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TRAITÉ

DES MALADIES

DES OS,

'^ar M. DU Verney 3 Docteur en Médecine, Ancien Profejjeur cCAnato^ mie & de Chirurgie au Jardin Royal , & Membre de r Académie Royale des Sciences.'

T O M E I.

A PARIS,

Ckcz BK Bure , l'Aîné , Quai des Auguftîns^ près le Pont Saint-Michel.

M. D C Ç. L L 'Avec Approbation p & Privilège du /fcft

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PREFACE. .

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IL n'y a g^eres de traité un peu étendu fur h Chtrurgîe il ne foir padé des .maladies des os j mais ils font cous Ci im^ }»ar&ks que ceux qui font prépofês pour veiller à la fanté des home mes ont fouhaité que cette matleie fut traitée ex profeffo par quelque perfonne cxpûAt d*y jetter tout le jour que demande fon impor- tance.

La caiiie de 1 imperfeâion des prémiers traités n efl: pas di^cile à ^lecouviir. L*Anatomie etoit alors beaucoup moins perfeâionnée qu elle ne Pa été depuis ; Toeco^ nomie animale beaucoup moi^

aij*^.

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'w PREFACE.

.connue ; & les obfervations moins ' nombreufes > & imites avec beau» coup pioins dle;!i;aâitude. Voilà pourtant }es fourçes des lumières qui peuvent répandre fur le trai- tement des maladies des os j com- me-fur celui de toutes les mala- dies qui attaquent le corps hu- main; ' - * ' 11 parut enfin eh 1 70 J fur les ma- bdies des os un Traité , qui depuis fie tems a été- réimprimé plufieurs Ibis avec de^ corredions , ôc aug-r mentations. (a) On voit aifément ^uè c'eft de ^elqiiie M. Petit que ^'entends parleï. Le Public. fçait . *rop ceiqu'il ren doit penfer pour xpïû foie néceflàtœ .quie,j^:porte un jugement. .v i Quelque raerîte qu*ait cet ou- trage > celiji; de M. Verney z ' ' . = .

- La feconi^e édition , rceUeancnt cor* l{gé^ augn^mée , parpt ^ i7*i.y & jdefniere en 1741. Elle pofte sjum Tannoncc toxrccUom 4'augùientatiOlâs» > '

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tfeâXera probablëment pas moins' accueilli. Quel préjugé plus favo-^ zable en &veur que Je nom de G£t illudrâmort /qui-de va jamais fens l'épithete de. grand , foit eH

Fcance:^.' fbk datis lu» pays âtrân- gets«:peut.âcre mêde encore plu-: toi: dans ces decniers ; Car ce n'eft-^ pss* ocmtRnuoeiyient de ie& cohci- côyens.quoiijdoit.attendrelà plu9 exa^lej fiai^icé f ofCépéndant c'eft «tvec iralfool qiafoi) dcûtfie^ à' M. du' i^&fi&f ioe mt& â Aat^eus > -c ju: ' U' etoicgraiid)fnMdiMiile>' gratWi ob- * fervateur f & d'une patience infa-- cigableiquan4^ ii s'agli^t.de- l'ob- j/èt'jde fes études. Oh en peut juger parle nombre infini ^de brouillons' des - difi^ensi traités -qiàHl À^dôm-^ pQies> traités qU'illi'âja^râais^ voulut ^re imprimer de fon vivant , par-» ce qu'il ne leur a jàni^is- trouvé <le( degré de per&âtion qu'il fouhaitoic leur donner. .Si cette conduite eft J>ffet de la modeftie ', c'eft Tavo»

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rortée^ au plus haut.degré» d c^eft; effet de ramour- propre j il mérité; bien d'être exçufé 9 noi>-feuiement. - parce que le Public n'y trouve que plus d'avatitage^ mais parce que' xien nsâ ii rare que d'en>toouve& qui porte fi loin rimpartiaUt^9..oU} la févécité de la critique. " . Au jrefte , quoique depois^que!^ ques années ou ait voulu mettre àr ia m^ode.C£t$elàçon de penlqr^ :ce Ii'eil. point paie le iiomcdefeTiftoteoij: ^pil faMttijugel^ck leucs 'àuv'cages^ c ell par: rq44pii^o»rji|il3iliai^Diie^ appriéçier^V ;• ;> ^ iu-:j'mjî . . Qu!çlque>£i:endui (jjue fbit 1 ogni vragé.de fEôtit;^; celui de:-IVL( du Ve.rney eft de «loitië iplus conif fi<\éiSi^oh* Cieft'idisja un grand raeî^ xite; car on ne.peuf ruppqrer.quer cette moitié excedemene Tenfei:-4 rien qui .(bit digne de l'at^ni* tion des LedeurSj furrto ut quand eft. certain que M. du VerneyJ

a'a rien ùk jmprimet de.&n yi^

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PREFACE. vî;

vàîlit , parce qu'il n'a Jamais cm fes ouvrages fi]ffi(àinmenc parÊiits.

Je remarquerai en lecond lieu que fon ouvrage efl: compofé avec beaucoup de méthode. 11 le divife en trois livres > le premier deiUhé aux fra£lures, le fécond aux luxa- tions , & le ttoifieme aux maladies de la TubAance des os , ôc de leurs articulations ; & d'ailleurs il ne fenferme rien d'étranger à fon ob- jet.

En troifieme lieu M. du Vcr- ncy a traité des matières dont on ne voit aucun veftige chez les Au- teurs qui font précedé^ou du moins s*en faut-il de beaucoup que ces «[latieres y foient autaht approfon- dies que l'a fait notre Auteue. Telles font la fra£lure des grands os en long , qu'on nomme fente ;

£caâ:ure de rapophyfe zygomao tique , la formation du cal ; la per- verfion de la tête des os, & des muicies 3 les pieds-bots ; le telâ«

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Tuj P R E F A CE-

chement des articles , la diaflafe ; la commotion y la courbure de Te^ pîne y & la formation des bofles > la luxation du rayon, ôc celle du pouce en particulier : enfin > inde^ pendamnient d'un long chapitre iurle rachitîsjil recherche la caufc àc la moUefle & de la fragilité des os ; toutes matières IntéteiTantes & qui font parde du fujet même» En quatrième lieu M. du Ver-^ ney ne traite aucun fujet fans faire précéder les détails ànatomiques nécelTaires à fon intelligence, fans y comprendre ceux qui ne le font que pour conpoître à fond la ûruc^ ture de la partie.

Malgré ces avantages qui diflinK guem le traité de M. .du Verney de tous ceux qui Pont précédé, il jie faut point s'imaginer qu on n y puiffe rien defirer* Des Sçavans auroient été bien-aifes qu'il leur «ut épargné la peine de recourir aux anciens Auteurs qui put ecik

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PREFACE. îiP Ibr la Chirurgie ; & à qui n'echap-' pe-t-il,quelque attention qu'on doiv» Beà la-coTnpofition de Tes ouvra- ges y rien decequ'il feroit à fouhai* ter qu on y trouvât î Nous allons tâcher àc fuppléer autant que les bornes d une PréÊice- peuvent le

Îjcrmettre & nous €to -divifcrons a fuite en trois articles, relatifs aux trois livres qui font le pattage du »:aité de iVi* du Vecney i

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' i/idditions à ce qui cmcerne ks

Fraâlures.

I. Les Auteucs quiîOnt écrit foc. les maladies des os ne s'accordent pas entièrement far les noms qu'ils ont donnés aux diâërentes efpe^^ ces de fradures. Afléz commune-' ment t)Ji en difitngue trois , la fim- l^e/la.compofée cempli*^ gu^ ft^âiQre funple eÙ. ceiia

fi Y,

i P R E F A C E.

Q^. il iCy a qu'un os de fra6ïuré dans ua feul endroit , fans une H-i iion coofîdérable des pâmes, vol-* fines. Quand la .partie eft cojupO" fée de deujc jos , comme lavant-i bras , s'ii n'y en a qu'un (èul de caf» , la . fta^uce. fe nomme ingom-^ii plette ; H Içs deux os le^ £bnt , ellq fe nomme complette , ou compo* fée. Oq appelle auffi fiaâure cooi^ pofée celle d'un os caiTé en plu-» îieurs endioits. On nomme enfin - fracture compliquée celle Jai ftaâure d'un ou de plufieucs os eft accûnipagnée .d'accidens qui de** , mandent un traitèmem > ou un ap-» pareil particulier , comme lorfqu'il y a blefiure , ulcère , ôcc. Mais il faut que les accidens foient.aflfezî. conftdérables pour exiger un jrai- .temenc différent de l'ordinaire ; car il eft évident qu'il ne peut arri- ver de fraâure fans contuHon > oo^ iàns quelque.'ioâammation. il. nâ^

&ut point s'iiuagiiiei'iïu^ce^ ^^iii-

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P R E F A C E. xj

Sons n'aient d'autie utilité que celle que produit la méthode ; eU les fervent à former un prognoâic )ufle 9 qui eH également utile ôc honorable au Chirurgien.

II. Plufîeurs circônftances aug- mentent le danger des fradures* Celles qui fe font aux grands os> comme le fémur , Thuméms , &c; ù>at dangereufes par rapport à la contuHon 9 ou au déchirement de la moelle ; fi elles arrivent près des jointures 9 il peut fe Êûre une extravafaiion ôc une corruprion de " la fubftance qui remplit le tiflu cellulaire de los > laquelle a des fuites très-ûcheufes ; ii le tibia fe caffe dans l'endcoit Tartere y entre 9 c'eft-à-dire à fa partie po& térieure fupérieure 9 il peut en ac-. river une hémorrhagie mortelle , lorfqu'il y a bleflure , & un faux anévry&ie avec tons les accidens qu'il entraine » Ci la peau refiée dans fon entier. Le danger qui fuit

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ici) P R E F A C E.

la lupture^ou la picquûre^es netCsi des tendons , des veines , des aiv teres^ pac les pointes de la fraâure; ou par les efqyUles , eft alTez con- nu i mais Hippocrate a remarqué <pie dans les firaâures du £émur, ôc de l'humécustla fortie des efquilles du côté intérieur eft plus dange** leufe 9 par rapport à la plus grande quantité de vaifleaux qui s y trou*- vent. U faut encore obferver que dans les fiiaâures des^ cotes , les efquilles y en picquant la plèvre p & même le poumon j produifent quelquefois ua empyeme fuivi d'une phthifie incurablé ; & que la fradure du caicanéum iuivie de fièvres continues très-aiguës , ac- compagnées de tremblement > de hocquet > & délire , qui cmiC&nt promptementla mort, il iàut enân remarquer d après Hippocrate que les grandes contuûons font com- munément plus dangereufes que les fradures mêrn^s^ & ^us pron^-*

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PREFACE.

temem Juivies de la mort > s'il Jur- •vient une fièvre continue y ce qui £dt conclurre à van Swieten qu*^. eft tiès-fouvent à propos d eaiployer dans la cure des frac- tures fes remèdes convenables aU traitement des coniuftons*

III. Il eft quelquefois très-diifi-î cile de reconnoître les fraélures i fion^feulement quand W y a deiHé os à la partie fradurée > celui qui eft entier peut fervir d'appui à Vautre; non. fealement dans lei firaâures tranfverfales > il n y a point de déplacement j mais mê^i me dans les fetâares 6omplettes> des. pardes composes de deux os. Il paroît par une obfervation: tle la Motte que la tenfion , & riniiammatioB > itmt quelquefois fi' grandes qu'elles les contiennent dans leur place, & leur fituationw On ne reconnoît^ors le maiqua* près que cesaccidens^fontaumoiins'

f^nndéiabieçaeaç dioiioii^s» \ > ^

»iv P R E F A C E.

Il faut ceniarquer que , comme les iraélures fans déplacement font les plus £iVorables> U &ut que 1$ Chirurgien fe comporte de ma- nière à ne point l'occafionner , s^il n exifte pas. Four prévenir cet ac- cident AI. van Swieten coiifeille qu'avant de mettre la partie à nud> on commence > s'il y a un juâe iujet de foupçonner une fraâure » . par tâcher de la découvrir en &i« iàn» &tre à la partie quelques mou- Vemens pour voir fi rien ne chan- ge de place , ou fi l'on n'entend point de crépitation. Au cas qu'on remarque quelque chofe de fem» blable , il eft d'avis , pour ne poine çairtèr de déplacement , qu'on coupe plutôt les habiUemens » que dp les dçpouiiier à l'ordinaire.

Les Auteurs qui ont écrit fur cette matière oftt remarqué qu'il ne falloir pas toujours une caufe tien puifTante pour, fradurer le$

PS, patçe qae çp^iiftes maladies ^

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P R E FACE, xf

ïlomme la vérole > le fcorbut» le rachitis , &c. les rendent très-fra- giles ; mais il y a qaelqoe <:ho(c de bien (ingulier dans une obfer» vation rapportée par la Motte,c*efl: qoe les os d'une femme 9 mere d'une famille très-faine , qu'on doit en conféquence juger l'avoir été elle-même, font devenus fi fragi-; les qu'ils & cafFoient au moindre mouvement.

IV. Il eft bien plus ziCé de fbrmet. voi prognoâic furies fraâures que- de les reconnoître. Celles qui font fimples fe guériflènt bien plus ai- fèmenc que^ les compofées & le» compliquées , âc entre les corn* pofées il eft plus difficile de suerit celles qui demandent des appareilis diiFérens. Il eil>ftuifi4''autant pluap difficile de guérir les fradures- qu'on a été obligé d'en différer plus kdiigtems le tcaitement ; parce quù le. délai ne peut manquer d'aug-^ pientec 'kts apcidens^ & ^u'aYaaç

svi F R E F A C E.

'de tenter la rédadion , il faut que* ces accidens foient furmontés , otr , du moins confidérablement dimi-^ nués* En effet > û Ion tourmente- une partie fortement tendue 6c en-^ flammée , elle ne tarde pas à être attaquée de gangrené 9 ou la viva- cité des douleurs qu'on . excite fait" tomber le malade en convullion.) yne firaâuce encore fort embar-î lafTante eil celle 011 l'os du bras >: par exemple , fe iiraâure en deux ^droits 9 de manière qu'une por*! tien de l'os fe trouve totalement» fiparée de la fupérieure 6c de l'in-i prieure. Quelque attendon qu'oat 2^porte pour faire la lédui^on^i rien n'eft plus difficile que de con-- Hsnir la par de dans, la ôtuatiodi obj dlè. tàQk.èl^p, i Non-feulement \& Jïipuvenient tonique de& mùfclesi s'y oppofe > mats le bandage mê-i . q^e y un obâacle. Hippocrate> stvoit Imigwé pour ce. cas uaappa*! ^Ipilpsrtiçulier. Il leinplopit 4eu3^

^ c

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R E F A C E. Wf)

anneaux de cuîr d'Egypte , faits dans le goût de> ceux aufquels eft attachée la chaîne que portent les galériens. Dans la fi:a£lure de la. jambe il metcott un de ces anneaux aa-deflbus du genou , & Tanue au-delTus du talon. A chacun de ces anneaux etoient attachées des couiioies qui fe repondoienc direc- tement^ ^ ces courroies fervoient à afFermif > & à tenir dans la Htua- tion convenable > des baguettes faites de corne > qui tenoient les anneaux dans un ecartement pro^ p ordonné à la longueur nacurellé de la partie. Par ce moyen oa rempêchoit de s accourcir , Ôl hi portion du milieu de Pos de moa« ter ou de defcendre*

On a encore obfèrvé que les iblutions de. continuité faites aux os par des inilrumens picquans^ou tranchans y fe guérifloient beau« coup plus difficilement que celles <^ue produifoienc des corps^on?

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iv«i PREFACE.

tondans , & la Motte , obferrc qu une &aâure iimple ^ produite de la première manière , demande pour fa guérifon le double du temç jaune fcaâure compliquée y même àe mauvais -curadère j 0 l'on en ex»* cepte celles il s'eft fait une gratï- ^e déperdition de la fubiUnce de l'os , ou celles qui (ont accompag'- aiées d'une contullon confidérablei •ou enfin celles oit l'os, eft moulu |>lutôt que fiaâuré. . L'on a auflt remarqué que ie •fiold eft contraire à la réunion des ^aâuces j mais auifi la chaleur exH pofe davantage les blelTures à la jcorcuption. Le tems le plus fa vo- cable eâ: donc la Êùfon du piintems £c de l'automne*

' Enfin plufieurs obfervadons font foi que les fiaâures fe guériilèiit plus .difficilement dans certains îbjets y fans pourtant qu'on ait lien td en accufer une cacochymie ièn^ jûble > ôc d'auties que les ûa^ures

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PREFACE, xît ^ai àritVent aux femmes grofles ner fe guériiTent le plus fou vent qu près l'accouchement. Il eft boni que les Chirurgiens fàflent atten*' don à toutes ces obfecvations 9 6c qu'ils en préviennent les malades , ou ceux qui y prennent intérêt y «fin qu'on ne les rende pas terpon** iables de la longueur de la cure*

V. Il ne fufîit pas , pour être lue ii|u*àn'-Qs fraâuré'eft bieb réduit^ ou potitjujger qu'il fàut pas d'exn f&nfiOrf >■ mais: qu11:n'eft uniqUei ntéht 'fiefôitî' que 'iàontenir H partie dans fituation > d'en com- parer la; longueur avec la partie laine ; il ïâbt encoi'e examiner fi \sL fituation 'natànéMé de lia partie n*eft point changée ; ce qui arrive fôu- vent par la contra£tion des mu^ des à qui la iîraâure donne une liberté que leur ôtoit l'intégrité de l'os. C'eft ce qui fait que M. Boer- haave met au nombre deé prémiers ISt^tç de§ ga^ures ia çmorCton 4ç!^

«a; î>' R^Ë» F A -O Ér

.... ' *

i/i partie & fon chargement 4e te. Sur .g^uoi fon célèbre Çommeiifi tateiir remarque avec £t jofiefle,- ordinaire que la fuiface du corps; humam a diô'érentes éi^inence^gÇ: différentes depreJfonSjipwâmtGS pat; les différentes, .poiitions des muf^, jçles. Pour donc être fur qae-J%jfj|-^ tuation de la partie fraduréè eit abibluaient naturelle > il ne fufBc

celle de la partiei faîne: > il faut, q\i^ {e^;'.^niinencps & lei ca)^téi.f^iife5î ppi](dent > ou fy^umétrifetit^^;^^^ meni^.. Cette,. obfervation ne coiK çêrne/pja$ feulement la ^éçoratioi^ ç^ctérieure du, .corps.; ,, puisque, 1^ deffauc de; fymoietrie en ce cas Vient d un ep^ngement dans la fin tuajdon de 1 os ôc des mufcles > il $13; évident que.la liberté du mou<s vementdela partie demande que le Chirurgien falfe cette, attentioni; Ça apprendra de M., dp Verney à; connoître la fituatiou natuielle des /PS 1 & des mufcles.

P R E F A,C E. ' VL On ne peut donnée d'autre point de vue au Ghi^rgien pouc taire uhp extjehiion fpiHlànte que 4le Tayditir -qu'ii finit qu'çUe foit ««lie quel les os puiflem ^tre mis bout à bout avec Ëicilité. Il ùmt donc que partie foit un peu plus -àkmgéc' que dans Tetat naturel ; 4Utremen|: lés inégalités de Yos -|>^rroiënt 6ire un.obftacle à la i^- 'duâion y & les pardes voifines 'pourroient être pincées parles pie- ^ces de feiâure ; ce qui deman^ 'de VM elçtenâon plus ou moins ibrre Aiivaiitla nature despardes,ôc ■i^yant râgé du bleiTé. On ne peut gueres exôéder dans lèsr iraâiures dufénaur> fur-tout quand il s'agiç d*un adulte , parce que la forc^ ides jnulcles empêche que 1 exten* ■lion Cok trop éonfidérable;n)ais» quand l'âge tendre lailTe encore l)eaucoup de moUeffe dans les fï-" •bres y il âut être plus circonipeâ;

é

»j PRE FACE;

.lience > ou à la orudence du Chî-î jurgien > à conduire cette, opéra- tion de manière qu'elle n'ai( point Âe fuites ficfieufes^ foit qn. péchant par excès 9 ou par defFaut. Au refte> qu'il ibic néceâaire de ia faire plos ou moins forte > il cil injdifpenfable jde la faire lentement , Se égale- ment ; autrement il ffi feroit dans les mufcles un tiraillement A dour loureux que le blelTé pourroit tom< ber en convulfion. EnfinM £iut , en faiiànt l'extenlion > 6& en polànt eufuite l'appareil 9 donner àJa pat-» de (ndiixtée la fîtuation naturelle $ itutrement il fe fera un. deplace^- i ment qui obligera de recommen* cer ropération , 6c le malade fera tourmenté de douleurs plu^ccuelr les que celles que lui a cauDées la

blcflure même. J-i'humerus , pàc exemple > ëft naturellement 4ai9is une fîtuation parallèle au trooP» c eft donc dans cette polidon qu'il

.£iut en &ixe,ïçxt^Rfms^4 Ôc U ^

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PREFACE. %xi^

^ue Tappareil ôc le bandage ae la puiflent poinr changer.

VIL il y a des cas latnpu* jtation de h partie faélurée paroïC ândifpenlkble. Lors , dit M. Boer- liaave que la fifa&uu ejî fan com* fofie ^ compliquée , fur-tout sily a en même tems une grande contufion , kraiement des ps ^ & deftn^ion des grands vaijfeaux p il en. faut venir fur le champ à t amputation , fi rien ne s'y oppoje* La caufe qui produit les icaâures ptoduitanO! quelque,- ibis uii n. grand délabrement des fxutijes, ouio^iiiie.UQe telle deftrno» «ion. i qu'il t^&$i aucune efpé- jance de les. conferver* C eft ce jqul arrive toutes lés: foiis>qftil y a înteccuptioa «ocaIq dn^mfiiiyfmeni: circulaire, ll^ns c^ diatmllances on ne doit sattendçQLqu'à unç

prompt^ mortiâeajûoe > qu^'&uc ^ prévenir par rjwnpmation , fi elle

{?eut fe faire fans.expofer la vie du

•foaiade.. Il jae. &ut pourtan^^ ç^fth

Sfxîv PREFACE, réflexion de M. van Swietcn ; f avoir recours qu'après s'être afluré qu'il ne refie aucuae relTource à la nature. Il &ut donc > pourfuic-il , h fonder pendant un ou deux jours , employant pendant ce tems des fotnentations antifeptiques pour ftévenk la corruption de la par- tie ; êc il s'appuie fur une obferva* tion de la Motte y qui prouve évi- ' demment que la nature > en fait de fraâures , comme de toute autre maladie , a des relfouEces contre des maux reputës à bon droit incu- nables. Qui <k)uteroit en effet que ce ne fut le cas d'qn homme dont la jambe a été moulue par une -voiture chargée de plulieurs mil- liers y & il fe rencontre une contuHon énorme > ôc un tel delà'* brementdes os qu'on eut faire l'amputation d'un feul coup de couteau î les os etoient entie.- rement à nud f ou enfin après 4:4<^âion ; a rpn peut donner ce

»oin .

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PREFACE. XXV

nom à l'opération qui ie fie , il pa*» <rar y ne Toppuration erés-contidé- xable y enââce énorme > & il fe âc fentir une odeur cadavereufe f ce* pentîaflt La Motte, rafFuré par le bon tempérament du malade 9 pat ia force , 6c par la faifon qui école favorable ; voyant d'ailleurs qu'ii n'y avoic ni gevre , ni douleurs -vives 9 différa -l'amputacion ; & bien en prit au'bleffêj qui fe trouva . ù par&itement guéri aa bout d utt -an qu-iife fervoic librement de partie j fans quelle eut même d& aiffotmké.

. VIII. Nous avons remarqué plus haut qu'il falloit que l'exten- -fion fe fît lentement, & également; «nous remarque rptis ici qisi'il en doit être de i>iême devla.rédiiâion; autrement il pourroit arriver que -les bouts ^ela^aâure pmceroient - quelqu'une des parties voilines en «'appliquant l'un contre l'autre ; 'pç quf.non-IeùleçieBt miicoit à (a^ Tome L b

îcxvi PREFACE, /opnatipn du mi , mais cauiècdk line jdoyleiir , une mfiamtnation »

& beauQpup d'aHtres^cci4&ns.i:rèâ.« 4angereuX|.'

: ÏX- Tous ie^ Auteurs ^(li oi^ «ccit fur les ^maladies 4^ os onj; iremarqué les inconv^niens de$ |>andages tisop ferrés » m^iis M. îVemey liû-iiiême , .malgré tputp l'attention qu'il a apportée à la cqnipoiitiofl ,de fon t^ié > ièmbl^ jireovoyer à lexpéric^K^ riuHruc^ ition du Chirurgien fi» cet article»

, iCpiÀme il ^ ^ .quelque cboiè de plus précis dans^ippocrate«,nou^ licroyions^e pjaillr au Ledeur d^ le rapporter ici. f^oia , d;t-il p Us

' J^S^^^ aftfqueh ^ eonmU que le haotr ^ efl bienfait i fi "^ous demandef^ ' .au bUJJé fi le Ifonda^e lejerre, ù* I qiiilrilfwdefigîïi^apf^^ que l0 .frejfim efi léger & ft fflit princir 'paiement fe^tft ^ t endjroft 4? h fi^c? ' lurr. l^ous eomt^e^ que la prèj^

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PREFACE, xxv^

cation du bandage y ^ même la mit ^

Je maJade s apperçoit^ue ie bandage U ferre davantage > <^ que le le»» demain ii fe trouve à la partie in-

fériewre du bandage une petite enflâ- fe s quifiit mollette ; qiiau bout de vingt -quatre heures le bandage le

'ferre moins , & quil foit entièrement

iâche le troifieme jmr^ Il faut ftre ferfuadé que j fi toutes ces cvrcon^an" ces ne fe rencontrent pas , le bandage efi trop lâche, & quUl efi trop ferré s'il y a de feetcès dmt quelqu'une

Relies, Cette petite enflure blan- che & molle, dit M. van'Swieten, qui paroît au*de^u$ du bandage eft une preuv=e de la compreûîoa légère que fouffrent les veines > compredion qui gêne le retour du iâng au coeur ; mais lorfque Peu-

•flâre eft au-deflus da bandage 9' c'éft une marque que lés artères Ibat auili comprimées ; ce qui

' ^onne lieu de craindre rinâamma' pou & la gangrené. Hippocrate

ixvUi P R E F A G E.

ajoute que , quand le bandage s eft relâché ie .iroilleme iQUt , il taut le «effecre*, ce qu'il. f4Pt auffi faire le.fcpt , s'iUft 'néceflairê.; mais toujours avec les niêr^ies pç.éQaur <ion5, .S:il faut pocher par quelque endroit j:il vaut donc mieux que CQ fpit par çieffaut ^ue f.ar „excès. Car .l'excès , .içiterrpwp^pt totalg- .«ieivt Ja circulation > produit l'inp

flaain^tion que fjiit infailliblement la gangrené. .Cette >flamraatioA .«ft\Sinnonçée .par la 4oyleur viv.e

que fent Je bléffé. Il faut donç,, iorfque le maiadp ^:^n pli^int , que , :1e Chityrgiep enjrecfeerche exaq- teroentU c^ufe , ^6(1 de ^ avojt pas le defagrement^e.trouvec a

' .-levée de rappaceil une partie tel- -■iement giyigfenée qu'il n'y ait <b .reflCQUKCÇ qve «îa^s .l'a,mputatioip.

' ^ Il ue /aut pas même dsins le dquie .balaiicef à lever entiçrçment l'ap- pareil , plutôt que d'expofer le ra^^ .îade à la ppri;e.4e la yfr» ^èsk%

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p. R E F A C E. xxk

Une faoffc^ éffentielle que font^ qiseic[ues Chirurgieias larfqqiî la» fratture efl compiiquée de plaie ^ cefi: de diriger les bandages cir- cofaipies de manieire qu'ils iai;iifem, en liberté reodroit c^U plaie. Lq. même inconvéhiçilt . jfefulte di| bandàge feheftré.- Car ^ en laiffanf « ainil la plaie à deeouvett > il fait en cet endroit un plus grand e^ fort des liqueurs; ce qui attire Tinf fiammation r procure même naiffanee de chairs fongueufe4 (Sette Tnaiivaife pratique a été con- damnée par Hippocrate même ^ qui lemarque qu'elle eft néceffaire» ment fuivie d'enflvwe', ôc du chan-' gèmèse de'iah plaie m uicere j ce qui produit: la forjtie d'une fÀ^lc au lieu de celle d un pus^ louable y êc fait que-les os &<d auttes parties* at'abkedent ^> ce^qiû ije^ui^ f^roprC pas arrivé. : : t

X. Les pieces, fràcturées' fe fou-, €kjit?rufte avec latare pa^ un ^

b iij

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XXX PRE FACE.

qui fuinte des fibres ofleufes , ôc ce fuc repare iHéme la déperdition s'eft faite de leur fubûance# non - ieulemeiit quand on a été obligé de détacher quelques eC" quilles , mais aufli loifqu une par* tie confidécable de Tes a été de* truite par la caufe de la fraéhire* Cette fubâance intermédiaire 6s nomme cai, comme tout le monde le fçait. M. du Verney termine fon ttaité des fraâares par un chapi«! tre fur fa formation. Nous croyons*, devoir y ajouter les obfervatioQa^ fui vantes.

' Les Anciens s'imaginoiem que le cal etoit une efpece de colle>

. dont l'extrême vifcofité réuniiToit les parties féparées ; mais on eft' revenu de cette erreur , ôc Toir prouve très - folidement que la

. lubihince oifeufe fe régénère de h' même manière que la ' fubâancer des chairs. Mais aufli ^ comme la regénéradon des chairs dçm;çiad§

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f È É f A C E.

'éeé irquëurs bien conflituées } ht même ciirpt)(kion eft teqa^t cktni Ix fbrmafion ' du C£rl. De-là vient qu il fe forme ii aifément dans la f ëunefle , & fi difficilement dans la vieiliefi^ , Tuppcfé taème que cec âge n'y appotte pas un ol^acle Infurmontable. Dans la^ jeuneile les liqueurs font plus cénaces f àc en plus grande tendance f ee qui efl même quelquefois fuivi d'un inconvénient > c eft de l'epanche* meoc de k matière du cai i ôfi de k formation d'un bouflet autou£ de ia. fraâure. Ce boarlet , ôc Tep^- chement > fe font auâi par rinai> tention des Chiifurgiens quand ils négligent de ferrer fufiiîamment le bandage à l'endroit de h frac- tate. Dans la vieilleiTe les liqueurs font pefantes , & grolBeres de ^lus ïobftrùâiottF d'une qirantité des vaiil^aùx deâinés à porter le ûic nourricier aux< parties efl cauiç eoe leur conTervatioa même cil

. 1 ••••

b iu|

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xx*îi P R E F A C F. ktiguiffante. Il n'eft donc ©tonnant que ks parties recroif- fcnt avec taiit de peine. Nous a- yons encore remarqué que la grof^ feûe etoit fou vent un obllacle à la génération du cal , & nous ajou- terons que Jes vices généraux des liqueurs r)e Tempêchent pas moins de Çc former,. Lorfque le cal ne fe forme poînf

Î>ar japport aux vices généraux dd a mafle du fang y il n y a point d'autre refTource que de la purifie» affez pour l&v&d^YobO^^àLe , ùm£ à achever la cune après la guérifoa de la fradure. ^ \

' Si c eft la grofTeflè qui y met obitacle ;r il faut att^dre patiem* meut le tenis l^ccôuekemene > £ins cependam négliger tout- ce qui peut contribuer à accélérer U cure ; puijfque l'ou a des exemples que la greffe iïe n'empêche pas

quelquefois qu'elle ne sachevQ heuieufcoienu^

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FR E r A C E. xxxi.

Quand c'eft l'âge avaDcë. qu'il fiuit SGCufer de^la^Boteor dis la;gé4 Baéraôoai'ciu cal>ii eft très^diffîcilo 4e la proeurer , & fouvent même iaipoffibie#Coinmenir>eh efiec don- Qer de volatilité à des liqueurs ài}ui lamcure la t&Gj£&t.Comment rendre srax vaiffeaox le reflbit qo-ils ont perdu , & :c[ut»eft le {Stcincipal Baflmmi^DC de cétcé volatilité f ÔC iùr-tbut comment rétablir la cir- «ukdon dans des canaux- qui £a ibnt bouchés en^ cooféquénce^ded loix de Pocconomie animale > qui eft celleniiet» arrangée q£ie hhic dokt non-reuiement avoir une ân , mais qu6 chaque mbuvement y conduit^^rdès quele tems.de lac-*. ^tQiSeamLt jQà .pdffié ï ce qui fai& quk>n pew^ ,très-bien appiiquAC4ç* ee vers > employé dans une aytr^

Chac^uc pas que l'on faic un veVsia'itiOTr^

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ïxxlv PREFACE.

convénient , & pour y réuffic Fa- l>rice d'Aquapendeme a imaginé qu'il Moic nourcic le blelTé de £h xineux 3 ôc des parties des animaux qui foumiflèm une eipece de glu J On a audi employé Toftéocolle y à laquelle on a attribué de grandes yertus.

Mais Fabrice de Hilden a ob** lèrvé fort judicieufement que régime ne pouvoir qu'être nuifi* ble» fur- tout pendant que ie corp9 eft condamné à une inadion né- ceifaire 9 parce que ces alimens d^ leur nature (ont difficiles à être digérés. Mais, A cet Auteur a €^ ibrvé dans un homme de quarante ans 9 §x. bien conftitué y qu'il etoio devenu ibérique > & enân qu'il etoitmort d'hydropifie^pour avoir fuivi ce régime, ne fera - 1- il pa» infiniment plus conttake -dan» la .vieillcffe?

Quant à l'odéocolle > dont Fa-i brice vante ii fort rapplicacioft Àr*

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P R Ë F A C ilixr

-f^rleure j & extérieure , M. vaiï Sviecen n'en £nt pas gtand ca$> 6c avec caifon. £n eôet , H fa vertu etoit fpécifique dans les fcaâures f elle réufitrmt toutes les ibis^qa'on en Êût ufage ; or il psuroît par le« c^bfervations de Fabrice tnéma qu'il l'a employée fans fucçès in- térieurement & extérieuremenc , dans une firaâure une feQmt& groITe. D'ailleurs y malgré la conH> fiance que l'Autenr avoir dans ce remède , il ne négligeoit t^oinc d'en employer d'autres dont î'efH- cacité a fans doute beaucoop plusr contribué à la guérilbn. Ayante» en efi&t à traiter un homme de 70 ans , il lui ordonna un régime' noïirrifl&m 9 iSc en même teoi» >â- vorable à la digeûion y ^ «1 â( tousC les jours fur la partie une on£tioii arvec an onguent aromatique irri-v

tant 4 Ôc k couvrit enfoite reguUe-^ rement. d*ua emplâtre de n^me ^ata^lère. Il eft yr4 qu^'il- faupour

, bv)

*

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srxxvj PREFACE, droit le tout d oftéocoJle ; iHaî* pourquoi attribuer Ja guérifon uniL quement à c^tta pierre , s'il e(l bien démontré que le régime quq^ iuivoit le malade etoit pair lui^ même prppre.à produire Teffcf de-: iiré., & qu'une légère irritaiiqa^ d une partie dù^oofrps eft très-pf o-^ pie à. y çâriinaer la ni^trition çtc&r feillante ? Nous avons fait cette re- marqué èn faveur^de ceûx qu'une fa:é(riuiit/é> quâ lembleautorifée pac i^n non^àu^^i refp.edable que cejui d'Hiidanus > pourroit engager a BtTet(re.le{jiJCC0nii$ince!. dans uApré^ jjçndu -remède > dont tp ut i avan- tage eft' pejLit- être d^^ pouvok êtrç-; ernplo^êéfaiîS'dangerî^ ;\ . i . Avaot qtie .4^ qyitteç les ph^^r, ehs qui s oppiofefit à ]^ (QimÙQii' du. cal j ii eft'bofî *de femarquecJ que-la trop graâdQ^çaœpifeflioQ d^ fe^^ parti? :pfeHf' ea être un» DaHi^ ^e. cas k; rçaiede, eiî aifé ; faut-

m » M

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PREFACE- xxxvi; ^ ^^ocratft a imaginé un- expé-» dient qui peut être* utile non-feule-*. xnent dans cette circonitancej^mais dans d'autres la génération du çal fe fait d'une manière languiC*. ^ntc.Ap/ès-avcxîrconfcillé de faire moins de tours de bande ^ fie de les moims ferrer qu'au^commencet. ment il veut que quand on leye^ Tappareil on arrofe d'eau chaude le lieu de la ftadure ^.dc Xjiaiieik remarque dans, fon commeimaira lur ce paffagc qu'Hippocrate etoit^^ dans Tufage de mettre^ beaucoup de bandes les premiers jours 9. ^ de les ferrer i^us fort i- qxj'agrè? a- voir appliqué les attelles^ ce qu'il iaifoit Je* feptieme jour^9 il laifibic la fraducew ^£qu au vingt; fans y tc^ucher .y afin ' que le cal prit

<jlê i!acceoifîemeni; V & qu alors iL faifoùu des fomefitations d'eau, çhaude pour, y attirer la* tnâdera cal > après Tavplif i^dabord eœ^ |)êché d')r,.cpule£ en (erraaif & Aij^ tiulicou les. bâ,ad^âi^

xxxvii; t R E F Â C ë; ^ Paul d'Egine parlant de la taë^ ftié matière remarque c^Uly a def fraèiutes le cal ne fe forme poinf dans le terme ordinaire y ce qui vient > des réfolutifs quon s^ebftine â y ap^ f tiquer y de l'excès fomentations ^ du mouvement donné mal â propos à la partie y de la trop grande qiian^ tité de Bandes > ou de f atrophie tout le corps , à laquelle participe la partie fraSiurée. Il faut donc , continti€ ce célèbre Médecki^ sat^ tacher à écarter toutes ces caufes é' remédier fut^tout à 1^ atrophie rfoit en employant des aùmens chauds^qui attirent la matière du cal vers le lieu de la f ramure y foit en accordant me nourriture plus ample au blejfé i foit en le baignant j & lurprûeunmt de la gaietés Hy ^ plujiturs fignet de la formation du cal f mais le prin^ apal ejl que les handes fora nmiHtei de fa matière , qtu)ique la feqtt com^ ferve fon intégrité. \ \ -

l^e moyen de prévenir Fep^

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PREFACE, xxxur èhement do cal produit labonw dance da fuc noutriciec efl der diminuer la qoandté de ce fuc 9 c'^ ce que fût un ségime auHere jf & peu noucrilTaiit.

Nous remarquerons en général Ibt le régime que , quoiqu'il no fok pas ziéce&ire qu'il fok A exaâi dans les fraôures nmples<> fut-touc lorfque le fujet eft d'un bon tem-« pérament > il ne iàut point perdrtt de vâe le danger que ttaine après elle l'inflamniation , &. par confé* qisent qu'il faut ordonner untégimo propre à prév^r cet accident , ré* gime qui coii^e à retrancher des aliniens^ du moins dans les dix pré* miers jours , comme Uippocfato le confcille 5 ôc à éviter tout ce qui peut.donner au fang trop de mou^ vernit; ce qui n'exclut pas l'u-f £ige de la iàîgnée 9 lorfqu'elle eâi indiquée ; 6c a donner au malade des alimens qui lui lâchent dou-

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t

PREFACE.

à* propos d'obfejcyçr que.» .commît . dans Ifl Jeunéffe onrjTuppOKe plu» difficilement l'abilinende , il fauc qu'elle- f<Ht m6ifîdr& que. chez, le» séduites j mais il faut auûi remai'^ " qiier que cette circonflancc ne â^Qge guerés le trateement mé-ï dieinal lorfque' l-inâaoïmaçion eâ: éeclarée., fur-tout fi. elle eft con- iklérable^ ôc qu'il y ait une enâûce notable de vives douleurs. } Loiiqùè IVpani^htînient du cal rie vient que de ce que le bandage- fiâ trop' pe» fei^é,. le rènaede ,ell> s^i^ àiconn^tfrçj ôc à appliquer|v)Sij l'on §'.eft apper<^u trop tard de. cet ;M?cidèm - pour que la preflion^aug^ «açnjée- dQ J»- part à*^. t>àndagô pyi/ïst y. ret^edi.ej: il fa^t iay pi c ise-j coijcs aux moyeite oorifeillés par

eijjij bas*- . . :

.£nfi«> s'il seflr formé un Êour--

4

' . . .. .

1.

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P R E F A C )âf

©titre Tabondance do ht matière du cal f qui eit commune dans la ieonefle , fur-toot quand il y a fie-» Vre ; abondance qui aura été fuivie ëe (on epaochemenr ^i lequel eft fil confidérabie qf^elquefoisj^ Tuivanc la remarque de Galien ^que la ma« Itère du cal tranfpirè à travers la peau de manière* à mouiller les eompreflTes^-ii peut être Teffet de l'imprudence qu'aura eûe.^le mala> de défaire troptôt ufage de lapaM tie blefféev fur-tout lorfque la fracn ture eft celle d'un os qui porte le poids de tout le corps^ comme^ pac exemple > la cuilTe* Il eft çlair ea effet que, fi l'on veut marcher avant que le cd ait acquis une foiidité &£&fante> lies bouts de la fcaâure qu'il ne tient pas écartés d'une manière affez folide , s'approehent fiéceifairement*^ â&j' exprimant la matière du cai^ donneTit nailTance au bourlet dont nous parlons. Par- courons maintenant les fecours

I

itlij f R Ê F A C: E.

qu'on peur employer pour renie"-* met à ces accideite»

Le remède daos le premier cas eft de diminuer la quantité des li* ^euris , 6c de 4«s detoenier de la partie^ U faut donc employer faignée , & les purgàti& qui agii^ lent fans augmenfer le moiwement du iàng , 6l prefccire un régime proprë à en diminuer la quantitéw Jl faut aufli faire de légères friûions Bat la partie , pout occafténner Isi xéfolucion de k matière cpanciiéej- êL fa tranfpiratioû y enfin il âut y

fnettire un ^ndage feiré , pour

donner plus de ttSott axà ysi^ feaar ^lachés^ Telle eft à-peu- près ta doârine de Celfe , dont voici ks propres tértnej^ H four fiotm longtems la partie avte de P huile - f on aura mis du fel & dit nitre }

( ce niri^ eteit cliezies Ancîeitsntt ifel plutôt alcali que neutre > com^ me celui que nous employons au« j^ucd'hui } faiu fouvtm des fomth

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P-^R E F A C E, xlîj

tarions d'eau chaude fàliée / couvrir' la partie de remèdes digefiifs ; & jr appliquer un bandage plus ferré que de coutume* U fata daiilems même te malade a Pufage de fimples légu^ unes , €^ /(? faire vomir f parce que ^efi le moyen de diminuer le cal (embonpoint* U nefi même point mai appliquer un cataplafme de fguef

de moutarde fur une autre partie > & de (y laijfer jufquâ ce epHl a^ çommencé a mordre x afin qùil de^ tourne la matière de ce coté -là, jQuand lagroffeur fera diminuée f 0f| reviendra au régime orè^aire,

Lorfque le bourlet s*eft formé par 1 imprudence qu'a eue le ma* lade de fe fecvir trop tôt de partie > il faut faire une nouvelle extenfion lorfqu'elle a repris longueur naturelle , appliquer xat appareil capable die la comenii^ dans cet état.

Si ron- demande préfentemetic^ à ^uoi Ton peut coaaokre que \^

3di*^ F R E F A C E;

cal aie acquis une fojidité TuffifanHc pour qu'on puifle > par exem< pie > fe foutenir fur la 'cuiflc, quancL cet os a été cafle; je répondrai qu& ce n^eft point par le tems de la re'-. duÛion qu'il en faut juger, puif--: que le tems de la foftiiation du caL efl: plus ou moins lûiig ruivaàt.Ia difpofition des liqueurs des mala^.

des ; mais voici Texpiédienc qu'on peut mettre ea ufage* Pendant qua le Chirurgien fera donner des.nioun yeraens mpdér^sà lapanié, blelfé« li^ar deux fer yitéucs f dont Tim la^ tiendra m- dt;lïus > 6c . l'autre au-? deffous' de IVndKftt^ frîfeâ:uré , il^ appliquera les doigts fur; la iîéu de h û^sire , ôt^^'S-il fent yacilfeiî l'os. ou qu'il reXnarqiî'e [qu'il pliô moins du monde y ce- fera unQ - preuve que le cal n eft pp'mt eii4 cf9rç;aff§z ïolid^ en* ^

jcoretcnk la parne en repos pen? dam quelï^uCî telms* -M^i^i on ienc gpe cette o^radoa dçQiand^-

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p R E F A c E. xW

4}caiicoup de prudence de la part ^dè ceux qui font chargés de fon- cier la partie fraduréç;^

11 n'y a çu jufqu'en 1 année 1 741' <]ue deux feîîtimcns accrédités fut .la formation du czl Le prémiet celui des Anciens , qui ont. pré- 'tendu qtie cette fubftance ètoit 'formée par un epatichemèht *d'ua fuc quàiconqué ^ dont ils iie di- foîent pas 1 ori|[ine , lequel en ma* niere de glu j bu colle > foudoit *les dcujc4)outs de los fraâuré.^ •peu-près iiomme les plombiers *îbudent avec rétain deux bouts de tuyâuir^ <Dë lèftfinàfenr a -éa 4ong- tems la vogue 5 ôc on J a enfin perr feclionfié en y ajoutant feulement Torigiîie de 'cé lue ^ qlà*on a ftp- 'pofé tranfiider de l es niêtiié ^ ou 'des parties voifines. Les autéurs ^ 'ou ieûateurs ^ du fécond ont cru que les extréociitës des fibres oiT^u- 'fes s'aliongéoient par le mouve- EUi^nt qui produit la cixculation dans .

.»h] P R E F A C E. /dans les fibres des os y 6c gu*clleÉ ie réuniûbiem quand elles fe ton- «hoient > de U même maniece ^u'il ^rive aux parties 4nolles.

M. du ilamel , de l'Académie ■Hoyale des Sciences , auteur /d'un troifieme fentimenc > avancé idans un mémoire iû. à VAcaàeaâti 4en 1741 , ôc imprimé parmi les iinémoires de la. même année. II jrapporte plufieurs observations, àc «expériences, qui prouvent qu£€ eft Je périofie f^ui qui réunit les os* Cette membrane fe tuméiîe d'a- |>ord , & Vepaiffit , vis-A-vis do l'endroit l'os a été rompue ^Ue devient enAiite cartilagineufè j Qc «ttfin oiTeufe; ce qui forme le cal § Âm cette efpece virole qui en* çtoure l'endcoit £ompu » Ôc qui al^ lujettit les deux boucs de la fiao* fure. JVi..du Hamei^ et^é conduit Si cette découverte par l'étude par- ticulière qu'il a faite de Tecoice

4dç$ açkes ^ laquelle ^ leur

4

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P R E F A c

tîofte , 6c fait pour les végétaux les méfies fooi^ons que ïepéàoAfs |>our les 0$. Or , dic-^^ c efFpar uql allongement de J'^cqrce que le^ fraâures qu les plaies des arbres ie f empliiTenc , 6L 900 par rallonges* «tient de leurs libres ligneufes , otf. par VeSaûon du fuc aourricier qui âiinte cie leurs bouts copipus. L'e^ -/corce tuméfie j s^palilit fpr 1^ .plaie y forme enfin jun cal très" ièaibiable à .€elui qui fe ùàt fur les < os par Ilo^catio.n du périoflQ. Il rei^arque que le péâo^e iaterijte paroît «concourir avec r^xteciie à la fo^rj^aation 4e vicolp i & qu'ur- ne compredion ^ro|p ^urte de î'&iii* droit de la firaâture empêche la fcgr- mation du cal » en en\pêchanc le péricile de ie mmé^sk. , JÛMtà usx lecond mémoire il prouve par plu- fieurs obfervations que k bandage ne £èst jqu à aiTuiettir .le membre ^ans la fituarion on la mis par

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xlvîij P R E F A C E.

fraâures idu crâne > qui fe réunif* fent fans le fecours du bandage ^ H a des obfervations certaines quî etablilfem que des fradures conii- dérabj.es des extrémités fe font réunies de même.

»

On ne s'attend pas fans douté qpe nous fuivions T Académicien ' dans le détail de fes preuves. Oa •'^eut confulter fes deux mémoirés ' inférés dans Tannée 1 7 41 y an ttoi- ^eme qui fe trouve dans Tannée

* 1^742 > & quatre autres qui^fonc dans Tannée fui vante. Quoi**

"-que ce fçptinient ne foit pas uni-

* verfellement adopté, nous avons

* crû ne pouvoir nous diipenfer de rajouter au traité de M. du Ver^^

^ ney.

C!e célèbre Anatomifte adopte ' encore un fenrinient fort accrédi** té., ^ue la partie de Tes qyi a été foudée par le cal eft beaBCoup plus dure que Tos même ; ôc on feni-

* jbloit d'autant plus autorifé à ei)

\portei;

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PRE F A^^ C E; xYik pOTl€f pejugement que^imzméss

obfervations rapportiée&pard'ekaâ^ J^jatiokns > ïos qui a eié fracturé

4roît que dans celui; il a e(é foudé parle cal. Le. contraire vîen4; cependant .d/'être aurancé par Mi le jPo^çur 'Mead>^ 6c il sappuieJuç iïpç ©bfervation rapportéôldans -Vipyage de TAmiral Anfon j par lar quelieil pïtrok qu& lecalos des os ^âiiïésj qui.depuis fort longbçn)^ ptQiî eatierief^Qru fulide chez dq^ jp^tekxs qui fetyoiem iur'far'flocr fe^> ^;{i:09vajde .nouveau diiS^c f que la fradute paçut comme elle n'avoir jamais été conFolif <^éew.Qa verra rpaviie.palT^ge. fuif ^?ai]û:que ce o^i^bret Médecin n'a^ dopte pas le fejnuineiîiic. de M. dxj HamèL Voii$i fès * propires^parot les t^lçsjquç .les a rendues. M,

Lavirorte , Dodeuren Médecine^

dans la irf'^dââion 4^11 a dohn^^

l ; P R^E^F- A C R

;de ia ûiQectauon» de JVL 'Meà4 ^U£.]e fcorbut. ) * , ' . . \> : : ,>Xèsl^efFcrs de la virulence de -ji VhmmuïScQïhmique y qofè^noâ^ avons dit avoir adez de nialignî-^ rc pour rouvrir les cicatriceis des 9) plfiies'acioieniTe»; & drflbudre talus cdes os^fraâ;ui:es Xof4iié^€M puisvlongtems > paroiffent à plu^ ^^Ificurs perfonnes tout-à-fait iii'- ^>>a:oyables; ôc cela d^urant plos )>:qu'di dic communément qu'uA ^^os ainfi réuni eft plus fort dans >)'cec^çn(lfO(t qtiet dans aâtû^^ tre. J ofe m'ôlevep contre ij'préjpgé , & foutenir que celà n'a jamais été prouvé pâr des i^i&itç y car un calus néft^aotr^ jtchofe qu'une çfpece 'de faudWé . ^^qUi fe forme en remplifianit- l'ef- 3i paçe qui fép&re ies extfémitél^ »çi^SH^S frg^turés avec les fucs t ...

, («) j^ouvcl^e- rnétllod^^ de pohnper If ihâu vais air des Waiifeaux/ £cc» A^^ist* chc^B Dufibd , t74^t in-i 1, ^ ^

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P R E F A C E. ^

\^ nourriciers de cette pacti^^L^r^' « qu'on rex.amine avec loin ».;QCI jj trouve qu'il eft plus poreux / ôc ^> qu'il a uigin^ de lolidit^) quoique ^yo$ paroiffe fouvent plus gros,» i> l'endroit ce calus s'eft formé ^4 qu'au-delTus ôc au-deâbus. Les ^> âbres fontplus.petites;rpIus coujc- ^, xes j & lie fout pas difpofées^O ^ f égulierem^t que .dans çiQOr, «y texture iiatutelie» < . ,

. En un mot .un. calus eft unç oilificatiion impacfaite.G'eft pour- quoi)> iorTque le Ijuc. nQurriciec ^, lui-même a acquit une^.acrimor nie corrofive, il peut agir comme yf menftrue , ôc dififoudre la qoiL' f, texture de cette efpece de qi- ^ ment i , ce qui eft à laj .v4ritjé,.;t^]^

9f phénomène" ti^rfurprenant, ! , . 99 iLfaut remarque?* de plu$»cod^< me lune confirmation ces rair fonnemens que, quoique Je ca- ^ lus fak.diilbut dans cotte fmhr

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P R Ë F A C m

•j/guetitjil fe forme peu- à-peu à- ^jproportion que le malade fe re*« ^ytablif. J'âi pat. deveis; moi ex,-

e«fipte.rematqaablèe« ce gence, 4,Au4noisde décembre un .mat©- jylot fe- cafla une clavicule qui

fut remife au(D-tôt , & dont la y, rëunioti fe fit en peu de tems. L On ô^a' tout l'appareil au ttiois

7, de ianv'fôr>, àLÀi le fetV4t fo« bras comme auparavant. Au mois

^i'd'avril fuivant , comme il fe fuf- , pepdoit par les bras , la même *j, clâViGul& fe defûnity & le câlus -,dfeVint comme au commente? ment. Il fe plaignit alors de qtfelr ques fymptômcs de fcorbut, qw -augmentèrent de jour en jour VjJjulqu au mois <fer juin- fo^vanft.

Dans ee* tems4à il-fut mit à tec? -r¥è-dans i'ifte de Juan-Fernan- ivdez. Les bandages étant levés» . la -fraaure parut, dans le mêma ^ eftt que lotlque l'accident artiv*

Ha

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f R E F. â Ç E, lydres refie^ àe çalus.;- Malgré l'applicatloQ de tous les ceme^ des convenables , il ne .pût if fervir de Ton bra$ jufqu'au milieu ^yd'ottobre. Le c^lus /efoii^reilé ^} fiexible pendant .plu.s de troU .9^ mois. Depuis ce tems-là par Tu-; yy iàge d'une diette prifé des^ v^gé- j^taux 9 & le féjour Air terre,> i| fe rétablit peu-à-peu de cettQ . 19 maia4>e > le palus devint iblidé > fyÔL il reprit la focçeji^ccoiitui- „mée.« ^ y : r,o" ./ ^

Ces obfer varions nous ont paru' a/Tez intéreflantes pour tenir ieuc place ici ; .rn^is ^vant que .de paiT^ ï a an autre fujet nQu$ crbypn$r.en fdevoir ejctcaire duièçond méim^H fie M. du. Haniei une auue qvà p'eft pas moins iipportante. 1 1 >

9> Va ordonne j dit-il y quelque: 99 fois ia. douche pour didiper-de^ » greffe urs qui, reftçptfyri h^Jï^ç^ 9f dires. Ce remède a fbuy ejpi ^: ^ éufli j-Jïi%is,q«^nd on i'avdôè^ée

c iij

liv F R É F À C 1.

j> fans ménagement , il eft arrivé que le cal s'eft tellement amolli ^ que l'os réuni s eft féparé de lui- ^1 même dans rendrolt de la frac- ly turc. Voilà leau de la douche ^,.qui produit à-peu-près fur le cal iy le même effet que la leffive que jy J'ai employée. M. du Hamel avoit employé une leûive un peu forte pour reconnoitre les bouts d un os foudé par un calus ^ & il )ugeoit de poifibilité de cette opération fur le fondement que Tos formé depuis la fraûure ne doit point être audi dur que celui qui J^etoit auparavant. M. du Hamel penfe donc à ce fujet comifhe .M: Mead. Mais , quoi qu'il èn foirdid cqtte opinion > il réfulte toujours de Tobfervation, rapportée par nô* tre Académicien que les effets de la douche doivent être coiiduifS par une perfoane intelligente , èjxpérirriefttée. --^ ^ / *

^ XltM^dteVèmeya^grknd fôiM

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fie x^QQmm^uà&ïy^^qûiné^mêiti^ |a rédujÈiion auroit ciépdJt£xkç yào vifiter exaâemcent làrpàme mala- fie chaque fois^qu'oii change d ap- pareil > & de laxomparer avec la partie fajne >:,pour s'afliéer queil0 9 la^Q^êm^. iQngiaeur > Jd mémo |igurei;iX}atsr.i;Xi ieiChirorgien >a né^ gligé cette: précaution j il faut du moins qu fcjp^t^ ria- fauce- avant j^ji^Ç: ie. jçai aie acquis toute la ToIh dité qu'il doit avjtaii ; ^arce qli'ort peut corriger le vièe^de ia^ i^éduc^ fioû ^'pU;Tomedier au* déplacement qui aujroit. pu fe ^ Faire :, lorfque le cal n'a pûintTàcquis routé- fa folii ^ité^Kaii Jieûnqo'iàeâ) ttès^ifficilis ^ cn v£air à lk>ut<'iobtqii^dle^H^ft ^Cjquife > à fuppofcr mâsae^^ qii'ëÀ y puiiTe «iréolTm olh faoperi'^ce^cni làice line nouvelle extenfion^ôc une ' nouvelle conformation. Hippo^ crate fixe le tems" dô^ cette èpéra* cion a h nK)itié dxi^ârnie> coinn^ .

c iiij

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H] r B:;E,F.A.O E.

guérifoo. Il ne iàuc pourtant pottit çieierpérei de la procurer lottgteiiSij après qu'il cft paffé , fur-tout fi xnalade eft jeune. , àt. vigoureuap. La Motte rapporte que > s'etant apt pe^û au bout de iieuf femaitt'è^ qu'un jeune hommc> avoivplbi coucte que la.fàine une cuiildqvil avoit été fra£iurée , il fit faite une ^rte ajctenfion , pendant laquelle il cofiduifoit des ^doigts les deux de la âaâure qui-enjànil^ boientl'jûn fud^trè » & s'eio^^ €o)14$-dans..cetca fituation^Mâi qut^ l'opératiou réudit fi bien , fans que malade en reïTentit de douleur , qn'm bouti (i'iiuik les^eoe^ j}tpiçnt;Xpud^es. > < ài le i hkffé eh jCtat de.injateheiî iàns boitçc^ JVÎais Ifi .c%\^ti^vemc6le r&heou [ XIL II arriva quelquefois que Ips bQuts de lafi:adure ne fe fou^ 4ent .pas 'Tut» 'avec. l'aiitte» > foit i imm^i^idk. Qeïfé. > ^uUs ayent

«

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P R E F Ai C E, tvi5 àmné trop du niotm(tfifiem*,iM».vaax ^ wieten rega rde ce mAlUçiW;Comf ïïie irrémédiable , ftir-totit quand il eft Tefièt 4u deijà|LiE de nutrition dans les os j à moins qu'elle- ne foifi fimplement rufpendue par une caur ie qui doit ceiTer^ .^omme^ta groG feffe i & il ii,'3.pa/i j[rïinde confia»ic« à l'expe'dient proporé'par Célfe^ qui veut tjue ton fajje une mwuetle extenjion de ia^Oftie, \ afin du rafraî- chir la blejfure ^ que f on faJJe couler &, fr<>t}^r 4ts^^ fraSifrés \i',un .contre i'autreipqur y produire des in- égalités f & emporter les matières grajfes qui pêuvènt ernpêcher > la. yêu- fiion; ayant c^pend^^jççuefitfpd'at^ ^entiof^ à rie ihleljer^jfiijfs.ne^fs » Hi

^s mufiku_^ M.!^}$ ..cette, .praîiqujc ^eut être fujette à de giràni inccto* .vénieusi &, Je.c^iifibi-ç pQoaiMéBr tareur de Boei:l\^vejsft d'avis quQJii ;dp|t plutôt abaodlçHnpier. [ le : hk(Ç^

,5mx3 ,te^ouçpes.<;le ©af^/is t\<^

c V

îvMj P R E F A C É.

articulation dans Fendroit fraâu'» xée-, comme le prouve un exemple f apporté par M. du Verney ; exem»- pie confirmé par plulteurs autres» . qu'on trouve dans le traité des ac- •couchemens de M. de Deventer. Alais il ne faut pas^felon nous,beau^ «coup compter fur une femblabLe xeiTource*

1. I I.

V .Additions à ce qui concerne h s '

' LuicanoHsi - - »

- 1. On définit la luxation , la jwtte vif f extrémité moèiie d'un os > éors de ia cavité dans laquelle, fon mtiuVet^ent s'exécute nafuréîfèment wmc empêckenièin S-re-mêmè fmà* ^fimnu £tt e fier ce il impropre- iiîent qû'on nommeroit luxatiort îâCôrtie de l'extrémité d'u ri os horis iDte'la ëavité elle eft na^elle^ »©m4ogéè'>Hs'ii fl'y-avi^it'eB ciDil-

V 3

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B R E FA C E îim

iîfqaence -empêchen;ent di- ce jiiêna«;m<sttKrei)ienr. If y a plijs : il ^acatt par ifaifticulaiûm-cie 1»* Ai!É» choirc -inférieure que- iWpbphyfe cft obligée de fortir de fa caviï^ pour que fcs mouvemens s'exécu-

1 xl.. AL;Bo(erhç^ave met au nocrif Iwéîdèj.iirxktions de'coiiettVênt ' ries épiphyfes qôi tréuvènt à fête de piulieufôosi^ttoique cet ac- cident appartienne à bon droit aux ftaaurefi^^ maisUMé'flffe pâfce què cojTwnua^mcntce détoJletnèht'éft pris pour une^ Iqjcation i aufiî bien ijue ftadure du col du fémur. Oh.eft plus expofé à cet accident à. proportion quç ie- Éujet eîl d'un âge plus tendre 7 parce que \ei épipliyfesf«mt<l'a«aflfimoins etroir temen( >iunie8- au corpà 'de 1 o»i avec lequel elles ne font plus qu 'un tbttt indiftba dans un âge plus ivancé.. Cet abc'McfW'e^ for^tbâlt ctâind^« . j^ô»£'^^k&'^ é^^l' ^u'oè

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h P R E F A> C El

pprte dans les bras > locfqu ils ïe j^tti^rit briA^quemenc en- aniere ; Se ià(Cu;e.içil; beaucoup pbs fliâîcile xjue celle deJa lux<icion ; .c^dans cette dernière maladie les os font iufénaeac c^menus daosia iituacio^i on les a remis j pourvu que- la ^t\e refte entrepos ; mais dans le décoilemeiHt de i epiphyfe ^le iind» pie ceOprc de» mufcles produit . £ontinu,çllem.ent un déplacement » lliivi prefqoe toujours du raccour*

f^gl^MWM dy^ piouvemeoti.. Lerdé» ^oUeniçjot r^pipbyfe.paroîtêtrç fua acçici^jit aiîeg! rare ; cac RuyfcH rapports qu'un célèbre Chirurgien 9 di|rçqué ^çj^ ç^rps jde huit vieilles

femmes boite^es Ôt c^'il; a- toti*i

/*émur jipn unfiiUMUWH >ou un /dëcollertient.

. II J. M. àvk Verney me penfe ^^s qM6 ; l^t/w - miàja Uai le i!ainalt

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PREFACE. M

|>orent dans les articles les glandes ^ue Cloprort-Havers y a decoa»- veites y prodtH&ileihniment qai rend les actioalations & gliflantes.' •Cependant, outre que ce dernier Auteur zvà , fans &cours etraoo ger, dansiez grands o&.d<^s chevaux des pores parlefquels peut.tranfti* > ckx lé^riâ^QUaiiiK/daiisircirphé des. articies-yidivecres obrer varions établirent -ce mélange. Car , lor£' que l'on conferve les os d'un corps buaiaInijarqua.oejqu'ilsie fechent d'eux-mêmes > 'on, trou ve dans 1 es articulations une.huile toute pure> ce quei Clopton-Havers a rematn qué même dans celles des doigts» P'ailleurs. les animaux que . l'on ^ égorge après Ide longues-éttigues >t pUide. longs voyages >ontLitrès-peui de moëUe,daus la cavité des graods) os , & Je contraire arrive quand; ils ont été long-tems earepos» Qa^ rensrque encore un cliquetis dao& ksL.^icuIadons dç:xeux. dont la:

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Irij .P R E F A C E-

jnoëllç eft dimbuée par de trop gtafids eacerctcesf 9 flar la viëiiieâe > :oa par le& lOialadies^ ôc çer clique^ <tis ne peut êtm jaJDtribué jqu'à: la •trop grande fechereffe des articu^ laùoQSr EoÔQ Uavers a trouvé .remplis de g^iiTe.les pores, des Q$ •des animaux, engraiiïës y par Ie(^ ^ueâs traRfiideie ùxc'ïx^àMxt^ Il ajoute' même que d'abord il crut, ^ue c'etoit des glandes^ mais après un examen Tuffifant iiie <x>nVain^ i\\àt. que cfi: j^'eeoit qu'une huile cpaiilie^ Il ne paioit: donc peine douteux que le lue médullaire ie mêl^ avec celui* qui diûille des glandes des articulatiojis* . > 1 .Ce détail nous auroit paru allez pea- jrit^Sreflaprr^ sHl ^ nayok pas ion application à ia .pratique. Maisj ^ comme lamas de cet 'amalgamé produit fouvçnt^ dans les capfules des articulations des runueurs fort confieiérables^'i^quî relâchent 6c aâbâbliirea^cescaprde&^ r^paiili^

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F R E F A C É. IxîîJ

fement du fuc médullaire dans la cavité de rarticulàtion , epaiflifle- mentâuqoel H eft d«l fa nature zH- fez (ii'fet , doit être mis au nom- bre des caufes internes > au moins e}oignées\, des luxations. Car cet amas ne fe peut i^ire fans affoiblir 2a capfule 9 & le ligament qui at4 tache la tête de l'os dans fa. cavité'î deux caufes prochaitiies des luxa- tions. AuHi Hippocrate remarque- t-il que les malades en deviennent {}lus k>U -ttiâiiiïs boiréux i fuiyant que cet amas efl plus ou moini Confidérable. Il menace auflî du même accident ceux qui ont été iongcems tourmentés de la fciati*^ que , lorfque rifchium s'eft depla- -té ; pârcé qu'en ce cas il s'y amafTé tle la ftiuCofitéi' ' - * Il faut encore remarquer que les "ligamens & les glandes des artf* <cles f(|ttrXû7ets àux inflammations icommé Wàutres parrijes du corps^ parce que comme elks Us loor

Ixiv P R E F! A- C E

arrpfés d'une quantité de vaifleaqx ianguijis. Il pio.urra donc Is'fenûiH yK unç Cuppwmçn, un ahGsès « qui produicont. les mêmes acçi- jdens.

: Oa «i même de^ exemples d'in-r |}âmmacioi]s44 ligamenc qui atta? che; la têtede l'os dans, fa cavjté > lorfqy'ii fe. trouvé ftoiffé par -fane chute conHdérable qui lepouile violemment la fête dans fa. cavité> -d.'abfcès venus ert cùnféquence^ ^

4e toutes les. fuites dojiitDPiks^v.ços

' 'i / " " - |)arier -, ^ r :, - .

, .11 cft plus aifé diiïis les derniejr$ cas de prévenir la luxation que d'y /emedier. Si le ipalade fe ,plai*)t .d'une douleur conjîderabl^.dan^ l'article , ôf ^u'oç ait lieu ileibùpr çonner une inâamqiation ^.daiàigr ' née , un régime rafraichifl^nt & .auftere f le repos de la parrie , enr fi%d^s fi?/af^t#x^ç$ appeqpîiéçj?* ^pourt.oiit . prc>ieniriiiHiiei imsm»

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BREF A C Ë. îlxvf

Afais 3 iedec

1

caufes» la foibkiTe aaturelle des li- gamens , 6^ de la capfule , qui leur tiermet de s'allonger plas que de rajfqn , ioLit le même eâec.que les ^ccidens dont nous venons de par« ier. Cette foibleâè eft une faité de la grande jeunelTe ou d'une dîlpofltion particulière des fujéts l ce qailfeit qu Hippocrate remar- que, que les. peribnnes charnues font moins Tujettes aux luxations 3 mais aulli eft-il plus difficile de les réduise chez elles. Il remarque encore qu'il y a des fujets- teller* ment humides qu'ils -peuvent /and dotîletut deplacar^les'OS' articofiési £cies rétablie avec Umême Êici* litéj 6c que les bœufs > devenus., maigres à la iin de rhivêr> luzienc très-aifémem la cuiilè.' ' - IV. Voici en peu de mots les àccidens qui accompagnent , ou fui vent les luxations. Je parle d'à*'

hv] P; R E R Ai G a

(k fgHt^À^ns la fiattie funç ijumeur f un enfonc^mem ^ m àllor^ciment ^ ou èieh un raccouYciJfefnent du membre^ ^he immobilité y un dérangement des fnufiles, y engomdijjrnient. des par ^ ties qui font au-dejjous de l'osJuxé j §inf p^alyfie y une eomprejfim .des fyaijfeaux voijins y une douleur y des peilles y une inflammation y un cedé^ me y me ankylofe y des convuifions ^ f^n amatgriJifemem ^ enfin .La .mort ^e la partie j ou de tout le corps, i l H eft évident par J'exporition ^.ces fynaptooies qu'une luxation Ciilijupe maladie beaucoupplus gra^ ye qu'on ne fe Timagine commu^

Étire -voie ^ujé, i objet, nefi point

I ^ Celfe. à retnaf qaé 'qu'/7 y a toujours tumeur, dans Îa partie ou fit iogfi la tête de l'os y & enfoncement iant celle dont elh efi J&rtie. Mais il e^ ym que^ceâ (ignes ne font paà^ iPgaleweaticDrible&d^ ioutesie|

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PREFACE. Ixvil

luxations , comme par exemple dans celle du fémur , à caufe la quantité de mûfcles dont il cft couvert. Outre le tad qui aide à Jes reconnoître , Hippqcratç veut que l'oii compare la partie malade à la partie faine du fujet > Ôc non d'un autre homme. If avertit mêncie que le fèul changement de figure ne fuffit pas pour juger qu'il y a luxation , parce que la douleur^ ôu quelque autre caufe , peut em-î pêcher les figures des articulationé homogènes d'être parfaitemeot fembiables. . Une de ces caufes peut être quelque àccident arrivé précédemment à uiie de ces arti? culations. Pourquoi pas même utt deffaut de conformation f II ne fu& iic donc pas qu on remarque un en- foncement dans l'article , il faut qu'il y ait tumeur dans un autre endroit pour que la luxation foit certaine. On peut voir dansGalieni ce qui lui arriva à lui-même. Ou

îxvilj PREFACE, prit pour une luxation un (impld ficartemeot de 1 acromion. . : 2°. 11 y a allpngement ou rac- COurciiTement de la partie ; racr ÇourciiTement ,ii la luxation fe fait de manière que les niufcles aient la liberté de Ja faire remon- ter , ce qui eil le plus ordinaire ; dllojDgemeot ^ quand la tête* de l'os fe loge dans un endroit plus bas 4]ue ùi cavité , &Lsy trouve telle-" nient foutenue. qu'elle fucmomel^ force des mufcles*

Il ne fkut pas prendre, a fa rigueur le terme d'itnmobilité ; car |a luxation n]emporte pas une def- ttu£iion totale du mouvement de la. partie, 9 comme Hippocrate la kemarqué de ceux à qui Tpn n'a ' pas fait la rédudionde l'humérus» ,Car , lorfque la douleur eft palTée > 11^ peuvent exécuter les mouve-^ mçins qui ne demandent pas qu'on çléve beaucoup le bras > comme fe feivir d'une tacciere ; d'une fyeg

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préface: Ixîif

d'un hache.'> Il faut donc entendre fimplemenc j)ar immobilité celle dans laquelle tombé la parde rela» tivemenc à-certains mouvemens. '

- 4*. La luxatiba eft néceflàire-' ment fui vie d'un dérangement dans les mufcles j puifque non-feule- tnent l'os- luxé eômpritne ceux iùc lefquels il appuie , mais que de les propres mufcles lés- Uns fe raccour* ciflèat , ôt 'Jés auérès s allongent; Auili eft ce une des caufes du changement de %uce des parties, luxées. -

" L'engourdilïement des pati ties qui font ;au - delTous de loi luxé & la paralyfie , font les efr fecs d'une compreffion plus ou moins for te de ces p a rt i es \ & ces accidens s'étendent à plus ôu'moins de pameis , Aiivant la natûré de luxation. Aiiili la luxation de kl partie fupérieure de Tepine pro-» duit une pâralyfie ou un engour^*:

Ixx: P R B F A- C E. fieure du corps. IleA.airé juger gue 9 Cl les nerfs pepv.encêtre coai- ppimés 4^ans les luxacio|os> ilen eft de même de^^vaiiTea^x. ; . : ^. . 6°, La dottleur eft:; produite, par tous les tiraillemens qui Ce font dans les fibres. Or dans les luxations il y a extei|j(ion des ligarnens de r^r.tij:;}e du péiiollô qui piîl extrêmement 4iinble> eofia des parties que ^mprîme la tête |Je I95 Juxe. R^ftç* ceue ^dour leur ne fubrifte pas toujours. Car les ligamens , ôc les meinb.raAes % acqjuere.ni;,aveC;le tems une lon- gueur contre nature qui produit la déflation de la douleur ^ & 1^,:^ pav* tigs pomprimée§,s endurciffent pat Je frolfTenieijît qu'y çauîe 1^ têits^d/Q

^'rps. rÇe n'eft dope que daps les ^Itix^i^ns «ouvfillp#,:/i4;ii (e çe»? Igontrede la doulcun ^ * î . 7^. Les veilles fonr une fuite iiéceflaire des douiç.grs. > i ini

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R £ F A C E. Jxxî

4es vaiiTeauiu Ox toutes les fois tju'il y a- caanpreflion , il y a au tfs^oin^ f etacdement cians* la cffctt« lation j & .par conféquent un com« imencement d mflammation. Les grandes -ioxations ' (ont datlieim acconipagnées de fievrefr^ ôc^ fiié^^ me de fièvres mortelles > comms ilippocrateio dit de lù]taticAI'd6 l'humérus du coté poftérîeur. Âinâ iiouvelk caufo d'inflammation» L'œdeme n'étant que Teffet de la fiagnation de la lymphe dans la membrane cellulaire il efi ailé de concevoir. qq'il arrivera par la com- |>refnoh (jue. foti^iront les grands ■vaiâeaux veiDeux. On verra dans la. tioiileme partie - <ie ce traité comment lahky lofe une fuite

î ' go. Xi^aconvulfion fuit fouvent toutes les grandes douleurs ; or ôfl a ci-devant que les grandes iQxattohs- les produifenc toujours, files ' font {iiême ^groiiiptement

txxii .PREFACE.

mortelles dans certains cas re^ ^ar^quié^ par Hîppacme yloffs j par < exQSOpki ^ que ies .os det ia jambe font luxés avec bleflure du côté 4e l'articulation du pied , le bicffé meuct «n peu de ^ours de convui- . fipn a XpSi fait la rédudion. ill ea §ftid.e.mê«ie.de la luxation de 1!*- /vianfcbws. ayiec . > carpe .daiis. les jnê09es:cii!çoaâaocesji) Ôc lUippér .crate veut que Ton luxe de nou- veau la partie Ci la convjuliion/fur^

•il» 5". L'aniaigriflement des par^ .^ies luxées y;ierit de pluficurs^ufr > df ce que tes nerfs > & les vaiC^ ieauxj.qui s!y diftribuenr fe trou- îy,çnt dans un état de contrainte qui empêchje :b libertié ;de .IwiM.fono tions , ôc du deffaut de.ioouKemejit jdans la même partie , .p^cce que le mouvement mulculaire » Pexee» ^ .cice» eft extrêmement utile pous- .entretenir la nutrition..G'eft ce que

que»

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PRE F A C E. hxln

qué* Lors 9 dit41 > que dam r enfance m na point réduit les os luxés , ils prennent moins d^accroijfement que les antres ^ & les chairs de tous les fis qui ne font point en place samai^ grijjentplus ou moins , fuivant queU les font plus ou motns éloignées de I0 tête de Pos; de manière que fi f humé^ rus efl luxé p il deviendra plus mai^ gre que favant^bras^ & celui-ci plui .que la main. Et comme yfuivant les efpeces de luxations , // rejle plus ca moins de mouvement aux parties ^ elles maigrijfent d'autant plus quune plus grande quantité demouvemens interceptée. Ces obfervations' àp ^Celfej conformes à celles d'Hip* pocrate j font confirmés par obfervations récentes. Telle eft celle de la Motte. Il rapporte qu'u- ne jeunte fille «yant tiré par le pied en badinant un jeune homme aflis iur i herb^ i lui caufa da(ns rarticl& de la cuifle une douleur fupporta- ble- Le Çt^ûurgien p après a y qU Tome I9 4

ixxiv P R E F A C E-

bien examiné ne trouva point die luxation > ôc attribua la douleur au 'tiraillement des mufcles 6c de la capfule. En conféquence ii mit Am- plement fur ie mal une compreiTe trempée dans Teau de vie. La mere de Tenfant , qui s*etoit attendue à quelque opération plus coniidéra^^ ble i fit venir un Bailleur qui etoit 'en grande réputation dans le quar-- tie. Ce ruftre produiiit réellement 'par de violentes extenfions le mal iqu'il s'imaginoit exiftant ; de ma* 'niere qu*après avoir calmé la dou-* leur , & Tenflure , que ie mauvais ' 'traitement avoit cauîes > on trouva tpe la tête du fémur etoit luxée 'en dedans* La cuifie malade ecoic de deux pouces plus longue que ia faine. Commé le blelTé n'avoît •pas eneore pris tout fon accroilie- ^mént > le Chirurgiep prognofliqua '^que la caifle lujcëe ti en pren.utôit ^:point autant que TétJtre i ce que

^-Pévenemeat ÇQsxfiitii^i cac eilç

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< PRE F A C S. hacf

Teûa. de deux doigta plus courte» ' ic^. La gangrené ciant un effet des douleurs 9 tl o -^A point eioos* nant qu'elle Soït une fuite des luxa» tiens* Or ia gangrené eft la moct de la panse gangrenée^ou du moin» elle en le coimnencemenc. Les rédudions que Ton tente à coniro- tems font auffitrès^-fonvent fuivies de gangrené ; comme atrive ^ fuivant Hippocra e> lorique les os^ de la jambe luxent avec bleffurc xiaps leur articulation avec le pied; car il avertir que Ai dans ce cas on -tente la rédudion , la jambe & le pied tombent en gangrené. Mais un accident etK:ore plus fâcheux e(l la convuliion > puiique nous vivons obfervé d après Hippo- crate qu'eiie ptompiement i^uir vie de la mort. C^eft ce qui arri ve> fuivant fa remarque , dans les luxa- -tionsde la machoit^e dans celles -du coude > dans les luxations des articulations confidérable^ dfh

. Tf

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ixxvj .P R E F A C E. ^

compagnées de plaies telles que les os en fortenr. Car ii Ton tente 4a réduâion > les convuUions ôc la iDorc (ont à la porte r & 1^ vie eâ: même en grand danger lorfqum laiile les chofes dans l'état #où elles font. Ceft donc avec raifbn que Ton met la mort du tout , ou de la .partie > au nombre des fuites des iuxations. .

V. Comme il efl: très-dangereux :de fe méprendre en fait de luxa« tions» puiiqu on vient de voir que ;les. extenfions peuvent avoir des tfuites funeftes, il faut donc com- mencer par examiner s'il a précédé - .une cauîe capable d occafjonner :une luxation ; fi les ligamens ont pu être affez relâchés pour ne «point affermir fuiËfaain^ent faitir ^le ; s'il y ja.tumcur contre r^arure -dans le voilinage de Tarticle, & eo méine-'tems .un creux dans larficu- lation même ; car Tun des dçux

•Ôgnes féparçment eft fort

P-R E F A C E- IxxviJ que; il le mouvement de. la partie cft entiereraent fup|)rimé j ou con- fidérablement dérangé ; enfin Ton trouve une différence confidé^ rabîe relativement i-la longueur 6c à la figure entre la partie faine 6c celle qu'on crqit luxée. Au refte^ ii eft quelquefois très-diâicile de diftinguer une luxanon ; car il fe Ibrme fouvent une inflammation & conddérable qu elle empêche d& découvrir la tumeur^ 6c le creux dont nous venops de parler* Dans^ ce cas on ne rifque rien de fufpen^: dre Ton jugement ; car il y auroit une extrême imprudence de tenter la réduction avant que le. fympTÔ« me fut calmé} ôc>lorfqQilIé fcra.v> on fera à portée de mieux recon-; noitrele maL » Galien rapporte une Qbfervation qui mérite beaucoup d attention , èc qui fait voir que k figure mê-^ me de la partie qu'on croit luxée ^tant comparée à celle qu'on croit

îxxvîîj PREFACE-

£àinc peut encore induire en erreur* Une perfonne s'cfant luxé le bras dans: une académie , le Mé-« decin qui fut appellé i ayant can« froncé les deux épaules , jugea par la reflembiailce qu'il n'y avoit point de luxaÛ4^n ^ & qu'il n'y avoir qu une fimple extenfion des liga- mens. En conféquence il fit baig- ner le malade > & le fit coucher après lui avoir mis un cérat fur l'ar- ticulation. Quoique la douleur n'eut point difminiié pefiidam Buïi y le Médecin > ôc piufieui^s de fes confrères auiTi-peu éclairés que lui , conBrmeren^r le jugemenf

Î^orié la veiUe» Le troifienïe jour t a douleur Xubfi fiant toûjours> Gâf* lîen faciàppellé- Il ne fV6uva i>àt de creux dans l'article ; il ecoil même plus gros que celui qu'on croyoir fain ; mais, ayant porté les doigts fous raiilelle > il y trouva la tête de Thumérus^ & aifura qu'il

y^avok luxation* Ce qui en avoir

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PREFACE. Ixxîx imporé au Médecin prémier ap'» pellé 9 c'ed que le aialade avait eu blefl^e l'epaule qu'on croyoit être faine. En effet, comme il le dit à Galien étant tombé en bas d'un char > il avoit eu une fra£lure de l acromion ^ & en conféquence il etoit tcàé uo creux, contre nature dans une partie qu on jugeoit en- tièrement faine.

VI. Voici en peu de mots tout ce cfui a rapport au prognoftic des iuxaiions.C'eft encore de M. Boefr faaavç que je remprunte.

En examinant iagranà^urjafigu^ tCyla fituaîwn^ les 0rîie,i çonyprimées^ ou dont les fonâiiom fdnft^mceptées^ le tems que la luxation a duré. j . les adhérences qua former la partie Itixée , la douleur ^ f inflammation > les convulfions autres accidens ^ iepaijfeur ou la ténuité des parties qui entourent F os luxé , la deflru6lion ou If Çtmple allongement des Itgamens ^ . les mufcles qui foujjrenî , & autres

d uij

. y i.u^ i.y Google

Ixxx PREFACE.

ckconflances Jîmblables ; on efi en ttat de former fon prognoftic y & de juger ft ia cure fera parfaite ou par^ t taire ^ lente ou prompte^ atfee ou dif^ ficile.

L'honneur du Chirurgien de- mande qu'il prévienne les perfon- nés qui s intéreflent au bleffé fur les fuites que peuvent avoir les luxations ; autrement on pourroit lui' imputer Tiniperfedlion ou la longueur de la cure> Ôc même rendre refponfable des douleurs que le malade auroit foufFertesr dans la reduâîon. Pour cet effet > il faut qu'il ait fait toutes les atten- tions qu© JVt Boerhaave demande. , \r. Sur la grandeur de la luxa* tion , c'eft-à dire fi la tête de l'os eft fort éloignée de fa cavité ; car plus elle le fera ^ plus la réduâiotx fera difficile > ôc plus les fuites de < ^opération feront dangereufes^ ^ar * rapport à la grande extenfion qu el« le demande.

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PRE F A C E. Ixwf

Sur la âgure > non^reulemenc relativement au changement qu*y produit la luxation , mais même à celle de Tos luxé. Car il ctt^ tain que plus le changement de figure fera confiddrable plus la ré- du^on fera difficile > mais il lefl: encore que la luxation le devient par la figure de los luxé. Il e(l plus aifé de réduire Thumérus que te fémur > parce que le col de cet os fait un angle obtus avçcle corps j & que 9 quand on auroit remis la tête vis-à-vis de la cavité ^ elle pourrok très-bien glifler par-deflru& ou à câté> fans une manœuvre par* tlculiejre» ôc que ne demande pa& la rédu£tion de Thumérus.

3^. Sur la fituarion de Tes luxé*; Car (i le fémur 9 par exemple > left en dedans > ôc qu'on ne puifTe le* réduire 3 comme il arrive fouvent. les mufcles samaigrironc y ôc les Biouvemens de la cuiile feront fore dérangés. Le mal fera bien tnoins

J

IxxxiJ PREFACE, grand II la luxation fe fait en de» hors.

* 4^. Sur les parties compriméeSj ou dont les fondions font inter^ ceptées. Ën effet, les luxations desf vertèbres font beaucoup plus daa- gereufes que celles des autres par* ties j par rapport à la comprefliô» que fouffre la moelle de ^epine» De plus > fila tête de l'os compri- me de gros vaiifeaux i ou des nerfs confidérablds , il s enfuit une para* lyfie, ou une inflammation. Ces accidens & d autres peuvent enJ cote arriver ii par ncialheur > en i^i^ fant la rédudioq y on intercepte quelque nerf , tendon , &c.

% . Sur le tems que la luxation a duré, parce que 5 il a été long, il fe fera fait une enflure , & même une . inflammation confidérable % que les ligamens auront perdu leur reflbrt ; que les glandes des articu^ * îations auront pu s'enflammer ; que la fynovie aura pu s'epaiilk > ôc

i

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PREFACE ïxxxîi;

s^endurcir , de manière que fa réfoy ludon fera inipoilible ; que ïish fiammation imerne aûra pu être fuivic de fuppuratlon* Il y a pour- tant des exeaiples de rédudions laites au bout de deux mois y qMÎ ont réuiO audi heureufement que fi la luxation eut été nouvelte» Mais^cooinie ceâ un bonheur fur lequel il ne faut pas compter ^ Hipr pocrate veut qu'on réduife les luxa- lions fur le champ f ou du moin^ le plutôt qu'il eft poilible.

6^. Sur les adhérences qu'a pu ' fbraver la partie luxée » ce qui ar-- rivc lorfque la luxation eft ancienr ne ^ & qui rend la réduûion im- poffibte. L'ancienneté de la luxa- tion peut encore produire un accir dent qui rend également impoifi- ble la rédudion y c eft la diminur tion de la cavité 9 Ibtc par f gp^ifT iiffement de h iyuovie > fpit pju: rapprochement de fes parois qui oat befoin, de. 1^ |ête 4^ L pouc ^

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Ixxxiv PREFACE, être tenues dans l'ecartement na«- tureL

7^. Sur la douleur^ non-feule- ment parce qu'elle empêche de tenter la rédudion tant qu'elle fub- iifte^ mais parce qu'elle eft ordi- nairement fuivie daccidens fâ^ cheux.

- Sur Pinflammation. Car > (i elle eil confidérable^ on ne peut faire la réduction fans expofer le malade aux convuliions > à la gaiv» grene ^ ôcc ; & cependant^ àmoins qu^elle ne foit faite promptement,

- la cure devient plus difficile / ôc fouvenc n eft quimparfaice. Uip« pocrate parlant des luxations les plus dangereufes dit qu'il faut les téduire le prémier ou le fécond jour; mais non le troifieme ou le quatrième i parce que c'eft le tems Tinflammation eft dans fa force*

_ . 11 remarque en parlant de la luxa* tion du coude . qu'il neft point à

propos de tei^tet h réduâion d'aib:

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P R E F A C E. Ixxxv.

<:un article tant qu'il y a fièvre , & celle du coude moins que toute autre..

On a vu plus haut les maux qu*entraSnent -les convulfîons , 6c qu'il eft impoffible de tenter la té* duâion tant que cet accident fub? fifte ) à moins de vouloir expofér la vie du malade. Les anciens Mé- decins craignoient ù fort, cet acci* dent f que s'il furvenoit à la ré-r 4uâion , ils vouloient qu'on luxât 4e nouveau la partie : c'ed la doc- trine d'Hippocrate , & de Celfe. Quant aux autres fymptômeSjCoin- me une fièvre confidérable , le dè» lire f le hocquet , Ôcc , il eft evl* dent qu'ils ne doivënt pas moins empêcher la rédu^on jufqu a ce qu ils foient calmés.

l o°. L'epaiffeur & latenuité des parties qui, environnent l'os luxé» font aulli dignes d'auenrion , fui- vant cette remarque de Celfe : La luxation du fénmr efî tot^oms danz

Ixxxvj P R E F A C E;

gcreufe > farce quil efl à craindrw quon ne puijfe réduire l'os > ou quil ne retombe après la réduilion. Cet article eji affermi par des nerfs ( ten- dons ) & des mufcles très-fort s , lefi^ jquels ne peuvent conferver leurs for^ ces fans mettre à la réduâlon un ob^ fiacle confidèrabte , ni les perdre fans que t as ne foit expofi à retomber.

1 1 ^. La deilruâion ou le fimple allongement des ligan^ens > rend âuffi la cure incertaine^ & difficilew S'il n'y a quW allongeoiem^ oa peuteipérer que les parties fe ra& fermîront; mais, s'il y a déchire- ment j outre le danger des ad^ herences de l'os luxé avec les par- tics voifines^ il efl prefque impof* fible qu'ils i^èprennent ^ ôc par cou» féquent i os luxé fera très-expofé à retomber. Hippocrare obferve que s'il y a plaie & luxation de la jambe avec ie pied^ il ne faut point tenter la réduction de l'os luxé ; parce qu'çUe opcalionne une. coni»

L.iyui^CLi L/y Google

P R E F A C £• Ixxxvij

vulfion qui fait périr le malade le £èpu On a pourtant des exemples du contraire ; mais il faut des cas bien favorables. Tel eft ayffi le prognoûic qu'il porte des luxations du bras avec plaie. Il ne promet rien de plus avantageux de la luxa*- tjon du .genou a^ec plaie 5 & mê^ me ii obieive qu elle caufe la mort plutôt que les autres ; ôc il ne veut que i on céduife les luxations avec plaie de&.os des doigts que de crainte cju'on n'attribue à l igno* lance la prudence du Médecin» . f Nous venons de dire qu'il y a des exemples qui prouvent que la luxation de h jambe avec le pied > accompagnée de fraâuré^peut.être réduite avec faccès ; voici la preuve tirée du traité complet de Chirurgie de la Motte*

Une femmeu^ fort alerte > étant tombée fur les pieds en bas d'un arbre fort hàur^ n'eut du côté gaii^ ,çhe qu'une ecchymofe cooikMraT

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1

Ixxxvilj P R E F A C E. ble 9 mais le pied droit âécfaît (i violemment fur le coté que le tibia > périmant les tégumens , non- feulement fortit de la longueur de trois ou quatre doigts > mais s'en^ fonça dans la terre» Le péroné fa cafla en même-tems environ à deux doigts de diftance de Tarti-t culation. Une énorme contu-r Qon > jointe au délabrement de la partie ^ fit prendre aux Chirur* giens appellés en conAiltation le parti d'opiner pour ramputation# Mats la Motte , voyant que la ma*^ lade étoit' dans la âeui? de Tâge > vigQureufe > ôc d un bon tempé^ famént^ ôc que le nrial etoit à une partie inférieure >.crut qu'on feroifi toujours à tems de faire Tamputa^ tien , & donna la rédudion au ha- iard. Il empkiya en même tems les remèdes propres à calniTer les douleurs. Enfin il çéuflît fi bien i contre toute apparence^ qu'aprèâ rexfbliation des pocuons tibia

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PREFACE, hxxïxr

& du péroné,qui avoient été expo- fécs à Tair , la malade fut affez bien guérie pour faire toutes Css £ono^ tions ; il ne lui refta que de la roi-: deur dans larticle du pied. Il ne furvint aucune convulûon pendant- le traitement.

1 2°. Il eft évident que , plus Ici mufcles font &tigués pr la fitua- tion de l'os luxé , & plus 1 evéne-- ment de l'opérarion eft incertain j ce qui eft d'autant plas vrai que* Tarticle fera garni de m.ufcies plus- forts i parce que la luxation n'a pu ,

fe Éùre \ue par des caufes très*.

puiflTantes.

. y IL Quelque redoutable que nous ayons ci-devant dépeint Tin'» fiammation > quand elle n'eft pas; conOdérable ^ elle eft plusavanta-; geufe que nuidble après la réduc-^ tion y tant parce que la douleur > . qui en eft la fuite , empêche les mouvcmens indifcrets que le pa-

Jade jpourcoit donner à ia partie /

%c P R E F A C

que parce que rinflatnmarion don* ne plus de tenfion aux ligamens f ce qui prévient la rechute dans le même accident* Ceft ce qui a fait dite à Hippocrate y ceux ifui après- h réduàhoif de humérus Jom m état de s'en fervtr fur le champ fans dou^ bfUT y parce qiitl ri y a aucune in^ jiammation dans les parties voijines ^ s^imaginent quils nom plt^s befoin des Jecours du M/decin ; mais il eji de jon.denjm de Itw faire coim^tre leur encM ; parce quUs font plm fujets aux rechutes que ceux qui ont ^ me ànfiammamn dans kin&rfs. 11 vaut donc beaucoup miaux excé* der du côté des précaurions, ea empêchant pbs longtems qu'il ne* fkat de mouvoir Tarticle^ que de donner trop de carrière au mala* de ; pot^vû qu'en même tems on

prévienne k&iuites d un trop repos.

VIIL La cure médicinale des

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PREFACE- xcî

gime & de remèdes proprés à calmerjOU> mieux encore^à préve^ nir i Tes accideiis qui fuivenc la ré« duclion 9 comme la douleur 5 im- flanimation ^ &c. Hippocrare cun- fetlie Uîî régime très<mftere dan^ la rédu£lion des articles crès-con- fidérables > & qui a été difficile à exécuter; mais il eft plus indul* genc ti larticie peu confidéra^ ble 5 & que h rédudion fe foie faite aifôment. . , * IX». Galiea donne un eonfeil très- prudent au fujet des réduc-^ lions > c'eft de faire faire à Vos lo, même cfeemtn qu'il a fait pouc tomber il eâ* Cette manœuvre; evidemnknt impottante ; parce qufe 1*05 en fbrtant de fa cavité spfk ùit une route par 1 ecartemeoi: parties voinnes ; il fera donc aifé de lui faire faire un chemin frayé ; mais il feroit très-difScile de lui fia, frayer un nouveau. Cette préçau? tioa cil bien plus eiTemiellQ il

4

xc\) PREFACE.

ligamens ont été déchirés , parce que cVft un fecours de moin:^ , &c iecours confidérable y dont on eft privé, dans le tems de rppénation.

. Lorfque la lêie de les luxéj au moyen d'une exrenfïon convena-^ ble 9 ôc du mouvement approprié ^u'on lui a donné > fe trouve re- pondre à fa cavité ^ il e(l ai<é d a«- chever Topération ; ce qui fait dire à Hippocrate, en parlant delà ré- ' du6iion du fémur luxé en dedans: Si fextenjion e(l fuffifante y la tête du fémur Ji trouvera elévée vis-à^vis de fa cavité y & lorf quelle fera dans ' cette fanatim , il ne fera pas aifé £ empêcher qu€iie ri y rentre ^ de ma^ niere que toute efpece d'impulfton om de dîreélion /ùffira potar que cela arrive» Mats on pêche communément four faire une extenfion trop foihle j èe qui rend ia réduêlion pkês difficilcé Sn effet , les efforts des ligamens ^ ^ le mouvement tonique des mus- cles ^ fuiEfent d'ordinaire pour qaG

*

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préfacé; xcîî;

tête renue dan« fa cavité , 6c dans les ças ces forces feroienc infuififantes. le Chirurgien inftruit de la (Iruâure de larticulation eft en état de juger s'il faut pouifeï l'os , le faire tourner , Ôcc. pour lui £iciliter Tentrée.

11 y a même des circonftances l'ejctenfion & la réduûion fe •font en même tems , comme Celfe le remarque en parlant de la luxa- tion de la mâchoire. Lors , dit il, ■^u*on la tient ferme , fi elle riefi Mtxée qu( ^un, côté , ii faut fecoutr h .menton fapf>rother du go fier en jn^me tems on ajjhjettira la tête , à* relevant le menton on repoujfe les con4ylfs dans leur cavité , toute cette opéfatfon, Je fuit dans un mom mentp

On connoît que l'os eft té' ,duità un.bjruit plus ou moins.fen- fible que feit la têre en rentrant dans la cavité. Fabrice d'Aquapen*. ,^eoce,£ç4outoi.t ^ttès-forc çe biuiCj

xciv y R È FA CE.

•qu'il s'imaginoit être caufé par le choc de la tête contre les rebords de la cavité y ou contre le fond de la cavité même ; ce qui eil vrai en efFer. Au prémier cas il craignoit

. la fraâure des rebords des cavités^ qui enipêcheroient les réduâions d'être parfaites i & au fécond tous 'les accidens qu'un choc pareil jpeut enttaînen Mais > outre que les oblcrvations doivent garantir ;de cettt terreur panique y ce choc ne peut pas être afles confidêrable pour froiOer le ligament qui atra«- che la tête de Tos dans fa cavité > de manière 9 en craindre des fuites fàcheufes. 11 y a plus : félon moi>

. ce bruit de bon augure » parce qu'il prouve que les ligamens oàt enoDre confervé du reflbrt ; de mâ^ niere que je crois que le malade 'doit être d'autant plus .content que le coup eft^plus fec.

'* Les autres fignes de. réduâîoft

^oùV ènueicmenc négatitis* ^ ôl ie

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PREFACE, xct '^êânlfeat de rabfence des lignes des luxations dont nous avons £àït cî-devanr rén^meration* Il faut pourtant remarquer par rapport à la douleur <qy eUe ne peut que dU .minuer fentiblement par la réduc« tion y parce que la partie a trop {buffert de la luxation ^ de de Vex^ ten(ion> pour que la douleur puilTe être entièrement calmée lue ie champ. * -

' XX- Nous avons déjà remarqué combien le repos eft néceflatife api è^ la réduction pour donner aux lîgamens le rems de reprendre leue force y Ôc pjévenuen même tems qu'il ne falloit pas loutrer j de ma- nière à mettre la partie dans le rit que sankylofer. En confë^ quence, au bout de quelques jours^ lorfqu'il n y a plus de douleur , ni 'de crainte de Tinflam natifon > il eft elFetitiel de donner quelque leg^ mouvement à larticic ,ôc d'y taire dei fuçlioas douces^^ comme Hipn

ïcvî PREFACE, poçrate le conreille eh pariant de la luxation de l'hutnérus. Celfe re- : marque que ces attentions (ont fur-tout nécelTaires dans celles du coude j ôc veut qu'on y fafle des . fomentations d'eau chaude j & de -Jongues friôions avec l'huile , le . n'ure » ôcle Tel. La raifon qu'il en donne eft qu'il n'y a pas de partie .qui s'ankylofe au0i promptemeQt que cette articulation.

Quant aux luxations de l'humé- rus, outre le bandage qu'elles de- mandent y Uippocrate veut qu'on •.mette dans la cavité de l'ainelle une pelote de laine pour la rem- . plir , & empêcher la tête d'y re- tomber. On ne peut pbrter trop ' loin les précautions dans cette ef* . pece de luxation , par rapport à la petitefle de la cavité de l'omopla- :te qui reçoit la tête de l'humér :ius.

Il recommande aufli d'y appli- .quer du cérac ^ & des compreiTes » . ^ &

L^idui^cj uy Google

•PREFACE, xcvî;

6c de n'y point épargner lés tours de bande* Il eft aifë de s'apperce-» voir qu'avec ces précautions oa peut aiféœem prévenir la rechûtç de la iuxationr^ lotfqu^on connoit Œaétement le chemin par lequel l'os s eft difloqué. Une obfervation importante c'eft que, quand l'appa- teil eft bioi fait j il n'y £iut toucher que rarement > à moins qu'il ne furviennq inâammation. C'eft la feul cas Hippecrate permet de lever fouvent lappareiL

Ces précautions ne font point encore fuffifantes pour affùrer le HTaccès delacure* 11 faut donner à la partie la lituation qui lui coni* vient , ou la fttuatîon naturelle > comnie le remarque M. du Ver- ney. C'eft ce qui a fait établit à Hifppocrate cette loi . générale p qui! faut laijfer P article en repos ^ ' kr lui donmr la figtîte qm Ini ejl propre. Auffi a-.t-il l'attention ^ ea parlant de chaque efpece de luxa^

Tome I. ' e

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j^cvlii PREFACE-

tionr^ décrire celte qui eft la

plus avantageufc. Par j&xemple> en parlant de celle du coude ^ il dit que la partie doit être placée de manière que la inainr.roit plu& ele-^ vée que Tavanc-bras , & que l'J)i^ mërus doit être couché le long du corps* En effet , tes parties peu- vent reflet dans cette iiaaacioa faos gêner le malade'^ à qiffîiil&utné^ ccfTairement faire attemiou. , ^ { ^ Ce n cA y p0Uf âîtiti dire ^ qufe demi-mal quand la luxation eâ: * produite par une caufe externe ; mais c'cft toute autre chofe quand «lie denc dn reladtement és& U«- •gam ens ^ parce quelie eit extrêr -meiiient fujette aux rechûtes. On ne peut prévenir cet accidem que par un long repos 9 ôcrappUcaâon -de topiques a{lringens^deincc^ûi&^ tôc fortihans. Hippqcrate a pûuc- tant imaginé une manœuvre . pro- pre à prévenir la cechûte de h de rhumérus* , . . .

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PREFACE, xcîx ' II fàifoit élever la peaa de 1 aif* felle y afin de t'ecarter le plus qu'il fe pouvoir des glandes^ des nerfs i & des gros vaifleaux> & la faifoit percer d un fer rouge s auquel il Ê^Ubic iubûkuer le manche d'une petire fpatule> puis on lâchait la peaa 5 & on y appliquoif le ëau« tere aâuel entre les deux ouver^ tures ^ jufqu'à ce qu'on atteignit la foatule. A la chute de Tefcarre j il âifoit reprendre enfemble les le-*> vies deia plaie ; ce qui produifoit une cicatrice ridée > & dure^ ôt par conféquenr moins fufceptiblé d'extenllon que ne letoic la peau avant la deftruciion que le feu en avoir faite. Il recommandoic en conféquence de ne gueres élever le bras pendant qu^on traitoit la brûlure y .& même il vouloir ^ pour donner plus de fermeté à la cîcs^- trice > qu on le lailTât longtems ap-i pliqué contre le trpnc* 11 indique encore deux endroits l'on peut

C PREFACE.

fin , aux deux côt^s de la tête de rhumerus , entre cette tête & les grofTespordesx^ui forment le.creux de i'aiflelle , ôc qui font Jés ten- çlons du grand pérorai > & du tfèç-large du dog. . . . - .: .M. van Swie.ten patle d'ua Empirique qui par une manœuvrQ femblable prj^tendoit après la ré- duction des vifceres dans les her-» nies eu empêcher la rechûte dans j'aifne ; & l'on fçait qu'en Angleter- xe^ily a qùelque&ann^es onaniis en ufage le même mQy.en^ou dv moifis^ pn équivalent > le çautere poten- tiel , pour parvenir ^ la même fin, Ce ainli que les Mpdernes •font, honneur des inventions qui .fotit ducs à la plus haute antiquité. •PaÏTonâ à h troiûeme partie d$ igfiéface

appliquer le cautère pour la même

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PRÉFACÉ, cj

I É

5 lu. '

Additions à ce qui concerne les Ma^ . /adies de la Subfiance des os ^ & de leurs aniculationSé

M

Les maladies que traite M. du Verney font le rachitis , h mol- lefle 6c la fragilité des os > Tanky* lofe , la carie , & rexoftofe. Mais, outre que ce ne font point les feu- les qui attaquent les os « il y a quelques augmentations a faire à ce qu'il a dit fur les fujets qu'il a traités. Pour jetter plus de jour fut ce que: nous avons deifein d'ajout ter f ÔC fur ce qu'on lira dans fou Ouvrage , nous allons fuivre méthode jceft-à-dire commencer par donner une idée abrégée de la îlru£ture des os. Si on ne la trouve pas dans le traité de M. du Ver-, ney c'eù. fans, doute parce que cette matière efi traitée au long

e ii;

Cl) P II E F A C E.

dans fon Anatomie ) ôc que ces eclaircifTemejis lui ont paru moins * nëceilaires à l'inteUigence des ma- ladies de la fubiiaiice des os , que les détails anatomiques dans les- quels il eft entré en traitant des firaûures f ôc des luxations , ne lui ont paru convenables pour mettre tous Tes Auditeurs en état de pro- iîter de Tes leçons. D'ailleurs > à le bien prendre > il n'y a prefque rien de ce qu'on va lire qui ne fe trouve en détail dans les diâiéreas chapi- tres qui compofeat l'ouvrage de jVI. du Verneyimaisnous avons crui devoir le raÂembler pour la plu6 grande commodité des Ledeursb Jls en tireront même un avantage ^ c'efl: de voir les caufes d'un phé-* nomene qui étonne bien des per^ jbnnes , Icfquelies ne peuvent s'i* jaiaginer que les os , comme l'a- yance M. Boerhaave jfont fttjeti aux mêmes maladies que les fartiei mollfs* . . . '

c

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P R E F A C E; çiii I. L.es os origifiairem^fic ont- et^ mous t vérité qui ne peut, être révoquée en doute par ceux quife-. ront réflexion qpe l'erabrypn hu-» Biain s comme cekit évt poukt ^ compoié de iubûancei âuides » 6c que l'on trouve encore dans ie3 enfans nouveau nés pluHeurs par- ties meuibraneufes qui deviennenc après ua certain tçms des os très* élides. Telles font entre autres I4 partie do ibmiinec de la tèic , qu'on nomme la fontanelle ; tels font les dents , qui font purement mem- braneufes tant qu'ellesfont cachées dans Talv^e, ôc qui deviennesôl les os les plus durs de tout le corpsi Si Ton y fait même attention > on verra qu'il y a des os qui n acqucr cent: leur folidité qu'après fept ôC même huit années ; que d^Srje l qu'après trente, & fouvcnt un plus grand nombre ; ce qui eft vrai de^ Secondes dents > ât. de celles qu'on nomme dentt de fa^eJfe» M^$,^qus

êiii;

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4

civ E P A G E-:

nous renfermer dans les os qui ont ordinairement de la folidité dansr le tems de la naiflfance ^ nous re^ marquerons que par une difpofi- tion contre nature du fuc nourri- cier le contraire arrive quelque^ fois. JVi connu une Marchande de Paris dont Tenfant vint au mon- de avec les os auffî linols que de ]a cire molle. Ces parties n'avoient même encore aucune confiflencc lorfqu^il mourut au bout de fix fe-^ main es.

' Au.refte quelque folidité qu'ac- querent les os> ils/e nourriffent ^ . À par conféqueiit iky à dans leur fubftance des vaifTeaux qui y por-^ tent des liqueurs. Les os feront donc expofés aux mêmes mala- dies qui attaquent les parties moU . les 5 ôc ils le feront d'autant plus qu'ils feront plus tçndres. Auiïi Ip rachttîs , k fpina vennfa ^ fontnîà^ ordinairement des maladies de l'enfaoce. Ceoendanc des obfei^

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m * .

P R E F A C E; cv

nations certaines conftatent que dans un âge avancé les os repren- nent une confiftenoe purement membraneufe par la difpoiltiQ» contre nature des fucs qui de- vroientfervirà leur donner plus de iblîdité.Cetre vérité eft entre autres

f>rouvée par un fait rapporté dans 'hiftoire de T Académie des vS^cien-- ces de l'anniée 1 700* Il eft afTez. curieux pour rrouver place ici. * Une femme de vingt-deux ansy ayant été attaquée de la fièvre , commença à reifentir de grandesr douleurs par tout le corps* Bientoc après elle ne put plus fe foutenit lur les jambes ; la formfe de foii corps fe changea y & diminua tel- lement de longueur qu'en dix-neuf «lois elle etoit réduite à un peu . moins d*an pied. Il eft ai(ë de con- cevoir que dans cet etac on ne pouvoir la changer de place fans que tous fes os fe pli^aflent. Son corps euûii enûereiatear eiiâé^ ia^

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cvi PREFACE.

peau dure>ôc beaucoup plus epaiile que de coutume ; & pendant cette étrange maladie elleaTok fort boxk appétit. Après fa mort ou lui trou-^ va tous les os y à l'exception des dents y aufli mois que la cire ^ 6c

Îlus aifës à couper que les chairs^ Is ne contenoient plus de niQëlle i & n'avoient plus de çavicé. Tout le reile des parties du corps ètoit dans (on état naturel, il donc évident que les os qui ont acquis prefquc toute la folidité qu'ils doi- vent avoir peuvent redevenir aufli mois qu'ils lont été originaire-t ment. Revenons à leur ftruûure» Ils font compofés de lames teW lement appliquées les unes fur les autres qu'elles laifTenr entr elles des efpacesoù fe diftribue un affe» gfand\nombre de vaii&aux. Ces lames font plus étroitement unies , vers le milieu des os > & , s'ecar-» tant à mefure qu elles tirent vers k& exuémkés > elles compofenA

*

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V n E y A C ÏÏ. cvtf

les ccJIules qu on y ï^msi^ac. Il y a même des os ^ comme les ph»f 4ange& de^ doigts ^ qui i\c ioat d'ua bout à Tautre qu un tiiEi cellulai^ Te> ce qui les rend beaucoup plui lbibtks« Or les mfeâîcms <ki cém iebre Ruyfch om iàk cotUK)ita:e tpie Ja membrane dont ces ceilut- les font rapiifées eft arrofée d'uaf gcaade quantité de vaiiTeaux* C'eit doiic avec raifon que AL Bœxh fcaave avance que les os apprachent ^amam xU ht mnfi^tme dés sÀauji éfue L'S c^lluhs dam ds font €4>mpufes (mt plus de capacité / puil^ que les parties membraneufes y font propottîomiellemem plus mult tipiiéc&. Auiii c^s partks fenuJh tlUsplus ^ujetus que Us autres MtX maladèes ^ jma^eut les fartia molles ; 6c par conséquent 9 ccà * toujours lui qui parlç f les têtes des QS y ferom plus expojees éfue h mn 4ieu. C'eû atlflTi paf rapport jà^ cetti àtxxÙMQ que ies iraâui:es iosl

e vj

cvtij PRÉFACE.

beaucoup plus dangereufes aine extrémités des os que dans ieiir milieu. Car nous avons déjà obfer* qu elles donnent tout lieu craindre les accidens qui fuivent Ja corruption des liqueurs extra)^ .yaféesi or rextravafation doit être plus confidérable pu il y a une pli» grande quantité de vaiileaux», : Les cellules dont on vient de parler font . remplies de véficules pleines d'une huile méduliaicc dé* liée qui s'y fépare > ôc qui y fé^ouA- ne^pour les uiages aufquels elle <ieftinée> c'eft-à-dire> comme nous l'avons, remarqué^ pourerirrer dans la . cQikipoficioii .du linimem qiui fert àiubuéfier ie& jointureii». Mais ilne (km ^as.siinaginer que^parce que dans les^ grands os les. lamet .x>ireuies ne font point ailcz ecac^ tées pour coijipolerrdes cellules ^ il ne fe- difttibue pas dans tout leur corps dei émette buile méduK laite qui ea . xexojplit les cai^ités;

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.P R E F A C E.

iHlle s*y diftribue giu nioyea de câ- :^aux extrêmemenî déliés qui fe %repandent dans tout le tiflu 4e. lost; fans quoi il deviendroit ti;op fec^ & trop fragile. Cette huile .mêmç s'y trouve en grande q^amitéicom- Doe il parok pa^ os de bœiiT qu'on a fait cuire ; car> quoique la codion ait deja beaucoup. enler de cette huile 5 pour peu qu'on les frappe y lorfqu ils font encore chauds ^ il en découle une très« glande quantité.

Jbes os (ont envéloppés dans toute leur longueur d'une nienir brane extrêmement fenfible^nom^ mée période i qui leur eft adhé- rente par une inânité de petites £bj£S^que les injeclions de Ruyfch ont prouvé nêtrè autre chofe que cks artères 5 & des veines. L'ufage xlu période eA donc d'affermir les vaifTeaux qui portent la nourriture dans l'intérieur de Tos j Ôc ceux qui en (apportent ie xelidu* To^s

PREFACE-

les os j ceux mêmes qui fervent à Touie > tout petits qu'ils font , font couverts du périofte- Dant grands os> qui ont des articulations mobileîs j il n y a que la partie ren- fermée dans la capfule i\cn fait pas recouv€rt«t II mont« par^ deflus les ligamens qui ia compo- fent pour aller couvrir Tos voifine^ Ce féno^e n'eft pas le feul ; il y en a dans l'intériecir un autre^ Ic^ ■quel enveloppe & couvre la moel- Icj&qui diftribue dans les véficules tiiédullapres les vaiffeaux artériels > & reçoit les veineux. Ces vai(^ féaux , comme ceux qui percent le •përiofte externe 5 font grands êc petits ^ ôc leur nombre inâni». Cette membrane eft Cl <léiiée que Ruyfch la reprcfcme comme un^ foile d araignée. AuflS a-t-on bea«i»> coup de peine à la découvrir ^ më^ me dans les grands os qui ont une cavité bien fenfible , & remplie de ftiGëlie > car ^1 ii'a pas èncoie

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«

P R E F A C E. cxi

été poflible de la voir ni dans le tifTu cellulaire de ces mêmes os y il eft pourtant très - probable qu'elle Ce trouve > ni dans les ot qui ne font compofés que d'un ti/Ta cellulaire. Au reile , il paroîc qu'il auroit cté aiTez inutile de donnes plus de connivence à une membra-; ce qui ed mife hors d'atteinte par un canal auffi ^ort que celui des os elle efl; iènlibie aux yeux, il y a tout lieu de croire qu'Indépendam- ment du période interne la moelle enveloppée -d'une membrane ^ui lui ed propre ; mais c'eft ce que les obfervations n'ont pjas en* core fuififaoïent mis en évidence. I-a naoëlle dont nous venons de

f)arler j ou l'huile médullaire dét iée , qui eft renfermée dans les ca* vités des os > eft contenue dan^ une înHnité de petues vélicules qui ont une communication entre elles , Ôc- avec la fubftance même 4es os» Elle «.y diiinbue pat de4

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cxîj préface;

pores droits , tant dans les inter- Yalles des lames dont ils font com-* pofés, que dans les cavités désar- ticulations. Ces véficules font par*' femées d'artères > de veines , de vaiiïeaux lymphatiques^ de tuyaux' adipeux > de nerfs > & de niem-* branes*

- La néceflîté de la moelle eft fufiifament démontrée par ce que nous en avons dit jufqu'à préfent. Quant à Texitience des membra"- Âes qui compofent les véficules^ qui la renferment , elle ne paroît pas douteufe en conféquence de plufieurs expériences rapportées' par Ciopton - Havers dans fon Oftéologte, & par M,<iu Verney dans un mémoire donné à TAca*' demie des Sciences en iipo. D'autres obfervations prouvent qué le fuc médullaire a un mouvement > qu'il fort pat-les pores des têtes des os pour compoièr le Uniment qui

les-lubréfie ^ qu'il eft repompé danaf

P R E F A C E. cxiif le fàng ; enHn qu'il péneluÊ dan» la fubftance de 1 os i»ême eotre les lames dontileft.compofé; d'abord

Î>ar des pores tranfverfaux , comme es nomcpe Havers y & de-là dans d'autres Jongiiudinaux > ou droits, qui le condulfent entre les lames efleufes pour leur donner de- la fouple0e4 ôc peut-être <ie la rolir. dité.

Tous les fucsdu corps humain fe réparent de la mafle du Êisg ; il en de même de la moëlle ; auifi le fang e/l-.il porté par des artères fans nombre aux véiicules médol- ktres ; ce qui demandoit qu'eus jçuiTent au/Ti. des vjsipes pou; e^ rapporter le fupcrflu ; 6c , comme la moëlle rougit pïir les injeâions > il n'eil pas douteux qu'il n'y ai( aXUIi des, vaiflfeaux lymphatiques., flue les Injediçns rendent fenfibles* 4e tranfpareQS qu'ils etoient. -

Quant à l'exiftence des tuyaux j^^ipeiu^on ne fait que la prérumerj.

/

cxiv PREFACE.

mais avec beaucoup de vrai/Tern- blance. Il n'en cft pas de même de celle des nerfs. Outre que M. du Vcrncy en a un filet fe porter vers la moelle avec Tartere & la veine qui pénètrent la fiib-* iiance de l'os 9 il la démontrée par la fenfibilité de la moelle ; fen- fibilité qui ne peut être attribuée qu'aux nerfs , feuls organes du fen^ timent. On peut conlulter le mé- moire qu'il a donné à l'Académie des Sciences en 1 700.

Ces notions préliminaires nous paroiflant fufBfantes pour l'intellir gence des maladies des os > nous allons pafièr à ce qui les coiv* Cerne.

II. Puifque le Tue médullaire doit avoir un mouvement ^ il eft. évident que fa ftagnation > c eft-à- dire fon repos , tel qu'il ne puiflfe remplir les fondrions aufquels il eft ' deftiné dans l'état de famé , le ren- dra âc£€ > putride > ianieux j qu'en

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P R E F, A CE. cxy

conféquetice ils ie formera des ob» flruiSlions dans fes vaifleaux , m* ikromation dans les véiictiies qui le contiennent ^ luppuration j gan- grené ; que ja fubflance des os mê^ mes fe changera en une efpece de chaux cendrée dans, les parties elle le plus déliée , c'efi-rà-dire . dans les cellules des apophyfes ; ce qui produira douleur , chaleur > puliation > gonflement , abicès f carie, d'un très-mauvais caradère » & même \t/pma ventofa, Cih c^H" ie eôifltetne.

Il e^l certain en efîet par les expériences que les huiles les plus douces deviennent ii âcres en peu de tems qu'elles brûlent le go-* £er. OeSt auili ce que la Aagnatiou produira dans le fuc médullaire» Biais en pins de tems qu'il n'en £iut à l'huile pour rancir jufqu'au point dont nous venons de parler > parce qu'il n'a point de cofhmerce avec Taie ; mais enâa cela activeca^

cxvi PREFACE.

& les os , dans toute la fuDftance defquels ii fe diftribUc, feront auffî attaqués dans toute leur fubdancey mais principalement fa patrie qui a le plus d'analogie avec les par- ties., molles , c eft-à'dire les apo<*> phyfes y comme les^obrervations en font foi ; car elles fe gonEenc quelquefois prodigieufement , ôc même il s'y forme des concrétions qui paroinent entièrement char* .|îues.

Ce .qu'il y a de fôcheux^ c'eH que les fignes indicatifs de cet état, da fuc médullaire > - Ôc des ravages qui en font les fuites , ne fe connoil^ ihnt gueies que quand le mal a^it d'aflez grands progrès pour paroî- tre à l'extérieur , c'eft-à-dire qu'il s'eft fait un gonflement de los ; en quoi il n y a rien de merveil-* leux , puifque le mal dans là. fubftance même. Il feroit pourtant intërelfatit de le connoître beau- coup plutôl. On peut le pcéfumes

PREFACE, cxvij s'il y a dans le corps une cacochy* mie qui attaque communément Iqs os 5 comme vérole , fcorbut j ra- çhitis ; & qu'en même teoos ii y s

dans i'os douleur profonde « ppiniatce f fort , incommode > comme corroHve; douleur qu aug- mentent l'exercice ôc l'ulàge des alimens çhau ds ; enfin que le frot** tement ou la cpmpçeiHon n'au^; mente pas.

Dans une maladie de cette eC> pece il évident que la guérifon doit être très - difficile à obtenir. Car comment féparer.^ deterger ^ purifier > ce qui e(l ainli vicié f Le mipux qu'on puifle f^irç eft de rem* plir les yaifleaux de décodions, pénétrantes > déterlîveç , antifep^ .tiques > d'exciter Jafueur au moye^. .des eiuves , ôc de déterminer en méixietems le mouvement des li,** ^ueurs principalement yers la par* tie malade. ^ - ,$.i.l'p« etoit Ijien fur de tppne^

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cxviij P R E FACE.

heure de Texiftence du mal , îl Vij Auroic rîen de mieux que d enipor- ter avec le fer , & le feu y la partie 4e Vos qui eft viciée ; pnais > qui ofera donner au hafàrd une opéra* tion auOi cruelle f il eil bien plus prudçnt d'avoir recours aux renie- des internes qui aient les qualités éonc nous venons de parler > tels l|ue fonttous ceux qui contiennent beaucoup de réfine balfaniique, ôt ^ " qui fepandem une odeur agréable, comme les bois de genièvre., buis j de chêne , de fairafras > & fur- tout de gayac > recommandé -dans tous tes rems pour des cas femblables. On peut > par exemple, les employer feJon la formule que donne M Boerhaave pourla cure ^du fpina veniofa , ôc que nous rap- porterons en parlant de cette ma-: ladie. ' '

X/C ^naïade prendra trois ott , quatre fois par jour une quantité d*onccs<ie cette déco<âion réglée

s

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PREFACE, çxix ktt Coa âge > Ton tempérament , 6c fes forces > ôc ufera pour boiflon ordinaire du hochet de ces mêmes médicameos.

Quoique la décoâxon qu'on viem de prefcrite foit par elie-mè- me fudorifique , il eft certain que la Bieur ne coulera pas iàos un ib* cours etcanger. Oo pousroic-ea ce cas avoir recours aujc fridions > au moyen defqaelles on peut , pour ainû dire > graduer iaugmentatioa qu'on veutdonner au mouvement du fang ; mais les etuvqs fournif- fent un moyen plus aifé^ôc plus e& âcace. Nois dicoos iioiplement au fujet de ce remède qu'il con- iifte à expofer le malade nud > Ôc «nyeloppé d'une toile cirée » à la 'vapeuc de refprit de vin allumé^ l)eaucDup plus çilScace que.cellp ile l'eau chaude ^ & nous averti» ■rons qu il&ut ne l'y laiiïbf expoié qu'aucaot que les forces peuvent le permettce 4 .après c^oi on le

icxx préface:

met f bien reiTuyé , daas un lit bien bafllné, la iueur achevé de cou- ler doucjemenL II ne fuffic même pas qae le Ht foit echaiiffé-y il iàut que l'air delà chambre ait la même difpofition, La fueur finie, on don- nera un bouillon bien degraifTé , ou un verre, de bon viru ll fsiut que la tête du malade Toit, toujours a l'abri de la vapeiu: qui procure la fueur qu'on provoque , fans quoi il feroit expolé à des accidens fa» dieux. Ce remède doit donc être conduit par une perfonne intelli-^ genre.

Quant à la manière de déter- -miner le mouvement du fang,prin^- cipaleiéent vers la partie malade > «lie confiAe à y diminuer la réii£> «tence que le fang trouve à s'y

Î)orter y & à faine qu'il y circule de ai * mêoie avec plus ■. d& * «v^teiïbw :Lesfometuations émoiiientes pcop jduiront le premier effec , & les £;î£tions le ijpcond. {Ueiide mieuic

ea

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•PREFACE, cxx) tn ce cas que des fomentations de

décollions chaudes de gayac ap*

f>Uquées pendauc quelque tems à a partie malade , & de faire que vapeur de refprit de .vin » à la- quelle on expcfe eniuite tout le corps > agiiTe principalement fur la partie malade.

Il ne fuffit pas de traiter le ma« kde fuivanc cette méthode pen- dant quelques jours ; il faut un trai- tement de plusieurs femaines y pendant lequel on le nourrira de bons aliniens > mais maigres^ ou qui n'aient point de graifFe. Par ce moyen on confomme fou- vent prefque toute celle du mala« . de -y 5c l'huile médullaire en fait partie. On le nourrira donc de boviillons faits de viandes degrai^^ fées , de bifcuit> de gruau d'orge & d'avoine , d'eau de ris , de mil- let , de panades > de fruits biett mues» & ikboiSoa fera le petit lait» Jle lait .coupé de trois parties d'eau | XomeL f.

çxxij PREFACE;

ou > mieiu encore la décodion à^i. gayac rendue agréable avec les i^iilns fecs > & Ja regiiiïe.

OuparvieiU'qqeJcjuefoîs par ces remèdes à une cure radicale daqs des cas réputés defefpérés , & l'on juge Aes progrès de h cure par la diminution des Tympitômes ^ 'ÔC- du gonflement. Au r.cfl»,<}uelque bien gnexi que fok :1e «naïade , ïk reûje ibuvenf quei^^ue -diâiO£init^ dans. l'os. Il arrive auffi que ^jue^ que portion de l'os s'ablcede > fe détache , pendant le tfsùjxmonX t, ôc prodjair dans les piuties molles. lin ab ibès qui xk)it êtirq Udit-^ Tui* vant les règles de iarr. . Comoie il neA tien moins qu'aiCé xd'engajger les en^ns^ qjui font le plus fujets à cette .rnaladie j, , à prendre une grande;qiiantité 4e ces décodions » çiu ferok dangereux de les faire iîjer conv-^ me on l'a dit , il faut les j^urger

toutes leiXwï^uees-^vfck? hy^f^-

V

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PRE FACE, cxxlij gùgues , leur feire faire un ufa- ge habituel des àntiicoibutiques y 6c envelopper la partie malade de fomentations avec le vinaigre, le y Turine d une perfonne (aine > h rue , l'alUaire , ôc autres médica-' mens très-pénetrans , & leur don- ner le petit lait pour boiffon ordiJ* naire. Cette méthode réuilît fort bien i mais il faut du tems. Fen* dant le traitement il Ce fait fouvent une f^le qui donne ifTue à de la £u>ie qui vie^t de Tos > ôc qui ferc à le fa.KG diminuer de groITeur. ' Si îa moelie eft entièrement cor- Bompue ) oomme fes vaiiTeaux font également détruits , il n'y a de reiïburce qiie dans la perforation de l'os , pour faire forrir la matière putride. On a des «blèrvations des bons iuccès de cette pratique j 6c notamment à Toceafion d'un ho,m-/ me qui avoir été guéri de la véro- le que la maladie de l'os i eût eté> &.q;mle fut entièrement loii^

fij

t%%\y F R E F A C JE.

qu'on çut donné du jour à la ma* . tiere putride au moyen du trépan. ! ill. L'inflammation du période externe produit les mêmes maux que celle du périofte interne , ôc de la nvoëlle 3 parce qu'elle eft ^Jivie de puitr^faâ.ion , & même de gangrené > ^ifppûtipn .fôcb.eufe qui fe. communique enfin à Tinté- rieur de l'os. Mais il eft aifé de. fi'appèrcevoir que cette efpece 4'inflammation eft moins dange- reuse , parce qu'elle eft bien plus aifée à connoîtrp,. En «fFet la dour leur, qui eft accompagnée des fig- nçs d'une inâammatioi\ profonde » augmente parole toucher; mais il. f^ut appuier fortepient, ii le mal eft au p^riofte d'une partie çQuyerte de beaucoup de mufcles , cpmmej» par exemple , le fémur , fur-tout cju côté de £bn articulation fupé- ' rieurep A moins que i'iniilamma'*, tipn da périofte ne fe foit commU'_ nlquée aux çhairs ^ i) ne ï^ut p<2tpj:

V *

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- » »

p R E F À c Ê Gxx^ s attendre remarquer furh jpàhie lousies iigoes principaux de rin- flammation , c'ell-à-dire l'enflûte , la douleur /là rougeur , la chaletir » ia pulfation. Il n'y a gueres que ces trois derniers accidens qui fe déclarent*

Il bon d'obfetver que Pon ne doit point négliger de tenter dès le commencement tous les fe* cours' qui pe'uv^t procurer la ré- . ibkition dei^inâammation ; car^ s'il le fait une fuppuration > . la maladie devient très-dangereufe ^ ôc il fe forme dès blcetes à clapierâ , qi/it eH jfouvenc impoilible de decour vtir entieremqnt par de^s incidons multipliées , ôc qui caufent «nfîit aux malades une phthifie mOc« telle.

. Entre les . fecours qu*on peut op^tofer à 1 inlkmmation > Tappli- qation . continue de fomentationi (Sç de catapIaCmes émolliens> qu^oti

â foin d'eat|étemc toujours chaudsj^

icxxvj P R E F A C E.

^it ua tr^'bon eiTeC 9 . âc détourne

.quelquefois l'iniiaaiiiiation vers . l'extérieur , comme il arrive à celle d'autres parties , ao grand avantage des malades^ iùivant l'ob* fervation d'Hippocrate. Les fina* pifmes produifent quelqtte^s jnéme eâg»i> ainH que les vemou- fes ; autre remarque du Prince de la Médecine.

. Si ces remèdes n'ont ^int le fuccès qu'on en efpese / il n'y a point d'autce pftcti a prendre i^ue de faire une inet>tton jufqu'à l'oSi au cas que k âtuâtire de la paveie le permette.' Au vs&c , ce parti efi l)eaucotip .plusi îndifpeniàhie lorf**' 4|tte rbÀammaciêit fe ëéeeccBilMP en abfçès. On connok qu^elle^iîai terminera de la forte quand > apsètf les (fgnes. d'une infiamznatioHGon- . iidérabie^ on voir la. pullàrioA^ de-^ yenirplu^ fenâbJey i^'il y a âevM^ ^vec des frifroanemens^ qai çou^ . ^ent^, eniin quand oû^ ne Vap*

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PREFACE, cxxvij

fterçoit pas qu'il y ait des fîgnes réfoliuion* La formation de l'abf- cès Ce connoît par les lignes d'une fuppuration profonde , fîgnes fou» vent difficiles à reconnoitre 9 fur* tout quand l^os efl couvert de beau; coup de raufcles, ou que Fabfcès eft peu confidtérabie. Et même , fi la îuppuration s eft £iiie. entre fos Sa le périofte , la douleur ne celTera point j comme il arrive oïdinaire- Biem quand k fuppuration eft iàite dans les parties molles.

Il eft pourtant des plus intérêt fans de reconnoîrre f exigence de cet ftbicès ; car îe pus en peu de tems corrodera le périofte > décou- vrira l'os , détruira fes vaifTeaux , ôc agîrâ^ enfin fur fk fobftance ; ce ^ii^oti ne^ peut prévenir qu'au moyen de fincifion , qui. donne iffue au pus ; après quoi on déterge i'alcete 9 lorfqa on a traité Tos fui- vant la méthode ordinaire , & que ùi foaladie a loi* même eft guçcie.

"y

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<:xxviij PREFACE.

Un accident encore plus, fâ- cheux que rabfcès eft la gangrené de la parcie# On a lieu de la crain* 4re quand il a précédé Içs iig- nés d'une forte inflammation ^,ôc que la partie devient tout à coup indolente 5 fans qui! y ait eu de ^gnes de réiblution ^ c'eft-à-direj une diminution graduée des fymp* - tomes qui annoncoient rinâam- mation j .6c que les chairs ôc les tégumens contradent une enflure confidérable y mais flafque 9 & qui n'eti prefque point feniible. En ef- fet ces iignes font prefque toujours ceux qui font connoître que le pannicule adipeux fe gangreniez Son exiilence n'eit plus douteuie quand les parties exiérie^ares pren- nent une couleur pâle ^ cendrée j ou livide; ôc bientôt elle fera fui- vie de 1^ carie 4e los^ôc du fphace- le de la partie , accident dont lc$- progrès font extrêmement rapides^ fi on n y met ordre fur le chariipi. ^

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P R E F A C K. cxxÛ : Dans ce cas il faut incifet jufi qu'à Tos y découvrir entière-; xttent , le traiter fuivanc l'état dzhst leqoel U fe tvome , de 6è|>6ndantf émpêçh» Us progrès du fpbacelé par les moyens que Tare emploie^ avec leplus d'efficacité. ' . . 'IV.: Le pëfioâe iaténie eft- fiijet à iinfiaoïmaiion comme Fex-^ terne , & elle efl l'effet des mêiliéST caafès. Ëlle agit fur l'intérieur de, l'os de la même manière que rin** âamnEiation du période externe agit, fur l'extérieur , c'eft-à-dire qu'elle, produit un abfcès^ou une gàngïene^ Intérieure 9 n»ais d'»Jtant plus dah-'. gereufe que lamatiere cofrompue na pas d'ilfue ; aufli toute la moêl-> le ^ & tout l'os en conféquence i Jbmrils attaqués d'une putréfaûioii . des plus fâcheufes * ôc l'os d'une^ Càrie quile detniiteDderement. , ' Il y a beaucoup d'apparence, que c'eft à une femblable nialàdiei- du pécioûe iiitecàe ^u'il faut ra^^"

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çxxz P R E F A C E.-

porter deux faits fingulierj , dont ' parle Ruyfch. II s'agit dans ^un 4e 1 os du coude rong^pi»r la caric^ 4aDS.iA €avit4 ^^i^^ trouva on tuyau oITçux totalement fêDatédc la fubdance Extérieure de 1 os < de manière qjft'ii- était .entkeemeME mobile : dftns l'autre il'un tîbta i dont la force de la nmure fît fottic «n tuyau ofleox'mtfieè y donrce grand Ânatemiâe d<M)fie la figure dans une de fes planches. On connoît^ difons mieuX) oni Kpupçonoe avec fondcnciit L'ènfi leAce de €et.te' ntaladie « lorfqu'ilf j^eH: encore q.uenionque dmâani>- lliation , aux (îgnes généraux de cet aecideikt > à lat profondeur dit çnai ^ à;Uâe douleur oî)tufe y fi;ie^ opiniâtre % qui. ne cède point à PftppHcationrdes fecned6stopiques»> ôc que le toucher aaugmeiac paity mais bieui le mouvement mufcu^ l^ire.

> « «

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PRÉFACE, tahtxjf

^lïe Id ricuation du mal fait qaoïi ne peutgueres rçconiiaitre que ta tîhîrfciir, k donfeoT, & h fièvre. Car- comment la poK^tion feroitp elle fctit'tr f Quant l. h douleur » elle eft d'un earadérc? finguRer. Car ks màlaKfe* fb prfatgnenf qutt Vo» veut eonurre s'echrctec de de* dànsF en dehors. Ccrte douleur eft fixe ; obtufê à rarfon de fa profons» êcBt ; foit imommoâe > parce que m le changement âe h Hroatioii àe la par cie malade « ni les renie- Àés eiefetî^étteh foufagent. ïlté éndeni qifeile ne doit pas aug- mentei par h preiHot) ; miis, corn- «ne Fexeretce',, & to.iK ce qui ac- eéleve hr mcrâVenienc du feng , obtigenlt ^ette liqaeur . d'aborder, e& plus grande quantité à \^^ partitif àîajade , iF n eft point douteux: ifBtik ne dotvent rendre plufr vif ie fentiment djouloureux..

Ce qu^on peur faire en pareil cas pour le (oulagetiïcitrdumaiad^î

c^ixxij P R E F A Ç E;'

cft d'emploier tous les fecours qu'on peut oppofer à-rinflamma.-^ tion , biea enteadu les fecours in* ternes , pulfque les externes font fans vertu ; ce qui ie réduit à la faignée , aux purgatifs amiphio'* jgilliques^ à un régime aufkre > ^ aux remèdes délaians ôc încidfs. \ Lor/qu'on eft parvenu par ces lemedes à procurer la réfolutjon f & qu'elle s'annonce par les fignes caraâériftiques , il faut avoir re-r' cours au traiteoieEic qu'en a ci-dei vant enfeig^é dans la corruptiot^ de la. moelle > ôc>.de crainte d'una ' rechute , la. continuer jiifqu'à cet * qu'Un'y ait plus de.ibupçon qu'il refle la moindre diipoiirion au mè^ ' ine mal. Mais, comme cette mi^n* thode produit one fièvre artificiein * le , il eA fenfible qu'on ne peui( Temploier tant que l'inHammation ftbfîfte;

Quand on n a- point eu le bon» lieur.de léfoudre rinflanunaûojii^

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P R E E A G E. cxxxli}

èt qu'il arrive fuppuràtion, ou gan»? grenejce qu'on a lieu defoupçon* nef lorfque rinflammation » k 4ou> leur fixe >profbnde, & pbtufe, per--* :liftent » rien ne peut guérir le ma^ lade » fi la méthode dont nous ve-i AOQS de parler eft inefficace^ C'eflf en effet la feule qui ail jamai», iéuQ^i lafàtivation> parle moyen! du mercure » emploiëe en pareil, cas n'ayant produit aucun foulage-l ment. Il &jat fe. ibwrtmt que lar per&tcatioô de Uos $ pour données un écoulement à la matière ^ ne peut faire qu'un très-bon effet. > Enfin 9 i& cette méthode ne» t^uflic poiitt 9 fôit par .rapport » la dîfpoâuon naturelle . du fujet >\ ibit parce que le inal auroit &k de* trop grands progrès quand on commencé à y avoir recours > tout- rintérieux de ros.,fe cariera t gonflera'; s*ènflammeta; Vinâamr mation fe communiquera au- pé* ciQileiexcem&> qui.deviei^^ tocc-

txxxW f K E FACE.

feafible pac le tirailieraent quy q^tuieva tegon^jneocde V«8 , psi» l^fr picotteiiiens cp'uCsxoap W kà^ tfs de l'âcieté de la. tmû&te qi» xevieiM dti cicuxdcFos; les par- ties q^m le reccRJvrenc fe. cerrent^ p^à^peajd&vicin]ir.om fpoa*

KHic kt membre jpésm^ 4c 1i «Y aura de reflborce que. dans ^shii>-»

putatIon«5 & elle pcaciqaabie*^ Car. il n'y a; point dlcffémics qoc^ fieo^.paiâÏR levkiftes. cact fiitfti«3i

}es gangrenés ïes plus fôcheufe*.^ ^MisJes €ëatti(nMRiUes> plus fortes > <|^i eft fondée làrtce «]^'jl peoi^ y avoir d^s ciiaics: vives- fous celles qpHictfir gangrenées > c«iHC®IKufes ; loaia ici> k; n«}-:a «^nmftticé pié \t dedans > â: ne. «eft çetmmm^ qué -juftju'au cfehors que par des- pfogrèa infaiâticsr.-

Diyiiizeu by

PREFACE.

ifàns os n'e^ paim unique y iipn plus què celle du viinioiÛ0emem ëes* o6 exoraitse ite» lAémii»if&- «kr Académie Royai&des &c«eace9* Jean ''Q^dfikis pax^ é'un eiJËin^ flé ÊHWOKleiitf inaf- 13:8 57 dans le village âchmitXi Ikcû ^vrat quei cet efi^t eùur d'ail teu» iHoti«^ fti€ux f macs ce n'ed point parce fo'ii niaii^ooir de'téir qi»it moiir ^fooi» dos ^ pu}fqu>'bn:a>vû noinbce» d'acéf^aks avoir ces. dernières^

Il y a 4skt»9 lc - Jommaà «le Vcvt' An», avtii. tyafiyia telation d'un accpiacbeiRenc qu-i sr'eâ faite à fiers-' Bentcc , d^ui» en&nc quii peidfr^iwkca ^ngr livres » £c qxtà s^oit iHï pved & detni de long. Ca B'eil poim par ces feules cicr conâsiaeeyqiiiii lixa l^aeiefRiot» dot Chirurgien. 11 ne lui trouva point d'os à la pai!tie de la tète qui) avoit^

; qoa«d il ïtm dilfequé il n'jr ^cmaf quer ni «is^^^ iw jir-eickt*

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txwj ïl Ë ^ A C El

. La femme , ou plutôt la fillé jf dont nous Avons cappotcë l'obfec'^ vation ea parkuic au xamoUiiTet) ment des os f fe nonunoit BeiT'î. tnsiréG, d'Armagnac , native de Touioufç , ou elle ioounu daost k'I^dpitaLd^ &.Jac(^es de lar Grave le jp novembre i6<^^. Ga f&at vok dan$> ^Mereures lanviec ôl mars 1 700 des ifebctoosr o^iêmemeac détaillées de > cette» étrange événement. Nous çn exw trairons Amplement ces réflexions^ ^ulterminent la préoiiere. 1: ' »> Ce cas r^rê.j snaâs^ tl ^'eâ;. >9 pas (inguUery domoiè quelques*; «9 uns le croient. Fer nel dans le£ ^Chap. IX* dui. fécond Livret' inObaifis rerumcaujis , dit avoir vû;^ 99tunfoldflt à ^ les:oS d^s eiiiilfes^ » des jambes , & des bras »etoien6 - devenus fi wols , Ôc fi fbibles , ' ^^enfuite d'une, maladie , qu'ils jiia|)jioieiU en tous fens comm^ dd ' n la cir^^ & t^'ii/utiguéjfi-pac.det

1

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F R E F A C E. cxxxvÇ ^> bains. Il dit encore qiie ce tat 9> eft femblabi« à celui que RùeU ^lius lui avoit écrit quelque tems ,9 auparavant. M. HoUier dans- 99 VIP. obfervttîon parle <i^uiic 99 femme de Paris , qui n avoit au* fi cun os folide > ôc de qui tout le. ^^corps'plioir en diâ^rentes ma« 99 nleres a uoe la^on toute extraor« . dinaire. Pierre A&lin , Mëdev 99 cm François , a vu encore ua 99 camoliilfementièmbiabledetous 99 les os du corps 9 qui fut gueâ 94 par les bains préparés avec le 99ibuSire 9 l'alun > le Tel gtmm&J 99 ôc ordonnés par un empirique-* - 99 Fetrus à Callro , \/ormius > BsuS ' j9 thoiin 9 ôc Foreftus 9 nous r$-* 99 content de pareilles obferva^ 99tions9 & l'on, trouve dans 99 Journal d'Allemagne une hifi 99 toire décrite au long , & très-cu*' 99 rieufe, dune maladie .pareille à 99 celle d^ jçette fille de Touloufe» ^ C etoit un habitant de Sedaii'^

jcxxxviij PREFACE.

ff nommé Petrm Siga , qui en fut _ ^ ^, aicaqttd Eile écrite par Bau- a> da j Chirurgien cki Ror , qui eit eft le temoia. Cette obfèrvatioa «yeft întitalée , Aikroco/mtis mira* MbiUs y feu hom in mtfènimitm compendium redaâus. Elle meri te 9) d'être lâe, ^ l'on fera convaincu »j ^ue ce o'cû pas hm de grandes ^ raifons qu'Hippoerate , écrivant «r à Theflale le fils , lui recom- ti mande for-toot de s'appliquer à

i> Jaconnoifl5ince4es 08,ac delcors lïuJadies.

, Voici cette obfervatîon telM «letb dl lapponiéc par Thomas Barthofm , an troifieme fome è6 Us ASÎa, Mafmtvfia, l\ ajoute

q*>'oiili8©le;téwittgnage de Banda, fe trouvant à Sedan en i<f5y , il en emcndit parler dan* les même* termes par plofieurs habitansv *tiMicn<^G^]m oéniraNe y ou kom'

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m E F À C E. cxxxb

On ne fçauroit doutex qu'il o arrive des prodiges dans les ntalaidies. S'il faoc ajouter à ce que dit Hildanus , y a-t-il rien ft de plus prodig^x que ce qu'il ^ rappocee daos fii feccmde centu^ »^rie> pag. (Sfd âc^ ôc pag. 24^(9 de lafiagilité des os , qu'il a vue >> dans un de Tes malades ? cepeoç ,f danc œtte obfervationy toute fiii» 99 guliesB qu'elle e^ » n'a pa& de. .

quoi nous furptendre cominç c^le que fs l'année tS^o ea la perfoime de Piene âigajboiw* ^ geois de Sedam II moiaut dan^ ^ cette ville âgé de trente -deux i^ans apeès ètxm. téSté quelques ^ années .dasi& iîiMii lit*. A. l'%e d^ ^\?ingt- quatre îl commença à £e plaindre d'une dbi^eur qicil re& ^ ièoteSrduz?taloD»»r de &>Ete qn i{ fyfm obligé de prendre- c£ss JbU'». jii Hec& plu&.lacges > & plus mol$^ ^•Da« msQsr ^près cette dointeas

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iîii P B. E F A.C E. '

V> qui £c croire quHl etoic goûteux^ ôc il ne pût plus m!archer quW . 9, vec des béquilles. Dans la ftrite la ^douleur monta à la partie fu* pécieute de la cuiiTe; ce qui cen-^ 5, firma davantage qu'il etoit atta-r 9} qué de la goûte , pouV laqaellfli oiiiui Ht des remèdes. L'année» >, d'après il devint impotent ^ ôcne )j pur plus Êitrë àucun mouvement, ' ^.reifœtant grandes douleuc^ .^f dans toutes les parties i ce qui ff l'obligea à ne plus quitter Te lit, ;) Ces douleurs continuèrent tanfr f9 que Tes os eurent quelque durë^. . „té , ôc quelque folidité. Après. ^, avoir gardé trois mois le lit ,. lés ^9 os Xe ramollirent comme de 1% cire , jufqu'à pouvoir donnée à. j> fon cor^fê , ôc à Tes membres > la figure qu'ôavoolott ; Ôc je peux cerciHer: qu'en préfence de plart ^/iieurs peifonnes je lui ai fouven(t ^^plié les cuifTes 9 les jambes, ôc-

1^ iej» Jïxi^^ji .en jdiSét&ms; ç^ame*

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PREFACE, éxli

ft tes , iàns que ïfi malade -en ait » reiTeoti la luoiadre douleur. £qk

fin les os devinrent fi mois quç. » lés mufciesfe comraâsieiit, de- >^foxte.quece£lionuney quiejtoii: ^ d'une bonne tiaille , fut réduit à. 93 la hauteur d'un en&nc de deu^. 9f .^11 trois ans. Sa- tête devint £(m^ de > fa .cviiïe .n'avoit plus dç. » fix f)ouc€s de longueur , Ôc fa, ,9 pôîrrioe r e(reA)bloit extérieui:e<^ ^> ment, à.celk 'd'une poule. ijCer^

pendant il bu voit ^ ilmangeoit^^ fi il dormoît , il veilloit , & faifpit

9, TiSçji i>iea tckute»^ fes fonctions i ^ 911 moMy;ÇQ>ent près. ZI etoit gai» ^ .& rjecevp^t honnétenaent les eu- ^^rieuxqui le yifitoient. Au der-r

nier n^tçis de fa vie les douleiQr$ 9,,h ^prirçnt. Ëlksie .toimentén

rent iufqu'g Ùl mort j qui arriva ,x d<^m ùi trenterdeuxiénfie aanée«> 9> Ce cas ei^ordinaire fir parlée* >»bieQ des gens. . Ptefque tous le

çjclij P R E F A C Ë. ^CKurois 'pkitéc qjiG tous ces i> {fmft6me$ etmeat fusoduits par. ^ .un virus ^ é^érien. Ce qui me cQnfinne4laiisinoaopmioii)C''eâ!: ^ que f^ais,à ii«n poiat dout^ry ^ que trieize intô avant fa mort U j^avoiceu une chaudepiiTe^ dont patMbnt^œJiques (emaines il a«* ^ ^voM^té turobablemeiit mal guérir fy Je certioe.très'V^ntabie ce que >,^'e vkns <le rapporter , à Sedan ^l<îe l a ^oi»ee i46$» Signé >

' J'ai e«i|doyé 'la traduction que. M. PiftAf|iiea<]Giiii)pés ée^eete ob» ièr^tion- dans â) Babiiocheqiie de JMédecioe > tom* I. p. foa j je ren> yoie à l'ouvrage même ceux qui «MwUotit v«ir lfis«éâexkMieqtt'ila-. £ut6»^< cette maladie > ik Jq n a«< jouterai qiu'une fmiple f^âexion ce que j ai ditti-devant de lacaufe*. 4e«ces ramoiUiffisfiienSr ' JLe ciflu xies es ayai9 été râmolv ' U 9 ^de vàeBt . pjucement i»eii)lKa«.

PRE F A c e; cxliiî

neux. Les fUets dont il eft compofé redevieDoeat iïoxkc dans l'mt aùi onigioaireBaem: ih f£cevoient des fucs Douriiciers en plus grande abondance ; U neA donc pas eton- fiant que «luelqu^ots ïes os acquc-i rent un v^iuse extraordinaire. Quant aux ma0e$ çbamues qui fe ibnt tïouvtées dans Jeurs têtes, lenc Cormation xicâ pas plus difivcile k expliquer : le^ çhair£ ne font autre chofe que des Hiets blanchâtràl enveloppés de vaiifeaur &nguin9 à'peu-près comme le haricot veloppe l'echalaiB. qui lui fert de Soutien. Of nous avons lemacqiiéc que toutes lestoeliulejs de ï'os font t<ipi0iées du période interne ; £C que cette i»embrane ef): parfemée: d'une qoaocké iprodigieote <le iaâ£*\ f^x laqguins. . Les obûacles x^ui. empêchent la dilatation ûe sxs yaiflcaux vena-nt à oeflèr par le la-' ipollilTeapeiit 4^ 6br«s dès os» ies.

P R E A C E.

(ibles à l'œil même , 6c par confë- .^)uen£.la fubftance qu-iis çonipo- KQt n'a plus lien ()ui la diHingue des: chairs. '

- Banda ne caraâérîfe pas aflez les douleurs que reflentoic fou ma< lade pour qu'on puiiTe porter un jugement fur de la conjedure qu*il forme au fu jet de leur caufe. Ce qu'il y a vtp, c'eftque commu- nément celles de la vérole n'atta- quent point d*abofd4ès «tiens; ôc en iecondiiieu 9 que Tefiecdu vi- jH|&n'eâ pas communément de pro- duire un ramolliffement des qs / niais bien des exofU>ies> des no-* dus 9 des caries. En troijSeme lieu> il n'efl: pas bien certain que Je vi-' MIS qui produit la gonorrhëe foit le Blême que celui de la vérole. Cat ; poiurquoi ces deux maladies ne ce- deroient-elles pas au même rerae-' de ? C'eft pourtant une vérité conij firméç par une infinité d'obretva* tions. ii eft cependant poflible

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PRE FACE; hlv

qu'une, diiporition Cûut-fi'^ait-fin*) guliere des humeuïs dans ud. fu jec- determine une <:aufe à produire des effets cotaietnenr diiFt^ren» dd> ceux qui lui font ordinaires. '

. Quoi qu'il en foit, la vérolo-v càulevie pliis ordinairement la càriei desosl> & cette carie des prfiK» grès fi infennblcs qu'on ne la cooi* noît qu'aux fradiures qu'elle pro-. duit à la moindre occafion ; ce qut« lui .coiimiun avec le Xcprbut^iSC' le rachitis. On verra fens doutefj avec .plaiGr TobTervatioa d'Uilxd»^ iHis indiquée par Bauda; ' ' . ^ r- -

' : Un. homme âgé de foixantean^t fut tourmenté pendant deux .raois." vers les articles de i'iiuméros^ âci du coude droit d'une douleur bb^i tyfe > produice par une goûte pitui-j teuib^ Ilne'âtl point de reinedos>^ fe portant bien d'ailleurs > ôcijbi coiitenrà jde teairMa :partie en j?e- pQS* £ a y.o u lant mei r«r c p n gin^

dvLxàtê ni^lade ^ja(^tiiKiuqul,n^ Tome L g ^

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cclvi P RE F A G E. dcsnaade {>a& un gcand ettort , il le CA^ii ixaofveifalement le bras à quflue ou cinq doigts atir.deflbus de l'epaiîle. On âc ïa céduâioQ > & trois. jouES après , pendaiit que, le Médecin & le Chirurgien à la levée de Tappateil fe féUckoient :lqQn eiatdeia bleffore , ikre- GOtfuiutent vm autre. fra£iure du même os vers l'arricnJatiioa do coôdc On y nôt on appareil con- Aoenable ; inais le c*l ne fe forma pas en deux mois de tems, & > le malade étant n&oft.d'aiin ulcère .in- vétéré dans les reiofli on viffindif». fçqnant le brais que L'os etoit en- ttèxenieot carié. Hildànos rapporte encQBctmeaotre îsbfenvatbntoate. feinblable» qtteaioHSinousfommes.

d'indiqu

Srraae. nous aUûhs

1

...»

-:>Une femme d'honnête famille > ^é&dcprèç defoixante ans , inere

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f K E F A G E. cxh'4

hùtc iànté » (q caflk le bras dans le Jît en voulant fe. mettre fur fon féant pour preà^te unei chemife*

gu^rîe^ Ënnuide de gar* der fiJongiems le lit j elle voulut ie levér 9 6c Ta femme de cham* hsç$ en JtiL.jtnettaot .fés bas > lui caiTà. trianfverfaleaiem . Ja , cuiflb àtoUQ,, Le/ Chirurgien qui a voit PS^^ h çiémïetù fraduce téulût f^iem^t à iafeconde. Enfin peu» dant deux .ans qua vjêquit la au-< kdexjepuisibn) pfémier abçident i jlikiiLfea amva^{àu£eiir6^uixes do ' ©^ême naiuré: , qui la iirent à la fia mourir epuifée de douleurs; On put Soupçonner . ici le moins do. monde; une caufe. vénérienne p ^ot par. rapport à la conduite, qu'an» voit toujours tesue c£tte!lernnie.^g; parce qiie 'le, mafi n'avaitijar» mais.eté attaqué de cette fiialadie ^ âcque.les enfans ifius de ce maria- ge joùiiroiejit deia.-0i£iileaoefamé.i

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cxlviij PREFACE.

\ . Il y a donc des caufes cachées qui produifent dans les os une af- fez grande fragilité pour les expo* Set aux fradures à la- moindre- oo^ calion* Telle efl: , à ce que f efti- me j ie cas s*eft trouvé M. Biq- uet 5 célèbre Médecin de la ville de Beauvâis. En voulant fe baif^ fer pour prendre fon pot de chani- lûre ibiis ibn Ik y il C& ca(Ei lâ>%fUiA fcy fut obligé:de relier Êouchéi Le peu d'efîart qu'il fàuciaire p^uc exécuter cette adion ne lui donna pas ié^ltis léger foupçon que dbuieui: qu^il avoît relTentie : iut produite par <^tte.Gaufe. Il fe traita par tous les remèdes qu il crac convenables > ôc $ ennuié de lo*^ piniâtreté delà maladieyil fît vehia: de Paris un îChirurgienj cékbre , ^ui irecômiut.la fradusre. MaifSvi} etoic fi tard i &• ie mal avûit.Àitxiç fl grand progrès , que le malade mourut fans qu'on pût lui donner le. moindre XecoufiSt.^ 1:1 A^l. ' iw : ^

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P fl E 'F A C>E. cxliV , Il eft,.vrai ^œ.- Mv.>6inipL.etoic alors fort âg4» & que le grand âge ïend les os extrêmement fragiles y parce que la tnoëUe > qui leur .don<«. ne la ^^uplêlTe > diiolnue à pro." portion que l'on^avance en. âge ; m^is il n^eflr point atfé de fe per.< fuader qu'un mouvement auffi peu confidérable que celui qui cauûi la bleffure fuffife pour, cafler un os 2ixQi c.ompa£l q u6 çelui de la cuâ* fe.' En viendrpit - on à ibout fi on en faifoit Texp^rience jTurceux qui. ont été de(rechésà.ràiri après être xe&é^ iongtems dans ja terre î .

des ,,os eft la rîaiipur. du froidî. Beaucoup dobfervatioiu prouvent que d^' çettje tQcapérature de l'air les -os feca^ent bien plus.aifé« mem. Ils ont cela de. commua avec tous les cprp^ élaftiques. . > r VI. Le rachitis éft; ujje mala- . diè fi frçquénte > fur:jtQU.t à Paris , qu'on ne peut que. nue .f<jftyoir gcé.

g "J

•s.

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cl P R E F À C Ë * .

de rapporter ici ce qu'en dit un des plus grands hommes qui aie paru en Médecine depuis Hippo- crate. Je parle de- M. Boerhaave ; & je prêt» ce ^arti d^aiirant plus volontiers ^ue chacun [<^it quHI a aifedé dans fes Inûitutions renfermer moins de mots que de fens. Je ne fais q»e traduire. . Il parut vers je milieu du fèi- . âeme fiecle , d'abord dans le cen- tre de^rÂnglôtérre , unë rùkhàié nouvelk y laquelle «'eten^it^ h'téi^ tôt après dans tout ce Roy,anme , ôc enfin dans tous les pays de l'Eu^ zope fepc€^tt4o!iiEileyqui fe nomme» Rachitiif^ •^ui aujourd'hui %t commune. --'^^ - - ' ' i- •"*'"■ <£lle ne pôim âveclés en-! farts ) & niêmeelle commence ra- rement avant le neuvième moi* de leur lyaiflance. Il n'arrîve^prél*' que jamaiiS qU^elle attaque Çeùxqui ont . plus de>^deux< ans ; mais' eîlc^ très^oxdinaiie d^ns l'ffpace in^

« »

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PREFACE.

temiédiaire entre ecs deux epo^ àués. - ■" * î^-'-'-'^-'i Les eofens qui y^bot le ^^^ fujets font ceiix dont ks parens font d'une conftitutian liche-f-A û)ib\e, accoutumés à'VoUiveté > À la molieiTe , à k b&âitô chtré-^ auk aJimens gras , fucrés , aux tm^ doux 9 à beaucoup 4'e!!iu chaude', & à manger peu de pain ; qui Coat epuifés par des maladies chroni- ques > par l'âge , fàr les plaifirs l'amoGHf y. iL £nr-tout fujets à la cofifomptloa v^néri.enae 9 6c qm t>nt ieffuié de fréquentes gonoti- ihéesrDans ces circonôances , »i «ft évident que la femence depoui>- vûe de fes principes les plus acllfs» etoit peu propre à produire deé \pnfàaï vigoureux. ' . - '■■ ' Quand l'enÊint a malheur tomber à une nourrice attaquée des inêmes maux , la maladie fait d^es ptogrès beaucoup plus prompts % fut-toat û on le ^it ufer d'ii\\ lé-

tlij PREFACE, ^aier&oid 6^ humide ^> qu*on xiourriiTe d'alimens aqueux > qauci-. .•]>ag^ng(i:^ji' de fruits ci^uds , (ie poiC- fony, de farineux non fermentés,' ijfi(w;[és i a- été attaqué pen- .d^nc. Iongtea)S de fièvres intecmitr ^tept^s d'automne . , maladie içhfoijique. j ou aiguë ; s'il a été .traité de |a gaUe. 9 de l'herpès > d'ulcères , à qui on n'ait pas Uiffé xm cours affez libre ; s'il a été ;foibii par k:b^ii}|es fomentât ionsj les.linimens les pQguçnts 9 les va,peurs. humides y- & qu'on l'ait tetiu habitoeUement' dans un £iu- tueil percs.;a.vgp Jç$ parties ijafé- jrieures découvertes. .

Oh connoît<les'commencemen8 jdfi c<ette n3^1adi&9 Jçifque leS; ejor fans ne marchent pas encore , iX par leur âge ; 2". par les caufcs qui •ont précédé ; 9". parce que leurs ' /rçres ou ie^rs ToQur^ en aurooc et^ ^attaqvi.és. i 4®. par un gonfle meï>t M^uqM vifîigp j,fi|Ç.de k jête)

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P 9)Ç J^A Ç.S cOûi

P3j: |agyp(]çur .du,^V€mrei;7'. pat; la maigreur de jtQures les. autrea parties ^ ôc Tuç-toufC des npiufculai'^' res ; 8'\ par la groffeur des épi-, phyfejs 'qui Tc5j>t aux jointures du xayooj;di| copde >• de rhi^niérus-y' 4a gepoMi du ybia , & du péwaé i 5>°. par la grollbur des veines ÔC, des. artères jugulaires malgré le» 4eçii9|irçmem,de,:tç^tes ..le5

. vOn-Gonnoit les commence rpens; de qetce maladie dans ceux qui ont- Qoix^eiicé à nàarcher^ par cous, les fignes que nous venons de de-; crire y par une marche lente foib|f3 9 chap,qe(ante , .par les. iré-. quemes chûtçs>.;par le dégoût qt;^^ les enfans prennent pour marcher degoùt fuivi promptçment d'une^ pafiion pour le lit , & d'une iiïi-, p.uiflajice;sibr^%^'f ^grcer auçu^ie efpec^ de tî30ijvemeps,dçs incrti",'

l^c? r.«^r:M niqllefe;ducol/&;

g V

t\w p Kt?k e E.

iituation de la- tête panchéé en devant ; ^o. par une ouverture d*ef- prlt prématurée , un -exercice libre des lens , 6c le hem état de-l'appé-' m & de la digeftion. . ' JLorfque la maladie d fait des progrès , on la reconnoît à lagroP feur de la tête- 9 dônt les futures* font beaucoup plus fenfibles que. d'ordinaire ; a la compredion de- là poitrine parles' cÔtës > tândift' que le fternum deyiçnt faillant aux nœuds quife, forment aux ex- trémités des côres i à Ja grolTeijé* da bas- vendre ; à la carie écs dents* accompagnée de noirceur ; tous* apçcidens qui , augmentant^pcu-à-* ^eu , prodaifent fouvent pour niftç de vie des maladies (tm*^ blabies pemicieufes ; & fur -tout lis fpina ventofa ^ &. la carie des

OS. ' '

Pendant tout \t cours de lia ina« ladie, les énfàns fqnt minéâ d'une , l^tke fiey^e lente qui les conduit^

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P R E F A C E. ^"cW

jufqu'à la morfi j & à l'ouverture de leur corps on trouve toutes les fibres 9 les «ietnfcranes , lés và'iC- féaux f ' les vîfçeres j mois èc fia(* ques , 6l les liqueurs dilTou tes & glaireufès.

- La caùiè prochaine de la. mala^ die eû. donc une depravattoti des liqueurs appauvnes-> eputfées > giâireûf^ , «'dtdeis f tiit^érées pcut>^ être par un pea de viriis vénérien > 6c une ilruéiuce lâche des parties fondas. ' ■* - - <■ flieî^ieurià nnianiere traltei^

t

cette maljKlte cft de iionner d^é alimens kgers > aifés à digérer / fées , maires , aflaifonnés d aro*^

«n j>etilç quantité &' fouvent; de ^ donner peu de bolÂfon y mais d'une toilTbnP ât^tïiéfe I ^ fur^tôdt de bierre qui ne foic pas vieille > mais bie^i cuite ôt chatrgdé; il faut fâiré* Fcfpiref aux malades un ait fôt-, 6cf plus ichsâd-^ â?oid > q^

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clvj PREFACE.

l^zh'ns foienc fecs chauds j faits ^ur-tout de laine ; les ^re coucher ipc des . patlla/Tes faites 4p planter jatomaçiques > fortifîaotes ^ defle- chantes ; les fajre coucher , dis-je > dans les endroits les plus élevés de IfUnaiiiQn^ ^ dans une cham< brç plancheyée ; les faire porter, fécouer , bercer » aller dans deiS voitures fur . le pav4.» leur, ^ra beaucoup de friiSiions chaudes &c ' feches ^ fur- tout fur le bas- ventre & l'eplne du dos , avec des étoffe^ chaudes parfumées dlajtoaijttes ; leu p applique r de- tç.ms eri tcmS; TéHcatoires de cantharides ; les iai^e. quçlqœfois .vomir,, légère- ment ^ôc avec udeççei puis leur > ûire prendre .'pendant 'quelquest jours; COnféçi^.& dos purgatifs foi>y tiâat^fii eii^j) leur, ^ice . faire un u*' fygQ, continué de retnedes foc.ti-* fians> deifechansy antifçorixitiquesy cï|^i)|e$. . d'animer les.- eip^fitç*: feîfâfiW|ioP jiaûiii'QjLU froide^eut-r

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PREFACE, clvij

.elle avoir ici fon application ? peutron BkixG uGige des Unimeas | &i de quelle e^ece î . Voilà ikns contredit tout cq qu*on peut dire en peu de mots de plus fatisfaifanc fur cette fâcheuf^' tiialadie,dont les fuites accoonpa^- nf nt ibuvent jufqu'à la uiort ceux qui en ont été attaqt»és » quoiqu'il^ fe fotenc dénoués » âc qui porte fou vent fes efFets même fur l'cd' prit , après l'avoir rendu précoce. £n confrontant M. 3oerhaave a*- vec M. du Verney , le Ledeur pourra le confirmer dans les ven- tés qu'ils adoptent Tuti ôc l'autre » £c prendre parti dans les points ils peuvent ne pas s'accorder, raflons à une maladie qui n eu pas moins fàçheufe i àç, qui même coj)c\munémeat des fuites mortel- les ; maladie qui , comme on l'a vu dans la citation précédente» eH quelquefois produite p^ le, raçl|i* m, je, v^u:|,dire^ l^j£''i^ventûfa.

clviij PREFACE.

VII. La cojruption de la moel- le fans bleflure extérieure^ ou celle qui eft produite par une caufe in- terne f s^appelle ordinairement fpina ventoja ; nom qui lui a été donné à cauïe de îa corrofiori Ôc de la defh-dâton de Ytfs accom* pagiiée de douleur poignante , . ôC de tumeur. Car dès que la cor- iruption de moelle seft commu- niquée à l'os > ôc qu'il eft corrodé ^ les régtmicns s'enBent coafidéià- Wement , & même quelquefois îa fubftancede'Tos. Rhafes^ Méde- cin Arabe y eft le prémiei; qar ait décrit cette maladie ^ abfolument inconnue aux Grecs. Marc- Aurele Séverin en a auffi compofé uti traité > Ôc la nomme PedartJirocace, c'ell-à-dire , maladie des àrticuia- iions attaifue les eftfans, li con^ vient pourtant que les adultes n'en font point exempts , 6c Pierre de JVlarchettîs dit que les deux fexes

y font fujets julqa'à iage df vingt«<

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I

F R' E F A C E. ciix cinq^s> ôc non au-^delà ^^à moins qu'on ne 1 ait été plus jeune. Les accidetis de cetrè maladie ont été deciits ci*devant en par- lant de la cbrcuption de i'iiuile médullaire ' Commencée par la moëlle même. On a auâi vd au même eodroic de quelle manière on la doit traiter > ôc nous ayons renvoié au ^iênt^rticle la ibrmu* le détetûve 6c antifeptique de Boerhaave y f émede (as lequel il paroit compteï principalement. La V<McL-v*' :..•!•''• . Piettea rapuce de bols de gayao verd , & pefant , dix onces fel tartre, UÉ> demi '-gtos; ftîites digé- rer pendant vingt -quatre heures ior les cendres chaudes dans uif Vàifleau bien fermé dans &ix livces j <At tveis pintes > d'eau comaïuné mefure de Paris , puis bouillir pen-i àsLtit Une couple d'heures , ajou- tant fur la fin quatre oiiccs d'easr 4e j^e»-Fai|et«i^<i>Fe'boaililii*tià»

elx B R E E A C. .

niomerit ,.:âc.retirez le vaiiTeau du feui II. fàut conferver la colature daiis.d«s boufieiUes bîea bouchf^es. Jettez fur le marc aois livres ' d'eau commune , ôc fajtes-la bauilr

iir pendant quatce .fa«uresipi^uc-fin .^^ Élire un bochet.; ' 'jil ..iîi ' .'• On doimera au ojalade quatre 'fois par jour quatre onces de la pré* miere décodion > rçavpirJ& matin à jeun fur les fept. heures.» la>fe-. : conde prife fera donr^éç-à ônze i k troiiieme k qùaçrc heures âprès midi , & la dernière a fepu .. bochet fçrvira de boiffoii ordi-

. pp peut^re^da^embkblQftdh^ codipiis avec les boisidfe igénien vre ,.de fa^^ras', de, buis ^de.th^ri P(t.9( iif. auïres.déjiparéiHe vertu ;IÔC fe (ervir de ces .liqueurs pour fb<> menter la partie malade. . . -, ' Il iieft que trop évident qu'il ' doit iétr€jrès:r difficile dle- guëri»

«£{tftim»kiiiAj>pA4y:Q'j^jyiQ}le9ive i&

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' P R E F A C E. clxi fait gàeres confookre -que quand toute la furface de l'os cariée y- or , comme Je mai a commencé intérieurement ^ ôc qu'il n'eft par- venu au dehors que par des pro- grès infenfibles , il n'eft point po(^ fible qu'il y ait fous une carie de cette efpece rien de vivant qui puilTe chaiTerle mort , & par con- féquenc toute la re0bui'cc conHIi^ à emporter '/avec les inftrumens^ une bpAiie patticf de l'os carié y. oa à attendre que la nature « au bouc de; pludeurs mois , ou même de^ plufieurs années > fépare d elle-mê' me la partie cariée de l'os de celle qui ell encore faine, , ^ : >

- Au refte s la cure iChirurgical^ qu'on vient .de proppfer . eû,ex|r^ piement caruelie. Car toutes le& obrervations s'accordent à prouver que le (ftna ventofa n'attaque. p?s, pour une .feule . partie ; ^ qu'au contrairq il enattaque àla.fpig plu- fieurs ^ jsloignéçs inême l'une, de

r

dxii P R E F A 6 E.

l'autre. Il ne faut donc pas fe dé- terminer Cl aifémenr à emploier. les indfunïens pour emporter les. parties attaquées de cette mala- die y puifqu'elle fe reproduit ordi* nairement dans d'autres endroits ; - phénomène dont on peut; rendre cette raifon que le Jpina ventofa étant produit par des eaufes inteN nés > ôc étant le plus ibtivenc refifec â^une cacochymie vénérienne i fcôibmique , 4*achitfqùe , &c , il ne peiac manquer de fe Mre dans plalteurs endroits des dépôts de l'humeur maligne quicaufe cès ma» hdies. Et d'aRleurs tut fuffit-il pas^ qu'il y ait dans quelque partie du corps un virus iermentatif pour qu'il fe cbmmunl<|ue à toute lâ' niafie des liqueurs I Oa en peut juger par le vénérien y qui dans les commencemens n'attaque (o.uvent ^aô les parties génitales.

Y.llJ» Après avoir parlé du vemofy , qui eit la carie de

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P R E FACE. cUiii

Vos la plus facheufe , comme nous lavoDS protivé> il eft trè»*iiatiixei de paxlec des autces d^eces ds canes; mais nous commencerons par l'abfcèS 'de Vos i afin qu oo ne confonde pas ces deux maladies^ Toutes les parties fu jettes aux inflammations le font au(Ii aux abf* cès > & coaféqwent les os ie& femblent -encoce en ce point aux parties molles. Mais on appelle moorq àbicèside iV»ia rëparatioa qui f&jèàt de piufieofSv des lamea qai compofi^m ùm tiilli > commo nous 1 avons dit , à roccaiion 4uelqKi^^'le^ureiqiiid!a endoouaat gé-> 9U iqui i'a liniplemeot decoi^v Verif > aiàâ q|i'Hippocrate la re* marqué en panant»» l^ieiTures d* la tête. Cette déperditiom. de la fubflance de Fosyqui eft l'opéra- tidtt de la nature , laquelle chaflc Je mert^ sépare par lacégene'» tacion dune ibbÔance femblable^ à lamelle sattaphe le ^éiioôe qui

clxîv P R: E F A G E: recrok à fon tour , & recouvré etitieremeiic i les i . nouvelles iacnes de l'os* Cette maladie fe dïAingue de la carie en ce que l'os abfcédé a de fa confidence > .aa. lieu qoe l'os ' carié, n'ea a . plus aucune ; ce , qui a fait dire à Gelfe ; il eji ^ftije . de cmmître ta càrk , il parle des os découverts ylorfquon fait entrer àansJes trous une fandt mince y. cat fuivant efùelîe pénètre p!us\ ott. moins 6n efi fér ^fue' la Tarde eft piiUi^m^ moins profonde, ' Après avoir dit qu'il faut, raiifler los jufiju'au. vif,, w ajoiite ^ m h cùrsnt^a»h)rfquon , temarmera queMç5£jiMancyé^ qu'il ^cfalidei ^ cat il eji £vident .}qu^4^ . em a importé tout ce qui efi noiç > fiiabU. , quon antikmé tout tsgiqui etoit carié, . : w.^j '

Il ne faut pourtant point s'ima* gitiekqaèla noirceur foit cèté de la couleur le ligne . de hi carie. La couleur naturellèdes jos ;

iains- eli ioi]^eâQ:é^. ou .d'un hianà

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. P R E F A C E. clxr drant fut le bleuâtre^ 6c celle des

os x;ariés; eil d'abord blaache a puis ^Wipe , brune j & çnfin noire, fuivant les différens progf ès du maK l^'Q$:CpniaieQçe :p«iic blanchir paç riac^rception de la circulation du làng ; l'huile médullaire qui doit y çiricolei: s'y arrête .à/QnjtoiA> & faiç.que i'<?«.pafo.« &; eft çfFè^e-

> & qu'il devjçnt jaune j brunit lorfque les Aies ont acquit lin degré notable de corruption, ôc ep^ il jioircin quaa4 elle,-eft parvesoeiag plus hapt.ppinr# i .Les ^$ ^ûés'doivent donç Mt9 iîiegau^j, ïabQteux fpopgieux , friables, mois, & fragiles, Enef» fet lés artères internés &"extèrnes AecQO3pi:tnpQOt'plu$i0$ lainies4oiH

•! î^ous ayôiis i dit; que.des artère^ Ûinguines parcdurent la fubôancé do Kos. Elles. k>m donc conii- «jelietneûceffprt ^ ep le dilatant, pour efif ctetlçâ liiïlfiS.qî^i je ,çori-

clxvj P R E F A Ç E.

pofent; Ôc^lorfque le périoftè eft cietruii * comme il arrive ^ans la càrie f l'cfFort des artères n'eft plus contrebalancé. Elles écartent donc , Us ldme& de ce;<|i]i trend lùr^ce inégale , & raboteufe. Sa foîidité dépendant de leur conti- guïté, lo'rtquelle ceflb ils^ doivent devenir. fp«»fl^ieux , mois^ Ûïst- CèdétBiee vipe eil beaucoup èugmenté parïa corrofion de leur fcMance , e^t de llicretë qâ^sl eQntx&SiéQ i&^Q ittiéduUaiffe i ôc> comme da^s cei: eta^ il' n'e&- plo$ propre àlier les fîbres de Vos, c*eft ufie tijQUVQlle tmi§^ 4U ki»J|(dgii> Iké. . , . ^ ^ - L'acrimonie du -fiic médullaire

changer Todeur.Çeile qui aocosnK pagne fa cor^r^ption ^ une odéur fpécifique que les Chirurgiens dô*^

-vent s attaohet' à oonooîtrev ^ qu*'on ne peut -rapporter qu'à celle du%âputï^fié. li ne faut pas pou^

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PREFACE, clxviî

qu'elle fe déclare <}ue l'os Toit at> teint jufqu'à. la moelle : puifquo cette fubàaoçe ^ répandue dans tout le tilFu d^.l!o$ » U ijui^q^e cette partie foie coriQuipue pour qu'elle répande cette odeur in>

. Le$. Chicutgieos e;(p^i:iinent^ h connçilTeot fi bien qu'ils nloni; pas beibin que l'os; Ibit decodyerc pour reconnoître qu'il eH çarié i mais d'autres fignçs peuvent y aU der. Car dadis les parties cariéç$ chairs (om. OK>lles » âatque&jr

Fulcere qui atraque les chairs a les libres cenver fées ; il n en fort qu'u-

ae famé claire.» 4eli4e « qui eft à

peine glt^nte, iaitije fëtide* ôc rem« plie de petites écailles noires i H o»féulfit à le. coiiroli4ec > il r«- Qomoieace fao^ caqfe évidente >. mai& .poui: l'ordinaire il élude la force dfisremfides les plu$ efii(;a-.

clxviij P R Ë F A C E.

' Il n'eit poitir difficile de rendre taifbn de ces fympt-ômes. La def- tiuclion du reffort des chairs pro- éùit la'molleiTe^-la flaccidité, la fongofité > le gonflisnienr. Auffî > quand on tcalte de vieux ulceres> doit-on examiner avec attention" sTil ;n^y a pas quelqu'une de ces mâuVaifes diijpofitions. Les ievre$ d'é l-ùlcere fe renveiTent par rap- port au gonflement du pânnicuJe charnu. Il tien découle qu'ua& iànie claire déliée > à peine gluan- te, fétide y parce que les liqueurs ént- acquis une acrimonie qui -a. détruit leur tilTu. Ëlle produit mê- n)e quelquefois un changement notable de Gouieuf. La fanie eft^ quelquefois briin^-, ou autrçméti^' colorée. Enfin elle eft chargée d'e-^ câiiles noires qui fe detachè^nt dé\ Vos ; ligne certain de facafîe ; psr^ cbnféquent les Chirurgiens doivent' examiner foigrieul'emenf -les ^ém-t plâtres^ ôc.les plumaçeaux^ quand'

ils

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P R E F A C E. dxix 'ûs traitebc de vieux «Iceres , pouf reconnoître par ce Hgne > joint à l'odeur dont nous ayons parlé y s'il n'y a point de carie à Vos, Nous avoos enân obier qu'or* diaairemenc ces ulcères font re* belles aux remèdes efficaces , oC que quand on réullic à les -Gonfolif > der ils renaiflenc fans caufe évi-' dente. Rien n'éft plus naturel.Tant que Tos eft vicié^eft-il pofTible qu'il y ait une guérifon durable des^ chairs , puiTque la caufe de la fo- lution de continuité fobfifte ? eft-il- même pofljble d'en procurer uns û le mal eil aiTez conlldérabie pouc avoir entièrement détruit le reiïbrc desehairsf. . - . : i

Il eft en conTéquence aifé concevoir que la carié produite

Ear des caufes internes eft une ma» idie opiniâtre ; cependant il y en parmi Tes caufes qui font plus réti- ves que d'autres , vqui dépend Tome L h

dwe PREFACE.' àfi r\ctfur« kur vuusi Unc àtà ^uis opiaiàtreS' eâ. le virus véné^ rieji , & il ne le cède qu'ati /pinA ventofa. Mais lotcarierpcoàuite pas lu^e eauifi externe aiCée à gui-- irir % p^rce qjue U partie de l'os qui crjl viciée EéPouviectB!^ partie iàâod qui .pou^i^jrii i&.fnprti &;.k régën nprera.' .1 : Il eft enfin aifé de voir que Ik aine n-eft iknplmeoc qu'une, mar* ^fctive |a<$(ieuie {quand elle aittaquQ la partie la plus fpiicb des psiqu ei* Ij^ Veù'. h^^çowp^ piiis' q^mài oIsfiL ^ .paftk: rpoogieiiTei»» qufr la.pise ^Qiaiite^ ^ celJs qui. atuque les. jAtore?, i: que les progrès de^ht prémiere efpece font liàBtiiy .ceuiB 4t tftifeoâfiide pi'iamptss > ôc ceux 4$: i4 :tiqrnjeï& tràs-rapidics i .ennu» qtte eeUè qui attaqmislés'os ds& est* . ém; va txèsrvite > â(L ie guérit uè&n ditw;;Uement. . ". ;

iv.JEflbiaflteç^ fdu^ le&jos ont cfe fût

mww an éM}

lïdhè plu& ïli s'of^ofenc aux. çioh giès^de bxariâ , « <^eft: pâr cet^

goésir^cheiBlès enraosy ô&datns lai partie' %ongieofe dés os. Or leuD pastWia plii&> cendsè i celle: qt» eft>U ^las >v>oiûne , des >j0iotuf es.: donc jcèile la. carie; fera> de pkisigtaiidiipvdgrès) àt, ce qu'il ^at^eup^si^à&eà que k çoauptioa qu'elle produit fe comauiçLique l'àrticJe'imême > parce que le fuc aréifailnâte^feit partie do: Hniméti» qui le labjré^iJLayc^iniC) d£S;^iî«t OBS neufejieutguâ'ir qkteHpairi'iftn- paitâmai^tbyfiitdanis iès^Méinoiiesl dei i':^W»deiiiiè jdesbSd^cef wA ob&svationfi0ezxurtéufe àioe fQ jeb pour trouver place ic[. .Ç'èii dans

c iJ}v&)Jdatia\[o>t les condyjks -dvi féinur t€tlkispeoc- )tiuti$âf8; ' qù'iisi caufoiént dans lésr par»fcs rqbblefe faioavrem.desdaiibin£n&iid<M^

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çUxîj PIR EF AC K loureux que le malade haï-mèfae. demandoit qu'on lui. coupât U cuiflb. ALMery ayant fait llof^é^-i. cation eut h curiofité d-examiiier- ces cohdyles i MqùcU ,depoiMlil^ de toutxe qui ieur etoit étranger , £e crouvc^enti pefer onze li vres, / C'etoit une boule offeufe >j crèufe , & remplie dlune matif

polypeufoî & d'W^anipJ^^»^^®: ^ tranfparente^ ui - -«'/np

JX. Nous tetirpiiierons nos Ad4 dâttoris par quelques ohiervation» for l'«xoftofe;p& lliankylQfei - . lup -i/tlcxoftofp jeft ij|i8)UnQteiir ^cfo tos qui J'ëgalcijiqUElquaÉDjs méttïef fefftirpaiFe,ea^etd.ll:ri'y apoint d'os qui en-ibicxxenipt > . mais il «ftividem que les fptM«,font plu^ on moinjs dangereufe&CtiiyaiitquIelTi le fe iqrrae.i'eti ië.dehors;, ou. \'.ers . te.'dedaiïS. Piar exempki le» ôi du crâne (c gonftèienfcienr.dfidansi^ Bjv' adroit en coiiiïéquence tout lica

,f s. E;F a jC t. ^<,ïnHj -Oé craindre i'apopJejcie 4a para!- -lyfie, l'épilepfie, ôcc* Les (uices aen fonrpas-fi fâcheufes à beau- . çQUp près quand, c'cft fvers' Vcxté* .-fiejur fjue r^xbÛbfe Te déterminé. cOn en eft; ôommunément quiftè i^uc des douleurs produires parle .tiraillement du périofte , ou.pac Son déchirement 11 l'exoftofe eft- ,en poime-y comme il arrivé queK i^pçfqist^iij^ut pourtant x^»arqu« tqUe l'exoftçfe peut .avoit des iful- -teatrèJ-rfacheutes quand eHe pr^nd :de Jaib(Ê(cé btèifne de l'os , 6c elle enietrécit le canal; cott^ .me cçlJe dont, parle. Ru y fch ^ c*ftr la coinpreflion de la inloëlle petit

^i^duic6^fk}Cpsruptioirytâ&r^ les ji!ççid^$ qui en font les fuites y. 6c ^ftont nous : avons, ci -^devant faiç

exo%iesj ibn£ dan gereuiôs à p.rppoiîioo; de Hiauvaile 'qua- Jit^ 4pila,c%Qiè qui lef a^ produire»,

h iij

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\cUiw .f S. £ 'F XD £.

;fçiït ordinairement jqùanc! la îiia- .Uàiit doét.-cHes tTâtob i'iooident eft

^<3;!mabjier;èn;jeftx5ai«éi-p<Jur «nb «if qf^^^i0bGi34té 1^ : qmne^Of^tls :jia ipêine, qiiUl at^f eooucs^à la Chi- . :Xurgi«.-> Ceîleisi qui. . -viennent <îe xaupbs) tnterdes^f ^ rooinmttfSÉ^ n^mMOi^ii &Cif . iiM»^ beaucoup ' f^jgs ►flpiniitrcs.> cÔtJiï4ie}«fdief6Ss' #llês Ijréfi^ftpfàï aux ; (renœâes dei ipitiS; èffî- ^eaçQS)' (T elle âtoée oeèfaî<iâ<»iit^il^ jjp^Ùié daa&ies Méflsoinres^dè-f^ - •jÇadeA^iie dôs Sjcieqoes^fii^ j '7^^.

i^bioânédiôiqoie^ jâ^é (lié îf@fl^ ^S,> av<>K .eb larimaip ifne fôf^ iCQntufifai )>-d£>nt:il^paro4nbic b^en guéri. Cependant peu d«'-<(ettiipi5

. 4e;gcoffirLpendant:di«oattg^o^âjff^

I s

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F R E F A C E. cIjcxV

^yanc «té sMi^é . d'ieo venir à ramputatioft^.&n trouva que: l'^ex-; oftoië ^efok ^ Hvrés. Ije ^MKice & le dAi§|Ci.iaydiQC ii'ea euùent point, attaqués > laaab^ les trois au-t tïfiS doigte) l'iCio je ac;v,4E .lauc vo* ïutae etoic tellement anf^monc^ «ttpli JMi svoiiii 6ii\3fiQR iep t |»ouces 08 ii'ismute i autcâ > ôc .le ttoirteine qiuattd. m <;'.• .oa ^i.CoiiMi^ .leiL onaolio^s de cauCé ntfeeme . font ctrdin^iteiiaenc d'uii |Ctraélèce beoini-j il/eroii abfurde

moîjis. qu il . a y em dailkuis ds ptiif&atfis jcalfons ticéfs du volmne* jie>la figure 9! lou >d& Ja fkuadoa

»

M. Boerhaave défiait fatjfy^ nhe îmmabiliù 'd£ i' articulation <^ec

Moe. tumem étte 9 âc en attribue la «oaiflàiiûe à quatre xjaufes ptincipa- ic6 9 aOi9caiJ3ui>£bude k& articles

« *

clxxvj PREFACE, qnand il s'epnche'^a^ les'-joHifa^ tes 9 cemixie il axiive iorfque les fraâures en font voifines; à repaîD fiflecnem du linimènt qui lubréfid les articulations i à la roideur qs» ^rvient aux ligamens enfin ausq .exoftoies qui^fe forment près des ^oincutes. : . .. > c A < Nous n'avons^fien à remarque* au fujçt de la ptémiere caufe , fi ce n*eft qu'il iàut tâcher d cmpêchetf la matière du cal; de fe teipahdre dans lardclei» eti iîtuanc la pamd de; manière que cette matière^ détourne .d-umaotib côié ; À quiti on laide par un appareil qui- atUa au même but ^ comme des com* prefles foucentiesd'anliandâge qui empêche la matière •de:Coule£ >dtt èjSt^ de rartïclè. . î : :1 : •i. Quant à repaifliflfemem du lU niment des articles , il ei); produit

Î^r les caufes qui empêcheront que Q fuperiiu ne foit,.repom|xé i «ea

> : *

(

P R E F A C E, [dxjtvq

ConféquenCe ii fera obligé i de £9» tOâSos , ôc.Ja diiïîpatipn de ia par4 tte^Bar . déliési prixteduicsb ion epài(fiiffe«Dènt. Oa cobnoitra cet accident dans les cothmendemens pat une tumeur mollt; , qui zug-* mente avec Je jtisms » 6c qai- bfiirBfifii ài^ l-articulaciomi Celle, dd geiÏQâ ,y ^ft. le pl us fa jette; u ? ; ; ' ^ ' Hippociate dohfeille . dans ce cas de répandue, beaucoup, d'eau &oîde.iur lai.paicie:; :&xe;ren3edo peut fort bien réufîir dans. le 'cbiud wk&ets^smsatv ^paice c^nUl domuca du re0orc aux parties ; mais 11 faut quelque choie de pluiefiicace , 5 la maiiere.a |jh certàtn .éégié dîe^ pai(fesin< :âC 'Veft;a«i^iiâîâeé^ cer« taineciquantjcé. .Des. iiiâton&.£ou-î vent'Tepétées j>. du mDATcniept dur» «3 l'article ^ des foraématicfns pénétrâmes; avcafô Je vin» k ièl , la vinaigre):,' riuri:qe..d'oap vP>2dbnQe f|ùa£ > auiquc!l£Scaài|> ajoiueral^^

çhxml .P E £ f A G £.

le fcoidiuanr^iia'ruë 6c^ rJ^-^iocic^ che des .eaux; miaiécàiesiJic^aBdes^ oit* à leuc defifata^ une daatÈiié des^ déco(^ions de la nature de celle ^'oaivieQttâe .decri»«ytearici'eaci de chaux^ mêlée: diude ibkttiaai^a ùl anitnàniac j^' ifiam iestfâc oùrs leà . plus efEcacesL- ne céplïrifeqs

Eas par tappotr-à i abondance ou k K vifcoiîté de la matière / il âiut commencer p^r.. iui c[d)on»er- iffia^ avecr^la i lailclttnie^f.>après< î}ob^ i lef ssmedes indiqués '^i^Btr ^his ^d» fijccès. '. : " ' b

* La roideur des lijgamens eft l'ei*^ fct de l'âge id^ca:épn:'> dam nsvait de xorpsL^âdgatat t6c coâtinuel^^dq ^ Tinflaxpihitioni Jigameiis qat fl'aùrarpjofhir.etéiïieiwjid^lùe > icotty» me il arrive àux gouceiax v-du de^ faut d'exercice dë£mufcl£s;lorSjpay exçaiplej^ qaeIe&;pac£ièsrfont para- Pâques /dja <]iiô6italle$^flUQ$X60Î^ V d

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Jodgcetns dans la même ficuation»'; xonain» îiairnve- dans les iuicatîo«|»

vient autant alors de ce qU^îtfe lynxfèlel; fldchtflréUrs, i^i^ fôn« ^dw ■aaiaemeiit plitô^ts <|i}8 Jes 6iKeti«

tcourci^ ; ce qui fait qtï ik s'oppoi» 4eiit àitur tAmtgcmeti^^ i ( ^ De t^^sees aauTdS 4'ftnky leie il tvy a que la dédfdpîtude centré laquelle il n'y air aucune reflburce. Oar^im vegi^iie rarmollîifant ; A&p •haÀ^kid'esLiàxàL fur-rout cle vapeo»^ ïéiterës fou vent i des friâiolMravep te^-hntl^} i«« f4u8 éméllièmes' M- te» après que la ^parcie a -été bi0a teflfai^e^, fuâifent qiieiquefois pour guérir des maladies qu'on aurok

de «eiiis en cems <iu iiiouyo* -ment à Ua partie > -autanc qu-pii le peuc/iaire (ains ë^lcr dduleor

1

^Uu PRE F A:C Ei

. vée par ume obfervatton curieufe

.^apportée dans les JVl^mokos de

. i^.tUo je«t)€ homme > .&9;i^ékQ«r d v^Q ^evre c(>otimie aiguë ^ Se aiTedion fopoEeufe,. avoir Isl jambe t<e]Iemenç fléchie qiiil ne pouvoic l'çteodr^ , & dQS.dPuieui;^ trèS' jîicOmmodes. à i'acuciç ditge- ; sïiou» Il n'etoit point. en état de .ièrvir de la partie malade , païc^ ;qu il ne pouvoit faire ufage de j^i^^e de bojs^ ni.d^ béquilie^.j 1^ poids de la , Jambe^ cauAmt ^ans le .genou lin ti,faiJkU)eac tt^ès -dQUé ' ;|QP(eux. Il avoic paUÎé deux ans enr •jU;e|es mains des plus habiles Chij- tîurgiensj qui n& voyoieoc de kC» 4Qurçe que di^ns lap>puta(iof) > à Jaqiiplle . le. ma.la^d^ ,...^OHr€ptoit ^. 'loifqu'Gr^eonfulra uft Médécin cé« lebse j .uûiqueiia§D£ pouf dirpofec k jtj^aiade à i'çp^satk)!!» jLe Méd^

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f R E F A C E. chx%j 'Cin ayant ejcaminé la partie s'ap- .per^ûc .que le cçQ^yiP . iineme iëniur ii'etoit.qu'un.peu groffi , âc q^'il en etoit die même de la partii? jç^refpoQd^ptedM. tibia. >I1 cema»- 2qua encore qpe ces et>dr9its..n!er .toienc point ren(k>les pat la pref* fion « fiiC que, ]a priiiçipaie douleur fe faifoit.^tiraa.'Jigameoc quiiat* lac^ç .la rotple ap tibia : çn6n . eQk '£ùânt efforr pour étendre la jstsof be du malade , le M^ciafe con^ Tainqu>| que les os ne s.etoiear point attachas lun à l'autre r ce qui ^empêchpit pas que la plus légers x^ienHop ue fut très-douloureufe^' sam il reconnut que W^. tendons .de» âéchilTeufS ctoienr extrême^ mp^ lendq&y ÔCjfetir^VfcSri^si- gine des mufi^lp&r * «• .. .-t . £n conféquçpce de ççs obfer- vatiomt il ne voulut point conr iencic à l'an^putatioa ; ôc > après qudq^ups. rçn^ç^es gj^néEau;(.>.

.dxxxlj P R 1E f À fc E. ■or<k)iina <JeuK fois pat ^jba^ "édf^ ibains d'cau-ctiaudeatiimés' de- f^A' ■«es «irûa)atiqjQëS' > . k Unaiadê 'ïeftoit une h^urc , ou line htntté-'ôt «deiïiie.- Àti quamemè btàn laî jjtiàè* -te commenta à s'eceodre > ôc aci huitième elle porta par terre , mtûere^ué malàaé'pik- 9ùiù^ 'fouir avec <ie$ 4)éqml4e9. ËnBn il fut pariaitétlnfeftt Rétabli par corï- tinuation du même remède j aide

4ieDte«. Il Ae lui reâa de cet a«cî-

'dent (jU€J ' le gonflemeot àuîtf 43S ^Jofit hou'sî âVfens parlé j mais qui A'ëiB péohoic en aucâ ne manté^èr jeu del articiil^tion. il fenroit feu- l'ement -quelquefois une douleut 'iegèFeid6i!Sc«^(fe jiim4>e'> loifqa'lk avoit beaucoup fharchéi ' ^ i lï'^ a (tefts ï^ul d^Egine une -cure d'ankylofe prefque fembla- ële. 11 âfroât'apforer la partie avec <le d'huile mêlée 'd'une décQ^ioa

I

biyiiizcu by LiOOsle

Prit Ë F. A: (TE. clxxxîij i^B'igraHie; 4e Ain , d»guim»uYc>

diiQs ; r^%(ji i {wi» !pn y faUoic de» Qpâions avec^4es Imimeos conii ppfés d'énioUleiM êc d'afomaêik que$«. Il .lâGPQtHmtMle eaaiême^

\efi , &c d'^^ayer fouventicl'etenidra

' 'Quam à la quatrième cau/e d'ankylçfe» eUe eft évideme.» puiir quHl ' ne : p«ut ie âtre d'eiioâofa J?38cs k9: jcHlKMrcA i»iis clikaqgier %iire des aitij3uUâ$>UfS<;9i âguié IséceiT^ire à la liberté du mou ver ineiK* Of» peut apporte! à cette «Tpece les adhéfeacjes . qui; fe . font epire.le^ 47^e$ jiH)bUe& > adàéf reiMcei ^donc ; il /y > a .^des exemples i>mn J^igutes^ .ËUjeéfec UildasuA die jqa H a en i& p aâeilioff deâ. os da CQude . entieremeot adhérent ftve<s w * de: l'humécus > «âc an

cWiv P R E F A CX'

cotyloïde qu'il paroît faire qu'ùil fsui os aveO' i'ifohidiii;' M9is^ il tvf a riei> 'de ^ fi fingultei: que <;e ^^ud rapporte _ Columbûs d'cm homditf donc i^avoic le fquélette voù roui tes leS' articulations eteiem emi^ remem roidcs , itianiet^jqu'ii ne pouvoic riiouvoir que lés yeux-j la langue , le bas-vemré f hs f^t^ lies génitale». ^ & la poitrine. Oik trouva après fa mort que toutes les articulations etoientiadhéren-^ tesdepdsf lesf^ieds iaffi}ti>ia téief. ïl lui mai>qi3iôir deux dent^4*;ft mâchoire fupérieure , Ô£ autant' à l^iftférieore vfs-à-Vis des autres / êc c'etoit par cett« ouverture qus Ion noumlïott la malaîdp , qui - Vê^*. tpk longrems ^ en 'cet etac dans l^ôpital des incuvâFbkis à Rditièi ' '-' Je terminerai cette longue. Pté* face , en avouant que- j ai obli-». gation de prefqus toQt ce qu'oeil©

Diyiiizeu by GoOgle

PRE F A C E. clxxjtv iSirwieten , que je n-ai &àt Cowteat

i.tjr^ciuire le plus commu- jiémenc qu'extiaire. Auifi ai-jè prouvé plus court de leur lendrè ici cette juftitie j que. de les citef ran3..çf iie^ ) ce qui feioit devenu fort ennuieux pour les LedeurSi Ce. je foubattei peut ce qtn jadifeft propre dans.cec ouvrage > ÔC qui n eft point aûeiz diftingué da refte pouc qu'on ne puifiCe s'y mé- ^t^dïç., c'jeâ qu'on;;ne .puiile. le jFeponQpt;^ pour êtie de moi;Ceft fie plus gràîia eJogc qu^oii en puiflb

Ji.ik . itrouvera fôrement dantf Jpuy.r.ap ds^-^.duj.Yemey plu- fîears choies qui ^nt auili éiM

«9t|«^: JPfdfatie -9 . mis il etQitjdii&- çilei, p(»)^ise |>a& dire jywppftblér^

de parer à cet inconvénient. Il falr loit aiase^er ce que j!ai çm. né^eir .(àiijB 9 juiiie a d'jajôu^çf . Ij n'y aih ,roi|.euii qu'on nioyen.de. l'FXfÇW^

«fceaBivj F R E F A C H. sletait :(kt; faire àksi s\;o%s»i''^e(akj^ •amoujropsuicjues ^9^1e céiir^'^ J oui^rage ; niaàs on f&ilg^' à Vmagmemsa que ^and il' a été fjadqtie. omieEemem ûskpriiiâé. < 14 A'et€tit donc plus pdlBbie -(favoir «cours à ce moyen. Aii-tefteV Italie feioit pasbiim

jnari^ues qui n'ajouteroieiu rien . -cariqu'a dit Mm Ai : Verney ,'jo« qtfi 31 eiixiècioifintï qu^li^e ^tiof^^tté^tt

ifiaaip;ieft.fcu| i^t^œffantc^^ôni ne coorioit rifque que de fe gt^«l: ptfiliûttdemâm dttiï&^laÀéteow

mibiifktJr; mol iup 20 oHd siuqÎI

-ir. h& Tuité4mMsiiÈiàkièHim^

■du Verney qu'on 4c>ive dôimejr aa ^«blic. il:>fèfa 1flCeilan»«^ii^i^t fdti C04iïi?$^dtOpéca«onsde'^i-

/

Uiyiiizeu by GoOgle

C E.; cIxxxvï;

^otmc j j^ du inême îcâtt'aQière que celui-ci^ j& (1*011 lpr4parc aâuéilo- ixicnt OTie édition de Ton Anatomie, laquelle viendra immédiatement après, mais qui fera donnée in^4^^ caufe des Planches qui s'y trouve- ront en grand nombre. Et^pour que le Public ait tout lieu d'être con- tent y on y ajoutera en forme de notes toutes les découvertes dont TAnatomie a été enrichie depuis que M..du Verney a conipofé fon Traité. Si le fond de ibuv^ge eft excellent > commeil a eft ^pas per- mis d en^douter^ onpcut àuâret que les additions ne le dépareront pas; la perfonne qui y travaille étant fort en état de s'en acquitter à la fatisfa£lion des gens du métier.

Comme la vie des grands hom- mes intereffe ceux mêmes qui ne fuivent pas la même profellion > on a crû faire plaifir au Ledeuf de lui donner ici celle de notre

cixxjcviî j p R p A ;c 'E.

:Autcaf,& il fuffit qu'oh i^ache^iie •c*^ ïovenage de Mi jdei Fome- Jieiie pour qu'on foit pas incer- :tain fi Ion doit lui donnée ion .ap- jprpbationtr, . h : .'1:1 ^ir'.j t -j'

o'.p ic" o'tid .'i-. . ■. .-.il l'ji'iji'i ! î> îf'v>i

dxxnÎK

^ :^à>^^.> ^ ^ ^ ^ ^ ^

£ L Ô C E

' .-.I

DE ?

V^ERNES-;..

» i.» >

GOicHXitt'-*JoséPa DU Verney nâquîf à Feûrs en Forez le 5 Août 1^48^ Jacques du Verney , Médecin de la inéinç \jlle , & d'Antoinette Pittrç. Ses clàffes ^itçs U .étudia en Médecine à Avignon pen- dant cinq ans', & en partit en 1667 ppur vç- iir à' M$ ,'^9ii ir ff rentort;,appcJlé*^r fe*

talepè. / . - /.

A peine arrivé dans cette jgrânde Ville, il aU^çhfii le fameux Abbé Bourdelot » qui te* Qoit des conférences de geâs de lettres d^ foutes les efpeces; Jl lepr fit une Anatoihîe, du cerveai) , 8^ d'autres en fuite chez M.**De? pys, f^av^nt Médecin , Ton i'airéAfîbloît ^H^l, T j ^épiontroit ice qui avoît été découvert par, Aenon,'S\i?'amn\erdam , Graàf , de les aotre&g;an^è TVwtoinîftes, & il eut bientôt jine réputation,

'Outre Tes connoîflances deja grandes , tt vaces par rapport à fon âge , ce qui contribua

eittr-''- ELOGE

ce fut Tcloquence avec Jacjuelle il parloît Tue ces matières. Cette éloquence n'etoitpas feu- lem^nt. de la* cJarté , de ia jufteffe , de l'prdre, routes les perfeftîons froides que démanJent les fujçts dogniatlques , c^etoit un feu dans les exprertions , dans les tours , & jufque dans la prononciation , quî auroix prefque fuffi à un Orateur. Il n'eut pas pu annoncer indiffé- remment la découverte d'un vaiffeau, ou un nouvel ufage d'une partie : Tes ïeux en bril- 'loient de joie , & toute fa perfonne s'animoit. Cette, chaleur> ou fe communique, aux Audi- teurs, pu du moins les. prcferve. d'une lan- gueur involontaire , qui auroit pu les gagner. On peut ajouter qu*il etoit jeune , Se d'une figure affez agréable. Ces petites cîrconfïari'» tes n'auront lieu , fi Ton veut , qu'à Tegard d'un certain nombre de Dames qui fûrenr clles-mém^s curieufès de Tentendre. '

A mefure qu'il parvenoit à être plus à mode, il y mettoit TAnatomie, qui,renferméé jufque^'la dans lés'ÉcoleVdè Médecine \, i ^t Corne vofa fe produire dans le beau monrfe,^ préfentée^de main. Je me fcuvîens d'avoir vu des gens de ce monde-là qui porioient fur eux des pièces feches préparées par lui , pout* avoir le piaifir de les montrer dans les com- pagnies , fur - tout celles qui appartenoient' aux fujets les . plus intére/Tans. Les Sciencêà fie dejnandent pas a conquérir l'univers ; ellèi ne le peuvent , 'ni ne le doivent ; elles font 3 léur plus* haut pbint de gloire ^juand ceujc <jui ne s'y attachent pas les connoifTe'nt afle^i pour en fentir le prix , & l'importance. ''\

Il entra ^en 16-^6 dans l'Académie , qû? en^ côiliptou encore que dix 'aftîiée^' deptrii

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DE M.^ PU VÊRNEY.

fini etabliirement. On crut reparer par lui la perte que la Compagnie avoit faîte, Meflieurs <ja)*ent & Pecquet y tous ' deu< liabilm'Atfaii^îftbs yintLin le âérmtr plus fo« mnnx pair la disMiteité évi^tiCptvûit cm'chyle;

& du canal thorachique. Du caradfre dont etoit M. du Verney il n'avoit pas befoîn Bq

JraaJi» motife pour prendre beaucotip d'ar-^ 0ttr« Il (emk à travailler i Tfaiftotre mtureHd ie»atti«iaax» oui (atfoiettfalocsifDe pailie des occupations de T Académie , 5r if fient beau*^ coup depiaee dans i hiÂoxre htine^de M.

* Q^iumd ce«s etoiéét chargés dt feid^ MiMR d# M. 1^ Dtatiphin , ayeul do Kot

fongerent à lui donner des connoilTancesl dt Pbyfique , on fit Thonneur à TAcademie de drer.de (bn corps ceu'x qui auroîeoc cette &mâimîk f & ce fiiréitt M. Réémer pour leé expériémes générâtes , & l!if ; Verney' ftmi VAnàtorvAe^ Celui-ci preparoît les parties i IHris , & léS' tranfportoît à Saînt^Germaîrt ; a.il 4 Verlaîi^. il trouvott un audîtoiré «i^iltabJe; le Daupiiiiy^irirofiiié de' $A. Dac de Montau(ier,de M. TEvéque de Mtaux^ ée M. Muet depuis pvéqije d*Avranches , de dt; Cordefhoi , qui tous , en ne comptant pc^r i4Mlé&-titire9 » uWou'ils'fkil^iit toufouti leM^pi^flfen^S eimeht'feftlt^âf tit^ , ft^^fort capables* de fuger fiiÀtve de qui iécir efii été nouveau. Les démonftrations d*A nato^^îé rétiflîrent il bien auprès du jeune Prince qu il afiit quelquefois de ne point aller à la chail^ ^ fi on tesdai poo'^oît cimtihtier après (on dînei^; ^Ce qui' avoît ert fàit chez lui. fe rtecôim men^oit ch^èt M«. de Mcaui avec plus- d'etçfff

fcxcij RELOGE '

dae,8e défait U s'y aflembloit de nouveaux

auditeurs , tels que M. le Duc de Chevreufe , le P. de la Chaife , M. Dodart , tous ceux que leur goût y attiroic , de qui fe fentoient dignes cTy paroitre. M. du Verney &t de cec^e Untc pendant près d'un an TAnatomifte de» coani<* fans 9 cpnnudetouS) & prefque ami de ceux qui avoient le plus de mérite^ Ses (uccès de Pari^ Tavoi^nc porti à la Cour, Se il en revint à Parts avec ce ifinefçai quoi de plu$ brillant que donnent les fuccès de ia Cour» ^ Xes fatigues de Ton métier ^ très pénible par.

lui-même , & plus pénible pour lui que pour taut^^iure^ lui çauferent un mal de poitrine n yfjpiènt qu'on lui crut un ulcère au pou* mpç. Il en revint cependant ^ bien rélblu à (e ménager davantage? à l'avenir. Mais com«* ment exécuter cette réfolution ? Comment réHAer à mille chofes qui s'offroient , & qui fqrçoient'fes regards ^ & Tes recherches j à fa tourner de leur çot4 / Comment leur.refufer ic^ nuits , même après les jours entiers ? Sou* irent l'Aimtomie ne fouftre pas de délais ; xnais, quand elle ^u eût IbuffertSy en pouvoit-il prendre î

. £n 167.9 U fut nommé ProfeiTeur fl'AQMo«>, nie au Jardin' Royal, & ilallaen baife-Bre»

tagne pour y faire des difîedions de poiâbns»^ envoié dans cette vue avec M. de la Hire»' ^uj devoit avoir d^autresoccupatîons# Ils fu* rent envoiés tous deux Taiinée fuivante fur la cdte de Bayonne pour les mêmes defleins. Il entra dans une Anatomie toute nouvelle ». mais il ne put qu'ébaucher la matière^ & de«i puis fqn retour la feule ftruâure des OMÎe^ de |a car^e lui coûta plus de tepipa ^que , tQus leir * "poiflbûs

Diyiiizeu by GoOgle

DE M. DU VERNEY. cKÎiî

poi/Tons quii avoit. etàdié^ dans fet deux

" » " ?*jî exercices anatomiques du Jardin ^oyalfur unpiedoùilsn'avoient pas encwî etc. On vit avec etonnemeot la foule d'eco-

. liers qui s'y rendoient , & on CQmpta en une .année juf<iu a étrangers. Plufîeurs d'entre

grands Médecins , de grands Chirurgiens. £ »ls ont femc dans toute i'turope ie iom & le» louanges de I^eur maître. Sans dente ils one ioHvent fait valoir Ton autorité , & fe font fer- .V.S du fameux il U AV. Nous avons rap. porte dans i éloge de M. Léinerv qu'il fa^.

iTJi' ^"."«^e temps des cours de Cbimi» ^vecle même éclat. Unes nation q«i aurait

înf- i"'- ""^'"^ Supériorité

.dans les fciences s'appercevroit bientôt quo

^«ette gloire ne feroit pas ftériie., & qu'il lui

en ïeviendro,t de* avantages aufli réels que

1«? «J^ceiraire & précieufe ,

^ont eue ieroit /ôuie le commerce,

'r^ en i<!8j fon r^^,// de l'Orjrane i,

fOute, qui fut traduit en latin dès 1 Wo ' fui vante, & imprimé à Nuremberg. Cette tradu&on a été inférée dans la Bibliothèque ATOtomiquedeManget. On fera furpris que çe foitla le feul Livre qu'ait donne^ M.^dî Verne/ , vu le longtems qu-ji a vécu depuis s waiî, quand oale çonnoîtra bien, on fera fur! pris au contraire qu'il l'ait donné. Jamais il ne le cootentoit pleinement fur un fuiet & ceux qui ont quelque idée de la Nature le lui pardonneront. Il faifoit d'une partie qu'il exa^ minoit toutes les coupes différentes bu il pou* TojMmagiiipr pour la Toir de tous les fens ; il Tme J, i ' *

bxcW ELOGE

emploioit toutes les injeâions y & ceia ,de^ mande déjà un tems infini^ ne fut-ce qu'en tentatives inutiles. Mats il arrivoit ce qui ar- pive prefque toujours, des difcufltons pouflees <lans un grand detai!. Elles ne lavent guère use difficulté fans en faire naitre une autrç } cette nouvelle difficulté 9 qu'an veut fuivre « produit auffi diflrculté incidente , & on fe trouve engagé dans un labyrinthe. De plus un premier travail , qui auroit voulu être con- tinué » eft interrompu par un autre que quel- ques circonftances , on , fi Ton veut ^ la fîm**- ple curîofîté, rendent tndifpenfàble. Une con* f^oillance acquife comme par ha(ard aura une efpece d'etlet retroaâif , qui détruira , ou mo- difiera^beancoiip de connoiiTances précédentes qu'on croyoit abfolument fûres. Ajoutez à ce fond d'embarras que produit la hature de rAnatomîe une peur de fe méprendre, une frayeur des jugemens du public $ qui ne peut guère être excedlve , & Ton concevra (anis peine qu'un très«habîle Anatomifie peut n'a^ voir pas été imprimé. Il faut pourtant avoîîôr qu'un trop grand amour de la perfeâion , ou une trop grande deiicaceiTc de gloire , feront perdre au public une infinité de vues & d'idées'9 qui pour être d'une certaine utilité n'auroient pas eu befoin d'une entière certitudej ou d'uno précifîon parfaite.

du Verney fut aflfez longtems le leul Anatomifte de l' Académie ^ & ce ne fut qu'en 1684 qu'on lui joignît M. Méry. Ilsn'avoîent rîen de commun qu'une extrême paillon pour la racme fcience,& beaucoup de capacités du refte prefque entièrement oppofés , fur tout i regard des talçns ettérieiirs. Si l'on pouvoit

DE M. DU VERNEY. cscv

Ifiielquefois craindre eue parle don delà pa- role M« da Verney n^eût la facilité de tourner

les faits félon fes idées , on etoît fur que M* Méry ne pouvoit que fe renfermer dans une fcvere exaâitude des f^iits , & quei'un eotcenu €9 refpeâ Teloquence de l'autre. Le grand avantage des compagnies réfîiite de cet <ëqui« libre des caractères. On remarqua que M. du Verriey prit un /louveau feu par cette efpece de livdlicé* £Ue n'éclata jamais davantage

3 ue dans la faoaeate queftion de la circulation a (kng àa fœtus , dont nous avons tant parlé* Elle le conJuifit à examiner d'autres lujets qui pouvoîent y avoir rapport , la circulation dani les amphibies » tels que la grenouille ( car ie fœtus qui vit , d'abord Oslùs refpirer Tair^ & eofui te en le refpirant eft une efpece d^anl« phibie ; ceux le conduifoient à d'autres approchans fans être amphibies comme le crapaud , & enfin aux înfeâes , qui font un g mre à parti & offrent un (peâacle tout navH veau.

. AuiTi excelloît'il dans TAnatomie compa**» réc , qui eit 1 Anatomie pril^le plus en grand qu'il foit poffibJe 9 Se dans une étendue oh peu de gens la peuvent embrafler. Il eft vrai ue pour noust& pour nos befoins,la ftrudure u corp humain paroitroit fufïire , mais on le conno&t inieiix (juand on connoit auifî toutes les autres machmes faites à^peu près fur !• mepne<deffein» Après celles-là il s'en préfente diautres d*un deflein fart différent ; il y aura moins d'utilité à les étudier à caufe de la grande diâerence^ mais par cette raifon la même curtofité lèra plus -picquée 9 & la ps^ fiefité a'urt-eUe pa« tes ^ehtins - - ^ '

cxcvj 'ELOGE

' pans les prémiers tems de Tes eierdces dit Jardin Royal il faifoit & les démçnftratîons 4es parties qu'il avoît préparées, & les diP- çours qui ejppiiquoient les udiges , les mala* dies, les cures > & réfolvoieni les difficulté^. Mais fa foiblefle de poitrine , qui fe faifoit toujours fentir , ne lui permit pas de confer-* ver ieîî deux fonftions à la fois. Un habile Çhirurgien cboiii par Jui faifoit fous lui les démonftrations , Se il ne lui reAoit plus c^ué les difcours , dansiefquels il avoit de la pemè a fe renfermer. C'ell lui qui a le prémier en- feigné en ce iieu*là TOltéologie j & les mala- dies des os. . ' , De ion cabinet , il avoit étudié des ca- davres & des fquelettes , il alloit àzm lés Hôpitaux de Paris , il etudioit ceux dont les mrîux avoient rapport à TAnatomie. Si la machine du corps diirequéei& démcntrée^pré- iènte encore tant d^enigmes très*di£Scile$ 8c très obscures » à plcis- forte raifbn-la maëfatné vivaiife, tout eft fans comparaîfon moins expofé à ia vue , plus enveloppé , plus ct|uî* Yoque. C'etoic qu'il appliquoit la.théojrié - aux faits ^ & qtf'it apprenoît même ce que bl fèale théorie ne lui eut pas appris. En mémé tems il etoit d'un grand (ecours , & aux ma- lades, & à ceux qui en etoient chargés. Quoî« qu'il fut Doâeur en Médecine y il evftoit d^ a^enga^er dans aucune pratique de Médecine ordinaire , quelque honorable ^ quelque utile^ qu elle put être ; il prévoyoit qu'un cas rare de Chirurgie, une opération (inguiiere , lui auroic caufc une diâcaâioo indifpenfable , Si: il s'acqui^toit aflex envers le public de (on dçYoir de Mcdeçio i n9a*ftulemeot par les

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DE M. DU VtKlfïÊf. exc^

iofiniâibns générales qu*ii donnoic far toucp

f'Anatomie y mais par Vutilké dont il etoi^ 4an$ les occafions particulières.

Loin d'avoir rien à fe reprocher fur cet arf tide > il ne fe reprocboit que d'être trop oc« cupé defà profeâioft. Il craij^nok que^a Reli^ gion, dont il avoit un fentiment trcs-vif| ne Juî permît pas un fi violent attachement, qui s'emparoit de toutes Tes penfees , & de tout Ion teoiS* L'Auteur de la natute ^ qu'il ad^ wroit^ftfeveroif iâits'cefie/dans fes ouvragée a bien connus de lui y ne lui paroiflbît pa$ fuffifamment honoré par ce culte fçavant ^ iottjOBrs cependant accompagné du culte or- dinaire le plus régulier. L'âge qui s'avançoiét les infirmités qui angmentorent, contribuoient peut-être à ce fcrupule , fans lui donner pour- tant le pouvoir de s'y livrer entièrement. ' Les mêmes rai(bns^rempécherent pendant plufieurs arniées de paroître à l'Académie, il «emanda à être -Vétéran y & ft place (ut rem^ plie par M. Petit Doâeur en Médecine. ïl paroifloic avoir oublié T Académie lorfque tout d'un coup il fe réveilla à Toecafion de la téimpreffioft de l'hiftoire naturelle des ani^ maux , à laquelle il avoit eu àncieftnement beaucoup de part. Il reprit i 80 ans des for- ces 9 de la jeuneâe y pour revenir dan« nos aifemblées , tl parla avec toute la vivacité qu'on lui avoit connue, & qu*on n'atrendoît plus. Une grande paffîon eft une efpece d'a- ine , immortelle à fa mairicre, & pref^ue îb- dépendante des organes.

II neperdoît aucun des- intervalles que loi laiAbient des Ibuffratic^ ^ qui r-èdoubJoieffC: ^ujours > & €jf3à 19- mîredt plafiears U)is

cxcvlîî ; ELOGE

bord du tombeau. Il revoyoit avec M. WinilaW fon traité de l'oreiii^, dont il vouloit donner \ine (èconde édition , qui ft ferait bien fentie des acquîfitions poftérîeures. Il avoit entre- ÎpnVun ouvrage fur les infeâes, qui TobW geoit à des foins très^penibles , malgré ïbii-

Sirandâge. Par exemple, iIpa/Toit des nuits ins les endroits les plus humides du jardin l couché fur le ventre , fans ofer faire aucun mouvement , pour découvrir les allures,- 1^ conduite des limaçons « qui femblent en vdii->' loir faire un fecret im|>éi^etrable. Sa fanré en* iouflfroit , mais il auroit encore plus fouSexi de rien négliger. Il mourut le lo Septembre t7}o , âge de 81 ans- '

I II etoit en commerce avec les plus grâhd$' 'Anatomifles de fon tems, Malpighi , Ruyich » Pitcarn , Bidioo , Boerhaave. J'ai vu les iet-7 ' ires qu'il en avoit reçues , 8c je ne puis m'empécher d'en traduire une de Pitcara ecritaen latin , datée de Tan à7i%,i caufo de ion caraâère lingulier. * ^

Trh^illuftrê du Verney, vrici a qm t*ecfh

fin homme qui te doit l/eaiéCû^p y ^ qui te rend grâces de ces difcours divins qu'il 4 entendus toi à Paris il j ^ jnnte ans. Je te recommandée *

hhntit^ mes Diffirtaticns , ah je riffmdrki m Pro^. blimè , Une maladie étant donnée trouver le. remède. A Edimbourg ^ Scc. Celui qui s*ele« ' voit à de pareils problêmes , 8c dont efFeâive^ » iv^entle nomeft devenu ^ célèbre ^ fefiiilbie Iiônneur de fe reconnoitre pour difcfple de, M. du Verney. On voit de plus par des let- tres de i6i?S que lui ^ qui auroit pu inftrurre, parf^eaKent daos i'Ânatomie VkAw.vdii

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..\ DEMODE VERNEY. cxdx

ATOÎt ^ il l'eayoyoit d'Angleterre à Paris i poui( y etuJier fous le plus grand maître.

En général il paroît par toutes ces lettrei que la rieputation de M. du Verney etoît très<^' farillante chez les étrangers , non-feulemené' par la haute idée qu'ils remportoienc de id' capacité, mais par la reconnoîffance fju'ils lui dévoient de fes manières obligeantes , de l'intérêt qu'il prenoit à leurs progrès 9. de Taf- feâion dant il animaic les leçons» Ceux qui lui adreflbient de nouveaux di(ciples ne lui demandoicnt pour eux que ce qu'ils avoient éprouvé eux -[mêmes. Ils difent tous que ion Traité de Touie leur a donné une en* vie extrême de Toir les Traités des quatre autres Cens qu^il a^dit^promis dans celni-lâ r ils Texhortent fouvent à faire part à tout le public de fes richefles , qu*il ne peut plus tenir cachées après les avoir laiile appercevoit 4an$ lès di(cour8 du Jardin Koyal ; ils le mé-* jiacent du péril de ft les voir enlever par des gens peûicrUpuUux , & on lui cite même un exemple Ton croit le cas déjà arrivé ornais il a toujours eté,ou peu fenfîble à ce^lheury ou trop irrélblu à force de (çavoir.

On lui donne aflef fouvent dans ces lettres une première place entre tous les AnatomIftes# Il eft vrai que dans ce qu^on écrit à un hont* sue illuftre il y entre d^ordinaire du compli- snent : on peut mettre à un rang fort haut » niais on n'ofe pas mettre au prémier rang celui qui n'y eft pas ; la loiiange eft trop dé- terminée , & on ne pourroîc fauver l'honneur ^e fon jugement.

Il eft du devoir de PAcademie de publier M bienfait qu'elle a re^û de lui. II lui a le^ue

€c ELOGE DE M. DU VERNEY.

par fon teftament toutes Tes prépamuoits^

Anatomîqucs , qui font & en grand nombre ^ de la perfection qu'on peut imaginer. Cela* )oiat à tous les fquéleues d'animaux rares > que la Compagnie a depuis longtems dans-. iine falle du Jardin Royal , composera uil- grand cabînét d'Anatomîe , moins cflîmable encore par la curiofité , que par Tutiliti dont il fera dam lecherches de ce genre»

r ; I

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- TA B LE

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DES C H A P I T R E S

4

contenu dans ce volume. -

L Additions a ce qui concerne If} Fra£luref, ix

§. IL Additions à ce qui concerne les Luxations. Iviij ^.\\\. Additions à ce qui concerne les ^ Maladies de la Sitbfiance des Os > ^

' de leurs articulations. c|

Elo^e de M, du Verney. cxxxix Idée générale des Maladies des Os. Di-^ . vifion de ce'Traité. I

> LIVRE I. DJES FRACTURES.

Chap.L Des FraBures en général. 9 Art, I. Des Différences des FraSures.

Aat> il Dès Caufes des Fra^ms^ 1 j

\

^cij t A B L E

Akt. ill. Des Signes det fra^wres. l S A&T. IV. Des Acciàens des FraElureSm

2t

Art. V. Du Prognofiic des FraSlures en- général^ , & notamment des frailurer ^ /impies*

Akt. VI. Du PrognoJHc des FraElures

compliquées. . * Art. Vil. Des remèdes topiques convé--

nobles aux Fractures. ' 4^

Art* VIll. Des Bandages propres aux ^ Fractures. . ,^6

CttAP-lI* Pes FntSlures^nples. CiÏAP. 111. Dès Fr apures compliquées^

' . ' ^ 91

Manuel de la FraSlure compliquée. 138

Chaf* 1V« De la Frailure en long des ' grands os > qu^on nomme Fente. 1^6

Çhap. De lo'Jraiiure des Os de liz

(• The, ' *

Art«.L 'fîc i^raBute des Os du NezJi

i Ibid.

Art. il De la Fra^ure de VApopJiyfc ZygmatiqHi^\. % \ 18} Art. IIL De la FraSure delà mâchoire ' tnjeneur»* •■ . ^ . " I 07 Chap. VI«<. I^es Fra&utes. du. Trotte^

j§LJiT«.I. JOdU. £ra£iurt de la Qavh

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. DES CHAPITRES, cciî)

euU. Ibid*

Bandage de la Fra^ure oblique. 214 Bandage de la Fr altère en trax^ers. 217 lAiiT» iL De la Fratiure de rOmcflan^

221

Akt. IIL De la FraUure du Sternumf

23a

Ab.t. IV. De la FraSure des Vertèbres^

Art. V. Des Blejfures du Canal d^ l^£;pin€ ^ cefi^à'-dirt., dés Vertèbre f m

A&T. Vl. De la Frailure des Cotes.

250

J^KT. VIL De la FraHure des os qui compofent le Bajfuu ' 279

Chap. VII. Des FraSlures des Extré^ mités Supérieures. 29O

A^T. I. De la Fratiure du Bras. Ibid^

Akt. il De la Fr^£lure de VAvant^

A&T. IIL De la Fra^ure des Doigts^

Chap. VIIL Des Fra^ures des Extré^ mites Inférieures. 535

AnT. \. De la FraSlure jhnple de l^ Cuiffe. \h\d.

Akt. IL De la FraSlure du col du F/- mwr. > que /V a frife pour le décolle-

ccW TABLE DES CHAPITRES.

] mfne de l'Epiphyfe. . 3

^ftX. IIL De la FraSlîire de la Rotule.

SIS

ArT' IV. Des Fr allures deja Jambe.

.ÇhAP. IX.. De, la Formation du CaL

421

fagci^i. Vgfie it, rafpiràtion. tiftz» Tin* « fpiration.

jP^f ^ 337- i. lifez , rextérieur a plus ^ volume que rintérieur.

.TMITE'

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TRA I

V ' ^^^^^

DES MALADIES

DES o S. ' :

Idée générale des Maladies des Os^

Divifion de ce '

OuT le corps de l^imal ii'eft qu'un aiîemblage d'ua certain nombre de parties ^ foJides moJles , compo- . fées de difierens tuyaux^ dans leTquelsi doivent couler & circuler plufieurs liqueurs qui y font contenues ; d'o& il eft aîfé de juger que la fanté & la vie confident dans une fymm^rie^ do une proportion déterminée des par- ties îolides Se molles » des tuyaux Se des liqueurs , à Poccafîon de laquelle ces mêmes loueurs ^ diverfement mè^ lées , 5f circulant avec plus ou moins (de viteiTe çUns ces tuyaux arrangé^ Jim h ' ^ A

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*^ ^ IWrLADIEs DES Cs-

.;de (iiâFérentes façons , produii^nt

•toutes les aftions de Panimal.

t SU iurvicnt cjuc.kjue de£6rdre à

lacs HifmK y on à ces liqueurs, il en doit réluiî;er plujûeurj aitératiops , qui font les caufes de toutes les maladies. Pour mieux faire e^itendre ce que j'a| dÎT^ de celles dep os , qui-fônt mon unique objet 'je crois tie pouvoir mieux faire fèiîtir les cbangemens qui leur «irriveht qu'en les comparant ivec çeux qui arrivent' aux parties jnolles. y Le fang , la lymphe , & le fuc . poiirricier des parties > ne coulent j[)9sioi:^ars rc^lieiiement dans leurs coiidajxs* Souvent la cirçuUtiotir do ces liqueurs eft internompue , ou piaC'* ce oa'elles s'epailfiflent , fc figent , & ie coagulem par quelque acide 5 (PU par le Iroiffement & le dérange-*- meotrde ces conduits.;: ou paj^9 qu'elles s'cchappent de leur route of-i qioaire par liaâioû die ^ualqucxor^* rofif, ou de quelque autre caufe qui perce^ûu qui deciiireyces'niênies^on-f duits : alors , perdant de leur mouvez aient ^ elle fe âgenc^ ne pouvant plus être poufTées par Taélioa 4'auçu|l refi

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MÀtÂOlES DES Os. ^

Tr^' C^eft 'Ce- dérèglement qui efl: la fource générale de toutes les inflam* •matièns , des tumeurs^ & desabfcès^

. On le nomme erejlpele dans fieaii , fhlegTitofi dans les gràiiTes , âc infla7nmatio'/{ dins le périofte. Ce que 4W flomflùK tUm:mr jkirreufe dans les parties molles fe nomme exoflofe dans fes w V tkTu Tpangieux des^ epi- ffhyfes y & la moelle, font fujets à diesàbfcè&dti^tne les |)arties molles* On obferverâ que dans l'adulte ^Eoe r&n nomme epiphyfe ne-Peft faîfant continuité avec le corps

î <;^!ahd-kî fang , ou lés fucs nour- tkiiers , ^ftr leiïr acrimopie rongent ^iï (âecbir'éhïla fubftance des parties V ilfr aaofenttiirie altération qu'on nom- ïAe^rf&'^e dahs fcs thairs , & carie dans les ïîis ; & , <;0mme la carie ne fe guér. lit p^liit iktti^ eèfbîiaftion , non plus îçàe riilcfcre -fans- fiTppu^^^^^ > oa TpRfcWr^îrer que Pëxfoliatibii eft à Toè •©e que la fup pu ration eft aux chairsV Quand la fubftahce.^es pattîës cft ^kment froîjpfée par quelque acci^ ^ta, féît coup , chûte , ou autre j -cela^'ftj^elle im»ir^^ ou ûmpla

. 4 Maladies des Os:

çontufton y tant dans les parties molles que dans les folides.

Quand le tiflli des parties eft en^ tamé par quelque caufe étrangère ^ qui picqué , qui perce , ou qui coupe, i'atteintç qu'elles» en reçoivent fe nomme ordinairement pîaie tant dans y ^ les parties molles que dans les foH- des ; Se , lorfque PejSFort des coups Iju'elles f eçoivçnt çft fi violent qu'il va jufques à rompre leur tiâii ^ cela $^appellç frailun dans les OS f ^ dc^ ri&îrm^ifr dans les chairs^

Quand h lymphç & les fucs nour* N ricîçrs viennent à tranfpirer > ou à s'échapper , par Tinflammation ou réroiion dçs parties ^ ils font comme une gl« qui colle,& qui unit, des par^ ties naturellement féparées» C'en; ce qui fe voit dans Tunion de la plèvre avec k pottlmon f du foie, Se delarac« avec le diaphragme j & c'eft ce qu'oa appelle miçfi cùntré nature dans parties molles , & ankylofe dans les ps. Ëlle peut auITi vqnir de Tendurr ciflementde la liqueur qui fuinte dans reiitre-deux des articles, \

Quand les fucs nourriciers devient iaent trop huileuse / ils détrempent;

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MàIadiès des Os. $ fe tifibre des parties , qu'ils leur font perdre de leur ccmfiiïence naiurelle^ & cauiênc cette maladie qu'on appelle Tnollcjfe , qui fe fait encore mieux re- marquer dans les- os j âc qui eft pre(f» que toujours accompagnée de leur courbure/

Quand les inteftinsfont prefféspar les- violentes contrarions du dia- phragme 5 & d'une grande partie des mufcles du bas - ventre , ils forcent la rcfiftence de la portion inférieure des mufcïès traofverfe & oblique ia«^ ternes ; ce qui donne lieu à Panneau de; l'oblique externe de le dilater i il^ fe' procurent par une entrée dans V^È&ï^jÔc dans les bourfes« Ce de* placement , qu'on nomme hernie \ eft coutifemblable à celui qui àrrive aux os quand ils font forcés par quelque vraleat^eâ^rt de quitter leur pliatce naturelle deifeire quelque irrup- tion dans les parties voiûnes. Ainûla luxation^ eft à Tegard des os ce que laiieroîe dtk Tegard des inteftins.

Les os font fujets , comme' il -a été dit s aux mêmes maladies que Je$/ parties molles ; inais, pour en'faW un jufte dénombrement , j-3 les rédui-^

m à trois clalTes principales: les une»

A iij

Maladies DES Os/ aiLtaqueoc kuF^ iubftance » les ai^f^ changent leur fituatioii ^ & les aiîres- . changent teur figure*

Celles qui attaquent leur fub dan ce. ioQÇ dd.d^ux forces ; les unes^ideçesiT^

4çint du vice de leurs fucs nourriciers. Se les autres des violenteis iiDfwifiogia; des caufes extérieures. * r

Les premietiç^ font les cadèsi^ lesl çxoflolcs , la mollciTe , & la fragilité- des os. ' i

.v.Lçs fécondes font leurs plaies v kursjfKititpCQP&b ^ f£aâuœ& .:>

I^pn natureile dos^ m/ibstf: aui&'4dé) cjbjux fortes 'C lesru^les depeédlcntîtliâ:

iaapreffioQs des caufes extçiMOB^ ;

fortefis :,^efi ^nès:f«tttt.plS5d^lit!espl^ \dcq de ^c|y$N):^ ; tnmïi»mmxdstsâ^ articles ,;!k4^^ucr$$i|iasxwu êisrétm ïiourrieiejs. l'osé 'r . ' ; -iiL i.oii ^ Les^ maladies» de'lfrf'taDdiflare^e^M^^ font tom^Â k& âuicylo&s j ie&JiD-7i. dqs 5 iS; tovum ..tumews^tcpai acài-» qi^tkf ^riûçks y lefqueUes ii)r vleiir^ nefff aux gout^uxi^ & à céù3riQ|téi<ntt7 affeâés* dC) vieux shumatiikues ; &^ tputes celles qui accompagneot foé^*

Diyiiizeu by GoOgle

Maladies des Qsï Vtnt Ip long jjt^aitement dçsriwft? trions, des fraûures > .^e^iûlicviy.^ jnes, &c. ' : ,i :'!• ika Celles de la féconde efpede.fopt

toutes les ankyloTes quî vÎ9Poen{.de Tepancbeinent des fucs nourrieiers à .roccaiipn de la fr^^urç. <ks - tjui comporerit les arrîdeso oua des .caries qui fout daos.kur. Voifin^ge* Les maladies qi^î cha^ngent-U (itua* tloa naturelle des os.^ quiidepea- <lejrat des caufe^i^U:^i«ure^r^R9^'les luxations , les çnqoirfes ^ les ecj)ijjb&* ^eas les . fra%irejSfT , . ; » . ; - Éqtjce les iaal4c§e§ qui ehangem âgufe ^ ^ les ^w^sî'; jlepftiKl^rit jdii yiee des Ji^s Qeuçfjkii^ îipWe eft 1i| cpurbu)r^^de& os des rouets j^r4tt(t. qui eft toujoju^ précédée de lettr iofii* IjeÂejlfis autres îfle rioegale:<;OfhpodP .fijD^î dq çeçt^ipes ,pj^ces |d'OS ^ jdevîettiiefii;: ^^omoneaut^nt, ids^rpeiiis ^coiqs^lieiq^jejsjpQil^^e^.t,^ dejr^geos» les piec^ vâi&ii^s, C^.€ft:^oVm

voit dans la courbure de l'épine , & dans la formation des boffes« Les au-* très dépendent de Tinegale contrac- tion des mufcles y comme ojnPle re* marque dans ceux qui ont les pieds tournés en dehors ou en dedans. Les

f Maladies des Os. aatïês<eQfîii * viennent des Fra£turesf mal réduites.

Ce Traité fera divifé en trois lî« tFies. Il fera quellion dans le premier •de ce qui a rappoit aux Fraâures ; le féconda ura les Luxations pour objet, & le troifieme, les Maladies de la Sub* ilance'des os. ^

, Pour bien entendre cette matière i il eft néceflaire de connoître par PA- natomie , non-feulement leur ftr uc- ture interne & externe , maïs il faut être au fait de leur arrangement. Nous fuppofons ces connoiffances dans nos Leâeurs : une infinité de iTraités a pu les leur donner , & ils les trouveront dans mon Anatoœie, dont J'imprelBon fuivra de près celle de cet Ouvrage. S'il y a quelques cir- ^confhincés nous foyons obligés de iles leur rappeller.9 ce fera toujours-en îfiieii' de- mbts ; & en nous tenfermanît .dans ce qui fera indifpenfabiemeirt «néceifaire* J'entre en matière»

4g4».

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LIVRE PREMIER

DES FRACTURES,

Ç HA PI T R E L

Des FraSium én généraL A R T I C L EL

î>is Différences des Frattuns,

LE S différences des fracT:ures fe tirent otude la manière doot l'os ^ft rompu , ou de leurs accïdens.

Si on les conûdere par rapport à la manière dont Tos eft rompu , elles font de piuiieurs fortes ; car Tes peut être rompu tranfverfalement ou obli-»' quement ^ totalement ou en partie*^ Si Fos eft rompu totalement dans iouu Ton epaiiïeur^ qsx appelle i»*

10 Maladies -DES Os;

frafture completu^ j Se. incomfUit$^ 4|uànd il n'eft caiTé qù'eii partie 9 com* « me on Pobferve fouvent ^iix Qs dcR : riquets , aux os du coude' ^ dit ' rayon des enfans , aux côtes , aux os du crâne. Dans les parties