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Vous pouvez effectuer des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adressefhttp: //book s .google . coïrïl GLOSSAIRE DE LA LANGUE ROMANE TOME PREMIER. Les deux éxeûiplaîres prescrits p^ la loi ont été déposés à la Bibliothèque Impériale.* On a tiré de cet Ouvrage des exemplaires sur papier fin, et 18 seulement sur papier yélin. Lé Relieur placera la planche gravée en lettres, tn r^ava de la page XX du Discours préluninaire. GLOSSAIRE DE LA LANGUE ROMANE, Rédké d'après les Manuscrits de la Bibliothèque Impériale, et d'après ce qui a été imprimé de plus complet eu ce genre ; Qmtenant l'étymologie et la dgnification des mots usités dans les xi, XII, xin, xrv, xv et xn® siècles, avec de nombreux exemples puisés dans les mêmes sources ; et précédé d'un Discours sur l'origine, les progrès et les rariations de la Langue françoise. Oarrage utile à ceux qui Tondront consulter ou connoitre les Écrits des premiers Auteurs françois. DÉDIÉ A SA MAJESTÉ JOSEPH NAPOLÉON, aOI DE NAPLES ET DE SICILE. Par J. B. B. ROQUEFORT. TOME PREMIER. . _ -r • • * . » ^^ ■ • • • • " • • • • • * • • , A PARIS, Chez B. "Warêb oncle, Libraire, quai des Augustins, n* i3. DE L'IMPRIMERIE DE CRAP^ELET. M DCCC vni. - • • » ^ •A SA MAJESTE JOSEPH NAPOLEON, ROI DE NAPLES ET DE SICILE. K 1 • r Sire, Le -plus beau titre où je pusse prétendre, en entrant dans Ut carrière des Lettres, étoit d^ obtenir de J^otrb MjiJBSTÈ y que 1^ Ouvrage que f ai Vhonneurde luipré^ senter parût sous ses auspices. Consacré spécialement à faciliter la lecture et V étude des nombreux Écrits des xi, xii, xiii, xir et xr^ siè^ clea, ce irupail appartient, en quelque sorte, à tous ceux que leur goût entraîne vers notre LilLérature aru^ienne. Vous avez daigné y Sirb , en agréer r hommage y et le nom illustre de Fotre M^J^BSTÉ , pUwé en tête y prouvera au Monde savant y qu^au milieu des soins de vos États y les Lettres VLont rien perdu de la protection que vous leur avez toujours accordée. Je suis avec un profond respect y SiREy JDS Votre Majesté y Le très-immblfi c$ três-obéUsant serviteur , J. JB. B. Moque FORT. PREFACE. ±jE désir de connoître l'histoîre de inon pays, el so^ ançienQ/9 littérature , m'a eugagé dès lua jeunesse à faire une élude toute particulière de la langue françoise, dont j*ai dû suivre )e$ Tariations et les progrès depuis son origine ^ ou plutôt depuis le x^ siècle , époque à laquelle nos nionuxuens historiques çt littéraires commencent à devenir plus npmbi'eu:! el plus cer- tains , jusqu'au règne dé François i*^*^, qui mérita le glprieu^ surnom de Père des Lettres ; mais , dès les premiers pas ,, j'^i été arrêté par TinsufEsance des Dictionnaires du Vieux Langage, et y aï senti la nécessité de former un Glossaire plus CQmp|ç(, qm put me faciliter l'intelligence de nos ancieniiçs' çhropiquef et de nos premiers écrivains. Entraîné par le but que je me proposois , dans de^ rccber- ches longues et pénibles , j'ai pensé qu'un ouvrage , entrepris d'abord pour nxoi seul, pouvoit être utile à ceux qui suivroieut la même route ; et quoique les compilations exigeât beaucoup de patience et de courage , et rapportent peu de gloirç , quoi- que notre siècle peut-être les ait trop déprimées, je n'ai pas cm qu'il m'appartînt de dédaigner une carrière qu'oui bpuoréç les Ramus , les Etienne , les Ménage , les Pucange , et tant d'autres qui se sont dévoués à des travaux du même genre. Parmi les auteurs qui m'ont précédé , je dois citer Pierre Borel, médecin, Laconibe, et Dom Jçan Fraqçois, religieux de la Congrégation de S. Maur. Lç premi-er éloit à peine âgé de trente-cinq ans lorsqu'il publia , en i655 , le Trésor des Antiquités Françoises; et s'il faut l'en crçire, il avoit (Jéjà composé un très-grand nombre d'ouvrages. Laconibe fît pa<^ roître , en 1 766 , un Dictionnaire du Vieux Langage , extrait de ceux de Trévoux , de Le Roux , des Glossoircç placés à 1^ fin de rOrdene de Chevalerie , de Joînville , et des Chansons du Roi de Navarre. Peu de temps ^près Je même ^gieqr donqa un supplément à cet ouvrage, tiré de D. Carneniier el du Diç^ tionnaire Languedocien de l'Abbé des Saiivagcs. Enfîq , D, Jean François donna au public, en 17771 un vol. iu-^^^ sous le iY PRÉFACE. titre de Dictionnaire Roman, Walon, Tudesque, qu'il tîra de Boret et de TEssai «ur le Patois Lorrain , par Oberlin. Plus instruit que le précèdent, cet auteur s*est attaché à faire con- npf tre , dans son ouvrage , quantité de coutumes et d'usages anciens, curieux, et particuliers au Duché de Lorraine et aux Pays-Bas. Le Trésor des Antiquités françoises offre les imper- fections qu'on devoit nécessairement attendre d'un premier essai, et une foule de mots essentiels y sont omis. Le Diction- naire de Lacombe , quoique postérieur , donne lieu à des l-eproches très -graves; et indépendamment de beaucoup de mots , ou mal lus , ou pris dans de mauvais manuscrits , qu'on y rencontre presque à chaque page , la plupart des citations en sont à peine reconnoissables. L'ouvrage de D. Jean François est , sous beaucoup de rapports , tros-estimable ; mais le but particulier qu'il s'est proposé l'a sans doute empêché de donner a son Glossaire tous les développemens qu'il auroit exigés , pour devenir d'une utilité générale. Pour ne pas tomber dans les mêines fautes que mes devan- ciers , il falloit me livrer entièrement à la lecture des ouvrages manuscrits des écrivains et des poètes françois de tous les âges , puisque c'étoit le seiil moyen de connoître la véritable accep- tion des mots qu'ils ont employés , et d'en donner une expli- cation satisfaisante. Ce travail fastidieux devint donc mon étude conthiuelle; mais plus j'avançai, plus j'apperçus com- bien j'avois de difficultés à vaincre. Cependant l'assurance que me donnèrent plusieurs savans de l'utilité de mon travail , et la promesse qu'ils me firent de m'aider de leurs conseils , m'ins- pirèrent un nouveau courage , et m'engagèrent à terminer ce Glossaire, que j'avois entrepris depuis long- temps. Barbazan , qui avoit passé une partie de sa vie à étudier la langue des anciens François dans les Manuscrits, avoit fait un Glossaire dont l'impression fut proposée au public dans un avis en tête de VOrdene de Chevalerie; mais instruit que M. de Sainte-Palaye alloit en faire paroitre un lui-même , il retira son Manuscrit des mains du libraire. On n imprima qu'une partie du premier yoluine de l'ouvrage. de M. de Sainte-Palaye, la Révolution eu ayant arrêté les travaux. Feu M. Mouchet, qui en étoit tm des collaborateurs^ a bien voulu m'éclairer de ses PRÉFACE. T conseOs : c'est un hommage que je me fais ici un devoir de rendre à la mémoire de ce savant et laborieux écrivain. Si quelquefois j'ai jugé à propos de m'étendrc sur difierens mots qui ont entièrement changé de significations, si avec le secours de Tétymologie j'ai rapproché de leur origine quel- ques-uns. de ceux que l'usage en a le plus éloignés , c'est que j'ai toujours pensé que , comme l'enseiguc Platon , la connois» sance des mots conduit à celle des choses. Le célèbre acadé-> micien Falconet ne croit pas que y sans Tétymologie , on puisse arriver à la parfaite connoissance d'une langue. « L'art éty- » mologique , dit-il y est celui de débrouiller ce qui déguise » les mots , de les dépouiller de ce qui , pour ainsi dire y leur » est étranger 9 et par ce moyen , les ramener à la simplicité n qii*ik ont tous daus l'origine » • J'ai aussi cherché à aécou- vrir la signification d'anciens noms propres y d'en indiquer les diverses variantes orthographiques , d'en suivre , pour ainsi dire y la généalogie ^ et d'en marquer la descendance ; et j'ai tâché de rapprocher les difierens idiomes y patois et jargons de DOS provinces , en remontant à leurs mots primitifs. Elnfin si je me suis prononcé ouV^ertement contre la pré- tendae langue celtique et le sentiment de tous les Bas-Bretons, c'est que la raison et l'histoire se refusent également à croire que ce soit du jargon de Quimpercorentin que toutes les lan- gues tirent leur origine; ce système faux et bizarre, qu'on a tenté de ressusciter de nos jours y péchera toujours par ses fondemens. Les amateurs de cette chimère disent que cette prétendue langue se retrouve dans la Bretagne et dans la prin- cipauté de Galles. Ignorent-ils donc les révolutions qu'ont éprouvées ces deux pays? ignorent-ils que leurs anciens habi- tans n'ont jamais rien écrit, et qu'il est probable qu'ils ne connurent les caractères de l'écriture, qu'après que les Romains eurent conquis leur patrie, et y eurent propagé la langue laiine ; et qu'elle fut la seule en usage , tant pour le culte et les chartes , que pour les autres écrits? Ne savenirils donc pas que la Bre- tagne, après avoir été l'asyle des Gaulois fuyant les Romains, non-seulement celui de ces vainqueurs, lorsqu'à leur tour furent diassés par les Barbares ; mais encore que plusieurs peuples s'en emparèrent ; que le latin y fut en usage , et que 3 ▼j PREFACE. SOUS la dominallon des ÀDglois ils furent obligea de parler le Roman? Ne lit-on pas même que les Eooles bretonnes se dis- tinguèrent, particulièrement dans les xi et xii^ siècles^ et que c'est dans leur sein que se formèrent tant d'illustres élèves ? on y remarque sur-lout , Roscelin ; le docle Pierre Abelard ; Gualon, èvéque de S. Paul de Léon; Geoffroi, archeYeque de Kouen , dont Ordric Vital disoit , eloquentia et eruditione poU* lens ; Gilbert , qui devint évéque de Londres , et qui fut sur- nommé V Universel, à cause de Tétendue de ses connoissances ; Gui^ évéque du Mans; Adam de Saint Victor; Joscius, évéque de Saint-Brieux; Etienne dé Fougères, évéque de Rennes; Robert d'Arbriscelle , fondateur de Fonievraud ; Olivier, pro- fesseur qui enseigna publiquement à Paris en i r43 ; Bernard, évéque de Quiniper, et son frère Tbierri; en6n aux savans qui ont bonoré la Bretagne^ j'ajouterai qu'au xii® siècle TElglise Compta , parmi ^% cardinaux , Yves de S. Victor, Bernard de Rennes, Melior^ et Rolland , doyen de la catbédrale d'Avran- cbes, tous quatre Bretons. Voilà une assez belle porliott de gloire pour la Bretagne, sans qu'on cberche encore à râugmeuler par une supposition dénuée de fondement; car, je le répèle, on n'a pas un seul monument breton à citer, pas une inscription , pas un titre , pas un ma<» nuscrit; rien enfin qui constate l'identité du jargon breton avec la langue des Celtes , puisque la pièce la plus ancienne en leur langue est un monument de i45o, cité par D. le Pelletier; or le lecteur avouera qu'un pareil titre est bien foible, pour ne pas dire nul , quand il s'agit d'établir l'antiquité d'une langue qu'on prétend être mère de toutes les autres. Parlerai-j« des écrivains qui ont fait venir dans les Gaules , Gomer, fils de Japhet? Mais si quelques savans présument que ses descen- dans ont peuplé l'Europe , il ne s'ensuit pas que Gomer soit venu lui-même en cette contrée. Une opinion aussi singu*- Uère , pour ne pas dire aussi ridicule , doit être mise à côté de celle de Partheuius , qui fait Hercule père des Gaulois , ou de celle de D. Pezron, qui les fait descendre de Dis, frère de Jupiter, fils d'un Urane, Roi des Titans. Au reste, la connoix" sance du bas-breton a procuré les résultats les plus curieux ; elle nous a appris que le nom propre Louis signifioit la gloire de PRÉFACE. Tij Tauge ou du baquet ; que Lanjuinais youlolt dire, jeune homme^ poutre ou aolWeau de son pajs ; Lutèce, Ftle aux corbeaux ; Lyon , Im ville aux corbeaux , ainsi que beaucoup d'autres signi* fications vagues aussi bien réfléchies que celles que je viens de rapporter. Enfin elle nous a enseigné qu'on ne pouvoit apprendre les langues , tant anciennes que modernes , sans le secours du jargon de la Basse-Bretagne : Risum teneatis, amici. Le preujier auteur du sjstéme celte , et celui qui le réduisit en doctrine y est D. Peuron, ne à Hennebon , homme très-savant d'ailleurs , mais doué d'une imagination ardente , et à qui l'amour de la patrie tourna la tête* Il prit si fort à cœur cette uuifonnité de langage entre les Bas-Bretons et les anciens Gau- lois , disent les savans Editeurs de l'Histoire Littéraire de là France 9 qu'il crut devoir composer un livre pour le persuader aux autres ; « mais , continuent -ils , il y a deux puissantes n objections à faire contre son système ; la première , que » Tacite ne dit point que la langue des Gaulois et celle des n anciens Bretons fussent entièrement les mêmes, mais seule- D ment qu'elle^ n'avoient pas beaucoup de différence entr'elles. n II y avoit donc dès-lors assez de différence entre Tune et » l'autre , pour les distinguer et ne pas les confondre. Et quelle n étrange différence n'y aura pas introduite , depuis Tacite , Il l'espace de seize siècles ! L'autre objection se prend des an- n ciens mots celtiques ou gaulois que nous ont conservés les M anciens auteurs , et que nos Bas-Bretons n'entendent point. M Nous ne l'avançons qu'après en avoir fait nous-mêmes » l'épreuve. Que conclure de là? sinon qu'il seroit plus con- » forme à la vérité de dire seulement que le jargon des Bas- ji Bretons n'est tout au plus qu'un dialecte de notrç ancien » celtique. D. Pezron n'est pas mieux fondé à nous donner la J9 langue celtique pour une langue matrice , en ce qu'elle a B fourni une infinité de mois aux langues grecque , latine et j» tentonne; mais tous ces mots n'iront pas à une infinité, et j» n'égaleront pas le nopibre de ceux que le gaulois a pris lui- » même des autres langues pour s'enrichir » . BuUet^ en 1756, composa ses Mémoires sur cette langue; il a réuni tant de significations différentes sur le même mot celtique ou prétendu tel , que Tapplication eu devient arbi* 4 Tiy PRÉFACE. traire. Il donne quelques centaines de mots pour signifier, eau, rivière , naontagne , colline , etc. et tout cela pour se donner le plaisir de fabriquer des étymologies plus mauvaises les unes que les autres. Par exemple, il explique le mot bar, par lance, aiguillon ^ mouvement d'impatience, de colère ; colline, cime d'une monta^^ne, abondance, branche ou rameau d'arbre, barre à fermer les portes, grappe de raisin , balai, maléfice, crime, tache , bateau, barque , action de manger, de couper ; les verbes faire, agir, etc. etc. Je pense que cette explication doit con- tenter tout le monde , et que BuUet en donne pour tous les goûts. A cet auteur ont succède Le Brigant et la Tour d'Au- vergne. Ces ètymologistes , trop systématiques, ont donné des interprétations forcées aux mots qu'ils ont employés , et par-là ont rendu leurs significations si arbitraires et si opposées , que souvent ils ne se sont point entendus entr'eux. Il n'y a point de langue qui n'ait puisé quelques mots dans une autre langue.  mesure qu'un peuple acquiert des lu- mières , ou qu'il s'occupe de nouveaux objets , le besoin de les exprimer lui fait créer aes mots jusqu'alors inconnus chez lui , ou bien les lui fait emprunter de ses voisins qui les possèdent déjà. C'est ainsi que pendant les Croisades ,- et par les relations commerciales avec l'Orient, les François prirent des Arabes les mots , assassin , magasin , amiral , foison , chiffre , besan , truchement, avanie, tambour, jarre, mosquée j et par suite, café , etc. etc. » Mais si la langue françoise , lorsqu'elle s'est formée , fut comme toutes les langues naissantes , remarquable par cette naïveté d'expression qui se contente de peindre simplement et fortement les objets , par la propriété des termes , bientôt les arts et les sciences lui fournirent une nombreuse série de mots figurés qui y introduisirent l'abondance , avant que le luxe et la mollesse lui eussent donné de Télégànce. C'est de cette abon- dance que sont venus les composés et les figurés qui ont si souvent exercé la patience des étym^ogistes et de ceux qui ont écrit sur les langues. Peut-être auroient-ils eu moins de peine s'ils avoient consulté les écrits de nos anciens auteurs , car je pense que ce n'est que chez eux qu'on peut bien décou- vrir l'origine de certains mots. Par exemple ^ de simul se sont PRÉFACE. ix formés les mots , assemblage , assembl(^e , assembler ; d*hora on a fait heureux, dont les composés sont, bonheur, bienheu-^ reux , malheur, malheureux ; de quadratus sont Venus, carreau, carreler, carreleiu*; d^uhrà agere, outrager; de caput, chef, capitaine, chapeau, chaperon, capeline, chapelier, chevecier, capitation, capiteux, caporal, etc.; enfin Z^mAiV/uj^ célèbre professeur et long commentateur, a fourni- les mots , lambin et lambiner; et Pathelin ne s'est dit, dans la suite, que pour désigner un homme fin et rusé. Je ne me flatte point d'avoir rassemblé dans ce Glossaire tous les mots de Tancien langage, je crois la chose presqu'impossible, mais au moins ai-je fait tous mes efforts ,pour qu à Taide de ce Glossaire on puisse comprendre les anciens auteurs françois. J'y aï principalement inséré les mots les plus difficiles à entendre, et ceux qu'on rencontre le plus fréquemment dans les écrivains des XI, XII, XIII, XIV et xv^ siècles. J'ose assurer qu'on y trouvera au moins vingt-cinq à trente mille articles nouveaux, de plus que dans aucun autre ouvrage du même genre. Je les ai Eris en grande partie dans les plus anciens Manuscrits de notre tngue ; à la plupart de ces articles j'ai ajouté une ou plusieurs citations , qui attestent la justesse de la signification que je donne à chacun d'eux. Parmi ces citations ou ces exemples, on en trouvera beaucoup que j'ai tirés de S. Bernard, Mss. des Feaillans, des Dialogues de S. Grégoire , Mss. fonds de l'Eglise de Paris, A , n^ 3, et enfin des plus anciennes traductions ma- nuscrites de la Bible , soit de la Bibliothèque Impériale , soit de divers Cabinets particuliers : presque toutes celles insérées d'après ces derniers ouvrages, sont suivies du texte latin, moyen le plus sûr pour assigner à chaque mot sa véritable signification. Enfin , pour donner à cet Ouvrage tout l'intérêt dont il est susceptible , j'ai , d'après les avis de quelques gens-de-lettres , donné l'étymologie d'un grand nombre de mots , parce que la voie la plus sûre pour parvenir à la parfaite connoissance d'une langue, est d'en rechercher l'origine dans les étymologies. J'en ai écarté celles qui sont hasardées ou douteuses, pour n'y in- sérer que celles qui m'ont paru les meilleures, ou au moins les plus vraisemblanles. Si je n'ai pas toujours réussi dans celles X PRÉFACE. <)ue je présente , je réclame rindulgence du lecteur, et le pré** viens que la plupart sont tirées des meilleurs auteurs qui ont écrit sur cette partie, tels que Henri Estienne , Bonamy, Borel, Tripault , Ménage , Guichart , Lancelot , de la Monnoye , le Duchat, Morin, Barbazan, etc. (J'en ai emprunté beaucoup de ce dernier.) Parmi celles qui ne sont point de ces auteurs, plusieurs m'ont été communiquées par divers savans qui m'ont fait part de leurs lumières, et m'ont en quelque sorte dirigé dans la composition de cet Ouvrage. Je ne terminerai point sans les nommer : je dois beaucoup à MM. les Conservateurs , tant aux Manuscrits qu'aux Imprimés de la Bibliothèque Impériale , qui , en m'aidant de leurs conseils , ont bien voulu faciliter les immenses recherches qu'exigeoit un aussi pénible travaiL Plusieurs autres Littérateurs ont également droit à ma re- connoissance : M. Clavier, savant Helléniste, traducteur de la Bibliothèque d'Apollodore et de Pausanias ; MM. Haz, Lépine, Ohezi, et enfin M. Méon , très «versé dans notre ancienne littérature. Celui-ci, outre les articles qu'il m'a fournis, et qui sont insérés dans ce Glossaire, a bien voulu encore me corn- muniquer ses Manuscrits du Roman de la Rose, de ses Fabliaux et Contes, des xi, xii, xiii, xiv et xv* siècles (i). J'y ai puisé beaucoup de citations ; celles du Roman de la Rose sont indiquées par un astérique *, de même que quelques-unes des Fabliaux , les autres étant assez reconnoissables par l'indication du vers de la pièce d'où chacpie citation est tirée. C'est au zèle de ces savans , c'est à leurs complaisances multipliées que je suis redevable de nombre de notes intéressantes. Je les prie d'agréer ici l'hommage public de ma reconnoissance. (i) Ce dernier OaTrage Tient de paroitre, en 4 yo\. in-8. , chez le même Libraife. DISCOURS PRÉLIMINAIRE. XJLPRfcs le latia et le grec, là langue françoise a toujours été, et est aujourdliui, plus que jamais , la plus universelle; présenter le tableau de 8oa enfance > de ses variations ^ de ses progris, tel est le but de cet cavrage. Ayant rinvasion des Romains dans les Gaules, la France éloit partagée en plusieurs ëlats (cipitateê)^ et ces états eu pays (/Mr^î),qui avoient chacun leurs loix et leurs coutumes particulières. La Gaule ëtoit divisée en trois parties (i) , qui différoient essentiel* lement de moeurs, de gouvernement, de costumes et de langage (s) ; elle ëtoit bornée au septentrion par l'Océan Britannique, qui la séparoit de l'Angleterre; à l'orient par le Rhin, la Germanie, la Rhétie, et une partie des Alpes avec l'Italie ; ati midi par la Médi- f^rranée, les Pyrénées et FJBspagne; et à l'occident par l'Océan Occidental. origine aux Phéniciens. Les Bébryces de Bithyi établis à Nai*bonne et à Montpellier : ils avoient donné le nom de mer Bébrycieune à cette partie de la Méditerranée qui baigne les côtes du Languedoc; enfin le Rhône tira son nom (Rhodanus) d'une colonie de Rbodiens qui s'étoient fixés sur 8e$ bords. Ces peuples apportèrent avec eux les arts et les connoi&sances de leur patrie, et préparèrent en quelque sorte les jours brillans qui dévoient illustrer les Gaules. Tel étoit l'état de ce pays, lorsque les Romains cherchèrent à Tenvahir. Ils n'a voient point oublié que les Gaulois, entrés deux fois dans Rome, avoient semé par-tout l'épouvante et l'effroi , et que, pour repousser d'aussi dangereux ennemis, ces maîtres du monde s^étoient vus forcés d'armer jusqu'aux minisires de leurs autels; depuis (i) Gallia est omnis dÎTisa in partes très, quamm nnam incolnnt Belgœ; aliam Jquir- tant; terfiam qui ipsomm lingaA Celta, nottrâ Galli appellantar. fui. Oèsar, de BeUo Ca/fico, lié. i. Le% Gaules se tliTisoient en Gallia Cis-Mpina ou Gallia Tbgala , et en GatKa Tram^ Alpina, qni formoit denx parties, GaUia Braccata et Gallia Comata; et% deux dernières furent séparées, et en formèreftt qtiatre, Nat6onemis, jéquitania, Celticd et Bflgica, qni 4 lenr toor fnrent subdivisées en dix-sept provincti^ sons lesquelles étoiei&t compris tons Ifs peuples de la Gaule. Strabo, lih, 4* (a) Jul. (ktsar, Kh. i. .'3; L*an de Roaae i54, la prctnièrc aanée de la 45* olympiade, 599 ans avant J. C. Dissertation de Carrj s^ Maneiikp^m^ %&^ Jmitimi UUmr, hhilipp., lib. 43, cap. 3, et Strabo, lia» 4* xii DISCOURS ce moment îls ne cberchoient que Toccasion de se venger, elle se présenta; ils la saisii*ent (i). Après la défaite des Rois Congolitan et Aneroeste, sons le consulat de C. Attilius Regulus et de L. ^^ïlmilius Papus (3) , les vainqueurs songèrent à pénétrer de suite dans les Gaules : la Cisalpine fit une foible résistance (3), mais les Saliens et les Allobroges ne se rendirent qu'après une guerre de trois ans (4), qui fut terminée par le Consul M. }* ulvius Flaccus, vainqueur de l'armée de Bituit , Roi des Auver- gnats. II s'empara de la Narbonnoise, et y établit des colonies qui affermirent les conquêtes des Romains, et préparèrent les vasles desseins qui dévoient être un jour exécutés par Jules César. On vit bientôt les colonies Marseilloises se multiplier le long des côtes de la Provence et du Languedoc ; c'est alors que le besoin de les entendre et de communiquer avec elles fit apprendre aux Gaulois la langue grecque , qui étoit tout-à-la-fois celle du commerce de la Méditerranée, de l'ifiilie inférieure, qu'on nommoitla GrandeGrèce, et de tout l'Orient (5) : cette étude leur inspira le désir de s'instroire. Pour la première fois ce peuple, jusqu'alors si gi*08sier, sentit le prix des beaux -arts et le charme des lettres; les nouveaux murs de Marseille attirèrent ses regards; cette ville qu'il avoit vu naître, et qui , terminée à peine , dominoit déjà la mer et une partie du continent où elle s'étoit élevée, le frappa d*étonnement. Bientôt l'esprit d'imita- tion qui lui étoit naturel , lui fit entourer ses villes et les fortifier ; chaque peuple voulut donner une idée de sa puissance, en bâtissant une ville plus ou moins grande, le feu de l'émulation pénétra par-tout, et en moins d'un siècle, ces vastes contrées présentèrent une nouvelle face (6). Les Gaulois apprirent des Marseillois l'art utile de l'agricul- ture ; pour la première fois la charrue déchira le sein de leurs terres, qui rendirent avec prodigalité le grain qu*on leur avoit confié ; et pour la première fois aussi , les pampres verdoyans couronnèrent ces coteaux devenus depuis si célèbres (7). , On ignore communément quelle a été la langue particulière aux Gaulois, par la raison qu'ils n'ont jamais écrit dans leur langue primitive; et le mélange de diffi^rens peuples avec eux, tant dans I i) jippUm. Alex, > lib. a. a) 3a5 ans avant J. C. 3) L'an de Rome 639, taivant Florns, isS ans avant J. C 4^ L*an de Rome 633, selon Entrope. '5^ Justîni Hist. Philipp., fib, 43, cap. 4. ^6) Discoon de rAboe Ailland, sur T Ancienneté de Marseille, page a3. (7) Fomea Massilis ponere vina potes. Mare. , hb. 1 3 , Bpig. i »3. Vd eocta fîimis mnsta Maaailiams. Idem, lib, 3, Mfig' S»< 1 PRÉLIMINAIRE. ]iuj leurs émigrations que dons leurs transmigrations , avoit dû nëces- sairement la corrompre de bonne heui^. S'ils n'avoient qu'une seule langue pour une si grande étendue de pays, elle devoît être divisée en une infinité de dialectes particuliers, ayant chacun Ieui*s mots propres et différens des autres. Beaucoup de Germains s'étoicnt éla- Uis dans la Gaule orientale : eu y apportant leurs mœurs et de nou- reaux usages, ik dikrent aussi y apporter de nouveaux mots. Bochart , dans son Phideg, assure que les Gaulois avoient emprunté du plié- nicieny les noms de leurs divinités, ceux de leurs Princes, de leurs magistrats, de leurs armes, de leurs vêtemens, des animaux, des plantes indigènes, et enfin des contrées de la Gaule qui et oient eu relation avec les étrangers. Strabon remarque que les Aquitains difiëroient des autres Gaulois par leurs manières et encore plus par leur langage, qui avoit beaucoup d'analogie et de confoimité avec celui des Espagnols voisins des Pyrénées : il est présumable que ce changement de dialectes avoit Ueu dans toutes les exti*émiiés des Gaules qui leur servoient de frontières* Un traité de commerce fut conclu entre les Romains et les Gaulois Cisalpins et Transalpins : le latin devint alors la langue nécessaire pour les i*elations commerciales; la république de Marseille contracta avec celle de Rome une alliance intime (i), qui rendit communs les usages, les arts et les langages des deux Etats (2}. Les langues grecque, latine et gauloise étoient tellement fiunilières aux Marseillois, qu'ils furent appelés, par Var- ron. Trilingues ou Triglottea , k cause de l'usage qu'ils faisoient de ces trois langues (3)« Cette première propagation du latin dans les Gaules y dut être bien plus considérable, quand, aprèis quelques siècles, les Romains eurent soumis et réduit en provinces, la Savoie, le Dauphiné, le Languedoc, la Provence et le Roussillon (4), où ils portèrent en même temps leurs coutumes et leur langage (0); car réduii^e un pays €K>nqnis en province, c'étoit, chez les Romains, le gouverner et y rendre la justice suivant les loix de Rome, sans égard à celles des vaincus. Elnfin Jules César parut. Après neuf ans entiers de combats et (i^ Hist. Litt. de la France, tom. i, pag. 43-47 et 56. (al Les Maneiilois firent présent aux Romains d'nne atatne de Diane, qni ftit placée vu le Mont-ATentin. Artoùid, Discours sur les Loix de Alarseiile. ^3; S. Hieronjrmi prœfiuio secunda, in secundum librum Coinmentariorum in Epittolam md Galatkas, (4) L*an 633 de Borne. Fajrez l*Hist. crit. de la Gaule Narbonnoise, par Manda jors. Paris, 1733, in-ia. (5; S. jâugustin. de Cantate Dei, îib. 5, cap. 17, et lib. 7, cap. 7; Fal, Màximiu, lik. a, csp. a, êtJ)MMmg9, Clost,prtef.^ %, si. «ÎT DISCOURS de gloire (i), il aiMijiStit les Gaulois, détruisit leur culte barbare, réduisit le reste des Gaules en provinces, et y établit des Gouyemcur^ pour y entretenir et lever des troupes, et faire exécuter les ioix romaines. Cette conquête fut l'époque de la grande révolution des mœurs des Gaulois; ils semblèrent ne plus former qu'un peuple avec les Romains (3) y ils se dépouillèrent de leur rudesse pour se plier au^joug des arts, aux caprices du luxe et des modes ; enfin dans les sciences et les plaisirs, ib se monti*érent les rivaux de leurs maîti*es. Les vainqueurs divisèrent les quatre parties du pays conquis en dix- sept provinces (3) , qui eurent chacune des magisti*ats chargés de ▼^ler au bien des peuples et è l'administration de la justice. Des légions distribuées oans l'intérieur et sur les frontières , prévinrent ks révoltes au-dedans, et protégèrent l'Ëtat au-dehoi*s; chaque capitale vit s'élever dans son sein des écoles célèbres (4); les belles- lettres prirent un essor qui étonna Tltalie et la Grèce elle-même; les écoles de Marseille rivalisèrent avec celles d'Athènes (5), et les sur- passèi^nt, par le grand nombre de protesseurs qu'elles fournirent aux autres villes. Lies histoiîens parlent avec éloge des écoles de Lyon, Autun, Besançon, Narbonne, Toulouse, Bordeaux, Poitiers, Clermont, etc. etc. (6k d'où sortirent Ausone, Fronton, Eumènes, Exupère, qui furent honosrés du consulat ou d'emplois publics; et une foule infinie d'autres savans aussi recommandables (7), dont on trouvera les noms et les ouvrages dans la France Littéraire, et l'Histoire de la Littérature Françoise. (i) JuUns Oesar Gtllitm aoBO Urbis oonditc 696 (5S amo. «ntè J. C.}» admiiii»frare cœpit, ac noTem annis rexit. Pctayiu$ Ration, Temp,, part, i, Uk. 4, fx Sa^tonio in Juâo, aip, a5. it) Cieero, lib. 9, Epist, i5, ad famitiares, 3) Ammian. BlarceUiims, lib. il, ctitmerarium Jmtonmi AttgustL (4) JuTcnal, satire 7, vers i47> >« plaignant de ce qoe Téloquenoe étoit néglige à Kome , conseille k cenx qui vonaront se perfectionner dans cet art , de passer dans le» Ganlet on en AfHque. •. Accipiat te Gallia , vel potias nntricola canssidicomm Africa. (5) Adeôqne magnna et hominibus et rebns impositns est nitor, at non Grapcia in Gallia emigrasse , sed Gallia in Graeciam translaU videretnr. Justwi Hist, Phiiipp. , Ub. 43, cap. 4> (6) Sola Gallia monatra non habnit , aed yiria semper fortibas et eloquentiasimis abandavit. S. Hieronjrm. , advenus Figilantium, (7) Clandien a cm qn*il ne ponToit faire pins dlionnenr à l'Empereur Honoriaa, qae de lui donner pour cortège les Savans de« Ganlcs et le Sénat de Rome. Te Gallia doctis Civibnt, et loto stinarit Roma Sénatu. Claud, de tW Consufatu Monorti Amgusti Panegpis, rerf. 58a. PRÉLIMINAIRE. ^ xy Tandis qae les iuccès des ëcoles gauloises se multiplioient de tOQies parts 9 une foule de prëdicateuycs ë'vangëliques ^ passant de FAûe en Europe , vint y jelei* les premières aemwc^ du cbri^tia- aime; elles se fécoadèrent, et dès le ii® siècle la religion chrétienne ' sang badm à Paris la première église de cette capitale- La puretë de la morale de l'ëvangile, la fermelé de Tespërance des Chrétiens, qui leur feisoit souffiîr avec joie les plus afliHîux tour^ mens, la décence de leurs mœurs, la paix et l'union qui régnoient entr^eax, opérèrent une révolution dans les esprits, qui, semblable i l'étincelle électrique, se communiqua bientôt à tous les habitaiis de cette partie de la Gaule. Ces premiers Apôtres se serviix^nt des langoea grecque et latine pour annoncer la divine parole, former la lîtnrgie et étanlir la religion. C'eat en grec que sont écrits les Actes des premiers Martyrs de Lyon (3); il en est de même des Instructions de 8* Irenée, second évéque de cette ville, quoiqu'il les eût écrites principalement pour des femmes {3)9 ainsi qu'il nous l'apprend inîrBiefne* Ceux qui prichèi*ent la foi dans les autres parties de cette vaste contrëe, se servirent de la langue latine, par la raison qu'elle étoit la langue des Romains, dont les Gaulois faisoient alors partie. Attale et le fuiacre Sancte , qui , dans le il® siècle , souffinrent le martyre à Lyon , forcés de parler pendant leurs tonrmens, le firent toujours en la- tin (4) ; les lettres que S. Jérôme écrivit à des dames gauloises (f») , celles de S. Hilaire de Poitiers à sa fille, de Sulpice-Sévère k sa sœur et à sa belle-mère, et enfin de S. A vit de Vienne à sa sœur, sont en latin.* Sidoine Apollinaire (6), parlant des livres à l'usage du beau sexe de son temps, cite ceux de S. Augustin, Prudence, Van*on et Horace. Comment les femmes auroient-elles entendu le latin , si celte langue n'eût été vulgaire chez les Gaulois? Mamerlin Claudlen rapporte, dans son Epître à Sapaude (7) , qu'on avoit honte de parler latin devant les barbares qui envahirent les Gaules. Le latin éloit !i^ Meseray, arant CIotis, page 408. 91 Cm Actes ne bmu ont été oonserrét ^*eii grec, m«ia il est probable qa'iU aToieiM fié ecriu en latin. . (3) Hist. Littér. de la France, tome i*', nartie i**, pages 59, 137 , 2^8, et S. Frenœi Epis- C9fi iMgdunensù, Epistolm, àk, i, cap. i3, J* 7* (4) MMMeki^, A*. 5, cap. 1. (5^ Hieronjrmtu , tom. 4, Epistolœ ad Hedibitun et ad Algasiam» (6) Sidonius ApoUmans, hh. a, Epiit. 9. (7) Suph, Baùuii Uiscellanêa, totm. 6, pt^. Si6. xTj Discouns donc le langage ordinaire du peuple, puisqu'il s agit ici de diflcours familiers y et de Tidiome qu'on y employoit. L'Empire Romain sembloit alors couvrir la terre de sa puissance; mais ses révolutions perpétuelles, ses guerres civiles, le changement de ses Princes, la dévastation de ses provinces, tout annonçoit sa mine prochaine* Ce peuple colosse, semblable à un rocher contre lequel viennent se briser les flots d'une mer agitée, a voit résisté long-temps et repoussé, par la discipline de ses légions, les hordes de barbares, qui, séduits par ses richesses, avoient jusqu'alors vaine- ment essayé de l'entamer; mais son règne éloit passé, et à la force de l'âge viril commençoiL à succéder une vieillesse agitée. Déj^ Constantin a voit ébranlé son Empire : il hâta sa révolution en ren« ▼ersant de sages principes qu'il eût dû respeotei*. Ses successeurs, élevés dans la mollesse et dans la débauche, avilirent le pouvoir, en abandonnant à de vib eunuques l'art important et di£GiciIe de régner. Les Gouverneurs des provinces gauloises, avides de richesses et sûrs de rimpunilé, ne l'espectèrent rien. Le Gaulois libi*e, mis par eux au rang des esclaves, ne vit dans ces proconsuls que d'exécrables tyrans; aussi, quand les barbares s'emparèrent de leur patrie opprimée^ ces guerriers qui avoient fait trembler Rome et assiégé le Capitole, ne firent aucun effort pour repousser de nouveaux maîtres, qui ne pou- Yoient être plus cruels que les premiers. Théodose acheva de porter le dernier coup à ce corps si violemment ébranlé, en partageant, sans réflexion, les provii^ces de l'Empire entre ses enfans. Julien avoit arrêté les incursions des barbares, mais sa mort, arrivée lan 365, leur donna l'espérance de conquérir les Gaules, et de les partager. Ce fut le dernier jour de l'an 4o6, que trois nations puissantes, les Alains, les Suèves et les Vandales, soutenus par des corps de Huns, de Sarmates^ de Saxons, de Quades, de Turulinges et «d'au- tres peuples barbares, passèrent le Rhin, tenant d'une main le ièr de la destruction , et de l'autre celui du fanatisme ; U'alnaut à leur suite la brutalité, le carnage, le sacrilège et la désolation. La Ger* manie, la première et la seconde Belgique, furent saccagées d'une manière horrible. L'Océan débordé, dit un auteur contemporain, n'eût pas causé tant de désasU'es que le fer de ces barbares. Mar- seille, cette ville illustre, dont les forces avoient arrêté César et flétrï ses lauriers , Marseille fut entièrement détruite. Ils ravagèrent également les deux Aquitaines, la Novcmpopulanie et les deux Narbonnoises (i). Le succès de cette irruption, que rien n*avoit arrêtée, fut suivi de nouvelles invasions, qui réussirent .comme la (x) liistoire crit de U Ganlt Narboonoitt^ a* partir. , PRÉLIMINAIRE. xvlj première. Les Allemands et les Bourguignons (i) traversent le Rhin pour la secoflde fois en 4i3| s'emparent de l'Iielvctie, du territoire des Sequanoisy de celui des Eduens, du Lyonnois et du Dauphiné (2) ; enfiii les Francs, peuples habitans de Fautif côte du Rhin, voulurent anflsi partager les dépouilles sauglantcs de la Gaule; ils y p<^ni.'trérent Tei*s Tan ésS, sous la conduite de Clodion, un de leurs capitaines, et sVtablireut sur les confins du diocèse de Tongies, près Bru- xelles (3). Je ne m'appc-sautirai point sur la suite de leurs conquêtes, ni sur le caractère de leurs cheis, celte partie de leur iHstoire l'étude par goût, au travail par devoir, animés du même esprit et >du même zâe, vivant en commun sous un même régime, qui • voulussent employer les loisirs de leurs solitudes à lu lastidieuse ••occupation de transcrire sans cesse. C'est pour le bonheur des • sciences et des lettres que ces corps ont subsisté ; jamais des parti- "caliers, dissipés par les afiaii*es domestiques, détournés par celles » du dehors, n*auroient pu se livrer à un travail si long et si pénible, "^ et c'est un des grands avantages qu'on ait tiré de ces laborieux et > savans solitaires, qui, du fond de leur retraite, éclairoient le monde » qu^ils avoient quitté ». Les vainqueurs d*une nation lui donnent ordinairement leurs t\) TillemODt, Hist. des Emp^renn, tome 5, page tii6, 1/1-4. (ij Choricr, Hist. da Daaphiné, Iît. 4* $• >4f l^tg^ ^i^'* r3^ Tillemont, Hiat. des Emperenn, tome 5, page C38, m-4. ti) Mabillon. Annah Ordinu S, BenedicL, loin, 4 . pag. 47 ; Frodoart. , lib. 4 , c/j'7. a ; Hnirv, DÎMoars m sur THist. Ecclés., $. laa; Histoire Liuér. de la Fraiici*, toiutr 3, p«-3i,n*4i. #. Kignlry de JoTigny, Discoan fvr les Progrès de.« lettres en France, page l/ï. font, 178 a y inA. 1. f» r^vL? iTÎij DISCOURS xnœnrs, lear langage et leurs leix , lorsqu'ils sont plus avancés, k cet diflfêrens égards, que les peuples qu'ils soumettent : c'e4 ce qui arriva aux Romains dans les Gaules , quand ils en fireht la conquête; au contraire, si les vainqueurs sont plus grossiers, et coridéquémment moios instruits que les peuples soumis, ils adoptent, en d'jr ëtablis-^ sant, ce qu'ils trouvent chez eux de meilleur. Ce que j'avance ici, j'en trouve la preuve dans les Francs, les Bourgiiighons (i), et chez les autres peuples qui vinrent s'emparer des Gaules, après cti avoir chassé les premiers barbares qui les a voient envahies; ils s'in- corporèrent avec les habitans , et bien loin de les forcer à parler leur langage tudesque ('i) , ils s'accoutumèrent à celui des Gaulois, c'est- à-dnne , à la langue latine. Cependant les Francs, paisibles possesseurs d'une partie de^ Gaules, élurent des Rois. Clovis abjura le paganisme, à la prière de la Reine Clotilde son épouse , et reçut le baptême des mains de S. Remi , archevêque de Rheims (3). A peine ce Souverain eut-il embrassé le christianisme, que les Bourguignons, les Visigots et quelques autres , peuples , qui jusqu'alors avoient été imbus des erreurs de l'arianisme, | miitérent son exemple. Les vertus du Clergé revoient rendu respec- | table, et Tadmiration du peuple pour lui s'accrut en raison de Fesprit q de sagesse , de science et de piété de ce corps. Constantin lui hdi*essa \ une requête, tendante à obtenir quelques-uns de ses membi*es pour ^ juges du schisme qui divisoit les églises d'Orient (4). Uès-lors le latin conserva la supériorité qu'il s'étoit acquise; les conciles, les loix, tes ^ ordonnances, les jugemens, les chartes , les diplômes et autres actes ^ publics, furent rédigés en cette langue. Au vi* siècle S. Césaire d'Arles , s'en servit pour composer ses F ilxhortations, et Fortunat, ses Poèmes (5). ^ "La Reine Radegonde écrivit en latin aux Pères du second Concile de ^ Tours, qui eut lieu en âGG, ainsi qu'à Sainte Césaine, abbesse à Arles, qui lui répondit dans la même langue (6). Nous avons la vie de cette < Reine, écrite en latin, par une religieuse nommée Haudonovie,et < Îu'on préfère à celle composée par Fortunat ; enfin les Instructions l 'Archénéfrede, mère de S. Rustique, et de S. Didier, évêque de ■- (i) Hist. Littér. de la France, tome a, page a6; Udtprand Hist.,li6. 4 , cap, aa; PajnK ] le Masson, Annales, liv. i*% page 48. (là) Il est Trai qne leii Tainquears n*étoient qn'oue poignée d^hommes, comparatiTe- ment à ces peuples nombreox. répandos dans nos provinces, et dont les descendans ont , '. malgré les révolntions arrivées dans le cours de treize siècles, conservé un si grand nombre de mots latins ; tels sont encore les patois , idiomes et jargons de nos prbviuees méridionales; d'où seroient venues à ces peapkt tant d'expressions latines, si la langue des Romains nVtoit restée vulgaire parmi eux ? r3) Le Oointe , Annal. Eccks. sub ann, 4g6. [^) Optât,, lib. I. [5^ Fortunat,, lib, 8, carmen 1, [ê) Martfne, Thesaunu anecdotorum, tom. i^pag.'Z, Si PRÉLIHIUAI&Ë. xix Cfthors, aont aassî en latin (i). Xouteâ les autorités que je vien» do eîter proaTent, je cron, d'une manière irrëcosabley que la langoe btine fat parlée Talgairement dans le^Gaules pendant un long espace it temps; mais le langage des barbares qui les eaTabii»e»C altéra iu- aosibleTnent, d'abord chez le peuple^ et ensuite dan» les- rangs pkis âevés, la langue des Horace et de» Virgile : un jargon composé d& mots tudesques et romains la remplaça , et fi^rmcl^pety à peu la tangue fomanè {2) , qui a ta gloire d'aroir été mère de 1» langue franfcn*», anjoard'hai la plus répandue ches tes peuples civilisés de TËurope^ Chilperic, an témoignage de Grégoire de Tours (5)et d^Aimoin (4), icndît pluflieors ordonnances en latin, relatiteatfenV àk fcmgoe S&it^ sa deroit &ire usage; maïs ce latin se ressent lui-même da s^om^ et ià règne des barbares. Il s'altéra encore davantage dans- tes sièolea mwmaMy et cette altération s'étendit jusan'à Rome, où , dès^le vi^siè^ de, par une corruption diflRérente , elle toriM la langae italienne (5) , oomme le prouve S. Grégoire (6) dans ses Dialogué^, qu^it écrivoif en 593. Le concile tenn k Anxen*e en 598, défendit ée faire chanter Ams les églises , par de jeunes filles , des chansons et des cantiques entremêlés de latm et db roman* Grégoire de Tours, qui écn'Tvoit ivant 553, se plaint que les letti'es sont méprisées. « Un rhéteui:' philosophe, dit-il, a peu d'auditeurs : on court en foule enlendre un rastique (7) ». 1^ troisième concile tenu à Tours ordonne, au septième canon, que les évêqnes s'occuperont de traduire en langue vulgaire, certaines prières et pseaumes, pour que le peuple puisse les entendre. Celui de Kheims, de la même année, contient un semblable règle- ment; et le concile de Mayence, tenu en 847, ne fit que copier le décret de celui de Tours (8). Charlemagne parut; soutien des sciences et des lettres, il tenta (il Lmàè€, Bibiiotheea iiomi Mst, tom, i%pdg. 70«. (i) UMgua romana nudca , ou nmplement nutica, galUca , vufguris, simptex , ruralis, mmiîsg piehtïm, et jamais y^oncrcii, eomme Font dit Ja Pin et lu RavalUèrc, k moins fm r. 7, cap. a et 5< imgma fnutcica ne signifie point, langue rrançoise, mab langiie todesqn*, tbéotisnter ces cfeux textes, à quelques altérations » près dans la colonne oiî est le roman, elle yerrpit sûrement Tiden- 1» titë dans le sens et dans les mots; car il n'est aucunement à craindre * qu'une ressemblance si frappante soit d*e$pèce à n'être pas apper- » çue ». J'ajoute que ce monument prouve aussi que le latin n^étoit plus entendu du peuple, mais on n'a p^ droit d'en conclure que le tadesque dominât la langue, ainsi que Tofi^ prétendu plusieurs sa vans; et Ton peut prëe^imer que dès cette époque on fit des traductions, puis- que le Tiii^sièc^ pffire déj^ des vestiges di& la langue romane, qui com- mençoit à se former* Mabillon (3), dans l'un de ses ouvrages, donne répitaphe d'une Ëusèbie, abbease à Arles, et une lettre tout-à-fait rastiqùe (5), présentée par des moines à Charlemagne , au commen- cement de son i*ègne ; on y vpit l'article le, ainsi que les expressions suivantes, qui se trouvent aussi dans les litanies en usage à la Cour de ce Prince, avant qu'il fût Empereur : Ora pro nos, tu lojui^a (4). Mais la protection que Charlemagne et quelques-uns de ses suc- cesseurs a voient accordée aux lettres, ne les empêcha point de suc- comber pendant les guerres civiles dont la France fut déchirée. Le goût de l'étude s'éteignit, et le Clergé lui-même, jusqu'alors fidèle conservateur des sciences, les abandonna honteusement pour se livrer aux plaisirs du siècle (5). Tant de désordres engagèient les évoques et plusieurs personnes remplies de zèle et de lumières, à travailler à la réformation des monastères où s*étoient introduits le lel&chement et Toubli des règles. Plus de quatre-vingts conciles furent tenus en France dans le cours du Xi® siècle, pour rétablir la discipline et Tordre des études ; bientôt à la faveur de la réforme , les écoles monastiques se multiplièrent, les évèques prirent sur-tout soin de dix*i- ger celles qui étoient destinées k l'enseignement des hautes sciences. Le désir d'instruire étoit si grand chez ces respectables religieux, que, bien loin d'exiger un salaire des étudians, ils poussèrent la générosité jusqu'à nourrir ceux de leurs élèves qui étoient dans l'indigence ; (1) Le Brig4nt, Déuchement de la Langue primitiTe, page 1 3 de la seconde partie. !a) jtnmoL Ordinû S. Bénédictin lUf. ai , /i* lo, etConcuia, tom, Q^ pag, 17S0. 3) D. RiTet, Hiat. Littér. de la France, tome 7 , pré£ice, page zxxiv. 41 Anmal, Ont. S, Bened,, tom. a, aag. 682-684. 5) Bahtxii' MîtceO. , tom. 'j^ pag.S^\ Concilia, tom. 9, pag. 5ia-664y 866 , 104 x- 1049, "^9 ^^^7 > ^^ Gt^li^ Christ, nova, tom. i, pag. 10. • 4 xlir DISCOURS • d'autres forent employés à multiplier les copies des bons auteurs pour les faire coonoilre; un point capital de l'Ordre des Chartreux, ëtoit d'annoncer la parole de Dieu par les livres, puisque leur règle dëfendoit de le faire de vive voix, et de les transcrire pour en augmenter le nombre. La reforme du Clergë et le goût pour les bonnes études pénétrèrent dans l^s provinces, où s'élevèrent de nouvelles maisons destinées à l'instruction : tant d'efibrts réunis furent couronnés d*un ëclatant succès, et l'Histoii^e Littéraire de la France n'eut plus d'in- terrègne à' décrire. Plusieurs savans concoururent aussi , dans les deux siècles dont je parle (i) , à tirer la France de son ignorance, et à réparer les perles qu'elle a voit faites de ses livres les plus précieux, par les irruptions, les pillages et les incendies des Sarrazins, des Normands, des Hon4 grois et des Bulgares. Ces hommes instruits cherchèrent à rendre Tétude des sciences moins aride ; parmi eux l'on distingue encore Gerbert et Abbon de Fleuri. Trois Souverains tentèrent ausû de ranimer la culture des lettres : Robert n, fils de 'Hugues Capet, Guillaume v, Comte de Poitiers et Duc d'Aquitaine (2), qui, s'il n'eût point été connu comme Prince, se seroit fait un nom distingué comme auteur; enfin Guillaume le Conquérant , qui les favorisa de toute sa puissance, en donnant à l'Angleterre des loix écrites dans la langue qu'on parloit en France, et en obligeant ses sujets à l'em- ployer dans tous les actes , afin de la rendre aussi commune qu*en Normandie ; de l'Angleterre elle passa en Ecosse ; sous Edouard le Confesseur, dont le règne commença en io45, elle étoit celle de la Cour (5). Ce Prince a voit été élevé dans la Normandie (4) , il en avoit appris la langue ; et lorsqu'il revint en Angleterre prendre possession de ses Etats, il y amena plusieurs Normands qu'il combla de biens et de dignités, pour tâcher de leur faire substituer la langue et les usages françois à ceux de ses Etats (5). Les Allemands eux-mêmes connui*ent la langue romane , et s'en servirent quelquefois (6). Le Roi Louis d'Outremer ne parloit point d'autre langue : les évéques en firent usage pour haranguer les con- ciles. Aymon, évêque de Verdun, chargé du discerna d'ouverture de celui qui eut lieu en 995 (7)9 à Mouson-sur- Meuse, le fit en (1) Les X* et xi* siècles. (7.) Qoi, en 993, saccéda à Gnillaame son pérc, samommé Bns-de-Fer. P. Pithou, Hisiorici Franciœ , tom, i. (3) Guibtrt, ab Novigent., lié. 3, cap. 9. (4) Du Chesne, Hist. Franeor., tom. 3, pae. 370. (5) Ingulfus, H*tt. Crojrlatui., pag, %^. Cœpit crgo, tota terra snb Rege et sub aliit IVormanais introdnctis Anglicos ritus dimittcre, et Franconun mores in mnltis imitari. Î6) ChronicWt Abbat. Uspergensis, «nu. 937. ; — ■■■ [7) Concilia, tam. 9iperole8, Jacques de Chison, etc. brillèrent dans le même genre de composition, ,c^ fui;e9t plficés ^ar la postérité au nombre des auteurs les plus agréables de ce temps-là. Cest une 6hose digne de p$u[parqae,.que ce soit pendant le règne du plus saint de nos Rois, que la romancqiîe ait^t le plus de progrès, et que le nombre des conteura et des cbansonniç^rs soit oevenu si grand ; car ce ne fut pas seulement dans la capitale qu'on écrivit i en pro- Tiuoe des poètes se distinguèrent dai;i^ les dialectes picard, walon, normand, parisien, bourguignon, gascon et proyençal; dans ce der- nier sont compris le languedocien ^ le dauphinois, le bourdelois, et ceux des autres provinces méridionales situées au-delà de la Loire. Mais tous ces rimeurs, sans exception ^ négligèrêiit du plus au moins le yrai et le naturel ; au contraicç., les moyeijis merveilleux et ex- ti-aordinaires eurent pour ei^x un charme puisaaiit. Peut-être Ten- thoudiasme général de la nation pour la chevalerie , fit-il entrevoir comme des choses possible des fiiitjB invraisemblables? Quoi qu'il en •oit, les fables f^t ]a fiction jurent ^ seules divinités inspiratrices des qui aerv.ent cuvent à la peindre. Par .exemple, dans les vignettes a un iQi^MSGrit où les auteurs et les peinû^s ont représenté Alexan* dre, ce Roi e)t vâtu d'un surcot; sa Cour est composée de Barons, de Pairs et d'Évèques, et son palais est un çhAteau-iort, accompagné de tours. Dans un autre manuscrit 6n a peint les funérailles de Jules César ; son corps , précédé de la croix et de l'eau bénite , est entouré de religieux , etc. Je craîndrois de fatiguer le lecteur, si je lui retraçoi^ toutes les erreurs où sont tomba nos premiers écrivains^ sous le xxvîij DISCOURS rapport de l'antiquité et de Tordre chronologique; il suffit qu'il soit instruit que les connoissances de quelques-uns d'éntr'eux ne remon- toient point au-delà d'un siècle : il raut cependant excepter de ce nombre Ville-Hardouin, Guillaume Guiart, Guillaume de Nangis et Joinyille , tous quatre fort instruits pour leur temps , et recom- mandables par leurs ouvrages ou par d^excellentes traductions. Leur style est simple et attachant , sur-tout celui de Joinville, qui, présent à tous les événemens qu'il décrit , les rapporte avec une naïveté qui charme, et dont le seci*et paroit perdu. Ce fut dans le cours du xiii* siècle que les iimem*s françoîs es- sayèœnt d'ouvrir la carrière théâtrale ; Rutebeuf , Adam de la Halle, surnommé le Boçu dCArras, et Jehan Bçdel, sont les pre- miers auteurs dont il nous reste des ouvrages dialogues : le siècle lïrécédent en avoit cependant produit plusieurs en vers latins. L'Abbé le Beuf (i), parlant des pièces profanes rimées, s'exprime ainsi : <( On trouve souvent, dit-il, dans les manuscrits de toutes les grandes » bibliothèques, des ti^gédies en rimes latines. Du Boulay fait men-. » tion de celle de Sainte Catherine à l'an ii46 : on peut voir ailleurs » celles de l'Abbaye de S. Benoit. Dans celle de Saint Martial de » Limoges, sous le Roi Henri i, Virgile se trouve associé avec les » Prophètes qui viennent à l'adoration du Messie nouveau-né , et il )> mêle sa voix avec la leur pour chanter un long benedicamus rimé, D par lequel finit la pièce ». ,« Nous ne trouvons point cependant » de vestiges , disent les sa vans auteurs de l'Histoire Littéraire de la » France (2), qu'on fit représenter ces tragédies avec appareil et » décoration ». De Rutebeuf à Corneille l'intervalle est immense et ne peut se mesurer; mais les informes essais du premiei* contribuèrent peut-être à préparer les chefi-d'œuvre du second. Cependant la langue et la littérature françoises, en s'agrandissant, sembloient être devenues celles de toute l'Europe. Outre les jeunes gens envoyés en France pour y &ireleurs études, les étrangers parloient et écri voient chez eux en roman. Brunetto La tini, Florentin, fuyant sa patrie déchirée par l'usurpateur Mainfi:oi, en 1 260, se réfugia en France, y composa un Traité des Etudes qu'il écrivit en firançois (3) , Îiarce qu'il trouva cette langue la plus harmonieuse de toutes (4). în Angleterre Richard i*' attû*a à sa Cour, par l'appât de fortes récompenses, nos poètes et nos conteurs; il s'en répandit également dans l'Italie , 011 il paroit que leurs succès furent grands^ car Muratori Disfeit. déjà citée , page 65. Tome 7, page 127. Mcm. de TAcad. des Inscrip. , tome 7 , ûi-4. Fq^ez ce Glossaire au mot PjjLLÎu&t. PRÉLIMINAIRE. ixîx npporte (i) un rëglement des officiers launicipaux de Bologne^ fait eu 13389 par lequel il est défendu aux chanteurs françois de s'arrêter dans les places publiques. Saint Louis encouragea les lettres et les sciences, et fit ses effi>rts pour qu'elles brillassent de tout Téclat qui les euTironnoit sous ses prëdëcesseurs. L'Uniyersitë , déjà dëcorée de plusieurs privilèges par Philippe-Auguste, en reçut d'autres de Saint Louis, et acquit un nouveau lustre. Le nombi^e des collèges fut augmenté à Paris $ Robert de Sorbon (2) , entr'autres, chanoine de Cambray et confesseur du Roi, en fonda un, auquel il donna son nom, qui est devenu si célèbre depuis. L'art de la médecine ne fut point négligé, il entra dans le nouveau plan d'études, et Hippocrate et Galien devinrent des auteurs classiques. Horace, Virgile, et sur« toat Ovide, furent lus et souvent cités, quoiqu'alors le latin fut bien certainement langue savante, ce qui^ prouve les progrès qu'avoient £dts les études, et combien les sciences et les lettres avoient gagné en peu d'années. Me voici parvenu au xrv* siècle ; il ne présente pas autant dé" poètes que les deux précédens ; cependant on y voit les noms d'£us- Uche Deschamps et de Guillaume de Machault : leurs écrits se res* sentent au moins un peu de la lecture qu'ils avoient faite des bons autears. Les ouvrages du premier sont fort intéressans, en ce qu'ils traitent des habitudes et des mœurs privées des François, dont l'au- teur &it souvent la satire ; il s'y permet aussi quelquefois ce qu'on trouve firéquemment chez ses prédécesseurs, c'est-à-dire, des termes obscènes ; car tout y est nommé. Machault, plus réservé, ne s'occupe dans ses vers que d'aventures amoureuses et de sa maîtresse ; il la compare à une harpe sur laquelle vingt -cinq cordes sont tendues, et chaque corde est l'emblème d'une qualité de l'objet chéri. D'autres poètes, contemporains des deux que je viens de citer, étendirent la route que Rutebeuf et ses confrères leur avoient foiblement tracée; ils transformèrent l'Histoire Sainte^ les Actes des Saints et des Martyrs en dialogues, auxquels ils donnèrent le nom de Mystères. Ce nouveau genre en fit écloi^e trois autres, la moralilé, la farce et la sottie, tous ouvrages sans plan ni conduite, et qui se ressentent encore de la longue enfance des lettres, mais auxqueb on doit peut- être, comme je l'ai déjà observé, d'avoir frayé la carrière théâtrale, que tant de grands hommes ont illusti*ée depuis. Une antre branche de la httérature , la plus* nécessaire de toutes , puisqu'elle est destinée à transmettre aux hommes des évéuemens (x) Jntiq. IttJ,, tom, a, D. ig. (a) Ainsi nomme do lieu de sa ntiisance : Sorbon est an petit village prci Je Rhetel-* m fitSCOUftS passes, et à coûsetver le souTenir de» belles actions, PhistoiVe prit OU' style plus élevé y et plus conforme èta caractère de vérité qui lui é^n-' vient. Froissart l'écrivit d'une maidère jusqu'alors inconnue ckefdes François; sous le ré^ne du Roi Jean, Pierre Bèroheure a voit traduit les Décades de Tite-Li ve. Les malheurs de la France , pendant qu'elle fut gouvernée par ce Roi, arrêtèrent un moment l'essor qu'avoient pris les lettres et les sciences ; mais sous le règne de Charles v elles reparurent plus brillantes que jamais, et pour ne plus s'éteindre. Ce Prince , que la prudence de son gouvernement et son amour pour les sciences firent surnommer le Sage, fit traduire une partie des livres saints et des auteur» latins. Les oQ?rages de Jehan de Vignay, Raoul de Praelles, Vasque de Lucetie, Jehan Corbichon, augmentèrent la bibliothèque du Monarque. En iS^S Gilles Mallet, qui en avoit la carde , fit l'inventaire des livres qu'elle contenoit : il s'y trouva neuf cent dix volumes, quantité considérable pour un temps oii l'on ne connoissoit point l'imprimerie. Cette pi*écieuse collection fut déposée dans une totïr du château du Louvre, qu'on nomma pour celte raison, tour de la Librairie : ce fut là le premier fonds de la Bibliothèque Impériale, aujourd'hui la plus complète de l'Europe. Ce siècle fut celut des prosateurs; il y en eut qui tradui- sirent en prose les longs et ennuyeux romans que les poètes avoient composés dans le cours des deux précédens. Christine dé Pisan com- mença à écrii*e, Guillaume Alexis donna ses Poésies, et Guillaume Guilleville ses Pèlerinages. Deux événemens également célèbres dans les annales de l'esprit humain , concoururent , dans le ^v* siècle , à réparer les maux qu'avoient faits aux lettres le déplorable état de Charles VI , et les haines héréditaires qui divisèrent si long-temps les maisons de Bour- gogne et d'Orléans. Je veux parler d^abord de l'invention de l'imprimerie , dont les 1)remiers essais parurent vers i45o. Assez d'autres avant moi ont ait sentir les avantages de cette précieuse découverte , qui , en répan- dant les ouvrages des meilleurs écrivains, a multiplié et facilité les moyens d'insti-uction. Je me borne donc à répéter ici que c'est à Yart de l'imprimerie que l'Europe est redevable des vastes coiinoissances et des lumières des savans de tous les âges. Le second événement est la conquête de la Grèce et de Constan- tinople par les Turcs. Tout ce qui tenoit aux letti^es s'enfuit devant le vainqueur, et eut le bonheur de l'enconlrer en Italie une teiTC hospitahère. Les Médicis, protecteurs nés des sciences, leur ofiOrirent un asyle, et ils en recueillirent les premiers fruits. La France voulut PRÉLIMiïfAIRE. xxi| «osai fl^enrichir de cette conquête. Louis xij Cliarïes Yiii et Louis XII, attirèreut par leurs libéralitës un grand noïdbre de ces sarans : l^amour des sciences se ralluma comme pa^ enchantement, tons les genres de littérature furent cultives $ les écoles derinrent aussi florissantes que celles des Gaulois sous les Romains : l'Uuivèr* aitë de Paris compta jusque vingt-ciiiq mille étudians (i). Les rayons de ce soleil naissant se répandirent sur toute la France; on apporta plus d*ordre et de méthode dans Tétude des langues mortes, on lut- arec irait les anciens, on les commenta, et on s'enrichit de leurs Tel étott l'état des lettres lorsque François i*^ parvint au trône. Ce Prince magnanime, galant et magnifique à sa Cour, brave à Ja guerre jusqu'à la témérité, loyal, généreux; également estimable par ks qualités de l'esprit et du cœur, ce Prince , dis-je, ne négligea aucun des avantages que lui offiroient les circonstances, pom^ fixer les lettres dans ses Etats. Des collèges richement dotés y enseignèrent les hautes sciences; il créa des chaires pour les langues grecque et hébraïque^ et récompensa les savans les plus distingués par des pensions hono- rables; de ce nombi'e furent, Bertin, Budée, Genebrard^ Va- table, etc. etc. La lecture des anciens devint alors tellement &milière, qu'on fit passer leurs meilleurs ouvrages dans notre langue ; et à mesure que le domaine des sciences s'agrandit, il se présenta des hommes dignes de le parcourir. Les deux Marot, BaïF, S. Gelais, du Bellai, Theorenus et Sannazar, écrivirent leuts poésies; Amyot fit paroitre ses Traductions; Montaigne cooaposttf ses Écrits philo- sophiques; Rabelais, son Pantagruel; eufiù, Dolèt, Henri et Robert Estienne, Paul Emile, du TiUet, Turnebe, du Mouliti, etc. se fii^nt remarquer par leur science et leur profonde érudition. C'est ainsi qu'à la voix du Souverain, les artà, s'élança ht de leur berceati et quittant leur en&nce, s'élevèrent en très-peu de teitips à un degré premier Dientait qu Ici se termine la tAche que je ih'étois imposée ; j'ai parcouru d^un œil rapide les siècles les plus reculés, j'ai fait sentie les varia ticais du langage, et j ai indiqué les auteurs qtie chaque âiècle atoit produits : je m'arrête donc ici. Les nombi*eux écrivains qui, depuis François i**", ont répandu sur la France le flambeau des llimières, sont trop g^néraleinent connus, pour que j'aie besoin de les citer. Enfin Malherbe pinl (i) Eisait Uist. snr ParU| ptr Swiiil-Foix, tome a, pag« 14O. xxxij DISCOURS PRÉLIMINAIRE. L'éditeur de ce Glossaire n'ayant rien de plus à cœur que de per* fectionner les ouvrages qu'il publie , prie MM. les Gens-nde-Leltres qui remarqueront dans celui-ci des fautes ou omissions, de vouloir bien lui adi*esser leurs uotes^ celles qui tendront au perfectionnement de cet Ouvrage, seront reçues avec reconnoissance, et insérées avec les noms des personnes qui les auront fourni^, dans le cas où cette première édition seroit assez goûtée pour espérer d'en publier une seconde* Soua presse, pour paroitre chez le même Libraire dans le cou- rant de juillet ou août 1808. Dictionnaire Étymologique des mots françois dérivés du grec, par J. B. MoRiN, enrichi de Notes par M. d'Ansse de Villoison, seconde édition, 2 voL in-Z. , imprimé à l'Imprimerie Impériale. L'accueil favorable qu'a reçu la première édition, la rapidité avec laquelle elle s'est épuisée, sont de sûrs garans du succès de celle-ci. L'auteur a profité des observations que lui ont faites plusieurs sa vans, pour étendre son travail et le rendi*e d'une utilité plus générale. Cette édition contiendra à -peu -près une fois autant d'articles que la première. Le même Libraire est aussi propriétaire d'un manuscrit ayant pour titre : Dictionnaire grec et françois, par M. Belin de Bal lu, membre de l'ancienne Académie des Inscriptions et Belles-Lettres , et associé de l'Institut. Cet Ouvrage ne doit pas être confondu avec les deux Dictionnaires grecs et françois, dont l'un a déjà paru , et l'autre s'imprime actuellement. Sans prétendre juger leurs auteurs, on peut avancer qu'ils ne se sont pas fait connoitre dans la Littérature grecque, comme M. Belin de Ballu, dont la traduction d'Oppieu et celle de Lucie/i sont justement estimées. D'un auti*e côté , ces deux nouveaux Dictionnaires doivent se ressentir nécessairement de la précipitation avec laquelle ils ont été en même temps rédigés et im- primés, tandis que celui de M. Belin de Ballu, &uit d'un travail de vingt ans, comme le savent ses amis, a été mûri dans le silence du cabinet, et retouché à plusieurs reprises. Les personnes qu'un ouvrage de cette importance intéresseroit assez pour en désirer la publication, peuvent se faire inscrire, à Paris, chez B. Warée oncle, Libraii*e, quai dès Augustins, n"* i3. On ne demande rien d'avance; on desii^e seulement avoir un nombre de souscripteurs suffisant pour assurer la moitié des dépenses qu'exige cette enli-eprise. Ceux qui souscriront d'ici au premier novembre 1808, jouiront, d'après le prix qui sera fixé , d'une remise de cinq francs par chaque exemplaire. \ GLOSSAIRE DE LÀ VNGUE ROMANE. Molta rena»ceiitar , quse jam cecidere : cadentque» Qq» nnnc sunt lu honore Tocabula. JHoRjâT, Are, Poet, la , au , avez , chez , de , est , our , sur , dans , il y a , lous le , à la fois , en une fois. riz a moi , apprenez par moi; a me. Serm, de S. Bernard» Lvec. 1 en sa tente qui as ( «checs joiut ie Cliaudok qai noblement régna. 'e Bert. du Guesclin, />arCuTSuia« 1 brile Euriant et tontte sa Route se cbemin. Bom. de Girard de Neyen, !ontre , envers. rt, Toulex-Ttf iib combattre a un abbé ? Bom. de Jehan de Sainrré, Cod, Bickelieu , 68. h î exclamation j vers , contre, , auprès. e , Eres , aléa î ît r «t djtcb li , le a moi et ne lait mie (Et qu'il n'y ? pa» ) ♦ : voel (je Teux) lui et &*amic. Bom, d^Ere* ei dEnide, AAG A ce que : Parce que ; a i7 : il y a , y a-t-il. A que f cure? Pourquoi faire? Aacau , acauy a-cau : Secrètement, en cachette. Aachement : Amorce, appât, ruse, stratagème. A AGEE a , aachier, aacliir : Attirer, engager, forcer à faire une chose. Aachis ( estre ) : Etre perclus de quelqu'un de ses membres. AàGE , aaige : Age , durée ordi- naire de la vie de Thomme , majorité ^ vieillesse , durée , époque de chaque chose; ievum; non-aage, minorité. Et se £1 n'est cheraber, quant il fait U preuve de son ae^e , 6C il fait que sages , il dira au scignor : Sire , doues moi on resplc rcsnablc de moi faire dieralier Assis, de Jérusalem ,ch.ij5 ^foU 578. Aàcé , aagié , aagiés , aa^'ez , aaiffi^, aaigié : Majeur , qui a Tûge , âgé , très- vieux ; (Tafgiatio , majorité , formé (Vœvittis, Ce mot ne $JgniGe pas dettes , obli* Vf9^ xxxij DISCOURS PRÉLIMINAIRE. L'éditeur de ce Glossaii*e n'ayant rien de plus à cœur que de per* fecdonner les ouvrages qu'il publie, prie MM. les Gens-de-Leltres qui remarqueront dans celui-ci des fautes ou omLisions; de vouloir bien lui adi*esser leurs uotes^ celles qui tendront au perfectionnement de cet Ouvrage, seront reçues avec reconnoissance, et insérées avec les noms des personnes qui les auront fourni^, dans le cas où cette première édition seroit assez goûtée pour espérer d'en publier une seconde* Sous presse y pour paroitre chez le même Libraire dans le cou- rant de juillet ou août 1808. Dictionnaire Étymologique des mots françois dérivés du grec, par !• B. MoRiN, enrichi de Notes par M. d'Ansse de Villoison, seconde édition, 2 vol. m-8. , imprimé à l'Imprimerie Impériale. L'accueil favorable qu'a reçu la pi^miére édition, la rapidité avec laquelle elle s'est épuisée, sont de sûrs garans du succès de celle-ci. L'auteur a profité des observations que lui ont £siites plusieurs sa vans, pour étendre son travail et le rendi*e d'une utilité plus générale* Cette édition contiendra à -peu -près une fois autant d'articles que la première. Le même Libraire est aussi propriétaire d'un manuscrit ayant pour titre : Dictionnaire grec etjrançois, par M. Belin de Bal lu, membre de l'ancienne Académie des Inscriptions et Belles-Lettres , et associé de l'Institut. Cet Ouvrage ne doit pas être confondu avec les deux Dictionnaires grecs et françois, dont l'un a déjà paru , et l'autre s'imprime actuellement. Sans prétendre juger leurs auteurs, on peut avancer qu'ils ne se sont pas fait connoitre dans la Littérature grecque, comme M. Belin de Ballu, dont la traduction d'Oppien et celle de Lucie/i sont justement estimées. D'un autL*e côté , ces deux nouveaux Dictionnaires doivent se ressentir nécessairement de la précipitation avec laquelle ils ont été en même temps rédigés et im- primés, tandis que celui de M. Belin de Ballu, &uit d'un travail de vingt ans, comme le savent ses amis, a été mûri dans le silence du cabinet, et retouché à plusieurs reprises. Les personnes qu'un ouvrage de cette importance intéresseroit assez pour en désirer la publication, peuvent se faire inscrire, à Paris, chez B. Warée oncle, Libraii*e, ' quai dès Augustins, n"* i3. On ne demande rien d'avance; on désire seulement avoir un nombre de souscripteurs suffisant pour assurer la moitié des dépenses qu'exige cette enti*eprise. Ceux qui souscriront d'ici au premier novembre 1808, jouiront, d'après le prix qui sera fixé , d'une remise de cinq francs par chaque exemplaire. \ GLOSSAIRE DE LA A.NGUE ROMANE. Malta reniBcentnr , qu» jam cecidere : cadentque» Qaa noue sont lu honore rocabula. JHoRjâT, Are, Pœc. la, au, avez, chez, de, est, )our , sur , dans , il y a , iDus 3le , à la fois , en une fois. iciz a moi, apprenez par moi; e a ine, Serm. de S. Bernard» Avec. u en ta tente qui as < «chect joua de Ciiaudob qui noblement régna. tic Bcrt. du Cuesclin, par CvYEUEM.^ la lirlle Euriant et tontte ta Route te ( cliemin. J?om. de Gérard de Neyen, Contre , envers. art, Toulex'Toiis combattre a un abbé ? Rom. de Jehan de Saintré. Cod Richelieu , 68. k.h î exclamation j vers , contre, , auprès. le , Ere» , aléa i Jlrr et dite» li , ;ne a moi et ne lait mie (Et qu*il n^y le pas ) , •c voel (je Teiix) lui et s*amie. Rom, dErtt et dEnide, AAG A cff que z Parce que ; a iV : il y a , y a-l-il, A que faire ? Pourquoi faire ? Aacau , acauy a-cau : Secrètement^ en cachette. Aachement : Amorce, appât, ruse, stratagème. AACHEa , aacJiier, aachir : Attirer, engager, forcer à faire une chose. Aachis ( estre ) : Etre perclus de quelqu'un de ses membres. AàOE , aae'ge : Age , durt^e ordi- naire de la vie de Thomme , majorité ^ vieillesse , durée , époque de chaque diosej ievum; non-aage, minorité. Et se il n*est chevalier, quant il fait U preuve de son aage , ne il fait que sages , il dira au seiguor : Sire , doues moi on respic rcsnablc de moi faire chevalier Assis, de Jérusalem , ch, ijS ^fol, 378. Aagi£ , aagié , aagivs , aaf^iez , anigë, aaiç;ié : Majeur , qui a Tâge , âge , très- vieux ; à'œgiatio , majorité , formé iVœviftis, Ce mot ne signifie pas dettes , obli* 2 AAI gâtions , intérêts , comme le pense l'auteur du Glossaire du Roman de la Rose. Fojrez Acié. ICommer ne ponrrolt nillz tant fait enlaogagîez, En comgraat redevance liomt s*estoit engagiez; Car de cinq cens mondes n*en payast les aagiez , fie le fib de Dieu oaesroe ne s*cn fiist ostagies. CodicUe de Jehan de Meung, . Aucun homme , fdt-il le plus savant , ne pourroit exprimer combien Thomme s*étoit endetté , entaché de péchés : Tâge , la vie de cinq cens mondes u*auroient pu l'acquitter, •À le fils de Dieu ne sVn fût rendu caution. AiCEMENT : Majorité , âge où Ton peut disposer de sa personne et de ses biens , à^œgiatio» Aagee , aagier : Déclarer majeur , émanciper. Aagner : Contredire, contrarier, contester avec chaleur. Aainneesche , acdnsneche , oins-- neage , ainsneesse y aisneage : Droit d'aînesse , du mot ainsné ^ antê natus; en bas. la t. ainescia y enecea, œnes^ tia. Voyez Ains, Se villenage vient à enfans en descendant en en eschoite ; il n*y a point à^euùnsneche , ains emporte autant li mains -nez corne U fins-nez. Coût, de Beauvotsis, chap, x4. Aaisans : Commode , aisé , con- tent , heureux ; dû grec aizios. A aise , aaisement ,' aaisie : Faci- lité , contentement , utilité , conve- nance , secours que Ton tire d'un ami \ en bas. lat. aaisientia. 11 leur donroit assez plus que U n*avoient la , et s croient plus à honour et k greignour oaise. Guillaume de Tjr, Aaisie : Soulagé, reposé, à qui rien ne manque ; du grec aizios* Icelle nnlt se sont bien aaisiez , Dot qa*al demain que II fu esclarîeXf . Roman de Ggrin, Aaisier, {uiisery aassiery aeiser^ aezer, aezier, aiser, aisier : Mettre à' raîic , soulager, aider, causer du plai- AA* sir , satisfaire, faire du bien, consof 1er, secourir. Une heure se mésaaisoit , l'or lui à tousjours aaisier* Le Reclus de Molient. Aales , aeles, Voy. Aïdelatte. AkijOVO^^^aalongner, aalonguer? Différer, prolonger, retarder; elorf^ gare. Ahisi ni avient il souvent que Tune besoigne tout l'autre aak/nge , si doit chil penre garde qui a afere de plusieurs quereks en une court , le meilleure voie , ou dealer à court pour tonte la journée , ou de contremander , ou de ttr soniM'. Coût, de Btauvoisis , ch, 5, fol. 37. Aaxplement : Accomplissement. Ve s*abast mies solement desoz les devan« triens, mais nés assi desoz les plus jouenes; et c>st U perfections d'umilitelt et H aatnple» menz de justlse. Serm, de S. Bernard, fol» a64« F0jr. Aemplir. A ANCRER : Jeter Tancre ; au figuré, tenir ferme; ô*anciora, Aarbrer : Grandir tout d'un coup; monter, grimper sur un arbre; d*ar- bor; en Langued. avalbra» Et se voyant ainsi porsis A €tarhrer de paour se sont mis. Rom, de Perceval, fol, 9, parlant de gens qui étoient poursuivis dans une forêt. Aarbrer (s*) : Se dresser; se ca- brer, en parlant d*un cheval. Aarder, aardir, aardre : Saisir, enlever, s'attacher, joindre ; adhcs'^ rere, M'âmc fkaardie , ce est , se prîst après toî. Comm, sur le Sautier, Ps. 6a , vers, 8« Aasu EMENT : Estimation , juge- ment , pensée i œstimatio. Ensi acrast assî en mi et dolor et crlmor Il aasmemenz de la medîcine. Serm, de S. Bernard, fol, 20, o^. •Stic et medicînœ aestlmatle et doloris m et timons exageratio est* •i ♦ i L. ABA AjitXBm : Penser, croire, présu- mer , juger ; œsdmure. Aasti , iuUi: Animé, pressé , ai- guillonné , brûlé , rôli. Aastik , aatir y ahasùr y ahater ^ ahatir : Animer, presser, aiguillon- ner , irriter , disputer ; échauffer , brûler, griller ; d'astare, et au second sens à^hasta. Voyez Haste. Aate , aie : Habile, capable , pro- portionné , ajusté ; aptus. Aatib, aasiie, aastine , aathie, catine , ahasiine , ahatie , ahatine , chauve , atie , atine , hostie y hastine, haùne : Haine, colère, aniroosité, courroux , querelle , bâte , dLigence , empressement. Aatib , oaciter, pastîr: Se défier, t*empresser , disputer le prix , aigrir, chagriner ; et arranger , préparer , disposer; à'aptare. Voy. Aastir. Aatisoh , aiison : Effort , gage , pgeure , défi. h poorroîe bien m^trt ma teste en athon, ^{mc f«rc Bc peus»eft âu«ti graat mespruon. Aatbie : Noirceur d*ame , méchan- ceté de caractère; à^aier* Ab : Avec. Aba , ahat: Abbé , supérieur d'un couvent ; d'abbas, Ababbupte : A Fimproviste, à l'ins- tant même, sur4e^bamp ; ab abrupto. Abacb , abacie , abaco ^ abacon , chaque : Buffet de service , petite ta- ble quarrée qui servoit , dans un fes- tin, â mettre les pots et les verres ; à^chacus. Ces mots étoient aussi em- ployés pour dé^gner une table sur ! laquelle on traçoit des figures et des Bombres d'arithmétique. Cette petite table ou ais, te nommoit table de Py thagore ; de-là vient que dans quel- qvet auteurs aucâeiUt abaco signifie arithmétique* ABA S Aracie : Comptoir , damier , buf- fet ; du grec ahax , abacus. Araciner : Aveugler ; en bas. lat. abacinare* C'étoit en présentant aux yeux du condamné, un bassin ardent d'airain ( bacinum ) , qu'on le privoit de la vue. Araciste : Arithméticien; aba-- dstus. A RACOT : Ancien chapeau royal des rois d'Angleterre. Aragteub : Ravisseur , voleur ; à!abactor, Araeux , abaeuz , abaoux : Biens sans maîtres , ou vacaDS par la mort des propriétaires , et qui apparte- noient au seigneur lorsqu'il ne se irouvoit point d'héritiers connus. Arahier : Aboyer; adbauclare ; mot encore fort en usage en Picardie. Arahier , abahir : Etre surpris , étonné. I/ucing ben abahis : Ils fu- rent bien surpris. • AraÎ , abajr, abbaîs, abbay, abbé, aboY : Aboyement d'un chien , situa- tion pénible , douloureuse. A fabar, aux abois, à tont« extrémité j| tenir en abois , faire languir. Araiakt : Jappant, aboyant. Araiener , abaigner : Baigner j^ mettre dans le bain ; de balneare. Araier , abiiyer y abbayety ab^ bayer y esbaùer, habaery habaier : Aboyer, être aux abois , aspirer ; ad- baudare. Araier , esbaier : Ecouter aveo attention; baubari. Ar Al ESSE , abaisse y abbeisse: Ab- besse , supérieure d'un couvent de religieuses : c'étoit encore la tenante d'un lieu de prostitution ; abbatissa; en bas Bret. abadcs, Araiete , abaieur, aboiete : Ve- dette, sentinelle qui doit crierct aver- tir quand il eu est besoin. 4 ABA. Abaillb , ahallie , ahoile, aboîHe, aboillie , aveille : Abeille ;apis, avi- €ula , apicula. Abailler : Bien réussir, aller droit au but , atteindre son objet. Abaiser , abaisser, abaissier, aba- sier , abesser y abessier : Appaiser , tranquilliser, baisser, humilier, di- xninuer ; à^abj'icere. Abait : Aboie , qu'il aboie ; subj. prés, iïahaier, Abaitre : Abattre, renverser; ad- vastare, LaquelUe maxon (maison) fist abaitre, Abali : Fuir , disparof tre , s'éva- nouir. Abalourdir , abaubir : Hébéter , étourdir, étonner, déconcerter, trou- bler , rendre lourd et stupide par de mauvais traitemens; à*hebes; en Prov. abaoucha , abaouti : Ayolrla tête em- barrassée , se pâmer, se trouver mal. Abandir (s' ) : S'attrouper, aller par bandes ; de bandum» Abandon (se mettre) : S'exposer. Abandon : Don abondant et sans restriction ; abundans donum ; en bas fret, aboun. Abandon , adv, : Abondamment , promptement , à volonté , à plaisir , sans contrainte , sans balancer, sans hésiter, sans génc, sans délai; aburt- dantcr. Voy. Habandon. Abandonkr : Donner à foison , avec profusion , prodigalité , permet- tre ; abundanter donare. Abandonné : Libéral, qui donne abondamment. Large et abandonné fustytantpor Deu que por ij- monde : Il douua beaucoup tant à Dieu qu^au prochain. Ablv DOJH VEvzvT^abandonneement: Permission , licence , sans réserve , à ducrétion , librement , hardiment. Aban DONNEUR : Qui abandonne 9 qui quitte. ABA Abaitdons : Sorte de coutume a&ûv lie par S. Louis, en 1260. Abangue : Petite monnoie moin<» dre que la maille; ab^nga; en Prov» abhengo, Abannation : Exil d'un an entier, qu'on faisoit subir à celui qui avoit commis un homicide involontaire. Abannir : Défendre, prohibée* Voyez Ban. Abaque. Voyez Abace. Abare , noze abare : Noix cer-* neuse. Abarimathie : Arimathie , nom propre de lieu ; Arimathia, Ce mot vient de Tignorance de nos anciens auteurs, qui , lisant dans le latin /o* seph ab Arimatliia, en ont formé ua seul. £t 7 aToit aux! ung autre prendomme qui se appelloit Joseph de Abarimathie , lequel estoit seigneur d*UB lieu qui «^appelloit Aba^ riinatie, HisL de la Passion de J. C.,foL r. Abarrer : Empêcher l'effet , s'op» poser à l'exécution d'une chose com- mencée ; de vara. Abarrot : Outil de tonnelier, vrille ou foret. Abas : En bas. Abassi : Abattu , tombé , renversé. Abassir : Abattre, démolir, ren* verser ; advastare. * Abastarder : Déclarer bâtard; en bas. lat. abastardarc. Abastire, abatericy abateure, abé&y tire y abature. Voyez Abateis. Abastonne : Armé d'un bâton. Abat : L'action d'abattre , dévas-v tation , abattable , qui peut être dé-* truit ; advastatio» Abat- Chauve E : Laine médiocre^ de moindre qualité. Abateis , abbatcis, abbatis : Des*- truction^ carnage y adyoitatiQ. Ce mo^ .< i ÀBB ne signifie point une forêt ni on bois, comme Ta expliqué Borel. Abatement, abatellement : Prise de possession , terme de chasse. Abatlign E : Visite d*un pourceau pour voir s*il u*étoit pas ladre , et le droit dû an seigneur pour cette visite. Abattis : Lieu où les bouchers tnoient et tuent leurs bestiaux; Tac- lion d*abattre , de renverser ; advas" taiio , d*advastare. Abattison , abatoison : Démoli- tion , renversement , ruine ; advas- UUiOm Abattee, abattre (s*) en une terre : Cest s'en emparer. Abattuees : Abattis , menus bois , choses qu'on abat ou qui sont abat- tues. Abaubi , abaubisy aibaubi , ébaubi: Tout étonné , surpris , effrayé » fâ- ché ; en bas Bret. abaff^ Abaitbie , abaudiry ébaudir: Eton- ner, effrayer, déconcerter; adbau" dore y balbutire , baubari, Abave , ahajcul : Bisaïeul ; d'aba- PMS, Abaxier : Appaiser; abaxicr les uoisejt : Appaiser les querelles. Abay : Jappement de chien. Foy* Abaî. Abatelart : Abailard , célèbre docteur du xii^ siècle , dont les ta- lens , l'amour et les malheurs inté- resseront toujours les cœurs sensi- bles ; Abœitardus, Abater. Forez Abaier. Il veut dire aussi, bâiller; a6<77r/ff^ ils aboient, ils jappent , ils bâillent. ABBATE,aÀa/o/i :Lieu inaccessible. '! Abbater : Aboyer , japper. ï Abbayette , abeie , abiete .• Ab- baye , couvent , maison abbatiale , ë*an abbé ; d^abbaticium^ abbatia, £n etcris trois qa*eii Vabeie n« bèxnn SauTCur de Patle ABE S Ca en arrière eat un prieur , A peine trourast-on pieur. Gautier de Coinsi, /iV. x , ch, y, Abbays , esbays : Qui est tout sur- pris et saisi d*étonnement ; d*hebes* AhhifLSSZ ^abaesse, abbaise^ abeej^ se, abese : Supérieure d'un couvent de religieuses. Ces mots désignent aussi une femme qui présidé aux lieux de prostitution ; d^abbatissa. Abbei , abbe, albe ( ly ) : Le supé^ rieur, Tabbé d*un monastère; abbasf en bas Bret. abad. Abbetkr. Voyez Abestir. Abbusion : Abus de confiance , fraude , tromperie , friponnerie; abu* sus. Abcis , abcisc : Coupé , taillé ; ab* cissus. Abé , abhat, abbei, abei , abêti Père, titre donné aux personnes conSr tituées en dignité ; d*abbas. Ani. : Avoir , donc , hé bien ! Abkce. Voyez Arace et Abacie. Abécellé : Mis par ordre alpha«> bétique. Abechemeict : Action de donner la becquée. Abecher : Donner la becquée; en Prov. abeca ; en bas. lat. abbecare , de vectum , partie, de vehere, A BÉE , ahbéc : Ouverture qui sert à faire passer. Tcau d'un ruisseau ou d'une rivière pour faire tourner un moulin ; c'est encore une ouverture qui peut se fermer avec des pales ou des lancoirs. Ce mol vient de baie. Abéianck : Droit en abéiance ; c'est un droit qui est suspendu. Abeielaoe, abeillage y alH>ilage , aboiliage , aboliaf^ : j^ssaim d'abeil- les, ruche; abellnrium ; en bas. ]at« abollagium ; en Prov. abië, apié , un rucher. Tous ces mots sont formée d'apis^ 3 6 ABE ÀBEiLLoir , abeilion : Essaim d'a- beilles ; d'apis. Abejuyree. Voyez Abeyep.e. A BEL 9 ahle : Habile , expert dans son art , capable , qui a de Tesprit , de la science ; en Angl. abie ; en bas Bret. abfl; d'habitis, Abelan E : Aveline , amande qui a la coque tendre. ' Abelie, abbelir, abeUir, abielir: Plaire, être agréable , parer ; en Prov. ahela , polîr, rendre propre; en ItaL abelUrc. Abeliser : Charmer , ravir quel- qu'un. Ce mot n*a pas existé ; Borel n'a pas senti que , dans la citation suivante , le mot abelisoit étoit le presque parfait d'abelir. Si XDLohelisoit et feoit. Roman de la Rose, Abelliaitce : Attente d'une chose avec grand désir et impatience. Abelly : Plut, ne trCabellj^ ne me plut , ne me convint, Abeitder , abendeir : S'associer » •e liguer ; de bandum. Abeitevis : Permission de détour- ner les eaux pour arroser des prés ou faire tourner un moulin ; en bas. lat. abenevisare , louer en cmphy- téose , du latin benê vis. Abbkce , abengue. Voyez Aban- CUE. Abknste : Qui est obligé de s'ab- senter. Abéoukadou : Abreuvoir; en bas Bret. abrvhuer. Voy. An'ÊnRACi. Aber : Havre, embouchure de ri- "vière , ouverture ; apcrtura. Voyca Havreuse. Abergi^ : Logé , auberge. Voyez Habergeoir. Abiêson , abson, aublissoriy opson : Champignon. Abests, abestùSy eubesie : L'amian- ABE te , pierre qui se réduit en filamenf « nue le feu ne sauroit altérer ; du Grec asbesfos, Abestir, Jbester, abestier,abeter: Traiter quelqu'un avec mépris , abru- tir, duper , rendre stupide ; hebetem reddere. Abet : Ruse » finesse , fraude ; ac- tion d'attendre , de guetter. Abet, avet : Sapin, abies; en Ba»* que , abetoa. Abeter , abederc : Sot » hébété ; à'hebes. Abets : L'enveloppe du grain. Abetter : Inciter, animer, exciter* Abeura , lisez abevra; il abreuva » il but. Abeuragi : Abreuvoir, lien où l'on mène boire les bestiaux ; de bibere. Abeuron : Tasse, gobelet. Abeuvrace : Droit de faire abreu* ver le bétail à une fontaine ; en bas* lat. aberagium ; de bibere. Abeuvraige : Droit qu'on perce- voit sur le vin et les autres boissons exposées en vente dans le marché. Abeuvron. Voy. Abuvroir. Abeveter : Tromper , persifïler , donner le change, guetter, épier pour surprendre, prévenir, instruire. Un TiUin ayant tué deux perdrix, commande à M femme de les apprêter pour son dîner i étant sorti pour vaquer à ses affaires, U femme les fait euire ; la bonne mine des per^ drlx la tente , elle en mange une , puis \ Adonc s*apensa, et si dlst Que lautre encore mengera ^ Muull très-hlen set qu*ele dira , •S^on li demande que devindrent, Ele dira que li cbat vindrent. Quant elc les ot arrier tretes , Tost U orent des miins retretes. Et chascuns la seue emporta ^ Ainsi se dist cschapera : Puis va enmî la rue ester , Por son mari aheveter. Le dit des Perdrix, Abevrer, abt^'uvrer, abeurer^ abc^ ABI ^btr^ aheverir, abeçrer, ahîprer, aboi-' pre, aboivrer, abovereir , ahovrer, aburery abuvrer^ embevrer: Abreuver, Ikire boire 9 désaltérer, imbiber, ar- roser; de bibere ; en bas. lat. abe- brare , abeuprare ; en bas Breton abeufryn* Pd2s la miftt le henap à la bonohe et Vahevra, Jointnile, Vie de S. Louis. Abetbiiement : L*action d*abreu- Ter. Abetaitce : Attendre avec empres- sement quelque chose ou quelqu'un ; du -verbe béer, attendre et désirer une chose avec impatience. ABHoaaEMENT , abhorrisement : Horreur , chose affreuse , abomina- tion ; ô^abhorrere, Abial , a\n€U : Chemin fréquenté , battn , frayé ; de via. Voyez aussi AviAux ; il signifie le contraire , et YÎent à^avius, ABiEnoB : L'avenir. Abibhheab : Dépositaire. Abienneur , abianneur : Commis- saire , dépositaire d*un bien saisi ; en bas Bret. abyenner, abyenneur. Abigaut : Ancien titre de dignité chez les Sarrasins. Abiceat : Larcin, enlèvement d*un troupeau de bétail , à dessein de se Tapproprier. Abib : Songer, rêver; en ancien ProT. albir, Abis : Habillement , costume , ha- bit. li abis ne fait pas Tennîte , S*iiiu hom en henmîtage habite « C*il ekt de poures draz vestua. Je ne prise mie deux festus. Son habit , ne k» Teateure, C^îl ne maine Tie anaai pure Coume aes habis nona demonatre. tt FabL de Freire Denise. Abissa , abaissar : Détruire , abat- tre , démolir , abîmer ; à'abissus. A B O 7 Abitehevt : Maison , demeure , habitation.; d*habiiatio* Ablauee , ablaier, ablayer, em^ blayer : Ensemencer , emblaver una terre , la semer en bled , et par mb^ taphore, charger, accabler quelqu'un de coups; abladere , ablculiare; de bladum ; en Prov. abladar, A EL Aïs, ahldonte y ablàos, ablaySy ahllez : Bleds coupés qui sont encore dans le champ , dépouille de bled ou de toutes sorte» de grains; de bla-^ dum. Ablasmeb : BlAmer, condamner;' de blasphemare* Ablatioh : Enlèvement; è^abla-* tum. Ablectes , abletons : Soldats ro* mains d*élite. Ablecassioun : Sorte de punition envers les eufans ; îïohUgatio* Ablerét : Filet pour la pèche de petits poissons , et particulièrement des ables ; d*aibus , aiburnus, Arlo : Cri d'exclamation qui vent dire vive ! courage ! allons ! ferme I Ablochieb , abloquier : Asseoir sur des blocs de pierre ou de bois , consolider une statue ou un bâti- ment. Bien àbloquié : Solidement , bien construit. Ablocquié : Rempli de bois , de broussailles. Abloqui^ , abocquié , abocquis : Biens , héritages , lieu rempli de bois» Aboby ou Abiht : Surpris , éton- né ; // /ut tout aboby ; il fut saisi d*étonnement, consterné. f.ABAiEB, Abiyer. Aboc : Cri bourguignon qui se fait dans le tumulte. Aboilige : Droit qu'ont les sei- gneurs de prendre les abeilles qui se- trouvent dans leurs dépendances; en bas. lat. aboUagium i à* apis. VoyeA AbejelaciE» 4 B ABO Abotlb , ahoille. Voy. Abaille. Aboivrk. yoy. Abevrer. Aboi VREMK^T : Ce qu'on paie pour le droit de bien-venue ou de récep' tion dans une sociétc^, et qui s'em- ploie ordinairement dans un repas. Abolan : Longue robe ou man- teau. Abolé : Enflammé , amoureux. Arollace. Voyez Abeielage et 'Aboilage. Arominacion : Abomina tion, hor- reur; à'ahoîmnatio. Ce mot signiiîoit aussi dégoût ,' nausée. La ni4^Dte conforte Pestomac , donne apetît de mangier, et oste abomination, Liv. de Phjsique, mss. Abominer , ahouminer : Avoir en liorreur, redouter; abominari. Ta fureur perd ot extermine Finalement tou^ Ir» menteurs : Quant aux meurtriers et décepteurs» .Celui qui terre et riel domine , Les abomine, Marot, Ps, 5 , vers. 7. 'Abommace , abbonement , abbo- nissement y abbornemcnt y abonna^e y aborna^e , nbournage , abournement : Droit d'abomage; en bas. lat. abo- jnagium , abonamentum ; de bonna , Lorne. Abondable : Abondant ; à^abun-- dans, AviOTxvF.Vi ^abonnir y abomcr, nbour- fier: Enclorre de murs, circonscrire, évaluer, fixer. On dit abonner un héritage pour y mettre des bornes, îe limiter : ce mot esl sans doute venu de bonna y (jui vouloit dire borne; en bas. lat. abonnarc. Abonner : Changer , apprécier , estimer. Abonst : Abonde ; abundet. AnoR, aubor y aubour y aubourr , nnbourt: Aubier, bois tendre et blan- châtre, qui est entre Téc^îrce et le ABO corps d'un arbre. Ces mots étoîenf encore applicables à toute espèce de bois blanc ; à!alburnus. Aborenrr , aborrener, abourcner: Dédaigner , haïr , abhorrer ; ' d*a6- horrerc, Arortif , abortin , aborty : Avor- ton , forcé , qui est venu avant le terme ; abortivus , à'aborirL Abosmé : Abattu, triste, accablé, déconcerté. En la cité en est II criz tevez , Un cors d*jvoire fu en la tor sonez ^ Kn la TÏle ot trois cens Itomcs armes Que c*il laissa malades et navrez. Qui or rf'vient chaitis et abosmez Kn aleschaut lait tant de ses privez , Jamais li «lampncs ne sera restorez. Bom. de Guillaume au court née p. fol. 5 , 1»". Arosmer , affosmir : Abattre , affli- ger, abîmer. Abot, aboulty aboùt : Fonds assi- gné à un créancier pour sa sûreté. Ces mots vouloient dire aussi hypo- thèque , assignation d*une rente sur un héritage particulier , et bout , ex- trémité , limite , borne ; de butum ; en bas. lat. abbotum, aboltamentum, aide , secours. Tant ala qn*il vint à la porte , A tout le pet c*oa sac aporte , Kn enfer jette et sac et tout. Et li pez en sailli about. Wabl, dou Pet au Vilaitî. Aboti : Caché. ABOiiCiiEMENT : Eutrclicn , con-* versation; de bucca. Abouchir : Boucher, fermer. Abouffer : Essouffler , ôler ou perdre la respiration. Abotjeier , aboiivicr : Oter \e% bœufs de la charrue, de Técurie ; les mener au pâturage ; adjugarc bovcs. Abouser , abouslcr: Détruire, ren- verser > devenir veuf; à^c^dvastare ; en Prov, abrousa. ABR Aboitte : Touche , joint. Aboutee : Aboutir, toucher nn but , joindre ; de butum; en bas. lat. abbotare. Abouvier. Fof, Abottfier. Aboutei : Terre en friche. ABbYEREiB ; Abreuver, faire boire; de bibere. Si Mrons ahovertU del tnit de son deleit. Serm, de S, Bernard, Abr ADAifT : Qui racle , qui ratisse; iîubradcrr. Abbahjuiides : Les descendans d'Abraham, les Israélites; à'Abra- ham. Abbamas, abranas, abrava : Sorte de singe. Bochart le dérive de Fhé- breu àbranià, Abbasem ENT : Démolition , des- traction, embrasement. Abbaseb : Démolir, détruire , brû- ler; en anc. Prov. abraza, Abbassa : Embrasser ; de bra-^ thium, Abbat : Enflammé. Foy, Arol^. Abbeeu , abreu y abrieu : Le mois d^avril, aprilis; en Langued. abrialy ûbriadon y abrion. Abrev#. , abrevié y abr levé y àbrivé y Êbroié : Vif, prompt, alerte; em- pressé , hâté ; de brevis. Abbeveb , abbregier f abrevier y nhridgiery abriefvery abriever y abri" pCTy ahrivcr : Dépécher , diminuer , dépérir , abaisser , humilier; ^abbre- tiare. Chier ÎTtirt , oo quels fu li besoîgnepar kai t sire de Maiesteit s'umiliest et %abreviest tA»î. Serm. de S, Bernard, foL xa5. Abbeveter : Tromper, endormir qiif Iqu*un par des paroles flatteuses , fuf tter , épier pour surprendre. Abbevicie : Sommaire , récapitu- blion ; abùreiWU'o, ABR g Abketiciiê , abreviegé : Abrégé » raccourci ; abbreviatus. Abri, abn'c , abrii, abris, abrii, arbri : Abri , ombrage , couvert ; ^arbor; Ménage le dérive à^apricus* Abricon , abricoun : Charlatan trompeur, séducteur; on a dit aussi bricon, Abriconner , abriconeiry abrico* ner : Tromper , faire donner quel- qu'un dans un panneau comme un sot. Le poète parlant d'Ulysse qui obligea Clytemnestre à consentir que sa fille fût sacrifiée , dit : Bien sot la inere ahriconer. Et faire esjouîr de noyant. Ovide , mst. En Ital. bricconc y fripon, sot; en Prov. abrifça. Abriefvk : Abrégé , accourci , re- tranché ; de brevis, AoRiKOKMEiirT : Abonnement d*un bien , d'une terre. Abriemknt : Maison , logement ; du mot abri, Abrier , abrisely arbrety arhroic :• Arbre, ombrage, couvert; d'arbor, Yoy. Abri. Abrier , emberguery habriser: Pro- téger , défendre , mettre à l'abri , ap- prendre quelque chose à quelqu'un , couvrir ; on le fait venir à^ahrica , couverture : sa véritable étymologîe est arbor; en I^ngued. abriga. Abrier , arbriery aubrier : Le filt d'une arbalète, arbre de pressoir, ^ arbor; Ménage Ir dérive à^apricari. Abri F. VER , abridgery abriger : Ve- nir promplcnient, abréger ; de brevis, Voy. Abrkver. Arrifol : Le voîle qui se met sur la tète (le ceux qu'on marie ; ce mot composé vient d'abriery couvrir. AnRiGRXKNT : Diminution. Abrii , abrixt : Ombrage, couvert; à' arbor. Voyez Abri. lo A B s AMKun^abrynceau, tirbresseaubs, arbret, arbriselet, arbroùel, arbrois- siaux , aubnssel : Arbrisseau 9 jeune arbre , arbuste ; à'arbon Ab&ongher : Se courber en avant. Abroice : Aurone, plante médici- nale ; abrotonuml Ab&oqukment : Brochure sur l'é- toffe 9 qui en distinguoit la qualité. Abeoustu&e : Le droit de faire brouter certaines terres par le bétail « dans les temps marqués et aux con- étions convenues; en bas. lat. abros- titra. Abrover. f^oy. Abetrer« Abruiner , abrunir : Brunir , ren- dre brun, en parlant du hàle. Abrupts , abrupttment : A Tim- proviste , brusquement, rapidement ; abrupte. Abscoh , abscons , absconse , abs^ consentent y abscont , abscount , es- conse : Cachette , secret , détour , dissimulation; absconsum. Abscons : Secret , dissimulé ; ab^ conditusm Absconse : Cachée , obscurcie ; lan- terne sourde. Absgonser , abscondre , ascondrc, escondre^ esconser, escoser, escouser : Cacher , dissimuler , tenir secret ; â* absconsum, supin d^abscondere; en Ital. nascondere» Abscouter : Ecouter , faire atten* tion , prêter Toreille ; à^auscuUare. Absgule , abseulé : Abandonné , «éparé , privé ; de solus , soUtudo, Absen TATiON , absentement : Ab-' •ence , retraite , éloignemeut ; ab- 4entia. Absigte , absite : Espèce de pien*e précieuse de couleur noire, et veinée de rouge ; absictus. Ahsiefes est neire et pesant, Veines a nages ouine saug. Marbodus de Gem», art, Sa^p. 1674. ABU Absobke , absodre , absaUler, aB* solver : Absoudre , pardonner ; ab^ sohere. Absoille : Qu'il absolve. Absolir : Braver les loix, les usa- ges, prévariquer; payer entièrement une dette. Absolte , absoultc , absoute , as* saute , assoulte : Absolution , indul' gence ; absolutio. Absolu : Absous ; absolutus, Absolutemen T : Absolument ; ah* soluté, Abson. Voyez Abésow. Absorbir , absorbeir y assorber , assorbir : Absorber , engloutir , dé- truire , anéantir ; absorhere, Abstiner , atcnir : Aostenir , gê- ner , borner ; ahstincrcm Abstr ACTEUR : Qui extrait une chose d'une autre , un alchimbte ; à^ahstrahere. Abugher ; Heurter, frapper, clio» quer. Aduissement , abucJiementf abus* sal: Achoppement , chute en devant. On le croit formé de bucca ; dans le* Sermons de S. Bernard il répond à ojfendiculum du texte latin. Peu est de gens, c*est vérité , Qui au siècle sauver se puissent A tant à^fdfuissement s'abuissent. Que leurs emmes perdent et damnent. Gautier de Coiiui, Uv. I, ch. a^< Abuissonn ER , abussonner : Abu- ser, tromper, séduire, duper; D. Car- pentier le dérive de busio, buse , pria dans le sens figuré, de dupe. Abuleter : Donner ou recevoir un bulletin ; de bullcta, A B u s I o N , ahidsion , abuisson : Abus , erreur ; A^abusiis, Abuti^k : Fixée, arrêtée, convenue^ règlement , délibération ; abbocatio. Abuter : Viser, tirer au but , join^ dre ; de butum ; en bas. lat. abbotare^ ÂCA rrrzm : Abonner un droit , un ) i une somme ûxe , engager ; • la t. abbotare» rvaEMEHT. Foyez Aboiy&e- ▼ EKR , ahurer : Abreuver, faire de bibere. >t amener eve non pas tant solement icr, mes por abuvrerhe%xe&. Liv, de Jottice et de Plee, ▼moiR : Verre, tasse , gobelet. , ça : Donc. BAM £5s : Consommation, achè- t. CHER : Receler , soustraire , r aux regards. lïfDRE , agironer: Ceindre, en- er , enclore ; de cingere. :wT : Environné, ceint ; dnctus, :?fTE , achainte : Enceinte , • , coin , lieu retiré ; cincturA, ncsÉ : Corbeau ou pierre en coupée en biais en dessus ou iOUS. !f ER , acanner : Dire des in- en bas. lat. acanizure, lAN : Etourdi, acariâtre; corn- acer et caro. lATioN, acarement y accaria-- Confrontation ; acarratio , de face, visage; en Prov. aca- 1ER : Jeter des pierres, il si- aussi confronter, mettre en omparer ; en Prov. acaira , NER : Massacrer, tuer; de arnis, EMEMT , acazement : Action ler en fief ou à rentes. ER , acazer, ascasser : Etablir e , inféoder , donner eu fief , à rentes; de casa; en bas. lat. : Acbat, marché, accepta- ACC Tt tlon ; aceeptatio ; en bas. lat. €u^i^ tum , acapi€igium, AcATs , acaste , achate : Agate , pierre demi-précieuse; achates, A c A T E , acatesse : Fidèle ami , amie ; ^Achates , nom propre du compagnon d*Enée , son confident et son ami. AcATER, acaptery aciuuerj achep^ ter : Acheter , accepter un mardié » faire un échange ; acceptare; en bas. lat. accaptare, AcATERE, acateres, acaterres, aca- leur y acaùercs , acator : Acquéreur , acheteur; à^ acceptare* Mais se il ne paet faire joair, a! reatOM U domage à Vacateur. Cota, de Beauvoùis, cA. 34. AcAUDRE : Assaillir, faire rébel- lion. AcAUTER : Heurter , frapper an coté ; de costa ; s'accouder , s'ai>- puyer sur les coudes ; de cubitus, AcGARATioN : Coufroutatiou de té« moins ; acarratio. AccARBR , accarser : Confronter ^ mettre en face , eu présence ; de carusp visage. Accé , accée : Bécasse , sorte d'oi- seau de passage ; acceia. AccEDiARRE : Archidiacre , snpé« rieur ecclésiastique ; archidiaconuSm AccÉMEif T, accéementy acéement : Ornemens , parures , atours. Voyez Agrément et Acesner. Parcevax psgarde la damoîséla Et la Toit tant bêle , Et si li plot tant et abeli , Par le grant acéement qu'il Toît en 12. CraaL AccENSK , adcense : Héritage, fer- me , bien qu'on tient à cens et à ren- tes , ou à prix d'argent ; accensa. AccENsÈ : Huissier , officier d'un magistrat ; accouor^ accensus^ 13 À C C AccEifSEMENT , acceitsissement » urensement y adcensement : Accion de louer à cens. AccEivsER : AfTennrr , donner à cens ; ce mot est pris aussi pour al- lumer ; à^accendere. Ar.cEif sei;r , €iccnseur, adccnseur: Celui qui prcnoit ou doiinoit une terre à louage ; acccnsator, Acc/ifsiSMEs : Nous primes à cens, À fermage. AccKiiTOKES , accendones : On nommoit ainsi , ceux qui animoient les gladiateurs dans Tarénc. AcGEPTioïf de succession : Accep- tation ; acrept/o. AccEARA , acerratc : Petit autel sur lequel on brùloit de Tencens et du parfum, auprès d'un mort; acerra ; en bas. lat. acccpturaria , navette à mettre Tencens. AccESSKUR : Assesseur , celui qui aide un juge dans ses fonctions , offi- cier de ville ; asscssor, AccESsiouN : Encan , vente pu- blique , addition, acceptation , pré- férence ; accessio. AccESsouARE : Accessoire , grand danger , incident , conjoncture , em- barras ; iïacccderc , accidcrc, AcciDES : Nom d'un peuple, em- ployé dans les Chroniques de S. De- nis, pour désigner les assassins, les «ujets du vieil de la Montagne , roi des Accides ; occidcntcs, Accim-LER : Mettre des surs acides dans que](|ue jus ou sauce ; iVan'dus. AcciE , asciez : Qui a les dents agacées. AcciPER , accipcir : Prendre , esca- moter, recevoir; €ict'ipi'rv. AccLiNER. l'oyez Acliner. Arci.oRE , acciosaç^irr : Clore , en- fermer de murs ou de liaies ; acclu^ eittre. A ce AccoiL , accuel : Accnell , bonne réception. Foy, Accuellir. AccoiLLiR : Accueillir, bien rece<- voir ; de colligere. AcGoiifciET : Suivi , poursuivi. AccoiNORE , accointre : Amènera Forez Accointer. AccoiNT : Qui est familier. AccoiicTABLE : Gmcicux , accès- sible. Accoiif TAGE , accointa nceyaccouin^ tance : Familiarité , commerce , so- <:iété , compagnie , bon accueil 3 de c.onsnetudo, AccoiKTAiRE : Vaisseau pour aller à la découverte et avertir de ce qui se passe. Accointé , accotante : Lié , uni , attaché à quelque chose, à queJqu'iin« Accointer : Se familiariser avec quelqu'un , le voir souvent , entrer en liaison , faire société. Damr perDIex mrrclii , to» pri qu*à tos mô veuiIU'7. accointer ( m'uuir à vous). Ce mot veut dire encore donner avis, envoyer à la découverte , mettre de» espions ; consuescere. Ménage le dé^ rive d^adcornitare, AccoisKMKNT : Calmc , tranquil<-> lité , repos ; de qides, AccoiSER,/7rco) •#?/', achoiscr^ nchoi^ sicr y acoisir , acoysier , acquoisir , aquayser : Adoucir , api)aiser , cal- mer, reposer, éteindre ; de quiescere» AcGoiT , ac/ioit : Achat , acquêt ^ accepiio. AcGOL , accolade , accolée , acco^ lement y accoleryv : liaiser cjue rece- Toit sur la joue gauche celui qu*on ordonnoit chevalier ; il se disoit aussi du coup d'épée qu'il recevoit sur les épaules; de colium, AccoLKiv : Embrasser, caresser. AccoMF.MF.R , accomic/ier y acctym muschier , acomuncr , acumcnvr , akoumunier : Ueccvoir la commu- ACC MÎon, communier; €idcommunicare. Ces mots signifient encore : manger ensemble , de la même miche 9 du même pain. Et fit le roi dire grand plante de messe, ^oar nccomiekcrctiÊX qui dévotion en ayoient. Froissart, AccoMMUNEK : S*assocîer avec quel- qu'un , faire quelque chose en société ; mdcornmunicare ; en ancien Prov. ûcomunalar, faire part , participer. AccoMODATioN .' Accord fait à Tamiable , accomodatio. Accompagner, accompaigner (s*): Vivre en société , s'accoster de quel- qu'un. Voyez CoMPAiir. AccoxPAiGicEMENT : Règlement , statut , convention faite entre amis. AccoMPA&AGER, accompagîer, ac- comparer y acomparagir : Comparer, faire le parallèle , mettre en compa- Fiison ; comparare. AccoM PT , part. : Compté, calculé ; ce mot est substantif dans compte \ tomputurn, AccoxsEiT, accomsict : Poursuivi 9 suivi 9 recherché ; secutus , de ^e- AccoivisoN : Accusation , plainte , blâme ; â*actio pour accusatio. Accoics : Compte , action , acte ; muio. iLccoTfsi'EVK'E^ acconsuivre : Attein- ère , rejoindre , suivre de près , imi- ter , accompagner , attraper ; co/i" êequi» AccoPER , acouper : S'équiper , Bettre sa cuirasse. Voy, Adouber. AccoPKTOT : Appui, soutien; de AccomDJLiiT : Qui est conforme , d*accord ; en bas. lat. accordare , et ca bas Bret. accordi, AGGoaj>uxnT| accçrdanc€j^acçiH^ ACC iJ dison : Convention , accord ; en bas. lat. accorda rnen tu m y de chorda, AcGORT : Adroit , subtil , civil 9 complaisant. AccossoLDAHOES i Couscillcrs d*uno cour de justice. AccosTUMANGE , accostumanchc ^ acostumance , acoustumance : Habi- tude que l'on contracte en réitérant plusieurs fois la même action; as^ suetuilo. Crans péris est assi «roîr si acconstnm^tt bataille encontre la Toisouteit et la botsie dei Diaulc cui no ne poTons veor, et cui sa naturo ke si est subtil et si longe acostumance de son xnalice a fait trop voiiious. Serm. de S. Bernard, /al. x3o, if^* ACCOUBLER. P^Ojr. AcOUBLER. AccouER : S'attacher l'un à l'autreii approcher. AccouLAisTRE ,<'co/aj^/ie : Ecolier, étudiant qui fait ses exercices ; scho^ laster. AccoupLAGE : Accouplement; ca* pulatio. Accoupler : Attacher, unir, join* dre. F'oj'cz Acoupler. Accours : Afduence, foule ; accur* sus. Accours d' advenant ^ terme do chasse ; accursus. Voy. Accordant. Accourse : La crue subite d'un fleuve , d'une rivière , torrent , af- fluence; de cursus, AcGouRSER : Joindre, serrer, unir. Voyez Accoupler. AccouBsiER , acçoursin : Favori d*un grand seigneur , acheteur d'ha- bitude à la même boutique, chaland, pratique. AccousiNER : Traiter de cousin « d'allié, d'ami. O tu cité très-noble et ancienne , Qui jadis fut fondée de Remas ; Uems t*appcUa de son nom Ranciennt « Home fonda »e» frères Romulas , t4 AC £ Le tênit t^aceousina, • £t ton confort requist et demanda. Eust, Deschamps, foi yj , coL 4. AccouTER : Ecouter, faire atten- tion ; auscukare^ Accoutrer : Ajuster, vêtir, orner, parer; en bas Bret. accoulri, AccoUTUMAïf CE , accoustumancc , accoustumanche : Habitude , cou- tume ; assuetudo. Le troisième de ces mots est encore très en usage dans le Beauvoisis en Picardie : on dit itkécXi^xïie accoustumanche ^i^ouT mau« Taise habitude. Accra VANTER , accravantier , ag* gra%*anter : Ecraser, bris(*r , accabler, succomber sous un poids ; aggra\>are. Accroire. Voyez Acroire. AccROUÉ : Courbé , accroupi ; ac- €U9VatUS. AccuEL : Accueil , traitement , ré- ception. AccuELLiR , accoillir, accuUry ac- queillir, aquilUr : Recevoir d*un air prévenant, engageant, amasser, ras- sembler, pousser, exciter, accepter, mettre en mouvement, associer ; ad" coUigerc , accolUgct-e, JccuelUr la semonce, c'est recevoir en bonne part Tavis , la réprimande. AccuiT : Acquit , quittance ; ac^ quisitum, AcGVLiTE : Récolte , revenu , pro- duit ; de collecta. AccusAToiRE : Qui accuse , qui concerne Tacciisation ; accusatorius, AcGusEMEKT , accusîon , ancusc' ment : Accusation , reproche , révé- lation ; aceusati'o, AccusERES, accuseircSy accusieres, «ccif^or: Espèce d*officier ou sergent. AccusEUR : Accusateur \ accu-- saton A CE : Pendant. , A CE DIE , aceide, asside : Paresse; acedia. ACE AcEE : La bécasse; aceeia, aeeiag accela ; en Ital. acegia, AcÉEMEMT, accéement y accenyentp acesmementy aces mes, achemes y as* chênes, aschesmes: Ornemens, atours, parures de femmes. Vof. Acesmer. Quand la déesse eut mit bas set habitx et achemes , qu^elle eut deffeublé coiffe , gninv pie f attour , et antre accoustremeut de teste; fermaillets , cliaînes , anneaux , bulletet et tissus, jufcqn*aux galoches dorées , demeurant tocquée sans plus de riche couvre dief. Jean Lemaire , illustr, des Gaules. AcELÉE : En cachette , secrète- ment ; cclatim. Agence : Assentiment, consente- ment , aveu ; assensio. Agekbr : Joindre , placer, viser 9 adresser , mirer. Fojez Agertai«« NER. AcENSiE ( r ) : Le prix d*un bail à cens, droit de cens; accensatio. Voy. AcCElfSER. Acerbe : Aigre ^revéche; acerhus. AcRRBER : Aigrir, irriter, couper ^ ^acerhare et sarpere. AcERTAiMER , acertencir: Assurer, certifier, donner avis ; certiorare. AcERTENEz : Certain d*une chosCy. bien instruit. AcERTEs , acertement, adv. : As* sûrement , sérieusement , certaine- ment. Agertez , adcertes : Alors , certes , même , au reste , d'ailleurs ; de cœ^ teroy ccrtè; en anc. Prov. acertas. Acerure. Voyez Agherure. Aces , acex, aches , assées, assés^ axcés : Accès , abord , approche , at- teinte , blessure; de cœdere, au supr cœsum, AcESiMi : Mot qucf Borel cite et qui n'a pas existé ; il dcvoit lire acesmé , embeQi , paré , orné , particip. do Ycrbe acesmen ACH tjimE 9 acesmaer , tuhesmtr , T : Orner , parer , équiper , ', embellir; decomcre ou co- en bas. lat. acosmarcj acemare» AcizxEKT. ■ant beauté eft certes acesmée, por qui met ciaert e«t si soprii. Casse Brulej, ftnt acesmé bel et cortoi>ement« es dra* de »oye furent lor garnement. Homan de Florence de Borne, :sMxa£ftSE : Femme qui habille^ ne , femjae-de-cbambre , coîf- :SMES 9 acesrnéement, acesmies. , ACÉEMENT. ET ABU LE : Espèce de plante ap- cotylédon ou nombril de Vé- aceiahulum. U se disoit aussi sorte de petite mesure ; aceta- ETEUii^ : L'oseille , plante pota- acetosa. B , atch : Ah ! exclamation , cri uleur; ah ! HABLEE : Frapper , blesser avec ton , avec une corde ; de chabk, , câble. HAisoN , ach(HSon , acoison , son : Occasion , cause , fait , rai- accusation ; accusatio , occasio; ts. lat. acheso. Vons ne Toodrîea unays trourer nulle achoisofS k Tenir boire en ma maison , >r 7 burez-Tous cesle fois. Patheîin. :HAisoHNé : Vexé, poursuivi, iété; accusattts. CBAisoNNEE : Vcxcr, inquiéter, ser, contester la propriété d'un , citer en justice j accusare; en lat. achoisonare, J0BAHAO, achaneau, chanel, che- chenau : Conduit d'eau , canal, :rc , fosse , rigole j canaU^f, ACH i5 AcHAPXR : Echapper , se soiu- traire , éviter. AcHAPiT : Echalas pour les vignes^ bâton propre à se défendre. AcHATER , achapter : Acheter , ac- cepter un marché ; acceptare. AcHELER : Escalader, grimper par- dessus un mur avec ou sans échelle^ de scala* AcHELETTE , cschelette ^ hoclette i Clochette , sonnette. Saint Martin Bfonlt liez et moult forment joieqs ^ Del salner fu convoiteux « S^esckeiette soue trois cos. FabL de la Court de ParatBu AcBERiN : Ferme , constant , iné« branlable; agacer. Acre EURE , acerure :■ Action de souder de l'acier sur le fer. AcHESMANT : Hounétc, poli, conb^ plaisant. ACHESUER. Vofez ACESUER. AcHESMURE : Parure, ornement* Fojr* ACESMER, AcHEsoN : Droit injustement exî* gé ; à' accusatio. Voy. Aghaison* ACHESONNER. VojT' ACHAISONRBK» AcHET, achest, acquaste, acquise^ acquittance , agais : Acquisition ^ achat ; acceptatio , acquisition Acheteurs de Gages : Grens qui s'obligeoient à payer une certaine somme , pour empêcher le transport d'effets saisis ; acceptor. AcHETiFVER ^adieidver^achetiver, achoitiver : Captiver , retenir par force , rendre malheureux \ de cap^ tivare, AcHiER : Fer, acier; à*euxes ; en bas. lat. aciarium* Il se disoit aussi d'un endroit où Ton remise du bois y et du lieu où se posent/les ruches def abeilles^ ^apiarium. AcHiOER , achaifver^ achevir, aehU verj aç/ui'ier, aci^ver,^ oAUver ; Ache* tS AC K Ter , finir , conclure , c'est venir à chief y voyez ce mot j parvenir au terme, obtenir. AcHoiSE, accoison , achaison , acheisony achoison, enchaisoun, en- chcison , encheisun , ochLson , ochoi" son y oquoison : Occasion heureuse , loisir , sujet , cause de bonheur , des- sein , espérance , plainte , querelle , dispute ; occasio , accusatio. Par moult poi d^ayantore est une ame féale , Et par poi à'achoison c»t une ame perie. Roman du Rou, AcHoisER , achoisier : Appaiser , tranquilliser^ AcHoisoNK : Soupçonné , accusé; en bas. lat. achesonatus, AcHOPAiL : Achoppement, empê- chement à quelque chose qu*on a entrepris , occasion de faute. AcHOPPKR, aco/>er, acouper, ascou- pcr, eschoper : Arrêter, surprendre, interrompre. AcuoKÉ : Affligé , abattu de tris- tesse ; d'ac/iores , achorutn. AcHou , aicfiQu : Petite hache; as- €Îa ; en Langued. aissaudou. AcHRKME , achroume : Vieillard qui tousse habituellement ; peut-être ii*est-ce qu'une allusion au nom de Chrêmes , personnage d'un vieillard de Térence. Aci pour Ici ; hic. Acide : Ennui, tristesse, dégoût; d*acidum> Foyez Ace ides. AciK , aciece : Agacé ; dents acie- ces y dents agacées ; d^ncer, acris. AciÉ : Acier, aciiwium ; d* actes. AciERJÊ : Equipé , revêtu d'une armure. Acjv kC'ÊL ^assinage : Espèce de sa- bre pointu , piquant ; d^acinaticum, AciNT : Enceint, enclos; de cinc- tus , participe de cingere, Acis : Ais , planche ; axa, Accft^ ; Acre 9 mesure d'environ ACO deux arpens de terre. On se sert en-* core de ce mot dans différens pays , pour désigner une mesure quelcon- que ; acra. AcLiN , acUnant : Soumis , penché, prosterné ; acclinis, AcLiNER : Saluer, s'incliner, se pencher , se prosterner , baisser les yeux ; acclinare. Par le vcrgier s*en vont le pas , Mes il tlut moult la chiere encline. Et la borgoise un puu kocUiie, Par sous le ciiaperon Tosgarde , De traïson se donc garde, Si conut bien et aperçoit, CVst son mari qui la déçoit. Fabt, de Borgoise d*Oriient, AcLiNouER : Lit de repos , canapé; acclinatorium, AcLoois ( j* ) : Je fermois. AcLORE : Fermer, se fermer; acclu" dere. Voyez Clore les Veiitres. Car Dien out clos tons 1er rentres de U maisouu Abimclech , por Sam la femme Abraham. Traduct. de la Bible, Genèse, chap, ao, i^ers, x8. AcLosTÂis : Petit endroit fermé de tous côtés , où Ton meltoit un en- fant i une brebis ; d^acclusio» AcLouET : Le fer d*une aiguillette, la pointe d*un éperon ; aculeus ; eu bas Brct. acclaoetenn. Acné , acquené: Ane, sot , hébété ^ asinus, AciBMETE , akoumate : Qui ne se couche jamais ; acœmetus ; du Grec acoirnetos. AcoiER. Voyez Achoiser. AcoiNT , acointe : Lié d'amitié , familier, fréquentation , liaison. Foy. ACOUINTER. Acoi STABLE : Gracieux, aimable. AcoiNTANCE : Amitié. Voyez Ac- COIKTAGE. Acointe : Société, amitié. ACOINTEMENT, JVoy, ACGOJNTÀCE et ACOlXfTAKClL. A C O A.eoiir^sm , acoinder : Accueillir , fréquenter, rencontrer, avertir. AcoiNTiEm ^a^/y. : A la rencontre , à la première Yue. Fojr, AgcdiKtba. Acoiixa : Appaiser. Fojrez Ac- coxaxa. Car Uenjnc t'ococie , qui nng petit la grate. * Test, de Jehan de Meung, 'ven 844. AcoiTÂR : Se hâter , se dépécher. Acotcii , acolcie : Alité , qui est au lit ; de caicitra, AcoLE : Aïeule, grand*mère. AcoLER : Embrasser , se jeter Au toi de quelqu'un ; de coUunt, J'eatcndi bien la Bergiere , K*ele me Teat eschaper; Molt U fia longe proiere , Maia n*i pnce rien eonqueater ; Jjo>t% la pria i acoler, Hx. ele giete un graud cri. Chtau. dm rt>i de Navarre ^ 4o. AcotLis : Embrasseikient , coup for le col ; de coUum. A1CÔMBLEMENT : Augmentation , anrcroit; de cumulus, %3t li tanaltltodine fie la mercit c*un lor 1 aofttreit , ne lor torst à la parsomroe en acom- èSemefte de droitnriere dampnaliun. Serm, de S, Bernard, JbL a53. AcoMMiCHKR. Foy, AcrOMKNIEE. ACOMMUNER. Foy, ACCOMMUNER. AcoMPAiGHBR { Marier , joindre , s*nnir, coucher avec quelcfu'un. ACOMPARAOIR* VOjfCt ACCOMPA- RACER. AcoMPERER : Comparer, mettre en comparaison ; acomparare^ Acompte R : Estimer , faire cas. AcoMUNALAR .* Faire part , parti- cq>er. AcoNCEPTOiR : Rejoindre « rattra- per, atteindre; adconcipere, AcoircNiEiTTUEE .* Sédiment , sa- kté , ordure ; de congacatus» AcoKs : Bachot, petite barque. Acovsuiyaut : Accompagnant. 1. ACO 17 AcONStJlVEE. Foy. AcCOlfSIEURE. AcoifTER : Raconter , narrer, pas- ser en compte , compter ; compu^ tare. ACOPER. Voyez ACAUTER. Acopi , acoupi , acoupie , acoupis : Cocu. Foyez Coquillart. AcoRCHiER : Ecorcher, déchirer* AcoRGiER : Acourcir, abréger. Car mains acorcent bien lor vie , Ainz que Tumor soit defaiHie. * Roman de la Rose, vers lyA^j. AcoROÂNCE : Accord , convention ; en bas. lat. aeordia > acordum» Et qu^t nous eut ce recordé , Sftns luy noua arons acordé , Si trouvons en nostre acordance^ Que fanlx-semblant et abstineuce. Avec tons ceolx de lenr baniere Assauidront la porte derrière. Roman de la Rose , vers 1 1 29 1 . AcoRDER (s*) : Se livrer, se don- ner , faire marché, convention. Une famé t^aeorda k denx Ribaux que il ochiroient (tneroieut) son Baron ; ce que Ils firent, et puis ele leva le cri ef. cria, iurou, hareu, Ten m*a tuyé mon Baron. CotUtune de Beauvoisit. AcoRER : Arracher le cœur, les entrailles, faire mourir; de cor. AcoRT : Accorde , consent. AcoRT : Convention , pacte. Chapitre tindrent lendemain , Et s'accordent à tel acort , Que jamais nus âme n*aport , Qui de vilain sera issne, I*fe puet estre quVlle ne pne, Alnsint s*4CCorderent jadis , Qu'à enfer ne en paradis Ne puet entrer vilain saoa doute , Oa avez la raison toute. . Fabl. dou Pet au yilain, AcoRus : La plante nommée calan* gue; du Grec acoron; en Lat. acoros, acorus, AcoRVE : Prêt , en état de faira quelque chose. î8 ACO AcossELR : Secrètement , en si- lence , tout bas. Voyez Conseiller. AcosTER : Atteindre, toucher, frap- per; acostare, Voy. Acgonsieiire. Agotkpot : Accoudoir , appui ; de cubitus. AcoTEER , acostrer : Habiller , vê- tir, parer, équiper, coudre ensem- ble ; en anc. Prov. acotrar, de con- suere y au part, consutum, Acou : Pierre à aiguiser ; cos. AcouARDi : Timide, lâche , mou , paresseux , abattu , lent , las. AcouARniR , acouarder : Rendre lâche, poltron. Voyez Coârs. AcouBLER : Empiéger un eheval , lui attacher ensemble deux jambes pour l'empêcher de s'éloigner ; de copuîare, AcoucHER : Se mettre au lit , se coucher; accuhare, AcoucHER - Malade , acolchier , acolcier, ucoucier : Tomber malade , être alité ; de cuhare» Ll cuens Amaurris de Montfort , qui fa délivrés de pritou, s^en retourna par noume pour TÎsIter les sains apostres Saint Père et baint Poul , mes ilnec acoucha malade et iDoorust, Ann, de S, tq^s, AcouDRE. Voyez Accoupler. AcouiKTER : Fréquenter quel* qu'un, raconter une nouvelle , aver- tir. Voyez AccoiiCTER. AcouLPER : Accuser , gronder , déclarer coupable ; culpare, AcoupAuoiR : débaucher la femme d'un autre. AcouPER , acauter, acopir. Voyez AcoupiR. Acoupi. Voyez Acopi. AcoupiE : Femme dont le mari est infidèle. Acovvi^y accouppaudir : Commet- tre une infidélité pendant l'état de mariage ; curucare» ACQ AcouPLER : Approcher , joindre 9 lier, unir, marier; copuîare. Or serra roon mari à mot acouplé, porceo- que je lui ai enfaunté trois fils. Traducté de la Bible, Genèse, vers. 39. Agourer , acorer : Arracher les entrailles, donner la curée aux chiens; de cor» AcouRSER : Accourcir , abréger , retrancher ; de curtart ; acoursent $ ils abrègent. AcouRT : Durant, dans le cours, pendant ; de cursus, Acourt de celui diner : Pendant ce dîner. AcousTRÉE : Mariage dissous par la mort d'un des deux époux. AcousTREMEKT : Habillement , pa- rure ; de consucrc , au part, co/i- sutuin, AcousTR^s : Habillés , équipés. A cou TÉ : Placé à côté de quelqu'un,' de quelque chose ; de costa. AcouTER : S'appuyer sur les cou- des , se prosterner ; de cubitus, Bèsa ladite tombe et i atoucha ses ieax et ê^acouta delez celé tombe. Miracles de S, Louis, AcouTER : Ecouter, faire atten- tion ; auscultare, AcouvERTER : Omcr, couvrir de tapisseries ou couvertures ; de coo^ perire. AcouvETER : Remplir, combler. AcoYS : Appui , arc-boutant , épe- ron. Voyez AccoPETOT. AcQ : Acquit, quittance ; acquisitio* AcQUAisTEiR, acquesir, acqueter, acquetir : Acquérir, gagner, acheter^ conquérir, acquitter , payer ; acquie" tare , adquœsitare , acquirere, AcQUAisTER : Saisir, arrêter par ordre de justice. AcQUAisTERiE : Officc dc Sergent y de Messier. AcQUAzsTOUR *. Sergent , huissier. A es XcQVASTB. Voyez Aghkt* AcQUE , aucque : Quelque chose. AcQUER^E : Acquérir , gagner » acheter , conquérir ; acquirere, AcQUEET , aques , aquez : Acqui- iition, gain, profit , ayantage , sceau ; ^éÊcquisido , quœstus» AcQUKURRR : Accourir, venir .en diligence ; accurrere. Acquis : Acquis , gagné , tran- quille , rassis; de quietus. Acquise : Confiscation , saisie. Voyez AcHET. AcQUiTTAN CE : Délaissement, a ban< don , droit de se faire décharger par loe autre demande ; acquisido. Voy. ( AcRABiLLER , ocramier , aeramil- 1er : Confondre , mélanger , entor- tiller. AcRACHBR : Engraisser, graisser; de crasstu. ACR AILLER. Voyez AORAILLER. AcRAHTEMEirr : Assurance. Voyez Craitt et Cranter. AcRAKTER , acréanter , acranteir: Ecrire , promettre , assurer , passer écrit pardevant notaire; àecredete; en bat. lat. creantare. Voy. Cranter. ACRASSER , acresser : Agacer , pro- voquer, invectiver, attaquer ; d'ûcer. AcRAVANTER : Ecrascr , briser. Acre , acron : Mesure d'environ deux arpens. Voyez Acrre. AcRÉER : Croire , Taire crédit , prê- ter; cretlere. AcaïPiR, acréchir : S'acroupir; de cuntire. Acre USE : Enchère. AcRoiRE , accroire, acrouere : Prê- ter quelque chose, créditer , donner i crédit ; credere ; en bas. lat. oc- credere. Or, regnîe je bien! s! j^acc^DÛ ]>« r«iuice drap. Hd»! quel malade. PathêUm, A C U ig AcROiRE : Devoir. Si rVftt de Bel*acaeil damalgea. Qui aeas nena aeroire eat en gaigea . * Roman de la Ros9 , vers 12&%S, AcRoissEUX : Qui enchérit sur quel- qu'un dans une vente; d^accrescere. AcROPETON , acroupetouns : Mis en tas, en monceau, croupe. Ménage le fait venir d^ouropygium , croupe. AcROU, acrouse : Chose dégoû- tante, hideuse , qui fait détourner lorsqu'on Tapperçoit. AcTARER : Achever, mettre à mort. AcTAiNDRE : Obtenir , atteindre , parvenir à la connoissance de ce que l'on cherche ; attingere, AcTBMPER : Entreprendre , pro- jeter. AcTENo : Délai , relard. AcTi^ONiSER : Faire comard. , AcTiLLEMENT : Activité à pour- suivre les délinquans , découverte en fait de contravention ; acu'vitas. Actionner : Intenter un procès ^ d^actio, AcTiRANT : Attrayant , flatteur ; d'attrahere. AcToaNÉ , actoumé , actourneur :^ Procureur, homme de justice; ac- . tornatus. AcToUR , acteur^ etour : Auteur » celui qui invente, qui compose , avo- cat , intendant , receveur ; actor et auctor, AcTOUR : Demandeur en justice » médiateur; actor. AcTous, aAtuz : Mesure de cent vingt pieds. Actuaire : Fournisseur de vivres d'une armée , commis au pain. Actuaute : Acte , action , exécu- tion ; d*actus, AcTURER ( s' ) : Se rapetisser , se raccourcir. AcuBiToiRE : Salle à manger des anciens ; cubitorium» a M A D A AcuEiLLAGE : Louage 9 engage* ment , association ; d*accolligere, AcuEUEEE : Oter le cœur, décou- rager y arracher les entrailles , don- ner la curée ; de cor, Acui : A qui, auquel. AcuiLLiE : Prendre sur soi , faire son affaire d'une chose , s*en char- ger; œcolligere. ' AcuiT : Quitte, acquitté. Fbj'ez Acquit. Acuité : Pointe , subtilité ; d'ocii- tus, AcuL : Lieu étroit et bouché où Ton réduit le gibier. AcuMEKiEMEKT : Communion ; eommunio, AcT : Au cas , supposé que. AcT-BiEif : Egalement , aussi bien. Ad : Préposition latine , dont on a fait la pr^osition française à. Adâéeains : Le dernier ; enfin. Voyez DâÂEAiif. Adagàîae : Un diseur de proyer- bes , de bons mots ; à*adagium, Adagiâl : Un homme plaisant et facétieux ; d^adagium, Adaignee , adagner f adagnier , adaingnier : Aimer , complaire , faire la volonté de quelqu'un , favoriser , respecter , estimer, regarder comme ; de dignare, AoAiir : Aile. Mot cité par Borel : je ue l'ai trouvé dans aucun autre auteur. Adalit : Sec , exténué , foible. Adalonc. Voyez Adoun. Adamagier , adamer : Endomma- ger , ruiner , détruire ; de detmnum, perte , dommage. Chiiu ( celni ) qui te scet adamagier. Te saura bien aâsoiuigier. Distiques de Colon, Adaxant : Diamant ; adamas, Adah s I adant , adtns : Adorant , A DE prosterné , le visage contre lenre ; d*adorare, Adartiee , adenter : Enchâsser une pièce de bois dans une autre. Adaptation : L'action d'adapter , d'ajuster; d'adaptare. Adarge : Espèce de coton qui s'at* tache aux roseaux dans les temps de sécheresse ; adarca* AuAKhE^adarlé, adaumé, daume: Niais , étourdi , qui ne sait ce qu'il fait , à qui la tète tourne. Adaet : Appentis , avant-toit , où Ton jette à la hâte dans un moment pressé. Adavihem EN t : Augure , diyina<« tion ; divinatio, A«AyiRiEE , adavineur y adviner , advineur : Devin , prophète ; divi^ naior, Adatee : Irriter, mettre en colère } diîriuci, Adcase : A cause ; de causa. Ad ce : a ce , à cette , à celui-là ^ ' celle-là. Au ce que : Afin que. Adceetener : Assurer , justifier» Voyez Acertenez. Adceetes , adecertes : Alors. Voy, Acertes. AucoRT : Accord. Voyez AccoE'* DEMENT. Addevineir : Provoquer quel- qu'un, deviner, prophétiser. AdditeVi : Ajouter, fournir, terme de procédure ; addere, au supin a^ ditum. Adebon , lisez à-de-bon : Sérieu- sement , tout de bon. Adebonaieie : Rendre débon- naire. AnéciB , adesse : Toujours. Voy. Adés. Adeignee : Convenir , être pro* pre à quelque chose. Cette çuLiion m tm «id9ign4 (coavital) AIDE % roê est nos et notre manoir^ Toft me deres les des ■Toir. Fkè, du FUain qui cftnquUt ParatËt, Patadb ne tos aiBeit mie , AîBs ket TQs et TO»tre maooîr, IV*en devez pM les des ■toît. * Même Fabliau et même citation. Adsis : Déjà. Adembittsil (s*) : Perdre l'esprit, la raison » être en démence ; de de^ AoEMKTTEE : Décliner , baisser ; de demittere ; ayancer tète babsée ; ^adtninere. Adkmisb : Démission faite entre les mains de quelqu*un ; de de^ missio* AoEMNEua : Nuisible , qui porte domniage. Ademplie : Accomplir, eiécoter. Aden AN : Désormais , à l*àYenir« Adek AS , adennes : Le^ glandes du eol , les amygdales ; du Grec adenes. Adeh G : À présent ; nunc. Aden ERER ^adenierer : Apprécier en argent , vendre , convertir en de* niers,. du bien ou des marchandises; Adbns, adûnz, adtnt : Sar tes dents , renversé , courbé. Xi TÎex chastelaîn est tôt p^rance , Qui odes me Tient devant^ jidanu U Bocut^ Adesa : Se joignit. Adese : Qui est atteint de ma* hidie. Adesee : Toucher , attoucher , at- teindre une chose élevée et hors de portée ; adhœrere ; en Prov. adeza. Abeser ^^adesier,^ adestrer, adoi- ser : Joindre , s'attacher , allei: au secours de quelqu'un, Taider > le panser, le toucher; adesse. Là sont les pncdes vennea , Sons la sale sont descendues Desous un pin eu un praid. Du pin descendent dut oisel , Qui les pnceles adestrrrent ,, A. mont el palais les menèrent Là ou ti Diex d*ïmors estoit. Fab. dujitgement d'AmorK Adeseure : Au-dessous. AuES-soiR ;. Tous les soirs«. Et feist si froid en esteit, qa*il conrenoZ^ adès-soir au feu aangier. Adesxre, adcrtre^adistre: Adroit, industrieux; dextcr» Adevaler : Descendre; ad val" lem ire, Adeviitatlee , adevinans j ade* vine y advinementj adeviniaus ; même signification que A de vin al. Adevinal : Enigme, chose obs-. cure , conjecture , soupçon ; ^/«cV natio». Ai>ETTSE : Ecrit , conTention » dis- tribution , partage ; dwisio. Adextre , adestre : Favorable 9 adroit , vif, prompt ; de dextcr, dont on a fait adextrer , rendre adroit » propre , habile. AoHEEDAifT : Adhérent, qui est joint , contigu ; adhœrens, Adherdee : Adhérer. Voy* Ahee- BER. AnniRiTANCE : Investiture , in- féodation, ensaisinement ; hœreditas. Adhériter , adhireter : Faire hé- ritier , saisir , investir ; adhœredare. Adicte : Enoncé , stipulé ; dictas. AnicTER : Stipuler, énoncer; die-^ tare, Adigtioun : Indiction ; indicùo» Ly trazeime adictioun : La treizième indiction. Adieu - coum and : Compliment dont on se servoit pour prendre congé de quelqu'un. Adinerer , adenerier : Mettre quelque chose à prix; de denarius. "Voyez Denerée. AoiNvENTioN : Mensonge , calom- nie ; adinventio. Adipiscer : Acquérir ; adipisci^ Adiré : Egaré, perdu, maltraité; ndiratus. Moalt ay le coear du ventre yré y Dont j*iiy Bel-acueil adiré, Bjoman de la Rose, i>ers 3852, Adirer , adirier : Déchirer, prier, conjurer, manquer, égarer ; axiirare; les rames de la barque étoient adi- rées ( égarées ). Il s*est dit aussi pour rayer ; son nom est adiré de la liste des officiers. La Coutume de Berri , titre 9 , art. a 8 , emploie ce mot pour signifier déchirer. On lit dans le Code marchand, titre 5, art. 18 et 19, lêttres-4c-change adirées (perdues^. Adirer ouergni ; Perdre tt gftlt^ A D M Adis : Egaré , perdu. Adit : Au dire. Adit le vignour : An rapport , au dire du maître des vignerons. Adjacen CE , adjancement : Chose qui touche à une autre , lieux adja- cens ; il se prend aussi pour ajuste- ment , arrangement ; adjacentia, Adjacier : Etre d'accord, avoir des liaisons étroites , ajouter , aug- menter; adjicere y adjacere, Adjecement , adjeiement : Aug- mentation , surcroit , accroissement; adjectio AnjEUNER : Faire jeûner, jeûner, affoiblir ; jejunare, Adjoub : Champ de genêts. Adjournay : Ajourné , fixé , ar* rété , conclu. AuJouRNER , V, n, : Faire jour; d'où est venu ajournement. Ce mot est formé de la prépos. ad, et de dies, ,dont on a fait diurnus, et de celui-ci, jour ; en Ital. giorno. Adjoustk , adjoustement : Addi- tion , assemblage. AnjousTKR , adjouarter , adjuster f, ajoster : Approcher , se mesurer , unir, assembler ; adjungere. Nicot le tire des deux prcposit. ad ei/uxta^ en bas. lat. adjoustare , adjustare, AnjouTACE , adjonction : Union , alliance , conformité ; adjunctio. AnjuRL : Adjoint; adjuncttts, Adjulatoire : Aide, secours; ad- jutorium. Adjuré : Qui est lié par serment; adjuratus. Adjure MENT : Conjuration , in- vocation des démons ; adjuratio. Adjurer : Jurer , faire serment , conjurer, prier; adjurarc. Adjutoire, adj avance , aidance , ajuctoire : Aide , secours , secoura- ble ; culjutoriurn. ADM4LIE& ; Appeler en justice % /^ A D M ADO a3 accuser de mal , assigner ; admaUare. instruire , remontrer , prévenir ; ad- - Admaiveis : Amoindri, diminué ; monere , au supin admonitum, Admonesteur , admonestor y ad^ monesteresse , admonestrercsse : Ce- lui ou celle qui donne des avis , qui fait des remontrances ; adrnonitor, Admont : Plus haut ; ad montem, Admonter : Amonceler, entasser; de minuere. Admenace : Voiture , Taction d'a- mener, de conduire; de tninare, Admesuee : Fait, action , délit. AoMEsuEEMEKT : Règlement , fixa- tion. Adminicule : Aide, appui ; admi" en bas. lat. admontare. mcuium, Admouzeréir : Affermer , cngran- Administraresse , administrâtes ger, moissonner, donner à l)ail. FojTm rttse : Administratrice , femme char- Accenser et Aomouier. gée de conduire une maison , un Adxouzenour : Un fermier, bien ; administra. Admuidier : Traiter , convenir ^ Adm I NisTR E R , admenestrieresy ad' s*accommoder ; de modius, vwusireury amenistreor, amenisireur. Adhérer .* Apprécier, mettre à amnester , amoditUeia; : Fermier , prix d'argent ; de denarius* régisseur d'un bien de campagne , Ai^net, adenet : Petit Adam, en- ministre ; à* administer ; en bas. lat. faut d'Adam. adminîculatory adminiculus* Chémblo , ce dl«t U Profète , esleTent (sont è^»oot ) et ne soyent mies toit sunt , mmenistreor espirit por ceos ki dolent re- ceoÎTTe réritaige de saWetelt. Serm. de S, Bernard, fol, 3a4* Adnichiler , anicfùler : Réduire à rien , détruire ; adnihilare, Adnoncer , anoncer , anonzcr ^ anuncer : Annoncer ; adnundarc. On trouve dans les Sermons de S. Ber- nard \ anoncievet , anuncievct, il an- Admirable : Extraordinaire ; ad- nonçoit ; anomal , il annonce. mirabilis. Adnullier , annuUr , anuUier : Admittrr : Recevoir, admettre ; Rendre nul, détruire, décourager; admittere. de nullus. Admodier , admoiseneir, admois- . Adobado : Ajusté , paré. Moner, amoder, amodier, amoier , Adobamen : Accommodement, sa-^ amoyer : Donner une terre à ferme , tisfaction ; adaptatio. moyennant une redevance de cer- Adobar : Satisfaire , accorder , laine quantité de grains. Ces mots payer, armer un chevalier ; «r/rt/?r«rer. signifient aussi façonner , préparer , Adorer. Voyez Adouber. déposer , modérer , borner , s'adon- Adolé , adoulé ^riste , affligé ; ner , restreindre ; admotUare , de dolendus. ▼ modus , mode , façon , et rnodius , Adolenté : Tourmenté, passionné. muid, boisseau. Admoneste : Instruit, averti , pré- Tenu , rjîpris ; admonitus. Admonestemewt , admonestiez ment , admonition , amonition : Avis, avertissement , instruction , admo- Kno'L^^^adoloreryadouleryadueil^ iUtio. 1er : Affliger, chagriner quelqu'un j. Admor^stir: Avertir, reprendre, de dolor. Par Les giex tôt le mont espuisent Por lor usure adofentc , Meinent gicves cresticnté £n fors anneax et en fors buies. * Sainte Lcocade , Sy^. a4 ADO AnoMAicii : Endommagé, qui A souffert du dommage ; de la bas. lat. dornagium. Adombrer, aombrer y aumbrer y enomhrer : Ombrager , obscurcir , couvrir, cacher, mettre à couvert ; adumhrare, Adomer : Entamer, endommager; de dainnum agere, AuoMKSTiQUÊ : Qui vit avec quel- qn'iiii , commensal , homme qui est nttn(-l*(^ à une maison; en bas. lat. iloi/ii\st(CUS, A MOM KSTiQUER, adomeschcr i S*at- tîichrr , s'adonner particulièrement à uiM* iiiiiîv)" » à quelqu'un, devenir pri's y ; de domu.s, C'est ainsi que de cQq::ina , on a fait s'accoquiner. Adominf.r : Maîtriser, tenir sous aes loix : de dominarL A DON : Don , présent ; de donum^ A DONC , adhonc, ndonchy adorées y adonk , adont , adunc : Bf)n , alors ; ad tnnc. En anc. Proy. adoncs. AnoNiKS, ado(ùdie y adoniez : So- lemnités lugubres. Chez les Lacédé- moniens adonie étpit un air qui se jouoit sur les flûtes embatériennes , lorsqu'ils marchoient au combat ; chez les Oyecs , adonie , adonidie , ^roit une chanson consacrée à la mé« moire à! Adonis, AitoifQUEs , ad,oncques y adonhes y pduncqucsy aoncq y aonques : Ainsi, donc , alors ; ad tune, ^DOPT^kTiw^adqpty adqpds ; Adop- lif ; adoptivits ^§doptadvus. Ai>oROEMAR : Destiner, détermi- ner , résoudre ; ordinari, Adorivement, ahornementy ahoitr- rtement , aornement , aournement : Parure , habillement , joyaux , orne- nient ; adomamenUim, Voyez Acci^- WiJLVT, A cel jor oitera nostre seîgoor les akouT' nemens dt chaaceoret , et chemise* et orfreia , ADO et firmaoz et Braceroles, et mltrei » et les nhomemcns de testes , et cheines d*or et d*ar- geot , et boîstes od oignemens et ahoume" mens endorez des bras et les akournemens des Ofls, et aneux, et gemmes, pendants es frounts, et eschaange de robes et pailles et Itncens » et aghoiUes et mirours et sendals et bendes de rebetes , et pnor ert suef odour et por un cent la quorrolt , et por cfaeTtux re- certillez calvesce et por la bende du pis la heere. Bible hist. Isaie, chap, 3, 'v, x8. /m die Uia auferet dominus omamentum Cidceatnentorum , et lunulas et torques et mo- nilia et armillas et mitras et discriminalia et perîscelidas et murenulas et olfactorioia , et in aitres et annulas et gemmas infrontepen' dentés et mutatoria et palliola , et hntea mina et acus , et spécula et sindones et 'vitras et theristra , et erit pro suavi odorefœtor et prozona funiculus et pro crispanti crine cal' vitiuin et pro fascia pectorali cicilium. AooRSÉ , adottrsé : Attaqué , sur- pris , assailli ; adorsus, Adorser , adorzer : S*adosser , ap- puyer le dos , se jeter dessus ; de dorsum. Il signifie aussi attaquer » surprendre ; adoriri, Adoubage : Raccommodage, a jus- tement , satisfaction ; adaptatio ; ea Prov. adobdrnën. Adoubé (chevalier) : Chevalier re- vêtu de son armure par son parrain d'armes, qui étoit censé Tadopter ; adaptatus ; en Prov. adobddo. Adouber : Accommoder, boucher , radouber , ajuster , orner , parer , Jiabiller, p^-éparer, armer des véte- mens et fermes de la chevalerie ; adap- tare; en bas. lat, ofiobtire ; en sluc, Prov. adobar. Malt se liasterent pour lor raaus anemis , Baoul V adoube qui estoJt ses amis. Premiers li chauce ses espérons roassis « Et puis 11 a le branc ou costcl mis , En çol le ^ert, si com il ot apris. Roman d'Auberî, Adoucer , adouchier y adoucfUr ^ adouciery adouicer : Tr^cjuillisçr ^ AD A piclfier, caresser, adoucir, rendre doux ; de duleis^ Adoul , adeuiUé y adeulé, adoulé, adoulié , adueiiié : Chagrin , trbte , dolent , nonchalant ; détendus, Adoulsr , eidolorerj adouiourer, adueilier : Chagriner , faire ' de la peine à quelqu*un ; de doior, AnouLoiR : Se chagriner, se livrer 1 la douleur ; doiere. Adoumplul : Accomplir , tenir sa promesse. Aoouir, adaionc: Pour lors, alors, en ce temps-la ; ad tune, AoouaER : Adorer ; adomre. AnouaiR (cours) : Ouvrir les plaids, *^es tribunaux , les audiences ; du ^erbe adorior, Adourner. Voyez Aourner. Adquiescer , acquiescer: Céder, déférer ; adquiescere , acquiescere. A DR ACIER : Régler, mettre le bon ordre , le rétablir , réparer les torts , redresser ; en bas. lat. adrechurare. On le dérive de dextcr, mais il vient de dirigere. Voyez Adressier. Adras, adres , eUtiras : Amende que dévoient les fermiers qui ne pa joient pas aux termes prescrits ; elle ëtoit ordinairement , à 3Ietz , de cinq sols Messins par chaque année d*anrérage. Voyez Estâtes. AnaAS : Estimation de dommages et intérêts. Adrecr , adresce : Chemin de tra- verse ; directio. KTi%.%ct.'yL?.iHT ^adercement y adres- cemeni : Réparation , instruction , droit , justice ; directio. Là rerge , U ceptres df ton règne, t que tu bas et ctuittie* ceb que ta eimes, est rerge À^adreeement, Comm. sur le Soutier, Ps, 44 , v, 7. AornECKiER : Arrêter , mettre la mw tnr quelqu'un. ÀDU a5 Adressea , adrener: Tenir un che* Tal par les rênes. Adressier , adercer , tiderchier , aderâery adrecer, adrecfter, adr^ chier, adrecier, adreçoiery adrescer, adresier, adressier y adretcTy adrezier^ edresser : Diriger , et au figuré , re- dresser, reconstruire, corriger, ré- parer , rétablir , faire réussir , par- venir; de dirigcre; en bas. lat. addrt* tiare y addressare y adresciare» Et adre fortune , hasard ; dCadvcntorius, Forment doiens doteir ke celé borible maU dîsous , kc li profète prict uc chacet ( tombe J ^rad^enture sor nozdeTignent,dist-U,sî cum li foens des toiz. Serm, de S. Bernard, foL i3a. Adventureux, avantureulx y aven-- turcus : Audacieux , qui vient sou- vent, qui survient, hasardeux, hardi, éventuel ; adventor. Advenue , iiyenue : Evénement , approche , aventure , arrivée ; ad- ventus. S'informer de V advenue , c'est s'enquérir de l'événement , de ce qui est arrivé. Adveques, advecques : Avec. Advers , adversiaire, adversieres, avery averse , averser, aversier^ avrc^ sier y avresse : Opposé , contraire ; adversus, adversarius. Voyez Aver-»- SAIRE. Adversains ( draps) : Draps croi- sés , petits draps ; à' adversus. A D V A D V a7 Advektakcb , ad^rtence y'aver- r<^flcxîon , examen de ce qu'il con- tenee : Avertissement , a\is , instruc- vient de faire ; d'advisus ; et esprit , tion , attention , notificaiion ; d'ad- jugement , vision , apparition , idée, •'*^'*^'*** fantaisie, songe. M. de Sainte-Palayc AnvERTiB : Démence; adversatus. dérive cette seconde acception de la îcriaî êtoit entaché d'une maladie d'avertie pfép. ad et de w'sio, La citation sui- •e la teate. jyétor des CMartres de i4a5. vante qu'il rapporte , semble le COn- ADVKRTiif , advorten : Giprice , firmer : fantaisie , boutade , homme qui a I** *ngl« D^u ▼înt à Seynt Heleyne en avision, P^rdu Tusage de la raison; adver^ HUt. de Samte'Croix,mss,/6L 17, *^^tus. Advoateur : Voleur de bestiaux , Advertir : Tourner vers, faire «^ celui qui réclame ou reconnoît attention , réfléchir , penser , apper- quelque chose qui lui appartient de cevoir , aviser ; advertere, droit ; advocator, Advespremert : Le temps de vé- Advocation , advocacie , adpo- près , la soirée , raprés-midi ; cuives-- cassage , advoctisserie , advocade , perum. Voyez Vespree. avocassaige , avocassie : Profession Advest , advesture, avesittre, ape- d'avocat , protection ; advocatio, tare : Investiture , admission dans Anvoi , advoué , avoé : Protec- une communauté , vêtement. Ces teur, avocat , avoué , reconnu ; ad- mets signifient aussi fruits pendans voccuus. par les racines, récolte sur pied; ADvoiERiE,o/î: Bail, garde. advesUtus, ^oy, Afpicavace et Accensemewt. Advestir , adviestir, aviesdr : Vé^ Advoierie , advoerie , advoeson , tir , revêtir , investir. advoison , €ulvouerie, avoiison, at^ow- Adviller : Abaisser , avilir. son : Ressort de la justice d'un avoué; Adtiher : Deviner. Voyez Ada- advocamentum , eulvocatio, ▼iifiEa. Advolé : Etranger venu sans Advineur : Qui devine. Voyez qu'on l'attende ; iÏ€idvolare. AuAviNiER. Advoler : Aller vite , faire dili« Advis : Sentiment , opinion , con- gence ; advolare ; cacher , dérober » •«il , vue , idée ; mot substantif qui couvrir d'un voile ; adveiare, est toujours joint avec un autre. Advoquer , atlvouer , avochier^ Jd,'is m'estoit, il me sembloit , me paroissoiti ovoier, avoquer, avouer, avuer : Evo- Vousfmt advis, U ▼ou» sembla, voiu parut ; quer, confirmer, approuver, avouer, Ar ni est advis, il me lemble, me parolt; reconnoitre , se déclarer vassal ; ad' // m est advis, je crois , je fuis de ce sentiment. * • ^ vocare, Adviséement , advisement , advi- Advortew : Boutade, mouvement seyement , adv. : Séparément , en d'humeur qui ne dure pas. Voyez face, prudemment , sagement, à des- Advertik. aein ; advisatè, Aovouateur ; Qui reconnoît et Adviser , advisier : Faire savoir , avoue de bonne foi un délit commis délibérer , consulter , avoir égard , par ses gens ou par ses bestiaux ; regarder, avertir ; en b. lat. udvisare^ advocatus , aclvorntor, Advision, advisement, advisioun^ AovouLTEa : Avorter, Voy. Avo^ tubst. : Avis , consultation , opinion, Tia«f ^s8 AER Adtottltoh : ÀTorton , qni est né ayant le temps ; abortivus. Advoultee : Bâtard. Voyez Ayo- TIRE. ADYOULTKEa. Voyet Adulteeer. Adwouson d'église : Patronage d*ane église. Ce mot yient ô^advoca'^ do • parce que anciennement les avo- cats ou avoués des églises , étoient chargés d'en défendre les causes aux plaids du comte , dans le district du- quel elles se trou voient situées ; ce mot veut dire aussi , droit de présen- tation à un bénéfice. AilzExpLÉ : Bagage , ou le mulet qui le porte. Aé : Age , vie de l'homme ; œtas* Boue amors fine et reraie , Serviroit tôt mon aé. Gosse Brûles. Aeditue : Sacristin ; œdituiis, Aeois : £gide , bouclier ; œ^s, Aeisemens , aiescment : A Taise , aisance ; acentia; du Grec aizios, AËL : Aïeul , grand-père. Aemere : Ecrit sans date , qui n'a point de jour ; du Grec étfiéra, jour , précédé d' Aesnie : Aînesse; œsnecia, œneia; usante natus. A ESPLoiT : A propos. Aestee : Taon , grosse mouche. A EST aïs : A propos , à Tinstant. Aeulee , aeuiller, aeuller : Rem- plir entièrement un tonneau , jus- qu'au bondon. Abueee : Prier, intercéder, ado- rer , honorer ^ orare, adonuv» A F A s^ Aez : Bon, facile , prompt à ëmon- voir, à attendrir. Afaineue, iifanour: En anc. ProY. itfanador, qfenador ; ouvrier, cor« donnier, tanneur; a^actator^ qffac^ tor. Ces mots étoient encore pris pour manœuvre, salaire d*un journalier 9 alors ils viennent d'affanare, qffa» nagium, Afais , avais : Oiseau ; d'aw. Afaissae : Charger , accabler, af- fabser. * Afaitexent : Enseignement, a^ fectation à parler , Faction de s'ha- biller, s'ajuster; affcctado et af^ fecdo. A.rAiTZfij qfaider, afeider, etfeter, afetier, t^aicter, affaictier, qff aider ^ affeceter: Réparer, entretenir, s'ha- biller , se parer avec affectation , dis-< poser , arranger , apprivoiser , dres~ ser , préparer, raccommoder; itffèc» tare ; eu Espag. afeytar. Et loi demandes de ce cuir quM'emporte, et TOUS dira qii*il en reut aei soliera affaitkr^ quand ils seroient dépeciés. MeritM. Amor tet afiùùer Ces qui U font ligance. Gosse Brtdet. Ce mot a aussi signifié, s^instruire» ôtre instruit , savoir. Seiguor , or fetet pais , un petit tous teaîes * S*orez bona rers nouTiaux, car U autres sont vies, Jelians H Iilirelont fut moult bien afetiex. La Fengeance de la mort tt Alexandre g. par Jehans li Nivelons, kYkiTii , iifedéf a/ffaicdé, affecdé : luslruit , savant , poli , ajusté ; ^ fectus. Afanadob , qfenador : Tonte es- pèce d'ouvrier, hôtelier qui loge les muletiers et les mulets. Fo/ez Afai- KBUR. Afaict : Angoisse , enfant ; d'iiH fans. 3o AFP Afàitl : Bouchon de taverne, en- seigne de cal>aret. Afautrer : Harnacher, habiller. Voyez FÀUTEE, Afebloiance , afflehoiement , af- foihUment : Affoiblissement ^ flexi^ bilitas. Afebloier , afaihUdery afehloyery itfeibliry aff ailler , qffeblier , cffei- bioier^ qfflavilier : Aifoibiir , dimi- nuer , 8*affoiblir ; adflexlhilem sta- tum venire ; flectere» Et dist qu*!l est etsonïez , Car vieux est et afebloiez» Rpinan de Dolopatot, Afeltre , aff autre. Voyez Af au- tre a. Afemmir : Devenir féminin ; de /emina. Afkrir , iifferir, i0îerir : Conve- nir , appartenir à quelque chose , im- porter , alléguer , proposer ; à^etf" ferre. Affiert moût que les riches homs apregnent lettres. Assises de Jérusalem , chap, 5. Aferisint : Convenant , propo- sant , alléguant. Afermer. Voyez Affermer. Afester : Donner une fête, un festin, régaler; àefestum, Afetardir : Ralentir, retarder, devenir plus lent , amollir, énerver; de tardere, Afeuber , afeublen Voyez Af- FEUBER. Afeuler, qffuler^ iifuleri Coiffer, mettre sur la tète quelqu*espèce de coiffure ; dUnfula. Voy. Afublbr. Afeurer. Voyez Affeurkr. Affaictement : Enseignement ; fffectaùo. Voy. Afaitement. Affainhur , ajfanour : Manœu- vre, ouvrier. Voyez Afaineur. Affaiteur : Flatteur , affecté , liorome qui vit aux dépens de celui <|ui l^écoute 3 qffectaior. • AFF AsFAiTii , affaitiés : Instruit, fin , rusé. Voy, Afaitie. Affaitier. Voyez Afaiter. Aff AN : Intelligence, entente, pei- ne, chagrin , fatigue , travail , effort. Voyez Au AV. Affar : Ferme, métairie; affarium. KvtkKts : Dépendances d'un fief, redevances en grains ; de/'ar, Aff^ AGE : Démembrement d'un fîcf. Affeager : Donner à féage , en fief; inféoder ;yîV/e//i agere, Affebloyer. Voyez Afebloier. Affectiohement : Attachement , inclination ; affectio, Affectionnement , adv. : Avec amitié , affectueusement. Affeloner , affellonery etffollonir: Fâcher , irriter , mettre en courroux. Voyez Fel, Affi^rage : Prix de marchandises fixé par une autorité supérieure. Afferance : Rapport , produit. Afférente (part) : Part qui re- vient à chaque héritier. Afferer , ciferer y ajferir : Etre sortabie , convenir , appartenir , res- sembler , être conforme ; à^affere , affïrere ; il qffîert^ il convient ; d'où est venu , affaire. Affermance : Assertion , affer- missement , affirmation ; affirmation Affermer , aframer : Appuyer , étayer, consolider, affermir, affir- mer; affirmare. Et Oride même afferme ^ Par sentence e&prouvée et ferme. Boman de la Rose, Li Sarrazin requistrent tantost le Roi Loya qn^il affermât les trires qu*il avoit ^rizes au Sondant. Ann, de S, Loys. Afferue : Proportion , ordre , règle. Affessir : Se lasser, s'appesantir; àefessus, las, fatigué. ATT AwrvràiWfj remuant, turbulent, alerte ; affectatus. Affster : Fouler, mettre les draps en presse \ affeciare, Affeuber , qfeuhlery afibler : Se couTrir , se revêtir d*habits ; qffïhu- lare; c*étoit mettre une sorte d^habit ou manteau qui s'attacboit avec une boucle ou une a-grafe^/ïàula , comme iont Ifs chappes d*ëglise. Affeueage. Voyez Affor. Affeurer, i^orer, aforer: Taxer, estimer , mettre à prix ; de forum ^ raarcbé ; dans Cotgrave il signifie , fournir de paille. Afpiàce : Assurance , confiance , sûreté ; qffirmatio. Affi AILLE, affiance : Fiançailles, promesse de s'épouser , foi , con- fiance ; d^i^dare, Afficâvage : Certain bail à cens ; afficavagium. En Italie on affiche les maisons par ces mots casa a affitar, Toy. AccE2isEMEifT et Advoierie. Affiche , ajfihley f^ficluiily affic- que : Epingle, boucle , agrafe \fibula; en bas. \slK. fur.ula. Afficher , affichiery tifflxer, af" fnuchier : Affirmer, certifier, s'ap- pliquer , se confier ; affirmare. Ces mots signifient aussi ficher , planter, clouer , fixer , arrêter , appuyer, po- ser , affermir , graver , imprimer , appliquer; à^a/fïgere* Gans à brochet de fer , li fist on apporter, Kt rîchcs bacincts U fi«t on pour jouster Es estrieri %* affiche, bien se fist regarder. yie de Bertnmd du Guesclin. Affictement : Bail à cens, louage, fermage. Voyez Accewsement et Afaitement. Affictions : Affiches , publica- tions par écrit. Voyez Afficher. >^FFIENSSER : Fumcr les terres. ArrisR : Compter sur quelqu'un. AFF 8i promettre , assurer , toucher , inté- rosser, fiancer , épouser , donner sa io\\fidem qfftnnare, c^darcyfUlere} cela m'affiert : cela me touche. Salehadins li rrspondî. Bues , TOUS le me aferez Sur Tostre foi que revenrex. Ordène de Chevalerie, Apfierer une femtne : La bien habiller , la parer ; il signifie aussi atteindre, comparer. Voy, Afferer. Affiert : Il aj.parlient, il con- vient, il faut. Voyez Afferer. n offert qn^il y ait paix et union entre U Roj d Angleterre et moi. Jpinville, Fie de S. Louis, Affi^s : Parens, amis, étrangers qui prêtent foi et serment à un autre prince que celui dont ils sont nés su- jets; affidad. Affin : Voisin , parent , allié ; affinis. Affih , conjonc, et adv. : Totale- ment , en entier. Affin , subst. : Fin , terme ; a^ finem , affinis. Affiner : Joiiidre , unir, exami- ner, finir de compte, terminer une affaire ; il signifie aussi faire taire , fermer la bouche à quelqu'un , as- surer « soutenir , affirmer , duper ; finire. Affiner , affinir : Blesser , tuer , mettre fin à la vie , livrer , abandon- ner ; finire, Aohiles le prenx combatablcs, Avoit esté si destines Qu'il ne pooit estre affinez. Fors par la plante seulement. Ovide , mu. Affinas : Semblable, pareil, con- forme. Affinir : Terminer une chose quelconque ; adfinem venire, Affins : A la fin; adfinemn Voy. Affii^s. 32 A F *• ÀFriQUE : Boucle, agrafe , anneau , affiche ; fibula, Affiquets : Chiffons, parure de femmes, Affistolee : Tromper , piper , être rempli d*orgueiI ; de fîstula , flûte , pipeau , sifflet. Les Italiens ont dit au même sens fistola , d*où le ■verbe composé affistoler ^ propre- ment , piper, contrefaire avec un ap- peau , sorte de sifflet , la voix des oiseaux , pour les faire tomber dans les filets. Af. de Sainte-PtUaye. Jffistolerdi signifié dépuis : Se parer^ ae mettre en habit àes dimanches. Affistolkz , affUtoleur : Persif- fleur, railleur, trompeur ; et depuis, un orgueilleux , un homme vain. Afflat : Souffle ; qffTatus, Afflater : Caresser, aduler, fa- Toriser , souffler ; offTare. Afflavilikr : Affoiblir , rendre foible y devenir foible. Voyez Afe- SLOIEE. Estre ensoiniet cntor U ciuuuuod de ion cffiwiliet cors. Serm. de S. Bernard , fil, xgo. Affli , affUct , qffUs , affUsc , 4xfiU , asflU : Affligé , abattu , ren- versé ; affUctus, Affije , qffUery affluer : Abattre , accabler , chagriner , inquiéter , châ- tier , punir ; qff'ligere et qfftere, Cum longement «erat-je tormentf ii en tra- vail , eu dulor et affiiez de mort tote jor. Serin, de S. Bernard, fal. 189. Afflixion , affliction , a/licion , aflicdon : Génuflexion ; de/lejcio. Doit ettre vestu coui.Diaque,U teste det- dievelée et là ft*apoië en afflixiont jusque» a tant qae le Te Deum laudanuu soit diaiité. Jdf». de Jérusalem , foi 190. Après li est cène ( tombée ) as pléi Moalt crémeuse de ses peldés ; Après li fait affliction, lU^quiert U m Benichon. yiu des Saintt,/ôL 6s« A F F Affoee : Faire du feu ; qffocare* Affole , affolié, qffoUé : Biesié« meurtri, estropié. Qui haut a pfise sa rolée, £t qui u'a l'oele affolée. Se doit tellement maintenir Pour sa Iiautesce retenir. Le Die de r Aigle , par Jehdn de Condeit, Affolée , qffoà'er, affoler, qffol- ^^9 offoloicTy qffouler, afolaàr, qfo- 1er y afoletir : Blesser le cœur, devenir presque fou d*amour , rendre paar sionné , perdre Tesprit , le sens. Dictes hardiment que XaffoUe, &• je dj huy autre parole. Pathelin, Ce mot signifie encore faire enrager, nuire à quelqu*un , causer quelque dommage, détruire, perdre. Qui narre autrui ou affole , il lui doit ren- dre ses damages. Coutume de Beauvoisis, ckap, 3o. Enfin ce mot veut dire estropier , blesser de manière à ne jamais pou- voir parfaitement guérir. Les loixpu- nissoient bien plus sévèrement ceux qui €iff'oloient que ceux qui blessoient; en bas. lat. iiffolare. Ce mot , selon M. de Sainte-Palaye , pourroil venir de Fancien Gaulois , folUs. Voyez DucAifGE , Gloss» Lat, Affoleuee , affolure : Blessure , meurtrissure ; au figuré une amou* rette. Affollonniee : Irriter , mettre en courroux. Voyez Affolée. Affou DRER , affonder, afondrer : Plonger, enfoncer dans Teau , absor* ber, couler à fond ; Aefundus. Moult Teissiei liamas floter , Homes noier et afondrer. Roman du Boa, Affor , affeurage , ajfeuraige , tjffoir, affaire, qfforage, afforaige. I ùffbrv, ijffbrt : Droit quW seîgttenir mettoit sur les boissons et les antres denrées, fixation dn prix des denrées; 4iffbtagiufn ; dt/brum, Affo&ain : Étranger; Ûe/bni. Afforant * Appartenant. Afforcer , wfforùer : Renforcer, faire effort , forcer. Afforexent : Estimation de tk- leur , augmentation de -valeur ; de forum, Yoyex Affor. Afforer , qffeurer, qfuere .* Jfet- tre à flenr et à prix , taxer, acheter ; et percer , mettre en perce ; en hAs. lat. qffbrare. Affouage, cffouti^ment^ e^outd- ge : Droit de prendre du bois dans une forêt pour son usage ; qffbca^ gium; de/bcus, Affovaiûer : Marquer le bois qui doit être coupé ; en bas. lat. qffbgare, AFFOucnixa. Voyez Afficher. Affoochis : Solle de chasse aux oiseaux , qui se fait la nuit à la clarté du feu. Affoukr , affouir^ affbuyér î S*en- fnir , abattre , accabler , accourir , Tenir protoptement; d'affluere^ tif" flere. Affouer^ affoer^ afoier t Faire du fea^ rallumer ; affocare; àe/ocus, AFFOtJLER D*ENFAHT. FoyCt KyOh TIRE. AffotbIoter : AffoibUf. Voyez Afebloier. Affots t Promesse , engagement ; de fides. AFFmAXCdiR : Donner un état libre, rompre les fers ; vincula/rangere; de- là les mots franc et franchise , formés dtfractutn , participe de frangere, Affratriment : Stipulation qui règle les partages entre les enfans nés de différens mariages , comme s* ils étoient du même lit. Affrs , qfrt, kqfre, offre : Epou- I. kiPV 33 Tante, effroi, terreur; en bas. lat. qffraiamentum; et criminel, brigand ; i^er, africus ; en Angl. t^raid, qui a peur. M. de Sainte - Palaye croit que ce mot est l'expression imita tive du son fre , produit par le mouve- ment naturel qu'on fait dans le fria- son , le frémissement. Affréer : Effrayeif, frémir, faire du bruit en frémissant ; ûffremeré. Affrester : Tenir à un frès » lier, attacher, équiper, former une entre- * prise. AFFlitCAirT , affreqUan , aufrican , aufriquant : Africain , qui est d^ Afri- que ; a/er, africus, africanus ; au féminin ces mots signifioient bêtes féroces , tigre , léopard , panthère. Affrioler : Attirer par de douces paroles , de beaux discours , de belles promesses. Voyez AffIstolèr. Affronter : Blesser, Casser, rom- pre , briser entièrement , assommei*} choquer, hetirtef ; à'àffrangere. Haucf Teipée et paît fiert Honte « Tel oop qn*è poi qa*il ne Vafrontê f Honte en fu trestote estordie. * Roman de la Rose, vers i5gi^, AFFROiftER 9 affronteut :. Effronté f fourbe , insolent ^ trompeur. AFFUBLi^Ek : Cacher sa tête sous un voile , coiffer, couvrir > infulare; en bas. lat* affibulart, Affvblement : Habit, vêtement, voUe de religieuse ; in/ula, Affuir , affouir : Accourir, se ré- fugier, fuir, s enfuir; d*affluere et de fugere, Affuitier : Construire, bâtir; de /ustis , bots. Affuste , afustis : Mis à l'affût , à la découverte ; de fustum, Affuster , affusester , afuster : Présenter un bâton ou une arme à quelqu'un pour se battre avec; lui ; le r<\ffuster, c*est le battre , mettre à 6 Î4 ^ FR Taffût , mirer , viser , ignster ; de /ustum, Affutaigie : Ce qa*an compagnon payoît aux maîtres on à ses cama- rades pour sa bien-venue. Affûteurs : Témoins. Affutiau : Bagatelle , chose de peu de conséquence. Arf T 9 €^i , qfis : Confiance , assu- rance , fief ; 4^ fides, Afi .; II affirme , il assure, il té- moigne. Afiblkr. Voyez Affeuber. Aficser , cfichier. Voyez Affi - Afidàe : Prêter serment de fidé- lité \fidere^ Aftee : Affirmer , assurer , certi* fier ; je vous qfie , je vous assure. Voyez Affiee. Afilhàmevs : Adoption y choix ^ action de recevoir ou de prendre par adoption \ ^^Jllius. Af]isqueu& : Celui qui anime une personne à faire quelque chose. Aflac :'£n abondance, à foison. Afoer , qfouager, Voj. Affouai- Afoi : Ma foi ; de fides. Afolee. Voyez Affoler* Afollaxen : Détriment , dom- mage y préjudice. Afouder , tfondre» Voyet Af- roniHiLER. AFRANQtfiR : Affranchir, donner la liberté , rendre libre ; àefirangere WFicula. Voyez Affranchir. Afre : Frayeur , épouvante \ ef- froi. Afre , afrou : Laid , affreux, épou- vantable. Voyez Affre et Haffrb. AFRiàvoLiTS,^;^'^'''^^ ' Affoiblî. Afriee , Aiffrique , Aufrique : Afrique , du mot tcnhe aphroÂ- , sé- parer i etk Lat. Africa^ A G A Afrit : Ardent, acharné , avide. Afruiter : Fructifier, rapporter^ produire du fruit \ àefi'uctificare. Afublé , tifeuhlé y qfible , qfulé : Gi^rni d*Hne agrafe , couvert, revêtu, coiffé ; de fibula. Afubler , afeiiler^ c^èubler, cffu" 1er : Agrafer , attacher , fixer , vêtir, couvrir, revêtir, habiller, coiffer^ ty^bulare , de fibula ; en anc. Prov. %^€ifusta y s'ajuster , se parer , se ma- niérer. Afubleure, affeublage^ affublage, eiffublement , (rfulcure : Manteau., vêtement , coiffure de femme ; df fibula ou àHnfula. Afuhder : Tarir, épuiser» Par Bw lobe entasse et amasse Cranx trésors en tas et en masse, Qai ne pnet por riens afunder, * Roman de la Rose, i^ers x i987« A«A , agua : Voyez un peu , re- gardes ; du Grée agao ; en Prov» agacha. Et qn*est cecj? est-ce à meshny (malheor)^ Dysîble y ait part î ùga mit\ prendre? PaihelÎM^ AoACE , agacette , agaeke, agaciep agasse , aiguesse , aiquiaisse , aj'ace r Espèce de pie qui a les plumes plua noires que les autres. Gesner, dan» son Histoire des- Animaux , le dérive du Grec aigastra; en bas. lat. aigaiia;, ^ en bas Bret. tigaez; en Ital. gazza ; en Prov. et en Langued. agasso ; eu ^ Poitou Ojace^^ et en Picardie agadic Agacer , agacier, agasser, aga^ ^ tier, agaser, é gazer ^ esgacer : Que- ^ relier, exciter à badiner ou à que- |i, relier , provoquer, harceler, piquer, ^ irriter , aiguillonner ; à^aeuere, ^ Agacies, agachies : Religieux dont rhabit étoit blanc et noir , par allu* f sîon a la pie qui est de cette cou- v leur. Le pape Grégoire > dans tùk « ÀG A. tenn à Lyon en 1273, snp- •or ordennnent par le conseil des • et frères meneurs » si corne li frères et U frères ans sacs , et tuît li ly^tre »ient rente. ■on. àe France , citées par Ducange , au mot Fratres Pyes. [:tKs 9 agaciSf tigassinsj Cors !nnent aux pieds , durillon , é. 15. Voyez Achats. iT 1 agaist , agaitance, agttaît, , aguet y aguez p aweit: Sublh- rprise , artifice , pi^g<^ 9 embû- ; âne. Prov. agcUt, embûches. t qui furent anuyes d*esrre illuec en tst si lon^aement , tssirrnt hors. n-ad. de GuiiL de Tyrjol, 36, 1»°. fTER , agaister y agkaister ^ rr, aguestrr : Examiner a^ec >n pour surprendre , tendre n^es , en vouloir à quelqu'un , 'r, épier; à^acaere. . : Canal , conduit ; à^aqua. .1 : Devenu dur , calleux ; de durillon , callosité. .lE» : Aiguillicr , faiseur d*é- ou d'aiguilles ; à\tcus, acuitts. .LocHR : Bois d'aloès » bois rant ; agaUochwn. f : Encan , lieu où Ton vcnd^ lement ; de quantum. >u , agqual : Canal , conduite fontaine , égout , abreuvoir, ►ir ; aqualis , sîve aquarium, nAifciK , agalancié : Rosier e , églantier. açoniiEE : Traiter quelqu'un *on au sens de débauché , de f^ofez Garcbon. ED , agarde , égard , egarz , VoveZ ESGAE. KDEE , awarder , ebbarder, ESCAEOEE. &DS : Observé , examiné , vu. ESCABDCR. AGE 35 AcASSE : La pie , oiseau connu par son babil. Koyez Agace. Agassi N , agassis. Voyez Agaciks. Ag ASTER , agasder, agastir : Dé-^ vaster, ravager, piller, saccager, dé- soler, endommager, g&ter, corrom- pre ; en bas. lat. guasiare, de vastare,- Agastis , agads : Dégât , dom- mage fait ou causé par des bétes ^ vastado. Age , nage , aaige, aé, aez, aie, aige , oiVe , eage, ecdge : Eau , aqtiai d'où est venu, je suis tout eh €ige, et non pas tout en nage, pour expri- mer qu'on a très -chaud. Ces mots signifient aussi , temps ,' siècle , âge , durée de la vie , jeunesse , majorité , vieillesse ; à^œvum et œtàs; vivre peur aage, vivre longuement; -vivre aages, parvenir à l*âge d'homme ; qige ber^ niïy âge viril ; œtas viiiîis; àige en^ tendauie y Tâge de majorité i ' ((i^ff enfandly l'enfance ; estre en son aage^ être majeur ; edge leal , légidme , plein, piaffait, de difcrédon; plàin aage, Tâgc mûr. Voyez Eau, D'une part II tint la coronne Li ror» Henryi par son lioinmage. Et criuit TÎrez par aage (longuement). GuiU. Gaiart, /oLiS.-v^. paHùdLdu couronnement de Phitippe-Af^t^te. AcEER , aager , aagier , eager r Emanciper, déclarer majeur. Agencement : Le douaire d'une femme à la mort de son laari ; en bas. lat. agendamentum. Se dit aussi de » proportion , convenance , agréaient , grâce. Agbver , agehir : Gêner*, être k charge , offenser , insulter , mettre à la gène. Agenoiajlleement , €igeloignQns p agenoîdUons : Prosterné , à genoux , suppliant ; geniculatus, Ag enoiller, adgeloingner , âge . loigner, ageiougner, ngehoilUef :St^ 36 A G II AGI mettre à genoux , tomber à genoux ; qu*à telle époque on livrera sa niar« en bas. lat. a^eniculare. chandise , et Tacquëreur son argent; Agensee , iuUancer , ageancer , et si Tun des deux manquoit , Tau- agencer, agencier, agensir, ajanctr: trc peut avoir recours à la justice. Arranger , unir , joindre , placer , pour faire tenir le» conditions du. poser , ajuster , composer , disposer « marché. préparer , accommoder. Martinius le Agr aï steb , agheiter : Faire acquit» dérive de jticere. observer le jour du terme convenu AoENTia : Rendre gentil , embel- entre les parties pour livrer , et ne lir, parer, orner. pas le laisser écouler, pour ne pas Agée , aggere , agrere , agrier : perdre son recours ; â^acquirere. Droit de champart , ter rage , champ. Agi aux , agiauLx , agios , agiots , terre labourable , rempart , digue , agyos : Joyaux , bijoux , colifichets « levée ; âgrr, agger, choses de peu de valeur , commo* Ages : Chemins , détours , pont ; dites , aises , démonstrations de piété» agea , ageia, d'amitié , exclamations , reliques ou AoESiE : Accoucher. Voy. Gesie. ornemens d*église. M. de Sainte-Pa- Agglutinée : Enduire de glu, col- laye , et avant lui le Duchat , tirent 1er ensemble , joindre , unir , atta- ce mot de Thymne Agios 6 Theos, cher ; aggiutinare. Agie : fiois , forêt , haie , branche , AooRAiER , agréantir, agreveir : pieu ; en bas. lat. agia. Agréer , consentir , accorder. Aoii, : Agé , qui a l'âge , majeur^ Aggeappee , aggrapiller^ tigrap^ très- vieux \ à^œgiado , majorité ; for» peir, agripper : Prendre avec force mé à'œvitas. et vivacité, accrocher, saisir, agrafer. DoncnepotToîtnnUdire.t«ntf«.teiiUiig«gî«, Si auçoM g«il wîf'nnent à oU por ol». à En com grant redeyance liomt estoit «igagiex, Soscorre*, sî plongent enacmble ok , ceo» k'il* ^ar de cent mUe mondes n en paiast les a^i, puyent agrappeif, ^« *« ^ ^»*« mëisme ne s i fnst ostagiec. Semu de S. Bernard, fil. a. * ^^'^' ^ •^•^^^ ^ ^«mg. Voyez pag. 9 de ce toI. la méaie citation y A^OEEAlfT : Consentant. telle qu'eUe se trouve dans le Codicile éi AOGEESSB , adgresion , aggresse^ ^«'«n de Meung , publié par Lenglet Dn- ment, aggresseure , aggression : As- ^''V"?y-J?°.*»* ^'* 'n>ét^ '*^*'^"; "^"«^ ^^ ' > t>o •11- ▼o»*' l» diffirence qu d y a entre celle d« saut, action d assailUr ; aggressto ; en Lenglet Ddfrespoy , et celle de M. M • • •. bas. lat. aggressura, " a T>t ^° Agibes : Déii'agemens , issnes i kooK^y%K,agrav€r, agréger, ogre- ^^^^g^^^^g ^ * ' gier, agréger, agriever : Appesantir , 1^„„^ ^ j^,,, ^^,,^ dehors , charger, surcharger, accabler, fâ< agiter ; /Victo/Y-. cher , peser , casser, rompre ,bnser, ^^^^.^^^ ^^ ^^^ ^ , ^^^ engraver; de gra^u s en bas. kt. ^rand-père; d'apu. et avitus. aggravare» Acieonke : Environner. Fojrez Li corps qnî comunpanles est , agrievei aiai AcAl NnEE. rAiurme €t si la fait laisse et perexouae. *AciTATEUE : Commandant d'un Serm. de S. Bernard, fiL a6i. régiment , conducteur ; agitator. Agh Aïs : Acquit , acquisition faire Agiz : Tours et détours d*un« mn sutrché à aghais, c*e9t convenir maison j[ en bas. lat. ageap AGR ir ; Gland , fruit du diéne » i mer , poisson ; glans. IITHIE& : Eglantier , arbris- »sier sauvage. TBK : Suspendre , accroclier. I* y agnels, agruel, aigneax, ainel, aingnel , aingniau ^ anel : Un agneau ; agnelius , )n disoit au plurier, aigneujc, c , des agneaux. one amie ot le prettre, Testoit et bien et bel, ;ote ot et bon mautel, eus peliçons bons et bians » Vftcoirex, Tautre à^aingniaus, i riche toitsu d*argent , lasez parloieot la gent. bL du Prestre qui ot mère à farce, L, : André , nom propre ; il aussi , d*une petite monnoie frappée sous S. Louis , et 'ésente un agneau. LE a , aingneler : Mettre bas :au; en Prov. agnela* LET : Anneau que Ton met ;t , petite bague , animlus ; neau , agnelius, XIV. Voyez Aignelins. ÎBS : Nqm propre , chaste , du Grec agnos ; en Latin A : Rigole pour l'écoulement L ; aquarium, ST , €igalf agot, agout, agout- yuje y aigout : Canal > évier , ^gout ; en bas. lat. agotum, rsTAL : Vaisseau à puiser de n bas. lat. agotaUum. 7STER , agouter , agoutter : 3uler Teau , dessécher , faire r; agoiare ; en Prov. agouta. fSTKB : Goûter, prendre goût hose; de gustus. 7STER , agouter , agoutter : ter , faire dégoutter , faire r ; de gutta» kC0ia , agrachier : Rçndre AGR 37 agréable, perfectionner, gratifier, récompenser, obliger ; graificiurL Ag&agier : Blesser. Voyez Acaa« TAHTEE. Ageailir , agrelir, agreUer, €tgres^ lier y agresUr : Rendre ^éle 9 fin , menu , délié , affoiblir , diminuer ; àm gracilis. A grailler , acraiUer : EraiUer , étendre , rendre fin , effilé , délicat. AoRAiNEia : Bien rapporter, pro- duire beaucoup , bien grainer ; de granum, * Agraphivbr : Prendre, saisir, ac- crocher ; de graphium. Agrassolier : Groseiller ; en Prov. agrassoulié, Agr AYANT : Renversé , jeté bas , appesanti ; aggravatus. Agravaicter , accraffonter, accre~ vanter , eiggravanter , agraventer : Agraver , renverser , abattre , jeter bas , ruiner , détruire ; aggravare. Agréante R .: Agréer , plaire , être au gré de quelqu'un. Agreation : L'action d'agréer, agrément , approbation , consente- ment ; de gratum, Agrecement , agressement : Sai- sie , vexation ; aggressio, Agrefper : Prendre , se saisir. Voyez Agraphiner. Agregier , agreigier : S'appesan- tir sur quelque chose , se trouver plus mal , supporter avec peine ; ag- gravare ; en ancien Prov. agreviar , agreujher. Ta Teangheance est tigregiie «ur mei. Comm, sur le Sautier, Pi. 3i , 'verset 4- La croix estoit mite derant son lit et deyant SCS euK ; laquele i fu mise par le «ommande- ment du sainct Roys méesmes , quant il com- mença à agregier ( à se trourer plus mal ). Joinville, Vie de S, Louis, Agrehikr, agrelier, agrelir, agret- lir, agreslier : Atténuer, affoiblir» 3. 38 A G A rendre grêle et menu , diminuer ; gracilescere. Agubiânsa : Aigreur « irritation ; acritas. Voyez Agrestie. - Ageemeht : Vivement, fortement, firdemment , vigoureusement , rude- ment; acriter. Cette char nele de pechiet, et en pechiet iinrie est moU plot comimpae par sa malTaiie costume. De cea vient cea k*ele si agrément encurist (convoite, conçu- piscit) en contre respîrit. Sermons de S. Bernard, foL 3ag. Agbbmie : Bruire , appréhender , redouter, craindre; tremere, Ageeke : Petite prune sauvage, ou prunelle. Ageeiiet : Aigrelet , âpre , pi- quant; acer, acris* Ageeou : Èrief , sujet de plainte , aigreur ; acritas, Ageee , agrere , agrier : Cham- part , terrage , espèce de rente ali- mentaire ; agrariurn. Voyez Agée. Agreste , agrieste : Rustique » rude , grossier , âpre ; agrestis. Agrestie , agrieste : Rusticité, ru- desse ; didgresta , acritas, Agrestissement : Affoiblissement, Âgrevee : Fouler , abattre , gre- ver , presser , faire tort ; en Prov. agreviar; à^aggravare. Car bien le scevent tos K sagea Qu*il (l*us«rier) se norrist 4*otruI domages. Dont ocun agrévé en est. Le second Renard. Agricole : Laboureur ; agricola. Ageiee (droit d') : Droit de ter- rage ; jus agri; en bas. lat. agrarium. Age 1 ES té : Dureté , âpreté ; agrestis y acritas. Ageivee : Etendre les griffes, égra* tigner , enlever de force ; en bas. lat. agrifare ; de graphium, Ageimensation : Arpentement , .mesurage ; agrùnensatio. A GIT AokixKvsEujL : Arpenteur, homme qui mesure les terres ; agrimensor. AGRiifCEE (i*) : $*ennuyer; œgrè se habere, Ageipade : Une poignée , un coup de poing. Agri PEUR , agrippeur : Mâtin , gros chien ; au figuré , un homme qui dérobe. Agruter : Oter, ravir; en Prov. agruta. Agu , agus , csgu : Aigu , pointu » affilé , perçant ; acutus ; en Prov. aguzo y agus ojrls , yeux perçans. Agu AIT, agaist y aguayty aguet, aguiet : Piège , embûche , subtilité'; agtiaitum y gueda y gueta ; d*acuitas, Sos plantera est proprement li ttguez qv« Tcn fet az pies de l*oine por Inl fere cheeir. Comm, sur le Soutier, Ps. 36, verset 5i • Aguchee , aigucher: Rendre poin- tu , affilé , perçant ; acuere. Ague ; Homme subtil , fin ; acutus. Aoué : Un auvent de boutique. AouEROCREE , ogorùcher : Cha9* ser, expulser. Agi; ET, estre d*aguet ou en aguet : Se tenir sur ses gardes. Aguet a pause , aguetter:De pro- pos délibéré ; signifie aussi , épier , guetter. h\e (la mort) est tont ainsi en aguet, * * Com cil qui a rarchiere tret. / AiGUÉ : Mêlé d'eau , rempli d'eau. AiGUEMENT : Finement 9 subtile- ment \ aciUê^ Voyez Aqub. A IM AiGUBRlB : Réservoir , coBdmt , aqueduc ; aiguerium , à^ aquarium. AiGUET : Petit canal. AïL, aigl , al y aui , aus , aux, auz, heaus, ol : Ail , aulx ; alUum, Al LIGES ( les ) : Les champs les plus voisins de villes ; à^ala ; en bas^ lat. acUagia. AiLAMouK : Là -haut. Voyez Amont. AiLAYAL : Là-bas. Voyez Aval. AiL^iTE 9 aileixe , tdleye. Voyex Alison. Aile VIN : Etranger, enfant trouvé. Aille , aele , aelle , aesle , œlle , œsle, aisle , aie, aile, ele, elle, esle, halle , helle , hesle : Côté 9 flanc , aile 9 bord 9 extrémité ; ala. Ailler : Filet pour prendre des cailles. Nicod prétend qu'on a dit » ailler à Vml , pour cailler. AiLLiE 9 aillée , ailUée, alée, alie^ allie : Sauce , ragoût où il entre de l'ail ; d*allium ; au figuré 9. pique , aigreur, querelle. AiLLiER , ailliers : Oiseau de proie ; haUœtus, Borel présume que le mot alerion , dont on se servoil dans les armoiries 9 est venu à^aillier. AiLLioRS 9 aillors, aiUours , alieur, alà'eurs , aylurs : Alors 9 ailleurs ; aliorsiim , alioversùm, A1LLU9 aillue : Raccommodé, ajus- té 9 préparé. • AiLLURE 9 aUleure : Alliage » mé- lange; alaia. AiM 9 ain , aing : Aimé 9 chéri* Voyez AiNS et Ain. AiMARGUB : Lieu fertile 9 bon ter* rain. Aimas 9 aimans, aimant, ayementg aymant : Diamant ; adamasn Aimas est plere ital K*ele est cler cnine cristal Par fer, ne par fon n*iert ovrée $*•! sang del bue chiald n*ett temprée. MarbodÊudc (km. in; /« M i64«» ." A lui : Azyme; azymui, AiMEçoH y aim, aimechon y ain, mmeçoM , ein, emeiàson, haim, hain : Hameçon , crochet , petit anneau de fer ; dé hamus. Lors prîtt li drri les antres braies , Pois ai$s • ce ne sont (vas les moies , Ainx sont les braie» au Tilain Bien fn b dame prise à Vain, FM, des Braies au CordeUer, Ai«i. Voyez Ainmi. Aixr : Ancienne . terminaison des noms de femmes ; on disoit , Evmn , Bertéùn, pour Eve, Berte. Aiif (rime) : Aime. Gentillesse est noble , et si Vain Qu*el n*entre mie eu cuer vilain. Roman de la Rose , vers 67 1 5. Aiif c , aim y ain : Jamais; unquàm. Voyez AiNS. AiNCHÈ. Foyez Anche. AiifçoiSf ainchoisy aincoins y aino' zois y ainschois , ainsois , anceos , anchiez , anchois , ançois , ancoys , ansois , anzois , ayncois , einsois , encheujc y encieux y inçois : Volon- tiers, aussi-tôt, avant, avant que , jnais, plutôt, en attendant, aupara- irant , d*abord ,• au contraire ; ante- quhm. Voye» AiNS. AiifcusKR. Voyez Ancuse». Aiif EUX : Haïssable ; Podium. Aiif CLE , an^le : Ange ; angélus, AiifGLETERRE : Lc royaumc d'An- gleterre ; Jnglia, AiNGNE. Voyez Aignelivs, AiNGEEEE : Payer, satisfaire. AïKMi, aimi, aimmi y aymi , end y heiini , hetni : Exclamation. Le pro- nom mi y moi, réuni à Toptalif du verbe aier, aider, a produit ces ex* clamations composées. Ain s, aine y ainquesy ainzy ans y anz y eins y einz y ens , enz y haine y adT. : Mais, avant, jamais „aupa- l^vanl) ci-devant 3 plus, plutôt^ on À 1 1^ ai le'joignoit a la particule que y pour exprimer , avant que ; ains qu'en puisses à chief venir; aim plutôt y eut dire , au contraire. Dans cet*tatnes provinces on se sert encore de qui ains ains y pour dire , à qui mieux mieux. On le trou\e aussi en diffé- rens manuscrits, dans la signification de plutôt que y ou simplement , plu^ tôt ; cette dernière acception lui est commune avec ainçois ; c\est ainsi qu'on le voit dans Marot : ainçois seront semblables aujc festus. Ains vient du Latin antèy dont les Italiens ont fait antis et anzi pour la même signification , et les Espagnols antes ; les Picards disent eindUeux et an* dieux y pour encieujty qui ^st la même chose que ains et ainçois, Cf est à la feste de tons sains , Cliascuus i vient qui ains, ains. Crans pas et longues ajambëes. FabL de la Court de Paradis. AiNsif É , ainzné : Aîné , premier né ; anlè natus y plutôt né , né avant les autres. Fuir vaine gloire et vantance, ennorer set ainsnez, «mer ses mains-nez. Règle de S. Benoit, Jol ia5, 1^. AiNSNEAGE , ainsneesse, aisneage: Droit d*ainesse. Voy. Aaikiiebsche. Ainsi que (par) ; De manière que, à condition que. Ainssots QUE ; Encore que , à moins que. Voyez Ainçois. AmsT : A qui mieux. AiNz. Voyez Aiirs. AïoNER : Bégayer , balbutier , Uk- noncer. ^ AioT : Petite maison , habitation » vêtement. AiPAïf n , appendice : Ce qui dé- pend d'une terre , d'une maison ; appendix. AipousTuxB : Bile, pituite, flegme 9 apostema ; en bas Bret. apotuiru (4 AIR ■ AiPEEXTAGv : Apprentissage d*un métier; à^apprehemiere, AiQUE : £aa , rivière ; aqua, Voy • AlCUE. Toat aatresi com li poÎMoni de mer. Qui sans aique ne te puet garantir, Hepuetnies coera sans ma dame durer. Heemeii mss, des Poètes/ranfois , autant i3oo. AiQUES : Quelque chose. Aie , aïTy aire : Colère , violence , eourroux ; ira. Si Ta le chevalier ferir. Sur ton escu de grand eûr, Rom. de PereevaL AiEAL : Maison , logement ; ara. AiRAKOE : Orange; en bas. lat. arangia, arangium, AiECHÉ : Arche , coffre ; arca. Voy. Arches d'amans. Aire , areie : Etat ; de put aire, de bas , de tU , de méchant état. AîRE : Place , lieu , trou , place de- Tant une maison ou une grange , pour tourner une voiture ; c*est aussi le plancher de la grange , l'endroit sur lequel on étend le grain pour le battre ; aire signifie aussi , nombre , suite , calcul ; œra, area, era , hera , areola. AîEEE 9 aïrier, errer : Se courrou- cer f s'emporter , se fâcher , se jeter sur quelqu*un ; irasci» Li Rois ê'aire , si l*esgarde , Vilains , fet-Il , 11 maos fen t*arde , Et Diex te doinst mal encombrier^ Ains que j^aie nul destorbier, Doner ne yens trop vilains mes , Quvit maie honte me promes. FaàL de Mole Honte, AiEiE : Carreau , ou partie de jar- din , cultivé , ensemencé ; iTarare. AiRLE : Arles , ville de France ; Arelatum» AiRLMONE : Aum6ne. Voyez Al- KONE. Ai RUE : Esprit , «me ; amnta ; A IS m*airme, pour moname ; porfaùinêf on por les airmes desui peire et de sui meire , pour le repos des âmes de son père et de sa mère. * AiRMEs : Gaufretier, armet dans lequel ou faisoit des oublies. AiROKAïaËN , eurozamèn : Promp- tement , en diligence. AiRURE : Culture d'un champ , d'un jardin , labour ; d'arare. Aïs , Haiz : la ville d'Aix ^ à^Aqua» AisGE AU, aiscelle, aiscette, aisciele, tiiscil , aisil, aisseau, aissi, aissil : Serfouette , petit outil de jardinier , ais , bardeau , planche , petites plan- ches propres à couvrir les maisons ; ascîa , axis , axiculus ; en Prov. aissado. Après lui vint corne earagiè Tiloinie la mère outrage, Viloinie tindrent por sage De ce quVle ï ert armée. Sur nn roncin estoit montée , Si cras c'on lui poust conter Les costes totes sens mesconter, £t couvrir de tuil ou à^aisU, Ausi com s*Jl venist dVssîl. Toumoyement tfAntecrist, fol. aai , o;^. Aisément, aisemens : Latrines , égout , dépendances , décharges d'une maison , instrumens , outils de ménage ; en bas. lat. aisancia , aisen^ cia, aisamentum , a.ùameiUum , ai-' simentum. AisETTE , aissette : Petite hache , la houe , outil de vigneron ; ascia» Voyez AiscEAU. AisiRLES. Voyez Aissibles. AisiE , aisier. Voyez Aaisier. Aisié : Heureux, qui est k sor aise ; du Grec aizios, AisiL, aissil y aizil , arzil, esil : Vinaigre , verjus. Barbazan le fak venir du Grec ojralis, Aproisme nucnes le biau Jhesui en croix , Se biele bouce ovri , et si dlst jou ai soif; Li uns des Juts coru, une spong^e a porté ,^ Aïs Fil et «ùn/casaole trestrempé, ^ Çiewteê aaier Iravraget à boire U donoleot , Qaaat U bûiiu JheMU Cris ot del boiy re gMtct , A 1mûm« Toit a dH , jon ai tont coasnmet. Pasmm de Noostre Seignor» Aisn. ; se aisU : Il eut peu d'aise et de consolation. AisNK : Ane, baudet, animal à longues oreilles ; asinus. C*cst en cele proceMÎOQ ke nos prochiene- aient doiens cdebrer, qoant U people TÎndrcnt encontre Nostre Signer qui leoit sor Vtùsnet et qui Tenoit por sofTrtr passion. Sermoiu de S, Bernard, pour lafitê de S, Benoit, fi^, ia4. Im iUa jfroeestione annuenie Domino in froximo uunus celebratun, quando venienti Domino ad passionem sedenii super asellum popuU occurreruni, AisHEAOE : Droit d*ainesse. Voyez Aakhscsciie. AissAi : Deçà , yers cet endroit, de ce côté-ci. AissALiN : Ci-dedans. AissAvouH : Çàhaut. Voy. Amont. AissAVAL : Çà bas. Voyez Aval. AissEircKs : Dépendances d*une maison. Voyez Aisément. Atssee : Gros et grand ais , plancbe. AissEUL : Essieu de voiture ; omis. AissiBLES 9 aisibles : Faciles , com- modes. Aissisr : Mesure de froment; en bas. lat. assinus. Aissis , aisselle , aissil: Petit ais, petite planche; axis; en bas Bret. isscen. Aisso-MKZEUs : D'autant mieux. AisT , Mste : Aidé , assisté*, part. du Tcrbe aider; adjutus, Voy. Aïe. AisT (m') Diex: Que Dieu m'as- siste , m'aide , me secoure. AisTEAiNGEE : Aliéner, contrain- dre; {istringere. Vf aaistre escheTÎn jurera qn*il tî'aistrain' géra nul dct fit fs ^î appartitantat à Tef ckc« Tiaaife. A J A 4S AiSTKE , aiire : Existence , Tie , du verbe esse. Maison , demeure , cour^ parvis, cimetière; atria y atrium; savoir l'aistre , connoltre tous le» réduits d'une maison. Ce mot dé- signe aussi , l'àlre , le foyer, l'endroit de la cheminée où l'on fait le feu dans ks maisons ; Ducange le dérive é*as^ trum ; en Prov. aizës, Aisn. Voyez ki%\h* Ait : Force , aide , secours. Voy. Aïe. Ait : A ; eut estey : A été. Aitainuois : Portion que chaque enfant a droit d'attendre de ses parens. AiTAiTiGfriK : Provocation , con- trariété. AiTAL : Moi , un tel. AiToa : Aide , compagnon , ap« prenti ; adjutor. AiTRB , idtrie : Le parvis , le porche d*une église, pourpris, étendue de terre , appartement ; atrium. AiT-sus : A eux. AiuDE , aiue ; lisez , ajude, afue : Aide, secours; adjutorium; en anc. Prov. ajhudo , ajhut. AiuMB , heaume : Armure de tète. Voyez Heaulme. AiusTAMËN , lisez , ajttstamën •' As- semblée , accommodement. AïvE , aïvie : Eau , rivière. Voyez Aique et AcQUE. AixBMAHT : Égout, latrine. Voyez Aisément. AixoLEE : Assurer, agréer. AizK, aice : Territoire, district, do- maine ; en bas. lat. ajacts, agicis, aidsm AizEs , aisse : Haine , colère , de- sir de nuire ; odium, Aizi , aissi : Ainsi , de même , de la sorte ; sic. AiziNEE : Temps propre , occa- sion favorable. A'Aix : Au contraire. 46 AL A Ajornail f ajornant , ajornvc : îiC point du jour ^ de iUes ; en bas. lat. diurnus, Ajobnbr : Faire jour, comment cer le jour, d'où est venu ajourner, fixer le jour. Mns Xa^oimer; a^ant le jour. Ajous : )£spèce de genêt, diainp qui en produit. Ajouster : Attacher , joindre ; ctdjungere ; en anc. Prov. qjhuttcur^ ajustar. Voyez Accoupler. Ajouvkhxr : Rajeunir; àejttvenis, Ajudar , aju^r , ajuier : Aider , porter secours; ^adjutare. Ajude , adjucCi adjudha^ idutlhày qjutf ajuwe : Aide , celui qui aide , secours ; adjutorium, Eiui ke U chars ke done!e nos estoît en ajue, soit tonteie à nos en trabochenient et eu lai. Sermons de S. Bernard, fol, 33o. Uporat ayoir tant ajues, tant compaignons cnm il «Terat. Les mêmes Sermons , fol, i86. Ajuer , ajuor : Celui qui aide ; adjuior, Molt est feola ajueres tïï ki lasseîz ne puest «stre. Sermons, de S. Bernard, fol, 49. Ajuns : Joint , uni; adjunctus, Eswarde, « . . que tu à den es ty'uns, tt s! ne soies mies non greit sachans. Sermons de S Bernard, Ajuré : Intime de prêter serment pour assurer la mérité d'un fait , témoin en justice ; jurator, Ajurbr : Prier instamment , pro- mettre î/^^/inre. Ajustik : Pièce de drap- Al , o/z .' Haut , élevé ; altus ; au , aux,a^; alpraçis^ aux prés. U si- gnifie eiicore, autre; aUus^ alii. Al A. Fojez Ale. Alabaï : Aux abois , à l'extrémité. Alacays , afagttes ; Arbalétrier ^ soldat armé d'^irbalèie. AL A Alaciirr : Approcher, présenter. A l A c H I R , aladiissement , aloquie : Foiblesse ; laxatio. On dit aussi de quelqu'un dont le train ou la voiture vont foiblement ou à demi , il ne fait que haloquier. Alaghir, alachier^ aloquîr : Dc^ faillir » tomber en foiblesse , n'eu pouvoir plus , relâcher ; de laxarc, Alagan , à Itigan : En désordre » avec perle , avec dégât. « Lî Quens lor dist laissiez corre, de plus cruel mort ne poons nos morir que de uoier. Us vinrent devant Anmarie tût à iagan, Galies et Batel, plaines de Sarrazins , leur rindrent encontre, et le prisent, et le menèrent devant le Soudan. Boman du Quens de Ponthieu, Alaiuir : Rendre laid , devenir laid , quitter , délaisser , injurier ^ offenser, fa'ire une injure ; lœdere, Alaigre , alegre , atîcgrc , aligrc : Agile , léger , bien portant., délibéré , prompt , vif , actif , ardent , vile ; alacris ; en Ital. allegrç, Alaicremen T , alaigremant , ale^ gremant : Agilement , légèrement , gaillardement ; alacritcr, Alaigresse , alaigreté , alegretat, allaigrcsse : Alégresse,' jpie, gaieté, vivacité ; alacritas, Alaigrir , alaigrer : Rendre gai » joyeux , dispos. Al AI NE : Souffle , respiration ,- baleine ; halitus. Au prestre est Valaine faillie , Du duel qu*il a et de la honte , Mes ne vueil aloigner mon conte. Faàl. de Constant Duhamel, Alaiter, alaitier , alatùer, alec-^. ter: Téter, savourer, prendre nour- riture , amorcer , attirer ; lactare. Alaixier : Abandonner, quitter , relâcher ; loararc, Alan , allait , allant : Dogue , mâtin, chien bon à la chasse ; a/^i- nus; en Espag. alano. Voy. Alasyk. A L B A L fi Hf Alancxit. Vajres le mot suivant. Pierre blanche et dure ^ espèce de ALâVGOuai, ée, aiangouri^ alart- pierre à cbaux, dont on peut faire guil: Languissant, affoibli, défaii- du mortier ; dW6«. lant, langoureux ; languens , ion- Albasse: Abesse. Foy, Abaiessk- gtâidus, Al«e : Saule , peuplier, ^une , boi» ALAHConaia 9 aiangourer, tdan^m hlAtic ; aibus ^ evCl^ror . €iiba, gtiîr, allanfpurir : Être affoibli , lan- Albe : Blanc ; albus. goissant , défaillant ; languere. Albe : Aube , Taurore ; alba, Alanuitaii : Nuitamment , dans Albejots : Albigeois , hérétique» la nuit, sur le soir; /loc/u. qui s*éleyèrent a a douzième siède, Alante , Alenie : La Sarmatie dans la province du Languedoc ; Européenne. On Ta nommée Âlanye^ tUbigensens , à'albia , aibiga, et les différens peuples qui l'habi- Alberg, albergate , alberge, al^ lent AUêUu , parce que le premier de bergement, aibergue , halbergement : ces peuples inconnus , qui se répan- Auberge , logis , hôtel , ebàteau , for- dit d^ns la Germanie , les Gaules et teresse , droit de logement dû par le l'Espagne , étoit sorti des environs vassal à son seigneur ; en bas. lai. d*tane chaine de montagnes appelée alberga , albergia , albergium , air jilanas ; enltit. Alanus morts, bergum; en anc. Prov. alberc; ea MM, de Saifttè'PiUajre et Mouchet. Ital. eUbergo, Yoyes Habbbgb. Alaobte : Allouette ; alauda, Albebgeov , alberfon : Cotte de Alame, Âttapie : Alep, ville de mailles, ^oj^^z H aube a. Sjrie; Alepum, Albeecer, albergier: Loger, ha- Alavitb , aiapiste : Farceurs qui biter ; en anc. Prov. alberga , alber- se donnoient des soufflets pour amu- gar. Voyez Ha berger. ser le peuple. Alberou : Espèce de froment. Alaquer. Voyez l'article suivant. Albie ^ Albion : L'Angleterre ^ Alaschier , €ilaquer, alaschir , ainsi nommée à cause des rochers aiasder, alaskier: Se relAcher, de- blancs, ou des falaises qui parois venir mon et lâche, desserrer, déten- sent sur ses côtes. dre « affoiblir; de laxare, Albirar , arUrar : Croire, pen-^ A LASSER , asclaser (s*).* Tomber ser, estimer , juger ; arbiirari, de lassitude ; de laxare. . Albire, arbirë : Jugement , déci* Alât A , aldia : Chemin des rondes sion , sentence ; arbitrium, d*une place de guerre ; alatoria, Albocok : Le Pouliot , herbe ara- Al AVESPRÉE : Au soir, à la soirée ; ma tique. ad -vesperum, Alboum : Le corps d'une lettre. Alatbr : Diviser un bois en plu- Albkâv y albrent , alebran, aleye^ sîeurs parties. bran , allebrent , halbran , halebran : Albahez : Albanois, les habitans Jeune canard sauvage , canard sau- de TAlb^nie , province turque , si- vage dans sa première mue. Ménage tuée sur le golfe de Venise ; Albani, le dérive du Grec alibrenthos , cane Ajlbare : Quittance, acquit, fossé ; de mer. en bas. lat. albarum, Albrener , albrenicr : Chasser Albas : Là-bas , au bas. aux canards. Albassaw y albazzan , albereau ; Albrb? , Alebret s Contrée de la 48 ALE Gascogne « qni étoit si abondante en lièvres , qa*elle en fut appelée Lepo- rttum , Leprttuin , dont on a fait le français Aiebret , Albret , en y ajou- tant la proposition a. Albugin K : Taie sur Tœil ; albu- go , albuginis* Albumineux: Glaireux, visqueux; fXalhumeru Albuh : Blanc d*œuf ; ^ album, Alcan , alquant : Aucun , quel- qu'un , certain ; signifie aussi , nom de peuple , serviteur , soldat. Hais ge te proî qaVtle choM duoni nous estre ke li habitacle des iUeans astoient ato- chîet par la ninle de la puneisie , et des aicans ne poreot pas estre atocliiet. Saine Grégoire, Alchbmik , alquemie. Voyez Ak- X.EMIB. Alcix : Exhaussement , élévation ; exaltatio; en Basq. eUcia, banc, siège, escabeau. Alcy , aici : Le même, aussi. Aldesob : A Télroit, au-dessus , en dessus. Alb , AUe-le^Blan : Arles , ville de France. Voyez Aiblb. Ale : Aile d*armée , troupes , part , partie ; ala, Dous ale% ait donket nostre oroîsons, lo detpeitement del monde et Taffliction de la char. Sermons de S, Bernard, Ale : Séparé , détaché , éteint , fini, affoibli. Nos oors , quant il est bien betez , Ii*est si chaitis, ne si a/és Con Tos serez, s*ous i aies. ^ Roman de la Rase, vers zo334. Alé : Aller, marcher ; d'ambulare. Aléatoire : Ce qui dépend du ha- sard ; aleatorius. Aléauteb , alaiauter, aloyouiert Manquer à sa parole , justifier , se justifier. Alebiqueux : Pointilleux , diffi- cile, aimanta disputer^ d'a/!ai7i^û;. ALE Nous disons encore s^alambi^uet l'esprit pour torquere ingenium, Aleg , illec : Dudit lieu. Alegret : Corcelet léger fait de mailles ; lorica. Voyez Halecret. Alkcter : Attirer, flatter, sé- duire ; allectare, Alée : Voyage, départ, sansobs* tadè , 8ans difficulté , de plain pied. Si que chevax ne paent pas Jusqu*as fossés venir à' alée, Qu*il u*i éust a Tant mellée. * Roman de la Rose , ipers 388o« AL^oiANCE : Soulagement , con« solation ; ailevatio. Aléoier : Alléger , soulager ; adlegiare. Voyez Allécher. Alegrarsi : Se réjouir , être gai* Voyez Al AIGRE. Alegremekt: Gaillardement. Vojret Alaigrement. Aleheure , aleure : Allure , ga- lop. Aleie , aieii^ aleiz , alez : Passé , mort , terminé , fini , éteint , corrom« pu ; prêt. parf. du verbe €Ueir, Aleins : A l'instant , aussi-t6t« Aleir, o/er^ alier, alleir, alloir: Aller, sortir, venir, arriver, termi- ner, éteindre , passer; ^cunbulare, Alejer : Guérir, recouvrer la •anté ; adlegiare, Ale M AI NE^ Alemaigne^ Alemain* gnet Allemagne; Allemannia, Alemande : Amande , fruit de Tamandier ; eunjrgdala ; en bas Bret. afamandès, Dn jen que amours \y comande Qu*il ne prisast une alemande. Fabliau de la Bourgoise d^Orlient, Albmarche : Armoire , buffet; armarium, Alemite : Soufflet , coup de poing. Alemoire : Sorte de bateau. Alekke , aUine : Souffle , haleine. respiration; halUus ; en Frov. o/e- £& la fin tuît cîl chantoieot , Au reiret cl*tfinorK s'acordoient , Et dUoîent, A loogae tUeine, loâi nos ineiiin* Li maiM di amort. Mom, Je la Poire ,/ol. 66 , i?**. nt* 7995. Alêne A : Respirer péniblement ; kaittare. Alent : L'espace d'une heure. Alehtir : Rendre lent , retarder, arrêter , tarder ; de lentus, AxEnciE, alers : Voyage, allée, trajet ; d'arribuiare. ALEniON , aleiron : Oiseau de ra- pine, aiglon. Voyez Ailliee. Axes : A côté, auprès ; de latus, A LÈS : Sardine , andiois , hareng ; haletas , haler.. Aletes : Oiseaux de mer; acides, alitis. Aleto^, aUton ^ aneton : Hanne- ton , sorte de scarabée ; alitonans» Aleu , aà'eu, alodes, alurfy aluel : Héritage exempt de tous droits sei- gneuriaux, fonds ou bien patrimo- nial dont on peut disposer. Barbazan fait Tenir ce mot du Latin aUocaiio, Voyez Feanc-Aleu. Aleu (estre) : £tre présent en un lien , en une compagnie. Aleuoe. Voyez Alude. Al EU a : Coureur, \oyageur; am^ bulalor. Al EU RE : Train , pas ; grantaleuref grand train ; chemin, marche , action de marcher ; à^ambulare, Aleutee : Parler en faveur de quelqu'un, l'excuser; s^tUeuter, s'ex- caser. Aleutiees : Possesseurs d*aleux , fiefs francs , ou héritages dont la di- recte appartient au seigneur. Aleutee. Voyez Aleheure. Aleter : Faire une levée d'argent, I. ALI 49 établir un impôt ; commencer , éta- blir , supposer , accuser quelqu'un d'une faute , d'un crime ; levure, Alexement : Attachement, amor- ce , appas ; à^alUcere^ Alezerar : Avoir du temps a soi» du loisir. Al£2£rat : Oisif, qui n'a rien à faire. Alge : L*algue , plante marine ; alga, Algosak , algozian , argousil , ar^ gousin : Bas officier de galère; dérivé de l'Espagnol alguasiL A-l'heure, à-teurCf alhor, af-* hors y alhors, alor : Lors , alors , dans le temps , en ce temps-là , à l'heure , à cette heure ; ad horam, ad illarn horarn. Alias : Autrefois , ci'-devant , on 9 autrement ; aliàs. Le gros Dubois, alias dit Crétin, En pliunestant sur son petit pulpistre» A minuté ccate présente épistre. Pour TeoToyer à frère Jelian Martin. Oetifi , page a49. Alibi : Diversion , détour , sub* tcrfuge , lieu éloigné de celui où l'on prétendoit qu'un homme étoit en certains temps ou en certaines occa- sions; alibi. Alibi FOREiN : Défaite , excuse , échappatoire. Aliborum : Homme subtil à trou- ver des alibi, c'est-à-dire, des lieux éloignés de celui où on le croy oit. Nos anciens poètes ont aussi donne ce nom à l'âne , et depuis , nos fabiiers en ont fait aliboron, Alicter , alitier : Aliter, être ma- lade à s'aliter ; de lectus, Alik ^ alies : Fruit d'alisier \ en Prov. aligo. Alik : Franc-alcu. Voyez Alsu et FrA5C-AL£U. Il 56 A L L Alibit 9 niiîen : Etranger, qui est d*iin autre Heu; aUenUs. ÀLiKjrciER : Acquéreur, acheteur; aUigator, ÂLicEa : Se lier, s'engager, con- tracter; UgarCy aUigare, Aligné , ëe : Tiré droit , propor- tionné , ajusté , recherché dans sa tournure; de Uneatus, Aliier : L*alisier , arbre qui Tient dans les bois ; son fruit est gros com- me une noisette , et à-peu-près de la même couleur. Alinéa : Equiper un Yaisseau,un bâtiment ; parer , orner , ajuster , agencer, raccommoder ; de Uneare; en franche-Comté , cdllue. Alingnance : District, ressort, alignement de juridiction ; alUgatio, Alis , alise : Poli , doux, courtois ; uni , plat , net ; en Vroy,, alisa , polir, lisser. Alisoït , €Ùleite, ailexe , ailejre , alizôn , aufy : Diminutifs d* Alexis , pour dénommer des femmes. Aliver , ajrver : Egaler , égaliser ; d^cequaUs, Alixande : Alexandre, nom d'hom- ine ; Alexander. ALitÀNDRE : Alexandrie , TÎUe d'Egypte ; Mexandria, Alixon : Diminutif d'Alexis, nom d'homme ; Atcxius. Aliz : Serré , ferme , compacte. Voyez Alis. Aluehie. Foyez Alquemie. Allàgàier , alleyer : Elaguer , re- trancher ; alleviare, Allaier , atlaycr : Battre mon- noie par ordre du sourerain; allier, mélanger, mettre ensemble ;a/2r]g«re. Allangovrir. Foyez Alanoov- SaiR. Allarger : Etendre , élargir, aug- Saenter. Allascbkr , allascheir, aliaschir : ALL DeTenir lâche , perdre courage ; ia^ xare. Allauf , aleu. Voyez Aleu et Allodial. Alleace : Alliage , action de join- dre , d'unir ; alù'gatio. Alleboteur : Grapilleur de raî* sin , glaneur. Alleghekent : Amorce , appas , attrait , charmes , invitation ; d'à/- licio» Allécher , alegier : Attirer par ruse ; alUcere ; soulager , se purger d*une accusation par serment ; â/- Icviare ; en bas. lat. adlegiare» Allectiok : Election, agrégation, association ; attecdo. Alléo ANGES : Allégation , citation d'une autorité , d'un passage , pour prouver un fait ; allegatio. Allégeance , allégement : Soula- gement, allégation ; alleyatio; en bas* lat. aûegaUo, Allegiér , alegir, altyir, alieger, aligir, aljicr: Soulager, rendre léger ^ alleviare, Alleigne, aliénée : Souffle, ha- leine ; kaUtus, Sa dernière alleigne t Son dernier souffle de vie. Foyez ALENlés. Allslvie , allelue, auleluye : Joie, plaisir , alégresse , réjouissance, cri militaire ; d^alleluya ; en Prov. €dèjhi' rar, tressaillir de joie* . ALLENANT,/7//e/?e^'.* Hors d'haleine, essoufflé ; haUtawt* Aller , allier o cry : Aller au se- cours du côté où Ton entend crier ^ ambidare. Tous et tontes doivent aJQtr o try comnvé- ment , quand cry de feu , ou de menrtra oyent. Coutume de Bretagne. Alleu, aleud, allieu , alloet, al^ loeufy alod , alode , alodie , aloud : Exemption , franc - aleu , héritage ^ nHôdiu/n, Yoye^ Alev, Ak.t«ùBK , alUeure : VWarité , dili- gence 9 promptitude ; ambidatio. ALLftuYiEE , alcver, àteyner^ o/ce- veTy allemcr, allever : Rendre léger, sonlager , lever , perceTolr , élever , protéger ; aUevi'are;en b. L adlegiare. Allevuee : Levain , levure pour faire gonfler et œiUetonner le pftin , la pâtisserie. Allicement : Soulagement, bon* àeur; allevaîio^ Voy. Allégeance. âeurenseNatiTÎt^l très joyeolz iidTenemeiit l Par qui dqsuis Franc« a esté Mise ea paix et tUligement. Martimlde Pans, rigUes de CkaHts FIÎ, Alligueue : Grand parleur. Alliier , aller y atigéer , aiiier^ ^lUayery alloiery aliùucr : Lier , join- dre , allier, unir, assembler; ai/igare. Allireiît : Allèrent ; ils allireni ^ ils allèrent ; du verbe aller, AxLixovES , elisours : Electeur de }*£mpire ; alligator y electon Allobroge , allobrogue : Un hom- me grossier , un rustre , un homme qui a le sens de travers , qui n*a pas reçu d*éducation , qui ne sait pas "vivre ; adlobrius, allobrox, ALLoiiiAL,€i//o^//r//â/ :rNobIe dont les biens sont exempts de services et de rentes ; en bas. lat, allodialis. Voyez Aleu et Feanc-aleu. Allodialité : Qualité qui cons- titue Taleu , ce (^ui est allodial. Alloiance : Alliance. Foyez Aloiaicce. Allotê , idoté : Ce qui est échu dans un lot. Allouavce : Louange ^ approba- tion; laudado. Alloucbee , aUucher : Allumer , enflammer ; de lueere; en Prov^ aluca. Allouée , alloery allowery alluer : Placer , arranger, louer, établir, ap- prouver ; en bas. lat» allocare. AL M 5t AtLouiA : Approuvé^ loué, accor* dé , donné. Allouvi : Qui a très-faim , affamé comme un loUp ; de lupus, Allouviers : Louvetière, piège à prendre des loups. ALLOtJYERE, aloiere, aloyere : Gi- becière , espèce de bourse large et plate, que Ton portoit anciennement à la ceinture ; aujourd'hui on appelle gibecière une bourse de cuir, dans la- quelle les chasseurs mettent le plomb, la poudre , et les autres choses dont ils se servent à la chasse ; idlot^eriumm^ Lf s lettres qne m*ot tramis Rose , Toutes deus, foi que doi Saint PierOi, Atoîs encore en 1 a/oiere Que je porte à ma cliaintnre , ^ ht elles qui mettent grant cure A savoir de quoi elle ert plainne. Si cVstoit de soie ou de lainne , Ou J*un frion on d^une sloue. Poés. de Proiaartffol, 171 , eoL i'*< Allotê : Qui est porté dans la loi, arrêté paroles réglemens du sou** verain, Allucee , aUucheTy alluchier : Al«. lumer, allécher, placer, mettre , piano- ter , semer. On a dit , loc y leuc ; en IjSiûn locus ; de-là le verbe allucer , dans la signification d'allouer , pla- cer , mettre. Voyez Alloucbee. Repo!gnet-om noitre trésor el champ, «t aostre pecune allueet-oia el sachet. Sermons de S. Bernard, /oL 90. Alliiez : Héritage. Foyez Albc Allumée : Espèce de coiffure da tête , sorte de chaperon. Allumel^e , alemelcy idlumelle : Une épée , la lame d'un couteau 9 fer tranchant ; de lamina y dont on a fait le diminutif lameUa. Alue : Ame; anima, Alue : Qui nourrit , fertilise , ré* jouit; almus* Almoces : Charges , rentes sei- gneuriales. 5a A L O Almone , airlrnone y ammoigne , aumoigne : Aumône ; alimonia ; en anc. Prov. al/nôina y almâino. Almoner : Faire Taumône, sou-^ lager les malheureux. Alne : Aune , espèce d'arbre de bois blanc , qui croît dans les lieux bumides; aûius, Alneux : Auneurs jurés. Voyez Àduner. Alo , aie : Aile ; ala. Il se dit aussi de domaine , métairie. Alo DIS : Terre noble , exempte d'aucune charge ; alodus , allodium» Aloe , alaude , alloue , aloes , aloue : Alouette ; alauda, Flors ne glais ne yoîs hautaine, DWoe ue de œauTis, liai si graot yoloir m*amaine De chanter ce m*e»t avis , Corne amors de caers proçaine. * ^il/aume li Viniers , poet. francois avant 1 3oo , tome a , page 814. Aloé , alose, aloué, alousé : Loué, applaudi , estimé , fam^x , recom- mandé ; laudatus. Le Roman de la Kose parlant des traîtres qui cher- chent à nuire en complimentant , dit : Et abayssent dei bons les loi , Et desloent les aloez, Aloee , aloser , alouser : Louer , donner des louanges ; du Latin tous, iaudare, Alo^r, allouer, a loyer: Dépenser, payer, vendre , louer une maison , affermer; allocare ; louer, applau- dir, complimenter; Iaudare. Aloet : Sorte de redevance. Alogement : Logement , habita- tion, demeure. Alogie : Sottise, fatuité et orgie, excès de débauche ; cdogia. Aloiaitce : Alliance ; alligatio. .Voyez Alloiance. Aloie : J*allois,imp. du verbe aller. Et li Eoîs li respont , amie, Z^e jORi en eunerveillies iQle| ALO QnVl demorer ot achoison. Mi CheraUer et mi Baron Me blasmoient trop malement^ De ce que trop escharsement Aloie et venoie avoec ans. Le l^ tfArîstote, Aloiere : Gibecière , bourse ; en b. lat. alloverium, Yoy. Allouyere* Aloicne , aloignement : Retard , délai , lenteur ; longUudo ; en Prov. alonghis, Aloicne : Retardé, délayé, délaissé. Aloigner , aloingner : Alonger y étendre , différer , prolonger ; longû» cere , elongare, A LOIR : Passage , sentier , allée » corridor ; à^ambulare, Alonc : Le long , au long ; de /o/z- giiado. Alongeail , alongement : Délai , prolongation , éloignement ; longi-' tudo. Alori : Lié, attaché avec une cour- roie; de lorum, A LOS : Les ailes , le bord , les ex* trémités ; à' ala. Faire alos , c'est al- louer , passer en compte. Alosé , alousé. Voyez Aloiê. Aloser , aloouser , alouser, alou-» zer : Louer , vanter , faire l'éloge ; Iaudare, ' Alot^ : Ce qui est tombé , échu dans un lot. Aloude. Voyez Alude. Alouer ': Vendre , loner, prendre à gages , à bail , à rentes ; allocare, Alour (Mot employé pour rime). Chant de l' alour: Chant de l'alouette; à!alauda, Alour 01^. , alourdi : Etonné, hé- bété , surpris , étourdi par un coup ; en bas. lat. lurdus, Alourdrmen T : Séduction; et étour- diment , sottement. Alourder, alourdir : Incommo- der, fatiguer, ennuyer, étourdir « rompre la tête à force de bruit. ALT AlP| alh, albe, alpe : Blanc, de couleur blanche ; ce mot a aussi si- gnifié , montagne » détroit , gorge de montagnes, parce cpie leur cime est toujours blanche ; de-là ce nom donné a cette chaîne de monts qui séparent la France de Tltalie , la Suisse et r Allemagne , parce qu'elle est, pen- dant sept mois de Tannée, couverte de neiges ; dans le Celtique , c'est-à- dire , le bas Bret. alp , alb , monta- gne, du Latin albus. D'Herbelot le dériTe du Grec i^«ç. Les Grecs nom- moieut les Alpes AXtrgiç, Alper : Blanchir , rendre blanc. Alquaht : Serviteur, soldat, rojr. Ai.cAir. Alqusvie , alkemie y arquende : L*alcliimie, l'art de préparer et de purifier les métaux , la philosophie hemiétique , le grand œuvre ; com- posé àt alf article arabe qui signifie la ; du Grec chuméia , chimie. Als z^Ceux , celles \Hli. AuiEXE. Voyez Allouteee. Alsixent : Aussi, de même, éga- lement , de même façon , de même manière. AxT , alte , aiteit , hait , halz : Haut , grand , élevé , fort ; aùus. Forment à aite vois iVscrie Et nous te Tenrons en aïe , Nos vestures couperons. Ho» faces eagratignerona , Si hait hncerona et à fait Que tôt cil Torront del pabif. Roman de Dohpatos , n? 7535. Alt AB AGE , nJtarague : Droit d'au- tel ou d'église ; altarium. AxTAEGUES : Offres faites en ar- gent , pour avoir part aux prières de Féglise. Altaeis, aUarixte : Prêtre qui des- sert un autel , chapelain , desservant, vicaire; altarius, Altbit, tiUelf (UleTf ater^ aulder, ALU 53 auteit, auteus, autier : Un autel ; ai- tare ; mot composé de , alta ara ; en bas Bret. auter, altaer; en Borde- lab autar; en Allemand autaer, Alteeaté : Altéré , endommagé , préjudicié , affoibli ; à'alteratus-, Alteegas : Débat , querelle , dis- pute 'y altercatio, Alteegateur : Querelleur , chica* neur ; altercator, Altéee : Inquiétude , contention d'esprit , changement , émotion , agi- tation ; alteria. Altérés : Contre-poids ; ^a//lpr. Alternation : Changement ; «/- ternatio, Alteeque , alierquie : Dbpute , querelle , débat ; à^ altercatio. Alterquer : Contester, disputer; altercari, Alt et bas : Souverainement, en dernier ressort ; altus et hassus. Altitonant , AUitounant : Le Grand Jupiter , dieu du tonnerre \ altitonans» Altres : Autre , l'autre ; alten Altressi : Aussi , de même que , pareillement. Altrui : Autrui, les autres. Mult granz droit est, ke WaltruiloVt la sac chose , ke ce ke il li ot tolut , U rendet » et ao li eniBcldret lo torfait. Sermon sur la Sagesse, /oL i83; Alucher , allécher, allucher, alu' chier : Attirer par ruse, exciter. Voy. Allougher. Luxure est ungs pechié que gloutonnie aluche. Et si le fait flamber plus cler que seiche bûche, C*est uns leus oultrageux qui en trop de lieuie juche , Moult est fermes et fors qui n*i dûet ou tret«i bûche. Test, de /. de JUfeung. Ce mot signifie aussi, planter, semer,, cultiver. Kul ne doit alttchier mii arbre ne maie herb«« * Même Test, dcts i3q^ a 54 A M A Car Djabte sî les a ««chiei , Qui les a par tout aiuchie», * CodicUe de Jehan de Meimg, ven 78, Alude 9 aleude , aloude : Basane colorée , dont Tenvers est yelu ; on remploie à couvrir des livres ; alutor- riam , aluia. Aluoel , alutely s. m. : Terme de chimie. Ce sont des pots sans fond joints ensemble, qu'on adapte sur un nutre pot percé au milieu de sa Jxauteur. Aluine : Absynthe , amertume , déplaisir; absynthium. Alum , aiain, alin : L*alan ; ahtmen, Alumele, Voyez Allumel^e. Alumne : Nourrisson ; alumnus, Alupee , (Uupir : Regarder fixe* inent, long^temps ; en Prov. aiupa. Alutee' : Eclabousser ; de lutum, Alvâls , arvaulx ; Champs 9 terres cultivées ; arvaUa, AxvETS , avuelz : Alluvions 9 Iles ; aUuvius, En très fond et en alvets : £n alluvions et eu iles. Alk , az : Eux 9 elles ; et à 9 au 9 flux ; ad. Amagtemekt 9 amouiement : At- troupement de chiens, Amador 9 cunadour : Amoureux , qui a une grande amitié ; amator, Amadote ^ de Deunoudot : Sorte de poires 9 ainsi nommées par les Bourguignons 9 du nom de daiue Ou- det, qui la fit cultiver la première. Amaoae : Cacher, couvrir 9 enve- lopper; amandare, Amaioe : Droit qu'on mettoit sur chaque tonneau de vin mis en perce 9 et destiné à être vendu eu détail ; e'étoit aussi le nom des vases propres à contenir le vin; ama^hama^ hamida. AxAiLSOKER : Abonner 9 donner à ferme ; de mansio, AvAiHST 9 amaint : Il amène , il conduit* A M A AiiàtEt : Archive 9 bibliothèque ^ armoire. Fojrez Aulmaiee. Amais , pour, mais , enfin , ear. Amaisii^e : BAtie , édifiée. Tente d^uae plaice en tell ménîére , se fait •Bcienement amaisiée» Coutume de Mets, x3i5« Amaladie , amaleudir : Garder le lit pour peu de chose , tomber, deve- nir malade ; de l'adjectif malade , qu'on écrivoit malapte; de malè ap* tus ^ on a formé le verbe composé amaladir, Amance , snbst. fém. : Amour y amitié, douceur; damans. Amande , arnantUse : Correction , répréhension , réprimande ; amende , réparation ; emendatio. Amaitdeliee : Amandier, arbre qui produit les amandes ; arnrgdalus; en Prov. arnaiet, amëlié. Amakdellerie : Etat, profession, des amands ou écrivains de la villo de Metz. Voyez Amands. Amakdement de jugement : Il se demandoit au même juge par sup- plique , et par conséquent plus res- pectueusement que par appel. Aman DE E les tors : Ind<»mnîser ceux à qui on a causé quelque dom-« mage , profiter, corriger, améliorer ; emendare, Amandir , amender : Amoindrir, diminuer, éloigner, bannir; aman- dare ; en Prov. amendri. Yoy. Amen- DRIR. Amands, amans : Ecrivains pu- blics ou notaires qui furent créés k Metz à la fin du douzième siècle, par Bertrand , évèque de la ville ; cea places étoient fort considérées , et remplies par les premières familles; amanuenses , atnani ; à' à mano , de récriture. Amandui : Tous les deux.. P''oye:i Ambeoecjx. JLUJl kuk'nmwn, (s*) : S« préparer, te disposer ; du substantif main , l'on ft lormé amanevir, comme adextrer du mot dextre , avec une signification Analogue. Am ANNETTE : Mcuottc , sortc de ii€a ou de chaîne , pour tenir les mains des criminels ; de manus, Amahoté , amanouté ; Qai a les mains liées avec un anneau de fer ou ttne ckaine appelée menotte ; de moifitf. Amant : Juge de causes civiles ; mman%»ensi$^ Am AKTER , amantevoir : Raconter, mirrer, réciter. An Aa : Aimer , chérir , estimer ; AvAE , amarre : Qui est amer ; gtmarms; en Prov. amarejha et amar^ AvAEEL : Le cerisier sauvage dont l'écorce est un fébrifuge ; cerasus sil- vestrû amara* Amaeeue : Amertume , affliction , déplaisir; amaror. Amaecae : Etre amer , causer de ramertume ; amaricare. Amaeionié , amarignier : Souche , mcine d'osier, lien , attache, corde; en Prov. aman'no; en £sp. amarra, AuARTSSEUENT : Diminution. P^ojr, Tart. suivant. Amaeitijme, amariteity amaritude, amartume , armetime : Amertume , afHiction, déplaisir ; amaritudo, ama- nias, AvAEEis , amarri , amarry : Ma- trice; de matrice y ablat. de matrijr, Am AEviTS : Prompt, actif, diligent. Amase : Pré , jardin , champ. Amaseuent : Un bâtiment public , «ne maison. An ASEE : Bâtir une cité, y assigner des logemens aux sujets. On disoit en Inis* Ut. amasalus mansuSi pour dé- A M B SS signer un héritage dans lequel il y avoit des maisons ; en bas. lat. amo- sare; de manùo, Amassaos : Redevance qu'on de- voit payer en vin. Amassement : Amas , tas , assem* blée , assemblage ; de massa; en ancb^ Prov. amassais. Jetèrent un i^rant amassement de busche» et puis jetèrent desus huile et poîs et tajn^ pour mieuU ardoir. . Amasseees : Homme qai amassa de Targent. Amassuee : Instrument qui servoit à amasser quelque chose en tas : on peut le comparer au râteau ; et don- ner des coups de bâton , de massue 9 en bas. lat. amassare» Amati : Massif , lourd , épais ; de massa, Amaticle , amathyste > amadte .^ L'améthiste , pierre précieuse de cou- leur violette, tirant sur le pourpre ;, amet/ijrstus ; âvL Grec améthustoSm Amatin EE : Se lever de grand ma* tin ; manicare; en Prov. s'amatima, Amatie , amastier : Rendra lourd , épais , lasser, fatiguer. Amaurissant : Diminuant, abré- geant, raccourcissant. AKAUEOSiré : Maladie des yeni ; du Grec amaurôsis, Amaxenier : Rétablir une ma- sure , faire construire une maison ; de mansio. Et doient ladite maxiere amaxenier en boin estct a tos jors maix : Et doivent rétablir et remettre en bon état et pour toujours , ladite masure. Amay : De plus , encore , outre cela , au reste. Ambacht : Etendue de juridic- tion , territoire avec haute et basse justice; à^ambactus ; en anc. Flam.. ambacht, v* 4 S6 A M B Ambaciàtor : Ambassadeur, en- voyé , député ; en bas. lat. amhas" ciator. Voyez £mbassadeur. Ambacte , oinhachte , ambates : Officier , client , ser^teur , vassal , domestique, dévoué; ambactus;en «ne. Flam. ambactman , ambacht- man. Ce mot est latin et de la bonne latinité, malgré ce qu*en disent les amateurs de bas Breton. Cœsar ^ lib. VI , de Bello Gallico , a dit : IJt quisque est génère copUsque ampUssi- muSf ita plurimos circum se ambactos cUentesque habet : hanc unam gra- ù'am potentiamque noverunt. Voyez Saumaise, sur VHist, Auguste, p» 486. Ambages , amb barrasser, empêcher ; ambulare, Amgombrrr. Voyez Augombreir. Amdos. P'orez Ambedeux. Ame : Quelqu'un ; m'ame ; mon ami , mon amie. Amecher : Garnir d'une mèche. Amegroier , amaigrier y amid^ groier, am^grir: Diminuer, amoin- drir , maigrir , ruiner , amincir ; de macère. Or escootei «pe oodi ferons : Ne ftomes-nous as^ez poissant Por ainaigroier Dant Constant, Pelei de la et je deçà. FabUeui de Constant du ffamel. Amei : Ami ; amicus. Ameir, ainair y ammer : Rude, désagréable , fiel , haine , méchan* ceté ; amarus. Aneirkmeiit : Amèrement, dou- loureusement ; amarè. Si ploreWent ameirement li angle de paix. Sermons de S. Bernard , fol. 376. Ameloier. Voyez Amoloyer. Amenaice : Voiture de marchand forain, action d'amener; de minore. Voyez Maicnee. Amen CE , amentie : Démence , fo- lie , extravagance , remords , regret ; amcntia, Amenceux : Avare, ménager, qui a de la rancune ; â*amens. Amehde , amande , amandise , amendise , amendison : Faute, répa- ration , peine pécuniaire ou amende , punition, pénitence ; emenda, emen^ datio; faire une amende, encourir Tamcnde. Se ang borgéoiz feit nne amande , Soixante solz ou lui demande. Roman du second Reneird , mss. Amender , amendicr : Réparer , faire satisfaction, réformer, profiler 1^ t;S AME améliorer, se rétablir en bonne san- té f augmenter ; emendare. Dame, dlst-îl, ▼Uainemeiit Ai en cest jmage mcspris. ^ JVstoie yvre , ce m'est adrli , Quant je ceste chose laissai » Alumez, si VainenderaL Fabliau du Prestre crucifié. Amendrir , amanrir , amenrir : Diminuer, dépérir, mutiler ; du com- paratif latin minor^ on a formé le comparatif français mendre, menre, moindre ; delà le verbe amendrir ; en bas. lat. minorare pour minuere , imminuere, AuENEiR , amaigner , amainer , amenier, amoigner : Amener, con- duire , avancer ; de minore, Ameitistre : Serviteur ou ser- vante; ministrator, Amenistreur : Administrateur , directeur , chef ; administrator, Amenrissemekt, amanrissement: pimiuution , mutilation. Amen ROI : J*amenerois. Amentevânt : Instruisant , en- seignant , réfléchissant. Amentevoir , amanter , amen- foir : Penser à quelque objet , faire réflexion , mentionner; amcntare , du subst, mens , mentis. Amenuisement , admcnuisement , amenusement : Diminution, soustrac- tion. Amenuiser , admenuser, amenui- sier, amenuser, amermer : Diminuer, Voyez Amendrir. Ameor , amakor, amaor^ amere , çmeres , ameur^ amiere , amierres : Amant, celui qui aime; amator; en anc. Prov. amador. Mais une autre merroille y ost Que Li rergicrs durer ne post, £ie tant non que II oisillons . Y venoit clianter les dous sons; Cv de cbant usent li ameurs, FabUau deHlaùék tOiseUf. AME Et cil qui de ce je rent famdra Iii'est mie trop ioiaux amière. Puisque 6*amors lui semble am^* Le Dict dArisMe. Amer, aamer , ainmer^ ameir : Aimer, chérir; amare; en ancPror. amar. Ce n'eut qu'à la fin du quin- zième siècle qu'on y a ajouté ri. Por rien ne ml tendroie De bien amer. Si je dame trovole. Gobin de JUains, Amerative, ameratif : Amer» plein d'amertume; amarus, S 'amour fu si caricatÎTe, £t sa mort si ameratit^e. * Cod. deJ.de Meung, vers 420. Amercier : Condamner quelqu'un à Tamende , imposer une peine pécu- niaire proportionnée au délit ; en bas. lat. amerciare. Amercimbnt, amerchiement, amcrciament : Amende pécuniaire imposée pour un délit , un crime ; en bas. lat. amerciamentum, Voye» Mbrge. Ameresse : Fem>ne qui aime p amante ; ameurix. Amëhmâr : Diminuer, retrancher. Voyez Ambnorir*. Amermé : Diminué , amoindri. Amermer : Diminuer. Voyez Amendrir. Amermomjbn : Diminution , sous- traction. Voyez Amenuisement. Amesroi : J'amènerois. Amessures : Querelle, préjugé, abus. Amesurement : Estimation faitti par justice; modestie, sagesse, so^ briété ; en anc. Prov. amëzuransa. Amesurer : Rendre sage , discret, donner des formes agréables ; esti- mer y réduire à sa juste valeur. Amesurez : Sage , discret , sobre; en anc. Prov. arnèzunU* AMI AssTB : Petite «me, ame peu ctoi- |uitiftsaate , qui n't que de petits eentimcDS ; d*amma» AMÉri : Borné « limité; de meta, Amkttb : Une auge. AnÊTuas : Ce qui entre dans la eonposîtion de qnelqne chose , ce qu'on y met ^ ce qu'on j emploie. Amkdes, ametu:. Voyez Aiizoa. AjfEVSBMEKT : Atcc plsisir , de toute mon ame ; Ranima* Amut : A la demie ; amey-may^ à la mi-mai. Aurouaa. Voyez Amphoeb. Axi , ammi : Milieu d'une chose ^ de médium > Voyea Kmmi. Amiable, amable^ amiaule: Ai- juuble , utile , commode ; amabilis, Akiablbmbnt , amiaulemcnt : A rumiuble, commodément; amabih'ter, Amiabletb , amiauleté : Liaison intime , étroite amitié , amabilité ; û'oMiibià'tas ; en Prov. amiga, AxiABLBTBiT , amisté : Amitié ; mmabilitas ; en Ptoy. amistal, A MIC , amigy tunin , amis , ammi; uu féminin, amie, amile^ ammie : Ami, amant, parent; amie, mal- tresse , amante , parente ; amicus. Amict : Linp;e de forme carrée et béni, que le prêtre met sur sa tête ou sur ses épaules quand il se revêt d'une aube pour dire la messe ; amicius, Am» : Nom de femme , de Saint Amé. AariELBBiB : Devenir meilleur ; de meiior, on a fait le com|>aratif mdeidre , d*où est venu le verbe oMmieldrir. Amibbois : Habitant de la ville d'Amiens ; Amhianus. Amii^bbs : Amateur de belles clio* ses ; et ami , amant. Voyez Ameoh. Amibttb y ainietey anuoie .-Petite l^aic, terme de^falanterie. Voy, Am ic. A MN 59 Amicnabdbb, amignoter : Cuteè^ ser, flatter. Amiiis : Amis. Voyez Amig. Amiii sBia : Amincir , rendre min- ce. Voyez AuBif OBIB et Ambh uiseb, AxioTAR : Témoigner de l'amitié , caresser ; ^amicare. Amiee , adtniral , admirât y adm* miralx , almiral , abniran , amiranz , amirax , amiraz , amiré : Amiral , échevin ; en bas. laL admiraldus, amiralius. Ce mot est arabe , il vient d'amir, ernir , gouverneur de pro- vince che* ce j>euple. Kicod le dé- rive du Grec almuros ; en Basque aminaL Amission : Peine pécuniaire pro- noncée en justice , confiscation ; amissio. Amistance , amisté: Amitié , atta- chement. Voyez Amiablkté. Amisté. Voyez Au^v.strt., Amisté : Tante du côté paternel i amita, Amistouffleb : Envelopper , enw beguiner, se cacher la tête dans son manteau ; d'amicfus. Amit , amist , amite , amits , am- mithe , amuce : Capuchon , couver- ture , habit , espèce de cape , vête- ment; amictusn AprcK viut un Tallct moult gcnt. Qui tiut un tailleur d'argent Envelopé en un amit JRiche et bel d'un Tcrmoil samlt. Roman de Perceval^foL 376, v**. AMMEBvoiLLKa : Emerveiller ^ extasier , étonner ; de mirabHit€is, Percerai mont fort %*ammen'oi//c , Prent tth armes K*a|}aroiIle Saiu atargii-r le haubert ve&t. Roman de Perceval , fol. a 3 7. Ammestre , A//zi>f^ ; Consul , éche- vin. Voyez Amire. Amnestik : Amnistie , pardon ; du Grec amnestia^ 6o A M O Amnie : Délivre , arrière-faix ; du grec amnion, Amoderer , amouderer : Modé- rer , tempérer , accorder; tnoderarc. Amodiation : Alliance , coiidi* tion , traité , convention ; amodieuio. Amodier : Stipuler, faire alliance; €imodlare, Amoikr, amaiery amayer: S'adon- ïier , s'appliquer , émouvoir , s'em- ployer, avoir à cœur, aimer, chérir ; nmœnare , amare. Qui biau ftet dire et riraoior, Bien doit sa science €imoier A ferc cfiose où Ton aprcnge , £t dire que Ven n'i mesprenge, £t cil ne fet mie folie , Qui d autrui meffet te chastie. Le Dit du Buffet, Amoillerer , moillerer : Légiti- mer, rendre un enfant naturel habile à succéder. Ce mot est formé de //i«i- lier ; comme il n'y avoit qu'une épouse ( une moillier ) , dont les en- fans pussent être légitimes , on disoit qu'on amoUleroit les bâtards , pour signifier qu'on les reconnoitroit en- fans légitimes. Un ot enfant de sa mescbine, il la prit à famé ; quant il fu mors , li coi»In roloient tolir as enfans Tiretage au père, corne as bastars , et Ten défcnt qu*il ne le face. (Note.) Que enfant •ont amoilleré par le mariage fait cmprès. Livre de Jostice et de Plet, mss. n" 8407. A M o i N É , amesné , atnoinné , amoisné : Amené , traduit , conduit. Amoiner , amesner y amoinner , amoisner y amoisver y amoiver : Con- duire y traduire , amener, transférer, déplacer; amovere^ rninare, Amoisenéir : Louer, abandonner, donnera ferme. ^ok^'^Accenser. Amoisenor, amoisenour: Fermier, cultivateur, métayer. Amoisonné : Drap qui a la lon- gueur et la largeur prescrites par l'ordonnance. A MO Ahoisonnement : Convention ou. stipulation de donner une certaine quantité de grains , ou une somme d'argent en échange d'autres mar- chandises ; en bas. lat. amoissonatum servi tiuin. Amoisonner : Contracter un mar- ché d'échange. AhDistir, amoleir, amolier^ amo~ i/j'er, amoller , amologer^ amoloyer t Adoucir, mouiller, fléchirquelqn'nn, attirer par de douces paroles , tou- cher, amollir, attendrir, rendre sou- ple ; molUre , emollire ; de l'adjectif jnollis. Je le conois comme ung denier , Il se scet bien amodier VtLV chaer et par snplier. Roman de la Rose. Amoloyer : Aiguiser, affiler. Amome , amoume : Parfums , her* bes odoriférantes ; amomis, Amoncélement : Monceau , tas» action d'entasser ; de mons» Amonestâmen , amonëstansa ^ amonëstransa : Instance , exhorta- tion , encouragement ; admoniiio, Amonester , amonnester y amo^ noter , amounester : Encourager , exhorter , animer , conseiller ; admo- nere; en anc. Prov. amoncstar, Compains, entendez ceste not« Que ge vos amoneste et note. Rornan de la Rose. Amonkté : Averti ; admordtus. Amonition, admordtion : Amas, provision, vivre, munition; en bas. lat. amonitio. On disoit le pain d' amo- nition , pour désigner celui consacré à la subsistance des troupes. Voyez Ducange , au mot Auonitio. Amont , amunt ; lisez à mont, à munt y adv. : Au haut, au faite , à l'extrémité ; en amont ^ en montant , ad montem; en aval, en descendant ; tant amoni qu'aval , tant en montant A M O qu*en descendant ; on dit i présent par monts et par vaujc ; en anc. Prov. wmoMn. Là menestrell , quant II Tentendent , Qnl autre chose ne demandent. Vont là, «oit amont, toit arjd, I«*an à pié, Tautres à cheral. Fabliau de Charht le Juif, AvoHTKR : Toucher, intéresser, mgmenter , parvenir, arrivera un but très-clevé , avancer , monter , cialter ; ad montem ire, Ajf on UTioR : Avertissement , or- donnance ; rnonitio, Amobal , amorauie : Aimable , beau. Voyez Aueor. AxoEDas : S'attacber, faire, en- treprendre , amorcer , s'appliquer , s'adonner ; mordere, Gl Diex qui par m mort volt la mort d*enfcr mordre. Me veille , ai li plest, à «on amers amordre, * Rutehœuf, Dict des Jacobins. AxGBETisTR : Qui aime Dieu de tout son cœur, de toute son ame ; ^ainores. AxoBETTKs: Amourettes. AxoBOUs : Amoureux , complai- sant, aimable. Voyez Ameor. AxuBOZAHKx : Avec soin, dili- gence, avec instance. AxoRS , amor y amort, amur ^ ûmurs : Amour, amitié ; amor. jttmors me fait comroeucier Une cliauM>D novele, £.lc me Tuet enseignier A amer la plus brie. Chanson du Roi de Navarre. Ajiorsk : Amorce , attraits, ap- pas ; de morsus, AxORT : Attache. // s*amort à moi : U s'attache à moi. AxossAiRE : Gagne-petit , rémou- knr^ ambulant ; en Prov. amoulaire, AjtofTBAicK : A dire d'experts. AMP Cl AxocLER , amcurer , amorer , amourer: Aiguiser, affiler, diminueri rendre pointu. Voyez Amoistir. Amouiit. Voyez Akout. AxouNTER. Voyez Axontzr. Akourer ,^zmo/ier; Rendre amou- reux , devenir amoureux , s'amoura- cher; à*amores, Amourous , amenas , amoreus , arnoros , amorojr : Humain , sensi- ble , bon , amant , amoureux ; d*amo- res. Voyez Axeor. Amourouset , amoureuset : Dimi- nutif d'amoureux. Ampâllerie , amparlerie : Fonc- tion d'avocat , de défenseur, action de parler , de faire un discours ; de parabola. Voyez Par£exrkt. Axparexemt : Fortification • rem- part. Am PAR LIER , amparliere : Avocat , procureur; de parabolari, AxPEiTRER , impétrer : Empêtrer, embarrasser , obtenir ; à^impetrare. AxPERER : Fortifier , comman-* der, ordonner ; imperare, Ampet : Planté , cultivé. Amphibolie : Amphibologie, ter- me de grammaire , discours obscur, ou parole à double sens ; arnpkibo- lia ; du Grec amphibolos , ambigu. Amphigéale, ampJdtéale y anfi^ céfaalc , anphitcale : Lit à deux che- vets ; amphithalainus, Amphiotère : Serpent à deux têtes ; amphisbœna ; du Grec amphis et de bainô. Amphore , amfoure : Cruche ou vase dont les anciens se servoient pour mesurer les choses sèches et li- quides ; amphora, Ampiégne : Empeigne, dessus de souliers. Ampiere : Empire, royaume, domi- nation, pouvoir, autorité ; imperiunu AxPLAioiEiR : Plaider , intenter 6î A MU nn procès» chercher noîse. Voyez Plaid et Plaideur. Ampl^kr , amplier, empler: Ac- croître, a^andîr, augmenter, gros- sir, repaître , remplir ; amphore. Car cil i prennent bon rxiample. Et cil de Tatne gloire ^^ample. * Roman de la Hose , iwrr S^J^j, Amplk'^eiz , ampleitez y ampli^ îttde : Amplear , largeur, grandeur , étendue ; ampUtudo, AMPLiATF.tJR : Qui augmente, qui étend , qui exagère ; ampUficator, Ampli#. : Accru , agrandi , aug- menté , grossi ; arnpU/icatus. Amplus : Davantage , plus ; am- piiùs. Ampouilf.z. Voyez Appocllez. Ampoule , am polie , cmpole : Vase qui étoîl fort en usage pour conseryer le vin et l'huile , bulle d'eau ; ampolla, ampulla ; en Bas- que ampnlita, Ampoulettk, ampoulaite : Vase qui servoit au même usage que le précédent, mais plus petit; ampollata. Amprekdre : Entreprendre , se charger d*u ne affaire , décider. Voy, £3fPRENDRE. Ampr^s , ^77?/>r/x : Entrepris , ré- solu , arrêté, Ampritthre : Allnmcr ; // s^am- print , il s'alluma. Voy, Empriiidrb. Amprintés : Empreinte , épreuve, essai. Amprise : Entreprise , action d'en- trcpn»ndre. Voyez Emprinsk. AnuAFLE : Terme d'injure. Voyez Amustal. Awtfi, amnix , amuiz , amuys : Muet , devenu ou rendu muet ; de rnutus, Vossius croit que ce mot est imitatif du «on mu y mut y expression naturelle d'un muet qui s'efforce a parler. A XI' IRE : Rendre muet. ANC AviTLAR : Mouiller , amollir. Vofé Amoistir. Amusoirr , Annœ gemiaà's Dies, AircEL, aingle , angeil, angele, angle , anglere , angre : Ange , en- voyé , messager ; angélus ; du Grec aggelos ; en bas Bret. ael , qui vient également à^ angélus ; on a dit, ange-- lety onglet, pour petit ange. Pais , que U rmwréîz angeles ot trové le mil et decea U premier home. Brunetto LatirU, Anceligal , Angeliel y Angelin, 'Angiliel : Angélique ^ angélus ; on a dit aussi , Angelour, d'angelorum. Angblon : Fromage qu'on ap- pelle à Paris angelot^ il se fait en Normandie , et particulièrement au pays d'Auge ; de là on les aura nom- més augeloty augelon, et par cor- ruption angelon. Ou de tartres on de flaont. Ou de fromages angehns. Qu'aussi est ae moult bel jonel. Roman de la Rose, Angelot, angelet : Ancienne petite monnoié frappée sous Philippe-de- Valois , ainsi nommée , parce qu'un ange vêtu d'une longue robe portoit Fécusson des armes ; il y avoit des pièces qui valoient le quart d'un écu d'or fin , et d'autres de moindre va- leur. , Angsoir I angepin : Petite pièce ANG de monnoie frappée à Angers ; An" degavensis* Anger : Incommoder , serrer , charger , imposer une charge ; an» gère. Anoeein : Homme de basse extrac- tion , qui épouse une Damoiselle. Ange» : Fossés pour saigner les prés , les héritages , et faciliter Técou- lement àeh eaux. Angevin , angevine , engevin : Monnoie frappée en Anjou, dont Saint Louis permit le cours en 1 265 ; elle valoit le quart d'un denier mes- sin, et quatorze angevins valoient douze petits tournois; Andegavensis^ Anghbt : Com , lieu caché ; asV" gulus. Angine : Esquinancie, taverne; angina, Anglar , anglée , anglere , an^^ gliere : Angulaire ; angularius. Anglat , aingle , imglade , an» gléey anglety angleton, anglon, an^ glos, engle: Angle, coin, certaine mesure de terre ; angulus ; en anc« Prov. anglado. Angle , angonne , angueme : L'aine , la hanche , la partie du corps qui est entre le haut de la cuisse et le bas-ventre ; inguen. Angle , angléiet y anglet , angre : Ange. Voyez An gel. Uog jour seulle sa feoune estoit , Là Tint à lui ung jouvenceau, Angle Dieu gracieux et beau. Le Roman du second henard, Anglise : Chose terminée en angle; angula, Angoesse , angouche , angousce, angousse,anguissey angusce: Étreinte, oppression, douleur, embarras, souf- france , détresse , angoisse ; angusiia ; en Ital. angoscia, Angoine j angaigne , anguengne : ANC Ennui, Ghagrin ^ trbtesse, colère 5 dépit , rage. Voyez Angine. AvGOissBL : Dur , fâcheux ; an" Ahgoissbment , angoisseusement, amgouseiuemetU: Avec chagrin 9 avec affection ; à^angustia. Voyez Anous- TKIT. Ahgoissbe > tmgoissier, angouscer, mxguUder y anguisser: Presser vive- aient, persécuter, serrer, étrécir; mmgustare , cmgusùare. AwooissKUX , angaissous , angois' MX, aiigosseus : Triste , chagrin , fâ- ché, ennuyé , qui a le cœur serré , accablé de douleur , de tristesse ; an^ Ulec est arrÎTes deius un cheval roax. Mm cottirc cheTilier qn*'d ne faie angoissons PonM le Ta ferir. Roman ^Alexandre. La mescine en est moult honteuie. Et M>n cuer moult angoisseuse. Plus por ce c^a tort la het, Qae por le preu quMe en pert. Roman du Brut, Air(K>iz, onglet y imgiez, angiieiz: Créancier, Anglois, natif d'Angle- terre; Anglus; en Prov. Angles. .... Paaseront Gaulois le bras marin ; le porre jinglet destmiront si par guerre , QB*adoDC diront tnit passant ce chemin : Ou temps jadis estoit cy Angleterre. Eusiache Deschamps, foL 45. Ahcolesme. Voyez Angulesme. An COR : Ancre de vaisseau ; an- dèora. Aivcoan : Corvée , servitude , es- dâvage. Voyez Angabib. AsrooaisME : Affliction d*esprit. Axca AND, angreand : Nécessité de €nre une chose ; estre cmgrand, être ibreé , poussé , incité. Akceb : Ange ; angélus. Voyez AwcEL et Angle. Ahguara : Corvée , service de die vaux. A N I 67 Ancuêgnb : Tristesse ^ extrême douleur ; angina* Anguilladk : Coup appliqué avec une peau d'anguille ; à*anguiUa; au figuré , tromperie , fraude. AtrouiLlERE : Lieu propre à pren-' dre des anguilles, et le droit d'y pé- cher ; anguUlans , anguillarium. Anguillbtte : Petite anguille. Ancuillomeux , anguiUoneux .* Fourbe, trompeur, cauteleux ; Borel le dérive languis. Anoulesme , Angolesme : La pro» vince d'Angouléme ; Engolisma, Angust]£, angousté : Étroit, seiv ré , gêné , resserré ; angustus, Anousteit, angusteù y engoisse f Angoisse , chagrin ; angusUa ; en Ital. tmgustie et angoscia ; en Bas- que angustia. Cils deyint mornes et pensis Et durement enmaladis, Pour engoisse Testut morir. Ne pot par autre fin garir , . Mais Dame-Diex bien le yenga. Fabliau de la mole Vieille qui conchià la preude/emme, ,-' Angustie : Détresse, indjgc^ce» embarras. An HATE a , ahhaster : £mbrocher ; de hasta, broche. VoyeztLi%n, Anheler : Hale(er, souffler, sou- pirer ; anhelare. Anhët : Agneau, petit mouton; €ignellus, Anhilrr , aniéler : Annuller , anéantir, f^oje^ Anichiler. Anhortkkent : Instance , exhor- tation ; exhortaiio, Anxax , aniatus : Anneaux d'une chaîne de fer , l)agues ; annulas , anus. Et en ce jo^ de mécredi il se senti phis ale- gié , et ftt dclez ledit tombf I , et prist les aniax ilecqnes pendant, et se dreçà petit et petit, et 9*aerit as aniax, . Mimdes dt S. Lqys, a 68 A N I AiciAx : Fers, prisons, chaînes. Si n*est-3 pas homs qui ne faut. Mes f'U i a par mot défaut , Fetea moi trotter met peniaz, £t taillir hort de TOt anituc, * Moman de la Bose, nten i5435. Anichiea : Faire son nid , cou- ver ; nidtficare. Ahicbila , anichilla : H perdit, il passa , il tomba dans le néant , il fut réduit à rien. Anichilant : Anéantissant, an- nuliant. AHICHILI& : Perdu , passé, anéan- ti , privé , diminué , réduit à rien. Anichilee, anichiUer, amenier^ annichiier : Réduire à rien, rentrer dans le néant , ruiner , saccager, dé- truire , démolir, renverser, ravager ; câ bas. lat. anrdhilare ; en Ital. an- nicMlare ; du Lat. mhiL Anicote : Bftton, béquille ; à^anus, Anientee , agmantir , agnienter, anéantery anéantir, amendr, anoien^ tii;: Aliéner, réduire à rien , détruire, anéantir. Voyez Anicbiler. Aniëk , anié : Homme qui , dans les villes du Midi , ramasse les or- dures et les met dans des paniers placés sur le dos d*un mulet ou d'un âne ; atinarius. ÀNiEtrx , annieus, : Ennuyeux , incommode , fâcheux , désagréable ; \Vanjcius. Je la trcare si encombrente , "Si greyalne et tl anieuse, Qoe je n'en pou à cblef venir * (renlr à bout). • - Jlànuut de la Boie, Aniles , anilieS , aniUes : Potence de bois dont se servent tes personnes âgées ou iâfirmes pour marcher; baculus anilis. Atf tMC , animée : Ancienne arme eti fer , espèce de cuirasse. Ce mot est une altération de lamine ou lame, -parce qu'elle étoit composée de lames A N N de fer qui obéissoient au mouvement du corps ; de lamina, Anis , anisse, aniz, anize : Laine d'agneau ; agnis , <ïagnus ; en Prov* anissës, AiriTOR , anitotir, anitowe : Cres* son des jardins , dit cresson aienoù / de nasturtium, Anlay ( an ) : En allant. ' Anmis , prochiens et chamois : Les proches parens. Fojrez Amic. Anhals , annaulx , annuaulx z ' Service et messe pour les morts , qu'on célèbre au bout de l'an révola du décès; d*annuus, anniculus; en bas Bret. annaoun , âmes des dé- funts. Annals-plaits, plaids^annaux : Assemblées qui se tiennent tous les ans. Les cours plénières se tenoient aussi les jours de grandes fêtes an- nuelles; à!annuus* Annab, anar : Aller, marcher; en Prov. ana; en Ital. andare. Anii AULX. Voyez Annals. Annaux : Annuels; on appeloit plaids-annatu: les jugemens qu'on rendoit tous les ans, en .présence da tous les habitans du lieu. Anne , iuue : Tante ; mi anne , mf tante. Voyez An te. An Nié , {innée : Aine , ée , premier né ; nostre année fille , notre fille ainée ; annotas , formé d*anté notas. Anixmz^anné, années, anneité , anneus , anniex : Année , an , an- nuel , qui revient tous les ans ; annus. Toutes let fettet années je temonnote ( j*iA- Tîtolt) tons let riehet homes de Tott. Join^Ule , Histoire de S, Louis, ■ AvNEiT (1') : L'aiué d'une famille; annotas pour antè notas. Année : Ancre de vaisseau ; an^ chora. Anneu, anuit y anute : Aujour- d'hui ; cil Ai vencct anute ; celui qui AN O ei anum-- au Tieodrt anjonid nui ; da Lat. hoc mode ; il faut remarquer qu'on comi^ toit autrefois par nuît« Ah vsx : Attaché « uni , joint ; a#i«. I mucus. Ar irnux « €umotif, iumoiin .* An- lael, anniversaire, ce qui se fait tous les ans ; nnnuus, AKHiHiLKa , annichUer. Voj< AjricHiLBa. AwvoiEB. Voyez AiroiEa. AwiroMsaBa , anombrer , ana hmer : Nombrer , compter , mettre ■ombre ; anmimerare. XtsMonciLm.'HT ^ annoiidade , an^ mmcion , annimciade , anontion , mmimcemeni : Annonciation , mes- sage , suinonce ; annundaùo* AirwoNCBALia : Devenir lâche , perdre courage, tomber en langueur, se laisser abattre. Voyez Cbaloir. AjrHOBCiKB , agnonssier , anons- sier, ononztTf anuneier, anunssier : Déclarer, prédire , annoncer ; annuité Ûarem AiriroiriBiB , annornerie : Marché an bled et de toutes sortes de vivres , redevance en bled ou en seigle ; an^ mima ; en Prov. oiuma , anouna ; provisions de bouche. AhVOBBB. f^O^'tf2 Ahober. Ahsobtemebt : Entêtement. Foy, ESHOBTEMEBT. AirvoTiB. Voyez AnifiEUx. An BU AL, annueje , anues : An- ■Bel , drÀit , cens ; annuaiis, Ak BuciBs : Années. Voy. Abneie. AiTBViB : Consentir , accéder, ap- prouver ^ promettre; annuere, Abbuité, annuitis : Annuel, rentes, revenus , ce qui revient tous les ans. AinvuRCiATEOB : Prédicateur, de- vin ; annurUiator, Aboi , aisnui, aneu , atmoy, an- mmy, anui : Peine, ennui , chagrin, dcgoùt > blessure , douleur» otl'ense , A N O 6g obstacle , incommodité ; de noxia / en Ital. noia; en Espag. enoia. Si m*ait Dîez . «t Mflite arou , Miex TOu» «ÎB c*onque* net o^ fis. Sire, fet-«le, or in'ehbahli, De ce qa^aioçoif ne tous cooqi, Je Tont al fet munit grant anui, £t •! m*eii tieng or moult fér foie. Fubiiau dts Btrmiet au CordéUtr. AzfoiAU ^anoyam: Anneau $■ d'an- hmIus. Voyez Anel. AifoiEBTEB , anoieniir : Anéantir» Voyez Abicbiler. Anoieb, tf/itfe«r» anuer, annier: Ennuyer, nuire» soulùrir, i^lre impa- tient, faire de la peine;, apporter», \enir tous les ans; de nocere, J*ai en mccon betoingot à fera » J<* n*ai cure de tel afpre , Mali paiei-moi tost ma monoîe. Au prettre durement a/ioi>' Tos ses parosohieaa-apelo,' Cha*cuns entor U •*atr^>pcle. J*ai trouvé dans un manuscrit le- quatrième vers écrit .de cette ma- nière : Au prestre mont forment anoie, FakL des troà Aveugle* de Compiengne. A voiEUs , anieus , aniex , anious , annuieus , anoious, anuieus, emuiex, anuiox : Nuisible , malfaisant , in- commode , importun, persévérant^ fâcheux. Voyez Aboi« Anoit : Lieu planté d'arbres. Voy. Au L BAIE. Anoucells : Sorte de poisson de mer. Anonchalxe : Devenir froid , lan* guissant , insensible. Voyez Cba- LOIE. Amob : Fief, domaine , honneur. Dex qui de tos fist son apôtre Petit i conqnetta d*«iior. Car tu traitf* Noire Seiguor» * (trahis) Munit fu petite votre fui » Vus reaoiaates par trois fois Que B*citoié«-de ta eompeignie. . JMiimm dm yUmim , f w* comqmùê- Paradis en jUaiuaui, 70 ANS AicoREm , emnorer z Honorer, res- pecter ; honorare* Li loial dèrc fisieien Doivent estre movlt €ttmoré. Et moult terii et moolt amé. Bible Guiot,JoL xo8. ÀNOBJf ÂL 9 anormé , anormauls , anorrrunuK : Contraire aux règles , extraordinaire, irrégulier, déréglé; anormis ; du Grée a privatif, et de norma , règle ; d'où est venu le mot énorme,. : Ahote : Sorte de bulbe. Avoux : Jeunes agneaux d* un an ; anoujs la grainge, la grange aux agneaux ; en Prov. anilous , anoâjhé. .Voyez Anbst. Anpaeestroit : Parfaitement, suf- Csammeut. Anpor : Échange , troc. Anquaists , anqueiste : Examen , enquête, recherche; anquisitio. An Q«JK : Avant que. • An QUEEGEa : Enquérir, informer ; anquirere* Amqpeeee : Entériner , enregis- trer ; vérifier une grâce accordée à un crjminel. An QUI : Là , delà , deçà. Auquisition : Réquisition, de- mande , prière ; anquisiUo. Anquiteus : Qui friponne , qui vole , accusé, poursuivi crimiiielle<» ment ; a^quisitm. On a conservé au palais le mot anquilleuse , pour dé- signer une femme qui vole. Aneeoicee, éreinter^ errent .' Bat- tre , casser les reins ; renés frangere, Ane^t^ ; Roue engagée daps une ornière ; de rota, Aks, cinty enans , ènt i Au con- traire , avant , plutôt ; aniè. Voyez Aiif s et AiNçois. Ansaige.: Admission , réfiepUon dans un corps « «droit qu*on paie à cet effet. ANT k.ft%kn^i.^ ^ensanle , ensanne: En- semble; in simuL Ansei : Vaisseau à anse qui sert aux vendanges ; ansaius, Anseor : Juge , arbitre. AirsEEiif E , anserinet : Petite oie ; anSerina, Ansoine : Enseigne , drapeau ; d'insigne ou de signum. An sois : Mais , quoique , de plus , outre cela. Voyez Ains. Ansoisque : Avant que ; sy se dî" net ansois qu^il presentet ses lettres , s'il dinoit avant de présenter les let- tres dont il est porteur. Anta : Outrage , injure , affront* Antaine , àritetne : Antenne , vergue ; antenna, Antân, antainy anteîn, antin, aun-. tein y autein, hantain .'Gode, frère du père , de la mère , tante ; antiquus* Lon respondi PoUlntces, S« tu as non Méleages, Bien me dois rendre la mesoa, Quant je t'aire dit mon non, Que je suis fils de X^anuUn. Ot non mon père. Ronu de Tieàes, n" 6737. Par mes trok ondes Neptunus , Jnpiter, Pluto ; par m'éuttaîu * {* ma taule) Juno la vielle que tant aln Que ge Todroîe qu*el fust arse. * Roman dé la Rose , vers i xo5$. Antae: Insulter,outrager, blesser. Antax » antan , anten : L'an passé , Tannée précédente , le temjm écoulé ^ le temps passé ; anté annum. AvTK ^ainte, anne, artt, antaine, ente : Tante , sœur du père , de 1^ mère ; antiqua* Or , ^ire , la bonne Laurence Votre belle o/tir moonut-eUe. Pathel'm. Antefinier : Autiphonier ; anti-- phonaritun, Antekibe , anténàidc : La camp-^ nulle , sorte de plante de la famille des coiymbifères oa radiées. AifTEHois^ antenuis: Cherrean âgé d'an an ; il se dit aussi d*un agneau qui est âgé d'un an; antè annum. AHTxaz : Pierre précieuse , espèce de jaspe ou d'améthyste ; anteros ; du Grec and, contre ; et A^er6s , amour. Cette pierre étoh ainsi nommée, parce que, peut-être, nos aïeux crojoient qu'elle étoit un préservatif contre Famour. AHTBvznBfa/t/ieme^ anihaine : Ku" tienne , sorte de verset qu'on chante dana l'ofGce de l'église ; antiphona; du Grec and, qui marque alternative , et de phàné, voix , parce que dans Forigine , les antiennes étoient chan- tées par deux chœurs qui se répon- doient alternativement. AifTKAisoNs : Jeunes arbres nou- ▼ellenient entés ou plantés. Anthone , Anuce : Antoine , nom d'homme ; on a dit aussi Toinot ou Thoinot, et Toinon en parlant d'une femme ; à^Antonius. Anthovomasie : L'action de met- tre un nom commun pour un nom propre , ou un nom propre pour un nom commun ; ce mot est purement Grec , antonomasis, Ahti-bulle : Bulle donnée par un anti-pape ; and-huUa, AvTiCHRisT , andecri , antccri : L'aatechrist. Fojrez An décris. AvTiE , anUé, andeite , andeu , antif, andve, andx, antor : Anti- que , vieux, ancien ; antiquus. Ahtlioohte : Répondant, caution. Antoillier , andoiHer : Andouil- 1er 4 terme de chasse. Axtoiser' y Mettre en pile , éle- ver ; d^intensus, partie, d'inieruîere, AnTOMBi : Assoupi, lourd, stupide. Antone : Antoine. P^oy. Ahthoke. Ahtoheul : Entonnoir , vaisseau AN V 71 qui sert 'k tranikvaser les liqueurs. Antrag , anthrax , ' enirac , en- irax : Espèce de charbcm vif ; tumeur entourée de boutons ardens ; du Greo anihrojB^ Ahtraper : Embarrasser dans une trappe ou dans nn piège. . AifTRECHAiTiiES : Plauches qu'ou met dans une boite ou une caisse pour y former différentes eases. Antrustioh (e&tre en) : Être vaS" sal et dans la foi du roi. Anuble. f^ojez Derruble, AnIICE. Fb^«ANTMONE. Anui, annuit , anuti, ennait:'Lt soir , cette nuit , pendant la nuit , au* jourd'hui; in hodiè ; cet.adverbe est formé de la préposition a, réunie au substantif nuit ; en Prov. a^gnùé , anéit. Voyez Anoi. Anuistexemt : L'entrée de la nuit. Amuistbr , adnuicter , anuiter y anuitier : Rester tard , voyager de nuit , commencer à faire nuit« Eiui tretitot le jor entier CheYaucha jusqu'à Vanwder, Roman de Perceval,foL 363. Anuitier , subst. : La nuit ; ainx tanuider, avant la nuit , l'entrée de la nuit , faire nuit , se retirer chez soi pendant la nuit. Or disons ainsi , que à Vanuider reTenîmes de la périlleuse bataille dema dite, lo Roy et nous, et nous lojanea où lien dont noua arlons cliacle nos csemis. JoinvUh, Histoire de S. Louis. Anuncier : Annoncer, faire sa« voir, apprendre ; atuiundare* Ja «omet à ce Tenu , que ^os n'avont pro* ▼eire, ne antel , ne sacrefice » ne prophète qui nos puisse conforter, ne annncier l'aveue- meut de Messias. Comm, iMT le Souder, Pi. 73 , ^verset g, fol iSo, y\ Anvain : Anvot , petit serpent privé de la vue ; en bas Bret. anv, Anvkg : Avec^ anvecoulz^ avec eux. 4 7a AO R Akvx « emîs : Malgré , à peine ; amis seroitj il seroit difficile. AmriLLE : Anguille, pûissdnd*eaa douce ; anguitla» Anxewaht : En avant y dans la suite des temps; eundo, exeundo. AocHEE : Suffoquer, étouffer. AoEiLLEE , aœiÙier, aouiUer: Fas- ciner les yeux , parer , embellir ; ^ocuius, AoiEE : Augmenter , accroître ; augere. Fojrez Oik. AoM BEE , aombrer : Faire de l'om- bre 9 couvrir de son ombre , cacher , ae couvrir, voiler ; orbare, umbrare. Corn IStt Gabriel K Archangles, Quant mt diat que U RoU dei Anglea h''aombrerQU tù. mea aaina flanc*. Gautier de CoincL AoHDANSA : Suffisance , capacité. JloirnANT : Suffisant , capable. AoNiEE : Unir, joindre ; umre. AoNTOs: Ennemi. AoKkJXT ^aourant: Suppliant, ado- rant, désirant, souhaitant. Aoai , aouré : Saint , adoré , ho- noré ; adoraius. On appeloit le Ven- dredi-Saint le Vendredi aoré , Jnur ile la croix aorée , parce qu'on va ce jour-li adorer la croix. T fiai deatniire biea aîgnora Ki aa mort «Toient jurée. Le jour de la Croia aourée» PhiL Mouskes,fol 459. ~ AoEEiLLiEE : Écouter ; à*auris, AoEEE i ttdourer, aeurer, ahorer^ mhourer, €ioireer, aorrer, aourer, aru- rer, auorer y aMourer, aûrer: Prier, adorer, honorer, intercéder; adorare^ Maîa bien penaoît que bi pncelle Qu^en aoroit en la chapelle , A voit por lai fct aea eep^iaus *. (* tournoi , joute. } Miracles de Notre-Dame qui fut au ToumcyememL AOU TalentHi, je vneil de tout booMiie, Estre aouré corne un dea Dieux. Tragédie de la Fengeance de J, C» AoEGEE : Arrêter, borner, limiter. AoEREMEiTT, aoumement : Orne- ment , parure ; cuLonuunentum. Bieb aourooae est li alrme (l'ame) ke «legea eet de saplence : ttr justice et jugemens est li aornement de son aiege. Sennons de S. Bernard, foL a6. AoEsi : Méchant, traître, furieux ; à^ursus. S! r*iert molt d^armes engoraés, Li vilain fel et aorsés, * itoman de la Rose, 'vers i58oi« A osT : A l'armée , avec une ar< mée. Fojrez Osx. AouBALESTEié : Archer qui avoît pour armes l'arc et l'arbalète. Fojrez Aebalestiee. AouBo : L'aube du jour ; d'o/- bum, A.OUBEË : Arbre ; arbor ; on a dit Aibre , Aiber ^ Albrë, Atber^ d'où l'on a fait les noms propres Auber, Alber, Albret. AouciE : Tuer, immoler ; occidere, AoucizËDOE : Meurtrier , bour- reau ; occisor, Aouco , aueo, auque : Oie, oiseau domestique; auca* AoucT : Dommage , peine. AoucTOE^ auctor: Tuteur, cura- teur; actor. AouiÉLié : Berger, pâtre ; d'ocix. AouFEGA : Étouffer. AouiLLEE : Saouler,, donner eu abondance , remplir, plonger. AouLcus , aoucus : Certains , quel- ques-uns , aucuns. « AouLio , ouaiUe , osHiiUe ; Brebis ; d'o('<^. AouMENAJHË : Hommage lige , vasselage ; à'homo. AouE:Or, l'or, le plus précieu:^ A O U des mëUax , et souvent le plus dan- gereux ; aarum. AouaANiA , auram'a : Extrava*^ gancre, folie. AouaKE : Souhaiter. Lendemain matin •• mat la Damoiaelle en b To je et Tint à Triitao , et Inî aoure le bon- jour. Moman de Distan. Aouaio , aurio : Or, qui est d'or ; aureus, AouaMxm, adoumer, 4ihomer, aor" ner : Orner, ajuster, embellir ; tidor^ Rare. On disait , le vendredi aoumé pour adoré ^ le Tendredi-samt. Voy, Aom^. Aov&sé : Fatigué , harassé ; et mé- chant, traître, avare ; Cursus. AouasE A : Se jeter sur quelqu'un a^ec la furie d'un ours, avoir un mauTab caractère , devenir furieux ; d*iimfx. AovsBxa , ausher : Cuirasse , ar- mure. Voyez Haubert. AovsT : Moisson I mois pendant lequel on fait la récolte des grains ; Aon STAGE : Rente qui échoit à la ■li-aoùt. . AousTEa : Moissonner ; augustare; en Prov. aousta, AousTEEELLEs , aousteUcs : Sau- terelles ; Borel fait venir ce mot ^aagustus, août, mois où elles pa- rassent. AousTEmoH , aouteron , ousteron : MMsaonneur. ^ AouTjk , alita : Le vent d'Autan ou du midi ; œsuu. A00TISM2: ht Très-Haut ; ^i^V- Kovto^GkKyaoutrèjar, aoutrëjhar: Octroyer, permettre 9 livrer; aucto-- Ao€TW,Kr f aovert , apert, awers , >: Ouvert , découvert , dévoilé , tonnJX'fOpertÊU. ^ A P A 7-^ AouTEETEMENT , avertermciu , alertement : Ouvertement , claire- ment , manifestement; e^ertè. Aouvai : Occupé au travail ; ^operaius. Aouvaaa, aœvrer, aovrer : Tra- vailler, mettre à l'ouvrage , opérer, faire , agir ; opérarL ^ Aouvaia , eidovrir, aovrir, auverir, auvrir, awrir : Ouvrir , découvrir , faire voir, expliquer; aperire. AouzAT : Exercé , habitué. AouzivËN : Ouie, action d'enten- dre ; d*auditio. ' Aouzia, oi/zir: Ouir, entendre; audire. Aouzoa : Honneur ; honor, Ap : Avec ; ab, ApACTia : Faire un pacte , une convention; de pactus , partie, de paciscor. Apaee , apaier, apaiier, apaisant ter, apaisentir : Payer, satisfaire, appointer, contenter, appaiser, faire la paix , calmer, accorder, transiger ; de pojr , pacis , dérivé de l'ancien verbe pacere ou pagere, le même que pangere, au supin /^ocfti/Ti. Poetqae nottra Siret ne welt miet ma mort ja Tolentiert li offre ma Tie. Ci»e est li sacrifices kl apaisantet Nostrc Signor. Sermons de S, Bernard, foL 269. Apagabls : Tranquille , content , satbfiait. ApAisANTEua, apaiseun Pacifi- cateur ; pacifer , pac^ator. Apaisement, aptuement : Traité de paix, pacification. ÂPAiSEua : Qui appaîse , qui con- cilie ; pactftcator, pacéUor, Apaisiee : Se réconcilier, faire la paix ; pacificare. An joar qae Dîex tenra set pbit, To emporteras mont grief fais , S*anchois n*es à Ini apaisieg. Mi$er9r9 d» Btçlm de àloiiensn 74 À P A AvÀixoLK : Préyenir, éviter les in- conyéniens. Voyez Apaea. Apalir : Devenir pâle^ être ému 9 changer de couleur ; pallescere. Apanage , apennage : Fourniture de tout ce qui est nécessaire à quel- qu'un; du mot partis, pain , accep- tion prise pour toutes sortes d'ali- mens , dont on a fait d*abord pana- gium y ensuite apanagium y apana- mentum, Apanagp.r , apaner : Donner en apanage , donner du pain et des ali- mens ; apaner une plie , c'est la do- ter; en bas. lat. apanare, Monet et Hofmann croient , mais sans fonde- ment , que ce mot a signifié, exclure, renvoyer, chasser. Apanser : Disposer , préparer , délibérer, former le dessein , ima- giner. Apaouzaa : Distribuer , donner à tous ; aponere. Aparacee , aparageir: Comparer, égaler, doter, marier. Voy. Paeace. Aparackoe : Qui tient en parage. Voyez Paeageau. Apaeaili^, appariliet, apparill : Préparé , disposé, arrangé ; appara- tus ; en anc, Prov. aparélhadoy apa- rëlhat, Apaeaillee , apairer y apaner , apariUery apoHUery aparoilï^y opé- rer y appairaillery apparier : Être pa- reil , semblable , égal ; comparer, éga- ler, préparer, offrir, ajuster , accom- moder , disposer ; eu anc. Prov. aparèlhar. On fait venir ce mot du verbe apparare; je croirois plutôt que son origine vient de l'adjectif purilis. Entre les mors fiit son tref tendre. Et U roTa son ottel prendre , Là &it son mangier aportcr. Et apariliier son tooper. tiomon dm ihm,/hl, »35, V*. AP A Aparcevoie, s'aparceuatr : Con- noitre , entendre , comprendre ; adpercipere, Aparchis : Perches à placer ou percher les draps pour les lainer. Aparcoivement : Finesse , vue clairvoyante , entente , habileté, pré- voyance, vigilance. Honte porte une grant etpée , Clere, bien fête et bien trempée» Qa*ele forga douteiuement De touftii à^ aparcoivement, * Roman de la Rose, vers ïSgoj. Apaeecer : Devenir lent , pares- seux , être mou. Voyez Pereceus. Apar ENTÉE , apar€tnter : Avoir pour parent , reconnoitre pour pa- rent ; deparens. ApktL'B.fi ^ aperer y aperlery appa^ rery apperer : Faire paroitre , corn» paroitrc , découvrir ; aperire, La yërité qui est couTerte, Yous en «era Ion toute aperte. Roman de la Rose, Aparier : Joindre y unir , appro- cher. Et quant j*ot senti la fleronr Et si doucf et si boue oduur. Si n*ol talent du repairier, Ains m*en conuneoçai apaiief, * Rom. de la Rose, vers 1681, oior. Aparillem ENT , apparoUlement : Préparation , prépara tif ; apparatio^ en anc. Prov. apparelhamen^ Aparissablement : Manifes- tement , évidemment, publiquement. Apaeissant : Visible , appareut , évident ^ reconnoissable. Aparlembnt : Pourparler , dis- cours , paroles ; parabola, Voy. Pae- LEMENT. Apaelee , apairler y aparoler : Parler , discourir , traiter d'afïaires. Voyez Paeolee. Apar LIER , aparaillery apareiUery appareiller, apparilUer: Disposer > ÀPE pr^arer, appareiller, arranger , ha- biller , ajuster , parer. Voyez âj^jl- BAll.I.Ea« Trop fl« terent^apparinier, filondir, crespir, et frasdelAier. Eoman ttAtyf et ProffiUai, A'PAR-XAiir , à-par^mesmes' y à- per-màin , h'-per-méjnes , h-per-* mûmes : A TiDstant , snr~le>champ , toat de suite , dans le même temps ; per médium, medianum y en sous- entendant tempus. Car à-per-mùmes que li soels (le icel, le scean ) fut briiiei , si Tint à'per-mémes après ti amers departemenz et U triste discorde. Sermons de S, Bernard, fol, 137. Aparoil, app€troU, au plurier, aparaulx , apparaux : AppareU , préparatif ; apparado, ApAaoïaE : Faire connoitre évi- demment ; com du toute Hz nos feist aparoire , montré à l'évidence. Voy. Aparbe. Apaet : Séparément , hors, gare, retirez-vous. Apasantiouk : Arbitre , juge , ex- pert. fTy^e-sApAER. Apasteler , apateler : Nourrir , donner la nourriture , la pâture , faire bonne chère. Apatichee , apadsser : Manger, faire manger, et imposer un tribut pour lepast. Voyez ce mot. £t délibéra de soi tutadcher à la garoison la pis* prodiaine, Toulant aroir pastis. Juvenal des Ursins, Apatichon, apadssementy apads- Mitre .- Rançon, contribution , fourni- ture de vivres; en bas. kt. apatisatio, Apau : Droit seigneurial et doma- nial ; en bas. lat. aptdius. Voyez Ac- CENSEMENT. Apautee. Voyez Accensee. Apedent , apedcste y apedeut : Ignorant ; du Grec apaideutos. APE 75 Apeler , apaller, apieler : Invo- quer, prier, nommer, pousser, pres- ser , faire approcher , venir , compa- roitre , crier , heurter , sommer , re- quérir, assigner ; appeliare. ■ Certes ne pris pas une aile Tos vos deuiers, ne vos trésors. Par toK les Sains qu*on ape/e à Gisors, Je n*ai cure de Yostre avoir, Bien le sacJiiez à mon saroir. Fabliau du PresCre et dAliton. Apéles : Ouvertement , publique- ment \palam, Apéloe , apeleor^ apeleres , ape» liere, apelor, appeloir, appelou^ : Demandeur , accusateur , plaignant ; apellator; en auc. Prov. apellâirë, A-PEif n , a-pens , append , tsp^ pens : Ce qui dépend , en pendant ; depemiens. Apenueis , apentis , appendeis : Appentis , partie de mur qui déborde le toit par-devant, coteau , bâtiment attenant les murs , les portes d*une ville. # ApsirnisEa , appendices : Appar- tenances et dépendances; appendi- lias , appendiciœ. Ape N D E E , apandre , appandre : Dépendre ; pendre , être attaché , suspendu , tenir , appartenir \ de pendere. Apéniautisme : Exil ou absence d*une année ; du Grec aperùautàsmos. Apens , apenséement, apensement, empanséement : Examen , réflexion , pensée ; pensatio. Voyez Appekse- MSITT. ApEirsAciA : Ferme , métairie. ApEHsi, apenseis, appensé : Qui est pensé , réfléchi , qui a pensé , occupé , instruit , rempli d'idées ; pensans, Apersee , appenser : Penser , ré- fléchir., examiner, préméditer. Voyez Apansbr. 76 AP £ Lort •*attlt for Tespoode et tînt le ehief em- bron; ïjon ê^apense et porpense, s! à coi dira ton bon; Quant tant ot porpensé , si dreça le menton. FaNimm de Gtuêder dAupak. Apekcevem ENT , aparcojrvement , apersure f appercevement : Action d'apperccToir, vue, connoissance ; percepdo, Aperçoiy&e , aparcevoir , ap€u^ zoivre, apercheuoir, apersoivre, aper- zoivre : Apperceyoir , voir , ouir , goûter, sentir, juger; àepercipere, ayec la préposition ad. Dont si tott qne le Stigntur ê*aperchoitqae tele alianche est faite , il le« doit prendre à forche. ... Il doit punir tons les consentant par longue prison et membre à sa volenté •don leur aroirs. Cmuume de Beauvoistt, ckap, 3o. Apeae : Apparoit , il est évident. Apekent : Apparoissent. Apeet : Ouvert , découvert , évi- dent ; franc , indiscret , effronté y im- pudent ; aperttts. Apeet , ê^irt : Savant, connois- seur, intelligent, agile, évident ; aper- tus ; en apert, évidemment; apertè; aperùse, évidence; apertio; en bas Bret. amperty adroit , industrieux. Apeetae : Toucher , concerner , appartenir ; pertinere. Apeete (action) : Action bril- lante à la guerre , qui a été vue de tout le monde. Apertelet ( rime ) : Vaillant » courageux. Apeetement , atvertement : Ou- vertement , au su de tout le monde , publiquement , hautement ; apertè. ApEÈTiirEicT : Qtii appartient , pa- rent, ^Xà^'ypertinens. Apertise , aperteté f apreoice : Agilité, adresse , dextérité , capacité , évidenee ; à'apenre. Ménage ie dérive ^ ^adperiùa , formé àtperitas. APL Apesaht : Pesant , lourd. Apesar : Cochemar , oppression , suffocation, f^oj^z Pesance. Apetisee , apeticher , apetUier , appetisier : Amoindrir , diminuer , abréger. A PEU : Peu s*en faut , il y a peu. Aphonie : Extinction de voix ; aphonia; du Grec a privatif, et de phânéf voix, chant. Api : Le céleri , plante potagère ; à! opium. Apie : Douceur; d*apis. Api^ : Ruche de mouches à miel ; apianum. Apii^teir : Se gâter, se corrompre. Apilee : Mettre en pile , en tas , en masse ; de pila ; en Prov. apila. Apimee , apincer : Suspendre , ac- crocher. Apitee , apitéer, apitoyer : Tou- cher, attendrir, exciter la pitié , être ému. Aplaicnee : Caresser, plaindre, amadouer , s*apitoyer ; plangere. Aplait , applect : Uarnois , joug ; apph'citum, A PLANEE , aplaigner , aplainer , aplanoier y applaner, applanier, ap^ planoyer : Rendre droit et uni , ap- planir , adoucir , mettre de niveau ; deplanities; en Prov. aplana. Et Tnng des arcs estoit de boia Tout cCmu et mal aplané , Tout plein de neodx et mal tonmé. Boman de la Meee^ Aplanos : Sans erreur, sans faute, sans reproche ; du Grec aplanos. C*étoit le mot ou cri d'armes de la maison de Montmorenci. CVst le ciel qai court si à point, Qne d'erreur en cotitrt B*a point. Aplanos pour ce l'appelèrent , Ceulx qui point d'erreur n'y trouvèrent. Car apuxnot''^%x^X en Gregeojs*, *(en G4rec) Chose tans erreur en François. ^ MoauM de fa iUfse, A PO Aplejee , applegier: Candonner 9 donner caution. Voyez Plage. listle , apostoile, apostoire, apostole f Kipostre , apoustre : Pape » apôtre , envoyé , évêque , apostoli- que ; apostolus; en bas Bret. abostol, ebystel y ebystil; en Gallois apostoL On désignoit le pape, sous le nom d*évêque , dHÂpostoile de Rome. De aoitre père YApottoiU, VolfUfe qa*n tembUft reitoille Qui ne se maetjjbien le Toîent Li mariniers qui si aToient* Bible GmiaL A POSTEE , apposter : Poster , du participe apost; apposiius y mettre en avant. Apostole , apostolité : Autorité apostolique , papauté ; d*apostolicus. Apostee : Apêtre ; €ipostolus. Yoj. Apostel. Apostume , apostheme , apotume : Apostême , tumeur ; du Grec apos'- téma, Apostumee : Former suppuratioa en abcès I en pus ; à^aposUfina. ^8 A r P Apothequx : Garde-mangct, cel- lier, boutique, cave, office ; apotheca, Apoudêea : Homme riche en fonds de terre. Voyez Pondérons. Apouiê : Qui ne peut manger. Apoundeîê : Joindre , attacher , lier, placer; ponere, Apounha , apougna : Tarder, dif- férer. Apountamen : Accord, conven- tioa, accommodement. Apountar : Traiter , convenir , accorder; adpunctare , tippunctare. Apou&ee , apurer : Tirer au clair, mettre au net , taier une amende ; purare , pur^ftcare. Apourie , apaouvrÎTy apaurier , apouner y apouroier, appauvrir, ap~ povrir : Appauvrir, dénuer, douter, balancer; aporiare. Charles Martial (Martel) fut forment apouri, A TApostoile eu avoit un jor prii, Droit à Lion ki sor le Rosne tiit. Vint TApottoile contre CJiarle son fil, La Teistiés de dert plos de troiz mil. Tant jen iot ja contes nVn iere pris. De chevaliers i ot plus de xx mil. Romans dts Loherem. AppACHONEE. Fojez Appanagee. Appaicnis : Accompagné. Ap PAN AGE , apanaige : Dot , apa- nage ; de panù» Appanager , apanery appachonery apporter : Mettre les porcs dans une forêt pour y manger les glands ; et doter, assurer la subsistance, assi- gner un revenu. Fojrez Apanaoer. Apparaceors : £nfans puînés , pour lesquels les aines font hommage au seigneur haut-justicier« Voyez Tarage. Apparçonnee (s') : Se mettre de moitié, s'associer; apprêter, mettre en ordre, disposer, préparer. Voyez Parcener. Appareilla : Qui ne craint pas de AP P péril , qui est prêt à tout faire*, à tout entreprendre. Voyez Aparaillee. ' AppAREiLLEiR,<^/7 nourri- APP :iire 9 appât y attrait , pÂtn- TELER, apateier, apaier, ap- Tpaieler, appâter: Repaître, faire manger, attirer avec , mettre un appât ; àepastus. is : Contribution , ordre de les vivres aux soldats ; en apaùsatio; de pastio» issER : Contraindre les habi- i pays à nourrir des troupes. issiEE : Fournir des c«ntri- Voyez Apastelee. , appealy appeau^ appiau, Appel , convocation , pro- en justice, au combat, accu- lemande, invitation , ordre ; io. On appeloit jours d'«p- les jours auxquels se ju- es appellations. , : Pomme d*api; appiana D Anglois apple, rDAMT^E , appendentée : Pa- ntenant différentes choses ;t attachées ensemble; d'ap- , appendenx , appe^dentes, CDEE : Pendre , attacher, v le scel : Attacher le sceau , : ; appendere. rsEMEif T, appenséement .'En , avec examen , avec poids re , en réfléchissant j pensi- tanieres sont de hardemens , Tan Dtre fol ; li sages hardis si est celui meut et appeméement monstre son ; et le fol hardi , si est chelui qui ne ;arde à laquelle fin il puet renir de entreprend. Beaumanoir, Coût, de Beauvoisis, Iw. l, chap. I. f SEE : Penser, agir avec pru- néditer, faire réflexion ; âp- ECEU, aparceus , apcurceut y r y aperchu , aperzuis , ap^ Connu par quelques qualités APP 7^ éminentes , compris , entenda , ap- perçu; ie percipere, Appkeovt : Apparoitront. Appeeea : Apparoitra. Appeet (en) : Publiquement , ou* vertement , apertè. Appeet : Il parott , découvert , connu. Appeetemekt : Clairement , à dé- couvert ; apertê. Appesaet. Voyez Apesant. Appet^ : Recherché , désiré, sou* haité ; appetendus. Appétence : Convoitise , désir , envie , empressement ; appetentia. Appetee : Rechercher, demander avec empressement , convoiter, vou- loir, désirer; appetere. Appeticiee : Rapetisser, dimi- nuer, raccourcir. Appinglois : Epinglier. Appipaudee : Parer avec affecta- tion et recherche. Voyez Afistolee, PiPEE et PiPOLEE. Applacquee : Apposer, mettre un sceau à une lettre, à un contrat , à un acte. Applakotee. Voyez Aplanee. ApptscT. Voyez Aplait. Appleoement, appldgement : Acte par lequel on donne caution , complainte , action possessoire. Voy. Plage. Applegee, applegîer, apleiger : Cautionner , servir de caution , se complaindre, intenter une action pos- sessoire. Voyez Plage. Appleigvemert : Requête en com- plainte. Apploiee : Baisser la tète en signe de crainte ou de respect ; de pUcare, Apploit : Filet , instrument pour la pèche ; aploidum, AppLOCMi : Tranquille , en repos , endormi , au figuré , un lambin , un imbéciUe. Voyez Aflomse. 8o A P P Appoi i appoy : A peu , pour peu. Appoi, appoiée, appoiement, ap- poieuTy appoy : Soutien , appui , bal- con ; podium* AppoïKa, apeuer, apoiier, apooier, apojrer, appouier, apuer : Appuyer, soutenir, accouder, adosser, asseoir, mettre ,arréter,assurer;de/?ef,/9e^>, s'est formé podium ; 'd*où le verbe Latin barbare, appodiare^ appuyer. Li seremenz doit eitre gardez en totet ma- nières contre celui qui »e tint apoie» quant il le letsa fère. Le Livre de Jostice et de P/et. Appoinctation , appunctation : ^Négociation , accommodement. Appoinctement, apoiniementy ap- punctement : Exemption de tout ser- vice militaire hors le combat , ap~ punctatio. AppoiNCTEa , apointer, appoinc^ ùer : Arrêter, fixer à un point, négo- cier, traiter, accommoder, apprêter, ajuster, armer, 'équiper, ordonner, entretenir, tromper, attraper, sur- prendre ; rendre pointu , mettre en pointe , opposer ; appunctare, Appoincteur , appointeur : Négo- ciateur. Appoint», appointiser, appotn- tuscr : Rendre pointu , se terminer (*n pointe, aiguiser; appunctare. Appointon : Arme pointue, es- pèce de poignard» Un appointon en la main destre Kt une boiste en la seneatre Tenoit : mail Vappointon mnchoit Derrière li , et coucheloit. GuignevUU, Apponer : Appliquer, poser, pla- cer ; apponere. Apport : Marché, lien où Ton ap- porte pour yendre; redevance due à une église pour l'entretien du sa- cristain ; en Jbas. lat. apportttgium , apportatio. AppoRTioir : Divisé par portions > A P P avec proportion, partagé; àt pro' portio» Apportionnemeht : Division, par- tage en proportion. Apportionner : Donner la por- tion à chacun ; faire voir', exposer , déclarer \proponere. Apports : Offrandes qu*on faisoit dans les lieux de dévotion. Appostres : Lettres de relief d'ap- pel ecclésiastique , appelée^ eid apos^ tolos, Appoullez, ampouilez : Terres ensemencées. Appratir , apprayer : Mettre en pré , semer un champ en pré ; de pratVLm ; en Prov. apradi, Apprehbntion , appréhension .- Exécution d*un décret de prise de corps , ou de contrainte par corps ; apprehentio. Apprender, apanre, apprandre , appre/ienSre , aprandre , aprendre, aprenre : S'instruire , apprendre ; prendre en étendant la main , pren-^ dre l'habitude , l'idée d'une chose , reprendre , relever , faire connoitre , accoutumer ; apprehendere. Il est évident que le verbe françois appren- dre, est une contraction du latin apprehendere ; c'est par une espèce d'asservissement à l'orthographe éty- mologique , que dans le siècle de l'érudition, l'on aura écrit appre^ hendre , en transposant 1'^ final. M. lie Sainte-Palaye* Apprenture , aprenement : En- seignement, instruction, coutume, habitude. Appresagemsvt : Appréciation , évaluation. Appresagier : Apprécier, estimer, évaluer, priser; appreciare. AppresseR) apressièr y aprieter^ apriesser : Accabler , oppresser , ap- AP P procher, fouler, opprimer, affaisser, suÎTre^ poursuivre. QoaDt nos nppresseie la nnlel^e de la diar- oeil corruption , en tant corn oot poont* nos acompagnons par les raiz de nostre diicre- tion a ceaz enspireiz ki ton joint k la lumière del mi Orient. Morml de S. Grégoire , foi, 4a , F*. Appressure, appnseure, appris- sure , apreseurcy apresure : Ardeur , feu , courage , apprentissage , ensei- gnement , instruction , coutume , ha- bitude. If enil qaar amors Tefforça » Qui M Tolenté li donna Sor toi et sor tontes ensemble , Dont n'a li mestres , ce me sanl»lê ^ule coupe en sa mespreture Jie Ta pas fet par apresure, Bfaja pair droiture diroite et fine. Lai ttdrtstote. Approbaciozt : Épreuve , assu- rance , raisonnement ; approbatio» Approche, approuché : Accusé, traduit en justice. Approchier : Accuser, reprocher, faire des reproches. AppRonaire : Tablier de femme. AppROXfiER : Tablier d'ouvrier de forge. Approper : Approprier, nëloyer^ rendre propre , commode , appli- cable. ApprousSe , aprosse , aprùusse i Ardeur , bâte ,' vitesse , empresse- ment; âiaspcrkas. AppROUVAVDEirfeitT , approvatide- ment : Approvisionnement , fourni- ture de chose nécessaire à la YÎe, profit; en basi lat. approwimenta ; de prœhenday par contraction de pmkabenda, AppROirvANBER^ approvandety ap^ prouvemder : ApproTÎaionner , four- nir ce qui est nécessaire; de pne- Lenda. AppoiiGTBJiBiiT : Traité , trrmi^i APR Si gement d'après les pointa disentés, /^ojez AppoiircTATxoir. . Apreissah j Pressant, précipitant, insistant ; aspen Apreissansa : Ardeur, nécessité urgente ; asperUas, Apreissar : Insister , presser Ti- vement ; asperare* Apremën : Tribuktion , douleur , déplaisir ; asperitas, Aprenrx : Apprendre , saisir , mettre en sa possession ^ emporter ; apprehendere; en anc. Prov. aprënrë» Qoant qn^en i met , ici se mirent , Tuit cil qui foloient et musent. As bonet escoUa et nsfCRt, Lors tans por triéherie aprenre, La Bihk Guiot,foL lo^» ApRfeST^ : Apreté , rudesse ; aq>e^ ritas. Aprestise : Apprêt , préparatifs ApretieR , opresagier , apristt^ gier, aprisier : Évaluer, estimer. Aprim E , aprimoy , aprisement .* Approche , voisinage , parenté ; ap^ proximado. Aprimer , aprismer^ aproismer z Approcher , apprivoiser ; approxi-^ mare. Quant amors me vit aprimer. Il tret à moi sans menacier. Ronùm de ta Rose, n>ers 17^0. ApRtNSE , aprison : Ce qu'on re< tient par force; enseignement, ins- truction. Fojrez ApHlessurx et ëm- BARNIR. Aprison : Coutume , habitude, enseignement , instruction. n ne puet en li demorer Vilanie ne mesprJMn Ne nule maarase aprison, * Roman de la Rota, ven 1964. Aprisonnxr : Rançonner , déte- nir quelqu'un eA prison \€tprUionare. : Aprissahce : Avantage, préémi- nence. Voy^ AppRKSéirmt. 32 A Q U A»Anr^tt« aptvvc.ùer : Apprivoi- ser , rendre privé \ àepriptUus. , Ai^i^o^: < < tipret^ : Auprès , après . Aprochement , aprecement f t^rouchen^tiU : Action d'approcher , approche; approximation ApEo^iAiiËif : Approche , venue , accès ; cipproximatio. Apaop-si : Ches soi. ApEosMiEa : Appeler en justice. Ap&oussb. Voyçi Appaoussb. Apte « uahs^ aue^ ate : Capable , proportionné « ajusté; aptus, Aptumxste : Qui est propre à tout faire. Apuant : Appuyant , s*appuyant. Apusee : Imposer « poser , dispo- ser ; ùiappositus y participe à^appono. Apuyal , apuiail : Appui , sup- port , soutien , confort ; de podium, ' n choisît la b«Ue Ysenlt , qui regardoit par dëfbrt , les deux bras acontez sur Vapuiail de la £nBe*tra , et enteadit qu'elle se dolosoit Kook. ■ Âoman de Tristtuu K^it : Céleri , plante potagère ; opium, Aquaire (fil d') : Fil d*archal. Aquast : Acquisition , acquêt. Aquastexr : Acheter, acquérir; acquii'ere, Aquazi^ 9 équ€izié : Qui est carré ; quadratus, Aquriixir : Associer , donner part dans quelque chose ; accoUigere, Aquerkav» : Machi&e de guerre. Aqueeir : Provoquer, chercher fortune, voler; acquirere, Aqueter , aquester > aquoster : Acquérir, faire emplette, acheter; d*acquisitus , ^axU d* acquirere. Aqueteurs de cbemih : Voleurs de grands chemins « qui attendent les paasans po«r prendre ce qu'ils ont. . AQVEiiRT>: Aooônrfe. . AQUxpT,a9»fevr.' Accaeiilt^ bien reçu; acquimùu^ .-.; ARA Aquiaut , aquieut : H accueille. Aquieut sa voie ; Il se met eu chemin. Aquilant : Roux , brun , alezan , de couleur d*aigle ; à^aquila, Aquineter : Pencher , baisser d'un côté , aller à un coin. Aquis , aqus : Fatigué , réduit à Textréraité. Aquitement : Décharge qu'un garant doit au garanti. Aquoiser : Appaiser,' tranquilliser. Ar , aras y aro : Sur , proche , k présent , jusque-là ; d'hora. Ara : Aura. Ara : Laboura. Arare , Arable , Arage , Araibe , Arrabc : L'Arabie , grand pays d'A- sie , qui se divise en trois parties i Arabia, Arari, Arabais y Arabeis^ Aror- bis : Arabe , nom d'un peuple origî* naire d'Asie ; en Lat. Arabs, Effstion est armé Onques ne vi melllor Gascon ne arabt, Romiin d'Alexandre, Ararle , airage , arage y araige , €waule : Labourable ; arabilis ; pro- pre à être labouré ; terrage , campa-» gne , labourage ; arado, Ararler : Labourer ; arare, Voy. Arrarler. Ararustier, arbustier, tarabus^ der : Importuner , chercher des chi- canes mal-à- propos, hors de saison, Arabe. Voyez Arëkr. Arage. Voyez Ararle. Araona : Treillis m fil de fer , et qui sans doute imitoit certaines tofles d'araignée ; d*ara¥iea, Aracn E , airagne y aireigne , arai* gne, iragne, iraigne : Araignée , totla d'araignée ; araneay e^raneum, A a AON EUX, airagneux y arai^ gneux : Plein d'araignées, plein de thaïes 4*araigiiées; aranéosus^ ARA Am AiCBKT ( cens ) : Cens , ou ferme rmchetables» Aeaioe : Terre labourable. Voy. Aeable. AaAioREE. Voyez Aaâivfta. Aeaiii , arainy areim : Airain; œnunen, formé de œs , œris ; en bas Bret. €uraim. AiAiNs : Trompette d'airain ; ù^ctrtunen, AsAiJiBE, araigmer f araignier : Accuser , chercher à perdre quel* «ftt'un , à lui ttoire. Voyez ABiisSEa. Aa AiMMBE, itiraingier: Ouvrier en «train* Ajlaîeb y^arebre^ areyre: Cliarrue^ instrument de labour; aratrum, A a AI s, Ararii : La rivière de Smàne ; Jrar, J/foris, Abaiskeour , araisneor , ares^ meomr : Raisonncurv parleur. AmAisNEB, lÉfkuroit/iery aregnier, aresner, aresnier^ aressoner, aresu» mer : Parler raison , faire rendre compte , soniBMr, appeler en justice , qucalionner , interroger , entretenir , dialoguer , liarangiier ; en bas. lat, mrmiare ; Barhazan le croit composé diL verbe nuioeimiri, Ajlaishieb.: Arrêter^ tovcber queU qu*an , lui parler. AmAisonEMBiTT 9 araisnemeni : EEécution de ce que porte un décret ; action d'adresser la parole 9 de par- ler, entretien , conversation. AaAM. Voyez Aquaibb. AuAiiiE 9 aranUsf ttrrtunie: Furie , rafe , guerre déclarée « carnage ; aMigution qu'on s*est imposée par- devant le juge ; nrreamentiam ; en bas^ lut. mremia ; en Basque arrosa. AuAMim « arramir : Faire preuve 4c courage en se battant en duel ;. pfUiucttre, engager, att»{ner ; jurer, cetment; eu bas. lat. arramire^ : Aînin; A H B 83 Aeavgi. Voyez AiBAvot; Abarota : Il appartit en ce lîeti. * Abavfeb 9 eranrmr .""Brifér leA reins , se rompre les reins ; de renés* Arap : Rapt, acte de violence, vol, larcin , rapine; rt^umJ Abapbb: Voler, prendre, saisir avec la main; ne^pene, arripete ;m bas. lat. arrapare ; en Ptov. arapiu Ar ar : Labourer, laboureur ; ara* tor; oral, il laboura. Aras i Auras ; uroiv , aurons ; et maintenant , désormais. . Arauble. Voyez Arable. . AJU.ULIT : Engourdi , transi de froid , malingre , maladif. . •' Ara Y NE , €irena : Sable , gravier^ arène ; arena. Arbaleste , arbalestrc ,^ arffe'» iestre , arcbalestre , aubelestre : An* cienne arme composée d*une mon- ture ou fikl de bois , au haut duquel est un arc de fer , une corde et une fourchette ; elle se bandoit avec effort par le secours d'un fer ( espace de clef) , propre à cet usag^ ; iorcitf balista ; en bas Bret. arbfilesù'. IVot serjans à pié ùslrent d*Acre , et com- menciérent à Imrdîer à eulx cft d*arcx et d*ar* haiestres. JomvUle, Ifistoirè de A Abbalest^e , arèialéstrée .* Portée d^arbalète. ARpALESTEL, orholestiaût , ârha* Ustia^. : Arbalète , arbalètes. Arbarlestier , arbalestrier: Sol- dat armé d'une arbalète ; arettbaiista-' rius; en Prov. aùubùiêstrié, . Abcbbnaioe. Vmytt Alkmautb. Arbitbibl : R»p|W>rt , délîbérU'» tion des arbitres} à^arèùmgimf^ ' ABBi.TBiBi.m^: Sentence arbitrale. Abboir , arbores , arbteus y • «t^ briere :, I^n planté d'arbrc^^ u^^ retum ; en ba». kt. mrboUlÊltm ;• e^ Basque arboia , arbre ; et qrbffiildi^/ bcatfuci ^ pépînîèBfc 04 ARC A&Bovft» mrboisier, arbousier t At^ buste fovgonrt ..vert , et qui porte à*JaTfeîf des fleurs et des fruits ; ar- At^f^dtxn \ .arboirîe , arbrois , ot" broys : Bttîsspns * broussailles. K^^cmt'^ arboutant : Pied de bi- che ; battre de* fer iqu'on met eu tra- Ters d'un des'Tentaux d'une porte pour la fixer.' Arbeeau , abnsel, arbraissiau , arbresseau-, aràret y arbroisel, ar^ bndssel : Arbrisseau , fût d'arbalète ; à'arbor. • : Akbriêr : Monture de Farbalète. AaBaoïKf 4»broée , arbroye.'^hcf^ cage 9 bosquet ,' yerger ; arborettim. Arbbois. ^ox^t Abbout. Arc AI, Archer^ Arghie, tarchier: I?oms propres dérivés à^Arcuarius. . Argas : L'a'rc-en-ciel , ou iris; arcus cœtestis, Arcb : Forteresse 9 palissade, es- pèce de fortificatïoh \ marqué des li- mites dès champs diffcrens de la borne \ cachot ; le trésor public ou le fisc ; autel jpOrtatif ; arx , arca ; en bas Bret. arc et arg; en Prov. arco. On dîsoit en bas. lat. arca an- nonœy pour grenier public. ARCEnsLiN, architiclin, archUri^ clin : Maître d'hôtel , celui qui prend soin de préparer un festin; inten* dant ,.inajoid6me ; architricÙnus. . Argxdtagrx : Archidiacre, ofifi*<^ cier ecclésiastique ; archidiaconus. ArcbCiLk: Pelit coffre, petit ba- hut; èiiiMis. l^Là\arceUa. Arcbr : Brûler.- Fofez Ardre. ArcAA : Enfîermer dans un coffre , dans un lieu étroit. Arcrut , arcieut , arcùfi .r Droit de logcnent, droit de gite, de ré- çeptiob* AnGHAisME : Action de banderun I ARC arc ; expression ancienne , surannée , vieux mot ; du Grec archais, vieux. Archarace, arcairage , arckai^ rage. Voy. Arquer ace. Arche , airche : Caisse ,* coffre , cenrueil, autel portatif, trésor, ar- chive ; grande caisse trouée dans la- quelle on conserve le poisson ; il se disoit aussi d'une salle , d'une en- ceinte couverte ; arca ; en Basque , en Espagnol et en Albanois arca ; en Anglois et en Allemand ark ; en bars Bret. arch, archedy coffre ; et archel, cercueil. Onnommoit orcA^x (damans les archives publiques, où les no- taires gardoient les minutes des con- trats. Foyez Amanus. ' Archebreste , archeprestre : Ar- chiprétre , archevêque ; archipre^ bjrter, Arghxcapeeaih ' ; '■ Chancelier , le grand-aumônier de France ; arckica» pellanus, Archechapelaiii : On nommoit ainsi , sous la seconde race de noa rois , le grand-aumônier du palais ; archicapeUanus. Arch^e : Port d'arc , environ une centaine de pas ; Varchée équivaloit à ce que nous appelons une portée de fusil. Arcbéer : Chasser à Parc , tirer de l'arc. Archeoayx , archegaie y arà" gajre : Sorte de lance ou de pique que les archers portoient' ; selon Froîssart , c'étoit une machine de guerre qu'on jetoit sur les ennemis. Arcbelst : Petit arc , archet de violon ; arculus. . Archer , airchiery archiery arf^ier: Soldat de l'ancienne milice , qui étoit armé d'une lance , d'un arc et dtr flèches ; ce nom ne fut donné ensuite qu'à des gentilshommes \ en bas. lat. atcarius f^.arcaior ^ arckaior , ardke- ARC rùu , aremarims; en anc ProT» arkié, 4Mrquié. Ki Toit Tcalr Mm «sini caannt , Po«r traire & loi grant t^etc* d*aeier, - n M décroît trMlomer «■ fnjaat , Et garestir le il paet de Xarckur.* CkamoH dxLrmdê Nmtm. Aj^chekot : Petit archer, épithète donnée à Cupidon. AmcHiBAM : Banc à dossier, Iwnc d'honneur encore en usage chez les paysans des Geyènes : il est placé au coin de leurs immenses cheminées; c*est le siège des chek de la maison «t des étrangers de distinction ; archi* hamcus. AmcHia : Voûte que forme Tare lon<{n*il est tendu ; arcuaUo. AjiGHiaa : Faiseur d*arcs , archer, soldat ; il s*est pris pour trésorier; AjLCBiERE , arkiere : Carquois ; trous qu*on faisoit dans les murs d*ane forteresse pour tirer des flèches aux ennemis ; en bas. la t. archeriai en ProT. arkiwo^ archeiro. Ijf mvkieres sont as quamlaux , Par où on trtfa les qnariaux , A domager la gent le Roj. Boman du RenartL Et anx arehieres de la tour Sont arbalestres tout entour Que soi ■'oitroit s*j tenir. Roman de la Bose, AmcBisaKs: Lucarne pour rece- voir du jour par une cour ou un jardin; en bas. la t. architriay archena* AncBirma , ardùfve , arcifve : Coffre rempli de papiers; en bas. lat. orMum*. Voyex Aechx. AacniLi.x : Petit logement placé taprès d'une étab&è; d*arcàena , pe- tiie maison. AmcHiscoLX : Maître d'école; ar- dÊudêoiœ. Aacjutaicliv. Voy* Aecsoblut. ARD S5 AacHiTAai: Archiriste, gardien des arddyes. Aacvoixm , archoyef^ Tirer de l'arc , courber, plier en arc ; anmare. AaenovT , arehui : Droit sur la dime. AaoïxHS, arîiênt : Étudiant en philosophie ; artifex , artaitts. AacQ : Grand coffre à tenir de la farine ; arca, Aaco : Tour, forteresse; arx. Arcohett : Châlit , couchette. A&coiBE , arooir, arcuer : Conr» bure que représente un arc; et cour* ber; areiuUia et arcuare. AaçoH , arson : Ardiet de violon ; arcus, AacovT 9 Arcout : Nom propre ^ Arcondus. Akct : Astreint , obligé ; arctus, AxcTi : Étréci , resserré ; arciaius» Aedank , Ardeine : Le pays des Ardennes ; ^eluenna. Aedeeur , ewdjeor^ andeow : Brù« leur, incendiaire. Aedemeit : Incendie , brûlure ; à*ardere. Aeoemev. FoyezUkKJitMfLTir. Aedeh : La forêt des. Ardennes ; Anluenna» Aeoee , iirdoùr , ardoire > ardre : Brûler, briller, rougir ; ardere* Cils alcime le feu por voir Por loi hroler, por loi ardoiri Qui a sa cheTance establle , Son biau TÎvre, son biau manoir , Selonc le cours, son cstaToir , Sans dongîer trestote sa vie ; Viandes et boas via^ sor lie , £t il fait tant quo par envie » Pour ce ou*tl a on peu d'avoir , S*esmuet a ce qu'il ne doit mie , Et prent contre lui aatle. Qui Ta mis en si grant pooir. Jehan K Êigoiez. Aedilixe , ardilUûrs : Lieu rem- pli de broussailles , de halliers , de ronces ; en bas. lat. ardiUana. 3 S6 ARE Aedil;.*., ardriUe y arsille: Ar- gile , terre grasse ; argiUa ; en bas. Ut. ardîliim, Ardit, anii^ àrdic, turiid^ hûw^ dt : Petite monnoie appelée liard ; en bas. lat. ardicus ; en Basque ardiia^ et en Prov. ardido , pièce de deux liards. Voyez Harox. AaDoif E , ordonne : Eau qui s'é- coule dans les prés sans qu*on la Toie; du Grec ardo , selon Borel. Aedor : Chaleur « ardeur , feu , pétulance ; ardor. A la fois TDÎt II cAragM ces choMt ki à Tenir sont , et encontre ce met teCe l'enten- •ion ; dont U Tient granz ardort de tensont , U songes fait , la nuix U est tomëe en jor ; et ja soit ce que U leix en repos tenget les mem- lires par defors nekedent si at grant tence dedenz el marcliiet del cuer. Mand de S. Grégoire, fol 45, F*. Aanouas : Brûleurs de maisons , incendiaires ; iïardere. AaDHE , ard^ y ùrdoir^ ardrer ^ erdre : Brâkr, consumer, incendier ; ardere» lie papeillon à la lomiere , S*art et oocist. Bikie OuioL AanaEEiE , arderie : Entêtement , échauffement de tête > ardeur , cha- leur, passion ; ardor. Akdkeux : Brûlant, enflammé; d*ardere, AaDS : Brûlé du soleil , de cou- leur Aoire ; ardens pour arsus, ^ Aanu , ardou : Haut, sublime , pénible , difficile ; arduus, AanuaE : Échauffement de sang , colère , aigreur , tourment , désir , araour, emportement, violence, cu- pidité , chaleur, brûlure ; ardor. Ardus, arduz : Difficile, élevé, escarpé ; arduus. Are , aire , aret , arez , ayre : Aride , «ec , deuéché ; andus. ARE Are , hare (tout) : Tovt-&- l'heure , à présent ; de hora. Aké : Labouré, travaillé, défri- ché ; aratus. Are , ari : Bélier ; aries ; en Basq. aria t s eu Ativ. aret. Are AU, aîreau : Charrue; ara- trum. Arecier : Se mettre en œuvre, travailler ; arare, Aredir : Rendre , remettre ; red-- dere. Ar^e, eUrée : Labourage, terre labourée , terré en labour ; aratio. Areger, aréer^ aroiner, arraier^ arréer, arreger, arroyer, haréer: S'ar- ranger , s'accommoder , disposer ^ équiper, préparer, régler, tracer une ligue , mettre en ligne ; de radiare. Et t^aregèrene lî conroi Moût bdement delèz Tautre. Rom€m de MeHin. Tonte la gent que U Rois a Et qui s*est à lui orée. Se retient d^autre part serrée. Gmihumo Guiéuf , &ux« siècie. Arecner , aresgner : Attacher un cheval par les rênes ou à la longe , et l'arrêter. Areie : La terre ; area. Voyea AÏRE, Aremair , aremer: Répandre des bruits injurieux contre quelqu'un , l'accuser. Voyez Aramir. Arena : Sable, gravier, arène; Arevc , arench : Hareng blanc ; harengiis ; en Prov. artncado^ en Espag. arencada, Arendataire , arendateur : Fer- mier, rentier, locataire , colon, cul- tivateur ; en bas. lat. €urendator. Arendation : Bail à loyer , à fer- me, location ; arendatum ; en Prov. arentamën, Voy. Acgenskbikmt. Arsndee : Donner ou prendre à ARE fente y à ferme , à loyer; arendare ; en ProT. arenda , arenia. AmBHsux : Sabloneux, graTelenz ; arenaceus , arenosus, AmBiroBA : Réprimander, corri- ger, remontrer, haranguer; arengare, AmsRGBaiB : Lieu d'aisemblée tu- mnltuente. AmsPTAa : Faire, des reproches , blâmer. < AaKa , areir : Labourer , semer , planter, travailler, repeupler ; arare ; en bas Bret. oretrL Are* pour Dieu , Jïarons , arez , Et Tos ligiuûgei reparez : Se ne pensez forment à^arer. If *e«t riens qui les peast reparer. Roman de la Bote. Aebr , arere, areus, ariery ancre ^ €Êriers , ariez : Arrière , derrière , en reculant , en retournant ; retrà. AazaE : Arrérage , échu , en ar- rière, ce qui est dû annuellement pour un fonds qu*on afferme; en bas. lat. areragium, arrieragium, Ahbsc : Bequée , bêchée , appas ; esca, Abescle : Cercle mince d'un tam- bour , éclisse , écorce , éclat de bois. Abescuél , arestoely arestoly ares- tuel : Blanche , poignée , anse , partie d*nne lance. Une lanee rude à merreille lii ont eus en poing d*estr« mise , Et il Fa par Varescuel prise. Roman de PercevoL Abbsneb , aresgner : Attacher , lier, retenir, arrêter, attacher par les rênes ; en bas. lat. arestare. Abesnieb , aressoncr. Voyez Abaisxbb. Abesoxbb , arresoner : Interroger, questionner , demander , s'adresser , raisonner; raiiocinari; en Prov. are" satina, là Bicitres si Varesodà, Taial, dii(-U, enteodei ^À, A R G 87 Fns tu ribaoB , trahître , on 1ère. If ènil , fet-il , ains fat ionglere » AToec moi ai trestout VaToir Que li cors seut au siede aroir. FaéSau de S. Pierre et du Jougkor, Abbstb : L*angle întérienr d'un édifice , petite partie ligneuse du lin , incommodité , retard 9 obstacle ; ar? rectaria y arista. Abbstbb : Accuser I croire quel- qu'un coupable ; du verbe reri, AaESTEs : Barbe d'épis de bled ; à'arUta. AaESTEUx y arestoiÊt : Plein d'ares tes ; au figuré, plein d'incommodité, d'embarras. Abestibb : Tuile propre ponr lea angles des couvertures de maisons. Abbt. Fojrez Abb. Abetif : Rétif, reréche, maua- sade ; ^arista. Abbub , areor : Laboureur , jar- dinier , homme de la campagne ; dnttor. Abeuee. Voyez Abablb. Abcalh : £gout, puits perdu, F(^m Agoust. Arganettb : Machine de guerre propre à jeter sur les ennemis des matières combuUibles. Abgaht : Argent , métal qui tient le second rang entre les métaux ; argcnium ; éh bas firet. àrgand , argent. Abgaut, afgant: Casaque At toilé grossière dont les paysans se vêtent , habit long ; en bas. lat. argaviun ; en Prov. argaou, Abgentelet : Argentin , qui a le son clair et aigu ; argenteus, Argenteux : Qui a beaucoup d'ar- gent ; argentosus. Abgbntfbes : Franges d'argent ; iVargefU^ery pris pour argenieus. Aegentieb : Orfèvre , changeur, trésorier de nos rois; argentarius ; 4 88 A R l en anc* Prov. arjhéntané ^ arjhenUé. En un and d*or toat nasils, Fu mon signet xpis et aMti ; Et rentaiUa moult volentien Uni trèt^bons mestres argenûen. Poésies de Froissart ,foL x66, eoL x. Aeohe, argo, erghës : Champ , do- naine ; ageK Aegieb : Soldat grec. Arcives : Habitans d'Argos ; ^r- givus, Aagnâ. Fioyez Aenâ. AacouiEEE : Railler , se moquer , démontrer, conyaincre ; itrguere, Aeooulé , argoulei : Arquebusier à cheval , sorte de chevau-léger ; an figuré , homme de peu de valeur et de conséquence. Aegu : Blâme, reproche, injure; du Lat. argtttus; en bas Bret. argu , débat. AacuEE : Pointiller, argumenter, téprimander , disputer , conclure , blâmer, accuser, reprocher, démon- trer , édairer , avertir ; urguere ; en bas Bret. arguL La nuit quant s*amors m* argue, La met aveo moi couchier, If o^t eitroit à ma char nue , Por met maifs aMoagier. Givos de Dijon. Ae6|7EE][s, argoutîe , argue, ar^ futfe ; Argument , altercation , subti- lité , ruse , finesse, friponnerie ; argn- fia; en Pfoy. argumenta, Aequeux , argoui, €irgut : Conten- tieux , subtil, fin , spûrituel , savant , habile ; i^rgutus. Aei : Mouton non châtré ; aries^ Aei : Sec , aride ; andus, Aeiduee : Majgre.ur , sécheresse ; ^aridus, Aeiee : Arrière, derrière \ de rétro, G^irai arier parler an fil Garin , Par acordance le ferai li Tenir ; 8e ta le paea entre ta gent tenir , OcU Ini • Sire , nel garîle mia vis , ARM Puis feroai pali au riche roi PepIa Si ft*en iront li Loherens mendi Et remanra la guerre et li estria. Roman de (kuin des Loherens, fgl. i38. Arietbe : Se battre, se choquer, se heurter , courir sur ; arietare. Aeifoet : Raifort , espèce de rave. Ce mot est encore en usage dans le Lyonnois. Aeicot , larigot : Sorte de fifre , petite flûte militaire. Aeilateue : Qui arrhe, qui donne des sûretés de sa parole ; arilator, Ariole , auriole : Devin , sorcier ; arioius, AaioLEE : Prédire , raconter la bonne aventure; arioiari. Arieee : Se mettre en colère, s'em- porter , se fâcher ; irasci. Ariscat : Eveillé , hardi , sémîl* lant ; irascibilis ; c*étoit le surnom donné à Inigo , comte de Bigorre , roi de Navarre : il a été la tige des rois de ce dernier pays, et vivoit eu Tan 800. Ariscle : Cercle , caisse de tam* bour. Ariscles : Planches propres a faire des portes. Ariter ; Mettre en possession, re^- vêtir d'une fonction. Arivoer : Port , rivage où l'on arrive aisément ; d^advenlorius* Arjbëiytiero : Une mine d'argent; argentoria. AeIiAm; arlan , arlandie : Pillage. J^aîre arlam : Piller, faire main-basse sans égard, cri des soldats pour s'ex-^ citer au pillage, Arlot : Fripon , coquin , voleur. Ark : Bras, membre en général ; (innus^ Armaire , altnaire , alman'e , ar-» mairie , arrnarie , arrnoaire , aut^r mare , aumaire : Armoire , lieu ou meuble à serrer des armes , des h^« A R M bits ; armarium ; en ProT. armari; en Langned. armazi. ^ AEXÂLiirs , armelaine, armeili- ne : Hermine , fourrure précieuse ; à^Armema , Arménie , grand pays d* Asie qui les fournissoit ; on a de- puis donné ce nom à une fourrure très-fine et très-blanche qui vient de la Laponie. AaMALx, aumail^ aumaille ^ au- maulx : Bœufs qui y ont à la charrue, animaux de basse-cour, bétes à cor- nés ; armentum, Ducange dérive ce mot de manualia pecora , seu ani^ malia rnansueta , quœ ad manus accedere cofuueperunt, AaxAS , erme : Lande , terrein in- culte , forêt , lieu désert ; eremus. Aehatocs : Bandage d'arbalète. AaxATUAB , subst. fém. : Armure; 4irmatura;por m* armature, pour ma défense. AmMB 9 ainnne , arma , armie : Ame , esprit , cœur , vie , ce qui ani- me le corps ; anima ; en Prov. armo* DtlM à Toitre seigneiir le Eoy de Tuaet , de par moy , que je désir si ardammeiit le mIu de, •mrme, Annales de &, Loua, Diex, diftt-li Rois, com ore soi Garis, S'or eiut martet Blaochefor à Clervis; Sacliié» que m^anne eu grant joie te fist. Âomau de Garin,foL 9. AaifKFUf : Taffetas pour dou- blure. AaxELEiNE : Bétes à laine ; d'or- mentalis. Voyez Armalx. Armelt , armelle : Garde-robe. Fojcz AaMAiaE. Armée ANGE (Rime). Fojr, le mot suivant. Arxeret , Galant , poli , qui a la passion des armes et de la gloire ; ar- mure de tête. Armerie , annenie y armoirie ^ ar- morie : Plantes et fleurs odoriféran- |CS| bétoine, giroflée, œillet, écus* A It 9 fW) son , éctt d*armoiriet ; armewitujlos. Arxkt : Casque, armure de tête. A^MiGVAGO^ : Gens de la faction des Armagnacs ; armeniaei. Armillk , armeille : Bracelet , an* neau ; armiila, Armin , Armine, Ermin : Qui est d'Arménie , qui est d'Hermine , Her- mine ; Armenius , Armenia. Arminkte : L'alermin, outil de menuisier ; armamcnta. Armiol , armiole : Vaisseau des* tiné à recevoir du vin , espèce de broc ; armillum,, Armiré : Moucheté, hermine. Armoigite : Aumône , charité, acr tion de donner ; eieemosina. Armoiries : Armurier , artisam qui fabrique ou vend des armes; armamcntaritts. Ar MOISIS , armosie : Harmonie, accord , musique ; harmoma. Armol : Arroche« plante pota* gère émolliente ; en Prov. armôou ; en Esp. armuelku, Armor : La mer ; armor, Armorique : Le bord de la mer , côte maritime ; ancienne contrée des Gaules ; armorica, Armoter , armoier , armoirer : Armorier , bla sonner ; armare» Et delez lui estoit messire Jehan le Barroîs, à Pennon armojré de ses anues. Froûsart, Armum : L'épaule, le bras ; €irmu$, Arna , argna : Teigne , vers qui ronge les livres, les habits; à^ant- neus , qu'on prononçoit aràcàmeuSj aragneus. Arnait, arpan : Arcade, ouver- ture faite en arc. Arraud : Débauché , mauvais sujet. Aritauder : Chercher noise , cher- cher dispute, querelle sans sujet, maltraiter. Ce mot est encore en usage en Picardie, ço A R P A R R Aehoul, Arnold, Amolde » Ar^ siqne à cordes ; harpa; en bas. lat. nould, Ernol , JErnoid , Hemoux : arpa; en Basque arpa ^ arpea. ]^om propre, mari dupe et malheu- Aape : Pour harpie ; fiarpyia; en reux ; Amoldus, Prov. arpi , saisir , empoigner ; ar^ Abo, aras, aros, oras, oros : piou , ongle, et arpo ^ griffe. Voyez Maintenant, à cette heure, à pré- Arapek. sent , pour le coup j d*^ora. Arquabot : Mauvais sujet, dé- Arochkb , arrochier : Briser , ré- bauché. duire en poudre , accabler , jeter des Arquars : Trésorier , argentier ; pierres à quelqu'un ; en Ital. arro- arcanus, cluare. Abquelieb, harquelier : Kommt ' Aroille : Oreille; auncula. g«gé I>ar un religieux pour le mener Aboit : Qui est roide , qui est en ^a^re la quête ; ce mot a signifié érection ; arrectus, 9l\ïss\ , un vagabond , un vaurien , un ArÔmetis : Aussitôt , inconti- batteur de pavé, lient. Arquemie , alchemie , arhemie : Aroh DE , alondre , arondeau , L*alchimie , Tart d'apprendre à dis- 4trondel, arondelle , amndelie : Hi- soudre tous les corps naturels et à rondelle ; hintndo» les résoudre dans leurs principes ; ARONniLLEB , arundiller : Mur- se dit aussi de la philosophie hermé- murer ; d*Airundo, hirondelle , parce tique , le grand œuvre ; chytnia; en que le chant de cet oiseau est une Prov. arheirdno. «spèce de murmure. Arquemiek : Alchimiste , homme Et Toiu ne Toleistes Mcendre , mesTons, ^^ ^^^' ^^^ opérations de chiçiie luescreans à la parole noatre Seignor , noatre pour trouver la pierre philosophale. Dieu-, arondUùuees en voa uhernaclea et Arqukb : Se courber en forme (deiatea : IVoatre Seigoor noua haut. j* r »-i» w,' ' « ^ f d arc ; arcuan, La Bibie Histonaux , /i® 7601 , chap. i , . ». , 1;. a6. Deutéfvnome, Arqukbage , archairage , archa-- Ei noluùds ascendere; sed incrtànU ad '"^^^ arquairage : Droit par lequel urmonem Dommi Dei nostri ; murmuraatis on étOlt tenu de faire un soldat , un in tabemactUis vestris, a$qtie dixûtis : Odit archer à son seigneur; à^arquites, potninus, Arquet : Petit arc, archet de vio- Arotb : Aridelle , mauvais cheval, i^q . ^arquatus. Aroue : Soin , inquiétude. Arquoi : Ajustement, parure de Abousse : Yesce sauvage; ara- femme. chus. Abrableb : Assembler , prendre, Aroutkb , aroster, aroter, arro- enlever , tirer avec force et violence , ter : Conduire , accompagner , se ^ayi^ , piHer ; abradere. L'auteur mettre en chemin ; de ruptum, route , ^u Roman de la Rose , parlant de la participe de rumpere. convoitise , dit : Aboy : Charrue; d'^ro; du Grec ^, „ ., ... , , T> ^ C eat celle qui baille a usure (fronn ; en bas Bret. ar. E,t preste par U grant ardure ArpABUE , €lgripade : Une poi- D'avoir, conquerra et arrabUr, gnée , un coup de poing ; hoipaso, Rober, tolUr et barater , harpax; en Prov. arpado. ^' P" ^*"^^*« meacompter. Abpe : Harpe , instrument de mu- Abbagbieb , €wechier, arrcschier. ARR fMgier: Arracher, déraciiier; d'o- bradere , et selon Ménage , d*a6ra- AftEAcns : Enlèyement 'fraudu- leux du pknt des arbres d*une forêt ; d'abriuus , part, ^ahradere. AaaAFFLKE : Égratigner,écorcher. Aeraoke : Enrager , devenir en- ragé , furieux ; mbire, Aeeaobeie : Rage , fureur , em- portement ; de raUes, Aeeaise, iurajrer, anx>yer : Ar- ranger 9 mettre en ordre 9 par rangs , par bandes, ranger en bataille; en bas. la t. ariare ^ îïarrigare, Aeeâignbe : Appeler en justice, impétrer , solliciter en jugement , assigner. Aeeaickxs : Barreaux de fer qui font saillie en dehors des fenêtres \ û^aranea, Aeeaikee : Promettre , assurer. AEEÂiiriEE : Contraindre, exiger par autorité , citer devant un tribu- nal ; en bas. lat. arrainare, Aeeaiour : Maréchal de camp , sergent de bataille ou de compagnie. Voyez Areatee. Aeraisohee , arraisonner. Voyez AmÂISITER. AmEAMiE : Accusation, méchan- ceté. Voyez Aeaxie. Aeeamine : Amende par défaut. Abeamie , arrametr^ arramier : Promettre de servir quelqu'un sans en avoir le dessein ; assembler , réu- nir, convoquer, sonner le tocsin, appeler, s*engager^ défier ; en bas. lat. arrandrt ; place arrande^ joute, com- bat indiqué , engagé. IfoU les ofMicz wrratmr, Seretnent faire et foy plevir. Xef ComstUutkmi de Chartesmagne, Aeeapa : Accrocha, prit, saisit avec avidité ; à^arraper ; en Basque atrapa i rapine. A R R 91 Aeeapee : Saisir avee force et avidité, accrodier, empoigner; or» ripere, Aerâs : Cri d*arroesdes Flamands. Aerasement : Dernière assise de mur élevé à égale hauteur, apla- nissement. Ae RASEE : Élever des murs à égale hauteur , raser , mettre en ligne droite, démolir, jeter bas, unir, aplanir, niveler; dans le Lyonnois on appelle le ruisseau d*une rue For- rase ; en Basque arrasa ^ signifie perte , carnage , destruction ; de ra- sum y supin de radere, Aeeastle : Espèce de bêche. Array, arrayement : Ordre , dis- position , arrangement ; arramen-^ tum. A'RRATié , array ié : Équipé, four- ni dp toutes choses. Arratee , arroyer : Essayer de faire quelque chose, arrêter, ren- contrer, mettre en bataille , arranger, disposer au combat; arrigare ; en bas. lat. arraiarc. Aerayer , arraiour, array eur ^ array our : Maréchal de camp , gé- néral d'armée , chef d'une troupe de gens d*armes; en bas. lat. arraiator , arraîtaior. Arrkak GHE : Ordonnance , arrêt , ordre , jugement ; en bas. lat. arres^ tum, Arréer : Labourer pour la pre- mière fois , disposer la terre aux se-^ mailles ; préparer , équiper , régler , arranger ; arare. Tout le quareiine Cst arréer le Roi lei nefi pour reveiûr eu Fraucr. Joinvilie, Histoire de S. Louii, Arreisquk : A moins que , à côté, Arrender , arrenter: Prendre 014 donner à rente, à cens ; en bas. lat«. arrendare , de reiLicre ou rcilere. Aeeejcse. Voyez JLKkmvz^. / 9^ A R R AEAraTCMENT : Bail à rente , prise à rente ; de redditus ou reditus, Arre&e, arrers y arreus , arriens , arrier : Derrière, arrière, en recu- lant , retournant ; dans , chez , au- près; de retrà, Ar&esgiea : Arracher, déraciner. Aeresoher. ^o^ez Aresoker. Arresser , arreger: Dresser, roi- dir, hausser , relever ; arrigere, Arresteul : Anse , manche , poi- gnée , partie d*une lancé. Arrestoison , arrestance , arres- tée , arrestement , arretizon : Arrêt , jugement , obstacle , empêchement , retard , délai ; arresturn, Arresuer , arresver : Interroger , arrêter , juger ; de restare ; en bas. lat. arrcstare. Arretakgs : Domicile , demeure ; de restans, Arretiste , arrestographe : Com- mentateur d'arrêts, d'édits, d'ordon- nances; à^arrestuin, et du Grec gra- pM, j'écris. Arrêtée : Derechef , encore. Voyez Arrere* Arrez : Vers , de côté , de tra- Ters , du côté de , aux environs , en dehors, excepté. Fojez Aîeb.. Une terre exempte de tout droit, €urez de dixme. Arrie : Obstacle, empêchement; de restare. Arrier-arages : Arrérages , reve- nus de terres labourables restés en arrière. Arrière , orriers : Derechef, en arrière, autrefois, ci- devant, an- ciennement ; de retrd. Ça en arrière , qnVnfès estote il me loaTient bien qne j'ooie Parler de sains et de saintes Dont a Caiens et mains et maintes. Miracle de la benoîte dent çue nosire Sires maa en t'enfonce. A R R Arrheri^: Retardé, retenu, em- pêché ; de retrà. « Arriere-ban : Convocation des arrière -vassaux du souverain , no- blesse que le roi mande pour servir en corps dans ses armées ; retrb^hanr num. Voyez Bak, Arriere-mis : Écarté , négligé , mis de côté ; cy arrière , ci-devant , et quelquefois il est pris pour, ci-après. Arriérer: Retourner en arrière, retarder , rejeter , interdire. Arriers ; Train , suite , équipage ; derrière , à reculons ; rétro, Arrite : Petite monnoie en usage dans le comté de.Bigorre. Ar ROCHER , arroquer : Presser, accabler , fouler. Voyez Arogher. Arroi , arrois , arroy, arroye : Ligne , trait , rang , disposition , fa- çon , sorte , espèce , genre , manière ; arrangement , propreté , magnifi- cence , équipage , suite , train ; en bas. lat. arraiamentum. Voyez Ar* RIERS. Car qnoi ! qui tous auroît crache Tous deux encontre le parroy D*une matière et d*on arrcy. Si seriez-Tons sans diiTérence? Padkelin, AuROi kv CE jorreance, arréement : Arrangement , disposition , prépa- ra tif. Arroier, arroyer, Voy. Arriver. Arrois , arroy : Train , attirail de labour , ordre , arrangement , cor- tége, pompe , convoi, équipage de guerre. Arrol : Voûte , arcade , courbe ^ cintre. Arrouge , arrouche : L*arroehe , plante potagère. Arrour : Erreur, écart, égare- ment ; error, Arrousers : Arrosoir, arroser; Nicod dérive ce mot de rojr ou rosée» A R s A&EOUTKK : Assembler , mettre en traiD , mettre en tas. Aaaot : Arrangement, équipages. Fbje* AmRiBEs et Arrois. AB.muKKm , turnmer , arrumer : Mettre en ordre , arranger, équiper, régler. Foyez Areatse. Aes : Partie de devant du corps d'un cheyal , d'un cerf; d'artus. Aes, arsé, arseiz, arsis, arsiz, arssiz , art, arté : BriÛé, enflammé , embrasé , incendié ; arsus; en anc. Prov. éirsa. S. Pierre ^des Jrsis ( et non des Ands ) , S. Pierre des Brûlés. Mal fVit chauffé , qui toit t'est an, Ancien Proverbe. Aes , arse : Adulte , avancé en Age; iMdukus. Ams : Art , science , état , métier ; Aes : L'épaule ; du Grec armos, Aes, €irçon, arçonez, arcf, or- son: Arc, archet de violon; d*ar- eus , d'où est venu le nom de la rue S. André des Arcs , et non des Arts. AasKA : Charbon peu brûlé. Aesbcatb : Espèce de pique ou lance. Voyez Aechboate. Aesbrac : Arsenal ; de l'Arabe dar-sendah y en retranchant \e d , atelier, magasin. Aesbe : Brûler , briller ; ardere. Aesbe : Rehausser , redresser. Vojes Aestke. Aesburb , arsure : Brûlure , ar- deur , pet]}e , souffrance ; eirdor. Aesxn : Brûlement par ordre de josticse d'une maison appartenant à un criminel ; à^ardens. AiLSivs : Bois qu'on brûle dans une forêt qu'on veut labourer ; d'or- €Unsm Aasius : Bois brûlé par accidens. AmsoiE : Hier au soir. AmsoN , artin , arsion , arsour : Incendie , brûlure , en4>rasemeiit. ART 93 Arstbr , €udery ardre , arser, etr- ter : Brûler ; ardere; en anc. ProV. arsar. ARStJRB. ^oj^ez Arsbitrb. Art : Brûlé ; d'aster. On dboit en- core, savoir d'art , pour être fin, rusé. Art AIL , artauxj orteil, artei, oT' deux, artoil, ortoy, ortoz , ortuel : Article , articulation , doigt du pied , de la main ; ongle de patte de loup , de chien ; orticuius. Arte , artison, artuson : Vers qui s'attache au drap , et qui le ronge. Artblibr : Atelier, lieu où l'on s'occupe de certains arts ; lieu où Ton pose les outils et les machines propres à ces mêmes arts; d'on^- cialis, Artbr : Arrêter, retenir, répri- mer, fixer ; de restore, Arter : Brûler , s'eriflammer , s'avancer ; ardere, Artibit , curcien, artefior, arteus , arttficiere y orti/iory ardien, artousy artox : Artiste , qui opère avec art , adresse , avec habileté et prudence ; savant dans les arts ; orti^ex. Artilleck : Art , science, savoir, érudition. Artillembnt, orteilleriey arteUe- rie , artillerie : Meubles , ustensiles , attirail ; machine de guerre ; en bas. lat. artillaria ; en Basque artiUeria. ArtUJene est le charroi Qui par Dac , par Comte , ^ar Roi, On par aucun Seigneur de terre , Est diargié de quarrians en guerre, D^arbalestea , de dars , de lances , Et de targct donnes semblancet , De tiex hamois la prendre senlent, Li desgami qui prendre en veulent. Cil qoi les délivrent , en baillent A cent à qui tiex choses faQlent. GuilL GmartJoL 34i , iT. Artiller , ardlhier y artHUer : Fortifier , armer ^ équiper un homme 94 ARtr de gnerre; parer avec art, opérer avec artifice. Près de la Marche, for la mer, ÀToit fet un cbaitel fermer , Qui moult eitoit bien batiUiea * Si fort et si artiUUz Qia*il ne cremoit ne Roy , ne Conte. Le dû du Baril, n^ 7918, y^A i, R^, eol. 1. Aetilleux, artUleus , ardUeuse, artillos.: Fin, rusé, artificieux; ar- tillus, à^artificiosus. Je tais avec lea orgueilleux , « Les usuriers, les arHUeux , Quf les mondains honneur convoitent Et les grands besongnes exploitent. Roman ée la Mcêe. Ge maîng avec les orguellens , Les TeaJea , les artUhmt , Qui mondaine» honors conroitent Et les grans besoigncs esploitent« * Roman de la Rose, vers 11391. Aetimacb : Art magique , sorcel- lerie. AaTisixR : Artisan; àLortifex. Artos : Pays, cluunp^ aire, sol; arvtttn. Artcit : Repas, droit de gite; du Grec artos , pain. M. de Sainte- Palaye croit que ce mot vient de pUsAiLL£ii. Voyez Assârdbb. Assailliez : Assaut » attaque ; as^ SU/iUSm r.t k ces choses faire mîstrent bien sept seroainrs ; et assek y ot soarcut de bbncs nssail/iez et de biaus |>oignei« deT»«nt les portes. Gui/I, de Tyr, foL a;[ , ^. AssAiNEMKNT : Assignation, liypo- tlièque ; assiffnauo. AssAiRE : Arclicr , homme de guerre. AssAL , axsalie y assoit, assalx, assault : Assaut , attaque ; assiiiius. AssALin , asalir , assaulter : Assail- lir , assiéger , attaquer , poursuivre. AssAMBLKR .* Assembler, attaquer Tennenii, comparer, venir aux mains* Âssctnbler les proycs : Butiner. Ass AMPLE , exsarnple : Exemple , précepte ; exemplum, AssARDER, assallir, assardre , as- saudrCj assaulter y assauier: Poursui- vre, assaillir, assiéger, attaquer, esca- lader ; assélire; en bas. lat. assalliare. Ci affiche son piet, to ki es juniens de crîz et si apren de ciiin grief tentation tu «oies mssalli , ke nn ja ne crocps ke uost e Sires t'ait por cea. Serin, de S. Bernard, fol. ia6. Ass A SE , assasié y assazc : Ense- mencé , fertilisé , satisfait , fortuné , Leureux. As<»ASER, assasier y assazer : Sa- tisfaire , fournir , rassasier ; assistera A.vsAssx!t: Pour ce 7 fn par droite art ordonnée Une roe seconde. Froissart, t Horloge amoureust, AsTiLLES y astereaux , astreaux : 3 V ^ 102 A T Jl Tranches de viande qu'on roule et qui se mangent grillées. AsTiNB, aslicy astique : Querelle, désordre , confusion ; de tinea, Aganacmnon vit la asdne Qui p€ut monter à grande haine. Ovide, nus, AsTOis : Longe,partie d'un animal. AsTONKE : Pique , lance ; hasta, AsTOU : Autour ; de tornus, Astou Ij prtdel : Autour du petit pré. AsTEECH : Etroit , serré ; axinctus. AsTEu : Ustensiles de labourage. AsTUCR : Finesse , ruse , adresse y fourberie ; astus , astuHa, AsTuaciEH : Homme très-rersé dans une chose. AsvouTREA , avoultrer : Couper , tailler les branches. Avoultrer ia vigne, c*est la tailler et en couper les bran- ches inutiles. At : Il a , elle a ; d'habeL Atabâ (s') : S*asseoir par terre dans un coin. Atâchk : Epingle , échalas , lien ; ù^attcarcre. Ménage le dérive à^atta-^ chiare; je ne sais où il a pu prendre ce mot. A T A H I H , ataine , atainement , atfiyne, atones, athaine, aOùne, atie, atinc , attaine, attine : Haine, dis- corde , querelle , dispute , chagrin , jalousie, animosité , tourment. Se cisi atahin seoit : Si cette haine subsiste. Atâign K : Dépit , confusion ; de iinea. Ataike , ataines : La ville d*Athè- pes ; Atfienœ, Son mestres Arittote ^Ataine ^ Qu*ainors bone leauB lointaine Se défirent à aprochier. Jjt Lt^ dTAristnte. ATkiTxn'E^ata/ffner, atayncr^ athir, atiner : Nuire , mal faire ^ fatiguer , inquiéter , lasser , irriter , obséder , peiner, ennuyer, chagriner ; tineare; ATA en bas 'Brtl. atayna.LAulxn de Da« mcrey le dérive du Grec ate. Atainsux , ataineus , ataineuse ? Fâcheux , méchant , querelleur ; en bas Bret. atayner, Atâing : Qui appartient , un pa- rent , un allié. Atalatcter , atalenteir, atatenter, atenlenter : Disposer, instruire , ren- dre propre à quelque chose, avoir bonne volonté , apjprouver , avoir pour agréable, se mettre en train , agir de bonne grâce , faire plaisir. Puisque fabloier nCatalcnte Et je y ai ini»e mVntente*, (*ina science) Ne lerai qirencor ne vons die. Fabliau de Bertnger au long C. . . AxAPf T , hâtant , aiante , ataunt ^ h^taunt ^ adv. : Au temps, alors, lors , après , d*abord , en attendant , en ce moment , maintenant, au reste, puis. A'taunt%^9Xi Vait Abraham hors de Egypte, cil et M femme à totes rien:» qu'il ont, et Loth od lui à la partie viers le South. Bible Historiaiix , n° 6701 ^ chap. i3. Ascendit ergo Abram de AFêgypto , ipse et tixor ejus et omrtia quar habebat et Lot cum eo, ad australem plagam, Atapier , s*atapiry atupier, tapir : So cacher, se presser, se tapir contre quelque chose , aller en tapinois , en cachette , à la dérobée ; en Prov. atapa. Un Prestres qui arolt non Plcgilles. . . . nn jour pria nostr** Scingnrur. . . . quNl li mous- trat quel forme et quel scmlilauce i'atapissoit •ouz le pain et le vin que li prcstre sacrolt à Tautel. Fies des SS. Pères , /iV. a ,/ol. 88, f». Atarger, afarg/er : Relarder, tar- der, venir trop lard , prolonger uno chose, la traîner en longueur; tar^ dure. Dame, distl-fle, or vous empire « Quar vcz ici , par Dieu , mon Sire,^ O luy trois marcheans ensemble: La dame Tôt , de paor tremble \ ATE B« et U den sut aiarptrr, S bicD» l»u>i n..l Atikbr : Traiter, compoMr, ar- rêter. Si l™r doil IVn miiT reprover El atarnrr a plui graril liante , Qu'à cdi qui de bOnl .lo nul en ncte. Atisr- peu : Fourgon , instrument fourctiu pour tirer la braise d'un four ou d'un feu quelconque. Atisieh , aticer f atiser , atitier , atizcr, aldsier , attiser : Allumer, en- flammer, exciter, brûler, attiser; e.rcitarci en bas Bret. atisa ; en Esp. Ne doit iToir lolug dv faiotinf. Lruneiio latlni, l!v. s, Ato : Acte , action ; ai-vu , aetio. Atoivrf. : Collier ou joug qu'on met aux boeufs. Atohfb : préparer , environner , promulguer une loi; parer, orner, embellir. Voyez Acesmeb. Atoh , itloiir, atours: Ornement, parure , préparalîf , disposition , ap- pareil , équipage ; en bas. lat. alor- Jia , ô'aelornamentlim. Atortté , atomes, aloarné, attnr- nes : Procureur, porteur de procu- ration , celui qui fait les affaires d'un antrej en bas. lat. altornatim. Li atoivé , eit lil qui pardeTaDt justir* est nluriti puor aurun ta ctctieqiiii.r , ou en ai.. titf, Duîlaït rrcorlipanrpDiiriuîirect pour Atout, aloiirne: Prépare, dispose. Atos]ohs, lisez , à tos j'ori mais, toujours niai.T : K totijours, a perpé- tuité , pour toute la suite des temps. A TOS KE : A tous ceux qui , à tous Atour : Statut, règlement, or- donnance , prérogative , bien , fa- culté , parure , ornement. Voyez ATouttaiKEsse ; Femme- de-cham- bre, couturière. Atoubre» , atorni'ir , atorner, atourncir, aiarncr: Parer, équiper, arranger , babiller avecgoùi, har~ naclier; statuer, arrêter , adapter, régler, apprêter, orner, embellir, ajuster, disposer, préparer, appa- reiller; et se révolter, se roidir, se défendre; adornare ; en Prov. s'a- La bajaiii- alorn* à mrngliT fJiiar GuSlp en pul, palca au poivre El Lnu Tin cklrel hoD i borrrp. Fabl'au du Pmire et de la Dame. m micï pur le, ciirt. Sermonide S. Bernard, fol. i6. Atoift , lisez , il toul : Avec tout cela ; iitiial su ckemisc , avec sa seule clieinise ; alout un homme, avec un seul lionimi'. Atraiul:, anraire : Attirer, exci- ter, préparer; tiltrahcre. ui du Hou, fil. -13 1. ATR Atbu ; Derrière ; reirA. ATBATXII.LZK : Chagriner, tour- menier. ATkATiiBi : On nommoît ainsi la portion qu'un seigneur avoit en cer- tain,cas , dans l'amende et les con- damnalions prononcées parla jas- lice d'un autre seigneur. Atke , aslre ; Le foyer , la cliemi- née ; à'atralus, noir, couvert de noir ; on le dérÎTe aussi d'ain'um , cour. Ménage Ip fait venir A'atruin, noir ; et Ducange de la bas, lat. astruin, qui ■ignifioit une maison toute entière. Atib, aitre , altre : Antre , aller % d'afrcpcrt, d'autre pan. Toj-.Aitre. Aire Air X : Tranches de viande que l'on mangi? rôties. ATRr.MPEitr.B , subst.fèm. : Tem- pérance, modération, accord ; tein- perantia. Atbejii>eii. Voyez Atempreb. ATiiEs(faire): Faire hâter , con- traindre à faire quelque chose. Atresi, alrelal: De même, pa- reillement , tout de même. Voyez Al'TKESI. Atseveu , atriever : Faire une trive , «ne suspension d'armes. Atkibi.e> : Battre, accabler de Atbie, atn'er; Espèce de parvis, lieu où , dan* certaines provinces, on rendoit la justice ; atiiamentum , iCatriiim. Voyei Aitke. Atbibu : Aire, foyer, cuisine; Atbobimzxt : Invention, décou- verte , action d'inventer. ATBOBta : Trouver , inventer, imaginer. Atbokchemeut: ViTificaliond'un délit commis dans une forêt, et qui se fait en rapportant l'arbre trouvé (Lra un pariieulier , sur le tronc de celai qci a été ccupê en délit. ATT io5 Atbopelbb , atruper: Assembler, réunir , attrouper , entasser ; de Atbomahss : Mort, ruine, car- nage, dcsiruciion; tracidatio. Athi'mar ; Ecraser, tuer, massa- Attackk, rbvesAT»iwc. ATTtiito^R. P'orn kftv\iiitn.%. Att*i>e , allaînie. Voy. ATiniK et Ataike. 1 Attaini'.heiit: Chagrin, tourment. Attaikeb , nllajner , atteircir , aUcyacr. Voyez Ataiheh. ArTAinEn , attaincus , attainicr: Querelleur, eiimiyeux. ffij-. Ataois. Attiist : Poursuivi en jugement. Attâihte : Action pour se plain- dre d'un jugement ou d'un procès- verbal faux. Attarde A 110:11 ; Retardement , proloi'i;nlioii. ATTEnir.E : Ennuyer, refroidir, être à charge ; li-pencrf. Attefis : Greffe , ente d'un arbr« Attrfjt : Baliveau. Atteikurk , al/iiiulre , alindre , attiiindre : Convaincre, juger, sontl- IiT, déshonorer; altiiicici en bas. lat. atltiininare. Le cliamploD r>t mnaot pir deax ml- ancien,,/ CouiumffJmifiu. ATTE»pnbn : A n'a iig (~r , régler, ajuster, ordonner , accorder un ins- trument ; aticmpeitirc. Atteuphessé : Qui est mAr , en maturité. Attemasce : Convenance , per- mission, espoir. Attenasche : Trive, suspension io6 ATT Attendue : Défaut , fantede com- paroir, de répondre à une assignation. Attknk : Appaisc , amoindri , di- minue, aminci ; attenuatus. Attenerir, attenter, aftennep, at- tcnnier ^ attenurir: Atténuer, rendre mince , menu , maigre , appaiser , iranqnilHser ; attenuare. Attewir, attenter : Ktre parent, êe ressembler , avoir du rapport ; A^attingere. Attenir (Tun coste: Etre de ligne collatérale, allié. Attermoyement : Retardement , prolongation. Attife A : Coiffer , parer la tâte des femmes. Attifkt : Coiffure, ornement de télé. Borel dérive ces deux mots du Grec Xi^tif. P'oj'cz Affiquet, Attine : Querelle , chagrin , dis- corde. Attiw^e : Provocation , colère , dépit ; ce mot , au subst. fém. , signi- fie , provoquée, en colcre , chagrinée. Attiner > Irriter , exciter , pro- voquer ; tineare, Attinteler , attaintier, attinctery attlntcr : Préparer, disposer, parer, orner, embellir. Voyez Atourner et ACESMER. Attirer , atterier : Terrasser , renverser, briser, détruire ; attcrere. Attisier : Allumer, enflammer, exciter, brûler, attiser. Attornement : Procuration , transport en justice; en bas. lat. at" forna mentit m. Attorher : Transporter à un |i litre le droit qu*on a; en bas. lat. çttnrnare. Attorwey. ^oj^sAtorné. Attoitchier , atottchier: Etre pa- rent. Ce.stiiy garclUon m'' atouchict : Ce jeune homme étoit mon parent. Attourhance , attournement : AU Changement de seigneur, acte par lequel les vassaux renoncent à l'obéis- sance qu*ils dévoient à leur ancien seigneur , pour la transporter au nouveau; en bas. lat. attornamentum. Attraicter , attraire : Attirer; c*est de ce mot que vient celui d'at- trait. Voyez Atraire. Attrairesse : Femme trompeuse ; à^attrahere» Attraitier : Entretenir , avoir soin. Attr kyLvkTxcT.^attrempance : Désir modéré pour quelque chose d'hon- nête; température douce,modératioii, tempérance, accord ; temperanUa, Si fout U paix de quatre enncmif Quant 11$ les ont ensemble mis Par tutrempance convenable A complexion ravsouable, Pour former en la meilleur forme Toutes les choses que je forme. Ronum de la Rose, At'i RAMPER, attremper : Mode* rer, ajuster , arranger, accorder » adoucir ; temperare, Y oy, Atempeer. Attreicne. Voyez Atre. Attrempkemewt : Modérément ^ sagement ; temperanter, Attrkmpement. Voyez Attram- PANCE. Attremp^s : Doux , poli , rempli d'aménité ; temperatus, Atrere. Voy. Atraire. Atret : Accueil. Malc-Boichc qui la covtne De mcius amans peuse et devine, Kt tût le mal qu*il «cet retret, Se prist garde dou bel atret Que Bel-acueil me dcigrif>it fere. * Romem de la Rose , 'vers 35a7« Attrosser : Vendre publique» ment , adjuger à l'encan. Atubal : Allumette souffrée, menu bois, copeaux. Atuiser , atuteer : Tutoyer. Au, aou : Du , de , des. Aupaow : De peur que. Cet article défini , qoi AUB marque le datif, est quelquefois mis à la place de l'article du ; dans la lan- gue romane , les articles étoient sou- vent sou»«ntpndus. AvBkviv^ijjaubadi'mer: Donneur d*aubades , musicien , ménétrier. AcBADURs (terres) : Terres de dés- hérence , qui n*ont pas de maître. AtJBAiif, albin , auban , auliein^ aulbain , auWein : Né en pays étran- ger ; iïjiibanus, Ecossois , peuple qui quittoit son pays pour aller s\*tablir dans un autre. AuBAiNAGK , aubaineté y aubanie, auheine : Droit d'aubaine , succession d*nn élran{;er qui meurt dans un pays où il n*est pas naturalisé ; droit qu*un étranger qui abandonnoit la terre de son seigneur , payoit an ba- ron dans la terre duquel il alloit de- nienrer^ et s'il ne lui prétoit pas ser- ment de fidélité , le nouveau seigneur devcnoit riicritier de ses biens ; en b. lat. auf/e/ui, adi^ena, albantigium, AuBAiNER : Réduire à la condi- tion des aubains, dépouiller , dé- cheoir de succession ; en bas. lat. aibnnare, AuBALESTE, aubclestc , aubclcstrc ; Arbalète ; albaiista , iïarcubalista. AuBALESTRiKB .* Arbalétrier, sol- dat armé d'une arbalète; albalcs- trius , èiarcubalistarius. AuBABADK ; Terrein planté d'au- biers ; i^alburnnm* Aube : Point du jour; aubecrie- vant^ à la naissance du jour \ î^alba , aurore. Ai'BEGOis , yiubûjoix n ^ubt*rni,ç , j4ubiJois : Le pays d'Albi , srs liabi- lans ; hérétiques qui suivirent les erreurs des Bulgares ; aibigcmïs. Le Saint Roy me conta que plaieurs f^cïDt 4es Àuhigois vindrent au Conte àe. Monfurt, qui lors gardoit la terre des Aubijois pour le ftuyt Joinviih, Hittoirt dt S, Loua, A U C 107 AuBKLiéEK , aubiliére , aubilioire i Licou , muselière. AuBKLiQUE : Clerc , enfant do cbœur. Au BEE, aubère, aubergeon, auber* jon : Cotte de maille. FoY' Hauber, Puis li font veitir nn gambèii De soie et d*auqueton porpoint Qu*il i out un aubère ve»tu , Si fort que ne crie ut un fcstu Cop d'eipée , ne cop de lance. Roman de Perceval , foL %tu AuBERcé : Armé du haubert. AuBERGUE. Voyez Alberc. AuBEssoN : Très-petit poisson. Aubete : L'aube, le point du jour^ le crépuscule , l'aurore ; à^alba. AuBLissoN. Voyez Abéson. AuBORAiGE : Droit qu'on payoit au seigneur pour obtenir la permis- sion de j)renflre Vauboar, AuBOfjR , aubourg, auhourx : L'au- bier, arbre dont le bois est mol et blanc , et dont les rameaux ressem- blent à ceux du sureau ; alburnuin $ en Anjou , le peuple entend par au- bout' y une ruse , une tromperie. AuRRAiE : Lieu planté d'arbres, d'aunes ; arboretum, Voy. Arboik. Al'bres : Arbre, arbrisseau ; arbor^ AuBRiER : Oiseau de ])roie. Auc : Quelque chose, quelqu'un. Koti me danrcz auc : Vous me don- nerez quelque chose. Voy, Aucques. AuciwnRE : Tirer quelque chose d'un endroit, At'coiRF. , .inroirrc, Auroyre: An- xerre , ville de Bourgogne; Autissio" dorum, Guys do Binulieu, evesque de Attçoirre^^ la*»*'* tt preus ausiinnen, sou* Touibre et su:i* la couverture de evc^que. Armah's de S. I^uis, Aucques , anqucs : Ah)rs , aussi , en ee moment, à présent, aucun ^ quelqu'un ; aliquamli), Auc<|V£TTC : Petite portion da io8 À U L terres labourables , entourée de fos- sés ou de haies. AucTEUR , austour , autour, ostor, oustor : Vautour, grand épervier; aslur ; en Ital. astor. AucuNEFois : Quelquefois. Aucunement : En quelques , en certains puints , en aucune façon. Aucun peu : Quelque peu. AuDAAnAiN , audaarin y audae- rcin y auderivns : Enfin , à la fin , au dernier. /'br^sDAARAiN. AuDESSKMENT i Auilucieusement , d'une manière audacieuse ; audacter, Au-ni£u-PLAisiR : Au plaisir, à la grâce de Dieu ; tid dei pUicltum, AuDiTFUR : Homme chargé d'en- tendre les témoins d'une affaire; auditor. Au m VI , audivU : Mots latine em- ployés pour autorité , puissance , pouvoir , crédit. AuFAiRE : Au fait, lorsqu'il est question d'agir. AuFEiTURE : Acte, contrainte ou oliligation , en vertu de quoi un ser- gent peut enlever à un débiteur la ■valeur de ce qu'il doit. AuFERRANT : Cheval de bataille ; signifie encore semblable , qui a les mêmes proportions. AuFERRANT ,ytTû/i/ .* Frappant; dcycrirc, AuFONs : Pour Alphonse, nom propre. AuGKLOT : Petite auge ; alveus, ahcolus. Aujam: : Volaille , gibier. Aï^'JouLET : A'ieux bon homme. AuLANF. , aida nie : Noisette, au- lanier, noisetier. Voy, Avllane. AuLCHUN , aulcun : Aucun , quel- que , quelqu'un , nul , personne ; alz- qiiis ; en ancien Prov. alcant, al- qtmn. AuLE : Méchant, fin, ru&é« AUM AuLE : Halle , cour d*un ch&teaa , église, nef d'église, grande salle; aula* AuLÉE , auleye : Décoration de théâtre, tapisserie pour garnir les salles , en un mot , tout ce qui con- cerne l'ameublement ; aulœum, AuLELuiE : Temps pascal où Ton chante oUctuia, AuLMARE , aulmaire , aumaire : KriinÀVi^ 'y almurchiti y almaria y al-» inarium . V oyez A r m air r . AULMONIERE. J'of, AuMOSNIERE* Allnaif. , aulnée , au luette y aul" noie y auLnois : Lieu planté d'aunes; alnetum, AuLTF LACES, autezagfs : Casuels, profit d'une cure ; à\dtarc, AuLTERi : Adultère; adultcrium. Voy. Arotin. Kncaras donan që si deguns* hom që aîa moUer , o fëma që aia niarit , sou prés ëa aiilleriy që amdui (la fëiiia an prëniiërau) coron nuh pcr la Villa é ii^ou bëii batus. K eu al rën , nou siâuu coiidcinpnatK. Estatus e Costumas d'Jhst , cités par Vabbé des Sauvages, AuLTON : La paille de bled dans laquelle il reste encore des grains de bled. AuLTRETANTs : Autaut Aulx : Hoirs, eux, elles, héritiers. AuMACOR ; Mot tiré de l'Arabe omara-khor y qui si^^iiifie princeps stabidiy il peut répondre au mot con- nétable. AuMAiLs. Bctes aumailles : Bétes à cornes, bœufs , vaches, animaux de basse-cour et de ferme, chèvres, co- chons. Voyez Armalx. AuMAUNK : Osier, arbrisseau. Aumf.au : Jeune bœuf; en Basque aumeay bouc. AuMnNNKRiK : Office claustral d'une abbaye , dont le titulaire doit avoir soin de faire les aumônes aux. pauvres. AuMONNiE : Hôpital. I AU Q AiTxosiriERK 9 auùnoniere, snbst. fém. : Bourse destinée à conteuir les aumôoes , gibecière ; almonaria , ^elcemosynaria ; ce mot a été pris aussi pour scrotum seu pellis quœ testictilos contineU Puisque là se mêlent aerdre , Ainz qu*il iDuircnt poîMent-il perdr# Et Vaumosniere et les estales Dont il ont signes dVstre mâles. * Roinatt de la Rose, n^ers aoi 1 1» AuMucE : Partie de rhabilleracnt des anciens François , qui est restée aux chanoines ; ils la font servir à se couvrir la tète et les épaules en hiver, et la portent sur le bras pendant l'été , cet ornement est en pelleterie ; d^arnictus, amiculum ; en bas. la t. al' mucia, aimucium, almiitia, aumussa. AîJir : Etre d*intciligencc , du même avis , du même sentiment ; ù*€ulunare, AûifER, aûneir, aiïnir , aiinire : Unir , réunir , rassembler , amasser, joindre ensemble, compter ; adunare. Eu U sale fii fes li feus Et il mei&mes on fu kcus , JLe» malades i aùna. Et puis après au roi pria. Sire , TOUS en irez à val Et trcstait cil qni n*ont nul mal. Faèiian du Vilain ^lire, AcTTOi : Aune, arbre qui croit au bord des rivières ; alnus. A.TTKOI , aunaie y aunette : Lieu plante d*aunes; alnctay alnetum. AuîfTEiN. Voyez Antan. Au PINÇON : Espèce de petite mon- Boîe. AUPLITS BRIEFQUE : Au plutôt, à \t première occasion. AcpaiSMK , auprume , oprurne : Seulement , alors , pour la première fois. V'oj-ez Opeume. AuQUEs, auquies : Alors, aussi. Voyez AucQUES. AuQUETE : Petite ou jeune oie ; tn Prov. auquo. Voyez Os. AU S \off AiTQrETOW, ncton , a^eton, auc^ ton y iiaucton : Cotte de maille , cui- rasse ; ce nom s'est donné à un ar- cher à cause de la cotte d*armes dont il étoit revêtu. AuREiLLAL, aureilladey auriUadc z Oreille de porc ; coup donné sur Foreille; A\inricula , oriciila. AuEKVELiKR , aurifcricr : Orfèvre; aurarius , aurtfex. A'^oy. Argentier. AuRiEou : J'aurois. Aurilleur : Fermier qui jouit da droit d'aboilage ou d'abeille; api-* cularius, Avtiihhtivx , avrilieux (temps) : Temps semblable à celui du mois d'avril ; à^apriUs. Aurins : Nous aurions. AuRous : Venteux , halletant , soufflant ; d'aer. Au s , auts, aux , auz : Eux , elles » a , il , avec ; eis , ad. AusATsoxBE : Accessoire , inci- dent; d^accessor. Ausculté ; Colla lion né, confron- té sur Tori^i^inal ; auscultatus. AusE : Toison , dépouille d'un mouton. AusÉ : Accoutumé à quelque chose. AusEMENT : L'sage, coutume, pa- reillement , aussi , de même. AusER : Habituer , accoutumer. AusiNc : De même, aussi. AusiNT : Aussi bien. AusMONiER : Exécuteur testamen- taire ; d^elecmosynarius. AirssAY : la province d'Alsace ; en bas. la t. Ahatia, A u s s E T : Troussis , trousseau , meuble. Avssi-cuM : Tout ainsi, comme. AussuERE : La ville d'Auxerre. ArsT : le mois d'août ; au^ustiL^. AusTRAsiE, Austrie : Nom d'un grand pays de la France orientale , qui a eu titre de royaume. II î'ut iio AUT d*abord renfermé entre la rivière dm y la Meuse et la Moselle : il com- prenoit une partie de TAlsace , la Lorraine et le Palatinat. Il fut en- suite appelé royaume de Metz ; en bas. la t. Austriay Austrasia. AusTRE , auton , autoun : Vent du midi ; auster, austrinus. Au-suBsiDE : Au secours , à moi. AuTA : Aussi , autant. AuTAMBEN : Aussi bien. AuTANLEu : Aussitôt que. Autant: Minute authentique d'un acte ou d'un jugement : c'étoit aussi la marque que chaque ouvrier mettoit au greffe , afin qu'on pût recon- noitre de qui provenoit l'ouvrage. AuTEiL , autel, auteUe , autcx , au- tieubc y autieux y adj. : Pareil, sem- blable , de mc^me ; ad talUs, Le Souseftabli (le procureur substitui?) a nuiel pouvoir comc ledit Pierre 6e il ektolt prêtent. Coutume de BeauvoUis , chap. 41. AuTEiL , autel y autcx, auticuLe, autieux , autresi ynày, : Pareillement , seinblablement. AuTEiLz , auteiz, autcrs , auticrs , autirs , autuers : Autels, chapelles , églises; altare, AuTENiR : Obtenir , venir à bout , occuper, posséder; obtinere. AuTEifTiQLE : Magnifique, écla- tant , brillant ; authenticus. AuTiME , autisme : Très-haut ; al- tissimus\ AiiTON. Forez Austrk. Autre hier , autre ier , au trier : Avant-hier. Vautre ier par la matinée, Kntre un bos et un Terrer, Uue pakturc ai trovée, Ciiautaut pour koi euToixIcr. Chanson du roi de Navarre. AuTRESi , autrestant , autretant , auti'ctel j adv. : Pareilleiaent , autre , AUX tel , comme , de même , semblables ment ; alter similis, BfaÎM por famé que pat n^a^oît» Le blasmoient moult si ami, Kt toute la gent autresi; Il dit volontiers eu prvndroît L'ue bonne, te la troroit. Fabliau du Viltun Mire. AuTRUGiER , autoursier: Celui qui élevoit et faisoit voler les autours ; d'astur. AuTz : Accoutumé à quelque chose. AuvE : £au , rivière , canal ; aqua* Li €Utve est nostre, porcco le noun del pats est de cil à qui il avicut et chalenge est fait. Bible Uistoricr dans quelque rivière ; en bas. lat. ailvateia. At&i>£ , avaUé : Abaissé , soumis , humilié. AvALKKiwT : Descente , acUon de descendre. AvALEHcuE , avaùiTtge : Chute de ■eiges des montagnesdans les vallées. Atai-xa : Descendre, diminuer, ATA iir écouler, aba>ss<.T, laisser tomber, mettre à sec , mettre bas , accoucUer; en bas, lat, afallare. Le mot carna- val vient de caro et avallare , qui avale les viandes ; en Frov. aboli ^ avali, perdre, égarer. Lie fu i]DUt tf iMii pUina, De la grani Otiti bnmiioe , Qui eu ton con fu araléei Au»i louif roiD U rou)^ Vient et deicent lor la rerdure , Si «int Dici CD It Vir^ purs. Faiiaa de la Court de Paradlff parlant de la Vierge. AviLB-rs : Descendans en ligne di* recle , pe lits-fil s. AviLiK ; Perdre, disparottre, dis- siper, évanouir. M. l'abbé Des-Saa- vages le dérive à tort d'evanetcere ; il vient du mot ai'al. Pria Jéhio lo p> é bcatrc-lo, i fnii , * donec ail'èlji i ubrni ii ullii lor, é cojfnaghe- ro , é avalic k d'rlt ul> de lur. AccepU Jesits panein et AenedixU et /régît et cognovtrunt eum ; elijMe emnnil ai ocuJà AvALOEBS : Qui est en pente. AvAi.otB , avaloire , avalison t Gorges que l'on fait dans les rivières pourprendre le poisson, pêcherie^ lieu uii l'on vend le poisson : on dit aussi que quelqu'un a une grande avatoire , pour dire qu'il inauge ou boit beaucoup ; eu bas. lat. avaiiali'ot AviLois : Habita ns des pavs bus, des vallées. Tous ces mois sont for- més de la pri^p. tut cl de valUs. AvALi;BHf.!(T : Evaluation, dinii- nulioD , estiiuatiuu. AvAs : Osier , et en général le» plantes qni croissent au bord de^i Av •ancieiTCs : Procu- fiscal , promoteur. in crime ir [lerpctre dini l'eiteDdiir ils llle , It qu'il »'j (il nul 4Ù *e cta.ui; , lia AVE Vti^ancieres doa Sfiguurdoit poftîre le mal- frtcrrc et en demander amende pour le Si- gnor. Ane. Coût, de CUtUcau-Thieny, Avancer , avangicr : Baisser , avancer , arriver , marclier. Avant : Ci-aprcs. Avant : Avance , profit , progrès , ou plutôt argent donné avant la pro- messe pour encourager une entre- prise ; au préalable , sans préjudice du reste, Vojr, Estatk. AvANT-niRE : Poursuivre , conti- nuer, prédire. AvANTKR , avancicr : Garde-juré d'un métier pour veiller à la qualité des ouvrages. Avant KR :, Mettre en avant , allé- guer des raisons. AvANT-PAELiER : Avocat. Voyez Ahparlikr. AvANT-SF.iCNRUR : IjC premier , le principal seigneur. AVANT-TKRRK .* RivagC. AvANT-vENT : Auvcnt. AvAULT , avauljc : Parmi, d(;dans. AvAUX-LA-viLLE , avau.T la vie : Parmi la ville , au bas de la ville. Voyez Aval. AvÉ : Bonjour,Dieu vousgarde;<2r Avoir. Ave AU, asùau : Aïeul, grand-père ; avus, Ave AUX , aviau.T : Bombance , di- vertissement , bonne chère. AvECQUES , aveuc , atvecque , ameuc : Avec , ensemble. AvEDiKR : Jointée, la main pleine ; ce qu'elle peut contenir est une sorte de mesure. AvEEXENT : Autorisation ; advo- catio, AvÉER , aveier : Avouer, confes- scr , autoriser; ai/vocare. A VË AvEiLT.E : Ab(?ille ; aj)îs. AvKiNDRE : Tirer quelque cho^é d'un lieu ; (Vavete ou îïhahere ; ce mot est encore usité en Picardie ; en Prov. avëra, AvEiNE : Avoine ; avena; en Prov* as'cna, . AvEiNiERE : Champ d'avoine ; ave* narla. ^ AvEissÀ : Tuer, égorger. AvEL : Volonté , désir, envie, tout ce que l'on souhaite. A tant te tarent « si font paîs , Que cU n'eu doit parler jamais , De chose que sa famé face , INe n*orra noise ne menace. Rutebeuf dit pu sou fabel : Quant famé a fol , R*a son avcL Ftihliau de la Dame qui fist troiâ tours entour le Moustier, AvELANE , avcllaine : Noisette j aveline; avcllana; en Prov. avelano» Av KL AN 1ER , avclainicr^ avelcnier: Noisetier, coudrier; avcllanariiis, AvELETS : Pclits-enfans , neveux, AvELOT : Lieu planté de noise- tiers; en Prov. avclnnicrn, AvENAc.E : Droit seigneurial , re- devance en avoine qu'on doit au sei- gneur ; elle fut changée en autres grains on en volailles : à\i\'ena, AvENANCK : Convenance , propor- tion ; advcnicntia, AvKNANMENT , avc/ians y avenant, avenantemcnt, avenaïuncnt : Propor-» tionnément , convenablement , à pro- pos. Avenant , subst, : Mérite , valeur, prix , proportion. \ Avenant, awnans , adj. : Agréa- ble, qui plait, de bon abord , affable ; adveniens, Avenantement : Estimation, pri- sée. Avenante E , avcnautée : Terre venue par profit de fief. Avenakter : Estimer, priser. AVË ÀTSVAffTOUE : Estimateur, appté- cuteur, qui garde les plroportioiis , les €H>nYenaiices ; ces mots 'viennent AvENAE» : Terre qui n*est bonne qa*à produire des avoines. Dans la Bresse ^Vavenarietil un champ qu*on a couYert de Peau des étangs , et où Ton sème toutes sortes de grains ; avenariif, Atekc. Voy. AvfcCQtJES. Atkice : Avoine; avena, AvKif KDI8 : Etranger ; advena. Ateicke : avenir : Suffire , arrii* Yer, atteindre, avenir, survenir; ad^ AvENisa : Contrôleur d'écuries. Atkrs (les) : La fête de Tavent, r«rrivée , la venue , Favènement ; €uivenUiS, Et MirhÎM que 11 fix Dea ft dont ovenM ; li premiers fa reposx as Gîi« et à çans qui Tocit- trmùSi i car la Delté fu repoate en l^umanité. CommenUÙre sur le Sautier, Ps. 9, ntersttHyfiL 18, V^, Aviirs : Ayant ; à*?iabere, Atehtail : Partie de Tarmure du devant. Aventura , aventureux : Hasardé, Tttbnté, méprisé; adventorius. A VER. Voyez Avbes. AvEE : Avoir ; habere» Ave a, avère y averier, avers, averse : Vilain , ladre , avare , avaricieux , in- léfeasé; avarus. Jadis ettoit uns yUaliu riches , Qui moult estoit at^en et chiches , XJnfb charme ad^ aToit» T#steDs par kii la maiotenoit I>*iine jument et d'un rondn ; Assex ot char et pain et vin , m qnanqoe mestier U estoit. FtMiau du FUain àHre. AvBEAOE : Droit de corvées dû à son seigneur par son vassal. AvEEAi, j'autai; avéras, tu auras; mpera, il aura; avenues, j*aurois; AVE iiS àveroU, il auroit; avenent, ils au* roient. AvEEETi ^ s. /. :■ Avarice ; ava*- rida. AvfiaiE : Parcimonie, lésineriCf vilenie. AvERtAima : Maquignons, mar- chands de chevaux. AveemEnt : Aveu d*une tenure. AvERNAUx : Infernaux ; é^aver- naiis, AvEREEE : Prouver, affirmer, vé« rifier. Avers. Voyez Aver. Avers : En comparaison. Avers , avoir : Bestiaux qui nan- tissent une ferme de campagne , les choses mobiles , l'argent , les meu- bles , les instrumens aratoires , eu un mot, V avoir ; à^habere ; en bas. lat. averia , averium ; en anc. Prov. avër, AvERSAiRE : Adversaire , antago- niste ; adversarius. Le ûayapele nottre aventure Et ses eiigiens sa plume yaire « Sathans est vairs corne Taire pliun« Par divers engient de mal faire , Son ni et son propre repaire Claime el cuer qui d*orgneil fume. Recbu de Maliens, strophe 180. AvERTEiir , averdn , avertineux : Homme qui a un défaut dans la vue , vertige , épilcpsie ; un frénétique, un furieux , un homme qui a perdu la raison ; d^adversatus ou de verdgo. Avertie , averdne : Maladie da vertiges , folie ; adversum. Icelni etoit entaché à'^avertie de la teste. Trésor des Chartres, i4a5. Avertir : Appercevoir , s'assu- rer , vérifier , remarquer , voir , rc- connottre ; advertere. Les norrîces descendirent aval , et rîndrent en la plache ou eles avoient laissié le Ber» choel , si le troTerent torné ce dessons de* . teure , et U Tirent sanglant et le placbé «a- ( ïi4 AVI tour , lors tl re|;arderenlt vert la salle et •"avertirent que 11 lévrier laieus crjoit et braoit , si qiiidiereat qa*il fus esragicz ; lors Tint li chevaliers, quî torna le berchoel et ê*averùt que li fufez n*avoIt nul mal et se dormoit , 4oDt s^at^rtit que cVstoit à tort que il avolt ocliîs le lévrier. Komaft des sept Sages de Home. AvEscHiE , avesQuat : Eyéché ; en auc. F^OY. fiyescal; épfscopat , epis- copaii^s, AvESPREE, avesprement , avesprer, avespres, s. m. : Idopmencement du soir , robscurité de la nuit ; vesptr ou hcsperus , uom de Tétoile appe- lée Vénu$ , qui pafQit aussitôt le coucher du soleil : on dit encore dans plusieurs provinces de la Frafice la vespréc , ave^pr^e^ pour après>diner; ad vesperas^ AvESPAEa j avesprir : Faire nuit , commencer à faire nuit. AvESPai : Surpris par la nuit. ^YESQUAT : Ëvéché. AvESQUE : Ëvéque ; episcopus, AvESTUKE : Investiture ; et penret son auesturc tle Ijr : elû prendra de lui son investiture, ses pouvoirs. AvETE , as>ette : Abeille \ apis, api- cula> J^\^VGj.E.Tt 9 aveugieUé : Aveugle- nient. AvE|JLE , atfuie , aivgle , awitlc : jBLvëi^gl.e ; avulsus à lumine. Voyez Ayule. Avs^i^x : Transporté de colère , lior^d^ soi. Fojr. Averteih. AviANDEK : Se repaitre, donner la pAture aux oiseaux de proie. Ayiaulx .* Les oiseaux ; d'avis» A VI AUX , aveaujc : Bijoux , tout ce qu*pn souhaite., bonnes aventure* , lieux où il n'y a point de chemins tracés ou frayés. Selon Borel , ce mot a signifié les ornières des che- -nûns ; à'avius; en ProT. aviat: faire AVI les aviaux , s*arauser , se réjouir* Tousjours à chascun quelque tache y Mais se par nioy y a défaut , Faites-moi troukser mes paniaox . £t saillir hors de dits aviatix. Roman de la Rose» Ayictuailleur : Celui qui appro- visionne de toutes choses » de vic^ tualia, A VIE : A vie. Bailavié .^iBail à vie^ Re sont avié : Qui sont pour toute la vie d'une personne. AviEL : Aïeul, grand-père ; d^avus. AviEzvGNENT : Arrivent , doivent arriver ; d'advenire. Quiconques cuyde , ne qui die Que soit folie ou musardle De croire que songes at^iengnent. Roman de ta Rose, AviENT : Ils avoient : habebanU. Ayier : Montrer le chemin à quel- qu'un ; de via. Avignon : Derechef , de nouveau* AviLLEM ENT , avilemcnt : Avilis- sement , mt*pris ; d'eviéescere. AviLLEH , anler, avilicr, aviUener: Mépriser , avilir ; au figuré , dimi- nuer , tomber à un prix plus bas ; evilçscere, AviN^ : Plein de vin , ivre ; W- nosiis, AviNGNiER : Mettre une terre en YÎgne , y planter des ceps de vigne ; de yinea. K.WKO'siLYi ^ aviroi^ner ^ avirroner: Environner , entourer , envelopper ; de girare. Avis : Portion de bien qu'un père assigne à ses enfans pufnés ; d*a\ftts. AvisEMEHT, advisement : Avis , conseil ; en bas. lat. avlsamentum. Aviser : Instruire , donner avis , ii>former, penser, appercevoir; ea bas. lat. avisare, Baiaona m'enseigne et attisé ^ £t jou tù çurtfiuei&iji^t , « CMen Je BemeviOe. Aviiiov , avUon : Vûion , ftntai- ■îe ; Visio Atitiks (biens) : Bieni pouédé« drpuit long-temps par la même fa- mÙI« ; on appelait encore aîn>i des terres qn'ondonnoî t aui soldats pour lear tenw lieu de paie ; A'avitus. AiiTBK : Rendre vif, éveiller on homme endormi, qui est naturelle- ment paresseux ; en Prov. aviva. AvivxusES : Brillantes. Bi 4'or fin , plerm precinua* ToDt-<1 dcru et tmreiati. * Jtomoa d* la Adm, vtrt |65II. AtuCuimcb , avoeasserie , avo- rattie : L'art de plaider au barreau , foDCtioo, charge d'uQ avocat; advo- AvocAssEK : Remplir les fonction* d'avocat, plaider j advocare. Atobc. Foyez Avscques. AvoasTBE ïAvortement, adultère, cnEant illégilime ; d'adulterium. Avoi : Hélas I ha I «ctaroation. AvoiD-K>aJEiiT : Plr en haut. AvoiBK, avoyer : Se mettre en ckeniin , marcher -, viatn agere. Avoiaa : Conduire. Ifc cil qui m dn|oiu aroit, TtitoUnini n'i »I li Toi.. ' Soman de la Jtoit , iren io3SS. Avoia (s'), aeeïr, av^r : Se com- porter décemment , se bien conduire. AvoiK : Bien , fortune , richeue ; en bas. lat. aceriKm, averia. -Avoir btm ton fang,c'ett être fou, insensé; omr en dépU, mépriser ; en Prov. m>rr. Tri *■>■■•< 1» F"»' •w, Qbî h tjet qni le doit «Toir. Soman du ncomd Renard. AvoiK SK cowvBii'iNT : Promet- tre, s'engager. Fo/a Con*iwt. AVO ii5 Avo» sK poia : MarchM»di»e«(|iii se vendent au poids. Li inDTCDt en l'itli da Cathar tont ce qo* mFitier leur eil , ea tajt et eipicei et dn* •t tout avoir de poà. Hude tille ,p(i^ aiy. Avoias : Animaux de basse-cour. foyez Avaas. Avois : Avoué, confessé. Avoi SI E , avoisié , apoizée : Fin, rusé, avisé , spirituel. AvoisLAOE : Profit des ruches à miel, foj'ez ABEisLACEetABOtLAOK. AvoiSTBE , avoitre : Enfaat n« d'un adultère ; aduUer. AvoiTaEa. Fby- Advoult»». AvoL^ , avoté : Etourdi, tëtefoUe, légère, qui ne prend conseil de per- sonne ; qui est d'un paysautre qoa soi i d'advolare , ou du Grec «CaAft, AvoLEsiA : Tort, dommage. AvoLEZ. Foy. AuBÀiH. AvoLONTER : Déierwiner,s4 por- ter à accorder une grâce de bon cceur ; donner i de voluntas. AvoLs : Insipide , ennuyeux , fati- gant. Atomes : Nous avons ; Aabemut. AvotrDAK : Suffire, avoir enaboQ- dance , en quantité ; abuntfare, AvoHDEEA : Suffisance , multi- tude , grande quantité ; aburtdaatif, AvoTiBE , adalfre , advoultre , ad- voutire, advoutrie, alvoutire, avaettre, aeoisire , avoitire, avoitre , avoitiergt, avoltir , avorlure , avotre , avouet- tre , avouetrt , avouldre , avouiter^, avoultre , avouUreut , i teire , avoutere, avouùre , avoitre, avauin'e , avoutrise : Avorteroent , adultère ; enfant illégitime ; avulun^, à!adulteriuai; en âne. Prov, ovou- trairiu, avoadminit,avoiueriu,avou- trador , adultère ; avoUar , avoutrar , commettre un adultère ; en bas Brf^. aoultr, aoultren, aoultriaig, avoultr^ avouUren, avouitri, avoultritlf coU' ii6 A VU mettre un adultère ; en Ital. avoùeria, et avolterare. La Loj que II Empereurs fi«t de» çvoitires eo des commun» iugempn», par quoi cil qui font de» avoitires sont condampué. Livre de Jostice et de PleL, Ayouemk : Espèce de bail ou tu- telle , fonction et charge d'avoué , protection ;' droit que les vassaux doivent à leur seigneur , par lequel ils l'avouent et le reconnoissent pour «eigneur ; adçocaùo ; en bas. la t. ndvocaria. AvouL : Aven , confession. AvousTBzrc : L'automne et le mois d*août; d'augttstus, AvowERiE : Reconnoissance faite au seigneur par son vassal , de ce qu'il a de terres relevant de son fief. Voyez AvouEaiE. AvoY : Ha ba ! interjection admi- ra tive. AvoYDE : Nul , compté pour rien. AvoYEMENT : Enquête, entrée, en- droit , ouverture , chemin ; de via. AvoYEE : Mettre daps le chemin de la vertu , amender, devenir meil- leur ; de via, AvRS 9 €irva , et evre, ebura : Nom de deux petites rivières qui se réu- nissent près la ville de Dreux. L'Avre ou l'Aure sépare le Perche de la Nor- mandie , et se joint à l'Evre ou l'Eute au-dessus d'Anet. Av&iOL : Poisson qu*on nomme maintenant maquereau. AvaoN , avrion ; Folle avoine. AvuERTEMENT .* Ouvertement , à découvert , sans dissimulation , clai- rement ; apertè. AvuLE , avugle : Aveugle , privé de la lumière ; avulsus à lumine. AvvLER : Aveugler , priver de la lumière ; à^avellere. Yoni qui par let travera aies ^ A atntstre trop «filti : AWG Retourne toi, geus avulééf Regarde aour ton destre les. O gens foie , où es-tu alée 7 Dtez a sa lumière avalée A avule dans la vatée* Diex a monstre ai avides , La Toie clere , haute et lée ^ Tonte la terre est estelée , Si com li chius est estelez. Roman de Charité, par le BecUu dé Moiiens, strophe 78. AvuLTERiE : Avortement , adul- tère ; atfulteria , à'aduUerium. AwAN : Auvent , petit toit fait pour garantir de la pluie ou du soleil ; au%fana, AivARD , awair, awart : Arbitrage, sentence , garde. Foy. Avouerie. AwARDER : Prononcer sur la com- pétence des juges d'une affaire ; €id^ vocare, AwiRTs(les sept des) : C'étoient sept juges qui, à Metz république , étoîent clioisis entre les treize et les prud'hom- mes , pour décider de la compétence ou incompétence d'une affaire ; ad^ vocati, AwAST , afvoost , awost , awoust , awouste : Le mois d'août ; ô^augustus} en bas Bret. awsL A mei awost : A la mi -août. AwE : Eau , rivière , fontaine, étang; aqua. AwELz : Avec. Voyez Avecques. AwEN : En cette année , l'année courante. AwKRNlTs : Raisins noirs, ainsi nommés , parce que le plant vient de l'Auvergne. AwET : Qui est au guet , espion , espionnage. Voyez Aguait. AwEY : Avoué , confessé ; advo-^ catus. AwEYONS : Confessons, avouons. AwGLE , avugle : Aveugle , priv4 de la lumière ; avulsus à lumine* Puis diat , el cors me fiere go«te , Se ]• ne aal s'il loicvt gouit fA éuvgf^ ttair Tolrent Bimunent d'âne part m Hndreat , SI l'etcneat, fêtes nous bien* Porre ftomes lor tonte rien , Cil eit monk porret qui ne rott. Wabiiau des trois Avenues de Compiegne» AwosvB , w^mne : ÀToine ; d'o- wena» A wouST, atvost, afpousie : Le mois d*aoùt; atfgustus. Atto : Avidité , désir bràlant , cnpidité ; de THébren et de l'Arabe mHih , désir ; en bas Bret. awydd, Axx , aux : Eax. Axs yose : Ane ; asinus , asellus* Axi , iuuti : Aussi , de même , pa« Teillenient. Axi ES : Aussi , selon Borel ; il cite âeux Ters du Roman de la Charette , pur Godefroi de Leingny : De» îex et da oier U conrote Mes axies fat courte la joie. AxiNOMANCiB : Sorte de divina- tion , manière de prédire l'avenir par le moyen d'une hache ou d'une co- gnée , qu'on faisoit rougir et qu'on posoU sur une agathe ; du Grec «(/v9> mrinéy hache , et de (iMmiie^ rnanteia, divination. AxvxKR : Assurer, donner sûreté ; «LTur^^ , qu'il assure, ^oy. ExuaiEn et EXUXKMEHT. AxumMKiiT : Sûreté , assurance. At : Il a ; habet. Atabi«e : Capable , qui peut aller, kon à quelque chose; habilis. Atai< , ajaux : Aïeul , aïeux ; AroAHT : Allié , confédéré ; il se diioit aussi d'une ancienne monnoie des Pays-Bas ; adjutans. Ate : Allez , va ; en i>as Bret. ay, ira. Ate : Aide , secours ; à^adjuîus. Arxa : Héritier, ayant cause; A T R 117 Atbr , ayere , ayers : Derrière » arrière , dans , chez , aupKès ; de re^ ira. Botter ayere ; orner bouter , repousser; d'où peut-être le verbe rebuter, Cheoîrpar etayer: Tomber à la renverse. Atgat : Débordement de rivière ; d*aqua, Avomir : Aigreur ; lïacer, Atgue : Eau ; agua, Atgukrie : Un évier ; aygueria* Atocrtte : Eau claire ; à^aqua. AvMAifT : Diamant ; adeanas. Il signifie aussi, aimant. Atme : Mesure de vin , taux à vue d'œil. Atmf.r : Présenter, dresser. Aymeterie : L'art de faire l'émail* Atous : Août. Li mois d*ayous : Le mois d'août ; à^augustus. Atousse ( r ) : La moisson ; d'aw- gustus y août, mois où l'on recueille les grains. Ayr : Colère ; ira ; de ayrer, se mettre en colère. Atru *' , ayre : Aire , place , lieu à battre le bled et les autres grains ; atrium, area, Ayreav : Charrue à labourer; aratrum, Ayrer : Irriter, fÀcher, mettre en colère ; irasci. Ce mot ne signifie pas » prendre l'air, comme le prétend l'au- teur du GIoss. du Roman de la Rose. Pais doit la dame louspirrr , Et par semblaDt loy oprr, L*a>»aillir lui courir seure , Et die que ai graut demeure TI*a il pat faite tans raison » Et qu*il tenoit en aa maison Antre famé et se deduisoit Dont le aoulas moult ly plnîsoît. itoman de la Rose, Mss. de im Biblioth, impériale. Pnis doit la dame sopirer , £t soi par semblant eûrer, Kt Tas^aîlle et li core sore , Et die que si grant df more nS AZE n'l-3 mie ftt imt rcMD , Et qa'il tenoil it. Dont li wiUi min U plcIoSt. * Boman de la Boie , lien 1 4i6g. D'après cesdeuxcitationi, on peut Toir que ayrr.r ne signifie pas, pren- dre l'âir, comme l'a indique Lenglet du Fresnoy, dans son Glossaire du Boman de la Rose , publié à Paris en 1735, et répété dans la rciiupreMion de l'an Tu-i 799 en 5 Tol.in^°. D'ail- leurs , dans la citation à laquelle cet auteur renvoie , le second vers est ainsi écrit : Et pir tnubliill à toijrrtr. El dire qu« li grini dcmiars Vt il p» faiel« uni niion , Ta qu'il tenott en il miiioli Autre rcmme aa ta d*>JuiUiiKKomait,édit.deGiJliotDupri,x5t^ Cette dernière citation prouve en- core que , yrer j est employé ponr , irriter , mettre en colère , fâcher , et non pour, prendre l'air. AvKETEK : Donner l'investiture , mettre en possession. Aï SB : Chose dont on a droit d'nier, on de s'aider. Atsil : Oscille , plante potagère ; Atsixe : Tout instrument propre an travail , meubles , aisance , fa- cultés ; en bas. lat. aytina. Atiszi. : Essieu de rone ; axis. Arssin : Mesure de grains. Axacdak ; Arroser ; de rigare. AzAon : Avorton,qui est né avant le t«rme. Aeaoot : Bean , propre , capable. AzK. foyet AïK. AuiiTA , aaèitè : Ane , bourrique ; AZT A'asinus ; en bat Bret. azenn , ïgno^ rant , 'stupide, > AzERBB : Muscade , qni sent la muscade. Aei : Présure , compotïtion pour faire caillef le tait. Aeihant : Pierre , aimant ; d'ada- mat , k t'ablat. adamanie. AzutELi, azimei, azj'me,azjrmelt7 Pain sans levain , qni n'est pas fei^ mente; du Gi^ a privatif, et d» i'/ii > zym^i levain. Kt ipitiErfiit ferine laqufle il portcmit o'adgairei de F.gipte et Ërtnt bncolei cen- drinoDi acmeb , ar il ut pooient eitre le- Tcinei, lei EgipticDi Ici contraigunat da fuir, et ne luffrut eui faire nule draioere, □e il ne poicDt acoom de rien et apparaiOer de pnlmeut. Bible Sittoriaux. Exoiie, chap. >d,t. 3g.' AziNS : Petites planches en formff de tuiles , propres à convrir les mai- Aeik : Haine, colère, rancune ; ira. Aeikable , adirabU- : Haïssable j méprisable. AziKiHBH : Haine , colère. AziitiH , adirar : Haïr , détester. Ces quatre mots viennent da Latin ira ; on leur a seulement ajotité la préposition ad. Les anciens Proven- çaux cbangeoient ordinairement le AzoKAH : Prier, adorer, et orner ; adorare et adornare. AzoBuiÊiiAMËN , adordënamên ; Ordre , disposition , arrangement ; AzoaojÉiiAR,arfon/(-ffAr.- Disposer, arranger, mettre en ordre; ordinare. Azur : Minéral qui donne un beau bleu et d'un grand prix ; ce mot est encore actuellement en usage. AzTVB : Pain aana levain, Voyg^ Aeimkia bAX BAC »»» B BAÂiLvm 9 hdailler, baaler : Bâiller, aFoir envie de dormir. M. de la Môn- noie , dans ses notes sur les Contes de Bonaventure Desperriers, pense que ce mot vient de l'exclamation que Ton fait en ouvrant la bouche lorsqu'on voit quelque chose qui ne plaît pas. Barbazan dit qu'il vient du mot bayes y ouTcrture, le vide de la porte, et que celui-ci vient de va- cuitas; en effet , ajoute-t-il, bâiller a*est antre chose qu'ouvrir la bouche. L«s Signe» de mal estomac en sim E de lieble digestion , dunt pesantnme de cors e làolesce » Enflore de face e peresce , E bouler de bâche savent , E pesaotume des cils ensement. Les Enseignemens ttÂristote, BiAL, baat, bael, 6ae/^.- Bâille- ment , envie de dormir ; de balare , par onomatopée du cri du mouton ou de la brebis. Baallie : Cuve , envier , cuvette. Baaztche ( a/oir ) : S'imaginer , conjecturer , penser , viser* avoir en vue ; du verbe Béer. Meadisant M quant ne sVstancbe De mesdi're , a il donc haancke Qn*n fadie en chou bien ne savoir, 'Et ipie li siens mesdSs Taranche nenll , ainchois le desaranche. Le Diet du Médisant, Baavt , baalant : Ouvrant , en- tr 'ouvrant , bâillant. £ ai la chose en quantité grant Sadea ke de eeo de maintenant Lea piez e mains se estendent , Les membres ressortissant rendent , E le cors en rent tut tremblant , E savent la bûche en baaiaitt, E antre" mais kVn viennent assez K.*a santé sont contrarietez. Lei Enseignemens d*Ânstote. Baasteax : Bâton , branche de lis ; bacuius; en bas Bret. baaz^ Babaraoudo : Gratide robe qui* couvrait la tête et 2e èorps ; elle ëfoit eii usage dans nos ptoVihCes mérî- dionales , pou'r les pompés funèbres ; le plus proche parent, oii Yhé!iiiiet du défunt , s'ehveloppoit de ce mascfue , sous lequel , et avec nn mouchoir â la ma'in , il avoit une en- tière liberté de pleurer ou de rire. Oh ponvoit même remplacer l'héri^ tîer par un personnage qui jouoit ce rôle. Les Romains avoient aussi dei pleureurs à gages. Babbutier ; Bégayer ; balbutire. Babée , Babiche y Babickon : Éii* sabeth , nom de femme. Babeiites , babaignes y babines t Lèvres , joues ou mâchoires de cer- tains animaux , tels que la vache , le chien , le chat , etc. ; en Prov. babino* Babequih : Soufflet pour allumer le feu. Baboto , babaou y pap6ou : ConteSy sornettes , la béte , Togre , fantôme , être imaginaire, dont on fait peur aux petits enfons ; de vagare et va-- gari ; en bias Bret. barbaou; en Ital. baoa, Babocik : Gros singe; en terme de mépris , enfant ; et au figuré , là* chc , couard. BàCAiGE : Ce qu'on paie pour pas* ser un bac. Voyez Bacil. Bac AUDE. Voyez Bacaude. Bace : Servante , jeune fille. Voy. Bacele. Bagnes , baceyes : Perles , bagues et anneaux de chaînes ; baca et bacca, Bacel : Battoir , outil de lavan* dière pour battre le linge ; bacelius , badllus y diminutifs de bacuius ; en ProV. batadàiéirOy batipdou y bassareL Bacel ACE ^ bacélajhë : Soins at 4 I90 BAC empressement d'un homme aaprès d'une femme à laquelle il fait la cour. FojezBicKmaK. B«cEtE, baceleOe , baceîle , bace- lùte , bachele , backeUtte , hachclle , bachelote : Jeune fîlle , servante , ap- prentisae, toute fille qui n'a point d'état ; en ane. Prov. bacelo. Bacelb , bacelée , bacelie , ba- chele: Terre qui comprenoit autant d'étendue que vin^t bceofi pou voient kboorer en un jour. Une terre ba- celie étoit composée de dix mas ou meû , et le meùr , suivant les cartu- laires de Chsriemagne : <■ £tt majisutn vel maïuus quem par boum colidie arare potest et sufficit duos bobus in aimo massa fundus , heredium , unde qiàs se etfamiliam suam tueripossit , ferre u. Il falloit quatre terres en ba- celie pour former une terre ban- nière j suivant un ancien cérémonial composé par un hérault d'armes du duc de Bourgogne , cité par Deslau- rières, et dont une partie se trouve à la fin des Gestes romaines de Robert Gaguin. n Quand un chevalier ou écuyer B la terre de quatre baceltes , le Roy lui peut bailler bannière a la première bataille où il se trouve , à la seconde , il est baoneret , et i la troisième , il est baron >> ; en bas. lat. baccalaria , d'où est venu backeler. Bacellbr : Faire l'amour; et faire un apprentissage, commencer une étude. BicKLLEaiB , hacheterie i Adoles- cence, jeu d'eutaoce, jeunesse. Foy. Bachblaqe. Eilecoc-toi JouTeDce n tm iacehrw, Jj£&tare JuvtnU In idolfiefiilïk tUA. Dia/ogua de S. Grégoire, lit. 4, ciap. 4. BicHacon : Goujat , homme de BAC Backii : Gacliis , mare , cuvette « et bassin de fontaine, auge dans la- quelle on fait boire les chevaux ; ea bas. lat. bacca, bacclia,baceharium, BiCBK : Vêtement de femme , qui tenoit lieu de jupon. Bacse : La paillasse d'un lit. Bachelage : L'art et l'école de U rhevalerie, étude des art» et des scien- ces, apprentissage d'un métier. Bachele B , bachclard, bachelier, bachelor ( rime ) ,: Jeune homme , adolescent qui n'est pas parvenu an degré qu'il désire , qui n'est point formé , qui n'est pas encore parvenu a l'âge viril , mineur qui ne jouit pa» de ses biens, gentilhomme qui , n'é- tant pas chevalier, aspire à l'être* apprentif soit dans les armes , lei sciences , les arts , ou tel métier que ce soit, aspirant , étudiant, homms dont l'éducation n'est pas formée; en bas. lat. baccalariusj en Picardie bacheler ; en Daup)finé BacheUirtî en anc. Prov. baceiâjhe. Le Dict du Lpjti. Barbazan pense que le mot latin bac- calia, arbrisseau qui porte fnut , a bien pu donner naissance à notre mot bachelier ; en effet , dit-il, un jeune apprentif est un jeune arbris- seau qui a déjà porté du fruit , mais qui n'est pas venu encore au point où il aspire. Le latin bacca signifie toute sorte de graines et même d'ar- brisseaux ; que sont autre chose les jeunes geni , les étudians , sinon dea jeunes plantes qui ne sont point enr core fiirmées ? Au reste, de toutes Icft étymologies que j'ai trouvées, celle-ci m'a paru la plus satisfaisante, cella d« Ita^ueau 1 d'après Cujas , est rid^ BAC «nie , cdle* deHëoMge et de Dneuige ne Mtiaferont personne, non plut qnecellea(]eFavjn,deHoaet ;Borel dérive ce mot de baculus, et pen «ptè> de haecataureut ; il est toujours en suspens , tantAt d'na avis , tantAt d'un autre , on pourroit , relative- ment à ses étymologies , lui appliquer cea vers : nvidn UsM SB noir ; BscHBLBTB , baeheletle , bache- lote. Voyez Bacslk. BicazTALEaEVx: Guerrier, jea ne aspirant à la cbevalerie , qui dierche à ae distinguer. Bichimiob: Droit sur le sel, qu'on prend avec un bassin. Bacsinb : Espèce de poêle de cni- TTC , casserole , bassinoire ; de bacar; en bas. lat. barxinum. BicHiREa : Frapper sur un bassin annoncer quelque chose. BiCBiKOH, batchin : Tasse de bois ; de bacar. Bacsobi : Hotte aplatie, propre k porter des choses liquides. Foyes B*<^itovB. Bachot, bacel, bechot : Bêche, petit bateau; baceliu; en bas. lat. baieha, bateiliu. Bacsoub, bacAote, kascboue : Es- pèce de vaisseau de bois , large par le haut , et étroit par le bas , hotte , ti»e ou vaisseau àporter la vendange. BACIifBT : Casque de fer très- léger, fait en forme de bassin; en bas. lat. baeinetum. L'ArdiAuqnc de ScDi , rn llru d« iniln aortoit UD kacinet , ponr dilmatiqne un htm' bergvM.pouT cbuubic 11 prèn d'uGicr, M ^ liiB da croce niu fauche. Meiutrtlti, foi, t,fol, -jg du Ma. Bacirkts: Soldats qui portoient «a chapeau de fer. On disoit m fi A D lai Muta bad/utt , comme on dit six cents cuirassiers , pour signifier six cents hommes. T iToit •!> bwmlcm «t dciu cco* iaei- BiciQiTOTEa : Tromper, surpren- dre, suivant Borel. qui cite le Roman de la Rose. Je n'ai jamais vu ce mot dans aucun exemplaire de ce livre, soit mannscrit ou imprimé. M. La- combe , qui a souvent composé des orthographes et défiguré les mots ^ a écrit celui-ci de cette manière : fca- cieoter, baciour, BtCK : Vaissean à boire , coupe, écuelle ; de baear. Back : Un bac , bateau qui sert à passer la rivière aux endrdks où il n'y a pas de pont ; batxut. Bâcles : Fermer une porte en-de- dans avec une barre de bois; de ba- cului. Bâcler une chose, la terminera Baclois : Nom qn'on donnoit in- différemment à tous lespeuplesétraa- BicoH : Cochon, lard, jambon, chair de porc , viande séehée à la fu- mée; en bas. lat. baeo, bacco ; en Prov. bacott. OnijDei , pir loi kidi , DnI tochtJ t ïliii c'ot Rciblei , bieu la ui , Qui s fait nwi'ne de taaia : Se Dl«i me dotnt eonfeuioD , Ce fui uD èacoa que je tuai. Failiaa Ju Soua-ctain de Claii. BicouLB : Une belette, une fouine. Bacouleh , Aa^u^r.- Frapper avec un bâton ; de bacului , bacillut ; en Prov. bacular, huissier à verge. Baoa , badé: Sentinelle qu'on pla- çoit au haut d'une tour pour décou- vrir l'ennemi ; en bas. lau bada.Voj. GUAITB. Vaoace : Herbe anx puces. tiia B AD Badaiee, bayer, béer: CHcp à tue-téte , être la bouche béante , bayer aux corneilles , bâiller , admi- rer , applaudir , être dans Tétonne- ment ; en baa. la t. badare ; en bas Bret« bitda. Voyez ^aailer. Badaïrë : Criard , braillard ; au figuré badaud , qui a la bouche béante; de badare. Badatce : Droit seigneurial sur les bœufs propres au labourage. Badatamen. Voyez Baal. Bade , badise : Baliverne, bêtise , propos bons à tromper les ignorans , vanité ; de vagus , vacuitas, Badé : Sentinelle qu'on ptaçoit dans un lieu élevé pour découvrir Tennemi de loin , et faire sonner le tocsin ;j^ bas. lat. bada, Badel , bedel : Bedeau d* église ; badellus j bedellus ; en bas. lat. ba- dellaria, emploi^ de bedeau; en bas Bret, bedell; en Basque , bedela, Badelaire , baudelaire : Sorte de sabre ou de cimeterre , dont la lame ëtoit large , courte , et recourbée à la turque ; en bas. lat. Imltearis, Cliarles-le-ChauTe avoit toi^oun à son cdté un grand badelaire turquols. NicolUs Cilles. Bader , haer, bailler, bayer, béer: Ouvrir la bouche ; en bas. lat. ba- dare, Badesso : Abbesse; en Ital. badèssa. Badincoinces , badigoines : les joues , les mâchoires. Voyez Ba- BEIiTES. Badorco : Cabane , grotte , tan- iiicre ; du Grec bathos, prqfunditas. Badverie , bade , badise : Niaise- rie , bêtise , stupidité , bagatelle , chose inutile , vague , sans fonde- ment; vacuiVof et vagus, F.nsi tant plulsors gf nt cul friiit sachet et ' rhieient , por cen k*il trop hastiolement nals- §€n%. Ce smt cU kl en i encomencement de B A G lor ecmversîott Tnelent apermeraet fraetiHer par une presomptuouse badise. Serm, de S, Bernard. Baele : Matrone , sage-femme. Baér : Ouvrir la bouche , souhai- ter;^/^ baée, bouche ouverte. Voy. Béer. Baérie : Stupidité, niaiserie. Baffe : Faisceau , fagot ; et un soufflet , une tape. B A F F R A I , baffral : Engin de guerre , tour en bois. Voyez Be- FROI. Bapfrer, ^âw^er / Manger glou- tonnement ; valivorare. Bagan : Berger, pâtre qui garde les troupeaux dans les landes , avec une charrette ou cabane, sur laquelle il porte tout ce qui lui est nécessaire- ponr vivre ; bagan est dit pour iMi-> guant. Bagasse : Terme injurieux , fille publique , femme débauchée ; de va^ gus , vaga. Voyez Bajasse. Bagasser : Mener une vie débau- chée , infâme , vagabonde ; vagari» Bagau : Filet à pécher. Bagauoe , bacatide : Révolté, rc^ belle; paysans qui, du temps de Dio- clétien , se révoltèrent contre leur prince; ainsi nommes suivant Fau-- chet, à castra hagaudarum. Baghe : Envelop])e , couverture , sac pour serrer les hardes qu'un ladre ou un lépreux emportoit en sortant de la ville ; son bagage consistoit en uor' manteau, un chapeau , une besace et une cliquette ; en bas. lat. bacca y baga, de vagina , d'où vient le mot bagage. Bagingner. Voyez Baroaiciyier. Bagl. Voyez Bkkit'f.kx. Bagh AuoE : Fadaise , sornette » niaiserie , sorte de poésie toute mas- culine ; de noagare y vagaH , d'où le* mots, baguenauder, bctguenaudier^ BAH Toyet I<^ notes de Ledaclïàt s.nr Ra- belais , hv. II. Bagn^, hagniêy haHîé: Messîer, garde de vignes ou dfe bois ; banne- rius, dérivé de ban , cri ptiblîc , dé- fense. Les ihèssièf s, messariiy de mes- tis y étoiént proprement les gardes de la moisson. Bâgnious : Bains d'eaux tbei^ maies. BAGiYions , Sagna , Bagnions , Bagnoou : La ville de Bagnols. Bagou LE R : Babiller , parler beau- coup. Bâgvk : Passage étroit , anneau qu*on met au doigt ; de virga. Bague : Bagages , bardes , ajuste- mens , meubles ; en ane. Prov. baga, balles ; sortir vie et bagues sauves y c'est-à-dire #rec tout ce que Ton J>eut emporter ; bacca, de vagina. Bague , baguié : Joyeux , gai , ai- mable , agréable. Baguenaude , baguenode : Espèce de poésie toute masculine et mal ri- mée , dont voici un exemple : Qui Teut trèt-blen plumer son coq^ Bouter le faut en un houzeaux ; * Qui boute m tête en un sac, n ne TOftt gonte par le troux. Sergiena prenea gens par le nés Et moaatârde par les deux bras. Baguée : Emballer , faire des pa- quets. Baguette : Vétille , bagatelle , babiole. Baguihguer , baguignier , bargtii- gnier : Marchander sans avoir envie d*acheter. BAHALEivEà : Bêler; balarc. CVftt lo crit des très grîès lous et de la Bcrbtx qnl entre ous htihaleivet. Serm. de S. Bernard, fol. i4x. CUunor atuem biparumgrwiam et balantls m^icuiœ tMier eot. Basâet, baharisy hahàriies , ba- hariz : Marin ^ maritime. fifamelna-Baharites , nom que les Turea donnoîéht aux esclares qn! leur ^erroient de soldats de marine. Le mot bahari est formé de Tarabe Bakr, qui signifie la mer on un grand amas d*eau. Les Turcs appellent aussi Bahariz où BaKarites , mille Jeunes gens qn« Mellk-Ussali aroit achetés des Tartares^et qu*n fit élerer à tons les exercices milftairesy de manière que dans la suite ils possédèrent sa confiance: il les combla de ses bienfaits ^ et les éleva aux premières charges de TÉtat. Us jouèrent un grand r6Ie sons les règnea suÎTans , et furent lès auteurs de la mort d« Tonran-Chah, qui ayoit succédé à Nedim- Eddin , son père C*est le corps de ces trou- Ses que JoînTille désigne toujours par le nom e la Hauleca. Bahegne : Le royaume de Bohême. Baher y béer : Ouvrir la bouche , d*étonnement ; badare. Bahut y bahuce , bahus : Coffre couvert de peau , valise , coffre de bois dans lequel 4n serre le pain ; bahudum ; en bas Bret. bahus ; en Espagnol bahuL Bai : De couleur brune ; badius, S*encontrerent un chapelain Seur nn Bm palefroi ambiant , Àpert et de haitié samblant. FabL du Prestre et des deux RibiMiUf Baiasse , bajtSerYante , femme-de*» chambca» Pvprez Bagasse. BajôuI :Ca bajoue d'un animal, les jonèt délkchées de la mâchoire. BAJtdk : €K>uvenieur, administra- teur \^"êajuli^ , de boà'vus. Voyez Bailks. Bivi.x : t'Ouvernement , admi- nistrilion, autorité; bajulo, boHo* gium ; en anc; Prov. bojhulo. Voyez BAiiixiB. BiL : Voilé de religieuse ; et bail » contrat. Qui prent homenagele doit prendre i«»lnt. Cil qui requiert, doit juiodre les mains et dire : Sire, je deviens Tostre home de bal, se c*est bid, ou d*iieritage , se c*cst héritage, que ge foi et leaulté tous porterai. Mu, BibL ûnjfér. n^ 8407 yfal, 17 , F^. Balaa : Dansa, sauta; du verb^ boler. Balade : Pièce de yers , espèce d'épigramme. Baladeur: Danseur, sauteur. Voyez Baler. Balancier : Jeter, lancer. Balanoeur : Baladin, sauteur^ faiseur de tours. 12Ô BAL BALtXDkiH : Manteau de campa- gne , »orte de casaque pour garautir de la pluie; en ba*. lai. baiandrana. Balahiek : Espèce de gros gland odoriférant, et le geDft, arbuate; jbalanas i en bat Bret. balance , «gênât. ^t^^iQUE , balashe : Enveloppe citérieure de Is châtaigne, laquelle eit liérissée de poiiitei; balaïuia. Balâthor : Gourmand , mauvaU ■KJet , fripon , macaud ; balatro. Balave : Ardillon de boucle. BiLAT. foyet Balet. Balbe, baube : Bègue, homme qui bégaye; balbus, Balcihifeb : L'étendard et le poi^ tfr-életidard des templiers. BALDÊCHiiruM , baudeqifin : Drap fait de fil d'or et de soie^ Baldemext , baudeiÇctt : Gaie- juen tjjojeniement, Ximdia que cl) p*ntlnjtiaii«it. X pi* deictiidint baliiiittfiu. BamYt TiFtItfct citoUa, Et fleuri d'ïipic» Joulcertiuet , Boman lie la Boit- Lct m» CD dumbri tokcicr , Lei autrit toiI pir boit chaeicr. Par monalgaca cl par rWiini, P»r prci.jwr ligori , par jackieMti ElionKefl«eIj.ug«iieni, Et baltiiei cl kvolei , Il goui upicri ^dorci * if/ntc Bomaa, wn iS8*3. Balesta : Grand panier, gruide nuinne; en Prov. mod. banatto. BÀi-esTE : Arbalète ; du Grec baUo; ta Latin balista ; en Basque baiesUtf en Prov. balesto. Bai-icstbi. , balestes , subst. maso. : farceur, bateleur. Balksteii : Arbalétrier , tireur d'arc ; eu anc, Prov. aoubalettrié. Voyez Abbalestieb. Balestiaux : Danses accompa- ig;nécg de chant. Balkt, bala^: Petite galerie, re- bord , ou avance d'un toit ; baleiurn. Balbub : Danseur , sauteur. Balkvbf.s , baleuvref , balièvrtt , sub&t. masf. pi. : Borel pense que ce sont les lèvres inférieures ow ba*- Icvres ; bit labra; il cite ce passage de FroiMWt : Perçoie.nt bras , têtes ef bat - lèvres , de. Barbaxau , d'après JuinvilIe,Mss. fol. 'J57,croilqnec'est le menton, la m&choire iufi^rieure; en^ il sé prend aussi pour toute la mâcLoire. 10/. .(turU •»«<<:< Ir. Ds* M cUambr». MUwr, joù d^ I'«i. . Lu lutr» Tool par bail diaiisr, tw UKuUifjiu*, pat TitUftt^ que poiiqoe j« M le balmrBiMbiim- BAL TU ptte et halievres Mchl^ « Joe« de rooille ratecliîéet. * Epman de la Rote, 'vers io365. Voyez la même citation au mot BâULIÀ VILES. BiLcz : Ce mot se trouve sans ex- plication da^is le Glossaire duEoman de la Eose, et l'ai^teiir renvoie au -vers io6ao , où il se trouve en effet ; mais dans les Mss. et dans les pnc. éditions, on trouve lassez, et ncm pas hale^. Balicot : Basilic , plaqte. Balise : Voltiger, agiter 9 balan- cer; vacillare, Baligaut : Fanfaron 9 maus#ade , impertinent, mal plaisant, ennuyeux Balih GE , balîn : Befceau , langes , maillot , grand drap ; bidiiya ; en Prov. baUen, baùlèn, langes, dra- peaux d*enfant ; en bas Bret. baiien , couverture de lit. Baliser, baliseir : Nettoyer, dé- combrer , rendre praticable , plan- ter des balises pour marquer un passage. Balises : Enseignes , poteaux pour indiquer la route , pieux mis dans une rivière pour indiquer un passage dangereux. Baliste : Arbalète , machine à lancer des pierres dans les villes as- siégées; b(iU$ta ; du Grec baUo. Yoy, Mai^gokel , Maiygoitrau. Baliste : Fermier d'un passage. Ballen. Voyez Balutge. Balleteou : Balai. ^o/^zBalier. Balma : Grotte, caverne, antre. Baloians , balojrans : Flottant , voltigeant , allant au gré du vent ; V€udUans, Balpixe, 6a/c^er.* Flotter, vol> tîger ; vaciUare , d'où on a formé halaier. Job fa sembUot ao dlmp de tôle » Qui tîtat k ploi où ou le |ilaî«; BAN laj /ob fa U graint èce de guêtres , gros bas sans semelles* Balouaet : Boulevard , fossé de place forte. Baloy : Rubis balai , pierre pré- cieuse ; ^a/o^cïW. Bals, baise, bau , bauid , baulip baux: Joyeux, gai, content. BàLS. Voyez Bailleul. Balsime : Baume ^ bakamum» Cîst balsime est très puirs , et por ceu U corient très ferme raisseal. Sermpns de S, Bernard, fol i4a« Baltes : Baudrier ; balteus, Bahlevie , blesmir : Devenir pâle. Ban : Territoire d'une seigneurie ; se disoit aussi d*un terrein dans le- quel les habitans d'un même lieu jouissotent des biens et des droits communaux ; proclamation , conseil de gens de guerre , cri public , ap- pel fait par le toi à sa noblesse d'al- ler à la guerre ; défense , ordonnance , édit , règlement , statut ; en bas. lat. bannum. On le croit dérivé de l'Al- lemand. Cest ban et c«>9t establîssement met H Sires contre les trikeeurs , qui autrui grievent par leur bosdte barattaressement. Conseils de P. Desfontainet^ chap. x6, art, u Baiy : Réserve , prairies ou arbres . mis en ban , en réserve ; bannus. Ban : Peine, punition, exil, bao- nissement ; de bannum, BaN'Aeeièee-bah : Assemblée des vassauE et arrière-vassaux. U 'dif- ft;re du ban , assemblée» ii8 BAN BiM-BaiiK ; Bélit qne coioniet- toient dans une (cigoeurie des gens qni a'j ëtoient pas domiciliés , et qui s*; battoicnt. fi&n-cLocBB : Cloche pUcée au milieu d'an -vUlai^ pour en a»eiii- bl);r tous tes habitana ; annonce pu- blique au son de la cloche. BinAïQK, banage : Droit de bao- nslité. Foyn pAHiaB. BÀHiaBÀH : Charrois qne les vas- mus étoient obligés de faire pour leur seigneur. Bahabd, 6(Uif£iei- .- Garde de ban , messieri garde des champs. Bahastb, bantutre, banne, ban- Rtau, benate, beitne, benneau: Pa- nier ou manne qu'on met sur le dos d'un &ne , hotte dont se servent les paysans pour porter les grain» ; me- sure potir le charbon de terre; bu- ncutum ; en Espag. banuiia; eu bas Bret. benna i en Lyonn. benne; en ■ne. Prov. balesta; en Prov. mod. banaito, batuutro. fiARiTBE : Tapissier, matelassier. Barcaob : District, juridiction, droit d'avoir moulin, four et pres- soir banaux. B&mcabt : Espèce de tomberean. Bahcellk : Petit ban ; de bancur. BincHAGE : Droit que les mar- chands payoient pour le banc lur lequel ils élaloient. Bahchabt : Brancard ; de bra- Bahcbb : Boutique , étude de iio> Bahcieb , banequier : Marchand , BiRçiLLon : Petitbanc; en Ptot. bancilUou. ' BkKCLocvB: Son de la cloche pour . la tenue des plaids aanaiu ; c'étoit «ussi l'alarme sonnée par une cloche qu'on nommoit aiiui. BA» Bakdb : Une troupe, une Mnipft* gttîede soldats; bandian. Barbasan le dérive dtpangere, lier, joindre* BAnoKE : Publication pour ouvrir les vendanges. Bahdeneitt : Hardiment, Banobb : Se réunir , s'associer, sa joindre. Bakdebollk , banneroUe : Ban- nière, étendard, enseigne; en bas. Ut. banderia, àe pondère i en Prov. bandteiro , enseigne de cabaret. Bak de TBif-roKD : Espèce de Aé- crct par lequel , après trois publica- tions et autres formalités , le rentier on créancier i« faisoit adjuger l'hé- ritage assuré et non relevé , pour en jouir en toute propriété, foy. AA- svBBMBHT, Conduit, REi.ivBiiE>v. • BAH-D'KiuaexEttT, ban tTatture- ment : Droit qu'on obtenoit par jtw- tice , de faire sortir quelqu'un d'un* terre ou d'un bien quelconque. Babdez : Partisans du duc de Berry, qui portoient une écharpe ou bande. Bahuieb : Banal , public, yojres Bahdieb : Sergent foretder,cri«ur public, qui proclame. Foj. Bababu. Bahdib : Permettre , accorder , donner. Bandoic : A discrétion, librement, avec profusion, libéraiement. Voyn Abahdon. a son bandon , à sa dispo- sition , à SB suite , à sa discrétion , à son désir, à son envie ; à bandon, à ma discrétion^ A ftimifoirailv., librement; à leur bandon , a leur disposition. Car cit qui par regird pltiMtDt, On par dmlce chien ftiuBt , A lui on pir DP rii lerïji , DaBDc »on cucur toui cuteria. Doit bito ifftii •! ricbc don D(WB«r ravoir loat k iaiHioi:. Bamau th Im Kait. BAI» Bandoi^ : Étendard , enseigné à laquelle on doit se ranger ; de pan- nms; c*étoit aussi un cri public , une Tente , un encan. Voyez Ban. Bandoh : Joie , discrétion y puis- sance. Par dtomnt £ent qae H toim amenti Par derricrt putain tous clamant » £t dicnt ce qoe pis leur semble , Qaant te moquent de tous ensemble , Cdmbien qae cbascnn d*euls Tons seirre » Car bien conoist toute leur Terre ( Sans faillir , c*est bien Terites Qnaad à leurs bandtms tous mectex , Ils Tons saTent bien mectre à point , Car de dangier en tous a*a point Quant entrées estes en la foule , Chaawin tous boule et tous défoule. HomMi de Za Âase. BANnoN : Joie , alégresse ; je l'ai trouTé une fois employé pour dési- gner, guerre, haine , inimitié. Bandoit : Hardiment , sans crain- te ; entièrement, sans réserve; enfin bandon étoit encore pris pour , sans relard , sans délai , sans miséricorde. Pour pénitence espec'kl , Bequerea à celi pardon , Qui par tous a eu tant de mal, . Xt ai li donrex en pur dou , Cuer et cor tout à son bandon , Yostre' honneur et le sien gardé ^ En reconfort et en guerdon. De ce que tant ares gardé. La Con/essùm de ia beUe Fille, BAvnoiiLiKBS : Voleurs de grands chemins. Vojrez Holisb» Baxi OBRY : Le fer avec lequel on iMuideit Tare. Baveçov : Grand panier. d'osier , coriieille ; benna, Ifoult lu grans de lui li renoua CofniJDÎas fis et àanefons De Tergrs , en ce laboroit , Kt de ce labor ce TiToit , Que de unis riens ne mcnjast» Si de ses mains nel gaagaast. yies des Hennîtes, foL 75. Bakemkht : Bannissement^ hart^ uutn ; en Prov. barùmên* Ban 129 Banebet ( chevalier ) : Celui qui peut lever des soldats pour marcher sous sa bannière ; qui a droit de por- ter bannière à la guerre. Bankret (seigneur) : Celui qui a droit d*avoir four , moulin et pres- soir banaux. Baneeie : Territoire. Banebier : Garde de fruits ou de moissons , un messier. Foy, Banaru. Baneeole, hannerole, Yoy/BAzr* i>EEOLE. Baices : Cornes , l'os du crâne dea bœufs, des chèvres, etc. ; banut, qui porte des cornes ; en Prov. bam'liou , batiu, banudo. Barestie : Un vannier. Voyez Ba» VASTE. Banestouh. Voyez Bavastb. Bangaeiies, bangards y banniers ^ banvars, vinciscles : Messiers. Voyez Banaed. Banie, hcigHiCi banagCf bandi^ ment, bannée , bannie : Ban , publi- cation , droit de ban , édit, loi, pro- clamation , assemblée , banalité ; et amende , peine imposée aux infrae- teurs de la loi. Voyez Ban. Bamié : Abandonné, rejeté, ex- clus ; de bannire, Banier : Sergent, huissier de jus- tice , trompette , crieur public, F^oy. Bahoier. Banier , baniére : Commun , corn* mune. Banile : La vanille , plante. Banixiee : Bénir , donnei^ la bé- nédiction ; benedicere, Banixiés : Bénis&ez. Ban LEVRES, balievres : Le men- ton , les environs de la bouche. Les cheTf ux a tous hnrichea. Les yeux crues, en parfont glicai^ Vis pâle, banlevres sarchxes, Kt jues de tait entachies. Kofnan de la Base, *JloiFi0t éi la Mou, 'Ban lOSCS. BLKMoLiit : Droit de banalité poar BB laoatia. BiHKAB. Voyez Bah ARD> Bahre , baimeetu , benne, ben~ jWBit. Voy« Bamaitk. BiMMSKiTS , handerets , banne- nets,&0(Mern.'CherBiieraqaiavotent tMKz de vassaux pour en former anc oompa^Bre. A Meti on ajipeloit ainsi le* oflîcien des paroisses ; eu bas. lat. bamnertti milHet ; le hanneret êtoit pins que le bachelier et moins qne le ht ri II Foyes B>kebkt. BAnnsaiB : Banlieue, ou terri- toire appartenant k nn lien , comme la faanliene ^le Paris ; bannum leagtr ; «1 bas. lat. btmiteria. Banhekii! : Office des paroisses de Mets ; it le diioit aussi dn lieu oùTon jvgeoit, où l'on eiereoit la juridic- twn; en bas. lat. banratonttm. V. Bak. BAinrzBoi,E, banderole : Bannière, étendard; en bas. lat. bandum , de B A!î pour saillir les vaches, UJie rétribution. Bavhiiik : Publier, annoncer, pro- clamer à sonde trumpe, àcrïpa- Uio; depaadere et pojigere. Ba^ihiebe : Chose commune, ba- nale ; enseigne à laquelle on dmt se ranger au cri pnblic ou au ban. La bannière de France étoît tue cor- nette blanche semée de fleurs de Ijrs ; àtpanatu. BitnniKRBS OBAHDBS (femmes de): De haut état , femmes de grands bannerets. BiKHoi* , bamuton : Vaiiaeav , panier, ou CDTe propre è conserver le poTsMn dans vue barque. Fojres BANK{o:r. Bamok , bamKM : PAtUK conw mune ; de bemutm ; tempt bmtmm, temps auquel les terres sont commu- nes et abandonnées aux bestiaux du paUic. Bawqvbii AS , Atf^enof ; Tempête, orage , ouragan, désordre » ravage j de bacchanalia. A U OH Tiorn» , Bafitetok : Coffre trôné dans le- quel les pûchears ^éposoient leur poisson. fiAHHBTTE : Espèee de panier. Bakrib, banon : Proclamation, publication ; e'éloit anssi une per- •onne abandonnée, qui n'étoit plus BOUS kl survesltance de l'autorité pu- ïliqne. foret Basis. Baitxieb : Grieur pnblïci et crier, publier , annoncer à son de trompe. BAiTitm : Seigneur qni a droit de porter bannière à la guerr«, qni a droit de foor, ^nomlin et pressoir banaux. BiniTtEB (torean); Taureau qui •{iputieat au Kîgnenr, et qui sert Und« à eroiiuc fI itronlilnr, ToEi fuit 11 mer tonte «pndue, LI nnt tIuI ■ U ttt darut. 0 tonnait il bnqatnai gnalt Rompent cafdci, Il trri lor Taiit, Hùi. de rélatliisem. dt la At« dt I* CoKcepàon , par Wmim, BiHQURTTEn : Être tonjonrs en festins , en banquets , en donuer, les fréquenter. Barsb : Grand panier , manno Banvin : Droit qu'avoit un sei- gneur d'arrêter pour un certain temps la vente du vinde ses vassaux^ pou^ Tendrs le sien. fi AU Bahc : Tutelle d'un ^inenr. Baovois : Espèce de bled. BlouBiLo : Joyau , babiole, jottet ^'enfant. Bâouçak 9 bauçant: Cheyal de pe- ^te taille. BiouoAif , baudon : Les boyaui^ , les intestins. Baouïar , bauzar : Surprendre , tromper, frauder. ' Baouziol , bausiol : Trompeur, traître , insidieux , pernicieux , pér- iode. BAooziosAMSir : Qui est triste , chagrin, et avec peine, douleur, d'une manière plaintive. Baptestiee : Vaisseau, et lieu où ron baptise ; haptisîerium. Baptrure : Salaire des batteurs de bleà ; de haptidere ; battire , battre. Baptiser : Spécifier , déclarer , qualifier , indiquer, fixer ; bàpdzare, Baptisier : Bdtir, édifier. Baptizoére : Robe qu'on met- toit au baptisé. Baptoikment, baptistère : Bap- tême; baptismnm. Li èap^tere snra bians , Qiian^ la toîs rereora rfet clans » Kt Staint Jelians en tremblera, Qui sor Ir chirf nos rcfsera 14 bons bastisiere à sa main La sainte îaue don fltm JordAÎn. Traduct, du Psemtiîer, paraphrase du pseaume Enictarît. Baptoier , baptojrer : Conférer le baptême , baptiser ; baptizare, BAQHEZf AS : Désordre , tempête. Voyez Basquenas. Baquet : Boiteux , bancal , es- tropié. Bar. Foyez Barov. Bar : L*e barbeau , fleur des cbamps , et le barbot , poisson d>au douce ; barbus . Bar. f bart : Fange , limon , vase. B.Aaà : Civière renforcée pour B A ft z3t trans^iorter des fardeaux ; àe vara, Bara : Tromperie, fourberie. Foy^ Barate. Bar! : Fermer, boucher. Ce mot indique l'ancienne manière de fermer les portes, au moyen d'une barre mise en travers ; cela se pratique en« core dans quelques-unes de nos pro« vinces chez les pauvres gens de la campagne ; de vara. Bararah : Bassin de cuivre, ea« pèce de timballes sur lesquelles on frappoit pour annoncer quelquo diose. Baracan : liC bouracau , étoffai fort commune dans nos provinces méridionales , et qui rejette la pluie ; en bas. lat. barracanus. Voy. Bon* QUERAK. Baraicke , baragne , brehaigne t Stérile , impuissant , qui ne rapport* aucun fruit. Voyez Brahaichb; Lî arcs des fbn est snnnnntcs , R li fieble snnt efPorotec. Ki primes furent saziex. Or se snnt pur pain lues » £ li fameilleuz snnt asasiez» Puis que la baraigne plnsnrs enfiintidy £ celé kl mniz ont enfAns afébUad. Livrt dei Rots , Iw, i^ chqp, 9 « 'Versets ^etS, Barait : Fraude , mensonge. Voy* Bar AT. Baraitterie. Voyez BARAtk. Bar ALI : Barrière, barricade , pa-». lissade. • Baraniade : Clôture faite de haiCf haie vive , échalier ; de vara^ Barat , baral, baras , baraz : £m* barras , empêchement , ruse , trahi* son , tromperie , fraude , perfidie » dol , dispute , fausseté ; en bas. lat. baratum; en Prov. barat, barqtei; et en bas Bret. baradm Rutebues dit , bien m*en sonrlent , Qui bwrat qniert , haras li Tieat. i(ut9h$i^, FM. de Ouu-hihJuj^ SI i3'i BAR Babàte , baraitterie , haraùe : Tromperie , tricherie , complot , mauvais dessein ; en bas. lat. hara-^ iaria ; eaYtoiS . baratèt ; en Ital. ba» raUeria, Barate : Grand vase de bois , fort profond , dans lequel on met la eréme pour la battre et en faire du beurre ; bamthrum, Barater , baréter : Tromper, fri- ponner , frauder , tricher au jeu ; en bas. là t. bdratare ; en ProY« barata ; et en £sp. bdratar, Barateressement , barattaresse- ment : -Frauduleusement. Ctêt ban et cest establissement met U ^ires contre le» trikeeurs qui tutrui grieTent 1^ Icujr boscUe bunUeressemenL Conseils de P. Desjontaines , chap. i6, art, i. Barateur, barateaulx ^ baralC' resse, barateuse , baratresse: Trom- peur , trompeuse ; haraterius , de veterator , vetenUrix ; en Prov. ba- ratte, fripon. Car les dores TÎlles chenues , Quant de jonesse sont Teniies , Où jadis ont estes flatées £t sorprises et baratées , Quant plus ont esté dcçénes Plus tost se sont apparçéuës Des barateresses flaveles. Que ne font les tendres pueeles , Qui des a^^uez point ne m dotent , Quant les fleoteors escotent. Ainz cuident que barat et gulle Soit ausinc voir com F.vangile. Roman de la Rase, vers 21959. Baratre , baratres : Lieu inacces- sible, creux , profond, gouffre où Ton précipitoit les scélérats ; bara- thrum ; du Grec barathron, Barau , barrau : Mesure de vin de VTÎngt-sept pintes , sorte de petit baril ou tonneau en usage dans le Comté .Yenaissin. Barbacane , barbaquane , barbe-- cane, barbocanne , ^jiàiiU fém. : Pa- BAR rapet , ou partie la plus élevée 4*un mur , fente faite dans les murs d*une fortification , pour tirer à couvert sur les eunemis , créneaux , avant- mur , cloison de planches ou de pieux que Ton fait devant les murailles et les portes des villes ; en bas. lat. bar^ bacana ; en anc. Prov. barbacano» La TlUe ont bleu fermée et bien édifiée > Et fu la barbacane contreval tresbochiée. F'ie de du Guetclm, Bar RACOLE : Qui a grand soin de sa barbe, qui la porte longue pour se rendre plus vénérable ; barbacoiiu Barbajouon , barbajhôou : La grande joubarbe , l'artichaut de mu- railles , plante rafraîchissante ; barba jovis, Barratauder : Brasser de la bière. Barraude , barbaitdée : La bière , boisson que Ton fait avec de l'orge et du houblon. Barbaudier , barbataudier : Ua brasseur de bière. Barbe : Oncle ou personne éta- blie pour veiller à la conduite des autres, pour ce qui regarde le salut. Barbé : Qui a de la barbe. Force se n*ai les cheveus blanj , Ne sui ge mie mains sachans ; A la barbe ne gardez mie, Tel Ta grant , n*a de sens demie : Se H barbé le sens avoient. Bous et cUevres trop en aroient. Fab, de Coquaigne» Barbeaulx : Dents ou pointes. Barbe de fuere : Gerbe de paille. Barbe-faire : Faire la barbe à quelqu'un malgré lui ; la couper par ignominie , ce qui étoit une injure sous Charlemagne ; en Prov. bar- bejha, £n vos despits , fnmes si mal tenus , Que sans nos barbes sommes ci reTemis. Cette citation est la réponse que BAR les ambassadeors firent à Cliai:le- magne , à leur retour da Danemarck, où il les avoit envoyés ponr perce* Toir le tribut qai Ini étoit dû. Baebeléb : Gelée blanche « et les barbes de plumes ou antre ma-: tière qui sont à Textrémîté des flè- ches pour les faire aller droit; de barbafus ; en Pror. barbeto , terme de nstigeur, soutenir un apprenti nageur par le menton , pour Tempd- cher d*enfoncer. Einini ne mal ne li pnet faire, l^nt i tçeust lancier ne traire Maintes sa jettes barbelées Tretea li a et entesées. Gautier de GnnsL Baubeler : Geler blanc. Bar BELOTE , barbote : Grenouille ou espèce d*in secte , qui se tient dans les fontaines, et préférablement dans les eaux dormantes. Babbeloter , barbeter : Marmo* ter, babiller, murmurer. Toajonrs nn tas de pet!t« ris , Un tas de petites sornettes , Tant de petits charivaris. Tant de petites façooettes , Petits gans , petites roainettes , Petite bonche à barbeter, Ba, ba, ba, font ces godinetes Quant elles reulent caqueter. CoqmUart, MonoL de la Hotte de Foin, Babberol , barbié : Un barbier , nom que portoient autrefois les chi- rurgiens. Babbille : Monnoie des coiÉtes de Limoges. Babbilloic : Fer qu'on mettoit au bout d*une flèche ou d'un dard , et qui étoit barbu ; de sorte qu'une fois entré dans la chair , on ne pouvoit Ten retirer qu'en déchirant les par- ties enTironnantes. Qqant Alizandre fut itmenea en sa tcntr , les sirorgyens copercnt le fnst de la sayette Sdijc dcdeaf son corps, mais le ter ne kc BAR i35 mnt point , et lors quMIs Teorent de/lrcstu « Ha oognnrent que le fer aroir barbillon, ponrqnoy ila ne le poroient oêter sans grant doounage de son corps que ils ne feissent sa playe plus grande et plus large . et ^oub- toient que flux de sang n*7 surrenist , car lo dart estoit entré bien arant , et sembloit qno il penetrast jusqnes dedens les entreilles. TYad, de Quinte-Curee , Iw. 8 ,Jhl, aoS^ r°,chap,S,N.C, Babbits : Brebis, mouton, trou- peau ; de ven'ex' , ven*icis, Barboier : Faire sa barbe; dé barba et de/acere. Barboire : Masque qui avoit une barbe , barbouillé , peint , fardé ; de barbigen Ve sVsDerrant nus de cliest roAt, S'il ne croit chou qne dire Bl*ot, En soi a petit de memore , Ausi com li potiers sen pot Fist Diex cascun tel com li plot. Wai cheli, soit blanche, soit noire. Qui por soie bianté aoire « Se paint com imaige marmoire, Diex des œuvres qn*il fait sVsgot, Il nous aime la fâche noire . Qu*ii fist ; mais fâche de barboire Quidiea qu^il aint , ne qui lot. Bllserere du Reclus de Molieru , strophe 88. Barboter : Frissonner, trembler ; marmoter, parler entre ses dents ; en Lang. barbouti, Voy. Babbeloter. Barbotine : L'absinthe de mer. Barbouchet : Tape , soufflet , coup de la main sous le menton. Barbouebe : Couvert d'ulcères , de plaies. Barbute : Homme d^armes , ainsi appelé à cause de l'iiabillement de tête , ayant une mentonnière ; espèce de couverture dont on se garantis* soit la tête dans les combats ; barbuteu Babche : Barque , navire , galère ; barca. Kt por la prière de eeaus qui là furent , sî furent dcspeudu à faire barckes. Machab, s , chap. li, 'v, ao. 3 i34 BAR Baeche: Meule de foin ou de paille. Bar CIL , bareil : Baril , tonneau. Dût M anfl à Tautre, Dieu merci» Coin fet or biaa maogier ici ! Qui aurolt bon vin en bareU, Booi pastez et autre appareil , p i feroit plus delitable Qu'en une sale à haute table. FM, des ChexHiliers , des Clercs et des Vilains, BiRco : Bac , bateau plat qui sert & passer une rivière ; barca, Baeoache : Gaule qui sert à abat- tre dès fruits. Baroachkr : Abattre avec une gaule. Bar n AL , hardac : Une alouette ; «n bas. lat. bardala, Baroahe , bardana ; Plante médi- cinale, Bardb { Armure d*un cheval de bataille \ elle lui couvroit le poitrail €t les flancs; ce mot signifie aussi le )iarnoisd*un cheval. On a dit , barde , bardellc , bâtiere y bâtine ; eu Prov. hardo, Bardï , bardie : Un homme fort et vigoureux. Bardeaux 9 esseins, esses : Bois qui sert à couvrir les maisons. Barder ; Mettre la barde ou la Ibàtine à un cheval » à un âne ; en bas. lat. v€W€we ; en Prov. bardo* Bardes ; Poètes gaulois, qui chan- toient en s'accompagnant dinstru- ynens, ils }ouoient la vertu et blâ- 9noient le vice , c*étoient les chantres 4e la nation ; bewdi. Bardiere : Feu de joie. Bardies : Espèce de chiens de chasse. Bardocuculle , bardiac , bardo- eucul: Cape, manteau avec un ca- puchon qui couvroit la tête et le corps ; barflocucullus, Bardoire : Un hanneton. Bardoliv : Jeune ou petit mulet. BAR Bârdoh, bardot, bardou : Lomw dàud, paysan ; ^/%/tf^. Ëardou : Badin , homme qui fait Fagrèabie ; de bardum sefacere, Baré : Bigarré de noir et de blanc « bariolé de différentes couleurs. Fof. Barré. Bareil. Voyez Bargil. Barète : Petite brouette; de b€fm ris. Voyez Birete. Baréter , barcteir, baireter,Y oj. Barater. Bareteressevent, adv, : Faus- sement , avec fourberie. Barète UR , baretere , bareterèsse, baretter , baretiere : Trompeur |^ baraterius y de veterator; en Prov, baratté y fripon. Barcaignier , bargeignery bargi-^ gnery barginer, bargingner, bar^- gner, barqucinier y barquerder y ber^ guigner : Marchander , négocier , disputer de prix , être indécis , ^ong à prendre un parti ; en bas. lat. bar^ ganniarc , barguinare ; en bas Bret. bargaigna; en Ital. bargaghare. Je sui puocUc, jonette et e«clia vie*, ('•/'raiicAtf .) Si doiii bieu icbtre des iionimes bargingnie. Roman dAu^ri, Bar GAINE : Cérémonie , façon. Bar^aul : Le gras de la jambe on le moUet. Barge , barje , ( barge de cantiers ou cautiers) : Un esquif, une barque enl^énéral , chaloupe, grande barque qui portoit trois voiles et une ancre \, il se disoit aussi d'un bandage , d*ui\ fossé. Barcam unam de canterio cum tribus y élis et anchora una. Titre de x a6S, Donc fist faire grans nés et barges^ Quatre ringtK eu i ot si larghes, CVuques si grans ne furent, mail Por porter grans gens et grans faia , Estre les autres nés menue» Qni de par tout t «unt Tennet. Roman du Br^^ BAR Babceladx : Trémie , sorte de Taisseau. BAEGir Acs 9 bornage , harruxfhe , hemage : Baronage, la noblesse d'une proTince ; les hommes , les sujets d'un roi , d*an prince , les hommes qui sont à lenr suite ; en anc. Prov. hanu^hè y haroUnaJhe, Ces mots Tiennent de baron. Xi roîi tî mande à «on Bargnage pour coa- Béâ gacrre qa*il ferolt. Perceval, Baecote : Petite barque ; harca. Baai : Murs , remparts ; vara ; en bas. lat. barum, barium; enceinte ou liarricade £ùte avec des poutres ou des liarres posées k plat Tune sur Tautre. BAaiCAYE : Fondrière , précipice. BAaii.LAT , banlà'er : Tonnelier. Baeiquette, bariquelle, barquC" roQe , barquerote .* Barquette , na- celle, petite barque , bachot, esquif, canot; de burca; en Prov. barqè, èiirqëio. Bâeisel : Petit baril , tonneau , petite cuve. Borel l*a confondu avec barigely capitaine de sergens, d'ar- chers. Baextohee : Se remuer, danser en cadence 9 se déhancher en dan- sant. BAarroirisEE : Chanter , jouer des instrumens. Pan oaeqvei nieas ne àaritomisa , Diapason ao son de se» musetes : Pytbagoras oncqiies n*organisa Diapaato , de si douces bnsetes. V Art de Rhétorique» Baeju , barjus : Baril , petit ton- neau. BAELAirc, barlang^barlong : Sorte de carré long, brelan; en Prov. ber~ lingaou, jeu d'osselets. Baelot : Demi-porte qui empêche rentrée d'une boutique. Bâeitace : Désordre , confusion ; éiat des gentilshommes de la cour BAR i35 â*un souverain , baronnie , bagage. Foyez Baechage. Baehes , bornez : Noblesse ; équi- JMige d'un grand seigneur. Foyez la mot suivant. BiEiriEz, bornez : Noblesse, baron* nie , corps de noblesse ; en anc. Prov. bornié y par syncope de baroumé , barounajhé y baronie. Voy. BAUOir. ' Bien o : Jeune homme émancipa* Baeoille : Baril , tonneau. Baeon , b€irné y baroun , bar ; beirsy ber , ba^s y biers y faron y vet^ ron : Homme en général , mari , homme hit » titre de noblesse ; de vùvy ablatif de vir; en bas. lat. 6a- rOy baras / /oro y voro f varus ; en anc. Prov. bor, boro; en Esp: V€ar>, homme fort, vaillant, vigoureux; en AUem. bar. Peu de mots ont occasionné autant de recherches que celui-ci , et exercé davantage la patience de nos étymo* logistes ; Ménage , le plus savant d*entr'eux , le dérive de baro , mais les Latins n'ont employé ce mot que pour signifier un sot, un étourdi 9 un nigaud , un brutal , un niais , et les Français , au contraire , enten- doienj par baron un honune fort et vaillant, cette étymologie ne peut donc être la véritable. Isidore, Pa- pias , Icquez , Campden , ChifiBet 9 (luichard , Martînius et Wasems 9 se sont également trompés sur son origine, Borel s'en est plus appro- ché en le dérivant de TEspagnol varo* Basile Lefevre , dans son Trésor , prouve d'une manière certaine que son origine la plus satisfaisante et la plus juste , est vir, il décide formel- lement qu'il ne peut venir du Latin baro. Dans les lois des Lombards 9 ainsi que dans les lois ripuaires 9 baro et barus sont pris par- tout pour vir y ainsi que dans la loi salique et 4 i36 BAR dans celle des Allemands ; au titre 34 de la loi salique , il est opposé à mu- Uer ingenua. Ce qui me confirme en- core que cette étymologie est la seule Téritable , c*est que dans nos ancien- nes ppésies , le mari est souvent ap* pelé par sa femme mon baron ; usage qui s*étoit conseryé en Picardie et dans la Flandre. Nos pères cbangeoient souvent le b tn V ; de vervex , vervicis , ils avoient fait brebis ; de caballus , cheval ; de labrum p lèvre; liber, livre; ebur, ebore, ivoire ; yî?ôw , fièvre \faba , fève; mirabilitas, mer- veille ; scabinus , échevin ; fiber, bièvre ; faber , fèvre , ouvrier ; vir- gatus , bizarre , qu'on écrivoit bi- gearre ; februariusy février ; probare, prouver ; involere , embler ; advas- tare , abattre ; debere , devoir , etc^ Or me femblez que mestleri tVst que tn en cest leu soles voisons de ti awardeir del ▼îce d^orgofl ; car molt est grant cliose , si tu «inii pues veincre ti meismes. Miels valt , ce diit Salemons , li patiens del fort baron et cil l^i at signorie sor son cuer , ke cil ne facet ki les citez prent. Serm, de S, Bernard, fol, 73. Porro in hoc loco jam cavendum tibi arbi- tror h superbia. Magnum est enim omnino tic 'vincere semetipsnm ; mtiior esi , €iit Solo- mon , patiens riro forti et qui dominatur animo $uo , expugnatore urbiuin, Ke ( S. Paol) il fu ibeneis as secreîs choses del tierf ciel et nekedent reflekist ToeUi de aa pense par compassion à ordineir lo Ut des mariez 4 disans: Li barons rendet la dete à sa feme et la feme semblablcmeat a son baron, Dialog, de S* Grégoire , i. Cor, 7, 6. Quod ad cceii tertii sécréta ducitur , et ta- men mentis ocuium per compassionem reflec- ùt ad disponendum cubile coiyugatorum di- cens : Uxori rir debitum reddaty similiter et ftxor Tiro. Dans le Commentaire sur le Pseau- tier , le pseaume 1 1 1 9 Beatus vir qui iimet Dominum , est aiusi rendu par BAR la traducteur , beneit U blers qtd crieme nostre Seigneur. £niin , dans la Coutume de Beau- voisis , chap. 1 3 , on trouve le pas- sage de la citation suivante : La femme enporte en doaire la moitié da tont rhîretage que ses bttrofù aroit de son droit au jor que il re^>osa ; se il n*est einsinc que ses barons ait en autre famé dé laquelle ' il ait enfans ; car adoncques )at enporte-elle por son doaire que le quart de Thiretage son toron. M. Tabbé des Sauvages , dans son Dictionnaire Languedocien, rapporte la citation suivante : Lo bar no es criât per la femna ; mas la femna per lo baro. Non est creatus rirprop' ter muiierem , sed nmlier propter Tirum. Barot : Grand chariot, longue charrette. Baroueste : Brouette. Voyez Bi- ROUETTE. Barqie*, barquerot, barquier : Ba- telier , patron d*un bateau , d'un bac; en bas. lat. barcarius. Barqueuier. Voy. Bargaionkr. Barquerolle 9 barquerote , bar^ quelle. Voyez Bariquette. Bar QUI AU : Réservoir , bassin , nappe d'eau ; barqueUus, Barra : Ferma , boucha. Barrage : Droit qui se lève aux barrières ; de ixzra. Barrager : Qui reçoit le droit de barrage. Bar RAILLE : Haie, clôture , porte ; de vara. Barra»knt, barrement : Serre- ment de cœur. Barre : Exception ; en bas. lat. barra. Bar Ré, barrés ; Bigarré, bariolé de différentes couleurs. C'est le nom qu'eurent d'abord les Carmes ame- nés à Paris en i aSg par S. Louis , à causQ de leurs habits noii's b^rré^ 4q B A a jaune et de blanc , virgaîœ vestês. La me où ils ont demeuré a conservé lenr nom , rue des Barres. Borel , dans ses Antiquités de Castres , dé- crit un ancien convent de Carmes , qui s'appeloit la Barradiere, Tous ces mots viennent de varra; en bas. lat. Inuratus ; en Auverg. bariola ; en Franche-Comté ^onouZa; en Prov. harës, Baeexmeht : Cessation de gages. Baeekh, barran : Levier, verrou. Bauree : Bigarrer, mouclieter; de w'gatus, BAaaBTAanE, barretade : Coup de chapeau , salut fait avec le bonnet ou harette. Foyez Bieete. Baeretor : Chicaneur, trompeur. Voyez Barateur. , Barri : Murs , remparts de ville. Voyez Bari. Barri , barrie : Le faubourg, les portes d'une ville; de vara, bar- rière; em bas. lat. barrium, barra; en Prov. et en Auverg. barri. Barriel : Petit baril ; en Prov. harielo , barico ; de bariius» Baerois : Foret ou vrille de diar- pentier. Barrole : Bureau de recette à une porte de ville. Barrot, barreau : Tombereau; en bas. lat. barrotum, Barroter : Plaider, faire des pro- cédures, instruire des procès dans certains délais. Bartas : Uallier, buisson épais, touffe de ronces , d*épincs , brous- sailles ; de barta, Barte : Buisson , bouquet de bois. Barthemehs , Berthiemien, Ber- tremens , Burthemeu : Barthélémy , nom-d*homme ; Barûtolornœus. Baruchel , b€uiicheaulx : Ton- neau t barrique ; baruteiius. BAS i3y Basaniee : Vendeur de cuir et de souliers. B ASC A DE , bascaude : Panier, cor* beille, cuvette ; bascauda» BAscaiH : Bassin. Baschoue. Voyez Bacroue. Bascle : La rate d*un homme ou d*un animal ; en Prov. bescle , be^ dousso. Base : Epée courte , coutelas. Basi , bazi : Fosse , tombe. Basilicaire : Clerc qui assistoit révéque lorsqu'il disoit la messe. Basilique : Palais , grande salle où nos rois rendoient la justice , tem- ple , église ; basilica. Basilique : Arme meurtrière. Basm E , balme , banne : Baume ; baUamum; et grotte, caverne; baltna» Basmette : Petite caverne. Basquier : Le maître d'un bac. Voyez Barqie. Basquizi E : hochepUs , vasquine y verdugale : Robe de femme fort am- ple , et qui , par le moyen d'un cercle qu'on mettoit dessous , se tenoit ou- verte et étendue Basquiner : Ensorceler; du Grec baskainein, Bassa. Voyez Basse tte. Bassaque : Paillasse de lit , la toile ou le sac de la paillasse ; en bas. lat. bassacha; en Prov. bassaco. Ce terme est corrompu de bissac', ou double sac , de même que besace. Basse : I^ base d'un pilier, un piédestal; de basis» Bassegue : Bourdon, ou battant d'une cloche; en Prov.. basse fpu ; brancard^ d'un puits à roue , longue barre, levier. Basseizi , basseine : Plus bas , in- férieur. Si fiât il Bertheron la tUMine et Bertheroa la àiusei/te citée murées eyaut portes et ba- rere« et ceirorea. //. Paralipom, cA 8, ^v. 5. t38 SAS ButxT : Tout bas , i demi-voix. Va cmpUitra da bon «pair Si cirme grcigoor biiD mi foot'. Qna b poiwD de U Golc, Cu m'a rendue la pkrolp . Tounttwm^nt tf Antéchrist ffài, a37. BissSTTK : Mauvaise aelle dont lei gens de campagne se servoient pour «lier k dieval. BussuB : Manvabe qualité d'une choM , état de ce qui est de peu de prix. BiHEum , hassioar. Toy. Backl. BissiEK I Mineur, adulte , pupille, |Mtit. Bassikkk : Ce qui peut te Iiaosser ou se baiiser, en parlant d'une écluse. B*isiHtcB : Droit qu'on prèle voit dans une batsine , sur le sel ou au- tres denrées. Bâssiket (arme de) : Fusil ou Bassinet : Chapeau de fer en forme de bassine , qu'un certain nombre de soldats portoient ; de haxsinus • en anc. Frov. hatsinë. Voyci Bi- CIIfETS. Panonccioi >t biolcrn brnin GiiiV. Guiart. BtssovEH ; Coudre légèrement , faufiler. Basstb , boisayes : Latrines, lieux fecrets , lieux de commodiUs. BiST : Bùlard. Bsstaitt : Suffisant, convenable , qui est assez abondant. Une raison hutante, qui suffit pour persuader. (]e mot se dit encore de quelqu'un q^ est libre , qui peut aller et venir BAS selon sa volonté. Une pluie hastante : Une pluie abondante. ^kiti-nr, lestant, bestence, het- tent .' Procès , débat , coatestation , litige , querelle. BiiTixDEKte , bastardiere : Pépi- BisTK : Fourberie , tromperie , souplesse ; c'étoit aussi le chaton , l'enchâsiure d'une bagne. Ba-ste : Vaisseau , ou panier pour porter la vendange ; basta , de kat- tagia , voiture pour les vivres. BisTER : Suffire , être en bon iut, réussir; benèstare; eu Ital. brutarv, BisTEH : Tromper , faire illusion ; d'où basieleur, qui fait illusion , qui fascine les yeux, Bastks : Lett basques d'un habit ; enProv. battoir. BisTiAH : Bastien, pour Sébastien. Bastice : BAtiment ; en Prov. ftof- BisTioB : Maison de cimpagne. Au xnt* siècle on appeloit, en f^o- vence et en Languedoc , baxtiâa , les villes nonvelleraent blilies ; entre aa- trei celles qu'Alphonse de Poitiers et la comtesse Jeanne sa femme , firent construire dans leurs domaines; c'est ainsi qu'on disait, ta Aoitùia de Villa- Francs en Rouergue, la bitttiduie Sainte-Foi, de Solminiac , etc. BASTILLE , bastion (ung) ; Un chà- tean de bois , un fort , tour en bois qu'on clevoit contre les mmrs pour assiéger une ville; battis. BisTiLLi : Forlifté avec des toars et des créneaux. SI T»j ang wrgEiT ({nnt et M , EnclM d'un lianU mur tmtitU. Roman de la Bot». Bastih : Pour Sébastien. BisToir , s. m. : Biton, épée , ha- che ; en bas. lat.' Aaftonttf. BtSTORcEL : Petit Uton. » AT %iftf oootR : lAtvL où Ton bat quéî- ^ti'é chose. fiAis-TobLBk : Terfne de cba^se , qui te dièoil deH oi^aùt qui n*ont I>as le Tol 'élëré. Bast : tJn bommè hiort , la ddoH. Bat : Queae de pomon. Bat AIL , batei : Battant de cloche; e*est anssi la partie du moulin par où toimbe la farine ; en bas. la t. baial- Hum, hasieiius; en bas Bret. hatailh. Bataille : Division , corps de troupes , armée ; battualia y batalia, S*-TOs de Taotre part François Od eU Parttnopeos de Blois; Jà roii de France vient devant Sa bêle b€UaiUe conreant. Rom, de Partenopex de Blois. Batailleia: Combattre, attaquer, •e défendre ; de batuere, Batailleks , baUuileres , batûil- Uers .- YaUlant, guerrier, combattant. Batailleur , batailieureux. : Qui aime à se battre , un bon soldat. BaTAiLLEUREtTSEMENT : Vaillam- ment , courageusement. Bataruaitte : Race bâtarde. Bâtarde : Espèce de charrette ; de h€ist€içfa. Batbfou : Machine de guerre pro* pre à attaquer et à défendre. Bateilleie : Combattre. Batel. Voyez Bachot. Bateli&e : Sorte de vers , qui con- tistoit a faire rimer le milieu du vers «a le premier hémistiche , avec la fin du vers précédent. Bateor : Moulin à draps , à tan ; hatatorium ; en Prov. batanaire , foulon. Bateuve : Malheur, palpiuition , tremblement ; en Prov. batega, trem- Uer, frissoner. Bâtis : Petit bois. Batisier : Bâtir, élever, édifier. A Iroîa Unes de Tf r s'tlcrent lierbergier Pcsiyu» une sontai^l^ asexprèt d*nn gravier; Scandallon Tapelent et alat aor on rochier , Podrçon qne li Pàxtn dUtretit an temps pre« mier, Qn*en Caudrai i^voit non Alixandre d'aller , Si vaurent en «on non le cattel Huiiùr, Illueques sejoarncrent por lor cors aaisier. Aom. {TA/èxiutdre ,Jbl, iS,A^, Batisozi , batizon : Action de battra quelqu^un jusqu'à le tuer; en Prov. batesto y une rixe , dispute où il y a des coups donnés. Batozi a feu : Canon, coulevrine, fusil, arquebuse. Batraie : Arme, armure. Battable : Qu*on peut battre. BATtAiLLEES : Combattaus , guer« riers. Battaison : inclinaison. Battalogue : Auteur insipide , ennuyeux ; de battalogus. Battant : Cliquet de mouHn , maillet à fouler le drap , foulon. Batte , battement : Rainure qu*on pratique autour d'une fenêtre , pour que le contrevent s*emboitebien lors- qu'on le ferme, et qti'il ne fasse paa saillie. Batte L , batel : Bateau , nacelle, ' Vojez Bachot. Battens : Contestation , débat. Battis : Pelouse , nommée ainsi parce qu'elle est foulée , battue par les habilans et les bestiaux du village où elle est ordinairement située. Battizon : Manière de pécher en battant l'eau. Voyez BatisoK . Battoeie : Comptoir ou magasin qu'on a en pays étranger. Bau : L'ouverture d'un vaisseau^ Bau, baux : Niais , sot , imbécille^ en enfance ; en Prov. baou^ LI fiz qoi est en bau, et antrui serf, et ciV qui est an ventre sa mère , et li sorz poeni partir au testament. Lw, de Jostice et de Plet,foL 109» Ho B A U "BAVfbatt, baidt, bautx, bout s Gai, iayt\ïj.i(>tUdui, de validiu. De 11 IilODdtle, J'en fnuic plat tout, Ifu.deta SiU. imp-n" ',it&,Jol.Zi-, Fait, dt la Complainte if Amour. fiArsB : Bc^f . Louis le Saube : Louis le Bègue ; balùai; en bas Brel. halbi en Espag. balbo. '&xvB%,boubc : Un cnftnt. BivBBf : Lèvres, grimaces; cliaas- »ie» , levées. BiDBOiEH , baubier : Bégayer ; kalbutire; en bas Bret. balboaia, BinciLE : Vaiiseau , seau à puits , Ta»e à rafraîchir. BivçiNT , baaçrnt : Cheval de pe- tite taille ; en Prov. bAoucan. SAU ce mot que viennent baodrnclie, feuille de bojan , poar les bsttenn d'or; et baudroyenr, Davrier qui fabrique les cordes à boyau. BicnB, baud , baalde , bauldt , bauU , haut, baiLt : Hautain, fier, snperbe, joyeux, gai, enjoué, hardi en parolrs, content, alerte; de va- liilus;en bas. lel. baidioiun. On ditoit aussi , marquis de Baude, pour mar- quis de Bade , ou Raclrn , prince de l'empire d'Allemagne, fox- BiWT. BiuDEL. Voyez BAnuiiB. Baudeliire , bandeùâre : Conte- las , sabre , glaive. BjkuiiexrKT , ade. : Gaiement , joyeujenienl , hardiment , lojale- 'menl, librement , ouvertement. Uiiu II pri p» Dni chenllcr I, Vn DchaDt El memt D'arbro ifaini, di faiiili» umbri , D'crbti et de florrUn mtu, Vd petit > laDt urtMii. Fati. Jet Cktralien, da Oert rt da yiiaùu. BinçiHT , bauçent : De couleur jaune ,'rouste. BjkucEiST : Pavillon, enseigne. Bavch. Voyez Biu. BtucHB : Assise , une touche de quelque liqueur. Bauchb , bauge , Imce , boge : Pe- tite maison, petite habiiaiion;enbas. ]at. bugia , bogitim. Bauciàht : Un rapporteur, un BiuniMRMT, baudement , adv. : Joyeusement; baiilaciicr, de vaUdè ; en Italien baldeunente, BinnAH : Intestins, boyaux , tri- pes } en ProT, baoudan. C'est de Oudar lU Lamun}-. B»irnFociK : Petite monroie qui valoit six deniers. Elle fut ainsi nom- méc, parce que le roi y éioit repré- senté sous un dais ou baldaquin. BitrnKB*! , baudrai ; Je me rë- Biudkbik: Joie, plaisir. Bacdib : Se réjouir, assurer, ga- rantir; et exciter les chiens àla chasse', encourager les faucons au combat ; en bas. lat. hanrlirc. BiunoÉiniGE , baudouiirage : Ac- couplement de^audels. BAunonK : Réjouissance. On nom- moit ainsi sainte Clotilde. Qoant pm rt hoTt sont ïd itriomi. Et cil oinillnn pur baiidaar. Songe da V^^er, Bacobu. /orr; Bai'DE«at. Bacdb4h : Désordre, tumulte; en Prov. baoïidragn, banudran, Baudbk, baudré : Foison, abon- dauce , provision ; et battârier , BAU ichatrpe qui soutenoit Tëpée ; bal- dreiius, de beUteus, Baudeotea, haudrtÀer: Corroyer, trmTailler les cuirs. Baudaoteur : Corroyeur , ou- Trier qui prépare les cuirs ; en bas. lat. baudraius. Baud€fle , baudufe y haudufon : Tonpie , sabot , jouets d'enfant. Bauffaes , bqffre : Soufliet. Baufeee, pour Baffeer : Manger gloutonnement. Bauge : Le creuT où se place le sanglier. Voyez Baucbe. Bauge : Tas , monceau. Bauhiee : Marchand de porc. Bauee , esseau : Bois qui servoil à couvrir les maisons. Baula : Crier, appeler au secours. Baulde , baulds. Voy. Baudk. Bauliee : Danser, sauter, voltiger. BAULiivEES : Les lèvres , le men- ton, yby, Balèvres. Lei cheveulx a tons keris»éx, Lei yelx en parfoadeur glacés , Vis pasle et baulièvres saiches. Joues royllces , plaines de taiches. Roman de la Rose, Bault , baulles : L'ne assemblée de danse. Bault : Fier , hautain ; validas^ Baulx. Voyez Baudx. Baume, harne , basme , borne : Grotte, caverne; babna. Bauhale : Celui qui est sujet à la baiulité. Foy. Bah. Bauptizsxent, bautefrne : Le bap- tême y baptùtmus. Et pardone mei. tn. mes péchiez , et eaus que je fis devant le bmtestne el eans qua je fis après , et 1< pediié orinal MÛ me TÎnc d*Adan. Comm, sur h Sautier,^oL 54, Ps. 24, venei 10 Bausaitt : Cheval marqué de npir «1 de bUnc. BEA 141 Baussee : Creuser, faire un trou* Baut , baus : Joyeux , gai , con- tent , alerte ; validas, Baut : Donne , prête 9 du verbo biutlcr, donner. Baux. Foy, Bau et Baude. Bauzar , baouzar : Tromper, to« 1er, surprendre. Bauzeta, baouzé'Uz, baouzia : Dol , tromperie , fraude. Bave , baverie , baveme , bavie : Moquerie , paroles inutiles , discours mielleux pour obtenir ce que Ton désire. Qui sçaTez si bien les manières , Ka disant mainte bone bave, D*avoir du meilleur de la care. Fiihn , Repues franches , pag. S, Baver : Se moquer, faire de mau- vaises plaisanteries. Baveur : Moqueur, mauvais plai^ sant. Bax : Sottises, injures. Box andorer est grant laldnre , Mais Selnt Iglise les endure. Sainte Leocade, v. 427. Baxxe : Caverne , grotte ; balma. Bay , bayan : De couleur brune , rousse ; en bas. lat. bagus , badius , baius. BATARn : Spectateur , curieux » avide , attentif. Baye : Coutelas , épée courte. Bayer. Foyez Béer. Bayerie : Bailliage. Foy, Baillie. Bayeur : Menteur, foj^ez Baveur. Baylexezit : Location, loyer. Bayzi AUBLE : Qui est défendu par un ban. Baysadure : Baisure de pain.. Baystieux a la QUiNTAïKE : Ba- teaux de moyenne grandeur , qu'on appelle maintenant cainnes. Bazoche : Ancienne juridiction entre les clercs du palais. Beal : Fossé creux. I4l fi£C Bbals : Belle. Foyez Bçix. Beange, $,/• : Intepdon , defîr, espérance , bonheur , félicité ^ béati- tilde f occasion ; beatitudo* Béant : Regardant ^ songeant , pensant. Béante : Bonté , douceur. Béasse. Voyez Bajasse. Beat : Heureux , bienheureux ; beatus. Be4Trick : Nom de femme ; Bea- trix, Beaulté , bealtéf bellasse , bialié, bielté : Beauté ; belUtudo^ Beaultrme^t : Avec grâce , po- litesse , jpliment , bellieinent ; bellulc, BEAU-PEftE : Titre que Ton don- noit aux religieux. Beax , biau , biaifLf:, biaux , biax , belofc y bloye : Beau, belle , bien ; belius. Bkcaoe : La béquée d*un oiseau ; au fîguré , un poup de bec , raillerie, sarcasme; en Proy. becadq, de bec , formé de vectum , p^rt. de veherc, Becraro : Binette de jardinier , houe fourchue, marre à deux pointes, instrument à deux pointes pour bi- ner les vignes ; becca » beccharia ; de vectum , part, de vehere. Bêché , bçchet , bequet: Brochet , poisson d'eau douce. BecHOTB : Jeune fille, seryante. Voyez Baiasse. Becexj : Qui a le nez aquilin , et tirant sui: la forme d'un bec d'oi- seau. Bechus : Bec , conduit , canal \ de vectum , part, de vehere, BKciLiiAfi : Avoir ei^vie de dor- mir, s*eudormir. Becnaude : Criprd, bavard^ grand parleur , mauvaise langue. Becquerellk : Brocard, ^lauvais propos , coup de langue ; en style popul. coup de bec ^ eu Proy. becud. BKD babillard, rai^oupeur » mauvais plal* sant. Becquotsel : Sorte d'arme qui ressembloit à un bec d'oiseau. ÇEcyiz. Voyez Besquit. Brpaine , bedondaine : Ventre « boulet : de-là vient qu'on disoit je^ ter bedaines , pour dire jeter boulets. Bedats : G^ennes et bois défen- dus ou prohibés ; de vetare, Bedkax , bedfi : Archer , be4ean , crieur public. Beofl , bedele : Veau , génisse ; en Proy. bedelo ; de vitellus, Bkdklet : Bedeau, huissier, crieur pulilic; en bas. lat. bedçllus ; en bas Bret. bedell; en Basque bedelo, Bkdier : Sot, ignorant, stupide. Ce mot vient de ce qu'un nommé £eda voulut détourner François i*' d'établir des professeurs de langues , alléguant que la Grecque (dont il ne connoissoit pas l'alphabet) étoit la source de toutes les hérésies. Brdille : Le cordon ombilical. Bkdoil : Sorte d'arme , courbée comnie une serpe. ^EDON : Poulain, jeune cheval; gras , replet , et un tamboyr. Bedondaine : Gros ventre. Cest aussi un instrument de musique gros et court ; machine de guerre propre à jeter des pierres. Bedoneav , bedouan , bedoiufu: Le blaireau. ^ Bkdoner : Battre de la caisse , du tambour. ^^ Bedos : Torain , qui n'est pas du < lieu. Bedugut : Petite maison , cabane « ^ petit logem*nt« ^ Be DU IN , bedoîn , biduin y Induyn : Hérétiques, Turcs de la se.cte d'I^ljt Arabes Besoins; au figuré, voleur, pillard. B£uuisT £tourdi,fat,sansjraifon. ^< B£ F BiK : La baie de toute espèce de Irait ; bea ; de bacca, BiELLEE : B^>ler 9 crier comme un mouton; balare* Une miit oi Saînft Bflirhms enfans bnSre , brtbi* béeller et bues maire , fanie« plorar , Uoiu mire , et autrci naslère* de tontei TOift. ViesJei Saints Pères , Uv, ^yfol* xoi* BiER , bayer : Attendre avec em« pressement 9 rendre bienheureux , aspirer, penser , souhaiter , viser, tendre, regarder, former un dessein, songer, désirer ; en bas. lat. beare» Icelal qui bée k trfthiton, Chet CD M joéme prison* Bonum àt Tristan, Apres moi riemiest qa*ilt me héent , lût dnq à moi ocirrnt béent. Boman ék Percerai, BsFLEE , beffler : Mener quel- <{u*nn par le nez comme un buffle , le tourner en ridicule. Befeoi, b^rajr, b^roi, b^roù, bç^rojr, berfroi : Cloche qui servoit à sonner Talarme ; en bas. lat. bel- fredus, berfreelusy bere/ridus. Piicod dérive ce mot de béer , re- garder , et de effroi. Pasquier croit que c'-est un mot corrompu , et qu*il ert dit simplement pour effroi. Pour moi , je pense que ce mot est un de cens que nos Croisés ont empruntes ans Arabes. lien je Toeil , leur, soldat misérable; de batista. Les arbalétriers débandés dégéné- roient en voleurs. Foy^z Bâlatron. Bklloche, baloce, belloce, beloce : Espèce de prunes. Bv-ishovc^bellone, beliongue: Iné- gal en longueur. Bellot : Un joli enfant. Bellote : Un bâton. Bellves. Foyez Belhues. Beli^ugue , bibate , bibeite : Bluelte de feu , étincelle. Beloce , belioce : (^hose de peu de valeur , peu considérable ; espèce de prunes. Beloun : Nom propre , formé par syncope d*/ra^/o/a- ieou y Ixabeau , Isabelle , dont on a fait Babé, Babel , Babeau , Babiche, Belote. Foyez Bkax. Belude , belue : Homme farouche, méchant , et en général toute chose sauvage qui n*est pas cultivée ; bel- itUtm Belutes : Ecuelle à soupe. Behis : Terme d'affouages, qui du bois échauffé qjoL à demi- BEN • 145 pourri, et dont un ouvrier ne peut se servir , sous peine d'amende. Benaoe : Vanne h arrêter les eaux; hotte ou panier. BsBrAUES , benaùtres : Panieni qu'on met à la selle d'un cheval. Benatiers : Ouvriers qui font le sel dans les salines. BEHATOif , bene : Panier à mettre des fruits , sorte de mesure. Foyez Banaste. BËNAvoNOAR : Suf/irc. Beh BANCE : Grande chère , bom- bance. BsirnE : Bande , bandeau. Mais la bende qae j*ay deraat les yeniz, Me fait passer les ieuues pour les vieulx^ Et ne mv chault qui cliante , ue qni pleure. Je les pennes efforcier qui mieuix, mienlz. De pourchasser par le monde en tous lieux , Sans ariser lequel d*eulx miculx labeurc. Dttnce aux Avenghs, Benuer : Mettre dans rembarras» donner de l'inquiétude. Beh OERET : Chef de bande. Bene : Nom propre , diminutif de Benoit ; Benedictus. Bénéfice zfCE : Largesse , libéra- lité, bienfaisance; beneficentza, Bezieficiair (heir) : Héritier par bénéfice d'inventaire; de. bénéficia^ nus. Beneie : Bénisse ; benedicat Beneir , beneistre f bcnesir , be^ neyr, benoier : Bénir, louer; benedi'^ cere. Brneisoit, bcnéeson, beneiçon, be- neisson, benicoii, beniscon : Bénédic- tion, benedictioy en Prov. benodissiou. Ben Eois : Bail à rente. S, Bencois : S. Benoit ; Benedictus, Beneoit, beneet, benoît : Saint, ^ béni; beneoite ^hén\e^ bénite ; benedic- tus; enanc. Prov. benazét, bënëzëct^ benezet , bënëzit; et en Lang. bene. Va tost, si conte Cfs mcrTcilles Au prestre » si ramaâne o toi, a. 144 S £ H Sa parole est prophétie ; $*eie rit , c*eit compaigiiie ; S*ele picore, c^est oeTOtion^ S*ele dort , elle eit ravie ; S*ele sooge , c'est TÎtiion ; S*ele meut, nou créiez mie. Rutebeuf, Satire sur Us Beguignes, Béguins , begnard , besgards : Es- pèce de moines qui se marioient : ils furent condamnés aux conciles de Cologne en i a6o , et de Vienne en 1 3 1 1 . Ce mot a signifié aussi « un hypocrite , un tartufe. Behaigne , bchaine , behemgùe : La Bohême ; Bohemia. Behaigzion , behetriguon : Bohé- mien , sorcier , devin. . Behistek : Tempête , orage. Behorueis, behourdiz, bohordeis, bouhordeis, s. m. : Combat, course de lances. C'est aussi le nom qu'on don- noit aux combaltans. F. Brandon et HoROKis; en bas. lat. behordium, Behorder : Causer avec excès, caqueter 9 babiller. Voyez Beuovr- ^£R. Bkhou : Perche de bois* Behour , bahours , behourd, be^ hours , behourtj bohourt, s. m. : Ga- lop , caracoles , joules , combats. Voyez Brandon. Behourder, behourdier, béorder, bohorder, boorder, border, burder : Lutter , galoper , caracoler , jouter , caqueter , trop parler , passer le temps à se réjouir. Ce dist Martint, par Sainct Climent« Ge Toift une lance aporter. Et puis en ira bohorder Laïs aTal en oele cor t. Le dict du Sougretain, Behourpie (jour du) , s, m. : Jour de combat à la lance , à la joute ; en bas. lat. behordiuin, Behourt : Espèce de bâton 9 bal- con de fenêtre. BEL Behuae : Joues , visagéé Lors levé li rilain la bure, Frote ses iex et ses behare. * Roman de la Rose, vers 374^. Beihole : Portion on mesure d« terre. Beille : Bègue; balbus. Yoyes Baube. Beiller : Bégayer , balbutier ^ balbutire. Beira, bmgra, beigra: Couchette, lit de repos ; grabaium, Beissa , baissa : Foulon; baissator» Béjaune : Bec jaune , un ignorant, un sot. Bel : Bien , doucement ; et grand, de belle taille , beau , agréable ; bel* lus; en Prov. belo. Belainge : Tridaine ou tiretaine, étofîe de laine grossière. Bel amie : Sorte de tunique , de manteau : belamla. Bêlé : Belette, martre. Belee , bellée : Belle. Famé be^ lée : Belle femme ; bclla. Bêlement , adv, : Doucement , agréablement , sans bruit , sans hâte ; belle. Belen : Aigu, pointu; beau, clair* Beleou : Peut-être. Belet , belette : aïeul , aïeule. Belfait : Un beau fait , une belle action, sans reproche, dans les règles. Belceois : Belge , Flamand : Bel» gicus. Belhues, bellues : Contes en Pair, faussetés, mensonge. Mais quant famé a fol debonere. Et elle a rien de lui afere , Elle li dist tant de bellues. De truffes et de fafellues , Que elle li fait à force entendre Que U ciex sera demain cendre. Fabl. de la Dame qui fie trois tottrt entour le Monstier. Belie : Etable à moutons. Ce mot Tient de biilarc, bêler. BEH Siuv : Sorder , enclianlrar ; «a Cgnré , tan lot s et mouton on bâîer, BiuHXK : Tromper, attraper qnel- qn'im. Bkiisek : Décombrer, piocher, perforer , faire jj^ trou en terre , dé- terrer. BaLL&tTKB : Qui a un fanx air de bt»até. . BaLLia. Foy, BblAe. BELi.a-auvBB : Pelleterie apprêtée. BeLlbmeht : Doucement , agréa- os brait » à la sourdine ; BBLLiQDE,Ae/&^uffi(r.' Belliqueux, gnerrier , Tftilhnt ; beUicosus , bel- Bellistkb , bélitrc ; Coquin , yo-^ leur, soldat misérable; de batista. Les arbalétriers débandés dégëné- roïent en Toleurj. Voytz Balateoit. Belloche, baloce, belloce, beloee : Eapéee de prunes. 'Bzi.i.ova ,beUone , 6eUongue! Iné- gal en longueur. Billot : Un joli enfant. Bellute : Un bàtou. Bellues. Voyet Bslbuzs. Belldcue, bibaie , biUue : Binette de feu , étincelle. Belocb , btlioce : Chose de peu de Talear , peu considérable ; espèce de prunes. BelouÏc : Nom propre , formé par syncope d'/ Beneit II biers qui crieme noatre -Seigneur. Beatus yir qui timet Dominum, Comment, sur le Pseautier, Ps. i\i, Beb , bers : Berceau ; versus» Bebanguibbb i Bassin de chaise percée. Brkbebe : Epine-vînetre , plante qu'on mettoit autrefois sur l'autel des sacrifices ; berben's. Bebberie : Métier de barbier , dt perruquier ; de barbator, Bebbi : Dartre , chancre. Bebbis , berbix : Une brebis ; ver- vex , vervecis ; le v changé en 6. Doua choses atrouveras en ceate berblr, la nature douce et bone, et forment bout ai cum burre. Sermons de S. Bernard, foly*] , r*; Bebgaii, y bercil : Bergerie, établc* lierctfta ; de berbicai, et de vèrsuf , ^versuilus; en bas. Ut, berdolus. Voy. Belie. Bbecs : Bêche « pelle à remuer la terre ; berça, Bbkcelet ) berch : Berceau d*en- fitnt ; en bas. lat. herciolum. Beecee , berser: Chasser , tirer à un but , tirer de l'arc^ Ci me plest moak à Ujorner» Por lier cluiejer et bercer Zn cet foret ci devant not. Roman de Peteenâ. ' Beecbe : Sorte d*artillerie de mâ- tine. Beecaiee : Berger , p&tre. Beechieee : Fonds de terre assi- gné en dot à une femme ; en bas. lat. worhena, Beechottl , bercii , bercuet: Ber- ceau : versullus. Un petit enfant en èercuei Paiisoît la bone famé en Taltre. Fah. de Gombert et des deux Clera. Beecil : Bergerie , étable. l«*ant entre an cortil maintenant» Pais ne rait qocres atardant Des chola trencha par le cortil : L^aotre te trait vers le bercU Pour raia ouTrir, tant fet qu'il TueTre, Avia lui est one bien va Tuerre , Tastant Tait le plus tras mouton. Fabl dEstida. Beee : Venin , poison ; cidre ,boîs- lon. Beefeot. Foyez Befroi. BERGàiif : Marché , traité fait avec quelqu'un. Beecamatt : Coutelas , poignard ; ainsi nommé de la ville de Bergame où on les fabriquoit. Beegaedebos : Brigand , Toleur, assassin. Beecae : Frotter. Beece i Barque , petit bateau ; barca; et petite ëmincnce , pile de lia , amas de^rains , de paille. BfeEGBEET : Houlette, bâton dé berger. Bergeeette i Boisson qui se faî-« soit avec dU miel , et qui étoit fort estimée. Bkrgeeot : Jeune berger ; en basi, lat. berbicarius, de ven^ear, Beeceeote : Jeune bergère. Beêgi^ beurgi, bourgi : Ecurie^* étable. BergieE : Gardien d*un troupeau^ berbicarius. Beeginr : Brebis. Ces mots, ber^ gerot y bergi y bergiery bergine, yitDi» nent de ven^ex , vervecis, brebis. BsEGOiGifE : La province de Bout* gogne ; Burgundia, Beeig. Voyez Belie. Bericle , vericie : "Verre , cristal ; le beril , pierre précieuse ; beryllus* Bkrier : Le dernier. Beringl'Ier : Bassin , aiguicte^en ProT. bëringhëiro , bring/uéiro, Berlang , berlang y berlenc y ber» ling y berlingue : Sorte de jeu à trois dez , jeu des osselets, jeu de brelan} en Langued. berlingdou, tJn berlenc aporte et trois des« Delcz le jougieor s^asist Tout coiement , et se li dîst : Amis, fet-il , veus-to jouer? Vois, quel berlenc pour hazeter. Et s*ai trois dex qui sont plenier^ Tu pues bien i moi gaagnier. Fidfl. de S. Pierre et duJougleon Berlingue : Mesure d*à peu prèi deux pintes. Bermehous : Véreux , plein de ▼ers ; vcrminosus, Berkace : Train , équipage d'un grand scigifeiir ; assemblée des ba« rons. Voyez Baron. Bkritament , berncmcnt : Action de berner , de se moquer de quel- qu'un , de le railler. Berkaet : Sot, niais, nigaud. «4^ B E R Berne : Espèce de saie, surtout de campagne ; benna, . Be&ke : Aune 9 arbre. . Bebiticles : Rien. * Beenicles : Supplice chez les Sar- rasins , espèce de gène , torture , sortis de question. . ' - Beeniees : Yassaux qui payoient le droit de bredage ; bernani. Voyez Beenage. Beenïl : Fort , ^ubsant , vigou- reux ; virilis, * Bebuilement : Fortement, vigou- reusement ; virHiter, Beeoment : Vraiment; verè, Beeon , berou : Ver qu'on trouve dans Tespcce de cerises nomm<^es gui- gnes. Beronche : Guerre, bataille, ex- pédition militaire. Berot , beroye : Beau , belle. Berr : Bref, court; brevis. Berret : Toque , bonnet de pay- san. Voyez Barète. Berri : Crochet , anneau, cram- pon. Berrie :^ Campagne rase ,' unie , sans monticules , plaine , prairie. Et sefoîent là .où à Japhe à tout Inr pooir pour deffeudre que le Soudaoc de Babilolu« lie pasbast la berrie y et entrast tn la terre de fiiorie. Le Continuateur de Guili. d*i J^r, Berroiche 9 berroige: Instrument pour la pôclie. Berrcikr , berrichon , berruycr : Qui est du Ben^i; de bitunx, Bers. Voyez Ber et Baron. Bers, bcrsault y bcrse , bcrsillot : Claie, treillis d*osier, panier, bcr- ceau ; en bas. lat. bersa , de ver-- Bers : Abrogé , abréviation ; brève, Ber SAILLE R, bersaulder, berseiler, herseiller, berseUier^ berser : Couvrir de contusions , blesser ; pris comme substantif il siguiiie, action de tirer B £ S des flèches ; en bas. lat. bersarti bù** sare. Et furent tekment beruiiUe* de tnits^ ^*iU se TÎndrent rendre. Olivier de la Marche, Lh, L m Bersault, subst, m, : But, objet qui sert de point fixe pour tirer, pour ajuster. A mon cner dont il fiât henaàU Bailla nouvel et dur astanlt. Ovide , Mu, ' Ber SE : Amusé , amadoué \ blessé par des flèches. • Be R SE L , berseily berseiul, berseml z Captivité , lien , chaînes , menottes* Berser. Voyez Bercer. Bersukil , bersuel : Berceau. Li ras uëls Testranglerolent (rhomme) Quant es bersueillc trovcroient. * Roman de la Rose, vers i8a63. Bertaru. Voyez Bestard. Bertaûder , bertouder^ bertour^ dery bretauder, Voy, Bestourubr. Bertel : Petit poids j peson. Berthemieux , Berthenùex : Bar- theIemi,nom propre d'homme^ Bar- tholomœus. Bertrescué : Fortifié, défendu. Voyez Bretkche. Bes : De la glue ; et le bouleau , arbre de futaie , dont les menus brins servent à faire des balais \ en bas Bret. bcz, Bes , besics , bezi : Deux fois ; de bis. BKSAciiE , bisaigue : Beaaiguë , ha- che à deux taillans , outil de charpen- tier ; bisacuta ; en Prov. bézagudo. Là Bois s'aïre et le requiert Et en IVscu moult grand colp ilert , Que plain pié est la besagûe Parmi le furt escu venue , Et al resacier par aîr L*a fait sur les génois venir Corne s*il fcust esjaretés. Rom. de Parteno£ex de Biais. BES ' * SsiAm » besatme : Essaim » racbe à miel. Besal, besaliere, besaliete : Canal, conduit d*eaux , rigole qn^ amène de Tean dans on pru; en Prov. bezo" Ueiro. Besait , bes€Ùtt, hezant : Monnoie d*or y ainsi nommée de ce qu'elle commença d'avoir cours dans la ville de Bysance. Borel et Ragueau ont écrit qu'elle valoit cinquante livres toomoîs, et que la rançon du roi Saint Louis fut payée eh cette mon- noie. Le sire de Joinyîlle en a effec- tivement parlé; mais il lui assigne une valeur bien différente , car selon lai , le besant né valoit que dix sols. £t lori le conseil tVn r*al^ parler au Soo- danc , et raporterent ao Roy qoe te la Roine Toalolt paier dix cent mil besans d^or, qui ▼aloient cinq cens mile livres, que il délivre- roit le Roy. JoinvUlCf Uist, de S. Louis ^ fol. 1 76 du Mss., etpag, 73 as en conclure qu'il valût cinquante livres , puisque cotte somme étoit en ce temps-là si considérable , qu*il n'y aurait eu qu'un souverain ou un prince fort riche , qui eût pu faire une aumône aussi forte. On volt par loS écrits du xiii* siècle , que le plus bran cheval possible n'étoit estimé que de quarante à cinquante livres , à moins que le mot hesant étant venu d'outre-mer, on eût donné son nom rn France à une monnoie de plus grande • valeur que celle frappée a 3 iHo B E s Bysanee ; enfin , dans plmsiears titres d'abonnement de fief, le besanteit ap- précié vingt sols, et dans d'autres, dix sois; aussi Oucange (Hist.de S, Louis, pap. 269] dit-il que le marc d'argent Taloit huit hesans ou quatre livres (qua tre-\ ingt sols) en argent , Au sacre de nos rois on en présentoit treize à la messe , et on les non^moit hysantins. Le mon besant^L été formé du nom de' la ville de Bysance , aujourd'hui Constanlinoplc, Bysantiurriy comme les Parisis , de Paris ; les Tournois , de Tours ; les Pietés , de Poitiers ; les Carolus ,• de Charles , etc. L'étymo- logie de Borel , tes cl as , deux as , ressemble à celle que M. Grandval , dans son pocme de Cartouche , fait donner par son héros, au mot argot ; argaf , dit Cartouche , vient du Grec (irgos. BesAïtoe : Pièce , morceau. Besinte : Grand'tante ; bis-and-- ^ua. Voyez Ante. Besay , besare : Une bêche , un boyau. Foyez BESAoiJE. Beschecleu : Ouvrier en fer. Bescheroh : Bec , pointe ; de vco- tum y part, de vehere, Beschevet : Double chef , grand chevet de lit. Beschochier, bercochier : Trom- per, escamoter. Bfschut , bescut : Qui a deux pointes aiguës ; bisacutus. Bescle : Le foie , la rate. Voyez Bascle, Bëscousse : Secousse, agitation. Besekl , besées : Bisaïeul , formé de bis et aifus, .Beseu. Fbycz Bescbut. Besiauuee : Délicatesse , mignar- dise, Besiart :. Jeune oiseau dont les .plumes ncsont pas encore formées. BES Besut ; Douillet, délicat» mignon J un jeune homme. Besicles , besiecles : Lunettes ; do bis-ocuU* Bbsier : Embrasser, baiser, don« ner un témoignage d'amitié, d*amour, de respect , par l*attouchemènt de la bouche ; de basium ; en basse lat. basiare, 1 Ha biaz iiié«,or yoî bien qne Jhesn Crfst a chîer^ Je te prî que ta bouche je puisse anpos^«rr« Dame , ce dist Bertran , aUes ailleurs briller , Ailes Yostre mari bcsier et derroier ; Car des dames hesier, par Dieu le droitariep,* Il ne m*abeliftt point sans faire antre roettiei^ La Fie de Bertrand du Guesdm. Besil : Peine , vexation , tour- ment , mutilation , blessure ; besilium^ Besiller : Blesser, estropier, mu« tiler, tourmenter, vexer. Besinat : Voisinage. Brsir : Dessécher une viande en la laissant trop rôtir , la priver de son suc. Besivre : Pris de vin , fort ivre ; bù-ebrius. Besloi , besloé , bcsloy^: Loi con-« traire à une autre ; bis-lex, Bkslong : Oblong ; bis-longus. Bksoche, besochée : Femme pros- tituée. Besogner, besoingner, bcsongnen Travailler, se mettre à Touvrage ; en Ital. bizognare, Besoignable : Qui a besoin. Dotent mettre c, s. (cent sols) de Mez d'amen- dement en iaditte majcon , a plus be^ soignaMe a rowaire d'ovriers, Besoignablehent : Nécessaire^ ment , par besoin urgent. Besoigne , besogne y besoingy be^ soin^ne : Affaire , besoin , travail > tâche. Je Tos dirai oomcnt s^TJot. Ll chevalier povres devint ; n n'avoit ne Vignes , ne terres ^ En tomoiemcus et en guerres^ BES I«t trtitoÉte ton ateiidiiie«« 11 laroik bien ferîr de Itnce » Eardii estoît et combataDs « Xu grtu besoingnes embatanii Mai» U tontoi «ont deffeiidn, ^ Tout a aangié et detpendo. FabL A Chevalier qmifaùoii parler les*** et les***. Kt II borgoU comence à dire , Twi. en meson hesoingne à fere , Je n*aî cnre de tel arere , Mais paieunoi to»t ma monoîe. WakL des trois AvugUs de Compiengne» Bbsoiohement : Travail , occupa- tion. Bbsoiohsv, besoigné, besoingné , hesoingneux : Qui est dans le besoin , dans la pauTreté , Findigence. Bssoir : Pionnier, celui qui remue la terre avec une bêche. Bksonclb : Grand oncle. BssoT : Malheur. Porter hesot : Porter malheur. Besot, boson, bosot, bozet, bozon : Un jeune enfant. Besotte , bosote , bozette , bozo^ mette : Une jeune fille \ il se dît aussi d'une petite bêche. Besque : Une bêche ; de becca. Besqdihes : Basques , pans d'une Teste , d'un habit. Bbsquit , becuiz : Biscuit , pain cuit deux fois ; panis bis coctus ; en Basq. bizcochoa. As marckéans ont la nés aehatée , Richnoent Tunt garnie et conrêe. Assez i misent dur enite et char salée £i pain besquit, ferine boletce. Rom, de Garin,fol, 143 « V*, Beseuter. Voyez Bereuiee. Bkssache : Besace ; en bas. lat. hesaccia, « Bessaeole : Alphabet \ en Prov. hess€u^lo$, Besse : Instrument propre à la pêche ; en bas. lat. bessa, Bessieeb , besse : Lieu bas et ma- Yccageux , j^lein de broussailles.' BES i5i Bessolb : Un gué de ruisseau. Bessozt , basson i bessone, bisson, hossan : Jumeau, jumelle; en Prov. bessou ; l'un des deux enfaas nés d'une même couche ; oe terme est Hybride » ou composé de deux langues ; sayoîr» du Lat. bis , deux fois , et 4^ l'anc. Franc, on^ om,komy homme; de sorte que besson, bisson , sont dita pouv bishom , double homme , double en- fant , double enfantement. Bessok AOE : Accouchement de deux enfans à la fois ; en Prov. bessounadom Bkssos : Bête sauvage. Bestadie : Chose vraie, qui est véritable. Bestawgb : Suffisance, abondance. Bestaitcibe : Contester, disputer. Bestabu : Bâtard , enfant adml- térin , illégitime. BiJrent les Anglola le siège à Montargîs , et le lera le sire d'OfTal, le Bestard ^Ot\kKnt ^ La Hlre et plusieurs austres nobles et très-vail- Uns bornes. Chroniq. de Ffance de 1427. Bestelettb , bestiol : Petite h^t , jeune animal. La penne fa assex plus dûere , Que pon en est de tele menierc; Tonte fu donnes besteleUes If on mie grans , mais petitetes ^ Celldron si les oi nommer , Petit en pnet on recouTrer. Mom, dAtjrs et Profims, Besteng : Dispute, différend, di- vision, querelle. Besterie , bestialité : Extrême fo- lie , sottise , bêtise , stupidité; en bas. lat. bestialitas. Bestiage , bestial : Toute espèce d'animaux , bétail ; de bestia ; en Prov. bestiari, bestidoiu Bestialité : Sottise , bêtise , niai* série , stupidité. Ha! Dieu, quelle bestialité! Vrajeneut cela ne faisoit point à taîre. Dance aux jiveuf^s* 4 i5a . B E T Bestiissb : Sot, béte, nigaud; en bas. la t. betacius , sot , sans esprit ; en ProY. bestiasso ; péjoratif de béte 9 grosse béte. Bestor , bestors : ObUqne , tor- tueux , de travers ; bestorneis , mau-' "vais pli , reuTersement. . Besto&né , bestourné : Insensé , esprit renversé , inconséquent ; biS' tornatus* Bestorker , bestoumer : Tour- menter l'esprit, le renverser ; et ren- verser , détruire , couper , altérer , corrompre , nuire , changer ; bls^ iornare. Et qui TOudroIt ce fere , moult I aurplt de hestorûé de ce qni eat bien atornë. Le Livre dç Jostioe et de Pht, Convoitise qui fait les avocats mentir , Les droiz bestomer et les tors consentir. La Complainte de Ste. Eglise, Bestourder, beriauder, bestour- V//r;. Couper, tondre irrégulièrement;* i/is-tondere. ^ Besugher : Épargner, avoii' pitié 9 mtnager. Besuoue : Niaiserie. Betage : Sorte de corvée de bes- tiaux , droit de les faire paître dans une forêt. Bete : Couleur; j'ai trouvé cou- leur betCy sang bete, et n'ai pu en dé- terminer la véritable signification. Bete : La plante appelée poirée ; fçfa; à Lyon on dit , Blette , de ùlitus, Beter : Enimuseler , mettre une inuselière. Uog ours qnant il est bien èetez N*est si betif , ni si baies , , action de boire. BsuTiAGs : Breuvage, abreuvoir; hÊuratorium, BîÊYSDAimii : Excès de vin. B&vEHDE : Boisson , l'action de boire , lieu où Ton donne à boire. Betsse , bezoche : Bôche , houe , pioche ; en bas. lat. hesogium. Bett : Qui est vide. Bbsaine : Brebis. Bbzanhe : Rnche à miel. Bezaht. Voyez Besan. Beze : Visible 9 objet dont on peut supporter la vue; visibilis; en Prov. bèzèdouy vëzedou, Bezonha : Besoin , nécessité, BÊzoHflAR : Avoir besoin , être dans l'indigence. BJBzoHHos : Nécessaire. BJêzoNUozo : Chose dont on a be- aoîn , qui est nécessaire. ' Biafork : Cri pour implorer l'as- sistance , le secours public ; en Lat. via-foras ; en Prov. biafâro^ BiAiN , Vian y bianque : Corvée ; en bas. lat. biennum. BiALTÉ : Beauté; de bcllus. B1ANNA11X : Ceux qui doivent la corvée ; de biennum, BiAs, bva.r y biaii y hianhr y inanx y ht€Lr y bieulr , bieu.r : Beau , gentil , aimable ; de bellus. An ru d*uoe elère footaine Dont riaue estoie et clère et saine , £t Li bos est entoor inoult biax Et Terbe Terde , et li .riiîMiax Couroit tos par fine grande Qui estoit plus luisans et bele Que B*est fins argent esmeré. Roman du Rou , joJ. a44. BiAssoH : Poire sauvage qui ne se mange que lorsqu'elle est entière- ment molle. Voy. Blkque et Bloce. ' BiAUBEET : Fanfaron, faux brave ) T«ûi\ Vo(f€^. Beii% B ï B isa BiAtiKAiHE : La ville de^aucaire ; Bèlioquadra, BiAuvois , bieuuet : La ville de Beauvais; BeUovacum. Biax , biaus : Beau , joli , gentil. Benart, dist lyons , biaus frère » DI moi par Taine de ton pcre » Qui t*aprist ai bien à partir? Pab, de la Compaignie du Renard, BiBATE , bibete. Voy. Bellitcue. BiBAUS , bibaulty bibauLty bibaux .* * Espèce d*ancieiis soldats qui combat- toient à pied avec l'arbalète et la. lance. Voyez BinAux. BiBEEE : C'étoit un coup à boire qu'on perniettoit aux moines pen- dant l'été, après nones,et avec lequel on leur donnoit un peu de pain ; bi^ ^eres nonales, BiBETON : Vase qui sert à boire. Bible : Satire très - ingénieuse y composée par Guiot de Provins , moine de Ciuni. II j déchiroit tout le monde , et prétendoit ne dire que la vérité ; c'est pour cela qu'il l'avoit appelée Bible , du Grec bibios, livre, comme q\ii diroit , le livre par excel- lence ; en voici le commencement : Don siècle puant et orible , M*estnet conunencîer une bible ; Por poindre'et por agnilloner. Et por grant essample douer : Ce n*iert pas bible lo^engiere , Mcx fine et Toire et droiturierc, Miréors ielt k toutes genz. On a inséré cet article , qui est un hors d'oeuvre , pour que Ton sache à quoi s'en tenir sur la fidélité des citations rapportées dans le Diction- naire du vieux Langage de Lacorabe« Bible : Baliste , engin de guerre f machine à jeter des pierres ; biblia. ■ Li Rois fait ses engins drccier Kt rers les lians murs charroier » Bibles et mangoniaux gcter , ht les chats aux fusses mener ; Les berfroîs traire vers les mur. Cil dedcns ne sont pas à sur. Jlkfma» de Claris et JUuriu iS4 B I E BiBLSu&s : Gens qui font du bmît, tapageurs. • BiBLiEH : Professeur de TEcrilure Sainte. BiBOTUM : Commandement, ordre. BicHAT, bichetasy bichetat: Faon, petit d'une biche ; de bicca ; en bas. lat. bichia, biche. BiCHÉ , bicMé y bichiery pichier : Petit broc de grès ; du Grec biAos ; en bas. lat. bicarium, BicnENACE : Droit sur ce qui se Tend au liicbet ou au panier, BicuERKE : Mesure de terre qui est dVnviron un arpent. BiCHET. Voyez Bichol. BicHEY D^AKCENT ' Boîtc d'argcut faite en forme de panier. J^ Bichol , biche y bicliet y bichot : Mesure de grains ; bissetus, Bi CLIN ION : Salie à manger, située au rez-de-chaussée ; bicUnium, BicoQUET : Ornement de tète, es- pèce de chaperon, parure de femme. BiCQUE , bique : Chèvre ; du Grec bé/ké; en Lyonn. bicca ; en Dauph. inigita ; en bas Bret. bicq; en Auverg. hoquette, BiDAUX , bidaus , bideaulds , hi- detiuLiy pitaujr : Corps de mauvaise infanterie , qui comballoit avec des lances ; !\TonslreIet les nomme bi- baux ; en bas. lat. hibidcU» BiDELLE, bindelle y viilelc y vin-^ dele : Manche de chemise ou d'ha- billement. Bir.ybiefy biel, bier, bies , liez y boire : Canal on ruisseau qui conduit IVau à un moulin ; il sr disoit aussi d'un vase de terre ; en bas. lat. Ue- zium y bierum , de via tiqua; en Auv. bczo y et en bas Brol. berus, lîiEFS : Fosses pour saigner les prés ou clorre les champs. Bienfait : État précaire, qui n'est Bia pas sAr. Tenir à hiet^ait , c'est tenir à vie ; beneficium, BiENHEuaÉ : Bienheoreiix. Voyez Beneuré. BiE5HKURET^ : Bouheur , béati« tude , contentement; de bonorhora^ en Prov. bcn-ourado. BiENTEN ANT : Celui qui possède les biens d'une succession. Bien VAILLE A : Admettre quel- qu'un au partage d*un bien ou d'ua héritage. BiKNVEioNAHT (faire le) : Faire un compliment , féliciter quelqu'un. BiENVEiGifEE : Féliciter, compli- menter, saluer, louer; de bene^enire* BiEKvouLU : Qui est almë , chéri, estimé. BiERRAN : Droit qu'on payoitponr avoir la permission de vendre de la bière. BiERE , bierrc : Nom qu'on don- noit à la forél de Fontainebleau. Contre Dangier ayant se hince, Kn fta main tcnoit forte lance t QuVUe apporta belc et polie, ' D«" la fon'st di' Tliuorio, Il u\'n croist nalle tt-Ue en bierre. Roinan de la Rose, BiETRixATTi , Béatrix : Nom de femme. BiEVRE : Une loutre , un castor ; fiber; en liai, bcvcro ; en Espagn. befre. Une b<'ftte qui a nom hitvre , Un poi , ce cuit , greignor d^un licTT* Moult sener, et duromeut sage , Pi*(^t pas privée, mes iiauTage, Si frt l'un di^ kfb grnitairrs , Mf ciuei â plukort a fa ires. Guil/. Osmona Biffage : Kxamen de comptes. Bu'FE : Fausse apparence , cbose trompeuse ; pierre ou diamant faux. BiGANE : La chassie qui vient aux. yeux. BiGATAZf o : Javelot , dard.. Sf 6 BxczAs&B : Bixafrc, inconstant , fantasqae, qui change à, tous mo- mens de volonté ; virgaius ; d*oà lugarrer et bigarreau. Bigle , bigion : Qui est louche. Bigler : Loucher , regarder de travers. BiGHE : Bosse, enflure, tumeur occasionnée par un coup, une chûte^ en Langned. borgne, BiGNoir : La truble , filet de pé- cheur ; en Prov. bignou, BiGoacHE , bigne : Bâton ferré , petite poutre longue et grêle , soli- veau de brin , et boyau , outil de vigneron ; biga; en Prov, et en Lang. btgo, bigos , bigot ^ bigou. Bigot : Superstitieux , hypocrite ; des mots anglois by-god, ou , suivant Barbaean, du mot corrompu vtsigoth. Dans la citation suivante , il est pris pour nom de peuple barbare. Sorent dlent : Sire , por coi ^ Ife tolez la terre as bigos ? A vos andssors et à vos La tolirent lor ancissor JLi par mer Tinrent robeor. Rom. du Rou,foL aa8. Bigote, bigotelley bigotere: Bourse qu^on portoit à la ceinture; étui dans lequel on serroit pendant la nuit sa barbe et ses moustaches. BiGaE, bigery bigron : Garde d'une forêt , qui avoit soin de chercher les abeilles , de les rassembler et les élever dans des ruches , pour en re> cueillir le miel gt la cire. Le bigre aToit le droit de couper et d'abattre les arbres où elles se trouvoient sans pouvoir être recherché , et de plus il avoit celui de prendre le bois né- cessaire à son chauffage. Cette charge a été supprimée en 1 6G9; en bas. lat. bigrus y à^ftpigery apicurus, BiGar.niB : £ndroit où Ton met les fucUcs des abeilles^ B I L i5S BicvEa : Changer, troquer. BiHAi : De travers \ d*où est venu biab. * Bilan ne signifie point marchand, de bilanx y balance , comme le mar- que Borel ; c*est un registre où Ton tient la recette et la dépense. Bilbarer , billebarrer : Orner , parer, barioler, bigarrer. Bilingues : Couteau à deux tran- chans ;'au figuré , fourbe , menteur « personne qui parle bien de vous en votre présence ^ et qui vous déchire en arrière ; de bis lingua, ^ Comient fuirai-je ces biOngues, Plaikans à mesdlrc et dresser Langages piquan» com cspingles , Alns quils voient le temps verker. En riant viennent ambrasser. Puis après ne font que farcer. Et parler des gens mcschammcnt. Dial. du yiondnîn. Billard ; Homme qui est oblige de s*appuyer sur un bàlon pour mardicr. Bille : Bâton , canne ; de viSs , selon Borel , qui en dérive aussi bil- lon , monnoic de peu de valeur ; je crois qu'il a plutôt signifié petite boule y de pilla ^ en bas. lat. billus; en Lang. biliot, dont on a fait boula et ballon. Qu*oucques ne fut baril , ne bille De forme si bleu arrondie. Roinan de la Rose» Bille R AU de: Désordre, confusion, BiLLEA : Jouer , s'amuser , se di- vertir. Bille n , billicr : S'appuyer sur un bâton , marcher avec un bAton; lier, garroter. Mes poYretv Ira raconwic Froide, tremblant, trcstute nue^ J*ai rentrée c-t el a Tihsue : Jà pnis d'elz no mVntrenictré » Tant soii'ut saic;c8 n** letré; Lors si piiont alcr bi/lier. Qu'il sont au derreuier millier. . * fiomûu ^.la Rote, vtrs io3i». f 5fi & I P BiLLBABÉ : Galonné , oourert de galons. BiLLETEs ; Borel dît que c'étoît une espèce de Nonains ; ce sont les Carmes qui étoieut à Paris , rue des Billèles , quartier Saint- Avoie. BiLLETES : Sont encore en blason, des petites pièces solides en' forme de parallélogramme ou carré lon«; dont on cliargeoit Técu ; elles étoient de métal et de couleur. • BiLi.E-\ESKE , bilie-vcLce': Balle aoufflée , remplie de vent ; au figuré , cliAses vaincs , trompeuses , contes en l'air, sornettes. BiLLioif , bille , billvte , hillot : • Tronc d*arbre , souche , massue ; en bas. la t. billus ^ en Lan^uod. bilio, BiLLOTEÀiTx : Espèce de souliers , sorte de chaussu-e. Bii.LouAiRTS : Boulevards, rem- parts , châteaux qui étoient aux por- tes des villes. BiLOTKR : Partaf^cr le bois, le fen- dre, le coujier en billots. BiMAuvE : I^ guimauve , plante médicinale; viscosti rnalva, Bimbklot': Jeu , jouet d'enfans. BiMKKi.oTiKR : Fabricant , marr rband de jouets d'enfaiis. BiME : Jeune vache, génisse. BiMK : Jet d'osier, petite branche de bois ; vimvn, BixnELTE : Ornement qni s'adap- toit aux manches du vêtement. BixKE : Doubler, accoupler; bi- narr. Binette : Binol , boyau, bident, * oui 11 de vigneron ; en Lang. bif^it, JliôoL ^ biidou : Bœuf, taureau ; bos. BiPAr.Ti , mi-parn : Moitié d'une faron, moitié d'une autre; hiparUtus. CVstoit une Royne roronire q|iii tvoit le vîsfl;»e biparti t car Tunt» partie cX drnlte moitié rKtûïT uuirc comme charbon, et l'autre partie LIauchc comme crore. Dance aux Avenyles. BIS firoxTE r Chèvre. Foyet Bicqve. Biquet : Chevreau; pied qui «oÛ« tient (fùelqiie chose. BfHASQUE , birrasque : Orage, tem* péte , bourrasque. BiRE : Bière, cercueil. Ce moi plaist ke tu dis , mait de aï grant horo Pascaisr ce mof t moo corage à deman- dise ke il après la mort fu mcneiE al poi« nal Ihi , Gui vesture de sa birc pot eatre ato- cille , et li maligues espir estre cbassiex del possis horac. Dialog. de S. Grégoire , liv, ^, ch. 4?- P la cet qttoddicis, std de tanto viro PaS". c/tasio hoc animian ail imfuisitioncm movet, quod pttst mortern ad jtanalem locitm duçttu est, cnjus- feretri vestis tangi potuit et mo' lignas spiritus ab obsesso hotninefugarL BinEirouTE r Détour, volte-face* BiRER, virer: Tourner, détourner, esquiver; au figuré, se rtfjouir, me- ner la vie joyeuse , s'amuser ; girare; enProv.,enL.ang. etenbasBret.&cra« BiRKTE , burette y barouêtte : Une brouette, petite voiture à deux roues; de bis rota. BiRETTE , barret, barrete , hirete, birrete : Bonnet d'enfant , ainsi nom- mé Hé cet qu'il étoit barré de passe- mens ; c'étoit aussi une espèce de ehaperon ; en bas-, la t. biretutn, BiRMANNE : Monnoie liégeoise et du duché de Bouillon. BiRO : Flèche, javelot, dard. Bis : Brun , noirâtre , de couleur noire. Sa gorge ne fu pas bis, v KUe estoit plaisant a devis.. Bornafi de Dohpatos, Bis : Jurement, double, deux fois. BisAiGUE : Besaiguë, outil de char« pentier; bisncutum. BisBL : Kvéque , pontife ; qwx- àopus. Bisbille : Querelle , dissention >. chuelioteric ;.en Prov. bUbil; en ItaU bisOigiio, ï Bt2 llisB : Couleur grise on ropsie^ ptçêque nmrAtre ; bUa, Bise : Une bidie , la femelle du cerf; bicca. Bise : Petite miche de pain blano qu'on donnoit aux écoliers. BisEL , biseau < £u peule ; angle imperceptible. ^ Biset : Oiseau ou pigeon de cou- leur noirâtre;, bisms. ' BxsoGNE : Soldat de recrue , tout nouveau. BisoT : Animal de couleur cendrée. BisouAET : Colporteur, commis- MOtmaire. BisouGREE : Baiser, embrasser, jouir des faveurs d*une femme ; en Ital. bùognare. BispiL : Épiscopal, ou apparte-» xuuit àTëvéque. BispAT : jqpiscopat ; episcopatus. BispË : Kvéque ; episcopus* BiSQUiifs : Biscajen; de bisciua^ eu Prov. biscain, BissAQUE , bisyac : Sac double et tout d*une ])ièce ; bisaccium, BissE , bise : Couleuvre, serpent; on se sert encore de ce mot dans le blason. BissETEE : Malheur, infortune; corruption du mut bi.«isexte ; ancien- nement l'an née bissextile et oit réputée malheureuse. BissETEKux : Infortuné , malheu- reux. BisTARDE. Voyez Beschut. BisTORiE : Poignard , et un ins- trument de chirurgie; gladiuji pisto- rieruis. BiviAiRE , bi\*oie : Lieu où deux chemins aboutissent ; signifie aussi , voir deux fois; bii'iûm ^ bis-viaria. Bo- rel Ta interprété par garde extraor- dinaire d*un camp ; d'où on a fait , kivoac , bihouac , biouac ^ bivouac, Biz£T : Ramier , sorte de pigeon BLA i57 sauvage, dont le bec et les pattes sont rouges ; bisus ,. bisius» Voy. Biset. Blag , blad: Bled, froment; bla* dutn; en Prov. bla, Blacassoit : La jeune rame du chêne blanc ; en Prov. biacassou. ^LACHs : Champ de jeunes chênes et de châtaigniers , plantés à une dis* tance qui permet de labourer eu-» tre; en bas. lat. blacha, blachia; ea "Prov, biacof, blaco , jeune chêne. Blachi ! Bassine ou cuiller à seau. Blachib, Blahiey Blan/Uz , Blof* quie : La Yalachie ; blaclùa. Alun» ^'A vos plaitt soor Johannlate qaS eat RoU de Bltuhie et de Bougherie. yilh'Uardouin f Mss,foL i9m Blagok : Bouclier, écu. Blad. Voyez Blac. Bladage : Droit de pâturage sur les terres qui ont rapporté du bled ; bladagiumy de bladum. Bladerie : Marché où Ton vend le bled ; bladaria. Bladiee , blatier : Marchand de bled ; en anc. Prov. bladié. Blaee , bleer : Ensemencer une terre en bled ; bladare. Mes pères raourut saisis et Testiis tf^nans et preuaiis , blaans et deblaans et le» bifiis dé* pouillaus, Ia:s JUnbUis, de S. Louis. Blaigue : Mou , paresseux. Blaihë : Calomnie, blùmc; b/as^ phemia, Blaiete, blecrie : Champ couvert de sa moisson ; en bas. lat. blaeria. BhAiRiEybiadade, biasterie : Droit de haute-justice , dc-pendaut de ré- gale; cVtoit aussi un droit seigneu- rial sur le bied , et une permission de pacager dans les terres non ensemei)- cées. Blavuie , plamusc : Coup , sonf<« flet , tape donnée avec la main. Blan , blanc : Monnuie qui valoit \ i58 B t A. cinq deniers ; il ne nous est resté de ceHe dénomination , que celle de six blancs , qu*il faut préférer à celle de deux sous et. demi ; en anc. Proy. blan* Blanc : Danp^, péril , aventure. Blàngaous : (ruig;ne blanche, es- pèce de cerise de couleur de cire , dont un côté a une légère teinte de rouge ; en bas. lat. blancus , formé ô*alifu,v, suivant Ménage. Ce chan- gement ne scroit pas plus étonnant que celui de dies , en jour. Elance : Blanche , on appeloit ainsi une veuve , parce qu'elle étoit habillée de blanc pendant sa viduité ; en bas. lat. hlanca, Blanchard , blanchart : Blanc , qui est blanc. Blanche : Chamoiseur, tanneur, ouvrier qui apprête des peaux ; en bas. lat. hlancarius y hianquerius, Blanchéen : Fleur de farine, le plus pur froment. Blanchebie : Action de blanchir, de corroyer les peaux ; en bas. lat. bUincaria, Blanchoiant : Blanc, qui est blanc, ' qui paroît blanc. Blanchoier, blanroier : Paroître blanc , devenir blanc , blanchir. Cil qui les chois alolt coillant , Le ProToire vit blnnchoiant , Ciiicla que ce fust sua cotnpaing Qui apurtast aucun gaaing , Se li deniiuda par graot joie Aportes-tu rieus ? Fab, dEstula. Blanchon : Sorte de pique. Blançor : Blancheur, beauté, can- deur, ingénuité. Quant il sodaincment trovat an paiu de tnerveilhouse grandesce et de blancor nicat •cou8tum<'it. Dial de S. Grégoire, liv. 3 ,chap. 37. Tune repente panem mirœ magnitudinis , miqne inioUîi ctndorii MfVJUÀ fil A ËLAirnE : Droit qu^on payoit pour chaque feu ; il veut dire aussi, belle* douce , blanche. Blandices , blandjs : Caresses f flatteries ; blandities* Blandilalié : Espèce de pomme blanche, que nous appelons haute bonté. Blandimbit : Consentement; blorh dimenturriy caresse. Blandir : Caresser , amadouer , flatter, cajoler; blandiri, BLAirnissANT : Trompeur, flatteuFf menteur. Blanditeur , biandureau , blan^ durel : Conteur de sornettes , galant* Blanduriau, blanduriette : Très* blanc , très-blanche ; pommes de Ca-^ leville blanc qui venoient d'Au- vergne. Blanque : Blanche. Foy, Blancs; Blanquerie : Blanchisserie. Blakstange. P^oj'cz Blastancx. Blaout , blaveirou : Bleu , de cou^ leur bleue. Blaque , blaquiy blaquien : Habi-* tant de la Yalachie, un Bulgare; de blachia, Blaquie. Foyez Blachie. Blarté : Bled provenant du droit de terrage. Blasme : Reproche , réprimande f blâme , mensonge , blasphème , mal parler ; blasp/iemia; en anc. Prov. blasmi'zo, Blasmêr : Reprocher, reprendre, réprimander , mentir , blasphémer , parler mal contre quelqu'un ; blas» phemare, LI Roiz en fo bhumez , et Gerberde aotreiî ^ £tTyel>aat en out blasme ^q^x cel plaît eut baati. Hôntan du Rou,foh 114. Blason : L*écu d*armes et se% cou- leurs. Borcl le dérive de laits y et so- nare , en ajoutant un b devant ; et Ménage, de latio, parce quil étoit BL A porté par les chevaliers sur leurs écus. Blasohkr , biasonner : Louer, flat- ter, amadouer, blâmer, dire du bieu ou du mal , chapitrer. « Par Salncte BlarJe la belle , Je Tai armé et bkuonné , 8i qu*il me Ta prefq[ao domié. BLAsoivNAïaE : Gi^nëaloçlste; bla^ sonneur, celui qui blasonne; mé- disant. • BLASSKa : Fomenter, tramer quel- ques mauvaises actions. B&ÂSTANGB, blanstange, biastcnge, hiasteni, blasUnge : Ressentimenl , aigreur, blâme , insulte. Blastamoeb ; Blâmer, condamner, babiller, parler à tort et à travers ; hiaierare. Anievfe , je te blastent, Qoe ta reapODS si fetemept, Qoar tu Toii bien apertement. Que ta ne puéa plus maintenant , Si te conyient d*ore en avant Fera del tout à son plekir , Qpar de ci ne pu^s tu iskir Se par son comandement non. Wahl. de tire Hauts et de dame Ànieme, Blastëmah : Blasphémer ; blas^- phemare, Blat. Foyez Blac. Blatieîi : Marchand de bled^ de hladum. Blaton : Laiton. Blattf. : Cloporte, sorte de ver ou d'insecte qui ronge les livres et les étoffes; bUuta. Blau : Coup , tache , meurtris- sure ; en Prov. blaoul, Blavk : Bleu , de couleur bleue ; blava; en anc. Prov. blaoïtt, Blavkrib : Droit sur le bled qu'on amène au marché ; en Prov. hUuëiraSy bladf^ireUy champ à bled. Voyez Bla«> IlERlIt. Bi. A VET, blaveole , blaveolet : Le BLE tSg bluet , petite fleur qui croit dans les bleds; biavus, blaveohu» Blavoye : Verdure , herbe. Blavoteb : Verdoyer, devenir verd. Blaz AS : Gerbe de bled ; de bladam* Blazi , blaze : Biaise , Bazile , nom d*hcmme. BiiAZf a : Rendre bleu ; au figuré ^ flétrir, faner, tacher, froisser, meur- trir. BlA , bleque, blet : La blète des champs , espèce de poirée ; bUtum ; en Prov. hledo ; en £spag. biedos. Bleche , blesc/te : Feinte , ruse , détour. Bleche, bleque, Voy. Blaque. Blzb , blçf, bieif: Bled, grain | biadum. Je le Tos dî por an prooToIre » Qui avoit une bone csglise , Si ot toute s*entent« mise A Ini clierir et faire avoir, A ce ot toraei son savoir, Asseic ot robes et deniers, Kt de bleifxoz plains ces greniera Que li prestres saroit bien rendre , Fit ponr la vendue à attendre De Pâques à la saint Bcmi , Et si n'cnst si boen ami , Qui en peust riens née traira S*oni ne li fait à force faire. Le Testament de VAsne, Bl^ee , blajer : Ensemencer ; eu bas. lat. bladare, de biadum» Bleitk , bleiste : Toupet, cheveux relevés sur le front ; b/csia. Bleuir : Pùlir, frémir, trembler, avoir peur ; frcmcre. Blêmissement : Peur, pMeur, fré- missement. Blrmitif : Pâle , blême , qui a peur. BLETfEL : Tombereau, charrette. Bllquk, blesse, blet, blette, blosse, blosson ; blot : iVIou , molle ; de blir' tu m y poirée; en Grec bliton. Poire bleque : Poire molle. l^O BL O Ble&ie : Bonne terre à bled , danâ . laquelle il y en a de semé. Blese (une) : Une mécbe. Blesib. : Pâlir^sécher, passer, user, faner. Foyez Blazir. Blesmir : Tacher, salir. Bleste ;^ Bourbier, chose sale, dé- goûtante; bliteus. Blet, blette : Trop mûr. Voyez BXil^QUE. Bleto : Une gaule , un sien , Une houssine ; forêt plantée de jeunes arbres ; de btetonata, Bleter : Garde des bleds, messier. Bliaux , bleaut , bliaus , bliaut : Sorte de fobe , juste-au-corps , man- teau , habillement de dessus , robe qui enveloppe ; en bas. lat. bliaudus, blialdus; en ^voy. blisaud; en Lang. brisa ut ; en Lyonn. blode; en Norm. plaude ; eu Picardie bleude. La Rome cstolt Testue d'an bliaut tavelé de Tcrt , de jaune et grû et de vermeil avec des orfroifi , et tcnoit à un uojaa de james et autres pierres prétleuses. Roirum de Tristan. Bloc, blocage, blocaille , biocal , bloquil : Pieu , barrière , barricade , muraille ; àeglobus. De ces mots sont venus , blocus , bloquer. Bloce , bloche : Prunes qui ne se mangent que lorsqu'elles sont irès- moUes. Voyez Bllquk. Bloes , bloé , bloi , bloie , biais , blou y bloue , bloy, bloye : Bleu , de couleur bleue ; de blavus; en bas. lat. bloius , blutum. Voyez Blave. Le ciel est cil qui nous rend La bloé cul eu r qui aVstend K mont en Tair, que nous veoos Quaiit airs est purs environ. L'Image du Monde, Blokte : Étoffe bleue; en bas. lat, blottis. * Bloi : Blond, jaune, bleu et blanc. Bloiee : De\enir bleu , rendre bleu , peindre ou teindre en bleu. • BLO BLOtRE : L*aclion de couTnif les yeux des oiseaux de proie. BijOisE : Homme qui bégaie ; blœ^ sus ; du Grec blaisos; en Langued« blez. Bloiser : Bégayer, balbutier. Blon DETTE : Blonde, beauté. S^amor venlst à plesîr , Que me vousissent sesir. De la blondete Saveurousete J*en féusse plus baus. Mss, de la Bibl. Imp. n^ 7918 ^fhh 357^ FabL de la Complainte ttamouT, Bloiydettb chiere : Bonne mine^ réception ou façons gracieuses. Voy, Chiere. BlonoiIl : User d'art pour pa- rof tre blond ou blanc. Bloqueau : Tronc , boite , petit coffre où Ton met de Targent' ; en bas. lat. blocus. Bloqueau : Billot, tronchet. Bloquelet : Petit billot , et bil^ lette., eu terme de blason. Bloquels. Voyez Bloc. Bloquer : Arrêter, conclure un marché. Bloquet, blot : Souche de bois. Bloquier , blouquier : Bouclier ^ en bas. lat. bloquerius, Bloquil. Voyez Bloc. Blosse , blossoH , blot. Voy. Blé- que. Blossr : Tumeur qui se forme sur le front lorsqu'on le heurte. Blotte. Voyez Bloustae. Blou : Bleu , qui est de couleur bleue ; en bas. lat. bloius. Blouquete : Petite boucle ; en bas. lat. buccula. Blouse : Terre à bled; de bladunu Bloustre', blotte , bloutre : Petite motte de terre renversée par le suc en labourant. BfoYE , beloye , beroye : Belle; LcUa. B09 Blitse : Bleu , azar. Voy^ Blocs. Blu&s : Bluet, fleur qu'on trouve daiu les bleds. Bo , hos : Bon ; bonus, Yoy. Bos. BoicE : Prix du louage de boeufs ; de boarius. BoAGE (terre en) : Terre en jachère ; en bas. lat. boasium. B0AGK9 boQffe i boeUage : Rede- ▼ance payable à raison du nombre de bœufs qu*on employ oit au labour ; en bas. lat. bovagium, BoBA : Grimace. BoBAicHK : Chaussure qu'on met- toit par-dessus le soulier, et qui le garantissoit de la boue. BoBAK, beubant, bobant, boben , bonbéin, bouban , boubance : Orgueil, Tanité , somptuosité , pompe , faste , luxe , magnificence , grand appareil; pompa. Ele ii*ot pas bon corage , et ne se contînt mue ftagement, ainçois fu monté en un fol kohan , et desiroit avoir la seigneurie et le pooir de la terre. Traduct. de GmH. de Trr,fol i54. Après fu dit à Jonathas et à Symon son irere que li fil de Jambri fesoit noces riches , et nenoient Tespose de Madaha la fiUe de rim des hauz princes de Cbanaan od moult grand bobioiz, Traduct, des Machabées , Up, z« BoBAVciER : Vain, présomptueuZ| homme de plaisir. Tant la trente orgueilleuse et fière ^ Et snrcuidée et bobanciere. Roman de la Rose^ BoBANDER , bobandir : Montrer de Torgueil, se carrer, s*admirer, se aiirer, se rengorger. BoBE : Plaisanterie, badinage, pué- rOité , babiole , bagatelle. BoBELiN : Ancienne chaussure à l'usage du peuple , espèce de brode- quins. BoBBLXir : Bouyier, yacher. B O C \6t BoBSLiHBB : Serrer sa chaussure » se chausser. BoBELZNEUB : Cordonuler, saye- tier. * BoBENGiEB 9 bobers : Fier , hau- tain , orgueilleux , fiEufaron ; en bas. lat. bobineUor, Boc : Bouc; buccus; c'est de ce mot que dérivent bohier^ boukier , bou- cher ; et ^co/re ^ boucarié y bouche- rie ; en bas. lat. bocarius et bocan'a. Bocal : Petite forêt , bocage ^ boscus, BoGAiTB : Sorte de danse. BocE , blosse , boche , bosche : Bosse, enflure , bouche ; bucca, Yoy. BocHU. BocE , bocU : Milieu élevé du bour« clier ; buccula, BoGEBEus , bocerez : Noueux. Li uns des an qui fn hîdens , Et plain de nenz et bocereus, * Roman de la Rose, 'vers 979. Bocn , boche : La bouche, le creux des joues ; et un détroit ; bucca. L* Bestiaire, parlant du cerf, dit : La lettre si nos tesmonie Qu*il a de ctc la boche emplie 9 A rentrée del crues Tespant » £t la colerre maintenant S*en ist , quer remeindre B*i pnetu Qner des nariUes au cerf muet Et de sa boche ist une aleine , Qui par force hors Ten enmeina Tôt hors s*en ist baant la golo £t le cerf Toclst et dévore. BocHEBON : Bûcheron, homme qui coupe du bois dans une forêt. BocHET , bochez : Bosquet , bou* quet de bois ; de boscus. BoGHET : Sorte de boisson ; en bas. lat. bochetus, BocHETTE : Petite bouche ; de bucca; en Prov. bocho; en Italien boccia, BocHii : Morceau , bouchée de pain ou d'alimeos \ de bucqsUa ; ta li •6^ BOE Ancien Prov. boco; en Ital. boecone* Bocuu, boçe, boçu , bosche, bos^ ^hu : Bossu, qui a une bosse. En la TÎle ayolt un bocu, Onqups ne y\ si malostm , De teste estoit moult bien garnâ : Je cuit bieu que nature ot mis Grant entention à lui fere. . A toute riens estoit contrercy Trop estoit de laide faiture , , Grant teste avoit et laide liure , Cort col , et les cspaules lées , Et les avoit haut encroées , . De r lie ae peneroit , Qui tout raconter tous vondroit. Fabh des trois Bocus, "BocxotT : Hareng fumé ou soret , qu'on appelle en Hollande bocking» BocQVE , boque : Petite élévation, ' éminence. BocQUET : Les bondes ou écluses d*une rivière , d'un étang. BonA : Nièce , la fille du frère ou de la sœur. BonE , bodie , bodin : Trou très- profond ; en bas. lat. bodlncus. BoDE : Maison , habitation. Voyez BOROE. BoDET : Petit lit portatif, lit de sangle. BoDiNCE : Rivière profonde , dont on ne connoît pas le fond ; en bas. lat. bodincus. BoDOR , bodone : Bouton. BonRiLLON : Un chevron , un pieu de bois. BoË : Fange , boue ; le pus , la matière qui sort d*une plaie. Foyez Beue. Le pic aToit à tel nieschîef , Et la jambe si boursouflée. Et si vessiée et si enflée , Si plaine de treus et de plaies Qu*il î avoit, ce croi , de naios Et d^estoupes demi giron; Boë et venin tout environ De totea para en sailloit fort; , jCauUêr de ComsL BO<î BoEF : Bœuf; bos. Si boef aliens avéra navrez le boef de an- trui , et cil avéra estée mort , et il vendent le vif boef et devisent le pris et departtsaenii entre eaus la caroigne del mort. Bibt. hise. Exode, ch. 21 , vers. 35. Si bos alieniu bovero alterius vulnentverit, et iUe mortuus fuerit , -vendent bovem o;/- vum , et divident pretium , c€uia»er autetn mor.tui inter se dispertient, BoEL, bocle y boue y bouely bovel, brouaiUe , brucilles : Boyau , intes- tins , trompe d*cléphant ; en bas. lat. botellusy budcllus y de burbalia ; en anc. Prov . boUada y bouUada ; ea Lyonn. bouaille ; en Ital. budello, BoELLON : Ciselure , relief^ en bas. lat. botiniis, BoEM : Sorcière ; bokema, BoEMé : Ensorcelé ; bohentusm BoEir , bocne: Bon, bonne; de bo^ nus y bona, BoERiE : Ferme, métairie; en bas* lat. boeria, BoESMiEN : Vagabond , coureur. BoEssEREE : Mesure de terre qui rapporte un boisseau de grains; ea bas. lat. boicellata. BoEssiERE : Lieu planté de buis; bu,Tcna, BoFFois , bofois : Bruit , rumeur, vacarme. Voyez Buffoi. BoFFUMiÊ : Bouffi , en colère.. BoFFUMER : Crier, être en colère , en être tout bouffi. BoFU , bqfus : Espèce d'étoffe. BoGE. Voyez Boujon. BoGRE. Voy. Bougre et Bulgare. BoGRERiE : Hérésie , secte qui ré- cliauffoit les dogmes des Manichéens ; schisme dans lequel étoient tombés les Albigeois, et que Ton croyoit être venu de la Bulgarie. Voy. Bulgare. Se li home cliiet en bogren'e, la femme bonne crestiene le Icsse, et l'en dit que s^il •ont endni départi par juigement d^gltse , Ven. ne doit pai forcier de retomer à celi mari , BOI ^ %*ele t^en ret par •*aatorUê , por fere ennî à Tome , l*eu la doit forcicr de retorner à li. L*en demande se Tun des maris èhlet en Bogrerie se l'an an Tirant de Tautre se pot j^Mrier o autre , et le Pape deyise et dit qne se Tun des bogres retorne à la foi et Tun ne relt ha&iter o Tantre, o velt sans le despit de aostre Seignor, bien s BoGUK , hoggue : Arbre ; drogue , cbose de peu de valeur ; sorte de polssoD. BoHADE : Conrée faite par des bœufs ; de bos, BoHORDEiR , bohours : Joute, com- bat «imulë , course de lances. BoHORDER : Jouter. Voyez Bk- BOURDER. Boiâsse : Ouvrière , femme d'arti- san , servante. Voyez Bajasse. Soit clercs , soit lays , ou homme, on femme » dire , sergeus , bâfrasse , on dame. Roman de la Ro$e* Borel a mal lu ; il y a dans tous les exemplaires que j*ai vus , baiasse , bajiuse ; et dans une édit. Goth. sans date , on trouve : Soit clers , soit lais , on hom , on famé , Strt^ serjans^ bajasse, ou dame. • Boiche : Entrée d*un cellier, ou d*ane cave; bouche; bucca, BoicHÉE : Espèce de nasse pour prendre le poisson. BOI i63 BoiCHXEE : Celui qui fait des nasses. Boidie : Fraude , tromperie , tra- hison , félonie. Voy, Boisdie. BoiDRAi , pour : Je baillerai : Je donnerai. BoiE , boier : Cloaque , égont. BoiENS (les) : Peuples de la Gaula Celtique ; Boii. •Boier : Broyer, rompre, briser, casser. BoiETTE , devenir boiette : Se dit des yeux qui s*éteignent et s'obscur- cissent; en bas. lat. boieta, BoiGKET : Espèce de râteau. BoiHEDiE : Mesure de terre , au- tant que deux bœufs en pouvoient labourer dans un jour d*élé. BoiLLANT : Bouillant. Saint Martin le Boillant : Saint Martin le Bouil^ lant , ainsi nommé à cause de la fête de sa Translation, qui arrive au mois de juillet , temps où il fait ordinaire- ment irès-chaud ; de bulliens. En la conté de Dant Martin , Avint entor la Saint Martin Le boillant, que gibiers aproche. Uns chevaliers , qui stus reproche « Yesqui ou palis son aage Moult le tenoient cil a sage , Qui de lui estoient acointe. FabL du Chevalier à la Robe 'vermeîUe^ BoiLLE : Cour, jardin ; il signifie aussi , buisson , bois taillis. BoiLLiR : Bouillir; hullire, BoiN, boins : Bon, doux, clément ; bonus. BoiifEMENT : Bonnement , aisé- ment , fort bien , à Taise ; bonè. Qui sent mener vingt chevaliers , Quarante en menra volentiers ; Vst qui de trente servir sent , De soixante servir vous veut ; Et cil qui sont servir de cent , Denx cens en nienra boinement, Rom, du RoUffoL a3o. BoiNEREUs. Voyez Beneur^. BoiRADE : Corvée ou service qu*um vassal doit faire avec ses bœufs. «64 BOT BozmiT : BouTier, celui qui a aoin des bœufs ; boarius. Boire : Ferme, métairie. Boias A Li SEioLK : Boire au seau ; de bibere, BoiRS BON SENS : Devenir fou, perdre la raison. Bois : Lance , arme des anciens ; àeboUs, Bois chablis : Arbres abattus par le Tent. BoiscHBT : Sorte de boisson ; en bas. lat. bochetus, BoiSDEUx : Traître , dissimulé , bomme faux. BoiSDiiE, boedie, bœsdie, boidie, boisdie y boise , boisette y boisie , bos- àie , bojrsie : Ruse, finesse , adresse, tromperie , fraude , contravention , dol, prévarication, artifice, perfidie, méchanceté , subtilité , détour, tra- hison , hypocrisie; en bas. lat. biui" sia y baudia , de versuda ; en Prov. baousia. Voyez Voisdie. Quar quant plat dit , bîaos dons amia £n TOUS ai del tout mon cœar mls^ Por fere rostre yolenté; liOrt a en li plus grant plenté De trahison et de boisSe, Fabliau de la Blastange des Femmes, Boisdie ( faire ) : Contrevenir , se soustraire , Àrauder. BoisDivEM ENT .* Avcc rusc , subtil lité , d'une manière frauduleuse. Et qui boisdivement demandèrent ahrul tttftîmena il confus reprisent les lur. Dial. de S, Grégoire, li¥, 3,ch, i^ Mi qui fraudulenter vesHmenta çuœrebane aliéna , cf^/usi feceperunt sua. Boise : Bûche, gros bâton, rondin ; en bas. lat. boisia, BoisBOR, boisettes y botseuTy boî- €ier, boisierrc : Trompeur, prévari- cateur, fourbe ; en bas. lat. bausiator, . jBoiSEE , boisdier, boisier : Trom- |{er, surprendre, ruser, frauder, vio- B OI 1er sa foi , son serment ; en bas. lat» bausiare y bosiare. Boisseau : Bouteille, vase à mettre du vin , et lieu d'assemblée ; en bas. lat. boissellus, « BoissEL : Boisseau , mesure. BoissELAGE : Office de mesureur de bled ; en bas. lat. bosseilagium. BoissELEE : Mesure de terre qui produit au propriétaire un boisseaa de grains. - BoissELLE : Petite boite. BoissEs : Broussailles ou brancbet d*arbres ; de boscus, BoissiERE : Lieu planté de buis. Boisson , bisson : Buisson , boi^ taillis. Biax oisellont en Tcrt boissons ^ De tote# eves les poissons. * Roman de fa Rose, 'vers 16491. BoisTAED : Morceau de bois em- boîté dans rœillet d*une meule. BoisTE : Péage ou droit de perce- voir la dime des menus grains; boUtOm BoiSTEAu, boistel : Boisseau. BoisTouLT, boitoujc : Boiteux. Boite ( estre en ) : Etre ivre ; ce mot est encore en usage parmi les paysans des environs de Paris. Boite Lé E : Mesure de terre qui rapporte un boisseau; en bas. lat. * bustellus. Boitement : L'action de boiter. BoiTiAu : Boisseau. Boîtier : Celui qni recueille et garde l'argent de la boite ou bourse commune. Boitoux : Boiteux. Boitteau : Boite ou botillon, mor- ceau de bois emboîté dans l'œillet d'une meule. Boittel : Boisseau; en bas. lat» bustcUus, BoiTTELLIÎE. Voyez BOITELÉE. BoiTVRE : Débauche, gourman? ' , goinfrerie. BOM SoiTÀirrE : Grande joœase, fem- qui diftftipe son bien. BoiTiAu : Baliyean, jeune arbre; de baculus* BoivRK , hoyvre : Boire ; bibere. Om ne uot donet miet reienele d*or , oa le limiqp, mail celai qni en ob est » et maingien «ft hoyvr€s. Sermons de S. Bernard, foL 54, T*. BoKiER , houkier : Boucher ; boca^ rius. Voyez Boc. BoLADE : Massue. | BoLBESTKE , pour volvestrc : Petit pays arrosé par la rivière de Volpe , dans le diocèse de Rieux. BoLEA. Voyez Boulee. BoLHÉE (une) : Un grand nombre, nne multitude. BoLi : De la craie. BoLiR : Bouillir, sorte de supplice usité autrefois. Bol LAD A, houUada : Tripes, boyaux , intestins. BoLLADE : Massue; en bas. lat. bola. Bollando : Un bossu. BoLLES : Boules, jeu de boules. BoLLEWERQUE : Boulcvart. BoLos : Limites d'un champ , d*un héritage ; bodula ; en Espag. bolas. BoLzi&NE : Fente, crevasse d'un mur. BoLEOiTE : Or et argent en lingots ; en Ital. c'est un trait d'arbalète. Bombarde : Canon, engin de guerre avec lequel on lançoit des pierres ; hombartla, de bombus. Froissard par- lant d*une bombarde, dit : Lorsqu'elle decliquoit , on l*oyoit bien de cinq lieues par jour, et de dix par nuit. BoMBAR»E : Ornement des man- ches aux habits de femmes ; instru- ment de musique , la basse. BoMBARDELLE : Diminutif de bomr horde, BoMMiER, bomtner : Poser des bor- j^ dea limites- Vojrez ÂBOBJua* BON l65 Bon ; Plaisir, yolonté. Faire ses bons : Faire ses volontés. Bon AiGE : Droit qu'on payoit pour le bornage des terres ; bonagium. Bon AOURA , bondourado, bonasO'tU Voyez Beneur^. BoNBAHciE , bonbans : Bombance f grande chère , grande dépense ; pompom BoircERON : Echoppe < eaisse 'ou coffre à conserver le poisson. BoNcoN : Balle qu'on lançoit avee un arc. Voyez Boujok. Bond , bonde : Borne , limite | bonna. BoNDAGE : Vilaine tenue. BoKDAiL : Un bondon , un gros bouchon. Bonde : Abondance , accomplisse* ment , perfection ; abundantia. BoNDER : Abonder, avoir en abon- dance ; abundare, BoNDON : Parties naturelles d# l'homme. BoNDONNAL : Boudou. BoKERiE : Mesure de terre labon- rable. Voyez Bonnier. Bon estre : Bien-élre, aisance. BoNETE : Malle , valise. BoNHOMMEL : Sorlc de jeu de cartes. Bon IF AGI : Boniface , nom d'hoffir* me ; au figuré, bon. BoNissiER : Bouteillier, boutillier, échanson , celui qui a soin de la cave* BoNiTON : Espèce de poisson. Bonn AGE : Droit de bornage ou de faire planter les bornes, que le seigneur a voit seul dans les terres de ses vassaux; en bas. lat. bonagium. Bonne, bonde, boune, bourne : Borne , limite , écluse , bonde , émi- nence , colline ; bonna , du Grec bounos. BoNNiER : Borner, poser des bor* nesî de bonna» % i66 BO R BoinfXVENT : Aisément , commo- dément. BoKNERET : Labourage 9 cnlttire des terres. Bonnet : Anclenoe étoffe , ainsi nommée parce qu'elle servoit à faire des ornemens de tête. Bonnette : Malle , valise , espèce de coffre de voyage. BoNNiER : Champ dont on a fixé ou déterminé les limites ; bonnarium; en anc. Prov. bonnié, BoNNiYENT ; Sorte de pelisse ou de drap. BoNoi , bon oï : Défaut, incommo- dite , maladie. Bon oï (j'ai) : J'entends très-bien, j'ai bon entendement. BoNOisoN : Bénédiction; benedictio. Bons points : A volonté. BoNT : Droit seigneurial. BooL : Bouleau , arbre , et champ en friche; booletum, de betula, BooNNE : Borne ; d'où, boorncr, poser des bornes. BooRDER : Combattre à la lance , jouter. ^ojezBEHOURDER. BoQUE. Voyez Bocque. BoQUELLE : Repas médiocre , fru- gal ; en bas. la t. boquetallum» BoQUER : Frapper, choquer, tou- cher. BoQUERON , bocheron , boquillon , boscheron : Bûcheron , coupeur de bois ; de boscus, BoQUESPAN. Voyez Bohabe. BoQUET : Tortu , boiteux , bancal. Boqueteau : Petit bois, jeune bois, taillis ; de boscus, BoRAL : Bagarre, tumulte, entre- tien bruyant. BoRBossADE : AiguiUou à bœufs , espèce de fourche. BoRG, bourc : Bâtard 9 enfant adul- térin. BoRC , bar, bor^, borsy hos, hours^ B OR buts : Ville , cité , ville entourée et fermée de murs ; urbs ; depuis , ce mot a signiGc, bourg , bourgade, vil- lage ; de la bas. lat. burgium ; de-lic on a fait , forbourg , foras urbis , et fauxbourgf fallu urbs. Ce changement n'est pas plus étonnant que celui de* ville , villa y qui n'a jamais signifié que, campagne , maison des champs ^ aussi Borel, au mot Borde , ajoute z a De sorte que maintenant les villes ont prb le nom des maisons cham- pestres ». Nous disons encore , bour- geois pour habitant, et manant d'une ville ; bourguemaistre , bourguemes- tre , magistratus urbis , pour magis- trat d'une ville , qui est à la tête de la bourgeoisie. S. Grégoire, dans la tra- duction de ses Dialbgues, est qualifié d^Apostoile dcl bors de Roume ; Àpos- tolus urbis Romœ , et le titre de ce» Dialogues est intitulé : Ici siint 11 quatrf! Livres desDialoguet Gré- goire , lo Papa dp] bors de Home , de^ mira- cles des Pères de Lumbardie ; et au liv. 4 , chap. 3 : El tems alsjment de cel meisme Prince , qnant Dacius U Ycske del bore de Motlans, demeneis por la cause de la foid , s*ea aloit al bore de Constautinoble dunkes vint-il à Co- rlnthe. Ce qui est rendu dans le Latin par : E^usdem quoque Principis tempore , cîint Dodus Mediolanensis urBis Episcopus , causa fdei exactus , ad ConstantinopoUtanatn ur*- bcm pergtret, Corinthum devenir. Le Fabliau du Lais de l'Oiselet , fait encore la distinction de bore , urbs^; et de ville , villa. Il avoit nn manoir si bel , N*a bore , n*a vile, n'a chastel» Ut se je vos en vcil conter £u tout le monde n*ot sou per. Les Italiens disent villa , pour dési- gner une maison de campagne. Qui ne connoît les villes Borghcse , Far- nèze y Pamphtle , Ludovisi ? etc. Bo&CE » borse : Bourse , petit sac BOÏ destiné a receyoir de Targent ; bursa. Bfiex Tant unis en Tole , qoe en borse de- ' nier. Ronum d^ Alexandre, Bo]u:het : Vase d*ëtaîn ou de cui- Tre , qui sert à aller chercher de Teau pour boire. Borde , borde au, bordel y bordelle, bordette y bourde , bourdeau : Loge , petke maison , cabane bâtie à l'extrë- xnité de la ville , dans le faubourg ; de-là ee nom a signifié » petite ferme, masure^menil, closerte, petite grange, petite métairie , cabane dans laquelle on renfermoit un lépreux; en bas. lat. boizria, borda, bordellurn, boria ; en Prov. bordo , borio ; en Basque borda; en Auverg. bovie; en Lang. borie. On a appliqué ensuite ce dimi- nutif aux lieux de débauche. La li- cence des mœurs étoit montée à un tel point aux xii et xiii^ siècle» , que les loix sévères de Louis tx n'y purent porter remède ; on fut obligé de tolé- rer ces lieux jusques dans les plus petites villes , où Us étoient relégués dans des rues écartées. Dans le Lan- guedoc et la Provence , on les. nom- jnoit carieras-caàias, A Paris., les rues Trousse - Vache , Tire - Boudin {Tire-F.,) et Brise-Miche {Baille^ Hoi: ) , étoient les mieux approii- •ionnées. Cil en mon martire se mire Qu^il ne dole de bon cuer dire- Je te clain quite; EnToier un hom eu Egipte Cette doteur est plus petite Que ne la noie. Je n>n puis mais si je m*osmoio L*an dit que fox qui ne foloie Pcrt la saison Que je n'ai borde ^ ne maifon^ Suis-je mariez sans raison Encor plus fort Por doneir plus de confort A cex qui me heent de mort Teile famé ai prise Que n*un8 fors moi n'aime , ne prise. Ix Mariagf de Uutcbcuf,. RO R 167 RoRDVLACE : Métairie chargée d«> quelque redevance ; elle étoit ordi- nairement tenue par des gens de con« dition servile. BoRDELER r Fréquenter les mau- vais lieux , les Keux de débauches^ BoR DELIE R , bordeler : Homme qm hante tes lieux de prostitution. Border : Causer, babiller, tenir des discours frivoles. Car se ils demoroient fort de LVgUae,.aii* cuns par aventure se recocheroit dormir ,.oa •eroit touz oisons , ou il entendroit à Border^ Ancien. Trad. de la Règle de S. Benoit, Border : Jouter , combattre à la lance. BoRDERiE : Petite maison située ii l'extrémité de la ville , dans le fau- bourg. BoRoiÀU : Maisonnette,. chaumière» cabane. Voyez Bourde. Boa DIE R :. Fermier de campagne , métayer qui a des terres qui confinent aux bords des gjrands chemins. BoRDiERES , ailages ,, allages : *Champs situés auprès d*une ville » d'un bourg ou village ; bordura* Boa DO. Foyez Borde. B0RD02C , bourdon : Bâton de pè- lerin. BoRDRE : Fraude , tromperie. BoREOTE : Étable à bœufs ; boanum BoRGE : Sorte de toile , bougran ; (foù est venu borgicr , celui qui la fabrique ou qui la vend. BoRGisiE :. Bourgeoisie.. BoRGNETTE : Cliassic , mal aut yeux ; d*où bargnier, être chassieux* BoRGNoiÂNT : Celui qui rcgardt avec un œil en fermant Tautre. Loi» TÎ qu'Envie en la pointure Avoit trop lede esgardéure : Ele ne regardast notant Fors de travers en borgnoiant. * Roman de la Rase, 'vers aSi. BoRGOiS) borgoise, borjois , bar* 1^9 BOS joise : Bourgeois , bourgeoise ; urhi-- eus. Voyez Borc. Dent neTeiu la seîgnor i ot , Et un gan qui ère apportoit. £t chambrières i ot trois , Si i fa la nièce au horgois , Deux pautoniers et un ribant. Fab, de la Borgoise tTOrltem, BoRGOHs: Espèce de champignons. BoRiK : Ferme, métairie; en i>as. lat. bona. Voyez Boebe. Boaio : Étable à boeufs ; boaria. BoRjoN : Bourgeon , rejeton. BoRM : Morve , crachat. BoRMovs : Monreux. BoRHi : Borgne; en bas. iBiUborgniU. BoRiroTKUR : Viseur, celui qui vise à un but. BoRRAs , borrasse : Gros linge. BoRREÂU, boniax: Bourrelet, par- tie et ornement de la coiffure d*une femme ; veut, encore dire , bourreau. BoRROGHE , bourrocke : Sorte de panier. BoRRVOAT : Espèce de poisson de mer, appelé maigue. BoRS , bos, Foy. Borc et Borce. BoRSÉEs. Voyez BouRsiES. Qu*eles sunt mes si aors^i , Qa*ei ne queurent fors as borsécs, * Boman de la Bote, 'vers 8543. BoRTER : Se servir de la lance pour rombattre. Voyez Behourder. BoRTROLE : Tige ou branche d'un chandelier. Bos , bosan , bosart, boset, bosot , bous, bousart , bouset , bousoni bou- soty bozon : Un petit enfuit, une per- sonne de petite taille. rSyez Besot. Bos , boe , boise , bosc , bosche , bose, bou, boue , busche , buse : Un bois, une forêt; boscus; en ancien Prov. bos, bosc, "Lt cerf aloit par hot, par prè^, par plaini, A lu! prandr«, ou arrester as mains. If e pnct ataindre te dict du Cerfb! morceau , ocre , terre bolaire. Bou , boou : Un bœuf; bos, Bou^CHELLE : Fille, servante, gou» vemante d'enfant. BouBiL , mal boubil : Le membre viril. L'auteur de la citation suivante, parlant àt% prêtres qui se souillent da péché de luxure » dit qu'ils doi- BOU i6c^ vent être purs pour toucher le corps de J. C. li moine, li den et U prettre. Ne doirent estre à tont le nitin*, Bfoult doivent bien garder lenrt maint Qa*en Tilain lieu ne les atooehent , Tuit cil qoi Dieu lèvent et couchent» Qui le con Dieu manoier doit, Ne doit toucher ne main , ne doit » An mal houbii, au mal malan * , Qui tontef gent met en malan. Gautier de Coinci , iw» i, ek, 33. * Malan tignlfie, ulc^, plaie; mais Tan* tenr Ta employé ici pour désigner, le derrière, le fondement. BouciiGE : RedevanceMke sur les vignes qui ne sont pas tenues en fief. Bou G AL : Le gouleau d'une bou- teille ou d'un vase ; de buccuUu Bouc AE AN : Bougran , grosse étoffe de laine , sorte de toile gom- mée ; boquerannus. BouGAHii , bocanéf bol>arié, bou- h€uié : Boucherie ; buccaria. Voyea BoG. BouGASSiN : Sorte d'étoffe; en bas. lat. boucassinus, BouGAUT : Vaisseau , vase , ton- neau ; bouche d'une rivière. Bouge* Voyez Bougete. BouGEL, botely bouchely bouciaup bouder y busar; au plurier, boteaux, botiauxy bouchiaujCy bouciaux et bou* ciers : Tonneau destiné à mettre du vin , bouteille , cruche ; boucellus. Bouget , boucilé : Flacon , bou- teille. Bougete , bockette , boucette : Pe- tite bouche ; bucceila, BouGHAR , boucho : Sale , bar- bouillé , ptuint , malpropre ; c'étoit aussi , un bouc , une chèvre ; de bue- eus; en bas Bret. bouch. BouGBAEiÉ : Boucherie. Voy. Bou- CARI^. BouGHE , bouchon : Botte de chan.-^ Tre f fagot. t70 B O U BoucHET : Buisson 9 broussaille ^ de boscus, BoucHETE : Petite bouche. BoucHETEH , boucketter : Emou- cher, battre , étriller, maltraiter. BoucHETON (se mettre à) : S'ap- puyer des mains sur ses genoux. Bouc HIER : Boucher; buccarius, .Voyez Boc. BoucitiERE : Lieu planté de buis ; buaretum; en bas. la t. bu.rcria, BouGHiEu : Tours , vannes de moulin. Boucnq -j Une chèvre ; hucca. BouciAL. Voyez Bout. BouciAux : Ventre, bovaux. BouciQUANT , bouclquaut : Merce- naire , qui fait tout pour de Targent. Bour.LÉGE : Petite boucle ; en bas. lat. bouclcta. Boucler : Bouclier. Boucoif : Poison , appât empoi- sonné pour détruire les animaux nuî- eibles. BouDAïKE : Le ventre , dont on a fait bedaine ; de botulus ; en Prov. boude fia. Boudiné : Le nombril \ de la bas. lat. boudinus , boudin. Cortoisement demandé a Que c'est que fust que tasté a Ele li respont mes tetlax Tie croi pas que truissiez plus bîax. Adont la priut par la poitrine , £t mist ses mains sor sa boudiné ^ Sur son ventre et sur ses co&lcz, Bêle , fet-U , or m'escoulcz : Dites moi donc que est ceci ? Ht cele tautost rc&pondi : C'est mes costez, c'est ma poitrine , C'est mes ventres, c'est ma boudiné , Que vous en plaist-il plus oîr. Fabliau de Garin ou du Chevalier qui faisait parler les *** et les ***. BouDissou, boudouissouy boudout- sou : Un bouchon. Boue : Pus , matière qui sort d'une plaie. Voj^ez BoË. i^ouE DE terre : Espace de terre BO U que deux bœufs peuvent labourer en un jour; bot^ata terrœ ; de bos ^ bovis. Bouée , bouié , boyer : Bouvier , gardeur de bœufs ; de bos , bovis. BouEL , bouelle : Boyau, intestins. Voyez BOEL. BouEN , boue/me : Bon , bonne j bonus y bona, BouERtscHE : Instrument de pêche fait en osier et en fonne de panier. BouEsc : Bois, foret, taillis ; boscus» BouESiKE : Trompette ; buccina, BouFAGE : Gourmandise. BouFÈs , hijfcy hoiiffe y bouffeau z Soufflet sur la joue , et soufflet^ meu- ble de cheminée. BouFFARD : Glouton, gourmand; du Grec bouphagos ; en Prov. èoa- faire» Bouffe : Enflure des joues.' BouFFEL , boufiel : Branche d'ar- bre dont on fait un bouchon pour servir d'enseigne à un cabaret , et le droit du au seigneur pour mettre- cette enseigne. BouFFEMENT : Soufflc , haleine. Bouffer : S'enfler les joues en soufflant , s'enfler de dépit , de co- lère; il s'est dit aussi de chasser. Vil- lon dit , en parlant des morts : De cette vie sont bouffez, Boufin : Une poche. BouFois , biifois : Bruit , vacarme», rumeur ; en bas. lat. buffa, BouFONAiRE : Plaisant , railleur. BouFouNADE : Bouffonncric, rail* lerie , plaisanterie ; de bufo. Bouge : Trou , liaut-de-chausses ; petite maison , petite habitation , cui« sine , salle à manger ; en bas. lat» buç^la y de bulga. Voyez Bougette. Bouge : Faucille, serpe. Bougée : Chandelle de cire. BoucEHiER : L'ouvrier qui faisoU BOU 4es flèches appelées, bougeons et bouges. BouGEON , bouge , boulge : Flèche qui a une tète ; bulga ; il se disoit aussi d*une partie de i*habillement. Bouge RIE : Crime de bestialité ; de bulgaria ; d*où bougeronner, com- mettre le péché de sodomie. BoucETTE : Bourse , petit sac de cuir; bulga. BouGHKz : Soufflets de forge ^ à bascule. Bougon : Verrou , verge de fer , boucle, trait d*arbalète. Foy.Bovjov. BouGONNEUR : Maître, garde ou juré de la draperie ; en bas. lat. bou- /ornUor. Bougre , Boulgre : Bulgare ; bul- garus. Voyez Bulgare. BouGRiE : La Bulgarie ; Bulgaria. BouGRiN, bogre : Hérétique , Albi- geois , homme né dans le schisme et l'hérésie. BouGUERiE , bougrerie : Hérésie , secte des Albigeois ; bulgaria. Voyez Bulgare et Bogrerie. BouGUETTE : Sorte de poisson de mer. Voyez Bourbete. BouHié , bouié : Laboureur, bou- vier , gardeur de bœufs , pâtre ; de bos^ lH)vis. Voyez Boter et Bouée. BouHocHE : Sarcloir, outil de jar- dinier. BouHORDEis, bouhordisy boukour- diichy bouhourdis : Course de lance , joûte , tournoi, combat simulé; en bas. lat. bohordicuni. Le jour du bou- hordis : Le premier dimanche de ca- rême. Bouhourdis ne signifie point tourbillon ni impétuosité, comme le dit Tauteur du Glossaire du Roman de la Rose. Ce chenUer aimoit fort le bokoardis et toumoiemens , pourquoy il fist crier tin jour «n bouhourdis en son chasteau; auqu(>l plu- ûeurs Tindreat an jour et riieore ataiguée » BOU 171 aa femme et aet damoliellea TÎndreiit pour Teoir Tesb^tement. Roman des sept Sages de Borne. BouHouR : Bâton ou lance pour bouhourder (jouter). BouHouRDER : Choqucr dcux cho* ses Tune contre Tautre ; jouter à che- nal la lance à la main , et rendre à une femme les devoirs du mariage. Voyez Behordeis et Beuourder. BouHUENTi : U accorda , il con- sentit. BouHUENTiR : Accorder, consentir* BouHUiTUM : Il eût accordé. Boui : Buis ; buxus. Bouille : Hotte faite de. planches bien jointes, dont on se sert pour porter la vendange , les raisins. Bouillon : Certaine mesure ou poids; ornemens d*liabit de femme. Bouissieiro : Champ ou montagne couverte de buis ; buxeria, BouiTié : Boite , écran. BoujON : Grosse flèche, trait d*ar« balète. Citero est une montaigne Dedans ung boys en une plaigne » Si hauhe qnii nul arbaleste , Tant soit fort ne de traire preste; lie trairoJt ne boujon , ne rire. Roman de la Rose. Boujon : Echelon, et statut de dra-^ perie. BoujoNNEUR : Maitre , garde ou juré de la draperie ; en bas. lat. bou- jonator. BouEE : Bouche , ouverture ; en bas. lat. buca, BouKET : Espèce de chanvre. BouLDURE : Fosse qui est sous la roue d'un moulin à eau , et les bâti- mens d'un moulin. • Boule : Tromperie , astuce , et massue. Savoir du boule : Savoir tromper. BoLLÉBUit , bottleres , bouleur , t7a B O U houliere, bouUerres : Rosé, fiii) trom- peur, et grondeur. BouLEN , boulenghier, boulens : Boulanger; en bas. la t. bole/igarius» Bouler : Bouillir ; et rouler , de Jïonle ; bultire , huUare ; en Prov. houU y cuTer; on le dit de la ven- dange , du vin nouveau qui cuve > qui fermente. BouLEE : Tromper, mentir, et non pas , gronder, attirer, allécher, faire plaisir, comme le dit Fauteur du Glossaire du Roman de la Rose. D*un borgois vous acont la TÎe Qui se vanta de grant folie , QÉe famé nel poroit bouler» Sa famé en a oî parier , Si en parla privéement Et en jura un aeremeot , Que ele le fera mençoogter , Ja tant ne %ï sara gueter. FiibL de la Saineresse, Car la douceur qui fort les houle Qu*il n*e8t nul qui tant en engoulo Qu*ils n*en yueiUent plus engouler Tant les scet la doucer bouler Que lecherie ai les pique Qu'ils en sont trestuit jdropiqne. Roman de la Rose, Mss, vers 6a35. Qui de bouler sont entachiéa De cens bouler n*e8t pas pechies. Ronum de la Rose, "vers fj^t» Kt pour la jalousie bouler , Ferai-je partout defoler • £t les preaulx et les herbages. Roman de la Rose , 'vers a 1660.. Boule EOT : Goujon , espèce de poisson. Bouleeee : Adroit , rusé , trom- peur, menteur. Boules : Globes de plomb qui se iiroient avec la fronde et Tare. BouLEux : Cheval gros , court et . petit. BouLiEEE. Fojrez Bouli^eue. BouLiEux : Nom donné à quelques babitans d'Annonai , dans le hautVi- varais, parce qu'ib demturoîeat prè» B OU d*un lieu planté de bouleaux ; on ap^ peloit aussi boulieux y ceux qui ai- moient beaucoup la bouillie, ce qu'on attribue aux Normands. 'Bov'Lifi ^ bouillir : Genre de sup* plice autrefois en usage. BouLisEUEE : Décoction, liqueur qui résulte de plusieurs choses bouil- lies ensemble. BouLLKTis , boulteis : Combat , joute; vclitatioy volutatio. Boulon : Grosse flèche, trait d'ar* balète. Fojez Boujon. Moult fu Quens Tnrgibos de grant renon^ Il prist un jor son arc et son boulon , Si en fist un beau trait par avison , De Tare qui est pliu roit que n*est un jon 9 Il entesa la flèche jusqu*au peoon. A cel cop perça Tele d*un papeilloa» . Que il trova séant lez un buisson Qui puis ne pot voler , se petit non. Roman d'JiuiiigUrm. BouLUM : Tas , monceau ; voAf* men, BouLVEECH : Boulevart , rempart^ en bas. lat. bolvetus. BouLz : Bouleau. Boum BARDA : Canon , grosse et longue pièce d*artillerie. Voyez Cou- LOUBHiNO et Bombarde. BouNE , bourne : Borne , colline^ éminence; bonna, BouMÉ : Tuyau, canal. Bouirié. Voyez Bonniee» BouNiFÂÎ : Boniface,nom d'homme* BouQUAiM : Sorte d'étoffe. BouQUE : Bouc. Voyez Boc. BouQUE. Voyez Boudiné. BouQUER : Gronder, bouder, ans^ murer , embrasser par force ; de hucca, BouQUERAN : Bougran , étoffe de poil de chèvre ou de bouc; en bas*, lat. boquerannus. Ce mot a été em*> ployé depuia-pour désigner une toikb BOU enduite de colle , et extrêmement grosse. La grant Pntaigne a poroir de toi resUr da homqueran blanc. BMt hUtoriaax de Gmiarddes MouSns, ApoeaUpte, BouQUESMAVT : Puant comme un bonc , terme injurieux. Bouquet: Jeune chèvre^ cheTreaui et par opposition, bouquin, vieux bouc. BouQUETTX, biquette : Une cbèyre ; c*est encore une petite bouche. Fojr. BiCQUE. BouQUiBK , bauquier : Soupirail , ouverture par laqueUe on peut bwit^ quer, c'est-à-dire , regarder. Boua : Canard , cane. Boue , bore : Profondeur , troii 9 Boue AS : Grosse étoffe faite d'un poil grossier, ou d'une espèce de bourre ; c'est aussi un lange d'enfant ; en bas. lat. borassium ; en Langued. bourasso, BouEBXTE : Poisson qui mange les corps morts , peut- être le barbus d'Ausone, le mulet , poisson de mer. IKouê ne mangions noU poÎMont en l*oit Umt le qnarecme , mes que bourbetes, et bout' betet mangeoient les gens mors , parce qut ce sont gloos poissons. JoinviliCf Msj,Jki. i5o. B0UEBETEE9 bourber, bourbeteir, bourboter: Barboter, fouiller, se vau- trer dans la boue , dans la fange. BouEBOXGNONS : Certains pillards ^ Bourguignons. BouEBouiEA : Salir, gâter ; du Grec borboros» BouEC : Bâtard, enfant adultérin. BouECiiCE : Petit bourg ; en bas. lat. burgellus, Yoy. Boec. BouECHiEE : Grand vase d'étain dont on se servoit pour aller cher* d^r de l'eau. B O tl 178 BouEOALi^ : Fermier, métayer, granger; bordarius , bcrdelUuius. BouEDE , bourdon : Bâton à grosse tête , bâton de chantre, un gomdin , bâton court et plus gros par le bout, espèce de crosse ; fausseté , trompe^ rie, mensonge , plaisanterie, railleriCf sornette; potence, béquille dont let gens infirmes se servent ; borda ^ burdo, de vertusia; en Prov. bourdo^ bâton ; d^où le verbe bourd^'àa, jouet du bâton. Tant de bourdes * de ces boitenz (* béquilles) Qa*en dites toos? Ce sont des bourdes * (^trouL peries). Fers cités dans les Aventures du Baron df ^œneste, pa(f, 70 , édit. de le DuekaL BouEOE : Frontière , extrémité , bord ; bordus , bordura. BouEDEiE , bourdier : Lien de dé^ bauche; celui qui tient un lieu d^ prostitution. Voyez Boa de. BouEDELACE : Paillardise , Com- merce impur des femmes ; en bas^ lat. burdegalium. Voyez Boans. BouEDELAOE : District d'un sel'» gnenr , redevance qu'on lui devoit. BoUEDEL ACIER , bourdelicr : Pro- priétaire ou fermier d'une borde. BouRDELLERiE : Commercc infâ-» me ; action de favoriser la débauche. BoUEBELOT. Voyez BouEDiir. BouEDEE , boder, bouder : Trom- * per, mentir, se moquer, conter des sornettes , railler, caqueter, se jouer, plaisanter ; en bas. lat. burdare. BouEUEEESSE , bourdcusc : Femme qui parle mal d'autrui , méchante , menteuse , trompeuse. BouEDEUE , bordeor, bourdeor, bourderres : Trompeur, menteur, far- ceur , baladin , beau parleur , diseur de sornettes ; en Prov. bourdtfalio , bagatelles , guenilles. BouEDiGH : Le premier dimanch» 4« cajrime. Voyez BaAiinoir. 174 B O U B O U BouRDicuE : Parc fait de roseaux Bori^GVE-MAisTHE'^ bourguemet'^ ou de cannes pour prendre et con- tre : Magistrat d^une ville, qui est à la server le poisson. ' tête de la bourgeoisie ; magistratus BouEDiL : Ferme , métairie. Voyez urbis. BoEDE. BouiiGu^niE : Sodomie , infamie* BouEDiLLANDE ( bois de ) : Bois Voyez Bougre. propre à faire des pieux , des solives. Bourguicnote : Sorte de calotte à BouRDiir , bourdelot : Tourte de oreilles , ouverte pardevant , ancien pommes et de poires. casque fort léger ; son nom vient de BouRDOiRE (place) : Lieu où Ton q^ que les Bourguignons s'en sont joûtoit. servis les premiers. BouRDOTf , bordon : Parties natu- Bouriage : Ferme , métairie, relies de l'homme ; bondon , et bâton g^^^,^^^^ , niet à mailles serrée» de Herm; en bas. lat. bordonus , ^^ propre à prendre des petits pois- burdus, burdones, r r x * *r Bourdonnasses, ^2/rt/o/i^: Bâtons ^* t /• ^« c^«»^j^«^'i^ , ... ,. ? . j , BouRiNEs, ootttt«^j: Sorte de voile de pélenns ; c étoit aussi des lances i,- • j » .^-««* ^««-i«. „«:. '^ ' , .en biais , dont on se sert dans les vais- O'osses et creuses pour les tournois. ^ ji seaux. ^oyez iJouRDE. ■ Bourlar : Se moquer de quel- BouRDOUNE : Une tente. , a- \' m. i ^ , -. 11- j 1. 1 ou un .louer, se divertir; ôiirtore. Bou RE : Un collier de cheval. « , , , « i- BouRÉE : Poignée de verges ou de Bourlarder , bouharder : Palis- bois menu; feu clair, comme de paille, ^^^^'^ » ^^^"^^ *^^ remparts, de genêt ou de petites bûches, Bourlette , bourlotc : Espèce do BouREN : Drap de grosse toile, et massue, étoffe grossière. Toj. BouRAS. Bourleur : Trompeur, séduc- BouRES (le dimanche des), fbjez ^^w. Brandon. Bourlos : Plaisanterie, raillerie, BouREscHE : Espèce de panier dérision, pour pécher. Bournal : Rayon de miel. Bourg : Bâtard , illégitime. Bournay : Essaim d'abeiDes. BouRGAGE : Bienvenue. Bourne : Borne , terme. Voyez BouRCAiGNEAu : Droit que les ha- Bonne. bilans d'un bourg payoient àleur sei- Bournerie , bornage : Droit de gneur. Voyez Borc. régler les bornes. BouRGAL : Homme franc et libre. Bouron , bourron : Cabane, mai- Voyez Borc. *<>"• BouRGALAMEN : Franchement , Bourrac ; Outre à huile, loyalement. Bourraquin : Grand flacon de BouRGHESiE : Droit seigneurial ^^^^ ^^«c lequel les religieux men- sur les bourgeois d une viUe. ^^^s faisoient la quête; en bas. lat. BouRGiN : Espèce de filet pour la burrhanicum; en Prov. bouragi. pèche* BocRRARD , bourrelé : Canard , oi- BouRGOiNE , Bergoine , Borgoi- »cau aquatique. gne, Burgoine : La province de Bour- . Bourras , bouraz : Grosse étoffe gogne; Burgundia^ faite de bure , drap grossier ; en bas. BOU lat. borassium ; en ancien Provençal bowas. Son habit en Mirquanî« , Bonneste et sans yilenle , Mais elle ne fut de bourras. Roman de la Rose, Yestne ot nne sorqnemle QnJ ne fut mie de bouiraz, * Roman de la Rose, vers iai8« Bov&RASSo : Lange de laine dont on enveloppe les enfant au maillot; en bas. lat. borassium. Bourre, bouras , bourras, bour- reaulx : Poil , laine , chanvre com- mun , on étoupes de chanvre dont on faisoit des étoffes ou des toiles grossières , qui portoient le même nom; soie crue ou étoupe de soie; btara^ bourra ^ de bursus, roux. Foy. BouRis , Bourras. Bourre, boureie, bourotte , bour^ Tard : Cane , canard. Bourrée : Espèce de poisson. Bourrelets : Rouleau de linge ou d'étoffe, pour soutenir les jupes; c*étoit aussi une espèce de cordon qui passoit sous le menton , et fixoit par ce moyen le chaperon sur la tête; cet ornement étoit commun aux deux sexes. BouRRELLCR *. Tourmeutcr, gron- der , crier après quelqu'un ; burrire. BouRRiAGE : Métairie , petite mai- son. BouRRiQURT , bourriquon : Petit âne et cheval ; burricus, de burrus; en Prov. bouriskë» . BouRROiCHE , bourrache : Instru- ment en forme de panier pour pé- cher. BouRRON , bowrgt: Cabane , chau- mière. ^' Bourrons : Bourgeons de la vigne; en Prov. bourë. Bourse ES : Bourses pleines d'ar- gent , grande quantité. A plaines BOU 175 boursées : A pleines mains ; en bas* lat. bursa. BouRSELEf, bourselot y bourset, bourseton, bourseite, bourson: 'Petite bourse. Bourse R : Mettre en bourse. Qni donne bénéfice por espargner sa bonrse^ le di que ceste paie est parrerse et rebourse ^ Et si pert Ulex et s*ame qui tel aroir emboorse. Car Û dras et la penne de s*entencion bourse» * Test, de Jehan de Meung, vers 58 1,^ BouRSEROif : Certaine quantité. Bourseron de foin : Certaine quantité de foin. BouRT (frère) : Frère convers. BouRTHOUMiou : Barthélemi , nook d'homme ; Barûiolomœus, B0URTOULAIGUE , bourtoulaïche i Pourpier , herbe potagère. Bous , bout : Outre , grande bou- teille ; en bas. lat. busa, botta. BousiN , boussin : Une bouchée de quelque chose ; en Prov. boussina. BousoN : Boue , fange. Fojr. Bois. ; BousouLs : Au diable , jurement. BousQUETiER, bocogcr : Bûcheron qui habite les bois; de boscus; en Prov. bouscOssié, BoussER : Heurter , frapper avec force. Boussi , bouci : Un morceau , lo- pin , pièce de telle chose que ce soit. BoussoTE. Voyez Bure. BousTARiN , bustarin : Homme ventru , qui a une grosse panse; au figuré , homme qui fait le jeune , le beau, l'aimable, le pimpant. Bout, boucial, bous, boust, bou-^ té : Bouteille , flacon , pot , cruche , outre. Voyez Boucaut etBoucEL. Bouta DEUX : Capricieux , chagrin ; du verbe bouter, BouTAGE : Droit sur le vin vendu en gros ; en bas. lat. botagium.. t ijS B O U BouTAiLLE : Espèce de grand pa- nier, baime. «•BouTA-Kii : Touchtt là, mettez là , placez ici. BouTAE : Futaille, tonneaa de vin ; en bas. lat. buta; en ProT. mod. bouto ; en Espag. bota. BouTÀ&GUBs : Ragoût d'œofs de poissons. Boute : Tonneau , futaille ; outre de peau de bouc; buta; en Prov. bouto ; en Espag. bota. BouTiÉ : Vin qui est gâté , qui sent le fût. Boutée, bottée : Effort, impulsion. BouTE'HÀCHE : Fouine , instru- ment de fer à deux ou trois fourchons. BouTBL , boiiteou : lie mollet , le gras de la jambe. Boutée , boteir , boter j botter , boulseir , boulter : Mettre, presser, pousser , produire , exciter, induire, chasser ; pulsarc. Cil ki après Tont lo bottent et trabnchent. Sermons de & Bernard, /oL i34. OffiUos dît qae hatre ett o dolor, et àoter sans dolor. JJçre de Josdce et de Plet,Jol, 175, F^. Boute EÀME : Tranche de pain sur laquelle on étend du beurre. BouTERiL. Fox» Boudiné. BouTEEis : Tonneau contenant un demi-muid , vase à mettre du yin ; en Prov. bouterlo. Boutée 05 : Espèce de panier. ' Boutes ACQUE : Perche qui sou- tient un iîlet tendu. BouTicÂiRË : Apothicaire et bou- tiquier , homme de boutique , mar- chand; d*apot/ieca, boutique. BouTiCLE : Boutique, lieu de pros- titution ; apotheca. BouTiEE , bouteiller , boutiller , boutiltier : Echanson , qui a soin de la èave ; en bas. lat. buticulanus» BouTiLLE : Pommeau d*épée« BOU BouTiLLEEiK : Droit sur le Ued qui se vend au marché. BouTiLLETE .' Petite bouteille ; en bas. lat. boutella. BouToi : Le bout du nez des bétel noires. BouToir : Le fruit de Téglantier. Voyez BoTow. BouTONViEE : Buisson de clÀtorey Taube-épinier , l'églantier. BouTOUiE : Moulin à drap, ' Boutée : Employer ^d^enser, placer , ranger , mettre , pousser; pulsare. BouTEEiL. Voyez Boudiite. BOUTTAIE BOES DE TEEEB (se); Sortir de terre , croître , pousser. Voyez Boutée. BouTTÉEs : Piles d'un pont et au-« très massifs de maçonnerie dans une rivière. Voyez Boutjêe. BouTTEMENT : Sollicitation, de-» mande. BouvE : Boue, ordure. Voy. Bos. BouvELET , beuvelet , bouvart , bouvcauy bouvillon: Jeune bœuf d'na âge moyen entre celui du veau ^t du boeuf; bovillus; en Prov. bioulë ; et l'oiseau appelé bouvreuil. BouvEEET : Labourage, culture des terres , espace de terre qui est labouré par des bœufs ; de bos, BouvEEOT : Revenu , domaine ; en Lorraine c'étoit le patrimoine d'un curé. Bouvet , bouvillon , bouvinet t Jeune bœuf, béte à cornes. BouviEE : Conducteur de bœufs. B0UVIEEES. Voyez BoviEEBS. BouvoiEiE : Étable à bœufs. Bou YANT : Fad^ à mettre en mou* vement ; bulliensT Boute : Laboureur, vigneron. BouYLLE : Extrémité, pointe, bout. Bouton : Sorte de flèche. Voyem BouiON. BR A BovziGO , hottzijho : Labourage » dëfinchemeot > fouille ^ essart ; en bas. lat. bosiga, BotJzoH : Flèche , trait d*arbalète. BovATGE : Redevance qu'on payoit a proportion des bœufs et des vaches qui servoient au labour ; de bos. BovE : Cave ; c^évoit aussi une me- sure de terre, contenant ce qu'un bœuf pou voit labourer en un jour. BoviEKBS , bovircsy bouvières : Ter- res laissées en jachères pour servir de pâturage aux bœufs pendant le temps des labours. BovEÂiGB , bouraige : Calice , breuvage. Et dont dist , ci que ros je rig , car cîtt èmÊnUges ne paet mie tretpasier ti je nel bocf. Sermons de S. Bernard, fol, i5i. Tiutc ergo dixit, ecce venio, non enim fotest hic calix transire nui bibam Ulwn. Box : Bouc, le mâle de la chèvre. BoYAE : Cheval propre à porter les plus grosses charges. Boyau , voycau : Chemin étroit, voie étroite ; de botulus , boteUus, ou de wa. BoTER : Bouvier , homme qui garde et soigne les bœufs ; de bos , bovis; en anc. Prov. bouJùé ^ bouié, BoTETTE : Layette ou boite. BoTiNE : Tuyan on canal d*un privé ; de botulus ^ botel/us, ou de via, BoTLE : Chèvre , femelle du bouc. BoziiiE : Trompette ; buccina , qui est formé de buccd cano; en Prov. bonzina. Bozo : Machine de guerre , engin pour abattre les murailles. BaABAircHoifs : Les habilans du Brabant ; Brabandni. Brabançons , bouliers , canla- tours , cottereaux : Vauriens , ban- dits qui parcouroient la France , tuant , pillant , et se vendant à ceux qui les payoient le plus. I. B R A ïyf Bràbetât : Valeur , mérite. Foj-et Beavion. Brag : Court , étroit , mince. Brag : Boue , bourbier ; le pus qui sort d'une plaie. Bracatgk : Orge , espèce de grain» B RACE : Seigle ou méteil , bled mé- langé de seigle. Br ACER : Piler, broyer; de brachium» Dames lor traceront tel polrre^ S*il pevent en lor Ux chéoîr , Qu*il lor eo devra meschcoir. * Roman de la fioâc, n^ers itiSa, Bracerole : Manche , partie de rhabillement ; lame de métal qu*OB met toit au bras ; de bracile. Brache , brtœhée : Ce qu*un homme peut labourer de terre dans un jour ; de Ifracbium. Braghe , braccon, bracelet, bracel, brachel, bracfiet, braçhçz : Chien de chasse qui a les pie4f courts ; du Grec brachys, ou peut-être des langues da Nord. Si TÎt venir nne bîtche et ton brochet aprèa qui la suÎToit molt iinelleflaent. Merlin, Brachelle : Brassard y armure de bras ; bracfiiale, Brag HE R , brakenier : Valet de chiens , celui qui en a soin ; broeo--. narius. Brachier : Bemuer , agiter les bras 9 prendre entre les bras ; de braçhium. Orguettt Tordre d*a!€r treapaMe» Car de ton piefc au travers patte, Orgueus va des brat bmchiant, Det ctpaiilet espauliant. Miserere du Eecbu de Maliens, Brachile : Bracelet , ornement du bras ; en bas. lat. bracellus, Braghis : Petit ours. Braguoier : Marcher les bras ba* lans. Bracole : Pain cuit sous la cendre. Portannt adecertet da canixtrc det asimea q«e ettoit dcYSat U Scîgotr psint tâBS IcTtlM 378 B R A et hracole conipcrtea de oîUe et mltt leveine «AT les flan et le destre espauldle bailltimt cet •nsemble à Aaron et à ses fils. Bibl. hist. Levit. ck. 8 , 'vers, a6. ToUens autem. ch canistro azjrmorum, quod êrat coram Domino, panem abstjuefcrmento, €t collyridam consptrstun oleo, ia^aniinquc, posuit super adipes, et armiun dextrum, tra- dens simul omnta Aaron etfiiiis ejut» Bracon : Branche d'arbre ; bra- chium ; de-là on sl nommé bracon les appuis \ les consoles , les potences , et généralement tout ce qui étoit fait de branches d'arbre. Beaconage : Droit qu'avoit un sei- gneur sur les filles de ses vassaux lorsqu'elles se marioient. Braconier : Ce mot vient de bra^ con ; il signifie , un coupeur de bois , de branches d*arbre ; homme qui fait lever le gibier, celui qui chasse sans en avoir le droit. Braellier : Faiseur de culottes , qu'on nommoit brajres, Bragamas : Sabre ou épée courte. Foyez Bramc. Bragard : Galant, gentil, aimable. Bragardomen : Bravement , joli- ment , galamment , plaisamment. Braomarder : Faire le galant, l'ai- mable , le recherché. BRAGoifiERE : Brassard , armure de bras. Fqyez Braghelle. Braoiïb, braguée, braguicr (faire) ; Se divertir, folâtrer, vivre sans cha- grin, passer agréablement le temps. Bbagues : Les reins d'une voûte ; divertissement. Braouesl, brageSf braguette y brnis, brayeSy brayctte^ brayolctte : Culot- tes , haut - de - chausses , caleçons ; braccœ; en Prov. braios, braghios. Bragurtin : Bateleur, faiseur de tours , joueur de farces. Brahaigne , braheigne , brahin , bramgne, brehagne , brehenne : Sté- rile > impoiftant , qui ne peut rien B R A produire ; en Franc-Comtois brèmes à Metz bereigne ; en Angl. b€urrainem L*un est braheigne et rien ne porte, L*aatre en fruit porter se déporte. Ronum de la Rose , vers 6o85. Brahic : Boueux, fangeux; en bas. lat. braiacum. Voyez Bray. Brahié , braié , brajrer : Bandage pour les hernies, et baudrier pour porter plus aisément uue croix , una bannière. Brai. Voyez Bret et Brat* Br ALE : Culottes, haut-de-chausses, caleçons; braccœ. Cil qui vendent braies et chemiseï, et dras de lit nnés et uapes et touailles nneres » il u«. doivent riens de coutume , st il ne meatcnt sus estai. Establiss, des Mesders de Paris , àtss./bl, aa8. Braiel , brayette : Partie de la cu- lotte qui tenoit lieu de celle qu*on appelle à présent le pont; en basso latinité brayetta ; en Prov. braios^ braghios, Brail : Chasse aux oiseaux, espèce de pipée , sorte de piège composé de deux baguettes , pour prendre des obeaux ; de la bas. lat. broliutn, bois. Braime , braingne, brème : Femma stérile. Voyez Brahaicnk. Or es ta braùigne stcrlle , Infructueuse , inutile , Quant "fiar pointure débile Veulx amour favoriser. Dance aux Aveuglât, Brâine : Génisse , jeune vache ; espèce de poisson de rivière , que je crois être la brème; c'étoit encore 1^ nom d'une ancienne mounoie. Li forestiers vos bues ennuine, 11 dist que en Tautre semaine , liî emblastes par nuit trois chetoea, Qoi TOUS cuusteront quatre braUtes, VakL d* OfiutàmDmÂamÊi BR A Baaioel , braoiel : Le liaul de la culotte. PuU a etgardé d*aiitre part. S'a réu les braiei geiir, HastiTeroent let cort sealr , Si le* liere par le braioel, Kt li Taainâ par le tuiel hv» empoij^e par moult grant ire. Fabliau de sire Haint et de dame Anieuse. BtiJLioLhZK^ braoilier : Mettre sa brayette , jouer de la brayette. Beaions , braons : Les canons de la culotte. Braies : Crier , pleurer , se la- menter. Beais : Haut-de-chausses , et le ^rain destiné a faire la bière. Beaixellette : Fille. Josnesbrai" xelleites : Jeunes filles. Beam , brame : Cri causé par la douleur, et désir; tremor; en bas Bret. bram , bruit ; en Ital. brama , désirer ; en anc. Prov. brans de dol, gémissemens , cris de douleur. Beame : La brème , poisson d'eau douce ; bresmia ; en Prov. bramo, Beamee : Crier, pleurer, brailler, •e lamenter, gémir, se tourmenter; du Grec bremo , dont les Latins ont iormé/remo; en Prov. , en Langued. et en Franc.-Comt. brama; en Ital. et en £spag. braman. Beanc : Sorte de vêtement de femme. Beanc, brance, brand , brande , brane, brans : Sabre recourbé, épée, sabre , glaive, coutelas d'acier qui se tenoit à deux mains; He frangerc , fractum; la lettre/ changée en b. IVVst pat de Tordene Saio-Martio , Qui en yrer par la bmiae. Partit de son branc acheria, ^ Son mantel au povre el cheminf Miserere du Reclus de Maliens. BftAircàii : X^ pancrace , nom de 13 R a: 179 Pundes exercices des athlètes chez le» anciens; du Grec panAratos. Beance , brace, bran : Espèce do froment très -pur, et quelquefois le son de la farine. Beance , branchée : Une branche d'arbre , une perche ; en Prov. bran- quo, brancoy branchia, de brachium, Beanch^ : Perché , juché. Beanchee : Homme associé dans une entreprise , qui a. une portioa dans une affaire. Branches : Les hanches. Branchiee : Oiseau de proie qui se perche sur les arbres ; de branchia, Beanchieee : Poteau où Ton atta- che le tarif des droits de péage. Be AN DIEUX : Homme qui a le dé- voiement ; en Prov. brënous. Beandie : Secouer , remuer ; en Prov. brandoula, bransoula, brandi; en Espag. blandir, Beandon,^. m. : Tison allumé, feu , flambeau ; de-lâ on a ai>pelé dimanche des brandons , le premier dimanc^he de ' carême , parce qu'on allumoit des feux ce jour-là ; il éloit encore nommé le jour du beliourdiy behourty bordes y bourdich , termes qui signifioient,unejoûte, une course de lances. U se nomme encore dan* quelques provinces,lejourdesgra/i^/j feux , des valenùns , le* jour des bulles ou des bures, le dimanche des bordes; au figuré, l'ardeur de l'amour et son flambeau; brando. On appelle à Lyon, brandons, des rameaux verds auxc(ue)s on attache des gâteaux , de» oublies et des bngnes , le premier di- manche de carême. Beanoonnee : Arrêter , saisir un liéritage faute de "paiement dn cens qu'il doit. Beanquiaet : Grosse branche d'ar- bre , bûche ; en bas. lat. branca , d« brachium* i8q B R a « BRÂOiLLBa , hrcunllicr : Oter ses brayettes^ défaire ses culottes. IjI PrevoBt prUt à esgarder , 6i TÎt le Tilain braoillier , Au prestre monstre ta muilUer. Qu'est-ce, ce dist-il, que je vol là? Or esgardez que ce sera , Ce pnet bien estre la P restresse, La coDCstnlex tous à la fesse. Et aus cfttres qui sont cntor. Fabl. de Constant Duhamel, Brâon : Le gras des fesses , le derrière. Li cers passe outre, et tôt li cien, L'eucauclerent après si bien , K*enCoiMr et enriron li Tiennent, As oers et as braons le tiennent , Si l'ont par force à terre mis. Roman du Rou , fol, a 4^. Bràou., brau : Taureau , bœuf ; en bas Bret. /?raw;et lieu boueux, fan- geux, marais. Braoux : La petite ville de Braux en Champagne. Braquk , braquet : Petit chien de chasse. Braquema-RT , . braquemerU : Epée courte et lar^^e ,' sabre. Braqurnapk, btaquenaude, breu- quetuuidç : Sorte de cerise aigre. Braquer : Casser, briser le lin dans un iusirume^it. fait exprès , qui s'ap- pelle braqupire. Braquks : Les^ serres d'une écre- \isse ; de brac/uam. Braquetin : Bateleur, faiseur de tours. Braquets : Petits clous dont les. paysans ferroient leurs souliers. Braser ^ Souder le fer. Braseret : Se dit en parlant d'un moulin qui moud le grain à faire la bière appelée btaie. Brasiller : Faire grill^ sur la braise ; on le dit aussi d*une chose desséchée par le feu ; en Pro v» brwiuu;, en Ital. abruzzare. B R A Bràso : De la braise; brasa; en bas Bret. bras ; en Ital. bragia, Brassadel : Biscuit , gâteau ou échaudé apparemment cuit sur la braise ; en bas. lat. brassadellus, Brassado, brasifit, brasso : Bras- sée, Tfne brassée , ce qu'on peut tenir entre les bras ; accolade, embrassade ; de brachiaUs, Brassage , brassaigc : Frais de la fabrication des monnoies ^ en bas. lat. brazeagium. Brassarik : Travail des bras, tra- vail de la terre ; en bas. lat. brasscria^ Brasse : Bière ; en bas. lat. bras-^ siurn. Brassée : Certaine mesure de terre, autant qu'un homme en peut labou- rer à bras dans .un jour ; en bas. lat. bradUera, Brasser : Remuer, machiner, sus- citer , mouvoir les bras ; de 6/Ta- cfiium, Brasseresse : Brasseuse, femme qui fait ou vend la bière en gros; en bas. lat. brajratri.r. Brassif.r : Laboureur, homme de journée , ouvrier , manouvrier j en bas. lat. brasserius, Brassin : Affaire , science ; il se dit aussi de l'action de brasser , faire de la bière. Soit filosopbe, ou médecin. Il n'entend rien en tel brassin, Jehan de Meung, Compl. de Nature, Brast : Détour, tournant d'une rue. Brau. Voyez Braou. Brave : Bien paré , bien arrangé ; en Langued. bravé, de bravium* Braverik , bras^eté : S*est dit pour avoir de beaux habits , de beaux atours ; de bravium. Beavion , brabeion, braveion : Ré- compense , prix accordé au mérile , BR A à la Talenr ; du Grec fifaÇu^t ; en bas. lat. bravium, brabeium. Car ce noui est on but de vertnt et blanc 4*iiijioceiue prefix , duquel qui plus apro- chen, plus juste sera et en portera le bravion, Prologtte des Actes des Apôtres par personages, L*autear cite a la marge ce passage de S. Paul : Multi qtddem currunt; sed untts accipic braTÎum. Brat : Appeau pour attirer et ap- peler les oiseaux ; cri , pleurs. Bray, brahic, braicy braichybraye^ brie, brou, broue, brouet, broj, broyé : Fange , boue , terre grasse , dont on fait les murs de bauge , le corroi dont on enduit les bassins des fon- taines , et les chaussées des étangs ; en bas. lat. braium , braiotum ; en Ital. brago, Braydonue : Femme débauchée, prostituée. Braye , brayel, brayeî : Caleçon , culotte. Braye : Partie de rivière resserrée entre deux digues , pour faciliter la pèche du poisson ; en bas. lat. braga. Braye : Espèce de bastion , et de porte ; d*où vient , fausses brayes. Qui parfist en briefves saisons , Tours , ponts , hrayes , fossés , maisons. Inscript, du château de Vincennes» Braye : Sorte de filet ^ et sorte d*armure propre à garantir le bas du ventre ; en bas. lat. braya. Brayer : Bandage d'acier; en bas. lat. bracheriolum , de brachium, Brayer : Broyer , pulvériser y briser. Brayette , brayele, Voy. Braiec. Brayeux : Boueux • fangeux. Brayoire, 6ra^o/i.* Instrument qui sert à briser le chanvre , tout inslra- ment propre à broyer ou à battre. Baayt : Cri \ du verbe braire. B RË 181 Briî : De la poix , du brai, le gou- dron ; de brefia ou brutia , suivant Borel. Bai : Berceau d'enfant. Foy, Ber- CHOUL. Brebiage : Impât qu'on levoit sur les brebis ; de ven'cx , vervecis, Brebiail , brebiai ; Un troupeau de brebis ; de verve.v , vervecis. Brebiete , brebietety brebiole : Une petite brebis ; de vervecinus. Langue de prélat sans parole 7i*est mais qui rapîaut peccatour, Amfî périssent sans retour £t en apert et en destour WtiH. qui au leu (loup) brebis retolo Ains les emporte sans estour Se les cornant au graut pastonr S*il veut , si gart sa brebiole. Roman dé Charité y stropHe 124. Breca , bresca , bresqite : Gàteaii. Breca de mél : Rayon de miel. Foyez Beesca. Brèche : Le bras ; br^c/uit/n. Bréchet , bruchct : Le creux de Tcstomac , la poitrine. Foy, Forgel. Brecier : Blesser, mutiler, - Brecin ; Un croc de fer. Bredale , bredaille : Gros ventre. Bredouille : Le membre de l'homme. Bref : Borel, en citant le songe du Vergier, dit : Que si ce mot ne signifie pas du bled, il n*en connolt pas la signification ; mais il a mal lu ; car dans le Mss. de la Bibliothèque Imp. , Fonds de Téglise de Paris , Ù y a b/ef. Voyez Blee. Les fromis sentans la pluie à Tenir, por- tent le bief en leurs tavernes. Songe du Fergier, Bref de sentence : Dispositif re- mis par le juge au greffier ; breuis» Bregame : La ville de Bergame. Brecie : Sorte de grains. Brsgikr : Betget, gardien d'un i troupeau; en bas. lat. berhicaritis , de vervcjc, vervecis. B&EGiN : Filet à prendre du pois- son , et l'espèce de poire qui est d'un - rouge brun. Brecoun : Brisoir. Bregous : Hargneux , vétilleux » querelleur ; en bas. lat. brigosus, Brehagne , brehaigy brehaigne , hrehain , breheUne , breheigne , bre- henne : Impuissant , stérile , infruc* tueux. Voyez Bràhaigne. Teil fruit porte U arbre saWaige et hre- haig et ce semblet ke U cugnieie toit jai mise as racines de ces arbres. Sermons de S. Bernard y fol, ia5. Talemfructum feront arbores infractuosae tui quorum mdices securtsposUajamvidetur, Brehaigiteté : Stérilité , impuis- sance. Brei , brez : Sorte de chasse où Ton prend les oiseaux avec une chouette. Brkier , brehier : Broyer du ci- ment, des couleurs ; gâcher le plâtre, le mortier. Breil, brel, brelc : Un bois, une forêt , un buisson , un taillis. Voyez Broillot. Breiz , braSf braux : Grains pré- parés pour faire de la bière. Breloquie : Chose de peu de va- .^ leur , bagatelle. Voyez Beloce. Brem AS : Bâton ou arme quelcon- que, pour attaquer et se défendre; il s'est dit aussi d'une sorte de bois- son , espèce de bière. Brève. Forez Braime. Bremi^ : Place où l'on exécute les criminels. Bren , bran , brenie : Ordure , et du son , ou ce qui reste dans le sas de la farine sassée ; en bas Bret. bren j son. BaBNAGK , brenoige : Redevance en son » que des vassaux payoient BR£ d'abord à certains seigneurs pour Ta nourriture de leurs chiens ; en ba». lat. brenagium ; cette redevance a été ensuite évaluée en avoine et autrc^s grains , ou en argent. Brene , brenc : Les ouïes d'un poisson ; branchia; en bas Bret. brenk» Breneusité : Ordure , saleté. Breneux , brenou.T. : Mal-propre , sale , dégoûtant ; il s'est dit aussi du mari dont la femme est infidelle ; en Prov. brenous. Bren NI N : Fort , courageux ; de brennuSy montagnard du Tyrol , sui- vant Borel; je crois plutôt que c'est une corruption de bernil, bermn, Brenot : Un bœuf d'un rouge brun. Breork : Violent, impétueux , qui brise, qui renverse. Breou, breu : Bref, court; brevis^ Breou : Sachet que les femmes et les enfans porloient au cou. Brls (Saint) : Nom propre , Saint BrJce , disciple de Saint Martin. fia ES : Berceau d'osier ; en bas. lat. berciolus , de versus , versullus. Bres : Espèce de grain pour faire de la bière. Bresca , bresche, hrcsco, bresque, bresquo : Rayon , gâteau de miel ou de cire fabriqué par les abeilles ; brisca ; en liai, bresca , cire brute ; en bas Bret. bresc, cassant. Bresdir : Hennir , parlant d*uii cheval. Bresiller : Rompre , briser, met- tre en pièces. Dans la Brie et eu Pi- cardie , on dit encore bersiller, pour casser , rompre , briser , mettre en pièces ; en Langucd. bresilla. Bresmel : Brème, sorte de poisson. Bresmen : Courtier , faiseur d'af- faires , commissionnaire. Brëspalia : Collation, goûter; d* vesptraiit. BRE : Le soir, la soirée ; de ves» pera. Voyez VESPRiE. BassQCE : Broussailles , terre in- culte* Voyez BaoïLLOT. Bessqubue : Qui est cassant , fra- gile , facile à rompre. Bressine : Moulin à moudre le ]>led. Bresso , bressolet , brest : Petit berceau , cabane portative du berger ; en bas. lat. bressolum , de versus , versullus, Bresson : Bœuf de couleur de fro- ment ou de poil roux. Brester , bresiir: Quereller , faire grand bruit pour peu de chose , dis- puter, contester. Brsstich , bresieh : Cbou , plante potagère ; brassica, Bret : Cri , pleurs. Bretàirb , Bcrtaine , Bretaigne : La Bretagne ; Britannia, Bretauder. Voyez Bertàuder et BsSTOURnER. Brete , Brette : Un Breton , une Bretonne ; Brito. Breteaux : Nom donné aux lies du Rhène. Breteche , berteiche , bretesche, bretesque , bretesse , bretaische : For- teresse , citadelle , château , place forte , parapet , créneaux , tour de bois mobile pour attaquer et défen- dre les places , boulevard , rempart, palissade pour garder les villes ; en bas. lat. bresiachia. IfoTiDmiiz te defrendir4>Qt comme TBual prové , Aa beruiekes montèrent et au mur guernelé. Roman du Bon, Bretecque : Portail , mur de face. Bretemeul : Pour Barthelemi ; Bartholomœus. Breteque : Corridor , marche* pied , lieu le plus élevé d'une fortifi- cation. Bretescber, bretequer : Forti- BB£ i83 fier, renforcer, garnir de créneaux. Bretesque : Qui est de la Breta- gne; brito, Bretueles : Espèce de panier oi& de hotte. Bretim ER , hretime , breiuhs : Rot^ rapport d'estomac ; action de roter. R si T1U avex eracrattnnà et Brttuns Egre , ceo est par rencheîsuu , £ signe ke Testomach arez Freit, saciex de Téritéx La roescine de ceo ke devex recelm £ftt ke devex chaude eve beivre. Les Ensdgnemens ^Aristote, Bretole : Mot cité par Borel, et sans explication. Parmi nombre d'an- ciens auteurs, soit Mss. ou imprimés, que j*ai consultés pour fomer ce Glos- saire, je n'ai pu trouver ce mot : Borel a sans doute fait une erreur ; les vers suivans, qu'il a empruntés du Roman de la Rose , ne laissent aucun doute sur sa méprise. Au premier vers , au lieu de bretole, il y a carole et corolle». Voyez Carole et Caroler. Dont Ton s*enfuit à h hretoU L'autre au moustier, Fautre à l'escolv» Citation de Borel, Bom. de la Rote, Dont Tung s*enfnyt, Tantre carole, L antre au moustier, Tantre à Tescole. Boman de la Bose , édition de L. DufresnoQTt 'vers 16778. Dont lung senfuyt lautre corolle Lautre au monstier lautre à lescoHe. Ibid, édit, de Galliot Dnpri , x5a9i feuUlet 3oo, V*. Breton : Monnoie des ducs de Bretagne ; témoins de ceux qui se bat- toient en duel. Breton : Rot , vent , rapport. Foy. Bretimer. Breton-Bretonant : Qui est de Basse-Bretagne , suivant les notes de M. de la Monoye , sur la cinquième nouvelle de Desperriers. Car combien qu*iU fussent Bretons, toutes fols ils n>»toient pas tonans, et s'estoient mes- lez de faire de buiis tours avec ces Brettes, t^ •uot d'assflx honae Tolopté. l84 BRI Brette : Breton , qui est de la Bretagne. Brette : Sorte d'épée longue qui se fabriquoit en Bretagne. Breu : Mémoire", brevet j brève, Breu : Soupe , potage. Breu , breil , hreuily breul, breux, broii , broillot , bru , bruel , bruil ^ bruiUet, bruHlot: Buisson, lieu planté d*arbres , bois taillis dans lequel les animaux ont coutume de se retirer ; pré appartenant à un seigneur, et que les habitans doivent faucher par cor- vée. Voyez Broillot. Breuilles , brouailles : Boyaux , intestins ; burbalia, Breullàt : Brouillard ;enbas.lat. brolhardus, Breuxen , adv, : En peu de mots ; breviien Breunche : La HedeThuile : terme usité dans F Anjou , suivant Borei. Breusse , broisse : Coupe , tasse , vase. Brève , bricve : Termes des mon- noyeurs. Brevemeht : État de dépense , mémoire, agenda, horàeresLu; brève, Breton : Pilon d'un mortier. Brez : Berceau. Voyez Bresso. Brian , brien ^ brion : Un ciron , nn petit ver. Bribàn : Un mendiant, un gueux ; en Ital. bîrbante ; en Esp. bribon, Bribe : Reste de pain d*un repas , morceau de telle chose que ce soil ; briba; en Prov. brlco;en Esp. brivaco. Delà on a dit briber, brifer: Man- ger beaucoup. Jco TOI» mettrai bribe de paîn et soit ros- tre quoer conforté » en après pasberez tous outre. Trad, de la Bible, Gènes, ch, x8,a;. 5. PonamqiêehvLeetXtBasipanis f ei confortate €cr vestrum, etposteà transiùitis, BayiERESSE : Mendiante,coureuse. Bribzuà : Grand mangeur. BRI Bric , brie: Cage, engin à prendre des oiseaux. Bricâille : Mie de pain ; brida ; en Prov. bricou. Voyez Bribe. Bricard : Bègue , homme qui bé- gaye , qui parle beaucoup , et d'une façon embarrassée. Briche : Machine à jeter des pierres. Briche : Ordure , fumier, excré- mens, toute chose vile ; sorte de jeVf tronc , grosse bûche. Bricla : Qui a les yeux louches. Bricole, brigole : Anciennearme; fronde qui étoit faite de cuir , et ser- voit à jeter des balles de plomb et des pierres ; bricola, Brigon : Malotru , misérable , co» quin , impudent , imposteur , trom- peur , méchant , mauvais sujet , mé» chant garnement. On trouve dans la bas. lat. ôr/co^i/i" pour querelleur; en Ital. bricone ; en bas Bret. brigus. Dans le Fabliau de S. Pierre et du Jugleor, ils se querellent au jeu de dez ; le Jugleor accuse le saint de pi* per les dez , et Pierre lui répond : Toux t mentez , se Dîex me saut » Mes c'est coustume de ribaat » Quant on ne fet sa volenté. Si dist qu*on 1! change le dé , Moult a en toi manvés bricon; Quant tu me tenis por larron , Moult s^en faut poi , par saint Bfarcel » Que je ne tou» oing le musel. Bricque : Sorte de jeu. Bridel, bridoun : Un brîdon de cheval ; de ryter, que les.^oliens écri- voient bryier, mot dérivé du Grec rué , ryô , je tire : les Grecs pronon- cent le t comme nous prononçons le d; en Basque brida, Brihure : Terme d'ouvrier en drap , pour marquer un défaut dana l'étoffe. Brie. Voyez Bric. Brie : Lettre, brevet ; breve^ brevis^ BRI Bue os : Verre plein de boisson* Briep : Court, serré, concis; et bref, brevet ; brevis. Brief (en) : Bientôt ; à hrief , en- fin ; breviter. A hrief, d« toas estolt jugîf rt Que ece de petits barils ; en b. lat. broia, petit vase ; en bas. lat. brocheronus, BaoïoifE , broingne , brugne, bru^ BaocH , broAe : Broche 9 fourche , /i/e /Cuirassé, cotte de maille ; et sein, pieu , bâton pointu , faucet ; en bas. mamelle , poitrine ; bronia, brunia. ïat. broca y de veruculum. Vint s'en U Cuens qa*il tint nue aVipée, Ypocras dist à s«s amis , or tray» de ce J^~** * ^ P«>»^« (d'Orange) pas ne loi fu Tee , tonel toutes ces brokes , cil les sacbierent , et J^*'' * ^^l «'« ?«**«"» '"**«»^^ àtiitte , gonte d*eTe n'issi du tonel. *^*™« GuAours li est encontre alëe , ' Roman des sept Sages de Rome. ?^ ^*>î' ^^ ""« « ^ f^^^, «faulrëe , n ^ 1, t.* ^ 1 j Son escu irait, et si ffrojumtf fansée. Broche : CaneUe , robmet , dard , r„ piui^ar. lius sa blanche char navrée , broussailles , fourches, et aiguilles à Lors sot la dame que bataille ot trovée. tricoter ; veruculum. Roman de Guillaume au court nez, fol. 4. Brochée : Bourrée , fagot. Broillis : Brouilleries , rupture ; Brocher : Brosser, avancer, être action de rompre. & U fin, à rissue, piquer un cheval Bhoillot, bregille, breii,brel,brelc, avec des éperons. brelle , breuil , breuille , breuillet , D*nntre part Meliados comme preux che- breuly breus^ breux , brogil^ brogille, Talier et hardi , ne le voulut refuser, il brocha broil , broillet , brol , brolUet , brou , U dettrier de. espérons si Tint à l'tncoutre IrouilUt y broul , brouliet , brorne , de Ccrard, Koman m Gérard ae Kevtrs. , , ', ... . .... » . bru, bruel , brueil-, bruéiUe , brut. Broche» : Hranorroide». ^^^.^^ j^^^^ bruiUet, bruillot, brul, Bkochete : Soufflet de boucher. ^^^.^^ . p^^J^ ^^ ■ ^j, j^jyj^ Beochette» : Eperons ; de veru- ^^^ j^^^^j ,^, ,n;„au, «>„t cou- eulum. tumc de se retirer , branches d'ar- Brochiee : Percer , traverser , j,^^, . broussailles qu'on brûloit sur faire passer. ^ le terrain lorsqu'on vouloit le défri- BaocnoH : Pieu pointu ; en bas. ^„. ^ ^ Ut.brogHum. brogiolum, ' *"^ "*' -, ... hroilum, brolium , bridUum ; en anc. de^^r""" '' *""'**"' "*^ "• P"-»'- *"?^ brouUat, bruëil , bruël. -^ * «« 1 • • £1 val de Josaphat j est nn breuil fbillu, Brochourr : Brochoir, mstru- Roman ^Alixandre. ment de maréchal. Et demanda embachement en un broillot, Brocier : Sorte de vase qui verse Roman de Merlin, la liqueur par un tuyau ou robinet. Broisse : Coupe , tasse , vase. Brode : Brun ,bis, noir; del pan Broisselles : Bruxelles, ville de hrode , du pain bis. Flandres qui appartient aujourd'hui Brodier , broudier : Le derrière , à la France ; Bruxellœ. puant, sale, et puanteur, mauvaise Broisseron. Voyez Broche. odeur. Broissette. f^oj^ez Brocier. Broeches. Voyez Brâte. Brore : Pieu pointu ; en Picar- Broet. Voyez Brou es. die , on appelle broke , une broche Broiche : Broche , robinet qu'on pour faire rôtir la viande. met à un tonneau pour en tirer la Broxardier : Buveur, ivrogne, liqueur ; brochus , de veruculum. Bromest : Grosse grappe de raisin. Beoie , broiaîre, broiçu : Instru- Broitcess : Buisson , broussailles. i88 B R O Broitdes , hrondailles : Les petits rameaux ou bourgeons d*un arbre , d'une plante ; hronchus ; en ProY. brou. Brondons, braques : Les pousses ou rejetons qui tiennent sur les troncs des clioux ; en Ital. broccoU, Bronquer : Se tenir droit. Bronquier : Bouclier. Bronxowicu : Le duché de Bruns- wick ; BrunsiK'icum, Broque , braquet , braquet, bro^ quette : Pointe , broche , petit clou , agraffe, ardillon*; braquctta; en Prov. brouco ; en Espagnol broca. Voyez Broche. Broquet : Vase qui contient un demi-septier. Brosse : Broussailles , buisson. Brossebon. Voyez Brocier. Brossonnieux : Qui est noué ^ plein de nœuds , noueux. Broteâux : Nom donné aux lies du Rhône. Brou AILLES 9 breuilles : Les inte^ tins , les boyaux , selon Borel et Du- cange : je ne Tai jamais vu dans cette signification , mais bien pour brous- sailles. Brouànt : L'oiseau qu*on appelle bruant. Brou AS , brouasse, brouaz, brouil- la.? : Brouillard , gelée blanche. Broucàl , bocal : Vase de bois qui servoit à boire. Broucre : Brosse, vergette ser- vant à nettoyer : les premières étoient faites avec des bruyères. Brougi : Bouillon. Brouee : Fagot fait avec des me- nus brins de bois. Brouée : Pluie subite et de courte durée , brouillard épais. Brouer : Aller au bord , côtoyer. Broùes, broety brouet, bru : Grosse confiture de poires ou de pommes , B R O espèce de raisiné ; jus , sauce de viande bouillie ; brodium» Et bien te gart quelle ne muellle Ses dois es broues ju9qu*as jointes, Ne quelle n*a pas les lèvres ointes De soupe d*aus , ne de char crasse. Roman de la Rose. Brouet : Chaudeau , et ce que les nouveaux mariés donnoient à leurs compagnons pour boire , le jour de leurs noces. Brougi nouR : Le canal , le bras d'une rivière. Brougnon : Le fruit que nous nom- mons brugnon , et qui ressemble a la pèche. On désignoit encore par ce nom les noix et les pèches. Brougnou : Essaim de jennes abeilles. Broui, brouy, brui : Roussi, brûlé, grillé ; d^urere. Brouillikurs : Chicaneurs , pra- ticiens de mauvaise foi , qui cher- chent à embrouiller les procès. Brouine : Bruine, petite pluie , brouillard \pruina» BaouiR : Brûler , griller; urere, Brouliet : Bosquet, jeune bois , taillis. Voyez Broillot. Beouller : Embrouiller , obscur- cir , embarrasser, tâcher; en bas. la t. brogUarc, Broulleur : Un charlatan, brouil- lon , remuant , intrigant , tracassier. Broulliz : Querelle , brouillerie , débat, contestation, discorde ,démélé. Broun DE : Bourrée , menu bois qu'on ramasse , et doHt on fait une botte , fagot de broussailles ; en bas. lat. bronda; en Prov. brondo, Brouquette : Allumette. Brouquié : Tonnelier. Brousque. Voyez Brusc. Broussau T : Chaud , bouillant de colère , fougueux , impétueux. - Brousse. fT^/ez Brosse. B R G Baovssr.R : Aller dans des brous- lailles , raipasser du bois. BiiOLssKS , brouc , bruc : Brous- sailles , bruyère , cliamp couvert de bruyères; du Grec bruon ; en\iSL%%t latiniti^ brueria , bruarium; en Prov. brouxsus. Broussks : Vapeurs qui s^élcvent sur les rivières. BaoL'ssiR : Colère, chaleur, em- portement. Beoiîsso : Touffe de bruyère de la petite espèce ; brouscia ; eu bas Bret. broust. Beocst : Coque ou écaille de noix, et pâturage. Bbocstea , broustiller : Manger lentement. Broustilles : Broussailles , menu bois. Broustio , broitstiriro : Pelilc boite faite de lames minces de sapin re- fendu ; hrustia ; en bas Bret. brous- tel y bois aisé à fendre. Brout , broittou : Bourgeon , bou- ton de fleurs ; du Grec bnô; en bas. lat. brustus. B R o u T K , broutel : Bouquet de fleurs ou de fruits qui tiennent à un m^me brin , et qui sont sortis du même bouton ou bourgeon ; en £sp. hroton. Broutée : Charge d*une brouette. Broutikr : Chasse-marée , peut- être )iarce qu*il meuoit le poisson dans une voiture qu'on uommoit brouette. Broutilles , bribes : Morceaux de pain. F'orez Bribe. Brou TON A. : Bourgeonner , venir eu boulous. B&ouvÀiGE : Boisson , breuvage. Browkttk : iispcce de tombereau ou de charrette, qui scrvoit à con- duire les criminels au lieu de leur supplice. BRU 189 BaoTE : Caleçon , baut-de-chaus- ses; bracca. | Ba.oYNE. Voyez Bruâilles. Bru : La sauce d*un ragoût , da bouillon. Fojrez Brûles. Bru , briu : Un ruisseau , le cou^ rant de l'eau, une source , une fon- taine. Bru , breidl : Pré appartenant à un seigneur, et que les habilans sont obligés de faucher. P'oyez Broillot* Bruâilles : broussailles , menu bois , bourrée propre à chauffer le four. f'''ojrez Brou. lot. Bruc , brugue. Voyez Brousses. Brucuet , bréchet : Creux de Tes* tomac. Brucin : Buis; bujrus, Brugroy. Fojrez Bruerot. Brue : Bruyère; en bas. lat. brua* Bruées : Bouillon.^r£/e>^f de tripes: Bouillon de tripes; c'étoit un remède contre le rhumatisme. Brueil, brueilie, bruel : Bois, petit taillis nouvellement planté. Foje^ Broillot.' hex un bruel de loriers mfttinr , Qui niout ii-rt biauz et bieu fuîllux, Orcnt taudu eu uu pré Cil qi^i devant furent aie, lie tref 1k roi , eu qui dekccnt £t tuit li autre lieciucnt. Moman de Pcrccval,foL X64, Bruellet : Buisson , broussailles. Bruer : Couler, marcher, faire route. Veve brue fort : L'eau coule bien vite. Brueroi, brueroY : Bruyère, brous- sailles; brucria; en anc. Prov. bru-' gherrolo. BniiKscHE : Sorrière, devineresse, en langage du pays de Foix ; de veru/n clicens, sul\ant Borel. Bru F : Bœuf; bos , bwis, Brug , brigc , brugc : Pont , don- ÎOD , tour, cb&teau , forteresse., igo BRU Bruoelin , Brugcois : Qui est de la yille de Bruges ; Brugcnsis. Bbuger : Pousser, heurter; en bas. lat. brugare. BauGiF.a : Mugir, beugler comme nu bœuf. BauGif E , brugnic : Baudrier, cui- rasse ; brugna. Voyez Hauber. Brugnet : Sorte de champignon. Brcguelis : La ville de Bruxelles ; Bru.rcllœ. % BnuHTKR : Épervier bâtard , oiseau lâche et timide. * Ja de bruhier ne fera t*on espreTÎer. jÊncien Proverbe. Or soit chatcims de tous faucons , et noi- tre aversaire soient tout bruhier. Ville^Hardouin , Mss.faL 3a. Bruil, bruillct: Buisson, bosquet. Voyez Broillot. Bruiller : Griller, r6tir, sécher. Vers cias crcst U poivres toas blans , Mais la Temiine i est si grau», Qa*il y convient le feu bouter. Pour la vermine hors geter ; Et quant il c&t bruiiiez ainsi. Si le cuct on crespe et nercî. Image du Monde. Bruir. Forez Brouir. Bruire : Faire du bruit. Vers une rivière m'adresce Que )*oi près d'ileques bruire. Car ne me koî aillors déduire. * Âoman de la Rose, 'vers io4* Bruissement, brouissement : Bruit, murmure ; frenntus, Bruiter , bruitier: Oiseau de proie. Brûlas : Dégât , ravage , pillage , pillerie. Brulier : Messier, garde des biens de la terre. Brulliau : Sorte de poisson. Brum AL, yoi/rj brumaux : Les jours du solstice d*hiver. Brumaz : Gelée blanche , frimas. BauMS : Le solstice d^hiver» le plus BRU court jour de Tannée \ c*est aussi le brouillard; bruina. Brumen , bruman : Le mari de la fille , gendre , beau-fils, selon Monet. Brument : Allège, bateau, barque. Bru NAIN : Brun, de couleur brune. Brune HiNc : Nom propre d'hom- me et de lieu. Brunel : Un minot , dont le con- tenu pèse cent livres ; brunellus, Brunette, s, y. : Sorte d*étoffe fine et délicate , de couleur presque noire , dont les gens riches s'habil- loient ; en bas. lat. bruneia, brunetum» C*est teigne qui rien ne refuse , Les pourpres et les bureaulx use^ Car auAsi bien sont amourettes, Soobz bnreaulz , que soubx brunettes» Rotruui de la Rose» Vous achèterez deux paires de fines chatusct, les unes de fine escarlatte, et les antres de fines brunette de Saint Lo qui seront tontes brodées de long. Rotnan du petit Jehan de Stùntré. Brunie : Espèce de cuirasse; bru-- na. Voyez Brugne. Brunquier : Broncher, manquer de tomber, tomber à demi. Brus : Sombre , brun , noir ; la bruyère à balais ; brande , bruyère à ramer les vers à soie ; bruscia ; en ba» Bret. bruc, broussailles. Brusc , brousqtte , bnisq : Myrte , espèce de houx , osier sauvage ser- vant à lier lés vignes aux échalas et à faire des veines ; brnsctts, Brusqii£ : Pain bis, pain de re- coupe, pain de munition. Brusquenemknt : Rudement, brus- quement , précipitamment. Brusquet : Un peu brusque, sau- vage, brutal. Brusselles : Drap qui se fabn- quoit à Bruxelles. Brut ; Bruit , tapage , tintamarre. B U C BaUTiu, brute, hruiif : Brutal, lâche, traître, en-dessous; bruturn. BauvAGE : Boisson ; en bas. lat. bruvaffium. Voyez BovaAiGE. BauY : Bru , femme du fils , belle- fille. Bbutâii T : Fanfaron, qui faitbeau- coup de bruit , faux brave. Ba YCHE , brysche : Brigue , cabale. Foyez Brique. BaTCHET : Bœuf qui a le poil gris et tirant snr le roux. Bu : Le buste du corps humain , tronc. Bu AILLE : Menus bois , broussail- les , bourrée. Voyez Broillot. Buanderie , buerie : Lieu où Ton fait la lessive ; bitria, BuANDiERE : Blanchisseuse , lavan- dière ; en Prcfv. bugadièiro» BuBE, boussote, bubette : Bubon, tumeur , enflure , petite cloche qui s*élève sur la peau ; du Grec boubon; en Latin bubo; en Prov. bubos. Le cors fu de bonne moUoa, Sans trouTer aucune achoison , Si n*j ot bube, ne mairu. Roman de la Rote, Le col fut de bonne moison. Gros assez et lonc par roison , $i n*i ot bube ne malen. * Roman de la Rose, 'vers 54 1* Bue : Ruche d'abeilles ; un ergot , nn chicot d'arbre ; buca. BucALLÉE : Droit qu'on paye pour le pâturage; buccalis , de burca, BucH : Un bœuf; bas , Imjvis, Bl'chaige : Droit sur le bois. BucHAiLLEs : Des copeaux, des éclats de bois. BucHALiKR : Bûcheron. BucHE : Un brin de paille ou de bois ; en bas. lat. busca , de bustum , dont on a fait bois , bosquet, bûcher, Mcheroii , boquiUou, BUE 191 BucHB : Bouche, ouverture ^ 6ifcca« Puis apr^ si f rotures Vos dêna «t gengiTCt aiMs » Od les escorces tut en tur D*arbre diaud , sec , amer de ctTiir^ Kar iceo les dens ennetit , E TÎce de bûche fut eunienttt^ La langue bien parlant rent £ la parole dère ensement. Enseignemens d^Aiistote» Bc CHERIS : Boucherie. En ly vies bucherie : £n la vieille boucherie ^do^ buceriay bucceria. Bûchette : Petite bûche. BucHiEH , bûcher : Marchand de- bob, bûcheron. BuciNE, buccine : Trompette , ins- trument de musique ; buccina, BucinETTE , bocinette , bucenctie : Petit chalumeau, et petite trompette ; de buccina, BucEJOL , buchjon : Hareng fumé, autrement appelé soret, et bocking en Hollande. Ce mot est d*origin« Flamande. BucQUER : Frapper, heurter. BuDEL , budeou : Boyau , intestin ( en bas. lat. budellus, BuDiNB , boudiné : Le nombril. Bue , buef, bues : Un bœuf; bos$ du Grec bous; en bas Brct. bu; en Ital. bue, BuÉ , bouée, buée, bui, buic, buyc, buyée : Lessive ; en Prov. bugado ^ en bas Bret. bitgat. Buée : Cruche ou vase de terre à trois anses. Buéferie : Élable àbœufs; boven'a. BuEHs, bouens : Biens, avoir, pro- priété ; et homme doux , bon , tran- quille; bonus, La nature de Tuoie et de totes les créât itrea est buene, neis don deable. ~ Comm. sur le Soutier, Ps, it^ verset ^, fol, %S, BuEHs , bouens : Bien , contraire de nul i benè. UJ1 B U F BuER : Bienheureux , bien né* Com cil jemploie bien son tans , Qui de bon cuer te sert et prie f Douce dame «ainte Marie Com bucr fn nez et cil et celle Qui de bou cnrr tQDJours t^apelle. Gautier de Coinci , liv, ij ch. 6, parlant de ceux qui honorent la Ste, Vierge, BuER : Laver , lessiver , blanchir , nettoyer ; en Prov. hugada. Quant li Sires vit son lévrier féru à mort , fil en fut mont eourecliiez , et dist , dame , co- nsent fustcs vous ore si hardie que vous osastes ocliirt' mou Icvrier devant moi ? Ha a Sire , dl»t- lo dunt ue vée/ vous cornent il a atourné mon pf^Iichon , et com il a cunchié chascuna jour I10& lis, il convient chascune semaine, bucr nos dm s. Rotnan des sept Sages de Rome, fol, az. Li chastiax estoit biax et gens » Mais ah»i« estoit loing de gens ; Deux {sm^.% entrax tous a voient Qui pour aus huer les servoient AsscK estient de bel atour Que plux plus, qui miex à son toar| DVlek faisoient îor volenté Cliascuiis , et à cèle pleuté Kt ha Cl la, ce ebt la somme Com famé puet miex servir home. Fabl, dune Femme pour cent Hommes, BuERiK. Voyez Buanderie. BuKS , bouez , bue/, bueus: Bœufs ; hos'es. Bu FAR : Souffler. Voyez Buffe. BuFÉ , bujfet: La partie du casque qui couvre les joues ; vouloit dire aussi , soufflet , couj) sur la tête ; ca- billot , bureau , seuil d*une porte. Bu F F A. Voyez Bu f foi. Bi^FFK , buffet^ buffle : Coup de poi:.>g , soufflet, tape \ buffa; en Ital. buffettone ; eti Basq. bufeta ; en Lan> guedocien bufa, Barbazaii croit que ce mot peut ▼ei'lr de biiftie , bœuf sauvage, en Grec houbulos , des peaux desquels on faisoit des gants, que Ton ap- pelle encore buffle. Mais peu après , il de rive les mots buffe, bitff'oi , de bouter 9 pulsare , par le changement BU F du t en/. Qu'est-ce , en effet , dît-îl , autre chose , un soufflet , un coup de poing , sinon que de pousser sa maia sur la joucd*un autre? un soufflet à feu qui pousse le vent ; rebiffer , rc- buffer , rebiffade , rebuffade , n'est- ce pas la même chose que rebuter , repousser , rejeter , repulsare ? Buf^-' fois , pour signifier orgueil , c'est enflure ; et ne dit- on pas , il est enflé d'orgueil ? Une chose bouffante est une chose enflée ; bouffissure , c'est enflure; et pour enfler , il faut pous- ser. Bouffée de vent , n'est-ce pa» une impulsion violente de l'air? et de-là le mot de buffet d'une salle à manger, parce qu'il saille , ou parce que l'on y expose la vaisselle la pins précieuse. Dout^Ysengrin en pîez se drece , S'aert renard par la chevesce. Du poing li donne tel hufet Que il en fist voler un pet. Le second Renardm Buffet : Dressoir , crédence. Buffet : Soufflet à feu. BuFFETÉ : Tourmenté , battu. BuFFETER : Tourmenter , chagri- ner, inquiéter; maltraiter, battre; en liai, buffettare, BuFFETER : S'éventer , pousser comme les vins, se tourner, se gâter. BuFFETEUR : Voituricr qui, pen- dant qu'il conduit le vin , en tire aux tonneaux. On appeloit aussi bujfe^ leurs de vin ceux qui le frelatoieut. BuFFETiER : Marchand de vin, vi- naigrier. BuFFiER , buffoyer : Souffleter , frapper, maltraiter, chagriner. Hom orcnt en raison aperle , Quant Diex souffri pour uousponerte. An jour qu'il fu pour nous laidis , Quant le serve gente le quiverte Le buffia faclic couverte ; £t lui disoit , geuous fléchis Diex te saut , li Kois des Juîs. Miserere du RecUu de Uolicns, strophp yS* fiUH Buprox , hyffoU , hufcie : Vanité , orgueil , pompe , fierté , hauteur , somptuosité , ostentation , grand écpiipage ; et moquerie , mauvaise plaisanterie. AiBB que je aie cett fabel Tiué, (acheTë) toim di je bien en foi , 8« TO» famé» nMînent bu/foi, Deseur tooi mil jor par mal art , Qne ne aoiez pas si miuart Qae TOUS le aouffrez louguement. FM, de sire Haim et de dame Anieuse. BurroiBE. Voyez BurriEa. Bu r FOIS : Bruit , rumeur , Ta- BoraJÊ : Le buffle , bœuf sau-vage; hosftrus. BoGADiii : Cuyier i lessive. BvGÉ , boujhë, hujhë: Garde-robe , diaise percée , mur de cloison ou de refend , petite habitation ; bugia, BuGES : CuTclles dans lesquelles on voilure le vin. BuGHAiGE : Droit établi sur le bois i brûler. BuGHE : Pacage , pâturage. BoGLE , bugUe : Buffle , bœuf sau- vage , jeune bœuf ; bovulus ; en bas. la t. buculus : delà est venu bugier, hMgiememt, BuGLEMENT : Mugisscment , hur- lement* BuGLEE : Mugler, beugler, crier comme un bœuf. Barbazan dérive ces deux mots xVululatus et à*ululare, BuGif E , boum'e , bugrde , baigne , bune : Bouton , tumeur , contusion , enflure. BuGWS : Mounoie qui , à Metz et •es dépendances , valoit quatre de- niers du pays. BucNOM : Ruche k miel. BuHA : Petit vase de bois de forme oblongne , dans lequel les faucheurs mettoient de l'eau avec la pierre à aiguiser leurs faux* BtJI 19S BoHE : Une cruche; d*où bukc'^ tiety celui qui les fait ou les vend. BuHOR. f7>^ez Behordsis. Bdhoeiâox : Butor , espèce de héron. Bui : Je bus ; bibi. JÀ moinet à Tabé respont , Qaant tout burrnt cliil qui chl tonta Et joa treotoof «eu» ne bid pas , Si j*en parlai , quVn puis joa dont? Ai chest mot li moiaf foat Murmure crscud à soi bas. Miserere du ReeUa de MoUensi strophe ^So, BuiEs, bids : Entraves , menotes , chaînes , liens , carcan , fers aux pieda et aux mains ; boia, BuiGNART , buinard : Fol^' extra- vagant , imbécille. BuiGHE. Voyez Bugke. Bu I L L , buU : Boule , bouteille ronde; àe pilla ; en bas. lat. boa, BuiLLOT : Sorte de panier, manne. Bu ION , beure y buie , biu're, bure i Broc , cruche , pot , vase à mettre du vin ; de bibere, BtiRE : Boire ; bibere. BuiRK : Pot à Teau , cruche* Si Peu ama , mais il s*eii est Tantes S'arai s'amour , et chil Tara perdue » Et arec ce itrt sa buire fendue S*il Tient jamais crier li maurais glona» Fontaine en lieu dont je soie jalous. Servantois et sotes Chansons. Bibl. Imp* Fondsde F Eglise de Paris, fol, 3o5. BuiRON : Instrument pour pécher. BuisE : Canal, conduit.' BuisiRE,^ers le Da- nube ; c*étoit aussi le noiii qu^on don- tioit ftUx sodomistes, aux albigeois et à certains hérétiques qui réchauf- fbient les dogmes des Manichéens sous S. Louis , ainsi qu'on peut le voir par eette épilaphe rapportée par de Mar- ta , dans son histoire de Béa m : Cjr gist Alix , Comtesse de Bigore , fîtte de Guy de Montfort , qiii , pour la foi. y .mourut contre tes Bulgares en Albigeois. Bull : Bouillonnement de l'eau qui bout : buttitus, Vovcz Buill. .Bullâda , budclldda : Tripes , tioyaux , intestins. BcLLATiQUK ^ Grosse lettre em- B U R ployée dans les bulles , gros caradère d'écriture. Bulle : Sceau qu'on imprimoit sur les bulles rondes qui étoient -en cire ou en métal ; butîa, Bulleauee : Couper la tète des arbres. BuLLETEE : Sceller des contrats ; bullare* BuLLETTE : Petit seau à puiser de l'eau ; sorte de bijoux de femme y et certificat, bulletin. BuLLiON , Buitton : A présent bouil- lon , ville capitale du duché de même nom ; Butiio, BuUonium. BuNcuETTE : Sorte de ragoût aux navets; de bunium. Bu HIER : Mesure de terre labourée. BunoLs : Petites ouvertures pour donner du jour. Buou , bidou y buôou : Bœuf; da Grec bous ; en Latin bos ; en bat Bret. bu. Bupreste : Mouche venimeux; buprestis. Bu a : De couleur sombre, enfu- mée; burrus. BuRACUE , bourroiche : Instrument en forme de panier projire à pécher. BuRATAiRE* : Tisserand d'étoffes de bures ou bureaulx. BuRC , burg : Bourg , ville ; en bas. lai. burcus y burgium. Voyez Boac. BuRDAucuKR : Faire grand bruit dans une maison ^ dans un apparte- ment. Bure , beure : Barre de bois qu'on met derrière la porte d'une grange ou d'une maison pour la fermer ; et lessive. Bure : Beurre; butyrum. Bure, buratey buratin , bureau, burety burete, bur/au, burreau : Grosse étoffe en laine de couleur rousse ou grisâtre, dont s'habillent ordinaire- ment les ramoneurs; cette étoffe est BUK LÎne de brebis noire «t bmne, sans aneune autre teinture*, burelliu} en bas Bi^t. burtU; en Prov. burêl. Moult boofl lechieret fu Boîtîiu » P^rpesn toi que à Provllu A la foire roudra aler , £t si fera de lui parler : AiiMi le fet com Ta etnpri» , Vestu» te fu d*an burti gri» , Cote , et forcot , et ohape entamble* Qni tout fut d'uo , si coui moi tamble , f.\ si ot coiffe de borras , Set soUert ne sont mie à las , Ainz sont de yaclie dur et fort. FabL de Éoivùude Provins, n" 7a 1 8. BûEEL : Brun , couleur brune. BuRELLE : Le membre viril. BvaES : Jeu , espèce de course de lances qui commençoit en France le jeddi qui précédoit le dimanche de la Qainquagésime. Les bures finissoient le 10 mari. Ce mot vient de buire ou bure f vase à liqueur, parce qu'on bavôlt beaucoup ce jour-là. Fojrez Buiov et Bruioon. ' BtTàEi (le dimanche des) : Le pre-, mier dimanche de carême. BuREssE : Blanchisseuse , laveuse. BuRGÂDiuM : Droit établi sur les maiaons. Voyez Borc. BuROAGE : Droit sur les maisons que les bourgeois dévoient au sei* gneur; burgagiuin. Voyez Borc. BuRCALAiSE, burgaleic : Pique, lance. BuRdER , buquer, burguer : Pous- ser, heurter, frapper sur quelque chose. BuRGBSSES , burgeois : Bourgeois. Burgessour : lucendiaire , voleur qui entre de force dans un lieti. BuRCHiE : Habitant d*ttn bourg, bourgeois, habitant d^une ville. Foy. BoRC. BuRGoiif NE : La province dé Bour- gogne ; Burgundia. Bu ROUE a : Pousser, frapper, iMorter. BUS t95 Bdrike ! Querelle où Ton se dit beaucoup d'injures ; burina. BuRLETE : Petite bourse. BoRNEis : Bruni, poli; du verbe burnir y brunir; d'où bumisseresse , femme qui brunit et polit l'argenl:. BuEo, ^ef/io/î: Un moine; un vilain; buron veut dire aussi , taverne , ca- bane , petite maison , lieu de tcti'aite. BuRRE : Beurre; b'ùfyrum;éXyk\i* ment d'étoffe appelée bure; eh 'bas. lat. burra. ' '. £1 laicd de la berbix at doua ckosca \vburre et lo fromage. Serm, de S^ernard, BuRRELLÉES : Sceilées., cachetées. BuRS. Voyez Borc BuRTEL : Un bluteau. .BuRTHBMiN : Barthelemi ,. nom fi'hoinme ; Bartholomœu$^ Bus : Buste , le corps, . . , BusART : Vaisseau c( mettre dn îrin. BusAs : Sot , butoir ; On dit encore communément de quelqu'un qui a l'esprit bouché , que c'est nn« buse. • BuscAGK : Droit sur le bois qu'on menoit ])our vendre. BuscAiGE : Servitude , corvée dûfî par un vassal à son seigneur pour couper le bois à son usage. BuscBE : Sorte de grand bateau , et filet pour prendra des lapins. BusGHE-GREFrE : Eipèce- de cou- teau. BuscHEL : Mesure , trébuchet , ba- lance. Tu ne avéras en sachel dlrers poys mryndre et greyndre , ne en ta maiton ue ert le hus» chel meindre , ne grrindre. TYad. de la Bible, Deuter, ch, a5 , vers. 1 3. Non lutbebis in sacculo diversa pondéra , majus et minus : nec erit in domo tua modiua major et minor. BuscHER : Abattre du bois , faire des bûches , couper des branches d'arbre ; en anc. Prov. buscaiia , buscalha. Voyez Bûche. 'ïijd BUT BusB : Soupirail , et sorte de yais* teau au navire. BusETE : Canal , conduit , petit vase ; c*étolt aussi le cornet , instru- ment de musique; de buccina. BusHEiaS , bushele : Mesure appelée boisêeau. ^oj^ez Buschel. fiusiiiE. Foyez Buisive. BusivEm , biusinier, businier : Son- ner de. la trompette ; de buccina. Oliphant Mir ta grant etchine , Qui de ton nea trompe et biuine. Et f*en paitt an ■oir et an main, C^me un home fait de ta main. . ' « • Itoman de lu Âore, . BosLE : Une bulle du pape ; bulla. Busqué : Broussailles ; en bas. lat. buscarium, ■ Busqué A : Guetter, chercher, cou- rir , faire • recherche 4 frapper à la porte, heurter \ pulsare. BusQUET : Arbrisseaux , plusieurs arbres réunis \ de boscus, BussàED , bussarty busse : Barrique de vin qui contient une demi-pipe. Busse : Grand bateau , vaisseau dont le yentre étoit grM et la proue petite; bussa, BussEBEAN : Terme de raillerie pour un boulanger, ventre de son. BussEL : Boisseau ; en bas. lat. busselltts. BusTAit : Bois de lit , couchette. BusTi LH E , bucallée, butalhc : Droit de pâturage. BusTiRiH : Ventru. F. Boustaein. BusTi»£R : Partager le butin. BusTUAiEE : Sculpteur. Buta : Heurter, pousser, frapper. BuTALHK. Fqyez Bustalhe. BuTAU , buteau : Un homme gros- sier ; de buUiurus. Buté : Pot , cruche. Buteau : Tombereau , brouette ; de bustum. BTS BuTEiLLBE : Celui qui fait lei essais des vins à vendre , dégustateur. Buticle : Boutique ; sorte de bir teau. Butier : Bouvier , homme qui garde des bœufs. BuTiERE : Canal , conduit , oa* verture. BuTiM E : Bitume , poix. Fai à toi nne arche de fust de Ueas, lî fSena petites maniions en Tarche et les oyikdarM da éiUime dedens et dehors. Bibl. hist. Genèse, 6, ir. 14. Foc tihi urciun de Ugnis Uevigutû .* sitifictdas in ttrca/acies, ei bltnmlne Umiei M- trinsecus et extrinsecus, BuTsiif EOR , butsineour : Sonneur de trompette , héraut ; buccinator. Butter : Tomber, renverser. BuTziLLEs, butzellions : Petits mor- ceaux de bois, copeaux. BuvERAGE : Labourage avec des bœufs. BuvERAicE , buvraige : Boisson , breuvage ; de bibere. Buy : Vide, espace vide; de v«- cuitas. Bute : Cruche , vase k mettre de Teau. Buts : Forme de soulier. BuzAR , bujrsari , buzart : La bnse , le butor, oiseaux de proie; buùo , buteuirus, formé de bos et taums , à cause de leur voix ; en Prov. buzac , busarc, BuzE : Habitation, lieu de rési* dence , village. Byaut : Sorte de vêtement fort léger , plus communément appelé bliaut» Voyez Bliaux. Btok : Sorte de vase. Vojr* Bute* Byrans , byrrhias : Homme dont les cheveux sont roux; du Grec bjrrràos. Btssx, bîssie : Sorte d*étofFe de soie. CAB CAB «97 k , lisez ça : Ici , donc » cela ; de suite, dans l'instant. De ce ot K chcTtlier petaace» £t ot des puceles pitié, SoD cheval t tant avancié, Huet ataint , et si U dift , Baille moi ea , se Dîex t*aïst f Ses robes, n*es emporte mie Qae ce seroit grant Tiloinîe De faire à ces paeeles honte. Gan'n , Fabl. du Ckevalier qui ftUioU parler les C^* et les **\ Ca I cua , liseï c'a , c*ua : Qa*à , qae a. JhefM dist e*a t*eUe mesure » Corn li nos al aatre mesure , Ifoui mesura et che est droit. Mtiserere du Reclus de Sfoliens, stroph, 5o. Ça br abeieek , ça en avant: G- devant , il y a long-temps. Ca. Voyez Cak et Cat. Cabak : Manteau de berger et d^ Toyageur ; manteau avec des man- ches pour se garantir delà pluie. Mé- nage le dérive de cappa ; en ItaL et en Espag. gabbano. Voyez Gabav. Cabab : Clou à tète , cabocLe. Cababbt : Nom propre ; de cap- arei, tète de bélier. Cababbt : Raquette ; batfoir 'y t! s*est dit aussi d*un lieu fermé de barreaux en forme de cage Cababeteub : Cabaretier. Cabas > lisez ça^bas : Ici-bas , là- bas , en bas. Le bon Jhesus dtrroît on Bien amei^ Qui ^a-bas touH mort endurer Pour racheter l*humain lignage. Tragédie de la Femgeamee de /. C. Cabas : Un panier , chose lourdei Caable : Bois renversé , abattu et pesante ; du Grec /'a6o^> qui, sui- par le vent ; l'action d'abattre et de vaut Hésychius , signifie non-seule- jeter par terre ; en bas. lat. cabulus, ment une mesure , mais encore un Caableb , chaabler, chabler: Cas- panier de jonc ou d'osier. Barbazan ier des branches d'arbre , détruire , couper ; abattre des fruits. Caagb , cahage : Droit pour l'en- trelien des ports et des quais. Caaihe : Lien , chaîne^ catena. Caasté : Continence y chasteté , pureté , innocence ; casiitas, , dérive les mots cabas et cabassei, de cabala ou cabbala , chose cachée. Cabasseb , cabacer : Cacher , rete- nir indûment , tromper, surprendre , subtiliser , soustraire. Ca BASSET : Casque , armure de tête; de caput, Nioot le dérive de Cab : Tète ^chef , bout , extrémité ; l'Hébreu colia , ou de r£sp. cabeza , capui. tète. Cabacbitt : Ils volent , iU surpren- Cab assu : Homme qui a une grosse aent ; du verbç cabacerJW, Cabasseb. tête. Cabal : Cheval , caballus, Cabat : Mesure pour le bled ;.> du Cabal , cabaou ^ capal , cote! , Grec kabos ; c'étoit aussi le nom de chatel : Capital , total des biens ; ca- paniers faits- en paille , et avec les- jHtaUs, \oj. Chasteis et Chastel. quels on alloit au marché ; en bai* Càbai^mert : Entièrement, en to- lat. cabus. Voyez Coffih. talité. Cabatz-babatu : Terme injurieux Cabajt , cadaneUe : Petite maison , pour une femme. petite métairie; en bas. lat. et «n anc. Prov. cabanaria-, de tabema. Cabag : Capital , les fonds ou les biens de quelqu'un. 198 CAB Cabaust : Lieu fermé de barreaux de fer. Cab|e : Vieille vache qui nedoi^ne plus de lait , et qa*on engraisse pour tuer. Cabkl : CheTeu, barbe, tuyau de bled ; de capiUus, Cab£ladoba : Cheyelure. CABis, cabessialy cabèssié: Che- Tet de lit , le côté où Ton met la tête et le traTcrsin ; de caput» Cabessal y cabèssdou : Torchon , chiffon , rouleau qu'on met sur la tête pour supporter les fardeaux qu'on y a posés ; de capuU Cabîêssiiè : Le dossier d'un lit. Cabesso : Tête ; caput \ d*où est Tenu caboche ; en Espag. caheza. Cabestbace : Droit seigneurial en usage en Provence. Cabesteë : Un licol ^ capistrum. Voyez CflEVECiirE. Cabi : Serré , rangé ; de caUmen- ium. Cabiliado : Chicane , supercherie , détour, dispute ; cavill4Uio. Cabilious : Pointilleux , railleur , chicaneur; cavillator» CARiiiEifT : Ordre , arrangement ; établissement ; cablmentum, Cabisgou , cabiscAou : Dignité ec- clésiastique, qui répond à celle de grand chantre ; caput ckori. Voyez Capiscol. Cable : Arbre ou branche abattue et rompue par le vent ou autrement. Cabocrau : Mesure de grain, de sel. Cabochade : Un coup de tête, opiniâtreté ; de caput. Caboche , chabogne : Tête dure , homme sot, entêté et opiniâtre; de caput» Cabochieits : Séditieux du temps de Charles vi , ainsi appelés d'un boucher , nommé Caboche , qui ëtoit à leur tête. C AB Cabochov : Capuchon , ce qui sert à couvrir la tête. Ca BOITE , éaboulot , cabote , cà^ pane , chabonne : Cabane , hutte ,, maisonnette; de catq>onaoxï capmmap qui pourroit Tenir du Grec kapanéy crèche , ou espèce de toiture ; en ItaL capanna ; en Espag. cabana ; en bas Bret. caban, Cabobdb : Petite loge de pierres sans mortier , qu'on fait dans les ▼ignés. Caboeke , eahoume : Sorte de ca- puchon de religieux. Cabot : Chabot , petit poisson. Cabouleb , cabosser. Voyca CâJt- bouleb. Caboz : Sorte de petite bourse. Cabbaou : Le figuier sauvage ; caprificus» Cabbf, crabe: Une chèvre; co- pra y capella, Cabbi , cabrily cabrit : Chevreau , chevrette ; c/ï/îr«, caprea^ capreo^ lus; en Langued. cabrilio , cabretto , d'où les mots cabriole , cabrioler et cabriolet , petite voiture légère , qui est en vogue à présent. Cabtjckau , cahucel: Le dessus, le couvercle , le faite de quelque chose ; capitulum ; en bas. lat. cabu^ sellus ; en Prov. cabuceau, Cabuser : Tromper, surprendre. Cabuseur : Trompeur. Par Cf. point pourrez vous phiieun Amuser k perdre leur teins; Trop bien à d'aucuns cabttseurs Qui ne font que tromper les geni» * "ÏA. qui toujours corne, sergens , Vont adjoumant de lieu en place: A ceus la je suis bien d*asseos Que pareillement on leur face. La Confession de la belle Fille» Cabussar : Plonger dans l'eau , •précipiter, noyer; en bas. lat. acia- bussare. Cabussbl. Voyez Cabuceau. . V CiBOsasKy cabusseur, cabusswre : Courbure , élévation. Cabussbt : Petit panier. Foyez C4BAS. Çac4, cacaï: Ordure, excrément; au Grec cacos , mauvais ; en Latin cacaius ; eu bas Bret. cach. Çacâblee , cacabrer: Crier comme )a perdrix ou la caille ; caçabarc. . , Cacalause : Escargot. Cagalia : Le muffle de veau , plante qui croit sur les vieilles mu- railles , et le chervis sauvage ; c'étoit aussi le nom qu'on donnoit au bec des anciennes coiffes ou cornettes ; cacaiia. Cacarder : Terme imitatif du cri des oies. Voyez Cagablee. Cacau : Toupie , sabot. Cage : Trou d'une aiguille. Cage : Chasse ; action de cbasser ; en bas. lat. chacea, chasca, cachia, cada^ cassa, A rîMÎr d'ane trenchie» D*uii cen plus blan» que nolf uegî«. Ont si bien trové la trace Monlt fn bonne et belle la eace. Roman de Dohpatot. Caceor , cacheor, quaceor : Chas- seur , veneur ; cheval de chasse. Cacer. Voyez Cachier. Cageries : Lieux de chasse , lieux propres à chasser. Et de TÎgnobles bien cargies Da TÎriers et de caceries» Roman de DoloDotos , parlant de la ville Je Mantoue, Cacbe : Incursion , course sur une lerre ennemie , poursuite en justice ; et coffre , cassette. Voy. Cachier. Caghecoul : Fichu 9 mouchoir de col. Eabelais , liv, i, chap, /3. Cachefer, cacheffés : Levier. Cache LET : Masque , suivant /{a- hélais, Uv, i , chap* tS* CACBBJiEVT y çachéement : En ca- C A q 199 çbette» f ecrètement ; action de cacher. CTaghemuseu : Petit chou , mor- ceau de pâtisserie. Caghekez : Petit masque de ver lours ou d*étoffe fine , que les damés po^toient pour conserver leur teint* Cacher : Se blesser ; et percevoir^ lever , exiger un droit. Caghi^reau : Cartulafre , papier- terrier , baillif ou secrétaire gardien des Chartres ; en bas. lat. cacherellus. Cagheris : Droit de chasse ; ac- tion de chasser. Cagheure : Blessure , plaies -. Cachier, cacer, chacher, quas^ ser : Chasser, aller à la chasse ; pour- suivre, agiter , expulser , renvoyer ; quassare. Barbazan le dérive i\e cal- care; en bas. lat. caciare , chaciare^ d'autres étymologistes le font venir de captare. Le roi Artus voulant ré- tablir une ancienne coutume d'ADf gleterre , dit à ses chevalier^ : Lî Rois à ses Barons a dît .. Qa*U Touloit le blanc eertcachifr Por la costume renliaucliier. Monsiguor Gauvain ne plot mîe Quant il ot la parole oïe. Sire , fet-il, de ceste eace > H anroJs tous ja ne gré , ne grAc^ Kous savons bien trcsiot pieça Qael costume le blanc cerf a ; Qui le blanc cerf ocire puet , Par raison baisier li estuet, La plus bêle à quanqu*il cort. Des puceles de Tostre cort; Mais en porroit renir rooU grant Rrror. A il çalans cinq cens Damoiselles de hait paraigea FiUes à Roi gentis et saigea Ne n*i a nul qui n*ait ami Cheralier Taillant et hardi Qui tost desrainier la roldroît Ou fust à tort, on fust à droit Que celé qui li atalente Krt la plus bêle et la plus gente. Lî Rois respont ce sai ge bien Mais porce nel laîrrai jo rien; Mais ne puest estre contn>(lite Parole , guisque Rois Ta dite. Roman dJSres et tTEnide. 4 %oo CAD Câchikr : Chasser, mener les bes- tiaux au pâturage. Cachofle : Artichaut , plante po- tagère. Câghoieb , chassoire : Fouet à pousser les chevaux; ce mot est en- core eu usjige en Picardie. Cacuonin : Oiseau qui n*ose pas sortir de son nid , et par métaphore, homme foible et puéril. CiCHouMATE : Tirelire; boite où Ton enferme de Targent, et qu'on n'ouvre qu'après un certain temps. Caclutee : Publier, proclamer. Cacou : Terme injurieux en basse Bretagne. Cacoute : Coup , tape. Cago-zelle, cacozele : Zèle in- discret, ardent, peu réfléchi; mot ▼enu du Grec KMciç et ÇvAtf . Cacque-teippes : Chausse-trappes qui se mettent dans un gué de ri- vière , pour en empêcher le passage à la cavalerie Cacumin B : Sommet , faite , cime , élévation , comble ; cacumen. Cad : Chute , action de tomber , de renverser ; de casus. Cadastre : Registre de la taille; capitularium , de capitado» Cataule , cadole , catloule : Le loquet d'une porte ; en Prov. ca- daoulo, Cade, coda, coda- us , cad-un : Chaque, chacun. Cadeau, cadeie , cadelie : Jeune chien; de canis ; en Prov. cadelar, cadelas. Cadeaux : Traits, omemens d'é- criture et de dessin qui entourent la plupart des manuscrits; de catena ; en bais. lat. catellum, Caokfaut : Échafaud; cadqfàlus. Cadeiea. Voyez Caiére. Cadel , ehâdele : Jeune chien. fojf. Capbav. CAF Cadelbb : Tracer des cadetmr, àe$ lettres capitales. Cadeler , cadeleir, cadelier, dut» deler, chasdeler : Conduire , emme- ner, enchaîner, enfermer ; atpiieiare, de capuL Et mande à AUxandre qn^ll ckadele les gril» Roman d Alexandre^ Cadenau : Cadenas , petite serrure qui se met au bout d'une chaîne ;d» CiUena, Cadeitb : Chaîne, chaînon , anneau de chaîne ; catena ; en ProT. cade^ nou ; en £sp. cadena, Caoeu. Voyez Cadel. Cadieee , cayelle, cayer : Siège y chaise. Voyez Caiéee. Cadin : Grand plat, jatte, écnelley Tase; cadus, catinus. Cadole. Voyez Cadaulb. Cadoun , cadun, cascun : Chacun» chaque , tout le monde. Cadee : Cercle^ cadran; quadra- tus, quadrans, Caouckateue , caduceour : Dé- puté , envoyé , ambassadeur, héraut d'armes ; caduceator, Caelit : Châlit , bois de lit. Caehe , caenne : Chaîne , lien ; eO" tena; caenne s'est dit aussi d'un quai. Sarratios lor vîorent encontre , et le* pri- sent et les menèrent derant le Sondan , si Vtn fissent présent de tout leur STOtr , U Son- dan les enroya en ses prisons luiex àtcaents» Homan du Qnens de Ponûùeu. Caesté : Chasteté , continence , innocence, pudicitc ; castitas. Cafard : Flatteur , hypocrite ; en Turc , ca/ar signifie un renégat. Ni- cod le dérive de l'Hébreu cappha ^ couvrir; Leduchat sur Rabelais, iiv. i, chap. I , du Latin cappa, manteau oii robe auquel le capuchon tient. Cafarote : Antre , caverne. Caffee : Ce mot se trouve dans Gautier de Coinsi , liT. u « chap* 1^4 Poccftnon â*nii gentilhomme qm tna le fils de son frère, et en accusa nne Impératrice exilée , qui étoit gouver- nante de cet enfant. Étant devenu lé- preux, et cette Impératrice faisant des miracles, il eut recours à elle pour sa guérîson, mais elle lui dit qu'il ne pouvoit Tobtenir à moins qu'il ne déclarât tons ses crimes ; en Àet, il ne fut guéri qu'après l'aveu général qu'il fit de ses forfaits. Bar- baxan, duquel j'emprunte cet arti- cle , croit que ce mot ( et cela est pro- bable) signifie un bouc ; de caper, par le changement fort ordinaire du p Tant par ett lais qnM nVtt hom Tii, ll*ea doie aToir peor et hide , Tona ses pechics for» Tomecide A rcTelez et detcourers lA Coffre pourris et cnirers Dont Oiex la dame a si rengi^ , Que vert H ont la char men||[té £t les lefîres dnsqnes es dens. Cagarkl : Sorte de poisson. Câgaeieb , cagan'eur : Visage ou grimace d'un constipé. Cacâ-savgue : Flux de sang , dis- •enterie ; eacado sanguinis. Cage : Espèce de filet pour pécher. Cageois : Villageois y paysan. Ni- rod dit qu'il s'est dit pour ctisois; de €€ua. Cageolee : Jaser comme un oi- seau en cage , endormir quelqu'un. Cageolee , subst, : Babil , bavar- dage , caqueterie, indiscrétion. Cageoleur : Babillard , qui amuse par son babil , trompeur ; de cavea. Voyez Gaiole. Caoete : Boite, petite cage; capea, Caohaed : Encognure , lieu mal- propre, tel que celui où logent les chiens ; de canis. CAGFAanîEE , cagnard, cagneux : Paresseux , poltron , fainéant , Uehe. Cagke, tagm'e: Un chien, une chienne. Cagneux : Qui a les jambes comme celles d'un basset à jambes torses ; et au figuré , paresseux , fainéant , men- diant ; de canis. Cagot : Ladre, mesquin ; nom des Sarrazins qui restèrent en Gascogne du temps de Charles-Martel. . Cacoteeie : Vilenie , avarice. Cagots : Habitans du Béarn et de quelques parties de la Gascogne , méprisés et haïs. On nomme aujour- d'hui cagot , un dévot outré , un bigot , un hypocrite , un tartufe. Cagoule : Soutanne , froc de moine. CAHAEii : Droit pour l'entretieB des ports et des quais. Caheee , cahocr: Chandelle, bou- gie , flambeau. Cahikbe. Voyez Cai^ee. Cahs : Navire , vaisseau , bâti- ment ; en bas. lat. gatus. Cabuet : Espèce de bonnet , par- tie de Taumuce qui couvroit la tête. CÂBVETTE^cahueiie: Maisonnette, petite cabane ; casa. Cai , prononcez cai : Tomba, tombé. Cele nnît ala li pères derant et li fieoa ak après , tant qu*il vinrent à le tour, si coas li •os sages qnida entrer dedens' et marcha arant , lors caï en le candiere dessi à la gorga. Roman des sept Sages de Borne. Cai : Quoi ; quid. Fille, dist la mère, TÎenls ta ooTrer par mon conseil , certes dame oil ; jo te loe don- qiies fait la mere que tu assaies ainçois ton baron d*aucane chose , dame dist cele , voleii- tiers , et de eai porrai je le assaicr , dist celle ; fiUe , je te le dirai. Boman des sept Sages de Rome. Cai , lisez c^ai : Que j'ai , qu'aL Caians, caiens ^ il faut lire ça- ùriu .* Icirdedant , céans; htc intiu» oofi C A I Caiavs : Chien ; cams» Job fut simples com ans algnîtof Job fu siges com li eaiaus Qui tous tans siut au ilalr sa proie. Roman de Charité, stroph, ai 4* Catbôde : Cabane ou pe^te hutte faite ayec des pierres sans mortier ni plàfre. Caie : Tranquille, en repos; quietus, Vcnna qui ne cessoît de rire , Ne ne se pooit tenir cois , Tant par estoit jolivn et gaie. * Roman de la Rose , vers x993ql CaIBLLER. ^/>^rzCADELKB. C A I E & : Chandelle , flambeau 9 torche. Cai^ee , cadeire , cadlcre , en- Jùere , chaiere , chayere , cheyre y chjrre : Chaire , chaise , fauteuil ; ca- thedra; en bas Bret. cadoerj cador, Caicr : Toile pour prendre les sangliers , espèce de filet ; de cavea, Caicnole , caignon : La nuque du €ol y chaînon , parce que la nuque ressemble à un chaînon ; de caiena. On dit encore populairement le chi- gnon. Caile : Étable à brebis , bergerie. Cailhol : Une pie , ou autre ani- mal des deux couleurs blanche et noire. C41LLER : Chasser aux cailles » sif- fler les cailles. Cailler : Se prendre, se réunir; €oa^iare. Cailler , caillier : Vase à boire , -verre , tasse , gobelet ; machine à prendre les cailles , et appeau qui en contrefait le cri. Cailles : Écailles , ardoises ; squa- mœ , squamulœ. Caillet , caillette : Fou , stupide , niais , créz autres corteis et beaus, Antrcsi blanc corn la neis, Moult par est cist oiseaus corteis. Aucune feîs le trouve Ten El puis de Jerusalbem CAL ao3 • Quant bom est en grant maladte Que Ten desespeir de sa rie. Donc est cist oisel aporté; Se il deit estre conforté Et trespasse de ce 1 raalage L*oisel lî tome le Tisage Et treit à sei rcnfermeté; Et s*il ne deit avoir santé L*oiseI se tome d*antre part Ja ne fera Ters lui regart. n signifie sans error Jésus Criz nostre sauveor Qui onques neires peines n*ot Eins fn tout blanc , si com li plot Qui nous a guéris par 4a mort. Le Bestiaire» Calamau : Écrîtoire, étui à mettre des plumes ; calamaria theca* Calamat, Ckandelour: I^ fête di» la Purification de la Sainte-Vierge; de candela, Calamën : Silence ; an figuré , scm- litude. l Calamistrer , halamistrer : Fri- ser, mettre des cheveux en boucles*, ajuster; calamistrare, ' Calamiteux : Misérable , malheu- reux , infortuné ; calatmiosus. Calancaoe , calnngi , calenge > calonge f Contradiction , dispute , contestation , concurrence , opposi- tion, empêchement; calumnia, m Mes dis maudis hf\ noux trahist Par bel parler nous esbaliist, Noos n*i savons mctre calonge Par tant biaus dis nous Avaïst , N*est home en ses las ne ca'ist. Miserere du Reclus de Moliem, strophe x 16. Calanoage (aller en): Aller en maraude , aller chasser ou dérober sur les terres d^autrui. Calanger , calenger , calen^cr ^ calongery calongier : Calomnier, ac- cuser, disputer, blâmer, refuser, contredire, demander, assigner, s*op- poser, être en concurrence ; calujn- niare. Ces mots n'ont jamais été em- ployés dans la signification de louer , faire plaisir, ainsi que Tont dit Borel fto4 CAL et l*antenr du Glossaire da Roman de la Rose. Tous les pliu grans et let mlnenrt PArtoîent à rlcbetse grant honeors» Cliatciiot si Tapeloient m dame. Et craiguoit comme riche famé , Tons te mettent en ton dangier , Et b veut cafccun calanger, Boman de la Bote , parlant de la richesse. Vassal , prins estes , point n*j a Da destoumer , ne dû dépendre , ^^^e Jay pas dangier de toi rendre ; Quant plus Tolentiers te rendras , Tant pîostost à mercy vendras, n est fol qui maine dangier Ters celui qui doit calengier Et quil convient à soploier. Boman de la Base , le Dieu d'amour parlant à Vamant, Calah t : Sorte de bateau, chaland. Calate : Jatte , Tase de bois ; ca-^ léUhus, Calbobitk : Conrbé. Calbostais : Petite caisse de bois qui sert à serrer un marteau et des dons, ou autres choses semblables. Calcable , eaiquable : Difficile à faire , à passer, suivant Borel ; il n'y a pas réfiëdÉ, c'est le Latin calcahi- lis , lieu où Ton peut marcher , il n*a pas d'autre signification dans la Chro- nique de Hainault , où en parlant des rivières , l'auteur dit qu'elles étoient guëables , et que l'on pouvoit les traverser â nied ou à cheval. Calcia : jDe la chaux ; catx, Calciace : Droit pour l'entretien n courut-, Encor un coup son service reprendre ; Et pour mieux faire à son maistre compren^Ere^ Que c*est lujHnesme, et qu*il est revenu, Comme on Touit parler gros , et menu , Contrefaisant d'iiommes geste, et faconde» Ores , quUl est calandre devenu , U contrefait tout les ojseaox du monde. Marot-, Epigramme de Visconwtk. CAL Calenes : Nom qu*on donnoit ea Ihrovence au 1 5 de décembre. Caleiice : Débat , contestation , plainte au criminel, ^ojres Calân- OAGE. Cale!CG£ : Prisonnier , détenu. Voyez CnALoîf GEAHT , Chalenoeo&« Calevoéb : Prise de corps. Cale NOS a, caiengier ^ cciloigner , thalenger, chalonger : Blâmer , cen- surer , reprendre , quereller ; en Nor- mandie, ce mot signifie barguigner; calumniare. Voyez CALAHOBm. Calbitoie , chalangCy chalonge : Débat , contestation, querelle; en Ims. lai. callengia, de calumnia. CALEoass : Dissimulés , trom- peurs. Caler : Se taire, se cacher, se modérer , s*appaiser ; en langued. #r cala , se taire. Calette : Sorte de bonnet. Calevbes : Fourbe , trompeur , dissimulé , hypocrite. Calez: Calais, \ille de France; Calesium. Calibistei : Parties naturelles de la femme. Calibuenb : Nom de Tépée du roi ArtUS. f^OJ^^3ËSCALIBO&. Caligineut : Ténébreux , obscur, sombre ; caliginosus, CALiGiirosiTi : Obscurité; de ca-^ ii'gO. CalignaÎas ; Galant, amoureux; àegallus, coq, dont on connoit la courtoisie. Caliyalt : Charivari. CALLABaEM£5 : Connivcuce. Calleicge : Demande formée en justice. Calliqubs : Espèce de sardines. Calminer : Crépir, enduire. Calobe : Vêtement long sans man- ches , sorte de manteau qu*on met* loit pir-dessas un habiu CAL Caloir : Importer ; colère. 2o5 Seignor , dist Catoiu , tenons nont , car par famé perdrons ooos s'amour, Seignor, distMarkes, que tous paot co/oÂr, s*U no TOUS sert , je tous scnrirai mieux {{n*ll n% feroit. Roman de Mark Coton, Calomitieux : Triste , fâcheux , né- buleux ; calumniosus, Calor , ccUeur : Chaleur ; calon Le frons et U pis li sentirent Qui point d'alnine n*i troverent * Mais qn^un pou de C€dor avoit , Entor le pis qui se movoit. JKoman de Dohpatoi, Calor , lisez c* alors : Que à leur* Calos : Trognon de chou , de sa- lade , branche dépouillée de ses me* nos brins ; caulis, Calounier : Valet de paysan, de fermier. Calour : Chaleur , feu ; calor» Calphaoeur : Calfateur, celui qui calfate un vaisseau. Calquablb : Rivière, montagne, lieu facile à passer. Voyez Calcable. Calquas, carcas : Carquois; en bas. lat. carcaisnum. CiLs-QE : Quiconque. Caltbb : Draperie. Calu :Vue courte et basse, myope; de cali^o, Calu G : Louche. Calumphib : Fraude , chicane , ca- lomnie; calumnia. Calumpnier : Querc^ller, dbpu- ter; calumniare • Se cil qui mi»t le serement sur l'autre , ne l*en quitte et Tne Jnrra pas de calumpnier . l'en ne li doit pas doner aucion ; car birn si gart cil qui choisi à aroir le serement qui n*aur4 pas avant de calumpnia , qift fist sem- blant que cil It Tosist pardonner. Mss, de la BibL ïmp, n'^ 8407. Calvaguettb : Service militaire à cheval. CALViiffSR , calvanisr ; Valet qui '2 'ventaiUe : Ha- billement de tète, visière d'un cas- que ; en bas. lat. ciuncdlûs y de capuU £ gardau qu*il capmail faîtz bMar per me- «ira. . Que votre eamaîl ne soit al trop large , ni trop serré, et qa*îlkOtt lacé bien juste. Poésies prov. Mss, d'Urfé, pièce 980 , foL 14c , coL a , K^p Cambage : Brasserie , lieu où Ton fait la bière; droit qui se lève sur la bière ; en bas. lat. cambagium, Cambe : Brasserie. Cambgevr , camhiador : Chan- geur , agent de change , banquier. Cambi , cambis: Change , échange ; cambium. Cambiador , catnbiaire : Banquier, chargeur, troqueur; et au figuré, volage , inconstant. Cambi ER : Brasseur de bière, f^oy. Cambage. Li sages arer qni la tour denst garder y ala estaut entré ens, il trouva les deux pis, et «'.iperçut quW avoit osté du trésor. 11 Tint en sa maison, ai prist une caudicre à cambier, grande , parfunde et lée , si le mist en terre desuus le pertuis , puis fist quérir de la plus fort glus et de la poix. AoNum des sept Sages de Rome. Camiouler, cabosser y cabouler, chabocer : Laisser tomber la vaisselle d'argent ou d'ctain , la bossuer, et se donner réciproquement des coups Sur la tête, lorsque l'on se bat à coups de poing. C AMBAE : Chambre ; caméra, parce C A M que les plafonds étoient voûtés ; en Prov. cambro. En celé cambre un lit avoit Qui de paile aomés estoit ; Moult par ert boins et ciers li pailea. Rom. de Flore et de Blanche Flore, foL 248. Caicbaelage , cambrelaige, Yoy. Chambellagx. Cambrer : Voûter y courber \ ca>' merare. Camb&esiite : Mousseline de Cam.<- brai ; camercacensis» Cambrette 5 kanbréte : Petite chambre. Cahbhieh : Chambrier, camërier , maltre-d'hôtel ; officier claustral d'ab- baye ; camerarius. Cambrt : Voûte; caméra. Cameill : Sorte d'armure de tête. Voyez Camail. Camel , camcau , cameou : Cha- meau ; camelus ; du Grec kametos ; eu ]tal. carnelo. Camelin , cameUne , camelline : Espèce d'étoffe de couleur brune; camelina. Ce mot avoit encore une autre acception suivant ce pastoge cité par Borel : Il faut dcnx saussiers foumissans toute ver- dure , pour faire sausste et cameline. Estât des Officiers du Roy, Cahie , camione y camions y ca- mise : Chemise; brouette de vinai- grier , boite , coffre ; camisium, et ca- miUurn ; en Basque Camisa , à Ca- hors , Camio; en Prov. camias , ca- mizo^ camisolo. Voyez Chainse. Caminaue : Chambre à cheminée. Camih E : Toile claire et fine qui se fabriquoit en Turquie, Cahitïolr : Se/i lier, passage étroit. Camisade : Attaque qu'on faisoit par surprise à la pointe du jour ou pendant la nuit C A M ^ Camise : Chemise et sorte d'habil* lement. Camoca» : Étoffe fine faite de ])oil de chameaa ou de chèvre sauvage ; en bas. lat. camoca y camucum. Si oui ceulx qui de camelos SoDt vestus et de camocas. Qui dîent qa*ilz font ad^ucu. Mais pourUat n« le sont Uz mye. PatheKn, CAMoisié : Couvert de plaies. Camoisiee, camoisseir, catïioisser : Préparer une peau comme celle d*un chamob. Camosé : Ciselé. Campa NE : Cloché ; carnpana , ainsi nommée , parce qu'elle fut in- ventée en Campanie; d*oii campa- mer, clocher. Cam PAïf ELLE , kampanette : Son- nette , petite cloche ; campiineUa , campanula» Voyez Campeitele. Campaniee, campanié : Sonneur de cloches, carrillonneur ; campana- rias ; en Langued. campaniëraz, Campaeot : Potiron. Campaet : Droit de champart. Campas : Terrein en friche , lande , pelouse ; campus. Cam PAU : Le dessus de Técaille d'une tortue. Campelet : Petit champ ; cam^- pellus. C AM P£if AET : Clocher; de campana, Camp£?c£Le , campancUe : Cloche; tiampana, Ll Crestifn s^en aperçurent; si firent metrc rois de fort (il au travont du flim , et y aroU campeneUs et barclie» eittablies , que ti tu&t coiiuue le» campeneles souooivnt , il aluieut là et ocioi«*ut ou prenoieut ccaus et ce que ii portoient. Continuât, de GttilL de Tjrr,fQl 38?. Campestee , campiestre : Terrain inculte et agreste , lieu champêtre. Cam PI É : Messier , garde d'un champ \ campcu\ C A N ÎI07 Campicee : Camper, tenir la cam- pag^ne. Campis. Voyez Champi. Camuré , cainurié, camurus .*Très- voùté, cambré, fait en arc; ciuneratus, Can : Un chien ; canis. Can : Un champ ; de campus. Can ABASsiÉE , canabasseur, cam" iMzilf.* Tisserand, marchand de toiles; de cannabinus; en anc. Prov. can^ diaire. Canabe , hanabe : Chanvre ; can- nabum ; en bas. Lat. camiba ; en Ital. canapa ; en Prov. canabou ; en bas^ Bret. canab, Canabieee : Chenericre, lieu rem- pli de roseaux; cannabeturn; en Prov. ccuuibiëirou ; en bas. lat. canabaria ; en baè Bret. canabec, Cananeux, Cemanesfus : Chana- néens , habitans de la terre de Cha- naan. Et cogne il venlisent en celé terre , Abram •Vn Taist la terre tant que al noble raal : Cd- naneux adecertek furent en la terre. BibL hist. Genèse , ch, xa, 'vers. 5,6. CUm^ue ntenissent in eam , pertransivii Abram terram usque ad locum Sichem, usçue ad convaf/em iUustrein : Ciiauauasus auuifi tune eràt in terra. Canaoulo : Long gâteau , dans le- quel on ne mettoit point d'œufs , et qu'on mangeoit en curéme. Canaein : L'oiseau appelé serin , ainsi nommé parce qu'il est origi- naire des lies Canaries; canaricnsis passer. Canastel : Panier , corbeille ; crt- nistrum ,* du Grec kanistron ; en bas. lat. canastellus ; en Prov. canastelo ; en Ëspag. canasta ; en IXaX.canestor; en bas Bret. canastetly buffet , vase , Taissellc. Canaveea : Roseau; en Prov. mod. eanaèero. Canax : Canaux , ruisseaux ; eu* THiieS. y^ do8 CvA.N Canbassbr : Examiner avec soin. Cancan : Plainte , bruit , lumulte; faire un grand bruit de quelque chose ; de quamquam, Caicckler , canceUer : Annuler un «crit , le barrer par des traits de plume; cance/lare, du grec »iy«^'{v. Cancellation , cancelare : L'ac- tion d*annuier des écritures , lignes qu'on tire sur un acte pour l'an- nuler. C AN CEE : Boiteux , boiteuse. Canchrl , cancel, chanceau : Clô- ture , enceinte de murs , balus- trade , treillis ; cancelU; en bas Bret. caeL Canchelre : Balancer, chanceler. Cancres , canchies : Avant que ; formé de ainchois» Cancionaiec, canchionaire : Li- vre de cantiques ou de chansons ; canticorum , cantilenarum liber, Cancoile , cancoire : Vu han- neton. Cançon , cancÂon : Chanson , can- tique ; de canUcum , et non pas de cantus sonus. Konquet eaneon ne fis jour de ma Tie , 6e «ire amors ne m*enteigna avant. Gaste Braies. Canconade : Pelite chanson, chan- fonnette. CANçoNAiEK : Compositeur de chansons, chanteur. Candé, condéy cognac : Confluent, embouchure de rivière ; condate. Canuelaike, candelier, chande^ labre : Candélabre , chandelier ; can- delabrum; en Prov. candeiié, Candelx , candaile : Chandelle ; candela, Candeleuse. Foyez Calamat. C AN DELIEE , condcleur : La fête de la Chandeleur. Cakx : Ordre , mesure » règle t mo- C AN dèle , rôle d'impositions , regbtft f tarif, bâton à marcher; c€Mon» £s tens li rois TîrrI « li pères de mon anrc avoic faite la demaodise del cane en Sicile air ja repairoit en Lonbardie. Dial. de S, Grégoire, AV. 4, eh. 3o. T%eodonci régis temporîhus, paier toeeri met in Sicilia exactionern canonii egorat, o^ çue jam ad luUiam redibat. Cane (la sainte): Les saints canons. Canebassiee , canesfossier : Mar-* chand de toiles. Voyez CANABAsnxm* Canéghies : Avant. CàNEL : Tuyau de roseau, trame ; canna , casnus; canal , lit de rivièrey canalis, Canélie , canet : Une cannaie » lieu planté de roseaux ; canetum , casnus; en bas. lat. canecium. Caner : Foirer comme les canes , faire ses besoins , se décharger le ventre; de cacare. Canes : Blancheur des chevenXy cheveux blancs. Après parla li secons sages , cil ne fu trc^ grans , ne trop petix , atn:» fu de riche forme et de bonne taille , si furent ses cevex meDea de canes , si que U blans pasaoient li noir. Roman des sept Sages de Rome, C AN este AU , canesùauy caniestau : Echaudé , sorte de légère pâtisserie ; corbeille , panier; canistellus , de ca^ rdstrum, Canet , caneton , canette : Jeune canard ; d'anas ; eu Prov. caneio. Canetee : Se dandiner en mar- chant , marcher comme les canards. Caneviéee : Chenevière , lieu rempli de roseaux. Ca.neynes. Foyez Cani^lix. Cangeoue : Changeur , banquier. Cancier , canger : Chan^^er , faire échange , transformer ; cambUtre. Cani , canU : Lieu où Ton élève et nourrit les chiens de chasse. Canibote : Chenevotte > le tuyau du chanvre. C A N CtKiB : Ancien vilement , espèce' de robe. Ou disoit toucanie , lou- ^MtmiUe , toaquenie , stfuenie , turca- mie, et tunjueme , pour yétement à netlre sons ou sur la tanie. CiilissA , canitio , caitissou : Lam- Wls , garniture en roseaux ; claie pour 1m ver»-à-soie ; canaeut i en £ip. cam'io. CsHlSTKE , canestreux : Corbeille , panier, manne; canistrum. Et II ncilrc dci pfilann Tîit ipH II ugr- ■CBl «ponDt le Boingc n diit : rt \to \i un lanal » U poiriac cl \tt dihiui de cco aiU.JlUt.G*^lhe,clulp.^a,■».t6. CinivATC. f^Ojrei CàNlBiSSIEK. CaNitkl , canivet : Pelît canîf, jwtit couteau. CtaiviLLE : Chemise. Ci,nniviiix : Gros paves. CsNO : Mesure qui l'^toit plus lon- fne que l'aune de Paris ; canon. On a'en est servi loug-temp» en Pro- Cmoovm , canone , chanone: Cha- n'eiibii«, TiDt U pluiil plu ri liel U boé, £0 fiepi CI CD bunrblrr habile. Qui» mille, qoiw délite, Kd l'ordebot de luiarF, (Jiii »ii cu« i |.lDTige et H cnr*) Bien (Il lembL-ble ■ la canou, Qai tout jour bimrbe et baurbote. Gautier Je Coiaii , Ur. 1 , cA. 33. CsHnuaOA : Etre reçu ou admis i la dignité de chanoine ; ainour^n. Canouroo : Église de chanoines , ou consiruiie par eux. Cadq, ckonque : Le nombre cinq ; Cakbiou ; Champ arrosé par des ruisseaux ( campus im'gaui. Cass: Chiens, piur. decan; ca- nes; champ , campagne ; campus, Li cuntrér fu brie (I riche ri pleotiniM yWe-Uordoiùm, Ma.fiÀ.ii. Carsalaiie , carnsalade : Chair de porc , viande salée ; de camariuin et sal; en anc. Langued, cantalado ; en Langued, mod. c'est un nom propre de lieu qui répond à rampas satinas. Caht : Combien, çuonniwt; quand, lorsque, quandà. Dookei eau li sllm periiteni , « •« rt- MoralesdeS. t>igoin ,/ol. U, F'. Liv. Je Jnh. Cant '. Chant, action de chanter ; F.l >i nom racnale li hriloire que Ampliron qni C>l I* cilé d'Alhi BÏr Inpierrri n \r iiiiiripD » u noaceur oe un cani , G^rmt-i-dire , pir tri boiae» parolekr Bruntttalatini, Trtior, liv. 3. Cahtabrukb : Flacon plein de vin que les paysans du midi emportent lorsqu'ils vont au travail ; aïo C A N rus , dn Grec kantharos ; en bas. lat. €antabrum, Cantae : Absoute, service pour les morts ; de cantarc, CàiTTABKL , cantarelo ; Chanteur, chanteuse ; cantator y cantatrix, C^é- toit aussi le nom de la première corde du violon , autrement appelée chan- terelle. Cautatours : Révoltés , brigands. Voyez Brabançons. Cantkcin : Incontinent , tout Aussitôt, sans retard, à l'instant. Cantée : Sorte de mesure. Cantel : Quartier, morceau, por- tion de quelque chose. Ganter : Chanter \ cantare. Un des EDglès qui ot tcus Tos les Normans rcs et tondus, Cuida que tôt proToire feusMOt Et que messes conter peussent. Roman du Rou,foL a3a. Cantbrme : Sorte de sortilège , de maléfice. Canti , cantié , cantjré : Cantonné, qui est dans un lieu à Tabri de toute insulte. Cantoin , qnanton : Canton , coin, angle d*une maison , ou d*une rue ; de quantum ; en Prov. cantou. Cantonniers : Femme prostituée, débauchée qui arrête les passa ns au coin des rues. Cantorbie , Cantorbille : Cantor- bery , ville d'Angleterre, capitale du comté de Kent ; Cantuaria. Hues de Cambrai conte et dist , Qni de ceste œvre rime fiiit Qu*en reTe«cliié de CatitorbUle , Ot un Englès à une ville , lUchet liom estoit à grant force. Fabliau de la MtUe honte. ^ Cantorie : École de chant , lieu •à Ton chante ; de cantor, Cantu ARix , chantrerie : Bénéfice it chantre. CAP Cand , chanu , chenu : Qui a le» cheveux blancs ; canus ; en bas Brel. can. Dans le Lyonnois, on appelle canu , canut les ouvriers en soie , à cause des petits fuseaux qu*ils em- ploient , et qui se nomment cannetes» Canvre : Prononciation picarde pour chanvre. Caoursin : Le pays de Cahors. Caoitssamenta : Chaussure ; cal^ ceamentum, Caoussicauo : Foulé aux pieds ; calcatus, Caoussigar : Fouler aux pieds ; et parlant des animaux , ruer , regim- ber ; calcare. Caouzar : Persécuter. Voyez Ca- CHIER. Caouzar : Chausser, mettre des bas, des souliers, des bottes ; calceare. Caouzas : Souliers , chausses ; àm calceus. Cap : Tête , sommet , faite , com- mencement , bout , extrémité ; ceiput* Capagk : Capitation , tribut im- posé par tête ; en bas. lat. capagium , de capitatio ; en anc. Prov. capdjhe. Capank : Maisonnette, cabane; en bas. lat. capana. Voyez Caban. Capas , copas : Grosse tête, bonne télé ; de caput : il est opposé à ca- pet. Voyez ce mot, Capatrou : Sorte de chaperon. Capdal , capdau : Chef , seigneur, nom de dignité ; de caput, Capdalat : Titre sous lequel oa possède un bien , une terre. Capdet : Cadet, puiné, cftdet de famille, jeune gentilhomme, par op- position à cap^ostal, Tainé , le chef de la maison. Cap-d*hohi : État et condition des personnes. Cap-dueil , cap'deulh : La prin- cipale maison d*un domaine , d^un fief , tour seigneuriale » qpi appar- CAP tùnt k l'aloé pur précipot ; de capi- taHum , en bas. lat. capdoliutn. CirE : Gros manteau; decapeiia, parce que l'étofTe étoit de poil de cbévrc, fo/M CiBiH et Cbipb. Ctre ; Conduit d'ean , canal. CAPmcKua : Voleur, recors , aide de sergent ; de capeisere. CirEL, oBpcùu , cappel , chapel: Chapeau; capidulum ; enb. Br. cabeU. loIuaBct qui drelo pourcel El m* dicict point eu Jamait ne AieM uid pour tCfrl. PoËPt lU fanlt.dîiw u&g beau ojsel , MftU TOdi dîrei mig bet ottau. C'en bien diet no ptthi mortel , Cul Haï dicl Bn peclij morlfan. Dictri lool briD cliippuu roDucaa Saut dire bel capptl ronuel, rabri, ArtdeRhélor. liy. :t,fal. SS , f". Capelah, capclant : Pritre, clia- pelain , abbé , enfin toute sorte d'ec- clésiastiques séculiers ; capellanut. CtPELiBiE .- Chapelle , bënénce ciinple ; en bas. tal. capellania. Capelet ; Chapelet; petit chapeau. Càpelihb : Chapeau de forme basse et de petit bord que portoient les gens de basse condition , comme -valets, paysans, messagers; chapeau de fer à l'usage des soldais ; et lam- brequin que les chevaliers portoient sur leurs tétet : homme de capeiine, homme hardi , résolu ; capelÙna ; en ProT. capelino, Capslieice : Espèce de casque, sr- Capelle. T'o/ei Cipblehib. CtPiLLBN , co/^e^n/i. ^. Capzlsk. CspBLncBE : Chaperon; deco^^^. Capbkok. Voyei. CatPBBON. Câpbt , copet : Télu , opiniâtre , petite tète , petite cervelle ; de caput. Capeteb : Vexer, tourmenter. Camaolb , capieuf : Chapeau. CAP - ail, CiPiDK^, capidiet : Vaseï sacrés pour les sacrifices ; ce^do et capis* Capilaibb : Scapulaire. CàvirLOBisTE : Qui blanchit les cheveux , qui concerne les cheveux ; capiUant. Csptoi. : Chef, capitaine ; capitaUs, CiPtscoL, capiscQn: Maitred'écolC) doyen d'un chapitre, grand-chantre; caput scholœ. CiPiTicB, capiuùnage : Cens dA au seigneur chaque année par ses hommes de corps ; capitatio ; en bas. lat. capitanagium. CspiTiiK : Gouverneur , capi- taine , commandant ; en bas. lat. ea- pitaneus ; de caput. CAPiTâLii ; Entrepreuear , fer- mier; de capitaUs. CAPiTKiu , capitau , capitel : Ca- pital , bien-fonds , avoir ; couverdet le haut , le faite ; capitaUs , dectyiut. Capitei.e : Chapitre , iieuoùs'a»- sembloicutleschanoinesellesmoines. Capitol : Le point principal, cha- pitre , aisemblt^ des principaux ha- bitant d'une ville. Fojct Cap-dubil. CAPtTOLiEK , capituleur, capitul- lier: Capitoul , échevin. Mettre son chapeau CiPiTocL : Lieutenant de police, ou consul de Toulouse; de capiM- lum et capitutariui. Capi.e , capieit : Combat à l'épée. De dan i ol griDt Isnctîi Et de lancei grnnt bontpis F.l d'ïip^ei granl capieïs. Koman du Brut, ~' CspLoiEE : Combattre , frapper avec l'épée ; capulare. Voyez Caa* Cappe : Chappe, chaperon , capu- chon ; voAte ; capidum , eappaf au bas. lat. eapidulitm. 319 CAP CivrrxiitcE : Armore de tête , es- pèce de casque. CiPPiLAiBB : Scapnlaire , habit de CirpiTi-K : Chapitre; de capttulum. Cappitulieh. f'qrez CipiToLits. CiraiFOLE : Le chèïre-feuîlle ; ca- CiPiiiMiiT : Pouls ému comme celui d'une chèvre , ou dont les pal- -Mtions en imitent le saut y capri- tatu paltus. Clpsb : Boîte de forme ronde ; cassette , coffre ; capta. CiPiÉiLE, capsule : Etui, four- Man, petite boite, petite cauette; eapsala. CiMiHE : Poignée de grains , an- tant que la main en peut contenir, iorte de mesure. CïFsooL , capsou : Druit dû au seigneur sur le prix de la vente des biens qui relèvent de lui. <:iPsoos : Sorte de rente , en ma* liére de fief. ' CiPTjii., capital, captau , ehap- tat , cliaplel , ckatal ; Capitaine , rhef ; le gouverneur des marches, des limites , des fronticrei qui sont les marf^es d'un Etat; captai de buU, chef, capitaine, commaiidant dcshabi- tans; capitalisi en anc. Prov . chataou, captaou ; en Prov. mod. capouUé. Vtrt It Captif de Bnt i'fo Ht «n ritour nit , r^ itnti I» BlrODt n Clif Tatiert gPDIil : Ot ton iinW Capital, Etei «ll« lin Dci TiHeii de. Fi ruToii qui fi iTFDl Kignarii Et de» *iri( >i det ADRloi ,doDtiedi> D'rti ( et a: lut» Ca le d Kl TitaoïDl . n..m de tr imbïlrc Mlil B^t^wM» dder oo\lmt et dr batam l'iliii l'iulrc deuu t Ui prit florii Vie. it Birtnmi du Gueiclm. Captii LIÏK. , eaptalor .' Frrmier leur. . débiteur i captator. CAR CiPTÂTioN : Rose , artifice , rfr- cherche, empressement , industrie, application ; captatio. CspTEin : La protection , la dé- fense qu'un seigneur doit ■ ses va*- saui , droit que les vassaux patent au seigneur pour la protection qu'ils en reçoivent ; en bas. lat. captemum. CiPTRK : Captiver, prendre, re- chercher , poursuivre ; captare. Ca?tioiihek : Mettre en prison. Caftivehik ; Esclavage , priaon ; de capdvare et capUvitai$ en bas. Ut. Capucions : Capnchon, habille- ment de léte ; d'oii est venu le mot capucin. Voyet Cappe. CAQueniH : Cabale , conspiration. Caquebabekc : Hareng en caque. Caquesancue : Dys^euierîe. Voyet Caqdeux , raquim ; Hommes qui étoient regardés et traités comme Juifs en Bretagne. CAQnin ; Caque, petit tonneaa. Cab : Chair, viande ; caroj et char) chariot , charrette ; carrut. Cab (au) : Au coin , à l'angle. Caba : Mine, visage. Voy, Chkbb et Cbiebe. Caba : Cilice. En cara i en rënfrèici hr pfnèdënM. /n cilicio tt cintre agert paniltattam. Cabafrach ; Brisi'-léte; ancien nom des fourches patibulaires de Hf- me» ; formé de cnra exfrango. Cabaie , caraufle, caraux i Es- pèce de soriilëge ; billet écrit en ca- rnet ères raagi<(ues. CiBAHEi. : Chalumeau, tn^an de paille et instrument de musique ;ca- lainus ; en bas. lat. calameltus. Cabakemtbakt, careine-prenant , earetmcnCrant ', carmantran , ear~ mentran : Le carnaval ; le inardi- giras} homme de poiUc qn'on pro- C Aft pienoit dam les rues le mercredi des cendres; en ba*. lat. eartmentrmt- luit , carmentranas : on dUoit aussi earnivora , cariticapium , pour le jnardi-gras , ti canuprivium , pour le temps de carême. Cakamot : Salico(|tte , crevette. Cabatk : Caractère, air, mattièrei tharaeieri du Grec x'^f'""- ÛABAuaa : Ri'Jouisunce, plaisir. CasAUDEB , karaudcr: Se réjouir, ■ amuser ; du Grec chairo. Cakaudf.sse , caraulde : Sorcière, qui a le visage défiguré j de cara, «ÏMge ; eu Lang. carcto , un matcgue. Cabbasks , earbaiiet : Voiles de navire; âecarbata. Cabbe ; Clianvre , lin ; carbasus. Cabborcle, carboucle : Sorte de mbîs, pierre précieuse ; carbuaculus. CAaBonnACE( droit de) : Droit de prendre ou faire dans une forêt le charbon dont on a besoin; ctu^nana. Cabbohréi : Charbonuée, mor- ceau de chair grillée. Cabbouh : Charbon; carbo. Cabboiinbi. : Le bled niellé ; de caràiUKutatio. Cabcailleb : Imiter le cri dei cail- les , appeau pour les cailles. Cabcaibe : Ëperon. CABCAXonssB : Machine de guerre. Cakcah , careA/jM , charchant : Collier ou chaîne de pierreries que les femmes portoient sur la gorge ; careannwn , carchesiux laqueus. Cabcas , carcaize : Carquois ; en bas. lat. earcaissum; en lui. car- cauo ; en £sp. carear. CA,Bci, carce : Une prison ; career, CABCEI.I.IBB , carvcA'er .- Geôlier, gardien d'une prison ; carcerarim. CARr.uiBB , eareier : Chercher, de- naader ; quterere. Foyez Cabcek. IMUa Ju raoin Jfirv. Cakciovk : Artichaut , chardon. Cabdaigrz , cardée : Carde , c6tes de plantes potagères ; cardaut ; en Prov. cardo; en Lyonn. cardon. Cabdino , cardonncreul : Char- donneret, oiseau iCar^/ueZiV; en Lyon. c/utdrilloni enpTo\. mod.cartlouniWo. Cabuonal , cardonacl, cardonox, chardtMal ; au plur. eartionaux : Cardinal ; eardiitalis. tnaocral l'ApoitolF miodâ bd uiat Iiom* Fouk» qu'il preiclia«t dci crûi» pour t^no-* torilé , et aprù i »Taîi un tïtn Canlonari nuiilT» Picrroa de Cap» cn>»ii. FUlfBardouin, Ma. foL i. CinDOHZTTE ; Artichaut épineux, dont la fleur sert à cailler le tait ; carduui ; en Prov. cantous. Cabr, carre : Visage, fi^re,phj- aionoroie. ^ojez Chibii. Cabée : Le charroi , la voiture, charretée; en Prov. care , carèçh i en bas. lat. carea. Cakée : Droit de voilure que Je* vassaux dévoient à leur seigneur \ eu bas. lat. eareum. Cabel : Lampe portative à queue. Carelle : Querelle, dispute, dis- en ssion animée. Caeesmehtbaht, caresmfprenant .* Le mardi- gras, le premier diman- chede carême. Fb/. Cabameutkaht. Cabetoh, careàer : Charretier; eu bas. lat. careltarius. Cabfov : Heure de la retraite , qu'on annonçoit le sotr avec une cloche ; le couvre- feu. Cinoifa , cargier, carguer : Chato ger ; cargare et caricare. De 11 flotc qui fo li gnnt . Et d< Il gtDt dont il al liai , ni M qa« deoi b^ prrilliri N* Mi H fuml trap MfyHb. Amuk 4u Bon .fit. a3i. si4 CAR Cascuk : Charge, fardeau ; en bai. Ut. cargia ; et charge , imposition , redevance. CiniACE : Grosse toile, serpiliêre , canevas et cbarrni. royei C^t.it.. CAEiiini ; Train de grand sei- CïKiBÂRi: Charivari, tiolamarre, tapage , grand tumulte. CnKiF.H , caroier : Voilnrier , char- relie duire, charrier j ce mot s' de carder. El Do>lr« Sire drmiutra bici ■idicr ■ U noitrr gcnl , cxr oo CAR Caiwilenekt , carnelemenl : Charnellement ; carnaUler. CiRnALEn : Tuer du bétail pour M consommation. CARRr. , carme : Charme , arbre cametz , car- niaur- , earniar , carnot, quarniau , quarma,-r : Créneaui ; ouvertures ménagées dans l'épaisseur des mars pour tirer sur l'ennemi ; en bas. lat. quarnellus. Quiiiii II conu d« Japlic u tri miâin it bien rllle-Hardouin, Mu./o/. ÎS. CtKion : Le diiîéiue de la dixme qu'on donnoit à celui (]ui la eondui- soit à la grange du décimateur. Cahitatif , can'tatii-e : Charitable, en bas. lai. caritaHcrius ; en anc. Prov. caritadié , caritadout. CmiTé : Le vin du marché. Cabiteii , carité : Charité , con- frérie ; chantas. Uaii partial kc eariieU ni [dinicii d« la loi, il gardai lol« la loi en l'amur de D.u et del prormr. S. Grégoire, iiy. 3 , fil. iH- Caklih , car// .- Petite monnoie qui étoit en usage dans la Navarre et le Bigorre. CtKME : Versification , poème ; Carmen; en bas Bret. carm , garni ; muni Carme, le mont Carmel , motis Carmrluf. Carmàcié ; Cruel , brutal. CAEnAL, cam .- Chair, viande; temps où il est permis de manger de la viande ; caro et carnalis. Cabnàlage ; Le charnage ou la ' dixme des agneaux; tribut que les bouchers |>ayoient en viande au sei- gneur de ta terre sur laquelle ils de- ineuroieat ; carnaiis et caro; «Lprov. on panoDCel. Joinrilh , Hiit. À S. Loaû. Caehieb : Boucher, charcatier, celui qui, en général , vend de la chair ; camarms. CiRHiKBE : Porte , ouverture, chambre , charnière. Q.ia>» ellr est oÏDte el bieo p^ert. U riclici talrt tau. refui. floHwn A Chnriri, llropht n. CÀEKirrs: Inqriiélude, souci, tour- Cabiii<]L'et : Gaieté, humeur jo- viale, plaisanterie, goguenarderie, badinage, raillerie. Cabror : Ancienne armedes Ftan- Caeoier ; Danser, se divertir. Cahoic; sceau , empreinte. Carr EL, carreau , carriau , car* riax , garât ^ garât y garreau , garret y quarrel , quarriau , quarriax : Flèche dont le fer a la pointe triangulaire , gros trait d'arbalète ; en basse lat. qnareUm: y quadrillas, carrellus ; exk. anc. Prov, cairel. Quiconque s est archiers à Paris, il pntt faire ars , quarrimix et fleiches de tel fust corne i li plait , ou de cor » ou de plnseur piè» ces , ou d'une , et puet empencr lok quarriaus de tex pannes corne il voudra , soit de gellnea^ ou d^autres. EstablUsement des Mcstiers de P€tris, Carrel : Place publique. Carreler : Garnir, fournir, meu» bler , munir , assortir. Carretage : Droit sur les cha- riots ;^en bas. lat. carrecta. Carretk : Vilebrequin , vrille ^ âi6 CAR tarière : en Picardie , on dit carrcUe pour voiture ou charrette ; en bas. lat. carrela y carrecta. Cahivik : Catafalque, cénotaphe, décoration funèbre, sarcophage. Carroi , cariere , carrière y carroy: Rue , place publique, chemin , route où passent les chariots ; carreria; en Prov. carièiro, Careolea : Sauter, danser. Voyez Caroler. Carron : Charron, artisan qui fait les trains de charrettes et de chariots ; carrorum fabcry carrucarius, Carros : Chariot qui portoit le principal étendard de Tarmée. Carroueil , cû/Toi/^e: Carrefour. Car ROUSSE , carrous : Intempé- rance , débauche \ manière de boire à Tallemande. Carroy : Rue, place; carretum, Carruble : A proportion, au marc la livre. Cartable : Porte-feuille et sac de cuir dans lequel les écoliers mettent leurs livres ; cartoholus. Cartal, cartairou, cartel: Mesure de V in qui répondoit à la pinte d*au- jourd*hui. Cartarenche : Mesure de grains qui équivaut à la quarte. Cartas : Flèche, javelot. Cartel : Mesure de bled qui change de capacité suivant les lieux où Ton s*en sert. Dans une partie de la Cham}>agne , le quartel est la qua- trième partie du septier ; en bas. lat. carteUus, Carte Li^E : Quatrième partie d*un arpent. Carte RI ER , cartier : Geôlier, et infirme , qui ne peut sortir , qui est enfermé ; carcerarlus, Cartipfl : Cartel, ou étiquette qu'on attache sur un sac des pièces «l'un procè»^ carta tXpellis, CAS Ciaxoir : Charretier. C A ETRE : Prison j carcer, Ke est ce duokeA ke de Perron TApottele escrit quaut il par l'angele, fut forsraeneis de la cartre ? ke il a 6oi retornei» dist : or sai-ge voirement ke li Sires a enroiet son An- gele , si moi délivrât de la main d*Erode , et de tote Tatcnte del pople des Juis. S, Cirégoire , Uv, a , ch. 3. Quid ergo quod de Apostoho Petro scripOun est, dùm de carcere ah angelo educUufmss€t ? Quid ad se reversus dijcit : nunc scio nterè , quia misit Dominus Angelum suum, et eripuii me de manu Herodis, et de omni expectat»m0 plebis Judeeorum. Cartrier : Prisonnier et geôlier; C€ircerarius, Li cartriers s'en r*ala à la cartre, ê'uanxm MonKoigiiorTIiicbaah vestu de cliaTÎaiu H dm barbe , ma^re et descarné. Quant la Dame le vit , si li demanda dont il estoit , et qaesnoaie. Roman du Cuens de Pontkieit, Cartulaires : Papiers terriers cjes églises, espèces d'archives où sont conserves dans des registres les Chartres et 1rs autres écrits impor- tans ; de chartularium, Caruage : Droit dû au seigneur par ceux qui ont des rharrues. C^ARL'E : Charrue , instrument de laboureur ; carruca, Caruk, carnée: Ter rein qu'une charrue peut labourer en un an. Caru enter , carx^etUer : Traiter rudement , accabler quelqu*un de travail , de peines et de fatigues. Cary : Cri des Boulenois pour exci- ter à courir sur les percepteurs que le peuple regardoit comme des gens injustes. Cas : Chat , animal domestique qui est ennemi des rats et des souris ; en bas. lat. catux, cattus ; en basBret. caty caz; en liai, gatto. Cas : Brisé, rompu > cassé; de quassare. Cas AL , casait, cascau : Hameau , CAS >îU«ge ; ferme , métairie ; maison , liftbitation , place vague où l'on peut bàtïr tue iDBÎton on faire un jardin ; Caial , etualitr : De nuùion , qui garde la naison ; ctuarius. C*t4Ls ; Serf, homoie qnidi^pend , qnî est attaché à une métairie. Caialbl : Petit bassin , espèce de petit plat. Caiimibh : Honune qui reste toa- jonn à la maison , qui eat paresseux pour wrrir ; de etua. Casiqdb : Uoqueton d'armes , saie , habit de toldat. CasiQriN : Camisole, petite casa- que à l'usage des femmes; àtcota- quus , selon Borel ; et de sagum , ta- gulum , suivant Monel. C«tc«vEi., cascaveou : Grelot, sounette , hochet d'enfant. Cascun , cmeunt ; Chacun , celui- ci , celui-là ; quisquc anus. TiBl on *lil Cl laol ont priié. Et ;ui ODI au Due coniillié, Q« eatcani te miil ta IVtgiit Dta Biroiu dt eatcane part. Jlomat lui Kou,/oJ. i38, y. CiSE : Maison , habitation de paj- sau; cause, droit ; casa , causa, Cis^iroBME ; Lieu où l'on affine 1» fromages; casearia. Casbhbiit : Terre, chitean tenu en Gef sont certaines conditions ; maison , demeure , habitation ; de CtSEKica : Habitant, domicilié: CAS ai7 plication dans la citation qui suit : iroft cl le benre , le fraouigc cl luttH tiUct TilaJl». CiSNiBD : Flatteur, adulateur. Voyez CïGHiHD et CicniauiEa. CAsnAanEft : Aduler, id»litrer. CisquE , easqurt : Arme défensire qui couvroit la lëte et le col du ca- valier ; eassida , cassii, Cassadk : Conte, mensonge, flat- terie ; de castes , filets , rets. CissAÏnE : Chasseur. Koy. Ckcioa. et CiCHiea. CàssAL : Place vague. Voy. Cistu CkMU>it.\. Voyez CisF.NiBa. CissE : Poêlon, casserole, chau' dière ; en bas. lat. cassa , de cctpsa , Cisse ; Coffre de lioii , cassette ; châsse, reliquaire; capsa. CssaaET : Panier ou corbeille d'osier, en quoi on met le lait caillé pour faire le fromage ; de easeus. Cki\i , casier, chasicr : Laiterie , lien où l'on fait le fromage , garde- manger ; easearùt , eaieaU. Une des •ent Monvelle* nous en donne l'ex- Com de relique» pli'ine caste. De cirit^ pliiui l'i |iarr>ii. Rontan de ChariU , itrophe 7 1 . Cassk : Chfne, la noii de Galle; n Prov. cassano , cnssartote. CusBHAT : Jeune chêne. Camenieb. ^q;'. Casbhiek. Casse BON : Espèce de poisson da Cassif, (mont) : Le mont-Cassin ; Cassinus mons, Caisine : Maison de campagne; hermitage , lieu solitaire ; en bas. lat. Cassoata ; Nom qu'on donre aux cliéiies dans le comté d'Armagnac. Foy. CuAOtNB. CAssoL:T/;prcus,sujetà la lèpre. CAMoa : Le quart d'un arpent de terre } motte de terre. 9iS CAS Câssot : Lépreux , de race sujette à la lèpre. Castacho : Marron , châtaigne ; eùstanea. Casteas , cassin , casteaz , castel : Village , ville non murée , bourg , château ; castellum, Quar li casteaz ki est dit cassins , il est njs el leÎK d*un hait mont , li qu«ris , Toist à Mvolr , mons par estandat saim , rer^it cVst ymeiuœ castel , mais par trois mil pas soi dre- zant en liait sa haltesce , tent aûi corne as airs. DiaL de & Grégoire , /(V. a , ch. 8. C^stmm namque, quoJCaiSimum dicitur^ in excehi mtmtis latere sitmm est , quivide/icet moms distenso sinu hoc idem ca&tnim recc' pitfSedpertria millia in aitum se subrigens, veiut ad aëra cacumen tendit, Castée : Chasteté ; casUtas , k Fabl. castitaie. Castel AGE : Droit qu^un prison- nier payoit en entrant ou en sortant du château dans lequel il avoit été renfermé ; de castellum, Castelatt : Châtelain , comman- dant d'un château ; castelîanus, Castelegakde 9 castlegarde : Ser- "Vice de guerre qu'un vassal devoit à aon seigneur. Casteleeie , cautelerie : Astuce , finesse , chicane ; en b. lat. castcUaria, Castellan : Poignard; casteUanus. Castelleeie : Châtellcnie , fief, office de châtelain. Casteou , casùas , castiax : Châ- , teau , forteresse ; castellum, Castice 9 castiche : Chaussée ^ digue ; en bas. lat. casttcia. Castichexent : Edifice, action de faire des édifices ; castida. Castjchee : Edifier, bâtir; en bas. lat. castichare^ castitiare, Casticheue : An^hitecte, ouvrier en bâtimens; castitiator. Castiekesse : Celle qui corrige , qui châtie ; castigator, C ASTI K ES : Correction , punition , ^primande; cliangement. CAS Castiûa : Châtier , corriger; ciw- tigare, " Casticaxen : Châtiment ; castÈga^ tio. Voyez Castoiemekt. Castijee : Se corriger, changer. Castille : Querelle , différend , débat , contestation , discussion. Castimargie : Gourmandise, excès de boire. Castine : Débat , querelle , sui- vant Borel. Je n*ai vu ce mot autre part, il l'aura lu pour asti ne , has-^ tine y qui ont effectivement cette si- gnification. Forez KsiisiL, Castis 9 nuùs : Chétif , malheu- reux , détenu , prisonnier ; de cap^ tivus ; en Ital. cativo, Los sers et les caitis Iionorr, De ce les malvais sers licrite. De quoi les nohles dci^erite , Los larrons et 1< s malfailors. Donne les casfiax et les tors , Kt dist que oisucs sont desrie , Icil qui murs out descrvie. Roman de DoIojkUos, Castoie3ient , castoi , castoy^^ ment : Instruction, remontrance, re- préhension, enseignement , précepte, avis , conseil ; castigatio; en bas Bret. casti, Castoier , castoyer y chastier » chastoyer : Instruire , remontrer , donner des préceptes , des avis ; se corriger , changer de vie ; castigare. Je ne say riens que fox amt maini Qae chastier, il n'en a core. Tant est fox de pcsme nature , Que plus li est doctrine sure Que ne soit à Tenferm le pains. Reclus de Moliens , fil. i ^ F^. Caston : Chaton d'une bague, en- droit où l'on enchâsse une pierre dans un anneau. CàSTRAMETATioif : L'art de bien placer ou tracer un camp , de cam- per ; castrametatio. Castrat : Mouton , animal coupé ^ castraîus; en bas. lat. ceutor^ CAT Casiteshk : Chouette, oiseau de nuit. Voyez Chetece. Câsu&e : Chasuble , habit sacerdo- tal; casubla. Ça* sus : Ici , en cet endroit. . Cat : Chat , animal domestique ; catus» Catacan : Incontinent , tout de suite , à rinstant. Catadoupe , catadupe: Cataracte, chute d*ean ; du Grec JB«r«^tfv«f . Catal : Meubles. Voyez Catels et Crasteis. Catapelte : Sorte d'instrument de supplice ; espèce de presse faite en planches, entre lesquelles on met- toit le patient ; catapelta. Catapulte : Machine de guerre , qui servoità lancer plusieurs grosses arbalètes ensemble ; catapulta ; du Grec ttMTMwixjtiç, Cat AS : Dissimulé, fourbe. V, Cat. Catate , cateie , cateye : Espèce de javelot et 60 machine propre à jeter des pierres; cateia. Cateau. Voyez Caste as. Catel : Lampe à queue ; ustensiles de paysans , effets mobiliers de toute nature. Catellier : Harceler, attaquer. Catels • cateux , caticr , catix (biens) : Biens réputés tantôt meu- bles , tantôt immeubles , tels que les bleds qui sont meubles après la mi- mai , et immeubles auparavant, com- me n'étant pas encore séparés du fonds ; en bas. la t. catallum, Catèn E , cateine : Lien , chaîne , attache ; catena, Catepok : Homme chargé en chef de quelque opération. Caterve : Brigade , compagnie de soldats. ^ Caterves : Bandes de soldats, et non pas , comme le dit Borel , nom de légions gaoloîies; caîervœ^ CAT 219 • Cateitx : Fin , adroit , rusé. Voyez Catels. ^ Catrelihe : Nom propiT, celui du Romain («atilina , fameux par sa conspiration contre César. Kl se Toiu Toolez savoir des faits cl« G»- theline et de sa conspiration et coujuratiout lisez Salustlus. Roinan de Jehan de Saùitré, Cathice , cathiche : Chaussée, digue ; en bas. la t. casticia. Catboicet , cathonnet : Alphabet, livre où les enfans apprennent à con«* noitre leurs lettres, Va,b , c, &c. Catiliek : Harceler, attaquer. Catillement , castillcment y ca~ touillement: Chatouillement , et exa- men, comparaison , découverte; ca-- tuUtio. Catiller , castiller, catoiller, ca- toilUer , catouillcr : Chatouiller , et voir , examiner , découvrir; catulirei en bas. lat. catularc. Las ! que volois je ! J*ai ou mal t'oragc ; Avoir me catoilhu Dont j^avoie à outrage ; J^ai resumblé Ir chien Qui pai»se son rivage Qui por Tonibre de l^eve Lest cheoir son fromage. Fab. de la Complainte de Pterra de la Brosse, Catilleux , cas tille ux , castoU^ leusy catouillcux : Chatouilleux. Catiiv , Catau , Cataut, Cat/iaui, Catosy Catot : Nom propre de femme, diminutif de Catherine ; Caûiarina, Catin : Plat , assiette , «petit bas- sin , écuelle ; cattnus. Catir : Presser, serrer fort. Cat RE : Le nombre quatre ; qua- tuor. Une semaine fait un mois , £t cotre Paquet a en l'an. Et ctUre festes saint Jehan , Catre toz Sainz , cotre IVoex , £t catre festes chandeleurs « £t catre quarcsmes prenant, TLX aa seol quaresme eo dis «ut. FM* deCo^itor'gn^ aïo c A û Cattuz : Machine de guerre. J^yé»3 Catapulte , Catatb et Chas. Catus : Cas, aventure , fait ; casus. Cad : Chaud , chaleur ; calidus , calor, C AU BLE : Chaux ; pierre calcinée dont on fait du mortier ; caix, Caubre : Contenir , arrêter. Caucadoire : Sorte de vaisseau, hotte , cuvelle à fouler le raisin avant de le jeter dans la cuve. Caucemarrk , chaucemarre : Op- pression qui advient en dormant ; cochemar; àecalcarcy presser, fouler. Caucexente , caucéementc , eau- chemente, chaucemente : Chaussure; calceamentum . Caucer , cauchcr : Chausser ; cal- ceare. Caucks, couches : Brayes,culottes, bottines, chaussures, bas; calcea. Cauch : Chaux ; cala:. Cauche : Chaussure, chausse, sou- lier, bas; calceus. Cauchemente : Cl^ussure. Caucher , cauchi'er : Cliausser ; ealceare, Caucher : Ranger, mettre en or- dre , tasser. Cauchetirr : Marchand , ou fai- seur de chausses. Cauchiék : Chaussée , chemin. Cauchier : Soulier ; et chausser , paver; d'où cauchieur , paveur. Cauciaoe, cauchiage : Droit qu'on le voit pour l'entretien des chemins. Caucoire : Fête de village.^ Caude : Chaude, bràlan te; ca/iV/a. Se tu et de caude nature , Et tu et esprit de loxure , NVnten D*à boire, n'a mcngîcr. Car par droit font luxurijer. Dist. de Caton , par Adtuis , Uv. 4* Caudemellk , caudemelléc : Vive querelle : batterie de gens échauffés p%r la colère. C A U Cauderette : Petite chaudière, chaudron ; caldarium ; en bas. laL calilaria, Cauderon, caudron : Prononcta^ tion picarde pour désigner un chau- dron. Caudestrepe : Chiendent. Cauoice , caadicie : La tige d'une plante. C AU m ERE , cauldiere : Une chau- dière ; caldarium. Caudrelach, caudrelas: Cuivre, airain. Caudrelies : Chaudronnier , homme qui parcourt les villes et villages pour vendre et raccommor der la vaisselle de cuisine. Dans lea provinces du Midi, ils se servent en- core d'une syrinx ou flûte de Pan , pour s'annoncer. Caudlns : Exlrcmilés des ani- maux , issues ; tripes. Cauf : Chauve ; calvus. Le hier de qui Xt^tc. fbeveax de«aiir«Bt * il ctt cauf ai net et 6t let cheTPux averont cliauz dcl froant , il est rccalf et ctt net. Bible hisL Levit. ch, i3 , vers. 40^ Vir, de cujus capite capUUflwuU, coItus cf mundus est: et si afronte ceciderint piU ^ r»» calvaster et intindus est. CiUFFOiR : Chaufour; d'où cattf-' fourer^ construire un cbaufour ; et cauffburier y chaufournier , ouvrier qui fait la chaux. Caul , caulet , çhaul , chauLr : Chou , plante potagère ; caum ; en bas Bret. caul ; en Prov. çaule ; eu Ital. et en Esp. caulo. Caul-capus : Chou cabus. Caulte , cauU^ caut : Fin, rusé, artificieux ; cautus , de cavUlator, Caultkllk : Artifice, ruse, finesse^ de cautcla. Cauve : Caverne , lieu creux.. Voyez Cavée et Cavehhe. Cauhit : ïsé^ft6é,mort^ai afinû. C AU Caup : Coup ; à cet caup , poar cette fois. Cacpsr : Tailler, couper. CiUQUKMARE, caurauldc, cauresse: Sorcière. Voyez Carauoessb. Cacrs : Chêne ; de qucrcus. Cauretace : Courtage. Cadeetier : Courtier , celui qui flîit le commerce avec la marchandise qu'on lui confie. Voyez Couhatibr. Causrb : Chaleur ; calor. Caus : (rime) : Coups , action. Hé Dlex ! quel caup de clieTtlier Chic cam le prouva Urge et fier Oscqnes te» ctua oe fu feras Toct doanast de deux Tun entier Qui le teul ne douta trencliier. Miserere du Reclus de Maliens , strop, 107, parlant de S Martin , qui partagea son mamteau avec un pauvre. Çaus , cfuiiuc : Ceux , celles. Caus , Ibez c^aus : Qu*aux , que ceux. Caus : Chaud ; calidus ; chaux , Caus : Co\,coilum; chauve, calvus. Causer : Mettre en cause, accuser. Causi , lisez c'ausi : Qu'aussi. Quant je les ri pendu au fu»t Guidai causi poudre me deu&t. Roman de Dolopatos, Causiez : Chaussure , bas , sou- liers. Voyez Cauche. Causskme^te : Chaussure; cai- cea/nentum, A l\\pustoine yeul aller. Par cuusoil querre et d. -mander Cooictit je me doi conteair: S^aveuc moi voloieb veuir, LVu 00 feroit havau , u^housel , Me caussemente de ta pel, }e Mi moult bien tous le pru- dent ; de cautus. C A V «Ji Cautslé, cautelée, cauteleu, eau-* teleur, cauteleux : Homme ou femme dont Tesprit est rempli de ruses et d'artifices , fin , rusé , adroit , spiri- tuel ; en Prov. catiou. Cautelle (en Prov. cautello^i pris en mauvaise par^ , ce mot veut dire ruse , finesse \ de cataela ; et lorsque c'est en bonne part , précau* tion sage et prudente. Cautkller : Agir avec trop d^ précaution. Caut EUE NT : Avec prudence et circonspection. Cautilleusement : Cauteleuse» ment , avec ruse. Cautionage : Cautionnement , as* surance ; de cautio. Cauves : Cave, creux, enfonce- ment ; cavurn , cauca. Çaux : Ceux-ci, celles-ci , ceux là. Cavage : Capitation , tribut im- posé sur les personnes ou sur leA biens. Cavaiit : Jeu , ou espèce de joûto qui se faisoit le jour des brandons ^ parce qu'elle s'exécutoit dans une plaine : ce mot signifie aussi chemin creux , vallée , cavée. Caval : Un che\al, une jument; caballus ; en bas Hret. cauaL Cavalairia : Armée, troupe de cavalerie. Catalcada : Une chevauchée » service militaire , droit qu'avoil un seigneur de place de se faire suivre à la guerre par ses vassaux montés à cheval. Cavalerisse : Écuyer , maître de manège; en anc. Prov. cavalgador , cavalier , homme qui monte à cheval. Cavalet , kevalet : Chevalet. Cav ALLER : Battre, vaincre, défaire en bataille ; en anc. Prov. cavalèriar, faire la guerre. Cavajlot : Petit cheval \ petite !i22 C A V C A V monnoîe fabriquée sous Louis xii , de Përîgord en 1 3o6 , laquelle fait qui valoit six deniers. partie des Mss. de Colbert, qui sont Cavaras : Trou , creux, vallée. a la Bibliothèque Impériale , et qui Cavau : Cheval, ou mulet : ca^ contiennent les anciens titres des mai- haîlus. sons de Limoges et du Périgord ; il y Cave , cauette : Le chat-huant. est dit : Que les caviers sont ceux qui Cavf.cheul , cavecheux : Cheval tiennent des terres et fiefs immcdia- qu*on tient par le licol. tement du seigneur de Caussade, et Cavechiere : Un licol , une longe, qu^ils sont au-dessus de tous les au- Fbjcz Chevesche et Chevestre. très sujets. Voici comment s^exprime Caviée : Chemin creux ; de cavea. cette coutume : Cavkl : Cheville de bois; cavilla, «Les caviers de Caussade doivent CwELLATioif , cavellacion , cavil- tenir leurs hommes et leurs terres en lation : Ruse , finesse , adresse , sub- tous leurs droits bonnement et fran- tilité , mauvaise dispute ; cavillatio. chement dans Caussade et dehors, en Nous deffendons q.ieleBtîllif, ou le Mère. ^^ ^^^^ manière que leurs prédé^ ou le Hr^-TORt, oe contreigneot parmenacrs, cesseurs les Ont cy-devant tenus , et on par poour ou par aricune caveliation nos on ne doit pignorer à aucun cavier, .ubjèz à payer amende eu repost. ^ maison, ni ses meubles, ni SOU bes- Johii^Uh, rie de s, Louis, ^n ^ ^^^j ^^y ^ instrument confessé Cavennk, caivane y caune : Ca- (titre avoué et non contesté) ; et si vernc , cave ^ lieu bas et creux; ca- nous avions clam de cav/er, ou d*au- çea, cavcma ; en Ital., en Esp. et en Ire home ou femme , devons denon- Basq. cavcjna , et en b. Bret. cavarn. cer le clam à celui de qui il est fait , Cavkr , cavalier, cavier : Clieva- et s'en puet conseillier avec celui de lier, vassal qui sert avec ses chevaux, la part de qui il est fait ». un seigneur; en bas. lat. ra&a//iir///j, Et par un autre article de cette cavallarius, J^ajoutc ici le sentiment même coutume , il est très-claire- et rarticlc de Barbazan sur ce mot : ment décidé que les caviers sont les il m*a paru trop curieux pour l'omet- chefs et les principaux habitans de tre ; son intért^t me fera trouver grâce (^ussade. Nous devons , dit le comte •ur sa longueur. de Périgord , seigneur de Caussade, Caver , cavier. Ragneau , après dans celte coutume, avoir aux fours avoir cité plusieurs articles des cou- de Caussade des fourniers et manda- tumes d'Acs , la Bourt , Solle , et diers à nos dépens , et devons faire Béarn , dit que les seigneurs caviers cuire le pain ventable au seizième , et sont ceux auxquels les cens , rentes l'autre pain des caviers et des bour- et devoirs fonciers sont dus par les geois et du menu peuple au ving> tenanciers , et ont connoissance et tième. justice basses et foncières entre leurs Dans Ragueau , M. de LauFière a hommes et leurs héritages , des euien- ajouté cette note :« Selon la remarque des envers eux, et des chemins privés de M. de Marca , dans son Histoire de voisin a voisin , entre leurs tenan- de Béarn , liv. 6 , cliap. 24 i n. 10, ciers et financiers. ca^'er vient de caballarius , qui signi- Suivant la coniume de Caussade fioit dans la bas. latinité, c^cca/Zer ». en Périgord, rédigée par les comtcd Ainsi cavivr ^ curer ou cqvêe^ est C A r G A T 733 proprement nu vassal qui doit à son amont tissu par tôt. Milites crgo seigneur service de clieval. càrn crucifiKissent eum , acceperuni Malgré la considcration due à ces 'vestimenta ejus , et fecerunt quatuor deux grands hommes , je prendrai partes : uniculque mliiti partetn , et cependant la liberté de dire ici qu*ils tunicam, Erat autem tunica inconsw' sont dans Terreur , ainsi que beau- ftV/V , desuper contexta per totum. coup d'autres auteurs , sur rély- De-là on voit clairement que ce que mologic du mot chevalier , en le fai- Ton appcloit chevaliers étoient les sant venir de la basse latinité ca^ soldats à pied , et c*est ce que Pierra hallarius et caballus , cheval : il a Berceure , Barnabite , et prieur da bien une autre source ; il vient de Saint«-Eioy, traducteurde TV/ie-X^V^?, caput, chef. Je me bornerois à ren- explique disertement dans la liste des voyer à ce que j'ai dit sur cela au mots françois qui n'ont pas de pro- mot Bacbeliee , si je n*avois d'au- près en latin. Chevalier et chevaw» très observatioits à faire sur ce mot, cheur ont cette différence entre les Le mot bachelier, en fait d*armes, Romains, et par la manière de par- étoit un apprentif qui en apprenoit 1er en cest livre; car c^ep^/rer^ ce sont le métier; un chevalierétoit un homme ceux qui estoient gens de pié endoc- totalement instruit dans le fait des trinezenl'artdecAeca/er/eydesquieU armes; c*étoit,en un mot, un vrai estoientleslégionsdesRomains,etpar soldat , et qui même commaudoit aux les((uiels estoient faitte l'avant-garde; autres. Tous les anciens traducteurs et faisoient leurs batailles come font n'ont jamais traduit le mot latin mi- aujourd'hui les sergens ou brigaus; les que par celui de chevalier, et le car communémens Romains se com- mot militia que par celui de chcvale- battoient plus à pié que à cheval ; r/>. S. Bernard , dans ses Sermons , mais chevaucheurs estoient ceux que JoL 54*, F^, dit : Li multitudine de la nous appelons gendarmes dont il y chevalerie de ciel , loet et donet glore en avoit souffisant quantité toujours, à Dcu et pars as homes de bone vo- come six por doze , et ceux-ci n'es- Jonteit. Laudat cœlestis militia mul^ toient pas tant pour combattre , que tituilo , datur gloria Deo , pax ho^ pour rompre les batailles des enemis^ minibus bonœ voluntatis. On trouve et pourleseucUacier quand ilfuloient. aussi dans S. Jean , ch. 19 , verset i : Ainsi, soit que le mot de chevalier ait Donques pur ceo Pilâtes prist Jhesum sign ifié soldat à pic'd , ou soil qu'il ait et le flaella, et li chivalers plia flnts signifié un chef, dans l'un et l'autre une corone des espines, la mistrcnt cas , il vient de caput ^ chef; les sol- alchief deluy. Tune crgo apprehcndit dais à pied étoicnl toujours à la léte Pilotas Jesum etflagellavit, et milites des armées , les chefs cummandoient plecteutes coronam de spinis , impO' aux inférieurs. Le chancelier de suerunt capiti ejus. Et même ciia- France a encore le titre de chevalier, pitre , verset 2 3 , il dit : Les chi- non pas parce qu'il va à cheval, mai$ valers pur ceo comme il le eussent parce qu'il est chef de la justice. Le crucifié , pristrenl les vestemens de premier président a aussi ce titre, lui , et firent quatre parties à ches- parce qu'il est chef du plus auguste cun chivaler une partie , et la cote tribunal du royaume. Ion ert la cotte nient cousuitz par A l'égard des mots chevaucheurs «34 C A Z et cavaliers, ils viennent du Latin eabuUas, dont on a fait cavale, parle clian);eincnt du £ en v ; et de copier on a fait cavier, pour sigtiifier les chefs de$ habîtans. foyez Bacmblek «tCHF.V*I.,E». CivkKiK : Terre sujette an service d'un caifr, ou dont le maître est un vassal qui doit servir avec ses che- -vaux le seigneur dont il relève. Oaviikiw : Chevron ; décaper, se- lon Mtnage. CAVEsTaR , cavette; Pendant , ci>- qnin , (fut mt'rile la corde. Cavetii.x , cavetonmer : Savetier, homme qui raccommode les souliers. Ci>it.Li(ioN : Chicane, détour, raillerie, ^upliisme, calomnie. CtviLLKMf.HS : Ruse , fiuesse, dé- tour, fraude; ciivitlatio. ' f'.A^ ii.Lvii : Cliicaner, railler, snb' tili.si'r; cafillari. Cavii-i-i-dx, caiiUé : Rusé, fin, stiliiil.ralllFnr, chicaneur; cavittator. CiviH ; Vallée, fossé, chemin CTfrux ; cavea , cavum. CAVIIILI.IR : Eau trouble, action de troubler l'eau. Gayaux : Jouets d'enfans. Caymànt , caytnenl : Mendiant , «oquiii, vaf^abotid. Cavoit , lisez tnjrcn : Aïeul. LaiicrU.1 !• Lun Ray Drluigi CKL Caxes : Églises , ou cbapetlet don- nées eu bénéiice à la charge de let en- tretenir. Cazihs : Céans , ici , ici dedani- Cazucua : Caduc, quiaperduses forces ; caduciu. Ce : Si. Ct,i : Maison, enclos; cajra , cayum , de casa. Ceàu : Le ciel ; cœlum. Ceau': Suif; en bas. lat. ceurum, Cbaulx , ceali, ceaux, ceax, cilz : Ceux , celles. Ceberob : Bois souple et pliant. Cec , cer : Aveugle ; cœcus. Cechib : Sequtn, mon noie d'or en usage en Turquie , et valant Â- peu-près sept livres. CÉciTi : Aveuglement , privation de la vue; cœciias ; en anc. Prov. eèght^ra, cëghfia. Ce cuit : Je crois , je pense , je SUIS d'aiis , je m'imagine. CsnEBiE : Soierie , marchandise C*YR : Tomber , faire «ne chute ; clieoir , encourir ; cadt-re. CivTiv : Cliéiif , misérable , mes- quin j captivas, Lazil : Cahute , hameau, village; f:AZAMËNT$ : Clinl>', élioulis, CizEns : Tombant ; ca.ii-ns. Caïpk : Tomber ; caih-rc. CAZT.a : Le lu.nibrc quatre, par fDtlre; qaaientio. CEui:Loir : Acte judiciaire. Céers : Ici, dedans, en cet en- droit ; flic inlùs. CECtaBi : Brouillards épais et de mauvaise odeur. CtcHAiL : Chambre basse , salle à manger ; etrnacu/uia. Ceiitsist : Ceignit; du verbe ceïn- Ceiht : Lange dont on ceint ou dont on enveloppe un enfant; c/nc/Mjr. CKinTiJKE ne la Heike : Nom donné à un impdt sur le vin : il étoit destine à l'entretien de la maison de la Keine. Il s'appeluit , au quator- zième siècle , la taille du pain et iln Cel , celai , cil : Celui-ci, ce, celte; ce/s, ceui-li. V-a cri loi ci naitinnt DOi luit, ft ce doot JÊÊÙ Mt Jon ds BDbleea et d'owarïtlet Jon dm Mncbrci ti it Eiiri>iii. Sermoni de' S. Bernard, fit. tli, F'. Celadk : Salade. Celast : Cache , secret , discret; elo. * Boman de ia Ba$e, ih Cblite , salade, relaie : Heaume , partie de devant du casque ; quel- quefois on désîgnoit par ce mot, le casque entier; de cœlalus, à cause dei ciselures qui étoicnt dessus^ Celdil , cendal : Etoffe de soie. Fojez Cendil. Cbl^e : Déguisement, cachette; celata. CBLÉeMSHT: Secrètement, en ca- chette ; eeiatiiit. Cblbb : Cacher , déguiser, serrer en cachette ; celare. C^LiaicB , cellerage ; Droit que les seigneurs avoient sur les vins qui étoient dans les celliers ; eellarium Celekibk : Econome d'un monas- tère , religieux chargé des affaires temporelles de sa communauté: cel- larius , celierartus. Le cderitr doit-cn ctlin en loata It con- (ngition , ulga et de mnire mlnien , mcin- nblr , DOD p» glout, ne orgoeillaui, na •oaU^knu , ne lorcratroui. La Règle de S. Benoît, ehap. 3i. Celzkin : Poisson de mer sem- blable à la sardine. Celkstel , celestial, celeftiau, ce- letûel, cetûsUelie, celesûen : Céleste , qui Tient du ciel, qui tient quelque diose du ciel ; cœlesâs. C E.K 225 CxiKT , seUlet : Espèce de sceau } ligillum. Celée , celeit : Vers , proche. Celi : Celui-ci , celle-là. Cbliqdb : Céleste; cceliliu. Tof. CEL ESTEL. Cellat : Celui-U. Celle (estre à la)-: Sïfger en jtu- lice. Celle , Uses c'elle : Si elle. Celle : Cahane, maisonnetle , cellule , chambre d'un religieux ; eella , eetlula; en Ital. cella; en Esp. ceida, ciUo; en Basque celdai en bas Bret. /tael. CBLLEMsnT , celéfment, ceUée- meni : En cachette , en secret ; ce- laâin. Celleeiee : Sommelier, qui s soin du cellier ; cellarius, Celli : Celui-là, celle-là. Celoce : Petit navire appelé Bri- gantin , frégate légère ; cetox. Celsitude : Titre honorifiquequî répondoit à celui de Votre Altesse; celsitudo. Celtes (les) : Nom des aniûena babitans de la Gaule celtique; Celttt, CBMERt. , cemlnaus : Assemblée , joute, combat, tournoi; danse de paysans ; danse sous l'ormeau. Bord le dérive de cjrmbalum. Cells d'oiieri Ile mec en oubU , Qna n-(ille en cenM: Tut > bien en 11 Qne moult eubrii Le gieu lOni l'ormel. Boman dt CuiUaimu de Doit. Cbmise : Chemise ; camûium.Voj. Camie. Ka poBT gDlmpl» , ne pour cotdUl , Ne pour cemàe , ne peLcei. Roman J* la Rait. Cm i Cela, ce que. Cbm ACLs , cenailte : Salle à nun- gCTi lieu où l'on prend ses repas; ecenacuium ; en ancien Provençal cènador. CinAOK : Droit de pèche sur toutes Uf rivières d'un Ëef. CËSAK , eèiihar ; Faire signe de la xuin ou de la tête; de signum. Cbuchet : Ceinture, sungle; « CCD«I1( OiiiJa Ku. cilipar Bortt. Cbnbb : Manger, faire ou prendr* un repas ; eaimrt ; ea anc, Prov. Cbrclb ; Enceinte , et ceinture , MDgIe -, cingalum ; en b. Bni.cengleH. •Cbholvk : Sanglier. CBKGLKB,cf/iAf/-.' Ceindre, me ttr* uneceinture ; cingere; en Prov. mod. CEniBH : Repas du soir ; eeeita. CENia : Ceiudre , environner, en- tonrp r ; cingere. Cbhnabb: Vae,coup-4' spicacité. CBitNBK) sermer : Conper, rom- pre , briser, cbïtrer ; du Grec Aaiité, déchirer, CËBaBS : De la cendre ; de einerût Cbns, ceiue, censel, chenil ; Rente seigneuriale et fonrièrej dont un héritage est chargé envers le sei- gneur du fief d'où il dépend. Donmer à censé, affermer, moyennant une redevance annuelle , et quelquefois perpétuelle; de la basse lat. cemta ^ census, ceitsaria , ceraitia- Ceksahle : Chargé de rentes, af- fecté à un ou plusieurs cens; cen' Cbnssiob : Cens on redevance an- nuelle dne an seigneur. Cbhsal : Revenu en rente* on CaitSÂt) , censal : Courtier , agent commercial. Censaulb : Qui est sujet au cens ; (Ikhsaux r Propriétaires de cens ', héritages chargés de cens. Cbi(s->âtsbds : Au sens rigou- reux , ce aont le» cens ou reutcs ac- CKN «{«MM i }nû d'argent, comra e on peut le voir dan* l'ordonnance de Meit, da ap mai i564 ; mais dans l'uiagè actuel^ tons cens non Kigneariaux •ont nomméi bâtards. €■«(■■ FqyetCtva. Cama : Taille , iaqxMitioB. Ckmie : Métairie donnée Ji ferme; CcRiEÀBLE : Qui eit tajet au cent, qnî doit le cent. Ckrssl : Cens, redevance à titre deceni. Caitaisa , eeiueur .- Propriétaire d'un cens , le seigneur on antre à qai U est dfl i admodiatenr d'niie mélai- ne en grains. CairsiEa : Ofïider d'an monas- tère, qui a soin des cens ou métai- ries qui ea dépendent ; en bas. lat. CBasiEBKS : Familles qui tiennent one métairie, une ceose. On appe- loit métoyèrtt celles qui n'av oient ^ne des vignes. CxRsir ; Le terrîtoir qui est sujet ao cens. Cbmsivte : Terre chargée de cens. Ccusta : Donner a cens. Cbhsitk, censàaire : Celui qnidoil cens , qui a une terre ou un fonds a diarge de cens ; en bas. lat. ceniita$. Ceirsoain , censoricn : Censeur. Ckmti , cÎTita : Ceinture. CBKTKniQ : Centaine ; centena. Cbrtbnb : Juridiction , domaine, liencomposédecentTenx ou familles, rve, /er/.* Vent qni souffle «a Languedoc de l'ouest-nord-onest à l'eat-sud-est ; il contribue par sa fraîcheur à modérer les chaleurs de ce pays , et à entretenir la salubrité ; de drciui ventus, selon Borel. ' Cebt, Utez C'est ; Cétoit , ce sera. CEBTAiiiBTi : Certitude , chose as- torée ; et débat , différend , querelle ; Ckkuel, ^ez Cekvbi. : Cerveau, cervelle ; cerebrum , cerebelium ; du Grec M^K, télé ; en ProT. ccrveios. Cebvelieke ; Amure de léle, un casque ; eerveUiera, ccrvelierium , de ftrebeliare , cerebellaris. Gairte li rtmcl dcnat El H>ii gut ton et ton tilnt. Sa faCT bliDchf , ton dont rii , S* btUe bonche comme \yt. Bornait iFAlù et ProJUùu. Ckbvome : Bière , boisson j ceni- da ; en Ital. cervota } ta Basq. et en £^g. eervtia. C E V aag Cbitoisier : Brasseur , cdoi qui fait ou Tend la bière; cerwiariiu. ' Ces : Aveugle j de Cfvcv. Ces : Interdit ; censure ecclésiu- tique. CBsXBiBifs : I^s Césars., les pre~ miers empereurs de Rome. - Cesc , ceie , ceze : Pois chiche ;f dcer; en Prov. cezes, cezeroiu, Cescle : Un cercle ; circuiju. Cbihe : Suite, cortège. Cbskih , eetùnin : Chemin, rente. Cesse : Interdit , cessation de l'of- fice divin pour un temps dans on lieu , censure ecclésiastique ; cestatio. Cest , cet : Celui-ci , ce , celle-là , c'est , est , il est ; est, hie , ùte. Voj. Je Di'«> in;, CiP haï *D ù'ett jor m mcojû Si iisi qacrrc mi f'aaAt. ilonuii ifii Benartt.Jiil. i39. Cbstb : Ceinture de femme ; eetouf du Grec zirr«r. Cbstes : Ces présentes. Cbstisk : Mesure de grain , setier. Cbstnon : C'est mon avis. Cx,*Tei, crstiiù,celuci, celui: Cet, ces, ce, celui-ci, celui-là. Ctiaii Chingni la gnindH fili da KuB , deTOJt régner «prè* la mort du père i or itlnt qu'il mourut; miû il remetL de lui iu>-ili, qui mit nom Teunir, et caaii doit eiCra gnnt Kaan et leiKueaf eprèt U i Cetemne ; Mois de septembre ; september. Cktif : Captif, prisonnier; cap- Cbube : Coutume , loi municipale ; d'où ceurier , juge , échevin , muni- cipal. Cedtizb : Coûter , valoir , con- tenir. Cevil , eevel : Cheren , chevelure ; eapiUufi i3o CITA Cet Ali : Cheval ; caballus; au plu- rîer, cevaus, cei'a.r ^ ceveax , ceviax, chevax, ^ \dt ceval forment conyoîtolt ; Souvent Tacule et aplanie. Et le ce\'al «i bel manie Por un poi ne le vaît baisant; n vit le ceval ù plaisant. Poèi, Franc, m, i3oo , tom, 4, fol, iS5o. Cevalerik : Chevalerie. ^oj^.Che- TALIBK. Li uns 11 ramentoît b joie Pe la terre qui sera soie , Li altre la cevalerie. Roman de Dolopatos, CsvALiER : Chevalier. Foy, ce mot. Et pour ce que il a cevaus de plnsieura 9ianierea , li uns sont destrier grant pour com- battre; li autre sont palefroi pour cevalier à Taise du cors ; li autre sont roncin pour iommes porter. BnmeUo Latini, liv. i. Cevechel : Chevet , oreiller. Cevelet : Ornement d*habit de femme. Cevelier : Cellerier , officier mo- nastique. Céves : Ciboule, oignon; cepa* Cevee : Loi municipale. Cex , c€z : Aveugle ; cœcus, Cezile : Le royaume de Sicile. CuA : Cela. Cha 9 chau (m*en) : Peu m'importe. Voyez Cbaloir. Chaable : Meurtrissure ;perrièr^ inachine de guerre ; arbre ou bran- ches abattues , câble de vaisseau ; en bas. lat. chaahlis ; en Prov. cha^ bla, broyer, pulvériser. Chaabler : Renverser , détruire , se battre. Chaaive : Chaîne ; catena. Chaalis , cnaèUs : Petite abbaye située à deux lieues de Senlis \ c'étoit aussi un bois de lit. Chaalons : Monnoie des évéques de Châlons-sur-Maroe. Chaaitcx. Fojrez Chkaitck. CHA Chaake : La ville du Caire* Chaastré : Châtré , eunuque ; ««#- tratus, Chaatou : Morceau de cristal on de verre dont on se senroit au lieu de pierre précieuse. Chabene : Cabane , loge. Chabir : Établir, marier. Chablage : Peine, fatigue. Chable : Meurtrissure, contusion; et câble , cordage ; cahtUus; en bas Bret. cabL Chable R , chapler : Couper, tail- ler, abattre. Chableur : Fournisseur de câbles pour un bateau , celui qui est chargé de le conduire ou passer. Chablis : Bois abattu, renversé » cassé par le vent. Chabocer : Laisser tomber Ifi vai^« selle d'argent oju d'étain , la bossuer. Chabogne. Voyez Caboche. Chabot : Espèce de poisson à grosse tête ; capito» Chabriot : Chevron. Chabutz : Collet , partie de Tba- billement qui entoure le col. Chace : Action de poursuivre vi- vement ; quassatio, Chacelaz , chacelatz : Le raisin blanc que nous nommons chasselas. CHA^IJHiEU : Louvetier, chasseur de loups. Chaci&or , chaceour : Cheval de chasse , et chasseur. Voy. Cachibr. Chace poL : Sergent préposé à la levée des impôts. Chacerie : Chasse, droit de chasser. Chaché : Cognée, hache; en bas. lat. chacia, Chacqueu ,' chosqueur : Pressoir à faire du vin. Chacuniere : Maison , logis , ap- partement , habitation particulière de chacun. Chadeler I chasdekr : Conduire % CH A mener , édairer, précéder, être à U tête ; capdelart. Voy/ Cadblsr. CAkJïWiAMM.^^^chadeUerres : Chef, conducteur, capitaine ; de caput. Chaen B : Chaine ; catena, Chab&, chair, cfiooir, cheoir: Tom* ber; cadere, CnkYkTiT : Échafaud ; appentis. Crifourbr , chaffourer : Défigu- rer, embrouiller, rendre obscur. Chàfrcmer .'Reprendre avec force, faire une vive réprimande. Chagrain : Chagrin , ennui , mé- lancolie ; acritas, Chagrineux : Fâcheux, chagrin, de mauvaise humeur. Chaiax, chmel , chaielle : Petit chien , petite chienne ; il signifie aussi la progéniture de tout autre animal. Vojez Cadeau. Car nos yiex sanglt«r hericSet , QuaDt des chlena est bien atielex» N*ett si craiex, ne lionetse, Si tristre, ne si felonuesse. Quant li venierres qui Tassant , Li renforce en ce point Tassant, Quant el ralalte ses ehmax. * Boman de la Rose, vers 9^1* Chaiere. Voyez Caiére. Cbaiclr : Parc fermé de murs ou de haies , enceinte ; de cingulum. Chailemie , chalemeal , chaU'» meattlr, chaleméCy chalemelle, cha- lemety chalemie : Flûte champêtre; du Grec kalamos; en Lat. calamus; en Prov. chalamino. Ck AILLE , chaky du verbe chaloir t n me soucie , il m'importe , il n|*inté- resse. Ne vous chaille : Ne \o\is em- barrassez pas ; de calere, Haii 11 fol dlent , qae nos ekailfe? Helinant, Chaillous : Pierre , caillou ; de calculas ; c'étoit aussi le nom de la petite ville de Caillaux en Bourgogne. Ses poires cuites étoient fort estimées âu xiu* ûècle. I C H A a3i CflAXMBE : Jambe. Chain DRB : Ceindre , enTironner ; dngere» Chaike. Foyez CHAoïmi. CiAiNGE : Lieu où Ton rendoit hi justice, place de commerce; eom- bium. Chaihgle , changle : Enceinte t parc fermé de mur ou de haie ; cein- ture , sangle ; cingulum. Chainoinerie : Collégiale de cha« noines ; decanonicus, formé du Greo KMfêÊf, Chains : Céans , ici ; AlS? intàs. Chainse , chaisel, charmie, chein* cerie, cheinsil , chemisai, chinche» rie : Chemise, jupe, voile, nappe d'autel , et généralement tout ce qiid sert à couvrir ou enveloppe^; ca-* misia. Sire de Toa ne me diaat , Traies tos arier» K *atoacIiiez pas a mon ehainse Sire cheTalier. AnotyrrM, Recueil des Poèt, Fran^, amnt x3oo, tom, 3. Chai KT , chainture : Ceinture ; cinctorium, Chaiiitre : Terre entourée d*une haie ; en bas. lat. cinctada. Chain TURETTE : Petite ceinture. Chaipelain : Chapelain , prêtre qui dessert une chapelle ; eapellanus. Chaipot : Place qui est devant une église. Chaiptibz : Fruits d'un héritage. Voyez Chastel et Chasteis. Chair : Tomber ; cetdere^ Chaires : Formes ou stalles , sur lesquelles s*asseient les chantres d'é- glises ; cathedra; du Grec xuêi^u, Chaireton : Charretier , voitu- rier ; carrucarius, CRAiRGii : Chargé. Voy» Carger. Chairles , Challe, Challon, Chai-- los^ Charlon: Charles, nom dliom- se; Caraius. Voyes Karle. 4 l")) CH A Chairlote : Charlotte 9 diminatif de Charles , nom de femme. Chaulpaignr : Ouvrage en osier. CHAiRaiER : Charron , ouvrier qui construit les voitures et les instru- mens aratoires ; carrorumfaber. Chiirton , chereton : Voiturier , charretier; carrucarius. Châirtre : Prison ; on dit encore familièrement de quelqu'un dont les actions sont surveillées , qu'il est en chartre; carcer. Voy. Cartre. Chaisel : Espèce de vêtement. Chaisneau. FoyezCniLVkv* CsAissE : Poursuite , expulsion , 'bannissement; quassado, Chaissier , chaicer : Chercher , travailler à obtenir quelque chose. CflAisTSRON : Petite layette en for- me de tiroir , pratiquée au haut d*un des c6tés d'un coffre. Chaistre (comté de) : Comté de Castres ; Castrum, Chaiteillant : Petit château; easteilum, Chaiteis : Rapport en argent d'un champ ou d'une vigne. Voyez Chas- tel et Chasteis. Chaitis. Voyez Q.kvixf* Chaitivet^ , chetivoison : Capti- vité , bassesse , foiblesse , chose de peu de valeur ; capdvitas. Chaiture : Temps où il est per- mis de manger de la viande. Voyez Car VA LACE. Chaiz : Cabane , loge , petite mai- âbn , chaumière , cahute, habitation ; en bas. lat. chaia; en Basque echea. Cha-jus : Ici*bas. Voyez Ju&. Chakeu. Voyez Chacqueu. Chal : Chaud , brûlant ; calidus. CiiALAMER : Réclamer, former une demande en justice. Chalan , chaton : Petit bateau où l'on nourrit le poisson; boutique; en bas. l^t. cAeiandium, chalonnium* CH A CsALAïf DAS : Qui est disputé , ce qu'on s'efforce d'obtenir. Chalan ORE : Chaland , espèce de bateau. Chalangage , chalange , chal- lenge y chalonge^ cha/ongne : Conlesr tatiqn , dispute , oppositien , accusa- tion , assignation ; calumnia. Voyez Calaiccage. Chalanger , chalangier y chalcn^ ger^ chalengier, cha longer y chalon- gnier : Calomnier , disputer , mar- chander, f^tre en concurrence, re- traire un héritage , accuser ; calum^ niare. Aucun pnet chalongier on p«r etpeciaos demandes, on par devant le prevrost , et isait le dit Pomponius , s*il n*i a point autre causr. Se aucuns demande iftsit son fUs por ce qa*U est encor en son bail , secont la costume de Rome , il m*est avis , et Pompooins dist et •£ consent qu*il demande bien , car il dit qa*îl puet bien chalongier par droit s^il i mett et dit la cause pourtpioi il demande. Par ceste de- mande non pas seulement une chose puet catrs chalongiée, mes tôt un roonclaux de bestes et issit le dit Pomponius , et aussi dit-il des bues , des vaches et des haranz ; et de ces aiH très solas de bestes» et il nous souffira que li moncel soit nostres , tôt ne soit il pas noitres chascua chief , et IVn cheilengié tôt et non pas partie. Kt se li nombre est ivel Ten ne demandera pas tôt le moncel, mes la moitié de tôt , et se Tun a plus , et se Tautrui en est ostié , il ne laisse pas à chalongier le moncel , autrui chi es de bestes n'aviennent pas à estre randues. Mss.de laBibl. Impér. «» S^o-jf/ol. 45, V^. Chalant : Ami déclaré d'une fem« me , son amant. Chalante : Canal pour égoutter l'eau d'un toit. Ch ALBIN DE R : Terme obscène. Chaloeals : Câble , cordage des vaisseaux ; chalatorius, Chaldement : Chaudement; ca- Udè. Chaleil : Lampe ou vaisseau pro- pre à faire brûler l'huile ou la graisse -pour éclairer. CH A CmxLtitUT : Publia, prononça. CsAiEMAiTKE , chalemaitit : Ter- me d'injnre on de méprô , employé pour désigner un emploi tïI et bas. Chalkmeiux , cAaUmée , ehale- mel, ehaUmeUe , chatemit. Voyez Chiilenie. CHÀLiHZLBn , chaUmer ! Jouer delà flùle, du flageolet, du chalu- meau j d'où cAafemetfo/t, joueur de flAle. Et tiat UB fnttcl de kh'udx Si ehaiemoït le duuiiiu. Chalkmeleb : Signifie aussi, crier, publier, annoncer. Si r'i(rt-cle triiie à mcrfcilla Qdui li lierres ekalemtloît , Qui aale rieiu ne ii celoil. ''Roman de la Kose , -vers i!ïoi8. Cbilbnihk : Calamine , pierre bi- Ininineuse. Cmx%.t,«uzvB*.,ckalemeler:SoiaeT de la fiùle ou du chalumeau, et joueur de ces ùistrumens. CMXi.ziian , chaUenge : Demande en justice. CaiLENGEon, chalengzerret , cha- iongièret : Calomniateur , qui dis- pute, qui assigne, qui marchaudei Voyez CALÀNOEa. qoe cil qui lODi pariDt lu Tindior de lignage de »1 parlledoDtl* cLdm niaeEianUcliDie, partant came elr coite dedani l'an et jor : et •e U aofaeterrei dit qne li an et li jar loit paa- •et.porqaoi ne li « irtaut reipoadrc, le eiaJôngierei conveDilra qu'il enfraigne ce par garuu cl qu'il fu à la Ttute ferr, et ai deaien pardn pat li acheterr^t ton argent , et te il- n'a &aiiit la teuuc , li acheterrei rendra la te- ûie , et lera li jiJgemeDt dann contre le cAdJrnnorrt ('il nie qu'il n'eitpaidel lignage, tl l'Q dit qn'il n'»t pu de celé paroi dont U rboac mnel, en telle cboae n'a paa de ba- taille , mjia par bona leimoïna qu'il uchent qoe il lorat dcl lignage d'oir , et de uioir de Cele partie dont U elioie mael à l'en moilrce taeAeJoKgr. Mm. dt la BM. Imp. n' ilto-ji /ol. (g. C H A 9)3 ClAtsHOxi, datengier: Récla- mer, demander quelque chose commo ■on propre. CBaLEuasnsaMXRT: Par un prompt mourement de colère ; ealidé. Cbileueeux : Vif , prompt, sen- tant la colère ; calidas, • Chilibandb: Feo de joie, d'arti- fice , fen de la Saint-Jean ; de calidui. Cralitz : Bois de lit. Fbyet Chaa- LIS. Chalival) , chalivari: Charivari, émeute, tumulte. Challe : Moule à gaufTres et à pttisserie , écaille , enveloppe , co- quille d'une noix, d'un fruit. Ceallemulle , chaUemie : Cha- Inmeav , flûte ; calamus, CsALLEa : Ecater, écailler, Ater l'enveloppe de certains fruits , tels CvALLEi : Charles. Abj'.CHAïKLRS. CnArocHEK : Contester, ilisputer. Voyez Cbalakceb. Cbaloik : Importer , se sontner , avoir soin , se mettre en peine , pren- dre soin ; de calere ; en ProT. chaoït- ta;'dneme chaut; il ne m'importe. Amy , de cet JDjci mondaioei Ne me chault, tt m'en tieni forcliu; Car ce »nt pûiiauei lOadaiBCt, Qui «e piuenl et ne lont phu. Dane» aia AveugUi , pag. iQi,DibiUdê lomiM Monatàit et du Hetigititx. Cbaloit : n importoit;du verbo chaloir. Cbalor. FoyctCuHAK. CitAi.oncr. , cAalange , chaloàtge : Tromperie, et espèce de t Voyez Calakcage. Si la doit aïoir tant ekalongc, CnidJei-TOiu bien que le tod> di Ckaiorgbaiit, chalangeauiu : Ca- s34 C H A C H A lomniateur , qui assigne » qui dis- en Ini prêtant le serment de fidélllé ; pnte. enfin le droit dû au premier huissier raj fait jogenent et jostice , ne moi baille de la chambre des comptes par ceùX as ckaUmgetumi moi. qui y rendoient foi et hommage. BM. hisLfPs. ii8, 'vers. x«i. Chambeeeche : Cens ou rente que Feci judieium et justidam , mm tradat me la chambre d*un seigneur IcToit sut calumniantiboâ mr. le, terres de ses vassaux. Chaloitcer , chalongner. Voyez Chamberlan , chambrelens : CHALAKcsm. Chambellan. Chalor : Chaleur, ardeur; calor. Chambert : La partie du derrièra Chaloureusement : Par un mou- du col. Tement de colère , ayec vivacité. Chambioh : Jambon , ou pied. Chalt. Voyez Chaille* Chambre : Fisc , domaine ; et ce Chaluc : Sorte de poisson de mer. qui est accorde à la femme comme Chalumel : Chalumeau , instn»* meubles après la mort du mari, ment de ipusique champêtre ; cala- Chambre- basse , chambre ^ coie ^ mus; en Prov. chabamino. chambre-courtoise , chambre- coye : Chalzemen T : Chaussure ; calcea* Garde-robe , chambre privée. mentum, Chumbre-coie est uns leos cherez , oa Tes ChAM : Petit banc , escabelle sur ▼" »• requeste» de nature. laquelle on s'assied pour traire les Uy. de Jostice et de Pht, Taches. ^ Chambrerie , camererie : Office Chamais : Banc pour asseoir plu- elaustral du maître - d*h6tel d*une sîeurs personnes. abbaye , dont le tenant est nommé Chamarier, camberlanc , cham- chambrier ou chambricL Quand dans belan , chamberlan , chambrelan : un ancien titre il est dit qu'une Chambrier , caméner , officier clans- chose est due à la chambre d'une ab« Irai, valet de-chambr^ , trésorier; baye, cela signifie qu'elle est due k camerarius. Voyez Chambrerie. la camererie ou chambrerie. Chamarra : Habit de berger fait Chambrie : Chanvre; cannabis» de peau de mouton ou de chèvre, et Chambrier. Voyez Chamarier. sur les coutures duquel il y avoit Chambries , chambry : Lates , plusieurs bandes en guise de passe- treillage sur un mur de jardin pour ment. y attacher les espaliers , ou treille Chambaloit : Courge, bâton au- faite en berceau ; du Grec Aamara, quel on suspend des seaux pleins voûte ; en Lat. camurus ; courbé, d'eau pour les porter. Chambrillon : Jeune servante i Chah bar : Qui a les genoux en- de cameraria, dedans , qui est cagneux. Chambrillour : Compagnon , co- Chambarerie : Office , dignité de habitant de la même chambre, chambrier. Chamel , chameul : Chameau ; car Chambellage , chamberlage j melus. chambrelage : C'étoit , i**. le droit de Chamellan : Chambellan. ' fief dû au seigneur à chaque muta- Chameller r Chanter, jouer de tion de vassal ; 2^. celui que les bé- la flûte ou du chalumeau ; en ProT% néfiders de France payoient au roi calamela. Voy. CnALBiiBLEm^ CH A CHimiTTs , chevatîce 2 Sorte de T^ement. CHAMBmAKDK : Endoit. Chamion : Espèce de chariot , ba- quet , et petite épingle. Chammidor : Marchand, changeur de monnoie; campsor, Voyes Cam- BIADOa. Chamon : Terre en friche, qui n*est paa cultivée. Champagnol : Potiron; de campo* lus ; en Langued. campcUroL Champaigb : Champ où Ton fait paitre les bestiaux , pâturage. Champaigne : Campagne, plaine, champ ; fond d*une étoffe ; la Cham- pagne , province de France ; ctunpus et Cainpemia» Champarer, champarter^ chani'^ partir : Lever le droit de champart. Champart : Droit qu*a un seigneur de prendre un certain nombre de gerbes dans la moisson, des tenanciers de sa seigneurie ; de campi pars. Champ ARTS ressb : Grange seigneu- riale où se mettoient les champarts. Champarteur : Homme commis par le seigneur pour lever le droit de champart. Champeaux , champiaux : Halles , champs ; campi , campelli, Champelet : Petit champ ; cam* peUus. Champeleure. Vojez Chamte- PLXURS. CmâMviy campi, campis, champie^ champily champis : Enfant né d*une mère qui n*étoit pas mariée lors de sa grossesse , bâtard ; de campus ; comme si l'on disoit^^W campi; les anciens à\%o\tulJïlius terrœ. « Champion : Défenseur qui sou- tient le droit d*un autre , qui te bat pour lui ; campio. Champissk : Femme ou fille àir liaachéc. C H A a35 CflAXPiSTEAUx : Bru8q[ue , fâché sans sujet. Champoibr : Garnir , orner • un chaïUp de quelque chose , te battre avec quelqu'un. Ckampoyer , champoier : Droit d'envoyer les bestiaux daus les prés après la fenaison. 'Chamvreirb , chamviere : Chene- vière ; cannabetum. Chah AL : Bois , forêt , et canal ; canaUs» Voyez Chahel. Chance: Enchantement, bonheur» ' fortune, hasard, rencontre heureuse ; cadenda. Chance AU : Châssis , treillis , bar- rière , grille ; cancellus, Chancel : Espace entre le maître- autel et la balustrade qui le ferme ; cancellum; en bas Bret. chantele ; en Prov. chanteL Chancel , chancela, chancelado : Grillé , fermé d'une grille ; cancelr^ lotus; de-là le nom de la fameuse abbaye de Chancelade , dans le Pé- rigord. Chancelle : Chambre de l'épouse, ses meubles et habits. Chancellement : Tremblement , vacillation. Changer : Jouera la chance aux dés. Changerb : Dot assignée wa un fonds de terre. Chancbux : Fortuné, heureux , qui a de la bonne fortune. - Chancil : Chanvre , toile blanche. Chancir : Moisir, blanchir, deve- nir blanc ; canescere. Chançokelb : Chanson, chanson- nette; cantilena» Chakcus : Tombé , renversé ; de cadere. Chandelbir de cire : Marchand Giner. Chandblierb : Branche de laferme du grand poids , à Rouen. a36 C H A CHAVDELiEa-sAin T-DENis : Espèce de serf. Chandelle , chamleiUe : Espace de temps dans la nuit. Chandeloub. f^ojes Calamay. Chakdoille , chandoile : Chan- delle ; candela. Devoir la chandoille à S. Arnpud, c'est être C... Quant la chandoile est aluinée. Tant art , tant luist qu*ele est gattée. Bibie Guiot,fol io6, f . Crait DRES : Cendres ; cineres, Chahel, chane , chenal, chenel , chenex : Conduit , canal , gouttière , lit de rivière ; boiss forêt ; il s'est dit aussi d'une sorte de mesure ; canaUs; en b. la t. canola; en bas Bret. canol. Ils anroient un baing cruel De la froide eve da chanel, Fab, des trois Bocus, Chan ES : Kides , cheveux blancs ; de canus, Ch AN ESTE : Prébende , canonicat ; de canonicus. Cranesseul : Lit de plumes. Chanetier : Sorte de vase. Chanettes : Burettes qui con- tiennent l'eau et le vin que le prêtre consacre à la messe. Chanevacerie : Négoce , com- mence de toile de chanvre. Chankvacibr, chanevassier : Mar- chand, fabricant de toile de chanvre. Change, chainge (ly) : La banque, le change ; de cambium. Changeor, changeour, changerres, thangieres : Changeur , celui qui exerce le change. Crangoint : Sorte de mesure pour le sel. Changon : Cérémonie qui précé- doit le jour du mariage, assemblée des parens et amis des futurs époux , entrevue ; il s'est dit aussi d'un terme injurieux. Chaniast» chanjast: H changeât. CH A CRAWLAirT. Voyez Chalaitt. Chanlete : Petit canaL Voyez Chanel. Chanletes : Petites tuiles pour couvrir les maisons : les anciennes tuiles étoient bombées ; de canalitius» Channe , channée : Espèce de me- sure pour les liquides ; canna, Channeheurks : Ouvroirs où Ton fabrique des petites planches propres à couvrir les toits. Channes : Petites planches. Channeteil : Chanson bruyante. Chanoinerie : Canonicat;. de ctMf* non. Cranoinie: Chapitre de chanoines. Chanoinne , chanone : Chanoine, celui qui possède une prébende ; ca* nonicus. Qni me donroit vin de coventy. W*en $croîc-je janiès yYre, Moult i fet rolex morir que vivre.. Beneoiz soit Sainx Augustins, Des bons morsiauz et des bons vin* Ont li chanoinne à grant plenté. Moult sont gentilment atorné; Ice porroie bien souffrir. Que j*alm miex vivre que morlr. Bible Gniot,foL lox, VK Chànole. Voyez Canole. Chanoyer : Sorte de danse. Chans : Champ , campagne ; com- pus, Adecertes les foies femes communes àt chans ou de viles séent getées hors ; et quant Ten lenr aura ce «monestë et devéé , li juge d*icels lour prangent lor biens ou autres pur rautorlté de cels jusqu'à la cote ou le peli- çon. Liv. de Jostice et de Plet,fol, a ,F®^ Chansi : Agé , décrépit , et gâté , avarié , moisi ; de canescere, Chansonnelle : Chansonnette, petite chanson. Chant : Chante. Chantaisse : Je chanterois. Chanteau : Morceau, partie de quelque chose. Chauteib à un alteit ou auteUez CHl. Tenir an autel , en être pourvu , le desservir , célébrer le sacrifice de la messe ; cantare. Ly prestre que chanteie à Tauteit Nottre- DaiBc, et le» altret prestres qui le dit alteit tenront et deuervlrout. Chautel , chantcau : Un morceau de paiu; de cantellum^ diminutif de cantum ; en Lan^ed. canteL Chautel : Dos de la main , sa par- tie extérieure. Chantelage : Droit sur ceux qui Tendoient du vin en gros^u en dé- tail ; en bas. lat. chantelagium, Chautement : Sortilège , enchan» tement , charme ; incantatio. Chaittepleuee , chanteplure : Ro- binet d'un muid ou autre vaisseau qu'on a mb en perce , arrosoir , en- tonnoir ; et douleur, affliction. Chanteeel : Graduel, livre de chœur d'une église. Chahtàaes, cfianterres : Chantre 9 chanteur , ménétrier ; cantator. Chah TEAiE , chantrene : Office so- lennel des morts. Chantiée : Droit établi sur le via > qui se vendoit en détail. Chahtille : Contre -mur d'un demi - pied d'épaisseur ; morceau 9 partie de quelque chose. Chahu , chênes , chenu : Chauve 9 qui a les cheveux blancs ; canus. Chah VEHOH : Chanvre ; cannahum, Chaoine 9 chaîne : Le chêne ; quer- eus ; l'arbre le plus utile et le plus employé dans les arts. Ménage le dé- rive de quemus , et Barbazan de Chaonia , contrée de l'Ëpire 9 comme les cerises, de Cerasunte; les pêches 9 de la Perse; le parchemin, de Per^ game , &c. Chaoie 9 chair, chairer, cheir : Di- minuer, tomber, renverser; cadere, Chaouhez : Sorcier. CHAouRSiKa : Usurier. C H A a37 Chape : Robe qui avoit un chape- ron pour mettre sur la tête ; en bas. lat. capa , cappa , formé de capuU Voyez Chaperoh. Elle eut d^une chape fourrée , Si bien de ce je me records, Afifeublë et Têtu son cors. Roman de la Rose. Chape de saih Maetih : Espèce de rochet assez court et sans man- ches 9 qui étoit devenu l'étendard de la France9 voile en taffetas, sur lequd S. Martin étoit peint 9 et qui avoit reposé quelque tipmps sur son tom« beau ; il étoit gardé 9 à l'armée 9 sout une tente particulière : on le portoit autour du camp avant la bataille* Au XII* siècle il fit place à l'oriflamme ; les ducs d'Anjou en étoient gardiens , comme grands sénéchaux de France. Chapeau : Couronne que les filles portoient le jour de leur mariage ; de caput ; en Prov. chapèlë. Chapel 9 chapelet, chapet , chap- pel : Voile , chapeau > couronne de flears9 guirlande ; capellus, de capuU Un Tert chapeleC en sa teste Toz jors Toiuist que il fust feste. Fabi. de S. Pierre et du Jouglew» Chapel , chapeleis : Tuerie , bou- cherie 9 hangar où l'on tue le bétail ; au figuré, carnage, massacre; ea anc. Prov* chaple. Chapelain : Prêtre 9 curé ; capel- lanus. Chapblbr : Briser 9 couper, tail« 1er. Fbjrez Chaployer. Chapeline : Armure de tête ; CO" pelUna ,' de caput. Chapelle .'Couvercle d'un alambic. Chaperoh : Habillement de tête , espèce de capuchon que les honmies et femmes de tous les rangs portè- rent jusqu'au quinzième siècle. Il étoit en drap 9 et ressembloit à un bourrelet, avec de» pendans aux deux «38 C H À c6tés du cliaperon. On s*en envelop- poit là tète comme avec une coiffe. Biches et pauvres portoient le chape- ron ; et suivant le commandemelit de Charles vu en i447 9 chacun fut obligé d'avoir une croix dessus , à moins qu'elle ne fût sur la robe. Lors- qu'on vouloit saluer quelqu'un , on levoitou l'on reculoit le chaperon de manière que le front fût découvert, lia. reine Isabelle de Bavière prit en liaine JèanTorel, parla seule raison qu'il ne levoit pas son chaperon lors- qu'il, lui parloit. Lorsque les habits étoient mi - partis , c'est-à-dire de deux couleurs, le chaperon l'étoit aussi ; cappa, capero , de caput; en Prov. capayroun, Chapexonee : Promettre sans te^ nir ; donner de l'eau bénite de cour, faire des révérences et des sollicita- tions à quelqu'un dans l'espérance d'en obtenir quelque chose. CilAPEEOHHÉE : Ce que peut con- tenir un chaperon. Chapeeohneuse d'Anjou : Cha- peron propre aux Angevines. Cbapbs : Chevrons , bois qui sou- tiennent la couverture d'un bâtiment. Chapeye. Voyez Chaple. Chapiau , chapin : Chapeau ; de eap'ut, Chapitel : Chapiteau ; capitel- ium , capUulum , de capiU. Chaple , caple^ capleis, chapeleis^ chapiàs , chaplemeni , chapleys , chaplis , chaplon , chappleis : Com- • bat , bataille , carnage , blessure, cli- quetis des épées en frappant détaille, combat à l'arme blanche ; capulatu- ra, de capulatio;en anc. Prov. cha- pla , tuerie , boucherie , carnage. Se mirent les antres batailles en la meslée , moult fn grans 11 chapleis , et assez y ot es* panda mbc as gbÛTes et as espées. Trmd, de GaUL de jyr. CH A Chaplecho : Nom d'un instm* ment de musique qui étoit en usage dans le Lyonnob ; en b. lat. capriola» Chaployex, chapleiery chapleir, chapler, chaploier, chappleyer : Com- battre , donner des coups d'épée , %é battre ; capulare , de scapellâre. Chapoli : Hyppolite , noiri d'homme. Chapon : Sommet delà tète ; capuU CHAPOtER : Hacher , couper ; se battre, faire du bruit; capulare; en Prov. chapoutei. Chapotois : Sorte de monnoie. Chapouillbr , chapucier : Cou- per, tailler. Voyez Chaploteh. Chapouller (se) : Se chercher noise , se battre. Chappe de plonc : Sorte de sup* plice. ^ Chappelet : Petit chapeau. Chappelinè : Armure de tète. Chappellus : Clous à grosse tête. Chapperon (ung) : Une casaque. Voyez Chaperon. Chapperons rouges : Les cha* noines de la congrégation de saint Maurice en Vélay. Chappiaux (hauts) : Chapeaux pointus extrêmement élevés , et dont les bords étoient très-étroits. Les gens de qualité les ornoient d'une plume. Chappin : Espèce de petit couteau. Chappitrer : Tenir chapitre, être assemblé en chapitre. Chapple : Plaie, blessure faite avec une arme qui taille. Chappuiz : Billot à l'usage At% tonneliers , tronchet ou trouchet. Chappuser , chapuiser : Tailler du ""bois de charpente pour le mettre en état d'être assemblé, travailler du mé* tier de charpentier; en Lang. capusa. Chaptal y chapteL Voyez Captal. Chaptxu : Baux de bestiaux. Voy. CSASTJBIS. CH A Chaptkls , chaptelz : Pressoirs ; dutptels de fruits , vente de fruits non caeillis , de fruits à percevoir ; ehé^fifls des champs , fruits pendans par la racine; de capiiaUs. Voyez Chepteil. CHArniR : Chapitre 9 assemblée ; de capiiuiaria* Cbapuis : Qiarpentier, mentdsier. Chapusie 9 chmipusie , chapuîsie : L'art> le métier» Tétatde charpentier* Char» cher : Viande , chair ; caro. En« (MU AotU ekMT de plaie et «itandM ■•aiioun. hs iapidtm, chap. de TAméthy$m. Char : Race , IfSeimille. Charaie ^charei : Espèce de sor- tilège , billet écrit en caractères ma- giques. Charboucle , charbocle, s. f. : Es- carboude; pierre précieuse qu'on creyoit être aussi brillante qu*un charbon aUumé ; carbunculus» Et el prunier rers ert la pierre de tarde et de topas et de smaragde; el second ckar- èoude , aaphir et jaspe , el tiers ligure , acate , ametiste , el quart crisolite , onicle et beriU , si Sttroat-il clos de or pat lour ordre. Mièh hUt, EsBode» ckap, a8, vers, 17. in primo venu èrU lapis sardiiu, et topazius et smaragdus : in secundo carbancolus , sup- pkirus, eîjatpis: in tertio ligurius, achates, eir ametf^ritÊU : in quarto chrjrtolitus, onjrekè' mms et betjOut, inclusi aura eruntper ordinei suot, Charcx : Ma^re , décharné. Chargvtis : Combat , massacre. Cbardonal , chardounal : Cardi' nal ; cardinalis. Crareil : Lampe de cuisine. Chareis , charlier : Charron. Crarer : Tomber; cadere. Chareton : Charretier, conduc- teur de charrette ; de carretla. Lors Marcel tost et Tiatement Jftu JM to«t iQR TtsUBeatu C H A s39 A la roe se mlst ao bas : "Lt chartton ne le crut pas , Mais pensa i quant t'aira mis bon» n t*ostera la vie du corps , Pour ce se prent à toy.aidier, . Lors Toult cil s*espée sacquier. Âoman du second Renard, JbL s6. CnÀMGÂÈT : Incommode, à charge. n (Thomme) dcTlent froit et sec , bayenU «k roplens , Hoignens et §ratelens, et laerencoUenx, Jà tant n*ara esté par devant gracieux , Online soit en eel point ckargimt et anoieuu * Test, de Jehan de JHeun^, a». iSi. Chargés : Charge , une certaine quantité. , Charger : Accuser, taxer, impo- ser, chagriner, calomnier. CHARii : Vermoulu , carié ; tH" riosus. Chârisr : Charger ,Toiturer, aller, procéder ; carruatre. Crariere : Route , chemin. Chariez : Chevet du lit. Charih ER : Railler, moquer, xtdi- culiser. Charis : Grande porte de ferme} place dans laquelle on remise les charrues et les charrettes d'une ferme» Charités : Les trois grâces ; cA«- rîs f charités; du Grec zûftrtç, Charlsrie : Le métier d'un ou- vrier de charrue. Charlier : Charron. Charlot , Chairlot : Charles , nom propre; Carotus. Yojez Karls. Charme, charmoye : Sortilège, magie , charme , enchantement , \ml danse des sorciers au sabbat ; carmetim Charmeresse , charmegneresse : Sorcière , femme qui fait des char* mes , qui sait charmer , magideune* Charmoye : Lieu planté de char» mes; carpinetus, Charmage : Temps où il est per- nûi de manger de la riandc • a4o C H A Charnaliti^ : Affection déréglée , débauche; de camaUs. Dex délivre Israël de tox leur tri- bous , et de ça m cpi*tl ont dedenz aui , de leur charnalité , et de çaos qu*il unt de fors , des erites et des fans crestîens. Conu sur le Soutier, fol, 54 , Ps, a4, verset aa. Chaekel : Parent , qui est de la même race , de la même famille. Chakkeumsht : Charnellement. Chaeneux, chdrnex : Charnel, charnu ; camosus, Chaeniee : Saloir , vaisseau dans lequel on conserve de la viande sa- lée ; camarium. Chaeniee : Jalon , échalas. Chaenieee : Penture d'une porte. Chaeolle : Danse. ^oj-.Caeole. Chaeon : Flacon , bouteille , pot , cruche ; en Langued. chtiro, Chaeonibe : Charron, ou celui qui conduit la charrue. Chaeostiee : Carnassier, qui man- ge beaucoup de viande ; camarius. Chaepagne : Menu en gin de pèche. Chaepe : Charme , arbre. Il s*est dit aussi d*un instrument de fer pro- pre à couper et à tailler* Chaepinee : Carder. Chaepie : Mettre en pièces; faire de la charpie , effiler de la vieille toile ; carder de la laine. CHAEPissArrr : Mettant en pièces. Chaeeau , charraul: Chemin assez large pour qu*une charrette ou un 'chariot y puissent passer. Chaeeasson : £chalas pour les vignes. Chaee^e : Charretée ; en bas. lat. chàrreta, Chaeeet : Rouet , instrument propre à filer ou à dévider. Chaeeeyee , charreton , char'- rujrer : Charretier; laboureur qui conduit la charrue^ carrucarius. cha: Chaeeieeb , charîere : Chemin de charroi , rue , route ; en carnèiro. Voyez Caeeoi. Jus Tabati , teste Tersée , Si que le liaterel derrière Li est chau en la chariere. Par pou qae n'est escerrelé. Roman du Renard, fol. 67 , R?, Chaeeoi, charroie,charroy^ char-^ roye : Le chariot du roi Artus , ou le char du diable , que les paysans ou les gens crédules croyoient passer la nuit en Tair avec grand fracas ; les danses des sorciers au sabbat. Il se prend aussi pour tout ce qui est ap- pelé charmes , enchantemens. Mes gart qne ja ne soit si sote, Por riens que clers ne lais li note , Que jà riens d*enchantement croie , Ne sorcerie , ne charroie. * Roman de la Rose, ifers z4B4i« Chaeeoieeesse : Sorcière , magi- cienne. Vire la face Ten Urder, L*orde vielle put . . . prestresse « llaq .... relie et charroieresse, * Roman tle la Rose , vers 95a6. Chaeeuaioe : Autant de terre qu*une charrue peut en labourer pendant une année. Chaeeuiee. Voyez Chaeetoit. Chaeet : Lieu couvert où Ton remise les charrettes , les charrues et les autres choses nécessaires au la- bour. Chaetb , chartie : Acte public , au- thentique , lettre , épitre ; bharU^, Cha ETE : Qui a une charte , us privilège , un droit. Chaeteeiee : Geôlier; carcera" nus. Voyez Caeteiee. Chaetin : Le corps de la char- rette. Chaeton : Charretier , cocher. Foyez Chaeeton. CflLA&TftE 9 châtre : Fri»OD } carcar; Denii ie !■ chartn. Toyec s cAorlre , al nnoînt tt Il II Piien «I «cbaraltoient, «t dr- LaV'udetSS. Pèrti./ôl. aa. CiAkTBE : C'ëtoit anisî le nom de* ■ctM^le l'autorité et des litres on en- leignemeRS qu'on f^rdoit pour la dtfence des droiu d'un Elat , d'une commananlé on d'une seij^enrie. Od appelle CAanre Normande, un titre qai contieDt plusieurs privi- légea accordés aux habilans de la Normatidie par le» Roi* Jean , Phi- lippe VI , Charles ti et tii. Le litre originaire et priii)ilif,dalé du 19 mar* i)i5ia été accordé par Loub x, dit le Hutin ; châtia. Cbiktkeb : Accorder une char- tre , un privili^ge. Cha»tiievk ; On appeloit ainsi à MeiE les Cisterciens. CHAKTBtBa : Triste , malade, in- commodé; geôlier, prison, prison- CHÀKTaïKK : Lieu où l'on garde le* cbartrec ; celai qui les garde ; teneur de livres ; chartulariut. Cbaktbime : Celui qui tient regia- tre de quelque chose. Csiat-BiR ,ciiaretenier, chartremer, tkartrier : Geôlier, prisonnier ; car- f : Petite layette en foi^ roe de tiroir qu'on fait au haut d'an de* cAtés d'un coffre. Chabtbousiiih , chartrassin ; Un chartreux; earthutianus ; etsuirant Borel , de carrer, parce que ces reli- gieux ne sortoient jamais. Il est plus probable que ce nom vient de catorU- tium , catarissium , lieu où ils s'éta- blirent la première fois; en François ehatroute , dont on a fait char- C & A' s4i CiltviOK ; Voiturage -, action d'amener en cliarreiie. Cb*s , chaos : Travée, espace qui se trouve entre deux poulrcs , ou entre une poutre et le mur : ces mots désignent aussi une cuisine. Cais-CHisTiiL's , chas , chas-eht^ teil, chatt-chastcl, chat, chaz : Galeries couvertes ei flanquées de tours poiir mettre à couvert les doldats pendant un siège ; elles étoient en bois de cbarpenie et routantes ; en bas. lat. catha, catut. Je crois que le mot chat eat d'origine arabe. Voyez Bermot. LeBoTmlcodKilïDluldF fiin fiirense cb>Du^ par ■ IriTcri li rîrlrrr puur puMr *Di Simiiiu ; ft pnr garder cmi qai fui* loicDt liditlc diiDHrr, il (lit fiirr dfui Uf. fruit que on ipi»!!* chat-chaslfH , cir ri jr iToil deni ekiûiUi drTinl Iri cluii , cl imw. le* SirmiiDi geltoiint à rngiiu. Chasal : Masure , ferme , métai- rie , maison en ruine. Cstsczoa , chasàert : Cheval de chaste et chasseur, yoyez CACHisa. Ch**e , chaisier : Cvlni qnî tient un fief, une maison. Ckisemeht , chatsement : Terre ou chAtean tenus en fief sou* certai- nes conditions. Voyez CHiSTEis. CsASiBB , chaseret : Panier à fond d'osier dont on se sert pour faire égoutter le fromage ; de caseus. Ceâsksissk : Menues branches de cbéne ou d'autres arbres , fagot. Voyez Crioiiie. Cbason : Saison , pays, climat ; de statio selon Ménage , et de sado selon nicod. Chissiik : Espèce de bois, cbéne. Chassil. Voyez Ca&sii.. CuissK : Poursuite en justice , amende; quassado. Chassk ; Coffre o& l'on tient les reliques ; eapsa ; da Grec Mi^a. d42 C H À Chasse , chatte : Chausse , instru- ment pour pécher. Voyez CHA&Tai. Chasser : Chercher, pécher. Voy, Cacbier. Chasses-marks : Sorciers. Chassete : Chaton , ce <}ui en- châsse. Chassetikr : Chaussetier, faiseur de chausses et de culolleîi. Voy, Cau- CEMENTB et CaUCES. Chasseure, chassouerCy chtuxoire : Fouet de charretier. Chasse-vilain : Oiseau; vaisseau pour porter le mortier dans les ate- liers. Chassie : Humidité , moiteur, eau» Chassieres : Chasseur , cheval propre à la chasse. Voyez Cachier. Chassihs : Assassins. Borel le dé- rive à'Arsacidesy anciens tyrans. Chassipole : Sergent chargé de lever les impôts. CRASstPOLERiE : Drolt payé au seigneur par les sujets pour avoir la permission , en temps de guerre , de se retirer avec leurs famiHes et leurs effets dans le château. Crassoire : Fouet de charretier. Chasta^ , chastée : Chasteté. Chastaigneraie , chastegneraie : Lieu planté de châtaigniers ; casia^ netum, Chastal : Détail. Voyez Chasteis. Chasteis, chaptel, chasteilSy chep- tel, chetel, chevaie y chef*eU/ge : Bail de bestiaux estimés , soit par les par- ties intéressées, soit par des experts , et dont le profit doit se partager au lemp» convenu , qui ordinairement est de trois ans , entre le bailleur et le preneur. Chastel , r^/Mz/^ casteil y casteis y casteizy catel, cateiix y catiex.^ chap- tel , chasieojCy chastiax y chaté y cka- tef , chàtély cheptel y cheteL Voyez Aussi Castxas : Bourg , village» ville t B A non murée; biens d'antmi» eflefi mobiliers , gain , profit , totalité de* biens ; castellum y capUnUs ; en bas, lat. eaptale y capitale. On dî%o\\,9Ln*' tre£o\sJaire chastiax eFiAsie , comme nous disons bâtir des châteaux en Espagne , pour faire des projets en l'air , rêver. Malgré la différence de leur orthographe , les termes de ce» deux articles n*ont tous , à propre- ment parler, qu'une seule et même acception , qui est de signifier la to- talité des biens; mais par un abus familier à nos anciens écrivains , ces termes ne désignent assez souvent que des effets mobiliers. ( Gloss, dt /oimnlle,^ Je ne tai pur où je eommance Pour parleir de ma pouret^ i Pour Dieu yoat pri , grsnt Roi de Franc* y Que me donciz qneloue chevance , Si ferez trop graut ciiaritel , J*aj Teseu de l*autnii chateL Le Dict de la Poureté , par Rutth€wfm Chastelain , chastellain , chate^ loin : Gouverneur d*un bourg qui avoit droit de chastiau ^ oti de maÎHr forte. Pour faire la châtellenie, il fal- loit que dans la seigneurie et juridic- tion du châtelain , il y eût une al>- baye ou un prieuré conventuel , un pressoir et four banaux : avec ceit on pouvoit impunément se donner le plaisir d^assommer de se» nobles mains les serfs et villains de ses ter- res ; castellaniis. Chastelaine , ckasiellaine : L^é* pouse du châtelain , dame om darao»- selle d*nn château. Chastel-emblé : Chose mobi- lière volée. Chastelet : Petit château ou for- teresse où les seigneurs châtelains logeoient. Chastellkrie : Territoire d'un baron , d'un châtelain , ckâtellenie. Chaste YS : Profits d'un mouliii. C H A Chastt. Voyez Cuastoi. Ch ASTI AULX , chasùas , chastie , ^hasdeux , chaz : Château ; galeries couvertes , roulantes et flanquées de tours, lesquelles étoient faites de bois de charpente. Voyez Ctik^cnàATikVs. . Ch astoi , chastoy, chasty : Instruc- tiou , avis , réprimande , correction , châtiment. Voyez C astoi émeut. Chastoier , chasùer , chastqyer : Instruire , reprendre , châtier, corri- ger, punir ; casUgare. Voy. Castoike. H'eft p«» merTeille» te li pcrei chastw ton foUtat» qiUMt il le Toit metpreodre. GmilL de ryr,J6l. i36. Chastoiller : Chatouiller. Voyet Catillse. Chastois , chastoy, ckasêoyement : Correcticj^ châtiment , avis , ensei- gnement ^réprimande , instruction ; casiigmtio. Voyez Castoiement. Chastouii^lee : Mftrguillier de pa- roisse , fabricien. Cbasteb : Manteau de cheminée. Chastri , castn, ckastron, chairi: AninMd châtré ou hongre ; casO'oUis. Lft TéisM^ cet graz buét aciMiUlry Et tante Taiche , et tant moton chatri. Vêtent le fen per treêCoi le peis. Roman de Garin , JbL ^i, V^, . CliâT : Gros vaisseau, ly vire ; ma- chine de guerre pour mettre â cou- Tcrt ceux qui attaqfuent. Chat , chai-ckasieL Voyez Chas- CHASTIAUS. Chatê : Arrhes 9 somme â compte sur le prix d'une chose achetée. Ch ATXL, ckatiel : Homme de corps, qui doil le cens capitai ; biens mobi- liers de quelque nature qu'ils soient. Chats - levaxit , ckate^premant , chateù'le%*a¥tt , chateit-prenani^ cha- iel^oMtuua, chaiel^prtnam : Clause qu'on inséroit dans les contrats faits au pays Messin, qui donnoit pouvoir à ceux qui prenoîent de» fonds â C H \ r»',', gaglèro ou à in()rl-j;i<«;p, den pren- dre , d'en percevoir les fruits. VoycM Chasteis. Chateu : Brouillon , fripon ; en Prov. chatou» Chateux , chatels : Effets mobi- liers. Voyez Chasteis. Chatiax, chcuiex. : Bourg, châ-* teau ; castellum. Voyez Chastiaulx« Li ckatiax ettoit biex et g«Dc Mais as»!» estoit loin^^ de gens. Fab. ttune Femme pour 100 hommes» Chaton , Chatons : Caton d'U ti- que , nom propre ; Cato, C h ATONE a : Ramper, aller â quatre pattes. Châtre. Voyez Crartre. Chatrillok , châtrons : Jeune et petit animal auquel on a £ait ou l'on fera subir la castration; casiratus. , Chau , chaus y chaut y chotié, châ : Tombé, participe du verbe ChaIr j et il ne m'importe. Voyez Chaille. Craualer , chauvalcr : Tomber â la renverse. Voyez Aval. Chauc^e , chanceu , chattéhon i Pressoir, cuve où l'on foule la ven*' dange ; calcaiorium, Chaucementr : SouUer , botte , chaiMsure ; aUceamenium» li^AToU p«f sourent çktuatmtHH, Et quant à la foU avenoit Qne il uns soller^s t^oit Pert«Saaiec et d«fbr«te« , MwkL i crt gr«D mendoit «n ckar , ne doÎT^nt payer que dêîîk deniers de ehattcie. EttéMiit. des Mestierede Pofit/foL préaens , pots-de-vin , épingles. Chaussbtier : Bonnetier, culot- tier. Voyez Chausiee. ChaussIe , chaussée : Droit poar Fentretien des chemins ; de caicea» Chaussine. Voyez Chaulbine. Cb Avssoifs : Souliers , chaussore ; ealceamentum. Chaut (il ne me) : H ne m'importe; du yerbe cheUoir. Chautue : Écluse. V, CHAULcéE, Chautie : Dresser, remuer les oreilles. Chaux : Souliers; calceus, Chauz, chault, chaus : Chaud, brûlant , ardent ; caàdus. $*ires en Unges et detehant Par les froiz et par le« eham, FabL de la PtUnnostre du Fm, Chayaige : Cens dû au seigneur tous les ans par chaque tête de ses hommes de oorps. Chayaigne : Corvée due au sei- gneur par chacun de ses yassaux ; rachat en argent de cette servitude. Chavalee : Tomber à la renverse, comme un cheval les quatre fers «n Fair. Chavan : Panier de vendange. Voy. Caban et Cabas. Cbavatatebib, ohavakuene : Lieu rempli de boutiques de savetiers, qu*on appeloit ehavaùert. Ancienne- ment les états étoient réunis en un même quartier; de-là les noms de rues, des Maçons, des Arcs, aux Oues , des Prouvaires , &c. Chavenacii!.e : Marchand ou ûk- bricaut de toiles de chanvre. Chavents , chanevis : Chenevis* Chavbe : Creuser, faire un fossé ; Chavebin : Chevreau; capreolus* Chavessaille ; La partie de Tha*- bU qui entoure le cou > colieU C H É «45 Chavesteagb : Le droit du pale* frenier lorsqu'on achète un chevaL Voyez Cabesteiu Chavbstbiau : Querelle > débat , démêlé. Sire Haina MToit bon mettier» Quar il laToit bien raiiaitier Les cotelea et les mantlaos, 'Toz jort erent à «havtstnam^ Entre lui et Dame Anieote » Qui n*e«toit pat trc^ Tolenteiaa De lui servir à son Toloir. Fah, de sire Hains et de dame Anieuse» Chaveterie : Le métier de chape- tier on c/iavetonnier, celui qui faisoit des souliers de basane , savetier. Chaveus : Les cheveux ; capiUi, Chavibt , duKdex : Chevet de lit ; capitium, CnkYionov ^chaviUon : Chevrette , cheville , ou l'échelle d'une charrue. Chavissxeb : Pêcherie. Chavoulx : Cheveux ; capiRl, Chaveetage , chavrotage :■ Droit que pa y oient les possesseurs de trou« peaux de chèvres ; de caper. Chat : Cellier, cave^ cabaret, bou- tique ; cavea, Chaye : Compagnie , assemblée. Chateh E : Chaîne ; caiena. Chayere, chayre, cheyre , chyre : Chaise , fauteuil , et chaire à prêcher ; caAedra, Voyez Cai^ee. Cha«. Voyez Chas-chastxavs. Chaz^ , chazier : Fieffé, celui qui tient en fief. Chazement : Terre , château tenu en fief sous certaines conditions. Chbable : Vieux , caduc , prêt à tomber ; du verbe chair. Cheaine : Chêne , arbre. Cheancb , chevissance : Utilité , profit , avantage , chance , échéance ; et malheur, accident. Voyez Cbb- VANGE. Chkances : Épaves, aubaines ; chà« te , action de tomber. 3 s46 C H £ Cbeâvhx : Chaine ; catena. Chcavs, cbeani : Tombant; heu- reux. Bien cfieans , bien heureux ; yiâ/ ckeamsy malheureux ; de oa- ducus , cadens, Chea^tjù : Tombante. £t b fortim« la metcheante , Quant sur 1pi hominet e«t chéante , Elle les fait par ton metcheoir , Trestous «i très clèremeiit veoir, Qvtt leurs fait tels amys tronTer Et par expf riment pronrer Qa*ils ^ent mielz que nnl aroif Qu'ils puisaent en ce nonde avoir. . Jtoman de la Âose. Cheau : Le petit d*une chienne et de toute espèce d'animal , rejeton ; et par métaphore , Tenfant d'une femme libertine ; catellus. CuECAt, y chechnl : Sénéchal , Tor- donnateur d'une fête. Cheens : Céans, ici; Ak ùuùs. Chef , chi^ : Tête , bout , extré- mité ; au figuré , le premier, le plus excellent ; de capiu, Chefau : Maison de maître, princi- pale demeuré , habitation principale. Chef de Boue g : Lieu principal. Cheffb : Cage à enfermer de jeu- nes poulets ; cavea» Chef^mss, chef- mois : Principal manoir, chef-lieu. Foyez Mas. C HEF V ET Aiif , chefetain, ckefeuUne^ eheyekiigne f chevetuin y chevetaine y ^hief laine y chirfvetain y chieveuùn y chievetaine y cievetaigne : Chef, com- mandant , capitaine i général d'ar- mée ; de caput; en b, la t. capitaneus^ Chefyie. Voyez Crevie. Cheillie^ : Cellier. CHEiifGKaiE : Lingerie , blanchis- CuBtvsiL : Habit de paytan , fait «n toile. Cheie , cheire , cheoir : Arriver, tomber ; cadere. Moult i çhcircni ot Amnt thata 4mi dta* CHE l[»lf mericwil «t %9 reoeier«at p#r lea qu*il ne porent soffrir. Comm, sur le Seuuier,/bl. 189 , F^. Ps. 90 , paraphr, du verset 6. Cheite : Chute , perte d'un procès. Cheitif : Chéiif, de peu de valeur ) d'où cheitivcmerU y cheiUveté, Chelée , cheléemtnt : En secret ^ en cachette ; celatitn, Chelee : Cacher, taire , dissimu* 1er; celare. O carité j*ay mont sXé , EsperaucJie m^aroit boulé De toi qnerre en cbe&te talée : Ti ostel ne sont pas chelé ^ • Se tu n*at us renouvelle De toi liebergter à chelée. Roman de Charité, strophe alo. Chelevalet : Charivari; en bas. lat. chaivaricuih , Chelle , cheà : Celle-là. Cbellé : Son , bruil. Cuelm , ehelme y chelmeste » dteh mie : Turbulent , rebelle , séditieux, Chbmagb € Droit que payoieut les charrettes qui passoient dans cevr tains bois ou routes. Chbmbxl : Joute , tournoi. Voyez Cembel. Chem E , chemie : Mesure de bled» Chemeb : Maigrir, tomber en éthisie ; gemere, ChémeeAgk : Droit d'aînesse. Cbemiee , ehrfiniery thànùez : L'aiué d'une famille noble; de capêsU Chemin ( femme de ) : Femme ou fiUe débauchée, de mauvaise vie ^ qui appelle les passans. Chkmik-voisihaIi : Chemin detru» verse. CuEHiiiB , chemimel y ckemiaon: Chenet. Chemiiieau rPain qu'on mangeoit dans le carême en Normandie; en ^s. lat. simenelius. Cheminée (chevalier de) : Terme de déri»iou 3 chambellaa qui reitd Cfl £ 4«prèi de son maître , tandis que les autres cheYaiiers vont à la guerre. CaiMisoi f chemisete > dkemixôt : %|tite chemise ; couverture de livres ; eamisia. Chema : Entrée d'une rivière ; co- Chehhs , ckenaye : Lieu planté de chênes. Voyez Chaoine. CHENâiL : Grange , grenier. Chehâl f cheneau : Canal ^ gout- tière ; canalis. Chenau, chaisneau, chenex : Gout^ lière , canal de bois qui reçoit les eaux d*un toit , et les jette en bas ; de çanalis, * Ce «et^en bien et toit le Toïenf , QiM U chenex retient U pluie , Et r«Te giete fort et ruie. La Bible Guiot,foL zo6. Chenbel : Joute , tournoi ; d'où ckenbeler y jouter. Cheneau : Jeune ehène* Voyez Chaoine. Chehel : Petit ou jeune chien. Voyez Chanel. Chenee , chemer : S*ennuyer , sé- cher d*ennui. Voyez Chemee. Cheneyas : Corbeille ; canistrum, Cheneveue : Chanvre , ohenevis, graine de chanvre ; cannabis, Chenevote : Tuyau de chanvre. Cheneveau, chenevreaUf chene^ rrtl : Chêne vière , lieu semé de che- flievîs pour faire venir du chanvre. Chenex. Voyez CaENâu. Chenice : Mesure qui éloit la hui- tième partie du boisseau. Chenil : Loge de chien ; •anile , ûiè,cams. Chenille : Terme de guet pour avertir les raessiers qu'on vole dans les champs dont ils ont la garde. Chknin , ckennin : Parjure , traî- tre, menteur y faussaire y déloyal , Uk;he î caninus* C H £ ft47 Chenhetes : Les burettes qui ser- vent au sacrifice de la messe ; de canna ; en bas. lat. cannatag^ CflBNNEWts : Chenevière. Chenoigne : Chanoine; canonicus. Cbenolli^: Trachée-artère, le ca- nal de la respiration. Chenu , chenue , chenus : Tête blanche de vieillesse , chauve ; canm^ canntas, Cheme , cAofir.* Tomber, faire une chute ; cheoir en opprobre , tomber dans la misère ; tourner à injure j cadere, Qn! se tant damer par anîse cTetdaf qne il ait acheté, qui toit Diesel ou meaelle, oa foe il càiet en namTaiâ uau. Assises de Jérusalem, ckap. laS. Chboit : n tombe. Cheoits , cheuie : AjctioH de tom« ber, accident , chute ; casus. Cheoité , cheé , cheez y cheu t Tombé , participe du verbe cheoir. Che» , chiper , chepier, ckeps ; Fers qu'on met aux pieds et aux mains des prisonniers ; partie d'ua champ aboutissant à un autre. Chepage : Prison, geolc; âecatena* Chbpiee : Geôlier , gardien d'une prison ; catenarius. Chepteil , cheptel ( bail à ) : Bail qu'un propriétaire à» vigne fait avec son vigneron , et dans lequel est stipulé qu'il lui donnera une. somme en avance , le logement , et qu'il lui laissera quelques journées de libres ; moyennant quoi ledit pro- priétaire recueillera tout le produit de la récolte ; nombre de bétes donné à un berger pour en avoir soin, et les nourrir pendant un certain temps , à charge par lui d'en rendre un pareil nombre à la fin du bail , et de partager le profit avec le pro- priétaire ; capitale , capuUe ; de c/z- pitaUs, Voyez Chastes e( Chast^l. k 248 ' C H £ CheA) chiere : Chair, vUnde ; cha- riot ^ cliairette ; caro et carria. Cher. , chier : Précieux , agréable. Cher 4 : Mine , contenance ; en bas. la t. cara , de carus. Cheraok : Ce qu*on paie par tète , écot. Chercel : Hoyau , instrument de jardinage ; houe , bêche , pioche. Cherche : Religieuse qui fait la ronde dans le monastère pour voir a*il ne s'y passe rien contre la règle. Chbrchel : Cercle; circulas. Cherchemenent : Enquête juri* dique pour parvenir à un bornage , le bornage lui-même. Cherchier : Droit qui ezemptoit les sujets du chapitre de Toul de toutes recherches de la part des offi- ciers de ville ; de quœrere. Cherchier, cherchour : Digni* taire de cathédrale , chargé de veil- ler au bon ordre dans les lieux ré- guliers; circator , circùor, quœsitor. Chkrdenerues : Ornemena de chandeliers. Chère , chiere : Visage , mine , ré* ception ; de carus; en bas. lat. cara» Ménage le dérive du Grec »«p«. Chère lie : Accueil gracieux , bonne mine. Il lui a /ait grande chère : Il lui a fait grand accueil. Faire fade c^ttr. Cheveleux , chevelu : Qui a beau* coup de cheveux ; caplllaius» Chevelices , chevelise : Mises, dépens ; territoire où Tou peut exi- ger le cens capital. Cheveliee : Cellerîer , qui a soin de la cave. Fojrez Cei.eeiee. Cheveliees, cheviliere : Ruban de fil, cordon. Cheveneei : Chenevière. Chkvenoir : Chenevis , graine de chanvre. Chever : Creuser, empiéter sur rhéritage ou le bien d'antrui;cm'eâtiment , soutient une poutre ou une autre pièce de bois. Que Herodet $t marturer 11 chevet à gleve treucber. yie de S, Jehan citée par Borel. Chevetain, chcvetaigne , cheve- taine : Capitaine , chef , comman- dant , général d'armée. Voyez Cbef- YETAIN. Quant pès te fet entre les chevetaignes de la guerre, ele doibt tenir entre tous le# lignaiges de Tune partie et de Tautre. Coutume de Beauvoisis , chap. 59. Chevetaiiteeie , chevetaignerie ; Capitainerie , com2)agnie , régiment. Chevétràge : Droit que les écuyers du roi prenoient à Paris sur le foin qui Yenoit par eau ; en bas. la t. capistragiuin. Chevêtre, chevestre, chevoistre. Voyez Cheyecine. Cheveul, chevex y cheviax ^ che^ viaz : Cheveux ; capUli. Çheyiea : £tre à k fin , achevqr , CHE , finir ses jours , quitter la vie ; de put. Voyez Crie p. Cheviller (cheval) : Limonier. Chkvillot : Parties naturelles do l'homme ; de clavicula, Chevir , chcfvlry chevier : Agir^ se servir , s'aider , finir > débarrasser, capituler , se comporter, assurer à quelqu'un son bien , son héritage ; sortir d'une affaire , en venir à bout ; faire une satisfaction à quelqu'un qu'on a offensé ; posséder , jouir , maîtriser , conduire , gouverner , dompter, venir à chef, composer, traiter ; en bas. lat. cheviare; de caput^ Voyez Chief. Là gist IJ Princes cui DIns fkce merci ; Kt deux proverres i a fait a»seir , Et doner rentes dont bien porront chévÎTi ' Roman de Garin ,/ôL 64.. Sire, dist le Juifs on tous oonaeiUera, La dame en sao dormant ejitaîudre eonTendra>^ Plaie , ne liorioa sur son cors n'avendm , Bien en saront chevir , car on la seurprendra«. Fie de du Guesclin. Cis est riches qui se set cheyir de sa pon<- reté , car cil qui pou a , et li sou6t , n*est mies pourcs , mais ois qui plus conroite , l*eit» qu^il n'a oui il ne soufiist , car que peat cha- loir combien il ait à aroir , quant il ne conte mie ce qu^ll a acquis , mais ce qu'il bée i aroir. Proverbes de Sénèque. Chevissance , chevisance , chevis*- sèment : Traité , convention , trans- action , accord , issue d'une aflBaire » expédient pour en sortir , gouver- nement, enlrelien. f^OJ^ezCHEVANCE. Cheyissant : Traité , accord , con- Yention. Chevite : Mesquin , chétif , misé- rable ; de captus et captivus, Voyea Caitif. CuEY(TÉ : Vilenie, mesquinerie» misère ; captivitas. Voyez CHETir*^ YOISON. Chevocher. Voyez Chevaucher^ Chevoistre , chevestre : Licou« <£u£\0L. VqyezQïkï,yi£>iL%m \ C U T Chfvot.x. fo) . (!hf.vax. Chevrel , cheuvi'UCy chcvrete^che- vreUe , chevric : Chevreau , petite ckévre ; caprea ; et instrument de musique ressemblant à la cornemuse; sorte de musette champêtre. Cheyeonneuse : Espace qui est CDtre les chevrons. Chevaotace : Droit seigneurial sur les chèvres d*un han ; de caprea. Chevroter ; S'impatienter , pes- ter, jurer. Chstere. Vojr, Chère et Cai^re. CHEzi : Espace de terre qui est au- tour du château ou de la maison noble qui est en fief. Dans quelques coutumes , il est appelé vol du cha- ' pon : cet espace est , en quelques en^ droits, de deux arpens , et eu d'au- tres , de quatre. Voyez Casal* . Ckbzbau : Habitation , manoir entouré de terre propre à cultiver. Chi : Jeune chien; carUs; oignon , plante potagère ; cœpa. Chi, ci, e>- ; £n cet endroit , ici ; hÊe. Chi ^t Catoiu en Romans. Fin de la JTraduetion det Distiques de Cakm, parAdans de Guienejr. Chtaus , chiaux , dans : Ceux. . Chiboirb : Dais ou baldaquin d*autel soutenu par des colonnes ; dbonum. Chic : Petit morceau , parceUe ; finesse , subtilité , chicane. Chicb : Ménager , mesquin , qui donne peu. Chics , chiceté: Avarice , vilenie, mesquinerie. Chighbron : Bout de la mamelle. Chighestre : Chester , ville d'An- l^leterre; Cestria. Après les trots ans se monrnt A Ckiehestrw, à U cors jut ; Cordeille rcnseTell Sa la croate al temple Janl. Romtm du Brut, C. H T *m .9 \ rniriTrî'x : (!linssirux. Chicon ; Fanclioii , Françoise , nom de femme ; Francisca, Chicot : Un petit morceau de quelque chose , brin de bois. Chicoter : Disputer , contester, débattre. Chicourlier : Jujubier. Cbi^ge-Deu: Chaise-Dieu , petite ville de la Basse-Auvergne ; Casa' Dei. Chi^e , cftiet : Il tombe , il arrive i il survient ; de cadere. Quoiqu'il en chiet: Quoiqu'il en arrive. CuiEF , chies, chiez : Tète , bout, commencement , extrémité , issue , fin ; capuU Le chiefy la tète ; chioj de tar, chiefde tour, à chief , à chiej de pièce , enfin , à la fin ; chief dé Van , bout de Tannée , fin de Tan- née ; chirf enclin, tète baissée ; chiij levé , visage haut ; de tJùef en chief, d'un bout à l'autre ; à chief traire , venir à chief, mettre à fin , termi- ner , venir à bout , posséder, jouir ; en chirf , personnellement ; chief, commandant, conducteur, capitaine \ en chirfdu mois , au commencement du mois. Chief (homme de] : Celui qui doit le cens capital. Chiefaux : Maison de maître , ha- bitation du chef. Chiepuetàihe , chiefveUùne : Ca- pitaine commandant en chef. Chiel : Ciel ; cœlum, Chielle (mettre sur la) : Mettre au pilori , au carcan ; de sccda, Chienaille : Chenille. Chien ESSE : Meute de chiens. Chibnez : Petits chiens ; de auùs. Tes ses enfans lî enbla, Por les sq>t enfans assembla , Sept chienez qa*elle saroit Qu'une bracette quelle avoît , AtoU fait. Roman de DohptUot^ «S4 C H 1 CHiEirvÂiLLE : Troupe de cliîens ; 9u figuré , amas de populace : c*est de ce mot qu*on a formé canaille y et il vient de canis , et non pas de ca- nalis y comme le prétend Ménage. Le bon Conte de SoUsons en ce point là où nous estions , se inoqaoît à moy et me di- soit , Sencsclial , Icbsous huer ceste chien- naUle , que par la quoife Dieo , ainsi cooirae il jurolt , encore en parlerons nous de ceste journée es chambres des dames. Joinvilie, Hist. de S. Louis , pag. 5a. CHiENif RT, ckiennez : Petit chien ; tanis ; chenet; en bas. lat. ekenetus, Chier , cAiere : Chose de prix y précieuse 9 à laquelle on est attaché ; de carus. Or n*i qnist nape ne toaîlle ; Tôt maintenant li ront la teste, Kenart menjue et fet grant feste 71 e fet pas semblant au mengicr Que 1! chapon soient trop chier, Rotnan du Renard, fol. 80, F^. Chier , Cheer: La rivière appelée Cher y qui prend sa source dans T Au- vergne , et vient se jeter dans la Loire; Carus, Chierches : Gardes de nuit; guet, patrouilles. . Chierb , chère : Visage , mine , accueil , réception , contenance ; de carus, cara : chiere haide , haucie , chicre lie , bonne mine , visage gai , joyeux , contçnt ; chiere basse , chiere mate , chiere morte , visage abattu y baissé , triste ; chiere levée , sans crainte , visage levé ; chiere laide , mauvaise mine; chiere hardie y mine iière, insolente ; à chiere bonne y avec plaisir ; faire bonne ou belle chicre , bien recevoir , faire un accueil gra- cieux. Cbieebvent : Avec tendresse, avec amitié, avec instance, fortement. Chuseeem iNÂGB , chierchaine : En- quête juridique pour connottre les bornes d^un héritage. Fojce^ Cee- C H I CHfBES : Cher, de grand prix, afaaé tendrement ; carus. Chiebt^ : Estime , amitié , contî^ dération : il s'est dit aussi pour d^-^ pens , frais , cherté. Rt la mère méesme noblement le vettoît St luy monatra qa*en chierté le tenoit. Fie de du Gêtesdim CviERTEs : Assurément , certaine* ment ; certè. Chiesse-Dev : ÉgKse , ainsi nom- mée, parce que c'est là que Diett siège principalement ; qu*il est adoré ; Casa-Dei, CfliET: Il convient, il est à propos* Chiet : Il tombe ; du verbe cheir» CniEUREUs, chievreus : Chevreau , petit d'une chèvre ; capreolus. Chievetaiwe , chievetain, VoyeB Chefvetain. Chievre boust : Le chèvre-feuille; caprifoUttm. Chievrott : Chevron , pièce de bois ; canUietius. Chiex : Les cicux ; cœli; chez. Chiez , chieuz : Chez ; et tète, chef. liais moull est plus béas et plus precioo* sea chêés , car 11 chie* de Cris est Deus. Serm. de S. Bernard, foL gOb Stdmulibpretiosius et speciosûu capot efutg quoniam caput Christi est Deus, Chiffe : Vieux morceau de toile i de linge , chiffon , guenille. Chiffleb : Siffler. Chijflety sifflet. Chiffort (le comté de) ; Le comté de Suffolk , province d'Angleterre. Criffriéen akoourisme : Expres- sion souvent répétée dans Gautier de Coinsi , pour signifier qu*un homme a été trompé dans son attente, qu*il a mal fait de ne pas accepter ce qu'on lui offroit. Chifraïre : Arithméticien ; du mot clùffre , qui vient de TArabe , se^ phira ^ de hà racine sapluir, compter. y CHT CsioifiBm Toix : Fournir un che- iBtn « accorder passage. Cnusas : Machine de guerre, sorte decliarpente pour attaquer lesYÎlles. Ll Enpereres fist somiw la retnite et poîs fait qnerrc carpenticni partout pour foir» eacbicUeSybefrroij , et grans chij'ers et chil de dedens te defTendirent catciins de treatoot aôn pooîr. FiUe-Uardouin , foL 43 , V^, Chikenie , cesherde : Chemise, vêtement de dessous. Je n'ai tu ce mot que dans fiorel. Voy. Chai use. CttiL : Celui , ce. Chille : PauTre , infortuné , qui n*a rien. Chimacrée : Mauvaise mine , vi- lage disgracieux ; de chiere , visage , on , selon Barbàzan , de malè gratia%, CniME : Ciment , mortier ; cœ^ mentum, Chimeiii^e , clùmenei : Btûsson , touffe d^arbres. Si TOUS adeeertes ne TOiUez , soit feu l5sa de cAimemée et devorge Ifs cedret du Libau. TYad, de la Bihle, Juges, ch. 9^ 'V» i5. iSSt autem non uuhis, egrediatur ignîs de riianm» , et devoret cedros LibanL Chimentiehe : Cimetière , Ten- ceinte qui est devant une église. Chih : Chien ; canis. Chincelier : Dais , tente , balda** tpuin , rideau , tour de lit. Fojez Cavchel. Chiuche : Guenille, chiffon. Chihchb-pâce : Visage hideux^ désagréable. Chincbeeib : Lingerie. CxiifEAU f chaisneau : Gûuiiière , canal. Voyez Cheiv au. CHiHraENEAD : Coup qu*on reçoit à la tête. Chiholb : Enceinte. Il se dit en Picardie d*une sangle ou bande avec laquelle on attache la selle d*un choval. Chiuquau : Amas de gerbes qu'on «n tM par cinq \ de quimque. C H I dfiS CniNQUEE : Boire beaucoup , ver- * ser à boire , porter une santé. Cbikquisme : Cinquième ; de quin* que. CaiOEiiE : Foule, presse, mul-* titude. Chi ot (en) : En qui il y eut. Chiot : Un petit chien ; canis, Chioueee : Latrine , privé , lien d'aisance. Chiouejie : Forçatsqui font mou- voir une galère; galériens; de turmai en bas. la t. ciurma, Chi PAU LT : Romme couvert de haillons , dont les habits sont en lambeaux. Chiphoene : Sorte d'ellébore. Chiphonier : Jouer de Tinslru-^ ment musical appelé chiffonie ; sym-^ phonia. Chipoter ; Manger lentement , avec dégoût ; boire goutte à goutte , à petits traits ; s'amuser , contra- rier , faire enrager , chicaner , tenir tête ; vétilier, marchander ; en Prov. chipouta, Chipoutbux , cA*/7ottV?r; Vétilleuxv qui regarde à tout , qui chicane ; en Prov. chipoutaire. Chique : Chicane , finesse , flub«- tilité. Une chique de pain : Un mor- ctau de pain. Chiquer : ' Boire , manger ; en Prov. chica. Chiquer del cher : Man- ger de la Tiande. Chi RAT , chiron : Monceau d« pierres qu'on a rassemblées en défri- chant une terre. Chirceamber , chirceomer, chir» seed : Sorte de cens dû aux églises en Angleterre, Chi RE : Cire ; cerea. Crirer : Clos , verger. Chirographie, ^^'ro^a/T^e: Dou- ble copie d'un acte passé entre plu' nieuM personnes ; de chirograpkia. «56 C fi t Cnimoir : Artisan ; terme de char- {Millier ; et monceau de pierres. Chirsbbd. f o^ez CBiBcemiiKft. Chihseu ; Espèce de cens dû an- ciennement anx ('■gliseslEn Angleterre. Cbh, c/iiîi, chute; Celui-ci, celle- là; ùtc. Chisbl : Ciseaa. Cristiavs : L'abbaye de Ctteaax. CiriTÉ .- Cite , ville ; civitas, Ponr DlcD , Sire Qncni , il at m'ai pti itii ^ua U lit rn (oiire nquril* nul* niioo , ne que Togi t«D> cliotei dfoici» nia reipirrre ■brr|{ien que «loi lijr* Ici ^:hilis, al le> ■vau fMé en toute» Ie> plai gnm heioigna) ia U cooqatile tuiii sdie*. Piile-Hardnuin. Chitoiaiits : Citoyens , habltans d'une Tille ; cives. CaiTocit. : Zédoaire, sorte de gin- gembre, ëpice, CHITBtK. fores CUTSTBIB. Cbiuhc, chùiq, chonq : Cinq ; Chiukquaktr, chuinquattte : Cin- quante; qainquaginta. Sdrbadint loi a lirr^ Griot compirgnie de le gral Sani orgufl ei uni «îlonnia But dt Tabarie. Cbivs , celui : Cieus ; coeli, Cbival , clùvau ; Cbeval , b£ie de Wirdaii chier freire , kt ro* ne êojti li en ajer li , et ju adet entemble ti. SermonsdeS. Bernard, fol. 6H. Kùlite obitcro fieri licul eqDut et mului , led sicut pium jvmenn,mqnod ail, ui ju- menram /aclia tum afud te , et ego lemper CfiO CtcirAntcBAiitiTS , chivalehatu^ § ehivalcheor , chivalcheour , cAivalen Voyez Chktauchbur. Cbive, ckivot : Cive. Voyez Cibo. Cho , chocas , chop : La chouelle , le hibou , le chat-huant , oiseaux de naît ; cueuba. Voyez Cekvf.chb. Choais , choaix , choajrs : Choix, préférence , distinction ; AecolUgcre. CuoK , cftoue : Marché, halle, foy- Cbo. Choebh , ckaerme , goerme : Un porc, un pourceau ; du Grec x"f*i- Cboeshe , chaîne : Pain blanc et délicat ; de canas. Ménage le dérive de canonicux , pain de chanoine ; le chéne,arbre;7ucn;nf;et unechatne» un lien ; catena. Voyes CuiotHE. Cbokuset : Enfant de chœur; de choraiiles. Cboilek : Celer, raeher ; ceZore. n'rl ehoiltJfu, >uiî> birp le prita Lei Distique! de Colon, par Adam, lài. i. Chointe , ckoint , coint , coiate : Orné, ajusté, aimable, joli, agréable. Cnoisia , coisir : Appercevoir, dé- Cboisoh : Occasion , dessein. Borel s'est trompé , ce diminutif n'a pa» existé ; on disoit Vachoison , mais ja- mais la choison. Voy. Achaisoi*. Cboist, cAoïï.- Abattu, faligaé* tombé. f'oj'eïCBEoiB. Choite , escAoile : Succession , chose qui doit arriver; casut, Cbol, choie , cholle , sole , toule, toulette : Bile , et le jeu île ballon. Cbole, cholere, eole : Colère, pa»- sion bilieuse; choiera, Cbolebkb : .Se mettre en colère. Cholieb , cheoUer, cheoller, chot- Ur,chomUer, jouJ^ .-Patiner, glisaer lur U glace; chiffonner le moacboir cao d'Qne fille, et jouer au ballon ; ea bai. tu. cheolare. Voyez Cboih-bk. CnoLLiT. Voyez Cuokshe. Ckols, eholj-. : Cbou , plaate pota- gère ; caulii. Ub( Bomlt mamnt rkhri hua ■moÎI mault prèi àr lar mcMin. CiJ lomnuvr», li r)cV> (ol'. Chovabib (jour) : Fêle pour la- quelle on CMse le travail. Cbohkhekt : Ceuaiion de irav aU. CnoMBE , ehommer : S'arrêter, ne rien faire. Cnoif eaa : Qui cesse le travail. Chohih , ehaorsin ; Bauquii^r. CBonaE : Jeanne > nom de femme ; Johanna. CaoF : Mouillé, trempé. Chofaue , choppcment : Achoppe- ment, faeurlemeiil. Cbope , choque , ehiipe , cache : Un tronc d'arhre , une souche ; en 1ms. lat, eeoca, cacha, choca. Cbopek , chopper : Heurter, lou- cher rudement. Choppet : L'action de toucher quelqu'un pour le faire tomber. Cuo<|tic ; Souche de vigne , b&che. CsoKtL : Enfant de choeur ; au plurier choraux , choreaax; de cho- CHoaDE ; Corde; chorda. Csokiit. , chariau : Chantre , clerc ou prêtre qui clianLe au chcenr; cho~ Chobcr : Coin, eneognure. Chos : Chou , plante potagère ; CaosÂitT : Traitant de différentes chos/'s. Crosr, chosée : Réprimande , que- relle , contestation , procès^ causa. C H O a»; Chosemeict : Blflme, remontrance. Dial. de S. Grrgoire , Ih. » , ch. i^ Qua incrppHlJoDf compléta, lete ctim eu* dem fratritus ta amtionem iL-tlii. Cnoin». , chiiteir .- Gronder, blâ- mer, accn&er, imputer, rt-prendrc, faire peur , contester, quereller , dé- sapprouver. CHosstPOLK ; Sergent qui lève le* impiVis. foj-cs CaiïsiwiLK. Chot ; Chouette. Voyes Cao. Chotieh : Evier, endroit où l'on lave la vaisselle. CaotT , chu ; Ceci, cela ; hoc, A ciou (lui> mrtre 'ODte t'ruXnM eoDmcBt trt gec. et tiiougilTivii» ru |wi>>trn droi- ture d«Dm ta! , inpiuiH'iDtnt li nïi^itax , M li ptr»n>< loDtfi de uiDtt CVte. Enseignement de S. Loiiù à uttt ^. CnouAdE : Droit de hallage., CnouikTiT : Chat-huant, chonctte. Vojcz Cbevecue. CHuuctcB : Droit qu'on payoît au seigtieur pour prendre des sou- ches dans ses bois. Cuoiinis, chocas, chouca , ehoif chrtte: Curnclllegrise au bec et pieds rouges ; cucuha. Chouchbb : Coucher, se mettre Chougs : Hibou , chat-huant. CnouÉs : Déchu de ses espérancei. rnoL-FFiKit : Baiwr sur la bouche. Choitle : Es|iècr de |eu de mail , de ballon , Af paume ; d'où chauler. Cnovi.t.11.. chvoler,ckoler,chouller: Jour r au balioii.a la longue paume, à l'esieuf i eu bail. lat. chfolare. Ri €11 cl camp xuit ti-ir ciiiufMrgiiie d'*n- faot qui ckoulment. Jtomun Jt àVerlin. Ckoitquet : Petit billiit , petit* gont-he ; diminutif d<' chaque. ÇaouvK» : Balayer; jcopar». aSS C B n Cbotbiu , chauveau , chovelot : Petite mesure pour les liquides. Cbox : Clioui caalis. Cmoveil .- Méuager, traiter délica- tement. Choys ; Le taux, le pris d'une dtose. Voyei ('hdàis. Chots: Modèle, choisi, (listiB|>ué. Cu&ÂPovniHK ; Sorte de pierre précieuse, qu'on crojoil se trouver dans la tête d'un vieux cra^iaud. Uiii «Ufl qui rnirt lu ^CUI Au botenl crull. »t pliu fine Qa'oa iculi sprlcr chrapoiuiine Qui bi«a ipanicnL a orgurl. Toumoiemenl if Àntechtàt. Chkestisn (parler) ; Se servird'un langage à la portée de tout le monde. CBKBSTiENen, chrestiennrr, chrit- iamser : Baptiser, embrasser le chris- tianisme, convertira lafoi chrétienne; éhrùtianum t^tterc; en anc, Prov. crèsUaiM. Dronln , fiit-il , pir oint Offler Tu le ferai chvstlener; 8iia>t corn bitiiiei leroBt Juuji de ce oui ne clirrront. Roman du Renard. Cbbistiah , chriitien : Chrétien , qui suit la doctrine de l'évangile; nom propre d'iiomme ; christianus. Cbsistou : Christophe, nom d'hom- me ; Chritiophorui. CsaoïfiQUEk : Faire des chroni- ques , raconter par écrit , iaire le ^écit des faits , des événemens d'un temps ; chronica scrihere, CaBOHiQUEUB,cAro/io/r^e.-Chro- nolofiiste , annaliste ; chronologus , ehro/iograp/i u.v. Cbu : Ce, cela, ceci; /loc. Cunc : Suc , sève d'une plante. Cbcchetemest , chucitillcment : Action de parler l)as , de murmurer. Cnvcvii.LS.Ti t chcc/iillicr, chucho- ter: Murmurer, chuchoter, parler Itu , marntoier entre les denti. CI Chocor : Un petit insecte, un ptèA moucheron. Chuche : Sacre , mot encore en usage dans la Picardie. Chcerel : L'os eoronat , le crii>e> CauEm : Parler bas, parler i l'o- reille , flatter, caresser, appaiser, tranquilliser; et nonpas,iniIpaHerf comme le dit l'auteur du Glossaire du Roman de la Rose. Qo* il riuHbt pirnn da dite»» muiarc. Codicile dt Jehan dt Ucang, CauPLCis, ckiifles .- Choses vaines, superflu! tés. CauFeLEB (se) :Rsiller,se moquer. Cbuikijuàiite. F. ChiurquâIIt*. Cbunchiee , conchier : Remplir d'ordures, salir, ternir. Chvpmer , ckopier : Taimeari corroyeur. CuntEiux , churriaux ; Ordnrci, choses viles , morceaus de vieîlUt étoffes. CHyHoisB:Ciboire,armoireetbal> daquin qui couvre l'autel ; eiborium, Cbtel , chyeite : FoiUe, débtk, ■anguissant. Chihole : Enceinte ; dngulum. Chtstke , chitn'e : Espèce de mar- mite; (lu Grec chytra. Cl , cil , cist : ici , là , en cet eu- droit ; hic ; ce , ces , cette , celwi-ci , celui-là, cela, ceci. D'où Yienntnt tuil c! oiipli. FkdeS. UroHdmin a «t »ge< *l b:.n aprii Qui ri >er>i>e D^Fu «1 pri.; Etilenaloiiirel ten»; C.rDi,-ilirent.il.ii.licres. Ci: mot vîi^nt de cils , poils (les paupières; fUium , dont on « fait sourcil , syicrçiliuiri ; en bas. la t. cillere. CiLLiEft : Couper le blcd , le fau- CiLS , cih : Ceux. CtxiiH : Cliemin , route , sentier étroit , ruelle ; aei.tila. CiitBiLBs: Instrumcnl de musique quiavoitlaforinedeuoscasUgneties. Jje joueur en a> dît une dans cliaque main , et les frappoit l'une contre l'autre; c^mbatuia. CiMBEl.. Voyez Cembkl. Cimboul': Clochette , grelot. CiasBE , cynnble : Timbre , ins- trument de musique; de cjmbalum ; en Prov. cimboul , sonnette. CiHB : Punaise, insecte; ciinex ; «D Prov. anc, et mod. ciiae , cin^o , CiMEioLx : Extrémités des brait- ches d'arbres , la lisière d'un ]>ay9 ; de dma. Voyez Cmou. ClKENTERE, cimenlire , chnitoirc : Cimetière , lieu ilestiiié a enterrer les corps de* défunts; cœmctcrium. I* iDcrc Di(u lui di>t ndoDqiHi t> fu U clei'i , fri-rll.' . rrrr<' . Qui ton de vntrr rim€iUere Umu no fo.«. ■ ' Gaatitr Jt Coinsi , liv. t , thap. 6. Cixou : La cime d'une montague; ca Prov. iimouîi ea liai, i Cm : Signe. M« nVn hn chtrrc, ne ein. Se n'rit tifoii un lirrtciu. • âoiaan de la Koie, vm •jSiS. CiHCE : Ceinture , sangle; de eia- gularn , et de cinctut. i'iHCELiEB , chiucelier, cincîUîer, cuitelier : Dais , baldaquin , tente , tour de lit , coussin , oreiller , lit d« repos ; en bas. lat. < QuDt Judiih y . "T*- Biile Aiit CiitRE^Ei.LE , cincenaudc : Corde de moyenne grosseur , petit cible ; et petite mouche , cousin. Cii*<:f.vs ; Fâcheux , désagréable , CiNCHK : Espèce de massae. CiKURE , «Virfnr ; Outil de cliar- pentier ; de ceiitrum , selon fioTCl. CisE : Crgiie, C'en oii.i dirtem^rBirrre, fil Ifgiertmum congnoiiMbl* Qu'il ni 111 cùir uoir tembUbie. * Soman clr la Soie , iwn Bgoa. CiKEFiEa ; Réduire en cendro, bnilrr, ilétruicE ; cine/acere. ^ CiNCLE : Sanglier. J CiNQi:iiH ; Nombre de cinq. CinQuiHTEnizn ; Of&cier d'un quartier d'une ville. CiHTE , eiacu ; Ceinture , sangle ; CiotDE , cei'ode ; Avoine , oi^ ; en anc. Prov. cii-aia ; en Prov. mod. cil-ado ; en Espag. cebttda. CioH : Bejet d'arbre qu'on re- plante ; et vent , tourmente , tem- pête , gicle. CiOL-iiinA : Citoyen , habitant d'une ville ; ctw. CiouTA ; Ville, dté ; cii-itas ; en Espag. eiiulad. CiPuoitiE .' Instrument de musique à cordes , que je cioij £tre ta vielle. C I R CiPHoaiEES : Joueurs d'instru- mens. Circonvenir : Tromper quel- qu'un , l'abuser, le surprendre ; c/>- cumvenire, CiRcoNVENTiON .* Détour, surprise, tromperie , fourberie ; circumventio, CiRcuE : La partie du harnois qui tient le cheval attaché à la voiture ., lien , corde. CiRcui : Environué, entouré , en- veloppé , investi ; circurndatus. CiRcuiR : Se tenir autour d'une chose , environner , accompagner , parcourir, aller autour; eircumstare^ circuire , circutnire* CiRCUiR , circulaires , circuUers , subst. : Action de tourner, d*envi« ronn^r, de parcourir. CiRCuiTE , circuitude : Circuit , en- ceinte , contour , circonvallation. CiRCUMCiRGÀ : Environ, alentour; circàm, circà, CiREAU , ciriau : Geste de menace ou de mépris , coup de main sous le jnenton. .Cire (faire de) : Faire DÎen, à pro- pos , convenablement, n estoit b«au et elle belle , Bien ressemblutt ro»e noTcUe De la coloar, et m cliere teadre On U lui paet treocliier et feodre Arec une petite ronce ; Le front eat bel , poli , sans fronce , Les sourcils blons et bien traitiz , Kt les yex doocets et faitis , * Qui rioient tonsdis arant Que b bouclie le plus sourent ; Je ne vous sais du nés que dire. On ne IVust pas imenx Jfaû tU cire ; FJle eut la bouche très-doucette , Plaisante , mignone , ^Éj^'^o ^^^^ » Le cliief eut blond et muisant ; Que voua Iroia^e devisant. Roman de la Rose. CiRiMANATCE, cirùnanage, cirma- ttnge : Espèce de cens , redevance qu*on pa^oit en Béarn. MM. de Jkau- C I S 2G1 rière et de Marca ont écrit strime^ nage. Voyez Cerquemanâge. CiROGRAiPHE , cirograffe , ciro^ graiffc : Chirographe , la signature de la main propre d'une personne » un écrit signé d'elle ; chirographum. Et une cfaaîcun« partie de cestny eirograi' phe contre les cautcllcs des manlTais , arons nous garnis de uoktre seel avec U subscrip- tion des teraoiugnaiges. Charte de f 1S3. CiROiNR : Cérat , onguent. Cirons : Chassieux. Cirque : La ville de Sierck. Cis , clst, cest : Ce , ces , ceux , ceux-ci , ceux-là ; isie» Quant cist ot cest consei) doné. Et U autre Pont tuit loé , Brennei volcntiers les crei , Bien cuida faire , si failli. Roman du Brut. Cisaille , cisaillement : Action de couper, tailler, rogner. Cisailler : Couper avec des ci- seaux; de cœdere. Cisailles : Rognures ^ coupures 9 gros ciseaux. CisEL , ciselet : Ciseau à ciseler , ciseau à couper ; en bas. lat. sàselum, CisME : Grand , immense , très- élevé. CisNE , cysne : Le cygne , gros oi- seau aquatique ; cygnus , cjrcnus. CiSNEAU , cisnal , cisneault, ciS" neaux : Jeune cygne. CisoiREs : Ciseaux , forces ; d« cœdere, Cist. f^oyez Cis. CisTK : Panier , coffre , cassette » corbeille ; cista ; du Grec kista ; en Italien et en Espagnol cesta ; «n bas Bret. cist^ Cistercien : Religieux, moine de Citcaux ; Cisterciensis., CisTETAux (droit de) : Droit civil et municipal ; de civitas. CisxiALz, citiax : Fameuse abbaye 4 afîïi C I V qui est à cinq lieues de Dijon ; Grâo Cisterclensis. CiSTRK , citre : Espèce de fenouil ; arbre de bois odoriférant , et fort beau pour la menuiserie ^ citrus. CiTADiif : Habitant d*une cité , d'une ville , bourgeois ; civis, CiTADiNAGR : Droit de bourgeoisie; de civitas, CiTAKN , citain , citéen , citéien , citien : Citoyen , Labitanl d*une cité ; civis, Craz eu! il aroît longuement toffert anemis iMrini la tcoKon , rendit à derrieut citains parmi lo sacreCce. Morales de S. Grégoire sur Job , foL 14, r\ Cité , vîteit, citeiz : République particulière , ville libre ; civitas. Certes chaitive est U citeiz en cny Herodet tcfpipt • car ele tenz dotte terat parceniere del malice d*Herode. Sermom de &, Bernard, foL 8â , V«. Citien. Voyez Citaew. Ciro kt.^citonal, citouart, citouaut: Sorte d epice que je crois être la can- nelle ; peut-/^trc seroit-ce le zé- doaire , graine aromatique qui res- semble an gingembre , mais qui est d*nn goût moins acre, et de meilleure odeur. CiTOLE , citolle : Instrument de musique à cordes , que Borcl dérive de cythara, espèce de sourdine lon- gue et étroite , dont le son devoit être fort doux , suivant ce qu'en a écrit Guillaume Guîarr. Que le roi de France a celle erre Enveloppa «i dr paroirs Vfiit douces qne sons de citoft^ CiTouL. Voyez Citoal. CiTRiii : Couleur de citron. CiTauLLE : Citrouille , sorte de plante cucurbltacée , \tpcpo des La- lins ; angurîa citrutlus dicta. CiTADiSR ) civaier, ciçier : La hui- CL A tième partie du setier de grains ; en bas. la t. civaderium, CivARE (faire) : Vanter, priser beaucoup. Cive, civot. Voyez Cibo. CivRRAGE : Redevance dite à un seigneur par les tenanciers des terre» qu'il leur a accordées, et qui est payable en avoine ; en basse latinité civeragium. Civil : Subtil , adroit dans les af- faires ; d'où civilité , habileté , sub- tilité. ' Civiles : Ordonnances, lettres du souverain , qui sont justes , et qui tendent à assurer le bonheur du peu- ple ; de civitis. Clabau, clahaud : Chien de chasse à longues oreilles, qui crie beaucoup en chassant. Borel et Nicod le déri- vent de l'Hébreu chaleh ycheîeb. Bar- bazaii/ pense qu'il peut venir , par corruption , de clamare , dont on à fait clabauder. Clabel ! Clou , morceau de fer pointu qui «ert à suspendre ou à at- tacher ; clavus. Clabkler : Clouer, ficher, atts- cher avec des clous ; clavumfi^re. Clabot : Clochette qu'on suspend au col des bœufs qui pâturent dans les bois , pour Jcs entendre ou les retrouver. Clacelier , clachelier : Qui tient les clefs d'un office , et celui qui les fait ; clavicuUirius, C L Ac E Li F. R E , claccrière : Portière, qui a les clefs. Claie : Le dos ou le revers de la main. ^ ' Clatk-vote de pierres : Garde- fou à jour fait en pierres de taille; de clausus. Cl ai M , daim c y clain , clnm , publier , accuser ^ CLA 26Î rendre plainte , avouer, nopmer, ap- peler ; clamare. Se clamer las, se dure infortuné , abattu ; clainer quitte ou cuite, dérlarer^ quitte, abandonner sans restriction , sans retour ; cla» mer chctif, reconnoitre qu'on est malheureux , infortuné. Celle ponr qu! je lai emprîs , C'est une dame de hault pVit ; Et tant est digoe d'être amée » Qu'elle doit Rose être clamée, Roman de la Rose. Or doînt Dîex qnVo gré le reçoeva Cde por qui je l'ai eupris. C*cst celle qui tant a de prl|i • Et tant est digne d*etre aàk^a , Qn'el doit estre Roae clamée, * Roman de la Rose, 'vers 40. Mengier, ne bien aroir ne doit qui ne s*aîdfi, Ainz tieng de soy méismes celui à liomicîde Qui se pert par perece que Clera clâinent ae- cidc : C'est uns pechié nortel dont pmi dt gtnt a)|t hide. * Testatn. de Jehan de Meung , nfers 1637. Clamon^ claimo^ : Clame-tt-on ^ appelle- 1 on. Clamoreux , clameour : Criard ', qui crie toujours ; plaignant ; c/a- mator. Clamour y clameour , clamor : Cri, clameur, plainte, do)éai)ce^ prière , accusation ; clamor* La Roine a fait aa clamor Si com celé qni par anor Aime desmesurévment : Moule parole à luy folement. Roman de Dohpatos. Clamts : La clilamydedes anciens ; du Grec chlamus , chlamudos. Claouzado : Kiiceîute, canton ; étendue de pays circonscrit par des limites fixes ; de claudere. Clapet : CrcsscHe , claquette. Q^kvii. ^ clapisso : Tas, ama^ de pierres ou d'autres choses de grand volume entassées sans ordre; de lapis CLAP0ia|( : Lieu de débauche. !i64 C L A Clipoit : Uii porc , et nn fer de chenal , ainsi nommé par le bruit qu*il fait; en bas. lat. vlaponns. Clappif.r : Monct*au de pierres. C.LAQUiN : Leconnélabledu Gues- clîn : il se dit aussi d'une monjioie de Flandre. Ce Brr'rpn du Chquin «voit monll Tolcnfé, DVb^ucicr Duir l't jour, et matin et vi-kprée. fie de du Cuesclin , par Mentws. Cl4r , c/ars j clas, classes , {^Uiis ^ glas : Le son des clorlies pour les of- fices des morts; du Grec clazo, et du Lat. clango^ ^arn€K Ménage le dé- rive de elassicum ; en Auverg. clary cUar y clias ; en bas Brel, glas. Ce mot signitioit aussi grand bruit , ta- page. Claraist , clarant » clare : Clarine, sonnette qu*on attache au cou des animaux qui sont en pâture. Clârcetairk : Clavier, chaîne à laquelle étoient attachées les clefs qu'une toufrtère de couvent avoit à son côté. Clark : Savant , instruit , illustre ; elarus, ^ojrez Clair. Clare , r/rz/W'.* Commencement du jour; de claritas. Clark, étaret : Vin blanc, vîn clairet ; de clari*o. Clarine : Sonnette dont le son est fort aigu ; de clarisonus* Claro5 : Clairon , instrument de musique du genre de la trompette, et dont le son est fort aigu ; petite ' sonnette que Ton pend au cou des animaux ; de clarisonus ; en bas. lat. ctaro, clario ; en bas Bret. rlcroun. Clarl'iskr : Nettoyer, rendre clair, brillant , donner du lustre , du poli ; , clarare , clarescerc, Clas, gloisy glas : Son , ébup , son des cloches pour les morts ; bruit, tapage. Voyez Clar. Cjla&eau : Sonnette , petite clocUe. CL A Clastro : La cure , le presby- lèrc , nn cloître ; claustrum ; en bas* lat. clastra ; en bas Bret. claustr. Cl AU : Clef, clavis ; cîou , clavus, CLAUHAirvE, Claudene : Claude ,- nom propre ; Claudius ; et boiteux , cagneux , bancal ; rlaudus. Claudication : L'action de boiter; cla'tdicatio, Clavuiter , clodcter : Boiter ; claiidicarv. Ci ALFicniKR : Allacher avec des cloui , clouer ; claudere , clavum fi gère ; en Prov. clavela. Cl AU s, claiijr : Clous; rlavi, Clausatge : Clos, lieu fermé. CLArsF.Au : Petit jardin , petit enclos ; clausum ; en Prov. claouzè , claouzel. Clausele : Lieu réserve , excep- tion ; cLausula, ' Clausit : Plein y rempli , abon- damment. Clausportf. Voyez Porcelet* Clava : Trace des pieds. Clavarle : Qu'on peut suivre k la trace. Clavaire : Garde des clefs d*un trésor de charlres , ou d'une ville ; davarius, Ci.AVE , clavee , clavie : Partie de riiabillement des anciens ; massue ; clou ; claviis. Clavel-barbat : Un liamecon: de clavtts, Clavklé : Etre atteint d'une ma« ladie qui peut s^ communiquer. Clavkou : Clou; cliivus ; en bas Bret. clai\ Clavkr , cîavere .* Porte-clef, gar- dien ; cUwarius, Abfttiornce est mervetlhise portere ^'i entre vice , al entre ne la fere Fait la tresbuchcr et chair arrière Obédience est par deA»ut clûvtre, Roman dts Romam$ , itropke »ii^* CLE Clayer : Conjecturer , croire , penser , présumer. Clatet , claveau y clavel : La cla- '▼elce , espèce de lèpre à laquelle les moutons sont sujets. Clàyetee : Heurter à une porte. Clateure : Serrure ; d*où claveu- rier , serrurier ; de clavis. Claveuriek : Serrurier ; clava- rius. Clayeuse : Potasse. Sandre cla- peuse : cendre gravelée. Clavieieo. f^oxez Closerie. Clavier : Portier, celui qui a la garde et les clefs d*une maison. Cléch^ : Percé à jour, vidé ; cla- nculatus, Clecbie , clecfdé , clcchier , eleu- chie : Un clocher; en bas. lat. doc- carium, Cl^da : Fermer , entourer de claies ; elaudere ; en bas. lat. cledare, Clsoe : Claie , porte à barreaux ; deda , de crates , craticula ; en Pro v. cledo ; en bas Bret. cled. Clef le Roy (faire la) : Ouvrir les clefs et les coffres avec des instru- mens de serrurier. Clem ENTis : Chapelain de Téglise de Rouen. Cleher. ^ Voyez Clamer. Clenche : Loquet d'une porte , morceau de fer ou de bois attaché à une porte, verrou. Clbr : Illustre, glorieux , insigne ; dair ^ blanc ; ciarus. De cors fa aut% grant ( Amanri) par raison et plot han» de ccaus qui in<^en e»toieDt : ri- aage ot c/er , bien fait , par qnoi îl sambla bien haut home. Maintes fois on fti eonnent à Roy de cens qui onques Teu ne l^aroient ; lea iex ot btaua et Tair» et nn pois gros. CttilL de Trr,/oL 14», ^^ Clerc : Savant , instruit ; greffier d*une juridiction ; homme d'église , êecréuîre \ maître d'école ; juri^oû- C L E nSS suite , juge. Les auditeurs de la cham- bre des comptes furent nommés clercs d'en bas ( clercs (Taval ) , et petits clercs , ainsi qu'on peut le voir dans plusieurs listes de ces officiers. Clerc étoit encore pris pour écolier , et le nom de Pré aux clercs que portoit le terrain où étoit bâtie l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés , ne lui fut donné que parce que les écoliers al-< loient ordinairement s'y récréer. En- fin , ce nom étoit donné à toute per- sonne habile dans un art, une science , et dans sa profession. Crant clerc y bien habile ; tnau clerc , mal-liabile; ignorant. C'étoient , au temps où la noblesse se piquoit de ne savoir signer son nom , les ecclésiastiques seuls (étant lettrés) qui remplissoient tou- tes les charges , celles même qui de- mandoicnt le moins de littérature ; en anc. Prov. clergé, clerjhv , cler^hë, Clercklier : Geôlier , gardien d'une prison. Clkrcon , clerconiau : Jeune clerc, petit clerc ; clericus. Un jour jouoit une grant flôte De clerconiaux à la pelote Devant les porteb de Teglise Où celé image estoit aMîse. Un des cierçons î out moult bel Qui en son doit a un auel Que §9 mie li out doué Amour Tent tant abriconné Par grant ehose n% roustst mia Que li aniaus de sa mîe Fn ne perdus , ne pecoié. Gautier de Coiftsi, liy. i , cnap. lî. Clercs jdrés : Commis du grcifc reçus en. justice. Clkre, cler : Clair, brillant; clarté, Clerement : En petit nombre , clairement , nettement, évidemment; àlarè, Clergastee , clerfieastre : Faux clerc ; clerc de mauvaise vie, homme ignorant ,et c^ui tranchoit de la •cience# 96^ C L I Cleageaujizkt : DocteiBentt sa- Tamment. Cleagkot, clergeon, clerjon : Pe- tit clerc , enfant de chœur , écolier ; elericus. Cotgrave écrit ciergeau, Cler GESSE : Femme habile, savan- te , lettrée , qui cultive les sciences» Cleagie (la) : Le clergé d*un dio- e*^ , d*une ville ; bénéfice clérical ; et çrtffe y oflGcier de greffier ; cieri- eattis» Clergic , clergiesse , clergise : Science, littérature, savoir. Sçauoir de clergie : Etre très- savant. Ceo fo , saeiez la diligence D*e8tiKlunt en lur seience £ ceo fu la Tailla ntie Des sages estudJans en clergie Ki sur tute rien . «cience amerent , Et par ceo teu choses trouèrent. Ztfi Enseignem. tTAristote à Alexandre, Clergo!! , clerjon. Voy. Clfrgeot. Clerin : Grelot, sonnette; clari- sonus. Voyez Clarine. Clarion. Voyez Clergeot. Clerilois , clcrcois : La langue la- tine , ainsi nommée , parce qu'an- ciennement elle éfoil regardée comme la clef de toutes les sciences. Or Toï lea priiiex qoi sont deiTendiis. Lr premiers est orgeus , li seciiiis envie , |i tiers ire. Il quars pediiex de pcr^'cbe, c*on apele en clerAoù , accide ( ^^accido , afToiblir ) , li qMÏns arariste , li aixtr luxure , li septième Ifiouteriaie. jO Miroir du Chresùen. Clerxont , lisez Clcr-mont : Le ciel , le paradis ; clarus mons, Clers : Gens savans , instruits. Clés , clez : Clef ; clavis. Cleuficher : Clouer , attacher arec des clous. Clevs : Clou ; clavus ; et furoncle, abcès. CLETona , clovctour : Cloutier, fa- bricant de clous ; cUivariusfahcr, Clicaet : Crosse, mail. Clicbb , cUchet: Loquet de porte. CLI Clichoukee : Rigole qui sert à faire écouler l'eau. Clicorgxe , clicorgue : De c6té , de travers. Regarder clicorgne , c'est regarder de travers. Cliue : Claie ; en bas. lat. cleda. Clier , cUcIiiery cliier: Lieu fermé de claies , suivant D. Carpeotier. Bo- rel dit qu'il a signifié laisser , et ren- voie an Roman de Pcrceval. Climatric (année) : Année clima- térique ; chaque sepLicme année de 1^ vie tle l'homme ; annus cUmactericus^ Clin : Cheveu, poil, crin. Clincbf.r, cligner y cliner : LiclLr ner , pencher , baisser, courber , et cribler , passer au < rible ; du Creç hlino ; en Lar. inclino, Clixet : Un crible , instrument ^ vanner. Clivcni : Cluny, abbaye de Béné* dictins ; Climiacum, Un b'aii miracles toiiii rueil dire, Qu*à son tenipiiire fis* cscrirc Sains Hues l'abri de Ctin^ni Pour ce qu*cn ncl mette en oiiUî. Gantier de Couisi, liv. i , chap. 16. CLiifQiJâNTKR : Charger un vét^ ment de clinquant. Clinsser , clider : Glisser, chance- ler pour tomber. . IÎlipet : Ballant de cloche. Clipon : Bâton en forme de mas- sue , et qui est terminé pab un gro> noeud. Les pâtres le nomment /o- qnette. Cliquant : Qui fait du bruit. Cliquer , cliqueter : Faire du bruit , du cliquetis , rendre un son bruyant. Cliquet : Le loqurt d'une porte; le son de la cloche au matin , et ins- trument pour la pèche ; en bas. lat. cUquetus ; en bas Bret. cliket, Cliqu4:tt£ de Ladke : C|siagnet- tes , selon Monet» CLO Clistavh : Coarrir de liaUlons. Cloànt : Ce qui tient fermé, agrafe. Cloche : Robe de ferame , sorte de cape , et manteau dont se ser- Toient les Toyageurs ; sorte d*habîl- lement qn*on portoit à cheval : il étoit étroit par en baut , large et ar- rondi par en bas ; en bas. lat. cioca, Clochkman, clochemant y cloche- ment , clocman , clokman : Sonneur de cloches. On le nomme encore à Amiens clocman; on appeloit aussi clocheman le mouton qui conduisoit lit troupeau ; en b. lat. cloquem/innus. Clochea : Sonner les cloches; élaudicare. Clocheste, ciocette : Petite clo- fhe , sonnette , grelot. C'étoit le tùi' dnnabulum du bas Empire ; de cloea, suivant Borel et Ménage ; mais ne Tiendroit-il pas de claudicarc, boiter, s*agiter, parce que , pour sonner, il Xaut qu*une cloche soit agitée , et aille d*un c6lé et d'un autre ? Clochette : Une robe d'enfant. Clochieb : Boiter, incliner plus d'un côté que de l'autre en mar- chant. Clouois , lisez Clodoïs : CIoyîs , roi de France. Cloeee , cloître : Pile , tas ; vais- seau dans lequel on met les draps pour les fouler. Cloeue : Celui qui enferme un champ de haies ou de murs. Clofich]^ , cU^lchée : Qui est at- taché avec des clous. Clofichek : Clouer , attacher avec des .clous ; clavarc , clautlere , clavum figere. Cloicree. Voyez Clopee. Cloie , clcil, cloLexon y cloie.ro f , rloje y creil : Cloison , claie , sépara- lion d*un tout par parties ; clausum, CLoiBifSjdu verbe dore : Fermer. CLO 267 Cloisoii , cloisonnage : Enceinte ; clausurn. Cloisteiee : Moine cloitré. Cloistrieee : Fille ou femme de mauvaise vie. Cloee : Sorte de vêtement , man- teau ; en bas. lat. cloca. Clooit : Fermoit ; du verbe clore, Clop , clopinel , clopin , cloppe , clos y cloupe : Boiteux; claudus; en btis. lat. cloppus; de là clopiner, boi- ter. Jehan de Meung, qui acheva le Romnn de la Rose, ne fut surnommé Clopinel y que parce qu'il boitoit. Cloper , clocher y cloiclter y cto^ piner , clopper : Boiter , marcher en boitant; claudicare, Lort k*0B part qae plus of s*i targ* La lince ou poin , au ont la targe , Armes dfsoa le destrier blanc Qui ot tôt plaÎD cofttc et flauc ; Bien fu ferré pas uc chicha. Roman de PercevtU , fol. 371, V°, Cloquette , docctte : Petite clo- che dont on se sert à la messe pour annoncer le Icvor-Dicu ; en Prov. cloco , tintement , coup de cloche. Clore , clouer : Fermer , serrer ; claudere ; en anc. Prov. cleda. Clore les ventres : Rendre sté- rile. Car Dieu out clos tous les ventres de la mnî- •on Abimclech, por Sarra la femme Abrabaui. bikl. hist. Genèse , ehap. ao , v. 18. Concluserat enim Dominus omnem Ttilvnm domus Abùnciech propter Saram lucorem AbriUîœ, Clos. Voyez Clop. Clos , clou , clous , doux , clouz : Fermé , enclos , bouché ; clausus, Closages : Qiamps voisins -d'une ville , et espèce de fief. Closk , closure : Clôture , dos t enclos ; clausum y clausura. Clqseau , dosei, closiery ciousier: Petit jardin de paysan , on peiît dos ai6S C L O ferme de haies ou de fagotage ; ciausus, Closemekt •: Entièrement , sans exception. Closkbir , clourle : Petite métai- rie , très-petit bien de campagne , champ entouré , clos de haies ou de ffours ; en anc. Proy. claviëiro. Closiee , clousier : Concierge , gardien , portier ; fermier, métayer ; en bas. lat. closarius, C1.0SOX. Voyez Cloie. Clossement : Cri des poules. Closser : Glousser comme la poule , imiter son cri ; glocire ; en Prov. cloucho , clouco, Closses : Coques de noix , noyaux de fruits. Clostee, ciouastre : Cloître, en- droit fermé de murailles où demeu- roient les religieux ; claiLstrum. Closuae : Porte , barrière. Voyez Close. Clôt , dotes : Fosse , tombeau , creux , cavité , enfoncement ; claus^ trum. Ker gaiToIent amrs moines Heaumes, liaabers, pex ne maçues, rCe huche , ne chtes , ne chambres , Qu*il ne fugardoit Kstoit ou liiax , ou preux , on gêna. Ou loe7 , ou am<-x de gens. * Roman de ia Rose, "vers a85. Clouerf. : Petite enclume. Clouettiere : Certaine quantité de clous. Cloup, Voyez Clop. Clouqce : Poule ffui glousse; de clossement; en Prov. rtouchoy cloucor. Voyez CLossEMr.>'T. Clous : CouTcrt , bouché , fermé, clos; elausus ; m i)as Brct. clos» Clottsif.r. f orrsCLosiER. Clousons, eioftxtnnv : Fermeture, l'action de fermer etd'cnclorre;c/!nir- sum , clausiira. Clous^rf : Clos, lieu fermé de murs ou de haies ; claurttra, Clouvftikr : Cloutier. Clouyere : Pile, vaisseau où* on met les draps pour être foulés. Clove : Clou , morceau de métal pointu qui sert à attacher; ciavus. Cloye : Claie , par corruption d& craticula. Le Clieralier quoiqu'on die Fut appointé sus une ckjjre Pour mener pendre droite TOje, ]VIais \i- bon Duc en eut pitié. Ainsi fu par luy respité. Retwtirs de Mathîohts. Cloye : Le dos ou le revers de la main. Cloyfre : Héritage clos , envi- ronné de murs; clausura, Cloyson : Enceinte d'ui^e ville ^ ' C O A Cloz : Clos : c*ctoit aussi )e nom qu'on donnoit à un bouton purulent que nous appelons clou, Clud (faire) : Vant^lAûre va- loir, priser beancoup.4^^ Clugon (à) : Les yev^^Rmés. Cluigtc ER , clif^ner : Fermer, bais- ser les yeux , vu faire signe. Ménage le dérive tVinclinare ; du Grec «Ain/v; en Prov, ciuca, Clun AGITER : Remuer les fesses. CLuy ES, cltùnes : Les fesses; dunes. Cluqueus. Voyez Clugon. Cluqukt : Jeu de cligne-musette , ou de la cachette. Clusau , cluseau , cluzeau : Ca- '▼eme , cave , creux ; de clausus. Cluse de Pasche : CkUure des fêtes de Pâques , le dimanche de qua- aimodo. Clusteiaux , clustriaus : Haillons , lambeaux , guenilles , chiffons. Clut : Raclure , fragmens. Clte : Lieu fM'mé de claies. Clyucni (abbaye de) : L'abbaye de Cluny ; Cluniacum, Co , lisez Ço : Ce , ceci , cela. Co in*est am , e jo bien le puis dire , VA poqiles est en tlulrreus uiartirc, Kar cijescuu jour de lutr*» pars sVmpîre, C0 tkt merveilles k*il nos :icut de rire. Roman des Romans , strophe 73. Co : Encore. Voyez Cop. CoAG : C*cn est fait , cVst fini. CoACTEUR : Receveur des impôts ; commis de barrière ; coactor, Coace , caage : Droit pour Ten- Iretien des quais. CoiiLLE , quGaille : Grosseet mau- vaise laine ; de cauda , selon Bon»! , qui dit que la laine la moins estimée est celle de la queue. Co A R n E M j : N T , couardement : Ti- midoment , lùchcnient. CoAROER , couarder: Avoir peur, être lâche, faire le poltron. C O C 261) CoiRDisE , coiUu'die , couardise : Crainte , peur , timidité , poltron- nerie , lâcheté ; de couc , cauda , parce que les animaux qui craignent portent la queue entre les jambes. CoARs , coard , coarde , coart , couarde , couard : Lâche , poltron » timide , paresseux , lent. Lagent Dalre sV'ufuit toute enseo^le une part « Li grleuslet enchaucent qui ue sont pas coofUL Roman it Alexaiuire, Li enfés sot moult des sept art £t si n^eii fu mie cours , Aiat en fut agus et hardis , Bien fu parlans et de bons dîa. Roman de Dolopatot. Code : Désireux , convoiteux ; i>as- sionné; cupidus, CoBEzËJHAR, cohëzer: Désirer, con- voiter, souhaiter avec ardeur; ci//7i>e. CoBEZEssA : Convoitise , cupidité , concupiscence \jcupidUas, CoBiLLoif :- Filet pour la p^che. CoBiR , coffir : Meurtrir de coups ; coUiphizarc. Borel le traduit par confire. CoBLER , coubler : Accoupler , joindre , unir , assembler ; copulari. CoBRAR : Recouvrer ; recuperarc* CoBRE : Acquisition , achat. CoBRÉ : Du reste , au reste. CoBRER : Prendre , saisir , s*em- parer. CoBTER , cotir : Heurter, choquer, frapper ; du Grec tcv^uj^ selon Bo- rel. Voyez Copte R. CocAixGif E : Contestation , qpe- relie , diffcreild , dispute. CocAs : Le mont Caucase. Cocasse : Coquemar , chaudron: il se dit aujourd'hui pour plaisant , jovial , comique. CocATRE : Chapon qui n*est châ- tré qu*à demi. CocATRiCE , cocatrîx : Crocodile. Gestes choses adecertea serount recountées «ntre chotes dcfolées de ces que lont oicua «70 CGC •n terre. Li tconfle et 1a •nrrîce et la tri^ , chescuo «elonc toim geadre. Lévitique , chap, i x , 'vers. ag. Hœc quoque in ter polluta reputabuniur de his^ quœ moventur in terra, mustela et mus et CTocodiiu» fSinguàijujcta genussuum, CocciNE : Ecarlate ; coccinus, CocGUs : Arbrisseau qui porte U graine d*écarlate; d*où vient le mot de cochenille. Coc-Eif-PKLU (faire le) : Faire le suffisant , Tayanta^ux , Thommequi ne doute de rien , le jeune , le plai- sant, l'important. Tonte jour s^aloit acoupant £t destourbaut tout oo»tre a£Eaire ^ Pie li poiens uul mal faire, /i grant p cuntiin : Liapin } poil de coc ammn, ]>oil de lapiti ; eamcuius. CoENS , cueny : Comte ; cornes. CoER : Cœur, force , Courage y in- trépidité , vigueur ; cor, Belacorl , biauz tref douls amîf , Se TouA ektet en prison mis , Gardés moi an moins vostre eocr. Et ne soafFrés à nes-un foer Qve jaloDsie le sanvaige MeUe jà to coer en servaige AinssI comme ilft fait le curs. RonuM de la Rose, 'vers 39^5. CoEft : Tranquille , calme 9 qui est en repos , paisible ; quietus. CoEssiN : -Coussin. CoESTRON : Bâtard , enfant illégi- tiine. Co-Étàt : État d*un prince qui en partage la souveraineté avec un autre. COETE. FojrCZ COUETE. • CoEOVRER , cœuvtir : Couvrir^ ca- cher; cooperire. Et se TOUS ailleurs Tencontrei Nul mal talent ne li monstres ; dage home ton mal talent cœuvrt. Roman de la Rose, CoPERMADoiRO : £n assurant , au- torisant , confirmant ; ad con/ïr- mandum. CoFFS , cqffers : Coffre , et sorte de vase. CoFFiN , coffineau , ccfuijrdas , couffin : Corbeille , manne 9 petit panier ; du Grec hophinos ; en Lat. cophinus ; en bas. lat. cofinus ; en bas Bret. cof. Co-FiDE-JussEUR : Répondant so- lidaire avec un autre de la dette qu*nn troisième a contractée. CoFORTAR : Consoler^ animer, encourager, engager; corifortare. CoFUiJif lAs : Panier , corbeille ; cophinus. Voyez Bankçon. CoGAXErrT : Sccrèlement^ en ca- diettc; quietè. CocLXT , copient, courent : Né- cessaire. C O H 27P CooEa ; Forcer , contraindre « pousser avec effort ; cogère» CoGiTATioir : Pensée , réflexion ; cogitatib* Tonte sa cogitation A tourné à sa vision , Tout son coeur li a esm* De paour, d*admiration : Quant est en recordatlon Qoe il a si grant fain en Du bel fruit que il a reu. Miserere du Reclus de MoUem^ strop, (Sou Cogiter : Penser, croire ^cogitare» Cognac , coignac, congnac: Em- bouchure de rivière. Cognât : Parent en général , pro- che, allié, de même famUle ; cogtiatusm CoGNATioN : Parenté, cousinage » proximité \ cogmatio. Cogne : Coin, angle; enb. 1. cognuK CoGNEHEU : Connu , reconnu ; cognatus, CoGNissANT : Savant, cbnnoitseur. CoGNiTiON : Conuoissance , dis* cemement; cognitio, CoGNiTiEUR , cognoissiere : Cam^ noissf ur , rapporteur d'une affaire » agent ; cognitor, CoGNOMER : Surnommer , donner un surnom ; cognomtnare. CoGNON : Breuvage empoiaonné » pouon. Pire es qne le emel Neroa Neronissime est ton cognon. LVxpericnce en est en effet. Lespleignajr, Empois, du Dauph, en z536L CocNUssANT (faire) : Faire savoir, donner conuoissance , avertir. CoGUL : Mari dont la femme est infidèle. CoBKRCiON : Pouvoir de corriger et de punir : cohibitio. CoHERER : Forcer, contraindre, retenir , réprimer ; cohlbcre ; et s'at- tacher , se joindre ; cohctrcre, CoKERTÉ : Héritage , succession à partager; de cohofrentia* ••J2 COI CoBttioR : Joaclion de deiuc cho- ies : cokeesio. CoHiEK : Espèce de cbéne doDt le gland est pciit , et doiit les feuilles aont longues et larges ; en bas. lat. eoercus. CoBiESE ; Prison , cachot ; carter. CoHOC : En nurmandie, on ap- prloit ainsi , l'auditoire des jnges du «eigneur. CuuooBTEum , cohoarteretse : Ce- lui ou celle qui parcourt la lille avec des inarcliaudiscs qu'ils engagent à aeljeler. CoBVlcE : Droit qni se lève sur les marelu'S -, en bas. lat. cofiuagium. Voici l'extra il d'un ancien aven rendu en 1 473 au comte d'Anjou par M. de la Trimouiile, qui fera connoître ce que c'êloit que ce droit. Itpin,ioiomc d( beurra •nunLdt Bretigne cohntige , tt ai plie COI mncr . m cacher , ne pas se moMKt^ I», «I UD d> cokuage. M, a Cohue, coAn/e , coAu^-e .- Assem- blée des ofliciers de jusi ice pour ju- ger les procc* ; halle , lieu couvert où l'on exposeen vente toutes sortes de marchandiies ; au figuré, troupe, foute , ciiiifuiion de monde , et toutes ■orles d'assemblées. Borel le dérive de coeiindo , s'assembler, ou de co- hors, rassemblement ;Ducange le fait venir de chaos : pour mot , je le crois dérivé du verbe hiicher. Voy. ce mol. Cohvue : Couenne de lacd ; codn. Coi : Quoi , lequel , quelle chose , pourquoi ; quid, quarè. lÀ pilctroi »ar coi b dime icitl , Kttoil pli» blauk [[i><^ nul.' fli.r< de !;• , -ftoman de Garin de LaAere/u, Coi , cof i Paisible , tranquille ; quietas. Se unir coi , u'oKr se re- co.; -.Ht., choiche , coche , cheure ; L'entaillure d'un arc , d' pièce de boi*. Hi iflÉche, Eu cordi la oiiil ia cokht. s:i l'euleu juM|ii'â 1 ■orciU* L'. rc qui »toIi for: I * merreUk Roman dt h lAo»,-»» >6 Ili UDioil priinn. : eoiclie , El qnaul !■ corde fi leonùA*, ".' .i,«. jusqu'à l-o reiUc : Tranquillemeat, sani X basse j quielè. orff^, coiffe, coiphe, quoife : Coeffe , tout ce qui »ert à environner, à couvrir quelque chose, une baie , une clôture. C'éloit Iush un bonnet ou calotte que le» cheva- liers porloienl sous le casque et le chaperon ; ceux qui ne l'étoient pas n'avoieni qu'une coeffe d'acier au lieu de heaume ; scpct. Kay, Seir. r dt Cointi, Mir. de P/otrt-Damt. LOS : Coffre, caisse, huchei Coton Es : Coins. CoiiusE .- Espèce de ceinture. CoiLDKitz : Vous cueilleries. CuiLH, coi/ic : Les testicules, le génitoire ; de coleus. CoiLKK ; Ci-ler, cacher ; eelare, CoiLLicr. : Ce qu'un nouveau ma- rié dunnoit à ses amis , pour qu'ils le laissassent concber a>ec sa femme. CoiLLïRT , couillard , couUart : Hacbine de guerre qui servoît à jeter COI Qpi pùim ; corde qnî tient U gMode voue dn grand mit. CoiLLiB, coeliir: Cueillir, ramas- MT, recueillir, aMcmbler ; colii^re. Cil eui (mort JDttiH , Kt qu por 11 M irtniDe , n« parait «n nile gniM , Ooillir I« gnin lua U paille. Hrfr-rrfr fl|frir CoiLLDT : *"'""! qui n'eat pas coupé. fo_^« CoBLLiax. Coii-Toii : Aine ; de coleus. Coin : Sceau; a(-oi>coin, jouirda droit de ballre monnoie, CoiNoi^ : Congé , licence. CoiMOHiK : Cognée > espèce de Bussae ; de cuiteiu. Ct wlr en M chambre litaii, ToBi icid en u coochc giioiii Lm hnû rurcst \rit bien Tcrin^. Cet dcui, dODl je IDDI xj coiapt^. Une grOHte coingnâ prindrenl. Tant droit «a droil le premier loiiun Cnuil cuup lui dnnnire duiomme, Keeaanrereal et udi ferireai Qae le cerTeul lui retpHBdiriDi. Bonum du ttcottd ^nard ,foL ii! CoiDT : Le c COI 175 CoixTXMxiTT : Prudemment, agréablement, proprement. CoiHTBaiK , coinde, coimûr : Gen- tilIeiK, afTèterie, manières élégHntes et recherchées ; a^ectation de pa- rure , vie joyeuse ; direrlissement , coquetterie , parure , ajustement j de complut. Si le honniiienl et ahaalcat tir autmgeuie coiaterie . l'angte d'une chose. CoiHT, choint , ckoinu , cointe: Agréable , gentil , avisé , ajusté , gra- cieux «joli , aimable , prévenant , af- laUe , propre , paré , beau , bien fait , rusé, doux , prudent , sage , bien instruit ; de complus , comlut , tnivaut Ducange ; de culUit, selon Ménage; en bas Bret. coant. Jlonua dt /a Au*. Et le Werptt l'd* reipondrg , U. U telle l'etoit mud», Cer ceinta art et veiiei. CoiatASCK. fojret Accoutioz. Qniei Oride, Mu. cité par BertL CotHTBcsE : Ce mot cité dans la Glossaire du Roman de ta Rose , n'a jamais existé \ et au vers gaSo , il devoit y avoir coustease , coûteuse. CoiMTii , cointite : Parure , ajus- tement , coquetterie, fo^ez CoiH- CoiiTTta , eoiittoxer, eontater : Prendre du plaisir , s'amuser , se di« vertir, se réjouir, s'ajuster, séparer, se soigner, orner; instruire, polir, enseigner, adoucir. CoiHTisE ; Discernement ; et orne- meut, parure, ajustement, f^ojez CoiNTEBIE. CoUtTOIEK. Vojez COIHTIB. CoioiBEBiE , coiracherie , eoiroi- herie : Tannerie , lieu où l'on pré- Coiox , cahian, coyon : Lftche, poltron. On le dérive de quielus , parce que les poltrons , dit-on , n'ai- ment pas à se donner de la peine. CoionnERiE : LAcheté , poltron- nerie , paresse , nonchalance. CoiPEL : Copeau , morceaux d< bois , éclat de bois , rognure. CoiBissi:lInecuirasse;de comim, parce que les premières furent faites Coin iTii , corécor/u£n^.' Tanneur t corroyeur; coriariiis. CoiEE : Cuivre ; cuprum. 274 ^01 CoiKSÀtTX, coiraujn : Bœufs sortant de l'engrais. Cois , cons : Caché ; condUu.<, Cais : ChoiXfdistinction; collectum* Jhesus dtst c*à t«le mesure Com 11 uns al ahre mabore Jf OQS mesurra , et chou est droit , Cheste parole n*est pas sure ; Or se gart c*ait droite mesure , Boas Dîex a dit corne courtois , Or pues estre tout à ton cois , 11 n^7 a point de souspresure : Car il D*cB preat deseur toi cure , Ile tVn plains pas , tu n*eu as vois , Ta besoigue est si com tu rois Sovr toi chou est plus que droHnre. Mûtrere du Reclus de MoUeiu, strop, 5o. Cois : Tranquille, paisible; quietus. CoiSER 9 coisier : Appaiser , se taire ; qidescere ; et frapper, blesser. CoisiEH : Cuire; coquere. CoisiN 9 cosin. Voyez Cognât. CoisiNE : Cuisine ; coquina. CoisiB. : Découvrir, appercevoîr, choisir \ coUigere, CoisoNNER : Blâmer , faire des re- proches. Voyez AcHAisoN. CoissE : Cuisse , hanche ; coxa^ CoisSE : Couverture de maison ; et droit de mesurage. Voyez Coif. CoissENDEDURA : Scissurc , déchi* rure. CoissER , coissicr : Incommoder , faire du bruit , causer de la peine. CoissEE TABOUE .' Battre du tam- bour. CoissiN : Coussin , traversin , oreiller ; eulcitra. Voyez Cogwat. CoiTA : Hâte , diligence. Coite : Robe , saie , manteau à queue traînante ; et lit , matelas. Voyez Cor ETE. Coitkr : Presser , pousser , hâter, dépécher , exciter , aiguillonner ; co^ excitare. Barbazan le dérive deper- €uterc ; en anc. Prov. côitarsë, CoiTBua :- Qui désire ardém- COL irtent , conToitenx , désirent , presi#| poussé. François celé part s*acheminent » Coiteux de grever Tosf contraire , Font sur un marais un pont faire. Gmllaume Guiart. CoiTiER : Serrer , mettre à cou- vert , abriter, enfermer. CoinvER : Cultiver ; d'où cfiiti- ctfiir^ cultivateur, laboureur ; et coi^ tiveure , culture ; culdvare et cuiiura^ CôiTosAHEir : A la hâte , eu dili- gence , promptement , sans retard. CojURE : Espèce de ceinture. Col : Cou , poignée , manche, anse d'une arme , d'un vase ; coUum ; coup , action de frapper ; colaphùs. Dont Teissiez dures mellëes , Cob de lauces et cols d'espées , Fraindre lances , escus froissier , Barons cacler , seles widier. Rom, du Rou,fol, aaft. CoLAcioN : Harangue , discours. CoLADA : Soufflet, gourmade; co* laphus. Voyez Accol. CoLAFisER , cotaphiser : Donner des soufÛets, soxifûeXer;coiaphùutte; et donner la coice ; en ancien Prov« coUuliar. Voyez Coléb et Aggol. CoLAGE : Droit de collier : e'étok un droit que le seigneur levoit sur ses vassaux à proportion des bœufs qu'ils atteloient pour labourer les terres qu'ils avoient dans sa seigneu- rie; de collarey collaris. Col Aies, colatse : CouHsse,berse ; en bas. lat. colacius, CoLAR , ColUtir y Collars , Cou^ las , Coulo: Nicolas , nom d'homme. CoLAYE : Charge ou'on porte sur le cou ; de collum. CoLBERT : Compagnon d'affran* chissement ; co-libertUs. CoLCAMËN : Le coucher ; culnUio, CoLGi : Lit , couche ^ cubile^ COL CoiCtfiEE , colcier : Coucher ; eu- Malt quant taot fa d*al«r colcier Li e»cui«r« sec colces font , Li CeTaller colcier ft*en Tont. Roman de Dolopatos. CoLK, colle : Bile , pituite ; du Grec choie f bile. CoLE , colle : Désir , disposition , conspiration; de eoitio'y mensonge > fête 9 repos. Col E, pour coule : Habit de moine. CoLÉE , coleie: Coup d'épée donné sur le cou , accolade , un coup , un floufflet \ colaphus ; en anc. Prov. colada. Pas roçocTent tel colée, Tocu chevaliera qui ceint espée. Roman de PercevaL CoLENTs : Prosélytes. CoLEa : Servir , honorer , chérir , aimer, rendre hommage ; de colère, CoLGAE : Le coucher ; de cubare^ CoLiEE : Sorte d*armure , charge qu'on porte sur le cou ; de coUum ; il s*est dit aussi pour se livrer à la mâmncolie , être de mauvaise hu- meur ; choiera, CoLiiEE : Partie de la croupière qui passe sous la queue du cheval , bride , bridon ; de collum. Saint Looû se feri entre les Turcs si arant , qne il U empristrent la coliere de son cheval de fen grégeois. JoinvillCf Mss./ol, x38. Colin AS , CoHnar, Colin : Nicolas , nom propre ; Nicolaus, Vo j. Colae. CoLi NETTE, Collette : Nicole , nom de femme. CoLiEE : Onguent , spécifique , re- mède. CoLiSE. Voyez Colaice. CoLiviEiNiEE , coulevrinier : Bomr bardier, artilleur, canonnier. CoLLABLEMËN : Counivencc. Collage : Une certaine quantité de terre cultivée. COL 275 Collation : Rapport en partage de succession ; conférence , commu- nication , harangue , discours , ins- truction , assemblée d*après souper pour conférer de quelque chose ; collaiio, Collaudee : Louer, chanter en chœur ; collaudare. Colle : Tourmente ^ tempête. Voyez CoLE. Collectai EE : Livre d'église qui comprend toutes les oraisons appe- lées collectes ; collectarium. Collectée : Percevoir , lever les impositions ; coUectare, CoLLECTiEK : Cclui qui lève et asseoit la taille; collector; il s*est die aussi pour traiteur. Collée h Flatterie affectée . trom- perie, méchanceté. Collée. Voyez Colée. Collège AT : Boursier d'un col- lège ; coUegiatus, CoLLEiE : Couler; colore. Se dotent chescan partir à vin colleit sus la coive : ils doivent chaque année se partager le vin coulé sur la cuve. Collège : Emporté , violent , homme qui frappe, qui donne des collées ; de colaphizare. Item ne souterrout pas en leur erreur lor PreTOst et tours antres officiaux qni soient dessor ans iujurl des cotteors ou soupass«> nous et autre rie deslioneste monant en apert , ainsois les corrigeront de lor exeps ensi com raisun sera. Ora. de Phillipe'k'Bel, deiZiS. CoLLEEAGE : Droit qui se payoit pour mettre du vin en perce. Collet : Tissu de paille qui ser- voit de but à ceux qui apprenoieut à tirer de l'arc. Colletace , colletaige : Tailles » aides et subsides qui se levoient sur le peuple ; collecta. CoLLETEEE. Voyez Collectâtes. Colletin : Pourpoint sans man- ches , grand morceau de cuir que les a 376 COL pclerins le nettoient sur les épaules, et snr lequel ils attacLuieut des co- quilles; lie colliim. Coi-LETitiMRns : Artilleurs; nom d'une ancienne roilicr. CoLLIBKRT : Serf, vassal, homme de corps. Voyez CoLr.EKT. CoLLiÉuE : Colléj;c , assemblée , compagnie, cunf;régation ; coUegium. Collier : Carcan, et chargequ'oii porte au cou ; de coUaria. CoLLicEK : Ramasser , recueillir; eoUigere. CoLLiHHOii : Mauvais vin qu'on recueille aTi pays de Caui en Nor- nuindie ; les vins de Saint-Cloud , Ueudon et Nanterrc sont du nectar saprès du colUnhou. Aussi Dumou- lin , dans son Discours sur la Nor- mandie , dit -il : Le Tto irucliii boj^a d'Ainadi», Et nnapl-ccioiurc i« Liril , A miodc Reiuail d'Aigiucei Que co^iakoa ion It giL CoLLiTiDtms : Cenx qui plaident l'un contre l'autre. CoLLOBE : Tunique à coortea manches. Nos princes et nos geni de lois portèrent long-temps de ces coltobes , dont ou peut reconnoitre «quelques restes dans l'habillement de certains ordres religieux ; colobîum. CoLLOuui : Louage , convention. CoLLOQUATiox : Ëntrctieu j juge- ment par lequel on colloque , on met en lieu, en place, en ordre et en rang; colloijuiuin. Coi.LOHi(}iit^ : Violent, emporté , bilieux ; choleiicits. CoLLUCTE : Lutte . difTérend , dis- pute , résistance , effort ; coUnctalio. CoLLcntB ■ S'entendre avec quel- que partie pl.iidante au préjudice d'une tierce personne; colludere. CoLLUBioK : Femme criarde, que- cdlciue; de colluctari. COL CoLoiEK : Cultiver, Cdloie Cl t âti CBcn I* CDDcorduee rluls, cipriiiga* CI dlDca peiiK à fol (iflil u Mera nul dclil ?l*DBt CD 11 boacbc «1« argins (Palier île Coùai, lir. 9 , cA. i (. CoLoiEB : Affecter certains mou- vemens du cou on de la tête, don- ner des coups sur le cou , être da mauvaise humeur, se livrer i U mélancolie. Coloiche, Co//o^e .- Cologne, viile électorale; Colorûa jégrippina. Coloi[;he : Quenouille; eoîut. CoLOM , Colomb , coulon : Pigeon » colombe; columbus; en h.Bret. colom, CuLoKBEiuLi, colombiau : itwatt pigeons; colambuli. On icaU que le urpent prudence unefi* El L co/iMnAïaa blaù , iloufo C0LOKBE1.E , coloinbelU : Jeune colombe ; columba , columbula. CoLOKBi : Pilier , colonne ; colons bier; eolumna, columbarium' CoLoBBiKfts : La ville de Calmar en Alsace ; Colmaria , Colambaria. CoLoMiEE : Colonibiei',pigeonnier. CoLon : Le gros hojrau qui passe au-dessous de l'estomac entre le coe- cum et te rectum ; colon. CuLOH : I.aboureur, fermier, cul- tivateur , habitant d'une colonie ; coltmuf. CoLOHiifBB , colone , eoulaage , coiilone , coulonge : Maison d'uncul- livateur, métairie , ferme ; eolania. CoLOBÉ , colorée. V. CocLOuaii. Coi.ounB : Couleuvre, serpent. CoLP , cotps, coU , coLe : Coup , C01.PB, corpe,eoulpe ; Faute |dé- it , action bUmable^ c«^. CO M CoLPft : Le col , le cou ; coUum, CoLUMBE : Poteau , pieu , jam- iMige d'une porte ; columna, CoLUME : Petit colombier, Tolet, fuie , pigeonnier. CoLuircE : Métairie, terre nou- Tellement défrichée. CoLx , colps y cols : Un coup , un soufflet; coiaphus, n a prift an baston,d*Qsqu*ii dit colpsVtn charge, La chemise li ront qui fu de fors filage. Fabh de Gautier eTAupais, CoM , coity prép. : Combien, quoi- que, comme, avec; cum; en anc. ProT. coma i presque. Aussi de roxT com de mençouge Son ïi penser com li songe. Roman du Hou ,/bl. 246. CoMÀiN : Habitant de la Comanie. CoMAN : Maitre , commandant , comte , grand seigneur ; cornes ; en anc. Prov. comandairë. CoMAN , comand , comande , co- mandise , comands , comans y co- rnant, comanz , commande com- mantie , commandise , commans , commant : Ordre , commandement , ordre de supérieur, ordonna née, loi; de citm et mandaium. Après la résurrection, Jhesu-Crist flnpAiGNABLE ! Compagnon , jeune komme qui n*est pas marié. COM 179 CoMPAioNB (bonne) : Femme d'un commerce aisé , agréable. CoMPAicNON : Confrère ; de la même profession , du même corps ; de compaganus , formé de compago. CoMPAioNEE : Soutenir le parti de quelqu'un; accompagner, avcûr com- merce avec une femme. CoMPAicNiE , compaigne : Compa- gnie, assemblée, association, société, troupe , foule ; en anc. Prov. coiw- panha» Saint MathffOf avec lui estoît, L*uafl Tautre par la main tenoît. Et Tont jonaat par aea btaus liai | Et laiot Simoiia li dovs, U pii» , Qui tai^t est biax en sa persooe » l'rent loes sa table et si la sone » Puis leur a dit à toîs série s Bien puist Tenir U eompaignie, FM, de la Cour de CoMPAicNiE FOLE : Commerce illi- cite avec une femme. C o M p A I N , compàignoh , com" paing, compmns, compan, compang, compans , compeing , compoing : Compagnon , camarade > ami ; asso- cié , confrère ; co - partageant ; de compagine, abliftif de compago. Biais me dist compaim , or soyét Seur , et ue tous eunayés , Je congnois de pieça Dangter Prest à maldire et ledaogier, A meadire , et à menacer Ceolx qui aiment à commencer. Roman de la Rose, CoMPANAJHE , companage : Un mets , un morceau à manger; le pul- mentum ou pulmentarium de l'évan- gile ; en bas. lat. companagium. CoMPAEAOEE : Comparer, égaler, exprimer le rapport qui existe entre deux choses ; comparare. CoMPAEANcs : Terme de droit: comparution. CoMPAEE : Redevance , obligation. CoMVAEïE, çomparrer, comperer: 4 a8o • t O M Acheter, payer, acquitter, décou- vrir , reconnoître , récompenser , acquérir ; et être puni ou récom- pensé, mériter; comparare ; en Esp. comprar; en Ital. comperare. Je l^ai comparé cJùer : Je Tai payé cher. Joie qal a corte durée Après est bi cher comparée. • Uelinand. 11 nVst droif que li yraî peierlo comparent la folie des de&loiaus. Trad, de Guillaume de Tyr,f6L i5. CoHPAKiTioN : Présentation en justice. Comparoir : Comparoitre, se pré- senter en justice; acheter, payer, ac- quérir et comparer ; comptirere* Comparse : Promenade que les che\'aliers faisoient autour des lices avant de commencer la joute , afin de faire remarquer leur bonne tenue et leur dextérité. CojMPARTiR : Faire des comparti- mens , diviser, partager ; àepartiri, CoMPARUiT : Acte qui constate la , comparution de Tune des parties en justice , tandis que Tautre ne s'y est point présentée ; àe<:ornparatus. Compas : Mesure , justesse , com- paraison , règle, ordre , proportion , discrétion ; de comparare. Compas (sinq) : Cercles formes Tun dans Fautre sur un autre cercle plus grand appelé cuviauar , lesquels servoient de but pour tirer à Tarque- buse ou à Tare. CoMPASSER : Ajuster , mesurer , proportionner , régler , composer , travailler avec soin. CoMPAssuRE , coffipassettr : Ap- proximation , mesure , proportion , règle , justesse. Ce bel Tergier par compasseur. Si estoit tout d*une quarreor;, Il fut aaUnt long comme large. De Iroict fut tout plaln le ramage. Hoiiuui de la Bo$§, CO M CoMPEiGNiE : Assemblée , coai'^ pagnie. Voyez Compaiw . CoMPEiifs : Compagnon , mari. CoMPELLER , compellir : Forcer , contraindre , compulser , Térifier , examiner. CoMP^NAGE : Dariole, sorte de pâtisserie. CoMPENELLE : Ornement ou par- tie de la bride d'un cheval. CpMPER : Acquérir, acheter. Vtty^ COMPARAGER Ct CoMPERER. CoMPKRAUMENT : Eu compère , ca« valièrement , sans façon. CoMPERE , comperre : Acquiert* Que je le compère : Que je le change ^ le déguise ; ne le compère : ne le paie pas ; lui chier compère : lui coûte cher. CoMPERER , comperrer : Acheter ^ mériter, punir, payer, acquérir» déguiser, changer, contenter; s'ëga* 1er, comparer, mettre à la mémél mesure , niveler ; comparare. Tai toi , famé de pnte afere , Fet sire Hains, lai moi ester; Ne fust por ma chose lMister„ Por aler au marehië demain , Tu le comperaisses aparmaln. Comperaisse , fet Anieuse , Par mon chief je tous en di benae » Quant vos volex si comenciez^ fabl. de sire HiUns et de dame Anieme^ CoMPERSONTflER. fo^. FARCEITEft^ CoM PESTER : Disposer les terres à recevoir avec succès les semence» qu'on y met ; competcre, CoMPETER : Convenir , apparte- nir ; competere, CoMPiEKG : Ordure , bourbier. Compilation : Cabale, conspifa* tion , pillage, brigandage, vol; can^ pilatlo. CoM PISSER : Pisser fréquemmeat ^ et par-tout. * Complaisance (droit de) : Somme que donnoient les habitans d'un lieu C CM pour le mariage de la fille du sei- gneur. CoMPLAHEE : Fiuir, égaler, appla- nir , acheyer , unir , orner ; complo" CovpLiiTT , comptent : Lieu planté d*arbres et de yîgnes ; complanUUus; concession d*un terrein , à charge par celui à qui on Ta faite , de le planter, et de donner au concessionnaire une redevance sur les fruits qui en pro- yiendront ; complantum, CovPLiNTER : Faire des planta- tions , mettre une terre en rapport ; eompUmtare. CoMPLÂNTEEiE : Héritage sujet au droit de complant ^ et terre donnée pour planter des yignes^ complantum. CoxPLExiON , complectionné : Si- tuation de la température d'un pays ; complexio. CoxPLi, compile : Accompli , acbe- Té , parfait ; complétas, CoxPLiR .'Remplir , achever, finir, compléter; complerc, CoxpoiN , compoing, Y. Compâiit. Coxpoix : Cadastre, livre de compte , r^istre , état de biens ; de computatio, CoxpoRT : Proportion , relation , rapport ; de componere. CoxpoRTE : Vase propre à porter quelque chose. CoxpoRTER : Porter çà et là. CoxposER : Imposer, taxer. CoxposEUR : Auteur, composi- teur , écrivain ; compositor. CoxposiTioN : Sorte d*impôt. CoxposiTiONNER Taxcr une amende , ou en composer. CoxposT , compoust : Compnt des temps ; ^mputum , computatiQ ; composition , recueil ; qui n*est ni vrai , ni dair , ni juste , qui est com- posé, ou emprunté jf de compositio €t compOiiiÊU. C O M i8i Composte : Sorte de confiture, compote. CoMPOSTURE , compoture :' Temps ou saison de l'engrais des terres. CouPR : Marché, achat, acquisi- tion ; de comparatio. CoMPRÂiREN : Acheteur , compa^ reUor, CoHPRERENSABLE : Quî cst soumis ou sujet à quelque chose. Comprendre : Admettre, acheter, acquérir; comparare. Compresse : Chagrin, douleur, affliction ; compressio, CoMPc EssER : Affliger ^ chagriner ; compritnere, CoMPRiNs : Compris , entendu ; et enceinte , circuit , enclos. CoMPTÂiGE : Ce qui est dA au compteurdu bois, qu'on livreàl'ache- teur; computatlo. Compteur : Trésorier. CoMPTouER : Chambre ou cour des monnoies. CoMPTouoiR : Comptoir , co£fre ou cassette à enfermer l'argent. CoMPULsiON : Ordonnance qui force à faire quelque chose ; com^ pellatio, CoMPcncTioir : Douleur, regret, componction ; compunctio. Et main leranz offrit Mcre£cea por cbail- cuns , dont noi lerons nos matin , cant noi avi- roneit de le lumière de compunction, laia- •ons la nuit de notre humaniteit et ovrons Ie« oea de notre pensé as raîx del vrai solollh. Dial. de & Grégoire , foi. 3 , i?<». Coxs : Comte , noble qui possède une terre érigée en comté ; cornes. CoMUGAR : Communier, recevoir la communion ; commumcare. CoMiTiiALEMENT , comunoument. Voyez COMMUNÂLEKENT. CoMUNALH , comunahans : Com- munication , conférence , entretien , conversation; communication 38?. c oy CoMUNAM TK : Coinmu liante , cont- pagnie, société; communitas, CoMUNisTE : Officier de commune oïl de Tille. Coir : Comme , ayec , combien , qaoiqne; cum; t^on, qu*on. CoNARD , cornard : Sot, imperti- nent , ridicule : c*étoît aussi le nom cl'ane confrérie établie à Evreux et à Rouen , et dont les frères se permet- toient beaucoup de plaisanteries , et n^me des sottises. Coif AEDiE. Voyez Cornardie. Congeler , concheler : Cacher , celer par fraude ; d'où concelement , fraude , Faction de celer. CoNCEPER : Attraper. Qnant totef les cnide eftnpcr , 14 'ez puet ensemble conccper, * Roman de la Rose, n*ers i6357. Coif CHE , conque : Coquille ; du Grec hogché y qui se prononce hon- ehé ; en Latin, en Ital. et en Espag. coucha ; en bas Bret, conk, CoNCHE , conchie : Fortune, ordre, arrangement , parure , équipage , ajustement. Mal conche : Mauvais ordre , mauvais arrangement , mau- vaise fortune , mal ajusté. Boine con- che : Bon ordre , bon arrangement , bien paré , bien ajusté. CoNCHELE^MEifT, conchiélcment z Fraude , surprise. Concheler : Celer, cacher. CoNCHEoiR , conçhei'cr : Conce- voir. Voyez CoNGiPER. Concret , cochet : Présent en viande, en vin ou en argent qu^un nouveau marié donnoit à ses com- pagnons. CoNCHiiî, conchoié y cunchié : Sali, taché , souillé. CoNCHiEMENT : Mélange d'une chose médiocre avec une bonne. CoNCHiER, cauchier y conchoiery toncier, cunchier^ cunciier : Souil* C O N 1er, gâter, tacher, barbouiller, salir ; faire ou dire des ordures ; mépriser^ tromper , surprendre , corrompre » moquer ; coinquinare; en Prov. couit- cha ; en bas Bret. conchesa, CoNCHiERE , conchieres : Làdie ^ poltron ; sale , dégoûtant. CoNCHiKURE , conchiement : Mo- querie , tromperie ; saleté , ordure » souillure ; coinquinatio. Concile (tenir) : Causer, jaser, parler ensemble, tenir conseil, atsem- bler; conciUuniy consilium a^ere* CoNciLLER : Conseiller, donner des avis, prendre conseil; consiUare^ CoNciON : Harangue , discours , sermon , auditoire ; concio, ÇoNciPER , conciver : ÇonccToir, engendrer ; concipere. Une Virgine , diit*U , conçwerat et sî tm* fanterat un fil et ses non» «ereit Kiiinanael apcleii. Sermons de S. Bernard, fnl. 6 , F*» CONCIRE. Voyez CON CILLER. CoNciTAiN , concitieen : Conci- toyen ; habitant d'une même ville ;^ d'un mc^mc pays que soi ; de civis, CoNcivEMENT : Conccptiou , ac- tion de mettre au monde, d'enfanter^ génération dans le sein de la mère y concepûo , conceptus. De b quelle chose estât awertement , ke Kî tôt poUsaut Deus avaist destineit à multiplier la semepce Abraham parmei Is^ac, et ne* kedent si est escrit : Uaac proia lo Sanior p4ir* aa famé, portant k*ele astoit brahaioge : or Deus Toit si donat concivement à Rebech«« •Se Grégoire , Iw. i , chap. 8. Ex qua reapertè consttu,quia omnipotent Deus semen jibraha multiplicare per Isaac prœdestinaverat y et tafnen scriptum ett : de^ precatits est Isaac Dominumpro uxore tma, eo qubd esset sterilis : qui eJMudiint eum » 9t dédit couceptum Rebeccœ. CoNCivERAT : Concevra, CoNCLUDK : Non recevable; con- clue , terminée ; de conclusus, CoNCLUER : Terminer, finir, ache- ter, conclure ; concludere% CON CoKCLU» , eoncUUse , roitelus , conctiue : Conclu , achevé , expédié , enfenné, encloi; de conclaiax. CoHCLDBZ : Faire taire i mettre ad metam non loqai; convaincre , per- studer , faire conclure ; concludere. Covco : Bassine de cuisine sans anses} en Grec honcM; en Lat. concka. CoNCOBniHT : Convenable , pro- pre , conforme ; conconians, CoifcoRDi : Accordé par grâce , par faveur ; concordatus. CoKCDBiir : Débauclié, celui qui "nt avec des concubines ; concubinui. > CoHCDBiLLia , concoilhir, cor- cmliir , conqueillir, conqiàliir: Cueil- lir, ramaïKri rassembler, se retirer , ae réunir, diriger-, de colà'gere. Car il coOTitnl i ttluj i{al • toola hi>- COR] •ci/le l'ri> Biik Hia ■ f^OJfZ CODB il'KK. CoHDiT, conde , condé : Confluent on emboaçlinre de deux rivières ; coHdate, CoRDBMKiDB : Sorte de Jeu de cartes qui se jouoit à trois personnes. CoHDiBB : Arranger , accommo- der , apprêter ; eondire, CoMDiTioir : Humeur. CoHOiTiORB : Qui est de condi- tion , serf. CosniTiOXHRH LRS m^BiTiCEi : Ccst leicblrgerd'uaufruit^stipnler, faire une convention. CoifDOL ,»in(fo(.* La partie la plus élevée d'une ornière ou d'un sillon. CoHnoKAT : Retigirux de la con- grégation de S. Sulpice , près de Ren- ne» en Bretaf^ne ; coitdonatui : ces religieux ëloient louraii aux monas- tère* de filles , comme l'ordre de Fon- ConaoDLoia : S'affliger, partager la douleur de quelqu'un ; condolere. CoNDnoam : Espèce de clerc de CON »8Î chanoines, et cbonoine du second CoHiincTiBB : Conducteur, offi- cier militaire qui conduit une troupe. CoHDniL : Ciiarretier, voitorier; conductar. ConnciBB :0n npprioît conduire, mettre en possession d'un béritafe dont onavoit obtenu l'assnrement on le relèvement ; ce qui se faisoit par la justice du lieu , et devoit précéder le ban de trcs fond. Voyei Blir et ElCHEMEHT. Conduis : Cantique, action de grâces ; de c.anticam. Cou Dui SB M BUT : Conduit , canal ; conduite , direction ; conductiis. CoNnniSBim , conduiséeur: Cura- teur , chargé de procuration ; ceJui qtii gère les alTaires d'nn pupille; eondiietar. Conduit : Boutique , magasin , atelier ; mule , chemin ; droit de péage; condactus ; acte de jnstice, terme de pratique qui «primoit la possession que le créa ncier et oit ob)i{>« de prendre , par autorité de justice , de l'héritage déguerpi par er.ure- ment. Voyes ce mot. Conduit ': Gouvernement , con- duite, action de mener; il s'est dit aussi pour tuteur, curateur. CoREssiNT (faire) ; Faire connol- Ire , faire savoir. CoitBSTiai.B. fo/ea ColIHiT*BLIt■ CoNBSTlBLB$tB : La femme da connétable. CoNExiÉs : Dépendances. ConrABULATBUft : Conteur de fa- bles , diseur de contes ; cù^faliu~ CoHriniri.»Tioii : Entretien , dis- cours familier. CoRriBDLBK : S'entretenir aree a84 C O N CON quelqu'un , parler avec lui; confa- CoTFiKiTi : AfUnité , Toiùiiage , bulari. proximité ; conflrdum. CoBFAis. Foyez Cospé*. CoNFtïCiHT : Celui sur qui tombe CowriiTExVMT : farfaÎLement, sé- une confiscation ; canfïscattu. rieusement , comment , de quelle fa- Confit : Ruiné , mon-, de coitr- çon ; cùnfectè. ftcere. ConFALOB :Confrériede pénitens; CoKFLÀERiE : Confrérie. c'est aussi le nom dontu: à chaque Cobflâ:is, confiant, confiants. confrère ; en baa. lat. con/alo. confolent , confoulanC : Lieu où deus , CoNFiNiED : Enseigne , guidon. rivières se joignent , confluent ; con-' Voyéi GonFÀLOwaiEa. fluens, conflueiitia. ^ CoNFinon yCOnfannnn.HtafeAw, CoHFticT , conflit : Choc de deux étendard de troupe», et bannières armées, combat , rencontre de deux d'église, yoyez Gonpilou. choses ; confUctU! , confligium. De Cl qu'in oMibail «Og q-U. Jt qui déposent contre sa méprise. De li font tuit mi consirre Ne pans riens al qu'à la bele. Dans la vingtième chanson du Roi de Navarre , page 4^ » je trouve : Chascnns dist , qu*il muert d*amort» Mais je n*eu quier jn morir, Miex aim sofrir ma dolors , Vivre et atendre, et languir « Qu'ele me puet bien merir. Mes maus et ma consirée : * N*aime pas à droit, ki bée Là où ne puet avenir. * n y a dans le Mss. n^* 76x2, 76x3 , de la Biblioth. Impér. conserée. ce qui doit être traduit par : Chacun dit qu*il meurt d*amour , mais je ne cherche point à en mourir ; j'aime mieux souffrir ma doulenr, languir, attendre et virre , parce que celle que j'aime peut biea me récompenser de mes maux , et de la longue absence que j*ai soufferte : celui' qui riae oà il ne peut parvenir, n'aime pas arec raison. Voyons encore la vingt -cinquième chanson , page 55. Miex aim mes dolors Soffrir, et les grans pavors. Que soffrir, raint consirée. Mieux aime souffrir les douleurs et les craintes que cause l'amour , que de me priver d!aimcr. Ce mot signifie donc 9 distance , CON iépttatîoii , pviTation, absence^ élèi- gnement , retard ; il vient de con- scMiere^ arracher, rompre , sépr.rer. CoNSiEEE : Se priyer , s*absteiiir , s*^oîgner , retarder ; de conscindere, CoNsiRRER , suhti. ! Distaoce , sé- paration , éloignement « absence. CoTTsoiL , consols : Conseil , avis , résolution ; consilium ; en bas Bret. M:onsailh, A et gras , Qui tost est mort dormant entre deux dras, Kt ne «cet on les moyens conspirer. Dance aux Aveugles , page 70. I. CoKsai ! Pain apprêté avec beau* coup de soin. Voytz Cokroi. CoHssotJS : Échevin ^ officier d*une ville. CoNSTABULÂiRB c Gouvemeur de chAteau , châtelain ; constabularius» Voyez Châstelaiit. CoNSTER : £tre certain et évident, être assuré d*un fait ; de constarc. CoFSTRANGE , constraignement , coMstregnement , constrente : Con- trainte , violence ; de constringere. CoNSTUM E : Habitude , coutume \ consuctutio. CoNsuiR, consivre, consuivir, con^ suii»re : Poursuivre , atteindre , join- dre quelqu*un , frapper , imiter , ob* tenir , acquérir ^ s'attirer ; consequU Voyez CoxtsiEviR. n entrecoupît le eliemîn que oneqnei par les TÏngt homes ne fu»t advisé, si s*en rint ferif sur les dix Chevaliers. U eu consuivit Tung de sa lance que moult estoît roidc et forte , en tel party qne tant oultre le Corps luy passa» Roman de Cerard de Nevers, Coif suiVRiER : Mot cité'par Borel , qui n*en donne pas la signification t je pense qu*il n*a pas existé ; il devoit lire consirrcr» Voyez ce mot. CoNsOL , consulteur : Conseiller ; consuUor, Le Roi et ses consuls en fn* rent contens. Froissari, Voy. Consau* Consulat : Conseilla , aida ; du ■ verbe conseiller. CoNsuLTRicE : Celle qui conseille ou que Ton conseille. CoNsuRE : Avertissement, semonce. Conta m N : Né dans un comté , paysan , habitant de la campagne. Contamination : Souillure , ta-* che , salissure ; contaminatio. Contaminer : Souiller , pourrir; g&ter , tacher , corrompre ; conta^ minare, CoNTAXNER , coniemncir : Mépri- ser , dédaigner , rejeter ; conUtnnêre, T ago C O N CoirTAircmm « cantander, cordant cer : Disputer , contester. CovTAssB , contencon : Contesta- lion , débat , dispute ; de contendo. CoNTB : Discours; tenir conte, ja- ser , parler. CÔNTJê : Nombre , calcul , suppu- tation, dénombrement ; computatio, CoHTSCRBK : S*attacher , se pren- dre, toucher, et tacher qui est la même chose ; de tactuin, participe de iangere. C*«tt gnnt dorieur , quant eette téclu A maint preudomes •! contécht .* Cil qui d*ivreftte eft entechiez, n ett «ongîi k t(Au nechles. Gautier de Comti, Kw, t , chap. 7. CoUTBiT , contée ; Comté ; comi- tatus, La conteit de Lucemburg : Le comté de Luxembourg. CoKTSMif AiTT : Méprisant , dédai- gnant ; cofUemnens. CoifTBMHEMBAT UB JUSTICE : Rc- Ibs de comparoitre ou d'exécuter ce que le juge a ordonné. CoNTEHHBR .' Mépriser , dédai- gner ; contemnere, CoiTTEXPLB (en ce) : En ce même temps. CoNTEUPHEMEifr , contempt: Mé- pris , dédain \ contemptus, CoNTEMPORAN CE : Contemporain , du même temps; formé de cicm et tempore, CoNTBMPS : Débat, dispute , que- relle , contestation , dissention. CoHTEMPTKuR , contcmptor : Qui méprise , qui dédaigne ; contemptor, CoHTEMPTiBLE .' Méprisable , ab- ject ; contemptibilis, CoNTENCER , contcncicr , conten- dre : Disputer , quereller ; avoir droit de contester ; se conduire , pré- tendre , débattre ; contendere. |f e je ne «ai si font ne si hardiz , /Que vers âatiori osaite point coiuendre, ChastÊimn de Cou^, CON Co VTKircrâ : DâMttB , coiitetléft CoNTEUçoif , contempt , ccmêemds^ contents, content , contentieux , tention : Dispute , querelle , dîi tion , débat , difïérend , procèt, eeiir testatioB ; contentio. Penser d^aro^r 6tal : Étai , barre d*une porte , poteau , appui ; de podium. Contre AUX , lisez contre aux : Contre eux , envers eux. Contre-avant : Auvent, contre- Tcnt. CoNTREcimiéE : Armure pour dé- fendre le ventre et les intestins. CoNTREDAiGJfER : Répliquer, con- tredire, repartir, riposter, réfuter. CoNTRSFORCHiER : S^cfforccr, ré- tbter contre, se défendre, tenir tète. CoNTRKGACE, contregagairc : Cau- tion , nantissement , représaille. CoNTREGAiciER : Uscr dc repré- aailles , rendre la pareille. CON CoNTRERAUT : De bas en haut; contra aUunu Co NT REM AND , contrcmant, contre' ment : Excuse , moyen pour différer un ajournement personnel. CoNTRK-MONT : En remontant, en haut^ en montant ; arbres d'un grand contremonty d'une grande hauteur ; contra montem. Bon fait bienfait continuer. Sans varier et tans muer; Je te proeuve par le nageur Qu^en ce cas aérobie le pécheur; Le nageur sa nef demaine Trestout contremont de saine , Tandis nage en contremont, £n labourant il va amont; Tant va amont comme il labeur* £t trestoudis monte au desseure. Et quant advient que il s'oublie, Qu*à nagier ne labeure mie , Et qu*il y laisse entrevale, La nef arrière se ravale , Et arrière contreval revient. Boman du second Renard ,f*: Reconnoitre , avouer; cognoscere. CoNusoR : Prédécesseur, auteur, celui au nom duquel on jouit d^un fonds; cognitor. CoiTVALoiR : Recouvrer la santé, être convalescent. Coif VANT , convenant , convenC ; Convention, engagement réciproque, promesse ; conventio ; en bas Bret. convenant. ConviLance , convenance , conve^ mantfConvence : Convention, accord, promesse. Convenances de mariaiges: Pactes matrimoniaux ; convenientia, CoNVKis , conviz : Bien venu , bien reçu ; du verbe convisere. CoNVENARLE : Notablc, digne. /*«7^ sonne convenable, estimable soui tout les rapports ; conveniens^ CoirvEiTANCE , convence , convéhe^ ment , convenent : Accord , pacte , convention par écrit, conclusion d*ufi marché ; convenientia. Li mettre» qui prent aprentîi , il doit haeher an convenances du marché den» de» me»trea , et deu» des Tallès, por oîr les convenant* faites entre le mestre et Taprentis. lù EstablUsemens des.Mestiers de Paris g Msf./o/.5S,n\ CoNVEZf ANcé : Convenu , stipulé, consenti ; de convcntus , participe de convenire. CoNVEiTAiTCER, convcntMcier, con- venter: Convenir, demeurer d*accord, faire convention, fiancer, promettre f convenire. Convenant : Contenance , dispo- sition ; continentia. 3 agî C O N CoxvENAUMENT : D'unc manière convenable ; coTivcnieriter, Convenir : Citer en justice , assi- gner, faire assigner, appeler, intenter une action ; arriver ; convenire* C*U conveno't : S*il arrivoit. Estre con- venu : Être assigné. CoNVENT : Accord , convention , engagement ; conventio. CoNVENT, covcnt : Monastère, cou- Vent ; garde , tutelle > sauve-garde ^ convcntus. Ver. ci ces Pelerinuquî sont moult boneft geof, n sont de mon pais, je vous ai eu cotwent^ faites sacher du tîh, du meilleur vistement. Lu yie de du Guesc/in. Contenter : Faire un accord , une convention ; convenire, CoNVKNTicuLE , convenne : Assem- blée secrète d*une partie des moines d'^n couvent ; conventiculum, CONVENTIONNELLEMENT .* Par COn- ir^ntion , conditionnellement. CoNVKNTUAU, conventuel : De cou- rent , dé. monastère , qui appartient , qui regarde le couvent ; conventuaUs. CoNVERS : Converti ; conversas. Lou jor »Ç. Paul Ijr com'crs : Le jour de la Cojiversion de S. Paul. CoNVERS : Repaire , retraite de bétes farouches. CoNVERs, converse .* Contraire » op- posé ; conversus» Estre humble sans clergie raut mieulx que la converse , ■Car quant li uns s'adresse, U autre tumbe et ▼erse , Science quant ele enfle, cV&t citose «i traverse, Quelle envenime tout, se la boë nVKt trrse. Codicrie de Jehan de Meung^ Conversion : Habitude , liaison , familiarité. CoNVETER : Conserver à un autre le droit qu'on a ou qu'on pourra avoir; convcrtere. CoNvi , convier : Repas , festin ; çQamium^ CoNTiciATovR , convicioieur : f^joi injurie , qui fait du bruit , de fan!! reproches; inconstant; conviàator, CoNYiciER : Médire , dire des in^ jures , outrager par des paroles \ conviciari, CoNvicT : Lieu où Ton s'assemble pour faire bonne chère, et se divertir. CoNvicTEUR : Convive, commen- sal, qui vit avec quelqu'un ; convictor» CovYiCTh.icv. ^convitrice : Pension-» naire de couvent. Convier , conviver : Mauger avec quelqu'un , convier à un festin ; con- vivere. Ménage le dérive de conviiare^ formé de cum et vivere. Voyez Con- VOIER. CoN VIGNOBLE : Qui vient à temps ^ conveniens, CoNviNE , covlffne , covine : Prati- que , conduite , intrigue , prémédi-* tation , sentiment , pensée , disposi- tion , arrangement , manière d'agir^ de se conduire , de se gouverner ; si" tuation , état des affaires d'une per-« sonne ; querelle , dispute ; conve^ nienda. Abraliam hissa son serf avec TasiKP an pied du tertre , car il ne Toloit mie que il ne senst son convine. Brunetto Ladm. CoNviNTAiLLE , convincoille : Cou- yention , accord ; conventio. CoNv^s, convive : Festin, gr%nd repas ; convivium, Granz est voirement 9ie ton quartier ont esté i»i toiuseux, Comine deçà on va coqueluchant, Crctin. Coquet : Petit bateau en forme de coquille , nacelle ; concha, COQUILLAED, COp, COS, COU, OOuioi, coup , coupeau , coux : Mari dont la femme est infidèle , et coupe pour le Vf ce versd ; cucuius ; en bas, la t. cu^ gus; en anc. et en mod. Prov. eoughiol et coucou. Pasquier prétend que les mois cou , coup , coupeau , viennent de coape , cu^a , faute , infidélité , COR 2Q7 et qu'on disoit : ta femme ta fuit coupe , pour coupeau. Coquille : Nom d'une coiffure de femme , qui , selon Borel , a donné son nom à la rue Coquillière. Le nom de cette rue vient plutôt de Pierre CoquilUer , bourgeois de Paris , qui y demeuroit au treizième siècle. M. de Saint - Foix , dans ses Essais histo^ riques , tom, i , pag, 92 , dit qu*elle s'est app<*lée Coqueticre , à cause des marchands d'œufs qui y tenoient leurs marchés ; mais Corroset , et après lui Bonfons et le père Dubreuil, rap- portent qu*en 1999 , Philippe-le-Bel ayant conquis la Flandre, envoya au Louvre à Paris le comte Guy qu'il avoit fait prisonnier avec ses enfans ; qu'ayant été depuis élargi , îl fit bâtir l'hôtel de Flandres au lieu qu'il ache- ta de Pierre Coquiller, ou CoquilUer, bourgeois de Paris ; et là où est , dit Corroset , ledit hôtel qui se nomme encore la rue Coquillière. Vojr. l'His- toire de la ville et du diocèse de Pa- ris , par l'abbé Lebeuf , tom. i , pag. 109. Damoitelleii ponr paroîstre gentille*, Portent ennuyt de si jnstet coquiUes, Qu'il semLle ad?is quMlet soient descoê/ïeet, Kt par dessus ont belles beatillet Converte» d*or, et de pierres subtiles: C*est un trésor qu Viles sont bien tifféts , £t oatre ce font si bien des saffrées. Uis Partions de S, Trotet, CoQuiH : Gueux , mendiant ; d'où coquiner et coquinerie, CoQUiNAiLLs : Bande de gueux , de coquins. Coquine : Pot, marmite ; coqnina, CoQuiHEE : Mendier , demander l'aumône , gueuser. CoQuiHEEiE : Métier de mendiant. CoQUoir , coqusse : Coqueluchon. Coa : Une conr ;curia, Voy. Coux. CoE , liaex c'or. Que ores : Qu'à pré9eut« Bg8 COR Cor : Cornet à encre. Co& D*iyoi&B : Corne à boire ; de 4fornu. CoR , eoriis : Quand , en quel temps. CoE AGE , coraige : Cœur, Tolonté , pensée, esprit, courage , résolution, fermeté , enirie , dessein ; cor; en bas. lat. coragium, S. Bernard a dit ber- ml corage , pour virilis animus, CoRAïAHSA : Animosité, fureur, colère.' CoRAitLE , couraiUe : Cœur, in- testins, entrailles, boyaux; cttr; en bas. lat. coraltum ;en anc. Prov. cor, corajhë ; en Lang. cowradUlos y cou- rado ; en Ital. corata y coratella ; en bas Bret. corailhou. Ce mot a en- core étd pris pour chœur d*église et chœur de musique ; chorus. Voyez Corée. Ptritous Fiert le tU conte d*Aiiiarie, En riaume tuz, dou branc d*acier Oue tôt li a fait embroier , Tranche la coife et b rentaille £t très bien prèf de la cortùUe, Si Tabat mort, qu^aini ne parla. Roman dAtx$ et de ProfiTias. Cor Aivs, corainsque;\\zes. corains : Jusqu'alors , quand ; en anc. Prov. coras ; en Lang. coiiro, CoRAL : Chêne ;en b. lut. corallus. CoRATKR , coreir, corazdirë : Cor- royeur, tanneur; coriarius. Cor ATI BR , couratier : Marchand de chevaux , courtier. Alors enrôlèrent quérir des pins tooffisans et feables courtiers du elievaolx et se inftM*- laerent. Boimin dm, Petii Jehan de SaJmtré. CoRAYE d'argent , uommée de- puis jaseran , jtiseron : Chaîne en argent , ou tresse large et plate de même matière qu'on mettoit autour du corps , et qui fermoit la ceinture. U y avoit diflerentes agrafîet d'où j>endoient des chaînes plus petite^. COR •axqnelles on accrochoil des eîsettiui « un clavier , &c. et une poebe «q forme de gibecière qui pendoit sur le ventre , et qui servoit à mettre Far- gent. CoRRAifT , corban : Couchant » et habitant ; en bas. lat. cubantes, CoRRARAN , corban : Trésor, lieo où Ton gardoit le trésor, où Ton met- toit les offrandes ; corbona. CoRBAu : Sortel , sorte de poisson noirâtre du Nil ; coraciniis, CoRBE , crohe ^ croube : Courbe » courbé ; curvaius, CoRBE , crobe : Une corbeille , un panier ; corbùt. Corbeau : Grosse pierre saillante en dehors d*un mur pour soutenir une poutre; corbita; en baf Bref. corbelL CoRBEiLLOcREUR : FaiscuF dc COT- beilles, vannier. CoRBKiLLOKif i£e , corheillée , cor-» bellonnée : Plein une corbeille. CoRBEL^ corbin : Corbeau, oiseau; de- là on a appelé gentilshommes aa bec de corbin j ceux dont les armes. avoient un bec de corbeau. CoRBKssoN : Joug qu'on mettoit aux bœufs , morceau de bois courbé. CoBBET : Serpe, instrument de fer propre à couper du bois. Cor BETE : Ornement de saUe de cheval. CoRBETTK , courbette , courvette : Sorte de vaisseau que nous appelons corvette ; corbita, CoRRKiTiL, Corbeut: Corbeil, ville de France située sur la rivière de Seinte , à dix lieues de Paris. Les oi- gnons de son territoire étoient an- ciennement fort estimés ; CorboUum, Les coclies de Corbeil étoient appelés eorbillartLs, ConniERE : Lieu fermé de claies. CoRBiJLU , cordUut cordiu.i Par le ,€OR de DieiL, sorte de jttremfnt. CoEHN ; Corbeaa , oiseau noir qui irit de charognes ; corvus. ComaiHÂGE, eomage : Droit en vertu duqufl les curés prétendotent «Toir le lit àt% gentilshommes décé- dés dans leurs paroisses; droit an- nuel que le seigneur réclamoit sur les bleds ; droit que le seigneur châ- telain prétendoit sur chaque bœuf de labour. Coamiirsa : Tromper, enlever, chercher à écornifler des dîners ; cor^ bitare ; en bas firet. corbiner, CoaBiNEua : Trompeur, parasite , écornifleur. Or coidoît-je eatr« sur tous le malstn Def trooipeiirt d*icî et d'aiUeiirs , Det fors eorhimeun, des baiUeon Pt psrolts en pajemeiit, A rendre au jour dn jugement , Xt nn berger dea champs me passe. Ftirce de Pathelîu» CoaBisiER : Marchand ou fabri- cant de corbeilles ; celui qui porte sa marchandise dans une corbeille ; de carbis. CoEBONOiER , eorbondiour : Ins- trument de musique de la nature du cor, et dont on se servoit dans les grandes réjouissances. CoECELS : Cruel, barbare; crudeîis, CoEGiE : Battu , maltraité , cour- roucé, CoEciFEE : Qui porte la croix , porte-croix ; crucifer, CoanAiL , cordailles : Corde , cor- dages d'un vaisseau. CoEDE , cordelle : Attache , partie Trere à sa corde : mettre de son parti ; chorda ; du Grec chordé ; en bas Bret. cord. CoEu^ : Grosse étoffe de laine , grossière. JC%ttz de moî, par le cors Dé» Tfqn cote et sercot de cordé. ^ Maman de la fkftti^ ^êcts 94^ 2» COR CoEuiAL : Ficelle de laine* CoEUEiANTS : Curieux. CoEDELES (les) : Les CordeUers ; ordre de religieux ainsi appelés , à cause de la corde dont ils utoient liés. CoEOELLE : Lacet pour corsets et antres ajustemens de femme ; lien « attache ; cordela. A sa cordelle ; A sa discrétion , à sa disposition. CoEUELouE. Voyez Coedei.bs« CoEUEE : Former en pierre ou en bois le cordon d'un bâtiment. CoEDOAir, conr/oifo/iy corduen .*Cnir à faire des souliers. Voy. Coeoowav« CoEnoAN lEE , cordoannier y cor- douanier, cordo^penier, cordyanier ^ cordubanier , corduennier : Cordon- nier, savetier, bottier, faiseur do cordons ; cordubens^ La terre est si benéorée, Qn*il i a uns eordoaniers , «M ja ne tieng mie à laniers, ni sont si plaiu de grant solaz» Qu*il départent soUers à las, Boosiaus et estÎTUus bien fais. Faàl, du pa^ de Coeagne^ CoEUOLou : Chagrin, peine , crevt- eœur ; cordoUum, CoEDOWAN , eordouan , cordubam ; Petit cordon; gance, cordonnet, et le ouir propre à faire des souliers : le meilleur sefabriquoit dans la ville de Cordoue en Espagne , d'où il a pris son nom ; corduba, CoEËcoM AIE ÎÊ ; Tanneur, ouvrier qui travaille aux tanneries; coria^ rius ; en Prov. cttraiié. CoEVnuEA : Couture d'une robe, d'un manteau. CoE^E , courée : Frcssqre des bétes de chasse , intestins , entrailles , boyaux ; ce qu'on en donne aux chiens , ce que nous appelons la cu« rée ; veut dire aussi le cœur ; cor, L'oudeur la pins savourée ]i*f ntra jusquet à U tforrie. fifimaadelaâf^t^^ 3oo COR L*oador des roses savorées M^entra ens jasques a» corécs. * Roman de la Rose, vers 1697. CoRKiADA : Un fouet ; coriacea, CoBEMi : Geôlier, suivant Join- Tille. CoEENT y lisez crûrent : Qu*ils eu- rent. Tantost coreut osté la tahle » là Sergent , et li Conestable. Roman de Dolopatot, CoEEOE , eorcour , conraire : Cou- reur, léger à la course, cheval de chasse ; cursor, CoaEa : Collier; corca, CoEEs : Courroie , cordon de sou- liers ; corrigia, CoaESGUs : Fâche, irrité , cour- roucé. Moult furent an palais corescus et dolent , DouRoi et de Florence la bêle o le cors gent. Roman de Florence de Rome. CoRCSME , coiresme , karestne: Le carême ; quadragesirna, CoEET , fforet : L'ouverture d'un cornet à encre. CoEEuuEifT : Cordialement , de bon cœur ; cordatè, CoEEUS : Grand , excessif. Quelle joie pour la Virge quant ell^ oî ohan* ter les Angeles , (Uoria in excelsis Deo. Dont n*est chou coreus joie à la mère li lors , et li bonours que li Auge le et li Pa^tours fissent à son enfant. I4BS quinze Jojres de Notre-Dame. CoEEUx : Qui fait soulever le cœur, qui cause des nausées ; de cor. CoEEUx : Attaché de cœur , sincè- rement. • Puisque tu as assez por autri et por enx , Tn ne leur dois mi« estre si tendrement coreux. Que tu en entroJilies les poyres Ungoreux , rie t*ame à qui tu dois estrc pluk amoreux. * Test, de Jehan de Meung , vers 38 1. CoEGE : Bâton ou arme offensive. C0EGE05 , courgeon : Cordon 9 ran* géé , chose mise en ligue* COR CoEGiE , eorgiée^ coitreciattment ii arer Qui ne rnelent lor cners laver De la grande ardure et dou- rlce A la coTeiteuse avarice. S*est pins coruars c*aas cers rames Biches lions qui cuide estre amea : H*est-ce mie grant cosnardie? n est certain qu*il n'aime mie. Et cornent cnide-il qne Ten Taime, S*il en ce por fol ne se claime ? Roman de la Rose. Co&HAaDiK : Ltat humiliant , qua- lité d*un mari dont la femme a des galanteries. CoRNÂET : Mari dont la femme est infidèle. CoEiTAU : Quartier , canton. CoaiTAT : Le temps , Tépoque où se payoient les redevances du droit de carnage. Co&NE : Instrument de musique, n y en avoît en métal , et d*autres faites de cornes de bœufs sauvages ; comws et cornu ; en a ne. Çrov. corn ; en bas Bret. corn. Voyez Cornie. CoaNEBBE : Outil de tisserand. ComviE, cornet, comie , comier , cmmiere , cornu y cornuez : Coin. Cornet d'une chambre : Le coin d'une COR 3oi chambre ; cornu; en bas. lat.-co/Tie- ria , cornerium ; en Prov. cornuda. Corrigée , corner : Tympaniser quelqu'un, le décrier; et sonner de la corne , de la trompette ; en bas. lat. cornare; en anc. Prov. comar. Ces mots sont encore en usage dans quelques provinces. Les vachers et les gardiens de bestiaux se servent de la corne d'un bouc pour avertir de lâcher le bétail pour aller aux champs > et lorsqu'il en revient. Par ce moien il est permis Aller gaiement par les bois Coméer, chasser daids et conins. ' Robert Gagtdn. CoEiriÊEs : Les coins de telle chose que ce soit. CoEifEuusE : Ancien instrument de musique , relégué en Auvergne. U sert à faire danser ; il est le même que I4 chalémie , à l'exception que cette dernière n'a pas de petit bourdon. CoRNEMusEUE, comemusort , cor^ nemusaresse : Farceur ou acteur des mystères, musicien , jonglenr, comé- dien , joueur de cornemuse. CoERET , cornette : Couverture de tète , le devant du chaperon , et le rub^n pour l'attacher sous le men- ton ; de cornu. CoEN ET : Partie de la téte\ qu'on appelle tempe; coin , lieu retiré > ca- ché , pointe. Cornet d'Allemaigite : Grand cornet , longue trompette. CoENETE : Vêtement , ornement de tête pour les deux sexes. CoRNETEAu : Redevaucc cn grains due pour les bétes à cornes ; de cor-' nutus. CoENETTE BLANCHE : La bannière de France. CoRNEUR : Celui qui donnoit de la corne; cornicen. On cornoit antre- fois pour avertir que le diner étoit âoi cou près de commencer, et qu^il falloit aller se laver les mains; de-là Tet- pressîon de corner Peau. CoEHiAKT : Espèce de trompette « cornet ; de cornu , cornua. CoKHifc , corme , corne , comilte : Arbre qui porte nn fruit acre; on nommé à présent cet arbre cormiet on comoniller ; cornum, CoRlIriEEE. f^.CoEIfETetCOAKÉTC. CoR^rt FiQUEZ : Bâtes à cornes. CoAHoù AILLE : Le cornoniller, ar- bre dont le bois est dnr. On en fai> soit des instrumens de musique ; cor- nus ; en ProT. corgno , courgnè. Coaif ucopiE : Corne d*abondance ; cornucopia. CoENDDE, cornue : Seau ou Tase à , deux anses. CoENUDEAUy comujrau : Écliaudé) gâteau de forme triangulaire. CoEOÉ : Corvée , servitude d'un vassal envers son seigneur. CoEoir : Coin , encoignure. CoEoiTDA : Colonne, poteau, pilier. CoROKjss : Un cadavre. CoEONEz, coronné : Couronné , qui a les cheveux coupés à la manière de certains ordres religieux , clerc , tonsuré ; coronatus. Qiur «a fonjant li Mt «rît C^unt prettre en la «Cambre ett entré Toz rooigpiez et corontt , S*aToit M famé si «orprise. FabiÙM dÂlùmL CoEOT : Courroux, colère, empor- tement , fâcherie , fureur. CoBOYETTE : Petite ceinture de cuir ; de coriurn. Corp : Corbeau , et sorte de pois- ton ; de coracinus. CoEPABLE : Coupable , qui a com- mis une faute. CoEPE , courpe : . Faute , crime ; d*où corper, commettre ou faire un crime , une faute. Voyez Colpe. COR CoaPKiL , courpe : Faute» CoRPEL : Poignée d*une épée* Coepee , éourper : Faillir, ptfiti* cip^r à une faute , la commettre. CoEPOEALiEE , corporoUîen Boite à serrer les corporaux ; ciboire ^ vase sacré oà Ton conserve le corps de Notre Seigneur J. C. CoEPOEiEx : Corporels. CoEPOEU, corporeus: Qui estgros» de fort volume , qui a beaucoup de corps, puissant, robuste; de corpux. Corps (homme de ) : Serf, homme d'une condition servile. CoRQUÉ : Encore que. CoRRATixE :Courtier,maqHigaon. Corée , corse: Cours, jàpoir carre: Avoir cours, courir. CoEEECiEE , corroder : Fâcher , courroucer , mettre en colère. Fêje» CoUEKCtIIEE. He bêle «t blonde an con gnnt» D*ane chose ait grant désir Que TospnÎMe tolir. Ou rwbleer nu donz.baiaâer : Par si que si corrociêr Vos en euidoie Yolentiers le tos rendroie. Anonyme, Poète firancois tunmt x3oo. CoEEEuiEE : MaUre- riaceus. CoEROiK : Bourse qu'on portoit à la Peinture ; ceinturon ; de corium ; coryée , serritude. Qa*ades Ttolt mler ami en Tolt Que pe font deniers en corroit, * Roman de la Rose, vers 5078. CoEEOMPTioir : Corruption^ cor-^ ruptio, CoEEOVT : Courront , couleront. CoeEoe : Tomber ; eorrucre. CoEEOEB : Corrompre, séduire, suborner, altérer, gâter ; corrumpere. CoKEOY, corroL Voyez Cou a 01. Coaaoz : Courroux , colère. CoREircxEE : Corri^r, punir, chA- lier. ComE0M»ABLE , coTTompabie , cor» rumpaule y corrumptable : Corrupti* \Ae^ sujet à corruption \ corruptibiUs. CoEEinirsii« VT:Défloratiou d'une fille ; de cormmpere. CoEEUMPEB : Abolir, annuler; d'où eorrumpre nature, pour signi- fier les effets trop prompts d'un tem- pérament très-vif dans l'action du mariage. CoEEUPT : Corrompu; de corruptus, CoEEUPTER : Violer, déflorer. CoEEUsioM : Dépravation. Coms : Cour ; euria : cx^rs, corps , corpus ; cœur , esprit , courage; cor; et course , cursus : grant cors , grande course , grand train , grand équipa- ge ; cohors. Voyez Cou et. Sns une tuble où Fromont teut mrngier , Caocitcnc le cors au gentil cheralter. Roman de Garin ^foL Si. la rérité de Testoire, si corn* It Roys Xs fi»t Un den de Chastian-Dun , Lambert I7 eors Vi mût Qui dn latin l'a trait et en romana la fist» - Roman d Alexandre» CoESABLEMEKT .* Communémcut , assez ordinairement. CoESAGB : La taille d'une femme ; on dit encore un élégant corsage , pour désigner une belle taille* CoESBTiEEB : Petit sac, bourse. CoESiEEB : Fausse porte pratiqu«'*e dans les murs d'une ville » et par la- quelle on sort pour surprendre les assiégeans ; chemin des rondes \ cor^ séria. CoESON : Cours de ventre. CoESSiir : Banquier. CoET , corte : Cour ; cortex. C'est- aussi la troisième personne du pro- sent de l'indicatif du verbe courir. Il court ; cutrit, CoETAisE : Courtoisie , civilité. CoE-TAsso , eourtasso : Une grande et vilaine cour. CoETE-LAiMcnK : ta Languedoc. CoETiEAVT : Vêtement d'église, sorte de dalma tique. CoETiL .* Jardin. Foy. Couetibits. CoETiLLAoa : Jardin potager, verger. CoETiHE , courtine : Ce qui envi- ronne un Ht , les rideaux , un tour de lit , les pentes du tour de l'impé- riale ou du ciel de lit ; cortina ; en Prov. courtinos. CoETi!fKE , courtincr : Orner de tapisserie. CoETOis. Voyez Courtou. CoEToisEE. Voyez Coueto^ee. CoEToisiE. Voyez Covetoisie. CoEUPTO : Corruption; corruptia. CoEUSGATioa : Eclat , splendeur , magnificence , pompe ; a^uscaùo. Sô4 C 0 S CoaTBÀBLE : Sujet au droit de corvée. CoEYKE : Train , suite , queue ; champ qui se laboure par corvée ; en bas. lat, corveia, CoRVEY (abbaye de), Corwey .'Ab- baye de la nouvelle Corbie en Saxe , fondée au neuvième siècle par Adel- liart, proche parent de Charlemagne ; Corheia. ConvisiEE 9 corvLrier , corvoisier» Voyez CoRDOÂifiER. CoRTBANTiEE .* Dormir Ics yeux ouverts , suivant Rabelais. Cos : Le col , le cou ; coUum, Cos : Corps ; corpus : mort ; mor^ tuus. Il es cos : il est mort. CosE : Une chose, une cause; causa. Kt certes renoier soi n*est mie autre eose que refuser ses volentés , en teil manière que cil qui estoit orgueilleus deTÎegue humble. Brunetto Latini , /iV. % de son Trésor, CosEL : Chaumière , maisonnette , cabane. Co^ER : Gronder ^ faire des répri- mandes. CosiNAioE : Parenté» CosiiTE : Cuisine , et les mets qu'on y apprête ; coquina, • \ CosME, cosmée^ cosmure : Cheve- lure ; de coma, suivant Borel. COSNARDIE. Voyez CoRlfAROIE. CossAL 9 cossol : Consul , juge , maîre , échevin. CossAs : Cosses de légumes , com- me fèves , pois. CossE : La tête \ il s'est dit aussi pour potiron. Cosse a , coster, cour : Se heur ter , courroucer , irriter ; coniscare, CossEEv : Camarade , au service d'un même maître. CossiRAïf s : Pensant , considérant. CossiRAR : Penser , considérer \ considerare. COS CossîEEà : Pensée , conaidénlioà} consideratio» CossiEos : Inquiet, soucieux. CossoL , cossoul. Voyez Covsav. CossoN : Ver qui ronge le bois , le grain et les légumes ; cossus; en bat Bret. cosseL Cossous : Courtier , maquignon. Costal , costau , coteau : Tout au- près ; de Costa. CosTE : Le câté ; costa. CosTE. Foyez Cotelle. CosTéER ! Côtoyer, être le long ou au côte de quelque chose*. CosTÉER : Qui est de même sangi issu de la même race. CosTEOE , costage, costemerU, cop- tenage, costenges , coustanges, cous^ tentent : Dépense , frais y coût ; en bas. lat. custamentum. CosTEL, costeax, cultel: Couteau; de cultellus» COSTELETTE. VoyCZ CoTXZXX. CosTE LUT (de) : A c6lé de luif à sa portée. jEh coste de Vosteit : A c6té de l'hôtel. CosTEMENT : Dépcusc , frais* CosTEN JousEMENT : A grand frais. CosTER : Coûter : constate. CosTEEE , coste : Hotte pour trans- porter le raisin pendant la vendange; costerium. CosTEREAUx : Brigands , pillards. Coste RET : Sorte de mesure de yin ou d'autre liqueur. Coste T : Le bras d'une civière. CosTicE : Sorte de bande dans le blason. CosTiER , costoyer : Qui n'est pas droit ; faiseur de matelas. Foy. Cous- TIGIER. CosTiEEE : Côte maritime. CosTiERs : A côté y qui est à côté; dt costiu C O T CosTOXBE : Suivre , aller après» Vêlé le Dieu d*amourt m*a suivi, Et de loin ai>stoit costoiant Ile regardant et cspiant , Comme le veoenr fait la béate, Pour me ferir de aa aajete* Roman de la Rose, CoftTaAiNDEK:Contraiiidre,forcer. CosTaR : Trésorier, dont l'office ou la dignité se noinmoit costerie, CosTREiTs : Pressé , serré , re»- acrré , mis à Tétroit ; contractas^ Costume , costumtu : Les coutu- mes , mœurs , usages ; consuctudo ; en bas. lat. custurna, liue iMsttune est en un païi , que l'en ape- loit cela coiuinuncmcat qui veooient oïr pîei- der pcir jut^cr; reudefTeiit que ce ue soit fet, aa^ do.plns i^agea homet de tôt It* païs face l*en jugeora » enten que ^Vu ue doit pa» fol , ne mu^rt aprlcr à nul jugf ment , ne doner couauil. Livre dt Jostice et de Pie t, fol, 6. CosuEs : Afiichées. Lettres cosues : Lettres affichées. ' CoTAEEL , costereaux y cotereaux: Paysans révoltés, qui, sous le règne de Louis vu , infestèrent la France ; de cota , cabane , chaumière ; en bas. lat. cotarelii; en Prov. coutarei, ha- bitant d*une cabane. Cote : Race, tige, origine de quel- que chose. Cote, cosie, cotte : Veste , soubre- Teste , robe de dessous , tunique ; de crocota , selon Borel. Trenchons donke « nos cucrs , por ceu ke ces vcatîraena Wardiens entiers , si cum war- deit fu li cote noatre Signor. Sermons de S. Bernard. Cote-haedie, cotelle : Sorte de vêtement commun aux deux sexes ; en bas. lat. cotardia, CoTELiDo^s : Ligamens pour les plaies. CoTKLLK , costclle y cotelctte , cote- ton : Veste , petit corset , manteau de I. C O T 3o5 lit qui n'alloit que jusqu'aux cdles » jupe de femme; de costa. Et d*avoir sans deslier bourse Des fourrures pour nos cotelles, Pathelin. Dans la citation suivante. Ce mot est employé pour just^au corps» Jasun ne peut refourror sa cotelle » De la toibou uout il fut couque«teur. Gr'm^jore , Mtnus Propos, CoTKLLRTTE .* Petite cotte ; dimi- nutif de cote et cotelle. Cote a : Observer, marquer, re^ marquer. CoTVEBL , coterez , coteriau : £*^ pèce d'arme , épée , grand couteau. Cote yeiite : Manteau de lit. CoTBiDiAN , quoûUdien : Qui est d'uu usage journalier; d'oùcotàHan- ncmenty journellement, chaque jour. CoTi : Ëcoué , qui a la queue cou- pée. COTICE. f7>/ez COSTICK. ('oTiN : Chaumière , cabane. (^otia : Envelopper, environner, frapper , cogner , écraser , broyer , briser , heurter , battre , froisser , meurtrir ; corUundcrc, Voy. Coter. Cotise, cottUation : Division d'une somme qui doit être payée par plu- sieurs , pour savoir ce que chacun en doit payer pour sa part. CoTissEAT : Us battentfilseuTelop- peut , ils environnent ; du verbe cotir. Les 6otx la heurtent et debateut , Qui tuusjoors à lui se combatent» Kt luaintesfois tant y cotissent , Que toute en mer s*euseveliaseot. kotn^pt de la Rose, CoTissuRE : Froissement, meur- trissure, heurt ; contusio. CoTEE , coure : Matelas ; ci//r/£ra. Cotte d'armes : Petit manteau qui ne descendoit que jusqu'au nom- bril , et que les chevaliers portoient en tout temps sur leur armurt. Il y 3o6 COU avoit des manches courtes , et étoît ouvert par les côtés. Sa fourrure ëtoit d'IiermlMe ou de vair , et cLa- cun y faisoit broder ses arnie.s en ma- tière précieuse. La cotle d'armes étoit Tolante , et souveut composée de plusieurs bandes de différentes cou- leurs alternées et milles en dii'féreus sens ; ce qui faisoit ({u*on Tappeloit quelquefois divise. Les hérauts d'ar- mes a voient conservé cette partie du vôtementde nos chevaliers que Nicod appelle tunique. Il cite te passa«(e sui- ysinl de Gaguin , au sujet du cou- ronnement du roi d'armes. Ménage «t Borel , et avant eux Scaliger , dié- rivent ce mot de crocota. « Monljoye portera U tunique ou cotte d'ar- mes du Roy , en la poitrine de laquelle sera fiché« une couronne d'ur, c]iar)(«'-e de fim^ lûerres précieai»«s , où sera seulement euiaiHé le chiffre du Roy. CoTTEEKAUit, cottcriaitx : Pillards, Tolcurs. Voyez Cotaekl. CoTTBRiE : Terre roturière de la- quelle ne peut dépendre uu fief; terre d'un vilain. CoTTERON : Jupon , partie de Tha- billement des femmes; crocotula. CoTTiER : Teuaut d'uu héritage. Voyez COTTEEIE. CoTu : Qui a plusieurs coins. Cou , lisez voit : Ce 9 cela » «elui. Pour çou : Pour cela. Cou. Voyez Coh.lart. CouA : Queue ; cauda. Cou AL : Queue de mouton. Couard : Lâche, poltron. CouARDEMEifT : Avcc timidité , avec crainte. Voyez Coabdkment. CouARDER : Craindre , trembler 6ans sujet , avoir peur , agir en lÂche «t eu pollrou. CouÂRDiK , couardise. Voy. Coae- COU CouÂRLLiER : Tasse , gobelet, tast à boire. CouBtRToiRE : Couverture , con- vercle , croûte ; cooperirnentum. CouKLE : Solive, et sorte de filet. CouBRER : Prendre, saisir, s'edi- parer, se rendre maître. CoucHET : Présent en viande, en vin ou en argent, qu'un nouvea« marié faisoit à ses camarades. Cou c SI , couchaire : Boucher , écorcheur. CoucHiE , couchiz : Couche de sa- ble; de peinture, en général de toutes sortes de choses. Coucicouci : Tellement quelle- meut , tout doucement ; comme oe sera , ce si>ra ; quoquomodà. Cx)u cou Li A Dou : Alouette huppée , coche vis; cuculUitus, CoucuuRUK : Courge, calebasse» espèce de fruit dont l'intérieur est creux , et peut contenir des liqueurs lorsque les graines en sont ^tées; cucurbita, CoucuoL : Mari dont la femme est infidèle. Coudés :Lien pour attacher ; d'où couder, lier, attacher; et poignée, oe que peut contenir la main. Cou DÉ NE , couénc : Peau qui (rou- vre le lard ; codo ; de cutaneus-, selon Nicod ; en Prov. courléno. CovDEK ^ couderc : Petite place ^ aire devant une maison ou une ferme; jardin ou petit enclos attenant au manoir du maître, pâturage commun* Ou trouve dans un ancien titre : Pratuin , sive coderrurn. CouuiERK : Partie de la manche qui couvre le coude. CouDOLc?riER : Coignassîer, arbre fruitier; cydonia malus. Les premiers furent apportas de Cydon , ville de Caililie , comme le p^>cher, de Perse \ le cerisier, de Cerasunte » &c.^ cou CooMnrLi : ^it ctUlon. CouuouLout : Lieu pierreux , reob- |>li, couvert de cailloux et de pierres ; CooDoOHT Coing, fmit; cotoneum, jPMifo/n cftionium. Cou DR R , keudre , /toudre : Le cou- drier , arbre qui porte les noisettes ; CouoEBE : Corroyer, brasser les cuirs. OouDEiBE, /K7tfd!n6fr.* Plume gâ- tée et pourrie. CoDB : Queue \ le membre viril ; ^auda, CouK : A qui Ton porte la queue ; animal auquel on n'a point coupé lA queue ; caiideus, CouÉNAiLLK , quenaille : Canaille. ï^ojrez Cri EN TT AILLE. Cou ENKU X : Gras, épais ; et envieux, llomme qui désire , qui convoite. CouEft : Cœur, esprit, courage; ervir de brau- don. 3o8 COU Coulis : Inondation , déborde- ment d*eau. CouLLART : Madiine de guerre propre à lancer des pierres. CouLLETAicF. : Courtagc , Toffiee et le droit d'un courtier. CouLLiER : Lâche, poltron. CouLLu : Animal non coupé. CovhOM .f coulomb , coulon , cou- loum y couloumb y couloun : Pigeon , colombe ; columùus , columba ; en anc. Prov. colom y couloun ; en bas Bret. colom, • C0ULOMBA.GE (bois à) : Bois propre à faire les poteaux et les jambages des portes. CooLOMBE : Pilier , colonne ; co- îumna, CouLOR , colory coulour : Couleur, lumière réfléchie et modifiée selon la disposition des corps qui les fait paroi- tre, rouges, bleus, jaunes , &c. color. CouLOT : Conduit par où Teau s'écoule, ruisseau. Coulour £ , couloré : Orné , em- belli , qui a de belles couleurs ; colo^ ratus; en anc. Prov. coulërëtos , fraî- cheur de teint , belles couleurs. CouLPE : Faute, imprudence, man- quement; culpa, CouLPER : Accuser ou reprendre d*une faute , blâmer ; culpare, CouLsé : Traversin , oreiller , lit de plume; de culcitra, CouLTE , couître. Voyez Couete. CouLTRE, couiteauy coustre : Cou- teau , tranchant d*une arme , d*un outil ; culter, £t le» coustres de Icnrs charmes Ayec les sochs en dit les rues Feray en glcves convertir S^iLs ne reulent adrertir De leurs maukc. Poésies (TEust. Deschamps, /ol. 648, col. 4. CouLTRERiE : Office de sacristain , de clerc de paroisse. COU CouLuvREAu : Petite conleuTre; coluber. • CouMBE : Vallée, vallon; du Grec A'umhos y cavité ; en Prov. cournbo ; en Sax. combet; en bas Bret. comb€U. Cou>fESTi£ : Sergent mis en gar* nison citez un particulier; de co/ti- mL^tux, CouMiTivo : Compagnie, cortège ; de commistio, CouMPAGNAGE , coumpaignogc : Viande , pitance ; association , so- ciété. Voyez CoMPAiN. CouMPËLi : Contraindre, obliger, forcer, presser ; compellere, CouM PLANTA .* Planter , semer , planter en plein champ; ccftnplantare. CouMUNAL : Pâturages communs d*un ou plusieurs villages ; commu- nes ; de commuais, CouiiD AMINE , condamine , cou»- damino : Champ seigneurial , ou par- ticulièrement affecté au seigneur d*uii lieu, et qui étoit exempt d'impôt»; campus domini. CouiTFRounTA : Confiner, limiter, a voisiner, aboutir, être limitrophe; infrontare* Cou NT E : Comte ; cames, CouNTiÉ : Comté, titre 4*honnenr donné à certaines seigneuries; co- mitatus, CoUNTREMONT : En haut , en re- montant ; contra montem, CoupANz : Les deux côtes de Ton* gle de sanglier. CoupAUDER : Commettre un adul- tère , rendre un mari ou une femme coue. CoupAULE ; Coupable. Coupe : Faute, délit ; culpa. Coupe , cop , coupauty coupeau : Cocu , mari dont la femme est infi- dèle. Voyez COQUILLARD. CoupKAV. Voyez Coupi.it. c ou Coupxi. , cotqplet : Le baut ihui arbre , les. braiiches. Coupelle : Petite mesure de fro- ment , formant la cinquanlième par* tie du bichet ; en bas. la t. copa^ CouPERSAU. Voyez Coupe. CoupEEON, coupet, couplet: Cime» la partie la plus élevée d*une mon- tagne , d'un arbre. CoupET : Chignon du cou ; de ca- put; en Prov. coupé. CouPETEST^E : Tête coupée ; dé- capité. CouPETTE : Petit couteau, serpette. Couple : Mariage , assemblage , liaison ; copula , copulaùo ; en bas. la t. cupUi, Couple : Coupe , lasse ; de cupa. Coupler : Accoupler, joindre, as- sembler, mettre ensemble ; copulare. Couplet : Haut , sommet , faite d'une montagne. M. Huet le dérive de cuppa ; il s'est dit aussi pour le haut de la tète , charnière. CoupoiER : Blâmer, accuser d'une faute; culpare, CoupPEAu : Gâteau de miel. Voy. Coups. CouppERE , couppereau. Voyez COUPB. CouppiEB : Coupeau , branchage. CouQUAGE , couchage : Action de se coucher ; de couquer, coucher. Cou^uioL : Mari dont la femme €st infidèle ; cucuUus, CouRADE, couraiUe : Entrailles, intestins , poumons , fressure ; con CVst la donleur , c*eftt la bataille Qui 11 detrenchc la couraiiie. Roman de !a Hose, CouRADOUR : Corridor, galerie. Courage : Ame, cœur, vaillance, dignité , rang , condition ; de cor, CouRAiGE : Fâché , irrité , qui est •n colère f, qui souhaite du ma]«. COU 3o9 CouRAiGs (avoir eu) : Haïr, vou- loir du mal. CouRAiLLE : Les entrailles. Foyez CoURADE. CouRAL : Espèce de vaisseau, de navire fort léger. CouRALMENT , courattemeiU : Cor- dialement , de bon cœur. CouRANCE : Courant d*eau. CouRATiER : Médiateur. Courader de chevaux, maquignon, courtier, marchand ; en bas. lat. corraierius ; en Prov. couraiié. Cour AU : Le corail , plante ma- rine; corallium, ColuRAU : Petit bateau ; on s'en sert encore dans la Garonne. Courbet , couràeit : Pavtie d'un bât de mulet , qui est élevée en forme d'arcade sur le% aubes ; curvaturai îl s'est dit aussi pour serpe. Courgaillet : Cri de la eaille, petit sifflet qui en imite le cri, et qui sert d'appeau pour les appeler. CouRcÉ , courcié , coursé: Cour- roucé, fâché. Voyez Courechier. Courcelle , corcette , courcillon : Petite cour,. petit jardin; coiticella. Voyez Court, Cou LTi eus et Coua- tilage. CouRCER , courchier ^ courcier , courser : Courroucer, mettre en co- lère ; de cor, cordis, ou de corrodere, CouRCET : Ajustement , et sorte de coiffure de femme. CouRciER : Coursier, cheval de bataille , grand cheval propre pour monter un homme d'armes ; cursor, CouaciERE : Petite cour entourée d'étables et autres bâtiraens rus- tiques.. CouRCouissoN : Courte haleine , difficulté de respirer; en Prov, cour" daleno , asthme. Cour DEL , courdelcs , courdeUes : Lacets , getits cordons à l'usage des Sfo COU femmes • et cordeau àe nuicon oa ' de jardinier; en Prov. courdeio. ' Cor E Dur ATT NIEE : Cordonnier, fai- seur de souliers. Tons li cordouanmiers de ParÎJi doirent an Roi tous les aDb 3a bols de parists poar sea liueaetf. Zi Establiss. tUsMestiers de Paris, foL i85. CouEDUROUE, courduraïre : Table, eomploir de boutique. Cou HE , cofre : Cuivre , airain ; çfs cyprium , cuprutn. Col RE AU , courou : Barre , cou- lisse , verrou. Co u R E c n I R E ., cnnrchirr : Cou rro«- eer, mettre en colère ; de cor, cordis» I Mënaf^c le dérive de eorusrare , et Barbazan de corrodcre , corrosum , parce que,dit-iJ, un homme en cour- roux est pour ainsi dire rongé. J^aj eu jadis dliumaînes crcatarea £n pluseurs lieux infinis miJliona, £t tant difait, que maintes régions 5oct à preseut par ce iiiii.nbitée^. Qui de mon dart ont esté sagitées , Kt depuis n*ont eu secours ni ressource ; Conte ne fais de vies limitées , Quand pour pimir le Créateur se courcr. La Dance aux Aveugles , pag. 72. CouEÉE : Intestins , entrailles. CouRÉER : Soifjiier, observer, veil- ler, avoir soin, prendre gûrdcj cz/rare. CouREGE : Courroie. CouREOE, coure.Qur : Coureur, lé- ger a la ctourse; cursor ; en Prov. courioou. Cour F RIE : Course de gens de guerrq , incursion. CouRKTiER , corrciiery cour ut 1er : Homme qui sans avoir de marchan- dises, en procure à ceux qui en dési- rent, agent, coiirlirr, entrenulieur d'affaires ; en lias, la t. corrateriu^ , curritnr, de cursor, cursorius. Lors M estre advocat m'assis Yx courretitT et procurerts, Pour ce ne fus je pas moius lerres . Moman dm seeomiÂenard,fil 1$, F*. co tr CnirasuRS de seafs : Foufevrk CouEFEu, courefeu» Voyez Coih« VEBFEU. CouECE : Potiron , cttrouiUe. Voj<^ COOEUE et ConoouEDE. CouECKE : Couler , courir ; en prov. courne, M! filr. ne eourgemt pomt cette choaea èm tes oeU , garde la ler et le ceusail. Proverbe de Sahman, ck. 3, vmrs. ai. Fili mi, ne effluant kofc ab oetUis ùtit : eai#» ioiU legem atque consilinuu C0UEGIE. ^'o^ezCoRCiE. CouEiEE : Officier dont les fonc- tions étoient de tenir la main à Tmcé- cution des ordres et règlement d'un archev<^que ; il exerroit la juridiction purement temporelle et laïque; en quelques endroits il faisoit lea fouc- tions de juge et de procureur fiscal» et dans certaines communautés reU- gieuses , le courier étoit le procureur de la maison ; de cursor ; en bas* lai* correarius , courrerius, CouEiEusK : Coureuse^ prostituée; en Prov. couriolo^ (Gouaille : Cœur. Voy* Coeâille* CouEiou : Peau, cuir; corium ^ airain , cuivre ; cuprum. Courir -sus : Attaquer, se jeter» se précipiter ; de currere* CouE-LATE : Juridiction séculière opposite à la juridiction ecclésias^ tique. CouRLious, cottriieu : Oiseau aqua- tique qui a un long bec ; en bas. lat. cloritts , corii/tus , cori/vus, CouEi.oïfOE : Droit de gîte. CouK^KLl : Curuu , qui a des cornes. CouRrçunE : Barrique qui sert à transporter les raisins des vignes dans la cuve ; c*ëtoit encore une jatte , un baquet ; en Prov. cour^ n/idNdo, CouaooKE : Couronat; coromm* CouKOLo , carolo : Tresse de che- TOUX en f(»rnie de couroiiDe que les femmes mettent sur la tête ; coroUa. CounoN : Coin, encoignure. CouK ON NATION : Couronnement. • CouaoNNE (une) : Monnoie d'or <|uî valoit vingt-deux sols six deniers sous Charles vi ; corona. Couronne : Tonsure des clercs; d*oii ils étoient appelés couronnés. Cou ao Y ES : Rubans y bracelets pour parer les daraes ; de corrigia. CouRPE : Coup , mauvais traite- ment. CouaPER : Couper, retrancher; eu bas. la t. capulare. Cour RATAGE , courrrta^ : Cour- tage, emploi, et droit de courtier. Courre : Câble , grosse corde. Courre AU : Coulisse , barrière > barre. CouRRÉER : Couvrir, couver, soi- gner, défendre; cub€ire , cooperire, CouRREiL : Verrou. CouRRERiE : Course de gens de guerre, incursion. COURRESEUSEMENT ! AvCC COlcre. Cour RE-SUS : Atiaque , cri pour $*exclter à combattre. CouRR ETAGE , couletage : Droit , impôt sur les courtiers. COURRETIKR. VoyCZ CoURETIER. Courroie , corroyé , cotvrroye : Ceinture, bourse qui se port oit à la ceinture ; de corrigia , et uou pas de corium, Toufjour» vautt mieux ainÎK #o voye Que DC fout deuier» «n eoiirrqjre. Roman de la Rose, Les deux vers ci-<1e$sus sont une imi> lation du suivant : Mieux yaat aœyen roye , que onborie dénier. Roman tT Alexandre, Courroie : Petit sac , porte-man- teaià y bougetle» COU 3ix CouRROiER : Ceinturier, celui qui fait ou vend les courroies ou \t% ceintures ; corrigiarius. CouRSARLE : Sujet à la colère, ^io-. lent , furieux , emporté. La huitième est que il ne »oît trop bh , et que il ne dure tr<>p en «a ire et «i^soa malt«ient ; car ire qui abite en seignor, est •emblance à foudre qui ne laikfe coooitrt ré- ritë ne jugement donner. Assises de Jérusalem , chap. 98a. CouRSARLEMEiïT : Commonémeuty assez ordinairement. Cour s h , du verbe courchier^ cou-^ rechier : Courroucer. Coursé : Courroucé , indigné , ir- rité , fâché , qui est en colère. CouRSEL : Tombereau, brouette. CouRsi JURO , coursiere : Chemin où Ton fait des courses, lieu destiné aux jeux , galerie , chemin des rondes. CouRsoN , coursson : Flux de Ten- tre 'yprqfiuens cursus. Dans la Cham- pagne le courson est un échalas qui soutient la vigne, et qui est devenu court à force d'avoir servi. Court , cors , cort : La conr , la suite , le cortège d'un souverain ou d'un prince ; coriicc , ablatif de cor* tt'z ; court s'est dit aussi pour juri- diction , ressort. Court, cource (il y; : Ainsi soit-il. Courtage : Honneur, respect et considération. Court AU t : Cheval de course de moyenne taille. (Jourtrnent : £n foit peu de temps, brièvement. CouaTi.iiK,cowr///if»; Lit garni, ri- deau, tour de \\{',cortina. V. Cortiitk. Cou RTKR ESSE , cotsrtrcs.iff : Insuffi- sance , incapacité , inhabileté. CouRTiBAUT , courûbauU: Dalma- tique , espèce de tunique ou habit court, partie du vêtement nécessaire pour dire la messe ; eu bas. lat. cor- 4 3ia COU tibaldus. M. Huetle dérive de curttts baltheus, et Ménage, de curtum tihiale. Courtière , coutratiere : Femme qui tient une maison'de prostitution. CouRTJ£i:s, corùlyCOurtieu.T, cour' ticT. y courdl , couriUle , courtîUicrc , courtilUs, courlis : Jardin qui est or- dinairement enfermé de murailles, de haies ou de fusses ; du Grec chor- tos ; en Latin hortus ; en anc. Prov. courUUo ; en bas. lat. curtile , corti^ liurn. Ménage le dérive de cortile , diminutif de cortis. La bone faine du maisail A ouvert Thuis de son courtit^ Homan du Renarde Bel>acu«Il eipoir desceDdUc Ei courlis , ou il Patendist Ou sVnfouiAt hors du pouqiris Ou tenu l'avez maint jour pri»« Roman de la Rose. CouRTiLAGC , courlilagie , courti- lage y courtillagc : Endroit où il y a des jardins , ])etit jardin ,^ré , cour, petit champ entouré de haies , pro- duit des jardins , culture ; ei> bas. lat. coruiagiurn. Et s^espandirent et fols et sages , Ca et là par les courtillages, Guill. Gif tare. CouETiLiER , courdl 1er y courlil- leury courùUier : Qui prend soind*un jardin ; jardinier, maraîcher; olitor; eu bas. lat. curlilarius, CoDKTiNE. Voyez CoRTirrE. Courtise. Fojrcz Courtoisie. Courtois , courtoise^ adj. : Civil, affable, gracieux, honnête, courtisan. • Lances courtoises et courtois roquets sont dits par traotlation, les lances et le» roquets dont les. pointes et fers sout rabat'us , ninussc-s tt non esmoubia d*qael& ou rouibat suit en lice ou en behourd, pour plaisir et déduire foi et les daines. Nicod. Courtoisement : Gracieusement , d'une manière honnête et affable ^ eu COU Cour TOISEE, cortoùter : Conrliaer, faire sa cour à quelqu'un. Courtoisie , courtoiscrie : Manie* res honnêtes , gracieuses , prêvenan - tes envers les dames; grâce, politesse;^ affabilité , faveur. Ces motsvienoent de coriejr. Voyez Court. CouRVAissiER , courvoisier : Cor- donnier, tanneur. /V^.Cordoânier. CouRvÉE : La corvée , droit établi sur les vassaux parieurs seigneurs. Ce mot a été encore employé pour désigner une sorte de jeu ou de com" bat simulé. Cous , COUT : Coups. Guyot do Provins , affirmant qu'il ne voudroit point entrer dans l'ordre dea Temr* plicrs , dit : S*cn lor ordrft rendu cttoî« Tant sai-jc bien que je fuirole Ja n*i attenderuie» les coux De ce ne &ui je mfe si fonx. Bible Caiot, Cous, couslange, Voy. Costege. Cous. Voy\ COQUILLARD Cl CoYER, Couse ; Cause , chose ; causa. CousEL (tenir en) : Posséder en roture , à cliarge de services , de cens et de corvées. Covsina:«mknt : Comme cousin « en ])arent , en allié. Cousin fraireur : Cousin ger- main. Cousin en autre on second : Cousin issu de germain. Cousin en ders : Cousin au troisième degré. CousiNiERE : Nombreuse parenté. CousoiL ( dire à ) : Kn secret , à Toreille, en coniidence. CoussENT : Consent;int, complice. CoussKR , couster : Matelas , lit de plume , traversin ; de cu/riira, Coussi : Comment, comment donc? (k>ussiER : Tailleur, faiseur de pourpoints. CoufsiCRKS , cousserasse , cote^ cou rosse : Couturière , cousense , ou- Trière en robes ; de' consuere. CoussoLK : Une cuiller à seau « bassin en cuivre dans lequel toutes les personnes d'un logis vont boire. " CousT , coustage , coustange : Va* leur, achat , prix, dépens, frais, coût. De poure coust : De peu de valeur ; de constare. Voyez Costegk. CousTE. Voyez Coûte. Cousteau , coustel : Couteau. CousTELEssE : Sabre, coutelas , poignard ; de cultellus. CousTELET : Petit couteau. CousTBMEKs : Frais , dépens, coût. Se «luïne estoît que aucuns achetast d^m ■atre . dont lignage It demandatt achat, et U oITritt les denier;i à randre que II achaz li an- loit coûté , et U mostrast les deniers , et soit prorë que U achax auroit conté , et deist con- tes biens de tons les coustemens, et je les tods rendrai , que veez ci les deniers. Les EsUibUssemens de France, chap. x53. CovsTENGié : Chargé , condamné aux frais par une sentence. CousTEifTiNOYS : Habitant du Co- tentin , contrée de la Normandie. CousTEEET : Sorte de mesure de vin ou d*autre boisson. CousTES, cùsiiez, coiùiies : Lit de plume , coussin, couverture ; culcîtra, CousTEum , coustre, coutre : Sa- cristain qui a soin de sonner les clo- ches , et de fermer les portes de l'é- glise ; de custodire. CousTEus : De grand prix, très-cher. Ifais pour le fil sainte Marie Que me vault ceste cointerie Celé robe eousteme et chiere Qui ai TOUS fait hancier la chiere. Konuuî de la Rose, CousTiciEa, costiety costoyer, couS' (ter, cousioyer : Faiseur de matelas , lits de plume , traversins. Le métier t'appeloit cousterie et cousticerte, CousTiLLAanB : Balafre, coupure dans le visage« COU îi3 CousTiLLE : Sorte d'épée tran- chante des deux côtés, poignard; eultelia. CousTiLLER , costoierj cousiilleur^ cousûlUer: Soldat armé de la cous- ùUe , gendarme ; et frapper, blesser, couper, tailler, trancher, tuer. CousTivER , couiiver : Ci^ltivcr. CousTRKS : Marguillicrs , gardiens de réfçlise de Toul^ Voy. Cousteur. CousTUMABLE : Savant dans los coutumes ; et chose sujette à la cou- tume ; de consuctudo. CousTUsriER : Habitué , qui a la coutume , l'habitude; sujet d'un sei- gneur féodal ; en b. lat. ctistumanusm ù carîtés, très bnle cose. Bien sai que tn n'es pas enclora En porte qui ckt merceuiere , Par raison aperte et décolore , Prouvai bien que toi ont forclose Li Cardounal de lor caruiere; Car la malsaie est eoustumiere De gratr à son inagestiore , Rien sans congié faire nVn ose , Li Sire a son cerf sa maniera , Kt la dame à sa chambericre Sa coitstume empront et enipose. Roman de Charité , strophe ii. COUSTUMIEREMENT , COtlfltmf'C- ment : Oi*dinairement , selon' la cou- tume , selon l'usage. CousTLRERiE : Offîcc dc sacristain. CousTURiER : Tailleur, artisan qui fait et vend des habits. Coûte , couste : Le coude ; rubi- tus; et une coudée ; matelas , cou- verture , carreau, coussin , lit de plu- me ; culcîtra ; et écoute. Quant fut apoicz sor «on coûte* , * coudr. Aniouse , fet il , ç*a conte * * écoute. Il m'est avis, et si me samble Que ja ne serons bien ensamblc , Se nous ne tornons à un chief. Fabl. de sire Nains et de Dame yfniruse. CouTEL : Côte, coteau; plateau de poia où de haricot aouvellemeai Si/f cou dt'fleiiris ; le coutre d'une charmé « rouleau; cuUer y cultellus, CorTF.ï.ACK : Droit qu'on prélc- voit sur le» cotiretiers, CouTELAS.^E , coutillc .* Poignard » contelas ; en bas. ]at. contelarius. Co UTR LE 1 R F. , coutcUere : Fou r rean d'f^pée , gaine de couteau ; étui. CouTENGKux : Cher, qui coûte beaucoup , de haut prix. CouTK- POINTE : La courte-pointe d'un lit ; culcitra puitcta, Li qiiq>ol de mon list estoît r^tta d*or f t d^argeot, et par ffena» avoit couttS' pointes •t dra« à remuanees. Vie dfs SS. Pères , Uv, a ,fol. 77, F". Goûteurs : Dépenses , frais. CouTiBAU , eoutibaut : Sorte de grande robe , espèce de dalma tique, vêtement d'église. CouTiLiBR., coutillcur y coutilUcr : Coutelier ; cultrarius , cuUellarius, Voyez COUSTILLER. CouTiîfAUT : Gentil, joli, propre,» beau ; en Prov. coutinaou. CouTOUFFLE : BoutcilIe , flacon. CouTTE : Le coude ; cubitus. CouTTÉE : Une coudée ; cubitus. Couture , coulturc : Culture ; champ labouré ; terre cultivée et en- semencée ; cultura ; d'où la rue Cou- ture Sainte-Calhcrine à Paris. CouTURERiE : Lingerie, endroit où Ton fait et raccommode le linge ou les habits. CouvADis : (Bufs couvés, assem> blage des œufs qu'une poule couve an même t^mps; cubatio, Couvaxt : Pacte , traité , condi- tion ; convcntio. Que Tos diroi-je plus aprc». Il n*i raneat ne loin ne près Sain* et Saintes ne. «nient iK-mont, Rt ton» apele par leurs nont , Kck les dÂnca mariée-» , A-il p;ir l(ur« noms i^x-lées, Com cil qui eut cner debonaire , COU Li Sire arrière s^ea repairt* Par devant Jhefta*Cri«t oraqt , Puis dit , j*ai fait rotre couvant Tous ai semons grao» et petis. Fo^/. de la Court de Parmêh. Couve, couventurCj couverte : Cgn- Ycrture , pièce d'étoffe qui sert a cou* vrir ; coopcrtura, CouvEN : Piquette , sorte de bois* son. Couvekant : Promesse, parole donnée ; com-enientia , conventio. Couverture : Couverture , pièce d'étoffe. Couver : Cacher , couvrir , abri- ter; cubare. Job eu carité se prova, IV'atendi pas qu*ou li roava Ou son chil qui rnsi se pnieTest Job onques trésor ne couva ' Tant cum à qui donner tronva Mais or li poure peu trueirent Qui leur doinst , nisjqiiant ille rucTest. Roman de CliariU, strophe axa. Couverai : Je cacherai. CouvERCEAU , cQuverteur : Cou- vercle. Couvert fen) , coutterte : En ca- chette , en secret. £xtre armé h la couverte ou couvertement ^ c'est Atre armé d'une cotte de mailles par-de»* sous rbabit; de coopcrire. Couverte M eut (se tenir) : Se te- nir caché, se dérober à la vue. Couyertiz : Droit qu'on payoit pour obtenir la permission d'étaler des raai^handises sous une halle cou- verte. CouvERTOiR , coûtée y couventttre , couvertoier, couverfoire , couvertouer^ couvertùur : Couverture , pièce d'é- toffe qui sert ix couvrir; coopertura; en Prov. couvertou ; en Langued. coubcrtouiro ; en I^vonn. couverte. Si est defeiKÎu que l'en ne pregne pas les. lîts , ne les cotivertoirs den ehafts qui gis«>iit malades. Coutume de Betsm^oitis, eh, 04. C O V CoirrxT : Vent de mauvaise odeur parti sans bruit du fondement. CouTEVL , couveux : Jaloux , en- TÎeux. CouviCE (geline) : Poule qui couve. ^ CouvicNABLE : Couveuable , qui Tient à temps , à propos. Cou VIN , copîn : Sorte de gros che- net ; piquette , sorte de boisson. CouviifE : État, disposition d'une personne , ou d'une chose , conspira- tion , projet , dessein , conduite. CouviNEif : Accord , convention ; eonventio. CouvivER : Flatter , caresser. CouvRAiiCR : Acquisition. CouvREcmAs : Couvercle. Couvre GRIEF, vonvrechrfy cou- vreehiez , creveché : Bonnet , voile , chapeau , et tout ce qui sert à cou- vrir la tétc ; capitis operimentum. Couvre peu : Cloche qui sonnoit le matin au point du jour, el tous les soirs à sept heures , pour avertir les habitans de se retirer chez eux , et de couvrir leurs feux ; en bas. lat. igmtegium. Dans quelques provinces, cette cloche étoit appelée chasse^ri-' hauds, CouvRETOiR : Couverture de lit. Coux , cQujroU. Voy. Coquillard et Cous. CouYiif : Cuisant , dévorant ; de cùcdvus, CouTOUL : Cocu. V. Coquillard. CouYTE , coite : Matelas , lit de plume; ciilcitra, Couz : Mari dont In femme est in- fidèle ; et queue , |>iius. 3i6 C O Z CowE DE RAYT : Qucuc dc rat. CowE DE VIN : Queue de vin. CowRE, couvre : Cuivre. Vng tup^ pin de cowre en la teste : Un vase, une terrine de cuivre sur la t<île ; cuprum, CoY, coye : Tranquille, ferme , paisible , calme. De pied coy : De pied ferme ; quietus, Quar iroas rendez do frère qui est prens et oortoU QuVncore le puissons téir en nos décrois ; €^e fu vers la To7..saias que repère li frois , De vent et dr geldc et de pluie et do noia , Que Gautierf s*cn ala , aius ue vout e:>trf> cayt. Il a*ot qae sa cbemiic , moult fut cliuuciez cstroit. Gautier iVAuputs, CioT , coyemcnt y adv. : En srcrrt , tranquillement , doucement ; quieiè, CoT , subst. : Tranquillité , calme, repos , silence ; quies. Coter : Attacher , joindre en- semble. CoYER : Pierre à aiguiser ; petit Taiaseau de bois ou de cuivre de for- me ronde , dans lequel les faucheurs mettent leur pierre à aiguiser ; de cotaria. CoYEft : CreuY dans un mur mi- toyen. Fenesire coye : Fenêtre figu- rée , et non ouverte. < CoYFiER : Faiseur , ou marchand de coiffes. CoYs : Droit sur les vaisseaux qui échouent sur la côte , Iç droit d'an- crage et d'amarrage. CoYSsiN : Coussin 9 oreiller ; en bas. la t. coy sinus y de culcitra, CoYTAR : Dépécher. CoYTiF , coytive : Tranquille , as- soupi , paisible ; quietus. CoYTivER : Cultiver, ensemencer; eultivarey en )^angued. couytiba. CoYTivER : Tranquilliser, appai- sér ; quiescere, CoYVRE : Cuivre ; cuprum. CoxiNE : Querc*lle , dispute , rixe , contestation. C A A CoziNE : La cuisine ; coquina^ea bas. iat. cocina ; en Ital. cucina. Créant : Croyant , assuré , cet' tain ; credcns. . D«x li Sire tôt poissant Qui en la sainte Virge vont prandre char ¥t sans» ; Sire , si oom c'est voir§, et s>n soraes eroantp BAalntenee la Ro'iue et jutuves ses enfans. &rmons de Sancevtatut. CnA-iiKTER : Promettre , garantir, cautionner. 'Characer : Renverser, détruire» abattre. Chakf. , craho : Chèvre , chevreau. Crache : Graisse, grosseur, épais- seur ; crassitudi). Crache : Oèche, lieu où J. C. fut mis en naissant ; élable , écurie. Cracoe , Cracowe: Cracovic , ville capitale de ^a Pologne; Cracovia., Craccopolis, Craérik , craeire : Droit qa*on payoit au seign<^ur pour lever de U craie ; de creteirins. Craffer : Kcailler. Craikr : Vaisseau de guerre. (]raintise : Crainte, frayeur ; £rff- mor, Los rosiers d^uoe claye furent Clos à i*cnviron coin il durent , Mnis je passiisse la cloison Mont voieutiers pour roccoisott hu bouton flairant comc basme \ Se je n^eusfte craintise de bLtsme. Roinan de ta Rote. Craisset : Lampe , chandelle , gra isse ; crassitudo . C rai TIR : Sécher sur pied , brûler; crcmare. C R A M A L ., cramçUcy cramillon, cramr mis : Crémaillère ; crcmastcr; en bas Bret. cramai thcr, Cramickoî.e : Bonnet, toque. Cramme : Chreine , onction. Cuidiez vous, dur frcirc , ke li cramme fal- loit ri b.iptismo dc Cri»t? li Espîrs uostre- Seignor inunut «or Inî. Scnnotu de S. Bernard , Jbl^ ti^^ C R A PmUUU , fratrts , quia ChrîsH hapthmo chrikina dejuerit? manet DomUii Jtpiritus su- per ipsum. CaAMPK : Attaqué de la crampe, qui marche diflicilement. L#xiire a'c»t de riens cudormle, ne crampe. Par tout queurt , par tout monte , par tout gravitt et rampe. Test, de Jehan de Meung , i>ers 1753. Caams : ]>s cheveux ; crines. Je soupçonne qu'on a mal lu , et qu*on devoit lire dans les Mss. crains. CaAN y crâne : Creux desséché , vide ; et entaille , incision , fente, cré- aelure ; crena. Ce ANCHE (aller) : Marcher diffici* lement , en boitant , en estropié. Ceak o , creand : Caution , assu- rance , sûreté , promesse , serment. Voyez Crakt. Crâne : Terre argileuse qui fume les terres. Cranequin : Pied de biche ou ins- trument pour bander les arbalètes : il étoit en fer, et se portoit à la cein- ture. Craneqijinier : Arbalétrier à pied et à cheval ; en bas. lat. cranki- nariwi, Crannrr : Boucher les fentes de quelque chose. Cr ans , cranc : Un crabe , un can- cre , poisson de mer de la famille des crustacées. Crans : Cheveux ; cri nés, Crant, crantement : Consente- ment, autorisation , décision , assu- rance ; contrat , engagement , garan- tie , cautionnement , obligation , pro- messe, billet, récépissé. Ce mot si[;ni- fioit encore Tacccssion de quatre pa- rens, n«^ccssairc pour qu*uîie femme mariée puisse aliéner ou hypothé- quer ses biens. Crant de chaptcl : Bail de bestiaux ; crants , minute de DOtaire ; crediuun, Ceaiitjbb y aaeahter f craanter , C R A :îi7 creaneer, creancjery crcanter, grtzn- ter : Promettre, certifier, s'obliger, assurer avec serment ; en bas. laL creaniare. On se sert sur-tout de ce mot pour signiiier une obligatioa faite devant notaire. Ofl/i/er, creamrr une fille , c'est la promettre , l'accor- der en mariage; credere, Crapal'lt : Guichet , petite porte. Crapee : Vendanger, couper lu grappe. Ce API N : Criblure, le bled qui tombe du van. Crapois : Sorte de poisson de mer. Craquelin : Petit gâteau d'une pâ- tisserie fort légère, sèche et cassante. Ceaqueeie : Mensonge, fausseté. Ceas : Gras , graisse ; crassus et crassitudo, L*uns entre el cortîl maîntentnt , Pni$ ne Tlit gucre» atardant Des cIioU trencha par le cortil. L'autre se trait vers le bercil : Pour Tuis onvrir, tant fet qa*il raerre» ▲▼is loi est que bien va Tuevre , Tastant ralt le pins cras mouton. Fabliau (TEsmUu Ceassel , crassetfCroissoi: Lam])e de nuit ; crucihulum ; eh Ital. cruci-- volo ; en bas Bret. crtuseul, Ceasses : Rognures , reste d'étof- fes , morceaux ; crassamen, Ceasset , crastier : Cniaine ; et lampe , lampion , chandelle. Ceassete : Graisse; crassitudo* ■ Ceassiee : Marchand de graisse , dont le commerce s'appeloit cras' série, Crastin , crastine : Lendemain de fête où il se tient une foire ; de cras- tinus, Crat : Esturgeon , poisson. Crau : Gras ; crrissus, Cr allant : Tombant , branlant. Crauler : Tomber, choir, s'abat- tre, s'ébranler, écrouler. Ceavantke. fVjjcrs Accrayantee. BiS CRE CaAWATB , crow de parchamin : Cétoit un pptit morceau ou .bande«> lette de parchemin , sur lequel cha^ que électeur du maître échevin de Metx^écrivoit le nom de celui auquel il donnoit «a voix. A tour de i322. Cfc^AHcft : Crédit. A créance : A crédit. Chkamckh , crôancjrer , creanler. Voyez CaAKTfcK. CaKANCHiKa : Créancier, celui à qui Ton doit ; creditor. Quant un gentilliommc b*ille pleftget gôtis de poosté, et chfliii a qiii4a dette est deue Tcut avoir nans dr; ces plegges , et le geotil- hoiume veut baill'er uans au creanchier pour se» ple^gcs acquiter, le creoiichier uc les petira pas %é il ne vent. Beaumanair, CouL de Beattvoisis , ch. 3o. Créant, crand, crcanchcy crcan- cie , cfeand : Promesse, garantie, permission , foi , engagement , cau- tion , sûreté ; en bas. lat. crcantum. Geste aumosnA ai-je fait par le créant et par Tutroy de Mooéeigneur le noble barou, Comte de Bar. Lettres de X2J(). Creaitt : Recevoir le créant d'un reirait, c'est être mis eu possession d'un bien retiré. Caeant , créante : Je promets , j'assure , je ceriilie : ce mot s'est dit aur,si pour permission. Chka^itatiox : Passation d'acte c2irz un notaire. Créaktil : Consentement , agré- ment. Créantkr : Consentir, promettre, garantir, assurer, cautionner, passer un acte , s'engager, ex|)édier. (^uant preniiercineot Tesgardai, SlTiù soprift dv m beauté, Que Icauté li creantai, êl li tenrai. Perrin tTAngecort. Cbfanz : Criblures de grains. ChKAT : £fturj[reou* CRB CacAUBLfi , creaule : CroyaMe « digne de foi , probable; crediàUis, CaERE : Crèclie. ChKCEfiz , crlclfiz : Crucifix ; de cru.T , crucis, ^ 0 a F. c E R E L L L , crccellc : Ba tl ant de bois qui , frappant avec force sur une espèce de roue que Ton tient à la main par un manche et qu'on fait tourner , fait un bruit assez dés- agréable. On s'en servoit autrefois le Jeudi saint pour annoncer les offices. Crécerelle est aussi le nom d'un oi- seau de proie. Scaliger dérive ces mots de querquedala , querquerella ; Saumaise, de crepitaccUa ; Ménage, de crecarella, à cause du brait que cet oiseau fait en volant. Crkdence , kredance : Commode, buffet , armoire ; essai de viande ou vin servis sur la table d'un prince , croyance, confiance, {oiycredetUia, CRKDBifGiEE : Sommclicr , celui qui faisoit l'essai du vin chex le roi. Crejiict : Crédit , considération, et dette active , créance ; creditum. Créditeur , creditour: Créancier, préteur ; creditor ; en bas Breton credour, Cr^e : Craie , sorte de terre cal- caire , friable , sans odeur et fort blanche ; creta , à cause de l'ile de Crète où il y en a une grande quantité. Créer : Sorte de vaisseau de ■guerre. Crékrer , créerres , crieres : Le Créateur ; creator, Li Creeres et li Sires de totea choses rittl, et us )iuuie!i vint, et por les homes vint, et hoiue vint. Sennons de S. BerftunL m Crée TU RE : Crue d'eau, quantité, multitude ; crcbritas. Creffe : Gale , écaille. (^.B£G!viou : Craindre, redouter. Crki : Il croit , il pense. Crkii. : Une claie ^ cradcuian GRE cri; 3c9 CiSTM : Grosse fiiuriiie. Ceilkut : H craignit ; du verbe CaBU , errgudo : Accroiasement , crerner, ercfnir, craindre > redouter* magmentation , alluvion. ^o/. Cazt- Caàii : Une entaille ; de crena. TiNE. Crénelle : Sorte de vaisseau de Cebisme , chrême , chresme : Crè- guerre. me, la partie butireuse du lait, lait, f Crénelé , cremax : Créneaux de douceur ^ le saint chrême , onction ; remparts ; crenelius , de crena ; en chrUma , cremor; en bas. lat. crema Langued. crestil , un pan de mur iaetis. très-haut. CaBittia : Ajouter, crc^tre, aug« Crenequin , crennequin : Sorte nenter ; crescere, d'armure de tète que portoient les Creist : fl crut , pensa ; il agran- arrfaers à cheval. Fojrez Cranrquin. dit , augmenta. Cren equinier , crenntquinier , Creistre : Accroître, augmenter, crenquenier : Soldat armé du crenç- Creuail : Chèvre , chevreau. quin. Ducange et Bord expliquent Cremanî : Craignant, redoutant, ce mot par, officier on sergent qui appréhendant ; tremens. peut faire exécution. V. CRâNEQuix. Crtmanz Den et repaîrâûx en lu. del iiid; Cren EUR , crenleus : Craintif , ti- •CrcBioir Deo en nul bien ki à faire »oit très nùde 4 peureux. pasMit , de ce est dit parmi Sdbnion/ca ki Crrneure : Coupure par dentcl- erient Den ne met rien en negligcce , maU j^^ ^^^ ^-^^^ par ce kc 11 alkaot font ensi alcuns i>ieus ke il >^ -^ ne M>i oâteîre mie d'akuos mais, si en Tient Crenter : Promettre , garantir , après des crermma rrpairana eta sa» dsl maldit. Cautionner. DUtf. éâ S. Qrégùbt , /ùl, % , F"». Crenu : Qui a do beaux crins , de Creveh-t. r. Creïs et Crestikk. beaux cheveux. CasuER, crrmayer, cretnir, cre- CaioisoN : Création, créature; moit, membre , criemer, crienetre : crcatio. ^ , . Appréhender, craindre , redouter j Ca^oN : Crayon , pierre , pâte mi- tretnere; en Prov. tretgne , eregne , nérale qui sert à dessiner. greignou. Cr^pb : Crèche à moutons* Si regarde a. comenchier, qne lî Père, Crepelu : Crépu , qui a les ch«. li Fiex . et li Saîns Esperis est un Oîea tout veux crépés ; erapatas. poissant, à qni ta dois trois cnsea, servir, CaBroif , crespon : Croupion , re sos terre. tLoman ttAtjrs et de ProfiSms. 3a4 C R O CmoTB : De la craie : creUi» Crotéb (soupe) : Soupe , potage. Croton , crotton , groton : Prison obscure , cachot ; en Prov. croto. Voyez CrcAjste. Croube , croubes : Courbé , pen- ché; cun*atus. Car monlt croubes, et moult crochues, AToit les nuiiiis icelle image. I Roman de la Rose, Crouchet » crouillet: Agrafe , fer- moir, Ycrrou. Croucit : Bâton terminé par un morceau de fer en croix ; de crux , crucis. Croule : Terre cultivée , et en- tourée de maisons , de haies , clos. Crouez : Creux, vide ; de curvitas. .Voyez Crouste. Crouilliere : Ornière. F. Croliz. Croule : Secousse , tremblement. Voyez Crolb. Crouler : Se remuer, se mouvoir. Croullant : Tremblant, remuant. Croullrr des instrumens de mu- sique ^ c'est en jouer. Crpumpaîre : Voleur , trompeur. Croupe , croupe , croupie : Epais, et la croupe , le croupion d'un che- Tal ; uropxgium. Croupie. Voyez Cropie. Croupon : Cuir de boeuf et de va- che qui est tanné. Crouppe : Espèce d'étoffe. Croupte : Chapelle souterraine; crypta. Crouquet : Un quignon de pain. Crous : Croix ; crux. Croustade : Pâté , tourte ; chose qui en couvre une autre ; crusta ; en Prov. crustado. Croustas : Croûte qui se forme sur une plaie ; crusta, Crouste, creute , croie , crousiel, troute, croutel : Grotte , cave sépul- CRU craie , caveau ; mare remplie d'eau f souterrain , caverne , tanière ou re- traite d'animaux ; crypta, Aprez les trois ans se moarat A Chicheatre, à U cors jut; Corde îlle renseTeli En la crouie al tample Janl. Roman du Brut, Crousté : Croûton de pain ; de crustum, Croustellb : Petite croûte de pain ; crustula, Crouteau : Petit caveau. Voyez Crouste. Crouteille : Espèce de gâteau ; crustula, CROUTELEvi : Couvert de croûtes et de gales. ^ Crouvee : Corvée, servitude. Crouzat , crozat : Monnoie mar- quée d'une croix. Croveisier : Cordonnier. Voyez CoRDOAIflER. Crovixier, cordovinier, cordutpe^ nier : Cordier, faisant de la corde. Voyez CORDOANIER. Crowate. Voyez Crawatb. Crote : Craie , pierre blanche ser- vant à crayonner ; de creta, Croyé : Espèce de craie qui se trouve sur les raisins et les prunes , lorsqu'ils sont en maturité sur l'ar- bre ou fraîchement cueillis. •Croyement : Probablement, com- me il est à présumer. Croyer : Donner naissance, créer; creare. On donnoit aussi ce nom à une sorte de vaisseau de guerre. Croyer : Marquer à la craie. Voy* Croire et Acroire. Crozat : Sorte de monnoie mar- quée d'une croix. Crualment, cruaumertt: Cruelle- ment , méchamment ; crudeliter, Li Rois lor dist iréement ^*U U tanneatent cruatunent. CRU Bu plat grief turment qp^'d Muiront, Cil dient k« en»! le feront. Le Philosophe seemuba, C&UÂLTi : Cruauté ; erudelitas* Crubarân : Dans le for de Béam, mbr. dehotrdddiSf art. s 7, ce mot signifie recouvreront. Ragueau, CavBEL , cruveou : Tamis , crible 9 claie ; crates. CaucAREvi : Lié , uni. C&UGXL , crucet : Lampe en forme de craix ; en bas. lat. crucibulum, CaucHEFiJE : Crucifix, croix. Aprèt etgirda Joseph qae la Unche que il •Toit feue en la main dn tîerche Aogele, ettoit fichiée parmi le costé à Thome cruchefije , si en deconroit contre tsI: la haatte en roisseans , ki n*estoit ne tos aigœ , ne tos sans. RomoM du S, GraaL CaucHoir : Redevance , droit , im- pôt. Cauci: Rompre, froisser, craquer. CauciEMENT : Tourment , inquié- tude, douleur violente; cruciatus. Ge soi en la main de Den, octez moi de cele mort de laqueile il sofferat moi estre occis. Dnnkes plot à toz les Lombara ki forent ilokcs ke ils denssent trunkier lo chief , par ko il sens grief crudement par corte mort fine- roient la vie de celui. DiaL de S, Grégoire, Uv, 3, cA. 87. in manu Dei sum, eâ morte me occidite, qu me occidi ipse penrùserit. Tune omnibus qui illic aderant Langobardis placuit^ utewn eapite truncare debuissent : quatenus sine gravi cmciatu vitam ejus eompendiosa morte terminarent. CauciFERE : Monument qui porte une croix , porte-croix ; crucifer. CauD^LiTi , cri/^^; Cruauté, in- humanité , férocité ; crudeliteu ; en Ital. crudelta. CauEHTE : Cruelle , insensible. Prince , qui pendis en la craix Et mortr toU de mort cruente .* Pour le pescheur, ainsi lé crois, Badictet de playe doalente. CRU 5»5 Veuilles par ta digne poîssanee Que dire pult de cuer courtois; Qui de terre es toute poante Retourner t*y fanh ane fois. Danee aux Aveugles , pag, 98»t Exhortation au Pecàeur. , CauEULx, cruetts, crueûse, cruetue, entex : Cruel , barbare , impitoyable, sanguinaire ; cruentus , crudeUs. Ce mot servoit aussi à exprimer ee qui est grand, excessif, soit en bien ou en mal. Bien a tous cause de trembler Pour les grans et eraeur peehifllE Dont le monde est fort entesehié. Tragéd de la Fengeance deJ.Ç, Crueusexeh T : Cruellement , ou- trageusement ; crudelittr» CauGEON : Petite cruche de terre* CauiEEE : Cruelle ; crudeUs. Car dure chose est et entière, de taîDer lo membre d*un enfant qui novelement est nti|[ d*un eoutel de pierre. Sermons de S, Bernard, foL 86. Durum enim videtur et cmàti» , parruh recens nato cultrum lapideum adhibere, Caùis : Cru , croyable ; credibilis, créditas. Li ditpriour et couent doieni être cruis : Le prieur dont s'agit , de même que son chapitre , doivent être crus. Cauix : Croix ;. crux, CacLURE :Criblure,lemenugraui9 les ordures du grain qu'on a criblé 9 vanné et nettoyé. Crup : Groupe et croupe de che- val; crupa. Voyez Croupe. Crupellaire : Soldat gaulois pe- samment armé ^ espèce d'oplithe ; crupellarius. Suivant Borel , qui cite Bochard , c'étoient proprement ceux que les Latins z^i^eXoïenXcatapJiraciii Cruppée iVolée de coups de bâtons. Cruquecmon : Vaisseau de terre ou de grès propre à recevoir dea liquides , tels que vin , huile. Cru» : Creux , le fond d'une terre. 3 3i6 C U B Guichard dérive le verbe creuser de l'hébreu cfiarah. Crus , cruse ; Soie qui n'a pas été adoucie, travaillée , qui est crue ; de crudus. Crusgà , cruseir : Écraser , faire craquer ; de crepare ; en bas/ lat. cruscire. Crusset. Voyez Crucel. Cruste , crutze : Croûte de pain , et son de farine ; crusta, Cruvel, crouvel : Crible et co- quille de noix ; en Langued. cruveou, Cruvelâ : Passer des châtaignes au* crible à claire-voie pourles net- toyer ; en Elsp. acrevilîar, Cruvelier : Marchand de coffre*. Cruve : Cruche , pot de terre ou de grés. Crute&e : Cruelle , méchante ; crudeUs, Trop fu meire cruyere qnand tu cesl avor- tement touIus faire porce ke nuU ne fus( kl pulst rezoivre celai cui ta aboies forgitiet. Sermons de S. Bernard, foU 46. SaeTa nimirum mater ita abortivum facere volais ti, dum non esset qui excipere posset txcussum. Cruyse : Morceau de pot cassé ; tét. Crt (aller au) : Aller au secours du côté où Ton entend crier. • Cry : Droit de faire des proclama- tions publiques; cridatio. Crye : Crieur public , héraut qui proclamoit ou annoncoit quelque chose. Crypte : Caverne , grotte , lieu souterrain ; crypta, CvyCiii, cuti: Qui, lequel; de cujus. Ctjauldee : Recueillir, faire la ré- colte ; colligere, CuBARiE : Cellier, endroit où Ton serre les cuves ; de cupa , cuppa, CuBAT : Petite cuve de pressoir ; de cupa; en bas. lat. cuha, CuBEL : Petit tonneau , baril. CtJE CuREKT : Couvert , cotiTerde » couverture ; de coopertura ; eu bas» lat. cubrecellum, coopcrculum, CvBicuLÂiEE : Yalet-de-chamlnre ; cubicuUirius, CuBREMEir : Voile, ornement de tète. CitBRiMËif : Manteau, robe de des- sus ; de cooperire, CucHE , colche , coulche , cuchon , cuchoty culchcy ^i/^cAor.-Tasdefoin» meule de paille , tète , cîmc^, haut ^ faite ; culmen. CucRE, lisez çucre : Sucre ^ sitO' charum. Trop se vent bien an contentv. Contrefaire la Madelaine , Plus a en aus borre que laine, Yeuin et fiel , qae miel et cucre. Adès quierent il le sepucre If ostre Seigneur , ce m'est aria Enbronchiez ont tox tans les vis £t par semblant moût se dckpisent. Pour eus aeroistre s*apetisent Por ce les bas , por ce me nuisent. Gautier de Coinsi, /rV. i , chap. s> pariant des Papelards. Cucu ; Coucou , oiseau. CucuLE , coule , cucuUe , goule , gule : Manteau de voyageur, capu- chon , scapulaire ; cucullus, CuDE : Sorte de padoue qui se fa- briquoît à I.yon au seizième siècle. CiJDE , pour cuide : Pense, estime, sUmagine ; cogitât. CuDE , cuide, cuder, subst. : Esti- me, considération; cogitatto. Voyei CUIDER. CuDER, cuider : Penser, présu- mer, croire ; cogitare. CuE , cueue : Queue , tonneau à mettre du vin , suivant Monet. CuÉ : Cuit au four ; coctus. CuÉcHON : Cuisson de quelque chose , action de la chaleur qui sert à cuire ; coctura, CuEiLiEUR, cueilleteur, cuelieur: Collecteur , receveur , celui qui rc- eu E eudlle un droit ou un péag« ; col- iector, Cubillete : Récolte 9 moisson; taille 9 imposition ; collecta, CuEiRiiit , cuen'er: Eclievin, juge des eauses ciyiles. CuBL : Le col ; colliim. Je n*ai trouve ce mot que dans Borel , qui cite le Songe du Vergier. CuELLÉE : Assemblée tumultueuse; sédition. CuELT : U cueille , il ramasse 9 il assemble , il recueille. Qui petit teme, petit cuelt; Et qui aacquet recotUir ruelt , En tel lieu U semence espande. Que fruit à cent doubles l*y rende. Chreseien de Tnyes, CuEVE, euenon : Diminutif d'£- tienne; Stephanus. CuEirs 9 cueniy quens : Comte , di- gnité ; cornes, Ba! Cuens de Blois «mors est mal baîIUe S*eie m*ocist ou Heaume de France. Gosse Brûles. CuE& , caersy cueur : Cœur, esprit, ame, courage, envie, résolution ; cor. Car molt est cbaitis cil qui est de roit citer et que fintement humiliet son cors, car 'de ceos at ki felenessement s*umeli«ut , et ke lor CAtraiUes sont plaines de boyttie. Sermons de S. Bernard ^ Jbl. 43 , V**, CuEE : Chœur d*église , chœur de musique , chorus ; c*étoit encore le nom des chapeaux que les chanoines portoient au chœur pendant Tété. Et en après el disieme jour de sa maladie devant dite, il fu avis audit frore Jehan, et ne set se il dorrooit on sM reilloit , que il es- toit dans IVglise de St. Denis eu France , là oà le» os du benoict St. Lois estoient ense- velis devant Tautel St. Estienne , qui est en citjer aus moines, et qui est emprès le tombcl du benoict Saint Loy» et H f-stoit avis que il cstoît otcnr , el lieu ou 11 estoit au etier et que il aToit graut clarté entor le toinbel qui est ilec dehors le cuer entre celui mctsmc cuer et le grant autel. Miracles de S. Louis , chap,. 5o. C U G 327 CuERE 9 cucrier : Juridiction dès ëchevins , ou juges des causes civiles^ CuEEFRU&E, cuerfrere : Soumisà la juridiction des échevins. CuERLE : Doux 9 mollet. CuERSEUR : Femme soumise a la juridiction des échevins. CuETTE : Coude ; cubitus» CuEUÀULT : Homme dont là fem- me est infidèle. Foyez CoquiLLARn. Cueur : Chœur dVglise; chorus. Voyez Cuer. CueUrier : Chantre , maître -du chœur ; chorostates* CuEURiR 9 lises cuevrir : Couvrir. CuEURT : Lacourd*un souverain. Fojrez Cort. CuEURT : Etroit 9 court ; curtus, CUEUS9 cueujs, cuez, Aeu, Aueus, queu y queute , queus , queux ^ quex : Cuisinier 9 maitre-d*hôtel ; coquus* CuEUVRE : Couvre , met à l'abri. CuEUvRE-CHiEF : Votle , cfaa^^eâu ; capUis operimentum. Voy* Couvre- CUIEF. CuEu VRIR 9 cuesfrir : Couvrir^ ipet- tre une chose dessus ou devant une autre ; cooperire. AntrefToh hiy met nne gitai>le. Et par dessus an eueuTrechief , Qui cuenvre b gimple et le chief; Mais ne cueuvre pas le visaige , Car ne veult pas tenir Puialge Des Sarrasins , qui d*eslamhie^ , Cueuvrent le» cbiefs anz Sarraataei. Bonum de la Bote* CuEUx , cuex, queu je : Pierre à ai- guiser, queue. CuKVRE , cttii*ers : Cuivre 9 airiin ; œs cyprium , cupruth, CuKVRE FKU : Couvre-feù, signal de la retraite. CuKX, cuez. Voyez Kex. CuFFET ; Coiffe , couverture de tète. Cuc : Je pense ; du verbe cuitw, i - 3a8 C U I eujha , penser , présumer , croire \ cogitare. CtJCNAT : Cousin, beau-frère ; cog- natus. CuoNET : Petit coin ; pièce de terre terminée en pointe ; cuneus, cuneolus. CuGNiKTE : Petite cognée , petite bacbe. Voyez Coi 5 on ie. CucNON DE PAIN : Morccau , quar- tier de pain. ■ CuoNOT , cung : Petit coin , cul-de- sac ; cuneus, CuHiiÊ : Cuiller , cuiller à pot ; cochiean Cui : A qui , de qui , qui , auquel , lequel, duquel, desquels, à celui qui ; cujus, cui j quorum. Marcelllnas alsiment liom d*honorabIe vie , il fu ereftkes de celé meisme glifte Ancho- Dltane, cuialemv.n» ii mais des pies de mult graat dolor avolt contrait. Diai. de S. Grégoire , Uv. i , ch. 6. Ejusdem quoque Anchonitanœ autistes ec- clesiœ "vir vitof venerabiiis Marceliinus fuit , cujiu gressum dolore nimio podagra eom- traxeris, sentiment. Barbazan pense ^ele mol cuider, étant une croyance CUI incertaine , ou une présomptioB » vient du Lalin quidam , dont on a fait le verbe et le substantif cuider» Au mien cuidier : A mon avis , selon moi. En un mai de cmdûsr, ii*a pas plaln poing de saroir. Ancien Proverbe, Clianx qui ne tesmoignent fors ({oe cw- dier, ou par onir dire, il est chertaine chose que lor tesmoignage vaut riens. Couttune de Beauvoisis , ckap, 4- CuiDEEEAUx : Jeunes gens pré- somptueux , qui ne doutent de rien , s*imaginant avoir du mérite ; et non pas amans , comme le dit Borel qui cite ce vers de Villon : A cuîdereaujc, d*amour transis. CuiDiAus : Instrument propre à U pèche. CuiGNAT, cuignate : Beau-frère , belle-sœur , cousin , parent , de même famille ; cognatus. CuiGNÉE : Cognée , outil de bû- cheron , de charpentier. Ju.squ*au matin qne an Tilaia Y Tint sa cuignée à sa main » Qui renforma son peliçon, Avenc si aroit un gaingnon Que Ii repriica sa pel. La Confession du Henmrd, CuiGNET : Gâteau ; petit coin ; en- coignure , angle. CuicNKTE : Petite cognée,hacbette. CuiL , cui : Qui , lequel. Voy. Cui. CviLii ^ ceuillette y ciiiUette , cuH- laite y cuillette , cuillie : Moisson , ré- colte des biens de la terre en géné- ral ; collection des tailles, perception d'impôts ; coUectio, Cuir :, Briller. L'auteur , parlant des abbés et abbosses qui nourrissent et entretiennent leurs familles an dé- triment de leurs religieux et religieu- ses , dit : Moult d^abesses , moidt d*aabé Souvent aiusi ont Dieu gabé, Iieurs parens paiiMeat et nourluent » CUI Et tSL qai em doiore porrÎMent » Et en DIen serTÎr te déduisent On peu de Fiane ou U nef cuisent, GmMiUr de Coinsi, Iw. i, ekap, 34* Cuia, curée, curie, cuyrée : Col- let de cuir ou de buffle semblable à l'espèce de rochet que portent les pè- lerins ; de corium» CuiaE , cuite : Coudée , mesure ; cubitus. CoiBÏE : Chasse au loup ; et la cu- rée des chiens de chasse ; de corium», CuiAET : Peau dont la laine a été V>ndue , mab qui n*a point encore passe à la mégie. Cui&EUR , cuiratier : Ouvrier qui travaille à la préparation des cuirs ; coriarius. CuiaiE (rime) : Cuirasse , pour- point sans manches* CoiaiEE : Couvrir quelque cl|ose en cuir. Cuis , du verbe cuider : Je présu- me f je pense. CuiSÀGE : Cuisson. CuisANçoN : Soin, inquiétude. Voyez CuzANzoN. CuisiAU, cuisiauUf cuisiaux, cuis- sierCy cuissot, cuissots, cussiere : Cuis- sart, Tarmure des cuisses ; cosserium; de coxa, ^ Cuisine : Petite boite en cylindre de cinq à six pouces de longueur, qui s'ouvroit en plusieurs endroits ; on y mettoit des épices et autres dro- gues aromatiques pour Tapprét des mets. Cette boite se portoit dans la poche ; de coquina. Cuisine RIE : L'art de faire la cui- sine , d*appréter à manger ; ars co- quinaria. 'CuisiNET , cuissin : Coussin , oreil- ler ; de cttlcita, CuisiNS : Cousins , parens , alliés ; de cognatus ou de consobrinus. Icelui soir le laissèrent ensi , Josqu^an demain que IJ jors esclaîrclt t , CUI 329 HemaoU mandèrent monlt tost et U i vint , Son frère acole asseiz et conJQÎ, Et pais Giribert qui ettoit ses etdsùu. Et la Roine an gent cors seignori. Roman de Garin le Loherens, CuissÂET , cuissel, cuissere : Ar- mure des cuisses. CuissENiEE : Cuisinier. F. Cueus. CuissETE : Ce quècouvre la cuisse d'un animal. CuissEux : Les côtés de la selle où posent les cuisses du cavalier. Cuissots : Armure des cuisses. Cuif : Brûle, brûlé ; du verbe cuir. Cuit : U pense , il imagine , il pré- sume ; du verbe cuider; cogitât. Ainsi com li«enfès empoigne La chandoile , dont il se ciuV (brûle) Ont il embracié , 9è cuit, La mort , ne Ion cmt, ains le croî. La Bible Guiot , parlant de Tordra de Grantmont, Cuite (à) : A force, ji cuite ^es^ perons : Presser bien fort un cheval. CuiTEM ENT : Franchement , sans payer, g^tis. CuiTTE : Quitte, qui ne doit rien , égal , pair. Cu;vE : Airain , cuivre ; œs cy^ prium , cuprum , selon Borel. CuivEES , cuivert: Méchant, cruel, débordé , libertin , esclave , homme de condition servile, infâme, perfide ; bas , abject , sans principes , sans sen- timens. Guiot de Provins dit qu'au- trefois on trouvoit trois vertus dans les couvens , savoir , charité , droi- ture (justice) et vérité ; mais que de son temps on y avoit substitué les suivantes : La première a nom traisons , Et la seconde ypocrisie , Et la tierce a non symonie, Las ! com ci a cruel échange , Que traïsons est si estranga Ypocrisie si couverte , Et sjDonie ai cuivertc. 33o CUL Et si destroUe et si ardanf , Bleu sont ces trots vieilles piuos Hui est Li jors dame du monde. La Bible Guiat. CuivRRTiSK : Bassesse , esclavage , méchanceté , cruauté, libertinage. Cul : Poignée , manche. CuLAiCE , culage , cuUage , cul- liage : Droit t^fVanniqûe et odieux que certains seigneurs s'attribuoient, de coucher la première nuit des noces avec Tépousée ; c'étoit aussi le nom du présent que Tépoux étoit obligé de faire à ses amis le premifr jour des noces , pour qu'ils le laissassent coucher avec sa femme. CuLCHER : Coucher, se baisser, se prosterner ; cubare. A col quant en la rertnt de Deu , de| auc- toriteit Sainz Plrre , dissent soi avoir ferme ^»erance de la santeit de celui , mânes li hono- rables bom soi culckat en orison et il com- nençant les soUcmpniteiz des messes , el re- gart del tôt poissant Deu offrir sacrefice. Dial. de S. Grégoire , /rV. 3, ch. 3. Cm dum in ifirtute Dei, ex auctoritate Pétri, fixain salutis iilius spern habere se dicerent, ^protinus venerandus vir orationi incubuit , et missarwn so/emnia exorsus , setcrijicium in conspectu Dei omnipotentis immoUwit, CuL-DE-LA-couRCELLE : Lc der- rière, le fond d'une petite cour. CuLHiCHA : Collecte , récolle ; col- lectio. CuLiERE , colierc , culefon : Partie de la croupière qui passe sous la queue du cheval. Voyez CoLtikE. CuLiTE : Espèce de petite mouché. CuLLACE. Voyez Culaige. CuLLET : Espèce de drap ou de peau. CuLLOT : Espèce de chien. Culot : Creuset , sorte de bourse ; c'est aussi le nom d'un oiseau der- nier éclos d'une couvée; il s'est dit aussi pour le coin du feu. CUL CuLPE : Faute, délit, manque- ment ; culpa. Après ce que li premerahu pet« 4a la ha* maine lingie por sa culpe , fu for» boteis dé* joies del paradis». Dial. de S. Grégoire, liv. 4, chap, i. Postquam de paradisi gaudiis culpa exi^ genre , expulsas est priinus humant gênais p€u-ens, CuLPER , prononcez coulper : Ac- cuser ou reprendre d'une faute ^ blâ- mer ; cidparc. Culte : Matelas , lit de plome ; culcita, CiiLTiFiEMENT : Culturc , labouf, entretien ; cuUura. Ceste genrratiouns de ciel sont et de terra quant elcs est oient crée* el jour que noatre Sire fi&t ciel et terre et tôt cultipement del champeinK que cco fust née en terre et tools herbe de regionne avant que ceo germûla. ^ Bible, Genèse , chap. a, «vrt. 4. Istœ sunt generationes cceliet terrte, quand» creata sunt , in die quofecit Domifuu Ùèm cœlum et terrain : et omne virgttltnm ngri anteçtuun oriretur in terra, omneinque Aer- ba/n regionis priusquam germinaret, CuLTTTiOR , culdfiour : Laboiareur qui cultive les terres ; cuUiveuor ,s cuiiôr. Abel adocertes fu&t pastnr des bwéillet , et Cain cttltijior. Bible, Genèse, ch. 4 , i*eri, 2. Fuit autem Àbel pastor ovium et Coin agricola. Ils laborront en la terre et înront o lu? , laquelle est esparse et lée à deffatite de cti/cr* ■fiotir, Jbid. chap, 34, ^vérs» li. Negotientitr in terra , et exerceant eam , quèe spMiosa et lata cultoribos indigec. CiiLTis, co£/rt// : Jardin potager, verger. , CcLTiviOE : Labourage , culture des terres. CuLTivEMENT , ci/^/V^tfre : Hom- mage , adoration,' culte qu'on rend à Dieu j cultus. eu w CuLTumxE : Labourer , cultiver , avoir soin; culUvare. CuLULx : Grand vase à boire ; ailulius. CuLVEaT : Infâme , pervers , traî- tre y perfide. Voyez Cuivebs. CuMÂiN s : Peuples dont il est beau- coup parlé dans Ville - Hardouin. Fojrez CoMÂiir. CuMÂSEL^ : Crémaillère d*une che- minée. CuMBEL : Vallée, vallon. Voyez Combe. CuMEiftiEMEifT ^ cumandemenz : Commandement, ordre, ordonnance ; de cum , et mandatum, É D*ad pas f ennd mes veies è mes cuman- demenz, pur faire jnstise et dreiture en terre, ai cmne fist ses pères David. Ne parquant ne toldrai pas à lai le règne. Livre des Rois ,liv,%^ fol, 98. Cumul : Droit singulier que les héritiers de propres en ligne directe avoient dans certains lieux ; ce droit consistoit à ajouter aux propres les meubles et acquêts , pourvu toute- fois qu*ils excédassent des trois quarts la valeur des propres , et à exiger qu'on leur en donnât le tiers ; cu- jnulus. Cumulatif , cumulaùment : Qui te fait par cumul , accumulation ; cumulatè y cumulaûm, CuN , cune , cuns , lisez c'un : Que un , qu*un ; unus, L*eTe maintenant qoerre alerent , La Dame et PcrccTal lavèrent , S^essuirat h ane toaille CuMe damoiselle lor baille. Boman de Perceval , fol. 3 4 4. CuvARDia : Entreprendre une chose difficile , s'en charger, diviser, séparer; cuneare. CuNCHiK , cunciié : Souillé, gâté, sali. CuNCHiEB : Salir, gâter, souiller. Voyez CONGHIEB. C U R 33t CuNEL : Coin à fendre du bois ; cuneolus. CuKG , cogn :Un coing; cofoneum; en Prov. mod. cougne, CuNG : Coin de la monnoie ; cuneus. CuNJUBEisoir : Conjuration, com- plot , conspiration ; conjuratio. CuNKE : Commencement, géné- ration. CuNTBÀT : Estropié , contrefait ; coniracius, Cun vEBTEB : Attirer à soi , con- vertir. Alisandre à vus eunvertez Les corages as sages ke vas ares Lor trespas , e lur tors ostez A la gent matire pas ne donez Ke mal passent parler de vus (vous). £nseignemens ttjéristoU. CuNT (saint) : Saint Quirin ; Qia- n'nus. CuP : Accuser, blâmer ; culpiire* CupE : Yase , coupe ; cupa, CupinE , cupidique : Désireux , convoiteux , envieux ; cupidus. CupiniQUE : Qui appartient à Cu- pîdon , à r Amour ; Cupidineus, CupinoNÏ : Joli , mignon , beau ; de cupido. CuQUELiN : Certains poids et me- sures. CuB : Cours ; cursus. Cuba , du verbe curer: Avoir soin. CuBÀCBE : Cuirasse. CuEALiEB : Bois, haies, brous- sailles. CuBATEBEssE : CvLT2LXv\ce\curatela. CuBATEBiE : Tutelle, curatelle, soin; curatura ; et métier de'cor- royeur. Cu BATIE , curatier : Tanneur, cor- royé ur; curaierius. CuBATiRB , curatour : Curateur , tuteur, courtier; curator, CuBATBiB : Lieu de débauche» 33a : C U R CcuBi : Couvrir, courber ; curvare* Cube : Soin , souci , attention 9 protection ; cura. En r'ûté et en ordare En vie trop obscure Ai esté lonc terminer. Boine nete et pure Quar me prea en ta cure £t si me médecine Par ta yertu devine Qn*adès est entérine Fais dedens mon cucr luire La clarté pure et fine £t les iex m*enlumine Que ne m*en Toi conduire. Miracle de Théophile, par Autebeiif, «o 7218. CuBi , curés, curez : Nettoyé, lavé j cttratus. Cv^iLkL ^ cureault, cureaulx : Cho- ristes , enfans de chœur ; choraules. CuREBoissoN : Bêche, hoyau; ins- trument de fer pour découvrir ou àXet les racines d'un arbre. CDR£CTB,c2ire/; cureté : Croc pour nettoyer un puits. Curies : Ce mot se trouve sans explication dans le Gloss. du Roman de' la Rose ; l'éditeur renvoie au ▼ers 1 io83 , où il se trouve en effet; mais il a mal lu , ou son Mss. étoit fautif; dans tous ceux que j'ai vus, il y avoit partout cuirées,\e carquois, ou la bandoulière qui suspendoit l'arc , ou même la cuirasse. CuBEiT : Curé , prêtre pourvu d'une paroisse; curio , curator; en bas. lat. curatus, CuBEB ; Nettoyer , polir , rendre propre, avoir soin, régir, gouverner, soigner un malade ; curare. Tu me semblés sains hom , certes Toire Ordencr nie fis Provoire. A la cure de tout le monde , Si com il dnre à la reoude , Partout Tois les âmes curer. Roman de la Rose, Ta sambles sains homs — certes ToIre ; Ordener me lia à ProToire ; CUR S*oi Fa cure de tôt le mondé- Si com il dure à la réonde ; Par tôt rois les âmes curer, * Roman de la Rose, vers 1 1999». Curette : Cure-dent, cure-oreille. CuRE^jR : Curateur, celui quTft soin des biens d'un mineur. CuREURE , curare : Ordure, saleté qu'on ôte en nettoyant y. instrument à nettoyer ; curatura, CuRFUBEL : Cloche qui annonçoit le couvre-feu. CuRCB : Court , bref ; de curtus, CURIA.LITÉ : Courtoisie, bon oflScf. CuRiALs , curiauU, curiaus : Hom- mes qui jouissent de l'état de citoyen^ hommes dont là réputation est in- tacte , contre lesquels il n'y a point de jugement infamant , gens propres à posséder les charges publiques ; curiaii. Ce mot n'a jamaiis signifié , homme de cour, courtisan , ainsi que l'a dit Borel. Modestins dit : Se cil qui ont fait omecide , ou de leur grié , ou par tricherie , aont en aucune digneté , il soient estre envoie- en ess3, mais il doivent prendre plus legiere Teageance des curiaus , se il puet avenir, et IVn en doit demander consoil au Prince. Affcrmemans de fuus nom et par paîne d» faussonnfrie, li avocas qui a été pardlxant a esté hors d*ordrc curiaJU porce que il av#it recité par devant le Prévost un faux instra- mens , puet recevoir sa digneté après les dix ans , car il ne chaï pas en la loi por faire faa- seté , mais por reciter la , et por celé meisme reson» li bas hom qui fut envoie en essil tem- porel , par cel meisme cause porra estre fais curials quant il sera revenus. Mss, delà Bibliothèque Impériale ,. /i° 8407, yç>/. 194. CuRiANS : Sollicitude , inquié- tude , empressement; cunositas, CuRiAux : Ënfans de chœur, cho- ristes ; choraules, CiJRicuLE , curule y curuleie : Pelit chariot, pelit char; curriculus* Cu&iE : Envie , désir. eu» CuEixu : Cuir, peau d*animal; eoriumm Yalr , ctcnrkQS, lierres , cheTrel et aîngnel àt curieu cm , doivent une obole de lonlieu. EstM, des Muùen do Paris tfiL loi. CuaiEz, cure^ carres : Char, cha- riot; currus, CuatsoL : Pain destiné pour les domestiques. CuEios, curious, euros : Empressé , plein de zèle , d'affection , soigneux , attentif , curieux ; curtUus , curiosus. CuAJOzsTÀD : Soin , inquiétude , curiosité; cura, cunositas» CuROia, curon, curotte : Instru- imeut pour curer, nettoyer, pour 6ter la terre qui s'attache à Toreille de la charrue. CuEOSAMJÊir : Atcc soin , attenti- Tement ; curatè. Cu&AE : Chariot, sorte de voiture. CuESELÀiEE : Amas d'îles. CuET : Cour ; cortex, Voy. Coet. En nekedent si puet il recorrer S'il se Tont efforcer de donner , Issi porroit le plet set ans dorer £Inz ke la curt le feist arrester. Romtm des Bornons, strophe i66. Cuetesie , curtaysie : Droit de ri- duité dû au mari qui a un enfant vi- Tant. En Angleterre, c'est le droit qui laisse au mari la jouissance , pen- dant sa vie , d'un fief non noble que sa femme lui avoit apporté en dot. CuETiL , courdl : Verger , jardin potager. CuETiLLAiGB : Herbcs ou plantes potagères, légumes. CuETiLLiEE : Homme de cour, courtisan ; curialis. Voy. aussi Coua- TILIEE. CuETiw , courdl , curds , curtiu , curùul : Verger, jardin potager. Fbjr, COUETIEUS. CuETiNR. Fhyez Coetinx. CuETiirEE : Enfermer, enclore un jardin de murs ou de haies. eus 333 CnauLB : Char, chariot CuETÂTUES : VoÀte, courbure, cintre; curveUura. CuETÂTUEi : Courbé, plié, Toùté; curvatus. CuETSE : Se courber, plier, pros- terner; curvare. Soles tu Seîgnor de tes frères, et toîeatls fils de ta mère deTant toy cwvez , ai soit-il maldit, cpii toi maldira , et cil qae toi bene^ qoira soit repleni de beneisons. Bible historiaux. Genèse, ckmp, sjt nterset 99. Esto Dominas Jratrum tuorum, etlncamm» tnr anee te filii matris tuœ : qui maledixerit tibi, sit iUe matedictus : et qui oenedixerittibi, benediethnibus repleatur. Cus : Le derrière. Entre deux selles chiet (tombe) ems k terre. Plus tire cus qne corde. jinciens Proverbes du treizième siècte, CusÂNsoir (à grand) : Avec grande dextérité , avec beaucoup de sens el d'adresse , adroitement. CusEHiEE : Cuisinier ; coquut. CusiN , cusine : Cousin , cousine , parent ; cognatus. CusTAGE. Voyez Costeges. Custode, custodie : Rideau, étoffe; étui , coffre , armoire , fourreau ; prison , platine ; custodia* Custode : Sacristain chargé da soin des habits sacerdotaux , des re- liques et autres effets précieux d'une église ; custos. Dans quelques collé- giales , le custode étoit trésorier , et sa place regardée comme la première du chapitre. CusTOTB : Manches de robes sem- blables à celles que portent les prêtres. CusTUME : Habitude , coutume ; consuetudo. Et Tos garderez cesti jor en tos généra- tions par perpétuelle custume. Bible, Exode, chap, la, 'vers, 17. Et custodietis diem istum in genertuitmet vettras ritu perpetuo. 334 C U Z CuTE : Cache, lieu secret; cutum; d'où cuier, cacher. CuvAiGE : Cellier ,• lieu où l'on serre les cuves ; de cuva et cupa, CuvELETTE , cuvcau .' Tcrrûic , cuvette , petit envier. CuvELiEE : Tonnelier, faiseur de cuves. CuvERT : Vassal , serf ; infâme , perfide , traître. Voyez Cuivers. Une serve se maria o ua serf dWe église , enprè^ li itires à la serre rafrancbt et le mari nrmest ouvert , ils orent enfant. Or Todrtot li clerc à qui le père estoit serf, que U enfex fu serf pour ce que \é peie Testoit , le fiz à soi (IcfTendre inobtra la chartre de franchise de sa inere; le Pape dit que se li clerc ne dient rien contre la chartre , que il ne de- mandent rien à IVofant , Cj^ il déent plus deffendre que travailler. Mss. de la BibL Imp. n" 8407, JoL 100. Au fol. 18 du même Mss. , il y a : Qae qui est nés de franche mère , ne doit pas estre mis en cu^ertage, CuvERTAGE .* Esclavagc, servitude. CuvERTiERE : Le toit , la couver- ture d'une maison ; opertorium , co- operturcu Cuviiux : But dans lequel on ti- roit à l'arquebuse. CuxEN 1ER y cux.inier : Cubinier; coquiis. Voyez Cueus. CuxiME, cuirine : Cuisine; CO" quina, CuYDATfCE. Voyez CUIDER. CuYDKR : Penser, croire, présu- mer, s'imaginer ; cogitewe, CuYGNiÉ : Coin , pièce de terre terminée en pointe ; de cuneus. CuTRiEN .'Taxe, impôt sur le cuir; de corium. CiJYSOL, cuysot : Jambon, sau- cisson ; de coxa, CuzAirzoïf , cuzençon : Souffrance, douleur cuisante. Si ne soit mies grief à ceos ki saiges stint det escritures , si nos ceos ki moens saige CTW sont , AToni assî ettsencon al corn rtlaoai àê chariteit requiert , je croi qn*il miimea Bft ••• ront mies boisiet de lor délice. Sermons de S. Bernard, JoL 89 , V^» Cy : Oui ; et ici ; htc, Cyroingne : Ciboire, vase à boire, tabernacle; ciborium, Cyeb vos : Voici , voilà ; ecce. Çjrkevos nneTirgine concÎTerat et enlîuite- rat un fil si appellerex son n et ^vocabUur nomen ejus Emmanuel quod isUtr- prttatur nobiseum Deùs. Cymaise , cymoise : Vase ou pot d'étain à mettre du vin ou des li- queurs ; cyma. Cymbale : Petite sonnette,' cloche d'église ou de réfectoire , sonnette de mulet •, cymbalum. , Cymballer: Sonneries cymbales; au figuré 9 décrier quelqu'un ; enbas* la t. cymbalizare, Cymbe : Nacelle y petit bateau 9 chaloupe , canot , barque ; cymbu. Cymbu LISTE : Fabeur de nacelles; de cymbuUu Cymeaulx : Extrémités des bran-* ches d'un arbre. Cymentikes : Cimetière. Voya^ CmENTSRE. Et en après ladite Ponce porta ledit dra- pel on le linceul en un jour de celé aenaine à réglise , et le mist el tymenùere. Miracles de S, Louis ,foL 3i. Cymeron : Le bout ou le globe du nez. Cymette : Rejetons ou tendrons que les troncs de choux repoussent au printemps ; de cyma, Cynamome : Cannelle , épice. Cynkle , cenellcy cynelle, seneile, sinelle : Le fruit du houx , prunelle sauvage , et le fruit de l'épine blan- che ; cocdneiius , de coccus , à caost B A A et leur resêemblance k la graine d*é- carlate. Ce fruit est rouge et à petits bouquets : les dindons en vivent en certains endroits. Ctpboinb , cyphome : Instrument de musique ; sjrmpàonia, Ctpbosisme : Supplice qui con* sutoit à frotter de miel le criminel , et à Texposer , les mains liées , aux piqûres des insectes et à Tardeur du aoleil. Cyrogkàphe : Seing , signature.- Cteocrylles : Espèce d'animal , sorte d'hérisson ou porc-épic ; chœ^ rogryUus ; du Grec choirogrylUox. La Bible histor. Mss., parlant des bétes qu'il est défendu de manger, dit : Corne le charnel et le cjrrogryUes. CTaoTGN^ , cjrroyne , syrojrgne : D A D 335 Espèce d'onguent pour les blessures, sorte de cérat ; cenUum, Ctseâu : Flèche , dard , javelot ; de cœdere. Cytholoué : Joueur de Tinstru- ment de musique nommé citole» Cytoàih , çjrtoaen : Bourgeois , citoyen , habitant d'une cité j civis. Cytoix : Zédoaire , espèce de gin* gembre^ épice. Cytole , cjrthole. Voyez Citols. Cytoleue, cjrtholeur , c/àiolour. Voyez Cytholour. Cyve : Ciboule, petit oignon; ârj^o. Certes ay fait maavait change , Quant rers moi estea ai estrange , Qae j^aime plus que riens qui Tire Et ce ne me yaut une cyve. Roman de la Rose, CzA ET LA : Çà et là,de c^té et d'autre. D JL/À , dca : Oui ; dites. Da , c'est le dea des Latins ; déesse ou dame. Da , dojT : Dé à jouer ; dUcus ; ou Daaeain , daarein y daarieriy daitf raiiiy dd^pLUi daerin, dairnj, dane, derrain , derraine , derrenier : Der- nier, qui est après tous les autres. Ménage le dérive du mot frapçob der^ rière y fait de la particule de y et du mot rière y rétro. Au d^uurcùn ; A la fin, enfin. .... Jadis furent trol larron D*ime compaignie assemblé. Maint avoir aroient emblé A gent de siècle et à conTers. lii uns avoit à non Travers, Ans antres deux u*apartenoit , Mai» lur compagnie tenoit, Li autre dui estoieut frère , 5*avolt esté pendus lor père , CVst à larron cUuiram mes. Li nns avoit à non Haimès , It D«iras ses frères germains. FMe d'Uaimet et Banu, DAAEAixrsMEiTT : Dernièrement. DABLis : Cueillette , récolte. Un homme se plaint issit qne un home Ion« on champ ▼Ingt lirres jasqu*à cinq ans la <^ hiée, IcsqcMx Tingt livres Ten a paiées , U of» reaut baller le cjiamp , si requeron que vos U facea tenir les convenances , et s*fl vent nier que ce ne soit voirs (Trai) nous somta près ào proTer par qqa et par ganns , qa*il rit les deniers bailler. Aùs, de l^BUtl, Impér, n» S^oj,/ôl 85. Dabohdahx , lisez d'afjonduni : De plus, en plus grand nombre, outre cela ; abundaater. Voyez As an doit. Dace : Espèce de tribut ou d*hom- mage rendu à un seigneur , sorte de don gratuit ; dtuio. D ACIER : Collecteur, receveur des tailles et impôts ; en anc. Prov. da- Clé; et en itid. dazîo , impôt, douane. Dactes : Fruits du dattier, du pal- mier. Dada. Coquillart , dans le Mono- logue des Perruques » appelle dada 336 D A6 . un homme dont la femme est galante : il le nomme aussi dando , et c'est de \k (]fae Molière a intitulé une de ses pièces Georges Dandin. Note de Bar- bazan. Foyez Dandin. Dadais : Nigaud , sot. DiDiia : Dattier, sorte de pal- mier. Daoanos : Hydropique , enflé. Dagner : Daigner , juger digne 9 être cru digne y-dignari. Et li enfy tôt retenoit Ja deux K>it oïr ne qneist Cose que êeê maistres deist, Aaoune fois bien la savoit , Requi et proie li a voit , JËt prie encore qu*jl apragne. Plus autre cause , se il dagne. Roman de Dohpatos. Dagone, dayrone : Certaine quan- tité de cuir; en bas. lat. dacrum, Dagorne : Vache qui n*a plus qu'une corne , à qui on en a rompu une. Dague : Raillerie , insulte , propos piquant , paroles mordantes. Dague, daigue : Sorte de poi- gnard , de courte ëpée , dont voici la description selon Nicod. Dague est une manière de courte ëpée , d*un tiers presque de la due longueur d^une épée qu'on porte d'ordinaire non avec pendants de ceinture à épée, ne pendant du côté gauche pour les droittiers ainsi qu'on fait Tépée , ains attachée droite à la ceinture du côté droit ou sur les reins , laqu'elle ores est large et à poincte d'espée , ores est façonnée à deux aresles entre les trenchans et à pointe plus aiguë. La dague se pourroit aussi nommer poi- gnard , combien que le poignard est plus court et moins chargé de ma- tière , en ce que celui qui la porte à tous propos, l'empoigne, ores par contenance , ores pour se faire crain- dre , ores pour frapper. £n bas. lat. D AI daga, dagua; en Ital. dagga; en bas Bret. déic; en Allem. dagen, Bai^ bazan dérive ce mot de tactusy partie. de tangere y parce que cette arme étoit courte , et que l'on toucboit à son ennemi. Daguenelles, daguemettes : "BfÀ" res et pommes séchées au soleil et au four que l'on mange au carême* Daouer : Poignarder , frapper avec la dague; en Prov. et en Lang. daga , daghëjha, Daguet , lisez daguet : Sourde- ment , sans bruit , en cachette. Fbjr* Agait. Daguette : Petite dague. Daicienant , lisez d'aid-enant : Dorénavant , à l'avenir. Daie , daile , daille , dajre : Faux, le fer d'une faux ; en Langued. et en ProY. dalio ; en Esp. hadalla. Daie NT : Doivent ; dehenU lious dépendons que nus de nos subjea soient mis en prison pour debte noie que d daient, se ce n*est pour la nostre. GuilL de NtingtL, Daiere : Derrière. Voyez Daa- KAIN. Adam misnies se rolt corrir contre IToftra -Signor, de la femme , par coi il aroit pechieCy assi cum il par daiere son dot we Tokist eschuir de la seette. Sermons de S. Bernard, fid, 148. Dail , daille : Faux , et principa- lement le fer de la faux. D ailler : Faucher , couper avec la faux; dolare, Dkiv ^ daine : Animal sauvage, sorte de poisson ; le daim et sa fe- melle ; dama. Daint : Daigne. Qui sert la Vierge et soir et main , Qn à s*eu gieu elaint mettre sa main. Car cil cui gieu plaît et vieut faire Biens ne puet perdre , ne mefTaire : La Mère Dieu qui est la lime Qui tout tsctire et tout eilime p Dam . lUctftr daùit et eslimer, Pour sei minclei blau rimer téà. lugae Gantiers de Colnei, i^mi poar t^amonr eomence tint!. Prolog, des Mir, de la Vierge, par Gautior de Coinsk Dâia : Dernier. Fojrez DiAKAiir. Daiak : nom propre dltomme; Darius. DÀiAiEHlirEMENT t Demièrement. DàlE , dalle , darne , deie : Tran- iche , morceau de telle cliose que ce soit, masse de pierre > d'acier; dé de pierre sur lequel on pose des piè- ces de bois pour bAtir des hangars , pour étayer ; masse d*or ou d'autres métaux ; talea > taleola, Dalés , dalez, delès^ delez : De côté et d*autre, auprès , de côté , çà et là , par delà ; de lotus, latens» Dont apiela li Empereres lei Princhef et Bnroni ki laians ettoient premièrement I^Àr- cheTetqne de Salcnique qui dalès Ini leoit. FiUe-Utirdoum , lUss, Dallk : Pierre dure qui sert à at- tiser le fer des faux ; talea, taleola. Voyez Daie. Dalle , dallée : Fosse', fossé. En Normandie , la dalle est un évier, un égout, trou par où les eaux s'écoulent. Dalmatique : Longue robe , es- pèce de chasuble ; dal/nattca, Dalphinos , delphinos : Partisans de Charles y , lorsqu'il n'étoit encore que dauphin ; delphinates. Dam , dame , damp , dan , dans , dant, dom » domp, ilon, dons : Sei- gneur, maître, chef, homme éleyé an* dessus des autres par son mérite , on par son pouvoir et ses richesses ; fem» me de qualité , dame de haut parage ; dominus ; en bas. lat. domnusy dont- nulus , domnula ; en anc. Prov. dom, dons; en bas Bret. dam, dom; en Ital. dom; en £sp. don. Ce diminu- lif te donna à quelques prélats et à DAM 337 tertains ordres de religieux» C'étoit ^ disoil-on , pour se mettre au-dessous de Dieu , à qui seul appartient le titre de Dominus. Le mot dame a formé beaucoup de noms propres » tels queVidame, Vicedotninus; Dam* Martin , la ville du seigneur Martin ; Dam*- Pierre, la ville du seigneur Pierre , &c. Dam , damage , damaige , dam-» mage , damnage , damnaige , damp^ maige : Tort , dommage , d^àt , ac- tion de nuire , condamnation , perte ; damnum , au plur. damna ; en bas. lat» damagium , dameigium ; en bas Bret. doumaich , domach. Et il portoit un bauberjon en son doc 1 que li pilet ne li feiiient damage. Commuât, de GuUL de Tyr^fol. 338» V^, Damage : Une pie ; et par ampli^ fication , unepiegrieche^ Damaoeant , damagent , datna^ janty damqjows : DommageablCi^nui- sible , désavantageux. Damagea , damaiger : Faire tort » causer du dommage ; damnufn agere, damnum genetare; en anc. Prov. dampn^ha. Et pour che ne doit nus estre ois en dé- battre teatamcnt , ae il ne M sent damagitM par le fet don teatament» Couttane de Beauvoms, ehap, 11. DAMAJAtiT. Voyez DaHageaut. Damaticlb { Vêtement de prê- tre , habillement d'église. Voy. DaL" MATlQUk. Dame ; Seigneur; c'étoit aussi le nom donné aux femmes de distinction jusqu'aux femmes des chevaliers in- clusivement : celles des bacheliers » quoique nobles , ne portoient que celui de damoùelle. Ce mot , suivant Borel , vient de l'Hébreu daman , qui signifie silere, parce que , dit-il y les dames tiennent leur gravité , et affectent de parler peu. Il y a appa- 338 DAM rence qu'il a trouvé cette origine plus savante et plus belle que le domina des Latins. Voyez Dam. Dàmk-dé , dame-deu, dame- de je , dame-dieu , dame-diex : Sorte d'ex- clamation qui répond à celle de Sei- gneur Dieu ; de Dominas Deus, Les Italiens disent encore dans le même sens Domino Dio, Cil dame^ qal fiit air, fea , terre , mer, Il doint saint Paradis qui tant fait à amer A toas ceus qui orront mon dit sans diffamer. Riuebeuf, Pabl de la Foie de PmiUe, Dàme-g&ant, dame-mere : Grand- mère maternelle, belle-mère; domina mater» Dàmeisel, dandsel , damoiseau, damoiseaulx f damoisel, damoisiax, . donùxoul: Jeune gentilhomme, jeune homme de noble extraction qui n'é- toit pas encore reçu chevalier, et qui aspiroit à Tétre. Ce nom se donnoit même à rhéritier présomptif de la cou- ronne ; mais ce titre se perdoit lors- qu'on étoit parvenu à la chevalerie; en bas. lat. domnulus , domiceiius, dont- niceiius , diminutifs de dominus; en Langued. et en Prov. dommaisèL Damoisel et Escnyer sont arrîrét à No- Tandel demandant chevalerie \ lequel Tayant re^u n'est plus appelle de tels tiltres, tint tel- lement do tiltre de cheralier. Amadis des Gaules , Up, 3 , chap, 3. Mort tn as pris Toisel avec Toiseillon, C'est le biau damouel, Jrlian Tristan ot non, Drois fn com un rosel,iex vairscome nn faucon, Dès le tens Moysel ne nasqui sa façon. Les Kegrets au RoyLoeys (Louis xx) , Mss,n* 7218. L'auteur parle d'un fils de S. Louis qui naquit en Asie , et qui fut nom- mé Tristan , parce qu'il vint au monde dans le temps que la Reine étoit en grande affliction. {Foy, l'his- toire de S. Louis , par Joinville , de 1761, in-foL pag. 84* ) Dâmiublb, ttamiseie^ damoiseiie. DAM domsel, donsel : Fille de noble et« traction , gentilfemme qui 9 n'aymt pas titre de dame , étoit épouse d'un damoisel ou d'un écuyer ; en bas. lat. domicella, dominicelîa, domseiia; en bas Bret. damesell; en Angl. datn^ sel; en anc. Prov. donzeUa. Déduit lor estoit et delis De gésir à aise en lor lisy D*acoler ces cortoises dames, Lor €Uuniseles , et lor famés , Qui tant erent plaisant et b^et , Cil Talés de lor tiamitelet. Roman de Dohpmtoê, Dames : Point , peu. Damge : Donunage , tort. Damnation , damnament : Juge- ment , condamnation ; dammuio; en anc. Prov. damnamén. Damné : Condamné, rejeté, obligé; damnas , damnatus. Damner , damneir : Condamner, rejeter , blâmer ; damnare ; en anc Prov. damnar; en Langued. donna; en Ital. dannare ; en £sp. condenar, et en bas Bret. damna. Femme , nuls ne t*at damnele? naît, Sirt t ne je ne te damnerai mie , vai , et ai ne Toil- les mais pechieit. Sermons de S. Bernard, foL 139, jtarlanide la/êmme aitdtère. Nemo te condemnavit, mtdier? nemo. Do- mine. Nec ego te eondemnabo, nnide , et am- plias aolipeccare* Damoiller : Suivant Coquillart, appeler , traiter une femme du nom de damoiselle , fréquenter lea dames et damoiselles , faire la dame ; de do* mina muiier. Damoiseau, damoisel, datnoisiax : Jeune homme. Fojrez Dambissl. Damoiseler : Faire la damoiselle , fréquenter les damoiselles , traiter une personne de damoiselle. Une im- pératrice, forcée de s'enfuir par la méchanceté et la trahison du fîrère de l'empereur , fut obligée de servir en BAN q«aUté de gouvernante chez un wù- ^eur dont le frère devint amou- reux d'elle , il la sollicita en vain , cl Tauteur dit à ce sujet : Ne !• puet ▼aincre na 4oBter, N Vstoit pas simple , ne folette » Ausi €oiii à rieîUe favretté M allais brUlier faiselt à U ; A cet oisel a il hlHài , En autre lia voit oiseler, Dosnoîer, et damoiselêr. GatUier de Coinsi, Iw,^, ehap, i. Damort, damount, lisez d amont: En haut , au plus haut « au ialte \ ad montem. Damp, Fojrez Dan. Dampnable : Condamnable. Dampitement : Condamnation. Dampnifieb, dampnisier : Faire tort , causer du dommage , du pré- judice ; damnum facere» Dampnuskmebtt : Avec dommage. Bien roil ke tvs m^oies enteaides Qui tcb pasturs a nur pueple posea » Dampmusement en s«*ra encusea Cam coinpaignon de lur iniquités. Roman des Êtwmans , strophe io5. Dan : Tort y perte , donunage y condamnation ; damnum, Voy. Dak. Dan , dambé, lisez d'an, tTambë: Avec. Dancbb : Danse, action de danser. DANCBER,d!a/icA/er, dancier: Dan- ser, sauter; tensare, ou, selon Bar- hazan «de tensus, partie, de tendere; tu bas. lat. dansare. Les Latins se •ont aussi servi de dtnsare, pour battre , fouler. Ouy eertainnemeat, ayant dameié «a bod , il fanlt finableaent tous venir dancier icy ( pour ce pourte le boef nng linceul qui signifie sé- pulture. Dance aux Aveugles , pag, 63. Davdin, dando : Homme indolent qui se néglige sur le compte de sa femme, un complaisant, un George Dandin \ clochette qu*on met au cou des animaux , ainsi nommée à cause DAN 33i> du son qu'elle rend parle mouvement continuel qu'elle fait. Jennin espl^iche des chardons > Maistre Presbtres se va jucher , Le Dando tranche des lardons , Quant ou va sa char embrocher. CoquiUart, Monologue des Pemtqtteu Et plus bas: Le DaHdo faict boullir le pot. Dangbe , dangier : Dixième qu'on prélevoit pour le Roi sur le prix de la vente d'un bois. Dangee ue QUELQuir ( être en ) : Etre son redevable ou obligé. Dangeeeux : Dédaigneux , crain'- tîf , difficultueux. Lort k belle ElUnde n*en retîat qp'an dea trois , nou pas pour accomplir le vil péché , dont elle estoit bien dangereuse, mais pour et entencion d*ettre preserrée et sci^Tée à son honneur. Roman de Fhndant et ifEUinde, Dakgiee, dangiers , donner cIMt- ficulté , obstacle , crainte , empêche- ment y contradiction, peine, soupçon, délai , retard , contredit , défense , contestation , traverses. Ces mois ex- pr imoient aussi les douceurs et les pei- nes de l'amour. Faire dangier : Faire difficulté , refuser ; à dangLer , avec embarras. Ménage le dérive de d4un^ num gerere^ et ftirbazan àttangere, faire une chose sans danger, sans em- pêchement. Le Dictionnaire de Tré- voux dit que ce mot est corrompu de dominant et peu après il le fait venir àUnduigere. Par les chemins et par les ToSaa Troure Ten les tables assises , Et dessus lilanches napes mises , Si i pueent boire et mengier Tons ceux qui veolent sans dangier* ^diffi- culté. Fabliau de Coquaigne, Lors mandèrent le fortcné , Que les cens eurent amené , Amené Imit k monlc grant paint , Car U TliaWaa si la daMêiaa, 2 ilto DAN Que nut ne le pooit tenir , Grant dangier* ftdBott de venir * difficulté» llaif toutes Tofs li se pesèrent , Tant c{n*à la boiste ramenèrent. Mir, de la Bemiie Dent de Nostre^igneur, Atoît Signes pattbnlaires » ceps , piloris , sont signes de hante justice , et quant il chéent , le Seigneur les puet redrcaser dedeni l*tn sans dangier * d'antrui * empêchement. Ane, Coutume de Trqyê, art,' x6o. Bel-acneil molt bien me servi , Quant le bolon de si près vi ; Mes uns vilains qui grant honte lit » Près d^ilecques repost sVstoit. Dangier ot nom, si fa closiers. Et garde de toi les rosiers. £n un destor fu li envers D*erbes et de foilles covers» Por ciax espier et sorprendre Qa*il voit as roses la mein tendre. * Roman de ia Rose , ifert a93^ Venez i toutes sans targier , Eles responent sans dangier, * * retard lïos i irons , Symons , biau frère , Loé en soit Diex nostre père QiMint il nos tant nos adaigna » Que à sa feste nos manda , Moult en devomes liées (joyeuses) estre. Fabliau de la Court de Paradis, 9 Dahoisa : Garde, protection, tu- telle.L*auteur parlant de richesse, dit ; Chascun si Tapeloit sa dame , Et craignoit corne riche famé. Tons se mettent en son danger , Et la veut cascun calengier. (Chacun se dispute à qui raura.) Roman de la Rote* Ce n'est mie ne d*ui ne d*ier Que riches gens out grant poîisance De leîTe ou atde , ou grévance { Tuit lî greignor et li menor Portoient à Richece ennor : Tnlt baoient à li servir Por sa grâce miex deservir , Chascuns sa Dame la damoit ', Car tox li mondes la cremoit: Tuit li mons iert en son dangier, A sa cort ot maint loseagier , Maint traitor , maint envieus. * Ihid, *V€rt xo3o. Dânjov , dongeon : Donjon. DAir-MAjLTl]r^ai9^Jbb7tûi^iH»y;p- DAN Martin 9 Dom-Martin : La vOle de Dammartin , c'est-à-dire du seignteur Martin. Voyez Dam. Dannem EiTT : Condamnation. ^/* Dam et Damnation. DanNea. /^oj^es Damnée. Danoue : Le Danube, grand fleuTC d'Allemagne ; Danubius^ Danqui : De la , d*ici , par delà. Dane^e : La valeur d*un denier. Dans , dom : Seigneur ; domimu. DaNsateice : Danseuse, sauteuse; en bas. lat. danséUrùt, de tensare on tendere. Voyez Danchek. Dansel , damoisel : Jeune homme de qualité , jeune gentilhomme. Foy. Dameisel. Dansement : Danse , action de danser. Danses de mate , autrement nom- mées ùimasots , à Metz : Anciennes danses romaines, dont il reste des ves- tiges dans plusieurs de nos proTÎnces. Le premier jour de mai , les jeunet villageoises , parées de leur mieux , s*attroupoient , et alloient chanter devant les portes des personnes dis- tinguées , une chanson dont void quelques mots qui servoient de re* frain : C*ost maye , la ml-maye , C*est le joly moys de maye Aux trimasots. Alors les personnes devant qui elles av oient chanté , leur donnoient des œufs , des poulets ou de l'argent , et les foisoient danser. C'est sans doute de cette coutume qu'est venue la cé- rémonie de planter des arbres devant la porte des magistrats. Dant : Seigneur , maître , mon- sieur ; dominus. Voyez Dam. Le re- nard , s'accusant d'avoir beaucoup croqué de poules , dit : Maint an oeis en tele manière Use ca fls-jc porter en bitra , D A H Hieraiil Dont noble le Lyon ». ^e je oois en tra json ^ Mêm ieele me fa tolae , S'en dut ma goole eitre pendne , Aine Taillent Taile d*an ponoin» ll*ot rien for» qne de brcin : Ce poise moi» or m*en repens. La Confession du MenanL Daitter , dénier : Dompter, assu- jettir, soumettre, réduire; domitare. Dllnt-Ma&tin : Petite ^iUe à sept Keues de Paris, sur la route de Beims ; c*)étoit un comté au treizième siècle*. Si come l*lme des partiet meint aont le Conte de Soiuona «t Tantre deMOM le Conte de ûant'Martùt, ai avient à le fois qoe li ans dea Seigneort Tieat penre le contens en sa asain ». etc^. CoiUume de Beauvoisis , ch. Si . Danzkxi , demoisel i Ecuyer. Daoutraguisa , lisez daoutra^gui" 4a i Autrement, d'une autre ma- jiière, différemment. DAPirxa : Le sénéchal , et a«^a- rairant le ceUérier^ le chargé des provisions de bouche de nos Rois. ; de dapê^ dapis^ mets ,. et àefero, je porte ; dap^cus, dapifen» DAPirxaAT : Charge > office de sé- Béchal; de dapifer; intendance gé- nérale sur tous les offices domesti- ques, de la maison du Roi;: en bas., lat. dajHfenUus^ Daqi-bv-dit ,^ daqi o en-drit, o daqi-en-drëg : Puis , ensuite , après ; deifuié. Dak» dors : Trait, flèche, javelot , lance ; durdus* Daeai : Je donnerai, je baillerai. D^aciDoiNK : La Dardanie. Daedâiiie , dardaigne , dardène : Monnoie valant six deniers ; en ProT. dardéno. DiaDAïas : Celui qui lance des pèches , soldat armé d'un dard , arba- Jbêtrier ; dardiarius. DijLDAUQu I Acdilbn de boadef. D A R 34t DiaDANAiac , dardamer : Usu- vier, agioteur, vilain , crasseux , ava- re; dardanarius^ Daxdaux : Deux ,,et d*eux, selon Borely qui cite Yille-Hardouin : je l'ai toujours vu écrit d^atus, d*eux< Daxdx : Flèche,, trait, javalot^ pomte , élancement ;. dardus^ Daxdxnnx : Petite pièce de mon- noie valant six deniers. DAXDBa : Piquer ^ poindre , lan- cer un davd^ une flèche , une arme pointue. D-AXDiLKS : Petit javelot. DAax , darrein ,, detras : Derrière, de l'autre côté. Foye^ Daaxaut. DAasMBHT :Dédarationde guerre» DAjiBa , doMirer : Darder, élancer» faire quelque chose avec vivacité , entrer aveeprécipitatiom. Daxxse ;.Usé, vieux , passé;. Daxxsou : Faute , insulte , vio- lence faite à quelqu'un-, action* con- tre la raison ;. de rado* Daeii^bs : Djenrées ,. légumes et autres menues marchandises qui st vendent en détaiL Labeon dit qoe si ans lioms d^fenowM coa- trée a loué an ser|^t ( apprentif ) marchant ponr vendre ses danées, ce qae il fera dere- roit aatretant Taloir com se son Seignor le fesoit. Desfimusùus , dlwp. «9, «rt. a. Dabibnhb : Demière,qui est après les autres. Dariennesvolonêtis : I)er- nièces, volontés. Dabibba : £ki desnier Heu , enfin. Dabiolb : Sorte dé g&teau : les darioles d'Amiens, étoient fort esti- mées.. Dabjhaieembitt : Dernièrement ^ en dernier lieu.. Daenb , dane , dawme : Etourdi , sujet aux vertiges; fou, endormi; et tranche , portion , morceau de viande. DAUVii* Forez Dahb et Daaaaut. 3 342 DAT Daron : Vieux , rusé. ïikKKkiUK ydarré, dcirrein , dar^ renier y tlanier : Derrière, dernier. Voyez Daà&ain. Darbeineeemeft, dareinemem : En dernier lieu y dernièrement. Daes , darz : Tout ce qui peut ft'em))loyer pour jeter, comme pierre, flèche , pique , javelot. Mes dort est genertoment toat ee qne tn- COQs glettent o m mtio. ancienne Coutume ttOrléeuu. LI honte que 11 Pbariseu oreni de ee qiMl cojement te départirent , mostrat bien k*il durement fassent ferait de eest soûl darz M front dv coin pierre. . . S,Bômmrd^/ol,\^%^ pmtioHtde . Im femme admitère, Qmm gnmter enùn ttd'verhmm hoc smoMa corda trans/àssa, quota Dehementer hoc umo Upillo contritœ smt lapideœ frontes , nibor ipse dbnfusionU et clandestinus proba»U ak^ ■emtuK Le texte latin est bien différent du françois : ce n'est pas seulement en cet endroit. Ce qui sert encore à prou- Ter que lé manuscrit des Sermons est original , et non une traduction , ainsi que l'a ayancé un savant. Note de Ba^hazan. Daet : Faux , fauciHe. Dat : Dé k coudre ; digitalis ; mot en usage en Provence et en Lan- guedoc. ^ Dataiee : Officier de la chancelle- rie de Rome. Ce nom vient.de ce que te dataire mettoit autrefois la date à toutes les suppliques ; datum Rumœ. Datateue : Donataire; dator. Date : Dette ; debitum ; urine. Dateeesse : Femme qui donne , qui vend ou qui laisse son bien ; de dator, Dati , datii : La datte , fruit du palmier qui vient en Afrique ; en Prov. datas, datil» Datos ;Oale d'un écrit ^ datum. D AV Datoebee : Détourner , empé- dier, déranger; disturbtire. Qui fera force et datoràera aneon qa*il ne Tiegne à son jor , il amendera de 60 sols. Anciemne Coutume ttOrUams. Datodr : Caution , répondant, do< nateur, cessionnaire d'un bion. Datte EEs : Débiteur ; debitor. If^en.eswarde mie sokment à Den, ear ta es assi datteres , à tes PreUis et à tji^s frères. Sermons de & Bernard , Jfoi, tio. JVo/t ergo quasi solumattendere Deum, de« bitor enim es etiam Prœlatis , edamfiatn-' bus tuis, Dau , daoux : Deux ; duo* Daubée : Bien battre. Daubeue : Médisant,maitvai8e lan- gue qui n'épargne personne, r^QIeur. Daucbeeom : Doloire , outil de tonnelier. DAunsHEx : Mauvaise reifeoiRre. Daumjên ; Pendant que. Dauntee : Dompter, venir à bout» Dauqui Eir A VAUT : Désormais , \ Ta venir, dans la suite. Daveaoe : Sorte de poisson ; il s'est dit aussi pour lancement de dard. . D Aus, lisez d^auB : De eux,entre eux» Li ans dams li dist priraeraina Les teciies qu*avoit li vilains » Et corn ert plein de félonie. Fabliau du vilain Mire. Dautel , lisez d^ autel : De tel , de pareil , de semblable. Voyez Auteil. Se gentilx hons tient rilenage , et il meffet » de ce qui aparttent à rilenage » les amendes sont d^autete condition » comme se II estoit hons de pooté , che est à dire qa^ ac pnsse desmeffctsde villenage de petites amendes par cinq sols. Coutume de Beauvoisis , etu 3ow Dautiee : Parement d'autel ; d'o/- tare. Voyez Auteilz. Daux : Faux, faucille. Dauxe : Gousse d'ail ; de-là on a fait daujcery frotter avec de l'ail. Davalee : Descendre, aller en bas. Davaht : Devant , avant \ tablier de femme» D E Datahtaigx : Dayantage > en oh- tre , de plus. DAYARZKa : Prévenir , devanoer. DaiHUUons donkei U ftson oMtre Seîgnor €11 coofcMion. S. Grégoire , foi, 4^. Prvoccnpcmiit igUur fàeiem Domim in €onfouiome, DAyAU , lisez d*avau : £n bas , là- bas, par là-bas. FojrezArài^, Dayest : Saisine y possession y dé- yétissemenr. DAviooiax , davictoire : DeDayid; Davàiica, TVi et Mie , ehambre et eortine , Lis» et trotne an Roy de gloire, Trotae de jame pore et fine. Dons eameré de blanc jToire , &ecQa?riers de noatre sesine , Ifaiaon de paia, tor Davidoire *, * alias Dtwic' ' ft»ânf OBve, aiglantler, flor d*eapîne» Cypr^ et palme de rictoire. Xef neufJàiu de Notre-Dame, Mu» i»* 791 1 8. DAyiET : Vieux , décrépit , fou , simple i le {lapas des anciens comi- ques. Dax , lisez d^ojc : D'eux ; eorum. Car tant eom Tamon est plus grana » Sont plna marri U fina amana. Quant U nna diix de Tautre croit Qu'il ait dit que celer doit. La Chastelaime de VergL Date a : Veillée , assemblée qu'on liit le soir dans les campagnes pour trayailler. Daz : Dé à jouer ; discus ; ou à coudre ; digitaUs. De : Particule qui se trouye pres- que toujours supprimée dans nos an- ciens auteurs.. C'est ce qui a fait dire à^^l'auteur du Glossaire du Roman de la Rose « que le mot Diea étoit ad- jectif, et signifioit diyin , diyine , parce que dans ce roman il y a au irers 4B98 : * C*est bone rolenté comnne , De getts entre eux sans discordance f fteloA k Dku benl? obocc. D £ A 34s Cest que la particule de est suppri^ mée , et que l'auteur a youlu dire , suiyant la bienyeillance de Dieu , se- lon sa yolonté. On tniaye dans le même Roman : UMLa mort ne me grererott mîe » fl^Se je morrois es bras m'amie. De , employé pour à , E B Dba«buls& : Parcourir y aller çà et là , se promener ; deambulare. De Air, deten, dien ^ Doyen» di- gnité ecclésiastique ; deearms, lyEkyK^deanté: Chapitre,doyenBé. Déanne : Espèce de cens ou MBle. Dearne : Partie , portion, Mm , morceau. De AE TUEE : Diviser les membres du corps , anatomiser , démembrer , déchirer, selon Borel; deartuare. De AU , deaule : Dé à coudre ; di- gitalis. Deaublage ; Redevance en bled , aorte de dlme ; de bladum, Deauble : Le diable,resprit malin« Deaultié, deauté y diauté : Sou- lagement , secret , récompense , re- nède. Atten » et «ueffr^ la destrece Q^i or endroit te nuit et bletce , Car je scai bien par ^piel poison* (* potion , breoTago) Tn aéras mis à garison. Se ta te tiens en loyaot^i^ Je te donrai tel 4eauU Que tes playes te garrira. ^ MomoH de laRosê, Dans rédition de ce Roman publiée par Lenglet Dufresnoy, ce mot a été omis, et on Ta remplacé par celui ée/ëaulté, et l'éditeur a mis : Je te dooneraj feaolté. Se ta te tiens a loyauté. Ce qui forme un pléonasme \/éaulté et loywihé signifient également fidé- Uté, On n*a jamais pu dire : Si tu tiens à la fidélité , si tu es fidèle , je te donnerai la fidélité * De AUX, Deœ j^ Dieœ ^ Dieu > le Tout- Puissant ; Deus. DiBAoouLEB ; Vomir, rendre ce qu*on a sur le cœur ; au figuré , c'est dire indistinctement toutes les injures qui viennent à la bouche, et ce qui se présente à l'imagination. Dbbaqouu^ub ; Qui Tomit ^ qui DEB débagoute, qui parle sans suite t qvii dit des sottises. De BAGUEE : Dévaliser ^ voler, dé* trousser les passana. Debail : État d'une femme qui de- vient libre par la mort de son mari. Débailleb : Ouvrir, découvrit. On le dit encore en Bourgogne pour ouvrir une porte : débailler s'est dit aussi pour dégager , retirer un gage; lancer un dard , tirer une arbalète^ Pygmalion , voyant sa statue animée: Lors voit qu'elle est vive et chamne Si li debaille * sa char nae , * décoarre Et Toit ses beaux crins bloodoyana. Boman tU la. iloie. Débaerat^b , débareter, débiure^ ter^ desbareter: DécoifTer ; de barète, coiffure de femme ; mettre en dé- sordre , dissoudre , vaincre , tromper l'ennemi : One mes ne pot estre matea Ile vaincas , ne desbisrttéM En nulle gaerre , en nul estonr. Les Métamorphoses d^ Ovide, Mis» Debatiebe : Homme qui conteste la propriété d'un héritage. Et après si pnet le debatiere pledier à hû sur la propriété , mais se li debaùerm dit aa seigneur , Sire , de tel héritage dont Pierre rieut se desaisir , et dont il tous requiert que TOUS sessissiez Jean , il n*en est pas. seai ain-^ chois î*en suis en sesine, en tel cas li Sire doit tenir la dessesine en sa roain duaqaes à tant qu*il sache la rérit^. Coutume de Beawwsis, ehap, 5i. Débattre un n£iioirirEMENT iJu-^ ger un procès. Foy. DÈnoHirEiiBNTk D^bbllatoibe Combattant ,^ vainqueur » triomphant ; debeUaior. DéBELLEB : Combattre , vaincre , dompter ; debellare. Débet : Débat; en bas. ht. deba* tu m ; en bas Bret. dçbat* "DzEiESfdebz : Dettes ; àedebititm, Débifeeb : GAter le tempérament,^ défigurer, rendre difforme ; en Prov.. debèfia* Voyez DiBABBATEB« DEB I>cni.iTB& : AfFoibHr. Débite 9 debitement : Imp6t, dette, et toute espèce de redevance ; debi" imm. 9 ou ne dcToni noies dekùtt Satre non* de U lo j BIojm , Dieo nous a doné la DranchîM. Tragédie de la Fengeanee deJ,C> DsBLAYSB , deblaer, déblayer, des^ hlaver y desbleer : Moissonner , cou*- per les bleds ; faire la récolte , enle- Tcr les grains de dessus les champs , débarrasser ; de bladitre. Deblaveube , deblaeure , des^ biaveure, desbleure : La moisson des bleds , récolte. Debxoitoeb : Couper les extrémi- tés d*un arbre. Deboxneb : Cbanger les bornes d*un champ; en bas. lat. debinare» [Voyez BoHME. DEBOENHEMEirT , debonnement : Traité , convention , abonnement ; du verbe debonner, abonner, fixer un droit qu'on ne percevoit que d'une manière incertaine. Debonoement : Débordement , Tersement d'eau. Debonebemeut : Avec bonté, avec affabilité , gracieusement ; de bonê. Qoar Tenei liTant, bian compère ^ Zt li aa^enêx au comere , JS*on'es ee qii« nous ronlont dire } Je Totroi bien lans contredire, Fet Sjmons deàof^remeni. FabL de sire Hains et de Dame Aiueme* Debonitaibe : Doux , bon , affa- Ue ; de bonus. Et affiert que tou graas Princes , et pale- tant Seigneurs , soirent prirex et debonnai'» res , et si doÎTent soingneusement commnni- qoier arecques leurs subjets sans ire et sans maotalent tenir , ponnpioj commotion soub» daine ne Tieugne , on sourde , et arec délibé- ration doit sein erreur congnoistre raisonna- l^lement et sagement rappeld| Secreis d^Aris9iae yfol^^^^, a*7Qda. DEC 345 Debouqu^b : Sortir des bouches ou des canaux qui sont entre deux lies, ou entre une lie et la terre ferme. Deboutehent : L'action de re- pousser, de chasser; du verbe de* bouter y repousser» Déboutée : Chasser, renvoyer, rejeter , repousser, refuser, pousser, jeter, agiter \ repulsare. Isaac les cnparla , pourquoi ares tous Tenu à moi , un bome que tous aTCs haî et debou* téedt TOUS? Genèse , ekap. a6 , 'verset 27. Jjocuuu est eis Isaae : Quid 'venistis ad me,, konunem quem odistis^et empnlistis à ifobisA Jeo les dehoteroi poi et poi de ton regard, ai U que tu soie enoitée et eles la terre. Exode, ekap, %i , iw/v. 3o. PatUatùn expeOam eos de emupectn tue^ êonec augearis etpassideat terrmm, Debeioanuineb ? Oter la cuirasse d'un cavalier , le désarmer. Debbiseb , debrisUry debruser : Rompre , briser , abattre , estropie^ , plier le corps en dansant. Alns se saToit bien deèrisier, Ferir du pié et reuToisier. * Soman de la Rote, 'eers 743. Debtb : Dette ; debitum. la BOit fis t Macbant départir , Et que Yhry paya de mort la debte , Ke ten tu corn tous sans mentir, 51 grant faiseur , ne si noble poète. Eustaehe Deschamps ,Jbl^ aa5 , eol. 3. Debteub , dehtour : Débiteur , créancier, obligé , redevable ; debitor» Debucheb» desembucher : Faire sortir un homme d'un lieu où il étoit «n embuscade , où il étoit pour sur- prendre quelqu'un \ de buxus , buxe- tum , et busium, Debuemkrt : Dûment. Dec , lies , dex : Borne , limite % butte de terre. F<\j[ei Dax. 34^ DEC DscAîm , dekaXt : Tomber, yîeillîr, déchoir ; cadere. DKCALANci : Qui n*eftt point ac- cusé , appréhendé. Fojr* CiLiiiGEa. Decaniser : Faire les fonctions de doyen ; dccanum agere. Decaeneler : Tailler , couper la chair au ^if ; de caro , camîs, Degaupee : Découper y briser , mettre en pièces. Degazëmër : Ruine , dévastation. DËGJBBJànEir : Illusion , surprise ; deceptto. Decebrar : Priver , soustraire , décevoir ; decipere. De cB EST IL : n résulte de là. Deceind&e : Oter une ceinture ; de cinctonutn, Degende : Sorte de vêtement à Tusage des hommes. Degefte , déception .'Tromperie , •urprise; deceptio. Et déception entendre preMunptîon , înfi- ddité, desIoianlU, et dedoiaulté engendre lurechln et toute roberie et piUerie. Les Secrets d Aristote^JoL 8, V^, »® 706a. Degefte : Trompé , surpris ; de- ceptus, Degeptee : Tromper , abuser ; decipere; enaqc. Prov. dëcëbrë. Degepteua, deceptif, ilecepvere : Trompeur , fourbe , séducteur, frau- duleux, plein de fourberie ; deceptor. Déception : Tromperie , fourbe^ rie, fausseté. Deceftivemeut : Frauduleuse- ment , avec tromperie. Degeput : Trompé, abusé, fraudé, frustré , surpris ; deceptus, DXCKFVEEES. Voyez DECEPTEtTm. DECEACLi : Qui est rompu , dont le bord est défait; de circulas» DegÉeglea : Rompre les cercles qui soutiennent quelque chose. Decxas : Dépait. DEC Degeueebe, lisez decevenr: Qoife» ter, séparer, abdiquer ; decidere, Decevable , decepvable , adj. ; Facile à être trompé, et trompeur. Maif ptr tmonr amer ne daignent Kt se gabent ainsi dea daaes Et leur promcrtent rora et amea, lia jurent UMaftongea et ftdilea A ceux qu*U trouvent deceinMeM Tant qn*ib aient leur ddit eua ; Mais ceux U aont les moins deçeoa. Roman de la Mxue , peÊrtant àti faujt ammns. Degevance : Tromperie, surprise* Decevaut : Fourbe , trompeur ,^ propre à attirer quelqu'un dans un mauvais pas. Voyez Decefteue. Degevéeues , decevéors, decevier* res : Fourbe , trompeur; du Lat.^ ceptor. Lors si seroie decevierret Vers Tos, ou vers mon mrstre lierrM. * Roman de la Rose , *ven 7407. Decevement : Séduction , corrup* tion , tromperie. Voyez Degefte. Décevoir , decevrcr z Tromper,, frauder, séduire, attirer; decipere^ Voyez Decepter. Car toujours valt il miex I0 aaàatre. Décevoir, qu*en rien de^eu eatre. Roman de la Rose^ Dechaîr : Oter , retrancher , di- minuer ; de cadere ; et décéder» mou- rir ; decidere. Déghaitt : Terme de musique; c*est ce qu*on appelle aujourd'hui Ulvlx bourdon ou contre-point. Voy. le Traité du Chant eodésiastique , par Tabbé Lebeuf. Dech ARMER : Oter un charme à quelqu'un ; de carmen* Y. Charme. Degharongner : Déchirer la viande , la couper mal-proprement. Decharpir : Séparer deux per- sonnes qq|^ battent. Decsaus » dechaux j desckam c DEC T> V C 3,7 Qui marche pieds nus , sans sou- abandonner , né^'lijjjer , descendre , liers ; discaiceatus, ^ détourner ; decUnare, DEGHiAHGE : Perte d'an droit ac- Et deax Angles Tinrent à Sodome tl Tes- qnîj. pre , séant Lotli «s portes de la citée , et cora DxcHBMiNEm : Perdre la voie , le î{ **• .!"",• ^ *"• 1*^^« f * 1" ^••* encontre et . . , , , I 'il enclina a la terre et les ahonra et dist : Jeo CliemiU , S égarer , se troubler. ^^s reqner qae T08 déclinez en la maison de •• . , • . * » k^*» Tostre enfannt et demorez illoques. liais le soacT qm tant me tormentoit „.., ^ , , ^ ■wt 1 •» • « • r . -'^ Bible, Genèse , chap, iq, i»erj. i. Il eslongnoitpoint moi,ne mafantasie; * ' ,., \ AioçoU tonnoors plus à pins Taugmentoit , Veneruntque duoAngeh Sodomam -vesperè. Et cop à eop à mes yeulx presentoit ttsedente Lot m Jorilnts cmtatu . qui ckm De cette mort U dure frénésie. 'Vidtsset eos, surrexu, et mt oèvuim cis : ado- Sy fas alors ainsy qu*in estasîe ra»^itque pronus in terram, et dixît : Oàsecro, Par trop penser et par ymaginer Douuni , decUnate m dornum puen vestri, et Qui font souTcnt les sens decheminer. manete ibi. Complainte sur la mort de la Comtesse Decliquer : Caqueter, réciter, ile Charrolois. parler beaucoup ; de decoquere, Decheequeler : Faire le partage Decloree : Rompre une clôture, des terrés. ouvru* ce qui est clos ; decludere. Decheotr : Décevoir, surpren- Deçoivre : Tromper ; decipere. dre , tromper , et aUer en décadence , . -D^coi-ace , decollace : Décolla- dindnuer ; dedpere , deddere. tion; decollaiio DECHis déchet • Mort décès Décolacé (S. Jehan) ; Fête de la iJKCHEs , aecnet .Mort , décès Décollation de S. Jean-Baptiste ; de DECHETESTRER:Oterlelicol,lat. ^^^^/^v>. teche d une béte de somme. Faxez d^^ombre : Malheur, perte, ruine. CHETESTRS. Dkcombrer : Découvrir , ruiner, Dechiez : Tombé dans la misère, ^j^^^^ . ^^ ^ ^^,^^ j^.^ ^ ^^^^^ ^ Decimier , decimcur : Décima- délivrance une chose où erapéche- teur ; seigneur à qui appartiennent ment a été donné. les grosses dimes.d'une paroisse , et Decompoter : Changer le temps le fermier qui les lève ; dedmanus ; ^g l'engrais des terres, en Prov. dëimié. Decompt : Imputation. Deciflb : Disciple, qui est atu- Decoiïfee ; décoiffées, desconfèa : ché k quelqu'un ; disdpulus. Mort sans confession , ou sans avoir DicLAiHER : Déclarer, faire sa- fait de le%t9imetit\disconfessus. ▼oir, signifier^ dedarare ; en bas Deconpire : Ruiner, mettre en Bret. deckui, déroute, tailler en pièces les ennemis. DECLARBircE : Aveu, témoignage , Dii^NriTURE , desconfiture : Eu- czplication j deciaratio* tière destruction , déroute d'une ar- Declaver : Terme de musique ; mée , défaite des ennemis. 6ttr une clef pour en substituer une Deconfort : Affliction , état mal* autre ; de <:iads, heureux d'une personne abandonnée Declehcher : Ouvrir une porte, de tout le monde, état approchant lever la clenche pour l'ouvrir. Ce du désespoir. mot est composé de la prépos. de et Deconforter : Affliger, désoler, du mot denche» décourager, abattre; de corfortare ^ Dbclihee : S'éloigner , quitter» qui se trouve dans la Bible* S4S DEC Déconseilliez : Gens dépoumu de conseils , non expërimentéSy abanr donnés; de consiiiurn^ Celui là poet moult de bien » se il à boue loi cookeille et tide les deseonseilli^z et les foi- blcft. Assises de Jérusalem , chap. 275. Déconvenue : Malheur, disgrâce, mauvaise aventure. Decopement : Déchirement , dé- membrement. Decoppeb : Déchirer, blesser avec nne arme tranchante. Décore : Honneur , illustration , célébrité , gloire , décoration ; décor* Decoeement : Embellissement , décoration. Decoeement : Écoulement, cours des eaux , decursio. Decoeee , decorir^ decornr, de- counir : Couler ; decwrere. Or il rit un pnant finet décorant de la pur- retnre des charoeiz Tiscei par cascim jor ici decurt aa baases chosei. S Grégoire, liv, 4 , eh, 35. Et fœteate/n fluvium decurrentem ^uidit quia ad ima defloic quotidiè camaiium hic putredo 'vitiorum, Decost^ : Tout contre, auprès, de c6té , à côté ; de costa. Degoughee : Se lever du lit« Degouloueable : Qui est sujet à changer de couleur,^ dont la couleur est gâtée ; decolor, Degouloueee : Décolorer, chan- ger de couleur ; decolorare. Decouppee : Blesser avec une épée en frappant de taille. Decooeable : Qui s*échappe aisé- ment du lieu où il avoit été placé , où il avoit été mis. Decoueement : Écoulement. Degoues : Temps de l'entière dé- croissance d'une chose , déclin de la lune ; decrescenda. DECE4iifu& : Renier une dette , DED •e dispenser de la payer ^ tt déeiiol- tre^ diminuer ; decrescere. Degeéation , deoréadon : Dégr»* dation , diminution ; flecrementum^ Degeéis (maistre en)- : Docteor ea droit ; decretalis. Décrépite : Décrépitude ,. foi* blesse , langueur ; decrepitas. Deceetistes : Juges , gens de pratique ; de decretorius. Bien a ren, bien a apris» Qne lenrs âmes grant peeis^ DoÎTcot avoir tuit traiteur» Fuit pled^ur , tuit decretisùe , Tuit arocat , et tuit legiitre , Et trestuit cnt qui pour aroir» De Toir sont faps et de fiiiii toîc Gautier de Coiusi, li^%, ehmp* I9« Degeevi^ : Fatigué , harassé , las^ Deceoisié : Séculier, et homme qui n'avoit'point été aux Croisades. Dedanteien : Intérieur, qui est en dedans. Concirement glopioua soleaieat aaai coMt en la deforaine beateit , aux fut atti pretîofa en la rertut dedantriene, m Sermons de S, Bernard, Joh 33. Conceptus iste non modo gioriosus in ^p«fr quasi cxteriori specie , sed etprêtiosus in la- teriori ifirtute. * Dedens : Dedans , en , dans ; intùs, Dedicaise , defiicatîon : Dédicace ,. fèit de la Dédicace d'une église > dedicatio. Deoict (saint) : Saitot Didier. Deoigtateue : Auteur qui , dania une épitre dédicatoire , adule la per- sonne à laquelle elle est adressée , dans l'espoir d'en recevoir un pré- sent ; de dedicare, Deduir , dedujrer, dedujrre : Dé- duire , amuser , récréer , divertir, se distraire du travail ; deducere. Tsenlt et Meliedin allèrent an riragc de la mer reoir le batteau que Tristan avoît fait faire pour «07 déduire, HoiimmdQXyituiiu BEF •DBDthsnsvT : S'amusèrent, se rto^rent ; deduxtntnt. Déduit, deâuyt : Passe - temps , plaisir 9 récréation , amtiseinent , ré- compense » joie , plaisir en général ; et en particulier, celui de Famour ; tieductioy deducttts* Je tieng Veipolr, le detir, runonr A hiaa deJnit, qui t*î tet mahiteiiir. Adam H Bofus, DixL : Dé à coudre ; digitalisa DixHiix , déerene , déeme : Fille , serrante , femme de basse condition. Dixa : Devoir , être redevable , avoir obligation ; debere. DixaAiVKMXHT : Dernièrement, en dernier lieu. Fojrez Diaxaiw. On ne peut «roir ne reqnerre le fié qn^on ^t qui li soit eschen , que ptr celui qui dée» rminemenc m été mûiI et tenant corne au tien , el le fis ett plut droit heir aparent don père à liériter« en ce dont il a eu déerainemetU la aaiaine et la teneur qui ne seroit le fis de ton niaaé ^z. Assises de Jérusalem, chap, 64. Déxspoia : Dédain , mépris. DixsTÂFcx : Dotileur , tristesse , tribulation , affliction , déplaisir. DxPACioir : Mutilation , perte d'un membre ; de drfecdo , defectus. DxPAïax , défère : Tuer, punir de mort , détruire ; disfacere, Dbpaxx , deffais, d^ois , drfais : Lieux défendus , où il n*est pas per- mis de pécher ni de chasser; empê- chement, défense; drfensio; en bas. lat. iievensum , defensa^ DxFALAHS : Manquant , privant. DsFALuix : Finir, achever, man- quer , tomber en foiblesse , être ab- sent , s'éteindre , se ruiner ;/allere, DxFALQUxa : Supprimer , 6ter , diminuer, retrancher ; defalcare, DxFAMi : Infâme, perdu d'hon- neur, de réputation ; drfamatus, DxFAMXa : Oter la réputation. Bfatt •! ta religion «dément Mt «B tparence derant la gent, DEF 3j(9 Et Mit en covre manfceant. De Dieu ert reproré par itant. Et «erra en despit de gent Et defainet en ert Teraieaient Car n>rt est nudement orerrer Et ToTre al people dune celer. Les Enseignemens d^Aristoêe, DxPAMix : Infamie , perte de sa réputation. DiPAx : Manquer , faillir % de fallere. DXPAXDXX.XX , d^ardeler : Débal^ 1er, dépaqueter. DxPAxoucHxa : Apprivoiser, ren« dre poli et familier. . DxPAULTx ! Grosse fisute , grand péché, imperfection. ' La aeoonde cause en quoi li Sire n*est pas tenus à fere resesine à chelni qui doit ett»» aes houmes , est quant il liere par dejatdte dlionmes. Coutume de Beauvoisu^ chap. a. Di&PAULT^ : Rel&chcment » dé&ot d'ordre , ralentissement. DxFAuxax , defaUfÀr : Manquer , défaillir; de/allere; en basse lat. ilçfalcare. DxPAUTX : Interruption,cessation. Tos les aime , tos les enlumine , Sans dejaute , sans nule termine. L'Image du Mbmde, DxPAUx : Amende due au seigneur censier , pour n'avoir pas payé le cens. DxFAT : Terre, bois, garenne « étang où l'on ne peut chasser ni p^ cher, sans la permission du proprié- taire. FojrezDETJLiT. DxPKAsiBLK : Qui peut être anéanti. Dbfkat : Déchu , anéanti; de ^V facere. Defbctip : Celui à qui il manque quelque chose. Défection : Abandonnement de parti , de cause ; drfectio. DxFXisANCE : L'action de défaire, d'annuler ce qui est fait, abolition ou abandon d'un fait ; de ditfàctio. 35o D K F DsFSMiiA : 'DiffaLxnet^fanUipripafe. Défenal (mois) : Le mois de juillet. DEFENDsmESs : Défenseur, pro- tecteur. DJÉFEN Doa : Tuteur » curateur ; dçfensor. DsFEtfs : Forteresse , citadelle , place forte ; defensio, D EFBir SABLE : Qui est de défense. Defercer , defferger : Oter, rom« pre les fers d'un prisonnier; de /errum ou déferre, Defes , defec : Terre , bois , ga- renne. De ris (être) : Etre p)ini de mort , ou privé de quelque membre. Deffaciee , dçffacer : Dévisager, défigurer le visage à quelqu'un. Deffai^ : Infidèle , Payen , sans foi, qui ne croit pas en J. C; de/tdes. Deffai^ : Gardé , défendu et pro- hibé ; defensus. Pais a demandé le conduit Parmi la terre dtffaét , Saleliadins li a livrée Grant compaiguie de se gent. Bues de Tabarie, La terre de Saladio étoit si bien gardée , qae nol n*7 pouToit passer sans on sauf condoit. Deffaillie : Manquer, avoir be- soin ; quitter, délaisser ; dtfaUere, Drffais, deffaix. Voyez Dbfay. Depfalt : Défaut , manquement à quelque chose. Deffassa : n abolit , il changea. Deffauldeoit : Manqueroit ; de là le mot deffauU , manque. DxFFsciLE : Difficile , mal-aisé. pEFFEif DEMENT : D('fense,secourSy protection , appui ; defensio, Deffehdere , défenderres : Avo-> cat , défenseur, protecteur ; drfensor. Par nn jor quant li honorable pères là à t*hoare de vespre prendroit le norissement del cors , à lui astoit uns moines li fils d*un défenderres « ki à lui tenoit la luzerne devaiit lataUe. ThU. dm DimL de S. QrifoirC DEP Deffbitgx (rime) : Défende* Deffercenekt : Axïtion de délier^ d'ôter les fers à quelqu'un. Defferger : Tirer des fers, dé* frayer , récompenser, secourir ; de^. ferre. Voyez Defercer. Mariage est maumia lien , Se m*ajst Dieu et saint Julien Qui pèlerins errans héberge Et saint Lyenard qui tons deffiarge',. Les pèlerins bien repentans Quant les Toit à lui dementana. Romam. de la Aoie% Ifariaiges est max liens , Aiosinc m*ajst saint Juliens , Qui pèlerins errans herbei^e » Et saint Lienart qui deffirjge Les prisonniers bien repentana, Quant les Toit à soi dônent^ia. * Même Roman , vert Qoapi Defferm^ : Ouvert. Deffermer : Ouvrir , mettre de- hors. Bien deroie estre ses amis Quant ele m^avoit deffermé Le guichet du rergier ramé. Roman de la Rose, parlatu doùwetL Defferrb : Vieux fer de cheval. Def FESSE : Défense , moyens de droit; drfensio, Deffi AILLE , deffiance : Défi, ap- pel ; et dommage , préjudice. Deffibur : Qui défie, qui est tou- jours prêt à se battre, batteur à gage ; de diffidtwe, Deffinaille , d^înaUie : Mort , trépas; definitio, Deffimemeitt, d^ffimmemt : Dé- faillance , langueur, flétrissure , cor- ruption , pourriture. Et regarder Tons plaise , sainte créature , Sur leur estât, sur leur nature Si bien et si soigneusement. Que leur honneur accroisse et dnre« Et puisse durer sans laidure À jamais sans deffimmeni, Dance aux Aveugles , Ùrmsom à Nottre-Damê , jfog, s^S. DEP DsrrarxR : Dépérir, languir^ coi^ rompre entièrement. Dkpfimir : Ordonner, déterminer, fixer; clrfimre. Deppluke : Découler , conlcr , s*épancher, se répandre. Deffois , deffoix, Voj. Depaix. Deffoegee , defforcher : Prendre ou retenir par force et contre justice, refuser ou dénier en justice. Defpoee : Dehors ; drforis. Deffoetune : Malheur , infor- tune , événement Ou accident mal- heureux ; infortunium. Deppossé : Enceinte environnée OU défendue par des fossés. Deffouie : Fouir, creuser, 6ter quelque chose qui est en terre ;yb- dere ; et s*enfuir, se retirer \fugcre. Deffoulbe : Fouler , marcher dessus. Deffouquiee : S*enfnir, se sau- Ter, se garrer. Deffeaitiee : Défrayer, payer la dépense d'un autre ; de/frahere, Deffruictee : Perdre son fruit. On disoit d'un arbre dont le fruit tomboit , qu'il se deffruictoU. Deffublee : Découvrir, 6ter, se dévêtir, dégrafer, déboutonner, dé» boucler ; de/ibuia. De F FU EU ES : Dehors ; defons, Dbffuie : S'enfuir, se cacher, éviter d'être vu ; fugere. Deffdlee : Oter son chapeau ou ton bonnet pour saluer quelqu'un. DeffdmI^ : Glorieux , superbe , enorgueilli, suivant Froissart. De-fi. Voye% Fu Definaille : Fin, mort, trépas. DEFiNi , deffïné : Qui a pris fin , qui est fini, qui est mort ; defimtus, iUfunctus* DxFiaBE , d^iner : Mourir, finir. D E F 3St achever, borner, limiter; d^fuurt. Hector «t mon et de/mes Qui Uidenent fn trayoes Entoar les grans mnrUx de Troje. Oindê , Sus, cité par BoreL Depineee : Finira , manquera* Dépitée : Mépriser, rejeter, dé- daigner, mésestimer. DEFLAi : Agrandi , élargi , aug* mente. Enerassé ctt li «né et fl eat eoBtro àlé, «DcraMé deTenn graisle et dtflaé, Biàl, Deutéronomê , eh, 3a , vers» i5. Inerassatus est dUecms , et reeakitrmfk: înerassatus, impmguatus, dîlatatoi. Deplis : Fatigué , las , harassé ; d^essus. Defloeateue : Celui qui 6te la virginité à une fille. Defluxion : Enflure, gonflement, amas d'humeurs ; de defluere. Depolee : Fouler aux pieds, frap» per, briser, tomber, traîner; de^ fluere ; en bas. lat. drfokur, Yoyca FOLLEIE. Defoeaih : Étranger qui possède néanmoins des terres ou des maisona dans une commune , et qui participe aux charges comme les hahitans du lieu. Voyez Foeaih. Defoecee : Retenir injustement, par force , contraindre à rester. Defoeetbz : Troué , déchiré, usé» N'aToit pas flouTent chaïuseiiieiite Et quant à la fois avenoit Que il nns soUeres aroit Pertaissies et defareteM Moult iert gnmt la clartés. Fah, de S, Pierre et du Jomgteor, Defoes , drforz : Hors , dehors , autrefois , de dehors ; d^mris ; eu Prov. ii^ro. Defoulié , drfolé : Malheureux , opprimé , foulé , grevé ; drfluus. Bien est chetif et defakU AoA ^ ii TÎkiBMHat ftC boaUy 3S« D E F S*3 eii!d« qae telle femme Pâme Pour ce que son uni le cltme, Qa*eUe loi rît et lai fait fette. Somam «h la Bote* Btem eit eheîtn et dejolet Bons qui si rilment est bolez » Qn*il coide que tel famé Taime Por ce que son ami le daime, Et qa*el 11 rit et li fet feste. * Même Roman , 'ven 4099» Défouler , defouUer : Mépriser ^ opprimer, fouler aux pieds, jeter par terre. Defoukx]£ : Bâtard , adultérin ; et un homme laid , mal bâti ; drfomùs. Dépôts : Défense , empêchement. Voyez Defâix. Defeâ : Dedans, et dessous. Defrai : Paiement de la dépense d'une maison. Defeaichie : Défricher, arracher. Defeenee : Délivrer, rompre les liens ; sortir du bon sens , de la mo- dération. Defeeslee, desfresser : Déplier une chose plissée ou pliée , la ren*- dre unie. Defeipee : Tirer quelque chose pour le rendre uni comme le linge, avant de le repasser au fer. Defrog : Désastre, désordre , mal- heur , dépouille. Defroé , drfroyé : Dépouillé , privé de ses biens. Defeouee : Rompre, briser j^ra/f- gere. Et leur galie s! angoissa , Que très parmi le mast froissa , Si roideraent entre aus chaï. Tout li plus fier s*en esbahl , Et si feri le maistre dVus Les jeux li fist roler andens. Tout le rompi et defroua, Gautier de Coinsi, liv.^, ehap. 7. . Defeuctu : Terme usité pour si- gnifier un bon repas. Cette expres- sion doit son origine à une cérémo- nie qui s'obser voit encore à Auxerre et DEC dans son diocèse au commeneciMil du xviii^ siècle. Le 5* pseaume deaae* Gondes vêpres de Noël , qui est le 1 3 1 % se chantoit et se chante encore dans beaucoup de diocèses , sous cette an» tienne extraite , et qui fait partie du verset 11 de ce pseaume : De frafitu ventris tuiponam super sedem tuam. H étoit d'usage anciennement que les principaux habitans des villes et les magistrats assistassent aux vêpres les jours de fêtes annuelles , et se pla- çassent dans le chœur. Le chantre, un bouquet à la main , alloit à l'un des plus distingués , lui présentoit ce bouquet, et lui annonçoit cette an^ tienne De fructu. Cette dbtinctioil n'étoit pas faite en vain; elle étoit suivie d'une somme d'argent qui ser-» voit pour régaler les chantres » et ce régal s'appeloit le drfructu. Lorsque la somme étoit considérable, le chan- tre ne manquoit pas d'annoncer à ses confrères qu'ils avoient un bon drfructu ; de même si la somme étoit modique , il disoit : notre d^rucUL sera mince. Dbfeuigtee, dtfruiter: Dépouiller un arbre de ses îra\t%'^ defructificare» Defeuit : Provision , chose desti- née à quelqu'usage. Defuees. Voyez Defoes. Defuoee : Fuir^ éviter, échapper; drfttgere. Dé FUIE : S'enfuir , se retirer. Defuler : Se découvrir, 6ter son chapeau. Voyez Deffublee. Defun DEE : Enfoncer, faire nau* frage. Deoabement : Moquerie, raillerie. Deoaber : Rire de quelqu'un , le tourner en ridicule , le mépriser ; re- fuser. Voyez Gabee. Degaerie : Office de dégan , exer- cice de la charge de dégan ; degania* DicAUf £ (belle) : Façon maussade* DEC I)i6Av : Sergent, metsier, offî- «Ser , garde d*an territoire , nommé dans chaque paroisse pour surveiller les délits qui pourroient s'y commet- tre ; decanus^ DicASTinoa : Qui ravage, qui dé- truit; au figuré , vorace , gourmand ; DiioASTsa , dégaser : Déshonorer, TSTager, consumer, g&ter , détruire ( deyiutare; en anc, ProT. dégasiar, DxGAuaocHÉ : Malade , fatigué d*aTi>ir fait une débauche. Degat : Dégât 9 ruine , ravage; de- postatio, DsoETEE , degecter, d^'etter: Re- jeter, renverser, renvoyer , chayer; agiter , tourmenter ; dejadare. S« aacane femme metprend rert coo mtrit il la pœt degecter de son Iiostel et deMeorer fie lî et en prendre «ne antre. Mandeville , foL l'y S. DioiBiia : Se divertir avec agita- tion , en se donnant beaucoup de mouvement. Decilee : Tromper , surprendre. Se moun Père me avéra maniet , Jeo doate qa*U qnidera que jeo lui voldrai degUer et mené maleison sur moi por beneitoane. Bià/e, Genèse, cHap, 27 , n)ers. 12. Si attrùctaverit me Pater meus , et seruerit, thneo ne piUet me sibi vofuùse illndere, et in- dueam. super me ynaledictionem pro hentdit^ tmme, DEGLAVTEa : Tirer Tépée hors du fourreau ; faire mourir par le glaive ; de Radius \ en anc. Prov. degoidar, décapiter. Et noua le ferons degUxvier On par autre mort dévier. Roman de la Rose» DEGLEirnB : Dispos , ingambe. DxcoLAa : Décapiter, couper la tête à quelqu'un par ordre de la jus- tice ; decoUare, 'Bt.ooVLT y degot, dcgoust: Egout, D £ G 3j3 canal pour faire écouler les eaux » gouttière ; de guita, Aacnns usages sont es boues rfles de mai» Boner, et de plurlex autres choses qui ne sont paa ea villes cbampestres, mu ne puet mai- soner si près de moy qne li degoust de ma maison ne demeure tout frans, et se je fais cbaotr mon degoidt en le terre mon voisin ^ Je dois estre contraint de oster lai. Coutume de Seaanpokit, DsoovaDELt : Habile , expert, en«* tendu , expérimenté. Degoust : Jus de viande qui tombe lorsqu'elle est à la broche ou sur le gril. Dans la tragédie de sainte Barbe^ en cinq journées {BibL Impér.) , un bourreau coupe les mamelles de cette sainte ; et les donnant à un de ses valets, lui dit : Fais les rostir, toi Gadifef , Trempe ton pain dans le dégoutta Ce mot est encore en usage dans le Berri. Degot : Chant, gazouillement, baba. Degras (faire ses) : Se décharger le ventre ; en bas. lat. degravarè. Deoekoheil, degreijgner , degrl-' ner, degrinier : Dédaigner , faire peu de cas , mépriser* Fojr. Gteaigneur. Deg^epix , deguerpie : Veuve , femme dont le mari est mort ; dù^ cerpta, derelicta. Degré vAircE : Tort, dommage , préjudice ; de degravado. Ce mot est ainsi écrit dans Borel ; mais il a mai lu , et ce sont deux mots dans les vers du Koman de la Rose : Ce n*est mie ne d*ui , ne daer Que riches gens ont grant puissance De faire ayde et degrevance. U faut lire : De faire on aide , ou greyamet. DfcGRiKCOLiER , degringolcf : Des- cendre , rouler en tombant d'une édicUe ou dans un escalier ; degredi. 354 D E H Degu : Personne , nul , aucun* Decubir : Retrancher, diminuer; puiser ; degere, Deouenganoe : Ûélabré , en mau- vais état. Deguê^rTik , deguefper, devtrpir: taisser, quitter , séparer, abandon- ner ; discerpere, Uolioin Levit eatolt habitaunt en la costere del moût de KÀralni , lequel prist une femme de Bethléem en Juda, laquele le dbgUerpf, et ele eb est'iii^tariiéé en la^ raàlsibV AK son père en Bethléem et maneit devers li pur qua- tre! mois» ... TreuL de la Bible, Juges , cA. 19 ^Tfers, i. Fait quidam 'vir Lévites habitons in latere montis Kphraim , qui accepit uxorem de Éethlehem Jtiâaïq'iiceriWqi^iX etùh, et rt^^rs'a est in domumpatris sui in Beéhlehem,ma9fÉ^ fue apud eum quatuor înensibus, DâouifRPissÈMENT : AbaAcIon de là possession d'un bien imtAeuble ; le déguerpir, Tabandonner. Deguert : Qui se contreftiit^ qui se rend difforme par trop d*afféterie. Deguieàient : Bbniag'é , limites posééef par la justice. l)ÉGt;i1ïil : ÇoScr dèaiBottiies. DECtAKH : Trottfpe^, surprendre. • ÔkoùVL^AtJ : Sbt , étonné. lyicuiSAts : Divers-, ^lùéètit». DfcGÏirÎEà" * Cftangèt d'Bàbftà ; éSe divers us, tyiiLktii'£K ^ dehacftiè/' : Càvtper paf tWoi'iîeau^ , bâcher ^ d'i2;^fcAj^. BehaïA.: Alerte^ adfoit, éveillé.- JJikXif ^ dahet , dalèez, defkê, dé- hel, dehcs , dehet , dékez, dëitiatà y deshait : Àf flicHon , tristesse , j^ine , et "doùfeur d'eiprîl, abattement , mal- heur, dérangement de santé, maladie, inquiétude , chagrin. 3fiii dehaiè : Etre dangereusement malade. Du- caTfge, le dérive de habere , cesser d*avoiv , et S^rjjjazan de heritare ; mais je crois qu'il vient d^u mot hai- tié, HàUie$, qui vient de hilaritate. DEf ablatif à^hilaritàs. Il parolt sortxf tnrellement de cette source. Fcffd Hait. Dolens fa Oedes de la prise £t de la houte et de Toccise' Ke' Nbrmant ont des François fait. Tome lor est à grant dehait, JHonum du Rou, DtetfKiT , deitéy dehez : Impiiéca- tion , <|ui a la même signifioation que le vœ des Latins. O^AifE (se) : Se fâche. Dehaiti^ , dehaité > dekmdezide^ Heti^i deshakié : Triste, abattu, dé- couragé , défait , malade , dérangé. DâH'ALÉ : Maijgre, atténué,affoiblj. Déballa : Débarrassé, déchargé. Bcle dehcUie : Heureuse décharge. Deuonté : Honteux , confus, em- barrassé. Dehouseb : Fille qui a perdu m. virginité. Dehouseb: : Débotter, 6ter set houzes ; au figuré , dehouser sig^nifie mourir. Voyez Houses. A fan soixante et doute Temps est que Ton se dehouse. Ancien Proverhei D'Ei^oTJSSiEk ,' déshottssier f Hiaxt" rir , se fendre ; se ci*ever ; dehiscere. ' De^ûrteA , dehurteîr .• FrA!pper , . agiter , pousser rudement , presser, renvertef, heurter. Qutr il to^enzat à êstre ois li aoii9 as«i .com d*uae grant multitudioe entrant, et fi huis de la cele estre dehurteiz , alsl coitt sïl fûst apprésseifc de la tnrBe des entnma. Dialogues de S, Gtégoir^, • Deicier : Ouvrier qui fait des dés à jouer. Deicimeme : Dixième , le nombre dix ; tiécem , decimus, Deie : Qu'il doive ; qu'il dise. Deie : Les doigts ; tUgid» Cil qui les pbis mist primes à la veie , Ne set or raie ciuà Tome let foleie. DEI Ke.qqsU i^arolei hom derîse et ottreîe, S^ATeir rigUte n'est il mie à treîs dele. Moman des Romans , strophe i65. Diîpic , déifique :■ EiceUent , di- Tin , parfait en son genre , admira- ble ; de Deus, DziM E y delme , deume : Dime , impôt ; décima ; en Prov. et en Lan- £^ed. dëimè y dërnë , dëoum, Deiv ER, delmer : Prendre le dixiè- me , dlmer \ dedmare» Deiks-né : Né dans le pays. DiàiOTS ; En bas, dessous; deorsùm. pBis , deiz ; Dé à jouer ; discus. n ii*a hom en cest mont , tant soit dltlsûmas , Se de lames servir soit ferTentissimns , Tavernes , jeu de deiz , soit en oertiMÎnmi, C*i^ U fin ne soit poTres , atque miserrimns. Le Dietdes Femmes f du Jeu et des Tavernes» Deis y daùc : Meuble de parade , ciel de Ht , dais , la place de la table la plus honorable. Dbismoue , dùcmeur : Fermier qui lève la dime ; decimanus ; en ProT- Dbit : Plaisii; , joie , amusement ; deiecta^nemum, Deix, dex : Dix» nombre ; de decics^ dés À jouer. Juveùràtrçis €hix : Jouer avec trois d^; et Dieu, JDieus, Dejecteb. : Ecarter, éloigner , re- ponsMVt renroyer, chasser, rebuter, mépriser ; dcjicore , jaciare ; en ano« ProT. dcjkàar. Dejoste , dejouste : A côté , en ptnic ; ikjectus ; et auprès ; dejuxta. Il fu nnrris en celle monstler dlf/oslp le bore KcpcfflM ftobpfsitoma est apelt is. DiaL de S. Grégoire , Uv. z. Nsitritiis est in moaofiterio ^uod yaXSi Ne- pesinam Suppentonia 'vocatur. Dejouclee : Déconcerter , inter- rompre , troubler. Dkjovstk , dejottxte : Auprès , proche ; dejuxta, DËJU : Jeûne, abstinence ; /ç^' delùoux : Agréable , déli- cieux , réjouissant ; delectabilis ; en bas. lat. deliciosus , deiidus ; en bas firet. deiidus ; en Angl. deUdous, La mort des peehéean est peime; ele n*est mie seulement maoTeise , mia très mauTeiae ; ae la vie en est deliteuse , si en est ta mort pesme. Comm, sur te Souder, foL 7a » K*^ P$, 33 , iDers, aa. De tons mans , n*cst nos plas plaisans , Fors solement cil d*amer ; Mais cil est doua et pnissana. Et delitex à panser , Et unt set bel conforter , Et des granz biens i a tant , Que nut ne s'en doit oster. Fingt-dêuxième Chanson du Roi de NiUHure, pa^. 49. Délitée, délivrande i Main-levée de la personne qui aToit été empri- sonnée; et libre, affranchi, débar- rassé , quitte ; de deliberare , selon Ménage. Soit assi délivre de tote non purteit li orc- sons kl est por la vertus de Tairme. Sermons de X Bernard, Jbl. i38, Sit oratio qtue pro virtutihus est, etiam ^ omni impuritate libéra. Deliveeiees , delivrcrcs : Libéra- teur, soutien 3, liberator. DEL 33^7 Deliyremeiit, adv, : Facilement , sans peine, sans embarras , sans em- pêchement , sans gène ^ librement. Deliz : Plaisir , joie , délice, amu- sement ; delicia , delecUimeiUum\ en anc. Prov. dëleit. Deliz : Crime , faute , mauvaise action; delictum. Deloee , desloer: Bl&mer^ repren- dre , faire des reproches; dislattdare. Aucune fois a rient que chit* qui rée à faire aucune malice, maine compei^Ue aTecqnea li , si comme de ses parena on- de ses amia, et ne leur dit pas che qu'il Tée i fere pour die que il se doute , que il ne C dèshassent, oa que il ne vousissent aler au fet. Coutume de Betuumsis. • Deloi , desioi : Désobéissance à la loi , infidélité , faute , péché. Deloi ^ desioi: Délai , retard ; di- laiaù'o. Deloiement : Dissolution , action de délier; de i^i^vmo/i^^ablat. deligaùo. Deloie , desloir: Retarder , diffé- rer , reculer une affaire dans le des- sein de ne pas la terminer; chercher à Teffacer ; deiere , dilatare. Deloie (mob de) : Le mois de dé- cembre. Voyez Délaie. La charte de Thiebaus, comte Palazinde Champa- gne et de Brie pour la coutume de ces provinces , Biblioth. Imp, Fonas de tE^e de Paris ^n"* 17 , est ains datée: Ce fa fait Tan de grince noatre Signor iaa4 le jour de la feste de Moel on mois de deloir. Déloyal : Perfide , traître , man- quant de f6î. Déloyauté : Perfidie , fausseté , trahison. Deloyee : Délier, détacher, rom- pre le lien ; disligare , diUtare. Dels ,. lisez dels. : D'eux ; Ulorum. Dels, delzy dueils : Deux ; de duo» Ces mots ont signifié aussi deuil, cha- gpn I tristess^j dolar. 358 DEM Delt : Deuil , tristesse , chagrin. Bien cuident toz qu'il soit muel , Dont comença li ëfeft no^el. Roman de Dohpatos, Deltkton : Triangle, qui est à trois angles , deltoton. Déluge (mestre du) : Celui qui a soin des eaux , des écluses. Deluoier , déjugier : Juger. Delt : Délai , retard. Voyez De- LAIEMENT. DEtTACE : Dommage; de damnum; eki bas. lat. domagium, Demaigne, demaiene y demaine y demainn€y demengue, demoine : Do- maine, pouToir, autorité, puissance, état , royaume , terre , ce qui est en propre, qui appartient; iiorninatio, dorninium ; en bas Bret. damany; en Angl. deindtn, CX% n^estoit mie Rois de gas, lie Rois de fierges ne d'escas, Aîns iert adroit fuis Rois entiers ; Rubins , esmefaudes et safirs Cis Rois ot sanblet Carlemaine De bien garder son demoine» Phii, MoiukeSffoL 637 , parlant de Philippe-jiuguste, Demaig'nement : Sans bruit, eh cachette. Demaigneveut , demainement : Seigneurie , autorité , pouvoir, état, situation , condition ; dominatio, Demaignement , demainement, demenance^ demenement : Conduite, affaire , circonstances. ' Se TOUS estes Taillkns et de haute pnIssAnce , IJnques por ce n'aiez le povre en Tiltance, Tfe por ee ne sciez de mauTcse bobance, Ife ja por ce ne faites mauvese demenance. Le Doctrinal de Courtoisie, Jl Tons me rens , bian Sire , puisqu'il Ta en- sèment, La Ta reçu Bertrand, et la foi de lui prent, Ainsi qu^il appartiieot en tel denuànemént. Fie de Bertrand du GuescUn, Demiiiter, demelnner, demeïler DEM (se) : Traiter, négocier, se codnpor- ter , se gouverner, se remuer, s'em^ presser, régir, gouverner, agir, iour- menter , s*agiter , se conduire , se débattre ; de minore, Od lui en maine la Roîne Qui moult parest cortoise et fine ; Par le terre en va li no vêle , n'i a valet, ni damiselle Qui moult grant foie n*en demmni. Roman de Dôhpatotm Demainez : Seigneurs , barons > maîtres de domaines, grands ras- saux; domini. Demaiht: Maintenant, à l'in&tant. Demandée : Contfémander, chan- ger, révoquer l'ordre donné. Demattoer de QUELQu'uir : S'in- former de ses* no'utelles , de l'état iie sa santé. DKMAVDiT.KftKs ! DeTOandènr, Ce- lui qui forme utie demande. Demaitdise : Enquête, inforrioa- tion , demande. Demangier , demangéer : Faire, causer du donunage ; damnum agere. Demanois , desrrtanois : A Tins- tant , cependant , sur-le-champ, pen- dant ce temps , incontinent. Ces mots ont été pris aussi pour noble, illustre. Demant : Je demande. La prison pour Dieu vous detnaht Avec luy pardurablemeht ; Et se tel puis estre trouvé. Quand je serai bien esprouvé. Que de bien servir je defaiUe , En aultre prison tôusjonrs aille. Roman de la Rose. Demautaire : Devant, ci-devant. Démarcher , demarchier : Aller en avant , passer outre , commencer à marcher , marcher sans être assuré, marcher sur quelque chose» fouler aux pieds. Demasiade : Dérangée , folle, in- certaine ; de dementire, DemateHï. f7>^^2 Dexajgxe. DEM DsMEZ , demeist, ilemest .«-Parmi;, entre , au milieu, à moitié ; de mcdio. S«f piez gluat et dd mêi lo cor» ja defofi lo pont jof gcteizpar alcun» tr^noiri^hoiae^. S, Grégoire, U», 4, chap, 35. Pes lapsus est, et ex mcdio eorpore jam extra pontem dejectus ex quibmdam teterri- mis viris, Dbnbinb X demenois , demoine : Seigneur de fief , grand yassal. Dexeinneb : Agir , condi^ire. DsiiEXENAffCE : Le restant , oe qui demeure , ce qui reste. Demenats : Pousse , porté. D^MENCH^E ', demenche , demert- ehie : Certaine mesure de terre et de crains ; demtïïisutn. Demeite : Conduite , train de TÎe. Béh BHi : Réglé , arrangé , mesu- ré. Démené forain : Réglé par la loi des forains. Demenement : État, condition, situation. Fane et homa qui le jonr , une fois feiileinent y uth remembrer sa fin et ton commencement, ParadÎB et eofer, et leur eUfnenement , 9e pnet eatre dempnez, s'il a entendement. * Testam. de Jehan de Meung, vers ^o33. DixENEB : Traiter, arranger, con- duire , agir, se tourmenter, s*agiter, s*empresser, se remuer, se compor- ter; de rninare. Démener graru joie: Se réjouir. Démener dolor : Etre triste. Voyez Demaineb.* Si;Igneur Teuillez rona acoUer , Je voDs requler, si nous direz. Pourquoi ainsi vous démenés, La Veageanee de Jésus^hritL Dembneb un cheval : Monter un cheval , le conduire. Demkkeurb : Domaine ,seigneurie. D^MENG : Demeure , logis. Demehguer : Manger , dévorer ; de manducare. Demehieb : Seigneur domaaier^ propriétaire^ DEM 35^ .Dbme;u^eiieiit. f7y^« Db^ionhe- MENT et CaOISEMBlfT. Demenois. Fbj^ez Dembihe. CjE.iiENBAS, démèneras, demerxas: Conduiras , agiras , te comporteras. Demenbiemes (nous) : Nous m^ nerions ,.|ious conduirions. DEMEitTANS , demantans : Plai- gnans, qui se lamentent. Deven TE , d^ft^'iioison .* Laçi^en- tation , chagrin , tourment , jpl^te , pleurs ; demenda* Di^mentee, demjonfer (9e) : Se tourmenter, se livrer à la douleqr , à la triste^e , se plaindre ^ tomber en démence , gémir , pleurer, se lamen- ter , se ..d^SjÇfpértr ; dernehtire. Ce mot ne signifie point se préparer , comme le .dit Tauteur dû Glct^saire du Roman .de. la Rose. Lors se plaint aux Dieux «t démente, De^Tamonr qui si le tormeate. itonuM de la^Mote. Rnsl se plaint et se deman^ La pncéle et si se tormente. .Mqmam dePerc^9çlj9l,%^,\V^. DéifBirTiEBS , endemeruders : 'Ce- pendant , dans ces entrefaites , pen- dant , tandis que , dans le temps ; in- tereà ; en >anc . Pro v . déménUe* Demebbas : Demeureras, -ooadai- ras. Foyez Dbmerbas. Dbmbsisb : Propre , oonvenable ; fonds , propi;iété. Demesube (a) : Outre .mesure , bien plus , -à outrance , avec ejLcèi. Demesube :;Peu s^ge , inconiÂdé- •ré , excessif, wàtvé , qui paAse les bornes , déréglé , prodigue,- libertin. Demkubahce .'Domicile, demeure, habitation ; demoratio ,; an bas Bret. demearanez. Puis la. mer s*«n aDa Aux derniers lie^x, sa defnçura^cû fffifnt , EnTironoant.de tqus cotés la tefre. JUàrot. DsifEqB^, demeurahce, demeu^ 4 SÔo DEM rée : Retardement , attente 9 dclaî ; demoratio^ Demeurgeut : II& demeurent. Demiaus : Sorte de mesure pour le bled ; demensum, Demi-ceint, demi'Çaint : TabKer, eelnture d'argent avec des pendans que pbrtoîent les femmes du peuple ; setnicincûwn. Demi-ceintiek : Artisan, ouvrier ' qui faîsoit des demi-ceints. Demicelle : Demoiselle ; dotni- eella. Voyez Dameisei;». Pemi-chiot. Foyez Demi-ceiht. Demioiton : Terme de musique ; la tierce mineure. Demie : La moindre chose , rîea. Par nuit entrerai chiex t*amie , Et li dis que tu D*as démit Ne denrée de ton aroir, , Xot as perdu à icett coir » Te vueUe icest soir herbergier^ . Ao matin t*en voudras aler Ains jor , por ce c*ou ne te Toie. FeJfL de la Borse pleine de sens, Demierkes : Mercredi ; dies mer- turii. Demi-heâulme : La moitié d'un Heaume ; un casque. Et Saintré le fiert an bas du demi-Jteaidate ctsaUnce dinssa entre la pièce et la rondelle. Roman du petit Jehan de Saifitré. Deminem EHT : Saisie faite au nom du seigneur ou du propriétaire de , Tobjet saisi. DEMiirER:Mettre sous la main du sei- gneur ou propriétaire, réunir au fisc. DEMI lie A : Diminuer > amoindrir; • diminuere. Demion : Dcmi-septier, mesure. Demi quart : Monnoie d*argent frappée par ordre d'Henri m ; — coi- g née en la pile à Técusson de France, timbrée de couronne fleuronnée et impériale , et en l'autre face à la croix flprencée 9 valant sept sols six de- awr$ tournois » qui font la hoîtième DEM partie de soixante sous tournon, fkî- sant la valeur de Técu sol de France > pour laquelle raison il a le nom de demi-quart y et porte en s» pile le chif- fre du nombre octonaîre. — Nicod. Demissionatre (enfant)K>rphelin. Demi-temps : Partie du bréviaire y celle d'hiver ou d*élé. Demoere : Retard, délai, attente ; demoratio. Car il ne proient estre leyinée , les Egip» tiens eux eonstreinans de issir , et ne suflrans eux fere nule elemoerey ne il ne pooient à ecconre de rien apparcillier de puhnent. Trad de la Bible, Exode, cA. 12 , 'vers. ^9. Ifeque enim poterantfermentari, coeenii' eus exire AEgjrpdts , et nullamfacere sutenii^ bus moram : nec pulmenti quidquam occwrv- rai prteparare» Demoigh E i demojrne :■ Domaine > propriété. Demoiselle : Fille de joie, et celle qui les gouverne. Demonceler : Oter d'unmoncean. Demohiacle : Fou , insensé. DËMOiiiAR:Etrc possédé du démon. Demonie : Obstacle, opposition» chose désagréable. Demohiteir : Intenter un procès. Demohhement : Procès, difficulté. Demoitoir: Poursuivre en justice. Demonstrauce : Signe , démons- tration » exhibition , indication , re* présentation ^ demonstraniia. Demonstréeur (doigt) : L'index, doigt qui montre , qui indique. Demoustrebe , dcmonstreresse : Qui démontre , qui prouve , qui en- seigne , qui indique ; demonsirator, Demor, demoraige , demorance, demoréCy demoremcnt, demorie^de- morison , demouraison,, demourance^ dcmourée : Délai , retardement y ab- sence, séjour; demoratio. Sans de^' mor : $ur-le-cliamp , sans délais Et ont ponrpensé sans ralaoa Une trop mortele tnison » DEK U cmîdeBt tôt de TOir ■ It paîc« d«ceToir » it pUu grant demorée ODt eBMmble atonée. MonuM de Dohpatot. .HT : Le restant , le résidu. ;k , demourer : Retarder , habiter, s*arréter, atten- ; demoreui; en anc. Prov. en Langued, dëmoureu hom de grant hurdement, eles Guinguebrcfil , os eonnnîs est^îl; il TÎaut plot demorer kardement esprorer. \n de PereeviU, fol, 1 1 1 , F*. ftisoN : Retard , délai , de- ttente; demoraiio. Voyez rcB. KAMEir : Apparence, mani- apparition; demonsiratio, i : C*étoit le temps qui s'ê- tre prime et tierce ; démo- i Charles vi, depuis P&ques mi-août, on n'ayoit laper- ; Tendre de la viande frai- epuis les prières de prime Iles de tierce. LANCE, demoraige, demo^ sidence , et bien -vacant par r demourance : Séjourner, Tenir demourance en un y fixer son domicile. lÂNT (au) : Au reste, après iim : Absence , séjour ^ors i , retardement ; de démo- iBB : Repos, tranquillité. (ELLE : Fille de joie,ou celle lYcrnoit. Voy^, Dameisblb. cz : Auprès , proche. ;iL , Dompter, assujétir, ; donùtare. ïB : Dissimuler , éviter d'à- dédire ; denuUare ; en bas. tare* DEir 36f DBMirsaBm : Cacher , sonstfatre à la eonnoiêiance , couTrir. Dbxt-cjuiom : Chalumeau , flûte » instrument ée musique; de canon. Dbhamt : Avant , auparavant ; aniê. DBiTAmxAL : Étalon du poida de l'espèce de la. monnoie qme l'on la- brique ; de denarius, Deitaus : Haut-de-diausses » une culotte ; en Prov. dénaou, Devcueb , iTen ekies : De ches, Dehoespet : Depuis le temps. DiviAETitE : Eut vil,, abject » d'une extiéflae bassesse. Denjkiae : Nettoyer, purifier. Deeeie : Donner, fiire présent» gratifier ; don4am* D^HixAET V NqmkttémeBiL Dbhbxee : Dénommer, nommer, donner un nom; tknùmimanK Deheb^bs , denierées s Choses ou denrées de peu de valeur qui s'àche- toient à vÛ pris; de denarius; en anc. Prov. 4Êënëiradas. Dbhibb blahc a la coubohke : Monnoie qui , sous le roi Jean , va- loit cinq deniers tournois. Le nom de denier étoit donné indbtincteinent à toutes les monnoiesfnnçoises. Uhc pièce d'or o« d'argent étoit appelée €lenierd*oT, dIsiiMr d'argent. Le de- nier parim valoit un quart de plus que le denier tournois* Aussi les pa- risis étoient-ils nommés monnoie royale , forte monnoie ; et quand on àisoit un denier à valeur dor , ou un denier dt or ^ il u'étoit question que du parisis , et non d'une monnoie d'or , parce que l'évaluation de ce métal étoit alors plus forte que celle de l'aigentn est fiiit mention de plu- sieurs sortes de deniers qu'on nom- moit, aux xiii^et xiv« siècles, Barois^ Blancs, Bourdelois, DonisienSf Farts^ Lomsiem, iftinsois, Ntrets^ Pmriris^ 352 T) E N Piclevin , Tournois , Fiennois , fcc. et de deniers d*or , autrement ap- pelés//on'/i.f , savoir , denier d'or à la chaise , valant 25 sols ; denier&ov à la masse, valailt 22 s. 6 d.; denier d'or à la Reine , valant 16 s. 8 d. Denise Dibu : Ce que Ton doiîife pour la sûreté d*un marché , de la location d'une maison , à présent on dit 9 le denier à Dieu. Nous «Dtendons que nurchié est {i%y si tost eonme il est créantes à tenir par Taccord des parties , entre gens qui pueent (peuvent) fere mardi iés où conTenancbes'^le ce dont il font marcliié . où si tost coume le tienier Dieu en est doiféd ; car chascun de cbes trois choses rault coniPvnnement ( confirmation , sûreté ) mais che entendons nous desmarchiés qui sont fets purement sans condition ; car la ou con- dition i est mise , il conrieut que la condition «oit aemplie , ou le marchié est du nule valeur. Couttune de Beauvoisis , chap, 34. Denie&s de testes : Capitation , impôt pour subvenir aux frais d'une guerre ; de denarium, Deicoi y dermjre, denoie , denojre, desni : Refus , négative , désaveu ; denegatio, Deitoieitt Inutilement , qui n'existe pas , de nihil sians. Deitoier : Refuser, dénier, assu- rer le contraire ; denegare, Denols : Les genoux ;.^/2i«i; en Prov. mod. denoidl. Denomb&ance : Dénombrement, ënumération , détail ; dimtmeraùo. Dehommement : Dénombrement, déclaration ; denomineitio. Dénonciateur : Courtier, «agent. Dbnqui : De-là 9 jusques. Denrée, denerée :. Revenu iie de- niers ; den€uium» C'étoit ce qui , chez nos aïeux , se «lonnoit pour un de- nier , et qui étoit alors d'un prîxbien plus considérable quamjourd'hiii. Dans le temps où Targent étoit extrê- mement rare , le taux des espèces très-bas rendoit Je rapport des ier- res très^oible. On nomaoit éénree de terre un terrein qu'on estimoit de- voir rapporter un denier par an. Ce terrein étoit selon «sa bonté , ou le pays dans lequel il étoit situé, de 240, 2 1 3 ou 180 verges , de chacune dix pieds de roi. Une denrée de vin, dans le Fabliau de la Crote , étoit une me- sure qui contenoit pour un denier de vin , ainsi des autres choses ; et de-Ia on a appelé toutes les menues mar- chandises des denrées , parce qu'elles se vendent à des prix médiocres. Beaumanoir , dans la Coutume de Beauvoisis , ehap. â5 , explique la différence des denrées menues mar- chandises , d'avec les autres effets. Ce mot a aussi servi pour exprimer quel- que chose de peu de valeur. :Du. La- tin denariusy Ton a fait €iemer;tt4fi celui-ci, denrée. Sire Reniers i est Tenus, gjrpd, tam^àueàm Ut pçfipari queant, «Dental : Ce qui tient Je contre de la charrue , Tendroit où il est^atta- ehé ; dentale ; en. Prov. detUaau. Dentilloun : Chicot , dent cassée dont il ne reste .qu'un petit morceau ; de dens, •DsNUNCEOR : Traître, dénoncia- teur ; denuntiator, Deooande : Accident mortel ; et .selon Ducai)ge , .accident qui îêx\ per- dre la vie. ' DEP BSouTsirï, dëoutetrên : Débiteur, obligé^ redevable; debitor. D^PAisié : Furieux, qui est en co- lère; dispacatus. l!>EPAif i , dépanné : Déchiré , dé- guenillé , mal Têtu ; ce qui est en lam- "beaux ; de pannus; en bas. la t. de^ punnùy depanus. DEPAirsa : Déchirer, mettre en laïnbeaux ; en bas. lat. depanare. Depa&igsr , deparaigery dispdra- ger : Mésallier , marier quelqu'un à une personne d'inégale condition ; dUparare. Voyez Par ace. De PAROLE a : Médire,, parler mal de quelqu'un , décrier , diffamer. Département, départie, depar^ dr : Départ , séparation , éloigne- aMBt, distribution, division; dispar- iio; en une. Proy. dèparièmen. «Departbresse : Exécutrice testa- '■lentaire , femme préposée pour faire les partages d'une succession. Départie : Départ , séparation ; ie trépas. DsPARTiniv : Dénombrement , contestation , diTision ; dispardo. Départir : Partir, s'en aller, s'é- loigner ; séparer, diviser, distribuer, 'faire part , accorder, donner, com- muniquer ; dispèrtire. Barbazan le dé- rive de pardri , imperùri ; en ancien VtOY . départir y se retirer. I«*i^>coliicion TOUS dépars Od nom d*ainours le Dieu Taillant Et par ainâî de vou« me pars. Or ne aoîes pins deffaillant. Confession de la Mie Fille, Depasié : Transporté de colère , furieux ; formé de peur. Depecast : Il manqua , il faillit, Depecemeut ue mariage : Sépa- ration , divorce. DEPEctfEUR : Qui transgresse la loi f infracteur. D E P 363 Depscrier , depeeier : Déchirer , rompre , mettre en pièces. DsPEGiER UH jugement : C'est l'aimiiler , le casser. Di&PXNAiLL'é : Mal vêtu, f^oyet Dbpa'»^. Depeic UEUR : 'Trodigue , qui 'dé- "pense. DEPEmncE, despendre :'I}é^etî^T^ 'payer, prodiguer, donner en paie- ment; dependere y dispendere. En c*cit antM fablel. parole De deux clers qal Tiennent d*escolef Despendu orent leur aroir En folie plas qu*en saroir. Pmbliau de Gomèert et dês deux Clercs, Depekhiê ( S. Etienne le ) :'Le jour de l'invention du- corps de ee saint; depenné vient de à pœrds'Uberatus. Dépense : Lieu d'un couvent où l'on serre le pain , le vin et la vais- selle. Depert : Perte, ruine, dommage; de disperdere. 'Depescuement: Division ^partage. De pie , depié : 'Mutilation , rup- ture ; démembrement de fief. Depieça, hsez de-piece-a ; Depuis long-temps , il y a long-temps , il "s'est passé un long espace de temps. Je suis de pieca disposé A mon poToir de te respondre Sor ce qui sera proposé. Danco aux Avmtgks, Depier, depeder, depiecer tViffm- pre , diviser, séparer ; démembrer un 'fief, désunir, couper par morceaux , -abolir, subroger ; t/^/^eoeare • et de- peseare. Bone Canse a le femme de sol partir de son ■ mari, en depeciant do tout le mariage, on en -soi eslongier de lui , qvant ele a mari jqui Ha ▼eut faire pechier de son cors , ne par loier » ne en antre manière. Coutume de Beauvoisisy chap. 57. Depiqusr : Gataoer 9 adoucir , ap- poiser. ■ f 364 B E ? DipiriMFif T, depiteusement : Ayee chagrin , avec peine et colère. Di^piTKUs , depitos , depittecdre y despiteux : Mutin , qui se dépite abé^ ment , colère , sans pitié , cruel ; de dispectus. Se dépiter : $*indigner« DsPLAiir : Sommairement. Deplainte , déplante : Plainte , gémissement, lamentation ; planctus* Eiui ke lo ris tomet en plor^ lo cliaat en depltmte. Sermons de S, Bernard^ Ut risum in luctitm , cantum in planctum , gaudium in mœrorem convertebat, Deplaisange : Mélancolie, cha- grin, tristesse, àé^\2L\ÛT\dispUccntiam Deplayer : Couvrir (k plaies , faire des plaies , en être couvert , blesser ; en bas. lat. depoUare. Déplia BLE (temps) : La saison où Ton relire des champs ce qui n'y est utile qu'en été. Depointer : Oter de place , pri- mer d'un emploi , d'un office , ou de quelqu'autre chose ; dcpunctare, Dkpopuler : Dépeupler , ravager , détruire , anéantir. Déport ; Réjouit , s*amuse, se dé- lasse ; du verbe déporter. Déport : Délai , retardement , fa- veur,' ménagement , dépôt, surséance accordée ; badinage , raillerie , joîe , contentement , plaisir , délassement. A grant déport : Fort vite , à grande hâte ; formé de la particule de , et de portas, selon Borel. Déport : Droit que le Seigneur prend sur un fief servant, lorsqu'il n'y ^ point d'homme pour le desservir. Déporter : Se réjouir , se délas- ser , se divertir , se récréer , être en joie , cesser de travailler , exempter, favoriser , épargner , donner du dé- lai , porter , supporter. Amors TaToit fait à «es mains Por les fiuB amans conforter , Et por les maolx miex déporter, * Homan de la Rose^ vers 1866. DEP Dépovrter (se) : Se dispenseF. ' Deprehender : Surprendre , at- traper , prendre sur le fait ; depre- hendere, Deprkhension : Surprise , décou- verte ; deprehensio, Depreu DRE : Découvrir ^ . sur- prendre. Depri , dérangé , débauché ; disruptus, Derohig : Plante bonne pour 1^ guérison des morsures de bétes veni- meuses ; doronicum, Deroupte , déroute : Rompue, bri- sée , déchirée ; disrupki ; et inter- ruption , désordre , confu&ion ; rup- ture , hernie ; disruptio i en ancien Prov. dërompëmën. Deroutte : De suite. Deroti^ , desroyé : Fou , égaré , qui s'écarte de la voie du bon sens. Deroter , desrojrer .*/ Dérégler , égarer., déranger, sortir de son che- min , du bon sens , dérouter , dé- tourner du bon chemin , corrompre. Selon Borel ce mot est composé de la préposition de, et de roye , qui veut ciire , ornière, sentier; deviare; mais il vi,?n^. de deruere» Mettre en dé- roule , n'est - ce pa5 jeter en bas , DER • précipiter , abattre , renverser ? en- anc. Prov« dcrocar ; en Prov. modk. dërouca. Se deroyer, c'est se mettre en déroute. Les Grejois qui trop se desrqyent Menèrent à destruction. • OvitU , Mss, cité par BcnL Derrabs : Un pain du prix de deux deniers. Derrain , derraaine , derraine , derrains , derrenier, denien , des- rein : Dernier, dernière ; et derrière'; au figuré , les dernières années , la vieillesse. L*hoîr mÀle de la famé derraine emporte Taineetsée, chest à saroir les deux partadea fiés et le chlef maooir et Tournage de aea aer retirs de la tierche partie. Coutume de Beauvoisis , chap, i3.- DERRAINSTEZ9 deireneteZf derrei^ netez : Extrémité , fin , bout , limite. Oiea cousait, et pren discipline, qn« ta aoiea sages en tes deirenetez, Trad, de la Bible , Prov, ch, 1 9, vers, sa jdiuK comilium , et suscipe discipUnam., ut sis sapiens in novissimis tuis. Remembre tes derraimetez en tous tea ore- reigoes , et tu ne pedieras en pardurable. Trad, de la Bible, Ecclesiase. ch. 7, vers. 4a In omnibtts operibus tuis memorare aoTii* sima tua, et in œtemum no/» pecemèis, Derramme : Serment fait en jus- tice ^ par lequel on s*engage à prou- ver par témoins la vérité de ce ^u*oii avance. Derruble , deruble : Cavité d*un rocher, précipice ; deruptum, Dessoi^s celle roche où il ert Batoit la mer en un aouble En un barre sous un derruble. Roman de Gojuvain, Ders , dersclet: Ciel ou dais ({u'on meltoit au-dessus de la table du Roi, dais à porter le Saint Sacrement. Drrtre : Dartre farineuse. Dertrutie : La maladie de dar- tres y grattelle. Btev : Ckène^ du Gttcihms; d'oh i hàs Bret. dentu, et le Françoi»- 'rujrdcm D^RUMrPAS 9 derumpeir : Rompre , riser, détruire, emporter, mettre en ièces; disrumpere. Trt ies et feir corre à plenté lef fon* et les nit des pluiet. Com. sur le Soutier, foL i5i , F^* DsKimsA. Foyez DËsmuimi. DftRti , B ATE A, de calomnier, cesser des pou^uîtes contre quel*[u'nn; réta- blir la réputation de quel^Vun. foy, DfiBCAdKïBB : Déchausser; discal- céarëi i; . •■ • ••• '• '^ ^^ Ciz Prèater par un'*jor 'd« Ji* votft retor- 1. DES 3nr) neix à maison, k ton lerjana négligemment parlant comandat , disani : Vien diable« , dts- caice moi. «Si Grégoire , Uv, 3 , eh. 20 , parlant d'un prestie nommé Etienne , de la pro- vince de Vtdeire, Qui quadam die de itinere domum regrts-' sus , tnoMcipio suo negliffenter loquens , prj> eepit, dicens : f^eni diaâole , discalcea me, AuMÎ-tût le* cordon* de set bottines se d«r- lierent , le diable agit dau» le moment , et U d^hausisa. Desca5T£b. F'oyez Drschantkr. De^sc ABC HIER : Décharger, déli- vrer ; descargare. Descabné : Maigre, décharné. Desgabnkb : Rendre maigre , dc- charner. DkscAUPEB: Retrancher «diminuer. Desgaus : Déchaussé ; discalceatus^ Or conrient doner à boire et à mangier a chans qui ont fain et soif, rerestir les nu» « les descaus rediaucier. Miroir du Cfiresrieu. Descéelement : Ouvertement , sans précaution. Desckh DEMENT , deschcndement : Succession, héritage en ligne dbrecte ; descensio» Descendues : Adversités , tra- verses. Desgenim ENT : Sorte de défense. Descens : Maladie de hernie , la descente; descensio. Descepline : Punition corporelle, discipline. ' ' . DEscÈBNBitENT : Réglémènit, drvi- sion , séparation ; de discefnerè. Descebneb : Séparer, diviser. Desceit : A Tinscu. DESCRAiNbBE : Otcr la ceinture. Voyez Desçaindre. Deschalceb : Déchausser ; ats- calccanè, Deschalleb : Défricher, mettre une terre en valeur. Descuant : Discordant, qui n*C!»t puint d^aècord , chant ou ramage des oiseaux, ^j-w Di<îHANT. A a 370 DES Deschanter , descanter : Cbanter en faux-bourdon ou en ]>artieft. Deschârnek : Lâcher les char- nières. Dbscharpir : Échapper, dégager, séparer, dt'^barrasser. DxscuAVFFAUUKR : Oter un écha- faud. Deschaus, desckauLr, descauchié, descaulchié : Déchaussé; de Cidceus; en Prov. déscaott. DïiscuAussAiLLE , desckaussQge : Ce qu*une nouvelle mariée donnoit aux jeunes garçons le jour à» ses noces , pour boire. " Descuaussoèrk , deschaussoire , deschaussouere : Hone , instrument propre à remuer la terre* Descuendemknt: Succession, hé- ritage eii ligne directe. De9CHEvacher , deschevaucher , deschevauçhier : Démonter, ôtcr le cheval à quelqu'un. Desgueverks : Trompeur; t/eç^tor. Lori leva la main en haut , ai fi leaigne de la vraie croix detus lui ke tle li fiikt c*eua con- tre diables qui e»t dt^schevcrts pardurable , car il de biée fors qu*à dechcvoir toz chaus qui l'amour Dieu sont espris. S.'Grtud, Descica , desciqua , Ibea^ des-ci- , c'a, des-cl-qu'a : Jusques , jusqu'4 j depuis ici jusqu*à. Trestot le pour- femli desciqua la corée, jusq[u*aux «ntrailles y et non pas la corde m. com- me Tont marqué plyisieurs diction- naires. Descirer : Déchirer, mettre en pièces ; dUsçcarc , dUcerpcra» Descirêure : Déchirure, plaie, Wessurç, Desclairer, desclaircir, disclai- r((rr ; Expliquer, éclaircir, démontrer, prouver, mettre au jour, faire en- tendre. L]9po»BtMneiift qM ie.desofaire l^ôiicham la csittf dca iuih DES Pour la matière discfairien H convient bien Texaimuer. Tragéd, de la FengetMce âe /. C. Descliquer : Babiller, bavarder, dégoiser, selon Borel ; et dans Pa- thelin , parler rapidement , et ponr ainsi dire ^ans ordre. II s*est dit aussi pour détendre , débander. Desclore : Ouvrir, découvrir, paroftre , sortir, délivrer ; il a aus^ signifié, diviser, partager, eiidore; de disctudere y disclaudere. DEschos ^ desclot : Crevassé , ou- vert , découvert ^ disclusus. Donc lî parc bien devona garder A ce que nos somes deselos , Que nos teigoions Us bien^ endoa Kt les droits chemins droitnrien , Que oostre pars n'est mie entiera , Kt œalve«ement ae regardeat Nostre Pastor , qu^il ne nous gardcat s Il ne tieiineut reson , ne droit , If e nos aèrent gnier a^lrott. Bibfe Guiot, nrers 790. Desgo : Corbeille , panier d*oiier j dise us ; en bas. la t. desca. Descovrir : Découvrir, apperce- voir ; discooperirc, , . Descogiioisi^ance : Méconnoi^- sance, ingratitude, ignorance ; action de ne pas rèconnoftre, P^oj-ez Con^- GïfOISTRE. Descognoissaut *dk BAtftoir : Dé- raisonnable, usant peu'desa raison. Dftseoitk , dcsoif^: Inimitié , haine. ri|£scoLi délivrer d'embavraA),.4a pf î"*') de tourment, sauver de rinïTurliiiMfi découvpjp \ dUcumulare ; ca Lan^^ DIS escombfif ordures , et désccmbra , 6ter It dessus d'uAe carrière pour troHver la bonne pierre. Kt Dîex font mamtenaDt i cnrte Qui MU cuer descûtàbra et dietCtfaTre D'orgiiel , et de tome durté « Si remp1i»t tout d^uinilité , Si gete •! trhi grans toopirs , Qae cbe semble que ses eipira A casoOB GOp U «alUe hori . Le Dkt du Barisel. Dkscoxpotbr : Changer le temps des engrais des terres. JDsscoNFÈs : Qui meurt sans con- fession. Voyez Dbconfez. DBS(K>irFiBB : Ruiner, réduire à la pauvreté , défaire , détruire entière- ment Tennemi; disconficere, .Dbsconvituks : Malheur , perte , bataille perdue. DEscorrronT : Tristesse , douleur, acddent fâcheux. Je suis trestout c-sihevTftîllé Des pt^haes et Ae hr ddrté , Dont TomA^ si eèt travainé, Qu*est assaUIy de postée ; Pert^de bleni , iAalt ca 4es> dÎMiant, S. Grégoire, /&. 4. Quo audito "virsanctus dedjgnando su^rûk. Desdire : Se taire , ne rien dire^ formé de dicere. Sire Hains quMe ne 11 feist Trcktout ce qu'il li requeist De lui serrir s*avolontoit , Et porce que les cops doutolt Knl desdisoit de unie chose. Fab, de sire Ueûns et de dame Amettse, Des doii s est avant : Dorénavant, pour la suite , à Tavenir. DEsnoujLoiR : Réjouir, amuser, tirer de peine. ■ Desdruir : Rendre moin» fort, moins robuste, affoiblir. Desouire : S'amuser, se réjouir; deducere. Voyez Deduir. Deseagé : Mineur, enfant, jeune homme. DiêsiiG : Désir ; desiderium. Desemparer ; Détruire , démolir. Desempecuer : Délivrer, lever Tempéchement mis. Désempere , désempenné : Flèche ou matras dégarni de plumes ; de penna. Desempenner : Plumer, arracher les plomes d'un oiseau, d^une volaille. DES DESEVcoMBRKa : Dégager, déchar- ger. Voyez DsscoMBaJKR. Desbvcusbe : Jastifier, décharger d*ane accnsalion. Dbsbvcâceb : Saisir, prendre gage et assurance pour sûreté d'une dette. Desengeb : Faire périr, détruire , abolir la race , l'espèce d'une chose , se débarrasser de quelqu'un. Desenbeureb y deseneurer: Ren- dre malheureux; à*hora. Voyez £ur et Heur. Dbsenbortement : Dissuasion, action de dissuader. Deserhorter : Conseiller le con- traire, dissuader. Desenir : Sortir du bon sens ; de tensus, Sourent iii*aTient qoe je loniri De anaotalent, d*ardear et d'ire, Qfunt j*ot à aocao buinarl djre^ Qae iet miradef ne croit mie De ma Dame sainte Marie » J*en desenis toua quant je roi. Plus loin Théophile dit : Elle est si forte que son doit Boute ele jus Les mura dVnfer, £ofer qui a 1rs dens de fer » Del sien ne puet riens retenir , Elle le fait tout desenir Elle le fait tout frémir. Gauiier de Coinsi, Miracle de Théophile. Des- EH-Qui-EN- AVANT : Désor- mais , dans la suite. Desenroui : Dérouillé, décrassé, nettoyé , poli. Deserselleb : Jeter quelqu'un hors de la seHe de son cheval. Desebiteb : Ruiner, dépouiller, en- lever, priver des biens ; exhœredare. Les genti chômes deshonore. Les sers f t Irs caitis honore , De ce les malvais srs erite. De coi les nobes deserite, Moman de Dolopatos» Dbsebpilé : Mal vêtu, déguenillé^ Desebpilleb : Dépouiller, déro» ber, spolier, rayir. DES 373 Désert : Ruiné, dépouillé, frus- tré de ses biens. Desertation : Abandonnement , délaissement. Déserte : Crime , méfait ; il s'est dît aussi pour, mérite , récompense , salaire. Déserta (estre) : Etre prive , être ruiné. Par ceste raaurai&e rente Landnlphe (bt presque déserté de ses biens. Beeciice, Déserter, desertir: Détruire, rui- ner, rompre, ravager, gâter 5 de^ sertare. Desertine : Désert, solitude. Deservir, desservir: Mériter, ga- gner, obtenir, servir, obliger ; deser- vire. Deservir lepandre, c'est mériter la corde. Dieu fist le monde à son rolloir Pour ce que il peust aroir Ancuue rien , qui telle fuist , Que ses biens dessen^ir peuist. Roman du second Renard, fol. 8t. Dbsespebaiicb : Désespoir, perte d'espoir, affliction outrée. Plaine d*angois«e et de pesance De duel et de désespérance. Ovide , Mss. cité par BoreL Desespoir, desespoire (je) : Je désespère. Se je pera rostre blenreiUance , Jamais n'aurai ailleurs fiance , Et si Tai perdue espoir, A peu que ne m*en desespoir. Roman de la Rose, Desxstans : Absent , éloigné. Dxsëstansa : Absence, éloigne-' ment. Desestimer : Mépriser, faire peu de cas. Deseur , deseure : Sur, dessus 9 parnlessus ; super, supra. Si puet on par cest dit aprendre C*on ne doit blasmer ne reprwdr* Les amicA. ne les amaaa , Qu^Amor 1 pooir et coattoa- 3 3:/, DE» Par deienr toz fet deseur tonte», £t dVuU fet ses rolentex toutes , Kt tret à honor tos ses fcx , Despais que cîl eu soustJent fes Qui ftt mestre en toute science. Le Lai tTAristote. PpsEUiiANpE : Déroute, défaite , désordre , désastre. Peseuesr. Voyez Deseyree. DésEYER : Tromper, surprendre 9 abuser; decipere. Pbseteuzer : SVxcuser. DssEYRiLiLLE, deseurmlle , deseu- ra fiche , desevrance , desevranche : Séparation , désunion , privation , départ. Quant home tt femme s^Msemhlcnt d*espu- saille, Grtat est la joîe à ceHe començatlle ; lies il ne serent cumbicn dure , e quant fcille y A coutume suut à dol la destvraiUe, ftoman des Rornans, siroph, x6. Desevre y lisez deseure : Sur, des- sus ; super ; et non pas dessous , comme le dit Borel. Deseyrer , deseurcr : Diviser, rompre, séparer, discontinuer, aban- donner \ d'où vient , selon Borel ^ sevrer un enfant. Barb^zan le dérive de scparare , dissipare. Desfâito : Aboli , non avenu ; disfàctus, D£SFiciRE:DéfailIir, quitter, aban- donner, manquer ; deficere^ en Pro v. dësfëci^ défaillance. Desfois : Bois, terres, étangs dont Tusage est interdit. Desfortune : MaUieur, infortune» accident ; disfortuna, DESFORTUifE : Malheureux , in- fortuné. ' Desfriper : Faire de folles dé- penses ^ prodiguer, dissiper. * Quant de ma biauté me so vient , Qui ces 'mHez fesoit triper , Tant 1<» feaoie desfiiper Qttf M a*îert §« merveilU non : Trop iere lors de grast reaoo. *BûmQMd$UBùÊ89if«ni^ii. DES Iféîa pncM : et oriUi«eat SVles ierent entortiUiéca £n dormant dedenx lor orellfes» Les gréveroîent à merreilles ; Poous néis , sirons et lentes* Tant lor livreiit sorent ententtt, Qu*il lor font lor œurres lessicr» Et els flécliir et abessier, Ganchir, tomer . saillir ; triper Et desgrater, tt des/riper 9 Et despoiUicr et deschancûer^ '(kuit les puent -il enchancier. * Roman de la Rose ^ vers 1S3S7. Desfuler , dcfculer : Découvrir; du verbe afubler, formé àa/ibuia pu dUnfufa. Ce mot est encore e|i usage en Picardie; on dit desfuler y pour 6ter son chapeau ou son bonnet, se décoif- fer ; et affaler qu afeulery pour mettre sou chapeau, son bonne t,ou se coiffer» Desgigler une femme : (Test » suivant Borel , la déshabiller. DESGLài9ER : Couper un épi; et par métaphore, couper la gorge, tuer. Desglanier : Couper, détruire, renverser, selon Borel : il fiaiul lire desglavier y degUivier, U se trouva dans le Roman de la Rose , où Tan- te ur pavlant qu'il faut se rendre à Antéchrist , dit : Ceux qui ne si rodront aberdre , La Tic lor couvieudra perdre , Et les feront desglavier Ou par autre murt derier PuUqu*il ne nous Tourroat easaîfre. Mommn de la Rm^ Cil qui ne s*i Todront aerdre , La Tie lor corendra perdre ; Les genz encontre eulz esnoTrons Par les baras que nos cuvroas Et les feropf de^lawier. Ou par autre mort dcTier. * làid, vers laagS. Desglavier : Dégainer, faire mou- rir par le glaive ; de gladius. Dksgokdoit : Qui fait sortir des gonds. DftSGOROER : Babiller, bavarder. Desgougeser, desgougoHntr, des- goujonner : Oter les chevilles ou gou- jons de fer d'un coffi% 9 4*vait porte* DES . DssttoimnKUs : Vigilant , chaud , )1ein de feu , alerte ^ habile ; dont on I fait dégourdi. >i(>a hait Ingratitude , Dieu hait celt! et eelî , ^ui en deteottgoolMaBCe soot tro]! eaieTeli , ioi'onf à le «ervlr prompts et desgouMieiii , A iMona bien des grâces que nous avons de lut. Testament de Jehan de Meung, DiR&OKÂiJX ^ desgren , desguerain : > droit de moudre son grain a\ant es autres sans payer la mouture ; ce [u*on appeloit degrener. Desceaive (se) : Perd sa couleur, 'éteint , se dissipe. Lmoiir d*oiBe envers fkme n>st mîe taitite en graine , . . *ar trop pou se deffet , par trop. pou se deS' graine. * Tesiam, de Jehan de 'Meung ^ 'Vtrs 437. DEsoftAUDEm : Dégrader , priver , lestituer; du composé ^ra^'or;d*au- res le dérivent de gravure. Dksgucher : Forcer quelqu'un à |uitter une place qu'il occupoit. DmacuisK » desguysé : Varié , dif- férencié , diversifié , changé , orné > paré , ajusté ; de diversus. Dbscutser , desguiser : Orner , ert- lollyer, pyer, changer d'habillemens, de manières , d'humeur. Maisons rober, enfans ocire, Et ça et là à Tafoler, Tmiaa et plés et poins yoler , $imc Termeil de char nue traire. Et oissiez les navrez braire , De trop desguisée manières. GuiUaume Guiart, D*orfroIs ot an chapel mignot Q«*oiM|iaes noUe pucclle n*ot lit plus coiut, ne plus desffuisé , If e Tavroie hui bien devisé. DES 375 n estoit joene damoiseax. Son baudrier fn point d*oiseiix , QttS tout estoit 8 or batn, Très richement estoit vestu, D*one robe moult desgtdsée ^ Qoi fut en maint lieu incitée , Et dieconpée par grand cointixe. Roinan de la Base. Desgutseeib , desguiserie , des» guiseuse , desguisure , desguyseure : Parure , ornement ^ habillement , changement ; différens habiUeraens , mascarade. Si pren pour faire ma compalgne Qui me soidace et acompsùgne* C*est dame Astlaence-contrainte ^ Qui porte desguisures maintes, SI com il loi virât à plaisir, Pour acomplir le sien désir. Roman de la Rase, SI preng por sivre ma confiaigtte Qni me solact et m*acompaIgne , (C*est dame Ateoance- contrainte) Autre desgidséure mainte SI com II fi vient i pleslr Por aconplir le sien désir. * Ibid. vers i x463. Dbssâirike : Hair 9 déchirer , dé- tester ; formé à* ira. Dessâit : Tristeue , abattement. Voyez De HAIT. DESHÂiTté , deshaitiez : Triste , ta- cit«riie , abattu , incommodé , mal disposé , malade , languitêant , in- firme , morne , qui se déplaît à lui- même. Voyez Dewaitii&. Deshâitier : Rendre triste» don« ncr du chagrin. * Déshérence : Droit qu'avoit un, seigneur de fief d'entrer dans un bien pour lequel il n'y avoit pas d'héri- tiers ; à! exhœredare. Desheritascce : L'action de dés- hériter, exhérédation; ^exhœredaùo. Sonfrance à la fola (qoelquefoiff) toorne à desherit€Mce. jineien Proverbe, Desbers : Dépouillé de ses biens , ruiné. Desheurer : Rompre, séparer, quitter, abandonner. Deshiretkr , deshoirer : Deshéri<- ter, rejeter, bannir ; ^exkœredare^ Convenanche qui est lete contre droit , si corne si je done en mon testament plus dm quint (cinquième) de mon hiretage , on se je 4 37G DES doue à ma femme première plus dcf la moitré de moa htretage , oa à ma fecoode famé plus du quart , ou je doue par couTeoanche à l'un de mes enfans , tant , que li antres en seroient deshiretez et se il estoit souffert , toutes tex cuuveuauches ne doivent mleestre soustenues. Contutne de Beauvoisis, chap. 34< DESHOTTESTEm : Déshonorer. Desaouser : Oter ses houseaux, se débotter. Voyez Hou ses. Dëshues, deshus : Dues, dû». Desic : Jasques y desica ; lisez de-si-c'à , jusqu'à. Couvert d*un riche siglaton Trestottt de^si-c'à IVsperon. Roman de PerceveU Desichi : Depuis lotig-temps , jus- qu'ici , jusqu'à présent. D EsiE R : Desir,To]onté; desideratto. Dksieurie : Demande en justice. . Dksixbringuer : Affranchir, dé- charger, dégager, libérer un bien de toutes charges. ^ Desiri.dk •: Désir, souhait, envie ; desideratio* Desirâules : Désirable , souhai- table ; desiderabilis. Tor. est suejs, tox est sains, toz est delei* tauhles , toz est à la parsomme tiesirau/es se» Itfuc la Toix de Tesponse. Sermons de S. Bernard, foi. 90, H". Ta fus stiains est, totus safubris est » totus deU'Ctabilis , iotïis denique secundwnsponsœ Docem desiderabilis. Désirée, désirer y destrier , subst. : Désir, envie ; et adject, chose désirée ; dcsiderium; en bas Bret. désir. Desirier : Désirer , convoiter , avoir envie ; desiderare, Desirox : Désireux , convoilcux ; ilesiderans» Desirrer : Déchirer, mettre en pièces ; dilacerqfe , ou du Grec ^-y^it^u y selon Nicod. Dksirriers : Prières , actes 4e re- ligion* DES Desist : Il dit, dîjcit. DesùP^M, ils dirent ; dùrerunt» Drsjeunemeivt : Déjeûner. Desiogle^e : Enjoindre, ordonner d*in ter rompre , ou de finir une chose commencée. Desjougler : Se moquer. Desjugier : Mat juger. Desres : Depuis , dès que ; et jusqu*à. Sairement ceane desÂes le commencement de l'avent duskes à lendemain de TifTâîgne (ITpiphanie) , et AsAes raUelui« do» dtsk^a la quinzaiue de Paskes^ Les Conseils de Pierre Des/ontaines. DESRKvtLLAGE : Impôt , taxe levée sur un village. DBSLArRR« ^Mal habille, débraillé, sale , mal-propre , celui dont les ha- bits sont mal attachés. Drslàvé : Qui n'est point lavé* Deslâvure : Mal-propreté. Dksleal , desleaiis, desteax , des- /eW ; Déloyal , contraire aux Idix, qui ne les suit pas; traître, infidèie, perfide. ^ Cil qui fait desleel * {* alias desletuts) »• semblée et bordeliere, doivent perdre la viUe (être bannis). j4 ne. Coutume d60rléaMS. Deslkauté, dcsleallé^ desleaulté: Déloyauté, inGdélité, mauvaise foi. Dkslenoier : Injurier de paroles. Desli]^, : Fin , menu , mince de façon qu'on voit au travers. Le mantel estoit dcsUé , £t s'estoit d'un fil d'or trecîé. Boman de Dotoptoot. Desliener : Refuser, dénier. Dksligkment : Solde, paiement, acquit ; de disU^atio. Desliteler : Oter la lisière. Desloer. Voyez Delorr. Desloier , desloer: Oter de place, conseiller le contraire , dissuader , détourner. DES JD^ESLoma : Délier, déplacer, dis- locfuer , dé&approuver ; disiaudare , iiisiocare, DIêx mesmei , ce dîst la lettre , A tes Apottres dist jadis, li iert loiiez * en Paradis ( * lié ) Qaanqae en terre lotirez * ( * lierez ) Kn Paradis iert desfoiiez * ( * délié ) C« dont nos a Diex otroiez. Gautier de CoifuL Dbsloyauter : Manquer à sa pa- role , à la foi donnée ; adlegiare, Drsmâble : Sujet à la dime. Desmâillee : Briser les mailles d*nne armure. Desmaler : Sortir, se débarrasser, éviter, se retirer de la presse. Tolent sajettes empenuées , QiHint des ars getans se tlesmaJent, Cil d*en hant qnarriaux redevaieut * ( *redes- cendent) Sas persones sages et sotes , Et lancent pierres à très grant Actes, Là oà cil d>ii bas s'atroupeleot , £t grant plenté en escervelent. ddliaume Gu'uurt. Desmanoter : Déménager, quitter son manoir, sa demeure ; de manere. Desmanteler : Oter le manteau; dépouiller , détruire les murs d'une ville. Deshântehetvt , desmentement , desmendssement , dcsmentoison : Dé- menti, reproche de faux exposé. Desvârcher , desmarchier : S'é- carter, se ranger, marcher en arrière. Desxarroner : Aplanir , mettre de niveau. Desxembrance : Démembrement; Taction de démembrer, de couper. Dessieeie : La dîme , ou le droit de la lever ; de décima. Desmesure : Outrance, excès ; for- mé de mensura. A desmesure : Hors de règle, extraordinaireraent. Desmesuré. Voyez Démesuré. Desmeublé : Ruiné , appauvri , dépouillé y dénué. DES 377 Desmokler : Oter la moelle. pESMOLER : Démancher. Bfaistrc furent de bone eseole , De lenr fait et de lenr parole Sainte Glise fut escolée. Car sage langue o rie foie Soit despit, ou autrui afote, Ponr chou est'mainte âme afolee ; Dis sans fait, cheste flunrs defolée,. Dis sans fait , chest fans desmoUej Que Tant motins à une mole , Ne cauchemeote desaolée ; Ne puet faire liante Tolée Oisians qni a une é\t rôle. Miserere du Reclus de Maliens , strophr tt. Desmouvoir : Détourner, ébran- ler , faire changer ; apaiser une émeute. Je ne te pourroîs desmonvoir , Parquoi plos ne t*en parleray ; Mais au surplus tu dois saroir Qn*au monde ma rie useray. Dance aux Aveugles , page xSoo , Déhat de Tomme Mondain et du Religieux. Desmurer: Mettre hors de prison. Desnoquer : Lâcher la noix d^une arbalète. Desttouer : Rompre, disloquer. Dfsociner : Couper les veines « affoiblir. Desogier : Finir, terminer, juger un procès. Desoicner : Tirer d'embarras « décharger d'inquiétude , dé soins. Des-oirs , dès-hoirs y aus-oirs : Des héritiers , aux héritiers. Desoivre, desoivrer : Tromper, surprendre , détourner, abuser; tle- cipere. Desor, desore y lisez des-or, des- ore : Dorénavant , aussitôt ; de hoc hora, Desor, desore, desour, desoure : Dessus , par-dessus , ci-dessus ; de super; al desor, au-dessus. Desor OEITANCB , desordonnancc : Combustion , désordre. Desors, des'oirs: Alors, dès- lors. Dxsou BiTEE : Irriter ,piqtter au vif. / 37« DES I)Rso0GBm ': Pilier, dépouiller. Desoyvrb : Bornage. Desoz : Devant y dessous , en des- sous. C*ans chascuns ne t^aliast mîes «olraient ^l'soz les devaiitriens , mais aes assi deso» Us |ilus jouues. StrmoHs de S. htmard,Jbl, a64> Despaicbea « despairç^er le Icu : Partir, déloger, changer de domicile. Despaier, dcpayer : Payer, rem- ])ourser. Despaisiiê : Qui est transporté de colère, furieux. Despaîsier : Aller hors de son pays , se dépayser ; dîxpatriare, Despaissir : Rendre une chose moins épaisse, la rendre fluide. Dkspaiturr, despettfire : Dépen- ser , prodiguer ; tlcpendcre, Desi*aner : Déchirer, dépouiller, mettre en pièces, détruire, disjoindre; i\^ pannus. Tant le cardia , ce t%X la some , Qu*à-Tal la ville vit un home , Uns et detpris et despatté , Mef(re , et remis et e.nciiaroé , Frileux , paUe et enfonau , Bien bertondé et tout tondu. Gautier de Cot'nsi. Desparacer , deparagier : Mésal- lier; disparagare. Desparkillk : Dépareillé, diUSé- rcnd, dissemblable; di^par. Après la baniere rermoillft Yenra une autr« despareiUe, Qui sera toute fine uoire.' lYngédie de la Vengeance de J, C Despartxe : Séparation , division, partage ; de dispertio. Despartir : Séparer , partager , diviser, donner; iUspertire ; en anc. Prov. dëspariir f chasser, séparer. Despartir, suhst, : Dons, lar- gesses , et séparation. Au despartir : An départ. DispÎGBiia , defpechor , despe^ DES €Îer : Dissoudre , séparer , toniprr» détruire , briser , débarrasser; et dé- pêtrer un cheval. Compaif^n.'e doit estre despeeiée \»nf^ Tuu du& uiarchaanA vient entrer en reltgioa.' Coutume de Beainfoists , ckap, ai. Drspecikis : Quiesldétruit,eonpéu Despecif.r : Couper , détruire , mettre en pièces. Despecicr un mar- elle y c'est le rompre ; elexjiecier la noise : apaiser la querelle. H tut Tist despecier et e^mier c«'I TÎIaln si- mtilaere (de Priapc); kar ço ert ydle depec- chic et de Irclicrie. Le Livre des Mois , H%>. ^,fi»l. 107. Despéescheueiit Expédition militaire. DKSPENnRE : Dépenser, prodigner, Despf.:vs : Rompu, brisé. Despe^i s : Dépense , paiement ; de ilepcnxus, Dkspknsk : Boisson , petit irin qu'on donnes boire aux valets : il est fait avec de Teau qu'on laisse cuver sur le marc pressuré. Despetvse : Buffet, office oà Ton serre le manger, ^oyrz Di^pehsb. Dkspensier : Muhre-d*h6tel ; enir , con- cerner, touchor; de perttnere. DsspKscHiRR : Décharger, libérer. Dkspessa : Charge, ministère, (^s- pensatioii ; dispens/Hio, Despksse : Dépêche , message. Dkspestrer : Débarrasser, délî- vrer, débrouiller, dégager. DES . Dc$9f^ : I>émembreiBent, dWision» Dkspi jECA ou depieça : Depuis fort long'temps. Despibch : Dépit , colère , dédain ; fiespicaÛQ ; en Prov. dëspié. Despikos : Allons, courage, alerte; expression pour exciter un paresseux à trayailler. DxsPtRE , despeiter, despirer, des- piter , desprisier : Braver , mépriser, dédaigner , défier ; despicere ou des- picari; en Prov. dëspita. Se Tollex oser de travoir , Tenez tous de folie dire Qui Tostre sens fait à dtsmrê, Bonu» du second Renard, fol. a5 , f'*' . CSl kî mon est , despeicet assi bien lestuejf çiiOAM de ceat mande cnm les asprct. Sermons de S, Bernard, fol, 3x i. Despitaire , despitey despitéy des- pîteur, despiieux , despitieres : Cour- roucé, méchant , cruel , de mauvaise huifieur, dédaigneux , rebutant ; des^ picieas et despicatus ; en bas Bret. despetus , despitus. Car q[iielcoDqacs Roy qui sonbzmet ton royanlrae et sa selgnourîe à la loi divine , tel Seigneur est digne de régner et d'aroir sei- gnourie honnourable , mais le Prince qni met eu aerTage la loy divine e^t transgresseur de ▼erité et despiteitr de sa loi meismes. Ijcs Secreu d^Aristote , foL 8 , n** 7063. Despitâk CE , despision , despti : Méchanceté , mauvaise humeur , dé- dain^ mépris; despicientia ; en bas Bret. despesy despeU Despit^ment : Avec colère , d*un air f jk;hé. Despitsr : Dédaigner , faire peu de cas , mépriser ; de iiespecturriy par- ticipe de despicere, Despiteusemeiit : Avec mépris , avec colère. Desplâisahge : Ennui , dégoût. Despliânce :£talagede marchan- dise ; 4^011 qa*oji piaie au seigneur DES 370 pour avoir le droit d'étaler dans les foires et marchés de son domaine ; d^expUc€Uio. Desploier : Délier, étaler. Dbspoilie , despoilU : Dépouille ; vétemens dont on est vêtu ; de .^o- liatio, Despoinctiee , despointer y des^ pointier : Destituer, ef&oer, priver d*un emploi. DxspoiaE : Désespère. Despoieeh : Désespérer ; de spes. Dfspoise : De differens poids i il signifie aussi poids, mélange d'ar-' gent et d'étain qu'on met dans les monnoies pour en altérer la bpnté. La seconde maglere .de faux, moooiers , clie •ont cbil qui la font de bone ilespoise , mais la monoie n'a pas sou droit poids. Coutume de "Beauvoisis , chap. 3o. Desponoee : Expliquer, exposer, ratifier ; et se décourager , se laisser abattre ; despondere. ■ L'Rgyptiene li respont • Que diras or , se te despant • Mes ors peekiet, auà mauvaise «vre; IVe sai comment les tt dtscutvrea Ne li airs seroit ordoiex, . Se les avoie desploiea. Nequedent je les te dira! , Que ja de mot n'en mentinû. Fie de Ste, Marie Egyptienne. Si parleremt tant tnsemblt que li Conetta- ble s'amolia auqun, et si taillierent entre ians une paix tele que les deux parties s*eu- Toisent arrière & Raveniske et là le deponde^ ront communément (publiquement). ViBe-Uardfiuin. Despoetee : S'amuser, cesser de travailler. Voyez Diépoet. DispouniÊE : ^tropié , paralyti- que , impotent, privé de l'usage d'un eu de plusieurs membres. Despoueveumevt : Inopinément ^ témérairement , à l'impréru, sans ré- flexion. Despeendbe (se) : Se troBiper> ^tre dans l'eireiiri^ 38o DES Dbspets 9 drxpuis : Méprisé , tH , abject , digne de mépris ; dé^enillé , pauvre , infortuné y baffoué ; de de^ jjuere» Desprisif.r. Voyez DRPiiTSEm. DESPROiRm : Prier, supplier. Df.spucelace : Perte de la virpi- nilé ; défloration, action par laquelle on ôte la yirginité à une HUe. Voyez PUCELE. Et les fils dr Jacob respondirrnt à Sicliem et à son pirre ru boisdie , se se couroucerent por k despuctlage de lour serour. BibU hist. Genèse, ehnp. 34, i>ers. x3. Besponderunt flii Jacoh Sîchem et patri 0Jus in €hlo , ng^ienies ob stnpmra sororis. Despucellemeict : ancien droit seigneurial. . Despumer : Écumer, 6ter Técume; despumare. Desputoison : Dispute , contesta- tion , chicane ; disputatio» Df.squant : Depuis quand , en quel temps ; de quando. Desquarquaigk : Droit pour I4 décharge des vins ; en bas. lat. dis' cargatio, Desquâsser : Rompre , briser, fou- ler, abattre , renverser. Uns trenchent, autres contrepassrnt , Les destriers «bâtent et desqnassent, Guillaume Guiart, Desqueequier : Décharger, dimi- nuer, alléger, soulager. Desquet : Panier pour vendanger. Desqui en avant : Dorénavant , par la suite , à Fa venir. Desquiex , desquiels , desquielx : Desquels. Desraicnbr , desratgm'er, desrai- ner , desrainier, desreigner , desres- ncr : Jouter , disputer , contrarier ; se purger , se justifier d'un crime dont on est accusé , nier avec ser- ment ; déranger , renTerser ^ déguer- D ES pir , restituer. Ce mot est mtê an Coutumier de Normandie , comme au titre de haro : A ce crî doivent jsslr tou$ ceux qui Toai oui , autrement xont , temi« à Tamende M Prince , on sVn deresner qu*ils n*oot pas où le cri s*iU eu sont accusés. Dksraimrre , dcsrtjiirmbre : Ra*- cheter, retirer. .Voyez Raiemrre. Jhcsu-Crist morot à grant destresce et à Sraut pa»kioi) pour uoc desraimbre des peints ^infcr et tormenz pardiirables. Le Miroir du Chre$àen» Deskâiv ^desrains, f bj'. Daaraiv. Desrainable : Déraisonnable. Desrainkr , desrainier , desrti- gnier : Défendre en justice , plaider, et choisir, prendre par raison.. Desraison : Tort , insulte y injus- tice. Voyez Déraison. Desrâmme : Serment fait en jus- tice , par lequel oià s*engage à prou- ver par témoins la vérité de ce qu*on avance. Desrâsmé : Usé , vieux à force de servir , déchiré , séi>aré , éloigné. Desrayer : Arracher, enlever. Desree : P^^aré, perdu. Dksrei : Dérèglement, égarement. Voyez Dksroi. Desrene , dcsraîgne , desraine : Plaidoyer , discussion ^ dénégation d*une chose qu'on assure par serment n'être pas ; d'où desrener, plaider » défendre eu justice. Desrenement : Déplacement de quelques os , entorse ; de dlslocare. Desreng : Séparation de terre faite par un sillon ou une raie. Desrknikr. Voyez Derainieb. Desrennement , desrenement: Colloque , pourparlcr , conférence , plaidoyer, dispute, contestation, dis- cours. AÎBt dit, poisipie par jogement DES YmUot Curt desrenement D*aToir les armes a AchlUcs. JLes Métamorphoses tT Ovide, Mss. DiSRESifiKR : Expliquer quelque chose , en rendre raison. DESEKsor , ilesroùon : Tort , in- jure y injustice ^ mauvaise action. Dbseiequia : Défricher. DKiiiiKR : Derrière ; retrà, Desriruglaicck : Dérèglement. Desrieuclé , desrieuglée^ : Déré- glé , déréglée ; de régula. DÀRiSER : Se moquer , rallier. Desriver : Détourner, déborder, sortir d«^ ses limites ; dcrivarc et de- viiure. Desrobeor : Voleur , pirate. Desrorea : Se déshabiller, ôtér sa robe. Desroguer : Abattre , détruire. Desroi , desrois , desroy : Désas* tre , infortune, désordre , confusion, surprise , dégât , ruiue , dommage , dérèglement, discorde, trouble, faute, égarement , dérangement , renverse- ment , mauvaise action. Barbazau le dérive du composé de régula , ou de radius, Louis i**", roi de France, prêt à être fait prisonnier à Meuilan : Uns (le Meullent quoûû le Roi Par le fraUi , Ito prikt à tUsroi ' 1^1 dlst le Roi, Roi tu I ck pris; , Voas mentez , dist le Rois , de prit C*oaques'Roi te n*cst mies gas Ke fu mii^ jus» al gin d'escas, A tant Hca le bcaa. divers . . Si Ten a féru à travers Parmi les flancs, pourfendu là. Que l*une rooitierc lai la £t Taotre reipt'st fl ce val. Philippt MouskeSffoL 485. Advjsez bien eu rostre fait, et cornent root |»arlt;r«>x «t si vous pr! que vous ue faciez au- cun desrojr en mon liostel, ne au chevalier. Rouum de FlurUlan. Desroier : Composer pour avoir diminution du prix demandé. DttSROitfikJt 9 disromjpre , disrwin- DES 33i pre : Briser , rompie , mettre en piè- ces, mettre en déroute, fracasser \ dis- rumpere. Desroquer : Jeter d*en haut, pré* cipiter du haut d'un rocher. Desroter : Retirer, enlever. Desroupt , deroup , deroups, des- roux , desrupt, disroupt : Rompu , brisé , mis en pièces ; disruptus, Desrotauter : Oter la couronne à uu Roi. Desroter : ChJEingerrusage d'une terre destinée au labour, la destiner à auire chose qu*à avoir des roycs , comme il y a entre les sillons ; de ré- gula ou ratlius ; et tromper, sublili- ser , dérouter , dérégler, égarer , dé- ranger, sortir de son chemin , du bon sens. Voyez Dsroter. DesroySj iUs^rrof : Désordre, confusion , désastre , infortune ; dis- f-uptio, Desru^ , derué. Voyez Derv^'. '^ Desruner : Défaire , déranger, renverser ce qui est bien arrangée Voyez Desroupre. * * Desryver : Sortir des limites* Fb/cz Deroyer. •■' ■ ' '* DËssA è dëssâ : Des deux c6tès. Dessacrer : Rendre profane, pj:^ faner, suivant Pomèy. ' ' ' ' 'Dessaigniér : Otèr un signe, une marque ; de sîghiàn, Dessaison NER , z '' Faire quélcjii'e chose hors de la sabon , et le temps convWnable et ordinaire. DessâmblI^r , dessembler : Déguî-î ser , changea lit ressèmbliknce ;* sépa- rer, diviser. Dessarter , dessenarder : Essa^/ ter , défricher. Dessegier : Lever le siège de de- vant une ville, délivrer; Desseicxer : Prescrire , limiter , former une idée, donner ou faire un modèle \ designare* 384 DES Qa*j| ne pfaÎMe plat haut noBter , Ii« en Angleterre passer. Romtm du Rqu , foi. a3o , V^. Moult grant folie, arez emprise qui, cur- diex tant faire par ros parole» de moy dfs^ tourber (détonrurr) à ment-r une vie que j^ay accouatumée . Roman de Gérard de Nevers. Destourbkur : Perturbateur, fac- tieux, intrigant; disturhator. Destourbier : ËmpécLement , embarras , inquiétude ; du Latin dls- turbium , trouble , obstacle. Car tant estoit aimée des petits et dea grans, que se à la vérité enaauot sceu son destour- bier, jamais pour rien» ne Ten eussent laissée partir d'enlx. Roman de Gérard de Nevers,page 29. Dkstournée : Égout , canal fait pour détourner Teau de son cours ordinaire , écoulement. Destourra : Détournera , embar- rassera. Destr'Age : Maison , demeure. DESTBAiGifANT : Fait par con- trainte , tourmenté , afQigé , réprimé. DESTRAioirEMBUTT y destrtnzon : Tourment , contrainte, chagrin , in- ^uiétad«, peine, punition, affliction. Quant en a aucun ifrere plnssors foiz cliastié et destreint, rt il ne se veult amender, ne por escommirniement, ne por autre deêtraigfte- . ment, si U doit on eofttrcier sa poine et des- traindre par batt^ures. frad, de la Règle de,S,,BenoCt, ch, 28. Drstrajic DRK , destraigner, des^ treindre > dtstroindrt : Presser, con- traindre, arrêter, tourmenter, yexer, tenir, serrer; se chagriner, ]>érir d'in- quiétude , réprimer, punir sévère- ment , être forcé d'agir contre son gré , affliger , blesser-; destringere , distringere ; en anc. Prov. dëstrainër, Granz est roirement, cliier frcire, li sol- lerapuiteix ki vi est de la Nativlteit Nobtre Signor ; mais li bries jors nos destreint ke nos abreviena uostre sermon. Sermons de S, Bernard, foi, 47. DES Destbains : En grande tristesse. DestrIins : Les différentes pièeei d*un procès. Destraisit : Affligé , pressé par It douleur ; districtus; et retient, serre, délient. Destraire : Médire , décrier, ca- lomnier; detractare, Destraiter , destraitter : Débar- rasser un cheval de son harnois, des traits avec lesquels il tire la voiture ou la charrue. Destrale , destrài , destrau : Ha- che , cognée ; en Prov. dëétraou, Destrancuer , destrartchier, dex- trenchier : Couper, trancher par mor- ceaux ; distruncare. On devroit Pilate cscorchier. Et tout par pièces destranckier. Tragéd de ia Fengeance de /. C. Destrapat : Relâché, détendu. D EST RAPER, destrapper : Dégager, dépêtrer, débarrasser. Dbstrar , déstrair : Mesurer , ar- penter. DjÊsTRASsouNA : Éveillcr en sur- saut , rompre le sommeil ; d'eJttrà som/iium , en sous-entendant/>o/K^/v. Destrz, dextrc : A droite, du côté droit ; dextra ; eu anc. Prov. dëslra, Gérard Tespée ou poing resgarda «urdestre et choisist le Coûte d'Auvergne a toute sa rovte, et le Seigneur de GarlBnde, qui *V)- toient fcruz en la bataille du Comte de Mou- fort. Roman de Gern. Vojrez Destreche. MSN , desWiansa : Discer- NCE : Opposition , appel , refus ; detrectatio. R : Séparer , distinguer , a différence. : Démêlé , contestation , ispute , différend. : Divertissement, MENT : Délai , longueur , ilongation. R , denier, dcjrtrirr : Che- n et de bataille propre à d'armes , cheval dressé pour les maîtres qui s*en ux fêtes, aux joutes, aux ; à Tannée ; dea-troHus , DES 385 dextraÙs , parce qu'on le menoit en main ; ad dexterani ; en anc. Prov. déstrë y déxtrë ; il étoit opposé à pa- lefroi , cheval de parade , de céré- monie , et qui servoit de monture aux dames. Le destrier s'appeloit en- core , coursier , cheval de lance , de service , coutserot. {^es noms donnés aux chevaux se rapportoient à leurs qualités s leurs services , leurs tailles et leurs couleurs. Les espèces diffé- rentes étoîent * le courtaut, le double courtaut, le traversant, le roncin on roucin , Taufferant ou ferrand ; &c. PaJen i tnefrent grtat ahaa» La forent destrier à lagan ( Cil preot ferraut <*t cil morld, Kt cil Tairon et cil suriel, Ft cil Uart et cU Bandant ( Cil foit et cil ra Kocant Kt cil autres fauvicl amainnc, Li XXI Pera i sont demainne Al bieo ferir mainte prorce Fiscnt li autres à la destreCc» Kt II sergant et li archier Maint Turc i fissent trcbnchier. PhiLMousAesi/6l.i%$k Destrier : Sorte de marteau à Tusage d'une forge. Destrier bxvrexknt : Décrier ^ s'opposer, réclamer contre une sauve- garde accordée mal à propos; Je- trectare. Destrxs, destriz, destroùt : Amende prononcée en justice. Destbocrsrs ! Fanon o}i mani- pule que le prêtre célébrant porte au bras gauche ; dextrocherium, Destrois, destreins , adj. : Op- pressé , dans l'affliction , contraint , poussé, triste, mélancolique, trou- blé , chagrin , abattu, embarrassé , pressé , agité , gêné ; districtus. Se fins amis , destrois et angoissous , Doit joie avoir pur servir leaum^ut , Dont doi-je bien par droit, fstre joienx. Chastelain de Coucjr, DfiSTi^OfS I décroisse , destroU : Mb 366 DES Embarras , cmpéclieneni 9 dlfficiiU^ , oppression , peine , ennui , d/élreM€ « angoisse ; detrectaUo, Desteoit , désirait : District , ju-» ridiction , territoire ; distncfio ; ^ lieu fort , recula , écarté , d'un abord difficile. D£âTaoiT£ifS|^T : Etroitement , exactement. DESTRoircjBirM : BrÎMrt mettre en pièces; eUstnngert. DKSTEOsuiiûf : Perte , doBU9ag# > destruction ; dtttunuUum. DfiSTAOsiE : Agiter, pousser, jeter violemment ; detrudem; çt détruire, abattre , renverser ; deso-uerg. Des raossE : Vol , brigandage j ac- tion de voler les passans. Destroussemeh T : Ouvertement , ^rectement. Desthousse a , rfwirojf^r ; Piller, Toler les passans ; destruere. Desteou&seue : Voleur sur les ffrands chemins. Desteot : Triste , détresse , peine , rigueur. Desteuimekt, destruienfCRt , des- truisement : Euinie , désolaliop , des- truction ; destrucUo» Luxure e»t dtstruiiMHtnià.9 corp», etâbfli- gemeut de Tîe. SçcreUd'Jrisiott, fol xo, T*. Destuiee : Découvrir, délivrer. Destuepation : £ndommagei9ent, renversement , ruine , trouble 5 di^ turbatio. DKSuiEL , dewéel : Détourné , dé- voyé, hors de la bonne route. Desulteue : Sauteur qui passe d'un cheval sur un autre ; desuUor. Desultueition : L'art de voltiger cheval ; desukura* sur m. Trompa ; decepU; di| verbe Desut:- desoivre. .^^^ soupçon- DESVi.iowi«a : Dev^ ^'^Hwe. ner, prédire , pressentir ; ru.7~^ DES DESVA1C.LBE : Tomhert fll»W« Voyei Dévalée. Desvé , desvéf : Rempli de dia- griu , d^awertume , rebuté , làcké 9 fou , hors de sens ; deviéMuf. Quant MorgaÎQ Toîit les CbeTaliert rrr»* ntr , si fut dolente et si det^ée , que à pc« ^B'eUe ^*earage»it de deuil. TritUau Desvee , desvier : Etre fou , être fâché, s*éfi[arer, se chagriner; d'où le mot endiéver ; deviare, Desveeie , desveiiie: Manie, folie^ chagrin , jalousie , extravagance. Desveetoile , desvertoiUe : Le lo- quet d'une porte ; v^rticillum. Desvest , desavest , devestiture : Abandon , déguerpissement d*unc possession. Desvez : Fou , hors de sens , cha- griu ; deviatus. Pins est fon mu i2eii«^ qat dot «nivehonti Comm. fur le Stmder, Ps, SSt/ôL tiS. Des VI Al a , desvier du monde : Mou- rir, décéder; deviare, disviverem Quant sei fia la morte réuç Dokns fu , Ua cum uxore, quant diiigù^ cunctis diehus ^vitœ instahilitatis hue,quidatï tant ubi mb êoie omni tempore 'vanktumiuet^ Dbtibrres : Caution , répondant. Detinéb : Permission, voie licite-, selon Borel. Il me semble qu'il signifie plutôt , amusement , récréation. Détinue : Retenue , détention \ emprisonnement ; detentio. ' Detor : Détour , tergiversation , voies obliques. Detor : Débiteur, quia des dettes^ debitor, Ja se ce qne li bien au detor ne soient |^ porsis sanz contredit , ne porquant li 4ïtm^ ciers qui fu mis en possession , est aiUtvtt tomme s*il fussent porsis. XiV/v de Justice et de Plet,fil, i3S. Detort (être) : Tourmenté , per- sécuté, chagriné, affligé. Detortant : Se détournant. Detortexent , detournemeru : Action de détourner , contorsion ; detorsio. Detorter : Se détourner, se dan- diner en marchant; de distortum, participe de detorquere^ De-tot-bn-tot : Absolument ^ entièrement. . Dbtourber : Détourner ,empêoher. Détour BiER : Obstacle. Fby. Dbs^ tourbance. Detractéxent : En blAmant, en médisant. Détractéor : Détracteur , médi-^ sant , calomniateur ; detractor. Detraction : Médisance , calom- nie ; deiraetîo; en Prov. destrazëmàn, Dbtrahbvt (paroles) : Parolas i 388 D E T discours qui tendent à détruire la réputation de quelqu*un. Detraignkr : Se retirer de la com- pagnie de quelqu'un , ne le plus fré- quenter ; ôter, retrancher, diminuer ; detrahere ; en Lang. destragna» Dkteaire : Médire , détracter, ca- lomnier, décrier; detrahere, Y.% tôt ensl ot ceos k*el loent , cam ceot k*el laidangent , tôt eaû ot ceos k*el losen- geiit , cum ceot k*el detraient , aoz n'en ot ue 1m uns , ne les altres , car il est mors. Sermons de S. Bernard ,foL laa. &c vitupérantes et laudantes , sic adulan- tes audit ut detrahentet , immb verb nec au- dit quia mortum est, • Détraise : Obligation , nécessité. Voyez Destrois. Detrait, detrcUct : Fatigué , exté- nué i detractus. Detrancher , détranchier^ détrcnr cher : Trancher , couper, diminuer, fendre en deux , découper par mor- ceaux ; detruncare ; en anc. Prov. dëtrèncar, DéTRANCHiés : Souliers d'une lon- gueur extraordinaire , qui furent long-temps de mode , sur-tout dans le xiT^ siècle. Plus la qualité de celui qui les portoit étoit émincnte , et plus les souliers étoient longs. Ceux d*un prince avoient deux pieds , et ceux d*un chevalier un pied et demi ; c*est sans doute de là qu'est yenu le pro- verbe : Il est sur un grand pied dans le monde, pour dire, considéré , d'un grand état , d'une grande fortune. Détrapkr , détraber , détraver : Dégager, débarrasser, ôter des chaî- nes , délivrer de quelqu'embarras que ce soit ; et suivant Monet , dé- ménager, tirer les meubles d'une mai- son ; du Latin trabs ou trabes , pou- tre , solive. On mettoit anciennement les coupables dans des solives , c'est- àrdire, que leurs pieds étoient en- fermés dans une solive coupée en DET deux et échancrée^ que Ton rejoignoîl après y avoir mis les pieds ; otL les t faites ensuite de fer. DËTRAS, flëtraz : Derrière, par- derrière ; de retrd. Detreitant : Médisant, calom- niateur ; de detractum y participe de detrahere. Remue de toi maie boache , et lèvres de- treitans soient de toi loins. TraeL de la Bible, Pro?, ch. 4, vers. a4. RenuH^ à te ospravain, et detralieatia loi' bia sint procul à te, DËTRËNCAT : Déchiré, conpé , mis en pièces ; de detruncare, Détret , dcstret : Étau de serru- rier ; de stringerc, Detri : Retard , délai. Detriadamën : Différence , chan- gement. Detriance , detrianche : Délai ^ retardement , prolongation. DËTRiAR : Discerner, choisir. Detriement : Délai, retard, dé- tour, empêchement , obstacle , trou- ble , assignation \ don d'une portion légitime et convenable ; en basse lat. triatis, Dunkes dist It im§ d*eax ke por U oolpe cni avoient fait al serf Deu en la rôle , aoûf- froient-il cel detriement de lar voie. S, Grégoire , /ic i , chap, %. Unus eorum intulit, quia ex caUpa quam servo Dei in via fecerant , iUa sut itmeris dispendia tolerabant, Detri ER : Retarder, différer, pro- longer, retenir, refuser, arrêter; don- ner, assigner aux puînés une portion légitime et convenable ; en basse lat. detriare. Voyez Destrier. Detriez : Par-derrière ; et dans la Coutume de Beauvoisis , chap. 3 > reculez ; en anc. Prov. dèstras. Detroi, detroy : Tribut , imposi- tion , amende ou peine pécuniaire imposée par le juge ; de trikutum. D EU Det&oploing , lisez de irop loing:^ Depuis très-long-terops. Et quant ladite Katerine ot fait ce ren, «le dormi miex detroploing que ele n*aToit dormi de tonte la quarantaine. Miracfes de S. Louis , chap, 55. DcTaT , detril : Dommage , délri- ment; detrimêntum, Detuebi^r. Foyez Destoueber. Detuepee : Gâter, salir,, défigu- rer ; deturparë. Detyeetee : Remuer , tourner ; vertere, Deu , Dé f Dex y Di, Dié ^ Diex, Diu : Dieu , l'Etre Suprême ; Deus ; en anc. Prov. Dëu, Dëou, Deuoonei 9 Deudoneit, Theodat : Dieudonné , nom d'homme ; à deo deUus. Lt qneiz Romaina TÎToit en un monttier de* aos la revle del père Deudtmeit. S, Grégoire, fiv. i, chap, a. Qui Momanuf in montuterio smb Theodatl jfotris régula degebat, Deues 9 duels : Deux ; duo. Deucies : Joues , gencives ; et ma- niables 9 suivant Borel , qui cite ces deux Ters d'un ancien poète : Armet Itgieret et deugies ,, En Egypte furent forgiet. Je ne l'ai jamais trouvé que pour fin, mena , délicat , délié , mince. L*ETangile méiame afiche , Plus grief ohote est d*un home riche , En la gloire Deu fere entrer , Que de fere un chamel passer Par la chasse d^une aiguntette Qui soit deugie et petitete. Le Bestiaire parlant de la Bellette, Deul 9 dcoil , deuil y deuls , doel : Peine 9 chagrin ; dolor. pEULEE, douloir(5e) : Selamenter, s'afïliger , se désoler , se plaindre ; dolere. Dsjjif AE , tièoumtxr : Dlmer } de^ Gimare^ DEY 3% Deussiemes : Devrions, aurions dû ; debuissemus. Dkut : Se plaint , fait mal^ dolet* Deu V RE 9 devre: Devoir, avoir des dettes ; debere. Dévalue :. Descente ; de vtilUê ; en bas bret. devaL Dévalée : Descendre ; in vallem ire ; en bas. lat. devalàre ; en bas Bret. devalein» Le Tertuenx conte Lanyvolara Italien , droit à Tassaut alla , Trois fois navré, son bon sens ne a^eigare , Trois foia remonte ,.et trois fois devaUu Marot. DzyrjLVcnvBfLSj devanciers : Les an- cêtres , prédécesseurs^ auteurs ; d'an- tecessor; eu Pcov. dëvanciës. Dbva^eeit : D deviendroit. Devant : Sur-tout, principale*- ment , au-dessus , par-dessus. Mais partant k*ele amoit une femme sainte nonain en cel meisme monstier devant lea altres. S. Grégoire , Hv, 4, chap, xi» Sedquia quamdam sanctimonialemfwmi- nom in eodem nwnasterw pra' eœteris dUt" gebat. Deyau T QUE : Auparavant ; aMe-' quàm ; en bas. lat. deantea, Devahteau, devante , devantel , devantier, devandere, devantrin : Ta- blier de femme. Devantbiee : Avant- bier». Deyantiee : Ornement qu'on met devant l'autel. DEVANTiài^E : Jupe fendne par- derrière , que les femmes portoient quand elles montoient à cheval. Devaii.tusie : Sortir devant, pré- céder , prévenir , aller a^ant ; antê exire, Pirret , ToNivre est del don « nient li dons del OBUTre , se ce non k grasce, ia B*est plus grasce , quar li don devantissentxotn oMivret. S, Grégoire, H», x , chap, 4« Opus , Petre , ex dono est, non donum ex opère ; aliofuin gratta j'am non est gratia : omtt€ fiff* opui dêna pranreniuat. 3 3go I>E V DETAifTBiÂiir, devanin'ert, deven- trien : Ancien , précédent , passé y. premier, ancêtre , prédécessear, an- térieur» supérieur. lU dotent ^e il ci ne rezoîvent les frais àe hir traralz » Ils dotent ke U divine justice ne Toiet en cas alcuae aUpissaat pUle , et qne •U ne» ostet des elêventriens biens. Les, Mfirqles de S^ Grégoire sur Joh , Deyinteiennement : A.ncieoue-' ment , préeédemmeat. BAYATES : Débats , querelles* DBTi, dcsvejre , dévoyé : Fou, kors de sens , chagrin ; devius, Dsvë^AMEN : I>éfease. DËvËDAE : Défendre, empécber. DcyJBUB& , dëvëzir : Diviser, par- tager, distribuer ; dividere, DéviE , desvée : Folle , insensée ; dcvia. Voyez Dssvé. Puis quant elle se fat levée KUe couroU oomnie desvée. itoman de la Rose^ DsY^EE y deveier , dever , véer : Défendre , prohiber, refuser, empé- cbfir ; vetare ; ea bas. lat. devetare. \oyez Dbsveb. Quant aucuns fait son jardin on son prael y èrgougna ; en bas Bret, diver^ndt^ Devers : Préposition relative au temps et au li^u dont on parle ; près , vers , contre , proche ;. de versus. Devert : Transport de la pro- priété d'un héritage à une autre per- sonne ; de devertere, Deves : Défense de faire une chose^ Devese : Pâturage réservé et dé- fendu ; lieu où il n*est permis- qu a certaines personnes , telle que le pro- priétaire , de faire paître les bestiaux ; en bas. lat. deferisum, defecium, de- vesium ; du Latin ciiviium; en Lan- gued^et Prov. det>è'zo;en T.sp^defiesa. Devest : Dessaisine, abandon. Devestir : Oter ses vètemens, dé- pouiller, priver quelqu'un de ce qu'il possède ; devestire, Devestison- : Droit seîgoearial dans les mutations. DsvETTCERE : DévidoÛT. Deveurer : Dévorer ; fievorare^ Deveureur : Homme qui mange d'une manière gloutonne ; TXjraccM Dbvia , déviai : U moarut ; de deviare. £t dévia , si que percevit les Anges qui Vemportereni à la nuje«té du Ciel avec son Père. Ronum de MerSm, Device : Mignardise , délices y ri- diesses , abondance ; iUvitiœ, Li pais si a non Coqnaigne, Qui pins i dort , pins i gaaigne s DEY n» Imn, fia Mumont ^ «t d*«UMes» 1 sont toutes 1«» nuitont doMi^ Lft oherroo i font d'eftturgoDt , Les éoorertare* de bacont., Et lei l«tet tontAe umdcM , Bloalt • oA piîs de deyieés, PahL dk Coquaignfi, Mu, n9 761^. Dbyiueb : Diviser, partager, dii trlbàer, faire part ; dividere. Devis ; Trépas , mort , fin , inar qae , signe ,. enseigne^ Déviée : Folle , foreenée. Devise ^ Mourir, périr, égarer da chemin ; de vita egrediet iieviare, U renoheist en gnnt malnge , et tiraz te ••> •ovrt d*im mire îl anroit tUvi^ Mot faHle. Gérard de ffeyert. Devicnaille : L'action de devi- ner; et chose à deviner, énigme, pré- diction ; ilivinatio. En U Bible coTÎent ngoot dire l^arolet dares et à sans, (sent^t^ Q\ii De pl^roDt à totes gens ; Mis ja memçoDge oVn iert dite , Que j*ai bien la manière etcrite Dedenx mon coer , et la verti ; là ne me sera reproTe Qii*en la Bible mente , ne faille ; Sans cuider et sans devignatUe, i*en dirai réton tôt debout , Et droite vérité par tout. La Bible Guiot^fot 9). DEtiiriEÀ , dévinaiUe : Devin, sor- cier ; en Prov. tievignaire. Ménage dérive ce mot de dîpinus, Devinieee : Espèce de moucheron appelée cousin, C*étoît aussi le noA de la petite maison de campagne de Rabelais. Dévie iLisiEE : Faive Topératiôm de la castration. Devis.: Plaisir, joie. A depts : A plaisir. Devis (avoir son) : Avoir tout éa ^œ Ton toufaaitev<{uia tontà son gré. Devis (Rime) , pour devise : Jk^ plique. Monlt ■ bon» clôîtdH' et AfM £a. jf^çkOM ct'ea coafoxt^ DEY 391 Qni tel Ta corn je toos devis , Meiiia puet douter set «nemii. La Éihte 6uhè,/ûl ^. Devisance : Division, distriba-* tîon , séparation , partage; divisio. Devise : Il parle ; du vcfbe deviser. ï>EviSE : Devis , discours , expli- cation , propos familier , enti^tien , conversation , conféreiice ; action àt {)arler , de causer , volonté, gré, con- vention , avis , plaisir, sétvice. Etre à la devise de quelqu'un^ c*estétre à tes ordres, à son ^vé; faire sa devise y faire son testament, lardivisioh de ses biens ; de dividere; en bas firet. devis ^ divis* Lors fera Dlex à sa devise, Ovidâ,Mss. Dévise (à) : A peindre, à décrire, à expirquer , qui mérite de Fétre. Ains fi laide rien à devise ^ Ile fut née dedans enfer. Menititik de fercepùl. Devise : Division de son bien, par- tage^ testament , dernières volontés, acte devant notaire , clause de teata- ment , explication , ordonnance de la dernière volonté ; Mvisio, Dsvi^EOR , devisor, devisur : Tes- tateur, qui déclare sea dernières vo- loutés. DevIseoue : Juge , arbitre , no- taire , expert. DÉvrtEE , déifkier : Stipuler, con- venir par écrit, disposer par testa- ment' ; catiser , jaser, parler, discou- rir, s*entrelenir , converser, expli- quer, partager^ sépax'er, dissiper, ra- conter, réciter, dire , exprimer , ex- poser, redire; dividere, Àesn Sirac dîst moult bien , Ue Cf qui ne te touche' rlén If e tViléobUre A aollr gnie^i lÊt Salomon s! nëns dense : Qni d'autrui rioe s'entremet , Propr<>meBt eellui contrefait Qui (Ifent Ifer eWra |tar 1er tfrefllet, S*il le mort , ce n*est pas merTeîlIea. âomaÂdssfêeomiBmardffoLxt, 4 3gi D £ Z Deyisierc : Narrateur, conteur. Dkvois ; Pâturage réservé , dé- fendu. DJÊvoL : Foible , estropié > debilis^ Dkvoroee : Dévorer, consumer. Devotieusemen T : Avec dévotion. Dévotieux : Dévot , dévoué, con- sacre ; dévolus, DÉvouLoia : Cesser de vouloir; formé de la préposition de et du verbe volo. Ce mot fort significatif est de rinvention de MalLerbe. Dévoyer : Se réjouir , écarter la tristesse ; deviare, Dex : Deux ; duo ; dix ; tlecem, Djtx , Diex , Diez : Dieu ; Deus, Dex : Amende pour dommage sur les fruits de la terre ; limites , éten- due , district. Dkxaie , lisez Dex-aïe: Dieu nous aide- 1 cri de guerre des Normands* Dexciwt : Quinze ; formé de de- eies et de quinque. , Dexime : Dixième ; décima, D EXTRAIT : Exténué , affligé, tour* meiité. Voyez Destrain de e. Dextre ; La main droite ; dextra. L'autre image aprèc Félonie Si fu nomée Villeaie, Geste ci estoit devers dextre , Kt estoit presque de tel rstre Corne l'autre » et de tel faiture. Roman de la Rose. Dextrement : Adroitement, avec adresse, avec prudence; dexterè. Dey : Deux; duo, Dkycier : Faiseur de dés. Deyve : Dîme ; décima, Deytrâu , deixtrau , destrau: Ha- che , cognée. Dez : Dix ; decies , decem, DËZADORDENÂMEif : £xorbitam- ment , extraordinairement. Dez AI : Au-delà , au-deçà. Or pues veoir k*il est uns obH jemens ki fct à duerre » car ae toi tfanasiet ae treipeasct lo D I A ftan Jbrdaïn , ne tos n'en Oileit dè9élt ■»«. sien à soD vés. Sennpns de S, Bernard, fol, 44* Vides quàmfugienda. qufedam , quàm sii çuœdam oblivio capienda , neque emn\ Mms Manasses Jordanem iransiit ^ sed née totuâ citra sibi elegù mansiofwm, DszAMPARAR : Abandozmer » dé-^ laisser. DËziAT : Désiré , attendu. Dezour, desour dit : Dit, cité ,^ nommé plus haut. Dez-tradictioks : Le mercredi de la troisième semaine de Carême ëtoit ainsi nommé de Tévangile qui parle des fausses traditions des Juifs qua les Apôtres n'observoient pas dans leurs repas. On trouve des titres da- tés de ce jour-ïà. Di : Jour ; dies, Maistres » qui tant nous espoantes. Je ne di pas que tu oouh mentes , 71e jou de rieu ne te desdi. Mais je voel savoir que tu sentes,. De dieux qui vont les dures sentes ^ Se cil que Diex bat cascun di Seront rebatu , clie me di , Che sunt chil enferm , chil meudl Il semble de ches gens dolantes Que Diex unqiies ni entend! Qui u'acata ne ne vendi. De quel marchié paiera ventes. Roman de Charité, stropke %o(k Di : Dieu , TEternel ; Deus» DiA : A gauche. DiABLAiEMENT, diabiciment , dia- kloiement: Action de jurer, de décrier^ Di AB L A 1 K R , diableier, diabler^ dia- bloier : Jurer, tempêter^ faire le dia* ble , décrier quelqu'un. DiABLAiEDR , diableicuT , dia- bloieur: Jurcur, qui jure, qui décrie. Diablerie, diablie : Maléflce, sor* tîlége ; de diabolus, DiABLETEAu , diablotcou : Petit diable. DiAcoNiE : Sacristie» et le trésor des aumônes qu'on dbtribuoit aux pauvres \ da Grec inu^nm. .DiACftizKR : Faire les fonctions de diacre , suivant Henri £tienne. Dia>d'oi : Jour-d^hni y dieshodiè. DiAGBE : Ltéviie, diacre ;^ar tôt tôt nVn iert ont De damet fu ci^t dampiiés eotendos. Maint peliçous hermins en fa rompus^ BUaus trencbiez et oherax despompas , Ne futiex dielx ne oit , ne veuz €om le jor fu en Orange rendm. Roman de Guiliaumâ €Ui touri nem, BiELX , lisez d^ielr. : D'eux. DiKMÂNCE , diemaine , diemange , éiemence y diemenche , diemenge , dimane , dimence , dimcnche : Di- manche > dominica dies ; en ancien ProY. et en Langned. dirnërgus. Theopbilus sa chartre a prise Plorant vient à la mère éf^ie » O TËvesques chante la meise. Bè gent i trente moult presse Si eom el jor de diëmnine, Saint Ksperit qni le maine ]>èt ifçCk Tautel l*enmaine droit. Miraek de Théophile. Maïs as sains jors et as diemengm Prenons tex cors corn tu vois ore , Dieu wana^des en q^emoire. Image du Monda. DiAme : Dîme, redevance ; décima. DiEN : On dit , il est dit. DiEN , dienz : Doyen ; decanus. DiiiTBR , diénler: Valet, serviteur, homme gagé, aux deniers d*un mat- Ire ; de denarius ; en ancien Prov. dlënar, DiENSTM AN : Sergent , valet de Tille, dont Toffice se nommoit <û>/wt- manschepe , mots tudesques fran- cisés. DiENT : Ils disent. DiEosDi ABSOLU : Le Jeudi Saint , auquel jour on fait une absoute pu- blique. Et si corne je gisoîe en cel lien , dont tous •Tes ot parler le dieosdi absolu et rendresdi beaoist , et si avoie , •<• à Nostre, Seignor pLaiat oit le serviclie k*cni apiele ténèbres. Roman du S, OraoL DiER : Dire , prononcer , parler 9 caïuer^ converser j dicerâ. DiïRTi : Extravagant , iHaeiiaéK DiBS , diez : Deux ; dttOi DiESHEs : Nous disions; tiiceha^ mus ; il s'est dit aussi pour dfme j. deciil$a. Dieu : Uaulel on Tort conserr* l'Eucharistie et où Fon oéUbre U messe. DxEUESSE : Déesse. Mes en une sauchoie espesse I4J dieu a* Amours et li diçuéssê, Cupido et Venus ensamUe Remontèrent , si com moi samblc ^ Fornication de Prim-sault Vis me fut que devant moi Ttoi Eu tele forme come doit estre , Forme de dieuess^ celestre » Là ou ère en ma cession Yenns à grant processtoa De dieucsses qui par amora Yindrent por mui doner secovt Du mal c*avoie au cuer ded«is ^ Qui est pire que mal de dent. Atant s'asistrent enTirbo £ la dieuesse eu son giron Me tint le chief pour alegance. /> Tournoiement d'jéntecnsik DiEULEE : Se plaindre , marquer son mécontentement ; dolere. DiEUTEiET : Dieu subalterne de la Mythologie. DiEX, lise» d'iex : D'eux* Toj. Ibx. DiEx : Dieu ; Deus, Ce m'ait Diex: Dieu m'aide ; serment venu des La- tins , qui disoient : Sic me Deus ad- juvet; de là sont venus les jurons,. madia, madienCy mordiene, morgue, morguiéy morguene. DiFAMAR : Corrompre , séduire > suborner, débaucher ; diffamare. ^ DiFFALMEMENT : Diffamation, in- jure ; diffamatio. DiFFAMv : Honte, opprobre , blâ- me, diffamation, déshonneur, mau- vaise réputation ; diffamatio. DiFFAMEua : Diffamateur. DiFFERANCE : Disputc , contesta- tion idiflMrciidi diffcremia^ DIG IhiriDATioN : Petite guerre qne les seigneurs particuliers se faisoient cfitr*eiix ; dyffiekuio ; en basae lat. dtffidentia. Dir FiNissEM EiTT : Extrémité,, mort, fin, définition, explication ; defimdon DirrosoT , d^'osoi : INom d*une corvée due au seigneur par les ¥as- saui^en Bretagne. DiFFUcx : Chicane , subterfuge , mauyaise difficulté; diffugium, DiFFUTa : Fuite , retraite. DiGAME : Bigame, mari qui a deux femmes en même temps ; digamug. DiOAMiE : Bigamie; bigarnia, DiOAET : Éperon. DiGEHois : Monnoie frappée sons les ducs de Bourgogne , dans la ville de Dijon ; de Divionum, DiCEEEE : Réfléchir, méditer. * Amy , quant bien digéreras Qn'il te fault une fois mourir. Ces foUes tu oblieras. Dialogue du Mondain, DiCNA : Daigner ; dignari, DiGNANDiER , cUnandicr : Mat- chaud de cuivre jaune, chaudronnier. Digne : Noble, de haute nais- sance ; dignus, DiGNEE , disgner^ dispner : Le di- ner, repas , ainsi nommé de la prière qui se faisoit avant , et qui commen- çoit par ces mots 9 rii^are^ domine; en bas. lat. dignerium ,_ disnerium , disnarium. Henri Etienne fait venir le verbe dùier, du Grec /iliryiiv; Mé- nage , de desinare pour desinere , comme le disent encore les Italiens ; et Ducange , de la bas. lat. disnare. DiGNETé : Noblesse , haute naia^ sance ; dignitas» Quj n'est dignes de petite digneti, n*ett pas dignes de la grant .... se famé est digne par lignage ou par mariage , et se «le se mari« à non digne, ele pert sa digneté, Mss.nT %^^fbL%u DxcûBK : Éperonner , donner de Téperon à un cheval. DsiccAGX : Digue. DiiccBE : Faire une digue. DiicwELLinoBB : L'àotàon de rom- pre une digue. DiJAu , dijou : Jeudi ; dies j'ovis; en bas Bret. dir-j'ou. Voyez Jou. DiEAGE.'Construction d'une digue« DiLAcioH , diUùetnent, dilais, di- lation , diiajr : Délai , retard , remise« fuite , chicane ; dilado» DiLAiANT : Qui diffère, qui re- tarde. Lesquelles peines , et chaseune, avec lea autres eouts , domages et Inieréts , lesdittea parties ont promis payer, c*est assaToir fai partie dtlaianùf et deifVailknte > » la partie» obéissante. Ordonmmee d Alain sire ttJWret, DiLAiEE , iUiayer : Différer, retar* der ; dilatare. Dilapider : Dissiper , prodiguer mal à propos , dépenser ; diiapidare. Dilater , dilayer : Différer , re- tarder, user de remise; de dUaius , participe de differo» DiLATOiàE : Ce qui tend à 9DSpen^ dre ou retarder une affaire pendante au palais ; dUatorius. DiLAToiEEMEHT : Aveo W délais ordinaires ou convenus. Dilatait» : Étant en retMd , qui est en retard ; de diiatus, DiLiOAUMENT, dtUantrement, diU" gentement , diUjantremeiU , dilijau'» ment : Vivement, prompCement, avec diligence ; diligenter. Et ceste Toye doyens nos molt dUiantrt' ment querre , ki où uoa poyaiia digncmea; aleir encontre luy. Sermons de S, Bemmrd, foL 5. Unum , restât via, seHfeetp^ quam ifenit^ et htec quoque diUgenter reqmrenda , nf possimus, sicutdignum est, eioccurrere^ DiuoiA ; iôme r, chérit • 396 D I Bf DiLooiE : Double sens, ambigaîtë» équivoque ; dilogia. DiLON , dile , dille , dillon : Faus- set , petite broche de bois pour bou* chéries trousdes tonneaux; au figuré, le membre viril. DiLoiJS , dilung , diluns , dilus : Lundi ; dies lunœ ; en anc. Prov. et €n Langued. dilus. DiLuciDE : Clair, évident , expli- que , démontré. DiLuciDER : Expliquer , rendre clair, démontrer. DiLuciDXTÉ : Clarté, démonstra- tion , explication. DiLUVE : Déluge ; diluviunu «...., Tant pécha. Li mondes et folia, Ke Dlex et siècle envoûi Lt difuye qot noia Fors Noë ki escliapa» Par lui donc s'ar«;kua , Hecrut et recommeura Li mondes dès-lors en chft. Pœt, FroMf, avant i3oo, tom,^,JbL ^74. DiMACHERES : Soldats à pied et à cheval qui combattoient avec deux armes; dimachœ , dimachcwutn. -DiMAiRE : Dimanche. DiMANCHER , dimenchsr : Se parer de ses plus beaux habits , de ses ha- bits des dimanches. Y^MÊL'SkQWi.^^iydymenchcrès : Paré de ses beaux habits. G^est hi façon da temps qui court , De ses Tarktx djmencheiès , Qni sont Testus sur le gourt » De nous appeUer tous Joannes. Coqmliart, Monologue du Puits. DiMANDERiE ï Yaisselle de cuivre , ustensiles de cuisine. DiMANDiER , magnan, maignen , meignen : Chaudronnier, homme qui fait et raccommode la vaisselle de cuivre. DiMk^^dimars: Mardi; dies martis» DIN DitiECRE , dùnercre : Mercredi' ;; tUes mercurU. DiMÉE : Le droit de dlme , et la dime même. DiMEMCE , dimentche , rlimoinge ^ iUoesXRoy des) : Le jour de la Tri» nité. Vojrez Diemance.. Sire , dist maistre Daneillas , or m*escoales/ n avint jadis en ceste ville par on j«r c*ob apele le Roy des dùnences , o*est li jor de la Trinité , que li Chevalier se deduieut an pré.. Roman des Sept Sages de. Rome. Les anciens actes étoient souvent datés du dimanche avec un mot Latin,, qui étoit le premier de Vintroït de la messe. — Dimanche Invocabit , le premier de carême , ou dimanche beourdich y des brandons. Voyez ce mot. — Dimanche Reminiscere , le second. — Oculi y le troisième. «^ Lœtdre Jérusalem , le quatrième. — Judica y le cinquième de la Passion. ^^ Des Palmes, ou Ozane, ojhPeukes fleuries y le dimanche des Rameaux.. '^^ Quasimodo , le premier. — Mise- ricordia, le deuxième.. — /nW/aiie, le troisième après Pasques. — Circutn- dederunt y Septuagésime ; et ces acteSi sont datés ainsi : Le tel jour avant ou après le dimanche , qua cantatur,, ou que Ven chante Judica, ou autres. Dans les actes de Limoges, Mss. de la Bibl. Impér., on voit un contrat, pi^r lequel Roger Bernard , Comte de Pé- rigord , promet d'exécuter les condi- tions de la donation à lui faite par Pierre de Pamiers , de la terre de Maurenes , qui est daté ainsi : Con- fècto sub data dici crastinœ fesù Annunciationis beaUp Marias Firginis antè pascha , videlicet die sabbaû antè domimcam qua cantatum fuit judica me , anmo 1 34o. DiMiNUisER:Diminuer; diminuera, DîMouvoiR : Détourner; dùnovere. DiNA2(JU£JUL£ : Marchandises da Bf Q cfUÎTre jaune qui m fabriquoîent dans la ville -de Dinan ; de Dinantium. DiNAWDiEB, dinantier : Fabricant ou marchand de ces sortes d'ou- Trages. Dîne : Repas que l'on prend à. midi. Foirez Dignee. DiNEK : Un denier ; derumus, DiNiTÉ : Rang , dignité ; dignitas* Et diat, Sîgnor, ça en arrière £§toU 11 tant d*altre manière, A Rome li noble cités, 19*ere pas de tex dinités* Roman de Dohpatos, Dms : Dans. DioLs : Affliction , deuil, douleur, chagrin; dolor, DioMs : Nous avions dit , nous disons. If OQS Teismes N. S. od toi et por ceo ore , le TOUS dioms. Genèse, chap, a6, "vers, a8. VùUmus tecunt esse Dominum, et idcircb nos dlximus. D109S : Disions ; dicamus* Bien est que nos le dions Car malles coUocutions Blesse et corrnnt les bones meurt Et moult empire lez pluseuri). Gautier de Coinsi, Mir, du Moine Pouaere, DiORÉ : Doré« Dios , dius : Chagrin , deuil , tris- tasse; dolor. lioiaus Prince fu Hanrîs £t4)olns et biaus, et dos et fins. Et cortols , ne fn ce lèr« , «m- portement ; dispute , querelle , désu- AÂon , mésintelligence ; eUfcordis. Donques et pourtant Coj Charles régnant ILn France pour lors , Bepens toy plonrant Des manlx eue fais tant As, et des discors. Malheur de la France. DiscoEDEE : Détonar , n*étre pas d*aecord; disputer , quereller^ dis- cordare. DlSCOUEIE» ^C^» DlSCUEIE. DiscouETOis : Incivil , maihon^ liéte envers les dames. f^o^.CovETois. DiscoUEToisxE : Grossièreté , in- tnvilité , impolitesse. DiscovEE:Découvrir;d!wcoqptfrr>e. DisGOVEEY : Découverte; disco^ tperttira. DisGEiFANCB : Différenoe. l^iscEiÎTOTEE : Lieu à*ûS$ènAAèè des mères discrètes dans les couvens de femmes ; discretorium, DiscEEz : Prudent , circonspect ^ discret. DiscEiME , discrimem Danger, pé- ril , différence , distinction , sépara- tion , intervalle , éloignement , ns- que , combat , rencontre ; discrimen, DiscuEiE , discourir , discunir i Parcourir , vaguer , aller çà et là. Les justes resplendirount et il discmrrtrotatt el roseal corne estencelles , si jogeront il na- eiounset enseîgnurrontpoeple et lonr Seignor régnera sans fin. Trad. de U BiWe, Sagesse, cA.3, onerv. 7. Fuiffebunt jusU , et tamquàm seùuiBm in itruiuuneêo dJacarreBt^judica^uHt matiomes, et dominabuntur popuJis , et regnabit DoMnimmt illorum in perpetuum. DisEAu , disain , disein : Nombre de dix , dixaine ; de decies. Dise LE R : Mettre par dizaine. DisETEux, disetei, disitetur : Qui est privé , à qui il manque quelque chose, qui en est éloigné ; pauvre , indigent, qui est dans la disette ; dissitus. DisEUE : Arbitre , juge choisi par les parties pour prononcer sur un différend. DisGNEE , dipsner : Prendre le re- pas à midi , diner. Borel le dérive de ^tîwff. Voyez Dignee. De quatre choses Dien me garde » C'«M de petit disgmer qui tarde» De char salée sans moustarde. De toute femae qui se farde » Et de TarUt qui se regarde. Pren compagnie à ton di^iter Et soies seul à ton souper , Le tard coucher fait apourrlr. Et matin lever enrichir. tes Dits de TigmmviUt, DisGRECÂTioN : Séparation , dis* persion. DisGREGEE : Séparer, disperser; delà préposition dfx^et de cortgrrgare. DisGUOxiA LA VUE : Le ûnictter DIS par mif trop frange appUcalioni dUe^ jicere. DisiEMES , disùnes : Nous disions ; dicebfwwSp du Terbe distrer. Hoai baillennit or et argent , A cette fin que nom Jiuesme», Ses dcciplet secrètement t<*os(er^nt hors éa mommesC. DisiHBiRiTÂHOE : L'actioii de dés- hériter ; exhœredaJdo. DisMET , dismage , dismeuie : Le droit de dime , et retendue de terri- toire sujet à ee droit ; dedmagiam, DiSMiBE : Le dimeur , celui qui lèye la dime ; decimanus. DisvEEiE : Diner , repas. DisoLus : Débauché, débordé, que rien ne retient. DisoE, diseur : Juge, arbitre choisi par 1^ parties pour prononcer fur |uie ççiutiîstatipn ; dùçi$sfon DisPABAGEMENT : Mésalliancc. DlSPÂRAQEE. Voyez PiPlEAOBE. IXiSF^ILf : Pispersé , éparpillé, jeté çà et là ; disjpersus* DuPiTBi^B , dispatuçr : Bannir , chasser» f^vi^V% expulser , expatrier. DisPEVSACioN : Dispense , permis sion, Uçf^oe accordée. Dispersion : Dissipation , #épara^ lion ; diffusas* DispiREB : Mépriser, diviser, sé- parer; dispurarf» Dis^UTOisoif , dispufison : DisputCf contestation , débat , controverpe \ disputatio, PisQUBs , dmques : Jusques. DiSRUMPRE. Foyez Desrompre. DiisABTE : Samedi ; dies sabbaiL Dissecteur , dissector : Ecor- cheur, dépéceur; de lUssccare, DissEVSB : Dissension , débat. DissiiTTERE : Dyssenterie. DissizE : Décize , petite ville du d^partencuft de U Ntèrjre, titfiée daM DIS 3^9 une âe de la {^oire , à Tembouchure de la rivière d*Airon ; Deceticu Je ne scaî TÎUe niex assise , Si ekott appelée Dissixe , Et siet en une isle de Loire. FmhL de ta Bourse pteme de setu* • pissoLUTEVEXiT : Saus règle, ni mesure ; dissoluiè* Dissonant, dissonent : Qui n*est point d*accord. Dans le Roman de la Rose , il est employé pour rendre un son , faire du bruit , et murmura d'un ruisseau ; de dissonans, DissoNER : N*étre point d*accord. DissuT , dissute : Trompé , déchu, tombé , rompu ; dissoluias. Dis-TAUT : Dis fois. DisTENORB : Étendre, élargir ; tiis*' iemdere, DisTENTioN : Relâche , cessation. DisTER : £tre éloigné , distant, sé- paré ; dùterminare» DisTiNGTBR, dMaier : Distinguer, Tarier, démêler; eUttinguere, If ni ne see€ û bien dUtincter Qu*il to OS0 n« ^epl mot soner. Momam de la Mùm» DisTiBPBR : Vendre , débiter. DiSTRAiHER : Saisir , enlever par force , arracher i tlistrahere, DisTRENT : Us dirent ; dixerunt. Et ses Barons lui tUstrent que trop seroît graut péril s*il 7 aloit et loerent qu*il 7 en» Toyast en son lien aucun Evesque ou aucun Prélat: si s'accorda lyRoys à ce que ses Baron» Ini conseilloient. Mare Paiul,JôL 90. DisTRER : Dire , parler , coinman<« der ; cUcere, DiSTREssB : La diose saisie. DisTRiYER , distriuer : S'éloigncTf ^écarter, le débarrasser ; distruere. DisTRoi : Détroit y bosphore, paK sage étroit ; districtus, DisTRoiT : District, étendue é4 juridiction^ doiBaainCf tfrcitairc » diê* %où fi t V Dit, dite, didéf didery dittée , dittelet : Maxime , sentence, ouvrage, traité , discours d*ua aateur ; €iiù^ terium , dictutn. Et cesti «Uttée toit à moi pont tesmol'' gnannce entre les fiU de Israël. Trad, de fa Bible, Deuter. cA. 3 1 , 'vers. 19. Etsitmiki carmen istud pro testimonio ûi' ter/ilios Israei, U glorieuse Trîoîté Qui vivre et entendement dones» Et tous les biens nous abandones Aide moi en ce ditté. Les sept Articles de Foi. Dit : Enchère , offre. Mettre en dit : Mettre à Tenchère. DiTANT : Pendant le temps , pen- dant qae , du temps que. DiTKLET , ditcrcl, dittelet : Opus- cules , petit discours d'un auteur. DiTEA ) ditier : Dicter , écrire , ' composer un ouvrage ; dictare. DiTEY : Ouvrage en vers , poème. DiTiE : Pièce de poésie , qui étoit composée de dix vers ; dictum* DiTiÉ. Voyez Dit et Dict. Diu , Dius, Dious, Diw, Voy. Deu. Divâ : Dame , exclamation \ diva. Diva, fet-elle, renoîet, Cornent iea tu si faunoiez Que tu le haut Seigneur appelle Que j*alletat de mes mamelles; Ne mor, ne lui pourquoi reclaimes Quant tu ne Tun ne l'autre n*aimes? Ja puant bouche , orde et glnease , Cornent est si presoroptaeu.te Que moi ne lui apeler Toses. Miracle de Théophile, la Vierge parlant à Théophile. Divaguer : Aller de côté et d'au- tre ; divagari. DivE : Saint, divin; et en usage dans la Bretagne. Dix : IHeu; Deus» DixiME : Le dixième , la dtme. DixMiEii : Décimateur , celui qui lève la dlme ; decimarius. DixoiTS : Disons. En ensi le dirons nos : Et ainsi le disons-nous. Diz : Parole , discours ; dictum, DiziiNiER , dizenier : Officier qui UTOît le commandement de dix hom- nes ; de decies. Do : De , du. Do : Le nombre deux; duo, Y. Doc. Do , au plur. dos : Un don , un présent ; donum, DoÂiRE, doale : Récompense, dot, dotation , don ; dotarium , de dotare. Herbf n le Telt en roman traire , Kt de rumans uo livre faire , £1 nom et en la revereuce Del fil Felipe al Roy de France Lœi c^on doit tant loer. Car le fil Den le val doer, Del doaire de vaMelage. Roman de Dolopatot* DoBER : Battre, frapper. DoBLETiN:Double,doublé;^a/7/(?:r. n ot resta an hauberc dobletin , Ghande est la maille , ne pot Tacier soffrîr. Roman de Garin, DoBLiSE , dobloSy doblous : Chose double ; et espèce de chandelle à deux lumignons ; duplus. DoBTAR , dopiar : Craindre ^ dou- ter , redouter ; dubitare. Dobte : Doute, crainte, incerti* tude ; dubitatio. Doc, doccy dolc y doue y dox : Agréable , doux , siuve ; dukU^ I. DOS 4ot DôGE : Le nombre douse^ duo^ de ci m, DocET : Paquet, ballot de mar^ chandise. DocouR , doucour : Douceur. DocTÈRE : Docteur , savant, éru- dit ; doctor. DocTORiE \ ^Qualité de docteur. DocTORiriEE : Conférer le grade de docteur. DocTRiNÉEUR : Docteur, celui qui instruit. DocTRiNER : Instruire, enseigner ; châtier, corriger ; doctrinare. DoDAE : Doter , faire ou donnei^ une dot; dotare. DooASNE : Rivage, terre qui est au bord d*une rivière. DooE : Soufflet donné avec le dos de la main. Dodeliner : Bercer pour endor-- mir , remuer doucement, branler, s*agiter ; de dormire , dont on a fait dodo et dodeliner, DoDiN : Nom propre, diminutif de Claude. DoDiN : Indolent , négligent. Dos : Douve, fossé, canal ; ballot , paquet. DoE : Doté , fondé , avantagé ; dotatus. DoEL, duel : Deuil, tristesse. Faire doel : Gémir, s'attrister. DoELLE : Douve de tonneau. Doer : Doter, donner , remplir , combler de biens, assigner un douai- re ; dotare. DoEH : Douaire , avantage fait à la femme par contrat de mariage i en bas. lat. doarium, DoEssE : Ballot de marchandise. DoEUL : Tristesse , deuil, chagrin; dolor. Doncques <&eii/ porter Doib», et lamenter, D*afOîr faUla debte» ce 4oa D O I QoaDt tn Toulz Uûifr Lt habandoiuier Si noble flourrtte. Lt Malheur de la France, DoOHOi£B , dognayer : S^ébattre , «rendre ses aises, s'amuser, se dissi- per, se réjouir. DoGiroiER , subsU : Plaisir, amose- aient , dissipation. Dogue a : Se dit des animaux por- tant des cornes lorsqu'ils se battent. DoGUiir : Brutal^ hargneux. Doi : Doit ; débet; doi(^t ; tligitus ; deux ; duo ; et non pas tliu , tUcti , comme le dit Pluclie. DoiANT, doian : Sergent, huissier* DoicKHT : Doivent ; debcnt. Doigtée : Autant qu'on peut pren- dre avec les doigts \ de digitale, DoiD : Doigt 'y digitus. Dois : Doive , doit. Doi£2CT, daignent; doing, doins , doinst , daim , dont •' Us donnent , accordent ; il donne , accorde. DoiGNER , doiner : Donner, faire présent , gratifier \ donare* Enti ke ta a dès lo ffemoigaet à meillort choMt par ton exvnpU , «t li daignes conseil ne mies par parole et piur langue , mais par oyvre et par ycriteit. Sermons de S, Bernard, 3" Sermon sur l'Jventffol ii, F"". DoiLLE : Douillet, mou, cCtéminé, délicat } deiicatus, DoiN T, doinst : Il donne ; du yetbe doigner; dare. Dois, doys : Siège, dais, ciel de lit ; en bas. la t. dagus; de tectum, toit. Sîre léans sied à cel dois Sor le clûef du dois s'apoia. Moman de PercevaL Ce mot est encore pris pour dé à jouer ; tliscus; canal, conduit ; ductus. Les oreilles font Toye et dois Par où vient jusqu'au cuer la voix. CknstitH de Trojres, D CL DoisiL , douet f dottit , douai 9 doYCf didt, duizil : Canal , conduit 9 fontaine ; ductus ; en bas. lat. dàiouf en bas Bret. douet, DoiTK : Dette , chose dâe. Doi z- MI a E : Doigt médecin , le doigt annulaire. DoL , doion : Fraude , tromperie; du Grec dolos ; en La t. dolus ; en Arabe datas ; en bas Bret. doL DoL : Deuil , doaleur. DoL, dole : Plainte , gémissement , chagrin ; de dolor; en bas Bret. et en Gall. dol , dolur et doul. DoLCE , dois y doulce : Bonne , suave , douce ; dulcis ; en bas Bret. douez, DoLCEMENT .' Doucemcnt; dtddter. César Pacole dolcement Et moult li prie de sa nièce , ^el Terra mais, ce quide , à pièce. Roman de Dohptuot, DoLEiERE : Doloire ; dolabra. DoLENTEz : Douleurs,soufrrances. Conceu est de mult grant dolentez , A dolur vit tant com il est portez , A dolur ueiKt , et quant sur terre est nts , De dolur vient , denl greigneur est entres. Roman des Romans , parlant de tÂamme, strophe 3i, DoLEQUiN , dollequin : Courte épée à deux tranchans , sorte de poi- gnard; dolabra, dolon, DoLER : Polir avec une doloire. Kle flséisme le bordon M'avoit appareillié por don , Et voit au doler la main mètre Ainz que ge fusse mis à letrc. * Roman de la Rose, ifers siSS). DoLEREx , dolereus , dolereux , dotoros , dolourous : Douloureux 1 qui sent de la douleur ; dçlorosus. Au pont caïr fu la criée. Moult dolereuse et efïrée ; Moult vets&îe« bamas floter. Homes uoier et afondrer > DOM }fm nt M pot «c«per , S*il ne fa»t bien duit de noër. ■Roman du Mou ,foL 299. DoLoià , doloser, douloir, doulow- ser : Se plaindre , souffrir, sentir de la douleur; dolere. Voyez Dodloir. Je chanteré. ...... non mie U foie cbia* ^on de Bablluiae qui rient de yin de confu- sion , qui fet lo sen perdre et lo chief do- ■hnr ; mes cliauçon qui yient dou rin de Lécco qui rehete lo CtH** et garitt Vkmt. Corn, sur le Soutier, Ps, 74 ,yb/. i53 , 'vers, 10. DoLoisoif : Douleur, souffrance. DoLoir : Bâlon à grosse tête, bour- %lon de pèlerin ; fiolon. DoLONs : Souffrons ; du verbe ^ioir. DoLopATos : Héros du roman de tîft nom , que le poète Hebers , Her- bers ou Herbert, son auteur, a fait régner en Sicile^ et que Borel a pris pour un poète français. Tq nez nn Roi« moult nobles bon Qui Dohpatos ot à non, Vaufcmeut fn emparentez. De TiH>]re fu tes pareutea ; Saines hon fu, et de graut Iok» Vqt ce ot uon Dohpatos , Car il sofri trop à ta rie De dolor et de tricerie. DoLOR , dolour, dolur y doulor : Peine , affliction , douleur , souf- france ; tlolor. De l^aogiae (angoiwe) et de U doktr Ot ai le cuer serré et noir, Qnant el leu ne le vi aeoir Que por un poi ne fui desTe%. hownom. de Percevait foL 146 , F'*. DoLosAifT : Souffrant. DoLosB , doulouse : Il souffre , il se plaint. DoLOfER , doulouser: Se plaindre , gëmir, s'affliger, lamenter, sentir de la douleur, attrister; dolerc. DoLu» (s'est à nous) : Il s'est plaint à nous. Ooic : Petit monsieur, diminutif de dominas , maître » monaîeur, set- D O M 4o3 gneur : ce titre s'est donné à certains ordres religieux ; il étoit en usage parmi les membres de la savante Congrégation de S. Maur. Les Es- pagnols écrivent don , et y attachent tin sens plus relevé. Vojez Dam. DoHAiz , damais : Surtout dç toile , souquenille de charretier. DoMAiGE, domq/€,dommaige:T}om' mage , perte , préjudice ; damnum^ DoMAJouR : Dommageable , qui est susceptible de dommage. DoMANGER : Gentilhomme ; àtdo-' minus, DoMAHiER : Homme qui possède des domaines, des fonds de terre', seigneur justicier ; de domtnium, DoMAS , dommas : Semainier, h^i- domadier , qui est à la semaine ; cha- noine qui , dans les collégiales et les cathédrales , officie ou préside à l'of- fice pendant une semaine. DoMEiNiQUE, dofnjnique: Diman- che ; dominica, DoMEifiER r Qui habite sur le dor- maine d*un seigneur , qui y possède des biens ; de dominium. DoMENTRE , dœmentre : Taad^ que , pendant que ; dum iniereà. Doue RIE : Eglise , bénéfice parti- culier qui donne le titre de dom à ce- lui qui en est pourvu ; de domination DoMESCHE : Domestique privé«qiy est de la maison ; domesticus , de do- mus ; en anc. Prov. domëjhës et ^o- mézia, Oisiax prives , bettes domesches, Bacrleriet , dances , tretclies. * Moman de la Bote, "vers 16499. Aocaaa ont cerf» ai domesehes qni ront an bois et revienent et »i uï en a nus que lor na- ture ne soit sauvage , et en ces maiiierea de bestes qui par Costume soleut aler et revenir «at tele régie douée que IVn entende que eles soient nostres tant corne elta ont corage de revenir, et se eles It *» ut à ^\Qil Ce corege , eles lessent à estre nos et sont à cela qui les preaMt. L*éa estead qa'^lcf lustat à «voit. 4o4 DON cirage cle rereair qoant eles ne rerâencnt , A 'corne eleft oat acotutamé. Mss. de la Bibl. Impér, n^ 8407, /ô/. 127. Dominer, subxt, : Domination. DoMiiricÀL : Voile blanc sans le- qnel les femmes ne pou voient appro- dber de la sainte Table ; dominicale. DoMiHiEN s (saînct) : S. Damien. DoMiHo : Coiffure des prêtres pen- dant l'hiver , pièce de drap qui leur couvre la tète , leur serre le visage , et descend jusqu'au - dessous des épaules , ou jusqu'aux talons. DoMiiro : Sorte de papier marbré ou veiné de diverses couleurs. DoMnroTERiE : Ouvrage de domi- notier , l'art de faire du papier mar- bré , coloré , et des images. Doxiif OTiER : Ouvrier qui fait du papier marbré et autres papiers de couleur. DoMixouL : Damoiseau , titre d'honneur accordé aux enfans des grands seigneurs dans les xii*, xiii* et XIV* siècles ; en bas. la t. domnulus, domiceUus, On leur donnoit, ainsi qu'aux saints, celui de domnus , par syncope de dominus, qui étoit réservé à Dieu seul; par grâce spéciale et unique , il fut accordé à Monsieur le très -noble baron Saint Martin. Foy. Dàm et Dameisel. DoMMAixE : Domestique. Domne : Titre d'honneuf accordé aux femmes ; dame , femme noble ; de domina ; en bas. lat. damna , da- ma ; en anc. Prov. , en fiasque , en Ital.'et en £sp. dona. Voyez Dam. Don : Doncques ; donec. Don 9 lisez if on : D'où ; undê. Don : Présent , et impôt exigé sous ce nom ; donum, DoNADOR : Qui donne, et à qui l'on donne \ donaiantu , de dnior* DON DoNiiRE : Secrétaire, nolain^ écrivain public ; de donatarùis, DoNATiF : Ce qui se donne , ou se peut donner ; présent, libéralité ; iio- nativus. DoNAzoN : Donation , cession faite par libéralité ; donatio. Donc , donkc : Donc ; donec ; ea anc. Prov. doncas , doncs. Donc , donkc : Alors ; tune. D0NDAINE , ilondeine : Machine à jeter des grosses pierres ; de-là les noms de Dondon et bedaine pour un gros ventre, et une grosse femme. On appelle dans le Gàtinois dondaine une espèce de bouteille qui est d'un verre très-mince et très-délié que l'on fait dans les verreries : le cul est plat et troué ; on la tient par le goulot , et en chantant , l'air entre dans cette iion- daine , et forme un écho. Ou l'ap- pelle dans le Perche une cJumtreine* Oudin dit que c^iXstrumeniodO' ven- to, conflauto opiva. Il n'a voit point connu cette espèce d'instrument. {Note de Barbazan,) DoNDAR : Dompter, assujettir; do- mitare. Don DÉ : Gras , replet , engraissé. Dondellb , donzelle : Demoiselle, maîtresse ; domicella. Ta femme troarenis , ce cait De moult plus courtoise dotcUc , Que tu ne feras ta dondelle , Que qu'elle die, elle est ta fam«. Garde ton cors , pense de t*ame ; Ainsi corn je t*ai devisé , Va t'en , je te comande à Dé. La Fab, de la Borse pleine de sens. DoNDONNE (une) : Une fillederien, une donzelle, une coureuse, uneliJJe de joie. DonÊ : Demoiselle. Foycz Dam et Damrisele. DoNE, doneires, doneor, doneour, donor,donour: Donateur, qui fait un€ DON ^nation y qui fait des présens ; ^o- aatarius, liais n*eii e»t qui lembUnz soit ft ti , très larges doneires , très droitiiricrs rew«rdone- res^ et très pis delivreires. Serinons de S. Bem€urd, foL i38. Non est qui similis sit tibi , mtinerator co^ piosissime, reinunerator œquissime , piissime UbenUor, Sachiez que dont le* gens allfolent , Aus mes-disans les jangles tolent , Se mal as doneotws scavoient , Tout le bien doo monde en diroient. Biau don soutienent maint bailli. Qui fussent ores mal bailli. Bons dons de Tins et de viandes. Ont fait doner maintes prorendes ; Biau don si fait , ne doutes mie , Porter te&moing de bone vie. Mo/non de la Rose. DoHEia , danger : Donner , faire présent ; donare. Doner , subsL : Don , présent , ca- deau ; donum. Bien pnet-on de #es anemis Par doner faire ses amis. Boman de Dohpatas. DoRGEssEux : Dangereux , désa- ▼antageux. DoiiGiEE : Domination , gouver- nement, puissance^ pouvoir ; de do- minatio. Voyez Djlngier. DoNGOif , dongeon , donion , lisez donjon : Forteresse , tour, Tendroit le plus élevé d'une ville ou d'une mai- son ; en bas. lat. domnionus , dungo, donjo , dunjo , donjonnus, Fauchet l€ dérive de domicUium ; d'autres de domus Juin Cœsaris ; et enfin de do~ mus jugi, Od cens Inr baille on engeuiens maçon Ke Ten appelle sainte confession, En poi d*ure ad refermé un dongon Od lel ert oiment de satisfaction. Rotnan des Romans. Donna , donne : Une dame , une mftitresse ; domina s eu Langued. et D O a 4o& Prov. dono. Donne s'est dît aussi pour, don , concession ; donum, DoNNi : Serviteur perpétuel d'un couvent ; datus, donatus; et bâtard , illégitime; valet. Donnée : Largesse,, gratification y distribution ; donum. n» font d*im sot un Taillant homme » Ils jugent Empereurs de Romme Un chetif , pais qa*il leur donrra , Kt puis que leur parler tenrra Lieu de bien et de renommée \ A ceuls qui leur font la donnée g Supposé qu'ils ne Taillent rien. Eustache Deschampr, DorlanC de$ Poètes de son temps, fit. 553; C0/.4. DoNNiE&E : Homme libéral , géné- reux. Voyez DoNE. DoNNisoNs : Droit de conférer un bénéfice , collation ; de donatio». DoNoiEE : Caresser une femme , faire l'amour. Don OISON : Don , donation , pré- sent ; donatio. Dons , ^dons : Alors. Dedans , évadons : D'alors , de ce temps-là ; tune. Dont , lisez d^ont : D*où ; unde» Joie aurai; mes ne sai dont. Se à merci, ma dame ne s*apont. Poètes franc, avant i3oo , tom. % ^foL 6a 7^ DoNZBLLA : Demoiselle ; ee mot est dit pour dontzelia , diminutif de domicella. Voyez Dàmeisele, DoNZELLE : Anse de fer pour sus- pendre une marmite ou un chau- dron. Voyez DoNOELLE. DoQUES : Sorte de dlrogues.^ Son sacbelet et ses mindoques CKngoeroeut sToit fait de doqnes De Tif argent et de Tieux oingt. Fabel de la vielle Emande. DoEABLETÂT : Duréc , éternité ; dumdo* Doraige : Celui qui lève un péage établi éur le poisson de rivière. 3 4o^ D a R DoRBUs : Excrémens pnlTfhrisés. DoRCHOS : Courbé, voûté, bossu.. DoROONirois : Nom d'une épéc. DoEDOREL , dordoriz : Monnoid d*or valant un florin. . DoRR , deur : Porlc de maison. Dorer : Tarie, pâtisserie. DoRELOT : Mignard , enfant gâté; homme qui a trop soin de sa per- sonne ; et parure recherchée , orne- ment à Tusage des femmes. Et Dien sçet te on faict la galle ^ A mener dancer ses bourgeoises , Ces dorelot* , ces gorgias , Menoient les meilleures galuises. On ne sentoit que muglias. Coquillard, Monologue du Pays, DoRKLOTERiK : Mclicr de ruba- îiîer, franger. DoRELOTRUR , dorcloùcr : Ouvrier ou marchand rubanier, faiseur de franges. DoRESBiTAVANT , lisez (Vorcs-en- avant , de-ores-en-avant , ou a nuU jours mais: Désormais, dans la* suite, à l'avenir ; tic hac ora in antè ; on disoit aussi , de ci en avant, dès don- ques en avant, DoRKUs : Mesure de forains. DoROASSK : Terme d'injure qui signifie vieille béte; il n'est en usage que dans le Dauphiné. Ménage rtp- porte qu*£xpill^ (Arrêt 97.) * ^^^ que ce mot avoit été pris en cette signification , parce qu'un nommé Claude Chambrier , vice -châtelain de Voiron , appeloit ainsi une vieille caVale qu'il avoit. Cette injure , dite à une femme , amena un procès dé- volu par appel au parlement de Gre- noble , et jugé par arréi en 1 585. DoRGKR, dorgir: Dormir, se livrer au sommeil ; dormire. Ne (loignes point dormir à tes oels , ne ne dorment tcb palpieres. Traduct, de la Bible , Proveràes, ehajf. 6,'vertei ^ DOlt IVe dederis somnam ifemlu tuis , ttêc êùr^ niteot palpebrœ nue. DoR-LOR : Or, maintenant. DoRMATfT : Sommeil. Estre en ton dormant : Etre endormi ; de dormire^ Couchié mVstoie Une nuit comc je souloie Et me (lormore moult formant. Si ri un songe en mon dormant ^^ Qui monlt fu bel à deviser Corne Toos orrex deviser. Koman de la Eost* DoRMp.iYTERfE : Ancieu offîce eo-. clésiastiquequi a subsisté long-temps dans l'église de Reims. DoRMRiiToiRK .* Dortoir , li«u où l'on couche ; dormitorium, DoRMTcioir , dormie : Extrême en* vie de dormir, sommeil ; dormitio. DoRMiLio?rs : Poisson., torpille. Dormir au sKicxKtJR : Etre mort^ DoRMiToiRK : Qui fait doriBir. DoRoPHACK : Qui vit de présens^ Rabelais appelU ainsi les gens de pa^ lais ; du Grec ^Hifét , présent , et de Çuyoftaiy je mange. DoRRK. P^orez Douloir. Dors : Le dos , le derrière de quel- que chose j dorsum. Dorsal :Tapisserie ou autre étoffe suspendue à un mur ; de dorisaiit, - DoRSKR : Rompre le dos , casser les reins. Dort F likr : Clerc qui devoit cou- eher danaTancien dortoir des cha- noines , pour étr<' à portée de veiller à fa garde de IVglisé. T^oi{TO% y^ dortcoir , dorloter, dor^ loyer : Un dortoir; dormitorium; galerie dans les couvens , divisée en plusieurs cellules, où les religieux liabi! oient et dormoient. Les anciens dortoirs nVtoient pas divisés comme ils Tétoient avant notre révolution , c*étoient de grandes salles où il y avait plusieurs lits. DOS Moult ioaC de nobli? contenance, Met il ne tiennent pa» silence; Il-paroleot bien au mengier, £t en dorior et en mouttîer. Bible Guiùt , fçL i oow Dos, (ioz : Dieux ; Du; deux ; duo; présent , cadeau ; donum ; doux , suave; dulcls; armure du dos; dorsum, DosAiME : Douzaine, paiement de douze deniers; duodecim. Dos DE CEis : Garniture des habits des gens de palais et des clianoines. jyosiT* ^dousil , dmset , duisil, du- sil : Petit morceau de bois , ordinai- rement en eoudrier , taillé en pointe ou en cône , dont on se sert pour fermer ou boncber un tonneau, faus- set que Ton met à un tonneau , ro- binet , fontaine de lonneau , cheville du robinet ; en bas. lat. ducicu/us* DosiN : Mesure de bled équivalant an boisseau de Paris^; de duodedm, Dosivoiement: Amusement, plaisir. DosifoiER , dosnoyer : Se réjouir, passer , tuer le temps , se dissiper , ne savoir à quoi s'occuper , faift Tamour , cajoler une femme , se caresser. Uo jor li bons Rois t^aviu , De bien faire se porpensa , Car bien sot que cil Cheraller De sejorner, de dotFwkr, Estoient lâches deTenut, Ce n*ot il mie à gas tenus. Roman de Dohpatos, Dosn oiER , subsi. : Galanterie , dis- sipation , amusement. DossAGB : Droit que dévoient les marchands de fourrures de petits gris. DossAii : Manteau très-riche d'or- nemens qui n'étoit porté que par les gens de haute condition ; doxsale, DossE : Hache , cognée ; dassa, DossEL , dossal : Dossier. DossEEET : Dais , dossier ; de dos* suarius, DosTÀ, dostar, dousta ; Oter, re- D O tJ . 407 prendre , balancer, hésiter; dubUare. Dota BLE : Redoutable, à craindre. Dot ANGE. Kofez Doutance. Dote : Doute , crainte , soupçon ; dubitatio ; en anc. Prov. dotzè. Dot sa : Douter, craindre , redou* ter ; dubUare, If ôstrei Sires les abatra de sos qos pies et Yos ne les dotez de nient. Trad, dûs Muchabéts, /iV. i ,/6L xSg. Doter : Orner, combler de biens y de grâces; il s'est dit aussi pour, dompter, vaincre. Dots : Canal , ouverture , tuyau , conduit ; ductuê. Dots , dotzê : Douze ; duodecim. DoTTEua : Fondateur d'une église ou. d'un couvent ; de dotaré. Dou : De, du ; et deuil ; de dolere. Pour ranoar dou Cb«Tal9er Baise la Dame re««tti«r. Ancien Properàe, Dou AiEE, dowaire : Domaine d'une paroisse, fixiB , revenu ; doUmum, de dotaré. DouALLE : Conduit de latrine. Double : Petite monnoie de cui» vre qui valoit deux deniers. Double» : Chose double , pliée en deux ; duplex. Doubler : Sac, besace; et dou* bler, jeter par terre. Doublet: Sortede vètement,houp- pelande ; il s'est dit aussi d'une espèce de filet. DouBLETiER : Tailleur on ouvrier en doublet. DouBLBTTE , doubUer : Filet , sac , besace ,. vêtement , houppelande ; de dupUc€Uio ; et sorte de poésie , sui- vant l'art de rhétorique de Fabri. Et tout à pt^t enfin Inri Et sans moonoié ni*en irai. Que ja n*«nporterai denier T*f e pain , ne «1 en mon douhlier L*crmitv Tôt , tenreuient pleure. lAÙitdu Barisel 4oS B G U DouBLiER , doubliere : Linge on^ yr^, double nappe ou serviette qui se met sur la table à manger ; de du- plaris ; en bas. lat. doublenutn^ ser- TÎeUe ; en bas Brer. doubler^ nappe. D0UBLIE& : Bourse , petit sac; en bas. lat. doblerius ; et plat , assiette ; il s*est dit aussi d'une sorte de solive et de tonneau. Doubliere : Béte t|ui porte deux petits à-la-fois ; duplaris ; en Prov. doublis , cbarrue traînée par deux mules. DouBTÀBLE ^doublé : Puissant y re- doutable y dubitablUs. DouBTÂMCE : Crainte, incertitude, irrésolution , peur ; dubitaiio, DouBTEE : Craindre , redouter , dputer; dubitare. Le seigneur Marquis Toyant quMaToitperda b plus belle , la meilleure , la plus saige , la plus honneste et la riens au monde que plus il amoit , nVst à doubler t^ih fut fort •illici y dolent et eourroussé. ' f^ie de Gaston If^, Comte de Fofx , ptw Arnaud Sjuerrér, DouBTEUR, doubteuse : Qui doute, ^ui craint , timide ; dubius. DouBTiF : Timide , craintif. DouçAiN E , douceinne , doucette y doucine , doulcine : Flûte douce. Symphonie doucette : Petite corne- muse à long pavillon ; c^étoit aussi la yieile; dulcisonus^ DouçouR , doçor, doçour, douzor : Douceur , bonté , calme , modéra* tion ; dutcor. O te ta ceste douxor poies par arentnre aMavorer et easmcr ceste glore. Sermons de S. Bernard, fol. 1 8. T^QXi%\A.Y.^douiUe : Fer creux qu*on met au bas d*une pique y tubulusfer- reus ; douve , petit ais dont ou fait les tonneaux ; de doUum, Douer : Douter, craindre, refuser; duhiuire. Doux» : Deux 3 duo. D OU Docesirhs : Monnoie frappée k Douai en 1 220 ; de duacensU» DouET, douit : Canal , égoat » cou- rant d*eau ; ductus* Douce : Délié , iîn ; au figuré » rasé, subtil, suivant Borel et Ménage» Le eors ot bien fet et domgié L>n ne sëtkst en noie terre Hul plus bel cors de famé qverre. * Roman de la Rose, imrs 55e. DouioN. Voyez Doircoif. DouisiL , dousil : Fontaine de ton- neau , robinet , cheville de robinet. DouiT , douis : Canal y conduit d*eau , égout ; ductus. DouLANT, doulens , doutent: Qui sent du mal , de la douleur , qui souffre , triste , fâché , affligé ; du ▼erbe deuleir; dolens. Le corp« qui est corruptible en eat triatt cl doutant , et pour ce dois tu sçavoir qaa l*ef- forcenieot de mauvaise délectation engcadrt amour charnele. Les Secrets dJristote,foL 8, n" 706». DouLCEMER : Instrument de ma* sique ; de dulciter, DouLE, douule, dovule, lisez dovîe: Double, épais ; duplex. 11 porfairoQt en lor terre dousde bîcuaanr» teit por la dovule coufusion et la domh konta k*il ftoffrirent. Serm. de S Bernard, fid. is8. Pro confusione enim sua duplici ei rukore, in terra sua duplicia possidebunt, Doï}hi.vs^Doulans,Doullens .•DowC" lens , ville de Picardie ; Dorianium, Dulendium , Doncngium. DouLER : Unir, polir; dotare. DouLESis : Chagrin , douleur-; abimé de douleur et de peines. DouLLL : Ivre, plein de vin. DouLoiR , doloir, doloser, doubHt' ser : Se plaindre, souffrir, s*attrister, être triste, gémir, s*af}Iiger,se lamen* ter ; dolere ; en anc. Prov. dorré* Femme se plaint, femme se deuk. Femme plenrt quant elle Tcult. jâmciem Pnwtrèe, D O U Ces vers pourroient être une imita- tion des suivans. Un jeune clerc est tué par un Juif , parce qu'il chantoit les louanges de Notre Dame , et sa mère s*adresse à la Vierge : Del tout «Vn prent à Notre Dame Et bien li dit toat en apert , Que »*ele ainsi son enfaut pcrt. Jamais nul jor n*ara fiance H*en sa douceur, n*en sa puissance , Assez ££t>i£i^e, assez lamente, ' Moult te complaint, moult se démente. Moult est en grant amaritude. If e TOUS sai pas la multitude , De s« tristesse reeorder. Gautier de Coins! , /iV. a , ehap. 5. DotiLOT : Douillet , délicat ; i est de repos. Sermom de S, Bernard, foL iftS. Duo manipuli snnt çuos çuœrtÂ, honoriê tcUicec et quietis, DousiL. Voyez DosiL. DousiNE : Douzième ;. duodecim. DoussELET, doussier : Dais, ciel de lit. Voyez Dors* ^ DouT , lisez d*^out: D*où; uhi. ( DouT : U redoute, il craint; dubitaU DouT, douteux : Homme qui doute de tout , homme craintif et à crain* dre ; dubiosus. DouTANCE , dotanee^ douteis, dou* tis , dubitance : Doute , crainte , in- certitude ; dubietas , dubitatio , du^ bium ; en bas Bret. doui. Sans dou" tance : Sans doute , certainement. Doute : Crainte , peur. Douté : Craint , redouté. Doutée , douteir : Craindre , re- douter , avoir peur , soupçonner ;, dubitare^ Rutebues nos dist et enseigne. Qui deniers porte à sa besoigne, I9e doit douteir maurais lyens , Li asnes remesC Cretient. /> Tesuunent de t'jâsne , par Ruteheuf, Discrez et sages est sans doute ^ Qui bien crient Dieu et bien le doute, Gautier de Coinsi, Doutée , douteir : Se plaindre , souffrir , avoir du chagrin , de la douleur ; dolere. DouToiT : Plaignoit ; dolebat. DouTEiNEMENT : P réccp te , ensei- gnement , science , savoir ; tioctrina. DouTRiNEE : Instruire, enseigner, montrer, apprendre. Tu quiteTeui doutrineràe droit et de terre tenir. Desfontaines , chap, 2. DouTs : Source d'eau ; ductus. Douve | douvre : Fossé , canal 1 4io Dor^ cgout , creux , mare , liéa où Teau séjourne; doava, dova^ûe ductus. DouYLEifl : Double, doublé, ployé en deux ; sorte de mofifioie ancienne ; duplear. Doux : Deux ; duo. DouYME : Dixième; decimus, DouTR£ : UiHfy aplanir, adoucir ; dolare. DouzEMACNE .* Droit de douzième denier qui se prélevoit sur les Tins \ qu'on vendoit ; duodecimus. On ap- peloit douzemier, duotieruirius, l'offi- cier préposé pour la levée de ce droit. DouzENi^B : Paquet de douase pièces. DovziL : Fausset d'un tonneau , robinet , cheville du robinet ; ductus. DouziN : Mesure de bled , ainsi nommée parce qu'elle est la dou- zième partie d'une plus grande. DovE : Bord d'un fossé sur lequel on a jeté la terre qu'on a tirée en creusant. DovELLE, douelle : Douve de ton- neau ; dova. DoY : Taille due au seigneur ; doigt ; digitus ; canal , fossé ; ductus. DoTEH , doyenné : Titres de di- gnités de chapitres , abbayes , &c. ; decanatus. Doyen éloit wn titre d'of- fice à Metz , lorsque cette ville étoit république,et c'étoient les trois maires de la cité qui élisoient tous les ans chacun leur doyen. Les charges de ces doyens ressembloient à celles des lieutenant-criminels ; en général , le doyen éloit un préposé sur dix per- sonnes : c'eat ce que prouve sou étymologie decanus, de decem. Bar- bazan le dérive de ducens , participe de ^i/ce/v. VoyezDizAiifiER. DoYENif ESSE : Doyenne, la seconde ou la troisième dignité dans les mo- nastères de fiUes ; dectina. DR A DoYEirs DE sEiGJiEuas : SergeBiv huissiers ; decani. DoYiN : Grand vase à boire, cradie*. DoYOïfs : Devons. Nos ly doyom chec an payer €iu deux ttrmmet Z- P^ous les devons payer chaque aimée aux doux termes fixés. DoYs : Distance fort petite. DozAiN , douzain : Sol , pièce de douze deniers toumob ; en bas. lat. dozenus. Il y avoit, sous François i^, une espèce de douzain qu'on appe^ loit grand 6^/ic; il avoit d'iui côté pour légende , sit nomen Dominé be^ nedictum y avec une croix au milieu de* l'épée ; et de l'autre , Franciseus Francorutn rex , avec un écuasca couronné , dans lequel il y avoit troii fleurs de lys. U y avoit aussi aoiis le même règne , des douzains à là Sût* mandre, qui furent frappés en i539;. il y avoit encore des demi-douzaim p valant la moitié d'un douzain» DozAiNB : Douzième; duodedmuÎK DozE : Douze , le second nomJ>re de la seconde dixaine ; duodecûn. Du 4, tlrojc, dracon, drage^ dnut^- Fée , lutin , esprit follet , sorcière ;. de draco ; en bas. lât. dracut ; tira est Grec d'origine. Drac : Dragon ; d'où le mot Lan- gued.yrt le drac, pour faire le diable. Dragan , draJian : Ancienne mon- noie du Levant, qui peut être évaluée à i5 ou 16 sols d'à présent. Cette espèce de mon note est aujourd'hui inconnue dans le Levant; mais son nom et son évaluation portent à croire que le dragan n'étoit autre- chose que la drachme ancienne. n (Louis IX ) f«*soit donner à aucna ont deniers de U monnaie du payi qui sont apdex dragans , dout cliïscun {tretgan* Yaloh wpi petix tornois. yic de S. Lotus , par Joimnlle ,foL 349. DaAGEoia : Vase à mettre des dra- B R A i>lK h, 41 1 Âte boite en forme dfe montre, '«aitlerv piquer quelqu'un , lui rcpro- dames portoient par orne- cher des défauts, le blâmer. fa ceinture, et dans laquelle Dr a pb a iE,^rr7y>^<*r/>: Garde-robe, ttoient des dragées ; en bas. magatîn d'habits , habits qne l'on a jwiiwi. sur le corps. On dtt à présent fri- BON : Bourgeon de TÎgne ; perte. Ah ! si je tombe sur ta friperie. î a oeillet. Et ^^ disant , ■▼< c un groi baston et k tdav BON : Dragon, soldat qui fait de bru commença à ruer sur «a drappâne (de e à pied et à cheval ; de draco ; •» ^«■•m') q»«» qipose et »• \ \ rlr t» met entre deua. DesjHfrriers ^ f0uyel/c S\ ETES : Dragée , petite confî- Drapier : Moqueur, mauvais plai- sucre durci; en basse )at. sant , railleur ; et celui q«i frappe ,. , de tragea , qne Nicod dit ^^ quelqu'un , qui tombe sur ki dra- î fait de rp«yj,/*ie. perie î la friperie de quelqu'un/ ORMENs : Interprètes de lan- Drappklaice : Linge de lessive , angères. roy. Druooemeiit. !»«"« liuge. UE : Sorte d'oiseau de proie. Drapper : Faire du drap ; il a'est E : Grand chemin , sentier, ^'^ aussi pour, chiffon, morceau de de traverse ; du Grec drcmâ, ^^^V ^^ ^« i"»fîc- le • en Prov. dralio, Drappbrie : Impôt sur les draps. MER : Drapier, marchand de I^'^^m >*« quelqu'un (être aux ou lu figuré, railleur, mauvais <^^*) -Etre à son service, porter sa livrée. GUELLE : Filet pour la pèche. . ^^^* » draaz, draps , draz : Ha- AILLE , drapais , drapeau , bits, bardes, vétemens. j^, drapel, drappeauLr : Chif- Elle esloît heBe , le cors bien fait , le» brai. lillons , habits , bardes , mor- lo"g* t le» maio* bUoches . un bien petit avoir , linge servant à emmaillotler *^«l>»»^^! •'• ^ff,; Pf' a«oi «n po.oit kieu p apercevoir son petit pied. \ is ; de trabea; en b. lat. êrapits, Gcrard de Nevtrs. drappus;en Prov. drapel. Drasche, rfr^Me, drague, dran-^ venue* . îcîU «fer., ^^^ dréche , dreschc : Marc de Ifière, ▼eiliiera, ic»l» pensert, ' ' . , ^ aux amans sou» les drapeaux , gousse,coque qui enveloppe le grain; meut amegrir Uurs peaux. en bas. lat. droscus , drosqua ; eu lan de ta Rose , parlant des Âtnans. Pj>ov. draco , marc de vendange. feLEZ : Lambeaux , chiffons , g^ g,.^, £^„^ „, f^j^^ ^, ^^^ ^^j,^ ^ et il comença à beaoigner et il covoita em- re len» aUîment vinrent à lui alcun pl»r 1« ventre del drasche que les por» man- iant la merci à dechireii vestîmens ^olent, et mI home ne doua i hiy. rape/ew si que il scmhl«- vent anaiaea ^'>»^ de ia Bible, S, Luc, ehap. i5, »*a/. de S. Grégoire , liv. 3 , cA. 14. '**^'- »4- oque tempore accesserunt ad eutn Et postquam omnia consumMOStet , /acta juidatn misericordiam postulantes , est famés va/ida in regione illa, et ipse ccr- tibus , pannis obsiti , ita ut penè pitegere etcupiebat implereven^ fentur. trem suum de siliquii , quas porci manduca'». ihhi : Qui est drapé, per- bsmt, et nemo ifli dabat, i laquelle on se moque. ' Drat : Crible > tamis } en Prov« sa : .Se moqser, tromper ^ drajhe* 4i^ D R 1^ Dbàte : Grand chemin. Voye^ Dh41E. D&é y drech , drecké , drecfiie , dres , (irez : Droit , qui est droit y dressé , redressé ; directus, D&ECOER : Rendre droit , dresser, redresser ; dirigere ; en bas Bret. drecza. Drechurâ y drëitura :■ Droiture y justice ; directura, Drechurxiramxn : Droitement , ëquitablement ; directe. Dredrs : Onomatopée du claque- ment des dents. Dreiturier, dreit : Juste , droit , intègre , légitime ; en ancien Prov. drèiturëirfK Dex est dreituriers , comme cil* qui rent a ciiatcou telooc ce qa*il désert. Comnu sur le Souder , Ps. 7, vert, X3. Dr^s : Dès y à rinstant , de ce mo- ment-là 'y directe. Dresse : Dressoir, armoire, buffet de cuisine ; en bas. lat. drcssorium, Drrssehknt des criÉanciers: Or- dre, état d'affaires d'une personne en faillite. Dressouel : Buffet, dressoir où rôn étale ce qui doit servir à table. Esquelles maisons a voit gentes salles, cham- bres,.garderobcs,cliailitz, dressouelz «bancs, tables. Le petit Jehau de Saiiitré, Deessouoir : Grande cuiller à servir. Dr ET, ttreit : Droit ; établi. Dret h dret : Vis-à-vis; de directus et de derter^ Dreture : Ce qui est dû ; droit et droiture ; dexteritasy directura, Dkevy.$, Dreuez : La ville de Dreux dans le diocèse de Chartres , sor la rivière de Biaise ; Drocum, Drezer. Voyez Drecher. Driurillànt : Onomatopée du bruit des sonnettes que portant les mulets. D R a Driguet, dringuet : Sorte dejeift qui ressemble au trictrac. Dril : Brillant , lueur, dartéé Deillant : Étincelant. Drille , drilie : Chiffons de toile de chanvre oa de lin , qui servent à faire le papier. Deiller : Luire, étinceler. Drilleux : Homme mal vêtu , qn& n*est couvert que de lambeaux, seloa Pomey. Drillier : Celui qui ramasM les vieux chiffons, ou qui en fait le com* merce. Dritat , dritura : Droiture ,. jus- tice ; directura, DaiTORËiRAMËir : Très-bien ; ^- rectè, Dritorer , drlturer l Juste, droit. Voyez Dreiturier. Dro : Directement, positivement:. directe, Droe : Drague, marc d*ocge cnit; drcksqua,. Droila , Xi^tttdroi'i-la : Près de là,, vis-à-vis, directement en cet endroit.. Drois : Justice , équité. />nM> en r U est juste ; de directio-, directura. Drc^t : Jxiste, équitable ; directus^ A mon droit: A ma volonté. Droit de ville (vente à) : Vente par autorité de justice. Par droà: Par ordre de justice ; ce par droit non :. sinon par ordre de la justice ; droits-hoirs , héritiers naturels. Droitoier : Comparoitre en jus- tice, poursuivre son droit. Droit pris , droite prizy dratt priz : Le juste prix d*une chose ; droit datres y droit d'atours : obligation que des personnes engagées solidai- rement sont tenues de remplir. Droiture , droicture i Équité, jas^ tice, proportion, .sévérité; directura, A sa droicture : A sa hauteur, s» proportion , au niveau. A droicture * DR n Uen prc^ortiouné^ bien pris ; deie2i- rigere. Dkoitubkl, droicturel : Légitime , conforme au droit. Droitueek : Égard,considération. Deoituees, droictures : Droita sei- Ipieuriaux, redevances seigneuriales. On éteudoit abusÎTement ce mot aux redevances foncières. V, Quaetiees. Deoitueiee , droituriere : Équita- ble , juste, droit , sincère , raisonna- ble ; de direcUtra, licaiu amon et fine et droUuriere M*a si i son Toloir Qoe je n*en puis partir. Chastelain de Coueî, DaoLiE : Réserve faite dans un bail ou dans un contrat. Deomon, dromoni: Gondole, vai^ seau de guerre ; dromon. En celé navie aroit soixante dix galles et antres dromons chargiet et garnies de quan» qne mestier estoit i la Tîle dépendre. GuUl de jyr,foL aiS, T». Deonos : Mot indéclinable; coups, tapes. Rabelais Ta employé souvent , et il est encore en usage dans TAn jou et le Languedoc. Le Duchat croit que cemotpourroit bien être une onoma- topée vernissée de latin par des éco- liers qui auront appelé de la sorte les coups de férules qu'on leur donnoit dans les classes. Dron , continue-t-il , est en quelque sorte le son que rend une houssine pendant qu*on en frappe Tair ; et comme on a dit au collège avoir campas, il se peut qu'on y aura appelé dronos des coups de baguet- tes , et vert dronos y de ces mêmes coups assenés vertement sur les doigts. Daou : Alerte, vif, prompt. Deouille : Présent, pot-de-vin d'un marché qu'on donne au-delà du prix d'une vente. Dec, drud, drue, druhe, dnu ^ D R ir k\\ druts : GroSy épais, fort, robuste, gai, gaillard, formé, nubile; ami, amant, Êivori, galant, amoureux, élevé; for- mé, serviteur, fidèle ami, compagnon; en bas. lat. drudus. M. de la Mon— noyé, dans ses notes sur Desperriers, tom. I , p. I AQi ledérive de duras, fer- me, dur^ solide; en Prov. rsioà.drude, drufho , vigoureux; en anc. Prov. ilruz et drudarië, amitié ; en bas. lat. drudaria^ et en bas Bret. dreau, dreu , dretv , drud. Or seron bon ami et dru Secong raison m^avea Taincn. Roman de Florimamd. S^aTonjr perdus , et je et tous asaes Amis et drus et parens et priva. Roman de Guillaume au court nez, Li autre dirai sagement , Qui prier sara doucpmen^. Or m*otroiez ma douce amie Un baiftié par Vo courtoisie. Ainsi m*aurex tout retenn A Tostre ami et Totre dru, L'Art d Amour, Gardes que ne getes en voie Riens qui jamais aidier te doit t Teus puet estre riclies et drus Qui puis devient povres et ilus. Trad, des Dist, de Coton , p€wdu SaeL I Deue : Amie , amante , chère , fidèle , maîtresse. Car cil qui la vek retenir Qu*elle ne puisse aller, ne venir. Soit sa moillier, ou soit sa drue Tantost en a Tamor perdue. Roman de la Rose, parlant des femmes. Deuement : Fortement , souvent. Aimer druement : Aimer de grand amour, aimer tendrement. Deu^eib , drurie : Fidélité , ami-> tié, amour, attachement, galanterie, vie joyeuse; en bas. lat. drudaria; en anc. Prov. drudarié , drudaria. Par druérie et par tolss Tii ot sa mie fait un cliapel De roses qui moult li fu bel. Roman de la Rose. 4i4 » "9 1> Et tsnt Toos alez detoTtanl Ne &ai comeot ce va , fors tapt Que bien vol je que ma druerie , Jite mon AOuUs ne tou» plaist mie. Roman de la Mom, DnuCE. Ployez Drtj. Druge : Le GlosMÛre au ttomàfi de la Rose tilt que ce mot signifie une souris ou une maîtresse : iL me sem- ble plutôt être employé pour bruit , Tacarme , fuite, retraite» Moult a flourîs poTre recourt, Et met en grant péril sa druge Qui n*a qu*un pertnis à refuge. iloffUM de h âose. Mont ••■onrît povrc seconn , Et fait en graut péril ta druge Q^i «*« qii un pertuj* à refuge. Botnan de la Rose, Màs, Moh a sorîs porres secora Et fet en grant perîl ta druge Qui n*a c*un pertuis à refuge. * Roman de la Rote , vert x 35g6. Leurs graot cris , leur horrible druge Semble le mescliief du déluge Que Dieu ait là reprctenté * Cil qui sout par terre adeoté. Et en saog Tcrmeil se tribonlent, Si com li destrier les desfoulent , ToussisKent lors estres à Naples. Cuill, Guiart, parlant et une Bataille. 'Bruguement , drogetnan, dtogue- man : Interprète , truchement. Më* nage le dérive du Chaldéen targe^ mariy qui signifie expositeurj un ex- positeur est un interprète. Drus , drutz : Galant , ami , (!bcri , fidèle , amant. F oyez Dau. Drutdes , druyndes : Prêtres ou devins des anciens Gaulois ; druidœ; du Grec drus, chêne , arbre consacré à leurs cérémonies ; leurs prophé* tesses s'appeloient dryades. Drylle ; Chêne femelle , et le gland d'une espèce de chêne, x Du î Eh î DuBKBT : Ouvert, fendu ; apertus, DuBÎBRTQ : Tranchée , ouverture; apertura. btJO buftiTATioH : Doute , iocertifttiAfc) dubitatio, DucAssK : Fête du patron d'an lieu ; de dujr , chef. Ducat, duchée : Duché , terre da- ^le ; ducatus. Ce mot est iiré de It basse latinité, et Ton s*en est toQJonrt servi, faute d*en avoir Vautre; sa vé^ rilable source est dwe^. DucATioN : Dédicace d*uiM église; €tedicatio. DucHÀME , ducheaume : Dnché. DucHoisE , ducessc : Duchesse , femme d'un duc ; ducissa. Et ce jour quant riot au man^ier^ Moustra li Dut au Cevalier, Plus biau samblaut que n'arott £tlt| Et tel courouc et tel déliait Eu ot la Ducesse sans fable, Qu*ele se leva de la table , Et a fait samblaut par fainrito Que maladie li soit prise. La Chastelainede F'ergu DuEiLLER : £tre triste , chagno # 5*aff)iger; dolere. Duel : Chagrine. Duel , doel, dueii, subst. : Duel» combat de deux personnes -, duellum; et peine , ennui , tristesse , chagrin j deuil ; de dolere. Faire duel : S'at- trister, gémir. , Là ot grant duel de trettoua t«t aaut \ L'asaut remaint qui estoit entreprit; Se cil durast, Guillaume i fust prît; Mais por Rigaut le laissierent enti Del duel de Ui font les très recoillir^ U t*en toruerent , s*oi^t le cliattel guerpît. Roman de Garin,foL ii3. DuËLAivzA : lùnulatîon , ardeur ; et tristesse , deuil ; de dolere. DuKLLÉ : Triste, chagrin, aiBigé; de dolendus. Duo, dugue : Chef, conducteur; dujr; en bas Bret. dug, DucANEL : Le grand-duc, oiseau de proie. DuGEAUL : Tranquille , aisé à con- duire i ducUlù. b tri Dni : Denx ; duo» lÀ dui frères tVn Tont niMnble £ii U meson , si com bkm Mmble Oà les trois puceles estoieot. Fabliau du Jugement des €***• Dui, lisez d'ui: Aujourd'hui; hodiè. Dui : J*ai dû ;. début. Oa que il dist , Sire, j*aî en le cheTtl, et ^i les tmx livres , mais j'en ai fait plaio paie- ' ment. Coutume de Èeauifoists, chap. 9. Doi ▲ DUI : Deux a deux. Si nos diliantremeot eswardons et U ma< BÎere et Tonlene de la procession , nos doyens aleir dui à dui en la procession. Sermons de S. Bernard, fol. io3. Processuri sumus bini et bini. Dui ES : Dresser y accoutumer , prendre plaisir , être propre à quel- que chose y appartenir, conduire, es- timer, penser, convenir, être à la bieniéance; plaire ; instruire, élever ; decere, tlocercp ducerc. Se duire : Se parer , s*orner. Cela me dtdt : Cela me convient; hoc me deceL Se lui duit : S'il lui convient. EsTie cliele senre amere , Dîêt qu'ele toIoU estre mère. Et mètre au monde de ton fruit. Par pechié plus lait c*avoutere, Al» concilier avoec son père » Par ooe mottt orrible nnit. Menèrent orrible déduit , Il>n leva pas à rentre vair. De son père conchut nn frère , Que on nome Mesdit naodit ; I^a mère Ta en ses meurs duit Kt il retint bien »a matere. Miserere du Reclus , strophe 1 13. Du ISA NT , duisible : Propre , con- Tenable ; capable ; de ductus. Duit : Appris, montré, expéri- menté , babâe , instruit , conduit. Cascnns 1« baise et semont Au geu d'amors et à déduit , Mais ne l'ont pas trové bien duit, Tîe d'acoler, ne de baiaicr, Ke de belle dame aaitier; Devant lui dancent et euvoisent , De joie faire ne se coîsent. Mommn de Dolopatos, DUN 4iS Duitax : Guide , conducteur ; ductor. DuLciFiKR : Adoucir) rendre plut doux ; dulcorare, DuM. Voyez Duir. Dumas, doumas : La dime; decidta* DuMATS : Dimé , imposé à la dime ; decimatus.. DuxsT : DuTet ; dumeOlm. DuMETKUx : Endroit rempli d« buissons, de halliers; dumotus. DuH , dum , dunum , tum, tun : Montagne ,.colline, dune , élévation, émin€noe, tertre, lieu élevé, sépul- cre , tombeau , monument ; utmulux. Cette étymologie déjà donnée par Barbftsan , a voit été vivement criti- quée , quoique dans les nombreuses discussions qu'elle fit naitre , j>ei-- sonne n'en présentit de meilleure , ni ne put prouver que celle-ci étoit mau* . Taise. Les auteurs des Dictionnaires et les amateurs de la prétendue langue Celtique (qui de vroit à plus juste titre s'appeler ramas de tous les jargons ), sont aussi peu d'aceçrd sur Taocep- tion de ce mot et sur fon et jmolo- gie,qu'ils le sont sur celles des mots^v^ /wiHy al, ar,afven, aunn, bal, bar, bri, et d'une infinité d'autres, desquels île n'ont pu donner la véritable défini* tion. Pour parer leurs rêveries d'un air de venté , ils ont recours à 'des détours que le goût et le bon sens réprouvent également. Lisez la pre- mière partie de Buliet , vous trouve* rez trois à quatre cents mots (dont la plupart sont forgés) pour signifier eau , aqua. Il n'y a pas de raison , avec cette facilité , pour que chaque mot Celtique , ou prétendu tel ; ne signifie tout ce que Ton voudra. Les auteurs celtiques n'ont pas en- core bien expliqué le mot dont il esr ici question ; mais en attendant , ii# 4i6 DIJN DU» le présentent à leurs fidèles comme pour signifier profond, bas,tntérieiifi une relique, comme du Celtique pri- et qu'il n'avoit jamais été employé mordial , du Celtique de la meilleure pour lieu élevé. De S. Julien dit que qualité ; ils lui donnent la significa- dun veut dire ville, et le plus soaTent tion de haut , bas, élevé, profond, une ville située sur une montagne* montagne,vaUée, large, étroit, grand, Coquille croyoit qu'il étoit pris pouf petit , jugement , décision , union , mont de terre relevé , et fait de main maison , habitation , enfin plusieurs d'homme. autres applications qui , d'après cet Je me résume, et je dis, que le mot extrait^ ne doivent pas manquer d*a- dunum a eu deux significations : la muser beaucoup le lecteur , et sur-* première , de montagne , tertre, émi- tout de rassurer infiniment son opi- nence, élévation , et la seconde, de nion sur la véritable acception de ce tombeau , sépulcre, monument ; que mot. Au reste , je renvoie aux ou- ce mot n'a jamais été employé pouf vrages de Bullet, Lebrigant, Pezron, profond, ni pour vallée ; que dans la Davies , Kostrenen , dom Lepelletier, première signification , il a été adapté Latour d'Auvergne, M. de Kéralio. aux lieux hauts et élevés , anx dunes Tant de significations différentes ou montagnes sur le Bord de la mer; n'ont été données par les amateurs de enfin , à tous les lieux éminens. Dans Celtique, au mot dunum , que pour le Roman du Brut ou des Rois d*Aih parera Tinconvénient des villes qui gleterre , qui fut composé en ii55 ont cette finale , et qui sont situées par Vace Wace , Witace (Euslaehe)) Mi- définition de ce mot , elles servent à chel ; dans la seconde signification, faire voir la variété de senlimens des il convient à tous les monumens érî* auleursquienont écrit. Par exemple, gés, soit dans des lieux élevés , soit Saumaise ne vouloit pas que ce mot dans des lieux profonds et bas. Cest fût d'origine celtique : il le tiroit du par cette raison qu* A ugustoduMum Grec Cvyof,par le changement du ^ en enVAugusti tumuius, le monument ^. Selon Scaliger, ce mot ne signifioit d'Auguste y Julio - dunum, , le Jula qu'une ville. Bochart le dérivoit de tumuius ; enfin Cœ.^arodununi , Bri- l'Arabe thun, Dom Pezron vouloit tannodunum, Casteiiodunum, Castro- que le Grec Qêvfcç fût le même que le dunum, Verodunum , ne sont autres Celtique dunum. M. Falconet , d'à- que les monumens ou villes de César, près Guichard , croyoit qu'il étoit le des Bretons , du château, de Verus. i'ii' ou f if des Grecs, qui signifie bord, Dun et del , lisez d'un et d'ei : rivage , élévation. Dom Toussaint De chose et d'autre , d'un et d'au!re. du Plessis soutenoit que le mot dun DuK£E,Z>a/ioi/t'.'LeDauube,gi'aiid ne se trouvoit dans le bas Breton que fleuve d'Allemagne^ Danubius, DUIC y Ihroxr (rime). Voyez DuBt. buoLs , devais : Boiteux , infirme^ ^hilis. DuPEUR : Trompeut ; dupUuis. On le dérive aussi de deceptor. Dupliquer : Augmenter, accrot* tre ; et du; er, tromper ; dupUcare. DuQO^A , duqu'au > duques , dut^ ques : Jusques à, jusques au. Dur : Rude , fâclieux , mauvais , fort ; duras, DuRABLAMSif , dorabîament : Érer- nellement , toujours ; de tlurahiUs. Dur AL : Terme de musique ; le chant durai étoit le chant marqué d*nn bé quarre , et opposé à celui du cliant marqué d*un bé-mol. Dur AND AL , durandarty durcndal: Hom de l*épt*e de Charlemagne et de celle de Roland. Turpin nomme répée de Charlemagne et de Roland, dtirus ictus. Fort ifue tktrendat et cortaînt Dont Ogl r »e combat à plain. Ph, ilousÂes , pag. iq4. Tiflii, Atropos , et me coupe la tei»te. De dkr€Uî€kH , joTnise, ou CLirence, CHi de eourtain, ou fliirMb<*rge qvVst prMto, AioM auniT de met mauU alegeance. Départie d^ Amour, foi, 343, col, 9. DuRDERE, ilnrdrct : Mon noie d*or de la valeur de 14a 1 6 sois , frappée k Dordrecht ; de Dorderacum. Durement : Avec excès, bien fort, beaucoup, considérablement, cons- tamment, abondamment, tristement, durement , attcittivement , violem« ment , grandement , respectueuse- Baent; duriler. Une abbée»se fu jadis , Qni la Darae d«* paradra « Amoit moult tavoureusement , Son caer et sou eut«*Qdement En li servir dou tout metoit. Et durement »Vutrrmetoit De garder Tordre et le convenu •••• •••••••••••••«••• L^abbécise sVst esTîHie, Dus 417 llonlt durement 8*est merrfllîe, t(^nt si tegiere sVst sentir. Geuitier de Cbinsi, I». i« ehé^, ii. Tnit cil qui ce myracle oirent, Monlt durement it*i^n eajoirent, La mère mielz eu amierent. Ibid, ohap, iS. Durer : Soutenir, être en repos ^ supporter, résister, vivre, subsister, avoir encore ; durare, Durescb : Dureté , insensibilité ; durides, duntia. Mais ce dist Moysea , por la daretce da Tostre 0|er. Sermons de S. Bernard, /oL x38. Sèd ad duritiam iapidei eordû ifestri , ille locutus est, DuRPEÎ/s , dutfeù.: Malheureux, abandonné ; impudent , effronté , paresseux, fainéant , lâche. 11 fu uns clers, uns damoisiana. Qui le cuer eut si ])lain d*omians» >.t tant en dru» et envoisies, Qu*il ne pooit estre accoisieXy De lettres et* t bien embens , Mais tant ert sox et durfeûs Qu*il ne pt-nsoit k nul bien faire. Cautier de Coinsi, Iw. i , ^ap, 3o. CiU rlbaus qu*ai ramenteu» Arec un antre durfiu , En une place d*une part. As des jooit , et à bar^rt Mais li dez li toma le dos. Gautier de Coinsi, li», ft , dl. t4* DuRiLLONER : Devenir duF, eodor- cir ; durescere, DuRTé : Dureté, rudesse, cruauté ; duritiès , duntia. Les ilarteM que la Royne Blanche, fist à la Boyne Marguerite furent tiex , que la Royne Blanche ne vouloit soufrirà sou pooic quelon filz feuit en la conpaiugnie sa ffdime ne mes que le soir quaut il aloit coucher avec 11. Joinvi/le , Histoire de S, Louis, Dus , duc : Conducteur. V, Dux. Dus-cA : Jusqu'à ; on disoit aussi dusqu'à, DuiiENs : Prétendus démon^ qu*on nommoit incubes ; incubi'. On sup«* nd 4iS £ posoit qu*iU avoient commerce avec les femmes qu'ils conduisoîent au sabbat , et dans le fait , ce n'étoit autre diose que le cauchemar ; de dux , conducteur, guide. S. Aiigus> tin , Cité de Dieu , liy. 1 5 , cbap. 23 , lés appeUe dusii ; dans S. Isidore y dusius ; en bas Bret. dèuz ; en Fran- che-Comté dese, DusKBS, dusque , dusques : Jus- ques , jusques à ce que ; usque. Btnnpiie fuit ta robe t^nf « , Contrerai dusqu*à la poitrine , Dusque derint le Eoyne fine Âmk toMi •*«!• fnst balne. Roman de Dohpatos. DosHB : Dune, lieu élevé. V. Ddk. DusToaaz : Haintenanl. Du-TOT, du-tout; du doui en toui : Entièrement. De toto in totum : Se mettre du tout en quelqu'un : S*en rapporter entièrement à lui. ^ Douce Dame de haut renom , Je n*ai fiance s*en tous non- De ma besoigne me deunet ; £n TOUS, Dame , €lu tout la met Or eftt , Dame , en rostre rooloir On dn jonir on dn donUir. Fié des Ermiêts. Dux y du±aire : Conducteur , gui- de , berger » gardeur de bestiaux ; dux; «n bas Bret. dug», Là s*aMMt Pan le dux des beitet » Et tint nn freitel de rotianz , Si chalemeloit li dànzianx. Onde Mu, EAO Dqtab : Apprendre, dreaier à quelque chose. Dutt : Propre» enclin , biensëuity convenaMe. Dtablie : Àlalignité, scélératesse; de dîabolus. Voyez Df ablerib. Dtaitika : If om propre , Déjauire. Dtape^s , diaprez : Etoffe de dif- férentes couleurs et de différens des- sins, f^oy. Diapeé. Sandaux, moleqoins, malebmnf , Indes rermanlx , jaunes et brans , Samits, djrapréi , camelos. Roman de la Rose , parlant et étoffes dtsose, Dyéks : Certaine prière par la- quelle on terminoit les différentes heures des offices les jours de jeàne- DvEa : Dire, raconter, parier; dicere. DykaH 9 dynandier : Chauânni- nier. Voyez Din andier. DYKANnEEiE : Marchandiset , ou- vrages en cuivre. Dtscole : Qui est d'un sentimot différent de celui des autres en ma- tière de doctrine ; et rude , Dlobcaa, de mauvaise humeur , difficile à ttnt- tenter, selon Cotgrave ; dyttotus, du Grec /nrxeAsJ. Dtstémie : Anxiété , crainte, va^ aise, abattement; dysthimim^ du GriC ihf# et Iv^if . £ £ : En, dans; in; y , au , et ; ad; et, et. Jf II Rei kl forent Tcnua en Taie le Rei Ada- deser e ftireut descwifix, firent pais, e plaît (accord) al Rei David , s^l servirent e u^ose- reut pois aie fkire as fis A mon. Livre des Rois, liv. 3 yfoL 5a. É:AÎ. Mes qnant nut poîs catrVfpoatë»^ SI com cî nconté tous é. Lors iert tomée la ro<4e. * Roman de la Rote, vers gS65. Eagb , aige , eaige : L'âge , la do- rée de la vie. Barbazan dit que ce mot est formé par interversion d*œtas, en changeanC le ^ en r par contraction de l'ablatif artate. Voyez Aaok et Eav. EÀtr Eagli : ÂMfity oweau dt proi« ; mfuiia. Tofm ittcfîtiBetf Tcittra ceù que jeo fit as S^ptientf coBient jeo toua portol* sar 1m «Im de Vwngie «t Ton* aroi à moi pri». J>a£ de laBibh, Exode, ch, ig^iwrv. 4. . Vot ipsi 'vidistis , quœ ftœrim .^gyptiit , quomodo portavtrim 'vos super ahu «qaila« tfma, et assmnpserim mUn, £asm£e : Estimer , faire cas , avoir bonne opinion, apprécier ; œstimare. O M t« cette douBor poîea par afeutnre iCMTorer y et easmêr cette glore. Sermons de S. Bernard, Jbi, iS. O si forte gustare dulcedinem hanc, si /trtèghriam istam 'vaieas «itimare. Eau : Eau ; aqua. Ponr répondre ans observations que plusieurs per- sonnes m*ont faites sur ce que j*ad- meltoîs qu*il falloit dire de quelqu'un en sueur , il est totU en dge y et non pas comme on le dit et Técrit com- munément , tout en nage ; pour ré^ pondre , dis-je , à cette objectioo , je rapporte ici les différeutes orthog;ra* j>&es dont on s*est servi ancienne- ment , et qui toutes dérivent d*/i- ^ua,' étymologie reconnue , et qui convient parfaitement à l'expression que j*ai citée comme étant la vérita- ble ; car sans cela , il faudra chercher éelle de natatio, qui n'a pas la même justesse , puisqu'elle ne signifie autre chose que l'action de nager. Voici les différentes leçons : * ji4»ge, aaigey aau , âge , Me, aife, otffcy aige y aigne, oique, aivCy aiwe, €ttve y eage , eagues , eaige , eauve , ^awe y eeuey effcyeffvey eveyiaue, iéutwe y iave , jauc , y ave , jrawe. De ces mots se sont formés les sui-' vans : agaly agaouy agoualy agos, agoty aigaily qui signifient égout y évier, aiguière, et conduit, canalj d'à- qua. Vojr. Agoust. L*ea ne pnet avoir eondnh, joint à la mè- ■onrcowmiiBe qui reçoit Vaau ou et del, ou EAU (19 àè IMrsU (iMMU), et Peu «e |MKt Mlhûdr* aoa Toiaia fD'd i ah «on a^t {jtmt^^ 1» paroi comaoe. Mss de la Bihl, ùftp, m^ 8^07. JbeMt» leur dist : emplez lea pata aaaaa en la diocèse de Roen , oè li Roia da Ftaaav eha- çoii, CiUnéesme Cbevaliert cornât a^^ chiena, pourquoi il s'estait moult esc^ufVi^ et il fu^ •aat Teaus an me /«•« *u on maréa oè H j aroit deux sanglers ocis (qui estoient en VjaiMi mors} que U Rois aToit sîti ; icèluî mêesmd Chevalier qui aivit heusea , aâèa Boir pat ^iem fors es pies entra ear«nit si eeme li Roia et le antres lesoient pour trère lea sauf^fiv de VxOxt/e. Miracles de S. Louis , Mss* ah, 6oé Un moine avoit été fort régfuUcr , etavoit toujours vécit d'Ane nMinîiM eiemplaire : Biais dyabletf qui en^eift Bel dé foa cîius qee biea teft hAié Trop grani duel et de eel afiûe» Tant Tassailli, tant la tenu,* CTone pensée li enta. En son cor^ge qui tant crut Qtf*il Tengingna et deeet» D'une dame tant reniama», Qae si desréement l'ama , Et si durement par saint Pou (t*anl) Qu'à ton sertisse pensa potf. . JPeor ataerir sa ▼olanté ▲ M dokate asoelt haai^ Vage passer li cuavcaoit. SI 439 £ B A Le diable lui fait donc faire une msti^ tresse qii*il alloit visiter toutes les nuits. Pour y aller ^ il falloit passer une riTière sur laquelle il y a voit uu bac. Un soir , après avoir (ainsi que dit Tauteur) assouvi sa volonté : Atant s*en part sans délai er, l^agc passe sans atargier , AXjage ▼ieot et au passage Cil <|ui le cuer n^avoit pas sage, En la nef entre isnelement, La mère Dieu dévotement Ya depriant quVl le consant. Gautier de Coinsi, Miracles de N. D. Eau ardente : Potion faite avec de la rué. £au grasse : Potage , brouet. ËAULS : Eux ; ilU, Eauve , eave , eawe. Voyez Eau. Eaux, caus : Ail , aulx ; allium, "EBAfn^csba/u, esbaïs : £tonné,sur- pris, dans Tadmiration. Cils défirent bien estre esbaki. Quant maleur les envaî. Roman du second Renard, ^l. 5g. ' Ebahir 9 esbahtr : Etre surpris, 8*étonner, être dans l'admiration. Ebahissement , ebahistemerU : £tonnement , surprise. ' Ebalaçov : Ruade de cheval ; il s*est dit aussi pour estrapade. Ebandir : Se divertir, suivant Bo- rel. 11 s*est trompé : il devoit lire ebauclir, qui a en effet cette signifi- cation, f^o^ez Ebaudeir. Ebandisse : Mot cité par Borel , pour signifier hardiesse. Il a fait la même faute que Fauchet : ils citent tous deui( les Poésies du Roi de Na- varre ; mais dans trois Mss. de la Bi- blioth. Imp. , et à la Sa" Chanson de Tédition de M. Leveque de la Rava- lière, cette faute n*existe pas; il y a esbaudiry au lieu à^ebandùse. Si par lusard le mot ebandisse subsistoit £B£ dans quelqu*aQtre Mss. ^ il ne tîgtii- fieroit point hardiesse comme le dî« sent Borel à ce mot , et Fauchet aa chap. ] 5 des Poètes François , page 1 2 1 de Tanc. édition , et 565 de Ik nouvelle ; mais joie , gaieté. Thibaut, par la strophe suivante , veut dire que Ton gagne souvent les bonnes grâces de sa Dame par la joie et la gaieté ; mais que pour lui , il ne sait que dire quand il est devant elle, tant il est troublé par la peine et l'ennui. (Note de Barbazan.) Se ma Dame ne Tuet amer nulni , Moi , ne aatmi , cinq cent merci Ten rtatf Assez j a d'autres , que je ne su! , Qui la prient de faint cner baudemcat, EsbautUr fait gagner soient. Mai ne sat rien, quant je deyant li toi Tant ai de paine et de mal , et d*aniii: Or me covient dire , à Dieu me conaal. Chansons du Rojr de Ifavt^rt. Ebanier , ebanoier, esbanier : S'é- gayer, se réjouir, se divertir , se dis- siper, s*amuser. Ebaitoi , ebanoie : Joie , plaisif} divertissement. Ebarbeh : Raser, tondre de près; de barba. Ebat , ebatement , ebattemeni, e^ baieme/it : Passe-temps, amusementY divertissement , ébat , délassement , joie , plaisir. Ebathe , ébattre , esbatre (s*) : Se réjouir , se divertir sans contrainte » se dissiper. Ebaubi : Etonné , surpris. Fojres Ebahi. Ebaubie , abaubir, ebaubyr.: Sur- prendre , épouvanter, étonner. Ebaudeir , cbaudir: Tressaillir de joie , s*amuser, se réjouir, se divertir. Ebauderie : Joie. Voyez Bau. Eb AU DISE , ebaudissement : Hu- meur gaie, amusement , joie, réjouis- sance. Ebe : Reflux de la mer lorsque £ B R Ift marée baisse , on que la mer re- foule ; eo bas. lat. ebàa. Ebée : Vanne qui retient ou qui laisse écouler Teau d'un canal. Ebetude : Pesanteur , lourdeur d'esprit ; étourderte, sottise , bêtise ; ëtourdissement ; hebetudo. EaoiLEa, ebouailler : Eventrer^ ^ter les boyaux, arracher les entrail- les. Foyez Boel. Et cil qui chassent , les destranchent Et for chevaux les eàoeilont. Et Tîfs desor les mors rœUnt Qui s*aiitr*affoleDt et ocicnt , Laidement s*entrecontralient. Roman de Troye , par ChresHen, Ebonkeh :Hanger, ordonner, met- tre en ordre ; de bonna, borne. Fojr, Abokheb. Ebobeh. Je n*ai vu ce mot que dans Borel. Voyez Elaboueeb. Eboit AILLE : Épouvantai!. Eboueb , ebover : Effrayer. Eboup fer: Crever de rire, étouffer. Ebousineb , ebouziner : Tailler , couper, rompre , fouiller, remuer la terre , essarter , défricher ; en anc. Prov. ebouzigary ëbozigar. Ebbeuille , Ebreule : Nbm d*un des quatre principaux châteaux de liOuis-le-Débonnaire lorsqu'il étoît Toi d'Aquitaine ; Eboroiactun , Evro^ gilum, Ebbiax, ebrieu , ebriewx, ebriu : Ivre , plein de vin ; ebrius, Ebbieté : Ivresse ^ ivrognerie ; ebriosttas; en anc. Prov. èbn'ana ^ ébriaza. Ebbiex : Hébreux , Juifs. Biex n*ot onques aroir tant chier De rien qu^il ait en tôt le monde » Com il a la Vierge et le moqde^ Où il la char et le sanc priit Dont il les fax Ebriex desdîkt, Et acompli les prophéties, Qne de lui furent replantes» Et de celé Virge pucele Xot Tint celé joie novele. la Bible GuùH, *9crs aaSl*. ECH 4ai Ebvaad : Gros coin de bois dur , qui sert a fendre le bois.* • Ebudes : Terreins inculleiii EciCHEMEïiT : Brisure», rupture » eontttsion. EcACHEB, eseacer, esKockery esÂa» cher, esquacher : Aplatir , froisser » écraser, briser, casser, presser ; de ealcare^ EcAPER : Fendre l'osier en deos pour le disposer à être employé.' - ■ Ecaillons :^ Les quatre dÂita' da cheval , on les nomme crocs« > ' . * • Ecallate: Couleur roug«;ik:arkte. EcANo : Morceau de bois dont on se sert pour faire tomber lapaiïledulia» ECABBOUILLEB. VoyCZ EcACHEB. Egaequillement : Action d'élar- gir^ deséparerv EcABQUiLLEa , ecortiUert Écarter, divisery élargir, agrandir^ ECAEXDIf GLOCHEB , OUOU.MILIBa DU viiïLAOE : Alignement qui sert de limUe au parcours* EcBOLiQUE : Eemède qui &Ajie Tac- couchement ; du Grec i»IÙi^u9,^ chasser. EccLEsiAisTBE : Eéclésiâste ,. co- clésiastique ; ecclesiasticus, EcGLisE : Eglise ; ecctesiOm Et tant molfstement le poBrimirlf«Bt^ qa*Il fut contraint soi reposer sar les tonrs de VcccUse Noire-Dame. Rabelaii, ^, i , cA. 1 7. EcHALiEE : Clôture de champs faite de branches d'arbres pour en fermer l'entrée aux bestiaux. Vecha- lier diffère de la haie , en ce .que celles ci est faite d'arbres vifs , et l'autre de bois sec. Pf icod dérive le mot échaUu du Grec A^«f«{ ;.mab il vient de scala. Echangiste : Qui fait On ètluùige; de cambium y change. EcHAVTiLLEB : Coufroutcr un poids avec le poids original ; de can- tilioy diminutif de conlici; sieloa Mé- nage. • *-• - ' 421 E C H JltÇWAJTfti^oi^ : In^rtuneiit qoi sert à séparer les chevenottes du cLanvr» de ce q]Ai doit être ûlé. £çi9A^:D, echars : Avare» qni re- tranche, qui épargne; homme mal halnUé. Ménage le dérive de scarsus, iJ^riyé i^ejrpareus. Suivant Borel , il ytent 4# l'^iicienl^'ranGais ckarci, qui signifie maigre; enfin Barbazaji le tire «lu {«alin excidere , retraqclier , d'où les IliJiens ont pris scarso , dp^s la in^mf «igntficatîoo, 6vivao.t Oudin, ou > si r^Q veut , de J(canficare, d*où Ton n fait ^uarrir du bois , en re- trancher ; et édiasMer, boiteux, qui a Plipjiusibe de moins, et qui va sur di9i écfafissies. Cneret n*7 t de temps que je arrivti k un Biarchand qui ettoit moult uLee et lotirt, et k pifift éehars ettoit du monde. ^moM de Gerari dç ff^y^TM, EcRAADK : Petit éclat de bois. EcHAECUET , eMiuguet : Qui veille f (ji^i fait le guet pendant la huit , et qui veille à la conservation des antres habitans d'une ville. EcH^Airia 9 echernir: Railler, plai- santer. EcHias : Raillerie, plais^mterie. Voyez EcHAHD. £cHÀRS£MEif T, echax,s'ement:ï)*unfi manière avare , vilaijote. £c9ARSi^T£ : Défaut de poids dans les monnoies; et avarice, vilenie. EcHAssES : BéquiUes. EcHASsiER : Boileu]| , q^i marche avec des béquilles. EcBAVFFOuaiE : Emotion, trou- ble, ènga|[ement déraisonnable. EcBAjOQU^TTE ^ echargueite : Lieu couvert et âevé pour placer une seo- lioeUe ; à'excukice. EcHAux : Rigoles , petits fossés qui longent et qui traTcrsent une prairie pour r«rraaer« £ C H EcBE : Amorce pour le poiaion | esca. Echues : Amendes qui font partie des Viroits d*aubaiue des seigneors hauts-justiciers. EcHELACE : Droit de poser nnc échelle sur la propriété d'autroi pour refaire un mur, un bâtiment : ce qui étoit droit à'échelage d'un c6té , étoi| servitude de l'autre; en bas. \Mt,sca* l€iriutn, EcHELEa , eeheller : Escalader, sauter par-desstts; eiposer qii€lqa*an sur une échelle pour le punir de quel- que crime ; scalix invadere» EcuELiEa : Râtelier ; de scûIéu EcuEMER, echamer : Faire un noor vel essaim d'abeilles, suivant Pomey. . Eghkztal , eekcneau ^ eckemet, echenez : Conduit pour faire couleç Teau ; gouttière de bois ou de plopib pour recevoir l'eau qui découle des toits ; de canalis» EcHBQuiEa , échiquier^ eschiqmer: Modérer \e% amendes ; ancienne oouf souver^inç, ou ehambre du trésor établie en l^îormandie par GuiÙaume Je Conquérant. EcnEAPiLLER : Voler 9 dérober, piller, r^avager. .£cH£Rpii.LERjE : Yol, brigandage sur les grands chemins. EcHÈTE , échelle , eehoite : Hérita- ge , succession ; du verbe échoir, EiuHELXENT .* lis échureut. EcnEuxRE : Echoir; ej:cidcre, ac- cidere, EcHKVER , echiver : Fuir, échap- per, éviter. Le Dieu d*amour pariant à Faux-semblant, e'est-é-dire , l'hj- pocrisie : Dont ne croit lu pas Dieu? non certes, QuVovi» puet a giaat chose actaindre En cVst slede , qui veult Dieux craindre; Car li bon qui le mal eekinmtU , £t loiaument dn leur se.TlTcnt £l qui selon Dien se maintiennent. EC L Xnyîf de pain à autre Tiennent , *• Tel gcnt boirent trop de aetaUe ll*«ftt ri* qpk tant ne deaplaiw. Roman de la Ros€, EcHBviiiê DS piaoïêSE : Adminis- trateur» des revenus d*uoe paroisse y ^oe nous nommons marguilliers î de scabinus. £cHiirsa » echigner : Rompre les os , récliine , tuer» assommer, massa- crer; de spina, EcMip^E : espèce d'estrapade , de laquelle on jetoit les coupables dans ane eau boueuse, d*où le bourreau ne les liroit que pour les fustiger , et les chasser ignominieusement de la ville; de teopa» EcHiQuixas : Portions d'une même terre , d'une même paroisse, ou d'un même lieu qui avoient différentes conlomes , et qui appartenoient à âifiérens souverains ; scacarium, £cBU , echiust : Jl échut, il tomba» il arriva; du verbe echeujcre. SçHULAsiÉGhçUet^aia»; d.e scala. EcHUTE, Voyez Ec^ir^. EciBif. f'o/ez Escient. £ciM£R , ecimier, ecoter: Couper la cime d*un arbre^ d'une plante ; de- caeutninare. EcLABOTEE : Couvrir de boue : e*esl , selon Borel , de là qu'est venu édaboussé, formé des deux mots éciat et 6oire. EcLAPFEB : Eclater, fendre. EcLBCHE : Dénombrement de fief. EcLissEB : Diviser, partager. EcLisTRES : Éclairs. Or quant 1i hom Dea astolt etchalfeit el ■ink cKalt solhoil , enyirones de ceaz rneimef Gothet , et enclos par Tensengement del cer« ^eê , dnnkes Tint todalnement ech'stres et to- ■oûrea et aï grant force de ploge , ke cil ki qui TsTOMiit pria à gardeir , ne porent paa aofïrir b grandrce de la ploge. Dial. de S, Grtfgoire , liv.i, eh, la. Otmqtte vir Dei in 4ok nimio œsiuaret,ab Gatkù circmmdiUau, et 4osignationc ECO 433 eireuli inelusus, repente conucatlones ettih- nkrmm, et HùUa mufbmm ^rufk, mi ki fui ettm custodiendum aeceperaiu^ mm^mUatem pbmoe ferre nenpouenU EcLoi • echy. tscofy : Urine ^ èlo^ tium , ea>4otium. EcoBUBB : C'est le nom d*ajit cul- ture fort usitée xlans les Ardcmiea» Elk consiste a rea«er ayec la houe un terrein en (riche , e» faîne sécher les gazons, lesl^rùler sur place ayec les bruyères et lesgenéts«piUs en ré- pandre les cendres sur le lenem aou^ ▼aUement 4éfinché , le la]NHU«r btcc une espèce d'araûneqmi «'appcUacroc» et enfin l'ensemencer. Ecocb : Ecosse, l'un des trois royaumes de l'Angleterre ; Scoéut. Yoaa d«î«#îé« que ea fiaat mm oat; La RiMM ^Eùoee i Tua» Qui 491 aa route ot qtiatra fii^jt De Damea monlt chaValenDenaea. #bM. dm TcmuÀemtmt des Jktmes. FiCOf BAI : Grosse ta]>le un madrier qui sert aux artbans pour travaillera Ecois^N. Voyez Encoissoir. EcoLAOE , escollage : Ecole; teho' là; et p^ement d'une pension. EcoLATBBBiB : Dignité d'écolAtre ; de scholastcnum. Toy. Escolitbes. Ecole B : Instruire , enseigiier. EcoNDuisEMENT : L*action d*écon- duire « de renvoyer , de se défaire de quelqu'un ; éeconductio, educào. EcoPE : Pelle creuse ; tucopa. EçoBMOUELLE : Saligots , châtai- gnes d'étangs ; fruit qui vient dans les étangs du Bourhonnois , du Ni- vcmois et dans la Puysaie. La coque en est fort dure et armée de qua- tre pointes trcsi-piquantes, et ren- ferme une amande fort blanche qui est bonne à manger, U 9'en mange beaucoup dans lies provinces que je viens de citer. Ce fruit est en matu- rité à la fin du mois d'août , et on le fait cuire dans Teav. 4 4a4 ECU EcomNs : Affront , perte , domina* ge ; de sperno. EcoTER : Eiéter un arbre. EcoTiKE : Nom de certains cban- tres dVglise. EcouEMBiTT : Action de couper la ^eue. - EcooKR : Couper la queue à quel- que animal ; de cautia. EcovRO£% : Fouet ; scutica; en bas. lat. scoriatd, EcouTBua : Espion ; auseulfator, \ EcouvETTS : Vergette à épousse- ter ; iirosse de crin de sanglier ; de scopa. ■ EcRAiONB , eereignes y ecrennes : Maisonnette on hutte faite avec des perches fichées eu rond , et recour- bées par en haut , qui étoient recou- -vertes de paille , de gazon , et où les femmes cl les filles de village alloient faire la veillée ; de scrinitim» EcRENtfEa : Ecorner^ les villageois proiioncent escortwr et scorner, EcREvicEs : Cuirasse de lames de fer, mises les iines^ur les apires; jco* rabUca , de scarabœus. Ecrits d'arc bks : Ecrits, actes au* thentiques reçus par les notaires. f^oj\ Arche et Airchk. EcRivAiLLER : EcHre beaucoup et mal,'cbmmefont les mauvais auteurs. Ec HIV AILLE RIE : Démangcaisou d'écrire. EcRivAiLLEVR : Mëchant auteur. Ces trois mots sont de Tinvention de Montaigne. EcRouTER : Oter la croûte ; de crusiare. EcRouYi : Ecroué , enregistré sur le livre d'un geôlier ; inscriptus, Ecu : Arme défensive que la gen- darmerie , en combattant avec la lance, portoit au bras L*écuavoitla forme d'un bouclier léger : on s'en aervoii ordinairement dana les (our- EÉS nois , et alors on y faisoil peindre dcfl devises et ses armoiries ; scutum* Voj. Escu. Ecu ACE : Droit qu'on payoit pour s'exempter du service, on pour faire servir un autre à sa place; servitium scuti» EcuiAGE : État, condition, service d'écuyer; en bas. lat. scutagium. Voy. ESCITIER. Ec-vos : Voilà, le voilà , tous voi- là ; ecce vo.*. Eded : Age; œtas» Hf ly estcit de graot edetL Premier Liv. de* Rois, ch, a, iMn. sa. Heli {mtem erat senex vaUè» EoEFiEMEifTiÉdification^exemple. Qui teot à bonne fin de bon commcBK 11 doit teudre il troi* chose* , »*il a bon fonds i meut; A la gtoire de Dieu» et à son saumnentg Kt à donufr p.irlout bon édefiemeni. * Test, de Jehan de Meiutff, ifert r5L Edel : Ancien, noble, illustre, fa* meux ; œdiUs, Edifices abloquiez et solinxi* Selon Dumoulin «Coutume d'Amiens» art. i38,cc sont des édifices donnés à cens. Abloquiez vient à^ablocare; les édifices wlinez sont la même chuse^ Barbazan dérive ce second mot de solidum , et avec raison ; il récuse Ragueau et sou langage Teutonique , qui ne peut avoir rapport au texte de cette coutume. EoiFiciER : Édifier, bâtir à neuf. Edifieur ek meurs : Exemple « modèle de vertu. EniTER : Prodamer , publier une ordonnance , une loi , un mande- ment ; iïedere, Edulcorer : Rendre doux, adou- cir; dulcorare. Elis , es : Abeilles , mouche» à miel» EFF *abe01es ; €^es^ Voy.ExAiir. >nt feloneftseï et lâiiêent lor agnil- es quV llrs font ; mais nature a or- loi» des eét n*a point d*agulllon et ce lamples js Princes , kar de tant ke pins à douter ke l*ire dou Roi des •nt ils estre plus rassis et plus at- It autres. Proverbes de Àne^ue, Ciif ; ovum. KL : Jeune enfant ; jeune nfantulusi en Prov. è/ans , ëfantouneL s. Voyez Eicferme. ER : Oter aux grains la trop sse qu'ils font avant Thiver in temps ; àtfœnuin , foin. r : Enfant ; inftins. Eau , ëtang , marais ; aqua. rÉ : Affecté , hypothéqué ; ruALs : Exécuté , effectué ; DER : Inféoder , donner en odare. UER .'Quitter, abandonner, • ; effectuer ; ef/ù'ere, (LLEUR : Celui qui cueille ou iiilles, iSE : Pouvoir, capacité. Pc- 'ise : Petit pouvoir, petite 'fficacitas, [ER, efflchier : Penser, in- na^iner; efficere., :e : Apurer un compte; le clair , le terminer \ eu bas. vre compotum, (iCE : Effet , cause. nanes fut rrmeneia ri cors, et Ste- ciers ki deltiz lui nianoit en ccle 'e morut et en»! fut pruuveit ke ;t 1rs paroles cui il oit , quant la la mort Stevenoo le» demuatrat. de S, Grégoire, liv. 4 , ch. 36. n reductiu in cor pore est, et Ste^ •arius qui juxta eum habitabai, defunctus est, sicque probatuin lisse 'verba quœ audierat, duia I monis Stephani demonstravit. EFF 41S Effoaxob : Chaufifage; àe/ocus. Effoel , effoueil^ effouely effouil: Augmentation du bétail dans la ber- gerie; à!effœtay et non pas ^ex/o- lium , comme le dit Borel. Effonoemert : Largement ; avec abondance , profusion ; rffuxè. Effomurer , effontiery effondre , enfondrer : Couler à fond , enfoncer, submerger, rompre ; effundercy ex- fundare^ infi^re , infundere. Voye» Affoudrer. Kt pies et paiof li ont estrolt lié, Kn la santine aval Tont avalé, * La barge effomdrent, ataot sVo sont toméa. Momaa de Garin^JoL i53. Effonurer. : Évenirer, ouvrir avec une lancette ou avec un autre instrument tranchant. Effon drilles: Ruines,décombres. Effondurb ( vilaine ): Construc- tion quelconque qu'on n'est pas tena de réparer. Efforcemevt : Dérèglement , ex- cès , violence , viol. Alexandre , beau fib ▼oeflles fuir et cache» ▼erles efforeemens, cogitations, et occasiona des charurla prchiex et bestiaux drlices ; car ilz sont TÎb , eormmpables , et de très-petit* durée. Les Secrets d'^ristote, n® 706a ,yb/. 8. Efforcer : Devenir plus fort , augmenter. Efforcxé , adjecU : Extrême, tré*- grand. Dr glotonnie nesaent oultraiges et yrreacc , £t proiiigaljté qui est foie largrsce , Avuglément de cuer , efforeièe frblrsce : Clotoonie est ana Tiers qui trop durement blesce. * TesL de Jehan de Meung, 'vers 1741. Il signifie aussi surmonté , vaincu. Croix acqiiite sans eodrbter. Croix aide sans baréter; Et quant elle est en cuer fichée, Dyable n*y poet sa ruis getter , Vt giboier, ne fureter, Car croix ne paet estre efforeièe. * Codiàlt du même, ifers 643. 4i6 E F F Effohcikmekt : En force. Efforgier peis : Rompre un Inûtë de paix. ËFFORMiEa : Fourmiller , être en grande quantité. Effouage y^ouaige : Somme que chaque feu ou chaque famille devoit payer au seigneur ; chauffage ; de Jocus, Effoucil, effouely effouil : Le profit qui retient du bétail , la por- tée, la crue du bétail. f7>/. Effoel. Ef F ou DUE : Eclair, d'où effoudrer^ éclairer. Effouie : Fouir, creuser; effodere, Effeaer, effrayer^ tffréer : Epou- Tanter, courroucer , irriter, fâcher ; effiingere ,frangere, Mail •osaicom le Publican» qui n*osoit rt^ garder , tel paor arolt il que nostres Sires se tffraast de clie que il estoit ai pedilerres, ■infoia catoit loina de Tauteà. Roman du. S. GramI. Effeakcke : Ridelle, pièce de bois qui règne le long des c6tés d'un cha- riot ou d*une charrette. Effeate : La f resaie , espèce d'oi- aeau de nuit que Ton croyoit être de mauvais augure ; strix, EFFaiEMEMT : Ayec frayeur. Elle trouva le Duc à qu! elle dit moult ef- fréement que tost Tenitt en la chambre de sa tlfeor . Rommm dt Gérard de Nevrt, Effe^ee , efféer : Parler, dire, ra- conter; effari. Voyez Effeâer. EFFEEREMEKTiViolemment, d'une manière effrénée ; (ffrœnatè, Effeeoue , effreor: Frayeur,peur, effroL Effeeslee , eff rouer : Froisser, rompre, briser, mettre en pièces ; ef- /ringere, Effeondee : Couler à fond ; ef- fundere, Effeovtbe : Attaquer front à EGA front comme les béliers lonqu'iLi se battent ; de/rons. Sua aea oreilles port Ciox comca. Que cerfs , ne baef , ne onicorBCS , S'il se deroieat effrontgr, Kc pnJH ses cornes somonter. * Roman de la Rtue, ifers x374}. Effeouee : Froisser, réduire en miettes , en poudre , ^^mgtr ; de /ramgere. Effeot : Emeute , sédition. Effumee : Esquisser, peindre légè» rement, selon Pomey. Effcstument : Charpente » toit de maison ; de/ustum, Effutaige : Bien-Tenue qne paît un garçon charpentier à ses nonveanx camarades ; de la bas. kt. effhttu€ttre, mettre en possession. Efloitd. Ce mot se trewre tp Glossaire du Roman de la Rose, peur signifier, faire paroitre , expliqncr : il n*a,je crois, jamais existé dans ee ssns, pas même au vers 67 1 5 de ce fonuB p •û Fauteur reny oie,et on il y n esp^mk Maïs lui mesmes à ce respoad Et la cause noua en mpotuL En effet , espondre yeut dire eipli* quer. Efeacer : Déchirer, briser, uiet-> tre en pièces , rompre. Efeevolits : Infirme.' F'.EirrsEVE. EruciTioN : Effusion , épandie- meut. Egail : Rosée , humidité , mohenr qui se forme sur les feuilles et sur rherbe le matin , selon Monet. EoAiMEiiT : Gaieté, joie ; §audium. Egalable : Comparable, qui peut être égalé ; d'œquaUs, £gai.ation, eg€disad0m , eg€Ui$e- ment : Ad ion de rendre égal , d'éga- liser, égalité, uniformité, supplé- ment de partage ; d*œqtuUiias, EcALEUE , égaliseur : Nom de fcc* tieux j œ^uatOTm £GI EfiALTrt ; Parijté^égaltté; œquaiitas. EcAVDiLLER : Étalonner, marquer les poids et les mesures sur l'étalon de la TÎUe ; confronter ceux des mar- . chands suspectés. Egaed (prendre) : Faire attention, prendre garde ; à^advertere, EoARDEn : Considérer ) avoir des égards 9 regarder. ËGAaDKua, egiurleor y esgardeor, çsgardeour : Juge 9 arbitre. EcAmnisE : Égard , considération ; sentence de juge rendue en connois- sançe de cause ; en bas. lat. esgar- diumt scardium. Egards : Maîtres et gardes jurés. £cAt , eg€iz : Décision , jugement. EcAU, egaue: Égal, égale; cequaUs, EcAUDia : Réjouir ; gaudere ; et cbasser, aller dans une forêt. Voje^ Gault. EoAUMSif T : Egalement; œquaUier. $1 pprex por la preuve eotendre B« mes deux chiens ex ample prendre, Dont II on TJeol pour moi delfendre. Et li autre nU puet renir, liée Tolentien il i rensitt , Se les Ueos ne le tenist Et lirait pour ce qu*il ne sVn îst , Egaument\t% doit chier tenir. Testament de Jehan de Meung, Egaux, esgaudée, gaut : Bois,forét. Egaveurs de MATIERE : Praticiens, chicaneurs qui cherchent, autant que possible 4 à faire perdre de vue le vrai point du procès par Texposilion d'une foule de faits inutiles. Egener : Tromper, frauder ; ap- pauvrir, diminuer. EcioïKirs : Monnoie frappée par les comtes de Toulouse , à S. Gilles en Languedoc; JEgidiam, à^^gidius. EciPTiEir : Sorcier , bohémien. Ge mot se dit principalement de cer- tains gueux errans et vagabonds qui vivent de larcins. Egite : L'Egypte ; JEgyptus* EcxTisiEVS;: Egyptien» babitant de l'Egypte. . Moult par fu prendoaa «et anîa, Toot fon aTOir Ini a mff{aif| V,*ISgitisiem s*e9 est uës*» A moult grant Joie ett'ivHiraes. Fab, des dêum èmUyJmb Max, Eglegib : Eglise •cleiSfé..!,. EcLiFER : Glisser, oomer»ri Eglogaire , eelogaire : Savant qui fait des églogues ; ecioganus, Egneulsr , egueuUr : Casser le goulot d'une bouteille « le haut d'une cruche, d'un »ot^ de guia. EGOHiNBVlwite scie à maiu* Egoussbr :*Ëcosser, ôter la cosse. EoRAFicNEa , egrqfftgner : Égra- tigner, déchirer, écorcher, éerirefnal et peu lisiblement ; de graphium. Egraimoire : Petite cage de bots ou quelques bâtons qu'on lève ser^ vent de portes. EcasMENT : Fortement, vivement, avec violence ; acriten Egresse : Issue , sortie ; egresuts. Egruv , egran : Nom qu'on don- noit à toutes sortes d'herbes , de lé- gumes ou de fruits acides ; agacer, Egueills , egueuiiie , esguelUe: Aiguille ; acuiea. Eguxilles : Pilots ou pieux ter- minés par une pointe de fer. Ils ser- vent à asseoir solidement un bâtiment sur une rivière , ou sur uu endroit marécageux ; d*aculeus» Egubr , oiguaier : Tremper le linge dans de l'eau claire , lorsqu'il a été savonné ; à^aqua, Egues mortes : La ville d'Aignes- mortes en Languedoc , à deux lieues de la mer. Elle preud son nom des eaux mortes d'un lac qui arrose ses murailles , et non de /b/xa mariana , qui est le canal du Rhône plus près de Ifarseille. Dans Monet , egiiex mortes, c'est aqua martua,'eèu dor- mante , qui ne coule point. 42S E I D EcviLAm. yoyez ÀGinxAirNEir. Eguillier : Étui, pelote à ficher des aiguilles. Ehkhbbr : Sarcler, séparer la mau- Taise herbe^de la bonne \ ^herba. Voyes EnHBsvEa. ÊrloighY : Pélaî \ elongado. ErloUôh EH : Différer , retarder , prolonger, éloigner; elottgare. Kt celai qu*il ronldroit le plett ehlongner denunderoît on re ^it pin* loingtain. jissisesde JénutUem, chap, i6. Ehohté : Déshoni^S^lunbne, sans pudeur , couvert de Honte. Ehoupee : Couper là tête d'unar- )ire; èiupupa. Voyez Ecimer. '" Euu : Eu; du verbe avoir ^ El : J*ai ; habeo. EiANS : Gens ; gentes, suivant Bo- rel. Je ne l'ai jamais vu nulle part : il signifieroit plutôt , ayant. EicJsLLos : Les aisselles ; d^axîlia, EicETTE : Petite hache ; d*ascia. £iciBx : Easieu de voiture ; axis. EiDE : Aide , secours; adjutorium, Toiex que Itê citez dairent ettre jages e» #û2edeulagement; œsantia; du Grec aizios» Qui aime s*aine , ce ctt , m vie , Taeite et t de aet délia, il la pert; et qui la het en *tt ftièele « ce est , qui li soitret aet eises por imor Den , il la garde et Muve en Tautre. Comm, uu- le Soutier, Ps, ai, nwrs. 3x. EiSBMEMT : Faculté, pouvoir. Chapiax de floars en etcUcetes, Aotmonieres on crespînetes , On antrea jorlcx petia, Cointes et biaz et bien fetiz. Se TOt en avri Veisetnent, Snnz Tos mètre à drstruiement. * Roman de la Rose , 'vers 7635. Eisiif E : Ustensiles , batterie de uisine. Eisios , eivos : Voici , vous voici ; cet vos. Voyez Ec-vos. EissALET : Vent du sud-est. EissAMSif : De même, pareillement. EissA-ORA : Sur-le-champ, au mé— ae instant ; ipsa hora, EissAussAR : Etre transporté, tres- aillir de joie ; hausser, élever \ exal- mre , exsuliare. EissEN , etssant : Sortant ; partie, lu veii>e eissir. EissEaons : Sortirons. EissiLLER ; Exiler , bannir ; dé- mire , ravager. EissiE , issir : Sortir , s*ea aller ; •xire. Elle pat appellat lef frères , si comendat n icele meisme bore ke Tom appareillait les nmens , et si comenzat son mossagier mult forment aogoissier , ke il mânes deusseut eis" rir ; z cni oUst Juliens , ce ne pnet esire fait m nnlc manière , car ge lasseia de la Toie hui :est jor n*en puis paa eissir» Dnnkea respon- dit icUy fiby tv moî £ita dolent, car te noa EKE 419 bVûioiu hnl cest jor , ja dtnaSn n*êtsteromÊ noa mie. Dm/, tle S. Grégoire, liv. i, cA. 4. /ffiwo 'voeavU fraires^ prœcepit hora e»- dem jumenta prœparari , atque ejcecutùretm. suum eœpit ifehementer urgere ut staàm exiro deUiissent. Cui Julûutus ait : hoc fSeri nuUaieniu potest, quia lassatus ex ùmert hodie non valeo exire. Tune ilie respondii .* eontrisias me, fili, quia si hodiema die mm egredimnr, jfam erastina non exibimua. EissoNS : Sortons. EisTEA : Sortira. Prenez nn Tert freine d*wie teîte lone, d metes el fen • et puis si prenea le jus qui eô- tra hors ana doua cliief , et la sere de noîer , et le jus de joubarbe , et rin , et saim de ai- guille freis, si metea tôt ensemble, et coles parmi nn drap , si metea en Toreille quant il se couche , desqn*il soit guéri. Mss, de fa Biblioth. Imp, Fonds de fEgCse de Paris, W g, parlant d^un remède pour les maux aoralles, EiTEE : Aire, aitres, place, grange ; titrium, n fn illequea emprès le tombel jnsqn*e« Teure que Ten done congié aua malades , el co fu el tens que la foire de Lendit siet ; et ile- ques estoit il tôt le jor et par nuit if gïsoit em 1 eitre emprès la porte de IVglise à deco»- ▼ert. Miracles de B, Louis , chap. 63. Ejection des meueles : Ordre porté 'par le parlement de Metz 1 334 9 de vider une maison , ou d* sortir, sous peine de voir ses meubles jetés dehors; efectio. Ejetée : Egetée hors opens : Dé- jetée , rentrant en dedans ; éjecta, Ejouie : Réjouir ; de gaudere. Se' jouir : S*amuser. Exe : Voici , voilà : ecce. ExEViN : Echevin ; sctUnnus. ExEvos : Voilà , voici ; ecce. Li hom ne seît oïr nnle chose ae char , non , et ektvos ke li parole est (aite char, or Tojet amoens en char. Sermons de S, Bernard , fol. 56. Si nikil prœter camem novit audire , ecco Fèrbmm caro Jaetum est : mudiai illud imi in |3o fe L E El : Le 9 la 9 elle, lui , en, dans, il , rien , pas , autrement , autre chose , au , au contraire , dedans , aussi ; en ItaI.,Prov. et Lang. al, el. Parler, dire ' d'un et c/W: Parler de choses el d'au- tres , de Tun et de l'autre. ELABOUftER , élaborer : Travailler avec constance , avec application , avec assiduité , avec soin ; elaborare. Elâiae : Hilaire, nom d'homme ; HUarius, Elancs : Landes de terre. Elatis, eladon , elation : Hau- teur^ fierté, amour-propre; elado. Cît que en fèt ordener etchit orgueil et eladon et ne face mie chose , te ce non que li abét commande. La Règle de S. Benoù, ehap. 62. Elavasse : Crue suinte d'eau de torrent , ou de pluie ; alluvio. Ele , eles , elles : Ailes d'oiseau ; alœ. Un oîael qnî Anatmiae a non Porte signification Dn mantel qne j*a7 , et de moL Eles et plomea entonr soi A , et tontes voles Toler Ke pnet en Tair soi lever. Guilleinlle, PékrùutgedeU Vie humaine, Ceit tHjrffoerisieqmi parle en cet endrxnL Elb : AieuL yàjrez Ael. Elef , clefe de€ui : Le flux de là mer ; à^elevaùo. Elefantie : Maladie ; eleptumûa* Dans Celse, elephantiasis , gale, lè- pre , maladie qui engendre des poux* Ge conu racontant Antoine lo noble Baron k« disoit kft sériant son père estre femt del foA ^elefantie , ensi que ja oheanx les pous , li cuirs en enAoit et ne pooit pas repnnre la croissante maladie. Dial, de S. Grégoire, Ih, a , ckap, 06. Ulustri viro Antonio narrante cognovi, qui aiebat patns sui puenun morbo elephan- ttno fuisse eorrepttun , ita utjttmpiUs eaéknf ii&as emiif intmmeteerêt, aifue inereteefê* eem saniem oceuUare mmpotseL ELL Eleic CHE : litre d*itn firre qm nonce les faits les plus intéremns rapportés dedans, sommaire; du Grce elenchos. Eles. Fbjrez Ele. Eles : Pas , point, a l'instmiit. A cest apel TÎenent poceDes, Tirges, Dames, et Damoisellcs, Apostres , martirs , innocens , Se j'avoie langues cinq cens, H e Tos porroies eles dire he grant biauté qa'avoit U pire. La Court de Parmiss. Eles : Flûte du genre du frestel , sorte de syrinx ; à*aia , à came de sa forme. Elesser , elessier : S'élever , se hausser; exallare. Qnanqn*aions fet en no jonesre , Qaaot aprochomes de Tillesce Qui blanchit et nous fet florir» Bien deroni an siede morir. Le siècle et sa douceur lessona , Après Dieu tous nous elessons Qui bien se Teult droit elessier , Tout li convient ponr li loaeier. Eleu : dus, ici , vite, allons donc Elbvem B9T : Orgueil , fierté ; ele- patio. Eli DE R : Cacher , éluder , briser , casser ; etudercy elidere, ELicii : Estimé , apprécié. Elin : Gentilhomme ; an mot eU, lAioisi; elettus. Eliou : Éclair, étincelle ; du Gréé helios , soleil ; en bas Bret. d»; en bas Làngued. liant, lieus et Uëusia, éclairer, faire des écktii^. Elisée une pièce i>e drap : Cest la tirer par ses lisières ; elidere, Eliseurs : Électeurs. Eliter : Prendre la fleur, l'élite d*une chose ; d*electus. Ellsu : Choisi , élu ; elecuts. Hnchans efts cners det eUetM la remissioÉ de tns les pcthles. Sermom de S BrnnHrd^fiL HS. X ELU Ùamam m eùnUêus dtctomm rÊmissiù- mêm ommum p0oeaiorum, Elleict : Elan , qntdnipède de Tordre des cerfs , et que l'on regarde comme l'alcée des anciens ; alce. Elles : Ailes ; rideaux dont on pare les ailes ou les côtés d'un au- tel; à*ala. EllieItet : Élevé, liaussé ; elevatus, Ib MTent ke la pensé ne toi elUevet mlet as soTrainet choses , se ele rst en ces basses en- songié contlmielment es frintes des songes. Morales Je & GrégoinsurJobJbl. a6ft, ^ . Elme , elmete : Heaume y casque , arme défensive qui couvroit la tête. Elocer , clocher^ éloscher, eslo^ cher, esloichier, essolchier: Ébranler, déplacer, remuer, secouer , agiter ; elocare. Si deflandi qu*n n*î enst If «s si lurdi qui que il fnst* Si comme il avoit son cors chier, Qui pierre en osast eiioichier. Roman de Percevai,f6L 47, F"». Elooiste : Homme qui donne des louanges ; à*eiogium , selon Pomey. Eloise , élude : Éclair , clarté ; d*elucere; en Langued. liaus, lieus. £ls : Eux , elles ; illi, Els : TeuX ; oculi, Els : Abeilles ; apes, Elsamens : Ensemble ; insîmul. Elsas : L'Alsace , province d'Alle- magne joignant à la Lorraine et au Rhin , selon Monet. Elucidâtiok :^xamen, éclaircis- sement ; elucidatio. Eluer : Paroitre, éclairer ; eîmcere* Suer AnlaHe estoit nomée, La dottce mère au Roi de gloire ÀToit en si très grant meoioire , Et tant Tamoit dedens sen cuer^ Qoc pour nule essoigne à nul fuer, tins seus jours ne lui eluasi Que a*image ne saloast Par cent et cjqaantes foiees A jomtei laaipstîanbca ploies. Gautier de Coinsi, Uv, i f chap, 90. E MB 43c Elugi» : fitre troublé , avoir la tête troublée. Elusion , elusioun : Tromperie » illusion ; illutio, £m : Nous sommes ; sumus. Emai : Trouble , étonnement , in- quiétude , tourment. Prince , je suis en grant emai De moi qui les autres chastle : Car je mesme tout le pis fai Et si n*amende |^oint ma yie. \ Balades de Bourgogne. Emaier, esmaier: S'étonner, éton- ner, troubler, surprendre ; mirari. Bel-Accueil de chambre en chaaibre. Qui s*iert aus creaians apuies De la prison tons esmaiez, Pensîs le tmeve, trikte, et morne, # De li confortar s'atome , Biaz fils , djst-ele , moult m'emme Quant vous truis en si grant emaL Boman de la Rose, Emaies : Idoles ; de simultscra» Emasculee : Châtrer, rendre eu-* nuque ; emasculare. Ematolee : Donner un mai , ua bouquet à quelqu*un le jour de sa fête ; de moins. Embabouinee : Amuser, tromper par de vains discours , par des rat- ions frivoles , jouer que]([u'un , lui en imposer, selon Monet. Embaciv^ : Armé d'un bassinet. yoyez Bacinet et Bassinet. Embaisgae (s*) : Prendre du souci, s'inquiéter, s'embarrasser. Emeaissa : lAssé , fatigué. Embaissae (s*) : Se lasser , se fa- tiguer. Embaisseur : Ambassadeur. Embalas : Une civière ; du Grec emballo, Embanie : Réserve de terres su- jettes à la vaine pâture, sur lesquelles on la défend pour un certain temps; de hannunu £mbannie : Proclamer un ban oa 4U E M B \W(^nt^ 5 àû hanmum. ^Voyci Croi* K.«ii\R»KLKR (sagette) : Flèche au Wut de laquelle il y a des plumes. Kvharuklkr : Rendre barbu , de- Ytuir barbu , garnir une flèche de plumes ; itnbarhcscere, Kmrarnir : Croître, fortifier, gros- sir. Richard i*"^, roi d*AngIeterre , Toulant faire assassiner Philippe- Au- guste son ennemi : FaÎKOÎt enfanz endoctriner. Pour lui ueire et aiioer Qui ja iereot (ouk embiunit, £t de tele «prison garuiz , Que cliascuns d*ens homme océift, Tel con «on meistre li déitt. GtàlL Guiart,foL Sg , A«. Embareer : Ficher, pousser, en- foncer. Monet le dérive à^impulsare; en Prov. embara , emhara^na, Enbasmé , ernbasmant : Qui ré- pand une odeur agréable. Embâsmkr , embasmeir : Embau- mer, rendre une odeur agréable ; de balsamuin» Embâssade : Ambassade. Embassadeur : Ambassadeur. Ces mots sont ainsi écrits dans Monet ; Barbazan les croit mieux écrits ainsi, que par un a, parce qu*ii les dérive du verbe immiitcre, envoyer, inspi^ rer, aposter, lâcner la bride , c'est-à- dire , donner plein pouvoir. Embaster : Garnir de b&ts ; an figuré , engager dans une affaire em- barrassante et onéreuse, selon Monet. Embataitt .'.Combattant. Embatemritt : Action de pousser, d*enfohcer, de plonger. Embatonher, embastonner : Four- nir d'armes offensives , armer, don- ner des coups de bâton, selon Monet; en Prov. embastouna, Embatre , embattre , enbatre : En- foncer y pousser » entrer , fourrer » EMB précipiter, mêler, avancer, plongfri courir-sus, entrer à force, fondre 8«r l'ennemi, engager une bataille; immit' tere. Je crois que ce mot n*a pas eu les significations que lui donne Tanteo^ du Glossaire du Roman de la Rose, qui l'explique par, se divertir, le plvf souvent dans la vie joyeuse, et quel- quefois d'une manière très-viTC « ae réjouir, se délecter, s'attacher, s'ar- rêter, survenir, venir, et rendre. Li Dut Wiltanme se combat. En la griguor presie %'embat , Moult en abat, nVst qui reacouef Bien pert que U beaoigne e«t aoue. Boman du Jhm, Se TOUS une autre foU voua embaiiez ca • tatre tA point , dont Di«x Tout gait t nous reudromca chi endroit tout çoa que teuomet de tous. yUle-Hardouin, Mss.fii, 3s. Ce sont les Barons qui parlent ainsi à TEmpereur Henri , qui s*étoit trop avancé dans un combat. Mais pour cela point n^atendes, Requi-r<^s-li-s , et leur tendes Les latx pour vostrc proye prendre; Car vous pourriez bien tant attendri Que tost se porroient embattrt A ung ou deux , ou trois ou quatre, Voyi'e ciiiquaute-deux douxaioea. Dedans cioquaute et deux sepmaiacft. Rotnan de la Rose , V€rs 8019. En acquerre est toute m'ententc, Miex Tault mon pourchas que inareBte, S*on me de voit tuer on batre Si me Tueii-je partout embturt. Et ne querro>e ja cesser De ces Empereur» confesser. On Roy s , ou Ducs, Barons ou CoBtct; Mais de poures geus sont-ce liontea. Roinan de la Rose, vers zaa87. Moult sout d'intention amere Qu*iiK deviendront toutes moussnts. Se sont en oy&euse tenuè's, Qnaut sans coupz de martel ferJr, Laissent les endumt-s périr; Or s*i puet la rouille embattre Sans ferir, marteler, ue battre. ibffuui de la Rose, vert 10471. ( EMBÂUFAMi : De bonne réputé- ion; àtfama. EMBAUFFUMii : Fâché , étourdi , rtonné. EhbI , ambè, amê , ëmt : Avec y Jisemble ; dn Latin ambo. Voyez Am- ExBELiB , embellir c Plaire « être Lgréable , être avenant. Ce verbe est Nretque toujours neutre : il est rare- nent actif ou passif. us sans cehiî ne peoMe rlrrt. Et l« ToiutiMe tx>Dsjoiirt soîTrei S^il fonltt , bifla l'aUsiie qaerrc Jutqaei à Loadre en Engleterre, Tant me pleust et tant ta'etnbelti, Qu*à home me miiit et Je loi. Botnan de la JEoitf» IfittBEBOUEB : Couvrir , mettre à 'abri; apncari. Embbelugoqueb : Couvrir la tête; mH>here. Voyez Embitreliquoquee. Embesoigre , em6exo/ig7te .'Travail. EvBBsoBrcvER , embesogncr, eiti" ^soignier : Travailler, embarrasser, lecuper, s'intriguer , charger d'af- aires. Embeu : Imbibé , imbu » ivre; im- *iitus; en Prov. ëmbegurcU. Embliblb : Terre en état d'être nsemencée. EvBLADEB , emblaer , emblaver, fnhlayer, embléer : Ensemencer un hamp en bled ; en bas. lat. imblu'- ^ure , de bladum* Embliitt : Allant Tamble , le paa *uu cheyal ; ^ambulare^ • Ljsiart qui des honneurs mondains saroit (•es , au pUastost qu*U pent quant il la rit , sscendît de son mulet enMtuU , aussi firent (ox que avec lay furent Tenus. Roman de Gérard de Nevers, ExBLAiTT : Volant, enlevant. EvBLivEUREs , cmblavurcs ^ em- leures y emblures : Bled pendant par s racines , qui est sur pied ; de ladagium. 1. £ M B 433 Rmbi.at : Instrument pour faire tourner la vis d'un pressoir. Emblayeb : Empêcher , embar- rasser. XMaLE : Le pas , la marche ; om- buloùo^ Emblbb. Voyez Amblbb. EMBLEE, antbler^ enbler: Prendre, 6ter, enlever, voler^ dérober, sous- traire , ravir, fuir, éviter ; s*embler, s*esquiver, se soustraire, s'enfuir, se dérober , se sauver ; dérivé , selon Nîcod , du Grec s/tC«ÂAiiy ; et Ménage à*involare , qui a été fait , selon Ser- vins , de vola y qui signifie , paume de la main , et voler comme les 01*- seaux. Borel est de l'avis de Ménage ; Ducange le fait venir de la bas. lat. ùnbladare, (Voyez EvBLinBa. } Je ne vob pas beaucoup le rapport qu'il» peuvent avoir ensemble ; Ragueaii le tire ^invadare , qui a été fait du Grec emballo ; d'autres le 4érivent encore ^eveilere ; en anciea Prov. amblmr. De la cité s>a est 0mbUz,^ . Eb «ne pouro malsonette S'en est entrei priréement^ ÏAtùM a prit Isnelement Une soigale et grant et bdto. Et vint à une Ties chapelU Qui (n fondée et henéie De Madame Sainte Sfaria tiéens aloit tonrent orer Et ses peehiea plaindre et plortr, Et si fesoit à la fieie Grant luminaire et grant soignie Quant fl pooit argent avoir. Goitiùrde CoituL Qvant li cherax est embtez, si ferme 0% Testable. Ancien Proverhe. Embleteb. Voyez EMBLinEa. Emblez (en) : En cachette, en secret. EuBLOTSB , a/7t6/a/er, emblaiet: Empêcher, arrêter les progrès de quel- que chose; abladiare. Et 434 E M B EvBtùâi: Champ éiise'nieiicé. f'ay, EmblaAer. Emboéeliker : Alléchef , Attraper, séduire par des mensonges , suivant Cofgrave. Embocher les porcs : CVn léi mettre à la glândéc ; dé bôseiu ou de bucdà, Emboslleb : Arracher lesbojraut. Emboeà : Couvrir dé Boue , en* duiré de lK>ue , suivant Pomèy. ExàoiSR : Piercér de pan en part. Emboiét^ : Ivre 9 trop plein. EifRois^R : Amuser, ffbmper, sur- prendra. f*OyéZ ClIBtJCHKB. Emboisuur : Charlatan , fourbe. Embolbeur : Animer , exciter , émouvoir. Embolisme : Infeercalation ; de la bas. lat. emboUsmus. Emborber : Environner, border. Car an palU ^Tfcnt troral Qne je sebs bien , et pM né' fdî, 9oa« raréhi«M &iR ««r^wrdUe Dès lors que premiers fu fondée Qui estolt près de U bordure ^ Si en (m. plut fort eC plus seu#e. Moman de Uk Mo§ê. Embotèr : Emboîter , enchAsser une choM dans une autre. Embougler : Attacher, serrer avec une boucle , suivant Pomey. Embouer. Fojrez Ehboer. EnBouFFiiBEiiEifT : Opgueilyficrté. Emboitcér : Mettre de» poches à mn habit. EiiBouQuii : Corrompu , g^té. EiÉBoosBR : Gâter, salir, souiller, couvrir de boue ; enduire , crépir. EMBftACBiE , embrassée : Embra»- sement ; dUmbrachiare, formé de bra- chium; en bas Bret. embrcga, Embbâcb'er', embracier : Embras- ser, serrer ei^tre ses bras. Embragbez , enbronchiez : Baissé , couvert, eh bas. j2«iBt Oenrd ci W CheTiUer virent les EMB oitâgM entnarmrchittd, Sf «er pour prendre leurs courses * p«ii les Uncei baissées: lesbeanLoMs les escttz avant mys. Roman de Gérard de Ni EmmmàOMM : Empêcher, mettre abih tacle , entraver. EnamsiciisR : Mettre des lert au pîeds et aux maint. EiiBRÉfirRirBHT : Action d*eMbi«- ner, suivant Poinej. Embre^hrr^ y embrenier : Salir, souiller^ ea Prov. èmbréma* EmBreyvr : Faire entrer «mepiiot de bois dans une autre, selon Pomej. EmbrevurSt: Registres, archives^ chartf es , capitulaires. Embrezsr : Allumer, enflamwer. Ceste espérance k'en nsél «st coiice«tM*cB- •otagef à penitenoe , et embrezeiSonÊtaê Bon desier. Sermons do £ Bernard, fiL S?. Animât itaqne ad pmnitemtian^,et acendit *vehementius desiderium s/tes concepUu Ehbricoitsr , eofArrcbffUBer £ Ci9- rompre , séduire ^ et nou pas per, décevoir, abuser. Vojti COlf nbr. Amottr* est et utile- tit Bouée lie plus mesurable en^^fe. Et le plus sage emhncona* Maotdde Ferrières, eiiéparMêtéL EfVBRitpvER : Citer en j«scîee< ËmbrIbyer : Éteindre, aeMrtîr. EMBRiviMiN : VMeBee,iaiipéla^ tifé , véhémence. Embbiver (»') : Faire quelque drase avec empressement , s'empresser. Embrochi : Couvert , afMilé ; i Metz on dit , embroué, Embrochie : Embarrassé y incer- tain , indécis. Embroiloir : Bâton qu^ou intro- duit dans une corde qui entoure un ballot , et qu'on tourne jusqu'à ce que la corde soit asses serrée. Ex sjioir» embronchip etnàroms, est- EUS 9rMeK, embruns : Triste , tnofne , obscur, cacbé , dissimulé , inquiet , diagrin , colère , soucieux , silen- cieux-, pensif. Ik cormb eoer et U geaUf , Xit au bien entendre ententiz , Et li f«l cn«*€«a trthistre» di Mt toigonn embrons et triâtes ». QaAnt il ot le Bien recorder , Qaar U wt »*! paet «corder. Le EHidmBuffti. Embeorcher , emhronchier , em- hruneher, emhrunchier^ emhrunger : CoiiTrir, cacher, affubler, serrer; ^*oàumbrare, Adès qniercnt-ib le sepucre If OAtre Seiraeur , «« iD*e»t ark » Mtmèronckuz onli tantes les vis Et ipar samUant mont se despiseat» Poor ans acroistre s^apetisent , Por ce les haa, por ce am nttîsent* Gamtkr de Coinsi, lip, i, cÂap, i » ^ariani des Pap0lâtds. EiiBmuiNER : Gâter, brûler par la iimine , sorte de brouillard ou de gdée Manche qui noircit et gâte le Isied; éeprtana, suivant Pomey. Embeuir : Se mettre en colère « «^approcher de quelqu'un pour l'at- taquer. £iiBBtiissEHXif T : Assaut , attaque. KsfBKfJiCEa : Obscurcir ; de bruma, Skbeuhche : Embuscade. Embbuhcheb , embrunchier : Em- barrasser, entortiller, couvrir ; d*où ^mbrunckement , entortillement. Embu ^ embout , cmbus , embut : Entonnoir pour les liqueurs; dVira- butus; en Prov. ëmbu ; en Espagnol embudo ; en ItaL embouto. Evbubee : Infuser, pénétrer, dar- der, faire couler, faire passer ; im- bibere» ExBvctTEMENT, embosche , embus^ ckement : Embuscade ; action de se cacher pour surprendre ; et abou- «lismeat, reodex-vooSf entrevue; EUE g(05 de buccM} en ane. Prov. AnAofca. n vient , dit Borel , de bosc, forêt oh se cachent les soldats. Eh BVCHEB ^Tendre des embûches, Hiettre en embuscade, se cacher pour surprendre , déguiser sa peiuée , te contrefaire ; entraver, mettre des fers ou des liens aux pieds ; en ancien Prov. êmbosear. ExBUFFLXR : Tromper. EmbuHeliquoqubr , embureluquo^ quer: Occuper de fadaises et de cho- ses ridicules , amuser de paroles et de discours pour tromper. M. Le Du- chat dit que ce verbe signifie propre ment, s'emplir la tête de diimèrea semblables à celles des moin A | qu'ils ont accoutumé de loger sotii leurs capuchons. Le Fauvel dentandaiit Fortune en mariage , dit : Pourquoi s*il tous plesoit entendro Qu^à mari me voussîssiez prendre, Donquet séries tous trop plm sénTo De Tos biens, ei je on pku graai csfo, ' Car aussi seroi-je ass^ur, Qoe me touldries mon éar. Car par vostre foj séries moie. Et je rostre « lors penseroie De TOUS amer, terrir, et plaire. Trop plas qae Tenfant à sa bmiv^ Lors se taist Faurel et soaspire, D*aa fimx soopir dont il est sire , Et cuyde par nuit à la hme » Jjnâitfwlif «ofriier Ibrtimé. MomoM dm FatuftifféL 59. EvBiTT : Entonnoir; imbutut. EifcHipEicEirt : Ce qui couvre quelque chose. Emb, éi^me.* Respiration, haleine, ame, esprit; anima. EifB , œsme , aesme, esnte : Prix , taux , estimation ; œsdmatiô. Eue , embé : Avec , ensemble ; du Latin ambo. EmEc , emè'd, emëg:Xii milieu. Emehoâtion , emainde , emande. entende: Amande, fruit , et amende , eonection^ réforme; emembuio* 'A 436 £MI EKBV9E& t ememdeur : Réforma- teor* méduteur, correcteur; emen- dator; tn aac. ProT. éfNéiansér. Emevdee : Corriger , réformer , régler ; emendare ; en ancien ProT. éméndar. Après que les utîsM forent fahei , le Duc Goddiroi et les Seigsors le» etntmdertmt par pltuieurt fois, c«r les cfaosrs qa*iis Teoleot tftnnir* à acroistre es assises , iU le fe soient. Assîtes de Jénuukm, chap, 3. EvEKCEâVf : Concernant , prove- aant ; emergenâ. EMsacEa : S'échapper, se retirer, se débarrasser, se délivrer ; emergere. ExEULLovB : Gai , éveillé , vif ; de mftiUus. Embeveillable : Digne d'admi- ration ; adtmrabiiis. Emesee : Bander, tendre, tirer un arc ; diriger, envoyer; emiiiere. E^ESSUEE : Charge , accusation. Emeussaixitz , emussaintz : Se ré- voltassent , s*émussent. Uns home ne doit soffrir palne de sa pen- sée , li encien fnrent meu et orent grant cure que li homes ne se emeutsaint* pas legiere- Bent à pleidier, et nous meismes en arons frant pensée à ce que le fol hardement «oit ancniia fois refrcneu par paine. jimcUnne Couiume dOrUmns, Emeut : Fiente , excrément d'oi- seaux et d'autres bétes. Emeutee , emeutir: Élernuer, cra- cher, expectorer, rendre les excré- mens ; à^emittere. Emi , enuni : A moitié, au milieu ; in mediom ÏMicTEK^ émier: Réduire en miet- tes , en parcelles , écraser , piler , liroyer. Emi H AL, eminau , emine, emineau, eminée : Mesure de terre , de grains et de liquides ; achemina, Emihchez : Eunuque. !• MràcA», les coîl. ., . defbles, o« de- EMM trcschea.oale t.. dctreachei, 3 at' point en la église de Dien. Trad^ de lu B'Me , Demtenm. vers. I. Nom imtraàie eanochus attrùû i uuis tesûemiâ et akteàso verUro, Domùu. Emiouèee : Moulin on machine propre à broyer, à réduire et à nel- tre en poudre. Emm a I g e 1 e , ammaigr/r, emegrour: Maigrir, dessécher, devenir maigre; emacerare , emacrescere. ExMAiziE : Le Maine, proTÎnce da France ; Cœnomania. Apres si oirre on* grant pièce. Et si erra trefttont Poitav , "VEsnmmme, Tonraiue et ABgan, Kormendie , Fraoche et BoorgoigBa Provenche, etEkpaignc, et Et Hongherte et Moriane Et Puille, et Calabre et T« Et Loheraioe et tout Ausai Par tout mikt son cors en U Dit dm Bmmà. Emmiih EE :£mmener;iiutii«riAMenft Emmubstii : Réfléchir, niimncr. Emmaladie : Devenir plus ■*- lade. Voyez Malaolux. EMM ALAJHAT , cmnalagat : Enve- nimé, devenu plus malade. Emma LEE : Faire des paqueU. Emm ASIE : Rempli de manne « selon Nicod. Emmantelee, emmenteter : Enve- lopper, couvrir d'un manteau. Emmaeee : Tomber ou enfoncer dans un marais. Emmaegiee : Plonger, enfoncer, faire rentrer ; iminergere, Emmateiculer : Enregistrer. Emméemekt : Par amour, de toat mon cœur, avec tendresse. Sire, fet-il, pour le renom Qui si renome vostre nom , A Toiu me vient oomméement. Et sachiez bien quVmin/efTM'Jif , Et plaisamment tous serriruie. ûatitifr de GoM, Iw» i y dby. 99- EMU EMttf vznsiiT : Rapt , tîoI , enlè* ▼emenl. ExHBirsissuRE : Altération , dépé- rissement ; à^emarcescere, EmiSR : Aimer, cBérir; amorti EvMESLÉ : Confas , brouillé. EififEssé : Qui a ouï la messe;. de missa. EiiMBSsnaE : Charge , accusation. J^Mi : Entre , parmi, à moitié , au ieu; in medio. Xmmi le cluistel en etUnt Kft Doe tor et fort et gjnint ; Un* barbacane mont fort Avoit tome Yem le regort Qui à la mer ae combatoit, QiM U mera au pié li batoit. Bommn da PerctvaL,fol. lo, F*. EvmirBm : Emmener. Emmitofler , emmitoufler : Se ca- cher, s*enTelopper d'habits ou d'autre dose, dans k crainte qu'on ait froid, on pour n*étre pas reconnu. EmiTRsa : Mettre la mitre à un éTéque , le sacrer. • EWitiUDREMENT : AméHoFatioB , augmentation. Emmiuorer : Am^iorer, rendre Biâfieur, augmenter. Gbo qui aegligenae empire , emmiudre so- lonra, porteancbe emmuuire le aens et la Miroir du Chresùen, Emmoeler, emœUer : Oler ou tirer la moelle , selon Monet ; emeduUare, Emmolxer , amoUoiery eînoUier, emoioier : Amollir, rendre doux et flexible ; emoliire, Emmoiter : Emmener. EmiovRER , emmurer : Entourer de mort, enceindre , renfermer, met- tre en prison ; de murus, EmcouREUsEMBHT : Amoureuse- ment , RTec grand amour. Une Abesae fn jadii Qoj la Dame At paradla EouDoît mMiX0mmourtut9m9nt, E M P 437 Seu cuer et ten entendeoieBt A? oH mia à k bien aerrlr. GoMitifr de Càiiui» Ehvtjrxr : Renfermer, mettve en prison. Emmuseler un FouLAxir : Li|imeU tre une muselière pour Tempécher de téter , selon Monet. Emmusquer : Parfumer de musc» Emoi : Crainte,. surprise, admira- lion ; émotion , souci , inquiétude. Emoibr , êmojeit (s') : S*tnquiéter» se mettre en peine ; emovere, Emoigiiier : Mutiler, ne laisser que les moignons ,. estropier. Emolooatior : Homologation; du Grec •fêêXêyuf» Emologukr : Homologuer, ap- prouver, ratifier, eoofirmer un acte passé ; homotogare; du Grec •ffXtytiu ExoRCTOiRX : Chair spongieuse^ derrière les oreilles , aux aisselles , aux aines, par où se vident quelques parties vitales des malignes humeurs, selon Monet. Emorcx , emordke : Charmes , amorce. En ousTiLLER , emoueher : Rendre gai, de bonne humeur, chasser les mouches. Emotbr r Émouvoir, remuer, se- couer ; emovere; en Prov. émoouré , émoirè. Enpjkcsis , empagemtfH : Embar- ras , empêchement ; imptâimemàm , impedido; en anc. Prov. e9npaii;ta Prov. mod. empach, empackës. Ehpachuoar , empargar: Erapé* cher , embarrasser , mettre obstaole impedire, EnPAiRnaB : Transporter, henr- ter, pousser, entrer , précipiter ^ en- foncer, se mettre; impingere. Si me faîtea porter dedéni Ik ▼*&•€! dans lit , Ion fi ac 0mpmiulr$M' <■ k i 4*^ EMF tout seol et' M je ^nriens à gariiOB» je re- toarnerai à ÇorooiuiUes Qnant Tristan voit k dHeii tî grant , H lai anoie trop de demorer, ei se (ait emp€Ùndre en mer, le ^wile ttadn; et en pe« dlieare fut eeloacné du rÎTage. Roman dt Dristan. Cmr AiiTTB : Attaque , choc , oura- gftfi , tempête ; impaetio, £xpiLETOQCRa : S'habiller, se vê- tir, s'envelopper. Empâit : Etendue delà main depuis Textrémité du ponce jns<{u'an boni dn petit doigt , ou de Textréraité du pouce jusqu'à celle du doigt du mi- lieu ; en sorte que Vempan d'une main ordinaire fait les deux tiers du pied , c'est-à-dire huit ponces- Monet s'est trompé Y en disant que X empan avoit un pied et demi. ■ EiiPAifAGa : Apanage; apanagium^ Empav^ « empené : Ailé» qui a des plumes ; de pennatus^ Empara : Garni de pain ; depams, £MPAirE»£& : Mettre dans un pa- llier. EMPANaE , empenre : Entrepren- dre , former une entreprise « et non ])as apprendre , conune le dit Bord ; iVappnBhfimlere, Mâh girdea que tu ne lea croire Ce diront il pour toi traïr, Grai» tomeaa te feroaa êoafbiw Et gran» dolort et grans abao €e ne leste ce qu'ai emptuu. Puis te diront li adTertier, Se ta te ▼•«» aller arrier Por esebaper de ee péril» Sain et sauf te diront que il Te remenroot à lauTeté Par la porte où tu as entré. Ce te dirons por espoaater Et p«ar de ton propos giter. Kncor li diables adrcrsier Le torMeatoient d^autre part , D*«iii ocir lor estoit tart , Et pnif le Chevalier prit opt Li aoeml , et di li ont : Sofltirir te feroat cet toriPent ^ PC Icate C9 qii'si empoiu. EMF Se de ton propot te retraîe p. If oos te remettrons tout an palfj A la porte par où renit. Le PurgmtoirÊ âe JL Pmtnm,pm MarifÊdÊ Wnmem, Empaoubrezit , empaourëxà: Ap- pauvri , tombé dans la misère ; t^o- riants. ExpiaiCEE : Egaliser , meftpe de niveau , marier, unir deux personnes de la même condition, du même nuy» Emparar : Protéger, défendre, or- donner, commander ;.£0fpevisre; en bas. lat. emparare. Empaechek : Enfermer dans «m parc. EMPAREVKifr : Réparation » pro« tection ; imparatio. Ce mot ftétéanut employé pour rempart ^ fortificatîoB. Emparen TÉ , apparenté: Qui a d^ parens nobles , riches , pnissan». Emparée , emperer z Fortifier > élever des remparts. Empaefcvee : Parfumer, donser bonne odeur , selon Ronsard. Eu p AELE , emparlere, emparUns^ emparlieryemparUereSypariier :Hmi- me éloquent , beau parleur, orateur» avocat ; d*où efnparlerie, offioe d'u» avocat. Empaeler : Causer, pax^er y plai* der, dire , raisonner , disserter ; par raholare. Uns Chevaliers de BoaaKNst , Emporta mont retnaJblement» Seignors , fait-îl , entende! mol IfoQS sommes tuit hoomie le Roi» Ver» lui sommes en screaHtaA Et jel* n'isai premièrement. Biotnan dt Tiebes , m? 6737. Empaeleue : Traquet de moulin. EuPAETXE : Accorder , donner » fiiire part , octroyer ; impartirL Empas : Liens, chaînes; tVimpedirt* Empastueee : Faire paître, mettre en pâture ; de pascere» ExFATEOiri& V empaironner : JMet- tre en possession, rendre mattre d*tuie chose « juû&ir, donner J'IoYestîtore et la propriété d*une yiUe ojx «jUxie» biens. £ihpavjU>os : Fossé » trou • et gé- néralement toute espèce de cavité» ExPAVEiTTEjL : Pavcn EupEàu, ampeou : Fente, crevassât ente , insertion , cLéfaut , mauTaise qualité ; à'impedicula , ou à^impid- sio 9 suivant Monet. Émpbchb : Empêchement , embai^ ras ; impedimetUum, EuPEcasji UN FiEjp : Le saisir féo^ dalemenC EvPBci « €mpegié: Pris aux kcs^ tombé dans le piège , poissé , gluant^ imptcauu^ Ovgnieat ^ m Angelei fwat pUie » Ik «r 1m lionitA replaie Bl ckM et un» « dUoMigîéi Oi^oMPi pr«ot tAat §«e p«a er ; impendefT. T07. Ewiiiax. ZMPMsé : Héflédn , pensé mùre- mefit \ tittpêftsttiuSm EupBirrBa : Voir , regarder , exft- «niner , c/bserver ; inspicetr, EvpBBB : Empire , juridiction. EwEasAua : impériana. Ev^Bacait : Impératrice. ExPEBBum DBS soTAis : Titre du chef qu'on éUsoit tous les ans à Nesle pour gouverner la jeunesse. EliPEEiEB , emperaory empereor, emperere , empery, ùnperear: Chef, commandant , empereur ; imperatùr. Maladie priât à YJSmptrmorg parqnoi il no se pot ineire en mer ; il manda pour le Pa- triarche Girart , et li dist que il ne pool! pas- •er à ce passage pour «on dabait. Guillaume de jyr,/hl. Sga. EMPBBisax : Qui exoelle en toutes choses^ d'imperatar. 4 44o IS M P CvPERiSBit , empereis, empererù, emperix : Impératrice ; imperatrùc. 8« li Eaupererct de Borne « Sons qui doivent ettre toit howe. Me diûgnoit voloîr prendre à laine ^ Et fere moi don monde Dame , Si Todroie-je mies , f et-ele « (Kt Diex à teimoîog en apele) r.itre ta pnt. . . apelée , Qae Empererit coronée. * Roman de la Rose , vers QOiS. Se TRmperere qai ett à Rome , Soubz qoi doirent estre tont home Me daignoit prendre pour aa famé Et me faire du monde Dame , Si Tondroie orea mienx dist-elle» Et Diez en tetmoiog en appelle Kstre ta pot. . . apptllée Qa*eftre Emperiere appellée. Roman de la Rose. Empescbe : Obstacle , eropêche- ,inent ; impedimentum, U se dit aussi pour pèche y fruit. i ËM p E SGH E R , cmpcschier , empes^ lier, empesquier : Mettre obstacle , arrêter , empêcher, embarraséer ; im- peilire. Empesée : Fâcher ^mettre en colère. Empestée E : Se laisser prendre , sVmbarrasser dans quelque obstacle .ou piège, gêner; impedire* Empeteee, empetrécr : Obtenir à force de prières, impctrer; impetrare. Car poor pals em^frerll Tenlx dire mea dia. Et qtii demande acort et pais, il m*est arls, QirU doit de tontes gent Tolentiers estre oys. VU de du Guesclin. Empriteose : Bail d'héritage à per- pétuité ; du Grec emphyteusis. Empienee : Obliger quelqu'un à marcher à pied Em pi EN HE , empiengne : Le cuir du dessus du soulier , l'empeigne. Empieeeee : Remplir de pierres , changer en pierre, pétrifier, selon Pomey. Empieeeier : Empirer , dcYenir pins mauvais , suivant Borel ; i/ipe" jus ruerCf inpejorem statum ire. Empietemsht : Inrmùgm , uiiir^ pation. Empiétement, twipataneM : IKed,. base d'une colonne. Empiffeee, empifreer : FaireflBan* ger à l'excès, causer nue grande rf- plétion. Empigee : Graisser , enduire de poix ; impicare. Em PIMENTEE : Parfumer, rendre une odeur agréable. Empiquee : Empaler; ùnpalart, de palus. Êmpieince ^emptrement: Corrup- tion qui augmente , détérioration , perte , dommage , mal qui accroît toujours ; substantif d'empirer , de pejùr. Se le chose prestée empire pnia snr mol» par la defaote de ce qne ele ne ne tk rendue quant je la demandai, je pnia deaiander par YesoQ le damage de Vemptrememt de le cfeiose prestée ; car je ne doî pas damage de Yempi* rtment de le chose prestée. Coutume de Reauvoisis, p. 197, eh. 37. Empieee : Décrier, décréditer. Empiex : Endommagé » tahrant Borel. Empiriee : Nuire , endommager ; empirer, devenir plus mauvais. Ëmpitivee : Avoir pitié , avoir compassion. Kt il ert de nous empiÙHmt si noat gardée et fait tons ses comandemena devant le Seignor nostre Dieu si com il nooa tnannda. , Trad. de la Rible , Dealer. cA.6, *ven. a5. Erlique nostrC misertcors , si euâtoduri* mus etfecerimus ofhnia prœcepta ejus coram Domino Deo nostro , sicui maadasnt aoèig. Emplage : Emploi, proportion, rate part, rate partie ; et remplissage, addition ; àUmpHcare. Le quintal de canelle vant cinquante etcns et Tonce au feur V emplage, on à proportion. Momet. Emplaibee , emplaidicr , emptt^ ÉllP %r .' Intenter un procis « plaider « mettre en cause , appeler en justice. Voyet Plais. Emplaistse, ^m/»i^Av .- Empla- cement , place Tide. EupLAiT : Procureur , cliargé de procuration \ impUcatus, Emplb, empU : Grand, large ; am- plus; et plein , rempli ; impletus. TVx ôt galres iî vil garçon Ki D*enmena«t François prison. Et bians dcitriert n cinq » n troîi Et aant Tautre menu harnoSa ; IV 'ot chartre en tonte Ifonnendie« Kl des François ne fuat emplie. Roman du Hou ,/bi. laS. EiiPLiia , empler : Doubler, aug^ menter^ étendre , emplir , remplir ; implere, Tehaas le TÎt , monlt s*en coreee , La maçue qn*il tint, adrece, Tel cop U done lex la temple Qne tonte la bonche li tmple De aanc et de cerrelle ensanble. FM. de d'Estormt, Emplet , enpiet, lisez cmplet, en fltt : Dans le procès , dans la contes^ tation. EiiPLiyé : Commis, employé ; /m- pUciUus, Emploe : Petite caraffe, burette dont on se sert à Téglise. Emploite : Achat de marchan- dises , emplette ^ àiimplere , suivant Ménage. Emploitbb : Acheter des marchan- dises, acheter ses provisions, vendre , .débiter ; impUcare. EMPLoaEa , emplourer : Pleurer , ae désoler , se chagriner , implorer , appeler à sou secours ; implorare. As Damoiseles demands De quel part lor Damme Tenoit. Celés qui furent emplories , Ont les chières en haut ler^s , Et contèrent à lor Seîgnor X^ grant hontt et le dtsennor ISMP 44l - De celm qnl l'en ot portée , Empiorant et descoufortée. Roman de Percevais foL 55o. Emploueez : Triste, éploré, lar- moyant , pleurant , fondant en lar- mes ; implorons, Emplovoie : Pleuvoir sur quelque chose ; mouiller ; impluere* Emplumee : Plaisanterie dont on punissoit un homme surpris en adul- tère. EvPLus : Mouillé. Empoint : État , disposition, situa- tion , point d'une chose. Empoint (bien) : Bien armé , de bonne contenance , bien portant , en bonne santé. ExpoET (rime) : Emporte, enlève, Empoet : L'action d'emporter ^ d'enlever par force. Et pour ce qne je n*eusse point à^empôrt, je rae levoie dn conseil, et en ting qtaanqn* il rapportèrent sans débat. JoinviUe, Mu./ol.59. EMPOTiONirEMEirT : Potion médi- cinale ; depotio. Empouillee : Garnir, ensemencer une terre. ExpEAiNTUEE : Tableau^peiuture, empreinte , rq>résentation. ÈuPEEiGNÂifT : Fertile, vert, qui pousse bien ; de prœgnans, La tient sa foille tote flestre Li lorier qui Tert déust eatre ; Et séclie i redeTÎent olire , Qui doit estre empreignant et rire. * Roman de la Rose, vers 6101. Empesnaiit, enprenant : Entre- prenant, courageux. Empeendee, enprendre : Entre- prendre. Barbazan le dérive à^impri-^ mère. Voyez Expanee, Or dit dooc en la persone de seinte E^te, cui pechica il tome seur sei et dit qu^il sunt sien , ne mîe par ce qn*il les eit fez ; mes par ce qu*il les a enpris à effacier par sa pas.sioa« • Comm, iur le Snutier, Ps.Zt, Tfert* u 4<3 E W P Graat palne emprent p^Uni d^wee poigméo d^épée» Empullenter , empulietUir : S«k tir mauvais , rendre ^une nuraraise odeur; empuantir; àUmpuriiia, Lî enemis »i le demaine , Que 9\ très fort sonf6« et alatee , Que trop graot Jiide est du vooîr. Et sue de h\ très grani pooi^ , D'une sueur si très puUente, Tout le moustier en empaUhnte. Gautier dt Cwui, liv, a» cA^yu iSL ENA SMlH9VAitti« : Corronipre. . EnFUTUs : Accnté , calomnié ; im' putatus, £if puTma : Accuser , dénoncer, im* puter ; d'on empâtement, dénoncia- tion , accusation . Emputbue : Calomniateur » déla- teur; imputaton Emuchies : Rendu mince. Emuchies , émouché : Évincé « renroyé , chassé. Ehulâteue : Émule , rival , en- Tieux, méchant ; œmulator; du Grec EvusEUS : Moucbettes. Et il iUt sept lasaUroM od l«ar tmmtnUf «t Us vasMttx doal les Uonterses Mtaîtat ■iQscbées tut de très net or. Trttd. de la Bible, Exod,, eh. ^^^ven. iSu Feeit et lucemas septem cum emunctorUs guis, et Tfosa M ea fum emmneta sunt extiti' guanatr, de auro mÊmdissima, Eir : Préposition employée pour on, en, eux, dans; i/i. Borel dit qu*on la plaçoit souvent devant les noms pro- pres d*hommes : il se peut que dans le Languedoc , Ton s*cn soit servie mais jamais dans notre ancien François. £n ces cheienes ej^lises Forent les proreades assises D*ainnosoes , par itel corent Qn V/i les douast honestement , Mes en les vent , en les acliate , lai a TiUine barate Jiiàle Guiot,/oL 96. ExAAGEE , enaagier : Déclarer ma* jear; d*œvii/n, £h-aima : Comme , selon Bord. EifiiMi : A savoir, selon Borel. Ehaxits, enans 9 enant, denant : Avant, auparavant ; anté» En AME a : énamourer, s^enamoêt^ rer : Aimer tendrement , avec pas- sion , prendre de Tamour; d'amare, EifiMEEER : Rendre amer; ina- maricare, d*amaror. Ce mot se trpuve dans Itoosard* EN A 443 Etràxoirai « enmmoMreux:Dtreau loureux, épris d'amour ; d*«0i#r. Grant pîece aï Illee denoré. De Bd-Aenefl emamomré , Oà ja trouvai graat coaipaîgiÉla. Momamdelm Eir AoujHA , enafhar : Ennuyer. En A PRÈS : Ensuite , aprèa. Enabchiez : Voûté , coiiribé en arc,, arqué ; â'arcus, La front ot lUane, polU aana froaca. Les sorcls bmaa et emmvkitM, ^ Homo» de la Étosej iren SSo>. EiTAaMB : Anse ou courroie d'un bouclier ; ce qui servoit à le suspen- dre ; alarma. Selon Borel , c*est une guige , espèce d*armes. EiTAERHEMsifT, orrkemeni.'Axldùn de donner des arrhes , engagement , achat de grains sur pied et avant la. récolte ; d'arrha, ENABKHEm , arrher, enerer : Don- ner des arrhes , acheter des grains sur pied , avant la récolte ; arrham dore. Barbaxan dérive le mot arrhes de tuirt, lien , ramus , parce que les branches d'arfaret servent à lier lea fagots et autres objets , et principa- lement les gages qu'on remettoît au- trefois aux juges ; en bas. lat« arrka, gage , lien. Fofez HAmcxiOia. EiTAaT : Échafaud de maçon. Enasee , enazier : Couper le nez ; enasarc , de nasum. Enaspeies : Aigries , piquantea. Et por kal n'apeleroî-je ju nnotioa cen k* oiedacin et les plaies at assuaget les enaspnm ooMataoaas. Sermons de S. Bernard, Jèl, iia. Quidni tUjterim uneti&mem , qvm et mede^ fur TfMÙiariàms, et axaspcratas fomfitmim Um't. Ehavaitt : Dorénavant ; tVi antê. Enâvieo : Versi environ» à-pen» près. 44 K l^B E^BAÏF. , envahie , envoie : Joùf^t combat , lutte , attaque ; dUnvadere; en Langued. enbait, étourdi. Pitirz fiert , qui iot trop d« rose» Lor la rendit presque confuie» Blaifttdoat est renux Délit, Biax Baclif 1ers seur t07. e«1it , Cil fist.à Honte nue enbaïe^ Kspée aToit de plaisant TÎe , Kscu d*aise , dont point n^aroie Orlé de sobz et die joie. Aoman de fa hose. ExBALDiR : Publier, proclamer, promulguer, signiGer. £zfBiRNXR : Grossir, deyenir gros , prendre de Tembonpoint. ExBASMÉ : Embaumé. Enbatbe : AJ)attre , jeter à bas. £:fBAucHURE : Travée. ExBEGUiN^ : Ivre , plein de vin ; coiffé. EirBESoNCNER : Faire travailler , mettre en besogne. Eubeuree , cnbeurcir, lisez enhe^ vrcr^ enhcvreir : Munir , remplir ^ garnir, instruire. Certes ans moines Justes par non fu «/► ôeuretz de Tart de medicine , M qneiz à moi mtablit en cel titeisme raonstier sonionse* ment solott aer? ir et Telkier en me» asai dnei* maladies. Diai, de S. Grégoire , //V. 4, chap, 55. Quidam namque monacktu, Justits nomtne,. medinnali a rte /itérai imhutu» ^ quimihiin eodetn monajterio constituto $editlè ohsequi , eUque in Msiduis œgriiudittibus mets excu- bore coMsueverat, Enbeus : Garni , rempli , orné , savant ; imbtttus, Enblader, enblaer^ enblaier : Eln- semencer les terres, y semer du bled ; en l)as. la t. imbUidare ^ de bladum^ Voyez Emblader. . ÉifBLAKR : Embarrasser. *- ftire , fi*t-ele , je Tons demande congîé d*a- 1er uvficc tous en ce TOTagc , quant Mcaire Ticbaut Toi , si fust moult dulant , et dîst , douter, raie , dou menor esquier que tous ares fcrea tous plu& enblaex que moi. Homan du Qtteiu de Pontkrem, ENB Enblavchir : Vêtir, habiller, bliRi* clûr , rendre blanc, couvrir de blanc. Tel se fait moult reagarder , Par %'enbletnehir^ par aVafarder Qui plus est laidfl et plu» eat pcssM Que pe«liiex mortelx en quârcame.. Gautier de CoiMsi, Ue,.!» EirBLAKCBiz : Habillé, vèta, cou- vert de blanc. Or trespasseit lo pont, astoient li ddîta- blés preit et verdoians aomett de bien flai-« rantes flors des iierbes , etqueis astoîent Teues estre assembici?. à'enblanckiz borne*. Dia/. de S, Grégoire , liv. 4 , chap, 36L Transacto autem ponte , ameena ermnt pra(a atque uirentia , odoriferit kerbantm Jîoribiu exornata , in quibtu albatomm àmmi» nam convtntictda esse *videbaiUur. EzTBOER : Salir, tacbec, couvrir de- boue , remplir de pus , apostumer. Gsl miracles bien nona enaaigne Que cler« , ne moine nr se praigne A Icclierie, ne à luxure, Qui «'entente i met et sa cnre » De s*aue perdre est curieux. Prestre qui est luxurieux Si puant a le cors et Tame, Qu*a Dieu put et à Mostre-Dame y Luxure est si enboant boe , . Que le cors bOtUe et Tame enboe. Gautier de Coinsi ,li»,i^ chap, 83. ExBoizE : La ville d'Amboise snr la Loire ^ au-dessous de Biois- ; Anh- bacia, EiTBoucHiER : Mélangerune bonne chose avee une médiocre ou une mau- vaise , mixtionuer. Ei^BouRCER : Amasser , recueillir. EirBRAOAR : Empêcher, mettre obs- tacle. Enbrechie : Action de cacber. Enbr ECRIER : Cacher, couvrir. Ife purquant tus di sapience ,. Kature ele enbreehie science , . £mes ke ja n*eusse dit ceo kest avant Fors sus le son ke es tm aivaui (suiTxnt) Eufin ras suffira assea A t« Tos eoTTCs ke fem. Emeigmmtm étAmêêt^k. ENC ' ElrnioircnBE (et non embrochier, cbmlkie l'écrit Borel ) : Cftcker» bais^ ser, couvrir ; oburnbrarc. Quant Genird et 1i Chertljert Tirent lei OêUges etttrer oa cbattel , il se eslongiefent E»ar praudre lor coimes, pu!» retorncrentle» Dce» beMÎéex , le« heaumct enbronchieK , lef Cftcuz avant mis , fcrirent le» destriers des espé- rons, si que à les Teolr venir lembloit foudre. Moman de G&wrd de Neven^ Mu. /!** 4107. Si eoroutra un Cliemlier et Dames tovtn itnbronchiés en lor ebapes qui peneaoce fe- foieut. Âoman de Merlin, EirBRON S , enbrunché , enbruns : Triste , obscur, caché , couvert, f^oj. Embion. ExBULLBTKK : Donncr un billet , un certificat ; de bulla, Enbuvse : Imbibcr,mouîller, abreu- ver; imbibere. Voyez Abeyiee. Engachee : Chasser , expulser ^ rejeter. Li paour est pourfitaLle , il emeaehe les pé- chiez et restrajnt les vices et fait TAme soli- teuse. Miroir du ChresHen, Encal, pour sénéchal. Eirc Air CHER : Embarrasser. Encant : Autant que. Emcantaibe , encarUador: Magi-» cien , enchanteur \ incanUitor» En CANT1& : Ensorcelé , charmé, en- chanté ; incantatus, Encantemext : Chamie, sorti- lège , enchantement ; incantatio. D'autre cose s'est porpensée Par erbes et par encantem^u Yelt faire son propo&ement ; Ses sors et ses ormes atrempe, Se« erbc« travaille et destrempe Od le vin li velt faire boire. Rotnan de Doiopalat, EzfCANTER : Charmer, enchanter ^ ensorceler ; incantare. Car je sui clill qui jamais n*iero Jour sans travail et sans essil , Pour cliest diable de baril , Que juaufez et mil iiaoto arde £NG 445 Li naufea Tont eu eu garde Qui Tout , je cuis , tout encante. Dict du BariseL Encaous , encaousscment : Pers'é- cution, accusation; incusatio, Encaoussaiior, encaoussaire: Per- sécuteur, accusateur ; incusator, Encaocssir : Persécuter; incusare. Encaper : Couvrir d'une cape> donner une cape. Encar A, enkeras : Encore ; in hanc horain. Voyez Encoures. Encarater , ertcarauder: Enchan* ter, ensorceler. Engarchier : Charger, recom-* mander. Voyez Carger. En CARIER : Charrier, voiturer. Encarner : Prendre chair, s'ln-> carner ; de cearo , carnis. C'est aussi l'action de l'oiseau de proie , quand il met ses griffes dans la chair du gibier. Encarter : Rédiger, passer tut contrat ; de charta, Encassiller : Enchâsser. Encaucer : Poursuivre ; d'oà en^ caucàieret encaus, poursuite. Enceinturer : Concevoir, deve- nir grosse; en Latin et en Italien incingere» Engenble : Ensemble ; in simul. Encencier : Encensoir. Encenobicent : Incendie, embra- sement. Engence : Certaine mesure de terre , ainsi appelée parce qu'elle étoit enceinte de haies ou d'autre clôture. ■ Engensir : Donner à cens. Engentrbr : Enter un arbre ; dV/i- sercre, ou plutôt du Grec iyKitrft^ut. Enceque : Pendant que. Engequete , encenqueta : Aveu- glement ; de cœcitas^ Engerghaui.es, encercheur: Qui épie , qui écoute , qui approfoudit » 446 S N C qui examiné , tcrutateur ; ùtquisitor. Barbazan le dérive de scrutator, VtrlsiM est li cuers de l*ome et niant en- Sermons de «SL Bernard , fil. ilo , r^. Profimdum namque est cor hominis , et iMpcrftCmtabile. ExGBairxR : Eocliisser, entouver, environner» ceindre ; incingere» ËKCBRQUBa : Recliercher» pour- suivre , f 'informer ; inquirere ; en bas. lat. eneercare. Cil qui let forfez encerque \% proMOtenr. FmèL de ComstûtU du HmmeL £hcestf4xt : En effet» a cet effet. Enchàcier : Chasser, renvoyer, bannir, poursuivre. Et Inî dift» noUe Roi , aide vona requîer Contre Piètre le fel qui me fait enchacier, Ihx roiaume raillant que je dois justicier. Fie de du GuescUn, EiicHÂiirnRE : Environner; deve- nir grosse ; incingere. Dolonrt de mort moi enchamdrttU «I lea périls d^enfem moi troereront. Comm. sur le Soutier, Ps. ni, ifers, 3. CîraimdedeniDt me dohres mortis .* etpe^ ricula inferni invenerunt me, Encraince : Échange , troc ; de cambium. Enchaintb : Environnée; enceinte, femme grosse d*enfant. EncHAiNTURER : Devenir grosse d*enfant , être enceinte. Et Toi ta cosine Elisabeth , elle est «mcAmis» ntréû et ad conçen un fils en sa rieillesce. Bible , Lue , chap, i , i>ers, 36. Si eeee Elizabeth oognat^ tua, et ipm eon- cepit filium in senectute sud, Eiictf lîR , encheoir, enheoir: Tom- ber, se prosterner ; incidere. EncfHÂisoir , tnchaiioun : Caase , sujet, occasion; occatl^ sue A qaî s«nt dolovra? à qni ptrs art Mtvst a qui sont foessées ? à qoî sont pUioa saap enchaisoun?.k qui roiller des oeb? Prov. de Salomon , chap, 23 , Tfers, %^ OU vm? eujus patri five^e? cmi sine causa oculontm? I tfo/? eus rtxmr ctsi imbsera? eui ssfffmêm EifcuAiTivER : Rendre valbes* remx , être malade. Voyez Caitif. EircHAMifADER : Borel dit que c'est enjamber, comme qui diroit encam-* hader; car combe en Languedoc est la jambe; d'où est venu le mot escambar- lot, qu'on donnoit , au temps de not guerres civiles, à ceux qui étoient par- tie pour les uns , et partie pour les autres , c'est-à-dire, ayant une jambe d'un côté et l'autre de l'autre ; car ce mot signifie proprement èx^nor- quiUié, Je ne sais si Borel a compris son explication , pour moi je ne la comprends pas.Ce mot se trouve ausu dans le Glossaire du Roman de la Rose , pour démener, remuer. L'an- teur renvoie au Codicile de Jeban de Meung , vers 819, où est cette strophe : Orant sens est d'amjs faire et grtigBear dm garder; Hais pou en fait Ten ganU qni les venlt es- charder; Oncqnes gens mieulx ne scenrent orea «it> ckan^tider. Que cenU qui en leurs marrm veulent hita esgarder. Barbazan dit n'avoir jamais vu ce mot, non plus que M. M**% qui s'occupe depuis quinze ans d'une édition du Roman de la Rose , colla- tionnée sur trente Illss. les plus an- ciens qu il a pu se procurer à Paris. Voici la stro]>lie telle qu'elle est écrite dans les Manuscrits : Grant sens est d*amis fere , et greignonr don garder, >a eafct et garda qui la Taell eaeksrdcr: £lf G ^MM^IMV ^MW IMlK ttt 06Wflt PnlM M^um Qmt «fls foot <|h1 leon cravnt Tocilent hlm et^arder. * TWir. d(» Jehan de Weung, vers 8171 ** Tromper, amiifter; Tautcnr parle dct moi- net qui tareot ai bien «c coutrefaire, qa% tPioipvat lea prclato. EircHAiTDSLisiER , eschfmdelisur : Répandre de mauvais bruits sur quelqu'un. EircHANTELfiA : T^ver sur les cliafih tiers , ranger des pièces de vin sur des morceaux de bois , sur des pou* très , ranger du bois , Tempiler, selon Monet ; incanierire. EircHAiTTEMENT : Encsn ; et e/t- chanteur, celui qui vend à Fencan. ËNCHiHTERB : Sordcr» magicien ; incantiUor, Ekchanterie : Effet provenant d'une science magique \ incantatio. EifCHAPELER : Mettre un chapeau de fleurs sur la tête , selon Monet. Voyez Chapel. Ekchapelsueb : Action de mettre tnn chapeau de fleurs sur la tète. EircRAPPER : Couvrir , revêtir d*une chape. EncSAEAUDEE : Ensorceler. EzfCHAROEa y encharier , lisez en-^ eharjer : Engager, charger quelqu^un de faire une chose , recommander , ordonner^ commander ; angarîar^» Or oex ce qoe m'emekarfm Ma Dame qui m'envoia ça. Rutebeuf, DU de VErherîe, EiccHARNÉ , encharneie : Incarné f qui a pris chair > incarnaius* 0 sapience kt de dedens eit traite ! b sa* pieoce vraiement enehameie et coverte. Sermons de S, Bernard, foL 55. O sapientia , çtue de occultis iraheris / 4 *»erè iucarnata et ifelaia sapientia, ExcMARNER : Prendre chair, s'in- carner, devenir homme. E N C 4«7 Eh cKAftTi , énchannh Prisonninr, détenu ; incarceratus. Voyez CAATafc et Chartre. Encbartrer : Mettre en prison. EircRASsi , enchaudez : Chassé , exilé, banni, poursuivi ; de quassatus, EircaAUCER, encauchier, encha-r ceir, enchacer, encfuicier, enchaiceir, enchalcer, enchalcher, enckalzeir, enchalzer, encfuisseir, enchâsser, en-- chassier, enchauchier, enchaucier : Poursuivre , chasser, bannir, exiler, presser, serrer, fouler avec les pieds , se hâter; qHossure. Maît il ne pnreat pasveoir ceaz mafignet et- pirty lesqueia icil enchaUant à toi aolTrok grieme«C , mais il veoient leur pretence en la confusion et en la palor et el tremblement àt celui ki attoit traîz. JDûi/. de S, Grégoire, Ur. 4, ehap, 3^ Eos euitem, quos i/le insisteates sibigrmriter iolerabat , ipsi malignos spirttus Dtaere nom poterani, sed eorum proïsentiam in eon/k» sione, etpmUore, ae tremore Utims qui trttkc- batur, 'vuiebanii Enche : Conduit , canal , gout- tière , tout ce qui sert à égoutter de Feau; du Grec encheo. EircREiNTE : Femme grosse d*en« faut ; incincta» EircHEiR , eacheoir: Tomber, faire une chute \ incidere. Kar par ploia rient capenumee A» mardian» , e Inr aidauce ; En pluie soTent toneirs Tienent Et fudrea iorent auii encheienif En rKiertt font crétine aoreott Lea miaani sVn «iflent cmement. Los Enseigisemens d'Aristote» Ehcreper : Mettre aux fers. Fof. Cep. £if CKERCVEvrR : Espion ; inquisitor, Barbazan le dérive de scrutaior; il a été pris aussi pour querelleur , qui cherche dispute. ENCHERixR^encAer^^y encherser: Reckarcber, eoqvérir^ itiqmrere; ea 448 £NC ,bas. lat. encercare. Barbasan le dé- rive de scrularL Wencherke point 1rs cote» tacréet , n^ate» ciure de savoir chou ke il ne te loi«t. Miroir du Chrestien. EircHEREssEMEKT : ActioD d*ea- cbérir ; et encherie , enchierement , enchère. Eif CHEUE : Succession » héritage. ËNCHKVESTRKR : Mettre un licou ^ une bride à un cheval , à une béte de somme ; au figuré, embarrasser, met- tre obstacle. Foyez Chevestre. Ekchey5on : Amende, impôt. Enchi : Ainsi, donc, là , ici ; formé de in et hic. Et cIieTancIia tant qne II vînt k Mestîno- pie !(or le flum et enchi se herberja et fut tendre ses très et ses pavfillons. Vitte-Hardouin . £ircBiEF,lisez en chicf; incapite : D*abord , en pr<'mier lieu. Rt tout einsinc si les puet Ten mètre on champ , et ■ il qui appelé si doit aler à Tautre , et le doit requerre ; et cil qui seru vencus , •t ne perdra ja ne vie , ne membre por ce qu^il ne sViitrapcleut pas de murtre , ne de traîson en chiefi mais cil qui sera vencus si paiera à Tautrc sou champ , et quanque il aura coûté en chief, et les coûtantes dou jour que la bataille aura cêté jugiéc. Etablissemens de France, liv. i, ch. 89. Enchi FERRER, enchifrener : Obs- truer, embarrasser, bi>ucher, empê- cher. Barba zan le dérive du mot enche , qu'il fait venir mal à propos du iavcc syphon, conduit, canal; et àe/reenare, empêcher. Borel dit que ce mot signifie barbouiller, venant ôHensa/rané ; il auroit au moins dû établir le rapport qu'il pou voit trou- ver entre safran et barbouiller. Se nuls a privé me tenist, l'iulle n^i gardast couditiou , Foi, ne veu, ne religion. Se ne fust aucuns foraenex Qui fu»t d^amours enclûjrenez, JSûman de k Mue. £NG Enghis , encù , emùz ■: Btettrtit d'une femme enceinte » e| meurtre d'un enfant dans le ventre de M mère^ de mulierem inciens, ainsi dit » parce qu'on tue avec l'épée, cum eiue$ tn, bas. lat. incisium. Encis est si est quant Tcn ûgtt temmm mm ceinte , et elle et Tenfaut se meurent. Ancienne Coutume d^Ax^oà. Enchiser, e/ic/rer; Inciser jcoupery tailler, hacher, trancher ; inàdércm Origenes qui les coil. . . . Se copa , moult pou me prisa , Quant à ses mainn les encisd Pour servir en dévotion Les Dames de religion , Si que nus sonpeçon n^énat Que gésir avec aus péatt. Roman de la âam, Enchoisoker, encheîsoner,cneM* sonner: Gronder, blâmer, reprendre» accuser. Barbazan le dérive de co»- sari. Voyez Achaisonner. Quant je me fus arée bien quatre jonra après ce qye nous fusmes venus , je alai reoir le Koi , et uCenchoisonna et me dit ^oe je n*a- vois pas bien fait quant je avoie tant tardé à à li veoir et mecomanda, si chier corne j*avaie s^amour que maugasse avec lui adèa , et an soir et au maiu jusques à tant que il eut arée qaa uouk ferions , ou d'aler eu France , oa de de* mourer. JoinviUe , Mu* JhL sis. Encrouer : Frapper, blesser. En CHUTE : Ce qui échoit par sac- cession. Eif ciEN : Vieux , ancien; anttquuim Encien ( mon ) : Mon escient ; scienten En ciR AILLER : Couper par mor- ceaux. Encirer : Enduire , couvrir de cire, selon Monet. £?rcisER. Fbjrez Enghisek. EnrciTER : Provoquer, exciter; ea:citare. ExciTEUR : Qui provoque. Enclastae : Lieu fermé, graoge , grenier. fiirc BtrotiAVift : Ce qui est enfermé ta dedans, et non pas limites» fron- tières , comme le dit Bon* 1. EircLâTSURK: C16tare, fermeture. Barbasan dérive les mots , encùtver, ^nclapés , enciaveurv, de claustrum, doitre , barrière ; d'antres les déri- Tent de clavus, on de in et de claudot ïfe TÎendr oient-ils pas plutôt d'i>i- Kludere? EircLiN : Salutation en se baissant» révérence ; incUnatio. EircLiN , adj, : Baissé , prosterné. Et jeo enclin ahourai Nostre Seiguor be- A^squisnt NostreSeignorle Dieu Monteigneur Abraham. Bible, Ognèse, chap, ^4, av/v, 48. Pronasque éuioratui Dominum , benetUcem Dominé Ùeo Doinini /net Abraham, Ekclinfa : Saluer en se baissant, incliner, faire la révérence ; inclinartm Devant \e Roi s'agonoîlla , Et moult hunibleroent B*enclina £d m loi le *alua : Lavert Kiiig we^bd, ce li dit; Li Roi» demanda et enqulat Que la l*uc< le li di»oit , Car êùn langage ne sa voit 1 9e li disoit un Latinier» Qni de Ce e^toit coudtumiert : La Mesciue t*a salué Et âelguour Roi t*a apelë. Roman du Brui. Ehcloeube : Empêchement, obs- tacle, opposition. Ev cLoia , enclore : Enfermer, ren- fermer ; includere. Barbazau le dérive de claustrum* Eif cLOisTRE , enclostre : Barrière , Ken, frein ; et enclos d'un couvent ou d'un monastère ; inclaastmm. Met garde à ta bouche , scele tes lèvres , wmdoi»treàe kîlense , ne parole iiiîe souvent si on ne te parole. Miroir du Chrétien, EircLos , enelous : Enfermé ; in-^ mltuut* Ehclotir : Se jeter datns un trou ^ Ë Ht d 44^ se cacber, s^enfermer, selon Monet. EifCLOUEMENT .' Action de se bles^ spr avec des cloUs , d'attacher àreâ des clous. En cLoùEa : Attacher, fermer avec des clous , se blesser avec des clous ; de clavus, EifCLuoK : Enclume. £2rcLi}s:£nfermé,renfermé;moine, doitré , solitaire ; inclusai. Ils nVspargnoit ne ders, ne moines , Bncltis, hermites, ne canolnes, Kt les nonaiiis , et les conrer*. Qui plus erent à lu! ahers. Le Chevalier au Barisel, Encochkkent: Action d'encocbcr» de mettre dans une coche. Encoche a , encrùcher: Mettre une flèche dans la coche d'un arc , tendr» la corde d'un arc pour le tirer EvcoEUvaia , encctvrir : Renfiiw mer, couvrir ; coopciire, Encoisoit , ecoison : Pièce de bois ou pierre qui fait saillie, et sur bh^ quelle porte une poutre. Encolpado : Coupable ; culpAtnii, EncoLPAs : Etre coupable » con- damner ; culpare, Encolpé : Accusé, coupable; enn colper, accuser, déclarer coopable. Encolure : Isthme, langue de terM qui joint une presqu'île ou tine ile au continent, et qui estbaignéed'eaM des dent c6tés, détroit { de àoiluên ,\ selon Monet. Engomangemeiit . ePttômnîénte- ment : Principe , origine , eommènoe^ ment. Don Chevalier blecié dira! Qo*av«>ft en le bras brisié , Formeut Tcu a lu caer pesé» Qu'il u*a esté en la bataille Avecques les autres sans faille » Car dou chastel vit vraiemetit La fin et VencomànoemetU. Fabl. dànê Femme pùmreeniffommet, E^rcoxBaB : Difficulté , embarras y r f 45o EH C €bêtMde , rcDCootre flchrote , dcot. Barittzaû le dérÎTc de cmsut- léUiOf et d*aatres de combrus. fA arcrqars ce ci>«*a'S fiMrdba* Il« 'ijxBJLV%Ay emiè'nhatnén :■ Indi- gnation ^ colère ; indignaiio, £nosnb4rsi : S'indigner, être in- digné 'y inUigHtirin ^ £noent : Authentique ; teut dire aussi , Tespace que parcourt là Ûl»x en un seul coup. £ndknt1ër : Garnir de dents, Ibire des dents à une scie; il s'est dit aussi pour appuyer le visage contre quel- que chose , renverser quelqu'un le ▼isage contre terre. XND En-ukntuax : Temps de Is dcîiti« tion ; de dens. ^ En DENTURES : Actes authentiqMi doubles ; chartœ indentatœ. Endehoi : Dartre farineuse. Endestea , endetter : Ent9getj être hors de soi , être fâché ; indé^ viate , de deviate, être égaré , hors du sens. Endeux : Tous deux; amho* Voyti Ambkdeux. En DETENIR : Arriver, venir; fonai d*inde ventre, Endez : En dépit de. Endezempàeae : Abandonner , quitter -, formé à*indiicedere. Endict : Jugé, convaincu , oon« damné ; indictus, Endictkmnt : Délation , impit y taxe ; indictio. En DICTER : Dénoncer, ordonner, faire savoir ; indicere; en Provençal indiere. Endictevr : Celui qui indique , dénonciateur *, indictor. En DITE , enditié : Instruit , inli»*^ mé ; indictui. En DITE R , enditier : Indiquer^ ins- truire i faire connoltre , eceuaer» dé- férer en jugement ; indicere. SI K fu enditié Etienne BoyUMe , H^êA iMiutalot et garda ai k proYbeté, qMO ail malfaiteur , ui liarre , ne murtrier , n*oM de- Uonrer & Paris. Joinnlle , Mss.JoL 370. Endive : Espèce de chicorée } in- tuhum ; en bas. lat. indivia. Endizeler : Ranger, mettre par dixaine, selon Nicod. Endoàirer, endoucUrtr, endower: Assigner un douaire. Endoctrinbb : Instruire^montrer, donner des préceptes ; de dœtrina. Endoi , endui : Tous deux ; ambd. Voy. Andeils et Ajébedeux. Endoier , endoyer : Montrer au doigt; de indi^tare, suivant Borel.^ END EiTDOiEa : Baptiser un enfant , l^ondpyer; inundare. ENDOLOMKRf tndouloumer : Tuer, assommer par trahison. ËNopaABLSTÀT : Éternité \ dt du- raUlitas, Eirooaci : Endoês^) employé sur un dos de papier. Endormissemiitt » endormisson : Assoupissement , engourdissement , la fatigue , la charge , Tincommodité de quelque affaire ; indormitio. En ooERKiL : Recouvrird'or^dorer; inaurare, . Powtê^itdorréet ad cil en lits d*argeAt » qae parole en son cœr (ajoater, iempoire). Bible, Properè, chap. a5, tien. ii. MàUi aarea in îectis argenteis, qui hquitur ^ttrhum im mmport suo. EiTDOiissER : Mettre sur le dos* Endos : Citation, assignation écrite au dos d'un acte. Endossure : Dos d'un toit , cou- Verture de telle chose que ce soit ; d*induere. Endoulenti : Douloureux , pé- nible. EiTDOTER : Montrer au doigt ; in- digiiare; et baptiser un enfant , l'on- doyer ; inundare, EvDRiÊ : Endroit d'une chose, son beau c6i6 , celui par lequel elle doit être vue ; in directum. Endroit , endret , endrouet : En- viron , envers , contre , égard , jus- tement ; in directum. Endroit soy : Selon sa charge, son office. En vostre enflrbit : Envers vous ^ à votre égard. En cest endroit : A cet égard. // estoit là endroit : Il étoit directement là. Endroit de moi : A mon égard. Quicovqae coida , ne qui die , Que soit foUa on mosardie De croire que songes atiegne Qui la ▼oodra , pour fol m>a tlegnt Car endroit moi ai-je fiança Que songe toit aigaifiauea END 453 Dn bicss aux gens , et des aniùf Qoar lespluisors songent dennîa» Bfaintes choses coarertemant, Que Ton voit puis apertf ment» Bommn de la Mote, Endruir : Devenir fort et robuste. End VI , enduis, enduit, enduiz : Tous les deux \ ambo. Voyez Endoi. Enduire : Avaler , introduire , faire entrer, mettre dedans , couvrir^ revêtir ; induere; et exciter, indi)ûre9 engager ; inducerc» Les grans ennemis Dieu si sont Tes renoles , Car il sont à mal faire eadais et eATOtes » Et savent ceux qui ont dedens Acres ostoiex , Carpar ceste gent furent mis à glaive et Roiex* Codicile de Jehan de HÊeung, EiiDfj» : Eevétu , couvert ; indu» tus; excité , engagé ; inductus. J^NDiriMiifENT , emduisom : Action d'enduire î inductio » selon Monet. EirnvLciR : Adoucir, rendre j^us doux ; cdulccrare. Le quers se délite en ojgnemens et de Aver* ses odoura, Talma ast «m^k/Ici par hona m^n- sails d^amift. BiUe , Pro^erk, cA. 97, ven. 9. Unguênto et vûrOs odônkm deUetatmreor: et home mmici c^neHiis anima dukoratiir. Endurant : Souffrant , patient 9 selon Monet. Enporexevt : Action de «mffrir, suivant Monet ; et tolérance , pa- tience, suivant D. Carpentier. ' Endurir , endurcir : Rendre dur , durcir, endurcir ; indurcure. Par t*us de la longe orison , en ses contea et en ses genoz , solunc la constoaie dea gIi»> mot fu troreis U coin endaurvt avoif aorerint. Dûs/, de S, Grégoire , /îr. 4 tfiJ. 147. Mais jeo endurisseroi son qner et multî- plieroi nés signes et mnscrisona en la tam de Egipte , et il ne tous orra. Bible, MxodêfCàMp. 7, vert, 3. Sed ego indnra]>o cçr ejus , et multiplicoBo eigna et oitenta mea im terra ^gypd, et mm aiidiet mu» 454 E 5 F E^TEiwzA : AbreuTer^menerboire, faire boire ; àiaqua, DoDcz à boire as owaiDet et les remenex à loor pasture , lewjaeut re^pondirent : Kot ne poome» »! la que tootet le* bestet soient atsemblf^e» , et dont remuerons la p^rre de U bouche del putz que nos eneatvomes lesfonka. Genèse, ehap. 39, owav. 7. Date antè potum ovibus, et sic eas ad paS" tum reducUe ; qui responderunt : Non pos- sumus, donee omnia pecora congregeniur , et amoveamus iapidem de ore putei, ut ada- quemus grèges. Ekegrir : Aigrir, tourner à Taigre. Eh KL, enneajc , ennel , ennifur , esnau , esniau : Anneau, bague, yojr, Ankl. Enêmistâitsa : Haine , inimitié ; inimicitia, Enkrrer : Arrher , arrêter un marche en donnant des arrhes. EîfE5-LK-PAS, enes'leure : Sur-le- champ , à l*instant , tout-à-rheure , incontinent ; de hora. EnESQUE : Vaisseau de charge. En ESSE R : Exposer en vente. En FÀER : Ensorceler, jeter un sort. Eneançon , enfanteau , enfechon , enftizon : Petit enfant ; infantulus. V7n image eut drseur l*autel Qui moult estoit de belle taille , IDes.-ur son cliief une tooaille^ X/n enfancon eu sou devant. Gautier de Coinsi, iiv. 1 , ehap, 3 , pariant de la Vierge. EifFAircER : Embourber , plonger dans la fange. Enfargerie : Bourbier , fange , limon , vase. Enfantemekt : Ensorcellement , maléfice , sortilège, suivant D. Car- pentier. Enfaxterbssk : Accouchée, fem- me en couche. En F AN TizE : Enfantillage; //^/i^a. £NFAirTOX£& ) enfatUosmer : En* e:^f sorceler, enchanter, troubler le lensa faire perdre la mémoire , respriU Criez à Dame Dieu merci « Kt à mon Seignor saint Orrî ^ Que Tostre mémoire tous gût. Il pert bien à vostre regart Que TOUS estes em/antomez Par la rien que tous plus amen; Guidiez TOUS ore , an dire Toir , Ln robe et le «heval avoir. Fabi. de la Robe vennetWe» Enfantomez : Ensorcelé , attaqué de vapeurs. Enfantommeres , enfentonierts z Enchanteur, sorcier. Enfanture : Naissance , temps de Tenfance ; et non pas grossesse , com- me le dit Borel ; à^infantaria* Mais en droit de moi ne me sonTÎent on- ques de pechié que jVussc fait drpois mon enfanture, Joinville, Mss./oi, i83. Enfardeler : Lier, empaqueter» envelopper, faire un ballot. Enfatrouiller : Embarrasser pour surprendre, tromper; /ij^aûcâfe. Enfaunter : Enfanter. Ifostre Seignor adecertes se remembra da Racliel et overi son G . . Uqu*eUe conceost et enfaunta un fils. Bible, Genèse, ehap. io^vers. a«. Becordatus quoque Domintu RtscheKs , exaudivit eam , et aperuit 'vulvam ejus, qmm concepit et peperit fUiutn. Enfaxcigner. Voyez Enféer. Enfechon , enfeçon : Petit enfant^ Voyez Enfancon. Lors li comence à ensignier Tout chou que il li convient faire ^ Ghuveus et barbe et le viaire Li fait apparilL'er moult bel, Ghest drois à Glievalier nouvel. Puis Ta fait en un baing entrer; Lors li coumenche à demander Li Sou lans que che senefie : Uues r<'spont de Tabarie : Tout epscment com Venjèchon* If es de péchiez ist hors de fona Quant de baptesme est aportes » Sire , tout eusement de?ai \ ENF hàtr lani voie Tiloonle Et ettre pltiiu de coartoîile; Baignier dertx en liooMté , En courtoisie et en bonté. L'Ordene de Chevahrie , par Hues de Taèarie. EifFisR , CFifeïr : Enchanter » en- sorceler. Ehfeloitneb., enfelonmr: S*irriter, se fâcher, se mettre en colère. ENFENTETé : Enfancc ; d'où enfen- ùvementy en enfant ; et enfeniure, en- fantin ; et accouchement , enfante- ment. EiTFEiiGB : Chaîne, fers, menottes. EifFEECiEa , eirferger : Mettre aux fers , enferrer. Briefment trop eit ehetif et nJcet, Qa*il est serf à trestous les rices , Et Cous dedens soi les héberge , .Toies de quel fer il %enferge, Boman de la Base, Enferme , enferm : Malade , in- firme ; ir^urmus ; en ancien Prov. ëférms. Enfermer en l'yâte : Affermir dans l'eau , consolider. Enfermerie : Infirmerie^ En fermeté , enferté : Maladie , infirmité; infirmitas» Plusor lui ont enquis Qn*ele enferté il a , qui ainsi est palis. Eh Diex r ce dit Gantiers, je n'ai pas mes delis. Fabl. fie Gautier dJuptùs. Enfermier : Infirmier, qui a soin des malades. Enfers, enfert, enferz : Infect, corrompu , mai-sain. Voy, Enferme. Enfàs , enfez , infez : Enfant ; infans* Enfis est de deux manières , car H homt pnet bien estre enfès par eage et TÎel par bon« TÏe ; et citt hom est enfès en ses faiz.. Brunetto LaWti. Enfeti : Infecté, puant ;i>;^r£tf. Enfeu : Enterré, caché, enseveli; cave , caveau pour la sépulture des 9orts; à'infoderc» ENF 455 XfrvEUCHiKR : Enfoncer, cacher , couler à fond , plonger. Enffreir , enfreir: Effrayer, faire peur. ENFiÀRLETi: Badinage,familîarité. Enfibllbr : Devenir amer comme du fiel , selon Ronsard, Enfierir : Devenir fier, avoir de la hauteur. Le fameux poète Ron- sard s'est servi d'une infinité de mots qu'il avoit composés , et qui l'ont suivi dans la tombe. Selon lui , en^ fleurir les plaines , e'étoitles remplie de fleurs ; %^enfemUer, se cacher dans les feuilles ; %*englacer, se morfondre. Enfleume , enflume : Enflure; inflatioy suivant BoreL ' Enfoîr : S'enfuir, prendre la fuite; effitgere. L*en demande à Proculns de celi (de Tes* clare) qui s*arapt en la méson por t^ enfoîr g et it dit qu*il est fuitis. JJv. de Jostiee et de Plet,foL 89. ENFOià : Enfouir, enterrer; étn&ire , reiiTer- «er^ briser» rompre avec effort et Tio- lence. £s FOU M Dm SE ySubsL : Destruction, renrersement. Com« Noktre SelgoAr oat emfoiindri If* ci* téf* deeele regioua, il se rt>m*'iobra de Abra- liam et delivera Loth del enjoundrer des ci- tez e«qneUeft il vint habiter. Bibht Gemèse, chap. 19, tfers. «9. Ckm êHÎm subrerteret Deut €wiaiei rtgiO' ms Ulius, recordatus j4hraluK, iiberavù Loik de tubversJODe urbium in quibus habûaverm. Enfourniau : Oiseau bran obier. ExFEARCHiE : Rendre libre , af- francbir. Enfeknee : Mettre un frein, bri- der, retenir, arrêter; infrenare, ENFRuinuRER : Incommoder de froid; in/risgescere , selon Mo net. En FEOQUEE : Prendre le froc , se . faire moine. EiiFEUGTUF.E , eufruitter : Semer, •nsemencer ; dt/ructificare. En F RU M , enfrume , enfrun , cn^ frune , en/runs : Désagréable , ren- frogné , d*un abord rude , qui refuse durement , disgracieusement, avare , cbiche, gourmand. Barbazan croit tju'il pourroit venir du latin infruni- ius y qui , dans Senèque , signifie fou, insensé , qui a perdu le sens. « Ka Tilaioe trche est loaumia Qai à gloutemie e^t toimiis, Car cheat uns pf-ciiiez trop rilaiss : Or eu soit li pecbiez jus oiiit Plus est aise neutre demis Assez que ne soit rentre plains. He , caitis glous, enfruns coropains , De peu mengier est-on plus sains , Et si en fait-on bons amis , . Souvent de chou qu'on despent naîu. Hom fnfruns et d^areres ouins Ne puei estre sans anemis. Miserere 4** Reclus, strophe 47, parlam du mauvais Riche, Enfcee , Kses en/ster .- Pow^, as lieu , en place , pour le prix» Arers en soi mal Mpin Qui de tel marcbié rcffita. Lui , sen oors , et s^ame sooaniet Enfuer de rien qui poorira , Soi gete puer . et puer ira. Las ! set-il combien soi manoMt » Et de quel honnoor M dfit Qui de tel marcJiié a*eatreinct » Set-il combien soi empira Li avers qui en despit met Qu'ooques Diex manache et prasM^ Pour r.> us qui tantost perdra. M s* rere du Reclus, strophe tS5. Ehfumee : Couvrir, oublier, dé- guiser, cacher, aveugler. Ce mot est pris an figuré ; il avoit anciennemeoC la même acception d^aujourdliuî an simple ; àUnfumare, Ceiilx qui les deux marteaux reçoÎTCHl» Et ne forgent si corne il doivent, Druitement sur la droite enciunc, Cfux qui si leurs prchiez eiffume. Par leur orgueil qui les desTOÎc , Qu^b dehprikent la droite voie , Du cliamp trè« bel et planteorenz. Et vont come fui maleureux , Arer en la terre déserte. Roman de la Jkue, En FUS : Couteau d*affùt , outil de relieur de livres. £!f FUSELER : Mettre du fil snrnn fuseau. Engacha : Guet , agnet. Fojret Agait et Gait. Engachar : Faire le guet. Voyez Agaiter et Gaiter. Elf GAGEMEITT POUR TOUT TÂIBB ET TOUT PRENDRE : Celuî quî donne le droit de jouir des fruits d*un immeu- ble engagé, sans en faire état sur la créance, seulement à cbarge de fjûre les réparations nécessaires. Engage- ment vient de vadimoniurn , comme engager à*invaf^nare. Encaoez : Créancier, préteur. Le poerres et le engagés le encontreront, Ifoflie Seiguor et le aUegeor de ambodtnz. Bible , Proverbes, chmp, 99, ^verê, j[3é . fue illummçttor eti Domùuu, £if CâONE , engaaingne , engaigne , engaine : Tromperie , rose , finesse , adresse , talent , industrie » subtilité ; ùigenium. Voyez £ircis|k Certes jt nu pis le pooir De teUe corateric reoir De cet ribMiz Mif5*es friaat , Qui cet pot .... Tont «tpiaat ; Eatovr tou remirent et Toient , l^nt par cet ruet vont cooToient : A. i|ui pelez tous tele* ehataignet , Qni nie puet phit faire à^emgmignes. Rotrutn de fa Rose. XtroÀiCERiE : Engagement , alié- Jiation faite poar on temps. Enoâiohkr , engnner : Tromper, almser. f7>^ex EivcicirEa. Abét , tu at toi engané Qui bâton» at droit et plané 6*enai toi ne «Irechea et planes. Mauum de Charité, strophe 114. EnGàicNiER : Fâcher, irriter, ai- grir, animer. Encaioler, engajoler : Emprison- ner. Voyez Gaiole. Eucamee : Instruire , apprendre* Ce mot est encore en usage dans la ClTampagne , et on dit engammer , pour instruire. Voyez EivoicivEa* Vierge , trè» precieute Dame , Trèt glorieuse , trèt grnrib , Bêle et bonne de cor» et d'âme: Sur «outet le» benoitte^ famé , Tu ea à droit nomée Dame , Car chatcunt doit ettre ententit A toi louer il haute game*, *voix. 8elonc ce que Dien le» engaine. Qui ce fait nVtt pat apreutit. Test, de Jehan de Meung. Enganee , enganner : Séduire , tromper, abuser. Eif cAouzENTs : Réjoui ; gaudens, Engaouzir : Se réjouir; gaudere. ■ .EifCAEAiaB : Sujet à corvée ,  un service manuel. £ N G 457 EwcAmAVTiE : Caution , garantie , denier- à-Dieu. £iroAaBAa»](L : Taché, souillé. Se pechîé de fanare B*eat de tr^p prfagardet « I/en puet par tout crief :toii» ardieK«TOQt arder.; Preaque trettout li mundet en ett engarhardez. Huit ne te pert titott par tablet , ne pir dea. * Test» de Jehan de Meung, 'vers ^^B^^ EnoAaBEE : Emplir de gerbes de Ued ; an figuré, amasser, accumuler. Abèt, SatJianat point ne b^,. Se ta grange ett bien engarbée Que il let garbet fort en traie, He que par loi toit dftgarbée, Ne il a chou pat ne rebée Que il te» vakeft te retraiet. Si faitet cotet aler laiet, Eati com li rent let balaies « Se ta tnttanche est detturb^ Che ne tient-il pat à graat plaies Malt il bée à chou qu*il te traj* A toi par ta croche courbée. Roman de Charité, strophe io5. EifOKiGHEE, engeignier: Tromper. Voyez EirciGHER. EifGfeLE , engle , englts : Ange ; du Grec angelos ; en Latin ungebu* Eif GKVCB : Race , semence f ori* gine ; à^ingenerare, EifGEifDBUEE : Génération 9 racp, production. Kl jeo te ferol grantement crettre et toi mcttroi entre gent , et Roit de toi itterount , et ettablieroi moun conrenaunt entre moi et toi et entre ton t emoil apr^ en lonr emgen- druresquf^ jeo toi» ton Dieu en ton temoii par- durable aprèt toi. Bible, Genèse, ch, 17,1^* 6. Faciamque te creseere 'vehementissimè , et ponant te in gentibus , Regesque ex te egre» eUentur. Et statitam paetum memm ùuer me et te , et inter setnen tuum post te in gênera- tionibut suis,/êtdere sempitemo : at sim Deus tuas , et seminis tuipost te, EvcENiER : Acquérir de Tesprit, orner celui qu'on a par la lecture ; d*tngenium. Engee , cngenerer, engenrer, en" gerier : Créer , produire , former , remplir, engendrer^ //igviierar^. Yoy. ExcoiGM&a. ^58 E N G E^rcET : Contrat , obligation , en- gagement. E^GETBE j engerer : Chasser, met- tre dehors , délivrer ; ingerere. Engevexeie : Enjayeler. Enghes : Les aines; inguina. "Ev ciEV ^ engein f engig^ engigne- ment, engignoison, engin, engucigne : Esprit , Tolonté , génie, invention, découverte , art , industrie ; machine de guerre, instrument ; ruse , finesse, subtilité, détour, fourberie, trom- perie ; ingenium ; en anc. Prov. en- gon, enjhëns ; en Ital. inganno ; en Espag. engano. Mai engin : Ruse, méchant projet ; malum ingenium, Li Pisain firent on engien à quatre roues , qvM Ton noannoit le chat , et le menèrent jus- qoe» as mars. Li Sarrazins boutèrent le feu aedens et jetèrent par dessus bacons, huile , et pois que ils trouvèrent en la cixé , u que ils arstrentlecbat et les gens qui esloient dedans. GuiNatune de TjT,f6L 345. Femmes n*ont cure de chasti , Ains ont si leur engin basti , Qa*aTis lor est quV-l n*ont mestier, D*efttre «prises de lor mestier. Quant j'uï les oisraux chanter. Tonnent me pris à guf rmenter , Par quel art et par quel engin Je péusse entrer où jardin. Rotnan de la Rose, Engicve : Arouse,invenle,trompe. EtiGiGNÉ : Trompé , subtilisé. Eifcioif F.MENT , engignoison , e/i- gueigne : Ruse, adresse , fourberie , finesse, action de tromper -y ingenium^ ■ 'Encicift.oti,eng'gneour,engignere, engigneur , engigneux , engigniere , engignour : Subtil , adroit , iiidus- trieftx , ingénieur , ingénieux , trom- peur; en anc. Prov. enganador, en- ganairë ; en Langued. enjhincous, Charlemagne montrant à Agolaut , roi sarrazin , ceux qui étoient à table autour de lui , dit : Et cil sont ml arbalestier. Et cil là ontre mi arcier , E W G Et cil antre sont wiaèomr^. Cil de la sont engigméomr. Et cil bons , et mi fauconnier» Et cil avant mi ossegier» Cil autre sont ml Tenéor , Qui gardent mes ciens naît et je»v Et les aenisQps nos aportent , Dont mi cevalîer se déportent , Et cil a ses dras fieretés » Partis en Toissiea couetéc , Mi cevalier de prime barbe , Si n*ont cure des couse barbe Mais armes , et ceyaus désirent. Et les biaus dras dont il s*etireBt» S*aiment trop bataille , et ealor ^ Pour cou sont il de tel atonr. Si me siervent à mon mangter , Sans rilounie et sans dangier. Phil. Mouske$,foi, i^S. ExGiGNEE , cngagner, engaigner^ enganner , engcigner , engeiner , en" gêner, engignier, engingnier, enginer^ enginier, enguener, enguiner, engui" nier : Tromper, surprendre, séduire» duper ; créer, inventer, imaginer, en- gendrer, produire ; intriguer , amu- ser ; ingignere , ingenerare ; en bas. la t. enganarc ; en liai, ingarmarei ^^ Esp. enganar ; en Langued. enganer» M. delà Monnoye,dans ses notes sur Desperriers , nouvelle 18, regrette beaucoup que ce root soit trop vieux, et qu*on ne puisse en faire usage*. Il a d*autant plus raison , que nous n*avons aujourd'hui en notre langue aucun mot qui puisse le remplacer , et qui soit aussi énergique. La Fon- taine, liv. 4> xi^ fable, de la Grenouille et du Rat , s*en est servi. U dit agréa- blement : Tel , comme dit Merlin, cuide engeigtÊgrwatnù^ Qui souvent uengeigne luinnème. En la ville loin du mostier , Ont fait pour la gent engignier Un ho(»pital plain decoutrai^; Ains tiex barat ne fu mes fais. Bible Guiot,Jbi, 3#. ExGiic. Forez Engien. Enciw (rime) , engigne : Trompe. Honte, se je ne vous engin ^ Pou prise mon art et eu^îa ENG Qo*anion j« ne m*en cUmertî , * Certes ja ne tous amerai If e vous , ne raison vostre mer« Qui tant est ans amans amere ; Qui vostre mère et tous croiroit. Jamais par amors n*ameroit. Roman de la Rote, Engih KUSEMEKT .* Avec ««prit , in- géuieusement ; ifigeniosê, £ngiiviek : Trompé , suq)ris. ËNGia : Agrandir, grandir; ingi^ gnerc. Engironee » engironner : Envi- Tonner, mettre dans le centre , dans le milieu ; girare. Barba zan le dérive de in greinium ponere, Engironer une famcy la rendre enceinte^ Tengrosser. Engle : Coin , angle ; angulus. Engle , engtcs : Ange ; angélus, Li Eng/es semarent quant ils esturent al trabuchement que U altres fisent. Sermons de S. Bernard, fol, 118. Ancfli quoque seminaverunt , fuando ea- denHout aUis tpsi steterunt, Engles , Jnglès , Engle , Englès ." Anglois \ Anglus, Un poi après en ccl me isme au , ( i aa8 ) Messire Pierres Malclers Cueus de Bretaigne , par le conseil et par Taide des devsns dix Ba- rons , prist si grant orguel , qu'il se relera contre le Roy apertement, et fist venir le Roy Henry à moût très grant plenté à^Englès en a*ayde coutre le Roy de France son Seigneur. Guillaume de Nangis , Fie de S. Louis, Mts.Jôl, a et pag, 167 de Cimprimé. Englesche : Angloise ; Angla, Enclinckler , engUceler , cnglo^ mer, engloumer : Entasser, accumu- ler , pelotonner ; d*inglomerare , se- lon Barbazan. Enclise : Eglise ; ecclesîa. Encloutement : L*embouchure d'une rivière ; et gourmandise, glou- tonnerie ; ingluvi'es. Englue : Attache , attire. EifGLUME : Enclume ; d'incus, se- lon Ménage, Barbazan le fait venir E N G 459 â*inglomerare, ramasser, réunir, res- serrer, mettre en masse. Battre sur l'enclume , n*est autre chose , dit-il 9 que de resserrer la fonte , et en Caire du fer en masse , réunir , joindre. EnGHUSELEE : Emmusclcr, mettre une muselière , et cacher le visage sous son manteau , selon Borel. Bar* bazan le dérive de musculus, EvGHis : Agnès , nom de fei^me; Agnes. En GNoissÂHCE : Désir amoureux , flamme, passion amoureuse. Engoiseusemevt , engoisseuse^ ment : Avec douleur, violemment i angustè, Engoisseb , engosscr .* Serrer de près , opprimer, tourmenter, causer de la peine , du chagrin , affliger ; angustare» M*en Tois tout seul en n*esb«tanf , Kt ces oisillons eseoutant , Qui de chanter moult ê*engoissoient Par ces buissons qui florissoient. Roman de la Rose, Eif goisseux , angoissex : Qui souf- fre, triste, chagrin ; angustus, Encolé , engoulè : Orné d*une goule ou collet de couleur rouge. Hermine engolé : Fourrure teinte en rouge. f'o/tfzGuELE. Engoiibrxb : Succomber, s'em- barrasser ; en Ital. ingombrarm, Voj. Encombrée. Engou CEE : Cacher, couvrir ; ahs- condere. Voy. Esconceb. Engobgie : Homme qui fait le glo- rieux, qui aime à se parer, à paroitro beau. Li bon clerc solnnc lur escient , Qui plus Terrunt cuntcnir leaument • Icclui (loiTent il eslire dignement , Rient Vengorgié qui se mire souvent. Roman des Rotnans, strophe zu8. EiiGossE , engitisse : Elreinte , oj>- pression, douleur; angnstia; en ane. Prov. engoissa. i$o EN C EircouEMEVT : Obstruction ^ suf- focation ; de guttur. Engouée (s*) : Se suffoqner en mangeant, boucher le conduit du gosier en mangeant ou en buvant trop avidement. M. Huet le dérive d^an- gere ; mais ne viendroit-ilpas plutôt de guttur? É500ULBMBHT. VoyCZ EnGLOUTE- XENT. Engouler , engouleir : Manger , avaler avec avidité , engloutir ^ ingu- iare , de gula. Car U douceur si fort le boule , Qu*il n*est nul qui Unt eu engoulcg Qu^il n*en ruelle plus engotUer Tant les sçait U douceur bouler. Âonuui de la Rose. Engousser : Enfler , grossir. Jam- bes engoussées : Jambes enflées. EiroRÂiGVER , engreigner : Ne si- gnifient pas environner , entourer, comme le dit Borel ; mais accroître , augmenter ; de grandire. Se Tire jalousie engraigne , £Ue est looult fiere et moult grifalgne. Roman de la Rose, EiTGRAiirG : Accablement , pesan- teur de tète. Engrais : Bétes tenues en roue pour engraisser : c*est aussi le lieu où Ton met les b^tespour les engraisser. Engrais : Prorapt , empressé , ar- dent. Engraisses : Amendemens ; en- grais. Engrand , engrande , engrans, en- grant: Prompt, vif, empressé, ardent. Quant lî Rois entendi dou félon la demande , Ambedous les deux frères à luy Tenir comande ; Li atnsnes qnJert la terre dont il est moult en- grande Et li mainex parole et d*aumosne et d^of- fraude. Le Jugement de Salonum, Engranger, engrangier: Agrandir, croître , augmenter ; ingrandèscere. ENG Engrans : Empressement, bonat volonté. Voyez aussi Enc&amd. Engrant (estre) lEtre porté à faire quelque chose, prendre en gré quel- qu'un , le trouver aimable. Engrant. Voyez Engrks. Engeavk : Gravé » imprimé* Vous y Terrez TOtre Bom emgrm^ép ÀTee k deuil qui me tient aggrafé» Encré (estre) : Etre fort empressé» Engréger , engregier : Rendre plus coupable , agraver , augmenter soit en bien ou en mal ; et excom- munier , suivant Borel ; aggrmuut^ ingravare, Engregier : Désirer pasaîoiaé- ment. Voyez Engresser. ENca£GNi£R,e/i^â^/ti>ry eMgnuh ner : Entourer , environner. Engrengir , engrengier : Agran- dir, croître , augmenter. En GR E PESI R : Engourdir^enmciner* Engràs , engrant , engrées , en- gresse : Entêté, opiniâtre, violent ^ acharné , impie , méchant , impé- tueux, cruel, jaloux, désireux, avide; d^ingruens. Tu ne prendras la Toie de mensoungc , tB ne joindras point ta main , que ta dtes lus tesmuigne pour U engrès. Bible, Exode, chap, a3, 'V«n. r. Ne délites point les festes dcc emgrès, ne les chemins des engrès ne toi agréent. Bible, Proverbes, chap. 4» "vw. i4« Li Juste , mengue et replenist ta alaie et 1# Tentre des engrées ne poet estre aaaacté. Bible, Proverbes, chap, x3, 'vars, aS. Jtistus comedit, et replet animam smmm, 'venter auttm impiorom insaturakiHs, Engressement , fubui. : Emprcs* sèment , excès. Engressement , adu. : Avec im* portunilé , fervemment. Engresser , agresser : Attaquer» EN G 'Ttoler, atiaiUir , presser , aiguillon- ner^ i/^TEf^re; engraisser , augmen- ter ; increscere, ÉiroEESTiÉ. Voyez EitoansTi. ENGaïKGBitKiiT : Perte, tort, dom- mage. £if oaiETi , engrestié : MéchanCf^- té , malice , injustice. Suivant Borel , ces mots signifient, envie , jalousie; étgrestis; en bas Bret. encres, Cîl soit loué qui le dessert , Mais cil qai de nul bien ne sert , En qui Ten troave malvesties , Vilienies et cngrietez. Roman de la Rose. ENoaiGsa : Augmenter. Fojr» E5- CmANGER. EifGai5É ' Gangrené. E5GAOIS : Fâché, courroucé. EvoabissER , engroissier : Gros- aoyer, expédier un acte en grosse ; rendre enceinte, le devenir ; et aug- menter» élever , grossir, croître ; in- gravesdere. Et faisoyent eulx deux souvent ensemble k beste à deux dos joTeusriDt>ut se frotaat leur lard , tant quVlle engroiua d*nng beau fils , et le porta jusque» à runxirme mois. Rabelais, liv, 1 , chap. 3. Encroitee , engroter^ engrouter, efigntter : Tomber malade, enfoncer ; enfermer, eacher ; œgrotare» Leé ex ot ou chiefengroute» : Les yeux eut en la tête enfoncés. Engeonhee , engrouner : Entou- rer, environner, mettre dans le cen- tre ; girare. Eif grume LEE : Mettre en petites mottes , en grumeaux. Engrùtt : On nommoit ainsi tout ce qui avoit un goût aigre ; à^acn- culus, Engeunatges , cngrugnates : Re- devances qu'on payoit eu ïk\t%» EicGRUTEifENT : Maladie. Une gent font , derex sarer Ke sans fia Jie pnrmat manger , ElfH 4«t S abtre gcat •ont sanz datante ^ K.e de vin beirre ont greyauce : EsqueU le manger od vin beu Est en t*estoroac corntoptt , £ repkciuu fet, e engruiemetU £ fièvres engendre eusement. Les Enseignemenê dAmtoHe* Enguener, enguainer, engignie^p engueigner, enguigner : Tromper, ru- ser. Voyez Engignee. EirouKViriLEE : Courrir de hail- lons , vêtir de guenilles. E5CUERMENS : £u sc contrlstaot ^ en se plaignant , qui se plaint , sui- vant Borel. Je crois qu'il devoit lire en guerrfiens. Voyez Gueemkfder. Enguioniberes , enguieres* Voy. EsfGIGÏVEOE. Encuil , enguile : Une anguille ;. angidUa , d^anguis. E^GUiiTAiLLE : Aine ; inguen^ £ngi}isse : Taille , tribut , imp^ \ d^angusùa» Eif HACHER : Enclaver, rentrer ru» dans Tautre, tenir contre, être at« taché ; inhœrere , inhœrescere* Enhaee : Chasser , vexer, tour- menter. ENHAH^Ni : Enchaîné : je cro^ qu'il y a faute , et qu'on doit lire e»- kaéné. Enhaiher, enhaneir : Eosemen* cer , semer. Voyez Ahakee. EnhaIr : Haïr fortement. E5HALER , ahaler : Embarrasser. Enhalt : En haut ; d'aUus, Parler enhalt : Parler à haute voix. f^ffnijfEK ^ enàaneir , enhanner: Labourer, cultiver; herser; d*où en- hannahle , labourable. V. Ahaitee. À cui li hom del Senior Paulins respoadir , disant , aicun art voiremeut ne sai-ge mie, mais bien sai en/ianeir uu cortil. Dial, de S. Grégoire, Uv. 3, chap, i. Cui ifirDei Paulinus respondit, dicens : tem auidem aHquam nescio, sedhortum heu» eieciere «rib. 46» £ N H Enhakseb, enkansser : Enchâs- ser, enclaver. ElfHAlfSTER. Voyez 'EvVLkST^'ti, ËNHANTRii : Emmancher. ENHAaNESRiER , enhctmesquicr 2 Enharnacher, mettre les harnois à un cheval. En BASER ; Emhesogner, embarras- ser, selon fiorel. £?f HASTER, enhastir^ enhaùr : Em- brocher, percer d*une broche , d*une lance ; de hasta. Kncor i a fier jagement Qui après vient d'autres chetit , Enhastez les a t*oo tous ris , Kt les met-on en feu rostir; Et H antres sont sans mentir De metall foodu aboivré. Et 11 autres sont graillé Sor les rostiers de feu ardans , Ainsi sont livrez à torment Les âmes qui là mises sont. Le Purgatoire de S. Patrice. Enhasteb, enhastir : Presser, ex- citer ; de hasta. Sire Gauvain estoit enhasti De foler sur ceux de defors. Roman de Merlin, Enherber , enierber : Empoison- ner ; d'inherbare, qui vient à^herba; en Espagn. enerbolar, Enfans qui caillez les florettes. Et les fraises fraiches et nettes , Soubs gist le frès serpent en l*herb« Foiez enfans , quar il enherbe Et empoisoune et envenime Tout home qui de lui s'aprime. Boman de la Rose. C'est rimitation de Virgile, églog. 3. Qui legitis flores , et kumi nascenàa fraga , Frigitàu, ^ pueri ,/ugite hinc, latet anguis in kerba. Enherdance : Adhérence , atta- chement. Enherdure : Poignée d*épée , an- neau, et tout ce qui sert à accrocher. Vint un autre Ange qui portoit une espée dout li poins estoit d*or y et Venherdure dW EN! gent et tote l^alemele estoit toat ■ntrat! tt^ meille corne est un rais de fa embrasé. Roman du S, GraoL . EifHERED^ : Attaché parles pieds. Enheritrix : Héritière. Enhers : Toute espèce de fruits que produit une terre labourée. JSstre enhers , c'est consentir ou adhérer à quelque chose. Èiïheudé : Qui est attaché par des heudes. Betes enheudées : fiétes rete- nues par des heudes , qui sont des liens qu'elles ont aux pieds de devant Enhort : Ame, courage , valeur; honor; et conseil , suggestion. Enhortement : Exhortation, ins- tance , instigation , incitation ; er- hortatio. Cornent tout par Venborternenû De la vieille , joieuseraent Bel-Acueil receut le ciiapel Pour erres de vendre sa pel. Roman de la Rose, ' Enhorter : Exhorter, exciter, en- gager j exhoriarL Pour estrene je vous enhone Fuir d*ainour la cruaulté. Mais si vous u'estjez la plus forte, Je vous estrene en privauté , D*uu amy plein de loyauté. Marot, Etrenne à Jetume Fajre. Enhuiller , enhniUer^ ennuilier^ enolier: Administrer TExtréme-Onc- tion. If e dois aourer haute ouroison , Ke faire commendation , Baptesmes, Visitation Sans estole , n'enoUer Enferme. Le Reclus de Moliens,JoL 74. EiiHUY : Aujourd'hui; hodie. EifiNAACE : Le droit d*ainesse. Ere iNS : Bien avant, profondément. EprioLAR : Violer. Eniot, lisez en-i-ot : Il y en eut. Il ot en Egipt« jadis Clers geatialioxDes josqu^à dis , ENS. Qui en mif eglUe terToient Par lec rentes qu*jl aboient , Dont il richement se Tiroient , Trois -eih-i^e ki s*entr*amoient En bon amoor , sans nul descort. JUii. de la BibL Imp. Fonds de Sorbonne, cod, 67. Enjall^s : Gelés. £ir JALOUSER : Rendre jaloux, don- ner de la jalousie, Senjalouser : De- Tenir jaloux , selon Cotgrave. ENJKNCLé : Babillard , railleur. Voyez JoRCLKoa. Enjoelee , enjoeller , cnjailer : Donner des joyaux , des bijoux. Enjombaeoee : Tromper, amu- ser y subtiliser. En JOUEREE : Le point du jour; de dies, , En JOUTE E : Tromper, duper , sé- duire. Enjouts , enjhos : Eu bas , là-bas. Enjupee : Donner ou mettre une jupe. Enjus&ai : Depuis tel endroit jus- qu'à tel autre. Enkakn EE : Enchaîner; incatenare, Eneembelke : Jouter , combattre dans un tournoi. En E KOI a : Tomber ; incidcre» Eneeerkz : Vous tomberez. A chou doivent garder Tostre oel. Si uenkerrez pas rn or^url , Car orgucus ne dois pas régner, £n Chevalier, ne domourir, A sîmpleche doit a'iès tendre. Ordcne de Cheviderie,. . Enei , enkeis : Ces roots n*ont ja« mais signifié ou , ainsi , comme le dit Bbrel, qui cite Ville- Uardouin : ils ont été employés pour, là , ici ; hic. Ha com graot damage fu quant h autre - (navire) qui as autres purs alvrent , ne vin- rent enÂi, bien en fn li chrestieutea es*au- clûe , non mie abaubi. £ N L 463 Eklacbe : Surprendre, engager, obséder. ENLANGAoi, enlangagiez : Beau parleur , éloquent , qui parle avec facilité ; de lingua. Enlancagee : Dire des choses ob- scènes , baiser de la langue. Enlancoueé, ellangouré : Lan- guissant 9 langoureux ; de languens* Eklaeoea : Embrocher. Ei^LAEGEE : Etendre, augmenter. Enlayee , enlojer : Déférer le serment ; lier, engager, obliger ; il- ligare. Enlevée : Relever, redresser. Enlevkure : Rapt , enlèvement ; relief en sculpture , en menuiserie ; pustules qui se forment sur la peau par la brûlure , bosse , abcès. Enli , enicu, eniieu , lisez en lî, en leu , en lieu : Au lieu , à la place. Tetin grilK' , tetin pendant , Tetin flftrr, tetin rendant Vilaine bourbe enlieu de laîet , Le d'ablc te feit bien si lait. Maroc, Epigtainme du laid Tettm. Celle qne tant j'arme et désire , £n lieu de me rix^nforter, Tutibjours le cul arrière tire : Le diablt> la puisse emporter. IHaroe, Epi^rainiiie des deux Êenrntes. Enliégee : Défier , appeler en duel. Enlionagee : Prouver sa descen- dance , sa parenté ; de tignare. Enlignaigé : Allié, apparenté. Enloconl : Eloquent , bien em- bouché , beau parleur. Enloikmant : Obligation, hypo* tbèque; ligatio. Etyloiee : Lier , environner , ob« sôder ; ligarc. Or quant nos sarons cel mcîsroc homearoir esteit cfiloiee des seculeirs currs et convoitana terriennes gaangm , dont pot il ce derant dire te ce non £• meisme la force et b sobtilitetE 464 E N N de Tânnne deriBl ftoH te ke à !•■ oort derolt avenir. Diai» de S, Grégoire, liv. 4, chap. 26. £r eàm emmdem virum euris secidarihus otii\%9X\un^lucrisque terrenis inhiantem fuisse noverimus : undè hoc prœdieere potuit, nisi guia id qwid ftttarum erat corpori ejtis, ipsa vis aninuB ac iubtUiuu pratvidekat» Enlouedi : Étourdi d*an coup qu*on a reçu. Enloydër : Faire des éclairs , luire , éclairer ; elucere, ËNLoYER : Lier, engager, obli- ger. Vojez Enlayee. EriLUMiifE& : Éclairer, répandre de la clarté. Donc fist Deac granc luminaires, le plas %t%xA luiiiflt au jor et le meindre à la nuit et les esttiles et les mist el firmament por enhs- miner la terre et por départir la lumière dea tenabres. Bible, Genèse, chap. i, vers. 16, Sibi. de r Arsenal. Ehluzxmen : Clarté , lumière ex- trêmement vive. Enmalaoib. : Tomber malade. EifMASEn : Amasser, mettre en- semble , entasser. Enmeisme : Pendant. Enheecimeiit : Amende pécu- niaire proportionnée au délit. Ehmi, en -moi, enmy : En tra- ders , au milieu ; in mcdio, "LoYû ohlct pasmée enml la tné , Ses clievox trait , ses chevox rue, Son pis débat «t sa fourcelie , Harou , harou , Dame dist-ele , Di moi , di moi où est-Il donqnes ; •Ah ! mefe Dimi , il u^avlnt onques, Que fust perdue et adirée Riens qui a toi fu comandée. Gautier de Coinsi, Miroir de la Vierge. Enxoeache : Instrument de mu- sique. Enmoudre : Aiguiser. Enmuceliil : Mettre en tas , en meule. Eif xAMouâK : Passionné , amou* reux. E» N EwwE : Une; una. "* En NE : Cane sauvage. Ennement : Mot de FinTentîmi de Coquillart , qui servoit de réponse à une interrogation. U signifioit, vrai- ment , sans doute , en vérité , assa- rément , et non pas , quoique , et aussi bien , comme le dit BorèL Ma dame , vous plaîst-il dancer ? Et grant raercf se me dist-«Ue , JSnnetnenele ne puis aller. Coquiiiart, Monoi. dm Pmyu Et poi< , et puis o& est ma Dune ^ Que fa'cMllr? y a t*il ama? Emnernent elle est sur le Lct , KUe repose uag petit. Ce me dit lors la cliamberl^re. CoquilUrt, Mônoi. dm Pmfru On Tient à Tliostel, c*-.-bt bien dit, Jenuin dit , rout mette? asaea ; Ma boiirgeovse saiifc contredit Respoiidra , tonsjours tous tcoaex ^ Etineinent que bleu le sachez. De trftrail le frotict me dégoutte , Je viens de Sainct Mur-dez-fossex , Pour estre allégée de la goutte. Coquillart, Monol. des Perrmfmet» EitNRMtSTiÉ : Inimilié , hofttililé, ressentiment; inirnicitia. EifNEu, ennoy, ennuy, enojyetmyi Blessure, douleur, offense, injusliee, obstacle , incommodité ; de noxim, innoia; en basBret. €noë;en Espagn. enojo. Ennéur , enor : Honneur; honar; en bas Bret. henor y enor. Li dis Philippe curé de S. Nicolas , quant il 07 q«e Nicole avoit esté g«eri« , il viat cn- ooatre li pour la solWnnité du miracle , a toute la cruiz et Tiaue beneoite josqnes à S. Ladre , et quant II parvint jusqnes à U , il s^agenoillà devant li pour Ve^meut de lî griiC miracle. Miracles de S, Louis^ EzfKRUx , enieuf , ennujreulr , enuie.r , enuiox. : Nuisible, malfai- sant , importun , incommode. Foy. Anoi. ENNHossjift : Tmer , massacrer. T.. ENirossBa, ENN ISfrKisvx , enmdyouxy enossé: En- nuyeux, fâcheux, piquant. Ènitigence : Dépendance. £iiMioif, annion : Retard, délai d'un an accordé à un débiteur par lettres de chancellerie. Envoie E , ennuier , enmUr, en^ muoyer^ ennuyer : Nuire , souffrir , être impatient ; de nocere , innoiare ; «n anc. Prov. ènoiarsë; en bas. Bret. ennoier. EirifoiNDES : Oindre , frotter ; inungeref EififoiTEMEiTT, ennortement : Ex- hortation , conseil ; adkortatio. EifNOLixMENT .' Lcs saiutcs huiles, rextréme onction. EifNOLiER. f^o/ez Enhuillee. Ehhoe : Honneur, domaine, sei- gneurie , ^tî ; à'honor, Enicoeee : Honorer, respecter; honorificare. Cette eoTie doiTent mulone avoir et eut- bracter par ardant amor, que tuit »e paiiment d^avaocier lî uus Tautre et ennorer, et porter Vl ODé Tautre eu graDt pacieuce et lor enfer- metez et de cors et de uom et eitre obedieoc li «UM à Tantre à eitrif. ^ La Bègle de S, Benoit, EsTifOEtEMENT : Exhortaliou. Ehitoetee , enorter : Exhorter , inviter ; exhortari, Fjoableoient , Critobolui ayant finëe ou di»- •tinnlée ta tremeur , cuniioença à enorter le Roy qu*il fle*ii«t tenir taudis qu'il esrachcroit le fer, disant que uog petit ou Icgier mou- Tement du corpi lui »eroit dommageux , et comme le Roy afferma&t qu*il uVktoit ja b«- •oing de le tenir , il tint &on corp« kan» mou* Tement aiusy comme ordonné lui estoit. Trad, de Quinte-Curce , //V. 8 ,foi, ao4, chap. 8 , ]V. a En xosQUKR : Mettre la flèche dans la noix de Tarbalcte; de niur. E5ri09SEE , cnosser : Mourir, tuer, étrangler, casser les os ; enlever, em- porter par une maladie ^ serrer, ca- 1. E N O 465 cher, enterrer, couvrir de terr«; inoccare. Ct ae la maie mort Venosse, Bien le convoi jusqu'à la fou«. "* Roman de la Rose , vers 1 1685. Ennubli : Fâché , contristé , obs- curci ; de nrbula, nuée. EiiNCiÀUMEjfT, ennuiement , en- nuyaument : D'une manière cn- lyiyeuse, ennuyeusement. Eniïuict, en/iui , enhuj , ennuist, ennuitj ennuyst^ ennuyt : Aujour- d'hui , en ce jour ; m hodiè, s , Puisque Déduit le bel et geuC £st orendroit avec sa geut ^ £n ce vergier , ci-ste assemblée Ife me doit pas estre véée Qu» ne la voie encor ennuyt. Si vous prie ne. soie e*coadit. Roman de ia Rote* . Ma fille Anne , despesclicz vous , Si serez au temple menée : A Joachim vous ai menée Qui ennuit vous espousera. fFace, Mjitère de la Conception, Enhuiliee. f^oyez Enhuiller. Ennuiter. Foyez Akuitikiv. Enmj yàument , ennuyemtnt : En- nuyeusement. Èif OINDRE : Oindre,frotter d*huile, confirmer, donner rexlréme-onction ; inungere, Uom CrestiJens de Crist méesme Ks noumez , et enoins de cresmd Defeu Tonour de ton parage , Fies Diu devenir en baptesme , R(»iaus ies Koiaumeut t'aciiesme. Fiex Uiu , frans ts , fui le servage Du monde et du caniel usage Trop as esté en loue carnage. De»-ores-mais , refais quaresme , Du remanant de ton eage. Jeune , mais de ton outrage , Ouques mais n'atcndes quaresme. Miserere du Reclus, strophe 217. Enoiter. Foyez Enoyter. Ekulier : Administrer les saintes huiles , rexlrenie-oncliou. EifovTE ; Celui qui veilioit k €• 4M ENP qne tous les conTÎTe» d'un festia fas- sent également bien servis. EiiOR : Honneur ; honor. D« tote France l« fikt goofanonier. Et seoeMbâl por i'emor «'•kanc.'er. Bois tU Càtnàrar. Enoedih : Salir, noircir, rendre Mie , souiller ; â'horridus. Bom , or enten , ta dois oïr Qui tu e« , ne te doit joîr , Qui es tu donc ? sas |>Ijius de fi«ns. Ta te reux Câscons jour easplir, Kt pais Tuiditr , et puis remplir , Quant tu es ruis, mal te contiens. Et quant to es tnip plains si gicot » Asseï as fiens ente li jens , Ja ne te taras tant polir , Tu enordu qaanque tu tient , Car n'atoucfie taut nette rient * A toi , que ne fachet soillir. Miserere du Reclus, strophe 19. EironniTioN : Désordre, confusion. Eifossi , ennuyoux : Ennuyeux , pesant. EirossER : Perdre la vie, tuer, mou- xivy s*étrangler avec un os dans la gorge ; de nocere. Atati ehe?Irent de lettr otte, Ve Tout autrement enosté , Puit le tambeat eu ung fosté. Sans defTenset la porte cassent » Caatée Pont , oultre s*enpatsent. Roman de ta Rmê, Enouzr : Éplucher une étofTe , en 6ter les nœuds ; enodare. Enoysellemkht : Action d^ins- truire et élever les oiseaux de proie. EifOYTER, enoiter: Accroître, aug- menter. Jeu te orroy adeccrtes sour Thmat'l ; roj jeo le benesquieroy et jeo lui enojrUrojr et mul- tipUeroT trope. Bible, Genèse , chap. 17, 'vers. ao. Super fsrnael quoque exaudivi te ; ecce benedicum et, et augebo , et muitipiicaèo eum nnUdè, £k PAIE Ni : Attaché à la religion |Kiycane. E5P EirrifirDmK : Enfoncer, fntppetf pousser, culbuter ; impii9çere; et dé* l>enser, emplover; impendere* EifPÀPRER : EfTenillerua arl»re« Enpeinte : Empreinte, secousse, attaque. En feemesiakt : ÉtemelleiiieDt. Et li Tcriteix Noktre Signor auLÎot tm mer mentmt. Sermons de S, BermtÊrd,foi.%. Et Veritas Domini numet in «f enraa. Ehpesee : Chagriner, fâcher. // m'enpese : Cela me fâche. E:vpESQUE : Empêchement, olista- cle ; impedimentum, Enpieum E2iTER:Rendre une agréa- ble odeur, parfumer. * Enpipàuder : Piailler , crier. Gr mol vient de pipe y ancien instru- ment de musique , qui à son tour a été formé de pipa , comme qffutokr a été fait de/istula. Enpitiyer : Avoir pitié, être tou- ché de compassion. Cil prestes à If ostre Signors » qae tmpikè al poeure, et il li rendera son locr. Bibie, Proverbes, chap, 19, 'wen. 17. Fœneratur Domino qui miaermtut jMUptrit t et 'vicissitudinem suam rtddet ce. • Enploré : Affligé , qui répand des larmes ; exploratus, Enport : Emporte. Emporter : Obtenir par prières > transporter, voiturer^ imponare^ En POSTE : Fourbe , mensonger, imposteur. Un de nos anciens poètes, parlant des médecins qu'on nomaMMl Physiciens , dit : Qui les orroit de colcriqtie Pledoier , ou de fleumatiqae , Li uns a le foie ckcliauCfé, Kt U autres ventuuseté • Trop par sout lor liiievres rcpoites, Kt lor paruhs si enpostes , r«'i a bC viloiinic non, Kt par ce coiiiruce lur non : Fikic'ieu sont apclé. Sans fî ne sont-il pas nommé. La Bible Caio:, vers. a5;|- SNR ïirpoum&vm : Appauvrir; itptiu- t; et jeter, faire de la pou»9ière. EvtasvoaK : fintrepreodre. E-NR 4«? I proif s MBS eMoin« Pur ËTtrard le Moîm <^ Mflt ourrtigof çmjNWU^ Or protei pur le Muine %9 Dnit «un qiier esloigne , De mal e de pechié. £ qu*il lui doînt la grâct %9 i\ U vliuse face 5«luiic U Terité. Amen. Fin de la Traduction de Cmton, EirraÈs : Après , ensuite. EN^aÈs : Auprès; propê.'Yojez «PRÈS. EurcEE, lisez en-pwre : N'ayant le , ayant seulement, bans le Join-> lie Mss. , fol. 60 , enpure chemise • 'ayant qne sa chemise. EiTQUE : Encre ; d'incaustum, EirQVEHAïf CES : Commencer. EifQUEREUE : Qui cherche , qui cherche; inquirens , inquisitor. Enqueerer, enquierer: Informer» iquérir, interroger, demander; i/t* drrre y inquœrere, S*au]cun m^enquieri à qui je sol. Je puisse dir« que j'eusui 1m. eourt de U Êoloe des cieuls. Testament de Nettoie Aînt se doit* on bien garder, VenquerFe par jalousie , Coo c'on oe vouruit croire» • EirQuiETEUR » enquciieur : Qui lerche , qui s'informe ; inquisiior. Emquitie : Raison, moyen, re- terche , information ; inquàUio. Enquoison : Occasion , fraude , iquête. yoyez Acuoisk. Enquuste : En question. Eiirabàsseur : Fou-, furieux, im~ ident ; de rabiosus ; en Provençal xrabia, EiiRACiTVER : Arracher; eratlicarc. Temps est de plaunter , et temps de ennui- T, MiMe , £cdesiaftet, ch, 3, ifers. a. Jf^Mi^ pUmuuuU, ei Êemjmt «vdlettdl fiiçd fkmiatum «yr. Enracler : Se dit d'une voiture enfoncée dans une ornière , et d'oà l'on a peine à la retirer ;'en Picardie ou dit emraquer, EvRAOEMENT : Avcç rage ; de rabiosè, selon Il lor enragent tôt adès , Les vieilles plumes à lor bel ^ Puis les rechauffent durement £t !•# oiMTrtat doucement. Le Volucrmù^e* EiTRAGERiE 4 TracasseTie ; ragf ^ fureur; de rubies. £hr AILLER : Ouvrir. Emraviestir : Remettre en po^ session ; de vestire, EiTEé, en-reire : En arrière; de retrd. Eif-mECpx : En cachette , ea secret , à part, particulièrement. £HaEDEmiE,eic/Y>x^e ; Efirooterie, impudence. £irRErAitER,/fi6^. .-Concubinage. Tu ne prendras la serour de ta frmme «ft ^nrrfiuier, tu ne demoustreras «a leadaace, icele vnquore Tirauiit. 7>tùL dé ta MiUe, JUvit, , çh. iB, verf. 1 8. Sororem uxoris tuœ in pellifeàtnm iUim mpm aceipies , née re%>eiaéis (urpùudinem ejtn ad- hue illa 'vivente* EvRELisR : Piquer les boeufs avee la pointe du soc ; <^n Lang* enrëUtL. Enrer : Chercher, qti^rir. EiTRESDiv : Hagefviolenee» dureté, fureur, «ruauié^ de nMês*, ^ Cn l\kl 468 E N R est furieux dViitendre un jeune clerc chanter un répons de la Vierge dans les rues , en présence du peuple assemblé ; il forme le dessein de le tuer ; il réfléchit , il pense , et : Moult sVn va prè» que d^ua baston ^e Ta féru parmi le chief, Mais il voit bien qu*a graiit mcichief De &enresdi'e tost Tenroit, A morir tokt le conveuroit. Se seur reofant metoit la main Ja ne Terroit mais lendemain. Gautier de Coinsi, MiracL de Notre-Dame, liv, a , chap. 5. EwaEsvÉ : Rêveur, soucieux , in- quiet , fou , évaporé. Enreué : Opiniâtre, entêté. - ENEicHissiLRREa:Qui donne beau- :L -ftoup , qui enrichit. Eneichoiee : Enrichir , rendre riche. Car don fil de lour couverture tant que as amendes de lour ckauces ue prendrui-jeu rien de totes choses que sont le» tues que tu ne dies I jeo enricKoi Abram. Bible , Genèse y chap. 1 4, ixrs a3. Qubd à fih subtegminis usque ad coni- fpam caligœ , non accipiam ex omnibus quœ tua sunt, ne dicas : Ego ditavi Abram, En EiMiif T : Enrhumant , qui en- rhume; du Grec rhcuma, fluxion. Eneimee : Enrhumer ; ce mot pris figurément, signifie ennuyer. Enrisé : Fou, évapore, qui rit de tout sans savoir pourquoi. Enroier : Se mettre dans le droit chemin. Enroiser : Mettre le chanvre dans l'eau pour Taltendrir. Ettrollkr : Rouler autour de quelque chose. Ekkomanckr , enromanciery en^ roumancer :TrM\mTG tel langage que ce soit en François , en langue Ro- mane ou Romanse,de romana, sous- cn tendu Ungua, F.l non et en la rcveraiice Ûd fil PbcUpe al K07 d« France ENS Loey c'en doit tant loer Pour s'oiibr encomenceniî , Ccste iiifttoire enronumcemL Herbert, Prologue du Roman de DofopmtBê, Il a\oit gens illec qui aavoient le SarraxJBois et le François , que Ten app^-Ue Drugemcns, qui enromtuicoient le Sarraxinoia au Coortt Perron de Lretaiugne. Joinvi/le, Mss,J6i, 171. Cil qui aiment pierres de pris. Doivent oir qui Ta enpris. Cil qui les pierrf h aiiue et prise » Moult h^eutrcmct de haute «-mprise , Dou Lapidaire enrornancier , SVst entremis dou comencler, L*aiicien Utiu enroumance , Li roumans dr^ pierres comence. Prologue du Lapidaire^ Enromant , se trouve dans Bord pour subitement ou ensemble ; il cite le Roman de Perceval. Il a raisoa d*estimer que c'est une erreur, et qu*on doit lire errautnanU Le mot enromant vient du verbe enromancer, et n*a jamais existé que dans ce sens. EifRossiNER : Piquer avec des ronces. Enrotuler , enrouUer : Inscrire, enregistrer,comprendredans un rôle. Enrouler : Rouler une chose dans une autre. Enroussi : Endurci, selon Bord. Enroyrr , aroycr : Entreprendre, commencer à labourer. Enrue : Sillon très>large dont les raies sont relevées par la charme. Enruillié : Rouillé , chargé de rouille. Enrunger : Rouiller, se rouiller. Se ors enrnngtt quels ert fers! Qui gaagnera , se tu pers , Se tu es fc-1 , qui sera pieux. Roman de Charité. Ens : Dedans , intérieurement ; intùs ; en Langurd. atazins , là-ile- dans. Boret estime avec raison qut ce mot a dû. s'écrire ent.s , coiuuît Tenant du Latin intùs , que ces chau- gemens d'orthograplie oui fkitperdi:e EN s la •oanedeiTDOtSiCtqu'on ne-recon- noll plus l«ur originf. Ses autres ré- flexions ïont fort sage»; ■ force (ie Touloir épurer le langage , d'y ad- dëprécier les anciens, la l3n(;ue dei Corneille , des Buileau , des Racine , finira comme celle de nos père» ; elle demandera nn Glossaire ponr erre intelligible. On trouve déjà Pierre Corneille suranné, et l'inimi- table La FonUine ne sera bientôt plus entendu. ' E K S 4^ noiiYri acquéreur d'un bien de se» domaines pour son tenancier. Ehshsikeb : Faire l'acte dont il est parlé dans l'article précédent. Ensikisiii ; Se mettre en possession. EnslLE : Ensemble ; insimul. Ert siHPLK : Modèle , exemple ; Noui uuno KumoiKii», face Nailn Stl- Et pu'i I Banum dt la Bote.. D Kpliri». BiHc, Ruih, ehap. k.,-vtrt, ii. ffbf Uiitt tumui : fariar Dominai Aime mu/iertm , qua ingretiiiur r/amum laam , li- ent Baektl et Lùm , gvir irdijicaterant do- mum broïl .- ut lil eicmplum ■elrlalà Ùt EnsiKCK : Certaine mesure de terre entourée de baies. EHSUtLB : Ensemble; insimul. Oignei II piaDt d'un vilain, il rnniehitr» «Ht. Ancien Proverbe. Ehsicbeh : Mettre dans un sac; de saccare; en ane. Prov. Msachar. EnsicES , ensangtie.! : iftiseignes , marques de limites , droits seigneu- L< Can !tli Biri EnsAiNKKB : Répandre de h grais- e, graisser. E:isii)iNEk : Devenir-fou, extra- sanctus. M>;dt Sa It.f 1 i'«i T*u morir Et maiDl ri Sn'Dif t glnrieoKi Dxorr. "omlifu^rV-Vi-r., Qui dr„ Wonqu,, ipor«in>)D<:n'e !:iG!fEua , suhst. rnasc, : Qui enseij^'tie , qui fait coonoitre ; m- signior. Et i! nr n'ânit point qQ*i1 fait f^uilile de trourt r luiiurLe si fidèle ensétgneur et qui loi •çetwt ti bien monstref. Contes de Dnp^ritm, ffam^eUe 7. ExsEicniE : lufttruîte , qui est an fait. EifSELER : Seller un cheval % mon» ter à cheval , charger un cheval ; insicierc, La Dame Toit que m défense ^e li ptiet Diilf'f rieuft valoir^ Si ■ tuiit uii» a non chaloir Tant que ce vint k lendemaîa Que li biirgoift titt enpfier Et sch C.'urreteit aulrr. Fub de Ut Borse pleine de tefn. ExsKMnLKMKifT , cnsvmcut 2 Tou- jours, aussi, ensemble, conjointe* inenl , conlinuellement, pareillement, semblablement, en mc^uie temps; in- êimul; en liai, insicmû , sûrement. Set peres premier le congée , Toute «a terre li devée , V\ en après tuit si parent Le congéereut ensemeht. Roman d'Atis et Profiliat, Ensencnkmknt : Jugement, indi- cation, désignation, .sentence; insigne. Or quant muU grant in^dkie astoit faîte de* vant cel cnsengneme.mt ik 1 cercle n li lioni Deu t^ulgicus cstiut , ne do»ceiidi Toiremeut i»e« uue gou!c de ployé. Dialog. de S. Grégoire , liv. 3, chap. i». Et dum magna nimis inundatio fieret ^ in- trti camdem designatioucni circuli in aua 'vir i^ntmi Fufgentimstelit, ne tma qaiaemplu- viœgutta demendit* E^rsEinÉ : Instruit, seAfté, lâ^tAt; UksignU. Eicst^otTLTOBmEii , ensepelir^ etè-^ s^ulcrir, ê9ksepttltur&t : Mettre an ftëpolcre , inhumer, ensevelir, enter- fer ; de sepnltura et de irpuitsifit . Kt quant le cor* de Gautier de Brteme fat ▼enu rn Aère , Madame de Seete , qui cttoit u eonaiûe germaine print les ôa àmXkX f«a , etiet i«t wnsefêdiarer eu Tagliae de roafMtal d*Aera. ExsKcûtKT : Ensuivant ; //tf^^ireftf. EfcsEE : Ente, greffe, OiiTertiut, fente. Enscicbibr : Cherdier) recher- cher soigneusement, s'informer; ith scrutari. Voyez Enquerrer. * Rn ensergnemetis emiTÎetit eaehîver doaa chof ea , b première , si est cfu^ cens cuideBt conuis're chnae qui Ja ne ronnist ttiie, lias û aeorde folemenC. f. qnl ço «rent esehirer.S met sun temps a aa pensée as chr ses eigarder e enserchier. JJv. de JtoraiitrZy Mss. Bihh Imp,fai, itS^ Fonds de t Eglise de Paris, Eif SRRÉ : Fâché , qui est dans h peine ; q«i est égaré de son chemin. KirsKRMKNtF.R : Ramasser du sar- ment , en faire des fagots. Enserrkr, #'«ve//<*r, enscrtir : ^ifT- rer , renfermer, mettre saus clcf> plonger ; insererc , inscrtarc^ De la ln:ie qui tant est bele« Au cliicf dôu mois quant est novela» Sera muée eu vcrinoille snçc, Celor ara semblant à sane. Moult près do terré descendra. « Mais moult |»etit I demourm ^ Courant ira droit à la mer , Dedans se voudra enserrer , Por «'fcclMver l« jor de Pire , Quf uok uiosterm aostre Sire. Le% quinze Signn. Enseuvee : Assujétir , mettre en servitude ; insen'nre, Ënseu , en/t^u : Tombeau , sé- pulcre. JËMSlEtJtT : n s'ensuit. EN s Ensktmï m : Frotter » enduire de saif ou de «ain-douv. Ensgetkr : Injecter, jeter dedans ou dessus ; iiyectare. En SI , einsi^ enseinc , insing: Ainsi, aussi ; sic. Voyez Eiirsiif. EîfsiAWT. Voyez Esciant. ElfSIANTHZ. VojeZ ASCIEITTI^K. Ensicork : Imiter, suivre. EirsiEVANT : Suivant, après, selon. Laqnele ong enfant Kubt , Tan ensievant, Àiuf j qu*ou récite. Lt Malheur de la France. Ensirtre. Voyez EîfsuEvaK. EzfsiGNE : Borne qui sépare deux héritages , hypothèque. ÈsWe ensi- gne y se dit d*un prébendier auquel , quoiqu*absent , on accorde les rélri- bulioDS manuelles ; insigne, Ensimer : Humecter. Ensih , ensinc. Voyez Einsih. EifsiNNKS : Fumiers qu'on répand sur les terres pour les engraisser. Mener à l'ensinne , c'est conduire les fumiers. En SIR : Sortir; e.rire. Ensirfors : Sortir dehors. Ensogitie , ensoine : Excuse , rai- son qu'on allègue pour s'excuser de n*aToir pas comparu en justice. Ensoicif AVTE : Concubine, femme débauchée; du Grec >iz*f mmêêtcmf. Ym éoicff E^ensoignement : Qualité, mérite, indication, marque, enseigne, témoignage , preuve ; insigne, Li boni Endec Duc de Bourgolgne De sa bonté laÎMoit ensoigfte De fooder dtfersca église» De CUartroosains et d*au(rcfl gnitea. Histoire des Ducs de Bem\ EnsoiGiiK : Qui est dans l'embar- ras , accablé de soins. •EnsoiiiR : Jugement contre un âl^scttt appelé ^ justice. E N S 47« Eirsoiiie : Vers , de côté. Ensois. Voyez Einçoisr Ensoler : Couvrir le sol de pavét« de carreaux , d'une manière qiitl-^ conque. En-somme : Enfin , à la fin, Ensongner , ensonier, ensonmcT' Embarrasser, soigner, avoir soin, être occupé , occuper, excuser. Qnela foraennerie ect cea k*aprèa TaTene» meut de ai grant R07 ae vaelent ou oaent tt home ensonier de nul atre affaire, ne dove^ rpient il dont ayer do» mcUre totet altiyift C^AOses , et entendre aolemeut à aoa aerTtac. & Bernard, y Sermon de tA¥€ni,fiU> 9. Qttontte entm insaniee est, ut posî tanii Begis adventum , aliis auihusiibet negotUs hO' mines vetint , seu audeemt occupan ; et non magiSfOmissis ontnibus, soii ejus cuhui vacent/ Ensor : De plus , en outre. EvsoRQUETOT : De façon que , de sorte que , aussi , en outre , de plus 9 sur-tout , auparavant; insuper, EnsorfU€'tot no$ cooToltaat «faaatier les compleinlea des cbotea qai août nauTeaeiaent faites à Doatre pooir en Bailliea et ea autrea de la cort , nof avoné eatraintlea B«iU'a par sera» ruent , les Viscontes , les Meora des TÎles , les Foreatiera , lequel aeremeut , se il treapaaaent, il ea recevroQt paioea de lor biens. Ordonnance de S. Louis du mois de décembre ia54. EirsouDRER : Assaisonner , sau- poudrer, Ensouple : Rouleau autotir du- quel les tisserans roulent leurs étof- fes ; insubulum, Ettsourdir : Rendre sourd ; de surdus, Ensoyer : Faire une ligne pour pécher avec de la soie de porc. Eh SOT s : Aussi-tôt. Voy, Ainçois. Ensprenurf. : Exciter, allumer, enflammer, embraser. Leqneil (le moine Quarentisme) el tena lo Roi Totyle trouèrent li Gothe , ai soi penerent de lui ensjfrendre a^oc aa celé. CerUs As misent lo fou niaia tft>taa«h0ac« arnot enTtroD, nais 4 <7* t.y T M crie rtf! pot pas estre bmneie dri fott ; ta« qoeile chose Tcaot li Gotiif , et niiez fors^* nauit , et lui traaut fors de son Ii.ibi!Aclt> , il ▼Ireot uifftit lonr. un for empris eut hoin appa- reilhoit por cuire paiii^^ rt en ci lui 1<> f;ette- reut et clossent lu for , mais eu Talln; jur fut enst »aiiis troveiz , ki ke nient solcmeut sa char» (Ici f<)(i, inaik encorsei darrain Tettltnent n'aatoienr p's briill''it. 3ia/. de S. (irégoirt , //V. 3 , ch<^>. i ^. Quem Totiiœ Régis tempore eùm (iothi repe^ rtfsene , hune iucf uderc cuin sua ceila mnlUi tune. I^em namque supposuerunt , sed in circuiiu arseruiU omnia , cella ifero UUus îgne comburi non potuit, Qitod vidantes Go- mi , magisque seevi^-nUs , atnue hune ex suo habitacuh trahentes , non longé aspexerunt ftaccenaum cUbanum , qui coqueneUs p€tnibus parahatur , eumque in iUo projecerunt , cH- banuinque claustrant. Scd aie aitero ita Hlœsus inventus est , ut non soiàm ejtu caro ^ùifrnç, Entalkntem'ent : Désir, volonté. EîfTALLER : Tailler, découper. Entan » entant , enten : Antérieur remenl , précédemment ; a/îrè annum^ Tels Ht- domrntc de sun vivre à un an» Qui n'estoet avoir gueres de alian , Kar nostrc vie n'est mie à nostre bas. Tel mil suut mort qui viveient enta». Roman des Romans, stropk, x58. HunkVDii^ entanterin , entendu: Cependant , pendant ce temps-là. Ente : Greffe ; enter un arbre , cVst le greffer ; ensitum. E X t r r H F. R , endechier , entéehier : Erre plein de taches, salir, tacher^ de tan:irre. Mais s'il vous phisf , vous roe dires Kt \ostre vil* et vo» pechiex Douk vot:s cj»ttfi !»I entachiez ; Je voil savoir trestout votre ectre. Jjg Clkeyalier au Baritet^JhL k* ÏNT EiTTCcii , endechiéy enteehié ^ tecfùez : Qni a de bonnes ou man- vaises qualités , sali , entaché. L'en dlioit par tont le palii que uns hérites Tiot nne foiz à lai entechiez d'une manière d*ereflie qui lors couroit par toute Egypte. La Fie des SS, Pères ,fo/. %5 , F*, Entée : Maladie de langueur. EiiTELKCHiE : Perfection, enten- dement ; inteiiecius, Entencieux : Attentif, appliqué, occupé ; intentas, ^ Entendable : Facile à entendre , et intelligent, doué d'un grand en- tendement ; intclligibilis , intellecti- bilis. EifTïWDAWT (faire) : Faire enten- dre , donner à entendre. Entendeour , entendeor y enten" deur, entcndour : Auditeur, qui écou- te, qui entend; â*tntcndere, Entenoible : Intelligible , qu*on peut entendre ; d*où entendiblement, intelligiblement. EîTTEWDiEs : Entendez-vous. Entendis , entendiz ; Cependant , pendant , tandis , lorsque. Entendis que Icellui Kibault entendoit à dourre et fermer Icsdittes feuestres , la Pu* celle désirant la victoire de le» aonemis et entre prékerTée de ce^i garçoDA et de &ou pu« cellage , tira uug coutel et »Vn trenrha U gorge. Roman de Floridan» Entenditement , entendement : AttentiTcment , avec attention ; in- tenté. Le bonpleydeoir doit (dire) tes paroles tout baudcment et entendement. Les Assises de Jérusalem , fol. 44. Entendre ; Espérer, demeurer, attacher ; intendere. Enténébrer : Obscurcir , rendre sombre , se couvrir de ténèbres; de tenebre^cere. Entente , entcncion , entention: liitenlion , dessein , attention , ap- E IV T 475 plication , entendement, volonté ^ interprétation, intelligence, industrie^ affection , pensée; espérance ; inten^ tio, €Utentio;tn anc. Prov. cnténta. Mont fut de cruel nature 4 Qni Amors feist sans raison. Qu'en It ai mibe ma cure £t tote m*fmtencion. Gasse Brûlez, Ententer : Intenter ; intendere, Ententip , entcntieux , entende r ^ ententis : Attaché , attentif, qui écou- te , qui entend ; atientus , intentus. Entention : Espérance , dessein ^ intention ; intentio. Entbntive : Appliquée, attentive; attenta, Ententivement : Avec attention , soigneusement ; attenté. Enter ': Entrer , enregistrer, s'io- sinuer ; intrare , inscrtare, Enterein , enterin : Entier , par- fait , complet ; d*integer, Enterignement , entérinement : Parfaitement , entièrement ; intégré. Si mostrarent-il bien (les Magrs) ke ior offrandes porteveut aucune espiriteil sigaifî- chance , li ors est entre 1rs richei»ces del scxle lî plus halte richosce , cuy nos à salvaor ofir<»i>s tnit derotement par f>a grâce , qnant noii enfe^ rignement dewerpons la sustance del muude por son nom. ^ Sermons de S, Bernard ^fid, S4. Sine duhio spiritualis ohlationis genns in* stnuant; aurum enim inter divitias sœculi 'videtur excellere : quod per ejus, gratiam omnes nos devotè obtuHmus Salvatori , cuin pro ejus nomine ex iutegro dereiiquimus substaneiam hujus mundi, Enterin : Intègre, irréprochable» sincère ; entier, sans partage. Entrrinance : Caution , sûreté. Entérine : Entière , parfaite ; iit» tegra. Et tont soit araor bonne et fine £utr« nous et pais entérine» tes Métamorphoses ttOvidc,. ' 47* E > T Entluîwlment : EntitTement. Entériner: Enregistrer, approu- Ter, adincUre une requête et en adju- ger les conclusions, exécuter, accoui* plir ; cautionner, garantir; integrare; et , suivant Ménage , ^ intcgrinare , formé à^intcger. Ce mot a encore si- gnifié achever , rendre parfait , com- pléter, mettre la dernière main. Le Roman de la Rose parlant des planè- tes qui tournent par mouvement con- traire , dit : Sus le ciel , rliascun jor acquièrent Les portions qui 1e0r nffiereut , A leur cercles entériner. Puis recomeiiceat saos finer. EifTERiifÉTÉ , enterieté : Intégri- té , pureté , perfection , achèvement ; integritas. Enterinsable : Trame que Ton -passe à travers d'une étoffe , d'une toile. Enteepretek : Interpréter, expli- quer ; interpretarL EifTEiiQUEii : Enduire de goudron. Enteerage , enterraige : Enterre- ment , sépulture ; de terra. Entées :, entirg: Entier, accompli ; integer, Entkeyee : Mot cité par Borelsans explication, et qui se trouve dans Coquillart , pour soustraire , enlever adroitement. Barbazan pense , avec raison, qu'il peut être formé dV/tl^r- ¥ertere. Partir, dire adieu à la fille, Eit-on prest la bouche laver. De mesrae le trou , la cherille , Tenir ferme pour ententer : Courre de nuct, ribler, resver. Porter nngz dieveulx d^Absalon, £t tous les jours de cest yver I>«uz nules à diascun talion. CoquUiart , Monologue des Perruques , pag. 167. Entese R, ^nrezer^ entoiser : Ap- prêter une arme ; àUntensus , part. i*ùUemdere. Eateser une lance ^ là ENT prendre pour fondre sur TcaufinL Enteser un arc ^ l'ajuster, le bandfr, le courber en le bandant. Engouer une espée, la lever pour en frapper. Il a tantost pria «lae flescJie, ï.n la corde U m'tU tn ooîcIm » Si enttsu jusqu'à ToreiUe, L*arc qui estoit fors à merveSle, Et trait à moi par telle deria* Que parmi Tueil in*a où cuer i|iia# La sajette par grant roidror. Koman de im Roff. STEVAT? , entcvin. Voyez Ektev. THE : Conduit. Enticf.ment : Impulsion , insti- gation. Eif TiCER : Exciter, provoquer. Entievt : Mot cité dans Je Glos- saire des Poésies du Roi de N^Tarrt, et qui , je crois , n*a jamais existé pour désigner avis , entendement. M. de la Ravallière a mal lu le na- nuscrit ; il a pris le c pour un /. Il devoit lire mon encient , mon tn»- dent 'y xcientcr. Ce qui fonde mon opi- nion , c'est aue dans la difTérence des leçons , il y a a£/ mien quidier, Voyes ESCIANT et ESCIEKT. Amors m*a fait grant bien en jusqu'ici, Ele m*n fait «mer sans rilonie ^ La plus très belle et la meillor anaat Qni*onques fust mien encien roistc ; AulorH le vnet , et nia Dame mVnprîc Que m'en parte , et je moût l'en mereî, Qnaat par le gré ma D^me m*en cliasti, Meillor raison nVn ai de ma partie, (départ.) Troisième strophe de ta 6 tortiller, lier, garrotter ; intorqmerf^ E rc T 47* Eif TORSTEE : Retourner , revenir « s*en aller. Qnant il salireat de la bmetle novele ; J« m*entormai fuiant parmi cette eva. Roman de Gann,foL i^^. Etttorsre : Mettre autour, entou- rer, enyironner ; faire un trousseau, mettre en paquet ; se donner une en* torse , faire un faux pas ; intor^uere. Une enseigne tote Termoîle, Qui icrt entorse entor sa lance, Desploic , et vers celui se lança Qui vint ct>m chevax pot poindre « Lance letée por lui poindre. Roman de Perceval, foh 335. Ehtour : Environ. Voy, Ertoir. Ertourner : Entourer , environ- ner , mettre autour ; intornare» E:!f T0USS1I : Enrhumé , qui toustt l>eauc'oup. EifTOTER : Envelopper d*nne toi- le ; d*ott est venu tajc y nom qu*on donne au sac dans lequel on met l'oreiller. Entracouler : S*entre-frapper avec des lances. Entrafolrr, entraffiUer : Percer de coups; blesser, se blesser ; inîcrffh- dere. S* entraffoler : Se bleaser ré* ciproquement. Les TÎf desor les mors roelleiit Qui %'entrajoknt et occient Laidement s*entrecontralient. Christian de TVv^vs. Ehtrage : Droit qu'on pftie en et»* trant en possession d*un fief ou d'un bail à cens ; d'iViCrore. Ektrague : Terrrin situé erHre deux rivières et au-dessus de Teti-» droit où elles te joignent; inter aquas; en ancien Prov. tramés ^ aigos ; m Langued. entrai^, Entrail : L'espace qni ae trouva cotre les yeux, ^ojrez Eittruil. ElTTAAII* : Coeffe , €!0«V€ftQt«» 47(Ç E IV T chose cm couvre , ce qui enTcloppe les inlestins , le foie « crcpe. Les doux reins dont If « illcs sounf couverts é*. Ventraii du geier , od les petix reinii si nM>t« trout il biir le alticr en sacrifice le feusuzmise «n Tohlatioun de très Houef odour à Nobtre Seignor. Trad, de la Bible ^ Lcvitique^ch. 3, fers. 4. Duos renés ctitn adipe quo te^intitr ilia,et reticuluin yVconV cum renuncuhs f adolcbunt" que ea super altare in kolocanstum , lignis ifitte snpposito , in oblaûonem suavissimi odo- ris Domino. îIntriit : Extrait , sorti , tiré ; ea>- trnctus, Entraitter (s*) : S'empêtrer , s'embarrasser «lan» ses traits. En TR 4.WT : Droffiies qui servent à composer une méileoine. Entrapkr : Embarrasser , arrêter, entraver. Entrassaier (s') : S'animer , s'ex- citer. EifTRASSAMRi.F.R , entreassamhler : S*assembler, se pren«îre l'un à Tau- tre pour se battre. Foyez la citation du mot ËNTRECOMRATRE. Entraver : Mettre les fers aux pieds ; au figuré , embarrasser. EsTRAVRRSKR : Faire pencher,rcn- ▼crser un peu. EwTRAVKSTlSSKMElfT ! DoU CUtre mari et femme. Entrax : Entr'eux , dedans , en dedans ; intcry inlrà. Entre BAN DE , enlrrhcnrle : Pièce de bois qui en soutient deux autres. Entrerée : Bouche, ouverture. Entrebie : Fraise de porc. Entrecambiable : Mutuel , sem- blable. Entrecbanier : Entrecouper , parler. Entrechapingnikr : Se tirer, se prendre par les cheveux. Entrecbapler : Se battre à répée. Fcjrcz Cbaploizr. ET^ T ENTRECHArNCEABLEKF.KT : Mq-* tnellement, alternativement, respc^ livement, en troc, en échange. Deu\ Chérubins en chascun des lurateseet del propitiatorie les <^e)es-et govenuint lepro-. pitiatnrie , et regardant soj entrechaaasgmk^ bleinent. Trad. de la Bibles Exode, ch. 37 , vers. g. Extendentcs alas , et tegenfes propitime»» rium , seque inutuù et illua resptetentes. Lors se leva elr cinsqtie ! 'S homes M CO-» Bustrojent entrechaungeoblement. Ibid. Ruth , chap. 3 , 'vers. 14. ' Surrexit itaque antequhm hamùtes se e<^ noscerent mutuo. Entrechevaucher : Fouler aux piods d'un cheval , aller à cheval » monter à cheval. ^ oj . Chevaucher. Entre chien et loup : Mots qui servoient à désigner le temps du soir ou du matin , auquel il ne faisoît pat asse?) clair pour pouvoir dUtinguer un cliien d'avec un loup. Une famé avoit fet ^011 plot à dons ribant que il li tucroicat hon bnron , et rlc leur me* troiten id poiuf^qur l ^irrrinent lepouroient ffre; et leur dint ipit? il vrp.ÎKM'nt en se mesoB entre chien et loup , et il Ironveroient qae et» li laveroit se teste , et en cet point le puuriez vous assonier , et li ribaux le meup» trirciit eu telr manière. Betuunemoir, Couttnne de Beawfoisàp chap. fK) , page 34«> Entrecloz : En l réouvert , pat tout-à-fait fermé , à demi-fermé , en- tre-bâillé. Entrecomratre : Se battre, com- bail re ; de hatucre. Quant mairs gens Tenir sololent. Qui Kficoce gastcr voloieut , Tout li aigle entrnssauibloient, CJombatoii'nt soi et crioieut , Un jor , ou drux . ou trois , ou quatre Les entrecombatre ; iJe ert signiliration Encontre graut destruction. Roman du Drut. Entrecontralier : Contrarier y, se diftputcr. E N T - • EiTTBBCOHTaER : Rencontref. £!fT&ccoRs : £ntre cour et jardin. Entrkcours : Sociélé, convention faîte ou contractée entre deux sei- gneurs , en vertu de laquelle les vas- saux de chacun d'eux pckivotent li- brement et sans danj^er de perdre leur franchise , aller demeurer et s'é- tablir sur les terres de Tautre sei- gneur; de curia et cortex, Voy. aus&i CORT. Entrkcours : Commerce mutuel. Entrecuillir : Cueillir avant la saison , cueillir trop tôt ; de colUgere. ENTRE-Dhux : Fente , ouverture , abîme; inter-iluo. Entre-dire : Interdire , défendre ; interdicere. En T REEL : Entre-deux des sour- cils. Voyez Entruil. Entre kns (s*) : Entre dedans. Entréesrr (s*) : Se récréer, se ré- jouir ensemble. Entrefaire compagnie : Fréquen- ter quelqu'un. , Entrefait : Cependant. Voy, En- tresait. Entrefkrir : Blesser. *irew//*asse-])asde , tour d'adresse entre gens, entente, compréhension. Entrkcuetteur , enlrcguetenr : Espion , homme qui épie , qui cher- che à surprendre ; interjectrjr. Lork auras bui.s Lgi»Uft, et diurM l^ObJ prct- Cueurk, E N T «r7 Kt hotkt phisiciens , «t très bou coofcillcuray Kt pourra» accu»er ces graok entreguetcurs Duut courrous et rcprocJies te vifuueut «t paeurs. Codicih de Jehan de Meung, Entreguignee : S'entre -regarder. Voyez Guignée. Entreingne : Aine, jointure du ventre et de la cuisse ; iïinguen. Entrejetteiiie. Voy, Entrecet, Entrejointe: Jointure; //ï/^/y>c//o« Entre-la : Cependant, pendant ce temps-là. Entrelaidir : Dire des injures. Voyez Laiuir. Entrelaissier , subst. : Inter- ruption. Entrelas : Entortillement, entre- lacement , entremise, intrigue , em- barras. Entrelessier : Se charger d*une affaire , d'un service , ne s'en rappor- ter à personne pour le rendre. Voyes la citation du mot Emmer. Entrelioneuse : Interligne. • Entrelouir , entreluire : Luire à demi, luire au milieu ; interlucere^ Entremelemf.nt , entremelléC" ment : Péle-niéle , avec confusion , sans ordre ; d'intermiscere. Entrementiere : Fourniture. ENTREMENTiERs.'Pendantce temps; intereà, interdùm. Uns Preudons qui a voit usages en aopréali en se markaadlse , et bien dcoioura dix ans on plus. Nfkrdent emtrementiers uui n*usa vm S(»ii HOU dt; l'u^agi; k'il avuit uù pré; li Prn- douH redemande ru^agc , et requiert aussi au- tre» terres par pruimeté ke ses ligoagc» a voient vendus . il 0*7 peut rentrer . Conseil de Desfontaines , chap, 1 7, article 3. Entremeteur : Métayer qui fait valoir un terrein sous la conditioa d'avoir la moitié du ra]>port. Entremetre I enticiiietiru : Entre- 4^i E N T prendre , tenter de faire ane chose , donner ses soins , s'interposer. Seignor, bcsoing fet moult emprendre, Et tel chute «eirent à «prendre, Que ja ne .rter armes, si se eitpotse et joue et rit. Roman de TritUuu Blonlt estoit au dnel attentire , La dolereuse et la chetive , Il ne lui tenoit à*envoisier , Ve d*aceler, ne de baisier. Roman de la Rose. Entoiserie , envoixéement , envoi*- ^eure, envoisie : Joîe , plaisir^ diref* tÎAsement. J*7 lais bien mes amïs aler * Karoler, dancier, et baler^ Si ont un pou de plaisant vie Dont nus saiges hom n*a enrie» Là sont servis (Tenvoiserie De traces et dVspingneries Kt de tabours et de vielles Et de rotmengea norelbrs , De jeux d.- des , dVcluz, de tables. Et d*outragens mes deli tables. Roman de la Rose, En vouLENTiF : Résolu, déterminéy résigné , décidé , fixé ; involens. Ezf vousTEMEif T, envoutemeitt: Sor- tilège , ensorcellement , maléfice. Envouster, e/7t'o espinoi : Liea plein de buissons*^ de halliers ; spi* netum. Epiiicer , espmguer , espringsder, espringaliery espringuer : TrépigncTy frapper des pieds. Foye^ Espimoee. Èpinocbe : Épinard , plante pota- gère ; spinachium, Epinoche étoil aussi le nom d'un petit poisson qui a des épines sur le dos , et qu'on appelle savetier ; le piscis €icuie€Êiut, Epinochee : Manger avecdégoàt. Epiphaigne : Epiphanie, fête des Rois qui arrive le 6 janvier ; Epij^'^ nia; du Grec fV £rLUE:ElioceUe. , boioHB : GAtean. EroMMui : EKpotr ; expoMre. EpoivçoicaBB : Ponuer, mciler, ■tgniUoiiner. Epoinnaa : Piquer , élancer ; er- puitgere. Epoibib , rparron : Sortede tance. Efohcb : Fuite, ëTaaion , dëguer- piatement ; erpuncùo. EroncKB : Tenir quitte; ej^irj^iw, Efohcieb : Harchand d'ëpongei^ de iponffa. Efovffeb (s*) : S'eiquÏTer , t'en- fiiir aecrèlMnent , en cachette. ErouTit , ^uiits : litière det ani- nani qui ett hachée trêt-menoe et pretqu'en poussière; spurcitiet. E?o(jvESTEKBHT : Fra jeur, effroi; A^expavescere. EprABON : Lance, épieu. EvaxiMoBB : Presser une choM pour en fiire sortir le contenu; ec- m EvBEiHT : Serré, {»eHé;«^pr«artc. ErBEHDkB (t') : Se laisser tnr- prendre par nne paasioi), snocoMiber. EniaçoH : Maladie contagieuse et populaire. Eps : AJbeillc, mouche à miel ; apis. EruacBNKVT : Excnie ;^u/yaa'o. ËQUABB : Alignement du clocher ou du milieu d'un village qui règle le parcours des Toitins pour leurs Itestianx ; de quadra, Eqdb : Cavale , jument; efiM. £«BtPiaaTteM : CoisparaisoD ; EKC E«viM«n : Gtwpanrt égal ; tequiparare. Eqouist : Pioche , iaatramut da fer pour cultiver ou remuer Ja ten*. Eqdipolbnos : Egalké ; . d'-d^i»* poUentia , A'taqvivttiem, EqniPOLKHX : ÉtjoivalnittégliL Equip» : Matelot, naritouiier. Eb : Air , mine, toarnor^ Ebackibb : Arracher. EBàVLia , efomfitr : tfntigare avec les griffes, les onglet, des roocaa £B«oji«,era^pte, ermite, owiw : Araignée; artuiea. Eeil , eraid, ernlr : Héimnt d'ar- met ; en bas. lat. eraUiu. Ea&HOti : Estropié, BaadMlfboi- EB*ttoix> : Blesser, estropier. Ebâsme : Défaut de comparaître A l'assignation. Ebaumbitt , erramment, erratU, trrmument, ttrament, etrammettt : In- continent, promptement, finement, grand tnôn , 4 l'inilant , ttv-la- Af£ êiùnStànt ttdt D EasEOiBB , eierfer, erbetfitr tJjo- ger, héberger, Fojres HaBxaeaa. D« iiDi Birou fat »• U eonuu k*!! H V W^ÉVKBf Mv 1« pwt 4enîs faire nne borde por ardolr ( joindre adhasrere ) à Il chose qoi est proche. Mss. de la Bibl. Imp. n** 8407^/9/. 49 , F*». EaEME : Désert, solitude, hermi- tage ; eremus; du Grec erenios , seul , désert. EaEMODiCE , eremodicie : Désert , suivant Borel. Je n*ai trouvé ce mot nulle part; s*il existe, il vient sans doute du Grec tftifte^tKiêr , et doit signifier, péremption d*instance. EasNT : Etoient ; erant. C3 qui devant erent aie Avoieot ja le cerf levé , Li un cornent , li altre buient, Li chien après li cerf bruient. Roman d'Eres et dEnide, ]£aEZur : Seront ; erunt. £a£4 , errer : JAIardieryagir, Ira- ÉRM vailler, voyager, aller, rMer çà et U; errare , arcure. Le jour durmoît, la naît erroit^ Par jor au bos se tapiasoit ; Par nuit errwt à grant esploit , En dontance ert ù il irroiC. Roman du Rou , foi,, aao , F^* EaEs : Hérisson ; hères. Ebëtat : Héritage ; hœredîîas. EaEux : Querelleur , colérique, disgracieux , désagréable , sombre, fâcheux, de mauvaise hiuneur ; d*£r«- tus et ^hora. Ce terme est encore usité dans quelques départ emeos par le petit peuple, lequel, en parlant dn temps lorsqu*il est couvert et vilain, dit : Voilà un temps bien ^reiur. Yoj* HoRÉE et OaÉ. EacALicE , ergueliee : Réglisse, racine à faire des tisanes. EacoTis : Disputes tbéologîqwSb Eai : Je serai ; ero. Erige. Voyez Herse. Erin : L'Irlande ; Hiberma. EaiifE : Terre aride et inculte, suivant Borel. II s*est trompé : il de- voit lire erme. Voyez ce mot. EaiTÂicE : Bien de succession, hé- ritage ; hœreditas^ Testament proprement est li cscris qaî de Tjse et départ VerUaige entre les parçoaien et tesmoigne combien chascuna deit «Tcir. Comm, sur le Soutier, Ps, %iàt/ôL i^%, F* vers. 6. Erite : Hérétique ; hœredcus. Les espécs des ennemis : ce aoot les erùes^ li mauveis crestien qui par lenr nuiTeiae doc- trine ocient les âmes des simples gens. Comm, sur le Sautier, Ps, 9 , vers. 6w Seignor, dist-il, je ai trové La sus un erite prové , Il dist qtt*il TOUS herbergem Kt après tou» ledangera. Je n*irai raie k ccl en'te Qui eu tel œurre se délite. Fabliau du sot CltevaCer, EaxAiaE, ermcre p ermmise; JLJ^ BR-R moire , lien ou meuble à aEerrer des armes; armarium, £em£ , ermes , herems , herme : Terres en friche qui ne sont ni culti- "▼ées , ni labourées , ni ensemencées 9 terres abandonnées; erernus; du Grec rremos ; en Prov. et en Languéd. * armas y erm ; en bas. lat. enaus* Eemenib : L'Arménie ; Armenicu * Ermiic , Ermine : Arménien , Ar- ménienne ; Armenius , Armenia, Ermoufle y crmouffle: Hypocrite, faux dévot , et hermite, selon D. Car- pentier. Un moine Tduquel j*ai parlé au mot Eau ) avoit une maîtresse qui demeuroit de l'autre c6té de la rivière ; un soir , en revenant , les diables le noyèrent, emportèrent son ame r et dirent : Mais quant tenons par les ylliers C«s nonains , ces conrers , ces laoûiei 9 Ces provoires et ces chanoines , Assez les tien^ pires quVscoufles, Os papelars et ces ennoafles Ils sonent tant, braient et crient. Et tant losangent et tant prient Dirn et sa mère jonr et nuit ^ Ja nul n*a riens ce cnlt Se^ii'jert luxare nostre amie. Gautier de Coiusi , iiv. i^ chap. 33. Erhels. Voyez Erme. EaifSR : Disloquer les reins, ren- verser, jeter par terre; de renés ^ reins. Eehiovs , ergnous : Chagrin. EmNovL, ErnouU: Arnould , nom d^orome et de saint. Eroi , eroy-y erroy. Voyez Aaaoï. Eronde : Hirondelle ; Aim/iefo. £RBKâOER,e/râgT>ry errtugier, error y#?r, esrager, esragier, esraiger : En- rager, devenir enragé , emporter par force 9 arracher. Errâment , erramment f crrau^ ment : Promptement , tout de suite , grand train , incontinent , aussitôt. Mats or parlons dea Jbellet choses .Qui soBt fn ce. beau parc «Acloac». ERA' 4SI le Toni dl généralement , X^ùt faire m*en Tyeil émanent n'en sai-je proprement pailer. Roman ée la Kose, Errandou E& , errandonner : Maiv . ■ ■ •■ cher , courir avec force , faire un* course violente, marcher sans ordre» avec confusion. Errant : Sur-le-champ, à l'ins- tant , promptement , à grands pas » très-vite , grand train , avec violence. Erre , erres : Arrhes , gage ,' cau- tion qu*on donne lorsqu'un marché est consommé.. Se auenns avoit sna fil qm. fua^ ^m boa- aa^e , et li pères deist à aucuns ôfi ses Toisins« TOUS arex nne filla qui est auquel de Taage do mon fil, se ros Tolea que èto'liék à mon fil quant ele sera en aag/r , je lou Tond/oie bien, en telle manière que tous me baiilissiex uno pièce de vostre terre , et je Touf baillerai 10 li?. par non A^erref, en tele manière quo les erres me demorront quant il seront en aage de marier ^ a'eie ne .voloit I5 mariage otr de ta Km , FaÎHDor âage , dont )*ai talrot De savoir trestont Ygrrûmfmt} Et jet* ioroie Tolentiers , Coonent on fait les CbeTaliefi. Huêt de Tabarie, Ordeme de Chetahrie, ERRSVBifTEa : Former en justice une demande contre quelqu'un. . EaRENsa : Rompre , casser les reins ; de renés, EasBR , esrer, oirrer : Aller, mar- do monde, «t cascoos a sa oatarc et ton office, * quoi il tBTTt selonc ce que tî maroonier le «ereiic q«i les pourvoloit & jour et de omt, Brunetto tadni, Trésor, Ih. i. Es , esp , espe , espes, espîes, csps : Abeilles , mouches à miel ; aprs. Es : Ais , petite planehe ; axir. If ou entendons de certein, que les es de Mire oef sont esloehîex. JoinpUit , Mss, foL 3s. EsBABaTNaa : Tromper en amu- aant « en faire accroire. EsBÂUi y esbaï , esbaïs : Étonne , anrpris , dans Tadmiration. Fojrcz Ebahi. EsBÂHift^e'i^Vr^ esbaïr: S'éton- ner, être surpris , être dans Tadmi- ration. Voyez Ebahib* H T«it en Vewt , claire et nete Son %u , son nés , et sa boacbctM , £t il- maintenant êësbakùt. Car son ombre si le traliist ^ Qu'il cujda ireoir la figure D*aa enfês bel à desmesnre n avoft en ta compaingnla Gens de toute beaoté garnie , Je m*etBahU dont il pooit Eetre venus. Moma» de Im Hôte* EsBALEDBE .* Knfonccment des lè* ^res ; de labrum. Esbânoi, esbanie, esbanoiement , ^sbanoiment , esbanois , esbanoy : Joie , plaisir , dissipation , amuse- ment , jeu , réjouissance. EsBAHOiEB , esbandier, eshaneir, mhamery esbanir^ esbanoyer, esbau-^ diri 8*amuser, se récréer, se réjouir» £ S B 487 se divertir, se dissiper. Barl»azan le dérive de gaudere. \ Lors m*eo ala! parmi la prée » Tout contrerai eshanoiant Tont le rirage costoiaut. ttomam dé la Âose, IfbiTre maiatre, diiC'îl, c*eft Madame ma mère qui m*a «nToié de Targent pour moi ##- banoier, JHomam de Jehan de Snntrém Quant li Rois ot mengié s'apprlla Helinant Pour lui esbanoier comanda que il cbant. Kbmmm dMexmmJke, On voit par ces citations que les mots esbamer , eihandier , n^ont jamais signifié il s'attrouper , se mettre en bandes, comme l'Indique le Glosiair« des Chansons du rot de Navarre. £sBABBER:Tondre,rogner,couper. EsBÂS , eshaty esbats : Joie , plaisir, divertissement , dbsipalion. Hant cliant delluble et plaîstnf Chascun oisel aloît chantaot , Lais d'amour, et soaa trop ooftoîa Chantoit cm son petit patois Les uns en bas, 1rs antres en llinly Par ordVe s«ns aucim dtfffivf !«■ BM bauÉt , et lea aotrea bat , ▲iiiai Bimoiaat ils Unrs esbtu. Roman de ia Ba$€* EsBAVAVT : Gai, gaillarde EsB^TBMBaT , esbattemeMa : Amur* sèment, ffâiel d'esbaiemeni-: Belle e% agréable maison. EsBATicEB : Se promener de côté et d'autre , aller çà et la» EstfATRE. Voyez Esbahoiyb. EsiiATT£]fBirT,e^5â^ : Passe-temps, délassement , joie , plaisir. EsBjrVBELx» : S>ttrprendre,étonner. EsBAtms , esbaubtU : Surpris , étonné ; mot * encore en usage dans quelques provinces. Par saincte Marte la gente , Je me tiens plus etbaubelL Putkeân, EsBAUDim : Amuser, dissiper, di- Yertir^ressafllir 4^ joie , se réjouir, ,4 488 F. S B jie recréer ; de ^auderc , selon Bar- Quant il furent bien esbaudi y.x parla cauipA^ne tsparti, }*'ugH« ïe% aloirut gabant Et dr parulc» laldengaut. liùman dti Hou ,/bi. a34 , F"*. EâBAUDiSK : Joie , plaisir, gaieté. EsBAULEUAE : Qui a les lèvres en- foncées. EsB AYER : Écouler avec attention. f^ojez Abaikb et Arauier. EsBBAET , çswart : Jugement, sen- tence. Esbeu, efôei/pr**; Ivre, plein de vin., Esblocbee : Doler, unir. .. ËSBOEI.ER. Voyez Eboller. EsBois (rime) , pour esbaïs : Éton- né , surpris. Damoi^u dcbonaire , ne doler. point esbois. J^oiaan de Florence de Rome. EsitoiTER , esbonner : Planter dei bornes , borner, affranchir sous cer- taines conditions dont on convient ; d^où csbonnementy affranchissement. Ce mot veut dire aussi , an figuré , limiter, gouverner, ranger, ordon- ner, régir ; de bonna , borne ; il n*a jamais àignifiéhonnifier, comme ledit Lenglet l>ufrcsnoy,daiis le Glossaire du Roman de la Rose. U glorieuse deité , Kt souveraine majesté. Qui nu Dieu d*? toutes piirs sonne» . Qui toutes choses uous fvis bones. Qui les quatre élf.meus esbones , Qui règnes en éternité, Qnî TÎyrc et entendement donnes, £t ton» les biens nous habandouoes Aide moi à ce ditté. Testam. de Jehan de Meung. Esboublee, esbou'er : Évenlrer, arracher les entrailles. EsBOUPER : Rire avec convulsion ; ce- mot vient de bouffe, joues enflées. On dit encore une bouffée de vent , poar un tourbiUoiL ' ESC EsBovFFER : Rejaillir, ëcIabonsAer, EsRouLLissAifT : BouUlaut , fort chaud. EsBouTURES : Broussailles. EsBRAifniR : Allumer, embraser, mettre le feu. . EsBRAoïiER : Éventrer, mctlrc en pièces , couper par morceaux. Des mariniers voulant violer une Impé- ratrice fugitive , elle leur dit : Vous ne m*are7. conquisie à pièce» Aius (Il tcura cha^cnus sa pièce Et j'f «^ ert tonte esbmonée Que ja vous soie abandonnée. Gautier de Coinsi, Uv, a , ekap^ i. EsBRouER : Oter d'un drap les fils» pailles et autres ordures qui s'j trouvent. EsBRouiR, rfôri/zrr(s') : Se troïK- bler, s*épouvantcr. EsBRUDi : Verser, répandre. EsBURucHER : Se ranimer , prendre' vigueur. EsBUSQuiER. Voyez Esbrover. EscAANOE : Succession, héritage^ échéance, échange, troc. EscABORT, escabousseur : Htuvbl- peur, coquin , fripon; scaber, EscABouK, escadoue : Troupeau de moutons. EscAcuE, estache : Droit d^amar- ragc. EscADAFFAULT, escufiidout: Écha- faud , théâtre ; de scaphtis. EscAfTK : Héritage ou rente qui n*est pas noble , et qui vient de suc- cession. EscAFiGNON, .fc/7/7^ : Escarpîn ,. chaussure légère ; de scaplùum , sca- phay parce que les souliers avoîen( la forme d'un petit vaisseau , et une pointe qui s'avançoit fort au-delà du pie^l ; cette pointe s*appeloit pou- laine , peut- être à Timitation de Ja, poulaine des navires , ou parçe^ que la mode en vint du ' royaume de ESC Pologne. Voyez Dbt&aiccrks et £s- COAPIN. ËSGAFui : Clienet de cheminée. EscACNE : Dévidoir. EscAi : Gauche , côté gauche ; du Grec scedos, EscAiELE : Echelle ; xcâ/0. EscAïKE : Gaucher , qui se sert de la main gauche ; scœva. EscAiGN E : Echeveau de fil. EscÂiLLRE , cscailleur : Couvreur de maisons. EscÂiLLoir, ecaillon , escaille : Kt- doise , tuile , écaille ; squamula, EscAiRE : Equerre, règle, niveau, compas; de quadra. On donnoit aussi ee nom au côté gauche , et à celui qui ëtoit gaucher. EscAiT : Sorte de mesure servant à l'arpentage. EscÂLAvoRGEMENT : Dérèglement; d*où escalavorçans , libertin. Escâlborder : Monter, parvenir, suivant Borel , qui cite ces deux vers de rOvide Mss. , ou des Métamor- phoses d'Ovide, par Philippede Vitri. L*4ioe escalborde de reclief A duel , à honte «t a mebchief. Barbazan n'avoit pu trouver ce mot ni ces deux vers dans le Mss. de Saint- Victor , a présent à la Biblioih. Imp. Je n'ai pas été plus heureux dans ce- lui de l'ancien fonds du Roi et dans celui de la Biblioth. de l'Arsenal. ' Escale : Amende qu'on exigeoit d'un prisonnier. Escale , escalle : Coque , enve- loppe , écaille ; squama > squatnula» Totes les choses qui ont pennes et escales , «Itrefti bien en métr^ comme eu flots , estaunks mangerez vous. Traduct, dô la BiMe, Lêvitique, ckap, XI, 'verset 9. Omne fuod hahût pinnuias et Mianinas , tam in mari, fmàm inJéimUnibus et stagna. ESC 48§ Esoalette , eschclete : Crécelle » sonnette ; petite échelle ; scalam EscALiBOR , eseatibourne : NJ^jpU l'épée du roi Arlus , qui , suivant nos Romanciers , étoit ]>assée à Charle* magne. Ce mot est tiré de l'Hébreu » et veut dire tranche-fer. Messire Ganvaîn Tient k lui ponr reprendre soB^ alaine et Toit que midy sera par temps» si se appuie au pilUer de la chaussée et aussi escaUbor son espée qui toute estoit ensan- glantée, et Hector faict ainsi de la sienuc et Messire Gauvain la regarde , si coognoist Te*- pée au plomeau et au hault et aux lettres. Roman de Lancelot du Lac , MtK tom. a,/&/. 3a. EsGALLB : Escalier, degré. EsGALOGirE,ejrâ/o/^e ; Échalotre» sorte de plante , roquette. Les esca^ iognes d'Ëtampes étoient autant es- timées que les oignons de Corbeil. Li Baron s^esmerreillierent moût de «est cose, et direut que onques mais ne virent home de son eagc si redotv , et s*il empiroît gaires plus , il ne donroîent mie une escahi^ gne de dix autres teus , moût s*en escarnircat eutre ex, et tinrent lor piait tant que il orent mengié, si que TEroptreres sVn aperchat bien. Roman de Mark Caion» EscAMBiER : Échanger , troquer ; de cambîi'e» EscAMK , escamel : Siège de bois« escabeau , escabelle, tabouret , prie- Dieu ; scamnum, scamellum ; en anc« Prov. escanouël; en b. Bret. escameU Quant sers vers son Stigoor s*enfl«Ba D*orguel, et serve rers sa Dame Novele, et veut mener dangier, S*il ne deffendent leur ruiaume , De haut estai en ba> escame , Puéent bien lor siège cangier. Miserere duRflcimdeMoliem, ttropkâ i65« ' Hier al soir por mes pecliiex ki ce faisoJeat , moi hortai à un escainel de dessoc les pîex et si sofTri ceste chose Kt partant qut . il ne trorat paf la verge dont il poist ferir , H prist on escamel de desox les pies, m li ferit %oa cliief et aa face. DiaL de & Grégoire, ^. i, cA. is «go ESC BBStermo dîe Mtrh peccatis m^is exîgtmtîbui (« Màn^^adentibits) in scabeUo suppedaneo im- jpÊtaÊkfue hoc pertuU Et ^uia vir- IpMi^M eum/êrire posset , minime invente, eomprehenso seabello suppetUmeo faciem ei ae capui tutudit, EscAMPEu , escanper : Fuir , dé- camper,sortirprécipitamn)eiit,échap- per ; excipere y ou ^ex et de campuxy comme le dit Bore), ou à* ex et de sepire, suiyant Barbazan ; en ancien Prov. escampa, Qutnt n forent defort la porte , n*î of c«lui Bf fiut midt lies, et ne fo mie gmnt merreille, qne il erent molt «le grant péril esctunpé, FUle'Bardoain , Mss.fii, 75. EscAMPiE , escampa, escampette : Fuite , échappée , évasion ; en bas. lat. escapium. Rompre barreanx , erîer et braire ' Saillir en bas pour Yescampie. CoquUlart. EscAiVDÂLE , cscande , escandele , escandle , escandre , eschandc , es- ekandele^ esclandre : Eclat, dispute, dissention , scandale , mauvais exem- ple, scandalum. Ces mots se pre- noient aussi en bonne part , suivant la citation suivante : Or eacoate maintenant chose de grant mer- veille et eseande et digne de mémoire. Roman de Ftéridan. EscAiTDE : Bateau , nacelle ; sca^ pha ; et petit ais de planche propre à Couvrir les toits ; sctmdula, EscAiTDBLia , escandeliser y escan- delisier : Offenser ^scandaliser , pn- blier , divulguer , sur-tout lorsqu'il s*agit du mal ; scandalizare. ÈscAïf DSLisiBua : Qui scandalise, cfoi donne mauvais exemple. 9 *afiert pas, ee dist Ten, à nvl trcrr presrliéenr, He à frère meneur que il soient pledéeur Loue tans se sont mostrë simple conterapléenr» Jt ne puissent H estre eiemndeiiséemr, CoéEeiit de J^htm- de Meun^ EscAiroELissEMEKT : Rcprociie 9 crime dont on est accusé. EscAimcR : Monter, grimpcVygnh vir ; scandere, EscAiTDiLLER , escandUioT, eremM» dillier : Echantillonner , eompafcr les mesures des marchands sur réta« Ion de la ville , pour vérifier ù cUcf y sont conformes ; de scaia. Esc AU CE : Troc , échange ; eu Ims. lat. eschangium , de eambimm, Clians qni mêlent fere lofai eweemgk qoel il n'ait peint de reseousae, doîeent n«*r hiretage pour liiretage san» nnle antre de muebles , et doit chaseun tenir son escange an et jour, et doit estre lî escat^es tiex que Pen roie le ponrfis de chascune par» tie sans barat, et a scacây scaci, scac/u. EsoASABLE : Bien-meuble sujet au àrtni jA*escarts ou d* escas. EscASSAnouR : Réservoir, abreu- voir, EscAT : Partie, parcelle. . J[^CAVD;S : Petil;e barque, p^tit ba« tràu y à'excavata y suivant M» Hue|. . ESC EscAUDis : Biscuit , écbaiid^««oiW de pâtisserie ; d'où escaudisseur, oelai qui les fait. EscAfjFER. Voyez Escauffikr. KscAUFFSTRE : Malheur, accident^ mauvaise aventure. EscAUFFEMENT i ChaleoT, échanf- fement. Tout liome qui tiendra reste c&pée n*a garJ« de sfntir nul trop grant calor, ne ponr ef- eaiiffement y nVscaufera trop , alnçois est ca une mt&urahleté de calor. Boman du S. GraaL EscAtîFFiER , eseaufer : Échauffer, rendre chaud. Fllr ne tint pas la main coiV, Mais parfont I.i mot et avoie , Là où pluj» escaujjper le caide , (vraiit paiuf î jnet et grant e&tuîdc^ - Kn à iiu le haîi^e ot afoce , Sacie/ que la niair» et la boce A moult (le po<»ir à ccie œuvre , • > Totc s'abandoiie et descoRUTre. Reman de DolopatoSm EscAVPE : Baraque, échoppe; ex* cavata, Esc AL TE : Écaillé de poisson; x^«a- ¥na y squarnula. ^ EscAuvAiJS : Kgout , évier, cflu par lequel l'eau s'écoule. EscAvxK , escàat*ie : Parfaite , «ac- comjxlie , achevée ; de capat, Yoyea ACHIOER. ^ Tant cevalce arriéré et arant Par la forebt à quelque paine , .Qu'il s'erobat à une foutaiue. De Teve qui cort et nete et bêle,, , Blance et clfre fu la grarelle. Là trova bagoant une f<^e Tote suie sans compaîgnie ; Aveuau» fu et escavie De bras , et de cors et de via. Roman de Doia^atam. EscAY : Érbantillon^ modèle; reste de roarcliaodise. Esc A Y RE : Rencontrer, ^cboir» t;omber, arriver ; excidere. JEàiCEij : iAé^^Jit fsceit z A. étém ESC fiscxAPB , escerppe : Écharpe. EscEEPBA : Couper, retrancher,; 4gjecipere, EscHABLETEE : Mcurtrlr , blesser. EscHABOTEE .* EcIabousscr , f(^ire rejaillir de Teau ou de la boue sur quelqu'un ou sur quelque chose. EscHACB : Béquille, potence 9 bâ- ton pour soutenir un infirme. Or oies ^oa tîUîq Qae j'eocontrai ou plaloy Corne ert appareîliicz Et par font abillîrz , Chape aToit «t niantel , F.t cote »us goa«l« Kt braic* et cliemue, Kt moufle pour la bise , Et eu son chief cliapel. De mesme le burel, S*aToit un pié cliaucié Et l'autre aroit trencbié » Si aloit à €schace , Que Diex dotnt, si li place. Que voua aies trenchié , Chascons de tous le pié. Le Dit de tEschacier. Es€H ACIER : Boiteux, estropié, qui a un pied coupé, qui va sur des échas- ses , qui marche avec des échasses. EsCHAFEUEE , eschqffeure,eschaU' feure : Colère , emportement , mou- Tement violent. EscHACE : Redevance sur les terres. EscHAiLLEE : Écaillcr. EscHAiLLioN : C*est, suivant D. Carpcntier , une grosse et grande échelle. Esc H AIE : Echoir. .EscHALACiEE : Garnir une vigne dV'chalas ; de srala. EscuALE : Écaille de poisson ; de squama. C3co que adecrrtM ne ad penne» ne eschales, de CCS i|uc «ont nit'us en eawes et vivent, ert à vous ablioniinables et escomengeables. Trtid, de la Bible, Lévitique , ck. xi, ^yers. iO. Quidquid autem pinnulas et squama« non habet , eorum qiue in eufuis movcnCur et vi" rùnt,. alfotninabik 'vobù. ESC ^tfi E^cttALis : Bois de lit , couchette. EscH ALLEE : Monter à Téchelle , mettre au pilori ; de scaia, EscHALLEua : Qui esèalade. EscH ALLIEE, esc/ialicr, cschcllicr: Haie , clôture d'un champ , parce qu'elle est faite dVrchalas, suivant M. de la Monnoie, xxix^ Nouvelle des Contes de Despériers : n se chausse , il s*habille , et fut atmitoK prcst qu*un cliien auroit sauté un eschalier^ Barbazan croit que M. de la Mon- noie s'est trompé , et que ce mot si- gnifie une espèce d'échelle double ^ni se pose sur une haie d'épines , par le moyen de laquelle on peut passer dans un champ ou dans un pré; ces sortes à^eschalUcrsne se posent ordi- nairement que dans le printemps , lorsqu'il y a un chemin ou sentier de souffrance dans an pré ou dans un champ , pour donner la facilité aux gens de pied d'user de ce sentier, et en même temps pour ôter aux be»» tiaux la facilité d'entrer dans ce champ ou pré ; car dans l'hiver il n'y a rien à craindre pour les bestiaux ; ce mot vient de scala, dont on a fait, échelle , escalier, escadron , échalas, escalader, échelon , &c. EsGHALoicNE : Echalotte. Foyez ESCALOGXE. EscHALPEE : Instrument propre à inciser, à couper et à gratter, ra- cloir, grattoir; scalptorium. EscHAME , cschamel , cschemcl : Marchepied , escabeile , tabouret ; scabellum , scamellum. Un vilain en labourant ses terres , cmpiétoit sur celles de ses voisins ; à sa mort il fut sauvé, parce qu'il ne travailloit point le vendredi ni le samedi après none, et qu'il honoroit la Sainte Vierge. Et Tolentiers le dieniaine (dimanche) Ooit la ineiae et le senris« , . £t la iettrt qui le d«Tts« 494 ESC Dît , JAtoit ce que »o«lt IîmI Itwdi Et (^*auti futt roide* et gourde Com ont haitotu otf une eseiuune, ) Devant Tiniafe Koetre Dame 8*agenoiUojt aaseï «ouvent. Gautier de Ceiim, EscBAXBt , ckames , eschemes : Menues pUinchesde bois, lattes qvi servent à Guovrir les maisons , ii en garnir les côtés, et à recevoir le pl&tve dont on se sert pour les.reckaîsipir* Vorez EscAHDB. £scHAMPiB : Subterfuge , ëchap* patoire. I ËscBAMpBLBR : Blesser légèrement, effleurer; scalpere. EscHAMPSECHB : CUic , cloison ^ palissade. £scHÂMPiB, eschamper : Fuir, échapper, mettre du délai dans une procédure. Kt cnci aeroîent trop graot arantage les Bortriert et maUaicteurs , que il poroient les poure» pèlerins et ektrangers et autres mur- trir , tant ce que il le» convint combattre , car à envia seroit trové le plut prochain parent dn nurtri , ou c» lui , ou Ci*le qui aeroit plus droit à Tapeau faire , que Tapeau fist , et enai ae porroieut eschampw le plus des rourtris aans bataille , laquelle choae seroit tort apert et pechié contre droit et raison, et mont de maua avi^udroient. Assises de JérustUem , chap, 79. £scHAXçoii : Officier chargé de présenter à boire au Roi , et de goû- ter les vins. M. de la Mon noie le dé- rive de la basse iat. scancioj qui , selon lui, vient de TAllem. schencA, officier qui fait Tessai du vin. Les napes ostent aergens et eschdmfûm Le queux GuiUaume miat le Roy à raiaon. Roman de Guillaume au Court nés» EscHAVçoviTKa , eschansonner : Goûter comme font les échausons. Dans la première Nouvelle de Des- périers , il est employé pour, essayer, éprouver. I4sea liardiflBMit DMMa et DtarayacIlM, il nV a rien qui ne Mit booMte % WÊiê ald**T«a* B8C tare, il y CM • oMlfMt «Mt .d*4 soient trop tcndrettea t «C 90! VfmiX tomber en quelques paaaagea trop _ je leur conseiUeqn wea se les faiteat par leara frarea, on par leaira EscBARTBLKT : Angle, Saillies coîii. EscBAPELsaiB : Toi, pillage » lar- cin , friponnerie. ËicBÀPiH : Pantouffle , petit sou- lier, escarpin ; tcaphium, carpisctiitu, EscBÀrrLii : Brandie d*arbre , ou arbre abattu , renversé par le TenL EscBAQUBB : Repartir également. EscBAQUBT^ : Échiquelé. EscHAR, eschard, escfutrs, esehœt: Moquerie , dérision , raillerie ; et avare , ménager , qui s'épargne , se retranche ; exciser; c*étoit aussi une sorte d'habillement , une casaque. Douer faut aelonc aon aatnt Car il ne laut point eatre dehors. Tragédie de la Vengeamet deJ.C taa- Combattre ne puet-nm yingt mil lant, A les rompre ces coffres où H a d*; Eschars Prince n*ira ja borne conqaeraat. Fie de du GmtclÙL, EscHABCEMBiiT : Avec ^par§iie I d'une manière ttvare, mesquine. EscHAECEB : Diminuer, aflfbîldkw ËscHAECBTi : Épargne, éconoaue, avarice , vilenie. ËscHABçoB, esduurde : Édialatt pieu. EscRARDER, cschordw: Ménagtr> épargner , être avare ; se moquer. Tailler, avilir, tourner en ridicule. 8e mes pourpos me puet dnrer qnînaaÛM Entiers , par quoi il ne soit esohmnftM, Je ne porrai mal emploier ma patm £n par servir celi dont rewardca Stti moult souvent, si tost que lew wwê» Ele me dit li douche devenue, Bé ! biau Jehan , ke vous me saules doua Mais je ne puis amer ce viela rodous. Servantois , Mss. de la Bièliotk, imp. Fonds de FSgHse d» Fmrà» ESCHAACAITE, CSckOi^UOiU , ESC Mhargaeief escharguetie, eschargttet : Sentinelle , yedette ; et tour oa petk bAtiment construit sur le sommet des ck4teauz et forteresses , où se placent les sentiselles pour observer ce qui se pMse en dehors. 8«r)«iM î Mîst et Che^ien , St mshai^gmtm et portiers. Rotnan du iUm, EscBAAOÀiTEA , eschorgmiter, es-- chargueter, escharguetter, eschauguC' ier : Épier, observer, découvrir, être en iactian , faire sentinelle , faire le gnei. Ctr Iffl eschargahes le Toleot i^ Tott etchargaiter dcToient. Sur chneune tour une gaite iskt anetre pour ttehargaitgr, Romaa da M^murd, iâxUon deost-on hebergter £t Dure tout csckargtuder» Roman du Mou, EscJBAECK : Kedevances sur les ic^es« EsGHAaiR : Assurer, affirmer. YiSCBXKJfEWi^escar/nir, escarnir, ex- charair, eschtwnissier^ eschermir^ esf ehermir, exharmr: Médire, parler mal, se moquer, railler, insulter, offenser, blÀmer, calomnier , injurier , mépri- ser , attaquer la réputation ; et dis* ^rser , étendre , éparpiller , jeter çà et là ; scarificare ; en Ital. schernir, Escherrnirs est quant Tea gabe honie seule- ■i4*at d« buîche ; moqnf^ peut estre , cant V«m. ^abe eu ttl manière que IVo li fet let sem- blant de vis et fronclie IVn lou neis, et sene&e dekdeing. Comrn. sur le Souder, fi/. 4, F"", Juerai-je dons encor , et eschamerai-je ses larmes? Sennom de S. Bernard, fit. 56. jicUiuc ne ludam , et deludam lacrymas ejus? Et tôt à fait li est cliangiet, ainsi k*il for- neis M>it por lui à escharmr, et li feos perma- nftot est apparillies à loi. Strmont d$ X Btruard^fiL J99. ESC 4(^ Owmia enim in amtrarium devenenau, ut finnatus sa t^d illudendum ei, et ignis mtar^ nu» prœparatm sit iUL EscHâaiTissBM£]iT : Raillerie, mo- querie, dérision. EscHAAirissEua , eschamissant, es^ chéirmsftere , eschamissor, eschamis" ^our : Railleur, moqueur, mauvais plaisant , médisant , coioumiateur; Paroiles eschamissantes : Médisance. Jugemeoi tout apparaillex MJêsekamùiom^^ et martels feraunts as oors des fols. MiUe , PfovtrbêM , ehmp, 19, nien, S9. Parata sunt Atri»orihu»judiclu : êi maiki percutientes stuitorum eorporibut, EscHAaPiLLBU , escfiarper, escher» piller : Ravager , voler , dépouiller, arradier, piller, casser, briser, estro- pier, mutiler, couper bras et jambes; excerpere. EsGRAapiLLvaiE , escharperie, es*- chtirpilUe , eêcherpellerie , excherpe^ rie : Vol, dévastation, ruine, pillage, enlèvement à main armée , brigan<- dage , massacre , dévastation. Hom quant en li tout le auen on en cbenria on en bois soit de jor , soit de nnis , oe est j^lé escherperie (alias escherpeUerie) et tnik cil qui font cest meftet, doivent estre pendu» et traînez. Etaétissemens de S, Louis , ekap, 97, Mu* de la BibL Imp,, fondsÂe toihert, EscHuiriLLBua : Voleur de grand chemin. EscHAEEsa : Mener, conduire un« voiture. £scH4EROGN£us , eschoTogneux : Calomniateur, querelleur, mauvais garnement. EscHÀKS : Chiche, avare, resserré, mesquin , économe. Voyez Escar. ËscHAESON , eschalasson : Pieu , perche , latte , échalas ; de scala, Esc HA ETE : Petit nombre; chose mesquine. EscHAETia. Fqjrez Esgkjlefee. EscHAS : A peioe, tant soit peu. /^o/esEsGAS. 49<$ ESC EscHAS : Homme de néant , qal no mérite aucune considération. EscHASPiLLÉ : Eparpillé, épars cà et là. EscHAssE : Éloif^ncment , absence. EscHASSÉ : Absent , éloigné. EscHAT ET MAT : Terme du jeu d*échecs : expression figurée pour avantage remporté sur quelqu^un. Car Esroe prin« trndroni m nos serraigc, Eschat et mat à re jour lui dirons ; Maudit »oit-il ft b^noist hoit charnaige. Eus tache Deschatnps ^foL 1 16 , coi. 3. EscHAU : LVndroit d'une cuisine où Ton lave la vaisselle. EsGHAucEii : Éteindre une chan- delle ou un cierge en soufflant. EscHAUCKR , eschaucicr: Chasser, expulser ; de quassare. EscHAUDKa : Echauffer, aigrir, irriter quelqu'un. EscHAUFKTE, cschaiiffoison .'Co- lère , emportement , ardeur, échauf- fement. EscHAUFFAUDER : Échafaudcr , ëtayer ; d'où eschauffaudement et es- chauffaudis y échafaudage. EscHAUFFRTR, cschauffeture : Co- lère , emportement ; d'où eschavffé- menty avec colère , avec chaleur. EscHAucNE, echaule : Ais , bar- deau, latte, échalas. EscHAiJCiiKTTK , eschaugaîtc , cs- chauguictc : Sentinelle, garde ; et gué- rite , petite loge pour abriter une sen- tinelle. Nous dcffendons à nos Baillis qne il ne demandant eschaut^uicte por cause de tolir à nos hor.jeis et lonquaiit II (nos sor.- jcis) la voudront fcre en lor per^one, que il ne ftéent forcez de douer deniers por la raimbre. Le Livre de Jostice et de Piet. EscHAUGUETTER , eschaufruîetvr : Observer , épier , guetter , faire ou être en sentinelle, f o/. Escargaztjlk. ESC Esc H ATI : Parfait , accompli, àdi^ Té ; de caput. Voyez Achiobr. Jo SUIS ptieelle , jonette er escharie Si doia bien iestre des homes bargiogvie. Aornan tTAukeri. EscHAviN : Eclievin ; scabinusm EscHAvia , eschever^ eschevèr: R* nir, achever , parvenir au terme ; da caput, EscHAvoiR : Rouet « déridoir. EscHAX : Échecs. EsGHAYTER : Échoîr, arrirer. Esche : App4t , amorce ; esea. Esche : Charnière, garniture dil derrière d'un coffre. EscHEAME?fT : Par hasard t isopi* nément , tout-à-coup. EsGHKcs. yojrez Escas. EscHÉÈTE , escheate ^ estMeste, escheison , escheite , "escheoUe , ei- choite : Succession, héritage, éc^éaiir- ce ; biens qui arrivent au aeigneor par épave, saisie, confiscation faite par autorité de justice ; en ba«. lat cscaeta , escaanchia , eschaet» ; dt cadere, Toz li conqncz et Veschéète qne famé reçoit en son nuiriage, soit premiers, »oit tien i toi est as eofans de celui de mariage et acgOAtla coustnme de Tostel le Roy , quanqae la aéra a en patreinoine enconques eu esckéètet est coinuns à toz ses eufans eschéète, et aveasa est contée tantokt comme elle vient poar héri- tage conquez , nou mais , ausiot comr noblcat Afss. de la Bibliotk. Imp., m ' S407. EscHKiDER , excheller : Pendre , accrocher, monter à réchellc. EscHEiR , cschicry eskier : Tomber] arriver, échoir ; de cadere. De son damage va jouant Qui la folie va querant. Qui de son maîtres li esAiet; Il avient se doit non Teant SVutresievent . se chil devant Par avauture en fosse chiet Cil qui le sieut après li rliiet Maudite est terre qui esohiet F.n baillir de RoT enfant. Car je il de » «nour dediicl f ESC 'k lou cm du rïgoe mctcbict. Q.i de iDi .Kndenl g.reol. MùtrrreJM Kec/iu ik Hâlieni, imphean. EscBEift : Essayer, suivant Bore). EicBEisoir : Succession, héritage. EscHBLkTBE : Hot qui K trouve dam Barel sans explication. H pa- rolt signifier planter, mettre des échft- las dans une vigne. L'oDg Ht toiidn. l'intrc itl llilMi L'uog eichelaire , l'iulrc la toonB, L'uBg r>I cclur qui Hme (TotH, foifiei de Coqaillart, tJil. de CùoieeSer, EscnKLiR , esthellicr : Monter à l'éclielle , escalader, mettre au pilori ; de tcala. EïCHBLZTE, «cAeteWe; Petite son- nette, petite ^cloche, cretAlle , ma- cliîne de bois dont on se servoit dans Jes cloîtres pour ri^veiller les reli- gîenx, les séminaristes et les reli- gieuses. Il a encore Été pris pour étrier. J. C, voulant tenir une cour pUnière le jo^r de la fête de tous les Saints , envoie S. Simon pour par- courir tous les dortoirs du Paradis , et conTocjuer les Ange» , Archangei , Saints, Saintes , Vierges, Marlyrif Confesseurs, Innocens; en un mot , tonte la compagnie célestielle : a-^keleu prii t «DU ■lUiD, D'ilBM ti .'en *ODl inbedui. SiIdi Mitlieui ITFC li eituii . irUmi El™.j™^ > biatit El .«iot Simon >.lipii Trfot tVicAr/c. Moult II» ri idddII fon DrI Hlatr(S. Mi i S'eicItfUuc Hinr iriiit i £ S C 497 Kt uiol SimODt ^nt il Im Toit (1m Viere*. ) i'eichelelt >(ue il tenait SoHc trait Cl» ds rfboiKtit , Fuit diM, •ouffm qoe je toi di*, D«BOiullc<, le Din pUiiir Da,.[ je M mt .oil p.. «îiir * kim le TO. TOll «trruit dire. Cut. La Court de Paradit. Ce fabliau est un de ceux qui pei- gnent davantage les moeurs et l'igno^ rance de nos ancêtres. Quand bk fête est ouTerte, J. C. prend sa mère , et danse avec elle ; le fablier na manque pas d'avertir que la Vierg» retrousse sa cotte pour ne pas être gênée, fcyeï les notes de Legrand sur ce Fabliau , t. iv, in-S". p. 3g-53,' etBarbazan, tom. i,p. aoo. EscHELLE : Escadron, bataillon, corps de troupes , armée et rangea en bataille. Voyez Escuif.le, EscuKLLE ; Petite cloche. EscBELLEMEiiT, esclielcmeM : £»• EscuELLF.K, escheleir, esckelieri Escalader,monteràr. EscnELLETE:Petite échelle, étrier de cheval ; scaTtsile. V. Eschelete. EscHKHER. Foxei EssEHEa. EscKEXiu , eschcncaii , esckeno : Canal pour conduire )'eau d'une fontaine , gouttière ; canalis. EscBeniu î Petit et jeune chêne. Voyez Cbioine. EscwEQvd : Ecartelë , terme de blason. Ë9CHEQUBE : Disséminer , jeter d« c4té et d'autre. EscHEQVER , tscheqtùer , essekier : Echiquier , cour souveraine en If or- maudie et en Angleterre :, et tableau pour jouer aux échecs. KscUEQiiEtkE : Fente , ouverture, Lchaucfure, I i n 49» «»C EsGHZHBOTE : Etcarbot , sorte d'în- aecte ailé ; scarabœus, ESCHERGAITBR. V. EsCAEGAITER. EfCBBBiE : ménagée , choisie. EscBERirim : Mépriser, railler , pi- quer , insulter , se moquer , rire au nez de quelqu'un. f7>xdz£sGBAaNER. Un jeune homme , nommé Honoré , ëtoitdansun repas, et par abstinence, ne vouloit toucher à aucune viande : Dunket lo comencierent %t% père et ta ■ère à eschtnûr et dire maojoae, aporteron» i^f dnnkea à toi prisons ea icex moivu. Or «n icel Uu toloient lipelsson. estre oit, nleat ^eut ; maU quant Honoreîx attoit escherniz de %ê» parole* , mane» el cunTÎve d«faUt algue al •erviae. l^iaL do S. Grégoire, liy, i, ck, i. Cœpenmt eum parentes ejus irridere , ae ^icerc : comede; nunquidpiscem in hit mon» tHuâ dbi ai/tituri tumus? Ulo 'verb in loco puces audiri consueverant , non vider if sed clun his sermonibus Honoratus irrideretur, /v- getuè in conyivio aqua ad tninisterium defuit, £scHBRPE , escherpette : Baudrier, landouUère , écharpe. Les Chevaliers Français portoient autrefois l'ccharpe blanche pour marque de leur fidélité À rhonneur,de leur candeur, de leur amour pour la justice, pour leur Roi et pour leur Dame. Eut entre eux toaa sur leurs atours Et lea grans gens et les menues , Escherpettes blanches cousues. GmUaufne Guiari. £sc]ijiE»|R : Bfettre en échaqte, suspendre en écharpe. ËsGHBEVSR y escherpilUr : Voler , piller, ravager , détruire. Voyez Es* CXARPIJUtER. ËscHERpiLLEUR : VoIeur de grand chemin , assassin ^ brigand ; d*e^ce/*- perc, et non pas, comme dit Borel , parce qu'ils portoient une écliarpe. EscBERSON . Voyez Escharson. EscHREvxLSE : Casscr la tOtc , iaire sauter la cervelle. ËSGHESPiE : Ciseau. £&c]i£sss : Bâton , échalas. ESC EscHBSTE , eschet, escheuie .« K^ ritage , succession , rederance «n- nuelW. Voyez EscaÉXTK. EsGHKT : Peloton , échertaii de fil. {IscHETiE : Acheter^ accepêarw. EscHEUE : Canal par )itt|i|al ii'^ coule Teau d*an moulin. Esc HEURS : Cri qu'on faisoii dianf les querelles publiques pour doBan- der du secours. EscHBiTs :Tombé; (hi Tevb* eteheir, EscHEUs : Querelleur. Esche vELLACE , eschevéïge : Cens eapital qu'on appeloit chetHx^. EscHEVER , escMer^ exchievm:^ et^ chir, eschi^éer, eschi%H:r , eschivier^ eschivir, cschuir. r Fuir, «raindre , es- quiver, é^ter, exempter ; et abonocr, faire une convention , selon D. Car- pentier. Li hum sages eschiewe le délit por çat que il encomtrre et empéeee le intelect et ^ fomuie oublier sou sens. Brunetto Ladni, lYéBor, &l 9^* Done par estre Yraîmeat amoareiUL coii je TOUS dis , tous eschevez tris deshoacitt péché dVnvie. Roman du petit Jehan de Saimtré^ EscKEVES , echeutes : Épaves. Voy» ESGHÉÈTE. EscHEVETE : Peloton , écheveav de fil. Esche VI ir : Procureur, juge , con- servateur, hom;me chargé des. inté- rêts de quelqu'un ; scabituts, EscHBviNAGE : Mauvaîs lieu , mai- son de prostitution , suivant Borcl ,. qui cite ces deux vers des Kebours de Mathiolus : Femmes tiennent eschrvinage De poidrs de concubinage. EscHiiÊE : Redevance convenue dans un bail ou dans un marché. EscHiEF : Échcveau , peloton de fil ; et aubaine , succession. Voyez ESCHÉJETE. "EscuiEhtL , escheUe , eschteUe^ es- ' ■-«= B8C êieÊê : Sonactla; pieux nafés m. lîgiMi V fur letqveU on étendoît «et marchandiM» diiBS le» foires ; droit qfo*on pajoît pour en aToir U per- mitiion ; et pilori, écbelle, gibet pour les blasphémateurs et ceux qui fiiî» soient des faux sermena ; de tcata, n ett eftabU que chil tpX jurent ▼îlaîneincnt àm Dlea et de Rostre Dime , doîvettC ettre ml» en VesehielU ooe enre db j«a» en In preeenco da qnemnn» pour che que il ait honte. Camttîme de Bêmmwsà, ekttf, i,ft^- né. ttsi porte firat te«noinf , et il ett atain«» il don fongnement tenir prison, et estre puis mis en VescMle devaot le pueple et si est 1 amenda à le Tolenté don Seigneur. Je t1 que il fist mètre nn orferre en Vet^ ekielh à Ccaaire , en braies et en cbcntise , las boianx et la fressure d*an pore entonr le col, et si grant foison , que elles li aTenoient jnsqa*an nex pour avoir juré. /oinviik. Mu. fil. 357, ^'/^V. i44 defim ' ' Cette punition n'est que plaisante, en comparaison de celle que S. Louis institua par la suite, f^ojr. BALivass et rHist. de S. Louis, de Joinyille, de 1761 , Impr. Royale , pa^ 144 9 333 , a34 , 3o6 et 386. EscHiELB, eschele, cschielle, es- kiele : Corps de troupes , escadron rangé en bataille , armée. Pristrent lea armée, ai s*araiereal. Sans faire eskiele et sans conroi , M castel yindrent à desroi. Roman du Brut, foi, 186. Il ieoles de Mailli et Pierre de Brdesenel •^abandonnèrent vers la bataille de BariUe qnt Êttam cens bornes awoit en la soie ésckieih. FUêe^fftrdoum, EscRiKa : Séparer, bannir, pros- crire , éloigner , retrandier , dimi^ nuer, priver ; excidere, £scKixs : Bonde , tro« par lequel Teau contenue dans un réservoir ou daa» uis toauems s-'éeouie. IsotfTsn : Ct mot a bien ptt signi» fier esfiea de voiture ; tucU , ainsi que le dit Borel; il renvoie au ÉMt GnstrcBM , oà ce mot se trouT« en effet , mais dans la même aeoeptiôft qu'esfciAâ. Borel a'avoit pas réfiéeiii, car il po woit bien jnger qa*un eesiem ne ponroit rivre de vol et de rapiaé» 1A ottsiesme qui plus savoit , De gnenebes et le tretteonrs, D*assaiis de gaene, «t d*«aCMv»y la contretint un poi de tema, Stetùeus devint si corn j*enteda; Tivans de tolt% et de rapine : Vès tant eo^M il ers en foyne, Fiat Bonlt d'anny et de damage, / ▲ Hercules an fier corage. Philippe de Fitry, Us Métamorpkoêe$ dFOvide , Mu„ , citées par BcreU EscHiEVKE : Éviter, esquiver, fàv» exempter , échapper , craindre ; et selon D. Carpentier, abonner,, faire une convention ; d'où eschtévement, abonnement , convention. Voyez £s- GBXVXX. Escniv , esch^e : Gnéi ite, échopcy petite maison ; de scaphm* EsGHir, esdds: Exilé, bftnni, lâche, poltron, déshonoré. Si m*otroie par ta pitié, Par ta donçor , par t'aniatlé« Par covent que m*enfuie esekxf. Se cbastée dès or n*eséfaif (ntf fbis). *Bùman de lu tUtse, *uers si5!||5. EscBiPVLBs : Espèce de forttfi- cation. EscBiLLBS, esMUetêes , tsqmllm : Petites cloches. Voyez Eschxlxtb. EscHiLLon : BiideUe de eharretta , échelle ; de scaUt, EscHiPAXT : Instrument , engin pour la pèche ; de tcapha. EscBiQOina : Lien om a'assem^ bloient les commissaires que ie Roi, les Princes souverains ou grands vas- sani envoyoient ifims leur» domai- nesk Dans \m. province dirNormandsi^ a 5eo ESC cette cour éloit permanente , et en I a5o on y portoît appel des seutenees des baiilifs ; en bas. la t. scacarium, ËscHis : Proscrit , banni , retran- ché de la société , vagabond , errant , déserteur ; excisas ; et non pas guer- rier, soldat , comme le dit Taulcur du Glossaire des Poésies du Roi de Navarre , qui fait venir ce mot dVj- cheUe. Il est bien vrai que nos pères entendoient par escheUe y un corps de troupes , un escadron , mais eschis ne signifioit pas un aigrefin , un pil- lard. Laravallicre n'a pas compris le sens de la citation du Roman du Brut par lui rapportée , non plus que la quatrième strophe de la chanson d'Auboin de Sezane , qu'il cite page j849/tom. II. Le» désertés et les ftiUis , Les robéours et les eschis , Et ceux , qui terre dVo avoient Qui de l'autruy vivre vouloieot , Manda tous , etc. Roman du Brut cité au Glossaire des Poésies du Roi iU Navarre. Sire , estes tos des eschis , Ki Taige (rivière) ont pa^ée , Qui de Tautre part le Lis Font leur assemblée , Tréckeor et fol>mentis,(et nou Jb$, mentis) Kt geot parjurée , Dorenlot a » é , Tout seront desireté A honte provée. Chanson d^Auboin de Sezane, Eschisser: Glisser, couler, tomber. EscBius : £xil, lieu séparé, désert, abandonné ; et banni, exilé, proscrit. Après qnant il pense on il est (Adam), et Toit chest monde qui n*est fors un eschius, et vus descrs pleins de lions, et de lupars, et de leus , une foret plaiue de larrons , de pièges eccuium: disciplùiam verb, ut quod minus carit, mi- nime meiruat impunitum, Escuuxs : Excuse \ subterfuge. E S C EscHTTiTE, eschoutc : Chute , acci- dent ; et succession collatérale. EscfANT, escient, escientre, es^iant, essient : Avis , sens , raison , Tolon- %é , connoissance; sciens. A escient: A volonté, en connoissance de cause ; sciénter. A son escient : Sciemment , à sa volonté. A bon escient: De bonne fui , sans feinte. Pour emender à lor poo'ir et à lor escient les assines et les usage» doudit royaume. Assises de Jêrusaiem , chap, 3 , /n^. x 5. L*avoir cl*autrui tu n^ambleras , Ile retiendras à ton escient. Anciens Commandemens de Dieu, EsGiEifTEMRNT, escientieusemcnt , escientrc : Avec connoissance de. cau- se , sciemment ; scicnter, EsciKNTiEiTx : Sage , prudent , avisé; en bas. la t. scientiatiis. EsciEPE : Poche, petit sac, bourse. EsciERVELER : Casscr la tête, faire sauter la cervelle. ËsciL : Bannissement , exil , peine , affliction , chagrin, ravage, destruc- tion, abattement, douleur, accable- ment ; e.riiium. Longuement fu en cel esc'ly Tant que li doux mois fu d'arril Que li tens est souez et doux Vers toute gent et amourouz LI roxingQols la matinée Chant** a der par la ramée Que toute riens se muert d^amer. Fabliau d'Afoid , vers 41. EsciLLER , escillier : Exiler, pros- crire , bannir, reléguer; e.vilio ajfi- cere; et ravager, détruire, blesser, couper, arracher. Prvla: , je vos faz asavoir Que tuit en estes anilié ; Mesire GuiUaume ont escilli^ , Ou li Uois , ou li Apo^toll•s Or TOUS dirai, à briès paroles, Qe se TApostoiles de Romme Puet escillier d'autrui terre homme , Li Sires n*a nient en sa terre. tabt, Mss. de la BibL !mp, , n^ 7218, fol,2%i,R'.coL a. ESC 5oi- EsGiNT : Coffre , écrin ; scn'nium* Pour les Dames cofre son escint Pour leurs besongnes hebergier. Miroir, pigne à pigncr leur coin. Eustache Deschamps ,JoL 44a , col. 3. EscLABOTxa , esclaboçer : CuQlrrir de boue , éclabousser ; d*oii esclabo" teure , éclaboussure. EscLAP : Serviteur, esclave. Esclaffer : Rire de toute sa force, éclater de rire. ^cLAïuAOE : Impôt sur les mar- chandises qui étoient transportées sur des charrettes ou des traîneaux. Yj&cisk\K% y esclairier : Lueur, clar- té, fenêtre, soupirail d'une cave; le point du jour, le matin. Sire , ce dîst Bertrand, je root Tneîl conseiller. Vous fassiez assembler demain k Veselairier Dux, Contes, Cheraliers , à to couaeil pleinier. Là vostre roLenté leur voudrez de&raiuier. La Fie de du Cuesclin. E^cLAiEiBR : Ëclaircir, expliquer, examiner, démontrer, dévoiler, ex- poser ; ejrciarare. Amis , fet-il , eselaine sont Des proplieties li dit couvert, Quar li Soteraiu de chct mont De le Vierge est nez en apert. Epitre de la Circoncision, EscLAMAssE : Accusation , plainte publique; exclamatio* EscLAME y esclamine : Manteau de pèlerin , manteau de voyage ; di/o- mys, suivant Monet. £scLA!!iE : Terme de manège , qui se disoit d*un cheval grêle , maigre 9 menu. Esclave , esclamée : Plainte , ex- clamation, gémissement ; exclamation EscLAN : Sorte de petite voiture pour transporter les marchandises 9 traîneau. Esclaivche : Le bras gauche. EscLAiTDE , esclanelée, esclandre : Instdie, déshonneur, hxintey seau- So% EST iàie , accident fâchcaT , édat qni * peut offenser ; scandalum, L*iiag e«t q«« par Tâbboft , doat rcntcnde- mrot à ot uiii' Dame, de ri«>T,ilirr& fu uér, Tiiiepl>a!Mc * fu la Dame ]>ar son nom appcUée, Ta fu '\ • liftute gent ex'riiiK- et ergcndrée, £t e^toh 11 pla» bonne et la plus doc'rinée , De KCo> cr.i>itroQomIc est oit b:ro escolêe , Ta de p.'iii isopiiie estoit sage «-^prouvée , Encore, dîso't-on , que cVs!oIt une fée. Puis ot elî" Bertrand, el fu son e«pousée, ]^augré uiaiut CJievalier dont elle fu rourée. Fie de Bertrand du Guesciin. * Bertrand du GueftcUn épouM Thiéphaine , Thipaine de Resnel. Escoi.KTé : Qui a la poitrine et le cou à découvert , décolleté. EscoLORiANT , lisez escolorfant : Changeant , vacillant , qui retient difficilement , qui n*a pas la mémoire heureuse. EscoLORiT : Pâle, décoloré. EscoLTER : Écouter , entendre ; aiiscultare ; en Ital. ascoltar, " EscoLURGF.ANT : Liquide, fluide 9 coulant , fondant. Cheacane TÎaiinde qne tous maongez , k! eawe avéra estée sur ceo eipandue, ert oient nete,et cUescune escnlurgitutt que heu est, en chescune veAsel eu crt ordc. Bible , Lévitîque, chap, 1 1 , 'vers. 34. Omnh cibits qiiem £omedetis , sifusa/nerit super eum aqua , îmmundus erit : et otnne liqueiis quod bibintr de universo 'vase , ùrt' mundum erit. EscoMANOP.ADT>K , cscomaiiçreable- tez, escomcngcahle, escoinenç^vahleté : Chose souillée , sale , abominable , excommuniée , (tnathématisée. Ne tu ne porteras rien*» ru ta mesoncele que tu ne soie maudit si com ordure eseomen- geab/e. Bible , Detitéronome , chap, 7, ivrf. a6. Nec infères quippiam ejr idoh in domum tuam, ne fias akuatlitma^sicutctii/udcst. QuelcQoqne adeccrtes des quatre» oiscus que tant solrmcQt ad quatre pies ert à tous esco- mMfgeab/e. Biàfe, l/pmque , chap, ix , vers, 20. ESC Omne de inthcrib u quod gnÊtEtÊir quatuor pedes , aboidinabile erit voéù. Car tôt es ces eseomangeahfetes ûrtmt let cultifiours de la terre deTant tous et la defo* lereot. Bib/e , Ltvitique , chap, 18 , tfers. vj. Omncs enitn rxccrationes istas feetrmmt accolai terrœ quîfuenmt antè txu, ctpoBut' ntnt eam. EscoMANGr.MENT, escomen^mtitt : Excommunication , analhème. Les fds adecertet de Israël fansereat le commandement , prislrent del eseomenge» ment , car Aclian prist aucune chose del et- eomengement. Bible , Josué , chap. 7 , 'vers. i. Filii autem Israël prœv€tricaei sunt ta m y et usurpÊÊ^Êmt de anathemate , Jehan tulit amK^me anatheaate. EscOMATfCS TfCMT, e , escomangier, «foo- mcnger , escomengicr y escomemer: Excommunier, délester, aToir en hor* reur,en exécration , en abominadoii. Sis choses que Pîostre Seigoor haSct »eCH aime escomange le septisme. Bible , Proverbes , chap„ 6 , 7>ers. 16. Sex sunt, quœodit Dominas, etsepdmssm détesta tur anima ej'us. KscombkM., escombreir : Débar- rasser, nello\er, rendre propre. EscoMKRciT ; Abominable. EscoMEU : Ecume delà mer. Esco M 1 xc H LR , escommicher : Com- mu nier. EsroMMK:viF.MF.XT , escomminçe: Excommunication. EsGOMMi'.L : Emu, hors de soi, épris , enflammé d'amour; en anc. Prov. escomogut, * EscoMOvoiR, escommovoir : Ani- mer, ^xciîer, émouvoir; f-ii anc. ProT. escomoourë, EscoxcERiE : Exaction de cacber, de détourner. EscoNc.HÉ , esconsé y escondit : Ca^ cbé , couvert, voilé ; absconsus. ESC EscoircBEE , encorucr y engoncer, escondre, esconsety csconsier, escoser, escoucer : Couvrir, voiler , disparol- tre , coucher , excuser , cacher ; abs" condere. Car il nie conTÎent lui respondre , Ou par quelque mençonge Mco/i<£rv , SVle le savoit, je tos pleris Mieulx Toldroie estre mort que tîs. Roman de la Rose. Ainsi a dolor démené Taut que goleil fut esconsr, FahL du ViUùn Mire. Coarage mes bons amis « pensez de labouref , Tous riches tous ferai aios soleil esconser. Fie de du Guesdin, EscoNDEE ($') : S'excuser , se reti- rer , s'enfuir. EscoNDiRE, escondre, cscondmre: Empêcher, défendre , arrêter ; écon- duire , repousser, congédier, suspen- dre, refuser, retirer, contredire, ex- cuser, rebuter, renvoyer, se pur- ger d'une accusation , se défendre d'avoir commis une action , d'avoir fait une chose ; de ex et de co/t- dicere. If ul ne pooit estre bon Gouremeur de terre, se il ne saroit aussi bardiement escoruiire comme il savoit donner. JoinviUe, Mss.foL 345. Si que ma Dame le sent primes , Ou espoir mes Sires méismes : Hé Diex , dist il , quel vent a ci , Par foi nous somes tuit boni. Fi , dist li autres , trahi somes , Ce n*est pas Tins que nous buvomes , Pour le cner bien , qui nous liunikt ? jkdonc chascnns s*tn escondist. Rutebeuf, Fabl. de tAne et du Chien. EscoNDis , escondit, escondni , es- cons : Refus ; opposition , excuse ; et congédié , renvoyé , refusé. F.t sy conrient que tost il se marie , IJng bou marchant ne lui bsillera mie Sa fille ou niepce , aios lui contredira , Kt tscondit f le noble s*en ira. Vance aux Avenues. ESC 5o5 Lors quant la beln Riiglantine oni la chan« çon, ele cuide que dicte Teust pour escnmliL Roman die Gérard de Nevers. EscoNnRE : Excuser, cacher; et se- lon D. Carpentier, se montrer, étaler. Voyez ËSC05CHKII. EscoNDiiisEMENT : Actiou de ren- voyer, de refuser. EscoNDiiiT : Opposition qu'on mettoit au conduit et au ban de très- fond. Voyez ces mots. EscoNDUiT (en) ; A découvert. EscoNs : Caclié , voilé , obscurci ; ahsconsus, EscoNSAiL : Abri, refuge, cachette; ahsconsio, EscoifSAXT : Couchant , cachant. Se li adjournemrns en fais i relevée , o« nus vekprcs , IVure de la présentation ai dnr# jusque^ à soleil escofuant, Reaumanoir , Coût, de Reauvoisis, ch. 3. EscoKSE : Lanterne sourde ; abs^ consa. EscoNsvH , escoser, escouser : Ca- cher, couvrir, voiler; abscondere* Et dVodementre Qu*il TOUS fesoit ci-lle response , La deitf'r «toit escoiue Dessoiibs la forme de Tenfant. Nesson, en son Testament, forUuU de J. C» Escoif vENENCE .* Conveotioii , ac>« cord. EscoiTVENiR : Convenir, être à propos. EscoNVEif UE : Provision nécessaire et suffisante. EccoPASsE : %SouqueniUe, casaque. Escopi^ : Poltron , lâche, sans cœur , insolent , mauvais plaisant ; scoptes. EscoPEL , cscoberge, escoperche : Long bâton , perche. EscoPETTE , escoupette : Espèce de petite arquebuse qu'on porte avec une bandoulière ; tciopeta^ SoO t: s c ?lscop£TTËRiL : Décharge de moiis- qiieterie. EsGOPiE : Insulter, battre , flagel- 1er ; scopare; et cracher, expectorer ; d'cjrpuere. EscoRÀBLE : Secourable ; de sue- currere» EftcORABLE : Courant. Selon Borel, il aura sans doute voulu mettre esco- riabie» Voyez ce mot. EscorcÎe : Corée , fressure d'ani- mal. EscoECER : Piller, ravager. EscoR CHERIE : Filet pour pécher à la mer. EscoRCHiER. Voyez Escorcier. EscoRCHouRs, escorcheurs : Sol- dats débandés qui ravagèrent les Pays-Bas en 1437, et les Trois-Evé- chés vers 1 444 ; d'excorarius, EscoRCiER, escorchcr, escorchier: Écorchcr, fustiger, battre de verges ; relever, découvrir; excoriare, cor^ ticare, %t Jacob pofU rerdeit Tcrget d« poplei , et de amandeler , et de plane» et cil escorcha icellcs de Tune part. JHUe, Ge/tèse, cfuap, 3o, vers, 37. Tolfem ergo Jacob virgtu poptûeas'vitidrs, €i amjrgdalinas , et expiatanu, exporte de- corticavit eas. EscoRO : Accord , consentement , convention. EscoRD^EiiEHT : Du fond du cœur; excordatê, EscoRDEiR : Faire un accord, con- venir entre soi ; de chorda* Escorte : Fressure , corée. EscoREOUT : Encouru , confisqué* EscoROER : Piller, ravager ; exca- riare, EscoRiÀBLE : Courant, fluant, va- cillant , qui n*est point stable. flscoRNE : Honte, mépris , affront, accusation fausse qui peut ternir la réputationdequelqu^tfh ; perte,dom- mage en ses bieus. ESC EscoRHER : Mépriser; de en changeant It p en c\ EscoRpioR : Espèce de filet et dç vaisseau. EscoRS : Le sein , le giron. R*aparnit el con del* enfiant ewf II màt% Virgine nurlret en Mm nat escon, ae U ▼«»- teiz non de U char ke reçeae estoît? Sermons de S. Èemard, JoL S5. In infatttUi corpmre , quod Ftrgmeo mmter fovebat in gr<>inio , qyid nisi veritmâ ststes^fUe ctwnis €ippeiruit? EscoRT , rscors : PrudeÀt , discret, sage , avisé , pénétrant. Ce mot , dit Barbazan , n*est pas très-ancieB : je ne Tai VU dans aucun des ouvrages qui ont précédé Rabelais , qui peut ravoir formé de Tltal. scorto , pru- dent, d*au(ant que le traducteur de Sleiaan a dit vigilant et e^rcorf aulivit 20^ de la réponse du Pape à la pro- testation de Tambassadenr Mendosit. Escorte, escortelle , ejscortoire : Baguette , lien d'osier ou d*éartie de plaisir ; d^excÊitere, Aqisî «ont tom Kirrellnoit Et li Escot , et 1! Danois , Er Fri»oa et clill dé Hotandé, Tioîs, B reliant et Avaloîa, Tienneut des Esterlins les lots. Et Flament , et la gefit If ormandft Si com on dit de l*AimDande Bien va là or, on ne le nuude; Li Ksterlin* par maintes foU Four faire iM poesfé grande Li Esterlins qaaal H CuBiau«l« Fait sauter »aireineut et fois. Èomau de Charité, strophe s5. EscoT : Délivré , mis en liberté ; excusas. ESC Escom : Secouer , ébranler ; €x- cutere ; et écouter , entendre ; aus-' culture. Voyez Escoltea. EscoTiER : Celui qui doit payer sa part de quelque chose. EscoTs : Part , partie , portion. EscouBK , escoubie : Balai ; jicoptu EscouBERETTE : Jeunc servante qui balaie ; de scoparius. EscouBETB Y escoMvète : Petit ba- lai ; scopula, EscouBLE , escoufle : Le milan , oiseau de proie. Un de nos anciens poètes fait Ténumération de tous les animaux qu*il assemble dans son ro- man , et leur donne à chacun des so* briquets. Hubers est le nom du Milan« Lî esoou/Us 1 fa Hubert Qui toujours a les gan* ouTen Pour prendre aaMÎ corne 11 prettre » Pelex U ra», i «ist à deitre Et il et eheiHie la aourU. Roman du Reruurd, h** 76x5. EsGoucsii&E : Accouchée. EscouDiRE : Écouter» entendre; museuUare. EscouDRB : Battre le bled; excm- iare; en bas. lat. escodare blmdum. EsGOU&R : Oter l'écorce de i*arbre ; excoriare, EscovFALiii : Bassinoire. EscouFESTBE : Malhcur , querelle qui vient tout-à-coup. EscorrFLs: Milan, oiseau de proie. EscouFiT : Déconfit , à sec. Escoufle , escouffle : Moanoie flamande. ^^07*^2 Escouble. EscouiLLOM s , escoueillons y esco- wiUmm : Gros torchon qui se met au bout d'une perche pour nettoyer les fours des boulangers et des p&risâcrs. lii prettrea est entres en ton moaticr , Son toupdia Teati tont le plv diier , Qsi trop bien reaanbloit rois à pesdiier » Il o*en i a voit pas plain pié d^eatier. Si blans estoît renux du lavendier, Com li ëscotteU/oru à un fornier. ESC 5of EscoTTiR : Secouer , agiter; exaitere, EscouLERGEiiEHT : L'écoulemeut du éemps. EscotiLiER « escoiiler , eAcouUler, escokUer: Faire Topera tion de la cas- tration 9 rendre eunuque ; de coleus. EscouLouRCER , escouUowTgicr z Passer , s*écouler. EscouLouRiABLE , escouloriàblc , escoulouriant : Changeant , muable « courant , fiuant , coulant « Tacillaat , glissant. il«AMM Ji^^iSaow Mèa Toîra rst pour «He que nmaieàrm sont eseoithurians , et que forte cboae aoit à retenir si grant planté de paroles , comme tt conrient en mont de quercdes ; li BalUis , on Is justiche , puet et doit arreater en escrit brie- mentche surquoi les parties enteodeait à avoir jugement. Coutume de BtauvoisU ,pttg. Sg. EscouLouRiER : Glisser , vaciller, changer. EscouLsoirs : La partie des tenail- les avec laquelle on serre. Escou PELER : Coupfr lextrémité des branches d'un arbre. ËscoupiERS : Uouppiers, faiseurs de houppes. EscotjRCHi^ t Retroussé arec une ceinture , qui est retenu , lié par une ceinture ; ejccoriaceut , ou plutôt ^jp- corrigiatus, de corrigia, courroie. Escouaon : Accorder, consentir. EscouRE : Aide , secours ; de iuc- currere, EscovRGELLES : Fruit ronge qui croit dans les bois, qui est de la forme d'une olive: il est très-aigre; cependant il peut se mangt^r quand il esc noir. EscouRRAu : Térébenthine. EscouRBE : Aller et venir , se dissi- per , secouer, agiter ; exau9ert. £scouRSA<:sE, escoursemêt : Rouet, dévidoir* EscouRSEiL. Voyez Escarcelle. Escous : Secoua; tuccusumi^ et secoué , remué ; smceusuu. 5o8 K S C Car \o sangler ne rcvnclia , Com Here et orgueilleuse hesle , Contre Adonis escous la tf«te , Ses dens en Tayue U flati , Son groing eslort, mort Tabati. Rçman de la Rose, EscoussE , esquettsse : Rébellion , rf fus de faire une chose , remontran- cc ; succussio , succussits'. Le vassal fait escousse à son seigneur lorsqu'il persiste à vouloir Texpolier de ce qu^il a injustement usurpe s^ur lui. Ordonnance de 5. Louis de 1270. JJct eseottssé : Lit garni de coussins. EscoussKR , escouver f escouvoir : Secouer, agiter, hTdniàiVySuccussare, Mont estnît chis liom dclitans , Mais trop li fa cangiei li lans, Qtiant U goûte d*Jaur rouva, Aosi durs li fa Abralians; Gar Ir Ladres en s«>« alians Dur et sans pitié le trova , Helas com la mort Vescmtva Du grant délit où il couva, Tonsjour* mais sera lamenta as ^ Ainsi com Dius d'st, ensî va A chest railif lionme prouva Jhesus que il n'est pas mcutans. Miserere du Reclus de Maliens, strophe 49, ptirlant de Lazare et du mauvais Riche. EscoussiisiROS , excourssîè^iros : Hcmparts d*une ville sur lesquels on se promène. EscoussouR : Fléau à battre le bled. EscouT (faire) : Écouter attenti- vement , épier. EscouTK : Espion. • EscouTEMKNT ! D'uuc manière claire et intelligible ; d'ausrultano. EsGOUTER : Écouter ; ausculiare. Sagremors le cri cscotite Kt maintenant qu'il Tentant, En Taigue se fiert , pins ni atant. Roman de Perceval,foL 3 18, F**. EscouTEs, escoutetcs: Aux aguets, aux écoutes,qui écoule attentivement. ■ EscouTKTE : Sorte de juge dans le pays W.allon j auscultator. 11 s'est dit ESC aussi pour sentinelle , celui qui fait le guet. EscouTOTER ; Écouter, entendre; auscultare. Escou V F. , ecoiibet, ecouette, ecouve, ecouvrttc , cxcoube , esconbiilon , es- cotwexte l escotwette : Brosse , ver- gette , balai ; de scopa , scopuia; en Langued. escouho. EsrouvERS : Rognures, restes, cri- bl lires. EscouvKTTEs .' Grauds manches à balais, avec lesquels on sùpposdlt, dans les temps d'ignorance , qne Jet sorciers , ou prétendus tels , alloient aux sabbats, en se mettant k cheTtl dessus ; de scopa. ïisGoiivi : Engourdi. EscouviKNT ; 11 convient; ro/ipewfîf. EscoiJviLLKS , e\cotn'j'es , esqiu^ villes : On] lires, bala vures d'une nuiK son ; de scohiUiv. EscouvrM.05 : Bouchon, torchon de paille; de scnpa, KscouvoiR, selon le Glossaire dm Koman de la Rose ; mais il faut lire estotwoir, V. Estivoir cl Estuibe. EscoiTx : Cest Taire ou la place sur laquelle on bat le bled. EsccL A BOULER : i^lcraver, ëventrer. EscRACRE : Gale, rogne, farcin. T^oi iierge Piostre S«*ignor de la plaie d* JEgipte, et la partir de ton cora doot les es- trounts sont portez, à escrache et à'^tangiie issint que tu ne poes eittre garis. Bible , Deutéronome , eh. a8, iierr. 17. Perçu fiât te Doininus ulcère /T^grpti, et par» tem eorporis, per quam stereora egerumtur, a«abie qiuxjue et prurigine : ita ut emra/i nequeas. EscRAssADiiRE : Écumoire. EscRAVKKTER .* Etouffer, écraser. EscREGNE , c^crirnnc : Petite mai- son , lieu où s'assemblent les fem- mes et les filles pour la veillée; de scrinium. EscREMiE } escrernye : EKrime » ESC combat à Técu et à ïéi)ée qu*oii fai- soit la veille du tournoi , art de com- battre, de se défendre. Dans la c;ila~ tion suivante, escrcmic e&t pris pour escrime. Qu*«st-ce ceci ? Dieu , quel belle espée ! Quel batoti et quelle taloclie ! Quelle dague! est elle cawée ? TlUe toune coume uue cloche. il n'a rien en mon fait qui loche ; Je fccay jouer de Vescremie , Qui me vouiroit tollir ra*amie, B ne Tairoit pas davantage , Bîeu 7 pourroit perdre la vie. JEustache Deschamps , fui. a37, col, x. £sc&EMiE : Estrapade ou corde à donner la question. Or ça, Ribault , qui tant avez rendi. Dicter moi voir? Tire?, loy d'autre part. Dont fus-tu-nez ? ou m'appelle Bardi , Quel aage as-tu ? j*en ai quitte ma part De douze aoulz. O « tu fai« le couart , Donnez lui toat un tour à'escremie. Eustache Dcschainps , fol, 46a, ame, Qu'elle le gart et escremisse , 51 que dou seo» por peor u'iftte. Gautier iie Coimi, liv. i , chap. 10. EscREPE , escerpe : Echarpe , cein- ture , baudrier. Esc RESSEME NT : Accroissemeut. EscREVER : Accroilre, augmenter, aggraver en parlant du mal. EscREvissE : Sorte d'armure, cui- rasse faite en façon d'écaillés. a EscRi : Exclamation , cri. EscRiDAR : Publier, écrii*e, faire savoir ; scribe re. EscRiEcif E , escregne : Petite mai- ton f scrùiium. ESC 509 EscRiER (s*) : S'écrier, crier , ap- peler. A cel qui va les rans cerchant Esvrie , qu'il ue sejornast, Mè« vers lui son cheval toroast , Qu'a lui vclt asembler et joindre. Roman de Perceval,fol, 369 , V^, EscRiCNET , escrinée : Petit écrin; scrinium, EscRiGNiER : Faiseur d*écrins et de petits coffres. EscRiLLER , escriler: Glisser, cou- ler, fuir, échapper. EscRiMouR : Qui fait bien des ar- mes, bon tireur. Esc RI N, escrinée, escrinet : Coffre , cassette , écrîn , petite maison, cham- bre , cabinet , étude ; scrinium, Liqueiz deairanx entendre al soul Den , laissât Vescrin, il elliut une abie. D'ial, de S, Grégoire , Oc, i, chap, t, parlafUtt^nastase qui était Notaint de t Eglise de Rome. Qui soli Deo 'vacare tlesiderams , acriaiam deseruit, monasterium elegit, EsGRiPRE, i^jcr/r^ .* Écrire ; sciibere^ Bien déustent avoir grant honte Cil dealéal dont ge vos conte , Quant il ne daingnent la main mètre Es tables por escrire letre , Tie por fere empreinte qui père. * Roman de la Rose, vers 20007. EscRiPSEKT : Écrivent. Ils sont qui escripsent le fait Que Jhesuh le prophète a fait £n enfer et ^u paradis , Encore escripsent il tous dis, Uarau il me font forsener. Tragédie de la yengeance de J,C Esc Ri PS E u R , escribe , cscripteur , escrlvain : Homme savant , instruit , historien^ notaire , secrétaire , dans les XI , XII et XIII* siècles; scriptor ; en anc. Prov. escriptortf. Si enquist Herodes par les escrivains , lo len (locus) où nostre Sires dovoit naistre , et cil awrirent lo nom de b citeit. Sermom de & Bernard, fol, \kK- 5io ESC EscBiPTXi. , escritel : Enseigne , écriteau. £«c R iPToiEE, escriptouere : Greffe, cabinet d'écriture, étude. Ësc&ir'TURE : Office de notaire, et caractère d'imprimerie. EscaoK : Espèce de drap ; lien , bande de parchemin , lacet , cordon. EscnoK : Rôle d*écritures ; de scrîptura, EscEOTs, escroissemcnt , escroix: Fracas, bruit aigu , éclatant et su- bit , éclair , éclat , bruit du ton- nerre, explosion, sillon de la foudre ; grincement , craquement , bruit de roues de chariots , de charrettes , de voitures. Borel l'explique par instru- ment à fendre les pierres; mais je cttûr, comme le dît fort bien Borel , qmi ajoiHe que c'éloîent àe% rondaehes de bois couTertea de coir ou de 1er. JA Cheraller cni grant dolor Mestroie , don branc de cofor FierC Sagremov aor aoa esMi Q«e d*eur en tntre Ta famh. Roman de Ftrtmmi,Jbê» 3ii. EsGUAGB , escuiage : Senrice mili- taire que dévoient certains ileft ; ser- vidum scuU; quelquefois on aToit li permission de le remplacer en ftigent. Tenir une terre en escuage , c'est-à- dire , que le vassal , en temps de guerre , étoit tenu et obligé de saivre son seigneur suzerain m l'armée svee cheval et armes, ou de payeren Ttvrei, en armes ou en argent. Terre à es- cuitzge , an Traité des teneurs ds Fiefs , cbap. 3 , est celle dont le pro- priétaire est soumis à la même loi que le vassal. EscuALB : ÉcueUe, écbelle; jck- tella, scaia; en anc* Prov. escudéUh plat , écnelle. £scvasEii£5 : Réyâatîon. 1 ESC EscuciL : Éca , bouclier ; tcutum, Hereiîe ot escu trop coîute , Qae un publicain ot portrait A lin faut point, à un fau» trait. De fauce iuteq>r«taciou , i^aiute inaavaj»e opinion I ot hcrcfti« portraite ; D^Qoe tignefiance traite. D'un argument d*iiii(][uité , A un fana escueei li«té D'avarice, e d'ypocrisie, A un lonier de «yinonie Cruerdonné de dnianpuement. Tournoiemient 4fAittecrist ,fol. a 20. EscucENii , escuchené : Écusson- né, coi&Tert , chargé d^écussons; de £scucEvoLs : Excusable», suîyaM Borel. Emucke : ÉpousMtoir, balaî à ^yomaeter ; scopa, Escucxixa : Faiseur de boueliert et d*écus ; de scutarius , scutiftr, SaculciAU : Écusson ; pelil ëen , aïOiiDoie de France ; scutum ; et kiH liîtant de la proyince du Perche. Escu Ds GAaTiKi : Éou posé suv le côté; scutum, EscuBKLLB : ÉeueHe ; scuùda , scuteHa. Estre à tescucUe de quétth qu'un : Etre à la charge » à la. suite de de servir sous ua chevalier» de porter et apprêter ses armes» occu^tion qui les fit nommer en Latin scutiferi ; et si le bachelier se distinguoit dans le métier des ar- mes par son courage, sa courtobie, sa prudence , et par des actions de valeur , il j;toit fait ciievalier : c'est ce que nous apprend Coquillart dans son Blazon des Armes et des Dames , pag. 1 aG , édil. de Coustclier. Ce sont les Armes qui parlent ; Quoy, dient les armes, je hm pUias^ Se je u'ay le bruit par dessus l«es Dames , car j*ea vj té\cl Bulnl» Petik^ et de h^% lieux yMuu, 5i» ESC Monter, eslever, mettre tas De terre, ou di- fuus d*ung celîer : Je le% reos grubi» et moussus, Tout au tio fcktc d'ung solier. Fay«je pas uu^ &iniple escityer , $*il 6Ç('t J)ieu l.'.'S armes coudujre. Tout incoutim ut Chevallier, Que cbakcun Tappf'lle Messire. La seconde classe d^esciuers c|ue Borel , Fauchet , Loiseau et Pithou ont dit être une très-grande dignité, et ne se donner qu*à des personnes de haute naissance , n*étoit pas aussi distinguée qu*ils Tout pensé , elle n'avoît d'importance que relative- ment aux personnes que Ycscuier servolt ; sans doute que ceux des souverains ou des princes étoient d*une plus haute extraction que ceux des nobles et {:;enliIshommes qui en' avoient aussi a gages. Les vavassors qui ^'étoient pas nobles , niais qui étoient simplement des roturiers ou bourgeois distingués, avoient aussi des escuiers , sans doute d'une nais- sance convenable à la leur. La troi- sième classe coniprenoit ceux qui gouvern oient et commandoient dans les écuries du Roi et des princes ; écuyer en ce sens, tire son origine d'equus y ah equo , dont on a fait écurie. Enfin , la quatrième classe éloit celle des escuiers tranchants , des cuisiniers , de ceux qui achetoicnt etservoient les viandes; dans ce sens, ce mot vient d'escarius , cscalis , ah esc a. EscuTER : Mettre à récurie, à Téta- blé , selon D. Carpentier. EscuiREx , escuireil : Écureuil , petit animal fort joli qui habite les forêts ; sciurus. EscuiRiE : Écurie. EscuiTEMENT : Accoutumé. EscuLER : Aller par escousses ; à'escuUc^ escousse. ESGULXE& ; Charge de la maison des ESC Ducs de Bretagne, yojr. £scixsii.UBi« EscuMEifiÉ, escumîegé , etcumi' nléie : Excommunié , abominable , o^écrable*, crcommunicatus; en anc. Prov. escutnérgat, Knsi leis ta assi en altre leo , ke U oiîioi dcl ju>te trekpercet lo ciel, li orrikooi tivt* percet lo ciel voires li oreisons del josCe et at mie d*aucun altre ; car cil ki tomet aoo oye por ceu qu'il nVa ovet la loy , »oa oreiaoas icrat escuminiéie. Serntoiis de S. BemarJgJôL $4, Sic et in a/io loco Icgis , quia oraUo Jmsd cœlos pénétrât, oratio, ixqnam , moHcmjmt- iiàet, nom qui avertit aurem suam jwmh tUat legem , oratio ejus erit ex»ecrabili». EsGUMEifiER : ExcomiDunier ; €ay commiinicare ; en ancien Provençal escumèrgar. EscuMLifiMEKT, escumengc , etoh meniement : Abomination, auathémei excommunication ; ejrcommuidcalk^ en a ne. Prov. escumërgatnën ^ esat- mcrgansa. EscuMER : Jeter de l'écume, étie couvert d*écume , écumei^ spuman. EscuMEUR : Pirate , corsaire qui fait des courses sur mer ; d*où eicv- merie i course. EscuKDiRE : S*excuser, se purger d'une accusation. EscupiE : Crachat, salive, bave; spurfUdus , spuma; en Prov. escup. EscupiR : Cracher, saliver; en- cher au nez, selon D. Carpentier; spuere ; en Prov. escupi, EscuQiTiTEU R : Exécuteur , qui met à ou en exécution ; cxsecutor, EscuRE : Métairie , ferme , petite maison à la campagne. EscvREL, cscuricl : Ecureuil. J^tuh tel cl'escurels : Fourré , garni de peaux d'écureuils. P^scL'RER : IS'eltoyer, dégraisser. EscuRER, essegurcr, essmirer : As- surer, certifier, affirmer, promettre, jurer, ratifier, effectuer, accomplir; d'exicqui , ou plutôt dojfsecurare» ESG £■(»■» : Accnter ; àcetuare ; en- ter, empêcher ; ereuterv. SscttsKTou : ExcumUc* ; en Lang. eteuiibout. EsciiuiAD : Espèce d'ëcnelle où l'on met le feo d'nm encensoir; EscDMitvs , eteuieU : Éeauoni ponr les armoiries ; de tcutum. Le Conta it Japhi arriT* , car h galia arriTa loma po^Ic dfdeoi pC dehort ■ etcus- JÛAX de aaa atobaa- JoinviUmf Uts. jJoL 79. EscuTiLLON. yoy. ESCOOVILLOH. EsDEvBHiB : Arriver, survenir. EsDisRK ; Égarer, perdre, EiB ; Contentement , joie , plaisir } EsEKTsii : Déserter, partir, dé- camper. EsRDiiiTEua : Eiëcuteur testamen- taire ; eisecutor. EsriçiDUBK : Batore, l'ac^n d'effacer. £srLiiii : EnorfpieillL EsronnEK , esfondre , e^ondrer, t^undrer : Enfoncer. F'oj. AronoBK. £sroB9ïBsx : Faire en sorte. EsrovEMT : ETTort, entreprise. EïFBii : Peur, eRroi. EsPBAiEK , t.\fray«r , esfroier , es- /roier : ElTrayer, avoir peur , faire Obci)D« de Dille rieni aonoMT** t'»tfraia. Par nuit autrciiiot rommc par jour rrra. HomoK du Bou,/ol. 140. EsfBEDiB : Refroidir. EsrBOncBEB : Froncer les sour- cils , animer une querelle. AÏ tic diiïl rinrpnt , S 8 G 5i3 EiOMTBB : Épier , faire le gnet. EsoAouiia ', etgaoutiar : Se ré- jouir , s'amuser ; gaudere. E*«i> , eigard , tMgardemetit',te$~ gan, esgart, esgan, eigiiard, t*gtuirt, etguan, eipard , etward, ettvati: Conseil,avii, regard, inspection, con- ■idcration , «amen , égard , raison , cause, motif, décision, jugement, réflexion, résolution; en basse 1^. eigardium ; en anc. ProT. etgarda^ méit. Qa'ett-ee esgar? Que Tois-je ! IiDut li otIi da toi CDriow encarta, ct'da Stmau Je S. Btnmd , fil. 11^ JeJiiitetocmbuiamoiùt.wftajbnMaiimi Son Blrn t prcnl Anfiaïk l« vori ta haat i'et/tvncAtf Por «obardLr Uaac Ankuc. Fait, de lira Haiiu tl de dame Aiâeiue. EscAoouB : Abreuvoir, réservoir d'eau. EsoAaDBa, esguarder, eiwardar^. ttwarder, e^ardetr, eivarder : Be- garder, voir, penser, considérer, avoirégard, juger, décider, ordon- ner, adjuger, conseiller, étred'avu; en anc. Prov. ctgardar. Eigita-derun germent, c'est faire ordonner par la juge qu'une personne prêtera ser- court ut VagarJe, H daci mel-îles i'eigart etgarder f ce loe lemble que pour cboke tpie la dafandoirait dit*, ne demoura qna il IM a'an acrda à loi de MO co^ cuatre la licD. JuUa de JérmeUm , chap. 89. EsojtRDRB , subst. : L'action de re- garder , àf considérer. EsoaaDEUBE : Aspect, regard. F.SGABI1S : Gens préposés pour examiner les ouvrages et les mar- cliandises. Chaque' espèce différente avoil son visiteur particulier , et il y - en Bvoii aussi de généraux. Es&ADÉ : Hors de lui-même. EkCABBLos : Ualafre , plaie coa- sidérable. 9i4 E8G EfOA&TEE : Couper les Jarrets. EscAUDER : Mettre du gibier dans un bois , dans une forêt. £fGAUDja : ^amuser, se pronie- ner, se rejouir ; gaudere. S'esgaudir, c'est chasser dans une forêt y s*y pro- mener. EscEhonE^^esgeionner : Gémir, êm plaindre, se lamenter. ^^CEVER : Tromper, frauder , lé- ser; appauyrir, diminuer, priver. £sGERRBTÇR : Coupcr les jarrets. EscLAXTiER : Rosier } T9^i^F ^V' Tftge , ronce à petites feuilles portant des roses fort odorantes , sflôn Mo- net. Ce pourroit être aussi VacantAus de Virgile , plante odoriférante. Un moine étant devenu lépreux, fut guéri par le lait de la Vierge ; et après ce miracle, il dit : Béb»! dulent ja ei| ipa TÎe , "Se Terrai maîk t! b«-le diofe. Fleur à'esglantier/w fleur èc ro»e, n'est pas si bêle, ne si gente, 31 TemeiUe, ne si roi^vente, "Ke ai clere com es ta face. Gautier de Coùui, Miracle^ de. N, Damé, EsGLiKDEB : Glbser, couler, fuir ; s*échapper. EscLiSE, esgUxe : Eclise , dbtrict , arrondissement d'une paroi^e ; eç- cUsia, EscLsssEE : Jeter de Teau dans la- quelle il y a de la terre glaise. EsGOELLEE , esgoelcr : ^Nettoyer la Iboudic. Voyez Goule. EscRAFFKE, exgriffcr : Ëgratigner; d'où esgriffure et csçrifure , égrati- gnure. EscRAriôif Ea , esgrifer : Écrire peu lisiblement ; ëgratigner ,. déchi- rer , piquer ; de grap/dum, EsonAT : Gratuilemeut ; de gratis* EsGEETTE : Aigrette , oiseau. Escaijr , esgrun : INom général donné à tous les yégétaux , les légu- ■les on berbcs potagères qm osCdr Tâcreté EsGECiSEE, esgruner : Rédwre ci poudre , égrainer , ronger. EstoîDes , et aolcfl , c| Inae » Priaca en terre de gcat coBoae, If ous monstrent par signe érideaC La fin da Fai^, pf tefîf qui UMft fM^rumf Sont d*orient en occident. Testamemt de Jelum de MÊemmg, £>GVÉ»E , i^guaier : Tremper da linge en gran4e ean poi|r le fincfr ; Taiguaier \ d^qnua. EsGUET : Guet , emlfasGpde, EsGciLHADE, esçuUlée. •* AjguIOoo, dont on pique les oœiifs. EsGuiLLER : ^nfilç;r une aigpiQe, prendre un chemin détourné , f'fit- fuir ac|roitement, sans qii'on ^'eosp- perçoive ; étui à aiguilles ; ^qcuU^K|^ Lors a pris une esgnOl^ d*arg«i|| D*nn ef^ii/i/er nii|;not et gent. Et Guidant f^esgudle evfiXLtr Hors de k TiHé eos ulent d*aler. MomoH de ia Aom. EsHEHDiE : Anîn^er ^ exciter , t/t- courager , aider ; d*où eshenditst' mentj aide , encouragement. EsHEUEs : Cri pour demander di secours dans les querelles p^bliqucst ËsiL , esjouil : Vinaigre; axaUs, EsisTANT : Évitant, édiappant. EsisTER A. 17H COUP : L'éditer , le parer. EsjAUBER : Enjamber. EsjARETEE , esjarrtr , exfarreîtr: Couper les jarrets , estropier da jarret. EsJoïR , esJQuir y esfoyer j Se ré- jouir, réjouir, amuser; de gaudere. EsjQÎmty cant li cners est si joitnt, que li cors meisuies en fet plus bel semblant ; cf- léeci^rs est , cant en se contient plua tcap«éc> ment de «a joie. Comm, fur ie Soutier, Ps, ^fil. Cl r F\ venet 3. ËSt. L* Pat M ]■)!• a/eitVa mot , fil qèe ta- gendre It tK* «yoînt CB loi. Qnc ton p«n at U mcn ei/auvnr yccluT qac loi cugrAdri. ïiulut giudlo Pater j'iuti ■• quiiopienum gcnmt, ùrtaUtUr Ot io. Cbtifeat jUier tuu, M nuTer Au , ei rxhltBl ^nr ^A*it M. EsKtnbKLka : pBblîcrj diialf^cr, répandre dès rdailvais bruit» sur le cOiftpte àé )]uèl{]u'uii , le diOsmcr. ElKiNt : Abattu , triitc j affligé. bxKBisMfsnm : Celui qui dicte on suggère à an autre ce cpi'il doit àité. EsKiBX, ^sUrr ; Etilé, banni. EsLtPKSON : Ëqiiipage,fourtiiturt. Elt«i , etiais, etlan, esiaf : Bdnd, élanoement , galop , rapidité , vol prompt, élan, saut, secousse, courit!, t:ht*r; ersuitatio. Ce mot a auiaî été employé pour aiaance , lonlagemeAt. DoD« mm, diil Dottrc SSrc, U ■« vont Tuïil mte dMcKre, Oac il TO *ol«it£ ne bcc) JLce/t»i«tUb«c»l>r.ee, I^i irx, U buochc,*! U iiuiif4l« ()(n<) Qnr elle ('Dil el leildrc et beUe, QinrnaùltToiuiiinefinautmid^niiH, £81. SiB ËtLillit»l( , ètlainttre ; Mtelittife dit gaem propre a lancH- dks ptéttU. £sL*istRB , ettaistier, eilecer,es- téeeer, etléteher, etléecfùer, etléeeûir, fiUcr,iMesclKr, ttléesàer, eaUttser, etUiiier, esUeicier : Sauter , uiUir , laocer, élancer, s'élever, s'ébattre, le rqouirj exsubare , exultan. Abés , repou^maj , que fû-ta , / Qui jidii ronpii le fetlu ir pien Uhmj fabUau Je la Coiiri du ParaJÙ. •L*i MDItdu Purgitoire. Et lion lai KinbU que put boute Inj )e- roit de tombatlfe i clienl , li imWVA tout de C»iii rliaii jiiE iln deWTie*, •■ l'eprodi» de eljitir. Roman de Gérard de Nertrt. Son BirOD pat t! donigler, Xini li cort rih ■ pbm et/dû, ndimei ile'rrnd'n le jcut kli , Quar lire Hiiui u lime itaint Si gnnt fop ipit treiloul li Uinl Lr cuir, lor le Mircil en per., f«i. Je lire Uaias et Je dame Anieate, Oarrr piu« de gnat eslaù , Afrti iroOTerr» ati pahii. ^^ Au inande , qif; bobt pien U Quant de viiioa dm ■• tu ti Jftrtr JeFrtmtt, PurgaleSt Td me moniini soift gnot T^rta, A griDt cssri t[tri> Oien t'eitaàiai Qiunl i l'ordre Ion eortplutui, A cel jonr Slllm mont quiiu. Sou toi l'iToica abélu. Tu T.™qu;. qnint la ■'■bii.i.t. . , Miiii l'honnour, dont lai rtuuchur T'* en ta Tieutf rèinbatâ. Konutn A {Xiariti, itrtphe io(. EsLAisHB , eiUùssier : LAcher, édiapper; éteniire, prolonger. EsLjiMiBa : Rompre im*: leue. EsLaioE : Levier, gros bàtoa. Eslàboeubmkrt: Délai , retar£ ÉsLiBCi : Donné, accordé, gobp- cédé , répandu. EsLABCiB : Donner, accorder, ré- pandre des grâces , prodiguer; elar^ «">'■ . EsLisxMBiTT : Elargissement. EsLavissB, eslavej: Lavasse, croc subite d'eau ; pliiie d'orage; aÛit'vio. EiLivBB , etiauér ; Défrir^ber , ar- racher , essarter. EïLE : Aïeule , et aile d'aiieaa ou de bitimefit ; ala. £fU «toi» .- Le Toiri , lé» void. Fit qmoy pnili ittoiA*' Le brait de tneiki, Ponr le drah defTeadr* D'une fleur, et pf«Bdr* Vengeancei crarUra. leMiJhtmr drlàKvict. Elbcbb, eslecAer, esUe/utr, eslée- cer, csiéerytHéeteim-i Se réjouir, être 5i6 £ S L bien-aise , s*élever , s*élancer, saillir, lancer; exsultare, Voyes Eslaisser. Etléesciez tous arec J«ra»alein, et faites joie dedenz lui , tuit cil ^i l'ames. GuiUaume de iyr,/ol. 87 , if». EsLECTUAE , esleie , esUte : Choix » élection ; electio. Mettre à esUte : Donner le choix. () ^amme moult hardie et aeare. Qui si corne contre nature Demoara» saoa toi deipartir , Oà ceulx qne Dien à eslecture , Et créez et prins à ta care l*i*OfereBt à paine Tertir. Testament de Jehan de Mettng, EsLKVBa : Accoucher , délivrer \ éUvare. EsLEvuEE : Relief. EsLiOKa : Glisser, passer légère- meut y presser, exprimer un fruit pour en tirer le jus ; le suc qu'il con- tient; elidere, EsLiciEa : Chobir, élire, prendre ; eUgcre. ËSLiirooERE : Attache , courroie » lien , longe. EsLiif GUE : Fronde , machine , flè- che , arbalète ; d'où esUngour, celui qui s'en sert. EsLiaE : Entendre, concevoir. EsLis , eslit : Qui mérite d'être dis- tingué , élu , choisi ; electiis. Le destrier de clies trois lis Met Diex es cuer» de tt» eslis , A cites trois Ils pensent adès, Quant li nions Icrs a assalis, Puur chou estoit labeurs delis , As sains Martirs et as Confès, Kt as bous Krmitcs proies. JUiserere du Reclus de Moiietu, strophe 190. EsLiTER. Foyei Esligier. EsLocnKa, eUochier : Ébranler, remuer, arracher, secouer, déplacer, tirer quelqu'un du lieu où il est né; eiocarc y exlocare, La noise sur les mons coramicc. ',Où Biu hoaa ne at reoToisa , £$M Tome la geot que li Roia a Kt qui s*est o lui arrée , Se retient d*autre part acmée » £n conroi , aul ne s*ea esloek^m En U fin 6t tant Tons en di , Qn*nn peu de giaine j capandi Quant jVus le bouton esêockié. Ce fust quant dedans l*cna toochié , Pour les feuillettea rererchcr. RomoH dt ta Rose* EsLoiDEs : Éclair ; ^elucert. EsLoiGN ANGE , esloigne : Retarde- ment , délai , éloignement , retraite , fuite ; elongatio. EsLoissiB , eslossié : Caasë, brisé , disloqué ; exlocaius, EsLoifGiEE : Éloigner, écarter. EsLosEa : Acquérir de rhonnear; de laus, EsLouEDEMEifT : ÉtourdbseflMnl causé par uu coup que l'on a reça ; d'où eslourdé , eslourdi , étonné , étourdi, pesant. EsLouEUEE , eslourdir : Rendre pesant. EsLOY : AloL EsLYEssEE : Se réjouir; de ieetitia. Ad?int que ung jour aprèa diaaer le Roy et U Roy ne pour esljresser et faire feate k cêolx et celés qui à sa cour cstotent renaa , cob- mande faire dancer et eitbatre. Roman de Gérard de Ifertn. EsMAiEE, esmaïr, esmarer, esmarir, esmayer: Étonner, surprendre, trem- bler, inquiéter; de tnirari. Li Dus Godcfroîs garda et Tit reair om grosse bataille moult espesse, où 3 aToitploi de gent que en nnle des autres , et bien M pensa que se celé estoit déconfite , que let autres s'en esmaieroient plna. 11 guenchi cde part o toute sa bataille et ae fcri entr'aas uioult vjgueareiuement. Guillaume de 7>t, fol 64, *•. EsMAiLLERiE : Ouvragc en émail. EsMANCE : Opinion , conjecture appuyée sur des combinaisons ; œsti- matio. Faire esmance , c*cst Aire imoe de Touloir quelque chose , pré- senter, ajuster, frapper ; œstimare<, EsMAHCHiÀ : Estropié , perclus. EsxAircHON : Manche, manche- ron , partie de la charrue que le la*- boureur tient arec la main. EsxAHDB : Amende. EsMAEia (s') : S*étonner, être sur- pris , appréhender. EsMARMiLBa : Anéantir, détruire. EsM Aaai , esmarriz , esmemgut : Étonné , fâehé , tout traublé , tout ému , affligé , accablé. EsMAT , esmajance, esmayement: Tristesse, étonnement , appréhen- sion , trouble , embarras, inquiétude» surprise , effroi. Voyez Eiroi. EsxATAKT : Étonné y surpris , ef- frayé. ÊsMATsa : Planter le mai devant une porte ; d*où esmayement^ plan- tation d'un mai. EsMATEE lÉtonner, s'ébahir, sur»» prendre , émenreiller , fâcher , attris- ter, chagriner, avoir peur. Voyez ESMAIBa. EsME , esmance , esmée : Inten- tion , volonté , jugement , estima- tion, estime, désir, poids; œstimado. S« U choM qpl «tt prêté , est esmée , cîl doit arolr tôt le penl qui reçut Vesme de U cbote. livre deJàsdce et de Plet,/oL 1 70, F*, Le Roy de Iforgalct qui sToIt esté ebbata et defonlé, fnt remouté » si laîste courre à Tristan , et le cnîde prendre et retenir, car monlt le hayt pour ce qn*il Ta abatn , mais il a failli il son esme, car Trifttan se deffeat tI- gourcnsemcnt. Roman du Tristam. EsMER , easmer, esméer, esmeir: Dresser , présenter , ajuster , foire mine de vouloir quelque chose , pré* méditer , conjecturer, viser, estimer, juger, croire, évaluer, mettre un prix k quelque chose ; œsttmare , txistimare. Voyez Aësher. Tin et forment , et olle et blé, Bt»t«, «ar cl frésce et lalée. E S IVr . 5l7 9\ grant rîcoltff et assemMée,. De par tôt par terre et par aier « Qu nn» plna grmt ne pot estner». Roman, de Dolopaios, A tout périls trop folemeat Vint à Paour et aï loi esme Pour la ferir , mais rien nVntecme. Roman de la Rote. Et mie X Talent en prîs , par tes Diex de la mer. Que tonte ma grant terre qui la Tondroit esmer» Roman de Florence de Rome. EsxerA , esmerez : Précieux ,. re- cherché y émaillé ; richement travail- lé , purifié. Lors a de Tanmoniere traicle , Une petite def bien faicte Qui fut de fia or esmeré. Roman de la Raset. Li topaee fut secons mis •Au col Aaron et asaia , Couleur a dW, mais mooh demande Le bel tans , car monlt en amende , Plus est de couleur estneres U*or et d*azar est «olorex. Le Lapidaire» EsMiBEE : Affiner, rendre pur, rendre parfait, estimable et précienXf purifier, épurer. Voyez FjkMzti» £sMEavA.OT (rime) : Étonne, sur- prend, émerveille. EsMEUDEB , esmoidre : Éraoudre «- aiguiser, polir ; de snola , molere, ou 9 suivant Barbfeaan , de movere, parce qu'on tourne la roue pour aiguiser* EsMEUT : Excrémens , en général f de tous les animaux , et même des hommes. EsMiBR : Briser , casser. Esmieubes: Miettes, petits mor^ ceaux. EsxiGAux : Bracelets , joyaux , bi- joux , selon Borel. EsxiNAOE : Droit sur les grains. EsMioÈEE : Instrument qui réduit en miettes , ou en petits morceaux. EsMiu , esmieSf esmieux , esmuizp exmuys : Muet ^ qui a perdu la pa- role ;.iita(iai#» 5iS £ S IMT EsMOATZUR : Fléau à battre le bled. £sMocHEa : Chasser les raoucbes ; de musca. W s'est dit aussi pour es^ crimer, jouer de l'épée. EsMOKLER : Oter la moelle ; de medulia , selon Monet. £sMoi : Peine , trouble , surprise > chagrin , affliction. Moult me conforta doaoemeD( Amis , <^ui mon avancement VouUist tusti bien corne moi : De lui prin« congié tan» esmoi. Roman da la Rase, EsMoiER (s*) : Etre en peine , eo. inquiétude. EsMOLDRE / esmouler : Éipoudre , aiguiser ; d*où esmoieur, esmouleur, coutelier, taillandier. EsMOLUE : Aiguisée , repassée sur la meule ; de mola. EsMONCHOirNEi^ 9 csmouckonfir : Chasser les mouches ; de musca. ËSMORCHE : App&t, amorce, se- lon Monet. ËsMORCHBii. : Tendre, des pièges , 4^s. embûches, amorcer, s^lon Monet* EsHOTAEUR : Q^on , fléai^. ËsMOTER : Casser les mol^^s sur la terre labourée , selon Silonet. EsMOToiJER : Instrument pour bri- leir les mottes de terre , berse. EsuoucHEHENT. : Aotiou de cha^ ser les mouches ; il s'est dit aussi d'un lieu où Ton se tient caché. . EsMOUGHER, esmoucàier : Escri- mer, jouer de Tépée. EsMouGirouif BR : Mutiler,estropier. EsMOUi'Ea : Aiguiser., émoudre. EsMOUTER : Lever le droit de mou- lure ; de molerCj. EsMouYEMENT : Commotiou , dis^ pute 9 querelle anim^ ; de movcns, Quanque il poToit trorer de chose* an gen- til lioume , qui die U aroit fet en te terre, o>} en le terre de cheli qui che U avoit fet , et pour che que che eatoit drbietement esmouvt'. iaM4^ 4e guerre et- de mortex haine. Çotmmtt de B^awwUt chap. ^^ BSN ^IsHoimiu : HemuaiP^I». l^nillott» querelleur, séditieux ; mof^jut £s¥OVYOIK LA UAim ; Ld. le^^ contre quelqu'un con^me pour le frapper ; mqvcre* ÈsMOT , esmoYS : ^lyifttioyi, Pren-t dre de l'esmoy, c'est tltS^^v^ pt^a- rer , avoir dij^ çljtagrifi, ; d^ mot§is. Voyez EsMAT. ÊsMucETTEs : AfoucLetlesA EsAiuii^^ : Elever, prend^^ Jfl vieng , di^t'il t de celé cité où r«a fasoSt unes noces, si «mu/ une si gnuiCim<*^^q|H\ •e sont prosqufs toux entretuer.. ries des SS, Pères, Iw,'^, fol. ^. EsMUTATioN : ]^meute , alarme , dissention , désuiiiqn ; de mutadq. EsMiTTiLER : Mutiler, estrcpiei^i EsMUYS : Muet , qui a peridii U parole; mulus. EsifATCjRER : Dénatni'er, diaDger de nature, faire sortir du ^atu^; de natura, EsNE , esneche , esne/e, esneque : Vaisseau de charge ; outre , vase k mettre du vin, vaisseau où se n^etl^ vendange ; dans la Picardie , la V/ne et une partie de la Champagne, e'est la, vendange que l'on retire de la cws^ pour mettre sur le pressoir. Vous sarez bien qu*au premier cop T4e coupe Ten pa» bien un chesn^, Ne on n*a pas le vin de Vvsne Tant qu'il soit cstraint et preaa<«. Roman de- la Rose, Jadis ou tanf des premiers pères Ils cueilloient où bois les glandea Par raus , par plains , et par montaîgBCi^ Pomes , poires , nois.et ciiata^iiei^ HputQus , et morrs , et prunrUes , Framboises, fr«>zes rt cenf lies , Com fruits , racines et herbettts , Fèves , et pois et teUes chosettcs Kt dondaiiKent se Tivoieat. Ri^fiuui de kkAse. ESF Eiiri :' Aine , premier né ; aniè naias, Voyea Aiirsiri. EsKBÂOB : Ahiesse ; œnesda, EsHssQusa : Sorte de vaisseavlé- ^r^ en b«^. bit. ismchia,hHnaehia. S\±Èàèà Breton^ ti IfofmibiW, Çaut *autres lurent un poi plus f^% , ' Si en enst diantre moison Qui tendojent àlor fajson. Et qui s*aprestoi«à. d*«f/MiRÎir Et à perfeetioB Tepir. Rommn de la Bosè, ^ I EsPAirbis : Espagnol; ffispanus* EsPAH YE : Épanouie , fleurie. EspARAOE : Glissade. EsPÀRAbEa': Répandre', étendire , accorder. u tris douche et lar^e aumosniçre » Grans besoins est que ta nuiin large , As poures'sa bbttte esparagi; Car nostre vie est près àà margV. Uiserire dà Reehùs diè MoUehs^ strophe a6S, paflani delà Vierge. 4 S^o ESP EstARDRZ : Répandre, disperser, selon Monet. ËSPAEK : Javelot , flèche. £sPABCoiEE j expargouer : Asper- soir; aspergillurn, aspersorium. EsPARNABLETÉ : Épargne y éco- nomie. £sPARPEiLLE& : Éparpiller, sépa- rer, désunir. Quant li nostre poigaoîent encontre au», t^ i* esparpeilhient itLutokt et faioient arrière. Guillaume de Tyr,foL 197, i?*. EspAREE , espcarer : Oreille de charrue qui sert pour tourner la terre que le soc a fendue ; barre de fer , et aorte de dard ou javelot. Espars , espart : Éclairs. Car li espars apert ainçota Qu4> dt:l toDOÎre oîe-on la Toît ; Car li veoirs est pkis 5Utîa De Tome y qae nVst li oîrs. L'Image du Monde. EspARTEMEiVT : Mis à part , sépa- rément ; sortie , départ. • EsPARTiR : Éclairer, éclater, épar- piller, s*étendre,se répandre, s*eH àXLev \ exspéidare. Un évéque deCler- mont fut visité par la Sainte Vierge; il vit une troupe d*anges à la suite d*une croix : Lort Toit, ce li semble espeirùr^ Et celé clarté ferir laiena Que la première fn naîent ; Celé clarté vint del cler tîs La mère an Roy de Paradis Qui en réglise est lues entrée Corne Roîue coronée. Gautier de Coinsi, Uv^. i, chap, 27. EspARTAGB : Office d'un pilote de rivière. Eparx : Cosses de légumes. EspAsiER r Fontenier, construc- teur d'aqueducs ; fourbisseur. EsPASSR : Travée. EsPAUD, espaut: Réserve dans une forêt , ce qu'on ne peut couper. ESP EspAiTDE : Châlit , bois de fit* EspAULE : Aide, secours , soutieii* EsPAULER : Soutenir, seconrir. EspAULLE. Fcyez Espaliàre. EsPAULoisR : Remuer lea épaoletb EspAULURE : Fracture ^e l'épaolcb EsFAURiR : Épouvanter, intimider. EsPABT : Réserve d'une forêt. EspAUTER : Épouvanter, effni3rer. EsPAUTiER : Couper, ouvrir, éven- trer; amputare, EsPAUvEiR : P^^re, égarer. Es9JLyEy€spat'ée: Aventure j dMtte trouvée. Voyez Epave. EspAVEifTEMsiTT : Frayeor, penr, épouvante. Sodainement apaiaentat lea toîs des cèan* tans à espaventemem de grand cri , diUBi t taisiez Tos, taisiez tos. Dialogues de & Grégoire, fol. x45 , ^. EspAVEiTTSR : Épouvanter 2 eroth- ptrCj, expavescere. Cil furent moolt espavcnté. Et li Dns a sor Sains juré Ke antretel loier atendent , Se le ctstel tost ne U rendent. Roman du Rou , JoL 9^7. EspAviN : Éparvin , maladie en cheval , selon D. Carpentier. EsPAviTÉ : Aidiaine. EsPATE : Épée. ' EspcETiER : Briser, dépecer. EsPEc : Petit obeau qui mange les abeilles. Espèce : Épice. Espèce : Épaisseur. EsPECER : Mettre en pièce». EspEciAiRE : Épicier, droguiste, apothicaire ; de species , specierum^ EsPECiALEMEivT, spcdoument: Spé- cialement , particulièrement. L*en appelé généralement tort* ce qui B*eiC pas fet à droit, et especialemenî est apdâ torfet , etc. Uvre de Jostice et de Plet,/bL i^S. EsPEci AUX : Particuliers, spéciaux ; de specialis. ESP ^ EspxciA : Grossir, épaissir, con- denser; spissarCy esrpissare, £spiKB : Épée , arme dëfensiye ; spatha; du Chaldéen sbatin, suivant Bochard. Voici les noms de celles qui étoient fameuses chez nos ajfeux : ' Calibume , Escalibor, celle du roi Arthus; Joieuse, Joyeuse, à Charle- magne; Badalcùre, BeidelairCy à Char- les-ie-Chauye ; Durandal, à Roland ; ClèreyClaire, Haute Clère, à Olivier; Courtin , à Ogier le Danois ; Ftam- berge ^ à Renault de Montauban ; AÊurgal, Murgalle i à Ganelon. £sp£Ea : Vendre ou faire des ëpëes; et celui qui les vend , fourbisseur. EspfiiGiroLLE : Épagneul. EspEiNONOL : Espagnol ; Hispanus, EspÎÊLH : Miroir ; spéculum. EsPELLER , espeUir : Éclore , pa- Toltre en dehors ; expellere. EsPENnisE : Dépendance ; dVj:- pensum, EspEi^DouÈRE : Espèce de fourche. EspEifER', espetOier : Blesser avec une flèche , heurter, frapper. EspEifiR : Punir, châtier, souffrir la peine méritée, faire pénitence; de. pœna et pœrdtentia. EspEifoiR : Expier un crime en subissant la peine qu'il méritoit ; explore. EspERSEMENT .* Épanchcmcnt ; expanslo; et épars çà et là. EsPENUER , espenuler : Ouvrier , manœuvre , qui gagne peu de chose en travaillant beaucoup. j£sp:éoNTER : Épouvanter; expa-' vtre y suivant Borel. Je êrois qu'il s'est trompé , et qu'il devoit lire espoenter. Voyez Espaventer. EsPERAiRE : Qui espère, qui at- tend avec patience; de sperare. EsPEHAMKif : Épreuve ; experlmen- Uim ; et espérance; de sperans. EspxmoRE ; Étonneri déconcerter* ESP 5ajt Espsanu : Étonné , déconcerté ; penUtus, Espère : Sphère. Espère : Espérance, espoir; de sperare* Aller à l'espère : Aller à l'affût. Espérer : Mot que Ducange , dans ses Notes sur Joinville , a interprété par, craindre , appréhender. A donc fnsme» tous etbahis pldt que deranf , et espérions estre tous eu péril de mort. Ducange, hist. de S, Louis, de Joinville, p, 24 . Dieux sceit es quel piteux point jVstoie ! car yesperoie beaucoup plus la mort , que U ▼ie , car j*avois Tapoustame en U gorge. Idem , pag. 64. EspERCNE : Économie , épargne. EspERCNER : Économiser, épar- gner. JVnteos s'il renlt faire devoir De seeller i^acquit à Vespergne. Marot, Epigramme au Roi pour avoir cent écus, EsPBRiAGE : Office de lamaneur ou pilote de rivière. EsPERiR : Reprendre ses esprits , revenir à soi, respirer; spirare. EsPERis, esperity esperite, esperiz^ esplrity espirs : Esprit, science, Ra- voir, espoir; spiritus, Esperiz cor" porez : Les âmes dans les corps. Esperiz non corporez : Ames sépa- rées des corps. Bien eurê cil en cnî esperit n*a tricherie on hoisdie. Comm. sur le Sauiier, Ps. 3x « /ol. 66 , nfers. a. Désire plus le santé de Tame ke du cors , et le forclie de Vespirite que de le char. Miroir du Chrestien. Saint Grtgoire dist autres! £n ses livres k'avons oï Des non corporez esperit Qui ne poent estre ars et bmîs £1 siècle dcl fen <»rporel. Marie de France, Purgatoire de S. Patrice, SibiHe la Rojme Libîche, Ot Yéspgrit d« prophcdt 52a ESP De tootvft ▼ertas fu «i ricli^ , Eu MOU et koonear exaulcie. Jdiroir des Damn, ESF eneonroil cette peine étmt noré. EspEBiTABLE , cxpeiitel, esperiiejr, espiritablej espirilel; au pluriel e$^ peritaux , espiritaus : Céleste , spiri- tuel ; spùituaUs ; en. ancien Ptot. tspèria f espcrkai. Cil qui aparceot ont le drieit de Vesperitel ▼itaille. Sermons de S. Bernard, fot. a3o. En paradU Vespiritabh Okit grant part la gent charitable. FabL du Pei au Vitain, EspEBiTJLBLBTÉ : Spiritualité; spi- ritualitas, EspEBiTEB , esperir : Reprendre «es esprits , revenir à soi ; spirare ; en anc. Proy. espéritar, éclairer. EsPEBiTEB , subst, .' Ame , esprit ; spiritus, EsPBBiTBB, B Bera en qni ciuutelerie ce aa«il, et rons trenckier sus un/emier, et muebles ii celui en qui cbastderie ce Les Euaàiissemens de Framce, dby. iil EsPEBBiGEB : RcTeilIeryBfteUiec» mouvement; expei^ere. EspBBTEMENT : AdnÂtefltfiit. EspKBTiinE&E : Espèce de gibe- cière dans laquelle les- bergers Mrt- toient leur goûter;* de 'vesptmm,, EsPEBVEB : Épervier, oiseau i/è proie. E&pÈs : Épais ; spissus , spissa. Espesse : Épaisse. VeiaaiétiDOfra etpèr gc*ir Et navres moult esfèt morir. Roman du Bon , foL asfi. , Corne le rerre treapferena , Où le» rais se paMent par env. Qui par ded(>Ds , ne par derrière I Li s'est intéressé à une afifaire. Si .eiut mainte» homtt. espicei , Clpiu de girofle et redicft , Graine de Paradis nourelle , Cerfeuil , aais , loui caoeUa £t maint espùês delitables. Boman de la Rate* L'an i4<)5 le Roy festina les Ambassadeurs , lenr ii»t sporter pain et vins de tontes sor- s, liipocra» , espices , confi|nrts et autres >uveletez singalieres. Ld Ver^r dkanmfÊÊir. EsPiCTER : Officier chez le roi pour ^s dragées et les autres sucreries. EspiDE : Espérance ; de spes. EspiDiMiE : Maladie épidéroique ; ffidemia ; et espidiinié , celui qui est ttaqué de cette maladie. EspiE : Espion , surveillant; d'//i,r- ieere y aspicere, n est a ut rt* ment , mais tous estes Tenus pour viMer Ir» biens de ce^te terre ; et cils distrrnt, iMgnor, nous «urne» douitfjNtrcs«t tos s^rfvi ESP 5îi3 «t Imea le» fils de un seul liome en la terro de Chaoaan , li plus p<:tit est od nostre père ^ «t Ir antre n*est pas diwire. Ceo etit , fait cil , ceo que jeo parlai , vous estes espies. Bible, Genèse , chof, 4a, vers. il. Aliter eu : inummmttm teiwee hujut' eemsidi^ rare venittiâ. Au iih : Duodecim , infoituit^ servi tmi, freîres samus , filii nnri attim ift terra Ckanaam: miswnus omsm pâtre nostro est, alius non e$i super, Hoc est, ai», food heutus sum : ezploratores estis. Et li Rois daJarioo anipota àRaab, disannt ; Mesnétc hors les Biers qui YÎndreut à toi et sooflt entres en ta maison , car ila sont espies et sont Tenus iK»r. t^pier totn la tcne. Bible, Josué, chap, a , niers. 3. Misiif,ue Bex Jéricho ad Bahaè , dicests .- Educ viros qui veneruni ad te, et ingresn " sunt domum tutun : exploratores quippe iunt, et OMiitem terram constderare venertuU, EspiK, espiel, espiet , espieu : Pi- que f.épëe, pieu , hallebarde , javelot, bâton , piquet que Ton fiche en terre et qui est aiguisé par le bout , et en général toute chose pointue; de spina, Derant Us autres Gerbert le fil Garin Le destrier broche , si a Vespiel braudi , Flert un paien sor son eacut rôtis , Trench e le cercle , le cuir en desmiÉpi» Desous la boucle li fist les ais partir. Et le haubert desrout et dessarti , Le bon espieléï cors li enbati , Mort le trébuche eomi le pr^ florî; . Trols.en a mors ains que Vespiél j^er^^ Roman de Garin, fol, 180, F**. EspiEMVifT : Embuscade, obser- vation. EspiKE : Guetter, observer, exa- miner ; inspicere , aspicere, BspiSBr : Redevance en bled qui se payoit en Flandre ; de spîca. EspiET : Ëpieu , sorte d'armes. EspiEULE', epiule : Épingle^ BspiBULEB : Épioglier. EspiGACHiEib : Parfumer, rendre faorîJlant. EspiLLiER : Pelote, peloton , épia*» glier; spinulanum, EapiifCEAU, espinchau , cspindau c Boucle , agrafe » épinglcé £spi5CHEii : Serrer avec des pînoes. £spiNETTE : Petite épine; spinula. Car la terre qnî nont est debonaira , Et à Tjrre mère bien neceftsatre , Ne nont donroit fors qn*amer à maiogier , Et ai feroit aoo rert en noir chantier , Sans nnb arbrea d*odorans fruis chargier, Rt d*orrteft, chardons ktespinettes Seroit vestue en lieu de ses iourettes. Complainte sur la mort de la Comtesse de Charolloà. EsPiHETTB (le Roy de) : Clief d'une association célèbre à.Liille en Flandre. EsPiHCARDAÎRE , espringordaïrc : Tireur d'arc , arbalétrier ; et faiseur d*arcs. EspiHGAEDE, espringarde : Grande arbalète, gros mousquet de rempart assez semblable au biscayen; en bas. la t. spingarda ; en anc. Prov. espin-- galo y espringalo. EspiMCEE , expingler y espinguer, espringaller^ espringuer: Sauter, dan- ser, s'agiter, trépigner, se réjouir; en bas. lat. espingarc ; en Langued. espiàga» Qaant anî en mon labonr aies» Tantost epringuez et baies Et démenez tel ribaudie , ^ Qne ce semble une diablerie : Puis prent sa muse et se travailla Aux înstmmens de Comouaille , Et espringue et sautele et baie , Et fiert do pié parmi la sale. Pois la prent par la main et dance. Roman de la Rose. EspiHGLEEiE , espinguerie , esprift- giierie : Agitation , saut , action de danser. ËspivGLEUE : Épinglier. EspiHiLE : La partie antérieure de la jambe ; de spinula, ËspiHOCHE : Kpinards , plante po- tagère; spinacia, EspiNois : Lien entouré, enyi- ronné ou planté de haies d'épines ; de xpina. Voyez £pinâl. ESP Cbtscime ett ea dans un êsfmow Comme ces maisons dn Gattisois. FabL de la Dame qmi /Ui trûk maai emtour le Momstier» EspiHTA , espùa : Enfoncer. EspioTE, espautre : Espèce d'oife.. EsPiE , espiris , espUit , espin : Esprit; spirittts. Il a été pris Mmà pour espoir. En peu de tans fn monlt changics» C^T ses espirs si Te^iim, Que dedens sen cner «tira. Et proposa moult Traiement Qu*i] feroit sans delaiement Une abéie et fonderoSt. GatUmr de Coùisi, li». i\ cké^ 19. EspiEEE rSouffler, inspirer, animer. Esperit o& il rent espùv Et sa Toix oit , mais ne scaî dire Dont ce rieut , ne quVle part de aSBo Dont on ne doit aidli despiro. Car sourent fait meilleur de pire. Testam, de Jehan de Meang^ EspiEiTABLE, espiriuUy espiritat, espinùeuhty espirituelj espintmemx^ Céleste , spirituel ; spirituaUs* Cestc horreor , eeste merreille , Qui des autres est non pareille» Kt qui du tout est Teritable , Me corne si fort à Toreille , Qu*il me semble quant je m'etreSIe Que j*oi TArcliange espirUable, La Tenue Dieu excitable , Et la Bnsine espourantable Qui les mors suscite et esTeille. Testament de Jehan de Metmg^ EspiEiTAL : Volonté , projet , des- sein. EspiaiTH : Spirituel « par opposi« tion à temporel. EspiaiTUALiTE : Bien d'église, les offrandes qu'on donnoit pour les \ sacremens. ËspisEs : Épousailles , ce qui rere- noit de droit au curé pour les ma- riages célébrés dans sa paroisse ; de sponsalis ; en anc. Prov. esposaiusi% ' Voyez £spicE8« ÉSP £sm AL : Hôpital ; d^hospitaHs.^ 'E^iski^^esplait^espleche, espUcte^ fpleichef espleU : Profit , avance- ment, exécution , usage , jouissance ,' revenu , produit d*une terre , d'une ferme , redevance qu'un seigneur s'est réservée sur une terre dans son domaine; expledo; en bas. lat. esple- cha , expleta y expletum ; en ancien Prov* esplëcta, esplëito, esplècha. Au main lever n*ett )>«• fourent li esplais, jincien Prot^rbe, EspLECHE : Terre ou pré dépouillé. EspLEiT : Revenu , produit d'une terre. ' EspLEiTER , espletier : Travailler, agir , exiger , poursuivre , tirer le revenu d'une terre ; explere; eu anc. Prov. esplëctar. Donc le purpense k*il fra estraite A la curt preudre que li eut trè» toleite, Li Vilaîu dit , tut pert ki tut coveite Qal loer doue , ta besoigiie espleite, Koman desÂomans, strophe x38. EspLoicT, esploieiCy esploisy es- ptoity esploizy cxplecte : Profil, avan- cement , utilité , avantage j expledo. Car li TÎftioiu de Dea en nba est pronlte à Qoé, ensi ke Deus toit totes cliotet entos, c^est toz deleiz , toz esphiz , et tote honeateis. Sermons de S. Bernard, foL 40. Promissa nobis visio mai'estatis in nobis , ut Deus sit otnnia in omnibus , omne jucun^ dum, oniiie utile , omne konestum, ËsPLoiTKR , esploitier : Agir, opé- rer , marcher , travailler , avancer^ profiter; explere. Or etwart un chascun de nos enquel greit il eat , et »i pensons de Vesploitier de jor en jor, car de yertuit eu vertuit vairat om le Deu des Deui en 8ion. Serfnons de S, Bernard, /oL 46. Pemenuts nunc singtdi in quo rradu quis* qwù sii positus » etstudeamus proncere fie die in diem , quoniam de 'virtiUe in virUUcm 'vidcbiuir Deus Deorum in S^* ESP SftS TA90kvrkiLfespoenUui,espoiniaii: Épouvantai! , chose qui effraie. Li Vilains a sa hache prise , Qni moult bien samble espoentaU, De sa chambre ist à tout un mail. FM. de Constant DuhameL EspoÂif TAHS , espoenitms : Épou- yantable , affreux , horrible. As riches est espoantans , Et as ponres reconfortans Chis esemple que j*al chi dit. Miserere du Reclus de Moliens, strophe 5o. EspoAiTTER , espoenter : Épouvau* tef, effrayer, faire peur ; expan^ere , expavesccre* L*abbez qui fn espoentez , El del tourment kî tourmentes , Conques en deux jours , c*est la soaae , N^aroit mengië que uue pome. Cksutier de Coinsi, liv, i , chap. a6. Se tn ris bien et droitement , ne plaie » n* mort ne te espoantera. Miroir du Chrestien, . EspoDx : Sorte d'épicerie. Vojex ESPICKS. Espoenter : Épouvanter, effrayer, faire peur. EspoiGNER , espogner, espoindre : Expliquer, exposer, narrer, conter; exponere, EspoiKTAL : Épouvantail. Espoir, espoire : Peut-être, vrai- semblablement. Ce mot est encore usité dans quelques provinces. Si est meryeiUes pourquoi ce f n dit; mèa espoir li ancien n*en soreot mie la reritë. Guillaume de Trr,foL aSa , K*. Espoir , espoire (j*) : J*espère , j'at- tends ; spero. Je t'en pourroye dire assea ; moiz la cooi- tume de Cupido est de déclarer sa puissance à ses subjecu , parquoy i^ espoire que tu pour- ras par luj ouyr ce que tu dcsire». Dance aux jiveugles, 8e je pers Tostre bienveillance, Jamais uVoral ailleur» fiance, SaC £ S P Kt M je Taî perdar fttpmr Qa'a peu je ■€ bVh 4*>»e»|»efr. Roman de la R*»se. Espois : Attente, espérance, espoir, confiance ; spcs, Espois : Serré, épais, gros ; sjhssus, £sK>iss£ : Épaisseur. Es POISSE A : Épaissir , grossir » condenser, resserrer ; spUsare, Li air» espoisse et oscorcut , Car la funirre le noircist; Aprèft 1« fum sailli la lia me. Roman de Dolopalos. EsPOissEi-E : Diamètre , grosseur, épaisseur. EspoiT , espotz. Voyez Espié. EspoLET , espoleste : Fuseau de tisserand. Espo5CE , esponcion : Abandon- nement, deguerpissement, quittance ; ejrpositio. EspoiccEE : Quitter, abandonner ; ejrponere, EspoKDAKS , expondours : Témoins d'un testament , ceux qui signent conjointement ayec le testateur ; d'ejy- ponere. EspovoE : Chaussée , digue ; bois de lit , bord de lit ; sponda. Ce mot n*a jamais si|;nîfîé la ruelfe, comme le dit Boudot dans son Dictionnaire , qui traduit ce passage d*Horace : Spondd in extretnd cuhare , par cou- cher du côté de la ruelle ; mais c'ast coucher à rextrémité , sur le bord. Quant Gérard rît k pucele ploarer, et ^Vlle Tenoit yers lui, il «e caida fererda Ct; nalft «•lie aa pIa«toiit qu'elle penst i*a»u«t sur Vmtponde du lit , rn ditaot à Gérard que Iron jour lui donasî Diru. Roman de Gérard de Nevers, \j&r% s*a««î»C for Vesponde et tint le chef en- bfon, 'ÏMr% s*apentse et porpenise, à cni dira ion boa; Quaut tant ot porpenské, »i dreça 1«- meatoo» FM. de Gautier dAupais, Espo«rnAAi : Expliquerai, propo- serai , découvrirai , exposerai. EspoHDftE : loterpréter, «xpHfiief § proposer, exposer; diécoaTiv le «as d*une chose , traduire d'one IsHfM dans une antre ; ejpo9Êtrc. Se aacims est eui DI«« ait efaSeif^ 5a parole et ton neitîcr, Vic^n* oir qae je ^rai, Ja d*Bn M al aaot m*\ atatirai. Maistre Guace ont clers aadbaaf , IVoft espont et dît en roaianf » Kn qorl tans , CMBeat, cC pÉT tai Fu romeucië et cstabli. Que ia fefttr fu célébrée « Que conçeoe et engendrée Fu Madame sainte Maria, , K'en fu onqoes paroles oiea* Qu*à nul tans ainçois feiâl-on Frste de sa conception. Bat dt rEiMigtemeit de im/ktdtk CbnceptioH deim Vierge > pmr IFapr. EspoifEE : ExpKquer les artirirt contestés d*nn testament ; erpa/mt» EspoTfOE : libre, franc, dégagé. Espo!f SE : Caution , répoiidaBt. Espohseme!vt: Mariage, fiançailles. EspoirsER , ejrponser : AJbandoo- ner , déguerpir , mettre Lors de sa main; crponere. EsPOKT : Exposé , publie , expK' que; ejrposittu. EspovT : Il épouTanle. . Espoirrii : ÉpouTsnté , ^ffnjéf tremblant de crainte ; ejtpavidms, EspoUTEÈ: Épouvanter^alrepeor, aToir peur ; e.Tpavere , ejyiiwejegfg. Qni d*nn mort hoiae roidroit le qaSr Mult en porreit les Tifs esptmtar , Mes ne tavec si tde beece noiaer Qm s'en deignast pur boaoiqg alvbler. Romum du Mnmâmt EsFOKTisssoE , esponùssour f ef- poundssevr^ espoimtisxottr : Crainte, efifroi , terreur, frayeur, épouvante. Et cil espoantes et fems de poor estareat de loin y et dist Moyse», ne Toillei douter, cir Dea Tint qne il vous esprourast , et qte Its espountissoar de lui fnsr en tous et ■« pt- chesiex. Ri^e, £jtodt, eht^, ao, vtrr. i8 et soi. £tp$rttrrUi nepa^ffire çonemù, êMfnmt froeul, et fiie'Ètojrses : Nolite timere : ut enim frobaret 'Voi venit tkus, et ut teiror iiliut eisei in Doàis, et non peccaretis. £s9o»L|i : Droit de reUef. EtPOELEE e Recoonoiire son «ei- gneur; acquitter ie droit de relief* EftPo^pN > e^ouron : Éperon. EspoaTELA : Bourse. Vojea Es- PEETINIEEE* £spoET|i|.« : S^ljjiire , honpraire s , prësens que les cliensfaisoient i leurs juges, et quon a nommés depuis épices. EspoToiLE : Le Pape ; à^apostolus. EspouissiEE : Épouser, se marier; sponsare» EspoUHTEE : Épouvanter, avoir peur; earpavescere, ^t Pharaon te rcveilU 4e «oa repot et len» demain ert il fait espountée de grant paour. Bible, Genèse, chap, 4x , nters, 7. EngUiuis Pharao post quietem, 'et facto tnanè , p€tvore perterritu». EspouEi f espouris: Effrayé, épon- "vanté , étonné , surpris. EspouEiR : Étonner , épouvanter , effrayer , faire peur , surprendre ; eay?avere , e.rpavescere. Kt (|iiaat il m^Moic lo pîe^ cl cortU «i ^i^ soduinwkcut ke li ««rpeaz tei^dua i^voît la voia clotf, or H ^ij/i^iirâ I darriere loi ckaït, et sea pies aerst par lo clulcement en nne atache de la aoH* Diai. €k S. Grégoire, /iv, i , ehap, 3L Mieifm in hartufn pedem déponent, nndii enkità ^lUa tensuêscrpens ciausistetviam, et tremefactu» post semetipsum concidit, Espovs : Éciabou&sure. EspousAicEs : Épousailles, célé- bration du mariage. f7>/dz£spiSEa. EspoussRTE : Sac, cbiffon. EspousAETÉ : Propre, bien arrangé. An. aoir en tonppant ledîct Dea mamis intvo- dnict nng ti«n jeune paige de Ville gougia, npwvmi^ Kun , tant testonné • tant bien tir^, tant bien espousseté. Rabelais, Utf. x, cbap. i5. Ë 8 P S37 £s»ovssETEE : EEpulter la pous- sière ; au figuré , décrasser , rendre propre ; expulsare , eapellere, EsPODSSETES , espousettes : Yef- gette pour ôter la poussière. EspouTÂiTTEiiEHT, espove/îtement : Peur , crainte. EsPOT : Grande épée. EspoTME : Volontaire y libre , de bon gré. EspEARiE : Mettre en pré. EsPEAiiroEE : Exprimer, tirer le jus de quelque chose , presser. EsPEAiVTE : Empreinte , ifciarque. EspEAULE ': Soliveau. EspEÂVEE , esparrer : Dard , jave- lot , lance. EsPEEirnEE : Surprendre, saisir) embraser, allumer, séduire , enflam- mer , presser ; earpandere , expetere, Anonr atrait , amonr ettmnge, Amonr fait de prives estrange , Amonr aprent, amounemprent, Amonr reprent , amour espremL Âoinan de la Mose* EspEESS^ : Oppressé; oppressas» EsPEEssiTÉ (à) : Exprès, a dessein, clairement, nettement; ejpressè, EsPEEu : Escient, connoiasance., selon Monet. EspEiNOALE, espringaiie , esprirt- gartle : Machine de guerre , sorte de fronde qui servoit à jeter des pierres ou carreaux , lorsqu*on assiégeoitdea' villes. Fojrez Espisgaedb. Canon » ne etprinf/àUe ne leur Tvndnr néant. yie de duGnetelÙL, Qnarrtaox traient , au cliqueter Et font Vespringalie gccter » Lî garroi «pii de la iat Le plus Tignereux efkbahîst. Guillaume Gnimrt, EspEiHGikLEE , esprtngaller y ts^ pringucr : Sauter, danser ; en Lan* gued. espinga. Voyez EsiPin oee. EsPEiNCAEDiEE .* Soldat armé de VespnmgaU^, de la fronde. 528 ESP EsFRiHGTEii , espringuer : Sauter , danser en trépignant ; d*où esprin- gerie , cette espèce de danse. £s«»HiNiEa : Rejeton^ siou; bran- die qu*on prend pour enter. EspRis : Allumé , embrasé ; ex- pressas. EspRisiER : Estimer , priser ; de pretium, EsPRissEKT : S^allumèrent f s*en- ilammcrent; du Terbe esprendre. EspRiTÉ : Spirituel , qui a de Tes- prit; spin'tuaÛs. Yoy. Esperitablb. EsPROAR , esprobar : Souffrir , éprouver , charger d'injures ; rx- probare, EspROUVE, esprouvement , esprott' per , susbt. : Expérience , épreuve , essai; crprobatio. Sea donkes lo jugement de la foit et ne mîes too esprouvement , car It fois est Yraye, et U tsprouvement fais. Sermons de S. Bernard, fol, i3i. Ergo judicium /idei sequere, et non expe- Timcntnm tuum : qiêoniam fides quidem ve- rax, sed experimentum faUax. EsPROYAHCE , esprouvance : Preu- ve , épreuve , expérience. Tôt en orent nierTellhe\l Tolrent et par Vesprovance dt-» dou» lenguages, lesquels ils savoient lui anzoi» nient savoir creirent de toi ljsqu«iz il ne porent pas proreir. Dialogues de S, Grégoire , litf, 4 , ch. a6. Mirati sunt omnes qui eutdiebani, atque ex duarum iingttamm experimento quas eum antea nescisse noverant, credidertint de om- nihus quasprobare minime valebant, EsPROVER , esproveîr , esprovoir: Essayer, éprouver ; exprobare, Kar de eus aveient comencemeot Les Latins , e les Indiens , Les Crins , e les Parniens , De ces lar science e^puclierent , Lur Princes de' art par eus trorerent >1 secrez k*en lur escrit mistrent , Dunt bien piert ke de eus le pristrent , Kar en lur escris riens n>st troré, Ke ne seit reison esprové. Les Enseignemens d^Arisiote à ÂUsandrc* ESQ EspucHER , espuchier : Tirer 4e Teau à un puits , puiser , épuiser; de puteiis. Lors ert an Chepdaio de Madîan aept lesquelles TÎndrent a espâtekier del cwc. et ses pailles emplis covetoient abcverer les fottks lonr pitre. BMe, Exode, ekap, 9 , ven. ift. Erane aatem Sacerdod Miadiam fdiœ , qnœ venenutt ad hauriendam et impietis canalibus adaqmare ct^ieàaat grèges patris soi, EAPVKn^espaier, esputer, espurtr: Soutenir, appuyer; poser , iftettre ; de podium, EspURCE , cspurgement : L*aelioa de se purger d'une accusation. EspuRGER , espurgeir, rspurgièr: Se purger, se justifier d*une «ocosa- tton ; éraonder un arbre , cribler la bled , nettoyer ; ejrpurgare» EsQiSAR : Rompre , décbirer; du Grec scftiso, EsQivAR : Fuir , éviter. EsQUAGUER : Écraser, briser, pî« 1er, broyer, casser, rompre ; de^oof- sarcu Le flnn est toujours trouble « dont çaas du paîs qui boire en Yuelent , rers le aoir le prai- nent et ef^uocAenr quatre amendes, on quatre fèves , et lendemain est si bonne • boire , qaa rien n*î faut. Joim^ie , Mu.g/ôi- ^ EsQUALiER : Égaler, aplanir. EsQUARDE , esqtterde : Ecbarde, petite esquille de bois qui , en la fen- dant ou en la cassant , entre dans les doigts. EsQUARMuifCHER : EscrimeT , es- carmoucker. EsQUATiR : Aplatir, briser, rompre. EsQUELLE : Sonnette, petite doclie. EsQUELLE : Échelle ; scala; et pe- tite cloche. Voyez Eschrlete. EsQUEMBAUx : Bottioe , sorte de chaussure. ESQ )Etar remuer la terre , pioche. EsQVEiDE : Rondin , petite bûche. EsQCERia : Faire une rechercha «zacte. EsQUEEMiB : Alchimie ^ suivant Borel , qui cite le llonuin de la Rose, fiarbasan n'a jamais trouvé ce mot ^ans aucun des exemplaires de ce Boman ni ailleurs. £sQUBEMiE : Escrimer, chamailler» a*eDtrebattre. EsQUEEH : Moquerie, blasphème | fliédisance. EsQUEEPE , esquerre : Écharpe ^ ceinture de péfaerin. EsQUEs : Achats , acquêts ( d'iic- EsQUEUB (s*) : S'esquive. EsQuxuax : Secouer » ébranler \ promptement , tout de Ll 536 E S S fuite» k rinsUnt, sans tarder, ao&si- t^t y snr-le-Gbamp. Ta toi bien tost appareillier, 8i me fai Teoit le PreToi»t ; Dî li que il m'aport tantobt Ce que il in*ot en convenant , lËt celé i ala esraumene, Qn'cle en fait voler les esdai. FaàL de Constant Duhamel. EsàiiiENT : Conduite , manière de ▼ivre , d'agir, yo^es Erue. EsEER : Voyager ; d'où èfrièr , Toyagenr. ÈsaiLEE : Cracfier avec effort. ' Eskoc : Sbrtë de bois du Poitou. KsaotTi : Détoùté, sorti de la "^oie , dû chemin ; rotupii , brisé ; de ruptus ; et négligé , suivant Bofel. Eftsi , es-sa : Il est ici ; aàett. £sslBOtiia , essaboïr : Réjouir , auivant Borel; mais il signifie, éblouir, tksciner. Aatret menreiUes vos dirai , Qae de cestui.tolail U rti Il e troblent pas , ne ne reMrdenC Les iex de. cens qui les regardent , Ne ne lès fout essaboïr. Mes renforcier et resju'ir. * Boman de la Rose, n>en 2x097. EssADE , eùaade : Bêche , pioche , houe; asda. Essaie : Paillé , fourraj^è. Essaie R : Tenter, assiéger ; et exa- miner la capacité de quelqu'un. Bhis en essaiant les guardet à son énvis al règne. Morales de ar plege ou par foy , on à cens dlii- rctage a paier Ivs rentes doa lieu que il a pris par telle condliloa que il ne le puet Icskîcr. Coutume de Beauvoisis, chap. 94. EssATs : Terres uouveUcmcat dé^ fricliées. ËSS Ksi AU : ÉTÎer, égout, rigole par où les eaux sales s'écoulent. BiSéàVcnu^nT^essauchement : Élé- iration , exaltation , exhaussement ; ejcaiiatio , exsuUatio» Dîex lor monstra quel «ertnMtnie»t il fitt à rRmpire de CoosUntinobU , et ti (rant ^aaucÂement il Eglise de Roume. FUie-^ardouin , Bùs.,/6l. 34. D*iutrai bien et d*autrtti essauckement fat soies ontpies dolans. Le Miroir da Ckresàen, EssAUCsm^ essaaceir f essauder, ^$S€uUcer : Élever, parler, invoquer, prier , exaucer , enfler ; rxakare ^ ejcsukare, l^iilsqae je mi de ramoreute loy. Bleu doi amours en chantant essaucier, Essàtvcii , essaulcié : Accompli , exaucé. EasAVGNs, essaule, essaune : Bar- deau , latte , planche propre à cou- vrir les maisons. EssAUPLE. Fojrez £ss ats. EssAT : Quai , port , endroit pour charger et décharger les marchan- 'dises. EssATAu : Écouîement des eaux , -rigole ^ évier, égout. EssAYsaiE : Atelier où , datis lek Hôtels des Monnoies, on fait les essais. £ssK : Écluse , bonde. EssË, essèr : Exister, être, avoir existence ; earistere. Esse AU : Petite hache recourbée ; ' EssEAVEE : Essuyer , dessédher ; EssKAULiiB : Latte , bande, ëoha- las; axts , aariculus. KsslbAViia : Vider, emporter, en- lever. EssccTioTf : Choix , nomination , éhciiou; eleciio. E S S '53li ftomala tinoient loor Boaafo , Et Breton lour Bn^on proçaia , IftsI ot i)our Vetsectiong Entre le* frère» grant tençon. Âo/HOM du Brut, EssEUABEEt : Gladiateur qui eom- battoit sur des chars; à'essedâuius* EtsEOE, essedi : Chariot de guerre des anciens Gaulois ; etseda* EssftooM : Char ; essedum. EêsésGtfta , esséeceoir : Asseoir ; sedere ; et sauter, élever, élancer, saillir, lancer, réjouir ; exsukare. JBuéeciez yos , li juste , et esjoissies , no mie eii or , u^ en argent , ne en rer , ne ea gris , qni li larron pnent embler ei li fea toBr, Mea on oeignenf . Comm. sur le Sautier, Ps. 86 »yWL i^. EssEGHEE : Perdre beaYicoiip de sang; sanguinare; et rouir le c?iam- vre ; exsaniiurt. ËSSEGUE1KE : Donner catition ou sûreté en justice ; excuttre. EssEHCEBMEiiT : Assu^Mieut , caution donnée en jtistîce. EssEiGNEE : Saigner, vèrAtt du *wtÊ^ ; sangtdnare. E^EiLER : Employer, occuper. EssEiir : Mesure )^ùr les grains ; de seindala ; cette itfesure ëtoît fafVè av«c quatre morceâtix de bois. Ess^LiE : GlÂturè'fliîte'avec d(% |>ethes lances ; d^nxiUa , scànhita. EssELEK : Mettre en presse eiftfe des éclats de bois. EssELioNE : La ville d*fislîiigen en -Souabe; EsUnga. EsSELLETE : Copcttu , ëclMt de bois, ais ; aadcuius; d'où esselletér, mettre entre des esseUetes, EssEMAGE , essemaige : La crtie dek bestiaux d*une ann^ à Tautre; Ifc profit des bestiaux , ce que Ton sé- pare du troupeau quand il devient \ïXf\i 'considérable, l^ous disons en- coitf tfssaho pour lès'aAi^SUeB \ ce mot^ 53a £ S S lelon quelques-uns , vient à*cissir, sortir ; exîre ; je le crois plutôt formé de schisma ou d'ejrimcre. EssEMÉ y cssetnée : Terre ensemen- cée ; d'où iieu d^ petite essemée, ter- ritoire où il y a peu de teire à ense- mencer. EssEMERT : Pareillement, de même. Voyez EUSEMBLEMENT. EssEMsa , eschemer: Séparer, pri- Ter 9 retrancher ; de tchistna ou ^ejdmere. £ssBMER : Ensemencer. EssEM s : Ensemble ; simul omnes, EssENER : Assigner , convenir ; assignare. EssJSNHAR : Enseigner, apprendre; ùuignire. EssEoi : Chariots ou carrosses de guerre des anciens Gaulois. Borel a mal lu , il y a essedû EsssEBEE : Oter les mauvaises her- bes, sarcler; d*herba. Voy. Essarter. EssERMEHTER : Emporter d*une Tigne les sarmens taÛlés , ébour- geonner. EssERPiLLER : Coupcr, ravager, piller, voler, dérober ; excerpere. Ce terme est encore usité en Bourgogne pour signifier, ôter, couper les gour- mands , rejetons de vignes , couper des branches nubibles ail x arbres. EssERPiLLERiE : Ravagc , pillage , Tol , enlèvement de biens. EssËs : Encens. EssssssR : Encensoir. EssETE , aùetie : Petite hache; ascia, EssEUL : Latte , échalas ; et essieu de voiture ; axùt. Esseulé , esseuUe : Bois propre à couvrir les maisons ; axiculus , scin- dula. Esseulée (s*) : S'écarter, s'é- loigner. EssEUWER : Essuyer, dessécher. : En avant , devant. £88 Du port putcat , les voîlet Li vcssel t'en TOnt estevof^ Ver» V'uXt endltée de^aat. GuUUutme^Gmimrt EssEviR : Assurer, rendre slahlet En asseyant : En assurance , en exé- cution ; nsseverare^ auervate* EssiANCE : Chicane, détour, su- percherie. EssiAVER : S'écouler, aé retirer; EssiAviERE : Bonde d*aii étang , égout ; d*aqua, EssiAW : Evier , canal ; d'o^va. EssiEF : Modèle, patron; exem* .plum ; en bas Bret. eczempl, esempL EssiEiiT : Connoissance. jiessieat: Sciemment, avec connoissance ;^c(eff- ter. Voyez Esciant. Sont donqoes sages tels marchaans? Pion y mai» bien fols, chetifs* meachcni, Qui choses à tssient achettent , Où tout perdent ce qu'ils y metteat. Bomam tk la Bote, EssiEHTEx : Sage , très -savant, prudent , avisé ; sciendssîmus* EssiER : Chicaner, tergÎTerser, chercher à tromper. EssiEUTÉ \ adj. : Qui est excepté, exclus ; exceptas. Si comme nous avons dît que l*ea ae res- pond pas d*une chose i pluries personne», quaut cbascuns le demande toutes fois èi cas qol sont essietttés. Coutume de Beamvoùis , ekap. 6. EssiEUTi , adv, : Excepté, hormis. Se li enfex innert sans hoirs , mes se li père et la mère vivent en^aole où tnns qœ lenr c»> faut muert saus hoirs, tout die que il don- nèrent à lenr enfant leur revient , se enfant ne le aloue en son virant essieuté ehe qae 2 a laissé en testament do che qne il paet et doit lessier ; »i comme il est dit où db^itre des testamens , et essieuté la partie qne k fcams an fil en doit porter. Coutume de Beatuwsù, cka^ l^» EssiEUTER : Excepter* ESS EssiGiTÂTioir : H jpotbèqne ; assi- gnado. £ssicHEi& f essigner : Donner, hy- pothéquer ; assignare. . ^ £ssiL , esstlley essole : Latte , écha- las, bardeau; axiculas , scinduia, £ssiL : Exil , bannissement, ruine, ravage , destruction , peine , aflflic* tion; exilium. J« ne feni pUIt %\ ylXêÀn Tant que Dtex me taye la maîn ; Pniâque je ai perda mon fil » Miels ToU esire mit en euil Qae n*en fust prise la Tanjance , Car mouk eo ai duel et peMn^. Roman d^Atis et ProfiUas* Car je soi* chil qui jamais n*iere Jour sans trarail et sana essil Pour chest diable de baril. U DU du Baril 'EASJthitK, essiiiier : Ravager, faire dn dégât , détruire , briser, extermi- Rer, bannir, exiler, mettre en capti- Tilé; à'exilium, S'essiiier , ^echiUer ^une choit , c*est s*en défaire , s'en dépouiller. Jteais amis ne Tons damast , Kt vosist penser et relUier An cbastel prendre et essiUter. Roman de la Rose, EssiLLEUR : Dissipateur, dévas- tateur. EssiMKE : Rendre maigre , exté- nuer, consumer , faire périr , dimi- nuer, séparer, priver, retrancher; ejcimere. Barbazan le dérive de êckisma* Essia : Sortir; exire, EssjOTssEMBHT : Plaîsir, bonheur, joie , contentement ; de gaudium. Eiso : En son , in suo. EssooiTE, essongne : Droit seigneu- rial qui varioit selon Tusage des lieux on il étoit établi ; exoneratio ; d*où essoigner, payer ce droit ; et peine , latigjae. ESS 533 EssoiE : Qiariot de guerre garni de faucilles , dont on se servoit chea les Gaulois ; essedum, Essoip , essoé/e : €k>rbeill& d*osier à deux anses , qui servoit à mesurer la mine de fer et le charbon ; de sepet. EssoioiTE , essoine, exoane, exoine: Empêchement , difficulté , embarras 9 peine, chagrin, fatigue^ soin , affairey dispense , excuse ; d*exoma , selon Ménage , et de sunnis , selon Borel, Ces mots n*ont pas signifié , absence^ punition , comme le dît Borel. —Un moine s*étoit enivré , il étoit déjà entre les griffes du Diable , qui s*ap- prèloit à en faire sa proie , mais la Vierge l'en délivra : Kt puis après rnonU saintement L*a taîngnié de sa bêle main. Garde , fet-ele , qne demain Bien matinet lans^nl etsoime, (em|pèake- i^nt) Soiei confès à mon bon moigne. Le non don moigne li a dit , Dame , fait-il* sans contredit , Yustre plaiair ferai partoti Gautier d€ Coinsi, liu. 1 , chojp. 7. Fartout souffri pour nous sener, Formené fn pour nons menée Ans délia qui sont sans essoine, (obstacle) Où nuls ne povoit assener Sans lui qui se laiasa peuer. * Codiciie de Jehan de Mèmng, vers 395. JUicnns dient pour tontte essoine , (cxcate} Qu'elle doit assaillir la porte De rhostel de quelque chanoine.. CoçttiBart:» Et li comandc que grant erra Alaat léens sa cutc qoerre f. Fere l'en estuet sa be«otgne ; Maia ele ne- sot pas Vessoigne (difficolt^ If e le CUrs qui dessous séjome. FakUaudu Quant aaeane veut pronrer par recorf f n^ cun cas qui par recort se rient pronrer , '^. comme de mariage ou de oonvenanche, de par chaus qni au. mariage furent , ou par aucnn errement plediê en court , on de aucun juge- ment ^et ébil qni doirent fere le recort . si 534 £ s s ne sont oa paît, on il ont tel essoùae qat tl ■e puéent v-oir, IVo df-i «i'tnner a cKelni tfiû a àproavrr t^I ••?riiie que îl -oi^fat rereniiy oa que il toitnt hors de \tur essoime. Coutume de Reauvoms , ckap. 3^ EstoicvER , essoimier ^ essonier, essormer, eroinier^ exonier : Excuser, dispenser, décharger, cl<^gager, dé- clarer une personne incapable d*agir ; exonerare ; en basse lat. essomare , €xoniare. Ploftîeiin estoigmet sont par lesqatex , oa par «BCDiia de»quiex l'en poet essonier le joor igÊt on a par errant ton acignear , ti comoM «■lermeié da eorpé ; car quieooqae a «aladie par laquelle il e«t aperte choae qoe il ne puet ftni grant grief aller à son joar , il pnetloiau- ■ant estomier chil qni eat semoni par derant aon Seigneur i^oareraia. Coutume de Beamvoisis , cbap. 3. EssoiH : Placer, poser ; sedere» EssoLEs : Bardeaux ; ce sont de petites lattes qu'on met sur les toits pour attacher les tuiles ou les ardoi- ses. Voyez Esseulé. Esso5ER , e'^sogme, exstmnier: Sorte de filet , ceinture , enceinte. £sso!V!fiE : Droit d*aubaine. EssovanBEES , essomeres : Celui qui donne une excuse au nom d*uu cuire. Li essonieres qui essoioe ponr aotmi. si doit dire en clieste manière à clieljï qui ti«>ut la court; Sire , Pierre si es»oine tel jour comme il avoit à hui pardcrant tous contre tous clians à qui il aroit à fere, et quant il sera dtr- lirré de son essoine, il le tous fefa à saroir, si que tous le pnissiex rajoumer sM tous plest. Coutume de Beampoisis, chap. x. EssoFiF.R. Voyez K^cuopieh. Esso&bth, esxoreiry essorer: Mettre à seç, sécher, absorber; absorbere. Essomii : Séché, dessi'*cbé. EsfOBKE : Sortir, s'élever, prendre non essor, marcher, aller; exire. EssoBiLLEE, etaurilier, essoreilier^ rssoziller: Couper, arracher les oreil- les, c'étoit le supplice auquel on con- damnoit les irokurs; A^exaiu-Uuiare* EST EtsoBT : Hàle, air lee. Essos : Os rompus , désossé. EssouL : Essieu ; axis* £ssorLiEB , essonUer : Coeper. EssouMBTE : Bob mort , branclM desséchée. EssovB , essomre : Smirce. F^iyez ESTTBFE. EssoL'TE : Abri , conTerf . EssoTEB : Essayer, goûter. Esv>Tif E, essoifffit : Excoae , raison alléguée ponr sVxctiser de ii*aToir pas comparu en justice an joar marqué. EssoEB : Sécher, ôter la sueur» essuyer, rendre sec ; exsiccate* Bar- bara n le dérive ê^essudare» Si tira son etpée kora de la gong* d» peit , puis a un petit ruissel cie fontaine 11 lava , si Vessua à son roantel , et la rcbonta an fourreau Borna» de Gérard de Ni Essui : Yent ou chaleur qui scdie. Essuyer , essuier : Évier, condak par lequel s'écoulent les eaux saks d'une cuisine; d*aqua. EssuYON : Balai, torchon. EssTAVKB : Écouler, faire couler les eaux ; d'aqua. Esta : Il comparut , il se tint sur ses pieds ; stctit ; du verbe ester. EsTABAiTi ; Pâmé,éYaBouL EsTABLAGK : Étalage, drpit qu*oa payoit pour la place où l'cui étaloit ses marchandises. EsTABLAB , estahler : Statuer, po- ser, établir ; de xtabiiire , siatuert. EsTABLP. , estafbic , estauhle : Sla- ])!e , constant, ferme, permanent, siahilis; et écurie, étable; siabuùtm. Hrlas ! des sept pUfil, oijquf>«k nViu cuer piteax. Mai." plus haulraîn que conestable ; Vers crlur j*aT paour qnw en tabla H Vn ^oT« cscriple sajis oacrcj , Jamais u*aroTe cuer estahie , 2>e CttfdoTe qiril Trust ainsr. /.a Confcssiwi de la Mie F^, EST EsTABLVRiE : Étau où Ton tipose la viande ou d'autres marchandises pour ies vendre; de siabilire. Esta BLETS : Petite ëtable. EsTABLETiÊ : Durée , fermeté, sta- bilité 9 solidité ; stobtlitas. Car par ckant oa y aent froUleur, Kt par froit trop grande chaleur ; Vé pour yrer ne ponr esté : ^ en n*a en la! ettahlité Qni reat telle vîe mener. Roman dt la Bme, EsTABLi : Commis , constitué, pro- cureur. EsTABLiE : Édit , ordonnance « rè- glement ; garnison , gens de guerre établis dans une place. EsTABLiEB : Étallier, qui expose sa marchandise sur un étau , suivant D. Carpentier. EsTAC , esfaœ , extache y esîmche , estaque, esteche : Lien , attache, pieu, colonne , but , mftt , pilier, poteau , fanal , guide ; en bas. lat. stacha , estecha, de stadium; en Prov. et en Langued. estaco; en Espag. ejtiaca. là Marooit retinondi que la pliu petite pierre de 'iir ne Ii rendrolNil mie poitr soa père ; mntê feht le Utr à nue ttackê en Tost \ et il trairoient à lien. Le Continuât, de GuilL de Tyr,fi^, 3*7, iî*. Faites là fors fichier deux estacket bien fora. Puis ottes de la bierre , cel home qui e«t mort, Kntre les deux estaehes soit bien fichiez le cors. Le Jugement de Salomon, ^TACADE : Palissade , enceinte fermée de pieux, digue formée de pilotis ; en bas. iat. esiachamientum , de stadium. EsTACADi&E : Attachée , liée. EsTACEiiEZ : Banquier , agent , changeur. EsTACHE. Foye^ Estac. ^fTAcvEis : Combat , se dit sur- tout de celui qui se donne aux palis- sades d*une ville ou d*un château. FojfCZ EsTAC, ESTACADR. EST 515 EsTACHETTE : Petit pieu, petit po- teau ; de stecha. EsTACHiEB : Attacher à un pieu. EsTACiAN : Locataire , fermier ; bail ; stabulans. EsTAçoH : Échoppe, baraque, mai- son , boutique , bureau où l'on se tient ; stabulum. EsTAFPiER : Domestique, valet*^ de-pied , qui tient Tétrier ; stjipator. Est AGE : Salle à manger ; du verbe escare ou de store ; en ancien Prov* csta^, EsTAOE : Maison , habitation, de- meure , 4o!i'?M^U« ; place , raxig , état , degré ; droits que les seigneur^ avoient sur les gens qui achetoient des immeubles dans leurs domaines } obligatign de$ vas^ui^ de demeurer^ en temps de guerre , dans le château du seigneur pofcr le défendre ; de stattis y statutus; en bas« lat. stagium; en anc. Prov. estaga , estaia, estqjka. — Une fille paralytique s'adresse au bienheureux Aronce ; et après Tavoir guérie , il lui dit : LicTe SOS, et il tint sfi main et en son euags la leyat eflhefement. Dialogues de S. Grégoire ,Hv.S^ eh. aS. Surge, pumumque ej'us tenuit et eam im autum tuum protiHàt erexit. Nos ne soit recens àferedemoreen taTcme» •e n n'est trespassant , où se 11 n'a ancon eiCfl^ en icde taverne. C^nnaaee de ta$4. F«STAGE , estrage : Chemin publie. EsTAoïi. Voyez Es^tacian. EsTAGixa : Habitué, selon Borel. EsTAGiBE : Établir, domicilier, ha- biter; store ; en Prov. estairé* EsTAGiKEE (maison) : MaiaoQ où l'on habite , domicile. EsTAGiEBEMENT : Fixc , à demeurc, avec étabJKssement. EsTAiBLB . estaabU : Stable , per- manent ; siabiiis. 4 i S36 EST EsTAiCHE : Poteau auquel on atta- che quelque chose ; siadium; en bas. lat. stacàa. EsTAicHiER : Lier , attacher à un poteau ; en bas. lat. estacàare. EsTÀiB : Terme 9 saison, arrérage, échéance^ EsTAiGE : Rang y place » degré , état; status. Oo peut éTÎîer eette daaee Fftr iToir Tertii de conige , Et «n MO estât Mmffifaaea fitiu désirer trop lumlt estaigie^ Ihmce aux Aveaglêi. EsTAXL , étal, etau : Place , bonti* que ; de stabtlîs. Si one personne bsrg^nine denrée à Vettail, •V i TouTroner d*im marchand oà il veult acbepter. âmc. Coutume de Paris, art^ 8^ Est AILS , estailU^: Copeau, éclat de bois. Voyez Esselletk. EsTAiLLAGE : Étalage. Estai LLAïf^ : Ciseaux, forces à cou- per du foros carton. EsTAiLLoir : Espèce de levier, cer- taine partie d'un chariot. EsTAiMTER : Potier d*étain. EsTAiN : Ce sont les plus fines étoupes ou (liasses de chanvre, de la soie et de la laine cardée , et étendus en longueur pour faire l'étoife ; sta- vùna f stamen. Les bus à'çsta n dans le Berri , la Bourgogne et la Nor- mandie , sont faits de la plus fine laine. Estai M : Sorte de métal ; stamnum. EsTAïKCHiKB : Mettre opposition , cippéchement , retrancher. EsTAiHDEE : Mourir, finir, étein- dre, calmer, appaiser, dissiper; ejv tinguere. Près de Vestaindrc : Près du trépas. Cîk fist le fa par tout estiUiuEne , Tsnt sonbtilU, pour gens destraindre. EST EsTATimms, sûbsL. ; Fû», oMilt, trépas ; ejrstùictus» lli Tirent in Dame gisant dans It tOMi» eoanne tor ïestaimdre , car airs U «atoît flfe. BamoMdu CmtmséÊ Fomskkm, EsTAiHT, estainct : Fini, nort» tré- passé , éteint ; txsttnetas. Mes prières eseootex et laes plates, Faictes qa*en moy soient de tout esÉiEnâB Des ennemis illosions daBpnablea.. Complainte sur la mort da ChmrMk Estai R : Se tenir deboat ; jCoir. Estais : Lent, paresseux, qni refit les braa croisés ; étamine , sorte d'étoiTe. Estais, estait , esteit^ estei: État» condition ; status, EsTAL , tstalie;, Rengt degré, état; place , demeure ; piédestal , siège , banc; stallus; en bas. lat. estaibsm, estallagium ; et combat , bataille. Faire estai : Céder, abandonner ea paiement. Prendre estai : Dissqier, batailler, combattre; à estais sans cesser ; rendre estai , s'arrêter. — Une Nonnain vouloit sortir de son abbaye pour épouser le nereu de Tabbesse; mais une image de la Vieiga la retint d*abord : A l*aU envîut et passer cuide , Mais l*image son estai ru'tde , A l'iils en rient , plus n*y aient « Ses bras encroiea devant loi tent » Oraut pièce y est , ne se remnet , Si qi:f> celte passer ne pnet. Gantier de Coinsi, li», i, ckap. ^4. Kt non ponrqoant 'A j eut de tens Lom- bardii ki orent honte de ckc que il> inioieat, si rendirent estai , mais trop le firent à en^i TÎs , et pour ço|i c^*ils voient b.iea que battre les convient par fine forclie. f^Ue-Hardouin , De haut estai en bas escame , Pnéent bien lor siège cangîer. Miserere du Reclus de Maliens, su li/Êb Mm Cbaseans a en <;on poing une pierre potgnat Dttvers le haut an tertre leur ont livré eslaL Boman ^Alexand^* SST EsTAL^E , estaUiere : Pîetix eofon- €és dans une rivière^ pour y tendre des filets et prendre du poisson. £sTALKR , eàtaUer : Installer, éta- ler, asseoir ;*de stallus. £sTALLEs : Mot sans explication dans le Glossaire du Roman de la Rose; il renvoie au vers ao564 9 au lieu du vers 20672. Les estalies $oni ce qui donne le nom d*estailon à un cheval entier, un cheval de haras; d^extaies , parties , boyaux internes et eztarnes. L'auteur du Roman parle de ceux qui ODuvrent contre nature , qui commettent le délit de Tépine du dos , ou qui, selon Gautier de Coinsi» joignent hic à hic. Quant Orpheuf renient enrayrre , Qui ne tôt «rer , ne etcrire , Vt forgîer en la droicte forge ; Pendns toit-il piinny la gorge , Qui tel reiglet lenr contronra. Vert nature mal aVcproara. Cilt qni tels maistrûes defpî«ent , Qoant à rebonrs les lettres lisent , Kt qnî pour le bon lens emprendre , Par le bon ebief nés renient prendre » Aînt parrertiiaent Tescripture, Quant ils Tiennent k la lecture. Or ont rescomeniement Qui toua les mettent à dampnement , Puisque là se mêlent aerdre ; AInx qu*iU muirent pnissent-il perdre £t Taumosniere et les estalles , Dont ils ont signe dVktre milles ; Perte leur Tienne des pendent A qnoy Tausmoniere est pehdent, Les niarteaulx dedeiis atuchex Paissent ils aroir esrachiez , Li greffe leur soient toUu C^ant escrirc n*en ont touIq Dedens les précieuses tablet Qui leur cttoient très cooTenablet. fioman de la Rote, EsTALov , estallon : Cheval de ha- ras , cheval entier, parce qu*il a ses €StaHes, EsTALov : Arbuste qu'on laisse monter et pousser en haut , selon Borel , qui le dérive de ttare , et de longus. E S T 53y EsTiLoirea : Vérifier une mesure ou un poids sur Tétalon déposé à la ville. EsTALoiTH^a : Laisser dans une coupe de bois suffisamment de bali- veaux ou à^estaloru. Est AME, esiamene, estamet^ esUh- mine : Étoffe de laine , espèce de che- mise , Tétement de dessous ; de sta-' mina, stamen, EsTAMPsacHE : Longue perche qui est debout; de stans, EsTAMPois : Monnoie frappée à Etampes ; de stampe. EsTAirc : Las, abattu , fatigué. EsTAHCRAT : Dîguc , éclusc. EsTANCHB : Vivier, étang, réser- Toir , lieu où Ton conserve du pois- son ; stagnum. Estanche de vin : Baa pendant lequel il n*étoit permis à personne , excepté au seigneur du lieu , de vendre du rin en détaiL Foyez EsTAGAPB. v EsTANCHii : Héritier coUatéraL EsTAïf cHiER ^ estancher : Boucher, empêcher de coulée; appaiser, iairt cesser, retenir^ diminuer, supprimer, retrancher ; extinguere. Barbaxan la dérive de stagnum^ parce que » dit-il* un étang retient Teau. Et pour ce , tant di Toaa en ai , Et tek raisont i edmcnsî , Que leur jangle meil estanehier. Que nul ne a*en puet reTanchier. Moman de la Rate. Lort Todrent de la mer pultler , Pour fiin et toif faire etUmcKier. Vie de S, Brandm. EsTAVDB : Bord , rivage de la mer; ^extentus, EsTAifoaE : Étendre, renTeraer; extendere. Entre cent ae fiert et embat; Le premier qu*il ataint , abat ; Mort etiamUi le laiste à terre. Roman de Pereeval,fol, SSf. EsT4HG9tBBB : Rcpas , festio. 538 K S T y.îTk'sii : Ilgoul, gouttière; de Miannum, Estant (cstre en) : Etre debout , levé , droit ; sians , xtantis ; il s'est dit aussi pour étain; de stannum, stamnum. Lors en mon estant mp dirsMf £t puis «Km regart ^àreM^j Ver» l'arbre Le Dit 4c VEprevier, EsTAirTAiLT*o?r, esciintaiUon : Mon- tre , échantillon , modèle « mesure ; de stans. EsTAPE , estaple , estapple : Foire , marché public , lieu où Ton Tend les marcliandises ; d'où estappler, étaler, eicposer en vente au marché. ËSTAPPE : Pieu , pique , perche 9 pilotis. Voyez Estac. EsTAQiJE : Poteau , blanc ou but où Ton lire; auditoire , lieu où siè- gent des juges , et pilori. EsTAE : Demeurer; stare, EsTAHK : Maison , habitation , de- ■lenre* EtTAELiic. Voyez Estrllik. EsTAsasMEHT : Droit qu^une ville Avott sur les biens d*un de ses bour- geois mort sans héritier , lorsque ces biens étoient achetés par un £0-» rain ; de status. Estât : Ménage , famille , maison ; pension , revenu, appointement ; dé- lai , trêve ^ suspension ; d'où tenir en estât , tenir en suspens ; status. Estât : Qui est arrêté 9 debout , en attendant ; stat, O7 cen ke U ecpoMse dist de recpooi , il estât y disNil, aprèi la paroit. Sermons de S. Bernard, fol. 37. Audi sponsam de sponso canentem : quo- miam eece stat post parietem. EsTATE : Ce qui est propose en échange. EsTAU , estault : BQVtîque , place EST où Ton étale d« I4 marcbandiie ; estault s est ^t ^uhI pçi|r «ÛW lût» par justice. EsTAUBLis : Etabli , fondé 9 âevé» bâti ; stabiUs. * EsTAUcsa , estaucier : Prendre un étatise vêtir, s'habiller, se parer sui^ vant son état ; de siatuere» EsTAucEUEE : Habit , Téfement , ornement. Barbazan , qui ne Texpli- que pas , dit qu'il n'a vu ce mot que dans le Fabliau de Frère Denise, Cor^ délier, par Rutebeuf , dans lequel uç nommé Frère Snnon , Cordelier, al- loit souvent chez la veuve d*fui Che- valier qui n*avoit qu'une fille, naïf la plus belle créature, selon le moinCf que Ton pikt trouver de Paris jas- quVn An^eterre. Cette fille étoit pieuse et naïve ; elle voqloît eatrer en religion ; elle s'adressa au Frère Simon , pour le prier d'engager sa mère de répondre ^ son envie. Jjc Cor- délier saisit J*occ4$ion , et il loi dit qu'elle ne pouvoit mieux faire ; mais que, sans en rien dire à personne, elle feroit encore mieu^ de se mettre dans SOQ couvent ; que pour cela elle n'avoit qu'à s'habiller en jeune garçon : Par M guile r*»le d«^nt Qui à barat n*i enteudi , Deatnt s*arnie li delfendi Qne riens »on conteil ne déiat; BÂais si Cflcement félUt Copeir ses bcles trt-céê blofidea , Que ja ne le êiutt li Mondes , Kt féist faire estaneeure , Ft preist telle restéure , Com à )one home conTanroît , £t qu'en teil guise venist droit En un leu dont il ert cnstodea. La jeune fille ne manqua pas d'ezé^ enter ce que le moine lui a voit près-* crit; elle prit la resolution de quiitff^ sa mère , pensant bien la laisser dans' une grande affliction. EST JfâJt ceUe a*! donne nne bîUe , Aiot pente de li e^Ioignîer , Cet biant erhu a fait reofgner. Corne TaUes fa estaueiée , ht fa de boeot iionxiaot cbaacîée, Kt de robe à home restue Qol ettoit par derant fendue. Pointe devant , pointe derrière , Et Tint en icele meaiere Li où cil li ot ternie rois, Li frères , cui U anemis Contraint , et teioont ef argae , Ot grant joie de sa TMiBe. £sTAUi.AioR : Étalage , droit qu'on paie pour étaler. EsTAULB : Écurie , étahle ; stabth- lum ; permanent , stable ; stabilis, Cen te prietchet cU estaules, et ce ten ba- chet celé mainjnre. Sermons de S, Bernard ^foL 50. Hoc tiki prcfdicat ttabolnm istud , hoe jfrauepe elamat, EsTiULitf , estauUe : Table , établi d'ouvrier; de stabifis. EsTAULiH : Établir , constituer , «difier , élever ; siabitire. Rn troît choiet maîtmement tont estaiilit BOttre detieren cen ke conrenanx chose ett en CMi k*a etploit tomet , et en c«u ke deleiteit. Sermons de S. Bernard, foi. 40. Ifam desideria quidem nostra in tribus smaximè constituta vidcntur, quod decet, quod expedit, quod deiectat, EsTAULT : Saisie faîte par jusrice. Est AULX : Stalle d'église; stallus. EsTAUPifiifua : Taupier, celui qui aplanit les taupiuières d'nn pré ou d*un jardin. Est AU a K : Étau* feD<^tre, jalousie qu'on y met. • EsTAux : Vente à l'enchère, vente forcée des effets sa bis. Est AVE : Grand filet , et droit qu'on payoit pour pouvoir le tendre. EsTAVLK , estaule : Stable, tran- quille , ri'soiu ; stabilis. Savoir poez par clifftte favle SVn soveR et ferme et estavlr , Le nieniere de maint geat , £ S T 539 Bien le pnet-on rëir soTent , Qui tant te vuelent etsauchier , Kt en maint lia apparillier Qni B*«IBert pat à lor corskagCt li Vntnrqoetont à lor parafe : A maint ett ainsi arenn Come à Tatne qu*il ont batn. Fabh de fÀsne qui ifonhU eamser son maure, par Marie de France, Est AVOIR , estovoir : Combattre , disputer, contester, débattre. EsTAvoiH , estovoir, estouvier, es- touvoi'r, subst. : Bienséance , conve- nance , égard , nécessité , provision de tout ce qui est nécessaire. Barba- zan le dérive de l'ancien mot français estaee, Lt roary doîgne k ta femme honoréemrnt et roTcnablewent lor riirre et lor estovoir, ciiiiscun selong ton pooir. Philippe de HoifçiTe. Estât : Support , étaie de bois ; de stabilis. EsTATMiKa : Potier d*étain , cbau- dronnier qui étaroe ; stnmnamis. EsTCLAïav : Apprivoisé. Este : Chappe , cbasuble , Itfbit d'églUe. EsTBEB : Etienne , nom propre dans Ville-Hardouin , édition de Vi- genère. JSsteve del Perche : Etienne , Comte du Perche « que Vigenère a tradnit par celui de perche , bâton. Borel a, avec raison,re]evé cette fante. EsTSBB : Manche d'^ne charrue i de stipes , selon BoreL EsTKCHiis. foyez Estacvbis. EsTKiL : Poteau , pieu , jambage d'une porte. Voyez Estbjljle. EsTKiRF.s , Esiphene , Esieeme , Mstencs, Estenvenot, £*tephane, -fif- tepke y Estephenv , Esteule, Estevc , Estevenans, Estcvenes, Esteveni, Es* tevcnin , Estevenon , Estevenot, Este^ veny, Estevi , Estieine , Estienne ^ Estie\*enes , Estone , Estphane , Stc- venin, Stevenon, Thevenin, Thevenot: Etienne 9 non propre d'homme \ 54o K S T Stephanu^ ; du Orrc Stcphox ; an f<*- aninîn , Kîtrfanie, EstenveneUc , K^te- phaneite , Estephanie , Estcpnc , ^- tevcnie , Estiennettc ; en anc. Prov. Estëvënës ; en Lang. Estaki, Estefë , Estëvëy Estevènou; en £.spag. £stc- vaniUez, Jstevan; en Anç^l. Siephen. Pen de noms propres ont autant va- rîédansles orlhographesque celui-ci. Voyez CoENE. On trouve même saint Ail pour saint Etienne, nom d*un vil> luge du diocèse de Metz , près Briey. Jadîi , ce tmîs , furent à Rome , Dni freret , doi TsUlaDt borne , li ainsnë. Pierres ot à nom ; Riches clers et de grant renom , Li antres à non Estertes ot , En la cité pins sage n*ot Mais par serrise et par avoir, Asses sooTent se meffaisoit , Et souvent tort de droit fai&oit. Gautier de Coinsi, Uv. a , chute la jainb« en telle ma* «1ère qàe eh'e ne tîat c^è à Vci/ttM/. Icele nuit qac je vos dl Touna et plut et elpàt^i , Si lié p«t pat li Roî» «lormîr, $ea cliaiibleiaaa C«t toz venir Devaut kon lit, et demanda Vue chaue , si rafubla ; t}u> cjfipiif u Torré» d*crm!ne , Ciiatt«;a li Uoii. Rotnan di: l*trct^ , foL i88, V^, EsTi'vAif Dié. y oyez Estibàdou. t^TiVE : Ins\ riment de musitpie , connu parlicuTièrement dans la Coi^- iiouaille , cornemuse , sorte de trôùoi- pette. EsTivBLOT : Pot,criiche, Tasc. £^Tiv£a , tiùviùr : McUrc les tefk- EST 54Ï fiâux aux pâturages d'été; œstîvtire. EsTivos : Voici , voilà ; ecce. Voy* £STKS-V0US. EsTME : Estime , œsdinium; juge* Ihent , existimalio; en Lang. eymé. EstoBizias : Elffrayé , étonné; sUipens. £stOBi£iixîÊKS:Étonnement,frt7aur; de stupendus. EstoBEzik : Effrayer, étooner; stupescere, Es'ToBtÀoB : Droit qu'on pa^oit ^ôulr laisser pattre les chaumes oa csteules aux pourceaux. Est^o : Ligne , pointe , pieu , po- teau , tronc d'arbre. Iljxirt ttettac et de taille : 11 frappe de la pointe et dte tMukohant. Ce mot , suivant Bar- bazan, ne date que du xv* sièdt. Ménage , et apirès lui Borel , le déri- vent de l'Allemand stock y un bâton ; de là'àuUi, «fit Borel, vient hrin- destoek , Un 'gttitsA bâton à «anter les fossés. C'est sans Ibndement que Bar^ bazan troit q«i'il vient du Latin ;r/o- rrtàmà , 4ui , dans Hine , signifie An ftr acéré, aiguisé par la pointe. Car tof t aptrèfe par uag tria grant 4et|iït Strabdaioficaieiit je las frappa e^^cBTena, Rt m*ont lolatr «k langoir en leorlit \ ^mUqua je liera à^estoc à la trarerse. Dance aux Aveugles. lEstoc : Soilrce, Mrce , oi^ine, ligne. Qo! ofr v^nin fle plonrs et plaint 'grant noîi^ Aille véoir la mai»on Bourbonoite , Et iaVgoe de «on «stocpaVtia , Xt il verra qne perte d*ami» poiie. ComplaiiUe sur Us mort de la CoaUeme de Charolois, Estocade : Action de combattre de la poiiile , de frftp|)er de la pointe. EsTocADER : Vrapper de pointe , combattre à la pointe. EsTOGAGE , ettocoége , estogage , estoicage : Droit dh aft Seigneur à la rtiAt des iâimey»ltfs ^i étoieut )de 544 EST leurs dépendances ; et suiTint la cou- tume de Desvrene , dans le Boulo- nois , art. 3 , droit de quatre deniers dû aux seigneurs pour une vente d'héritages , qui se devoit payer le jour de la vente , au lieu de relief , selon Ragueau. £sTocER , estrochier : Frapper du tranchuiÀt ou de la pointe. £sTocQuiKa : Boucher, fermer* EsTOFKE : Approvisionner. £sTOF£BKSSK : OuvHère , coutu- rlère, lingère, celle qui fait ou garnit des bourses. EsTOFFE (gens d*) : Gens de mé- rité, de courage. EsTOFFKMENT ! Sc dit de celui qui est bien accompagné , à qui rien ne manque. Estoffuhe: Garniture, ornement, accompaguemen t. EsTOFLER ^ Meubler, garnir* EsToiANTS : Amassant peu à peu. EsToiDE : Ëclair. EsToiER : Garder, réserver, selon D. Carpentier ; et combattre, suivant Borel , qui cite un vers du Codicile de Jehan de Meung ; mais il a mal lu , cai)|il y a ostoiéy logé. L*auteur parlant de ceux qui a voient été pris lors des Croisades de S. Louis , dit : U Greicneur aBeml de Dien si sont li renoîé Quant il sont à mal faire et doit et aroié , Ce sevent eeiu qui oot dedf ns Acre ottoié , Ou par ccate geot furent mit â gUive et aoi^. EsToiEE , estoyer: Serrer, rengai- ner nne épée; d'où estuier, estujrer^ mettre en un étui , selon Borel. jEsToiEEE : Histoire; historia. Jadis avint, ce dist Vettolere, Que dui frères , Arcliade et Honoire , Furent Rmperere de Rome ; Ensemble en lor tens fut nu hoiM £n la cité boen Chrestien, Ki aroit nom Eufemien. Est EsTOXu : Étiez, du Yerbe éiMi Voos renoiastet par troîa toi» Que n*ciC0Ms dta sa coaqMigak. FMmm dm. FUaiié qui oomqmsiFmmik» EsToiLE I Éclat de bois, brancbei copeau, ^ojres Estxlls. EsToiEE : Histoire ; histaria» Seigoor , ne toos q nier plos ealir # Un dit Tona rûA reaoareW , Que lonc tens a esté perdus : Onques mais Bois, ne CohM^baDw, n *oîrettt de meillor étêoùm, . Poroe ra»je mis «n aénioirt. Que il est de bone matirs : On le scet bien par tont TEmpIrt. ta Batmiih dt Caretme et€hChmmagt, EsToiEE, estoirement : Provisions, vivres , équipage , tout ce qui est nécessaire pour un voyage. On dk encore dans le peuple , £i est parti H a emporté toutes ses estoires, par cor- ruption histoires. Estoire a été pris encore pour, flotte , armée navale. Celle nuit furent moult bîea feitoyti di Comte , puis quant ce Wnt le matla» kw estoire fut aprostée , si s*eii partireaC , It ti^ jerscrent la Champagne , et en twàx taai ei* ploitaut , que a ung soir ils arrÎTèrent • Ifant enGastinob. Romian de Gérard de Kê^mu EsToiSEE A LE LBT : Subir la loî» se soumettre à la loL EsToiTE : Oibane portative , loge de berger qu'on peut transportes d*uii lieu à un autre. EsTOLE : Robe ancienne qni scr- voit aux prêtres, et qui aujourdlmi est réduite à une simple bandeiqu*ils mettent au col ; stola. ËsTOLiKE : Qui porte une étole. Prostrés qui toi fist estoHer U te donna un gent coljer. Rotnaii de Charité , strophe n^ EsTOLT, vstoltc p estouit , esiout: Fou , étourdi , imprudent ; sttttau ; et rude, difficile, hautain ; d*e,rtoliere. EsTOMBEL : Aiguillon , perche ar- mée d*une pointe pour piquer les bœufs. EST KsTOMi : Éventé , qui n*a plus dé goût ni d*odeur. EsToxEiE y estomir : Etonner , trembler. EsTOMis, e^/ommtr .'AbtttUf étour- di , accablé , découragé ; et en ru- meur, suiva nt Rabelais, Ut. i, chap . a* M. le Duchat dit que ce mot vient de TAllem. sturmen^ qui signifie alarme; d*où vient Tltal. stonnire, et l'Allem. stumty orage, tempête, alarme. Foj. EsTOEMia. Lors Uê haras qui «ttoyeat titammù Trluflupherent en roiyal palelroy. Rabelais, bv, i , chap, a. Estonie : Tremblante , chance* lante. Si corne etpîoe en main ettonîe Isslnt, est parabole en bouche de foU. Bible , Proverbes, chap. a6 , nters. 9. Qaomodo si spina naicatur in manu tenus- ienti : sic paraoola in ore smltonwu 'Evtovvt : Endormi du coup , et cODune col tors ; cela se dit , selon Borel , de ceux qui ont reçu sur le casque quelque grand coup de lance. ^TONNoia : Mot cité par Borel , qu'il dit ne pas comprendre , et il ajoute ensuite qu*il peut signifier, à Fimproviste ; il a mal lu le Mss. du Roman de la Rose , dont il cite ces trois vers ; il me semble qu*il devroit j avoir estouvair, convenance , pro- -vision , ce qui est nécessaire. Fojrez EsTÂVOia. Souvent quand II te touTiendra De te« amours , te couTiendra Partir des gens par estonnoir, EsTONPACiEE : Mettre au pilori , ou au carcan. EsTOPE (sans): Sans tromperie, sans bourde. EsTOPER : Boucher, fermer, enfer- mer , couvrir ; de stupa. Cil qni estope son oraîUe al crîe du poeTre , il criera , et si ce ne ert-il point of • Bible, Proverbes p chap, ax , ven, i3. EST 545 Qui obtiirat aurem smam nâ ciamoreni pauperis , et ipse danUtbit, et non exaudietarm EsTOQUAGE , estoquaige : Droit qu'on payoit pour étendre du ling« ou d'autres choses sur des pieux des- tinés à cet usage ; droit de relief, et droit qu'on payoit au seigneur pouc prendre les souches d'arbres. EsTOQUEa, cstoquier : Frapper , pousser , casser , rompre , briser ; du mot estoc. La péuskiez-Tons réoir maint escn de quartier. Et mainte bonne lance dont le fer fu d^acier, ' Banierec , contre reut , et banieres baloyer. Maintes haches pesant, maint glaire pçur esta» quier. Vie de du Guesclin, EsToa , estors , estour : Choc^ mê- lée , duel , assaut , tournoi , combat , joute, désordre, confusion, embarras, conflit ; exturbado i d'où vient , dit Borel , le mot estourdir, iLndromaca femme d*Hector, Le jour qu'Acliilles le tua , Elle lui defreudît Vestor Et la bataille ce jour là : Ses deux beaulx fils lui mena ^ Lui supliant en cris et larmes. Que ce jour n'aUast point aux armes. Le Miroir des Dames. Or me dites que fêissiez , Se douze famés eussiez ? Se Tune ëust de vous son buen , L'autre vousist avoir le suen » Si i éust moult grant estor, Chascune vousist à son tor Avoir sa joie et son solas , Et vous estes por moi si las , Que ne poez les rains movoir. Fabliau du Valet aux douze Femmeim EsToa , estorance, estour: Trous- seau , hardes qu.'on donne à une filla en la mariant, don nuptial, aug- mentation de dot ', instauratio. Voyez EsTAvoia. EsTOEBAGB : Alarme , signal pour rassembler des gens armés ; exiur» batio. EsTORCEE , estorcier, lisez escor^ cer, escorcier : Relever, retrousser: ^ donner une entorse. B46 EST EsTORCBt : Effort , essai , centre- prise. EsToaDisoir , extonloison . estor^ duison : Etoardissement , vapeur , mal de tête. EsTOaDHP. , cstordir : Détourner , éviter , se soustraire , se débarrasser, se dégager , s*abstenir , se délivrer , empêcher , enlever , èter , arracher , maltraiter, tourmenter; cjctorquere. Hom , or tenons uo parlement De gaste bien le goustement De qui moût peu de gent %^esCordent, Car chîl qui aoivent sobrement De pon TÎTre , et plus asprement Se detordenent et enordeut. lUùertre du Reeius téané*» EsTons , ^eitotak i Folie « extm<* vaffanca, éUmrderie, ténaénlé, tai* lirndtoiioe: stidtkùu liiMrt»u»ta)eiroc^p«f>:Ûiç)ier, fer- mer , boucher % dore , ^éUncher» conv bler, attraper; et rassassier, apaiaçr ; df Otq^ ; en bat. lat. estopare* Latatmi » afent gui ta Mii[^a$. Bfn fftit emoUDcr llale4»oaelie olisme iloiaoïi dè'im Baièm ' Qii*ilBedlM ou reproifdie. Btli g»i#lier« lor dift , Sei^Bor » Tctelilifat tCUiH gaipatlorMaiarilbctiftotetJBtmiBMi» reni la amime de la cour , et ronpireac bcif et gambei. JHomoM dt Mark Caum, EsTOuaLAGS : Droit dû au teneur aur U pailie , le cbaume ; de stipula^ ea bas. lat. estoublagium, Hagveau cite une chajrtre d*Odon , accbev^qiM îAe Rouen, de Fan 126a, Costumti denariif o^U, veHdœ,/umij moien^ dùui, moUa, esioublagiap &c. £sTou«Lx : PaîUe, duiume^ jft'- pula; diamps de bled, de seigle» d'orge, etc. La eu gist d*anDés et de nvt Par JaachiMw et par êstomhkt. Et grant pbuté de charretoat Par ntoubUs St ^r bruieret. £sTOtx:B : Convienne. EsTovuKAU : Jeune coff^ gros pou- let bon à cbaponner. fiBTOUFSaBSSB. FI ESTOf AkSSE. Eatovffe : Étoffe. EsTouPB : Tromperie, mensonge, attrape , fourberie ; d*o4 tstouper , tromper , faire accroire. Ba I Sire , «e Diex me lequeare, Fet Dans Coûtant, je n*l ai coupe, But li PrOTOii, ce sont estoupes Dont Toas me r^tz estomper. EsTotonttoir : Bouchon. EsTosraHaa , estoupomwr ; Btom-^ pre , briser , renverser* EsTouQUET, ej«oirc^a0/: Petit pieu» souche de vigne. Estouii , tsUmmUe .* Combat » joute , tournoi , choc , mêlée $ ûMtur» baitio. Voyez fisToa. EêTOOBJugLXjLoa t etêçuMilon t Tourbillon; exturh/oio, EsTouEDEB : Accorder ,.oatrojer y céder , donner. EsTouEBa : Forcer à Cûxe quel^p^i^ chose ; ejrturbare. EsTovaVBa : Se cacher » se sauv«r» s'éloigner. EsTooaaA : Il faudra , 4 çpn- Tiendra. EsTouas , estout. Voyez £s«m1 £sTons,€3«tMBry eift>irs .• Fo« ,. in- sensé, furieux , téméraire t é|our4i» déréglé; siÊiUus. SuToossia : Tousser. EsTouTiB : Folie , étoui4erie > m^ ^Mcudence , témérité « fureur , bar^ diesse ; stultitia. EsTouTUL , estottiqyer : Etre fou^ imprudent, avoir de la témérité^ y être insensé; stuUescere; il signifie aussi disputer, quereller. EsTonv£ : Garni , rempli. EsTOUviBB , estovetr, eitoviêt, e*- iO90ir, estouvoir , subst. : Conve- nance , nécessité , provision de tout oe cpM^st ■uéoetsmre; en bas. laU es- 1 548 EST toverium. Barbazan le âérive At l'an- cien mot Frànc-ois estuet. Si renmena yens et aventure an port de Mouçon et en qui fat la nef empirle , et par éstoupoir le conrjnt sejorner l'ivcr ^ pan. VUh'Hankmm, Mss. Un Juif , pour engager un jeune Clerc à Tenir demeurer chez lui , dit qu'il fournira à tous les besoins de ]a mère du jeune homme : Foi que je doî Tâme mon père, 14ieus en sera ta potore mère « S^en ma maison viens avec moi. Par le grand Dieu en qni je croi , ' Ce répons » vueil encor oïr , Le cuer me fait tout rejouir Toutes les fois que chanter Toi , Ta mcl^e pour Tamonr de toi , livrerai tous ses estouvoiri, , Gautier de Coinsi, U». a , ch4ip. 4. EsTOUTOiR : Combattre , disputer. Voyez EsTAvoiR. EsTOY : J'étois. Monseigneur Dien , en qaT tout bien habonde M*Avoît preste des biens à grant largesse ; Des honneurs plain estoy jusqu*à la bondo , Dont j*ay mç en toute nu jeunesse. BaUades de Bourgogne, EsTOTBH : Etre , subsbter , pa- roître; exstare; serrer, presser; stringere» EsTOTNB : Pièce de bois qui entre dans la construction d'une cliarrue. EsTEAC : Serré , étroit ; ,stnçiut.i à estrac; k l'instant, dans le mo- ment, sur-lè-cbamp. ' EsTEACB : Race, origine, .extrac- tion , naissance ; extracdo. Kar sovent traient an lignage En fet , en dit , et en corage , Se aucuns en est forslignie Par gentil ki la force veie Qui Ta forsjeté de »*orine. . . . Moott li est fort à tenir Ke lui nVstouce revcrtir ▲ Vesirace dont est venus. Les Enscigncmens du Trebor, EtTAADfi : Houte , chemin payé ; EST de sù-ata ; en Ital. strada; d'oà er» trader, battre ^estrade y coarir Ici grands chemins , chercher aventure , courir le pays ; et estradiat, soldat À pied. Eorel dérÎTe ce dernier mot du Grec rt^tmtiiçy ou de rrp«rt/B. . EsTEAGE : Appentis , cahatte , ca- bane, maisonnette ; de strtomm^ stratus, EsTHAcif s : Étrangère , éloignée , extraordinaire; cxtranea. EsTRAHERE , estrokicre , esÊrmere^ estrajer y estrajere , estiayere y e*- trayeures esirejure yieattràjure : Bicnt qu'un étranger qui n'avoit pms'Vilié- ritiers , laissoit eu, mourant , et qai appartenoient au seigneur ; en bas. lat. estrajcria y extrahura ; ai extra" nèare y extrahere, EsTRAiER ,' estriugne; estrain , e»» trainge , estrajer : Étranger , éloigné , marchand forain ; extraneus ;ea adc. Prov. estrain , cstran ; tn hàs Brct estran. l^ntre Normendie et Bretaîgne , En- une terre moût estmigne , Blanoffe jadis un mont hans bom, Qni moût estoit de grant renom » Près de la marche de la mer. Le Dit du Bojisd, EsTRAicx : Aire où l'on bat le bled; de strata, U s'est dit aussi pour die- min public. EsTi^AipiTE , estraine , estresnt : Commencement , présent , étrcnoe du jour de l'an , don , cadeau; strena. Bon aoir , Sire , et tous boa aa YrayemeAt ma mie et bimae estrrtÊK, Ne viendra mrshuî GuiUemettc ^ En maie estraine Dieu la mette. Si je le Tueil que je demeure Testament /e EsTRAiovE : Casaqaie , sorte de vêlement ; stragula, ^oy, Ecreicux. EsTRAiir , estrap : Paille , four- rage , chaume ; étramen^ EST. Moult li tera poa de sa paoM » S'il a do fajn , et de l'araûie, U de Vestrain , n de la paUle » 11 ne lui caat , mais qa*Il a^en aille. Moman de Dolopatot, parlant ment ce Itoyaume nous est ésekên.' •Asshes de Jérusalem, ekap,>^9^* *f * •' EsTRAiT : Redus,. solitaire, moine» retiré ; extractus, ^TRAMAÇON « estramosson : Espèce d*épée large et tranchante ; de sera-' ma ; d^où esiràmaçonnjçr ^ estramas^ soner, se battre avec re.'strâ|àa^ou* EsTHAMiER : Paille > fourrage, ùiZMXQit '^ stramentum. EsTRAN : Couverture d'une mai- son ; de stramen, . EsTRAN : Chemin, voie publi^pe ,. grande route ; de strata, EsTRANGE , estrangfer, eftrangne : Éloigné , opposé , étranger , absent , extraordinaire,, contraire ,* de difficile accès ; à^extraneus j en anc. Prov, estranhajhë, r Mais TOUS gardes sur toute rient- qœ trop ne TOUS liabandonnez , de plus lui seres c«» trange , de tant serez plus de hii aimée. Boman de Gérard de Nevers, Le Dae-de Biex &Toit vue aieane soeur ger« maine , laqficUe de bobtcI a esté moult piteu- sement murtrie par une femme moult eserange» Même Roman, EsTRANGZMEirr : Extraocdinairt- ment, singulièrement. Al tans Salnistes le Taillant C*on tient à sage et à poissant, A prou, à moult de haut parage. Et à Clers estrangement sage. Romande Trqye» EsTRANGSR , cstrangier : Éloigner, écarter, chasser, mettre dehors, quitter, abandonner, aliéner , fuir, s'éloigner , se priver , s'abstenir ; ej^ traneare ; en anc. Prov. estranhar. Une femme avoit le visage plein d'ul- cères , et tout le monde la fuyoit : Moult est Gondrée mal Tenue , En Tinté est par tout tenue , Cluscun la fuit , cbascnn Vestnmge. Gautier de Coinsi,lw, 9, chap, 17. ■ 3 ■ ^é fiSo EST EST EftTAAVGBTK , étrongeié : Mer* ▼eilU « nreté.9 nouveauté > dioie étonnante , extraordinaire, EftTaAiririaa : Drapeau , étendard, pavillon. £sTRA»E,#/lnd^po/f«.*IiOngae serpe attachée à on bâton , qui sert à cou- per le chaume ; espèce de foueiOe ^ur arracher les br .«ussaiOca. E^TEAi^Ea ; Arracher, scier le chAume qui reste après la moisson ; exsdrpture. £sTaAuircE : Étranger. EsTi&AYEaE, estraycure, estrajure* Voyez £sTaAliEEE. ÉsTEE : Hors , dehors ; éxtrà, EsTEE , ester : Demeurer , rester ^ être stable, persévérer , persister; étare* Beax fils , ne pastes-^n noie»! Iià où ta Terras maie gent ; 8e t« i passes , n^ester pas (ne stgif Se tm estoit {si stores) maz i seras. Le Catêoiememt , n^ i83«« Esnrmx : État, situation , condition, conduite , qualité ; cour , lieu fermé , place , grange , logement , maison , palais , demeure en général ; voie , grand chemin , route ; essence , sub- stance , existence , nature , ficture » façon » œuvre. L*ordre ne hlame » ne lor estre (^t) , Mais por riens je ni Toldroie estre (demanrer) Trop ont estroit et dnr covln , Chascnn fet par la! ut caisine , Tait aanjnent sol et soi gisent. Bikk Guiot, parlait des Chartreux. Mais s*II voQi plest tous me dtfes « Kt Tostre TÎe et vos pecbiex Dont TODS estes si enteehiez , Je Toel savoir trestont rostre e$ere (eoMbite) Fott sarea Toîr , fait^l , doas Pvestre. I^ Chevalier «k BvrUei, Tantost IS xnaJatre U ensoi^e Un Bsercier de terre loinglainey Je cuit , fet-tl , qua cil an a , Adooc Sire Reniera i va Son esire (titastkiD} conta sa Et rîl li dial w Qa*îl n'en a paâBt.Mafl T A oii épiaier de 8av( * Q«j de vieUfiaa Sira Bcalcva lest ) lalSeanan oè troaTer paisse m*ami Mm/rnsM^ Car aiaaî eoaM «n deapiaaat li eoaaanderent qaH far die » Enror ne le crénsse^l aate, Oà c^ettoit que ail dent doit aaw Cet léB pals lear delat et TeiOv (le Cea} . Et celot qol eafoit nul aeaes , Lear respondi eom foracaex » A Soissotts , et lâ aie ■enaa. WradedetahenoiecDemtdÊirBmBt Sk^wee, Ma hafiéa ne paoroit aooffiva A le voos réciter ne dire Qne ^e vei tout Vàfert et Vestrm (sStaatiea) De ce l*el vergier asaaovi. ifeaMsa de la 4b«a« iwen i4ai« Toat ainsi voas di»je p4ar Toîr (rérile)» <^ae le cristal sans décevoir Toot Vestre du vergier accoae » A celai ipii dedens Teane mose. JloaMB de là Êiese , vmn iS^ab EsTax : Conduite, mceurs, ouh nière de vivre, de se comporter» nature , caractère. Des Converses et des Ifooeiae Ife cnit-je pas eetre (es$e) eerti Qae j*ea sache dire verld, lÀ pins sage ea sont eagaré De famé jugier et reprendre ^ Por ee dout ie mont a c De dire lor vie et lor efCnr. Oaqoes faaaes, ae oait a\>t It as ne la devrait mestroier : Cil qni mica la coide agaaticr» It pert le sens et la véna» n méisaaea li a talne Cil qui eaide biea la tenir : Ifuns ne pot onques acnaipHr Yoloir de faïae , cVst folie » De oherchier lor estre et lor vie Quant li saige n*i voient gonte. La Bible Gniot, parUuu des Htammaim. EsTas : Chambre , maison, dé- mettre. Et qaànt aller voudront e nseadde « Carde ^e eH à lui u*asseuble , EST eoridita ^*a U UeoM à teioir. Qa*eUe ne Toit der ne jottr» Kt qs!eUe cl«e bien la fMmlM Et que bien «oit ombragens Veitre Et dorroient et buis et feneitre Si en eeroU pbtt cbavt lor étirt. Mfmdn de Im Ham . EsTRE : Vie , existence , constitti* tion , complexion. Hais ne mell ptt or mètre paîa* A font ce que je dî pronrer, QoMit en escript lee penU trmurtf; Mats nonobstant s'il ne te grievc» Bien t*en puis par parole brieve Des raisons amener aocnne, G*est qu*ib laissent la ftn «omlmc , A qnoi tendent , et tendre doivent Les chose qui estn reçoivent. C*est de tons biens le sonreraiB» Qq*Us appellent le primeraia : Antre raison i a bien mestre , Parquoi les malTais n*ont paa étire f Qui bien entend la conséquence « QQ*il fie sont pas en ordonance , En qnoi tont lor ettre mis ont Trestootes les choses qu*ils font : Dont il s*ensoit à eler véant Qne les maltais sont à néant. Roman de la Rote» Hais pour ce qne sa forflie gtrde. De sa pondre « combien qu'il tarde , Un antre Fenix en rerient , Ou celai m^sme le devient Qne Nature ainsi ressuscite Qui tant à Tespece proofite ; Car elle perdroit tout son estre S*el ne fesoit cestn? rennistre. Mme Roman , parlant du Pkénût. ^ £sTBE : Excepté , à la réserve , à Texception ; extra. Mais li hom Deu parrenana à cel mcitoM lin , dooat soi en une mnlt estroite fosse , et ai meiat par trois ans nient conns as homes , estrt al moine Romain , Uqneis loist à savoir Bomains, vivoit nient lonz en un monstier desos la revle del p«ire Dendoneit. Diai. de &, Grégoire , liv. 2 , cA. i. flr autem Dei ad eumdem hcum peree- nient , in arctitsimum specitm se eraduù't et tribus annis , excepto Romano monaeko , hominibus incognitus mansit : qui wdelicet Romanus non longé m monasierio smb TheO' dati {Jdeodaâ) patris régula tkgtèeiL EST SSf EsT&B : Tenir, appartenir. // ne m'est rien , il ne me touche point, il ne m'appartient pas , je ne m*en sou- cie point , il m'est indifférent , je n« n'en emUarrasae point ; il m'est égal* Paistre n'est pas, mais meroenairca. Car des âmes ne liest gaires» Ains s'enfuit lues qu'il voit le leu. Le Reclus de Moliens, EsTEBâs , titres, estrées : Tous les coins et recoins d*une maison* ' EsTaicHi , estreici, estreii : Serré , étroit , resserré ; strictus; en bas. lat. estreciaius, EsTExcHixa : Étrécir, resserrer. EsTEis : Chemin, grand chemin , route, départ» venue, arrivée ; strata* U s'est dit aussi d'une espèce d*om* blie. RecneilUr s^estrée , se mettre en chemin pour s'en retourner , quitter un Heu ; comme on disoit , aceueiUir la voie , se mettre en chemin. EsTEÉBE : Quitter, abandonner , s'éloigner; extrahere. Cornent le Seîgnor se pent et doit mettre el fié estrie , et quel ||trilet quel dtmage a , et pnet aroir eeuû qui est ettrée son £é , plus qne celî qui le comaide. Assises de Jénuaiem, intitulé en ekap. 191. ESTEÉXE SOM tlt OU FISF : CcSt le remettre au seigneur suzerain. Encor i a il greigneur péril à otlni qui estrée son fié , que le Seignor qui ne tcanC mètre main, et ancuno antre persone •• met » et le Seignor le tneffre. Et se cfadoi qui tat mis là , et tient , qmint celui de qni le fié eat 9 rcTiendra ou aucun de ses heirs après son de« ces , il couTiendra que il rcquerre le fié à cebû qui saisi en sera, et celui repondra et plaidera eome saisi , et pourra BMttre beaucoup d'es- champées , et avoir mont de fuites à cel fié deffendre , psrce que celui qni l'aura estrée Êortt. longtempe ebloigné de raroir son ûé^ ou les bein «près loi, et après lea raisoas avant dites , me seable t'il plna saura cboao •t meÛlonn le commander , qne Vettréer, jéttites de Jérusalem , ekap. 19 1. EsTEBfoiiXE : Serrer , cacher » étreindre; exstringert. 4 SS% EST EsTHEiGiTETs , cstregnetz : Etren- nes 9 pr«3sens. EsTREiN : Paille, chaume ; stramen. EsTREJURE, rvir^'/e/zz-c* .* (^hose aban- donnée , biens qu'un étranger sans liéritiers laissoit en mourant , et qui appartenoient au seigneur ; en basse latin, estrajeria , extrahuruy di^ extra- neare , crtnihcre, EsTRKLAGE : Droît qu'on levoit en certains endroits imr le sel qui y passoit. EsTRELiif : Monnoie , poids et -valeur. Voyez Estellin. EsTRBNE , estrine : Redevance qu'on exigeoit sous le nom de pré- aens , comme les épîces des juges ; cadeau que Ton fait le premier jour de Tan ; strena. En Tan que au juesdi Le» estrines si ront , Sera moult fort yver Et graut gbces seront , £t secbera y vers, Nuieut ni plouvera, Nequedent eu la fia Duremeut negera. Fab,duDUdEsichiel, EsTEENER : Contraindre , forcer , serrer , presser , comprimer , jeter par terre; erstrin^ere \ enanc. Prov. estrimhëry estrcniar, EsTRËNHKMisNs : Rcsserrcmcnt , claquement, grincement de dents; de stringere. EsTRKPKMF.ifT : DëgÀt , ravagc , saccagemcjit;en b. \^\.,estr€pamcntum, EsTREPKR : Déi-aciner, détruire, extirper , d^^-friclier , saper , rava- ger ; exstirpare; en Lang. estripa, Enrore se aucuns me essille, ou estrepe ou csrnc!ie mes TÎgnes, on coupe mes buis, ou essille mes arbres portant fruits , en tous tex cns puis'je fere demande de mes domages , mes bli>n se gart chil qui vieut fere demande de blez essilliës , ou d'arbres portans fruits, ou de vignes esrachiées on estrepéts , car ^ua tex Mt sont cas de crieine , et lûcn s^en EST pv^ent ^11 qui «n tout a« par gage de betaillea. (kmtmmt da Be€ui0oms, ckmp» 44* EsTRETTE : Extrait. £sTRE;rERE : Bonne aTentnre « a«- baine, casuel. Voyez £straaz.eb. EsTREE : Croix de gueule , teme de blason. EsTRi (rime) : Choc, mêlée, dé- bat , querelle , combat. EsTRic BOIRE : Linge avec lequel on lave la vaisselle ; en Langued. esdbUùrë» EsTRiCQUE : Etui de bois qui sert k renfermer le fer d'une faux ; de stringere, EsTRiE : Souricière, piège pour surprendre les animaux ; en géDênl tout ce qui resserre ; de strùigo, EsTRiE : FantÀme, spectre, sor- cière, loup-garou. Este 1ER : Penser attentivement , réfléchir. EsTRiER : Poursuivre, chasser, presser, suivre de près, empêcher dVchapper; stringere. EsTRiF , cstrix : Querelle , combat, différend , bataille , mêlée , noise , rixe , débat , choc , dispute , discus- sion, contestation; strrpitus. Barba- zan le dérive du verbe estriver. Il s'est dit aussi pour, peine, chagrin, contrainte. Puis après comment il alla an feo soi chaof- fer , si ouist Vestrif^i reproche de Lisjart et de la virillc («ondrée , par qui aToit esté ainsi trahi et aroit sa terre perdue. Roman de Gérard de Neifen. Ensi remest adonqoes crste canse en tstr^. VUle-Hardouin , Mu. y fol, 3S. Certes je n*cn feroies pour tout Tor d*AfalM. Atant esvos le Roy à la mort du Baron , Si home li contèrent Vestrif et la tendon De Tainé qui demande dou lié aa parçon. Le Jugement de Saiamotu EsTRiKE : Présent, cadeau, ëtrenne; strena. £sTRi?ER , estripeir : Briser , rom* EST lire 9 àMntet , enlever ; erstirpare ; d'où est Tenu le mot estrapade, EsTRis : Grande mangeuse , femme de grand appétit. Estais , esirive , estrivement : Dé- liât, dispute, querelle, discussion; strepitus. EsTEiTÉE , escrinée : Petit coffre , cassette, écrin. EsTBiYEK : Disputer, contrarier, contester , débattre , quereller , aga-* cer , contredire , poiutiller , inquié- ter, aiguillonner, exciter à quereller , se rebeller , résister à quelqu'un , combattre ; strepere. Une note Mss. insérée dans mon Dictionn. étynu de Ménage , dérive ce mot à*extnvi , prêtent à^extero. Doigoes à nous eawê» que nous en ben- ▼ont , à caî reipondi Moytes , pourquoi estri- rtjr-vous contre moi, et pourquei temptes- ^ouA riottre • Seignenr ? hible. Exode, chap, 17, ivn. a. Da noBh aqwun, ut bibtanus, quibus ret' poruUt Moyses : QuicZ jurgamlui contra me? €«r tentatis Dominum? Tu as «uez tû cy-devant Et ne faut ja qu*ele Vestrive , Qui bien vouldrt mourir, bien rire : BCais quant je vois Tenir la grive Qui contre moi tcnce et estrive^ Je fus tantokt torné en fuie Pour la riote qui m*ennuie. . . . Geste lasse , Geste chetive Qui contre les vices estrive , Et des mors a le cuer si bault. Moman de la Rose , parlant «tjétropos. Et ceuU qui tels sentences snivent , Contre Dieu malement estrivent Quant veulent si par fabloier 6a prescience affoiblicr. Même Roman. EsTRivEUR : Qui dispute , qui con- teste , querelleur et lutteur , suivant Borel. EsTRiviERE : Petite planche qu'on mettoit à la selle d'un cheval pour y reposer les pieds ; ^astrapa y qui se trouve dans le Glossaire d'Isidore , suivant Borel, que cite Ménage; on EST SS3 dit encore dans plusieurs provinces estrivicrs pour étriers. Barbasan pense que ces mots viennent du Latin stria^ colonne, appui ; Ménage les dé- rive , avec plus de raison , de stupa ; en bas. lat. strivarium. EsTROBLE , pour estobic , dans les Chroniques de Saint Denis ; le copiste s'est trompé. Voyez ësteule. EsTROER : Percer , trouer, fendre , ouvrir , mettre en pièces. EsTROiifSER , extroissier : Elaguer, racourcir , couper proprement , ren- dre étroit ; strùigerc, Estroinser un arbre y c'est en ôter les branches mortes et nuisibles. EsTROis , escrois : Fracas , bruit éclatant, vacarme, tapage. Estroutoïbr : Attaquer, injurier. EsTROPoiR : Uerse , instrument aratoire. EsTRos, à estrosy estrous , h es- trous : A Tinstant, sur-le-champ; à^extrusuniy participe ^extrudere , dépécher. Td/ à ^jfrof. *Tout->à-coup, subitement. Car Cortoisie Ta lalssié En mi le pré honteuse et mat« , S*un coup esturt , sa lance esdate Et s*en passe, mes dure trous Fiert Mesdit qui vient à estrout Jouster à lui par grant despit. Et Cortoisie sans respit Au tourner a le branc nu tret « Et lieanme à ramposncs portrct ; Li porfent si qu'en la ventaille. Si que li acier qui bien taille Li porfent si qu'en la forcele Et le fent si qu'en la cervele. Tournoiement d^Anteerùt, Estroteir: Piquer, f&cher, irriter. EsTROuEN , estrons : Stercus hu- manum ; struntus ; Barbazan le dérive de stercora. EsTROUssE : Droit seigneurial dik par ceux qui recueillent du foin. EsTRoussER : Adjuger en justice « vendre au plus offrant et dernier cn^* chérisseur. 554 EST EsTftotJVER , extroncer, estronner : Ebranclier, ététer. £sTAUiRC : Enseigner ^ instruire , bâtir , construire , édifier , élerer , achever , finir , disposer ; instru&e. Par chenx est li mondes destruis Par qui il dénst estre estruis , Car ehil qui nous doivent coudaire, TfoQs mènent par estrois pcrtnis , Et ils ont trouTë an grant huis Large n parent , il vont déduire » Ou chose qui tant pui&t nuire, Cliil qui ruevent les déduis fuire. Sont chil qui qnierent les déduis; Or ne sai jou on me refuire , Chil qui doirent autrui esCrvire Che tout chil u tous les maus truis. Miserere du Reclus , strophe 3ft , parlant des Moines. EsTAUKENT : Barque , vaisseau , navire, outil d'ouvrier, d'artisan, ins- trument de musique ; instrumentum, EsTRUMENT : Actiou d'instruire, de montrer , d'enseigner. EsTRUS , estruz (a) : A l'instant , sur-le-champ , promptement , subi- teasent, bientôt. Alisandre à rus convertes Les corages as stigez ke tus aTCt Lor trespas et lur tort ostex; A la gent raatire pas ne donez Ke mal passent parler de tus, Kar le pueple tôt à estrus , Quant mal de vus dire purreit , De legier contre tus serreit. Les Enseignetnens etJristote. EsTRUSSER : Battre , rosser , étril* 1er , frotter. EsTUGE : II convienne. EsTuoiE : Etude, soin, applica- tion, attention; studium; en anc, Prov. è'stuzî. EsTUDioLE : Cabinet d'étude , bi- bliothèque. EsTUELLEs : Ecuelles de bois. EsTUER : Se tenir debout , s'arrê- ter , se lever sur ses pieds ; stare. Et come M oyses alhist al tabernacle , tut le poeple se IcTt et dic»caD cstuci an riiuis d« ï s T fOB paTÎDMB y et ingardar— I li < ai la qaH foat mtaé m !• îifr'n BiMt, Èxoie , dky. 33, Ciunçue egreéeretar Mtftm < him , sur^iai mmwtrm piêiê , etÊtahai quisque m ostio papiBtms nd, atpieiêèmH^ que tergum Mojrsi , dûstee iMgtedkreaa- Sm- torinm. EsTUEET (s') : Se courbe » smTant Borel , qui cite le Roman de PerceraL EsTUST : Il faut-, il conTÎent , il est important , il est nécessaire ; il se tint debout ; stedi. C.*est la Tie qui noua sonsUcat » Chaseuns sh tient tant comme il ~ Et quant partir nont en mttmet , Yoirs est que moult envia laa«oig Et nos avoirs et noa ma2aremeji/: Meuble; joyaux. EsTuaxHT : Se mirent debout , 86 tinrent debout ; iteterunl. Et il esturent et ahonrerent par let portes èé krar tabernacles. Bikle, Exode, ehap, 33, '»en. lo. Stabantone ipri , H adarakani ùer firei mèentoeuhrum tuanun. EsTvaMBiTs : Vaisseaux , nariret. Guillaume le bâtard , près de liTrer bataille à Barold , harangue ses trou- pes , et leur dit : Fuir poes tr^ qu*à la raeTu Hé poet plot aTaot aler,^ 'K*« trorerex ne nrf , ne pont. Et esiurmens , et nt'f faiidront» Et Kn^eis là vos atendront Qoi , à honte tos occiront ; Plus bel Dorrez en combatant Qne rot ne feres en foiant. Bonum du Bou^fid, 30$. EsTVRNXS : Etoumeau. EsTtJXQUER : Heurter, pousser, enlever, arracher; exsùrparé. EsTUT : U convint , il subsista , il se tint droit ; steùu EsTUTAux : Sorte de chaussure, botte , bottine. EsTU VK : Bain ; d*où ^estuptr , sa baigner ; et estuveur ^ estuperesse , baigneur, baigneuse. EsTuviEx : Baigneur , étuYÎste. * EsTUTDX : Soin , industrie, étude. EsTUYSR : Serrer , enfermer , ca- cher, mettre dans un étui. F'oyez ESTtJIBE. EsTUTBB. , subst« : Armoire , lîea où Ton serre quelque chose. EsTTiER , eswier : Ecarter, dévier; EsucALE , escuale : Ecuette. EsniTAiEX : Miette, petit morceau. EsYANTBE ; Prendre l'air , ae ra- fraîchir. EsvANTotE , esvanteure : Bondon , trou d'un tonneau. EsTAHuxE : Saisir. EsYAuoix : Querelle , di^mte « criaillerie. EsTAxiAE : Surprendre , envahir* Este , eue, esvie , ev€ : Eau, ri- vière, fontaine, aqua. EsvEiLLSE : Exciter, aigagw. Conter Tont Tneil tant nul délai ITnt miradet d*nn borne lai , Où n a moult à merTc^^Uer Et |duttenrt gent doit emfeiUtr A honorer U derr gemme , !« sainte Vlrge, U grant Dame . La RoTne , rRmpererIs , Qui taoTea a Unt de péris. GnticrdâCoimii,lm.7if€hmp, tJU SSG E S W EsvE5ToiîR : Eventail, ce qui sert à donner du vent. EsvERREE : Oter,dëtruire les vers ; • de ver mes , selon Monet. EsvEETiE : Epilepsie, vertige. EsvEETiic : Epileptîque , sujet à des vertiges ^ sorte de maladie dont les accès aliènent IVsprit. V, Adveetin. EsvESQUiÉ : Evéché ; episcopatus» Kt ai adrlent cas qui appartiennent à api- rituauté en ichanx Uex , la counoiasanche ap- partient à TEvesque ; mais il conricnt que la ju»tîcbe laie que il ont en cliiau» liex soit tenue dou Comte de Clcnnont dei liex qni tmuX en k comté de Clermont ou de T^Tea- que, ailes lieux siéent en Yevesquié At Bian- vais. Coutume de Beaavoisis, ckap, ii. EsvieÈ : S'égarer ^ sortir de son «lieniin ^ mourir ; deviare, EsviGOEER : Renforcer, prendre de la vigueur ; de vigere. EsvioLAE : Violer, briser , enfon- aer les portes d'une maison ^ de violare. EsvoLi : Etourdi, inquiet. Esvos , esvous : Voici , voilà , vous ▼oici ; ecce vos. Esvttt grant nombre de diables, Hucbant à toîs espoentablea , Uom Dieu maudite soit issue, £t ton entrée et ta Tenue. L'Image du Monde. Tandis que cil paroles tiennent , JEsvos li messagiers qni vienent , Ainz sont entrez delirrement, A pié descendent baldement. Roman de Dohpatos. Esvous la Roîne montée , Qui fu plus bêle qu*une fée , Par esgarder la fist Nature , Onque» si bêle créature Ht riront nul oil terrien. Roman de DoloptUos. EswÀED , eswards, eswart : Egard, attention , aspect , vue , spectacle , regard ; et règlement , statut. Eswarde diliantrement cum norales me- dicine^ il portet, eswarde qu^eUes ne suât ETE mies soleilKBt fomcnt ntlea al Irait dl teit , mais nra asai dekiiaalM à l'aiHfr, douces et soeys d gostement. Armons de S Bermard^foL 3a. Considéra iClwentiia qmànt mma portet, vuk çuàm mon ntodo pretiotns , sed et speciosas attuUrU metEeinasf jmk soinm perutUes ad sanitatis fructum , sedetdAetn' biies ad aspectnm) et suaves ad gusSmsm, EswAEDÂCE : L*office on le salaîre de rinspectenr. EswAEDEiE , eswarder : Regarder» considérer, examiner, contempler» observer. Voyez Esgaedee. Or epwtrde ke tn as esploittct : aaSs or tswarde cum de nient tn as peneit de totcspart. Sermons de S. Bernard, /ÔL 46. Age ergo, çuid profeceris , imnw f^bi nihti propeceris intnere. EswAEDEiz : Voyez , considérez « regardez. EswAEDEUE , estvàrde : Survdl* lant , gardien , inspecteur , officier municipal. Etage , estage : Logement , de- meure; stagium. Etaoee , estageir, estager, esta» gier: Habiter, demeurer; et serf, sujet, vassal , obligé de demeurer, en tempi de guerre , dans le fief on le châteaa du seigneur, pour le garder et le défendre. Etançoic , etançot : Souche , bloc, tronc d'arbre, ctaie. Etangee , etangier : Éloigner, se" parer, écarter, reléguer, retarder. Etau (voye d') : Voie d*arrét ; de stallum. Etaupiniee : Tueur de tanpes. Etaux (les) : États d^une ville , d'une province, ses assemblées gé* nérales ; de status. Eteint : De là , d*ici , ainsi ; À/nr. Eté LES : Copeaux , éclats de bois» Voyez Estelle. Etelon. Voyez Estalos. ETP - ETsmvx : Continael , daraUe , éternel t perpétuel ; a?lr?r/ijw. ETERirrE , éternise: Durée infinie» ûdunortalité , éternité ; œiernitas. Pourquoi haut Pefé toot-puissant , Dont Vttemiae nna fia dure. Je demande* Tengeance dure. TYogédie de la Fengeance de /. C, Etsuf : Balle de paume; de stupa. ETHiMOLoouEa : Homologuer. Ethin : Sorte de p&turage. Etincelette : Petite étincelle j êcindUula. Etiquee TESMOiNS : Donner au juge un mémoire des faits sur lequel il fout entendre des témoins. Etouble, estouble : Chaume, paille^ stipula» Etout , itou : Aussi , avec. Et puis : Expression qui , suivant les Notes de M. de la Monnoie sur la Nouvelle XII* des Contes de Des- périers, étoit le premier mot ({u'on se disoit dans la rencontre , et qui étoit comme l'ouverture du discours. Barbazan dit avec raison qu'U se trompe , et que cette expression n'a jamais servi que pour demander si Ton n*« plus rien à se dire ; que son étyrat>logie vient depost, et que dans la Nouvelle susdite , ce mot ne peut même avoir d'autre signification. — Un jeune homme nommé Fouquet , fort espiègle , dcmeuroit chez un procureur , et éloit chargé d'ouvrir la porte à ceux qui venoient sollici- ter ; un plaideur venoit presque tou- jours l'interrompre pendant son diner : Quant il eut tabtité (frappé) deux ou trots coups (à la portp) , Fouquet luji va ouvrir , et «n allant b^avisa de jouer un tour de chatterie Ji son homme, qui vient, disoit-il, tousjours quand on di^ne; et >e pensa comment son maistre en auroit sa part. Ayant ouvert Thnis : ^ puis , bon homme que distes-vous ? Je Toudrois parltr à MoBsieur , dit*U , pour non procèê. £ T R: SS7 n me semble que ce mot ne âignifio autre chos^ , sinon qu'ayant ouvert la porte , il lui dit ensuite , bon hom- me , &c. Dans l'épigramme de Jac- ques Peletier, citée par M. de la Mon- noie , ce mot est pris aussi dans le même sens : Un mari frais encore en Tan et jour, .Venant dei diamps trouva la Damoiietto Dedans sa chambre à point , et de eejour. Bon eoir! ef puis? grand chère, ce dit-elle.' Ce qui veut dire : Un mari étant rentré dans sa maison , dit bon soir à sa femme , et ensuite Vi femme dît qu'un bon soir ne suffisoit pas 9 et qu'il falloit ajouter, la bonne chère. Cette expression a le même sens d^ns le Dialogue des deux Amoureux, par Marot; elle est encore usitée dans plusieurs de nos provinces , et même à Paris , pour signifier , ensuite , après ;/70Tr. Thomas Corneille, dans son Festin de Pierre , l'a employée fréquemment dans le rôle du paysan qui retire Dom Juan de l'eau dans laquelle il étoit près de se noyer, et ne l'a point entendue autrement. Etraiit. Fojrez Entrail. Etkaindre : Restreindre, étrein- dre , enfreindre ; exstringere. Etbangs. yojrez Est&ahgk. Etrangetks : Choses étonnantes , inconcevables , extraordinaires. Etrangiek. Voyez Esteaise. Eteayees : Biens échus au Roi par défaut d'héritiers. £TREiGKEH:Unir, amalgamer, lier. £TBEiNn&£. Voyez Estkaikdre. Etbei:«te : L'action de serrer for- tement ; d'earstringerr, Etremplée, ettemplée : SoufBet de forge. Etrif, étris : Débat, querelle. Vof. ESTRIF. Etrille : Détroit, passage r«s- Krré , gorge , défilé. S58 But ETROS9 etrous (à) : A rinsUnt, sniv le-cliainp ; d'eœtrusum, part. d*êxtru' dere , dépécher. Etrousse : Adjadieation forcée. Etroussbr : Adjuger en justice. ETRfJMSR : Mvtilert coaper, tron- quer, abattre. Etsi : Malgré , qi^Mque* ETTxrLBK : Couper Im cône des ariires. Etudie : Soin, étude, attention ; ttitdium, Etuteircs : Baigneur , maître d'une étuTe ; de stubm. Eu : Au ; ad. Et eu jour de samedi ensieTuiC Uditte Ift- qneline se Toh getter en on puis. JKêrMcfef tle S. Louis , i)kmp, So. n H*ett mestler qae je discoure pir tant de parotea sor Capelet ; oar brîefm^ut «'«Mok le pire %ak onqucs naqaist eu monde. Boecaoe, Nouvelle V^. EuBAGES : Côtoient des recher- ^dieurs de secrets, c'est-à-dire, des naturalistes , parmi les anciens Gau<- iois , suivant Borel , qui cite les Etats 'fl'iÊnipires du monde. EucHOLooE : Rituel de l'église grecque , livre contenant tous les of- fices de l'église pour les dimancUes et les fêtes de Tannée ; à'ivx,*!^ prière, et de xiyêÇy discours. EuoosES : Ancien peuple d'une partie de TAlleniagne. Eue , liscE eve : Eau ; aqma. Se aucuns trueve aucune chose en terre ou en eue, le doit porter à la joustice. j4ncienne Coufume iTOriéams, EuGE : J'eus, j'ai eu, eus-je. Pierre respondi , je ne tous en doi nul, car cheval n'eu-ge onques de tous. Coutume de Beau¥oisis, ckap. 9. EuL : (Ril ; oculus, IX ùêt oscnrs et eipès, si qae li «os ne pooit Téoir Tautre des euls. Roman des sept Sages île Âorni^ stia fivLLAGs : Remplissage, màtÊom êà remplir une diose qui ne l'eat pat| du verbe euÛûr, ren^ilir juqa'au bondon d'un tonneau. EuLOGiE : L'eucharistie, pain héak par le prêtre et distriiNié aux fidè» les, choses bénites; don, prêtent; eulogia ; du Grec tvXayiW. EuLs , eulx , eux , eus : Teex i ocuU; eux, elles , leurs \ ilii. Xt cipccialeiMot SI (le Boy) doit A laftii dispenser à tous marchans, en emlx rcuMUMt vne partie de ce que sien deTott etCrt et À d#it soigBtneemeot etdx ettem aardwas* iiam deâeadr«.«t garder. iM SdemsdJriuem^feL 11 , W* Su^ATOXRE : Sorte de plante pur- gative, aigremoine; eupatoria» Euphorbe, eaphorme .* Sorte dt bétoîpe ; espèce de gomme on résîtte^ eupkorbia, euphxKrbium. EuR , evtre , are , orée : Bord , fi- mite , extrémité ; ora, Eur de cœ^ tare : Sentier dans une terre laiMurée. Eur du puis : Bord d'un pmts. Et eu jour de samedi ensievaat iaditCe Jac- queline se rolt getter en un puis qui est cb rencloistre , mes les senrs qui eatoie&t Illc«* ques pr^ qui la virant que «le avoît jà an I»ié sus Veur du puis , la «firent cbéoMT eapAi e puis , et la ramenèrent à F— feruietîa at la Ûereot en un lit de fust ans cordes, al qaa de ne se pot mouvoir. Miracles de Si Lêuù, eke^. 3o. Eur : Félicité , bonheur; d*honu Le hault logi^ bien Testu est nommé ear, r»nr ce tient-il trompeté d^argcnt ; et Taotra cdle de bois , est mal eicr. La Douce aux Jlveagks. Eur, eure : Heure , l'espace de soi- xante minutes ; hora» En meismf eure : A l'instant , sur-le-champ , à la même heure. Bel dur : Le point da jour. F.D poi d*€iir neis rerersereut £t eu la mer en afondrertnt. Bomon du Brm, EU V EiTEK , e^, ewre : Trarail , œu« ▼re^ ouvrage; opus^ operis, EuR^s : fiteureuse , exempte d'in* quiétudes. EuRKUR : Auditeur, parleur, rto- cat ; ofator. EuRKus , eureux, euros , eurous : Fortuné, qui a du bonheur, sans peine , aans embarras ; d^hora, Mureus en jodste , eureus en marchandUe, Advcf «n fevuM , ettretu en jeu de dei, Eureus en eane, euretu en entrepriie, Eureus en «ens , eureus en coqiardÎM, Eureus bien tait , eureus alnx qn*ii foit nés • Eureus par tout , eureus à tons lea : Par tous mojcaâ tronTerex des eureus , £t d'antre |>art autant de wuà-eureus, Im Dasice aux jévemgiet, EoRi»B : Détroit de mer , suivant iionet. EtJRHEL , ernel : Champ inculte. Eus : (Bufs. F^o^ez Eoss. - Eus 9 eujc > «M • Lm yeux ; oculi. Quant je ^J^HPi^ porprendra Lui et n gH^V^outet paft, Ss eus jn« IW li espars Des armes oà ri luire Vor^ Et de péor me seignai lor Plus de cent fois en un randon. Tbumoiement d^ÂntecHst. Eusse : Cheville de fer qui retient la roue d'une voiture ; axis. Eusse de l*ueil : Uorbite de Tœil. EusT : Le mois d*août \ augustus* EuTÀULE : Octave , espace de huit jours ; octavus ; stable , ferme , as- suré ; stabilis, EuTiME , euldme : Dernier, qui est après les autres ; ulUmus» EuvAKT : Auvent. Eu\£ , lisez ewe : Eau ; aqua* EuvRE : Étendue de terre qu'un homme peut labourer en un jour; s'est dil ai^ssi pour bâtiment ; d'où payeur des euvrcs , trésorier des bâ- timens. Voyez Euas. EuvBER , outTer : TravaîHer, s'oc- cuper, s appliquer ,labourer^ operari» EV A S89 EuTEiA : Ouvrir, £aire passage t percer, débouch(er ; aperire» CO qui portent les sirerets à aucans doa , et Veuvrent por saToîr qu'il 7a, doÎTant x«ca» ▼oir paine d*astl. Ancienne Coutume tfOrUsuu, Ve par fis n*enfle trop ses joes » I9e ne restraignent pas ses moes» Ja par ris, tes lèvres ne %^euvreni Mais repoignent les dens et cuefrart. Roman de la Moee. Eux , eut : Teux ; oculi. Je te dis eu nom ICostre-Seigneur Dieu et du Rot Saint Loys que tu faces tant que ta Toises à Saiat Dénia se tu ^Is estra QMfie âm tes Ctti , ou ce non tu les perdras. Miracles de S. Louis, chap. %u Mort crie i &0Bie, crie i BLeina ^ Diva toz estes dans mes mains Aussi le baàlt come le bas , OuTres TOs euz , ceiagnes Toa rèîns, Ea^îs qae je tous pretngne ans firaiés, Helinand, Vers sur la Mort» EuxxR : Sortir, s'en aller; exire* EvADâKT : Qui attaque, agresseur. EvAGiNBR : Tirer du fourreau^ sortir de l'enveloppe ; «au figuré , mourir, quitter la vie; de vàgituu EvAoUBS , EUagues , UUagues^ Fuagues : Nation adonnée au bri- gandage et à la piraterie, qui babitok les c6tes de la Grande-Bretagne , sui<- vaut le Roman du Brut , fol. 4 x , V^, col. a ; et fol. 49 , R^, col. i. EvAiN : Nom propre, Eve, la femme d*Adam; Eva; de l'Hébreu Hhavh. C*est bons ordres de mariage. Qui bien le garde, si est sage; Quar Diex mariage estora Quant E¥ain à Adam doua. Fabliau du Mariage des sepS Ars, EvAvo^LiEa : Le texte des. évan- giles. EvARGELiSTAiRS , evangeUsticr : livre contenant les évangiles dont se servent les diacres aux grand'mes- tes , lorsqu'ils quittent l'autel po^r 56o E V O • allei^ annoncer révangile an peuple ; ù^evûngelianum . EvANiMENT, evanouisson : Pâmoi- son, évanouissement; d*evanescere* EvAS : Chez , dans. Eve , ewe : Eau ; aqua. Multitude de son de eve qui fu ti troblé , •e est, molt pueple soaant grtnt freinte et grant noise. Comm, sur U Satitier, fol, iSj, R^. EvECTEUR : Ravisseur ; eveceor. EvECTioN : Permission , enlève- ment , transport ; evectio , evecius. EvJsiA : Zèle, envie; inwdia. EvEiAoOE : Zélé, plein de bonne Tolonté. EvËiANSA : Envie, jalousie; i>?ri^/a. EvÎBiAR : Envier , porter envie , être jaloux ; invidere. EvËios : Envieux , jaloux ; invi- diosiis» EvisLA : Ici, en cet endroit. EvBLnEziR : Vieillir, devenir vieux; vetustescere, EvETïToiR : Éventail. EvERDUMER : Exprimer le suc d*une herbe ou d'une plante. EvERCETE : Bienfaiteur, rénumé- rateur ; evergetes; du Grec iétfyiriiç» EvERRiATEUR .* Héritier qui , avant d'entrer en possession^ étoit obligé de balayer la maison du défunt ; de verrere , balayer. EvERSioN : Décadence , renverse^ ment , chute ; evenio, EvERTiR : Renverser, abattre, rui- ner; cverterc. EvESRE-coMPAiifs z Co-adjutcur d'un évéquc. Voyez Compain. Evincer : Déposséder, renvoyer, chasser; cvincere. EvoiG : En vain. E VOL AGE : Etang bien empoissonné. EvoLE : Inquiet, étourdi, alla* sourdi; ù^evolare* EWË Evos : Voîcî , voilà ; eeee. Evos saint Ettenet Tenant, Et saint Climent, et saint Et ftaint Lorent qui rosti fa Dedens un moult très ardent In, Si qoe coste n*i ot entir, y. £t avec ans tout 11 martir. FabL de la Camrt dt PmnÈiis, EvuLsioN : L'action- d'arradieri d'enlever, d'extirper; epuisio. EwACE.: Droit perçu sur les eau ou rivières ; d*aqua, EwAL : Égal , pareil , semblable; itqualis. A ois trois doit uns ohaseuns rendre ceukc lor (est dà) , et a celuy ki desor loi eat à ceky ki desos luy est, et à celuy ki etvalïai est. Sermons de S, Bemiird, foL ix. Tribut ergo tribus quœ sua ssnu, superiori, redde infenori, redde mtpuH que quad debes, EwARD , estf^arzm^etvaniemait, etvart, ewarz : CoiMBLayiSy regard, aspect , inspectioajHpictacle, consi- dération , examen , raison , cause » motif, décision , jugement, réflexioBf résolution ; eu bas. la t. esgunUnm; en anc/ Prov. esganUunèn, Et nos sommes fait unseKiars ne meut à cest mande , mais nés assi as ena^ et as hommes. Sermons dt S, Bernard ^fii^ Nec soli utique huic mundo , sed et as^Ê&p et hominibus spectacalum/SKCi* sëunus. Deleitaules est li estvare de Tome en cay nuls péchiez ne chiet , bien anreit snnt U 9^ kel virent , mal» molt bant plus bien-aarciK 11 nat cuer car il varont Den. Sermons de S, Bernard, JaL gt. DelectabiUs a^pectus hominis, in quesapec- eatum non cadit, et beeui oculiqui viiiermnt: sedmuitb magis bean mundo corde, quomem ipti Deum videbunt, EwE : Eau, rivière; aqua, EwE : Loi, règlement, selon D. Car- pentier. EwER : Comparer, égaler, rendre pareil i conformer j itqttare. £XC . Ewms : (Buyre > travail ; opéra* £x , ex$ : Les yeux \ oeuU. De Tantre nature est merveille, Gtr qoant il dort , li ex Teille » £n. domant a les e;r onTert Xc clert et luisaiis et apert. Lb Bestiaire parUmi du lÀaeu ExACTip : Qui exige injustement. ■ ExAOB,erai^.* Balance, romaine; 9xagium, ExAXK : Essaim d'abeilles; d*e»»* irten; d'où exaùier, essaimer , jeter un essaim. • ExAMiiTATioir: Recherche, examen, perquisition ; examen. ExAUCToaxR : Casser, briser, dé- grader; exauctorare, ExAVLCBixa : Porter honneur , élerec, mettre en haut , respecter ; &exuUare , pour exaudire^ Aprèi dois -ta sçaroir qa*il aftpartient à Boy» et grant Prince» on Seignear, que il iMiBBOure ses BaiHiz , et autres officiers et par espcelal ceuix qui metteut «a I07 i exécution , •t tons Religieux et doit exon/cAirr les sages et acNiwtit parler à eulx. Les Secrets ttAristote , m^ 706a , JhL 9. ExA^iif : Echeyin, officier muni- eipal ; scabinus. . . ExcALcÉATiow : L'action de se dé- chausser ; exceilceatio. . Excixs, e3cceps : Dérégleinent, dé- sordre ^ incontinence ; excessus» ExcxcviE : Saigner un marais, le ExcBxsiri : Exercice, usage, pra- tique4 exercUatio, ExcxRTER : Déraciner des arbres > arracher les broussailles , les mau- vaises herbes ; défricher ; de sarrire i en bas. lat. excertare. ExcEssiYETK : Excès, dérèglement. ExcBoiEE , exchoiter : Hériter , aaccéder , échoir ; de cadere. ExciPEK : Prendre , arrêter ; récla- laer, reprendre , excepter ; excipcre. £ X B- S^i ExcLAMBE : S*écrier, élever la Toix , faire des exclamations ; exda» mare. Lors Entendement qui ne me voulut plus souffrir Taclller, me hurta en disant : Tu ex* clames, et fab doléances saus aucune cause raisonnable. Damce €uix jÉveagles, ExGLUSAioB : Permission de rete- nir des eaux courantes , on de faire construire des écluses ; en bas. lat. exciusagium, ExcoGiTATioK : Pcuséc, dessein, projet , réflexion ; exc€igùat£o, ExcooiTBB : Présumer , imaginer, réfléchir , préméditer , penser rnùre» ment ; excogùure. ExcoM EBii : Méchant , mauTais , scélérat; excommumcaius, ExcoMMBBOxicBiiT , excommenie , excomméniemem , excomnmnimeni : Excommunication , retranchement d*tin particulier du corps d'une so- ciété; tnçcommunicatio. Excoriation : Écorchure, brû- lure; excùriaùo. ' ExcoRTBXBB T : Prudemment , sa- gement, avec grâce, f^o^ess Govbtox- SEXRKT. ExcuBiTBtTR : Soldat, sentinelle, garde du souTcrain ; excubitor^ ExcnSANcRB : Excuse. ExcnsBoa , exciuieres, exciuieur : Qui excuse , qui pallie , qui justifie. ExcnssiOB : Discussion , secousse , agitation , ébranlement f excussio* ExECUTOBXÀL : Exécutoire; d*exe^ cutere, ExioiTB : Versé dans la «denca des lois, savant, jurisconsulte qui les explique; exegetes. SxBX»i|L, e^mpUr, Voyez Es- sarter. ExBX»x.BR : Copier , transcrire , doubler un écrit; d*exemplar; s'exem- pier , prendre exemple ; exemplare. ExixPLXi : Dîmes de terreini nour B n 56a £ X I Tellement âëfrîchés; permtssîoii âe mettre un bôî» en îai>otir. ExEPS : Dérégicment , désordre 9 incontinence ; e^rcexsaf, ExKOUES , ejcequies : FnnéTaîlles*, conroi , enterrement , obsèques , cé- rémonies funéraires ; exsequiœ. Et il vindrent à Armim et Athid que est •tUe outre Jordan : oà il celebrerébt'à grailt iiAiir Xamexeqniei merreSUottirâient |rar «ept jours. Bible, Genèse , ckap, Sn^'Vfrti hk . V^nenmtqtte ad Aream A\àâ, fiUtiiU^st trans JordtMêm : uti jceieknmtes exmict plamefu nu^o mtfm 'vehememû, in^piei^' runt teptem dies* Or quant deVant les hnîsses de la celle •ttoient faites les ceXùtXet exequts , dunket Ibst Cele saltife anrme de la dnifr deriole. DUU, de S. Gtégtrlire > ^ 4 « chap. i3. Cumque antè Jhres cellufa eickibere/ttur ^eefestes exeqm» , t€mcùa Hta -m/nma uamt toiuta e$t» Quant jadis 4n OaïAe p«r HiutitQtlon des Druides , l«*s Serfs , variets et 4^>parite«M estoi«nt,touU Tifs bruslez aux funérailles et exeques de leurs maistrrs et seigneurs , n*a- ▼oîent-iU belle paour que ttftfrt ttt'Htres et s^poeorfe irioUmss^nt. ■ • ^gmbekAâ*, UviZ^ cht^:Af'pqfimt d$t . créanciers qui craignent la mort de leur^ débiteurs, ExE&ciTE : Armée ; €x»rcaus^ l>onti^ Hi tooArc iWDp «I eMt^^tt tevfti an Prio^é &I, Àndrieu. CknmigHe^Flandrm^ ' EtEECiTi : l>ominaU0n. Ex'E&cirER : Exercer, 'é'brjltilertiiie armée ^^iiecoucr; -exereêtitre, ExEVAw T : Sortant ; A^exirci ExïHurr : JtrtiîssanCe, nsilfmit. ExIaiEilirnrri : Privatidn«, cfxckL*- sion d'un héritage ; cTh4éredatio. Exttiar.R : Proâuîi^tles'écrits4ians une affaire ; exhihere. Exiguë : 'Demande juridique 'du partage des bestiaux -mis à cheptel , de la part de celui qui les y a mis ; EXO ExfoDjia : F^nra le ptnrUigc -3îei bestiaux mis à dveptel; ejeigvm; cm l^ng. issmgua^ ëissa^a. Barbaaan dit que ce aiot vient à^eTfgiuif , pttit, peu étendu , ficc. , et (jn'aimi ez»- guer, c*est proprement dîmîtitier. Exil : Ruine» ravage, destrnctioD^ exitiwmt» Exil :.Bardeftft^ laète, échaltt, petite planche propre à cowor lo maisons; ^oMsicaitm^ EziLV : Menu « muice « foifale , maigre , sec ; earilis. . Extx^ : DéeUcé , ea srauTak éltL n se alla seoir sur vu «offre , «t »ggitOafca Cb^^iert MX éummer de kâra aoMi qai moult estoîent exiléjtt, Birman de Gérard de ^i ExrLca : Rompre, déchmr , tre en pièce». ^49fes£Mit.Ka. ExiLiTÉ : Petitesse, foibicsae , mai- greur , sécheresse ; ejtilUas* ExniETTK: Brou9saîIlea,nieiiaèaîi. Exm r Sortir, 8*en aUer; esàrt. ExiTuaE : Issue, sortie^ saiEEe^ fente , porte, ouvertore ; ejùiuê. h'exiture de la braguette estoît k b b»- gueur d*niie eaotte (eVst-à-Aîre de biic -o- pans 00 une anne et demie). ExoiiTATEUR , ^aeoùfté ^ 'êbtomerp eaeéiféèyti ^m»muatettfy ^jcvmiaÊnr, exonié, ^âtomêr, -emom^mê .* Oiai qui hernie one-eadae pomr ^llne ab- sence ; homme dispensé , excuié«eoaH me inés^ble et bôrsid^-éiai de4aii« ce que Ton exige de ivi ; -de 1*Uleiii* sànnky vtXtsn Borel. Evoflf E , eeo/te .* 'Excme , -euipé- cbement ; jugement qui dupenac ci excuse un accusé de paroitre, qui le déclare hors d*ét«t deparottre en per- sonne ; en bas. lat. exonia , e-teomimm. Mettre en exoine de son aorps j c'est maltraiter jusqu'à mettre quelqu'un «i-danger de mort , 01& d-ètre mutilé. qu*un de ce qu'il ne compa^oit pa# jen liutîce « «et mvaqt fiarlwao > 4^ ^rer .«âo ithmum, E\»f^iwt9ii Couper lesordUtt^ povtA 4e s»ppJic«* ExPAisi : Expatrié ^ jchftt^ de «on pays » de pagiu. ' Expatriation : hhvBStant > éloi^^e- jnobent de 9on pmys ^ de/7ar Sire /efaail Froissart prestre$'et en' ee temps ^pie le dit lÎTre U doj sus l'aa d« gxaac^ Moatre Poétkf 9ùis.deph>ks0rt, tfP 7aj4 ,fyi. ^. 'Ex^i.oicT ^exploit :^OTrï$ <]^.fi^rvée. ExPLoicTEa9 expipU$r, expl^der: Tra\ ailier , agir « raifiroli«r , remplir , accomplir , faire , achever , exéÀiter ; explere; en bas. l^t. çxplçfiff^, Sex^ plo/çpr ; S'employer , se Repêcher. ExpLoicTEUE : Moissonneur^ tra- vailleur ; celui qui devoît Vexphici pour la moisson ; expieimr, ExpLOEâTEUE : Espion^ surveil- lant ; explorator, £xptoE«K : Examiner av^ee Atten- tion , implorer , demander iftstam- jskexit\*èxphrare. ' ' 4éçÏMMfg«; iç^if^ÉK), ôi'expungere. ExpoNiLLE : Exposition, explica- tion , récit 5 çsposido, ExpEESst {pme) : FonàeBep^eiît , expressément ^ positivement , cifAtk" paient; expressé. Yoos atvx fait de bien gràns'mai^ • Comni«* TOUS in*aTcc cooftssé/ Et y a «as especftaoU , ' De ipioT j« «ais /pi^ ^PKpnMâiét Rt pourtant gardas empressé QaVnverk Amours plus ne faîUîeL J'.tqne Dangier soit oppressé De .TOUS, qtialle part que alliée. U4i>f/k»tùm delà UOeflUe. EvPMiKEE : Enoncer, presser, ex- !i6S TAC Face : Fait ; faetus. Face , facke : Fasse ; fètiàt* Ne cuit moine diuqu*à Maitiere Qui plus de moi hace tele herbe. Car râjA0 6^X » tue et cn^érbe , Trop iroleiitiert reTlMit tes plante » Mortel pechié Cait qui la plante , AHex pluftoat croiat et semenee Qae ne face bone semence ùautier de Coinsi, Iw, i^ eha^. a» parlant de la médiiarice^ ^ACEiRE : Inventeur , poète , ar- chitecte , factor. Face 5 DE : Terré ^ fértfié , métairie. tACE-oif : Fasse-t*on. Fagharia : Domaine inféodé à moitié frnit^; àe fhictueiria ; en bas. làl. fàchèria. Facharie : Chagrin , colère , dé- plaisir , regret ; àft fastidire. Facbart : Ternie de mépris » bomme de néant , fâcheux « rustre. Fâche : Ceinture de culotte ; de Faqhb ! La face , le visage \ faciès^ ^Ae' «^«trabhn lèt éfaefeox et •*êsgratignA '^fièàhè^ iX qtVMè fà toate ensanglantée. iMium desaepiSÊiges de Rome, Fâche (terre en) : Terre en friche , ^ui n*est point cultivée. FACHENottEs : Autféfoi's lé pté- \a\eT dimanche de cafémé , on allu- môit dés feux nommés bui'res, kit*' siiite on dounoit des galansanx filles, ei on désignoil leui^ ifiaris : cette cé- rémonie s*appeIoit /achenoUé ; dé jache , ceinture de culotté. Fachil , fachigfder y fàchilthèr , fachihier y facinier y /aiàhinier y /àî^ taUé yfhûlié : Sorder , enchanteur , dcVin , diseur de bonne aventuré ; fatiiUcuSm Facillage : Action de faudller , de couper avec une /àucilîel Fa61t : Fassiez. Que vous /kdt :: Que TOUS ftsiidtA FAÇoisi^'r : Faisoient; facÊéMkt^ fàcertnu Guiot de Prorins ,- ptLrhriit des moinesde Grammont où les frèretf eouVel^ aboient lé nipéti6ri(é taBr ka velîgiëtix ptétres , dk : Et li Proroire et ^ Prier» ir sont à molt gAnt dechoÂot» Le n*ent 3 aale aei^rié^ Nul pokoir, ne noèe baîBM. m n*osent chanter au moatier ^ Ne nul aertiee eoneneier Juiipiea li conreM le eontsaddlnt;. Et p<»r ice gairea n*aaieDdenty Ja n 1 \ ise n*i feront ^ Fora rel com il eoiMiaiMeroaft. Li Priera au meatre demande, ^lé dî^ona nos? et il cottianae. Et ini autrement léfacoiemt, Ll cùnVers moult bien les batoM^I» Maistre et Seignor so&t li eoavm » Iciit Ordrea va en travera. Bible Guiott '*>^rs i5So» Façon : Mine , visage, £aee \/adesi en bas Bret. facz* Oriante sa fflle à la dere^/spaiii Me la peut reeonoitre à via , ne hfîamm. Roman, de Beatutéu Hendez-moy Eameres le CheTalier Baron , Que je puiaaé raer aon cor^ et aa foeon. Roman de Florence de MUmte, Façoh : Manière y moyen , expé- dient, maintien ; / aussi , selon D. Carpentier, décelai enchantement, sortilège. Ce mot, qui appuie et favorise lé crime* suivant Borel , vient de fée , nymphe F.àCTxoif : Office , emploi ^facUan. ou devineresse parmi les pay eus ; de» Facture , faiture : Air, mine , là vient, dît-il, le Roman des Champs maintien , taille ; créature , création , Faez : ensorcelez , magiques, façon , construction \ factura^ Faxuuui*! : Feuille ; droit de eou- GmiUuHie Longue «pée fo de gmit «tiire, P*' d«* branches d'arbrc* garnias de C«at Al et IMI et de m«nlr p9Mt facture, leurs feuiUes ; folium. Gros fu par les apoulles, graille (^rUcham- FAFIXttïE , f€iffeuer ; Conte Cn J«nbelo«tl;ng«ei.droîteUrg.Uforcheure. l'air , conle fait à pkUir , ppur SUJ- Bomandiélou^'/US^' . prendre, tromper; et ruse^.fine^e», fornettes. . Te et «Boa Dîto, el Je àim^/aeture. Par toy produite en haïuaine nature. Cémphinte ée Ckmûhis. Facule : Flambeau , brandon ; yaciflà ; en anc. Prov. fatha. Facuno : Eloquent \ facunduu Fada : FoUe ; fatua. Fade : Dégoûtant, déplaisant, triste , désagréable ; fasHdiosus. Faoiak : Assigner, ajourner; imi- dictre ^ vudari. .. mis qnaat fluB« a fol dc^oacr^» Et elle a riea de lai i fere , Elle U dist tant de b«^Un«» » De tmfes et àtfafeUues, Qii*ela U fil à force eateudr^ Que U eitK ser% damatD œudie^ Ainsi gaagne la querelle. Fabliau de la Dame oui fut trou tour$ enÊDur le monsthr. Facel : Sorte de vêtement , casa- que , besace. _, . . , . FA le sçns d*une chose Faisa ; EiKpbaater» enAOXceks* artificiel|t «tdaPAk am parfait, fait 4 Par mon ehîef , dist U Dus , Tecs fSb/OMmfaée , Or avons nous gaitié toute eesto vesprée» Pour atteadrt François et toute Ur armée. Fie de dm Gueselùu De ce , font-îl , nVstuet douter , Janiaif ne puet rien e»couter Ile veoir en aule manière , Mors gist là be» en lieu de bierre Kn «es foseei gueule baée , Sacliiex, se ce n*ea clu»se^i^j^ Jaftiais d Vux deux ne janglera , Cet la ne ressuscttera. Âornam de la Mfue, ses FAI FAI à plaisir « fait exprès ; de /aetUate , telon Barbazan. Le front eut bel , poli mus fronee , Le* «oorciU blmu et bien traltis , Et let jeof doulcetz ttfaieds Qui rioient taojoan avant Que la booche le pbu MmTent. Boman de la Rote. Faictissimbnt : Joliment y propre- ment, artistement ; de/aciitius, Faictueeeib : Art magique, sor- cellerie 9 sortilège ; factura* Faide : Droit qu'aboient lesparenik on amis d*un assassiné de yenger sa mort sur son meurtrier ; en bas. lat. /aida; en ancien Vtov. /aidimen^ rérolte. F AIDEE , faidir : Agir comme en- nemi \faidire / en anc, Vtoy.faidire, bannir, proscrire. Faidit : Chassé , proscrit. Fàidu : Inimitié ; fcddum. Faie , faiette : Forêt de hêtres ; yagium , ffigetum, ¥kii^%yfayé€s : Choses fausses, trompeuses, enchantées , ensorcelées. n est eKript qae le Saige dominera aux estoiles, et rainera les iAiote* fofrées ; par •insj fortvne ne poet grever ne aydiér. hinee aux Aveugles. Faiee : Donner en fief, inféoder. Faighk : Lieu planté de hêtres. Failhance, drfaiUarux^faUlancey /aillanche,faiUe : Défaut , manque- ment , faute, tromperie, mensonge, ■ fsiVLSêeté ; /allaeia ; en ancien ProT. falha; en bas ^vtX^ failhancz. Sans /iùUanche, sans faille : Indubitable- ment, sans manquer, certainement, sans mentir. Ll Ministre snnt enseneenols de la defiui' lance del vin , et tu rueves à emplir les vais- aels d*«we. Sermons de S, Bernard, foL 94. Jduùstri sottieki $unt de vini penoria et iu dicis : ImpUte hjrdrias aqua^ Hnes , TOUS me 1 Vfieres %Qnf TMtre loi fus rtv«vcS| Kt Q«ed*ni Ares U rends to rai^ncnon ^ VOrdème de fJwwifnV. Et don eombatre saî-je bien Qne cens de U n*en feroM n«n. . . . Ce poex bien savoir ustuJmBe Qu'il n*en ont ore nol *^"— » Mamamde la OsÊorre de Troye. Jopîter qni rené vos Cist est li airs qni plaet et Et Phrbns qni tient la tonai«« CTest i solens senx wûe/kiOe. * âoman de la Mœe, 'vcry 6879. Fâilhaed : Hêtre. Faille : Défaut , faute , manquer, ment , tromperie , conte , fiiusscté ; falot, torche. Joer à totcs /aiûes: Tromper, amuser , manquer de pa- ' rôle. Guiot de Provins , pariant des Princes de son temps , dit' : Cil Prince nons ont fet h figaSé En harp«>, en viele et en gîgnn En devroit- en certes conter , Et Contters à Coort mander : Trop nos ont le siècle boni , Chevalier sont acniverti Pins qne cil où Ten fet let Uillet; Bien joene tmt à foies /aiOes Nostre Prince , nostre Baroa; FaUlent il lor avoir ? Il non. CW faut qni ne fet oe qn*3 dotr« Fadlie ne doit riens faire à droit; ^famU fet boeTre qni>UJ^ , C*est pmeve tfatfaiUis îètfuffet^ Por ce die-je ifuefidlHzfiutt Là on ses fes nnle rien raot. IVosire Prince nos ootfiùlU, Bien me tenroie por gnrî Porqnoi nasqoirent , porqnoî dorent, Et porqoi font , et porqoi forent. BiHeGÊàot. Failli : Lâche, poltron^ faux, traître , homme sans foi , sana hon- neur , sans foroe , sans vigueur , qni manque à sa parole , sans oœor, sans courage ; fcdlaciosus* Eiitre Tons, Conlongnoia eontrt ctySwSar, ca vm» n\ tut devigMr m fores dt nrcn< FAI contre de be, fet-ele»trop sui haatée» Par mon clûef si ma fait quejbie,, Le maistre le tient de Tescole « Or porroit ore moult bien catro Qu'eie a deaous muciâ le Preatre. Fabtkau du Cuvier^ ^ Fai&b Qiis «M» ifairôStige^Af^ fligwueiit, tfftideftiment , mstniire» rendre savattt , enseigner. ICrIs j*a?oie d*aatre paor, flâf Ml «fttole en grtnt frtor , Ve TÔÉt «à 4«Tèë ■MrteilUet* Wârm laeHicr éeklns T«iUi«r, Dormex*Toiu»/i/£rc2fCMifl^» , Et cil mû en ot bon oorage , Doriai jitM|tfes mû point do jot, FàbL M Bràk% au CotâàUtt. Wùi f cr "Totf tnè IcTMiec ifTer , Dé troii Mii ^t^feraie tmgtf Qè*«nu ne aot home de to U^pa^e» Se TOf porrolent moolt Taloir. Le Dict de l'OhtUu Faire savoir : Agir sagement, prudemBient , se bien conduire. Tant oom mon oon Tesqoi el monde « Ktfte Tk msnai et monde , Ans pooree donai df mon pain , S'cl fietibéVgeaî et soir et main , £f e^èn ehaafai maînt à mon fn, Xt 1m gardai tant q«e mort fn » Et le« portai à MJnte YgKse , Vt de t>raye«, ne de cbemisély ifé lo^talMai befOin avoity lie «ai or se je yîf savoir. FM. du riiain qui camqmkt Pamdis, Fairs scalé : MonDler , prendre nncrâge. FiiRK sÈVK : Assurer, rendre ter- laîn 9 proùiettf e. FiAs ^fatture : Façon , état , stmc^ ture , ouvrage \ factura; fait, action ; fùctam. Fais ^f aisée ,faiser, fedne : Fais*» éetn, trousseau, botte, poids, far- deau , quantité , façon , manière , jtKsiàt ; fades , fascis. Faisables EU T : Facilement , avec aisance , aisément. Faisableté : Trés-faisaUe , facile à exécuter ; dé facilitas, Faisance : L'action , le moment 4e faire une chose. "F AiSAV CE faisande: Corvée,rente, redevance , action , exécution de la loi , suivant Ragueau ^ qui cite la Coutume de Normandie > arl» 497^ } FAI 57t €*ésl le paiement et continuation de rentes. Famaul ifùùine : Panier d'osier propre à ht pèche. Faiseur : Poète i versificatevr, in- Tenteur ; fmctor; e»' •noiea Pra¥«^ facèire , fazëirë, . «h Après Bfiebaat qui tant vôtti a aàié. Et qui estoit la 0our de tontes fleura » NoMe poète txjidsew renomma Pliu qu^ÛTÎde remède d*amoilra. &ut, Desckampt ,foL i5o , eoL 3. Fais'ierre : Ouvrier, artisan. DIez des Hlez dont ge oA/tûsierreSp Yoitre père , roatre crierrefe , Et Toa «atB« aiet eréatnréà. * Ramam de la Boee , Tters 19599. Faisil : Ôfdilre, vidange. Faisnr ^/èd$sain ifhixin , feàtin i Fagot de boit très-menu , d^ brous- flâilles \ /ag9u y fàstiêuhts. FAisif E : Le friiit du hêtre , sorte ée petite ehàt«igne. Woxez FAhr^. Faisnieur : Gardien des tvcf% morts* Faisse : Bande en gëA^ral; bâton , faisceati , bande de toUe; terinés d'ar* moiriei ; fasda» Le dettzienw jour rînt en bel état le Conto de Yernick qui auMÎ fiât mettre ta baniere qui estoit de gnenle i faisie d*of à croitette et erioit S. Geotge Tevaiok. Moman du petit Mham dt êaintré, FaiSsèils ^fmnins^fùixini : Fas- cine , faisceau, fogol; foidé^ fas^ ciculus. Faisseixe : Moule k faire des fro- mages ; cageron , espèce de carbeille dont le Sond est d'Osier» et le tour d'écUsse. Faisser : Panser, mettre cm lever Tappareil qui couvre une plaie , l'ap^ ^areiller ; fasdare, Faissettb : Pièce de terre ; bande> de maillot ; fasdaj en Espagnol fQUsa,faxa% 571 FAI Faissotr : B^che, houe, instmment propre à la culture. Faistace : Droit que f on payoit •ur chaque msiison ',/asiagium. ' Faute : Sommet de montagne , le idte , le dessus , le comble d'une inaison ; /asùgium. Fait : Dit y/aù-îl, dit-il. Bons ^oîêf/aii'U, mu DamoUUx Estoit jadis rJces et biax , HoblM honu et de grant i»arage. Roman de Dolopatos. Faita&d f/aùear,/aiteor : Lâche , paresseux. Fait AR DISE ^faitardie : Noncha- lance , lenteur, négligence , paresse , fainéantise ; âe/acere et de tarde, Faiteis ^faictis , faids ^faitissier, feds : Feint , factice , fait exprès ; gentil , aimable, joli, agréable, beau, bien fait , bien proportionné , fait à plaisir, fait artistement; factidus. Voyez Faictis. Cortoite estoit joieose et franche Le nés avoit long et tretis Yeux Ters , rians , sonrcils^iVû Les cherenz ot et blons et Ions , Simple fa come les coulons. Roman de la Rote, TkiTnunjxTy/aieiement : Fait adroi- tement , avec art, parfaitement, heu- reusement ; de facûtatus. Fait en chef: Faits' et promesses. Faiteoe : Créateur, constructeur; factor» Des li pluisor en plus secreie vie plaurent à lor faiUor. Dial, de S. Grégoire, liv, i, chap. i. Quorum plurimi conditori suc in secretiori 'vita placuerunt. T kiTEVL y /aiteus : Criminel, cou- pable , séditieux ; factiosux, Faiteur : Facteur, commbsion- naire ; facton F AL YkiTtLkxfmiiUa : Poison, cJiaaMi magiques , enchantemens. Faitis (pain) : Pain bis. Faitoua : Constructeur» créileir, poète , yertificateur ; factor. FAiT-roLLE : Acte olo^^mplwyqii n'est pas authentique. Faitusl. Voyez FaitkuXn. Faituee : Façon, mode, forne, figure, bonne grâce, créature, oq- yrage , création , constmction ; /mer tura ; il n'est dit aussi pour malâfioe, sortilège. Faitueiee : Sorcier , qui £dt des maléfices et des sortilèges. Faeehiaet : Valet de chiens, bft- connier. Falaeique : Espèce de dard aa- quel on attachoit des torches on d'au- tres matières combustibles , ponrlui- cer et mettre le feu dans une plsce assiégée ; falarica, Falcaiee : Épée en forme de fimx; falcaria. Falcrihee : Sorcier, derin , en- chanteur, qui fait des sortilèges. Falcroue : Faucheur ; /alcoÊor* Falcie : Fauchée de près, et ce que la faux coupe d'une seule fou; de faix , falcis; en bas BreuySi/b( , faux. Faldate yfaldète,/aldoie : Japon court ; en bas. làt. JaJdia» Falenie : Cruauté, trahison, msa* Taise humeur. ¥khi,Kj/ailiryfalir,/aIlîr,/aUoir : Manquer, tromper ; faUere. Se besoîng aï, Gerbert , en rot me ii y Vous m*aiderés ma gnerre à eafauidiry Voir beau Sire , li Luherens a dit« Bone pieça que tos sarez de fit Qu*à mon service ne poés^lÊP^ Roman de Garin de Lolœrens,J6L ia5,^« FalguirË5 : Faux témoin, paijore. Fali : Philippe, nom d'iiomae^ Philippus. F AL - Falibou&de , faligoterie : Conte en l'air, fable, conte , faribole, folie. TAhiSy/aHiz : Menteur, traître, ,]Ache, imposteur ; ya/^^. Falise : Bord de la mer on d'une rnrière , montagne , lieu élevé. Ea celé meisme soUempnitelt de U Pa»ke ' alat al lia âvoc les mangleri coi il avoîc à soi •ppureilhics , et ai quist Tome de D«ii par lee fautes de« inoaz, par l«i careief detraz , par lea foMet des terres , si lo trorat en une fowe «Upir. Dial, dû S, Grégoire , liv.'k^ ck* i. In ipta solemnitate Paschalieum aliment fuéB uhi pturtwerat , ad locum tetendit, §t *virum Dti per abmpta montium, per am- eava va/iium , per defossa terranun quat" swk, eumque latere in specu reperii. Fallacb : Ruse , finesse , fraude , tromperie, fourberie, trahison ;/a/- iacia ; en anc. Vroy. falsoza ; en bas • Bpct. fali. Tes mandemens las ! comme pécheresse Ay transgresses yn^tfoUace et promesse De ce monde qui le» fols cuers attire , n'arise point à mes graos excès. Sire. ' Complainte de la Comtesse de Charohis, Fallagieusevsnt : Arec trom- perie, frauduleusement;^i/a£//^r. Fallacieux : Fourbe, trompeur; /Itdlaciosus, Ce mot étoit encore en usage au commencement du xvii^ siècle : Desportes s'en est serti ; et dans l'édition donnée par Malherbe , page 6 1 , il y a eu marge ^foUactetucp mauvais mot, Ifalherbe auroit dû en indiquer un meilleur. Fallee^: £nharnaché;/»Aa/rfYyru^. Falloie , fallater, fcdlorder : At- traper, jouer, tromper j/a/Zè/Tp. Faloise ^falise : Elminence , hau- teur, côtes , leTée^i au bord de la mer, dont le terrain est escarpé et taille en précipice ; falaise , roche couverte de mousse , monceau de neige , en bas. 19t. falesia. Ce mot a aussi été employé pour, tromperie 9 fausseté , «oote fait à plaisir* F A t 573 Tant oirre qu'à une/o/ûv Où nns ne getat d*nne fonde , Est Tenus. Boman de Perceval ,fol. 343 » jR*. Li chasteaux sur xm^fakÀse Fa fermé par si grant richesse. Même Roman de PereepaL Faloise : La ville de Falaise en Normandie. Falon , fatonie. Voyes Félon » Félonie. Faloedee. ye^e% Falozbe. Falot : Sorte de vêtement. Falotement : Grotesquement. FA.OTS , faloie, faloye : Fraude, mensonge , tromperie \fiiUacia, Falouqoe : Bateau , felouque , pe* tit vaisseau à six rames. Faloue : Sot , inepte \ àt/alùre, suivant Borel. Falouede : Faisceau de bois , fa- got pour combler les fossés des enne- mis. Nicod le dérive de/aix, lourd ; /ascis. Faloueue : Conte fait à plaisir. Falozee', /a/of^r; Tromper, dé- cevoir, dupt^r, se moquer ; faUei^. Fals '^falz : Faux , trompeur ^/o/- sus; en bas Bret./alsm Falsbe : Tromper , manquer à sa parole. Par moD ciès (tête) justice fermi. Sa por home o^tnfalserai. Or dites tos( dellvrement Je Ypua ea pri, jel* foos cornant. Boman de Doiopatot. FALSErEUS : Fausseté, dissimula- tion , fourberie, ^/alûias. . ô tu malignes serpent , reprise est ta feIo« nesce Toisouteis , descorerte est phiinement iufalseteit: Sermons de X Bernard, foL 8 , R^, Deprehensa est, maUgne serpens^ *mr^ eutia tua , nu^aPa est plané falsitaa tum, Fali;,: Manque ; /à/(tV. i qne niaat u*^/ak de t(Jtw eeUs ébifUê 574 FA.H ke not detirtos , G*«*t q« âA IVitîUteit , ne del 4cl«>tj Bc de roqriUU. Sermons de S, Bemmtd , fii. 4x. Dr ntjft// df sit ex omnibus quœ desiderem^ tur, nec c^mmofbun, neç J^iewulum , née konestui^i, FALfB : 'Haut-de-cfaausses , garde- c)ia]ti8>9ç# , ^|ji>k DÛliM^irf ; «t faute- FALTiLHEa : Empoisojaneiir. FaX^FUSCTÉ. Fo^fi* Ff L^VTEtf. Fam : Besoin , faim ; fam£$, Fam^iBay: Taçb^9 ordvure, ffunier. FAMmiiisa : Battre des plaitras povr le* rédtttfe en pouMÎère , el en compofe^ «m mortier qui sert i &ire les plaiichei«. FAM^jii^a : Fumer , engraîaser une terre , l'am^orer. F^^i". : Femme , fiemelle Ae toutes sortes d'animaux \fœtainM.; et, répa- tatioiQi , ^estime » «eo^mmée ; ftuna. m Grant gnerredon doivent à Çfé ^ien) , -QjuBt.il «i bien tout iMené , Et de beenté , H de proeace , F^t àtfanfiSy c^cAt ^nipt richeçe. fiomxi^ ^Atifi&tPrji)plias,foi,^\^j,,xiol, a. jp^BIpe meliit ^lope ait mfôpteyjxnif . \Qui ont bon lof et boneJSimr. £a Éantatne des ^mioùr$ttx de Science. f^M : Ç^i ,a 4e lu répRl^çii. Famkiller : Avoir besoin , ^yioir faim ; de fo-meUcu^ ; .eu anç, Prov. famëiar» Conseille toi , fans çsfil eatraîf ^ Qui dès t{ue EKex te doint let frû% De "Xk -tftpe pour eeid 4oi repaiitre y Tfi as en -ion grepier \K9X jd^Ij^. 'ÎLX t^s proismea leii % tons Tuit , Qui n'a tes enfant dont repaiatre. pofit il a sept PU huit al^ai^trei 'Poji^r clùeus fiât Piex t^t de biep^Q^t^ce» Qui famtiUent devant ton huit , Tjqçp ^n ^ste U p^iidbe ^aistre. Tu rendra* raisoB au grant maittre - Qui U part «na poarea deatmis. iMMerwv êa Reckfs de Moliens, 4troj4iie 54. Fameiimvs : Âfiaraé^iiuMi grande Se tî riobea um avelt ^w j«« ciit • illMI» geit toz jom pleintivement (àfCaiaon), a^fif prea et en aamiz , et li pourea qui a no^ la- dres (Lazare) en rErangile atendeît tocjon à sa porte fameiUevf et aDorasB de £rcit, aai ^Ifiit i anreit. Con^m, sur Ip Saufier, /V. f, ^7, ^nfn. ff, . Favel : Le fer d*un jayelot. Favilibe , famjdieres : A^ \m^ liculjer, eonseiller intime , ofiieîcrde naison ; familiaris"; en Jbas Bret farnUyer. Famillaitt , fandUaunt : AthjaL Bfti $1 • ae detien point TabBotB* drfpotfit , 9M deapi»f« point le fmmiUgmmi abnet ^ M rsq^'oeTe le poevres eu eafnfteÂac. BiUe , Eeelesiatt, châÊp» 4, «en. t« Fm , ^leemosjrnam p^upfrU m» éffrm»' des animam esurienten «ar desfeseerit: et non exaspères pauperem. m mk^mcmm. Famoleitt : Qui a gra,9d app^ Famulaires : Sorte de caleçons que portoient les moines. Fa-h : Foin , founage ; fœnmmi faim , besoin ; famés. ' Faw : Temple ; d'où rient ftaam ^ faniofix , ^elon Borel. Fak : l.e petit d'^me bjche ; ^m- /ans , selon Bord. Fanau : Lanterne , fanal ; /w&om* Uwn ;.en bf^s. lat. fwMorium. Faitc , fengos /ftmgue •- Boue ,]î- VUMn » Da.nge3 en bas. Jat. fa^i^t Pour d« «oîr fruit du aaai Miws Donne mains bofiie ff çfbar «ft fppe» JBï PR' d^seure Tfkiuç y^ , ' Car quant est montes^ en Haut bauCy Tôt est retrebuchîez nfime , Sourai^ avient qu'il voit .et çl A4ona;s9ir crier bav«t. Fandace : Fente, crevasse. Fahdesteup : Mot fÀté par Boiel et Ragueau, pour signifier chaise, fauteuil. Ils se sont trompés » ils de- Txùeat hvfi/au^lesteif, fauteuil, trôae. Yoyes Fauobstboii.. FAN PiVDorts : Mndwie 4e gaerre propre à jeter des pierres. JpAvrÂHXK : Sonner de la trom- pette; et bondir, saillir, sauter. Le P. Menestrier le dérive êe/acere* FAvrsLtTEs , fanfreluches , farfe- lues p f ouf élues : Railleries, moque^ ries, sottises, bagatelles^ choses de néant. FAHoaLiL : Couvrir dç Çsnge onde boue. Fangirr , fangis : Bourbier , cloaque , égaut. Faitoije : 3oae, fange. Fanon ^/enon^ phanon , phenon ; Étendard, bannière, banderole d'é- toffe ; manipule que les prêtres , dia- cres et sous-diacres se mettent sur le' bras lorsqu'ils ôfRcient ; depannus; en bas. lat.y^o. Cet ornement , qui est à présent d'^ofie^ étoit ancien- nement de toile fine, et servoit à es^ suyer le prêtre lorsqu'il éioît en sueur , et à se moucber lorsqu'il en a^oit besoin* Prestres têt fanons qat raprent. Il n'aritos nilK '•enseignement» F.l Ker^ïciie de Noktre-Seigaoux MoMt graoC »cn«^Dch<; aprant ^ An fanon qalà toa bras peot, Que jadis Im messoBnéftar 'v . • PwXoœÈtt ^ÊÈ>\ tm feetsour^ Dont il terdolçnt li>r sui^ir. "Prestres par «enf'fiemaat Del tcrsour as «a toii labour ht fanon , ear toi ca«oini jour' CoQtieiit «Bemoiiner durement, . . Momam de Ckmrité, strophe 9i et 82.^ Fanovl , fanouH : -Le Imoniil , plante a romafiqite;yèmctf/if/;i. Si m^en alai tout droit à deztre ' "^ Par une 'bif^n petite aente Bordée àefanoul et de ipenthe. Homan de la Hosê, Fant : Enfant ; i^o/ir. Fantar : Enfanter, eoncevoir. Fantasibe : J^àofaer, contnurier^ éhagriner» F Aft S75 FAKtiftlBOz , fanUu, fantesque : Capricieux , bourru ; phautasticus ; en bas Bret. fantasjr » fantaisie. Fantasme , fantiau : Fant^ê ^ esprit follet, sorcier ^ phantasma. FIntastic : Idiot , imbécille. Fantiliaboa : Enfance, premier ftge, au figuré, enfantillage ; à*ùrfans, Fantosme : Chose extraordinaire, conte , fable. Fantosmejue : Vision , :irapeiir. Fanvoumsjvar : Faire Tenfant, tomber en enfance. Faon : Nom qui se donnoit à tous les petits des animaux , quadrupèdes et bipèdes ; ^infans* Faonehent ^faonnement : Action de mettre bas , cl*étre en gésine. Faonee , faonner : Mettre bas , faire des petits, croître, produire, pulluler , engendrer. ' lies oiseaux «usS les poisaone » Qui moult aoat Jbiaus à rci^i»Air , . Bien sarent mes règles garder , Et si sont très bons escolicrs , ■Qv^Qs Iraineut tous à mes c^ien, Touhfaonent àflour usages Et fout joueur à leur lignages, Tïe ne les laissent pas deschëoâ- Dont c*est mouk grantaolas à Toir. J^o^futndf la Mme» FAouzUi ; Faucille ; fùlcula. FAKk : Terre à bled , maison de campagjQC ; far. Far ACRE,, fet:aschp : Farouche , féroce ; bourru , Tantasqueu . '"Eté prIa'Dîez et requist •Qie Kai^iaos an tuwfenuche , Qu*ele ot troré d*ainors ^i flascbey Fu^t asproiez etieor un jor «fit esebaofex d*aatel afoer*. •* 'SénuM 4h^ia f(oêe,n>ers téfilL r ARASSE :'Torche , flambeau, bran- don , fanàl , fallot ; en anc. Proy. farasso. ^ Faeât : Tiis , «mas de grain, trou- ptani.^^. ô'jS FAR Farcs : Garniture d'habit , four- rure , ouate ; farcimen, FiacEiLLER : Parer , orner, ajus- ter, babiller. Qui deux à deux n'entre ■compaignent , Qui te farceillent , et qui se soignent, Qui s'acesment et qui s*oîgnent , Et envelopent, et tpipoudent Qui caosettent , et qui se goudent As Chevaliers aval les sales , Plus Tolentiers rest robes sales , Que festives robes Ae facent. Gautier de Coînsi, Ih, 2, chap» t. Fabcee : Rire, plaisanter, faire des bouffonneries, ^^s farces , mo- quer , railler ; farcire. Or d*adTenture je passé Par une rue sur le tard, Biais Dieu sçet si j*en tox forcé Au vif :. il y eust ung coquard Qui m*appeUoit , adieu gaignart. CoquUlart, Monologue de la Boue de/mn, FAEGKaEAU , farceur : Qui plai- sante , railleur , moqueur , bouffon. Fa&cbeie : Plaisanterie , raillerie , boufifpnnerie ; àtfarcirey farsia. J o 8 B r ■. Que TOUS plaist-il , Madame ? La D a m 1. Mon amy , veuiltex approcher De moy , et nous allons coucher Ensemble , tout secrètement ? J o s 1 P H. Qnesse-e /aticetdi , ne de boise enpirié$ Pouc puet prixier dolor ke l'en «raigne. ' Chanson , Mss, A , fol. .^89, pcart. 2. 'Fk}Scnk9i^fiiuch{irt : Faux , gravide faucille ; de /air , falcU, Fauche ^ fauchée ,fuuç7dée ^ft^ul- cye : Ce qu'un homme peut faucher dans un jour; de faix, F Ai: cHJLMETfT ^faucheric : L'action de faucher,' FAVÇKZTyf^uchllc y faucqu^t y f au- quel : Faucille , faux , couteau , et toute espèce d'arme tranchante. Fjoire Jefaucfirl: Donner un croc en jambe. Fauchet : Crapaud , espèce d'à- TaignorTée. Faûlcye. Voyez Fauche. Faulde : Claie, lieu fermé de claies» FAtJLDiE , faude : Charbonnière. Fauldeoit : Manqueroit ; du verbe JaiUir, Bienheurtl donques \m fauldroit. Puisque seurefé lui deffauldrok. Roman de la Rase. Faulqust. Voyez Fauchet. Faulea : Faillira, manquera. Fav/- roit : Manqueroit j du verbe faler, fallir. Fauls : Faux , fou ; falsus, Faulsee : Altérer , falsifier , cor- rompre \faUere; en bas. Wt.falstire. Fauls^ un jugement , c'est soutenir qu'il est faux , inique. ¥kJiisn,féaké,féaul$é: Foi , fidé- lité , hommage , féodalité ; tribunal , cour de justice qui connoissoit des différends élevés entre les nobles, pour les actes de foi et hommsge. Fault^ : Faculté , communauté* Jssembler lafaulté : Assembler les babitans d'une commune, d'une ville, 58o F A U F A U d*un YÎllftge , les membres d'une com- fàlsus ; d* on /aussonnier, faax-moiH munanté. noyenr. Faulté y/auteit: Feudatairc, qui Faut : Manque, finit; du Terbe relève d*un fief. faiUir. Faultrace : Droit qu'un seigneur ca n'e«t pu Trait «mu qui faut à son «n avoit de faire parquer ses moutons quant U est pooref et au beaoîng. sur les terres de ses vassaux. Ancien Proverie, Faulture : Trou , fente , (grevasse. Ce mot me donne occasion de faire Faulyeau : Gros bœuf. remarquer combien les eiq>ressions Faunier : Bûcher, endroit où Ton s'altèrent ; l'on disoit auciennemeii^ serre et où Ton fait sécher le bois. Montereau-faut-Yonne , et Ton dit à Faunon : Sobriquet , surnom ; de présent,illb#ir^re/iu-sur-yo/fif«;jesab fàlsus et de nomen, parfaitement que les gens instruits ne Fauront : Manqueront , finiront, feront pas cette faute , mais la gêné- Faus, fais y fauls, fax : Faux , ration présente l'adoptera. Cestainit fou ; fàlsus. Mê.\Bfaus est qui se glorefie; Tost est une joie faillie ; Maie no vêle est tost renue; Tost paet morir , qui autre tue ; Sorent contre son destorbîer Se sent cuers d*ome esléecier. Roman du Rou,fol. a3x , f^ que Saint-Germain-^ JSf'ieitr {aqm>- xif^)^. ainsi nommé de ce qu'il étoit près de la rivière, a été transformé en Sàint-Germain-/tf:r {yeUu) ; que Sainte Marie V Egyptienne, a été appe- lée la Jussienne , et que le marché de \ Apport -Paris vient d'être récem- Fauser : Tromper. Voy. Faucer. ^jg^ ^ ^^^^ \^ nouvelle dénoBÛnation Faussart : Arme ressemblant à j^j ^^^^ transformé en marché de une faux , poignard , épce recour- la Porte de Paris ,^c. hêe'.faUyfalcis; en bas. lat. /a/- Fautarle (homme): Homme digne carius ; en bas Bret./a/cA , faux. ^^ f^i , qu'il faut croire , qui a prêté serment de dire la vérité , et dont on doit croire la parole* Faute : Défaut, mauTaise habi- tude \falsitas* A la faute : A l'extré- mité , au bout , l'endroit où qndqne Ung grant gect de dart d*une lance asserée, D*un graiat faussart , d*une grosse massue, D*nne gaisarme, d'une flèche ferrée, D'ung bracquemart , d*une hache esmolue > D'ung grant penart et d'une besague, D'uDg fort espieu et d'une saqut boute, De maulz briguaus puissent trouTer tel route -v^-p finît Que tous les cori)s fussent mis par morceaulx. ,r« • i • Bofnan de la Chasse d'Amours , Fauterie : Cnme de CCUX qm SOnt fol, 1 82 , co/. X. les fauteurs d'une faute,d*une factioiu TkvssÉKvn ^faussen-es : Appelant Fautier : Criminel, coupable. d'un jugement ; falsarius. Fautre : Garniture d*nne seOe Fausser : Percer d'outre en outre , pour tenir la lance , et en général tout rompre tout-à-fait. Fausser la cour, ce qui sert à appuyer ; fuicrum» c'est appeler d'un jugement. ^^^n au col , Unce êor/kutr^ Fausserie , faussererie : Crime Et met la lance el/aturv, et poîat. d'un faussaire ; falsaria. Roman de PereeML Faussillier : Faucher; d^oixfaus^ Fautre , feautre : Feutre , dii- silleur, faucheur. peau, couvre-chef; àefUtrum, étoffe Faussonner : Faire de la fausse de poils collés ensemble, monnoie, tromper; de ,^s^^Se/i0 ou dt Fautes : Matelas , lit » grabat. F A V Guiot de Provins parlant des moines de Clainraux : Car n*a nnl ordre en tôt le mont Où ait mains de fraternité , S'il ont aroir à grant plenté, la por ce miez ne lor en iert» Fox est qpi grant avoir i qoiert » lie que nnnt antres ait pitié D*un autre qant le voit chargié ; Li ans d*ans n*a pitié de Tantre Qnant le roit gésir sor le /autre Penaif on malade , on deatrolt , De ce ne r*ont il mie droit. * Bible Guiot, F £ A 58i Fatoville : Petite fève *,fabalum , phaseolus; en Dauph. yîi7^o/e. Fax : Faux , fou \falsus. Voyez Fo* Fax : Faux à faucher ; /bZr. Fa Y : Etable, écurie; fardeau. Fat , f ayant , fayart : Hêtre , arbre ; fagus. Fatx : Forêt plantée de bétres ; /àgutal, Fate : Cape ou mantelet que por« tent les dames Flamandes et du pays des Ardennes. Fatne : Fouine ;/£iJe//ia^ suivant FAUTEsa : Chasser, mettre dehors. "F xvyY.1^ yfauvaUgfauveUe : De cou- $aumaise. leur rousse, fauve, tirant sur le jaune; Fattili^ : Sorcier , devin. flavus jfulvus. Il y a deux romans Fazbdoe: Qui doit faire; du verbe de ce nom à la Bibliothèque Impé- fazèr, • rialct l'un du fonds du Roi, sous le Fazsltat : Faculté , liberté. n^^ôSis, in-folio ; et l'autre de Tab- Fazsmens : Vase d'argile; fig^ baye Saint-Germain, sous le n^ 234^9 mentum, anciennement 63 1. C'est une satire Fazëmeft , fazënda : Action de mordante contre les gens d'église; £sLire -, de /acere. Fauteur y dépeint l'hypocrisie sous la Fazxr , /aze : Faire ; facere. forme d'un cheval fauve , et il expli- Fi xf^e^féé : Fief ; foi, hommage ; que ce mot/auvei, pair /alsum vélum, de /ides ou de feudum ; en bas Bret. ^ux voile , au fol. 5 , R^. fe^^ foi. Par mafé, par ma foi ; par la Faux : But, fin, terme ; defallere, fé de Diu, ancien jurement. Féé s'est Fauxee : Faire déclarer un acte dit principalement pour, enchanté | faux ; /allere. ensorcelé ; de fatuus. Voyez FAi. ,Fauxille : Faucille. F tàXLX^ féal , f éeil ^ f éel :Yid^e^ Faux-semblamt : Illusion, trom- feudataire; deyî:V/e/!c>^quineveutpaa perie. dire que celui dont le seigneur parle Favaet : Sorte d'armure. soit fidèle, mais qu'il est vassal, et pac Favele , flavelle : Flatterie , cajo- cette raison obligé de l'être ; en bas lerie , fable ; fabula. Voyez Fabel. Bret. féal, fideU Ce mot fait au plu-* Favelee : Débiter des fables, Ti!^féax,féaulx,féaMx.\jes\e\.\xes» mentir. Voyez Fableie. patentes de nos Rois adressées au •Faviau , faisole , faseole ,fasiol, Partemeat et aux autres Cours com* fasole y faviou jfayole : Fève , hari- mençoient toujours ainsi : J nos âmes oot ; faba , phaselus yphaseoUis ; en et féaux Us conseillers tenons nostre Jjjonn. fiajola , fiajoule ; en Lang. cour de Parlement, etc, et en IhtOY.favètOS , fanoous ,favo , ^^„ enToîerent qnerre Jes plus tnfSsant favos; en bas '^xe\,fa9en,fqff, etfSMei ooratiert de chéranlz et te hifoi> Faviee , faviere : Champ semé de verent des plus belles haqnenées qui lussent fèves ;/^ôûnW> en ancLangttcd. * P*'-- tiomandeJehandeSaimré. favëdo , favëiro. FiAOX , féaige : Contrat 3 582 FÉE dation , octroi ; héritage tenu ou donné en fief. FsAtMSiCT , féahUment , féaul- ment , féaumcnt y féelement : Fidè- lement, avec fidélité ; /?^/àer. FÉALTi ^féaliéeyféanceyféaultéy féauté : Fidélité , foi , constance , attachement. Serment de féctuté: Ser- ment qu*un vassal faisoit à son sei- gneur ; fidélitas ; en Itoi. fedelta. Car jt say par quelle niaon Tu seras mis à garixon. Je te donerai /éanieé Se tu te lléub à loyaalté. Bom. de la Rase, édit, de Lenglet Dafresnoy, FzkSÂJtci*. : Réduction. Feast : Fête \festum, Féaumint : Fidèlement. Féaux , féaus : Fidèles , pluriel de féal, Feble , feuble , flehe , fteuhle , floible yfiou yflouet : Foible , fluet ; àtflexihilis , à Tabla tif/îftf.w^7. Et par un autre acte du 20 août de la même année 141^9 portant permission par le receveur de Fëvéché de Paris , audit chapitre de S. Honoré , de bâtir des maisons sur cette rue. Esquelles maisons qui y seront f aides et éditées requeroient Içsdits chapitre avoir douze auvem ehascun de douze toises de lonc ou en- viron, et de trois piez de saillie en rue assis au haut dupoitras destlittes mai- sons. Item , douze fenestres h vendre denrées, en chascune desquelles mira une tablette de pierre ou de bois saJH" lans. Dans le pays d'Aunis , c*étoit le droit d'avoir des fenêtres ou des ou- vertures dans les bois de haute-futaie, afin que les bécasses et les antres oiseaux qui passoient dedans , se pris- sent dans les filets qu'on y tendoit. Fewestrr : Parquet du barreau , du palais ; de fenestra. Dans les cé- rémonies des tournois , les cham^ pions , avant de combattre , atta- choient a des fenêtres leurs écus , ou ëtoient blasonnéVs leurs armoiries , afin de connoltre les combattans et d'empêcher de tournoier ceux qui, par quelque mesehief, se seroient rendus indignes dé cet -honneur. Fknestrelle : Petite fenêtre 5 fe- ncstrula* Fenestreb : Faire le galant à la fenêtre de sa maîtresse. Fenestrez : Sauf-conduits où l'on laissoit en blanc le -nom des voya- geurs. FE N Feitesteibe : Marcband forait» porte-balle. : Fx vBSTEis : OnTertore, boutique; àtfenestra, Fbnhsxen : Feinte, dissimulatioB, Fën HËa : Dissimuler , feindre ; /ingère, Fenian : Paresseux y £tinéant ; composé du y erhe faire et de newU (nihil), dont les Italiens ont fait miente. Fevievs : Finissions. Comf nt est cea k*apoIne» paet wùê âe tm etproveir quels U fruit soit d« ton oresoo, j*ai soit ceu ke 110% f entent et repatriens ds l'orcson. Senntons de S. Bernard. Quid enim est quod licet nttnquam ah or»- tione cessenius , duc nunquam experiri vi- éeatmr aliquis nostrum qtû sit antriomis Fenikre ^f encrier ^fenil : Grenio' à foin ; fenicularium , fenile, Fenîr : Achever, fk\\\T\firùre. Femis : Le phénix, oiseau fabuleux. Preudes femes , par Saint Deais , Autant en est que de Fem». Roman de la ilote. Fenis : Achevé , accompli \/imttts, Fe NI SON : Temps où il est défendu de-mener paître les bestiaux dans les prés. Fenist : Il finit ; du verbe /èaêr, achever. Icifem'stXe meldre estoire C*onques fu mise en mémoire , Jo n*en sai plos et plus jaVn diat, Beneois qui oest RomaDs fiât. La fin du ikàtnan de TrvQft, Feu OIS , fenou , fenoys : Le fe^ noufl , sorte de plante aromatiqne ; feniculum. . . ' Fenomie : Physionomie , ensemble des traits du visage \ physiognomia; du Grec tpvTtûyvafifia, - Fenoii : Manipule , fanon , partie de l'habit sacerdotal ; et fourdie os rÀteau pour £sner le foin, Fbhtis : Rompu » fendu. FER Fentuee : Fente, -creTasse, oa« Terture. * Féodalité : Qualité de fief y tennre d*ua immeubie à titre de fief ; dey/- 4eUias ; d'où féodaUment : A titre de fief ; fidelUer, Féodee ^fonder: Grande cuye on tonneau à vin. Féoffé : Feudataire, qui relevé d'un fief; feudatarius* Féoffembnt , féoffmeni : Inféo-^ dation. . Féoffbe : Donner en fief, fieffer , inféoder. Féopfoe , féoujfour : Qui fieffé , qui donne en fief. AuBODe on temeur en Almoigne est tca«»« par divine ter? iee , car isûne BritOD dit , fol. 164 /i Tenare en eomone est terre on' tenement donne a aumône , dont ascun service n*eiiC retenu as Jéojfor, ou donor. Rastal, Féol : Fidèle ; fidelis, Qnar je detploicrai or dons fais deiyîw/ser- jant Den henoit. Dtal, de S. Grégoire , liw, a, ehap, So. Nom duo quoque ûdtU» /amuli Dei bené- dicdfacta nunc replico. Feonbe : Mettre bas, faire des petits : La tieree manière ensement Kst merTeîUense eAtraugement , Qnc Dierreillex essample done , Quar quant la temAXt/eone^ lÀ fions dUet «or terre mors , De Tie n*aura ja confort Dusqnes li pères an tiers jbr Le soufle et ledie par amor; £a tele maïkiere le respire. Zff Betùaire , parlmnt da làm» T%^^/erms : Dur, fort, ftftte; firmus ; en bas Bret. ferm. Fera, fara : Métairie, ferme; fèriutn, Feeable : Qui doit être fêté , qui en est digne \feriatus, àeferUiri, FsEAiif, fer aine ^ feraix,fere, ferein : Béte sauvage, dur, cruel^ fé- roce ; fera , ferina. F E R ^ 587 Yf.^k'LfA^enales : Fêtes lugubres* jours consacrés à la mémoire dea morts ; feralia, Feeant : Frappant , piquant , poussant; participe du y erhe /erer, ferir, Feeant , auferant : Cheval d'Afri- que , cheval barbe ; qfer, qfricanus ; en bas. lat. aferanus. Fer-aemé : Homme armé à crud, suivant Borel , qui cite ce vers du Roman de Doon : Ainçoia en y morront dix veSSit firnirmi, n 8*est trompé , il y a , dix mil her9 arméf c'est-à-dire, dix mille hommes.* Feeaet : Seau à puiser ou à porter de Teau. Feee : Béte sauvage , cruelle , £6? roce; fera, RsTos nng fprant grilYbn rolant Vers iaus, les frères dirent. Père DeTorer noua Tuet ce%ttfire. N'ayez paour, dist saint Brandin. Fie de S, Brandin, # ¥EB.^jferes,ferie : Jour de repos; fen'a , feriœ. Anciennement TEglise nommoit .ainsi to^s les jours de là semaine, à Texception du dimanche et du samedi. On appeloit le lundi , ta seconde y sièmé, &c. jusqu'au vendredi inclu- sivement. L'Eglise en usoit ainsi pour s*éIoigner de Tusage des I^aiens , qui dédioient chaque jour i^ une de leurs divinités, et pour faire sentir aux (ecclésiastiques que tous les jours doi- vent être feries pour eux , quant aux affaires temporelles , ne devant s'oc- cuper que des spirituelles. Nos CresticD apelona les jors de la semeina fires, et dâsoaa êwondêfire, Xxtrtt fire, et enst des autres. ConuÊU sur le Satuier, Ps, s3 , iters, x. Feee : Agir , fkire , dire \facere^ J'observerai que ce n'est que depuis k XV* aiède^'on aécrit^wv; il se 58B FER trouve ainsi très-rarement aupara- Tant j ainsi que le substantif y<;^ pour /at'ct, fait. Se la famé d'an homme on fa me^nlefit 1k rescoiuke , li hons retpont don métuatj^t, CouOtme de Be cruel , féroce ; fera, Fereis ^ferisyferreis : Choc , com- bat , cliquetis d*armes , coup , bruit des armes. Fereis , feris , ferreis : Battus , frappés, poussés, jetés; àefcrire, Ferement : Coup , action de frapper. Fer^or ^feréour, fereur, ferour, /erréor : Combattant , qui frappe. Ferer. Foyez Ferir. Ferer : Fêter, chômer. Ferette : Petite épée. Fereur : Celui qui frappe. Ferez^ons : Nom d*un peuple , d*une nation dont il est parlé dans TAncien Testament. Nous lisons qtt*au département Bu peuple qui partit d*Egypte , Que ceste paronle fust dite De Dieu pour sept des nascions Canauées et Ferezéons, Et à cinq des autres lignées Qui estre durent expugnées. Eustache Deschamps , fol. 359 , col 3 , /^. Vasiz^erce ,/ierçiCfficrg^ : Nom FER que portoit anciennement la pièce da jeu d*échecs que nous appelons h reine , mot corrompu du Penan farzin , selon M. Gagnier. li paon d*esmerandc Terde comme prébcriM, Li autre de rubis vermaux corne ardent fil, ^'Uffirgie , chevalier, anfin et cormi. Notice des Vaux du Paon,JaL Ifi, Li paon de Xtferge a fait arant aller. Et la pucelle tret errament sans muser Son chcTalier en dextre pour le paoa cadilcr , Lcf baudrain tret \kferge por li paon maver. Notice des Vœux du Paon ,/oL 47* Fergier : Battre, frapper ^/enre. Feriarle , feriales , feriasu , y5s riaux : Qui doit être fêté , qui en est digne; vacations, fêtes, Tacanoes; /enaiisf/eriaucusdies; enbasBreL ffair^ Jours et mois/eriaus : Jours et mois pendant lesquels on cesse le travail. ^ Bien puet-on porter rereremae à soi tcair de plaidier ez jors que les lois qaemeadcnt. Li Empereurs Valentins et Yalerieas et Gn- tians disent à un Prévost Faparre : DetenniBS les communes causes , et celles qui appartieB* nent à le bourse as Empereurs , entre laissa deux mois feriaux , aoust et rendangcs. Conseils de Pierre Des/bntaines , ch, 1;. FËRiDOR : Qui frappe ; /eriem, Ferie : Jour de repos ; du Latia feria ovl feriœ. Voyez Feak. Ferie : Fêté , célébré ; feriaius, Ferie NT : Us frappent. Ferier : CEômer, fêter, se repo- ser, prendre du repos ; feriari. Ferigovle ^/trigoule : Petit arbris- seau de lavande , plante aromatique. FsEiifAGE : Droit de mouture dû par le vassal à son seigneur ; ySvi- naria. Feeink : Farine ifar. Et comme elle enst mis les pîes hors de! hais du celier, par lequel hnisl'enTaàraatrs meson, elle chei sus un sac àtjierme si ptf^ due en tout ses membres , qae riens dn monds ne sentoit ; Agnès ehainorîere de bditte JeheoBt la trouTe gisant sor le aac àe ferme, Miraeies ds S*Umù, chip. 53. FER TKKmy/erer,/ernr : Darder, frap- per, jeter, lancer, battre , heurter , toucher, pousser, se jeter, entrer, se précipiter, aborder, piquer^yêTicnr/ en anc. Prov./ën', /érù'. Et partant ke 11 ii« troTtt pas la verge dont il poUt firir, il priit na escamel de deMOs les pîez » te Ufirtt son chief et sa face. Diai. de & Grégoire, Iw, x , ckap, s. JEr quia virgam qua eum ferire posset, mumùnè invenii , comprehenso scabeUo tuppe- deuuofaeiem ei ae caput tatodit. Fb&it : Précéda , suivant Borel ; mais il se trompe , ce mot signifie frappa , du yerhe ferir. Le soldat qui /eriiàiL couteau l'image de la Viei|[e, me '^aux Oues , fut interrogé par le chancelier de Merle , et condamné , par arrest du Parlement du 1 3 juillet i4i8, à estre ars , préalablement batu de verge • et il le fût si yiolem- ment , que ses entrailles sortoient de •on corps. On Toyoit cette histoire repréientée à S. Martin-des-Champs, à Paris. Ferlin ^ferling , ferlyng , fretin : Petite monnoie , la quatrième partie d*un denier, d'un as romain; mesure de terre égale à dix acres ; en basse lat ferUngus. Veroiemeot te dj-jeo que tu ne iiteras de âHokety si la que tn rendes le àtrttaxferfyng. Bible, S, Mathieu , ckap, 5 , vers. a6. jimen dico tibi, non exies indè , donec Jtddat novissimum quadrantem. Fbrmal , fermail , fermaiUe , fer^ nuxUlet , fermaulx , fermaus , fer^ maux, fcrmauz , fermtur. , fermaz , fermeil, fermeillet , fennillere yfer- millet : Agrafe , boucle , chaîne , cro- chet , carcan ; de firmitas ; en basse lat* fermeilletum. Puis mist nn chapean de roses sur son chief, et lui attachèrent un firmaii moult richemetil garaie de pierreries. Boman de Gérard de Neven, FER S89 Fs&MAHCS : Soutien, sûreté, cau- tion, répondant \ firmitas y firmitudoi •n anc. VToy.fërmamayfirmansa, FEKMAVSyfïrmans : Celui qui cau' tionne , qui répond ; firmator, TEKMAVTyferment: Serpe, faucille. FjBEMAE , y£r/?uf* ; Assurer, affir- mer , cautionner , répondre pour quelqu'un ; firmare. Ferme : Affirmation faite en jus- tice ; firmitas. Feexeillb : Gageure , pari. Feemee : Promettre , affirmer ; fortifier, assiéger , environner, affcr* mir, rendre stable ; et fiancer, selon D. Carpentier ; ftrmare. Fermer une ville : La fortifier. Le Roj qni jnge le^poevres en reritée , sa tr^ne serra fermée sans fin. Bible , Proy. de Sahmon , ch. ^g, vers. 14. Bex qui judicat in veriiate pauperes , thronus ejus in œtemum firmabitur. Fermeté , fermetés , fermetez : Fortification, rempart , château, for* teresse ; fermeture, cadenas, serrure ; et impôt sur les denrées ; firmitas , firmitudo. Quant li Rois Gnilbume le sot , Dolans en fn , paor en ot , Bfander a fait bons CheTaliers De plnsors terres soduers} Ses chastiax ex fermetez Fist bien garnir et ses cites , Com cil qui moult saToit de guerre , Et bien son anemi requerre. Histoire de tEstabliss. de lafeste de la Conception de la Vierge, par fVace, Fermeteit : Uenceinte de la ville. Feemillet , fermœr, fcrmoillet : Ornement qui pendoit au cou. Voyez Fermal. Ferms : Ferme,qui ne change point. Fbeois : Ferois-je. Henlas ! chetif , et que feroie. Se mes très bons amis perdoie ? le ne les perdroie à nnl foeur. Car c*est le joiaul de mon coeur. Moman dm êecond Benard, fol, S7, ^. 5go FER FcEOiT : Frappoit, battoit ; /icrf , il frappe. Feromes : Nous ferons. Feronglk : Enflure , tumeur. Feronnerie : Lieu où Ton vend le fer ; d'où la rue de ce nom à Paris. Ferpe : Ornement, frange, faoupe. FvRPE , ferperie : Fripperie , ea- droit où Ton vend de vieux habits. Ferra : Frappera. Ferrage : Droit qu'on payoit aux jurés des métiers ; en termes de mon- noie,c*étoLt ce qu*on payoit aux gens qui fournissoient les fers nécessaires pour monnoyer; de/errum. Ferrant : Frappant. Ferrant : Gris ^ cheval gris tirant sur le blanc. F, Ferant et Destrier. Fer RARE : L'agrimoiue , sorte d*herbe , suivant Borel , qui cile le Jardin de Santé. Ferrât ^ferreux, y fenieu : Seau^ vaisseau à tirer , à puber et porter Feau. Ferratier :Foi^eron, taillandier, ouvrier en iev^ ferrarius» Ferre : Serrurier, maréchal, enfin tout homme qui travaille le fer \fa- her^ferrariusn Voyez Feure. Ferrite : Hoyau , houe , instru- ment à remuer la terre j ferrea, FERREiN^m/i: Farouche, cruel , sauvage ; férus , ferox, Ferreis : Choc , combat , bruit d^armes blanches , coups d*épée ; de ferreus. Tekh'ek ^/em'r : Frapper, heurter, battre , rompre , broyer \ferire; met- tre dans les fers, marquer avec un fer ; ferrure, Ferrette : Épée ; si ce mot vient de ferrir, frapper, c'est la mach<^ra des anciens ; et s'il vient seulement de icv^ferrum , c'est la petite épée , le poignard, lepugîo des Romains. Fk&ilx, Federi, Fedenc , Fedri , FER Ferry y Fré : Frédéric , nom pro|ire d'homme , par abréviation de Frwk', ricus ; comme Merry, de Âfedeneas; Thierry, de Theodon'cus ; Landri, de Landericus. Guiot de Provins par» lant des princes et grands de son temps, regrette ceux du temps passé, et sur-tout TEmpereur Frédéric Bar- berousse ; il dit : Mar lor membre da Ro! Aita^ D^AUxandre et de luUu , Et des antres Princes vaillaiis Qui ja tindrent les Con ai grtas* Quel cort tint ore Asuréafe ? £le dora cent jors et plus , Et de l'Empereor Ferri, Vos pais bien dire qnc je ▼! Qu'il tint une Cort à Maience ; Joe vos di-je fcanz dontance Conques sa pareille ne fn. *LaBièkGaioL Ferrier : Marteau de maréchaL Ferriere : Vase , bouteille , flacon à long col qu'on portoit en voyage. Ferron , ferronier : Marchand de fer; et forgeron, maréchal , ouvrier en fer ; ferrarius, Ferronerie : Marchandise de fer, lieu où Ton vend et fabrique des ou- vrages en fer; d'où la rue de la/V- ronnerie, à Paris. Ferrot : Ancienne petite monnoie. Ferrou : Verrou , fermeture de porte ; àefcrrum; eu bas Brct.yîr/r. Ferru ^ferras ,feru yferus,fena : Blessé, frappé; defen'rc. Miex amaissç d^un roide esi>ié, Esire féru parmi le corps. Roman de la Bote, Fers : Fier, hautain, sévère. Fers : Qui frappe, q}i\'hiii\feneits. Fert , fiert : Il bat , il irappe ; du verbe ferir. Ferte : Poids de deux onces; en bas. \2Ll,ferto, Ferté : Fermeté , force , courage; et fort , forteresse , redoute , place FES fortifiét; àt/inrùias, à rahlatif/fr- mUate; de là le nom de, la Ferté^ donné à plusieurs villes et tîUages : Ferté - Aleps , ù!Aaiis , Jdelahidis , jiom de princesse; Ferté -iiitrain, jiwrem ;. Ferté-3ernard , Bemardi; Ferté - €>aucher , Galteri ; Fetté^ Loiipière , Luperœ ; Ferté - Miloa , Milonis; Ferté-Vidame, ViceDotniiài Ferté-sur-Aube, odAlbuUun; aous- Jouarre, subter Jotrum, &e. &c. Feeu : Battu , ble«sé ; du Terbe ferir, frapper. FxmuE : Portion d'héritage €pi re- tient à quelqu'un. FsEUE (à la) : A mesiire , à pro* portion. Feeulb : Bâton pastoral \ferula* Feeum : Gibier, venaison ; àefera,^ yerina, Fbrvement : Ardemment , avec ferveur. ¥EKyw.sTi^/èrvestu : Couvert d'une armure de fer. Fàs^/eis : Charge , fardeau, poids ; au figuré , peine , chagrin ; /ascis. Poor chov «stoit Ubeo/t delîs Ai sains Maitirs et as Confès Et M bons Ermites prefès Qui pour Din souffrirent ^ant^x. Miserere du Reclus de Maliens, Fis ^/eis : Fois , terme qui sert à désigner la quantité et le temps des choses dont on parle ; de vicis. A la fès , quelquefois ; de /es , par fois , une fois.'^ Fesaciext : Physicien , médecin ; physicus i du Grec ^Jrtç. Fesance : Action de faire une chose ; constitution , établissement , corvée, rente, redevance annuelle | confection d*une affaire ; /acdo» E de ceo apertement diielent K'a Réale majesté avient , £ en dretnre le convient EMlm coMtitntMiaa avitr. E à ceo tans feîntise «corder He mie en feintlse d^aparence. Mes dreit en aperte^^MUice^ Ke tin Téienc et seiett certeiat K'il date Deu le saTerain. l^ Jùîseignemem d^Aristote à Alisandre. Fesiseks : Ouvrier, artisan, au- teur, créateur ;/aetor. Voy. Faiseur. Fesne : Magie , charme , enchan- tement , ensoreèlement. Fesne : Le fruit du hêtre , dont' on fait de l'huile. Fbjez Faîne. Fesse : Fasce, terme de blason. Fessel : Faisceau , fagot. Fessblx j/esselie : Panier dont le fond est d'osier et les bords faits d*éclisses , qui sert à former et à faire égoutter le fromage. L'auteur faisant ia description des armes de Ribaudie et de Folie , dit : La machue bien 11 arînt Doot alloit départant la presse , N*i ad celui qui point rempresse » Kar chescon doute la machue; Qui oïst corne chascnn hue, M nlt s*en risist , kar à son coîa Ot une Terge de defoia Que jo ting à merveille Mie, Kar trois fromages en fuselle, I ot assis sur niceté A un faux escueel listé. Qui ert purtrett de rêverie, A un label de frénésie. Toumoiemeiu ^ Antéchrist. Fesse -HAiLLE : Usurier, vilain « avare , ce que nous appelons encore fesse-Maàdtu* Fessée : Poser des morceaux de bois minces et longs qu'on nommoit fesses y et qui serv oient à retenir le mortier ou le plâtre des cloisons des anciennes maisons qui , la plupart , étoient en bois ; de facere. Fessin : Mot qui se trouve sans explication dans Borel ; il cite ces vers de TEspleigney : Spécialement sur les Damet Qui font le sucre et \e fessin Qoaiiii cb soat «s lev bautea gamca. 599 F£ s FsssotR ^fesseur^fessoer^fessooiry /essoucTy fessoulffessour : Sorte de bêche , de houe propre à remuer la tefre» Fesson : Main-d'œuvre, façon. Fessorée , fessoriée , fessourée : Mesure de terre,autant qu'un homme en peut remuer en un jour avec une espèce de houe , qu'on nommoit , et que Ton nomme encore en quel^ ques provinces yîp.wo«r. Festacle : Ornement d'autel , ta- pis, rideau. Festige , festaige , f étage : Fête , festin , cessation de travail , droit sur les festins ; de festum ; en bas. lat. festagium ; en bas Bret.yî?^/. Festage ^faiste y festaige , feste , festée yfestre y f étage : Sommet , ex- trémité, faite , comble d'une maison ; /astigium ; droit , redevance pour la permission d'élever un bàtbnent , de bâtir une maison. Festal ^festial : Qui concerne les fêtes , qui appartient aux fêtes ; de festivitas ; en Prov. et en Langued. Jestcnaly festonaou» Feste : Foire , marché privilégié ; espèce de cordage. Feste du regart : Fiitrevue de mariage. Festee : Amuser, régaler, bien recevoir, bien accueillir , faire fête ; /eriaii ; en anc. Vto\ , festëjhar, Festfe : Se reposer, cesser le tra- vail , être oisif, ne rien faire '^ferUin, Puis s^en repèrent à enfer, Lor mestre truevent Lucifer; Quant les voit venir si chargiez. Par ma fol , fet-il , bien Teigniez , Totu n*aveE pas Xos'ior% festé Cist seront ja mal ustelé ; En la chaudière furent mis. * Fabliau de S. Pierre o^ du Jou^éor» Feste a : Couvrir unX maison , mettre le faite d'un bâtiment ; /as- itgiare. FEStizuzJXSy/eitiementf/esti'mcns, FES /estoiement : Bon accueil 9 agvéaUe réception , fête ; /estivi'tas ; en bu Bret. feft. Festiee , festîner, festoier : Faire bonne chère, régaler, faire festia; /enari; en bas Bret. /esia ; en hn. lat. festùiore y festivare ; il s'est dît aussi pour, jouter , combattre avec des lances. Festisseueb , festissure : IJwt^ d'un toit , et la tuile courbée dont on couvre le faite des maisons ; de fastigiator. Festival ^festive yfesdvetée ,/eS' tivetez yfcstivUée : Jour de fête , «o- lemnité , réjouissance , amusement ; festivitas. Robes festives : Robes des- tinées pour les grands jours. Le premier jonr ert saint et M^cspaét k Mutisme jor ert honoraJïle, de même XifO" ti^etée. Bible, Exode, ch* x^'oen. 16. Dies prima erit sancta tUqae soiemnk , tt dies septima eadem festlvitate 'venert^Su, Testoier j subst* : Fête, divertis- sement. Festoyer : Régaler bien qad« qu'un , lui faire bonne cbère. Festus (rompre le) : Abandonner, quitter une entreprise, rompre ane alliance , se brouiller ; de /estyca. Celte expression est très- ancienne dans notre langue ; elle se trouve dans le Roman d'Alexandre qui a été composé par Alexandre de Paris, et Lambert li Cors (le Court) , du xu* au xiii' siècle, expression fort juste, car lorsqu'un fétus est ôté ou détaché de telle chose que ce soit, le fruit se sépare et tombe bientôt après. Porus , Roi d'une partie de llnde, ayant manqué à la parole qu'il avoit donnée à Alexandre , ce dernier loi reproche sa félonie : Porre, dist Alixandre, qii*est tes sent deYcmu. Il ne te membre mie de riaoe de Galas » Qusnt je i ving poignant , et li cans fn Ttiocm, Moi fa tes hnjn d'adûcr jyitttnlw tC nadw^ FEU Pottt çoii que tu (îu hamblti t tt deior parler mas. Ta cnldu ettre mort, et m fonrqiift f^endni, Jou oi de toi pitié , si en fis teax rertns , Que de toute ta terre fus illuec rsTestus, Tu juras à tes gens par tes Dieux raescreus Qn*onques si larges bons n*aToit esté naicus Com estoit Alixandre qui sur tons est cremvs. Les dons que t*ai donné, ai malement perdus; Ta t*en en ta contrée, rompus est lijesius. Je ne t*amerai mais , ne ne seras mes dms. S'en camp te pois trouver, mets ies et con- fondus , Ke te porra garir ne haubers , ne escns , Que tresque as espaul<>s ne soient porfendns. itonum dAlexcndn ,fci* 148. Fbtied ^fetars: Paresseux, lâche, fainéant; qui facit tardé; et non pas ignorant , tardif, comme le dit Borel. Fetaedie ^fetardise : Paresse, len- teur, négligence , nonchalance. YvtwM%VT^fetiement,fetillement : Follement , d'une façon ridicule. Voyez Faitemxnt et Faitue^. FsToi : Le foie d*uo animal. Fetie : Trahison , suivant Borel. Fetier : Faire fête, (éier 'y /eriari, Fetis yfiiictis y f eusse : Beau , bien fait , agréable , fait exprès , fait arti»- tement , avec goût \ facùdus. Voyez Faiteis. « Ainsi ce n'est pas chose vaine. Sa femme mignote et fetits€ , I>e penr d*eniaidir en la peine , Refose à dcTenir norlsse. CoquiOart, Fétu (pain) : Pain bb. Fetubje. Voyez Faituae. Feu , feue : Défunt ; du verbe fiingi, au participe /î/iicftff. Feu : Famille , habitation , domi- cile; de/qcus; du Grec pàos. Feu : Fief, chef ;/eudum. Donner à Jeu : Inféoder, donner en fief. ¥B.vcMtZKZy/eschicref/eucherj/eU' chère : Fougère , plante dont on te sert pour faire du yertf^/iHx, Fbumlk : Féodale , inléoclée. I. FEU S93 Fbudatâiee : Vassal qui tient ua bien en fief, et qui doit foi et hoia- mage au seigneur domiifant ; /eu" dtàorius, Feuoe : Y\tî\/eudum. Feu-dieu : liÛade attaqué du feu sacré , du feu ardent ; de/ocus, Feuoiste : Homme versé dans la science des fiefs; de/eudum. Feuee : Fouiller ; fodere% Feucage : Droit sur les bois ame- nés à la vUle ; defocus. Voy. Fouios. FEUiLLAEDs,^4?ia//^irtf ; Brigands qui furent ainsi nommés d'une bran- die d'arbre qu'ils portoient à Icura chapeaux pour signe de ralliement , ou parce qu'ils vivoient dans les bois ; ditfoUuin» Feuilliet , feuillet : Bouchon , enseigne de cabaret, fagot de bran- ches vertes ; defolium. Feuillue : Feuillette , sorte da mesure. Feuilletiee , tarotier, cartonmer (maître) : Maître cartier. Feuillxot : Branche d'arbre gar- nie de ses feuUles; dfifoltosa. Feuillie : Jeter des feuilles. Feuleux : Pierre à feu , k fusil. Feulin E : Falot, brandon, torche, bouchon de paille allumé. Feulle : Pioche , houe , bêche. " Feulpier , feupier : Fripier. Feue , feurre , fœr, foeur, for, fuer, fueur : Rôle , compte , façon , occasion , manière, sorte, taux , pro- portion , fixation de prix , et valeur que la police met aux denrées ; /b- rum ; en bas Bret. feur. Aufeur de , à raison de; aufeur tamplag^ , à proportion ; décliner feur {forum excipere ) , baisser le prix des den- rées. C'était aussi un lieu où l'on rendoit la justice ; de là le for fEves^ que^ k Paru, c'est-à-dire, le lieu oii l'évAque de Paris faisoit exiercer sa 'P 5g4 FEU juridiction, il ëtoit dans la censive de rarcheréché. Et je 11 ^ qne pour ce ne de^oît-U pat lesftier : et il me reipondi qoe à nvi/èur il ne féroit le mariage jeusq[ues à tant que la pex fiut faite. JomviUe^ Hist, de S, Louù, Mu, ^ fol» 347. Fkur : Hors , delior». Feue , Jour ou formcaioige : Ce qu'un serf pay oit à son seigneur pour épouser une femme de condition li- bre, ou une serve d*un autre sei- gneur, selon D. Carpentier; et selon d*autre8 , c*ëtoit le mariage qu'un homme ou femme de condition ser- vile contractoient en dehors de leur seigneurie , sans la permission du seigneur dont ils dëpendoient. Feueb ^/eurre : Fourreau, gaine, étui ; en bas. lat. forulus. TEvnz^ebure , feipre,/eur,/êi»re : Ouvrier, artisan , forgeron , faillan<^ dier, maréchal , serrurier, coutelier ; faher; c'est de là qu'est venu orfèvre, qui , dans le principe , signifioit sim* plement , ouvrier en or , et qu'on substitua à celui d'argentier ; auri fahtr; en Provenç. et en Langued. fabrë^ faourë. Uns fèTres manoit à Creeil Qui , por battre le fer Termeil, Quant l'aToit ttet dn feu ardant AToit aloué nn serjant. FabL du Feure de Oeil, n^ 7218, foL a3o, y, col, 1, Ancnn dient que li orfèvre Ont meillor me«tier qne li^^wre. Por ce qu'il font crois et calicei ; Mes moult est ore fous et nices , Qui n'entent bien , et set et Tt>it , Qoe ja orfpvres ne feroic Jianap d'argent, croia ne anel, Saos les oatie^ et le martel Qne Mfevres lor fet avant: Por ce sénrement me Tant , Que UfivtT ont senr els le pris; 19 es le sepnlcre où Diex fournis Fn à cisianz fez et. tailliez, Qoe li fivret avoit forgiez. n nV (î siede ai haut home , Kéb rEmpéréor de Aom«, FEU Qol n'ait àtfien grant mestiery Qnar tiufipn corient forgier A lor cherans et dos, ci fera; Ja Cheraliers, Prestres , nt Clers Sor chcTal ne pénst errer Se on ne lea féîst ferrer. Le DkduFtwt», m** 7^18. Feueb , ynr «u betoing ne fank point. DUdogu» tlu Miimdnim, Fiancer : Promettre, engager, assurer, donner sa foi \ftdere; il s'est dit aussi pour, prendre des gage». Plotieurs CheTaliert entement Me fiancèrent qo'iU TÎendroient. Motnan de PereevaL FiAVGKA PEisoN : Se rendre pri- sonnier, être prisonnier sur parole , promettre de se rendre en prison* 8i n*i aara nul Cheralif r Qui la (prison) noas {»ee. fiancer, ^ Roman de PercevaL FiANGiKB : Fête des fiançailles. - FiAirsAiCE : Promesse de mariage , •fiançailles ; fidentia, FiANTEUE , /lenteur : Homme qui est relâché du ventre ; et ce qui porte le fumier. FiAEN AUD : Nom donné à ceux qui, du temps des Croisades , revenoient de la Pailestine. FiASTEE , fiUastre : Beau-fils , fils d^un premier mariage. F1BATIEES : Gens à fiefs , possé- dant des fiefs. FiBEE : Le bièvre , animal ampbi- ^hie\ /iber; en bas. lat. viberus. Fie AE : Espèce de falot ou lanterne fichée au bout d'un bâton. Fiche : Fixe^/ucus; et fixé, atta«- ché , placé. Fichée , fichier, fider : Placer , fixer» attacher , arrêter, clouer, en- foncer, appliquer, se fourrer i/igere; en ancien VroY, /icar; en bas Bret. Briement tops les noqnent et trichent, ToDft «ont ribaux, partout êe fichent. Si les doît-on auksi tricher lion pas fcou ruer en vùm ficher ^ n'i rcmiiat graacliM at celiers, FID Ne lien si TaiUaBt ne si cliic^ Qne partout n^aiBe se fichier. Mfomam de Im Presdiierres ne doit fichier Son pié en nnle maie teidie. MùerereduBeclmsdcHoBemt. FicMM%o9 ^/fche : Inatmnicnt poiir planter la Tigiie* FicwoïK y /khoire : Tont ee qni aert à affermir, à fixer, à attacher ; fixorius clavus. Finxi - COMMIS : Disposition par laquelle un testateur charge son hé- ritier de rendre tout ou partie des J>iens qu*il lui laisse , soit en certain temps, soit en certain cas. Fink-JussEUE : Caution, celui qui cautionne , répondant \fidejussor, FiDÉ-JussioN : Action de répon- dre , de cautionner, cautionnement, garantie ; fidejussio» FiDELiuM (passer par un) : Aiidea proverbe que Pasquier , Ht. Ttn , chap. 33 , explique ainsi : « Quant au Ûeu de nous acquitter de plnsiemis charges esquelles sommes obliges, nous les passons à la légère, on dit que nous les avons toutes passées par un/idelium. U ne faut point frire de doute , que nous avons emprunté ce commun dire , des fautes qui sont faites par nos curez, quand ik ne rendent le devoir qu*ils doivent aux morts. Car comme il advient que Ton ait fondé plusieurs obits en une 'église , esquels par longs laps de temps , pour la multitude d'iceux 1 il seroit impossible de fournir , ou bien que la négligence des ecclésias- tiques soit telle, nos anciens dirent que tout cela se passait pur un/ide~ lium y qui est la dernière oraison dont on ferme les prières des morts , voulant dire que l'on avoit employiî une seule messe des morts pour toutes les autres : ausiifut employé ce méiae FIE proTerbe en toutes autres affaires où Ton commettoit pareilles fautes ». FiDUGiAiRK : Chargé d'un fidéi- commis , d'une substitution ; fidei- commissarius. Fiducie : Vente simulée, à condi- tion de remettre la chose au vendeur auboutd*un temps conytnvL\fîducia. Fie : Fief, selon Borel. Fie ^fiétffieie : Fois , diction nu- mérale ; vids. Mainte fiée : Mainte- fois ) souvent. A le fie irant alolt , £t à leyîe retomolt. Roman du Bou,Joi, aas. Toteft ToIesaaoïneyEfîe m ddeîtet-U oa «a T^r oa en olr. Sermons de S, Bernard, /bi, xix , F"^. AUqûando tamen delectatur videre qum Jùtnt, oui audire. Fié : lier , allier , audacieux , plein de confiance en lui-même; férus ^ ferox, FiEBLE y fiez : Foible , débile , sans courage ; fiexibiUs* Bou not a fet maint mal et eneore nos menace , IToitre terre dettinh et nos hommes decaee , m a m fort ntfieble qui à Rou coatrestace. Roman dm Rom,JoL 37. I FiBBLECHE : YoïlàXti^eifiexibiUtas. FiECTEUR : Qui fait des figures en cire ; fictor, FiEDuÉs : Fieffés , ^ens à fief 9 pos- sédant des fiefs. FiBDE ^fiez. VoycE Fsudale. Fiée , fieie : Une fois 9 deux fois 9 souvent ; vicis; et fière 9 hautaine 9 superbe. ^ FiEF-GHEVEL : Eu chcf et doa^ nant ; caput-/eudî, FiEFÉs 9 fiefel : Celui qui tient un fief, qui appartient à un fief. FiErFSR : Donner en fief. FiscAED r Place commune 9 publi- cité y Thrière* FIE 597 FisL : ¥11 9 filet , lacet ; fils ifià'us. . FiEM BEBE 9 fimhrer : Fumer 9 en- graisser la terre ; de fimarium* FiEMBiiT : Fief. FiEHCBE : Promettre 9 engager sa foi. FiEif s : Boue 9 ordure 9 fumier ; fimus. On dit encore dans plusieurs provinces , pour eiprimer que l'on n'est pas à cela près d'une perte ^ ce n* est pas îefiens de mes canes. Je fais tenir à cop beaoté mondaine » Et tonte odenr tourner en ^iOMOïtfiens^ Je fais tarir de forée la fontaine , £t fais ponrlr tant les gens que 1m cUoi. JSskJSmu do parfaite ignoraneo Est easev^ sans dootaaea Cner qal partont se sent pécheur. Testament de Jehan de Meung, FiEHSis : Propriétaire de fief. FiEifSS : Ce qui est destiné à filtre du fumier. FiEifTE : Excrémens; àt fimus. FiEHTEE ^fianter: Faire ses excré- mens ; et 6ter le fumier des pieds des ehevaux. FiBE : Sorte de raisin 9 en Poitou. Fiée : Fâcheux 9 cruel, rude, dur, étrange, extraordinaire ^ferusj^erox. On prenoit aussi ce mot pour, savant, brave , poli 9 instruit 9 courageux. Et li PreTox estoit1>on Clers, Et de pfaisors langaiges/S^TY. RiomiOn deBlanchandin,/bL i%5, F^,col. i. Puis esma an grant'eop et fier. Qui me tient que je me te fier, Dist-il, orde girse ribaulde. Roman de Ai Rose, Fiée* A- BEAS : Nom donné au Démon. m FiEEAiir : Béte sauvage ;/ms, FisECE 9 fierche , ficrg^e : ]Qame , reine , la seconde pièce des* échecs. ¥iMMi/ler,fiat: Je frappe ifiert, i SgS FIE fl frKppt'f/tereni, ils frappent; da ▼erbc /cnr. n y «a a an an devant Bien deffeiuable et eoMÛTant , Denx de costë et on derrière , Qui nt doute coup qii*oii loi yî^nt. Boman de la BotM. Quant leur darté d^aiUeari aqaiereot , Si le« rais do aoleil n*\fiertnt. Si qn'ili lea pnisamt encontrer , n n*ont pooir de riezu moiutrer. Eonum de la Bose. Fiers quant tu voadras , je soi celui qui la mort oserai attendre. BonuM de Gérard de Neven. FiEBET^ ^eretté yfieronr : Fierté , vanité , faste , pompe ; f entas. Bar- bazan dérive les inoi% fier y fierté , de Jerire y frapper, blesser. La fierté, dit-il, frappe et blesse ; i moins qu'on ne Taîme mieux ; àefcrocitas, FiEasTTEXEirT , adv, : Fièrement. Fiée, eike , ocy, ocy : Sons ono- matopés représentaiit le chant du rossignol (répétés plus bas dans une chanson). Taadii que le Cheralier se plaignoit ainsi, SI j aToit an-dessus de Iny uog chewM .sur le- quel aToit lug rossignol qui chantolt très- sièlodieusement et cryoit ainsy que tout en- desré et /ter, frr, oçf, ocy, sitôst que le Chevalier Touft ainsi démener , il se print à courroucer et dist: Rossignol ores rt antresfoû tu ra*as grevé et. nuj , ne cuîde^tu que celle qui iie m^adaigne et qui tant j'aime ne t*oje bien dire ocpr, oejr, fier, for. Vrajement tu as tort, tu lui endurcjs son coeur, n*est-ce pas pitié si luy Tenoit aucune teudreur au cnenr qui me pust reconforter , si le retray- ruit elle par ton dnr chanter. Boman de Peroe-Forest, i)o/..6, /ô/, 99 , F^,coi.%. ... FfEEOB : Frappe, atteint. Les Chapelains adecertes qui moontent à BoBtre Seignor soient seintifiex que jeo ne lea forge. Bible, Exode, chap, 19, trers. aa. Sdcerdotés ^oque qui aeeedunt adùàmt- Mum, âmteetfoèntiw, /le'percntiit eoi. FIE Fismasa : Frapper; et donner, aboutir ; yêfiine. ffattcuns homifiert aUre : Si un homme en frappe un au- tre. Lapourte quefiert susloupraid: La porte qui donne sur le petit pré. Fiées : Espèce de raisins appdés fumés ; on les nomme figers en Poi- tou , parce qu'ils ont la douceur des figues ; et à Monta uban , raisins goAt de figue. Dans Rabelais on trouve le nom des raisins suivans , fiers , pi" ne€uix,muscadeaujrMcane,foirards. FiEET , fiere , fiers : Il frappe ; ferity fertn FiEETE , fiertois , fiertre , fiestre , fietre : Châsse , reliquaire , cercueil, brancard ; àtferetrunt ; en bas BreU fiertr. lAfortre ait tant ça et la. Que Tint à Cristilieira, Une vile de grant renon , Mais «n Roumans n*en sai le non. Gautier de Coimi , liv. a , chap. 9. FiEETÉ : Forteresse , cbàteau. FiEETON : Petite monnoie d'ar- gent ; certain poi.ds. FiETE : Outil de tonnelier. FiEU , fex , fieus , fieuje , fiex , fil y fius : Fils , enfant ; fiUus, Me fieji : Mon fils. Mort sont li père , petit furent M fil. Si com Testoire le nos tesmogne en dût. Boman des Loherems. Chltrfous, li première cose qne je t'en- seigne , si rst que tu metes tout ton cner en Dieu amer. Les Enseignemens de S. Louis à ton fls Monseigneur Pkeiipom. Aasenrer le fist li Dvs , Dea Barons que plus a créiu s Et puis fist les Princes mander, ^Si leur a fait à tous jurer ^ Que cU sien fau aoroit aa tîere, Philippe MousÂe ,foL 4116. £n icel vaissel se lieberja li /Seur Diex , et si nasqui tant saincemeiit ke onkes la Tirginlté ne fut enfreinte ne à Tentrer , ne à Tisair ; aaais aussi comme li rais don solcH luit parmi la clere ère et parmi la ▼«nicrt aina atl FIL netre, et alniS iiai \9fex Oies ds vtntra à U {Michèle taiu mal mètre le pacelage. Roman de S. Graal , pariant de la SaintB Fierge, FiEYEE : Laisser en fief , donner en fief. Fieyeotb: Petite fièrrej/e^rrcirila. Fiez : Fois , diction numérale ; vids. Ensearketnt MTer deres Ht ki mengîer e costmnei , £ doiuySex le jor uuu dnteiiee , Si se retient , en ara nntance ; Atui ki ke est acostumier Une fiex le jnr •niement mengîer £ puis s'il mengae dons fiez , Ceo lui narra , bien U sacies. Par Sun estomac par le tretpaa^ La Tiande defire ne pnet pas. Les Enseignemens dArisMe. FioEE ^figher : Figuier , arbre qtd ' produit des figues ; àe ficus; en ane. Prov. J^gër, figarëda. Et les arbres distrent al arbre àt Jîgfr: Tien et si pren le règne snr nooa. BibU , Juges , ckap, 9 , 'vers, xo. Dixerunt ligna ad arborem ficnm : Feni tt super nos regnum accipe, FiGHE : Figue, fruit du figuier* Ficvn ^ figuette : Foi 5 /ides. Par ma figue : Par ma foi cela est yrai. Ce terme est encore en usage dans la Bourgogne ; en bas Normand « ma foingue , ma fongue ; dans d'autres endroits on dit inafique ; enfin daqs les provinces méridionales, mafigua, ma fiqua. Ma figue Tons estes nn beau fattetir d*en- fant , TOUS m'en aTÎes fait un qol n^eost eu qa*une oreille. Despériers, Otuième NoupeOe. FiGUEEAiE : Lieu planté deiiguiers. FiGULiHE : Art du potier de terre , poterie ; figuUna, Fil ^fjr : Sorte de maladie -qui at- taque les borofs , esp^ de laj^H^rie. FIL 599 Fil : Fils , en£ant ifib'Us. ▼. Fibu. Car nul plus proisnt n*i pn«t Boa bom Telr, Après le père , et croia-je , de utmfiL Âùman de Garin le Loherens,/ol. ia3, F^, YiL k'mcK%yfilandre : Sorte de filet. FiiAirnEE : Frange , sorte d'orne- ment ; et sorte de filet; Fil AEDE AU : Jeune brochet , bro- oketon. FiLAEEESSB , ftkresse : FUeuse. Filas : Filet à prendre des oiseaux| à^filum; en bas. Wu filadum. Fii^kT : Congre , poisson. FiLATSEE , filaterés , filaihiert,^ filadere^ filature , fUatrie : Reliquaire en forme de croix, bandelette sur laquelle les Juifs écpvoient les pré- ceptes du Décalogue ; philacterium» Et a*aTint pnîs pur ime gaerre Qtt*arie et destruiy fn U terre» La Virge donc , Sains et Saintea Fihueres f.Tt\\t^t% maintes De U Tille forent ostées ^ Il*en Tondrent pas faire toatëcs/ Qautier de Coinsi, Uv, a, çhap, 2, S*il font cniTrea qai bonss soient, C*eat poar ce que les sena les Toieat , heun filatieres eslargisseat , Et 'leurs fimbrre agrandissent. Et des sièges aiment as tablea Les pins baats , lesj>las boBortUes, Et les premiers 4^ sinagogaes , • . Com Sires orgueilleux et rogues. Roman de 'la Rose , parlant des Bjrp^^ erkes et des Pharisiens, Ciek Dystanns qpant aprochie , Voit la galie à ope arebie , Au maistre de la fiertre escrie : Maistre Bnesard, ne dormez mie, Jà m*aTea-TO0a eonté , btaa frère, Qnt Tona portes ira fiiatere. On des cheTialx à liostre Dame ; Senr Dieu tous citant , et seur m*aBi0 Se Tos Ters ans la Toles tendre Tont maintenant sans plus étendre 9 Perdn aront tout leur pooir. If e ja ne Toseront Téuir, Au grant besoing preudons se pmero» Son cmer a repris maistre Bnere , tafladerw k dcasasMiiiipreat, 4 6oo FIL Si .cma U Uîs hbm li-^praity' Vers les UlUgaes Ta tendu , . Et ptiif si lor a deffendii; Qu fl ne lor face rilenfe. Gautier de Coinsi, Uv» % , chap. 8. La Tierge excita une tempête fu- rieuse qui fit naufrager la galie en- nemie : celle où étoit ^filatierc arriva au port. FiLATEE , fîlastre, fîlhastre , fi" VAStre yfiliatre 9 fUlasire, filliastre : Gendre , bru , beau- fi U , belle-fille , enfant né d'un premier mariage , /!" lius alterius ; comme parastrc , mor- rostre; beau-père , belle-mère. Et Toi ja après trois jours (mois) H deauii* cterent à Judas, et distreut : Thamar ttkJUiastre ad fait fornication , et son ventre Ta engros- aanat. BiBie, Genèse, ch. 38 , 'vers, 24. Ecee atUempost iresmenses nundnverwu Judœ, dieentes : Fornicata est Thanusr nunu tua, et videtur utérin iUim intumescere» FiLBTE , fillette y fouillette : Me- sure de vin appelée feuillette ^ en Langued. fouiùete. FiLiETi : Petits enfans ; filioli, FxLii : Beaucoup , suivant Borel. FiLioLACK ^filleurage ,filloUage : Présent d'un parrain à son filleul. FiLiouL : Filleul. FiLLAGHBEE : Mercier, marchand de 'fil , dont la profession s'appeloit fiUacherie , àtfilum, FiLLAOE : État d'une fille qui vit dans le célibat ; àtfiliola. FiLLANDiBKE : Filcusc ; fttacissa. On nomraoit ainsi aux xv* et xvi* aiècIeSf les Parques, parce que, selon la Mythologie , elles étoient chargées de filer les jours des humains. FiLLARDEAu : ^rochctou. FiLLATisaE : Filet plein de nœuds que nous appelons cordelière. FiLLATEE , filliastre, V. Filatrb. Fille se bast :. Fille illégitime , bâtarde. PIN Fillette jfiUete : Priearé dépen- dant d'une abbaye , et jeune fiOc. Fillette de pis : FÛle de joie. Ce not a signifié aussi, petit baril , caque. Filleule : Linge qui sert à coa- Trir le calice pendant la messe. FiLLEUx : Filleul , enfant que l'oa nomme au baptême; jeane honuM gai , gaillard , fin , rusé. Reffus, dangîer , denx antrea branchca De ce faux pcchié orgueilleux , Ont toujours toutes plaines maiieea De dars mortels et périlleux. Or sont il si très caTîUenx , Que là où ils Toient doux regard. Certes ces deux gentils yîflSraix Sont incontinent celé part. La Qmfission de la heOeFUi. FiLLOSOFASTE : SaTSiit do^t lei maximes sont dangereuses ; jMùsth phaster, FiLLouER : Corderîe. Filou : Petit bâton dlyoire ; to- ton , <:ube marqué sur chaque hst comme un dé , et qui sert à jouer. Filou E , filouse : Quenouille ; de filum. Fils nE bas ou bast : Bâtard , fils illégitime. Fils de lisce : Fils d'noe femme publique. FiLTAUAiRE ^fUvadottr: Qui chéiît la vie. FiMBRiE , fimbries : Bordure , frange qu'on mettoit au bas d'un yé- tement ; fimbria. Fin nE YEHT : Respiration, haleine. Fi ME : Fumier ; ftmum, FiMETÉs (cams) : Terres fumées , engraissées ; defimttm. Fin, finoterie : Ruse, adresse, finesse ; definitio. . Fin , fins : Borne, Umite « fron- tière ; finis y fines ; en bas Bret. fin. "Fiin , fins : Entièrement , parfiû- tement. On s'en sert encore dans quelques proTÎoces parmi k meMi FIN peuple ; son grenier etitoui un plein debied. iMTWfjÊ» la pror met ans talost les aïtlei , L'homme ne sçait o& t'oifiur , ne courre : Si en enfer il K^t quelques nourdlei De la leurtt, auy&i font il te fourre. Maroip Dixain am Roy, SI TOUS Tonlex en donner .une bonne, Sarex cornent Bfarot raeceptera? J)*auftsi bon cueur corne la ûenna il donne JLn fii premier qui la demandera. Màrotf Epigramme au Rojr de Nan^arre, en iui demandant une bonne haquenée, Fiir : Rusé, adroit, dissimulé , ré- servé , feiïit ; fînctui. Fin , fine : Poli 9 sincère 9 yrai , fidèle , sage , parfait , accompli , en- tier \fimtus ; en bas BreL/în. Quaaft fine amour me aeniOBt MuB me pUit et agrée , Qn^*est U riena en ceit mont Que j*ai plus désirée. r* Chanson du Roy de Navarre. Ht fine amor Tient séance et beauté, At amors Tient de ces deux autre si : Tout trois sont un , ki bien i a pensé , Ja ae seront à nul jor départi. YI* Chanson du Roy de Navarre, Ha ! ce retour , Des , et quant bmrai^e ? Certes , Dame « de tos seule Tatent , Les TOS biautés et le yofin semblant, M*l font aroir une boue errance. TU* Chanson du Roy de Navarre. TmkBLuwgiVT^naiblemeni: Enfin, à la fin ; firudis. Finabiement je les reas si très durs , Qu*ib ne craignent hajes , fossés , ne murs , Aîns leur senmle que ce qui n*est possiUe, Leur soit à cop et facile et loisible. . Jkmce aux ^veugks, FiHÂGE , /înaige, finaison : But , fin, limite, canton ;/rii<>,/ Tûhké ; finiius. Fiiii : Qui est forcé de quitter son pays. FiNSMBHT , finieion ,finissement , finition : Bout , achèvement , complé- ment , fin , destruction ; finis* I>ampaes seras teaê finement, S*orendroit tout isoelenient Tons mes commandemens ne sais. Gautier de Coinsi, Uv» 1 , ehap, itt. kn finement de cest escrit Me nomarai par remembranee, Marie ai nom, si sni de France. 9aMe$deMtariede France, n* \%io* • FiHsm , fineir : Achever , termi- ner , compléter , finir , mourir , dé- truire, cesser, user, trouver \ finirez en bas. IsX./ùticûre. Finer de V argent i En trouver , de U le mot finance j usure , intérêt , somme d*argent. Li Abés Daaiel eontoit de saint Arsennc qui se metoit an samedi motin en oroison , na Çk ntJSnat. {•.chetm) d*ourer jusques à tant que souctts estolt ecouitei. * lMrkdesSSiPires,Sv.%,/A.S6,r^i Le temps qui s*en va naît cl jour 8aBS repoa prendre et sans séjour , Et qni de boés ae part at eabla Si celéemcBt, qu*il noa» semble QaH aooa aoit adès en un poiat, Bt il M s*i arrestc paiat, iioa asjCw (ocssa) de treqiaiiec. €o% FIS hon le Seigneur de 5«lBtré dltt , et Toat Madame , tom Moueigneiir l'Abbé « entre Boas gêna de Court Uiasona à toiu faire lea grant festes , et noua en paaaona legierement , b^'en Tooloos aucon peu de bonnes iriandca et de bous vius , al en poTons finer, V^Mre , diit Madame , Saintré , par Monaelgnenr aalat Jacques , de tant en eatet tous à priser , Tona •Tes les hamoia de rostre corps , n*enyEnerrx ▼ona pas bien encore d*an autre qui aerriat è ce Cheralier que Téez ci là , lui moastrunt acmblable Cheralier à sa personne. Le Petit Jehan de Saintré. Fiif GAET : Cheyal rétif qui résiste aux éperons. Fi NCOS : Jusqu'à ce que. FiN-poBTEH : Requête 9 demande en justice. Fins , finages : Pièces de terre se- mées ou plantées eu vignes | grains , légumes , bois ; fines. Fins : Saison où Ton partage les terres labourables. Fio , fioc : Feu , incendie ; focus. FioL ANT,/ro/f /zr : Qui fait le brave , le méchant ; vioiens. Fiole a : Boire , se griser ; de phicda , en Lyonn. et Dauph./îb/a , fioula, Yiovn ^ ftouf : Domaine, bien de campagne, ûd 'y /eudum. Fi QUE » fiquette : Foi , assurance ; /ïdes. Par mafique , parma/iquette : Sur ma foi , je vous Tassure. ^oyez Figue. FiHHER : Assurer , certifier , pro- mettre ; flrmare, FiRONKE : Agir en cachette , agir secrètement. FiRTONNEua : Officier des monr noies chargé d'examiner les matières qui servent à leur fabrication. Fis : Foi 9 assurance; fide$; et certain, assuré^ fidèle ;^^ic/. Dame , pour voua tenir me loîaut^. Tous Toil proUer k« tos cuer sois tona fis De cbon que Toua est to iWaloyuuté « Yoat ■tsintiww , oa^ clieat yo grant pourfis ; FIS Et aachîes bien de cbon eoî-je Iwêb f$ K*à che IV od ares iro Noelage, 8H me deroit coûter mon pochtlagt. ServamêMs^ tf sottr Cktaumu, dM lEelue dm Pmn». Fis : Enfant mAle , fils ; fUiat, FiscALiN : Qui appartient au fiie; serf obligé de cultiver les bîans de son seigneur \fisctUinus. FiscBLLB : Petit panier de jone; fiscella, FisiciBN , fisecfuen : Physicien , médecin qui consultoit pour les ma- • iadîes , et jugeoit de leur caractère par les urines , mab qui ne soigooit pas les malades ; pt^sicms. Les fisi- ciens couroient ordinairement le payi criant et annonçant leur professios; ils différoient des Mires , qui 4tutign€mensiUS.Lomtà9afliÊ, FxvATisa : Le possesseur d'un fief. FiSABLB : Fidèle» sincère, confiant» qui se fie \fideUs ; ei> anc. ProTenç. fizélffiziuL m FizAUGE : £spérancty foi ^ fidélité» F L A 6o3 sincérité \fides , fideUtas ; en ancîeii Pro Y • /izaniat , /izèltat , /ïzo. FizANzoHEN , fizëlmën : Fidèle- ment , avec confiance, avec fidélité ; fiduciaUter , fideliter, FizoïroMiE : Physionomie , mine. Flabe , f label y flahiax : Conte » sornette , discours , fable , fabliau ; fabula y fabeUa. Flâbbl , fiable : Éventail ; fla-^ bellum, Flaboibe , flaboyer : Réciter des contes» des fables, des aventures; fabulari. Biais an fol que je toîs jonglant , Et qui ▼• de bourdes jenglant, ▲ chelai est li pains destral», Ordement rit tnjlaboiaru. Miserere tm Reclus de Maliens, Flâc , f lâche , flaque ^flcuche , flasque : Paresseux , l&che , mou , afr foibli , languissant \flaecidus ; en bas Bret.flac. Fl Ac , f lâche , flaische , flasche , flascon : Bouteille , fiacon , petit ton^ neau , vaissean à mettre du vin ; lieu plein d'eau , canal ; et flèche ; en bas: ULLfUicOfflasca; en Prov. en Lang. et en Espag. fiasco ; en Ital.y raon , ditannt porqnei ne par enpkt «ta let metoret de» teûlea, ne hier, ne U d corn aTant ? RUle , Exode, ek. S , «an. i(. Gautier de Cornu, «ir. a » ehup. x6. ■ Flâsler ^flaeller : Battre , fouet- ter , fustiger, châtier, affliger, tour- menter , faire souffrir ; fiageilare. honjlaela Dien Pharaon et m maîtoon de SMmlt àtJtaeU yen Sarai femme Àbram. MiNe, Geaàte, ekup. la^iierr. 17. I • FlagellaTÎt' OMitem Dominât Pharaonem plagia maximit , et domum ejut, propter Sarai uxorem jièmm» I Flagellatique tunt qui _ fliorum Israël , at exactoribtu dicentibus : quare non impietî laterum ticut priât , née keri, mec Flagel ^flageau : Fléau, terreur, épouvante , effroi ; fUigeUum. Flâgsol, flagel, fiogeos , fia- ffsus , flagiel, flagos , ftajeci, fia- jeos jftajos : Flageolet, inslnment de musique à bec pour la guerre, et pour apprendre a siffler aux oiseaux; de flagellum, petite branche, ptr opposition à la flûte. Cette étyso- logie , donnée par Barbazan , est pré- férable à celle du Grec w^ttyla9>êt^ flûte traversière , mot composé de w?smyiêç , oblique , et d'tîvXar , flûle. Flajos de saus : Petite flûte de saule dont les enfans se serrent i la CMm- pagne ; cet instrument est cité diai le temps pastour de Guillaume Ma- cbault , comme faisant partie de oeu employés a^ec l'orchestre. Ces mots, au figuré, ont signifié, coûtes t*|»pier : Eéhél ce ii*eil |Mf maioMiiiiit S^erex toiu)^iii1 iault rigoUer, t le me lalutz JlageoUir , Ctr îl ii*eD aura antre chose. Ls DmAfisa. n CB Tient tont Tenant, ]l*a paa la moyti^ d*ttn quart dlieore ; DelÀTres moy i Oea , je demenre Beaucoup. Sa , tant ^suJlagoBer, Mon argent. GUII.X.XMSTTX. Eb I uuu rigoUer n n*eat pat tempe que Ten rigoUe. Flâgboleux y flagoUeur , ftajo" 'êeuas : Joneur de flageolet ; et men- taar, contenr de fornettes , de men- fongeS) trompeur ; vicieux, mécliant, criminel; le flagiùosus des Latins.. FLiGEaADB : Espèce d'arme of- CensiTc. Flaoixule ^flagieuUe : Le gosier , le larinz , la glotte , le gosilion. Flaoollxhkiit: Action de jouer du flageolet y et le son de cet instrument. Flaoobkbe : Parler à Toreille , £ûre sa cour aux dépens des autres , dire des inutilités , bayarder , conter •des sornettes. Dans la farce de Pathe- lin , Guillemette contrefait Taffligée , et dit au Drapier : HéUiISire, Chacun n*a paa ti faim de rire Comme Toni, ne àitflagomer, Flagobhbbib : Tromperie, subtili- té, mensonge, mauvaise plaisanterie. Flaoobnbub : Rapporteur , ba- Tard , conteur de sornettes , homme qui impatiente par des discours inu- tiles et méchans. Flaoossb (poire) : Poire molle , ce mot est encore en usage dans la Bour- gogne. Flabutbub : Joueur de flùta et d'instromeos à vent \ fUtulator, FLA «o5 Flaibl , flajel : Fléau à battre la bled ; châtiment , peine , punition ; JUagelium. Flaikx : Taie , enveloppe d*oreil* 1er ; dans quelques provinces il signi- fie lit de plumes , matelas. Flaiolbb , lisez flqjoler : Causer » jaser, dire des sornettes. Voua ne pores de lui partir , Tousjour» entttàblejiof'oietf Ne m1 que roua entrcTOules. Moman tk la Rotê. Flair ub vent : Respiration , ba- leine. Flaxeeue , fiair, fUùror : Odeur, saveur.. Lea roeea lelooc les ortlei , l*Ie perdent mie lor biantë , Ne lorJlaUw, ne lor bonté. Bible Guiot, Flairie ^out /raine : Confrérie, association pieuse. Flaieier : Rendre une odeur. Flais : Fagot de menu bois pour pécber ; d'oii/laitieur, celui qui s*eM sert. Fi^ascuE , /iasAe : Bouteille, ton- neau, vase à mettre du vin. F. Flac. FLàM^/ïambe : Flamme '^/ÎUunma^ en bas Bret. fiant. Flai^ange : Flamande. Flahahs , flamant :. Ardent , em- brasé, allumé, flamboiant;^/2a//imâiw. « He Btez ! en quel tant , en quel lin Se prouirerent diii doi amant « Coffl e»toient lor cutr^fiamant. Et dealer aprèa Diuu haitlu. Misertn du Meebu de Molùns, strophe «7. F1.AMBÂVT : Oiseau pbcenicoptèro qu*on nomme flammant , i cause de la couleur de son plumage d'un rouge vif et comme flambant ; cet oiseau varie en grandeur, en grosseur et en couleur, suivant son Age ; dans l'état parfait, il a plus de quatre pieds de longueur du bout du bec à celmi de la queue. to6 F L A FLAXBiftD : Flambeau, morceau de bois desséché et fendu par le bout, pour qu'on puisse rallumer. Flâmbaes .Jlambart: Feux volant ou follets, qui paroîssent sur les eaux à la fin de Fautomue , autrement le Feu de S. Elme ; bâtons enduits de cire que Ton portoit aux funérailles , torches ou tortis de paille ; morceaux de bob qui se trouvent dans le char- bon et qui n'ont pu se brûler , ce que Ton nomme à Paris fumerons, et dans quelques provinces flamerons : dans la ville de Dreux , on appelle flamharsàt% morceaux de bois séchés au four ; anciennement les liabitans de cette ville les porloient enflammés le soir de la veille de Noël dans tous les carrefours et le» rues de la ville, «n criant : Noël y Noël. Flambe : Flambeau ; àeflamma , flamellum, Flavrfr : Reluire, faire de la flamme, étinceler, jeter des flammes ; flammare, Flambkkge : La bonne épée de Regnault de Montauban. Flambxter : Flamber, passer légè- rement sur la flamme. Flamkchb , flamechécy flamme^ che : Bluette, petite flamme, étincelle de feu qui s'élève en l'air et qui se convertit en cendres , parcelle de co- ton qui tombe de la mèche d'une chandelle, lorsqu'on est trop loirg- temps sans la moucher ; flammula, Flamengant ^fUimenge , flamcn- géant , /îamengue , /lnmwga/ie,//a- minjantyflairdnjuc : Flamand , habi- tant de la Flandre, né en Flandre; Flamingus. FLAMEif GEL , flotnenjcl : Conteur de fleurettes , doucereux. ' Flahenghebie : Le pays de Flan- dre , chose fuite eu Flandre \ de ^Flandria, Flaxee : Ou^ir avec rinstnnm de chirurgie appelé fUummeOe, Flam EaoH , flameroles , flammt- rôle : Chandelle , lampe , lumière, le feu S. 'Slmt\/lammeoiMU,/iammi^. Flam icHE , fltunique : Espèce de gâteau ou de galette qu'on fidt caire en chauffant le four. Flammaht : Flamboyant, brélait, embrasant \/lammans. Fl Air , flamuse , /ïamusse, /kme , flanchet , flandrelait , fUmdreUt, flanet , /lange , flans , flaom, ^ fiait' niard^ flauson , flausou^ fUuatm, flawon , fUm , fïoun .* Sorte de ^- teau , pièce de pâtisserie qui se ùk avec de la farine , du beurre , du hit et des œufs; en bas. lÊLt,/lado,/kM' to. Barbaxan pense que ce mot de ftan j soit gâteau , soit les flancs de l'homme ou des bétes, vient du Latbi flaius , vent , souffle ; les gâteau , ajoute-t-il , ne sont que du vent; les flancs respirent et aspirent toujotn. Dans la première acception de ce mot , son nom auroit pn venir de sa couleur jaune, et formé de/lavem. Borel rapporte que oe sont die petites tartes dites ausiifàuuireleir, on phi- tôt flans de lety pour avoir été inven- tées en Flandre. Or, dît-il , elles sont faites de lait et d*œufs mêlés ensemble et mis en pâte: On les cuit aussi sous le même nom entre deux plats. Tes- time , continue Borel , qu'on appdoit ces gâteaux/2ffo/if, et on l'a prononcé £ans, comme on dit pour faons, fans; paon, pan; Laon, Lan; et cequi le coa- firme , c'est qu'on les appelle en Lang' de^flaones yflounes ,flausous^flaih ■sones. On appelle aussi vniflausou, .un homme fort délicat et mignanL Par trcitor \^% mIox que IVn proie, S'il ne »e deffent de lamproie , De lax, de aaumon, ou d'angiJlle., S*eBlt putC trorer en la TîUe, FL A irtM, on à»fiaom» romaget en-flaoM. M MaTent tabrodi** • , brooeU et m% po!MO0i , /fojii, et oiui |K>chet , rix en to«t«e MÛfoni. Meurtrière, canonnière, , petite embrasure prati- TépaUseur d'un mur pour ennemi. ET : Flanc , c6té. [AU s : Couverture et orne- ndeaux d'un lit; àt/lan- [EUE: Armure qui cou vroit ps. [R (se) : Porter la main au té, le serrer avec la main. flond : Rouge , vermeil , de feu ; àtflamma. Les c6tës, les flancs; de selon Barbazan , de/latus, oyne Hellef pontine , i le cliamp Troyen fu net , ta et moottra kigne acte Vierge sacrée : le sa digne pourtée , •ulx Jhestu en %t% fiant, latiT cent-soixante ans. Le Miroir des Danus. Pièce de métal propre a , àtflando y selon Borel. flaquais^f laquée : Grande 'au que Ton jette tout d*un nruit qu'une chose fait en :anal , petit braa de ri- e d*eau , eau dormante. : Jeter de l'eau à la figure un ; lancer , jeter avec , : Odeur, sentiment ; d'où verbe y/«//Tfr. », flasconet , flafcou : 'âsa il beire ; d'QÙ/las^oU" F L A «of iet, petit flacon ; àt fiasco, fUucula, petite bouteille. Flasque : Vain , mou , lAche ; Bar- bazan le dérive à^flatus, plein de vent. Voyez Flac* Flassadier : Ouvrier qui fait les flassades ou couvertures de lit. Flassaib : Lourdaud « gauche , nigaud. Flassar : Couverture de chevaux» FLASTim , flastrer ^flastiir ,fUiiir, fUurer,/hunr,fiestrir,fleutrier: En- foncer, plonger, engloutir, jeter avee violence, abattre, faire plier ,dompter« assujétir , laacer ,. frapper , ponsaer\ faire tomber, marquer d'un fer chaud; fUtccescere^fiMCCtre yflectere; en ba» Bret./Zeurina / en Lang. flatri. De là le terme du palaia , ftaiuir d'un fer chaud un criminel. Flastrer un ckitn : ht marquer d'un fer chaud lorsqu'il est mordu d'un autre chien , de peur qu'il ne devienne enragé. Cette der- nière cérémonie se faisoit à S. Denis^ de-la- Chartre. Les petit eafiM prenoient par lee ptez et les fiatissoient aiu ruches. GuilUuone de Tyr^fol 968 . i?'. Or escontcs com je fnd font. Et esperdn^, et entrepris, Ke un plain bacin dVwe pria » E sur le perron ïkfiati : Maia si le cid ont bien glati Et euToié fbdres en terre , Lors dabl% la noiae e la guerre. Toumoiememt d'jÉMuen'ttL Le sanglier te rerencba Com ilere et orgncHlensc beste » Contre Adonis escont la teste , . Ses dens en Taine Ufiati, Son groing estort, mort fabati. Roman de la Rote. FiASTEiB : Sorte de mesure poujt les liquides. Flat : Coup , soufflet , Upe ; de flaHiU. Flativ : Couteau de podie pliant et tEunanchi àm •cm* , ainsi apptié 6o8 F L A du nom de Tinventeur , coutelier de Saint>£tienne en Forez. Flatte : Bouse de boeuf ou de Tache. Flâubbr : Rosaer, battre, étriller; flectere, FLAucHEua : Babillard » bavard perpétuel , qui cause à tort et à travers. Flauniaede : Sorte de pâtisserie , flan. Flâustb , flaute : Flûte , instru- ment de musique ; fisiula. Flaustebe yflastewr, flausteur , flauiere , /ïautcur : Joueur de flûte , au figuré, flatteur , trompeur comme un chasseur qui siffle les oiseaux pour les surprendre dans les lacs. Barba- san dérive ces mots de/laiitf , vent , ou de/istula. L'auteur du Roman de la Rose observant que les vieilles femmes sont plus trompeuses et ru- sées que ne le sont les jeunes , dit : Que ne lont lei tendres pncelle» Qui des «gais point ne se doutent , Quant les fiauteurs* e»coutent, * aliai Jlauteres Aini croient que barti et guUe Soit aofsi Trai com CTangile, Car onquef n>n furent eachaudéea ; Ifais l(*i durea vieillef ridées , Malicieuses , et recuites , Sont en Tart de barat si duites. Roman de la Rose, Flautele : Petite flûte , flageolet. Flauzon. Fojrez Flait. FlavaÀ : Jaune, de couleur jaune; Flavk : Foible , pusillanime ; flexibilis. Biais nos Teons mainx poures cnj cm n*en «troTeroit mies de tlflapê cner et si tristes , si cnm roi ne doverotent mies estre , et roi de ciel s.*il Trajre.poncrteit avoinit. Serm. de S, Bernard, /oL 14. Fîdemwt autem pintpetet aliquos, qui si dw/wn habêrentptmptHtUnné non tidÊO pa^ FL A taianimea {mênirentur mt tfktÊ» , mi fttè reges , et reget eedi Flavbl y flaveteau : Cet mots se signifient pas une sonnette conme le portent plusieurs Glossaires, maii bien un/lagel,/à^ely flageolet {For* Flaceol) , par le changement très- ordinaire du g en V' Si leurs autean avoient lu attentivement ce passage qu*ils ont rapporté , ils auroient la qu'on n'avoit jamais fait de sonneUei en bois. Puis prent sa mus« et ai traTaîlle Et WOTX Jlavel de comoaille « Et espringue et sautf-Ue et baie y £t fiert du pie parmi la sale. Roman de ta Rose, 'vert 2969. Dans rédition de l'abbé Lengkt Du- fresnoy, le second vers est ainsi : Aux inscrumens de comonaOle. Dans l'édition gothique de Nicolas Desprez , sans date , il est le même. Dans mon Mss. de ce Roman « il 7 s: Et son /iajos de comoaile. Et dans le texte de M. M***. Puis prent sa muse et ae traTaiUe As esUves de comoaHIe. Fers 1x553. Flavel. Fojrez Fabbl. Flavblace , flavele , flaxftUafe^ ftavelle : I*lalterie , mensonge , sor- nettes , contes en l'air, discoiirs pour tromper, pour surprendre. Baibt- zan pense que ces mots peuvent venir àtfasfilla, étincelle, vapeur , Ifeée. Borel dit , d'après le Roman de li Rose , que flasteles «ont certains oi- seaux , que les Latins appeloient i«* beculœ; Û se trompe, et pour le prou- yer , je rapporte plusieurs citatîoiii de ce Roman où ce mot est employé. Ce qui paroit l'avoir induit en erreur, c!est le passage que j*ai rapporté aa FLE mot caUndrt, où il paroit signifier, assemblée , multitude. C*est ceUe aas»i qui les trîcbeim Fait , et caïue les faux plaideurs , Qui maintes fois par iewrJiaveUes, Ont aux TarleU et aux pnceUes , Leurs droites héritez tollues. thman de la Rose, parlant de la eowoitUe, Ha! Bd-acueill je sai de Tolr Qu'ils tendent à tous deceroir» Et faire tant par leur^/lore/Zv^ Qu*îl TOUS traient à leur cordieDe. Et maint par tel barat plorerent, Qui onques par amour n*amerent , Aios deceroient les pucelles. Par leurs pleurs et par Xtnrt fUwelUs. Roman de ta Rose, Flâtbur : Odeur. Flatau , flayel: Fléau à battre le bled ; barre de fer , traversier d'une balance ; flagellum, Flebe , fleble : Foible , débile i qu'on peut plb jer ; flexihiUs. Flbbile : Qui est digne d*étre re- gretté , d'être pleuré \flehiUs. Flschibr , flegier : Ouvrier qui fabriquoit des flèches et des arbalè- tes ; en bas. \aX,flechanus,flechiarius, Flechieees , yZeciierex ; Branches d*arbres entrelacées ; àeficctere* Flechissable : Souple , flexible , pliant , ployable \fLexihiUs. Flechissableté : Flexibilité, sou- plesse ; flexibiUtas, FliLchissaument : En ployant , en fléchissant ; flexihiliter. Flée , flect, flet , flict : Endroit que la mer couvre et abandonne dans aon flux et reflux ; /ieium. Flébe : Battre avec un fléau. Flegaed , fUgart : Lieu public , grand chemin , marché. 8e aocun , pique , fouit , ou houe an fond , et •B la terre, onJUgard d'aucun Seigneur féo- dal , on empesche iedliflegard en le doant on appropriant à lui sans le congié dadit Sei- gneur, il commet amende de is s<^. AnàenmCoutÊomêaBomkmoîs. 1. FLE 6oQ Flbmmb : Flamme \fUunma. Flerb : Espèce de coutil. Flboit : Ruisseau , fontaine , pe- tite rivière, fleuve \fluTntn^flus4ola i on prononçoit ce mot comme s'il eût été écrit yZffiiPo/i. Glorieux^teoii, glorieuse ère, Qui tairai ce qu*Adam et £▼• Ont par leur pechié ordoié ; Tu tronras au gastel la fera , Et met! en bûche seiche sève , Par les mots qui sont desploié Sur toi • Testament de Jehan de Meung, Flbpxbe : Fripier; etfîesperie^ friperie , habits ou meubles raccom- modés. Flesg : Mot imitatif du bruit que fait un fouet en claquant. Flesque : lieu plein de boue , de fange , mauvais chemin. Foyez Flac. Flestb , flestre : Fistule , maladie de la fistule ; morhus fistularis* Flestee : Flétri , pourri , livide » corrompu; àtflectere ,/îacccscere. Tes damages est trop apers, Td norris un tov% jtestre et pers , Un ort oisel y Tas couTant, Tu seras riande de vers. Quant seras en terre couTert. Le Reclus de MoSens, fol ^RT. YvKT% ^ fletie , fleute : Bateau » nacelle , barque longue et étroite; du Grecpled, je navigue , dont on a fait pUkèSf nom Grec du poisson que les Latins ont nommé y7M/€i. Fleum : Rivière , fleuve \ftumen. Fleuhatique : Flegmatique, abon- dant en pituite ; froid , tranquille , plein de sang-froid , difficile à émou- voir. Fleum B ^flume : Flegme , pituite ; tranquillité , sang-froid \flegma; du Grec ^xiyftm ; en bas. lat. fleuma ; en bas Bret. fUm, Fleubette , florette , floureUe : Espèce d*étoffe mouchetée ; sorte de monmne qui valoit vingt deniers Qq 6io F L O toamois on seize deDiers parisis ; de /lo$ y floriê. TLhVKii%w. 9 /lorûme : Passion, manie des fleurs. FLEtaoTTEE j fleuronner : Jeter , pousser des fleurs , couronner , gar- nir , orner de fleurs , fleurir. Qoant Mt éa Cfjrp*, my e»t i|iie itiuJii l'as , Bfaift de ton brait , où janaît ■*«■! frirole , Maiigré tciD dmrd , partout le mtmAw il vole Toiujoar» croMcaut , commit Ir» t^ifitmrxmne. Marot, compkâttte à la Jtort. Fjleuste : Lamproie , poisson qui a des trous \fluta, Fleiste : Flûte, instrument de musique, à^flao, je souffle, ou de futula. DeTant la DamoîacUe alolt ang IwnuDc tout chann , a jant longae barbe , qui en m main tcnoît nng tamborin monk grant , et une fieuiU d*ot. Dance aux Aveugles. Fleve , flewc : Foible \flexibiUs, Flic , fUch , fUche , fUque,fUs : Flèche, arbalète ; tranche de lard coupée en long. D. Carpentier dit que c'étoit aussi une sorte de redevance payée en flèches de lard , ou par abonnement en argent. L'on est assez partagé sur Torigine de ce mot. Bo- rel , d'après Ménage , le dérive de rAllem./ZfVi ,/à'tsch ; le Père Labbe , de flexa ; d'autres à^flexus ; enfin d'autres le tirent àefloccus, à cause du petit flocon de plumes qui est au bout. Flieve : Lancette de chirurgien ; phlebotomum, Fnif : Pierre de foudre. Monet dit qu'elle servoit à aiguiser les épées. PYo : Nombre, troupe, multitude, affluence , grand nombre ; le gros d'une armée sur terre et sur mer j fluctus, Crestieni leur ncbtelet dreceat , \jt flo d*eu8 auk crrBîaus les plante. Là en i a pini de toi)»satite , f^% aicDçoBgea-fti n'aeneilioas , FL O Serjacf qn Hé* de gnaijlo ^ i^i lert la rire tôle Parcoi Fnncboi* aa Entrent en batiaos et cm cols les lai Floc , /iocke , flochèe , fl au pluriel fiocdatut .* Houpp cou , chose velue, velontée , ce de duvet , d'un poil fin ; /! froc , habit de Bénédictin \/l dit aussi pour mare. Flochee ^flochetter : Tom former en flocons , conme le neige ; en bas. la t. fîoccare, Flocs : Flot , agitation de fluctus. Mais Ten reroit «ti terre ancane Fiocs , et sont de mer inridrat Fz lîeuz où !bc tont presideni : Ce puet réoir cbascnn et cfaaao * Codieile de Jehan de Mnmg, t Floflotee : Etre agité con flots de la mer, faire on rem bruit pareil à celui d'une ri d'un fleuve battu par la ter d'une chose qui frappe conti autre. Floixtuee : État florissan Floiee : Fleur, bouquet ;/ Floirituee ^fioriture ,/1om Parterre, jardin rempli de \ florandum; et gloire, état d*an< florissante. Floive : Foible , débile , la sant ; flcrihiUs, Qaant voit qne mon •! le ioapn Ke qu'à nului pitié n^n preaty Ainx là gete toz li nona puer, Mniilt gr:iDt ilolor a à son cner. Se meffais gehist et recorde , Et blasme aoi et sa rie orde : k floive Tois, piteuse et bcuac. Requiert et prie Kostre Dame, Que sequcure m lasae dame , Moolc teartmeat plwira «t sao^ FLO Et rorlton comcace k dire C'otée ftToit si longnemeat. Gautier de Coinsi, Iw. i , chap» 3o. Flon , flox : Flux de ventre ; flu- xio ; en bas Bret. flucz* Flon E , f tonne : Bouqnet d'aulx ou d'oignons. Floquer : Flotter. Fhok ^/iour: Fleur, bouquet y/tos, yioris ; eu bas Bret. flour. En mai la ronaée , que neit la fior^ Quf! la rose est bêle au point du jor. Parmi celé arboie, Cil oiselon sVarouent Kt maincnt grant baudor , Quant j*oï là leur joie , Por rien ne m*i tendroie D*amer bien amor. XU^ Chanson du Rojr de Navarre, Floraux (jeux) : Jeux institués en rhonneur de Flore, déesse des fleurs. Florence : Florin, sorte de mon- noie d*or. FLORENci ; Fleurdelisé, marqué d'une fleur de lys, suivant Borel. FLOREiréK DE TERRE : Espace de terre qui rapportoit un florin de re- venu f comme la denerée rapportoit un denier. Florete : Petite fleur. Floreti^ : Semé de fleuri , peint de fleurs , selon Borel. Flori yflorié , f loris , flouri : Qui est en fleur, brillant, émaillé;/7o/'â/i//. Moult est biaus M fions sens , Ne pert pas c*on doire Téoir De flour si blanche, fruit si noir, Corne il est aprè» devenus. Le Reclus de Moliens. Flori w, //ott/Y/i .- Petite monnoie qui avoit diverses valeurs ; de/lore- nus; car, dit Borel , le florin d'or va- loit 21 sols, et celui d'argent i5 sols. Monet les met , en France , le premier à 3o sols , et Tautre k iT, sols. Il y en avoit en Allemagne, continue Borel, de 35 et 40 soU; ils ont ce nom, ou FLO 611 k cause de la fleur gravée sur iceux , ou à cause de la ville de Florence , où Ton flt cette monnoie ; les premiers y furent frappés Tan 1 25o. Flori R , ftourir : Fleurir, être en fleur \florere; et au flguré , blanchir de vieillesse. Tantost corn U homs naîst, U commence à morir, Pou pnet forte et jooesse en home seignorir, A trente ans ou quarante prent sa teste à florir, £t d*ilec en avant ne fet que langurir. • Test, de Jehan de Meun^, vers x65- Floriture : Moyen de fleurir , suivant Borel ; et gloire , splendeur, état d'une chose florissante, selon D. Carpentier. Floron : Fleuron. Flos : Chaume , pâturage, pacage, terre inculte. Flossade yflossaie^flossoie : Cou- verture. Flot , /lœe , flotte : Troupe , af- fluence , foule de peuple , troupe de gens armés ; fluctm; en b. Isit.flota. SoTçiit s*aloient amassant Les Jones gens en ceie place, ▲ U pelote et à la ohaoe , Un jor i ot une grant yZo/V, De clerçonciaus à la pelote , Devant les portaus del* Iglise Où celc ymage estoit auise. Gautier de Coinsi, liy, t, çhap* 1%, Fonds de la Fallière, Jadis une simple vieiUote, Une querele li sourvint , Dont à plait aler li «ouTÎnt : La vieille qui pas ne radote , Fist à Dieu prière derote , Car Dius ot rolentiers tele note; Au jor de son plait à court vint , De paonrs tos ses cuers li flote , Car contre soi vit nnefiote. De plaidéours près iusqu*à vint. Roman de Charité, strophe 14* Flot et ket lot ^/louct et rrflouct: liC flux et reflux de la raer; flot s'est dit aussi pour train de bois. Flotte : Paquet , écheveau de laine. Mettre en/lotte : Resserrer. 6i? FLU ¥hov yflouet y flous : Doux, ten- dre, délicat, moUet, suaye 'y fluidus» Peindre flou : Peindre d*une manière tendre et légère. n Tooj a les yenlx endormis. Ronges , et le corps tant maussade , Penchant devant , la couleur fade , Les jambes aussi menuettes Comme fuseanlx , les jon«s retraîctes , n est si tendre et ùjloutt, Qu^il semble à le Téoir bien souvent , Qu'il eust besoing d*ung coup de fouet Pour le faire tirer avant. CoquiUart, MonoL de la Botte de f oing, Flouette : Girouette principale â*un chàteam, d'un manoir; àtfluctus, Flouin : Vaisseau léger. Floup : Fouet de charretier. Flovk ^iourée,flur: Fleur, plante, bouquet yflos , floris, Flour de ma- noyé : Coin pour frapper et emprein- dre la mon noie. Por Terdurc , ne por prée , lïe por feuille , ne -^or flour Ifnl chançon ne m'agrée. Chuns. de Gosse Brûlez , Mss. fonds de Can^, BibUot, impér, Flouri&b : Farine , fleur de farine. Floubettk : Monnoie qui valoit 1 6 deniers , et qui , à cause de son mauvais aloi , fut réduite à quatre ; de flos. Flou&issaihe , fleuriste : Qui a soin des fleurs , qui les aime , les cul- tive ; jardinier fleuriste. Flou&on , flouronc , flourons : Clou , furoncle, &hcèi;fla'uncuius, FLOus^/7oi/x:Treffle, sorte d*herbe; trifolium. Floux , flos y flox : Oiseux , pa- resseux , musard ; de fluxus, Floyel : Fléau à battre le grain , fouet de charretier ; flageUum ; et affliction , chagrin , selon D. Car-» pentier. Fluânce : Influence, écoulement, action de QQ\x\ev)/luxio,flu€ntia* FLU Flu^ttubr yfluer : Couler^ t'éeoB- 1er, se répandre , s^épancber, balan- cer, chanceler, être dans rîrrésols- tion ; fluere , fluictuare. Fluctusux , fluctuos : Abondaat en flots ; porté, entrainé par les flots; fluctuosus. Flue , flues , fluet , fbiet : Eau, rivière y fleuve ; fluwus ,flumem* Quant il ces choses ot dit , mânes soi en orison , et li oz del Duc c j^dcvant dit par enhel cnrs parvint âljluet Valtariimm par w». DiaL de S. Grégoire, U», i y eh^. x Quibus dictis protinus se im ormùonem dédit ; cursu autem. rtuaido prtedicti inàs exercitus pervenit ad flavium qui iwoaAr yulmmus. Flue , flues , fluet , fluez : Écou- lement , inondation , débordement , flots d*une rivière, de la mer \fluxui, fluxio. Or ke encor plus criés chose cet qoaat ge tnrbleia des f^tvoMmiez ani porteis, ainsoa- kc poisse ja véoir To port coi je ai bissiet. Diai, de 5. Grégoire , Ar. i , dL i. Quodque adhitegravius est, dam imunaaa flnctibus turhatusjeror, vix jom portsam tï- dere v€Ueo quem reliquL FhmVyfluem ,fluins , fluis^flmxy flum y flume , flun , fluns : £aa , fleuve , rivière ; flumen ; eo ancien Vroy» flum y fum; en Ital. /? amo. Fontaine de douçor yflttns de miaéricorde , Ne daingne consentir qu'à nul pechîé n*amorde. FabLn^ 7ai8,y!>/. 19a, JPyCoL^. Lors leva David e tuit li poplea ki od lu estoit , et passèrent le Jlum Jordan jesqi*il ajurnad. Le livre des RoiSy/ôL 6a, F^yCoL 1. Laiens une fontaine nest , Qu'en qutitrtfiuins derisée cet. Dont li uns d iaux Foison à non On Ganges , ensi Tapele on. L'Image du Monde , parlant du Paradas terrestre, Fluste : Instrument de musique à vent , dont nos aïeux avoient plu- sieurs espèces \fi$tula. Fluste de Bre- FOC hmiffM yfluste de Brehedngne : Petite flûte de Bohème. Fluste traversine : Flûte trayersière. Boreldit : « Je mets ce mot pour remarquer son origine , que j'estime avoir très-bien trouvée ; car il y a toutes les apparences du monde qu'elle vient , non àt/istula , comme on tient, mais de/Uiita, c'est- à-dire , une lamproye (ainsi dite , à Jluitando in fluviis) , parce que la /iuste est longue comme la lampro je, et a plusieurs trous comme ce pois- son , qui en a le col gamy de part et d'autre ». Si la conjecture de Borel ëtoit vraie , il pourroit s'ensuivre que tout ce qui a des trous pourroit être une fluste. Les anciens se sont toujours servi àt/istula ou de dbia, pour désigner cet instrument. jin miAi,eaniando 'victus, non redderet iUe , Quem mea cttrminibus meruiuec fiituU ca- prum? Virgile , Eglog. 3. Noti hominet blando nimium sermone prO' bore , FiftuU dulcè eanit, volucrum dum decepU anceps, Caton , 27« Dist. du Ut. i. Flux : Certain jeu de cartes. Fo 9 /oge y foui , foulz , fox : In- sensé , extravagant , étourdi , mal avisé; de voliteire. . FoAR E ^oarrCffoereffoerreffoeure, foire^fouare yfouarre : Paille , four- rage , litière pour les chevaux ;/âr, farraceus ; en bas. lat. fodrum , fo^ derum; de là, la rue àuFouarre, près la place Maubert , où se vendoit la paille pour les écoles et pour étendre dans la place Maubert , où se don- noient des leçons publiques. Voyez Saint-Foix , tom. i, pag. 127. FoAssE : Pain cuit sous la cendre , galette , gâteau; en bas. lat./bcacia. Voyez Fouace. Foc , fec , fioe , focx , fou , fox , fu y fuec : Foyer, feu , lumière , in- cendie , flamme , chaleur ; focus ; du FOE «iS CtTtcphos, lumière ; en bas Bret.yî). A foc, à foc : Cri pour le feu. Foc ,ybiic ; Troupeau de moutons ou d'autres animaux. Ne deyreit pois entar ek repairler, Hom qui ne.fiut de ânknii leal mettîer, Nune eoteodre fort sul à Den préier, A \iMxfi>e garder e joatiser. Boman des Romans, strophe iii^ parlant des Prêtres, Focal : Sorte de bonnet ou de ca- puchon qui couvroit la tète et le col ; focale, FocAEiEua : Qui fait le feu , qui le souffle ;ybcafmr; en anc. Provençal foucar, Foci jfœc : Droit établi sur cha- que feu ou chaque famille ; de focus. FociLLATEua : Qui fomente, ré- chauffe la vigueur, qui augmente les forces ; focUlatpr. FoDiNATEOR : Mcutcur , laid , dif- forme 'yfœdator, FoDiiTE yfodenie : Mensonge « lai- deur, difformité \fœduas. FoÉE : Droit dû au seigneur sur chaque feu. FoEK , foens, foUen : Fourrage J\ foin ; fenum. Kt lo sacrement de ceft changemeat celé- brèmes nos lo jor de la Nativiteit quant U parole la laite cliar, et tote char si ft/6ens. Sermons de S. Bernard, /bl, 70. Et hujus quidem mutationis sacramentum die natmtatis celebratum est, quando 'ver-^ bum earo faetum est, eum sit omnis caro fcniam. FoEB xfoere,foerre,fouere : Paille » , fourrage \farracius , far, Qoant son ceral a abur^ Et êon/bere U a doné , Si com cil qui moolt Tama , De son esuble Tnis ferma , 8*ala dormir quant il fu tans. Boman de Dolopatos. FoBE : Prix, valeur; deforum* FoiEBssB : Forteresse. 3 6i4 FOI FocftiE : Afflucncc de monde com- nae à une foire ; àt forum, FoEBTES : L<** deux os du bras. TohitOVy/uison : Abondance, quan- tité, fçrand nombre; de/uuo, F«ii : Foyer, feu \focux. Fat'LE , foiel , foU , fuel , fuelh , fuilc y faille : Verdure , feuille , feuil- lage ;/b/r*tf m; en anc. Prov./î/é/A. FauLx : lA^Xxt\fagus, FauRZ yfœurre. Voyez Foare. FoKx : Foyer, feu , lumière \focut, FoGHiËNs : Enflammé , qui brûle, qui est en feu ; focillatus, 'Fociui.^^fourëjkiar : Fouir, fouil- ler, creuser , bêcher ; fodere , fofU" cure ; en bas Brel, fur ffhein. Foi AL ^fêal : Fidèle. Foi BL AGE ^foihleté : Débilité , foi- blesse , lan[ifueur ; fle.Tibilitas, Quant haios Patrice fu fincx, £t à fea iiii duu toat alfz. En cel église un priour ot , Qui par le grant Igr qu'il ot , Cun tont seul dent , mais plus n*aroit , En moult ^nat /biù/efé estoîr. JUarie de France , Purgat. de S, Patrice. FoiBLEiR , foibloier : S*amollir, Ibiblir, fléchir ; adflejribilem ttatùm venîre , fleclcre, FoiBLEiTRMKirT : Débilemcnt, foi- blement ; fle.rihiUter, FoiDELE : Constant, sincère, Adèle; fldelis. Foie : Promesse , patole , assu- rance ;yFrf«; en bas Brel./riz. Foi^E : Fois , diction numérale ; 'vicc; ni* s'est pas dit pour, autrefois, elirriy comme le rapporte Lacombe. Foi et hommage ^fides ethomma- gium : Soumission que le vassal fai- soit au seigneur du fief dont il rele- voit , pour lui marquer qu'il éloit son homme d£ cor]>s , son hnnnne lige, qa*il lui étoit entièrement dé- voué , et qu'il pouvoit compter sur sa fidélité. FOI FoicirÉB : Redevance ea foin; de fenum, FoiLLARS : Certainr brigands ainsi nommés , ou d'une branche d*arlire qu*ils port oient au chapeau pour se reconnoitre , ou parce qu*iU se rcti- roient dans les bois. FoiLLK ^foelle : Fenille , feuillage ; foliuin. Là tient Ul Joëlle tonte flestre Li rosiers, qui ^cr» deu%t estrr. Roman de la Bote, FoiLLER,/b////>.- Pousser des fenîl- les , feuiller ; de foUum ; en bas. lat. foliare ; en anc. Vvoy.fother* Ce fa cl tems qu'arbres fioriiseat , Foiflent boscageb et prés rcrdÎMcat » Que cist oi»el eu lor latin Dolccment chantent al matin. Commencement du ilpitfa iTErec et Enide, FoiLLiE : Sorte de gâteau. FoiLLOLEE : Faire de folles dé- penses , prodiguer ce que l'on a. FoiLLu : Touffu, garni de feuilles; foliosus, FoiMEifTEUR , foimentiy lise» /îm- mcnteuryfoimenU: Traître , parjure, déloyal. Dan;i une chanson d'Auboin, rapportée dans les Poésies du Rov de Navarre , pag. 1 84^ il y ^fos, mentis; l'éditeur a mal lu le Mss. , ou son exemplaire étoit fautif; il doit y avoir foimentis, FoiMt^TiE , lisez/bZ-zwe/f/ie : Infi- délité, manquement de foi, déloyauté. FoiMEîCTiR , Ihezfoi- mentir : Man- quer de foi, manquer à sa parole, à ses engagemens \fidem menttri, FoiNDRE : Dissimuler, feindre, faire semblant ;y?»^ tain on Uronesse, on d*aueiuie antre ^fir desloial, sVle s*ett plaignoit , al l'en leroil l'en droit , si corne nos aTOOs dit cy-dessns. Les EtubSsseme/u de S. Louis, U». x, ck, ilfii on peut encore tfoir ce même chapitre i le Mss, de la Bihliotk. Impér, n^ 9Sn7. Foliée, yb/er .• Extravaguer, des folies, mener une vie débaudiée, dire des injures ; railler , badiner, folâtrer. FoLiEUSE : Femme débauchée. FoLiEUx : Fon, insensé, imbéciUe. FoLiNGUEE , folingier, forUnguer, forslinguer : Injurier, maltraiter de paroles , se répandre en iavecdves ; de foras et de lingua, FoLLAGE : Droit de mouture àk au seigneur d*nn moulin. FoLLAN yfollain : Cocon on coque de ver-à-soie. Fol labge ^fous larges : Disvpa* teur, prodigue , dépensier. FoLLEiR : Fouler, accabler, en- foncer; de fullo. Folle a , follier, foUmer, foloi&, foloyer : S'égarer, se perdre, être fou, dire ou faire des extravagances. Voyez FoLAiEE. Follie , follesse , folleur , fol' loiance , foUnance : Tort , lante , extravagance, déraison, égarement, inconduite, folie, sottise, étonrderie. FoLLoiEE yfoloier : Agir comme un fou , se tromper, s'égarer. FoLNATRE : On croit que ce mot a pu signifier archi-fou. L*an mil deus cens et trente-quatre , Quant tenu se fit pour^^ mure , Pierre de TËwre desua dite» Espousa U Rois Bfarguerite , La fille du Comte de ProTence. Guill. Guiart, parlant de Pierre de Mamclertm FoLOT : Esprit follet. FON FoLVAz : Ce mot se trouve dans la Coutume de Beauvoisis , chap. 34» pag. 177 de rédition de la Thau* massière; il auroit dû écnTeVqfolure, qui signifie blessure. Fojr. Affolée. Si est ftaasint comme te Ton me preitoit mu cheral sain de tous membres, et il affoloit aTant que je le rendisse, 11 damage de la^!»- btre doit estre rendo avec le cheyal. FoLz : Oiseux , paresseux , qui ne fait rieu , qui n*a rien à faire. Folz se/or : Congé d'un soldat, temps qu'on lui accorde pour aller dans son pays , afin de se reposer de ses fatigues. FoxBS : Nous faisons. FoNG : Ce mot se trouve dans la Coutume jde Beauvoisis , au ch. i a , pag. 7a. La Thaumassière devoit écTire fouc , troupeau. FoNÇAiLLES : Barres de bois qu'on met en travers d'une couchette pour soutenir les matelas ; de/undum, FoHGE , /oncet, fonse, /bnset, fonsset : Espèce de petit vaisseau , grand bateau. FoNCHEiNE,yb/ic^//ie: Instrument pour la pèche ; fuscina, FoNCHiE&E : Fond, creux. FoKD : Fondant , dissolvant , cou- lant ; /n , bien &ome» trè>-liez et joieux quant Dieu noua a donné la grâce He tous j vtoir comme nofctre pa- trône tt/bnderesse. Ronuut du petit Jehan de Saintré. FoTf DE U R ^fondercSyfondierCyfon" dierres y fondour : Créateur, inven- teur, fondateur ; funda$or. Or t'af eftdairci renommée , ^'e acea-tn qne Homme oommée , Fot de hon fondeur Romulus. Eustache Deschamps , fol. 55o, col, i. FoiiDic : Magasin, douane, dépôt. Vojez Fo50E. Foirooi&K : Fond , creux , vallée. Fosf notas (vilains) : Constructions qui ont besoin de réparations , soit en murs , charpentes , châssis , vi- trafjps, &c. FoMPBE : Bâtir, fonder, édifier, étal>lir à perpétuité ; fundare ; en «ne. Vro\.fonzar. Foîf DRE ^fonilrcr : Abattre , tom- ber, enfoncer, ruiner, renverser de fond en comble , saper, rompre , dé- molir, répandre , couler \fundere» Ou le benearé fila de Dieu A voulu souffrir mort et paine, Pour la rédemption humaine , Ji-i fondre ton précieux sang. Roman de la destruction de Jérusalem, FoHnaiLLEs : Lie, vase qui te forme dans toute sorte de liqueurs. Fondue oedens (maixon) : Maison ruinée , et que le propriétaire pauvre se peut faire reconstruire. FoirroiriE , fonfonis : Musique , fanfare , symphonie ; sjmphonia; du Orec nftÇitfU. Fovc (uDg) : Les fonts baptismaux ; fontes baptisrnaùs. FoifCEs : Potirons; défunts, Bo- rel le dérive de boleti ; d'où vient, dit-il , qu'on les appelle , es monta- gnes de Langnedoc, des boulets; «e- pendant boUù signifie , cluunpigiKiB, mousseron. FoH T : UsdisentFoii/-l. 14S. FoitTAiXE (faire ses) : Sorte de jea qui se faisoit le quatrième dimanche de Carême. FovTBiXE (livrer) : Expression assez burlesque pour désigner qu'une femme accorde ses faveurs. Fo!f Tuas : Fonte , raction de fon- dre ; creux , enfoncement. Foiiz : Fond , la partie la plus basse de ce qui contient, ou peut contenir quelque cbose \fundus. Tôt muet Den mtïfanz, an caer Mon ; met BOiire Sire cttormit si à la fête Xnfmz, qaH en fet ferme terre. Comment, sur le Sauticr, fol. laS , r».Px. 44f 'V€rt, 7. FOR FOR 619 Pool : Soufflet. banni : Exilé , banni, rejeté ; en bas. FoB. : Marché , place publique ; lau/orbaniutus. Jhrum; en bas Bret. /or. Y o^'^hx ^forhaniâsement^ forban-' Foa : Juridiction, tribunal 4e nie ,forbanmssement jforbanniiîori: justice; àe forum, Barbazan dérive Exil, exclusion, bannissement ; en ce mot du Yerbeytfri> parler. bas. \àX, forbaniâo. Fox : Four, endroit où Ton cuit Forbanieb ^forbanir, forbattnir. le pain ; yî/r/zKJ. forhenir^ fourbannir. Faire forbim : Exiler, bannir, renvoyer, cbattser, reléguer, rejeter; en bas. lat./br- bannirc; en anc. Vtoy. forobandi ; Se Monu doit , et il ne paet et ait asa For : Courageux , vaillant, vigOU-' ne véaut paler et l'enfoit, te Tcn le doîl 122 • fortis* ^ bénir, et ren dît que non , sr gont droit c F^l ^,/« *. TT..r. A^y^rxr^^ AM^rtn\^S gont la costume d'Orlieni. Empr^ dem En vendangea qoierent le TÎn , On ne roit enjfor, ne en jnoltn , Où nt pende un de lor aaolioz, La Bikh Guiot » parituu des Momôi- en bas Bret, forbannein* de S, Antoine, Se anonu doit , et il ne puet et ait asse % et doitj^r- foras • rat, OU omecide , on membre tolu, ou rober ic» Forage : Redevance d^e au sei- out*llaprjtdclautruiàforce,on s^ilne vit.nt ffneur comme ayant le droit de fixer •▼"«?<»" donner trîve» et il •Wnit , sariDir P . j . •' ^-v^ .. . ^ se IVn le ào\x farhentr et l'en dit oïl, «wr le pnx du vin aux cabareuersj en ,,1 ,,,^,, .p^/^^^ . dampnemeut de cort et bas. \2X, foragtum. à perdre pardnrable salut. FoRAGiER : Homme qui a le droit de couper du bois dans une forêt. Forbanissaht : Qui exile , am Forain : Etranger, qui est de de- jj^nnit bow; àt foras; possesseur d'héritige Forbarr^ : Privé , dépouillé, qui ne réside pas dans son bien, mais FoRBEu,/o/vo/e ; Hors de la voie; qui y laisse un fondé de pouvoir. ^^ f^^^ ^t de via. Rue foraine : Rue écartée , détour For Rius (mettre) : Envoyer en eica. née, qui est bor» de la ville , du Forborc ,/b^ii-,/or^i£fy,/a/t. "^^^if^* bourc : Ce qui est bors d'une vill e , Mss. dé la Biblioth, Imp, n? 8407. Or oîez que li boucUi^rs fiât , SI coiement un montou priit , Qne li |ialstret ne s*en pnrçut Bien Ta cngignié et déçut : Maintenant à son col le rue. Parmi une foraine rue , Retient à Vuit le prestre arrière , Qui moult fn fel de gnint manicrc , Si corne il dut dore sa porte. Et cil qui le mouton aporte , Li dist, Sire , cil Diez tous saut, Qnl sor toz homes puet et Tant , li Doiens son sain U rent. * Eustache d Amiens , PahL du Boucher d^Abbeviile, qu'on appeioit anciennement bore, foras urbis ; et faubourg , endroit où finit la y'û^\faUii urbs. Je pense encore li fere tant qne je demflnre un an après tous et bée à despeadre tons mes deniers à fermer U/oribourc d*Acre. JoinvUÎe, Hist, de S, Louis, Foeboutbr : Cbasser, reuToyert suborner ; foiras pulsare. Forbv (estre) : Être exilé, renroyé* FoRÇAOB : Droit qtf'on payoit an seigneur pour la construction ou FoRAiHSMEiiT : Au dehors , étran- l!ontretien de son cbAteau , de sa for- gement ; de foras. tercsse ; en bat. la t. /bncu^ûun , for^ FoiLUàM y forbani pforbammi, four- tagistm. 620 FOR FoAÇics : Ce qu'une pièce de mon- noie pèse de pins que le poids fixé par les ordonnances ; en basse lat. foreagium. Forçai aE ^forcé y/orcere^forsai, forsere , forsicr : Galérien , détenu , forçat. FoRCB j/orceh ,/orche : Fourche , instrument fourchu ^/«rca; en bas BreU /brch , /orh. As forces fist pendre le eort , Près de U rHle par defon. Romande Dohpatos. FoACE : Pays fortifié et garni de forteresses. FoacBL ^/orcele ,/brcelie,/brchel, fourcely fourcele , fourcelle , four-- chelle yfurcelle : L*estomac , la poi- trine y le ventre ; furcilla, IVoblc Dame liaolte atonmée , Dame Florence rescomée , A longtie etchine , piite /orcef le , Allant de nuit tnr û Tespréc -, Prlncet»e de batte contrée , Et preste à clierauclier sans selle. CoquiUeuri , a* tesmoing de son ençueste. A TApostoile en est renne , Qui moult est liez de sa renue , Tout en plorant Ten meine celé Derant Tautel d*nne chapelc ; Loés droU li chiet as piez pasmée , Au revenir s*est moult blaâmée f Son pis débat et vè. forcele , Lasse , lasse , lasse , fet-ele , Com Teuvre fu pesme et emmere. Gautier de Coinsi, Iw, i , chap. 9. FoRCELAGK : Chosc recelée , ca- chée , détournée , fausse déclaration. FoRCELER , /brceller, forsceler : Becéler, cacher, frauder, détourner, aliéner; àe foras et de celare, FoRCELEUR : Qui cache, qui cèle, ^i recèle. FoRGEHABLE , forccné y forsené : Qui fait perdre le sens et la raison , qui a perdu le sens et la raison , fou , furieux , colère , emporté , extraya- FOR gant; àe/onu et de sensus; en aac FroY. /ors^ionSf/orsénas; en ItalicB /aor di scnno, - FoRCEiTER yfonener : Etre en co- lère , en fureur, être hors de sens; en anc. Vroy. /orsé^for. Force KE R lE , /onctf/i^in«if,ybrcot- nementy forcenuement , forsaigmt , forsenaigey forsenancCy /arsenemamt, forsenement yforsenerie, forsenncrie, forsenure yfarssenerie : Folie, fureur, extrayagance , emportement; de/b- reu et de sensus; en ancien ProT. forsënaria* 9 $ire« ce dist U Salmittet, ne %Mi fonennerie, Serm. de S. Bernard, foL a»6. C*etf le commencement du 6* pacanoMy As- mme , ne in furore Uto Tu marcheras la terre en finewlnini , U esbahiras le gens en XSi/orcenerie. Bible, CanL. tTHabacuc , chap. 3 , tftrs 11. Infremitu conctdcaàis terram; m fvoft obstupefacies gentes. FoRCERET : Petit coffre, cassette; petit fort. Voyez Forcbier. . Forces : Tort , dommage , d^ât Faire forces : Mettre empêchement à quelque chose , faire violence, s'em- parer de force. SigFier forces : Don- ner main-forte. Forces , f arches y forcesces , for- ghes : Grands ciseaux de tondeur de draps et de moutons ;yb/ri^x, /or- fices, FoRCESAiHTE : Bouclc, agrafe de ceinture , ou coffret à reliques. FoBCETTES , forchettes : Petits ci- seaux ; forsiculœ. FoRGHARouAGE : Droit pour la réparation des chemins qui ont été endommagés par les voitures. FoRCHAT : Bâton fourchu. FoRGHB : Vigueur, énergie , force, violence ; fortitudo. Fo&cHx yforchette : Fourche , in*- FOR trament fourchu, proprement la par- tie du fer divisée en plusieurs four- chons ; furca. FoECHE : Ciseaux , tenailles , pin- cettes ; forceps^ Fo&CBELB ^forceUyfordieUeyfor' €heure : La poitrine , Festomac ;/iir- cilla. n s'est dit aussi de celui qui ne paye pas au jour marqué le cens qu'il doit. FoacHELBa : Celer ce qu'on doit déclarer ; de foras et de celare ; d'où forcheler les droits y les frauder, les dissimuler, les cacher par fraude. FoacHiEK , forcier, forsier, four^ euTyfoursier : Cassette, écrin, coffre- fort; en bas. lut, /brsarius. FoaciEEB : Carpière pour l'al- vinage. Fo&cLORB , /orclorre , forcloure : Exclure , empêcher , gêner , mettre hors d'état, interdire l'entrée d'un lieu , déclarer une personne non re- ceyable en justice , faute de s'être présentée avant le terme marqué; de /bras claudere. Au Diea d'Amours et à Yenos , Qui mVarent aidlé mielx qne niu, Pals à tous les Barons de l'ost Lesqoels jamais Diex nefirciast. Roman de la Rose, "Forclos y forcions ; Éloigné, ren- voyé , exclus , empêché \ foras clusus, Ont-Ils toof^s voies espérance Et de baisier , et d'autre chose , Dont Tcsperance m^til forclose. Roman de la Rose, FoBCLosT : Empêche , exclut, ren- Toye ; foras claudat, FoRGLUS : Exclus , empêché , hors d'état, àlé*j foras clusus. FlorldanetEUinde n*estoIent mie tlforcluSy De prÎTex du doox et agréable regard , ne de gracieuses devises de l'ung et de Tautre, qu'ils ae parlassent et dflTÎsassent ensemble. Roman de Floridan» FOR 621 Amy , de cet joyes mondaine! , Ne me chault , et m*en tlensy&relBf .* Car ce sont plaisauces soudaines » Qui sft passent et ne sont plus. Dialogue du Mondaim, Forclusion : Empêchement, éloi- gnement , exclusion. FoBçoiER : S'efforcer, exercer ie$ forces , en acquérir de nouvelles ; fortescere. FoRGOMAHOBUR : Uiurpateur, qui dépouille le légitime possesseur. FoRCONSBiLLBR , fowconsUUer : Mal conseiller, priver de conseils, en donner de mauvais; de foras et de consilium; en bas. làl, forisconsUiare. FoRçoTBR : Éprouver, exercer sa force avec quelqu'un. FoRçuRB : Exaction , droit injuste et exigé par force. FoR^ : Dehors , qui est dehors ; foras, FoRBiHS : Intérieur, reculé, éloif- gné , repoussé , extérieur. Et comme il (M oyse) cliacereit ion Ibuk m ^Xiuforeins lieux del désert , il vint à It moun- tagne de Horeb. Bible, Exode, cfutp, 3, iwrf. i. Cùmque minasset gregem ad interiora de^ serti, 'venit ad montem Dei Horeb. Et les fib du règne seront engetex ea^ tenr» hre^foreins, oà sera pleurs et grinohemens de dens. Bibh, S. Mathieu, ch. 8, vert, la. Filii autem regni eficientnr in tenebras exteriores : ibi entjletus etstridor dentium* FoRBL : Conduit, canal, fourreau ; deforabilis pour foramen. FoREpRiSB : Excepté , hormis. Forer ^fourer : Fourrager, rava- ger, piller, gâter, percer, trouer» fourrer, pousser \furari. Aller forerz Marauder, aller à la petite guerre ^ dérober. . FoRBscApT : Droit d'un seigneur sur les choses trouvées dans ses do- maines. For EST : U paroi t que ce mot a voit encore une autre significatioA 6n FOR FOR que celle qu'on lai donne aujour- qn'û e«t Gavloîf ; Ména^ It déme d'hai 9 soÎTant Du Tillet , pages i43 de la basse laûnllé /bresia ,/btattt; et iii4; Pasqnier, IW. ii , chap. i5, Vossias» de rAliemand /brtf on de col. 126, tom. 1, cl Monet, qui foris ; quia sjrh-a foris est , sive ejrln. en ont parlé d'après cet auteur; il urbem et agros ; d^autres ait foras y désîgnoit encore un droit de rÎTiêre , foris et de store; et Ockam , àt/era- et le droit d*y pécher. Voici comment rwn statio; celle-ci me paroit la plai s'exprime Pasquier : « Je tous diray juste , les bétes sauvages n^habitnil avr .• Inspecteur la ri vière de Seine, depuis le pont de des forêts, garde de bols; en hii. la cité, jusques au ru de Seine (il Izi./brestan'us. Forestier le roi: Guàt devroit y avoir ru de Seurc, alias de des forêts royales. Seuir^e 3 ou Savre y c'est-à-dire, la ^ «• 1 j r. t i. j t -j-j. ^^ ' . . . 1 o • Comme Hicikard dit Laban de Lcrvi da d«e> petihî n> iere de Sevrés j , entrant ^.^ ^^ Soîsnoo» . a. cinquante an* et de pL>. dedans la rivière, telle que Miforest fu»t ^itcz forestier le Boi , en la ferr»t à- nOStiV Roy CharleS-le-Chauve , luy grienimt en la chrTillette du pie dettre ft donna par l'un , la seigneurie de Ca- «'<»"'' ^^^ 1'^» » ^ »«^ <^"* <^* donque» tw vorh p en Thierarche avec la forest i'^" ^'^ ^^^ *^'°' ^* ^"*^"^* *ï°' '* '^ **'***' des pesches de la nviere de Seine ; cloclia par trois aoz ou par quatre , et portolt par l'autre, la terre et seigneurie de on ba»ton endit tent en m main poor wà/fs. Ruel (alias Reuil ) , et la/o/W/ iVeau, »oute..ir .oi , et les autre, forestiers nctoi^al , .^ , • • • J o • tus âuuit Richart que il tt tnirnoît. depuis la rivière de Seine , jusques w- # ^ o r • . o au lieru amplement designé ; pareille- ^ ment qu'en Tabbaye Saint-Benigne Yif^Tki^.n.^forfeireyforfereyfour^ de Dîgeon (Dijon, Divio) ^ il y a voit faire, fourfere : Comnittlire uncnmr. un ai litre tiltre par lequel le inesme mal faire , insulter quelqu'un, lai Roy (lonnoit aux Religieux, Abbé et faire tort, soit par paroles ou par couvent (couvent] de ce lieu, sa actions, faire du mal, nuire, man- /firejrrrfe^/?c;/>fo/w de la rivière d'Ais- quer à quelqu'un, perdre son bien, clie (alias à*Ousche) ». Si ces titres sou honneur, sa vie, par un crime, ont existé ou existent , ils seraient une mauvaise action , par impru- bons .à examiner. Quant à l'étymo- dence ou par témérité, encourir la logie de ce mot , Du Tillet prétend confiscation de son bien , de ses mar- FOK èhandises ^ en manquant enirers le Boi ou son seigneur ; et suivant Mo- net , tacher 9 souiller ; àt forais et de Jncere > agir , faire contre la raison* Fotfaire son m€iriage : Violer renga- gement que l'on a contracté ; de/oras et de/acere; d*où les mots /orfaict , foïïfaictureyforftdty forfaiture y forfety forfeture : Crime , mauvaise action , prévarication , saisie , amende pour un crime , tort , blessure , insulte , perte de son bien , confiscation ; en anc. Vroy, forfait elforfesour, for- sots y malfaiteur, accusé, condamné, mauvais sujet. Et oonie tous jonez, ne TOiUr« ettre fait tmtes com les ypocritrs, car IXforfont lour faces qu'il aptergent as homes junantx. Bible, S. Mathieu, chap. 6, 'vers. x6. Ciim autem jejmnatis , noUte fieri sicut fypocntœ tristes : exterminant enim faciès tuas , ut appareant hominibus jejunantet» Qui art mèsoa à essient il doit estre pen- dns , exforfet tout le sien en la manière dessna dite. Coutume de Beauvoisis, chap, 3o. FoKFAMiLiER .' Emanciper. FoRPAN TE : Fourbe, hâbleur, char- latan , menteur , d'où forfanterie , fourberie , charlatannerie. FoaoAGE yforgagementfforgaige : Rachat , action de retirer son enga- gement , de racheter un gage , ou ses effets engagés ; de foras et de vagina, suivant Barbazan. FoRGAOsa , forgagier, forgaigery forgaigier : Racheter un ga'ge , se dé- gager, se délivrer, retirer ses gages , retirer son engagement. FoaoAGN El a, ybr^u^er^ fourga- gner : Confisquer, reprendre au fer- mier le bien qu'on lui avoit affermé , faute de paiement. Voyez Gaagner. Forge : Fabrique , construction ; d^oikforgement, fabrication des mon- noies; defabrica, FoaoEEET : Petit coffre > écpin. Voy^z FoacHixa. FOR 65i3 FoaoïBa : Coffre , cassette. FoaciERE : Inventeur, fabricateur, qui complote , qui machine contre quelqu'un \ forgeron , artisan ; di$ fabricator, suivant Ménage. FoRHu,/bMiix : Cri des chasseura avec le cor. FoaauEa ; Appeler les chiens à la chasse. Voyez HuBa. FoRiSRE : Terre destinée à la pâ- ture des bestiaux ; de fodrum , fo- drium, FoRiET , forieture y lisez for/et, forfeture: Actiod de sortir en dehors, d'être hors d'alignement, d'aller hors du droit chemin; injustice, bannis- sement, exil. FoRiETER ^forietter, lisez forfetery forjetter : Sortir de la droite voie , de l'alignement ; chasser, bannir, exiler; de foras et de j'actare. FoRiiiGié : Chassé , banni , exilé. FoRiKOiER : Exclure de la garde et de la protection publique, réduire à l'état d'étranger ; bannir, chasser. FoRioLEux : Qui a le ventre libre. FoRiscAPi : Le droit des lods et ventes. FoRJousTER , forsjouter : Vaincre à la joute, se distinguer dans les jou- tes. Voyez FoaiETRR. For JUGÉ : Jugé par contumace ; confisqué. FoRJUGEMBNT : Scntcncc de ban- nissement , où sont rapportées les raisons qui ont fait bannir ; assez souvent on forcoit le condamné d'at- tendre ses lettres de forjugement. For JUGER , forfugier, forsjugeir y forsjuger, forsjugler y fortjuger : Dé- laisser , abandonner, renoncer, ex- clure , condamner au bannissement , vendre , aliéner, juger injustement, juger par contumace, débouter d'una demande par jugement \ foras jurare* F«»aJuaKMBiiT,/o7ii/' : Paijunt 9 633 FOR F O B I I { <|ue celle qu'on lui donne aujoar- ipi'il est Ganloii- eaHm;àt \ c d1iui , suivant Du Tiilet , pages i43 de la basse lat* ^ autre chose 1 i et I A 4 ; Pasquier , liv. ii , chap. 1 5 , Vossius , de ^ ^au, la séroùtr , 1 ] col. 126, tom. I, et Monet, qui forù^qm l'on appelle encore \ j en ont parlé d'après cet auteur; il uràem adie, la Picardie rt\e di's ignoit encore un droit de rÎTière , /oris naïgue , maige , a éi« et 1 e droit d'y pécher. Voici comment ntr onmenéè^ parce que/ow s'exprime Pasquier : « Je vous diray j- ^ j,^^^ mUuré) ^ifors mentr a% .ec le f;reffier Du TUlet , au lieu par ^„are ) signifieat , chas«r, me »y préallegué , qu'en vieux Unga^ . ^j^^r ^ renvoyer. On disoU in- frajiçois le mot de /oresi conveP. .cnnement âge, aige, pour eau. ail SM bien aux eaux qu'aux for ^„^ . ^t le mot fromage n'est aulte q u 'amsi le voyons-nous estre • ^^ chose que le LaLtïn/oras missa aqua, nofltre Roy ChUdebert , en ' ^^^^ ou foras mustum. Si l'on parle d'un tion de l'abbaye Sauit-V yorfurer fromage dont la masse n'est point puis nommée Sauit C :; quitter; séchée, dont hi sérosité n'est point Pre 7., quand il luy doP ^.^^^r. exprimée , on dit du fromage mou . d Isî»y, avecques la ' \!-;^,V«nt Borel. caseus mollis, musieus, comme dans ves , et autres çh^ , y |h?génëration , Pline. . • i • y^»'(i aise habitude; Mans coagulattu , mons pînguîs ue qnid la Cl te f jUSq** '^^'l^^, suspicamini montet coagtilatos? Mods c«;Urt ^f/^'fLs race , son ongme , Seîgueur, qui norrît !»•» slmpic» gen* qui *ont -^^^fj^it; sortir de la droite <1« !»«?'** **"* >• coo»« 1« 1" uorrit le.* rafAus ^^iaiill ; de foras et de ** àey\enX fromaiges, et ferme xiandc^aci V^ {^^^ •' qui bont plus fort, et iIc greigntur catendc- «^ -Jf" ment. Com. jur/e Sautier, Ps. 67, vrri. 16. ^ ^^3"»* M^^^g^^^y forlon- ^a procession achcTee comme pronH^n- fi^i^Uger^forslongner^fordoin- ment et exercîlation salubre, ils *c reliruioïkt g^fv^^flOg'iCl^ ' Eloigner, laisser «n lf«r refectoir, et deisoubs les tables «« f^^'-H^re soi, écarter, retarder, "««oient à genoUi, s^appuian» U poictriue rr^ett^ et estomach chascun «os une Uuterue. IuIl *J^, renvoyer a un autre temps ; ,,i.„, ^^ ^.^^ ^^1^,1 ^ ^n^^^it ung grant Esclut , #^^^ et de elongarCm ayant une fourche en main, et la les irjirrmc ^^%kOY. ^ formaige , fourmage , » h» fourche; de sorte qu'ils coTnmeneoJfBt !Z»ee, fromaigv : Fromage, l«r repas ptr /ormfl,;^*^, et Tache voient par A^**^»- : •' .," , monstarde et laiciue. r^ de laitage caiJ le et egoutte ; en RaMais , AV. 5 , chap. 1 7, parlant .fr r! ]gi. formaticum , fonnago , /ro- /"«/e ur cela ; mariage contracté ^oi, ou sans le consente- ns ; mariage entre deux 'gale condition ; de ^nium; en bas. lat. «!' ■•actcr un ma- ^ton de son ■contracter .té. ^nt il te marient ^uet ils ont etchiet à "^ ' et hiretaget , car chil il convient que il finent à tgneur. jitume de Beauvoisis , chap. 45. AM^E : Service pour les morts ; suivant D. Carpentier, lettres sccl- es du sceau public ou royal , pour ettre une sentence à exécution. FoAMENER ^/ormaînery /ormeneir, surmener : Fatiguer, émouvoir, agi- r, maltraiter, égarer, écarter, ren- 3yer, expulser, chasser, mettre de- ars ; de /bras et de winare, FoKUiLVt^/brmens : Grandement , rancoup , rudement , fortement , iolemment, rigoureusement ^ybrft'- r; en anc. Prov./b/Tne/i/. Bcnart entent bien au parler Qtt*il est moult darement blechlez, Forment en est esl^esciez , Qne nuûntefoiz li ot fait mal. Boman du Benard,f6L x3a, F^. FoAMBNT ^formens : Bled , grain , t>ment ; frumentum. li ami an Vilain alerent An Chevalier, et demandèrent 8a fiUe por le palsant , Qni tant avoit or et argent, VXtvXi forment et planté draa : n lor donna isnel le pas, Et otroia cest mariage. Fabliau du Vilain Mire, FoEMZTEE ^formettre yforsmettre : laisser, renvoyeriexpulserj àtfortu t de miuere. FOR 6i5 FoAMETTB ^formete : Petit banc , escabelle , stalle de chanoine ; de /orma» ToviMi y /ormis,/romi y /romis : La fourmi, espèce de petit insecte qui fait ordinairement sa demeure sous terre ; formica, Fo&M IEEE ^fonrUlUereyfrofnUicre : Lieu où se retirent les fourmb, et où Ton suppose qu'elles mettent Tété leurs provisions d'hiver. FoRMis ^forsmis : Renvoyé , exilé , banni , chassé , expulsé ; de /oras et de missus. For MORT : Droit d'un seigneur sur les biens des bâtards ou autres, après leur mort ; tïoii/ormoture ei/ormor" tare, héritage qui arrive par mort. FoRxosiT]^ : Beauté, grâces, éclat ; formosiios. FoRNAGE : Droit que dévoient au seigneur cenx qui faisoient cuire leur pain à son four banal. Fo^v ÂSiEHj/omassier : Tuilier , fabricant de tuiles ; boulangfer ; /or^ nacarius ; en bas. ÏBX.forruuerius* FoKV kx^/omel : Fournaise , four, foumetiu y /brnax , /iimus ; en bas Bret. /om. Tolentiers, dlit-O, en non DIen, Lors met les eiterlins an gieu , Amîs »e sont au tremerrl. Loi et saint Pierres tm/bmel. FabL de & Pierre et du Jougléor, FoRHiGAREssB : Femme débauchée. FoKVick't%v^me«- gnerjbrslonger,forslongneryfordoin' ment et excrcitaUon salobre. Us se retiroieat gnier, fourlogner : Eloigner, laisser «n leur refectoir, et dessoobs les tables se loin derrière soi , écarter, reUrder, «««oient à genoik, s^appoians U potctoi«e ..^, , ^ ^ et estomach chascon sus une lanterne. F^dx différer, renvoyer a un autre temps ; „j^„, ^^ ^^.^ ^^^^ ^ ^„^roit ung grant Esdot , de foras et de clongare. ayant une fourche en main , et là les traicteit Formage, formaige , fourmage , » 1* fourche; de sorte qu*iU commeiKOÎevt fourmaige, fromaige : Fromage, le«»r tcpas ptr /orma^, et rachevoient par •^ j 1 . .11. , I moustarde et laictue. sorte de laitage caille et égoutté; en Rabelais, là'. 5, chap. 17, paràuudc bas, lui. formaticum , formago , fro^ Tisle des Esclots et tU F Ordre dts mago ; dérivés He forma, suivant Frères Fredons. Ménage et la Monnoie ; en bas Bret. Formant : Bled , froment , grain ^ fourmaich, Barbazau pense qu'il /rKmc/ift/m ; beaucoup , grandement, vient àe foras et de aqua ; il est cer- fortement , violemment ; fortiter, tain , dit-il , que l'on ne donne le nom Fovm km AGiL^feurmariage, forma» de fromage absoluté , qu'à une masse riaige , forsmariage , fourmariage : tout-à-fait coagulée, et même séchée. Alliance d'un serf avec une femme dont on a ôté l'eau , le petit-lait , la libre , sans la permission et hors de sérosité. Papias , cité par Ducange: la terre de son seigneur^ ce quil FOR payoit ponr cela ; mariage contracté contre la loi, ou sans le consente- ment des parens ; mariage entre deux personnes d'inégale condition ; de jToras et de mairitnonium ; en bas. lat. Jbrismaritagium, FoRMA&iER : Contracter un ma- riage sans la participation de son seigneur ou de ses parens, contracter un mariage disproportionné. Qoaat n te muèrent ou quant il te marient en fraaches famei , quanques il» ont eichiet à lenr Soigneur muebles et hiretages , car chil qoi %tJormarient , il convient que il finent à le Tolenté du Seigneur. Coutume de Seawoisis, chap, 45. Formée : Service pour les morts ; et suivant D. Carpentier, lettres scel- lées du sceau public ou royal , pour mettre une sentence à exécution. For M K N E R ^fomuUner, formeneiry fourmener : Fatiguer, émouvoir, agi- ter, maltraiter, égarer, écarter, ren- voyer, expulser, chasser, mettre de- hors ; de /bras et de minare, FofkUTLVT f/brmens : Grandement , beaucoup , rudement , fortement , violemment, rigoureusement ; /brtî^ ter; en anc. Prov./b/Tne/ir. Mcnart entent bien au parler QttMl est moult durement blechlex, Forment en est esléesciez , Que maintefois li ot fait niai. Jtomandu Renard, /ÔL i3a, F*. FoRMEHT ,/ormens : Bled , grain , froment \/rumentum, Li ami an Vilain alerent Au Cheralier, et demandèrent 8a fiUe por le paisant , Qm Unt avoit or et argent, V\en\é forment et planté draa : n lor donna isnel le pas, £t otroia cest mariage. Fabliau du FUain Mire, FoRMETRE ^/ormettre,/orsmettre : Chasser, renvoyer icxpulser; de/oras et de mittere» z. FOR 6i5 FoRMSTTR ^formete : Petit banc , escabelle , stalle de chanoine ; de forma. ¥otLMï^/ormis,/rorm,/rorms : La fourmi, espèce de petit insecte qui fait ordinairement sa demeure sous terre ; formica, FoRMiERE yformiilîere,/romiliere : Lieu où se retirent les fourmb, et où l'on suppose qu'elles mettent l'été leurs provisions d'hiver. FoRMis yforsmis : Renvoyé , exilé , banni , chassé , expulsé \ de foras et de missus, FoRMORT : Droit d'un seigneur sur les biens des bâtards ou autres, après leur mort ; d'oùybrxnoxiire ^tformoT" iure, héritage qui arrive par mort. FoRMOsiTi^ : Beauté, grâces, éclat ; formositas. For NAGE : Droit que dévoient au seigneur ceux quifaisoient cuire leur pain à son four banal. FoRNAsiER ^fomassier : Tuilier , fabricant de tuiles ; boulangfer ; fi^^ nacarius ; en baft. liX.fomaserius. FoRir Ax ^fomcl : Fournaise , four, fourneau ; fornax , furmts ; en bas Bret. fom, Tolenttert, dlit-Il, en non Dlen, Lort met lea eiterUnc an gieu , Aasis ae sont au tremerel. Loi et saint Pierres ênfomel, Fabl, de & Pierre et du Jougléor, FoRHicARESSE : Femme débauchéc. ToKViCÂTZVH ^fomictiste ffonuca- toire : Libertin , débauché , paillard % luxurieux ; fomicator. Un autre filosoplie i ot , C*une parole esprouTé TOt Que sovent oît affermer , Chascune famé est y&mictfiDP, Se celer s*en pnet , n*est pas chaste. Et pensa puisqu'il fu ainsi , Dont l'eftoit aa mère antresi. L'Image du Mandi. M, W 6a4 FOR mensonge; abandon volontaire 9 re- nonciation. FoRJUEER , forsjurer , fortjurer , fourjurer : Manquer à sa parole , se parjurer, quitter, abandonner, re- noncer, aliéner, se dessabir, dédire, récuser , rejeter le témoignage de quelqu'un ; /bras Jurare, Forjurer son hoirie, abdiquer son héritage ; forjurer un Juge , le récuser \ forjurer ses creditorsy récuser ses créanciers , déclarer qu'on n'a pas de quoi les payer , faire banqueroute ; forjurer sa foi y renoncer à sa religion , deve- nir mauvais sujet , vicieux ; forjurer son mestier, son talent, le quitter; jurer à faux , refuser, rejeter. FoELiEz : Quitta , suivant Borel. FoELiGNEMKNT : Dégénératiou , mauvaise action, mauvaise habitude ; àe foras et de linea, Foa LIGNEE yforsUgneryfourligner : Dégénérer de la valeur de ses ancê- tres , démentir sa race , son origine , agir contre le droit; sortir de la droite ligne , du chemin ; de foras et de Uneare. • FoELOCNEE , forlongier , forlon^ gner,forslonger,forslongner^fortloin' gnier, fourlogner : Eloigner , la User loin derrière soi, écarter, retarder, différer, renvoyer à un autre temps ; àe foras et de elongare. FoEMAGE , fonnaige , fourmage , founnaige , fromaige : Fromage , sorte de laitage caillé rt égoutté ; en bas. \aX. formaticum , formago , fro- inago ; dérivés àe forma, suivant Ménage et la Monnoie ; en bas Bret. fourmaich. Barbazau pense qu'il vient àe foras et de aqua ; 'û est cer- tain, dit-il , que l'on ne donne le nom de fromage absoluté , qu'à une masse tout-à-fait coagulée, et même séchée, dont on a 6té l'eau , le petit-lait , la sérosité. Papias , cité par Ducange : FOR Caseus dictut quod caretU seyi>;àB même formage n*est autre chose qu'une masse dont l'eau, la sérosité » le petit-lait , que l'on appelle encore dans la Normandie , la Picardie et le Limousin , matgue , maige , a été forsmise ,forsmenée , parce queyôrr mettre {foras mittere) et fors mener (foras minore) sign^ent, chasser, expulser, renvoyer. On disoit an- ciennement âge, aige , pour eaa, €uiua ; et le mot fromage n'est anlre chose que le lAlïn foras missa aqua, ou foras mustum. Si l'on parle d'an fromage dont la masse n'est point séchée, dont la sérosité n'est pomt exprimée, on dit du fromage mon, caseus mollis, musteus, conune dans Pline. Mons coagulatus , mons pinguis ut qmi suspicamini montes eoagulatos? Mons câsSkn comme lez, Tautre lettre dit en fromai^in (allas en/onnaigUx) tôt est buen, li les et U /romains senefie la miséricorde de Nostre* Seigneur, qui norrit les simples gens qui soet de petit sen, si corne li les norrit les eahUf et devient fromaiges , et ferme viande, à çaas qui sont plus fort , et de greigocur entende- ment. Corn, sur le Soutier, Ps. 67, 'vers. 16. La procession acbevée conune promene- ment et exercltation salubre, ils ae retiroirat en leur refectoir , et dessonbs les taUes se mettoient à genoilz, s*appuiana la poictriae et estomach chascun sus une lanterne. Eolx estans en cest estât, entroit ung grant Esdot, ayant une fourche en main, et là les traictoit à la fourche; de sorte qu'ils commea^îent leur repas ^%x formaige, et TacheToîent par moustarde et laictue. Rabelais , llv. 5 , chap. 1 7, parùuît de fisfe des Esches et de f Ordre des Frères Fredom, Formant : Bled , froment , grain 9 frumcntum ; beaucoup , grandement, fortement , violemment ; fortiier, FoHM AR I AOE ^feurmariage,forma' riaige , forsmariage , fourrnariage : Alliance d'un serf avec une femme libre , sans la permission et hors de la terre de son seigneur ^ ce quil FOR payoit pour cela ; mariage contracté contre la loi, ou sans le consente- ment des parens ; mariage entre deux personnes d'inégale condition ; de ^oras et de matrimordum; en bas. lat. ydrismaritagium, FoEMAEiER : Contracter un ma- riage sans la participation de son seigneur ou de ses parens, contracter nn mariage disproportionné. ■ Qaant H se muèrent on quant il te maritttfe «n franches famés, qoanques iU ont e«chiet à lear Soigneur muebles et hiretages , car chil qnl %tfarnuuient , il confient que il finent à le Tolenté du Seigneur. Coutume de Beaupoisù, chap, 45. FoEMÉE : Service ponr les morts ; et suivant D. Carpentier, lettres scel- lées du sceau public ou royal , pour mettre une sentence à exécution. FoEMENEE ^formainer,formeneir, fourmener : Fatiguer, émouvoir, agi- ter, maltraiter, égarer, écarter, ren- voyer, expulser, chasser, mettre de- hors ; de /bras et de minare, ¥oKU%HT^/ormens : Grandement , beaucoup , rudement , fortement , violemment, rigoureusement ; yb/t^- ter; en anc. ^oy» forment, Ranart entent bien au parler Qu*il est moult durement blechlez, Forment en est esléesciez , Qne maintefoiz li ot fait mal. Roman du Renard, fol, i39, F*. FoEMEiTT yformens : Bled , grain , froment \ frumentum, Li ami an Vilain alerent An Cheralier, et demandèrent 8a fille por le paisant, Qni tant avoit or et argent, Vienté forment et planté draa : n lor donna isnel le pas, £t otroia cest mariage. Fabliau du FUam Mire. FoEMBTEE ^formettre,forsmettre : Chasser, renvoyeri expulser; àe foras et de mittere. I. FOR 6a5 FoEMBTTK jformete : Petit banc , escabelle , stalle de chanoine ; de forma, FotiMijformù,fromi,fromù : La fourmi, espèce de petit insecte qui fait ordinairement sa demeure sous terre ; formica, FoEMiEEE yfomuUiereyfromiUere : Lieu où se retirent les fourmis , et oà Ton suppose qu'elles mettent Tété leurs provisions d*hiver. FoEMis ^forsmis : Renvoyé , exilé , banni , chassé , expulsé ; de foras et de tnissus, FoEMOET : Droit d'un seigneur sur^ les biens des bâtards ou autres, après leur mort; à^okformoture ^iformor^ tare, héritage qui arrive par mort. FoEMOsiTii : Beauté, grâces, éclat ; formosûas. FoENAGE : Droit que dévoient au seigneur cenx qui faisoient cuire leur pain à son four banal. FoENAsiEE ^fomassier : Tuilier » fabricant de tuiles ; boulan^r ; /br- nacarius ; en batt. ldX,fomaserius. FoEiTÀX ^fomcl : Fournaise , four, fourneau ; fornax , fumus ; en bas Bret.ybm. Tolentlers, dift-n, en non Dieu, Lort met ka etterlins an gieu , Assis se soiat au tremerel , Loi et saint Pierres mi^fifmei. Fabl de & Pierre et du Jougléor. FoEKiCÀEESSE : Femme débauchéc. FoENiCATXUE ^fomiccLSte y fornica» taire : Libertin , débauché , paillard % luxurieux ; fomicator. Un antre filosophe i ot, C*ttne parole esprouvé TOt Qne soTent oit affermer , Chascune famé est y^rnicoiflr. Se celer s*en pnet , n*est pas chaste « Et pensa puisqu*il fu ainsi , Dont l'eUoit m mère autresi. L'image du Mandi, 6i4 FOI FoERiE : Affluence de monde com- me à une foire ; àt forum, FoEBTES : Les deux os du bras. FoKsoN ^i//a'o« : Abondance, quan- tité, grand nombre; de/uu'o, Fs , son Jinmme lige 9 qu'il lui étoit entièrement dé- Youé , et qu'il pouvoit compter sur sa fidélité. FOI Foickiêe : Redevance en foin; de fenum, FoiLLARs : Certainr brigands ainsi nommés , ou d'une branche d*arbre qu'ils port oient au chapeau pour se reconnoitre , ou parce qu*ils se reti- roient dans les bois. FoiLLK yfoelle : Feuille , feuillagt ; folium. Là tient i^/oel/e toute fl^^tre Lt rosiers , qui ^tn deu»t estre. Roman de Ut Bute. VoiiA.t.ji, faillir: Pousser des feufl- les , feuiller ; de folium ; en. bas. lit. foUare; en anc. Pro v./bM^r. Ce fu el tems qu*arbres florissent , Foillent boscages et prés rerdUcent , Que cist oisel eu li>r latin Dolcemeiit chantent al matin. Commencement du homam iTErec et Enide, FoiLLiE : Sorte de gâteau. FoiLLoLEa : Faire de folles dé- penses , prodiguer ce que l'on a. FoiLLu : Touffu, garni de feuilles; foliosus, FoiwEWTEUE , foimenùy lise* /o/*- mrntcury foi- menti : Traître , parjure, déloyal. Dans une chanson d*Auboin, rapportée dans les Poésies du Roy de Navarre , pag. 1 84, il y a/oj, mentis; réditeur a mal lu le Mss. , ou son eicemplaire étoit fautif; il doit j avoir foimentis, FoiMET^TiE , lisez foi-mentie : Infi- délité, manquement de foi, déloyauté. FoiMENTia , lisez foi' mentir : Man- quer de foi, manquer à sa parole, à ses engagemens \fidem mentiri. FoiNDRE : Dissimuler, feindre, foire semblant ; /?/7^ere. Liqut-iz maligne espirs quant il Ja arcspri- sant lo jor , véuit la hore secrète des homes, et {01 foindàat estre aicun eitrange comen- Mt , enTÎron «ieir les estreiea de U citeit. Dial, de S, Crégoirt, tip, i , chap, 10. FOI Çm maiignui iptriêus eia» vetpermtcêmtâ j'am die secreCam ab komimiàut ht^tun c^rm^ ret, ptregrinmn auempiam esse se timuUns, cireuire ceepU ctwlatù piaieas, FoiNGNiEE : Marchand de foin. Foîa : Échapper, fuir, éviter, se soustraire, s'évader ; /n^rr. Et eocor ditt CeUiu qne U Sires qui eoToia son terf en la province , et emprès quant il oi dire qne cil estoit mort, et qu*il TaToit franchi en son testament, et il m remis ca crlui office et se menoit pour franc , il n*eat pas fuitÎK , qnant il fit ce sans consoil defitr, Mss. deiaBiblioth, I/np., n^ 84o7,yb/. 89. FoiBKUx : Homme sans cœur ni honnenr, selon D. Carpentier. Foi r I e a , foirer : Fêter , châmer , cesser le travail ^ ymort ; cependant dans le Fabliau du Vilain Mire , on iTOxuye jours foiriez 9 pour jours ou- vriers \foirier, subst. a été pris pour» gouverneur dyune foire. FoisiL , fuisil y fusil : Briquet , pierre à briquet; defocuius; en bas. lat. fugil/us, FoisNS : Faine, espèce de gland que porle le hélre. FoissKLE , faisselle , foisselle : Sorte de panier ou corbeille dans lar quelle on met le li^it^ge pour former le fromage, espèce de cageron ; /Sx- ceUa , fiscelUim, Li »aut à grans gon la cervele , 5i comme fait de ï^foij^/ieie Le lait quand ofi fait le fropiage. Ovide , Mss. cité par Borel. Foissov ^foissoii : Instrument à lar bourcr la terce à la main , houe. FoiT : Promesse , parole , foi, assur ramce y fïdes ; en bas Bret. /iris. Vf. te merreiQes mies de ceu ke ju ai dit , ke par ênfoit fut aiiaeie li parole à la char. Sermons de S, Bernard, fol, 53. Nec mireris , quhd t^e eius meiliaate unir tum Mxerim 'verbum ctimi, FoiTABLE : Homme vrai, de bonne FOL 6x5 réputation , qn'on doit croire. Foyez Fàutablb. FoiT ns MAL : Largeur , profon- deur d*une plaie. Fol y fou : Hêtre ; fagus. Fol AOE , folaige, folastrerie , fo^ leur, foliage , foliaire ^foUastrerie , folUeterie yfoloi,folorSffolour : Ac- tion folle , sottise , folie , entreprise extravagante , témérité , étonrderie. ¥oi.AC^MEVTjfoUistrement: D'une manière extravagante , inconsidéré- ment , follement ; en ancien Prov. follamëns. Fol AIE R ^foler , folier, foUaier , foller, folioter, foloier, foloyer : Se tromper, s^égarer, extravaguer, sor- tir du bon sens , faire le fou ; faire injure , se conduire mal ; de volitare. D*antre part je voy que ton aom» A interpréter par escole, Donne nom à /ol et k foie ; Ces d«>ux TJegnent detoj JhSe^ V.tfo/eur qui aux deux se lie , Fait entreprendre y^//i«/it Fol et foie cQQununem«nt ; I>s mauvais fais dont 'dr/oUent, A mort d^âme et de corps se lient ' Trop toureat pour Uurfolier, Font leurs corps a^ gibet lier , Fa re^oifent mort ^zr folaige , Xors dîent pour qu ^tfo/iaige. Eustaehe Desehamps ,fol. 570 , col, 9. Se ancnns ne set que il soit comu do mort , 1^ folie une fois en fet, autre fois en droit , et s*il set qu*il M>it franc » et set de qui il est nex, W folie en oroit quant il ne set qu*il tient les biens en cosignagè ; on se aucun est geté ^ et ne a#t de qa^ pais il est , et sert à aucun , tt caide oue il soit serf, Wfolaie plus eu fait qne, en droit , et te aucun set que la sesine dea bien& soit portée à antre -, et il ne set pas qna le tens de la sesine des biens est paasée, U fola^ ta fet. JtfM. de la BibL Imp. n^ 8407,^0/. gS. FoLC ^folk : Troupeau. FpL cuiDiER,yb/ quidier : Pré- iom{>tion , témérité. Pourea hoîa , je te Vneil Toldier ^ Ton corage de A»/ cuidier. iomanile Charité, f 6i6 FOL FoLE PiMz : Femme folle de son corps , fille de joie, femme publique. FoLE LARGESSE : Dissipatlon» pro- digalité , grande dépense. Doncqaes li loons nofis que U soît large , en telle manière que il puist se largesce mainte- nir sans soy apeticter, et que il te gart de foie largesse , car li fans large jette li sien puer V chil si est fol large qui le sien depent folement sans preu , et sans honeur , et qui maine vie lequelle il ne pnet maintenir au par aler de che que il a , et aucunes fois arient-il, quant li fous larges a tout despendu , H de- vient autres que bons , ne ne li chaut dont AToirs li yiengne , mes que il puist se foUt iargesse maintenir. Coutume de Beauçoisis , ckap, x. FoLE MISE : Folle enchère. FoLEKE , foliere : Feu de joie , de réjouissance ; /oculanum, FoLEREz (moulin) : Moulin à fou- ler les draps. FoLEsuYE : Jeu de ballon , de paume ou de pelote. FoLEUR ^/oladon ,/olastre ,/oleté, foleton y folletan , folleur ^ folour : Extravagant, fou , sot , hébété , témé- raire , étourdi ; voladcus, FoLEUR ^foléorffollor,foUofy/6~ îoy : Cuisson , ardeur, feu , chaleur ; mensonge, folie ; en anc. Vroy. folëza. Fol hàrdement : Imprudence , témérité , entreprise téméraire. Garde-tOT à^tm^ttixàrefolkardement, par coi tu n*enchiées en mauvaise cootardie. Proverbes de Sénèqtte. FoLicHoir : Badin , folâtre , jovial, plaisant; au îém, folichonne ; d'où folichoner, badiner, folâtrer, plai- santer. Folie desloiàl : On distinguoît chez nos aïeux deux espèces de folies^ l'une simplement extravagance , dé- raison , qui ne faisoit tort qu'à celui qui en et oit entaché; mais Ibl folie desloiàl étoit un crime qui faisoit tort au prochain , comme la fréquen- FOL tation des femmes, le toI , la défatu- che , les injures , &c. Et tout einsine qn! apeleroît une home po- tain on laronesse, ou d*anciine antre iUr deshial , s*ele s*en plaignoit , si Ten (evtùk l'en droit , si come nos avons dit cy-dctsva. Les EtahHssemens de S. Louis, liy. i, ck. 146; on peut encore tfoir ce même chapitre dam le Mss, de la JBihlioth. I/npér. n^ 99^7. FoLiER, yb/^r ; EitraTaguer, faire des folies, mener une vie débauchée, dire des injures ; railler , badiner, folâtrer. Folie USE : Femme débauchée. FoLiEux : Fou, insensé, imbécîDe. FoLiiTGUER , folingier, forlinguer, forslinguer : Injurier, maltraiter de paroles , se répandre en invectives ; de foras et de lingua. FoLLACE : Droit de monture dà au seigneur d'un moulin. FoLLAN ^foUain : Cocon ou coque de ver-à-soie. Fol large ^fous larges : Dissipa- teur, prodigue , dépensier. Folleir : Fouler, accabler, en- foncer; de fullo, FoLLER , follier, folloier, foloier, foloyer : S'égarer, se perdre, être fou, dire ou faire des extravagances. Voyez FoLAiER. FoLLiE , follesse , folleur , /b/- loiance , fokUance : Tort , faute , extravagance, déraison, égarement, inconduite, folie, sottise, étourderie. FoLLoiER ,foloier : Agir comme un fou , se tromper, s'égarer. FoLNATRE : On croit que ce mot a pu signifier archi-fou. L*an mil deus cens et trente-qutre , Quant tenn se fit pour^!»/ notre , Pierre de TEwre deiut dite, Espou&a li Rois BCarguerite, La fille du Comte de ProTcnce. Guill, Guiart, parlant de Pierre de Staudcrt» FoLOT : Esprit foUet. * FON FoLums : Ce mot se trouve dans la Coutume de Beauvoisis , chap. 34 9 pag. 177 de rédition de la Thau« massière; il auroit dû écrïreV qfolure, qui signifie blessure. Fojr, Affoler. SI est aussînt comme te Ton me prestoit m chcTal Min de toas membrei , et il afibloit «Tant que je le rendisse, li damage de là/b' hire doit estre renda avec le cheyad. FoLz : Oiseux , paresseux , qui ne fait rien, qui n'a rien à faire. Folz sejor : Congé d'un soldat, temps qu*on lui accorde pour aller dans son pays , afin de se reposer de $e» fatigues. FoMEs : Nous fabons. FoNc : Ce mot se trouve dans la Coutume de Beauvobis , au ch. 1 a , pag. 72. La Thaumassière deyoit écrire fouc , troupeau. FoRÇAiLLES : Barres de bois qu'on met en travers d'une couchette pour soutenir les matelas ; de/undum. Fonce, /oncet, /onse, fonset^ fonsset : Espèce de petit vaisseau , grand bateau. FoNCHEiNE,yb7ic^i/ie: Instrument pour la pèche ; fascina, FoNCHiEEE : Fond, creux. Fond : Fondant , dissolvant , coyxr- lant ;/undens. Voy. Tresfoicd. FoHOALiTiÊ : Droit de directe sur un héritage , qui appartient au sei- gneur foncier. Fojx DATiw j /ondiitipe : Primitif, fondamental, principal , capital ; de fundare, IfaUoB d*Israèl, qn'as-ta fait. Quant ton pilier le plus parfait As fait chéoir par malice vÎTe , Ta yraje pierre fondatMe. Tragéd, de la yengtance d«J,C Fondation : Procuration, pouvoir donné à une tierce personne, pro- duit des fonds \fundatio. Fonde ^funde : Fronde à jeter des FON 61^ pierres ;/unda; corde qui chasse le trait dans une baliste ; et suivant Join ville , Mss. de THist. de S. Louis , fol. I o3 , c*est le fond d'un engin , d'une machine de guerre , la culasse* Dont Teissiez de totes pars Envoicr gavelos et dars , Qnariax et sa jetés Toler, Kt ot fondes ylem» jeter. Roman du Brut, Fonde : Bourse , pannelière d'un berger. Fonde ^funde : Fondement , fon- dation , abondance , établissement , principe , assurance ; fundamen ; en anc. Prov. fonzamën yfozamën ; en bas Bret./undus, Ces mots ont encore signifié, bourse des villes commer- çantes, dépôt public de marchan- dises , douane , magasin , réservoir. Rome qui deust estre de nostre foi la fonde, (le fondement) Simonie , ayarice , et tous maus 7 abonde , Cil sont plus concilié qui deus»ent estre monde. Et par mauvais essample ont banni tout la monde. La Vie du Monde , strophe 8. Et grant doumage nous firent au partir, d« ce que il boutèrent le feu en la fonde là où toutes les marchéandîses estoient , et tout Taroir de pris (et dans Tédition de 2761 , m^oir de poit), JoinviUe, Mss, foi. B2, et de t imprimé, p, 35. FoNDiÊ : Chargé de pouvoir, de procuration ; et savant, très-instruit ; fundatus, 'Bo'K'D^u^fondeisse : Fonte de mé- tal, fonte de neige; ce qui est de fonte , tout ce qui est fondu et coulé au moule ; de/undere ^«maisons dé- truites dont il ne reste que les fon- dations ; fond , vallée ; en basse lat. /bncia. FoNDELLs , fondée , fondeffe , frondtfle : Fronde, machine de guerre propre à jeter des pierres, canon à deux bouches ou jumelles ; de/undi-- buluin; soldat armé de la fronde; fundibaUsta. 5i5 FON FoVDEAissE yfondetresse : Fonda- trice, institutrice ;////ic/ar/YX. Noftre trèft-redoobt^e Dame , tous soy ex la très-bien Tenue , en Tostre niai&on , bien somes trè»-liez et joieux quant Dieu nous a donné la grice de tous y T«oir cooime no^tre pa- trône ttfinderesse. Roman du petit Jehan de Saintré, Foif D F u R ^ fonderas y fontliere, f on- dierres , fondour : Créateur, inven- teur, fondateur ; funda$or» Or t*ay esdairci renommée , ?ie aces-tu que Homme nommée, Fut de hOu fondeur Romului. Etutache Deschamps , fol. 55o, coL i. FoRDic : Magasin, douane, dépôt. Fojez Fonde. FoNDoiRK : Fond , creux , vallée. For DoiB s (vilains) : Constructions qui ont besoin de réparations , soit en murs , charpentes , châssis , vi- trafjes, &c. FoHOBE : Bâtir, fonder, édifier, établir à perpétuité ; fundare ; en «ne. VvoY.fonzar, FoRDRE ^fondrer : Abattre , tom- ber, enfoncer, ruiner, renverser de fond en comble , saper, rompre , dé- molir, répandre , couler \fundere. Où le benearé fils de Dieu A voulu souffrir mort et patne , Pour la rédemption humaine , ILx fondre son précieux tang. Roman de la destruction de Jérusalem, FoNDRiLLEs : Lie,va»e qui se forme dans toute sorte de liqueurs. Fondue dedens (maison) : Maison ruinée , et que le propriétaire pauvre ne peut faire reconstruire. fou FOR lE , fonfonis : Musique , fanfare , symphonie ; symphonia; du Ofec ^vftÇoffitt, FoRc (uDg) : Les fonts baptismaux ; fontes bapùsmatis. Forges : Potirons; defun^^, Bo- rel le dérive de boled ; d'où vient, dit-il , qu*on les appelle , es monta- FON gnes de Languedoc, des boulets; ce- pendant boléti signifie y cliaiD|M§naB, mousseron. Fort : Wsdwut, Font-ils : Disent-Jls. 'Foft'T^foniaincauLr,/6ntaine€uut^ fontaineleUe i fontaineUe ,fontaneUe; fonianleu yfontanîex y/orwtaniez^foth teineyfontcnauyfontcne^fonUnemtx^ fontenelcte , fonte nelle , fontenette, fonteni'e , fontcnicus , fontenîex ffon- ienil , fontcnille , fontcnis , fontena , fontoine : Source, ruisseau, fontainf , petite fontaine, marécage, lieu ma- récageux; fons y fonticnlus ; en bis. \9X,fontana; en anc. Vvoy.founta- niouyfQuntamolo; en \\ja\,fontaneUa; en bas hn^ufentanyfonL Car quant je ruetl , à elle vois Kt la prewt , et TacoUe et baiae , Dont puis miex souifrir ma OMaaiic, Mais cil ne poroit avoir celle Qu*il Yoiolt en la fontenelle. Roman de la Rose. Vne fontoine sordoit ea un cliamp et coroit •a voie contre val par pinson chans. Lipm- dou cui estoit ch\q fontoine la fiât aler par t6c son champ pour lou abuvrer , cil qui aToest les champs desoz en alerent encontre, et éi" suieot qu'il ne le pooit fcre; et droit diat qu*il le pot bien fere , car maie choee sevoit se li chans où W Jontene sort moroit de soif, et li autres eussent à boîvre , et quant il pb aura assez beu , si tenge la fontoine sa roie. Mss, de la BibL Imp, n<* 8407 ,/6l. liS. FoKTAi^R (faire ses) : Sorte de jfQ qui se £aisoît le quatrième dîmaadM de Carême. FoHTEiXE (livrer) : Expression assez burlesque pour désigner qu'une femme accorde ses faveurs. FoNTUHE : Fonte , raction de fon- dre; creux, enfoncement. FoRz : Fond , la partie la plus basse de ce qui contient, ou peut contenir quelque chose \ fondus. Tôt muet Den kufmz, an caer félon ; mes aoitre Sire eatormit si à la feie lefms, qaH en fet ferme terre. Comment, sur le Sàutier, fol. i a8 , FOR FOR 619 FooL : Soufflet. banni : Exilé , banni, rejeté ; en bas. Fom. : Marché , place publique ; \AUforbanmUis, J^orum; en bas Bret. /br. IBo'Êihkfi ^tforbaniêsemeniy forban» Foa : Juridiction, tribunal 4e nie yforbannissement yforbannUîon: justice; àt forum. Barbazan dérifre Exil, exclusion, bannissement ^ en ce mot du verbe/évr, parler. bas. ItX. forbanido. Fom : Four, endroit où Ton cuit Foebaicier ^forbanir^ forbtuvnir. le pain ; /î/r/uf j. forbenir^ fourbtmnir, FcUre forban : Exiler, bannir, renyoyer, chasser, reléguer, rejeter; en bas. lat./î>r- bannirc; en anc. Vroy , forobandi ; En ▼endanges qu'ierent le TÎti , On ne voit Bnjfvr, ne en jnolm , Où ne pende on de lor-uclua. - La Bikk Guioi , parkmt des Moinêi- en bas Bret . forbonncin* de S, Antoine. Se ancmu doit , et il ne puet et ait aite % et Foa : Courageux , vaillant, yigOUr ne Téaut paler et s'enfuit , «e Ten le doitj<»r- reux * fords m bénir, et ren dit qtie non , sogont droit et se- Fo'a , adi' : Hors, dehors , hormù j> «»"• ^. tZTlî'^l^'"'^ ^"•"fJ^T'l!* ' ' ' 'laitatltfolt met uu mnrtre , ou larrean , on foras, rat, on omedde » ou membre tolu, ou rober ic, Foa AGE : Redevance dfte au sei- ou s*ll a pris del autrui à force , ou s*il ne vil :Bt ffneur comme ayant le droit de fixer "^^ V<»^ ^onaer trives et il s'enfuît , sav,^ir r . j . "^ _v ^éi 1 ->- »« l^n 1« doit fôrèenir et l'en dit oïl, 'o,tre seigneur mii. «« i.x et xth., Tx • T- 1 •', et il chaçoit aucuns qui emportoient bot» g< Sain t-Denis en France , par lesquels ^ forest ; et com il Millist un fossé, il se hier* nOStI« Roy Charles-le-Chauve , luy griément en la chtrviUette du pie destn rt donna par l'un , la seigneurie de Ca- «"'<»"'' «tl lieu, et »e dolut dès donque« toï ^nch p PII Thierarche avec la forest i"^" ^° ^^* ^*°* j* ^"**"^* ^ï"*" '* " ^""^ Tocn e en luierarcne , aycc lajoresc ^j^^ ^^^^ ^^.^ ^^ ^^^^^^ ^. ^^ ^ ^^ ^^.^^^ des pesches de la rivière de Seine ; clocha par trois auz ou par quatre , et portoH par l'autre, la terre et seigneurie de on basiton eudît tens en sa main punr BÎex Ruel (alias Reuil ) , et Xn. forest d'eau, «««t^'^r •»«! > «t l" «"J^es forestiers mêtoif m . .^1 • • « 1 o • sus audit Rlciiart que u &e fnfDoU. depuis la rivière de Seine , lusques i#- 7 j c f • r • r,. , 1, • / «Il Miracles de s. Lotus , cÂop. 38. au licru amplement designé ; pareille- ^ ment qu'en l'abbaye Saint-Benigne Yo^vkX'KY.^forfeire yforfercyfour^ de Digeon (Dijon, Divio) ^ il y avoit /iK>t*,/oi///i'/Tp: Commettre un crime, un ai litre tiltre par lequel le inesme mal faire , insulter quelqu'un , lui Boy (lonnoit aux Religieux , Abbé et faire tort, soit par paroles ou par convint (couvent) de ce lieu, sa actions, faire du mal , nuire , man- foresV des poissons de la rivière d'Ais- quer à quelqu'un , perdre son bien , che (alias d'Ouschc) ». Si ces titres son honneur, sa vie, par un crime, ont existé ou existent , ils seroient une mauvaise action , par impru- bons .à examiner. Quant à l'étymo- dence ou par témérité, encourir la logie de ce mot , Du Tiilet prétend confiscation de son bien , de ses mar- FOR , m manquant enven le Bai ou ion seignear; et suivant Ho- net, tacher, souiller; àe forai et de Jhcere , agir, faire contre la raison. Foifairt son mariage : Violer l'enga- gement que l'on a contracte ; Ae/orat Bi Aefacere; d'où les mott/oifMet, foifaicture,farfeut, forfaiture, forfet, foifeture : Crime , mauvaise action , prévarication , saisie , amende pour tin crime, tort, blessure, insulte, perte de son bleu, confiscation; en anc. Prov. forfait etforfesour, for- tatr, malfaiteur, accusé, condamné, mauvais sujet. r il Jhrfont I ttîMu com Ir* ff!6le.S.Aathieo,chaji'.6,vtn. i6. Càm aillent jtjanaia , noliie ptri tient Iffpocnix rrittes : »tcrniasot enùn/acùi tuai, bf appv^ant kontinitus jejiauintet. Qui srt mèim ■ tttical il diiît «Ira pen- dni, it^^ttoDt leiiFn ïdU minirrc dïuai diti. Coutume de Bettuvoîiii, chap. Zo. FoHFiMiLiEa : Émanciper. FoartNTE : Fourbe, hâbleur, char- latan , menteur, Xo\i forfanterie , fourberie, cbarla tannerie. FoBOAGE ,forgageinent iforgaige : Hachât , action de retirer son enga- gement , de racheter un gage , ou ses effets engagés ; deforas et de vagirta, suivant Barbazan. FoROACEB , forgagier, forgaiger, forgaigier ; Racheter un ga'ge, sed^ gager, se délivrer, retirer ses gages, retirer son engagement. Foacxantii. , forgagner , fourga- gner : Confisquer, reprendre au fer- mier le bien qu'on lui avoit affermé , faute de paiement. Voye* GiiOHEa. FoHCE : Fabrique , construction ; d^ohforgeinent, fabrication des mon- BOies; defabriea. FoaozaET : Petit coffra, écnn. f^ojrtt FoBCSiin. FOR (i>3 Foaeisa : Coffre , raiselte. FoaciBaB : Inventeur, fabricalcur, qui complote , qui machina conttr quelqu'un ; forgeron , arliian ; (la fabricaior, suivant Ménage. FonKv, formas : Cri des chatseura avec le cor. Foaacsa : Appeler les chiens à la chasse. Voyez Hueb. FoaiBaB : Terre destinée à la pft- ture des bestiaux ; de fodi-um , fo- FoaiBT , forieture , lisez forjet , foijeture: Actiod de sortir en debors, d'être hors d'alignement, d'aller hors du droit chemin; injustice, bannis- sement, eiil. FoRiBTBR,/of7e«er, lises faijeter, foTJeacr ; Sortir de la droite voie , de l'alignement ; chasser, bannir, exiler; de foras et de jactare. FoaiKGiÉ : Chassé , banni , exilé. FoatNoiBB : Exclure de la garde et de la protection pnUiqne, réduire à l'état d'étranger ; bannir, chasser. FcatoLBux : Qui a le ventre libre. FoEfscspi : Le droit des lods et ventes. FoBJOvsTEB , forsjouter : Vaincre à la joute , se distinguer dajis les joit- tes. Voyez FoaiETEB. FoBjDGÉ : Jugé par contumace ; confisqué. FouDCBMERT : Sentence de ban- nissement , où sont rapportée* les raisons qui ont fait bannir ; ast<« souvent on forcoît le condamné d'at- tendre ses lettres de forjugernent. FoaiDGEa, foijugier, forsjugeir, for.sjugrr, forsjugier, fortjuger : Dé- laisser , abandonner, renoncer, ex- clure , condamner an bannissement , vendre , aliéner, juger injustement, juger par contumace, débouter d'un* demande par jugement ifwntjMrare- S»WMXMKMJ , forf"" ■ P'rjiu«i 633 FOR F O F que celle qu'on lui donne aujonr^ qtt*ii est Gaulois Jeai uro;^ d*hui 9 suivant Du Tiilet , pages i43 de la basse lar' ^^ i^tre chose et X /|4 ; Pasquicr, liv. ii , chap. i5, Yossins, d .d'eau, la léroàté, col. 126, tom. I, et Monety qui /ons;ç' ' «e Ton appelle encore en ont parlé d'après cet auteur; il when tandic , la Picardie elle dcsignoit encore un droit de rivière, for ^ maigue y maige, a èié et 1 e droit d'y pécher. Voici comment r .forsmenée , parce que /orf s'exprime Pasquier : « Je vous diray fj^^as mitteré) et fors menir av.ec le greffier Du Tiilet , au lieu pp^ . ^ minore) signifient , chasser, nii>ypréallegué,quenyieuxUii^r * ^puiser, renyoyer. On disoit an- frajiçois le motde/orrrrt con^ / dennement âge, aige, pour eau, au ssi bien aux eaux qu'aux r ^^ ^^^^, ^^ j^ ^^^ fromage n'est aulit ^*^:!i"" ^^Jîl? m"*""^"* ^^ ^"^^^ ^®*« q^« ^« lAiin/oras rnissa aqua, ])arle d'an *cst point * — ~- ,_^^ ir (|uiLicr^ strvuvp, uoni lo. scrusiie ii*est pout PrcK, quand illuj y^Trejeler. exprimée, on dit du fromage mou, d Isîiy, avecqne^,.>y]j,,iYa,,t Borel. caseus mollis , musteus, comme dani Tes, etautrer^ijf^. D^g^n^t^alion, Pline. la nyierea^i^l^^y^aise habitude; Mons eoaguUuus, mons pinguis ut qwd la Cl lé , * L^/y^Hnea. suspicainini montes coagulatos? Mons caîUrt devroî» j^Z*' fhrsliffner. fourliener : comme le«, laulr*- lettre dit enfromai^ûz SoMârk ^Tuf*. 1 j EL (alias en /ôn/iaf/jiex) tôt e»t buen, li lei et U «^ FOR '^onr cela ; mariage contracté \ loi, ou sans le consente- \rens ; mariage entre deux * 'inégale condition ; de *rimomum; en bas. lat. 'Contracter nn ma- Hcipation de son Nvens, contracter ^ lionne. j quant il te marient nuques ili ont eschiet à A>Ics et hiretages , car chil ,nt , il confient que il finent à .d Seigneur. Coutume de Beauçoisis , chap, 45* Formée : Service pour les morts ; t suivant D. Carpentier, lettres scel- les du sceau public ou royal , pour lettre une sentence à exécution. FoEMKNER ^/ormainer, /ormenetr, yurmener : Fatiguer, émouvoir, agi- itj maltraiter, égarer, écaiter, ren- oyer, expulser, chasser, mettre de- ors ; de /bras et de minare. Vokwlut ^/ormens : Grandement , •eaucoup , rudement , fortement , iolemment, rigoureusement ; yb/ti- ?r; en anc. Vrov» forment. Binait entent bien au parler Qu*il eit moult durement blechiez, ferment en est esléetciez , Qn« maintefoix li ot fait mal. Boman du Renard, fol, iSa, F*. FoRMKiiT iformens : Bled , grtin » roment ; frumentum, 11 ami an Vilain alerent An Cheralier, et demandèrent 8a fille por le paitant, Qm tant avoit or et argent, Vlttiié forment et planté dras : n lor donna isnel le pas, £t otroia cest mariage. FiMiau du Filain Mire. FoEMSTEE ^/ormettre,/orsmettre : Ihatser, renvoyeriexpulser; dt/oras t de mittere. I. FOR 6%S FoEMBTTK ,/ormete : Petit banc , escabelle , stidle de chanoine ^ de /brma, FoEMi y/ornus,/romi ,/romù : La fourmi , espèce de petit insecte qui fait ordinairement sa demeure sous terre ; fonrdca, FoEMiEEE yfonnilliere,frorrdUere: Lieu où se retirent les fourmis , et où Ton suppose qu'elles mettent Tété leurs provisions d*hiver. FoEMis yforsmis : Renvoyé , exilé , banni , chassé , expulsé } de /bras et de missus. FoEMOET : Droit d*un seigneur sur les biens des bâtards ou autres, après leur mort ; d'ojx formoture «t/ormor" tare, héritage qui arrive par mort. FoEMosiTii : Beauté, grâces, éclat ; formosUas. FoENAGB : Droit que dévoient au seigneur ceux qui faisoient cuire leur pain à son four banal. FoENAsiEE ^fomassier : Tuilier » fabricant de tuiles \ boulan^r ; for- nacarius ; en bat. WL/omaserius. FoENAX yfomcl : Fournaise , four, fourneau ; fornax , furrms ; en bas Bret. /om. Tolentîert, dlst-Il, en non Dlen, Lors met ka etterUns an gieu , Assis se sont au tremerel , Loi et saint Pierres mafomel, FabL de S, Pierre et du Jougléor. FoEificAEEssE : Femme débauchée. FoENic ATBUE y/omicaste , fomica» taire : Libertin , débauché , paillard % luxurieux ; /orrdcator. Un antre filosoplie i ot , C*ttne parole esprouTé TOt Qne soTent oït affermer , Chascune famé est ^r/iicaifitf. Se celer s*en puet , n*est pas chaste « Et pensa puisqu*il fu ainsi , Dont l'etloît •• mère antresi. L'image du Mandi. 6a4 FOR « mensonge; abandon volontaire 9 re- nonciation. FoEJUEER , forsjurer , /ortfurer , fourjurer : Manquer à sa parole , se parjurer, quitter, abandonner, re- noncer, aliéner, se dessabir, dédire , récuser , rejeter le témoignage de quelqu'un ; foras jurare, Forjurer son hoirie, abdiquer son héritage ; forjurer un Juge , le récuser \ forjurer ses creditorsy récuser ses créanciers , déclarer qu*on n*a pas de quoi les pSLjer , faire banqueroute ; forjurer sa foi y renoncer à sa religion , deve- nir mauvais sujet, vicieux ; yb/yiirer son mestier, son talent, le quitter; jurer à faux , refuser, rejeter. FoELiEz : Quitta , suivant Borel. FoELiGNEMKNT : Dégénératiou , mauvaise action, mauvaise habitude ; de foras et de linea. FoELiGNEE ,forsligner,fourligner : Dégénérer de la valeur de ses ancê- tres , démentir sa race , son origine , agir contre le droit; sortir de la droite ligne , du chemin ; de foras et de lineare. • FoELOCNEE, forlongier , forlon^ gnerJhrslonger,forslongneryfortloin' gnier, fourlogner : Eloigner , laisser loin derrière soi, écarter, retarder, différer, renvoyer à un autre temps ; de foras et de elongare, FoEMACE , formcùge , fourmage , fourrnaige , fromaige : Fromage , sorte de laitage caillé et égoutté ; en bas. XaX* formaticum , forrnago , fro- niago ; dérivés de forma, suivant Ménage et la Monnoie ; en bas Bret. fourmaich, Barbazau pense qu'il vient àe foras et de aqua ; il est cer- tain , dit-il, que l'on ne donne le nom de fromage absoluté , qu'à une masse tout-à-fait coagulée , et même séchée, dont on a 6té l'eau , le petit-lait , la sérosité. Papias , cité par Ducange : FOR Caseus dictas quod caretU sero;i/B même formage n'est autre choie qu'une masse dont l'eau, la sérosité, le petit-lait , que l'on appelle encore dans la Normandie , la fîcardie et le Limousin , maigue , maige , a été forsmise ,forsmenée , parce que/Jw» mettre {foras mittere) et fors mener (foras minare) signifient, chasser, expulser, renvoyer. On disoit an- ciennement âge, aige, pour eaa, aqua ; et le mot fromage n'est antre chose que le Iaûh foras missa aqua, ou foras mustum. Si l'on parle d'an fromage dont la masse n'est point séchée, dont la sérosité iCest point exprimée, on dit du fromage mou, caseus mollis, musteus, comme dans Pline. Mons coagulatus , mons piaguis ut qmi suspicatnini montes coagulatos? Moos eilÙm comme lez, l'autre lettre dit en fromaigies (alias ea formaigiez) tôt est buen , li les et K fromaiges senefie la miséricorde de Ifostr^ Seigneur , qui norrit les simples gens qni sort de petit sen, si corne U lex norrit les eaCus, et devient fromaiges , et ferme viande, à çaas qui sont plus fort , et de greigncur entende- ment. Corn, sur le Sauner, Ps, 67, 'vers. 16. La procession acbcTee comme promene- ment et exercitation salubre, ils ae retiroient en leur refectoir , et dessoobs les tables se mettoient à genoilz, s'appuians la poictriae et estomach chascun sus ane lanterne. Enlx estans en cest estât, entroit ong grant Esdot, ayant une fourche en main , et là les traîctoit à la fourche; de sorte qa*ils commençoieat leur repas ^àrformaige, et rachcToientpar moustarde et laictue. RabeUùs , liv, 5 , cktsp. 1 7, parUuU de risle des Esclots et de f Ordre an Frères Fredoru, Formant : Bled , froment , grain 9 frumcntum ; beaucoup , grandement, fortement , violemment ; fortiter, FoHMAR I AOE ^feurmarrage,forma' riaige , forsmariage , fourmariage : Alliance d'un serf avec une femaie libre , sans la permission et hors de la terre de son seigneur ^ ce qu'il FOR pajoit pour cela ; mariage contracté contre la loi, ou sans le consente- ment des parens ; mariage entre deux personnes d'inégale condition ; de foras et de matrirnordum; en bas. lat. fonsmarit€igium» Forma aiER : Contracter un ma- riage sans la participation de son seigneur ou de ses parens, contracter un mariage disproportionné. Quant il ce moerent oa quant il M mariait en franche* famés, quanquec ils ont eschict à lenr Seigneur maebles et hiretaget , car cbfl qui %e formarient , il confient qoe il finent à le Tolenté du Seigneur. Coutume de Beauvoisis, ckap, 45. Formée : Service pour les morts ; et suivant D. Carpentier, lettres scel- lées du sceau public ou royal , pour mettre une sentence à exécution. FoRMKNER ^formainery formeneir^ fourmener : Fatiguer, émouvoir, agi- ter, maltraiter, égarer, écaiter, ren- voyer, expulser, chasser, mettre de- hors ; de foras et de ininare. FoRMKNT,/br/7i^/if : Grandement, beaucoup , rudement , fortement , violemment, rigoureusement ; /brft- ter; en anc. FTOY,/ormènt, Ranart entent bien au parier Qu*il est moult durement blechlez, Forment en est esléesclez , Que maintefoîs li ot fait mal* Boman du Renard, foL i3a, F**. Forment ^formens : Bled , grain , froment ; frumentum, Li ami an Vilain alerent Au Cheralier, et demandèrent 8a fille por le palsant, Qni tant avolt or et argent, Plenté ^rm^nr et planté dras : n lor donna iinel le pas, £t otroia cest mariage. Fabliau du FiUùn Mire. Formetre j/ormettre,/orsmettre : Chasser, renvoyer, expulser, àe forât et de miuere. z. FOR 6a5 FoRMXTTS yformeU : Petit banc , escabelle , stalle de chanoine ; de forma, Yo^isi^formis yfromi yfromis : La fourmi, espèce de petit insecte qui fait ordinairement sa demeure sous terre ; formica, Formiere yformilliereyfromiUere : Lieu où se retirent les fourmis, et oh Ton suppose qu'elles mettent l'été leurs provisions d'hiver. Formis ^forsmis : Renvoyé , exilé , banni , chassé , expulsé \ de foras et de missus, FoRMORT : Droit d'un seigneur sur les biens des b&tards ou autres, après leur mort ; à*oiiformoture ^iformor^ iure, héritage qui arrive par mort. FoRMOsiT^ : Beauté, grâces, édat ; formosiias» FoRHAOE : Droit que dévoient au seigneur ceux quifaisoient cuire leur pain à son four banal. FoRNAsiER ,/bm0Uir<>r .* Tuilier » fabricant de tuiles ; boulanger ; for^ nacarius ; en bas. Wl.fomasenus. FoRHAx ^fomcl : Fournaise , four, fourneau ; fornax , fumus ; en baa Bret./b/7i. Tolentiers, dIjt-U, en non Bien, Lors met lea eaterL'ns an gieu , Assis se sont au tremerel. Lai et saint Pierres wa/omel, FabL de & Pierre et du Jougiéor, FoRificAREssE : Femme débauchéc. FoRir ic ATXUR ,/b/7uca^^e yforrdca» toire : Libertin , débauché , paillard % luxurieux 'yfomicator. Un autre filosoplie à ot , C*nne parole esprouré TOt Que soTent oït affermer , Chascune famé est ^rmcof fi? y Se celer s*en puet , n*est pas chaste « Et pensa puisqu*il fu ainsi , Dont l'cftoit aa mère autresi. L'ùnage du Handt, m Jt 6%e F O A f O R FoRHiCÀTioH : Libertinage , dé- Poaab , feuîfû : Paille , fbnrngè. bauche , luxure ; fomieatiù. Forr* , /orna : Doublé , fourré , Home ne pot m femme lesiier que par enveloppe. Jomication, et por lèpre non, et mesel m Foreiee : tourner, foorrageati pœnt marrer. soldat qui va au fourrage '^fanrrÎMSf Lh^re dé Jostiee et de Pht,foi, loo. forraior. FoEiriER , foumier : boulahger , Forrieré : l^âturage des bestiaux. pâtissier ; tuilier, fabricant de tuUes ; Mener alforriere, en Pi<:ardie , c*es( /arnaritts. conduire chez le juge , des bestiaux FoEOis : Bois , forêt. trouvés pâturant dans une terre eù- FoEPÀïsEE : Mener paître les bes- Mmeiicée : ces bestiaux ne sont ren- tiaux au loin , hors de Ictlr finage dus au propriétaire qu'après aroir ordinaire. payé Tamende à laqueUe on Ta con* VoKPÀ.ï$EKj/orpaisser,Jbrpajrser, damné. fàrspaUet : Dépayser , s'expatrier , FoEm-niL : Très-crael , «léchant. quitter sa patrie^ son lieu natal ; dé Foas : Usages, coûtâmes d*un lien. forât et de paçàt, Foas : Yigouireux , fort , muscnr A . • r # •. . Icux ; fortU ; four de boulanger ; Ceste «Mise fu ftite etpeciaument pour ^ ' •' «» ' icéms qui tToIent dei héritages an royiiune fomaceus* de Jérusalem , car quant la terre ettoit en FoES : Dehors ; excepté , homÛS , . inauTais point , ai aUoit outre mer , et on afoit j| Texceptiou ; foras , faris ; en anc. joindedeffendrewterre.etquantibMvoiem ^roy./oros. Estre de fors : Êtie dc bonec noreles, ti reyenoient, et pour ce fu **^»«y»^^» *^*'^ ^%^ jvw* . «m«v w catabU an et jour ^ et torna raisUe at dehors , d un autre pays. heritaigea: et fe cefad qui eit fùrspeùU en Téaot requerre recort, ou conoiasaBce Aé court « aroif le peut. As$ise$ de Jérusalem, chap. 37. FoaFÂSSsa : Outre-passer, dépas- ser, aUer plus loin que le but. . FoEPÀTSÉ : Hors de son pays , ex- patrié , dépaysé. FoEPEX : Fripier; d*QÙ /orperie , friperie , habits, meubles raccommo- dés ; lieu où ils se rendent. FoEPEESsEE , forspresser : Expri- mer, tirer dehors, faire sortir; de Xorasei de pressas j part, depremere. FoEPEisE : Tribut, impôt sur des tement , par contrainte, forcément; terres étrangères ; en b. IsLt./brprisa, fardter, FoEPEix : Cher, de grand prix, FoesâgE : Violence ûutè à qûd- bors de prix ; eiception ; de /bras et qu'un, de pretium. Foasiic : Vigoureux , fort mas- F0EQUISE : Chose prise , demandée culeux ; fortis, ou exigée injustement. Èoesâe : Renforcer , prendre des FoEEAE : HAler un chien , le faire forces , se rétablit d'une nïaladie ; piller par d'antres. foriêscere. Imus a*ea eat parmi la porté ; Mais tant aadiies, an «Ère tout, Qn*it n*enporta nit tant fl^aToif Dont on presiit qnatt^ featss « Fors les aras qn^ «folt Tteitnt: £nsi »e met tout aena en ycic , Que nus , fors Dieu , ne le conroie» Le CheyaKer au ÊarM, Éors et ens souTent le Téoicat Ceulz qu*il amoit et qui racBOÎeal} | Biais la Magdalaine fa prîm« Qui le dîst i ceulz qui estoîc&t Reposti, fiour ce qn*ils se dodbtoicat Des félons Jaijfs {dains de crione. *Co€UcUe de Jehan de 3£etmg, 'vers 819. t FoesàdamIên , forscdgamèn : For- I FOR FoESCtoiCEA , forschadèr , Jbrt- chaucer : Bannir , diasser , exiler , écraser , opprimer , fouler ^ vexer , tourmenter; de/6ras calcare et de quassare, lÀtors/bnchaueetXoûert, Sermons de S. Bernard, boncvAcit /briior minus fortem. FoBSEN , forsenage , forsenerie : Violence, colère, folie, extravagance ; àe foras et de sensus» Mal» «oîenff oi cantifieit , chier frelre , et apparîHîet j apparilliet soieiic ni que nos os- tiens de nos lo somme de la nuit et santlfieit « assi com al jor de la noctumal yTroigme , enai ^ae nos refreniens \z. forsenerie de tos perrers cufises. Sermons de & Bernard , fol, 38. Sanctifcemur ergo hodie, et parati simm , porati çuidem hodie nocturnum excudendo toporem. ^ porro sanctificati nihilo minus tam- fuam in die ab ebrietate noctuma, cj/pidUnk noxia frenando fororem. FoRSSiii , forseon , forson : Vio- lenl , emporté , fou , extravagant , hors de sens ; à^ foras et de sensus. Ta es desloîaux et caltire ; La plus dolente riens qui Tire , Ta es crcaxuTt Jbrsenée , Et hontose et malénr^. Roman de DokugÊu. FoasEVER, forsoyer: Etre naP du sens , de la voie , extra vaguer, s'em- porter, égarer, mettre en colère ; de .foras et de sensus* FoEsÈRaK : Forgeron, ouvrier en fer. FoESiXTEia ^forsieter, Wsezforsfe^ ieir, forsjeter : Rejeler , chasser, vt- hnXtr ', foras jactare , eficere. Et cîl de maintenant sont /orsjeteiz del regard de Pharaon. Bible, Exode, cTut'p, lo , 'ifers. 1 1. Statimque ejecti sunt de conspectu JPXo- tnonis, FoESPAÎsi , forspaysié : Qui est hors de son pays, soit volontaire- ibènt du par bannissement. FoK$onne épéc de Begnault de Montauban. Flambkter : Flamber, passer légè- rement sur la flamme. Flamecmr , flamechée, flamme^ che : Bl nette, petite flamme, étincelle de feu qui s'élève en l'air et qui se convertit en cendres , parcelle de co- ton qui tombe de la mèche d'une chandelle , lorsqu'on est trop long- temps sans la moucher ; flammula. Ylaujlvg kVT 9 /tamenge , flamcn- géant , flamengue, flamingant, fia- minjantyflarninjuc : Flamand , habi- tant de la Flandre, né en Flandre; Flamingus. Fl AMER GEL , flomenjel : Conteur de fleurettes , doucereux. Flamenoherie : Le pays de Flan- dre , chose faîte en Flandre j de ^Flandria. Via K Flamer : Outrîr avec rinstromail de chirurgie appelé flutnwiette^ Flameron , flameroles , flammt' rôle : Chandelle , Umpe , lamière , le feu S. Ylmt\/iammeohu,fiammigv. Flamiche , fUunique : Espèce de gâteau ou de galette qn'on ^BUt cuire en chauffant le four. Flamhant : Flamboyant, brilant, embrasant \flammans. Flan ^flamuse yflamusse, flanc ^ flanchet , flandreUùt > fiandrdet, flanet , f lange , flans , flaon ,fUu- niard^ flauson , flausou, fleuiSM, flawon , //o/ï, floun : Sorte de gâ- teau , pièce de pâtisserie qui te fût «Tcc de la farine , du beurre , dn lait et des œufs; en bas. \At./lado,flaM' to. Barbazan pense que ce mot de flan y soit gâteau , soit les flancs de rhomme ou des bétes, vient du Latk flatus, vent, souffle ; les gâteaux, ajoule-t-il , ne sont que du vent;ki flancs respirent et aspirent toujours. Dans la première acception de ce mot , son nom auroLt pu -venir de $& couleur jaune , et formé de fkaaa, Borel rapporte que ce sont die petites tartes dites zxk&ûflandreletr, ou pla- tài flans de let, pour avoir été inven- tées en Flandre. Or, dit-il , elles soat faites de lait et d'œufs mêlés ensemble et mis en pâte: On les cuit aussi sous le même nom entre deux plais. J'es- .time , continue Borel , qu'on appeloic ces gâteaux//toixaDte ant. Le Miroir des Dames, Flaon : Pièce de méul propre à monnoyer ; de/iando , selon Borel. FhÂqvn^/UufuaiSy/Uiquée : Grande quantité d'eau que Ton jette tout d*uu coup , le bruit qu'une chose fait en tombant; canal, petit bras de ri- Tièrèl^mare d*eau , eau dormante. Fcyjrez Flac. FLAQuam : Jeter de l'eau à la figure de quelqu'un ; lancer , jeter ayec Tiolence. FLAaxum : Odeur, sentiment ; d'où est venu le y erhe flairer, Flasgons, flateonet , flateou : BouteUle , Tmsc i bekre ; à"wfUu€ou^ FLA l$of iei, petit flacon ; d^/latco, fkucula, p^te bouteille. Flasque : Vain , mou , lAche ; Bar- bazan le dérive de /lotus, plein de vent. Voyez Flac. Flassaoier : Ouvrier qui fait les fUusades ou couvertures de lit. Flassaib : Lourdaud , gauche , nigaud. Flassae : Couverture de chevaux^ FLASTia , flastrer ^flastrir , f lotir, fUurer,/hurir,flestriry/îeutrier: En- foncer, plonger, engloutir, jel«r avec violence, abattre, faire plier , dompter, assujétir , lancer ,. frapper , pousser, faire tomber, marquer d'un fer chaud; /l€Kcescere,fiaccere ,flectere; en baa Bitet./lastra ; en Lang. flatri. De là le terme du palais , yZeûi/tir d*un fer chaud un criminel. Flastrer un chien : ht marquer d'un fer chaud lorsqu'il est mordu d*un autre chien , de peur qu'il ne devienne enragé. Cette der- nière cérémonie se faisoit à S* Denis^ de-la- Chartre. Les petls enfant prenoient par lea pîez et les Jiaiissoient sus ruches. Guillaume de Tyr,fol 968 /i?'. Or escontez com je fad fous. Et esperdus, et entrepris, Ke nn plain bacin d''ewe pris , £ sur le perron \AJlati : Maïs si le ciel ont bien glati Et enfoU fndres en terre , Lort dttbU la noise e la guerre. Tournoiement aioe, Qne aequenro aa laan dame » Moolt ttnrvBiMt ptqpn at ««aspirer FLO Et rorifon comeiic« à dire C'iuce «ToU ftl longaemeat« Gautier de Coinsi, Iw. i , ehap, 3o. Tlov j/iojs : Flux de ventre ;/?«- jeio ; en bas Bret. flucz. Flohe , f tonne : Bouquet d*aulx ou d*oignons. Floquee : Flotter. Fhoky/hur: Fleur, bouquet j/los, yioris ; en bas Bret. flour. En mal la roasée , que nest la flor^ Qae la rose est bêle «a poiut dn jor. Parmi celé arboie. Cil oiseloQ »*enToUent Et mainent grant baudor » Quant j Vi là leur joie , Por rien ne mU tendroie D*amer bien amor. XU^ Chanson du Roy de Navarre, Floraux (jeux) : Jeux institués en rhonneur de Flore, déesse des fleurs. Florence : Florin, sorte de mon- noie d*or. FLOREnci i Fleurdelisé, marqué d'une fleur de lys, suivant Borel. Florenée de terre : £space de terre qui rapportoit un florin de re- venu^ comme la denerée rapportoit un denier. Florete : Petite fleur. Floreté : Semé de fleurs , peint de fleurs , selon Borel. Flori ^florié yflorisy flouri : Qui eat en fleur, brillant, émaillé^/?o/Y£fii#. Moult est biaus )à fioris sens. Ne pcrl pas c'on dolte véoir De flour si blanclie , fruit si noir , Corne il est après devenus. Le Reclus de Moliens, Floki'h j/iourin : Petite monnoîe qui avoit diverses valeurs; de/iore^ nus; car, dit Borel , le florin d'or va- loit 21 sols, et celui d'argent i5 sols. Monet les met , en France , le premier à ao sols , et l'autre à i !% sols. Il y en avoit en Allemagne , continue Borel , de '35 et 40 sols ; ils ont ce nom , oii FLO 6zi à cause de la fleur gravée sur iceux, ou à cause de la ville de Florence , où Ton flt cette monnoie ; les premiers y furent frappés Fan 1 25o. FLORiR,/'/!Ôif/Tr: Fleurir, être en fleur \florere; et au flguré , blancbir de vieillesse. Tantost com 11 homs naist, il commence à morir , Pou puet forée et jonetse en home seignorir, A trente ans ou quarante prent aa teste à florir, £t d'ilec en avant ne fet que langurir. * Test, de Jehan de Meun^, 'vers i65^ Floriture : Moyen de fleurir , suivant Borel ; et gloire , splendeur, état d'une chose florissante, selon D. Carpentier. Floron : Fleuron. Flos : Chaume , pâturage, pacage, terre inculte. Flossaoe j/lossaie ,flossoi€ : Cou- verture. Flot , fiote , flotte : Troupe , af- fluence , foule de peuple , troupe de gens armés ; fluctus; en b. lat.//oto. SoTçiit s'aloient amassant lies jonet gens en celé place, A la pelote et i la ohace , Un jor i ot une gnatflote. De derçonciaus à la pelote , Derant les portaus dei* Iglise Où celc ymage estoit assise. Oautier de Coinsi, Uv, x, ckap* xa, . Ponds de la raiiière. Jadis une simple vieillote. Une querele li sourvint , Dont à plait mler li convint : La vieille qui pas ne radote , Fist à Dieu prière dévote , Car Dius ot volentiers tele note; Au jor de son plait à court vint , De paonrs tos ses cuers li flote , Car contre soi vit wxt flote. De plaidéours près iusqu*à vint. Roman de Charité, strophe 14* Flot et KEri^or ^/louct et refiouct: liC flux et reflux de la mer; /lot s'est dit aussi pour train de bois. Flotte : Paquet , écheveau de laine. Mettre en/lotte : Resserrer. 6n FLU Thov ^flouet y flous : Doux, ten- dre , délicat , mollet , suave \fluidus* Peindre flou : Peindre d*une manière tendre et légère. Il TOtu a lei jevXx endormis. Ronges , et le corps tant maussade , Penchant devant , la conlear fade , Les jambes aussi menuettes Comme fuseaulz , les joues retraîctes , Il est si tendre et ùjloiiet. Qu'il semble à le véoir bien sonrent , Qu*il enst besoing d*ung coup de fouet Pour le faire tirer ayant. CoquiUart, MonoL de la BoUe de fbing, Flouettb : Girouette principale d'un château, d*un manoir; àefUtctus. Flouin : Vaisseau léger. Floup : Fouet de charretier. Flou a yflourée,/lur: Fleur, plante, bouquet ;y/o5, f loris, Flour de mo- noyé : Coin pour frapper et emprein- dre la monnoie. Por verdure , ne por pr^ , If e por feuille , ne j^orfiour Ifnl chançon ne m*agree. Chans. de Gosse Bridez , Mss. fonds de Congé, Bibîiot. Impér, Flourée : Farine , fleur de farine. Flourettk : Monnoie qui valoit 1 6 deniers , et qui , à cause de son mauvais aloi , fut réduite à quatre ; de fias. Flourissâiee , flouriste : Qui a soin des fleurs , qui les aime , les cul- tive ; jardinier fleuriste. Flouron , flouronc , flourons : Clou , furoncle, abcès \furunculus. FLous^/7oiix:Trefïïe, sorte d'herbe; trtfolium» Floux , ftos , flox : Oiseux , pa- resseux , musard ; de fluxus, Flotel : Fléau à battre le grain , fouet de charretier ; flageUum ; et affliction , chagrin , selon D. Car* pentier. Fluànce : Influence, écoulement, action de oovXtr'^fluxiOffluentia* FLU Fluctuer ^fiuer : Couler, s'écou- ler, se répandre , s'épancber, baka- cer, chanceler, être dans rirrésolii- tion ; fluere ,^ftuctuare. Fluctueux , fluctuos : Abondant en flots; porté, entraîné par les flots; fluctuosus. Flub , flues , fluet , fluex : Ean , rivière , fleure ; fluwus ,fïumem. Quant il ces choses ot dit , mânes soi donaC en orisoQ , et li oz del Duc cy-devant dit par enhel cnrs parrint tAjluet Vulturimim par non. DiaL de S. Grégoire, Up. z , eka^ a. Quihus diclis protimu se ût oraùoaem detut ; cursu outem rapido prœ£eti iaeit exereiius perpenie ad fluTimn qui voctUitr Fultumus, Flue , flues , fluet , fluez : Écou- lement , inondation , débordement , flots d*une rivière, de la mer iflujriUf fluxio* Or ke encor plus grtés chose est quant gc tnrbleiz des ^vunuez soi poitels, ainsim- ke pois-je ja Téoir To port coi je ai laissiet. DiaL de S, Grégoire, lip. i^cLi. Quodque adhuegrttvius est , daun imnêeiuù floctibns turbattts firor, VLX j4im partum vir dere inUec quem reliquL TijVIV jfluem ,fluins , fluis^flmx, flum y flume , flun , fluns : Ean , fleuve , rivière \f lumen ; en ancteu V ton, flum y fum; en \VaiL fiumo. Fontaine de douçor ^JUtns de miaéricorde , Ne daingne consentir qn*à nul pechié n*amoTde. FabL n^ 7218, foL 19a , iP^coLi. Lors leva David e tait li p<^lea ki od lai estoit , et passèrent le Jlum lurdan jesqa*il ajumad. Le Livre des JRoiSfJbL 6a, F^yCoL i. Laiens une fontaine nest , Qu'en quatre fiuins derisée est , Dont li uns d iaux Foison à non On Ganges , ensi Tapele on. L'Image du Monde , parlant du Paradis terrestre. Fluste : Instrument de musique à vent , dont nos aïeux avoient plu- sieurs espèces ifatuia. Fluste de Bre- FOC hmigne ffUute de Brehaîngne : Petite flûte de Bohème. Fluste traversine : Flûte trayersière. Boreldit : « Je mets ce mot pour remarquer son origine , que j*estime avoir très-bien trouvée ; car il 7 a toutes les apparences du monde qu'elle vient , non àtfistula , comme on tient, mais àtflutUif c'est- à-dire y une lamproye (ainsi dite , à Jluitando in fluvus) , parce que la J'Uiste est longue comme la lamproye, et a plusieurs trous comme ce pois- son , qui en a le col garnj de part et d*autre ». Si la conjecture de Borel étoit vraie , il pourroit s'ensuivre que tout ce qui a des trous pourroit être une fluste. Les anciens se sont toujours servi àefistula ou de tibia, pour désigner cet instrument. jin mihi,eantando 'victus, non redderetiUe, Quem mea camûnibus meruisset fistolm ca- prum? Virgile, Eglog. 3. NoU hominet hkmdo nimium sermone pro- bore , Flstala dulcè conte, voiucrum dum decepU anceps. Caton , 27^ Dût. du Ut. i . Flux : Certain jeu de cartes. Fo , /oge y foui y foulz , fox : In- sensé , extravagant , étourdi , mal avisé; de volitare, « Fo AR E ^oarre,foereffoerre,foeure, foire yfouare ,fouarre : Paille , four- rage , litière pour les chevaux ;/ar^ farraceus; en bas. XàX. fodnun ^ fo- derum; de là, la rue àviFouarre^ près la place Maubert , où se vendoit la paille pour les écoles et pour étendre dans la place Maubert , où se don- noient des leçons publiques. Foyez Saint-Foix , tom. i, pag. 127. FoAssE : Pain cuit sous la cendre, galette , gâteau; en bas. ÏAUfocacia» Voyez Fouace. Foc , fec y fioc , focx , fou , fox , fu , fuec : Foyer, feu , lumière , in- cendie , flamme , chaleur ; focus ; du FOE «iS Grec phos, lumière ; en bas Bret./b. A foc y à foc : Cri pour le feu. Foc ,/oifc : Troupeau de moutons ou d'autres animaux. Ne devrelt poU entnr ek repairier , Hom qui ne futt de anknn leal mestier , Kunc entendre fort sol à Den préier, A luryS»c garder e jottiter. JRomuH des Momans, strophe m, parlant des Prêtres, Focal : Sorte de bonnet ou de ca- puchon qui couvroit la tète et le col ; focale. FocAEiEUE : Qui fait le feu , qui le souffle ; focarius ; en anc. Provençal foucar, Focé ^foec : Droit établi sur cha- que feu ou chaque famille ; àt focus. F0CILLATEU& : Qui fomente, ré- chauffe la vigueur, qui augmente les forces ; focillatpr, FoDiNATÉoa : Menteur , laid , dif- forme \fœdator. FooiiTE yfodenie : Mensonge, lai- deur, difformité \fœditas. FoÉE : Droit dû au seigneur sur chaque feu. FoEN , foensj foUen : Fourrage y\ foin ; fenum. Et lo saerement de eest changement eele- bremes nos lo jor de la Natlriteit qnant li parole fu laite cîiar, et tote char «i têifoens. Sermons de S. Bernard, foL 70. Et hujus quidem mutationis sacramentum die naenâtatis ceUhratum est, quando ver^' hum caro faetttm est, cum sit omnis caro faraam. Yo^^yfoereyfoerrCyfouere : Paille » fourrage \farracius , far, Qnant ton ceral a aburé Et êonfiere li a doné » Si com cil qui nioolt Tama , De ton ettable Taif ferma , 8*a]a dormir quant il fn tau. Roman de Dohpatos, FoxA : Prix , valeur ; dt forum* FoiRxssx : Forteresse, 3 6i4 FOI FoERiE : Affluencc de monde com- me à une foire ; àe forum, FoEBTES : Les deux os du bras. ¥oY.sov ^uison : Abondance, quan« lilé , fçrand nombre ; dc/asio, Fœiî : Foyer, feu y/ocus. TmvLE , foiel, foU , fuel , fuelh , fuile , faille : Verdure , feuille , feuil- lage ;ybAi/m; en anc. VroY.fuèlh. Fœulx : Hêtre ; y<7gT/.y. Fains Patrice fu fines, £t à «a tin duu tout alez, F.n cel i'i^lise uu priuur ot , Qui par le gnint âgr qii*il ot , Cun tout seul dent , mais plus n^avoit , Kn moult çrznt /bibleté estoîr. JUarie de France , Purgat. de S, Patrice. FoiBLEiR , foihloier : $*amollir, Ibiblir, flécliir ; adflexibilein statiim ventre y flectere. FoiBLEiTRMENT : Débilemcut , foi- blement ; fle.Tihiliter, FoioELE : Constant, sincère, fidèle; fldells* Foie : Promesse , parole , assu- rance ; y/rf^j ; en bas Bret./r«. Foi^E : Fois , diction numérale ; vice; ne s'est pas dit pour, autrefois, tilim, comme le rapporte Lacombe. Foi ET HoytTg ÂGE y f ides et hontma- gium : Soumission que le vassal fai- soit au seigneur du fief d^nl il rele- voit , pour lui marquer qu*ll éloit son homme de cor]>s , son homme lige, qu'il lui étoit entièrement dé- voué , et qu'il pou voit compter sur sa fidélité. roi FoiCNÉB : Redevance en foin ; de fenum, Foillâks : Certains' brigands ainsi nommés , ou d'une branche d*arbre qu'ils port oient au chapeau pour se reconnoître , ou parce qu*ils se reti- roient dans les bois. FoiLLs y f celle : Feuille , feuillage; folium. Là tirnt tkfoeVe toute flettre Li rosiers , qui Ters deust estrr. Roman de la Rose. FoiLLER,yb////r; Pousser des feuil- les , feuiller ; àc folium ; en bas. lit. foUare; en anc. Vvoy.folfier, Ce fu el tems qu*arbrea florissent , Foiilent boscages et prés rerdlMeat , Que cist oisel eu lor latin Dolcement chantent al matlii. Commencement du Romem d'Erec et Enide, FoiLLiE : Sorte de gâteau. FoiLLOLEa : Faire de folles dé- penses, prodiguer ce que Ton a. FoiLLu : Touffu, garni de feuilles; foliosus. FoiMETCTEUR , foimenti ^ lisez /w- mcntcur,foimenU : Traître , parjure, déloyal. Dans une chanson d'Auboin, rapportée dans les Poésies du Roy de Navarre , pag. 1 84^ il y a/oj, mentît; réditeur a mal lu le Mss. , ou son exemplaire étoit fautif; il doit y avoir foimentîs, FoiMET^TiE , lisez foi-mentie : Infi- délité, manquement de foi, déloyaul*^. FoiMENTiR , lisez foi-mentir : Man> quer de foi, manquer à sa parole, à ses engagemens ;fïdem mentiri, FoiNDRE : Dissimuler , feindre , faire semblant ; ///?^é'/Te. Liqule s*ett plaignoit , ai l'en ftrok l*en droit , si come nos avons dit cy-dessos. Les Etablissemens de S. Louis, Uv. r, eh, ilfii on peut encore nfoir ce même chapitre dam le Mss, fie la Biblioth. Impér, n^ 9SA7. ¥oi.iv,ii y foler : Eitravaguer, faire des folies, mener une vie débauchée, dire des injures ; railler , badiner, folâtrer. F0LIEUSE : Femme débauchée. F0LIEUX : Fou, insensé, imbécille. FoLiNGUER , folingier, forUnguery forslinguer : Injurier, maltraiter de paroles , se répandre en invectives ; de foras et de lingua, FoLLAGE : Droit de monlnre dà au seigneur d*un moulin. FoLLAN ^foUain : Cocon on coque de ver-à-soie. Fol LARGE ^fous larges : Dissipa- teur, prodigue , dépensier. Folleir : Fouler, accabler, en- foncer; defiiilo. Folle R , follier, foUoier, foloier, foloyer : S'égarer, se perdre, être fou, dire ou faire des extravagances. Voyez FoLAiER. Follie , foUesse , folleur , fol" loiance y foloiance : Tort , faute , extravagance , déraison , égarement , inconduite, folie, sottise, étourderie. FoLLoiER , foloier : Agir comme nn fou , se tromper, s'égarer. FoLif ATRE : On croit que ce mot a pu signifier archi-fou. L*an mil deus cens et trente-quatre , Quant tenu se fit jpourfol matre , Pierre de TËwre desus dite, £spousa U Rois Marguerite, Ja fille du Comte de Provence. GuilL Guiart, parlant de Pierre de Oattcierc» FoLOT : Esprit follet. * FON FoLumx : Ce mot se trouve dans la Coutume de Beauvoisis , chap. 34 9 pag. 177 de Tédition de la Than* massière; il auroit dû écrire Viifolure, qui signifie blessure. Fojr* Affoler. Si «st aassint comme se Ton me prestoit va cheral sain de tous membres, et il affoloit avant que je le rendisse, li damage de \k/6- btre doit estre rendu arec le cheral. FoLz : Oiseux , paresseux , qui ne fait rien , qui n'a rien à faire. Folz sej'or : Congé d'un soldat, temps qu*on lui accorde pour aller dans son pays , afin de se reposer de ses fatigues. FoMxs : Nous fauons. FoNc : Ce mot se trouve dans la Coutume de Beauvoisis , au ch. 1 a , pag. 7a. La Tbaumassière devoit écrire /ouc y troupeau, Foif CAILLES : Barres de bois qu'on met en travers d'une coucbette pour soutenir les matelas ; de/undum. Fonce, /oncet, fonse, fonset^ fonsset : Espèce de petit vaisseau , grand bateau. TovcB^ivEy/onchine : Instrument pour la pécbe ; fuscina, FoNCHiEEE : Fond, creux. Fond : Fondant , dissolvant , cou- lant ; /î(/z foient qu'il ne le pooit fere ; et dixiit dist qu'il le pot bien fere , car maie chose seroit se li chans où ïi/ontene sort moroit'de soif, et li autres eussent à boivre , et quant il m aura asser. beu , si tenge la fhntoine sa Toie. Mss, de la Bitl, Imp, n** 8407 ,fol. i \t. Fontaine (faire ses) r Sorte de jeu qui se faisoit le quatrième dimandM de Carême. FonTEiNE (livrer) : Expression asse^ burlesque pour désigner qu'une femme accorde ses faveurs. FoNTUBE : Fonte , l'action de Ibn- dre ; creux , enfoncement. Foif z : Fond , la partie la plus basse de ce qui contient, ou peut contenir quelque chose \fundus. Tôt muet Den saifonz, an caer Mon ; nèi Aostre Sire cstormit si à la feie ^fint, qa*3 en fet ferme terre. Comment, sur le Soutier, fol. laS, ^.Pi.44, vtrs. 7. FOR FOR 619 FooL : Soufflet. banni : Exilé , banni, rejeté ; en bas. Fom. : Marché , place publique ; hit, /orbanmttts. Jhrum; en bas Bret. /br. Fo^EJkV ^/orbamssemeni,/orè€m» Foa : Juridiction, tribunal 4e nie yforbannissernent yforbiutnUton: justice ; de forum. Barbasan dérire Exil , exclusion , bannissement ; en ce mot du yerbeyîarE, parier. bas. \mX. forbanido. Foa : Four, endroit où Ton cuit Forban ier ^forbanir^ forban-nir. le pain ; yî/r/uij. forbemr, fourbtumir. Faire forhan : Exiler, bannir, renvoyer, cbattser, reléguer, rejeter; en bas. lat./%ir- bannirc; en anc. Vtoy, /brobandi ; En Tcndanges qaîereat le vîn , On ne voit tnjfor, ne en jnoUn , Où B« pende un de lor moIhox. La Bible Guiot , parkau des Mmnôtr en bas Bret. forbanncin. de S, AntoinCm Se aacuu doit , et il ne puet et ait atM x et Foa : Courageux , vaillant, vigOUr- ne ▼éaut pajer et t'tnfuit, se Ttn le doitj^y/^ reux ' fords ^ bénir, et r«n dît que non , srgont droit et ae- Fo» , adi'. : Hors, dehor. , hormU } S"' ^. ^'Tlt'°f"t: ^"'"î' *'^1Î* ' * ' 'laii,ailaik met toa omrtre , ou larrecin , ou foras, rat, on omecide , on membre tolu, on rober ie» FoalGE : Redevance d'àe au sei- ous*Ilapri»delautmiàforce,on t*ilne Tlitat ffneur comme ayant le droit de fixer ■^°* P<«^ ^^^^ î'-î^f» «* î> a'enfuit , aaTi:>ir 1 -: j •« .v«.^«:.»i^^ — , " 1*" 1« doit Awàewir et l'en dit oïl, Awe le prix du vm aux cabareliers-, en ,,1 „,^,, ,p,^|^ . dampnement de cors et bas. \dX, foragium. For ACIER : Homme qui a le droit de couper du bois dans une forêt. Forbawissaht : Qui exile , oui Forain : Etranger, qui est de de- iia„nit how;de/omx; possesseur d;héritâge Forbarrê : Privé, dcpouiUé. qui ne réside pas dans son bien, mais FoRBEu,/on.o/e ; Hors de la vo ie; qui y laisse un fondé de pouvoir. ^^ r^^^ ^^ j^ ^i^^ Rue foraine: Rue écartée, détour- née , qui est bor§ de la ville , du village. apartieut à daropoement à perdre pardnrable salut. Mu. dé la Biblioth, Imp, n^ 8407. Or oïez que li bonchîers fiât , SI colemeut nn mouton pfiat , Qne li iwistres ne s*en pnrçut Bien Ta cngignié et de5^ : Maintenant à son col le rue, Parmi une foraine rue , llevi«Bt à Tuis le prestre arrière , Qni moult fn fel de grant mani«rc y Si come il dut dore ta porte , Et cil qui le mouton aporte , Li dist , Sire , cil Diez tous sanl , Q«i sor toa hoiues puet et tmU , li Dolent aon tain U rent. * Eustache tt Amiens , PabL du Boucktr d^Abbevdle, FoRBius (mettre) : Envoyer en ei cil. FoRBORC ^fobouTy forbourg y fart- bourc : Ce qui est bors d'une vill e , qu'on appeloit anciennement bore, foras urbis ; et faubourg , endroit où finit la y'ûït\faUit urbs. Je pense encore A fore tant qne Je demenr* nn an ^»rèa roua et bée à deapeadre tons mes deaiars à fermer Itfortbourc d*Acre. Joinyille , Mist. de S. Louis. FoEBoOTBR : Cbasser, renvoyer 9 suborner ; foras pulsare» FoRBU (estre) : Etre exilé, renvoyé* FoRÇAOK : Droit q4'on payoit an seigneur pour la construction ou FoRAiHRMEif T : Au dehors , étran- l'entretien de son cbAteau , de sa for- gement ; de foras, tercsse ; eii.baa. Ut.fbrcagium, foT" FoABAV fforbani fforbamm, fomr- tagistm. 620 FOR Fo&çiGX : Ce qu'une pièce de mon- noie pèse de plus que le poids ûxé par les ordonnances ; en basse lat. /orcagium. Fo RÇAi aE ^ forcé , forcere , forsat , forsere , forsicr : Galérien , détenu , forçat. FomcE ^forceh yforche : Fourche , instrument fourchu ^/îi/ra ; en bas Bret. forch , forh. As forces fitt pendre le cors , Près de la rille par defors. Ronuat de Dolopatos, Forge : Pays fortifié et garni de forteresses. FoiCEL ^forcele yforcelle,forchelf fourcel, fourcele , fourcelle , four^ chelle ffurcelle : L*estomac , la poi- trine , le ventre ; furcilla, Tïoble Dame liaulte atoomée , Dame Floreace retcornêe , A lougue eschine , "pX^ie f>rcelle , Allant de nuit sur la Tesprée } Princesse do basse contrée , Et preste à cheTauclier sans selle. CoquiUart, T.* tesmoing de son enqueste, A r Apostoile en est renne , Qui moult est liea de sa venue , Tout en plorant Ten meine celé Devant Tautel d*nne chapele ; Lues droit li chiet as piex pasmée , Au revenir s*est moult blasmée , Son pis débat et tAforcele, Lasse , lasse , lasse , fet-ele , Com Teuvre fn pesme et emmere. Gtmtier de Coinsi, liv, z , chap. 9. FoRCELAGE : Chosc recelée , ca- chée , détournée , fausse déclaration. FoRGELER , forceller y forsceler : Becéler, cacher, frauder, détourner, aliéner; àe foras et de celare. FoRCELEUR : Qui cache, qui cèle, qui recèle. FoRGENABLE , forccné , forsené : Qui fait perdre le sens et la raison , qui a perdu le sens et la raison, fou , furieux , colère » emporté , extrava- FOR gant; àtforeu et de sensus; en ane. Vroy. forsënans,forsènas; en Italien fuor di sçnno, - FoRGENER ^forsener : Etre en co- lère , en fureur, être hors de sent; en anc. Vtoy » forsë^^ar, FoKCfLni.KJiL^forcenentent,forcah nementy forcenucment , forsaigme , forsenaige, forsenancCyforsenemani, forsenement yforsenerie , farsennerie, forsenure yforssenerie : Folie, fureur, extravagance, emportement; de/ô- ms et de sensus ; en ancien ProT. forsënaria» f Sire, ce dist li Salmlstes, ne m*arg«et en ta farsennerie. Serm. de S, Bernard, fol, ai6. C'est k commencement du 6* paeaome, /^ mine , ne in furore Coo arguas me. Tn marcheras la terre en fremlsaans , ti esbahiras le gens en X^farcenerie, Bible , Cant. dUahacuc , chap. 3 , 'vers 1%. Infremitu conculeahis terram; in forors obstupefacies gentes. FoRGERET : Petit coffre, cassette; petit fort. Voyez Forcbier. . Forges : Tort , dommage , dégât. Faire forces : Mettre empêchement à quelque chose , faire violence, s*eiii- parer de force. Signer forces : Don- ner main -forte. Forges , forches , forcesces , for- ces : Grands ciseaux de tondeur de draps et de moutons; yb/Yr^x, /or- fices, FoRGESAiNTE : BoucIc, agrafe de ceinture , ou coffret à reliqpies. FowiC^TrES <, forchettes : Petits ci- seaux ; forsiculœ. FoRGHAROUACE : Droit pour li réparation des chemins qui ont été endommagés par les voitures. For G H AT : Bâton fourchu. FoRGHS : Vigueur, énergie , force, violence ; fortitudo. Fo&cHx ^forchette : Fourche , ins- FOR tmment fonrclia, proprement la par- tie du fer divûée en plusieurs four- chons ; furca. FoECHK : Ciseaux , tenailles , pin- cettes ; forceps, FoECHELE ^/orcele,fordieUe,/or' cheure : La poitrine , l'estomac yfur^ cilla, n s*est dit aussi de celui qui ne paye pas au jour marqué le cens qu'il doit. FoECHELSE : Celer ce qu'on doit déclarer ; àt foras et de celare ; d'où /brcheler les droits, les frauder, les dissimuler, les cacher par fraude. FoECHiBE , forcier, forsier, four^ deTyfoursier : Cassette, écrin, cofifre- fort; en bas. lut, forsarius, FoECiEEE : Carpière pour l'al- vinage. FoECLOEE , forclorre , forcloure : Exclure, empêcher, gêner, mettre hors d'état, interdire l'entrée d'un lieu , déclarer une personne non re- cerable en justice , faute de s'être présentée avant le terme marqué; dt foras claudere. Au Dieu d*Amoiirs et à Tenus , Qui Di^eurent aldié mielx que nus. Puis k tou« le» Barons de l'ost Lesquels jamais Diex nefirclost. Roman de la Rose, Forclos , forcions ; Éloigné, ren- voyé , exclus , empêché ;ybrax clusus. Ont-ils toutes Toies espérance Et de baisier , et d'antre chose , Dont Tesperance m" e%% forclose. Roman de la Rose, FoECLOsT : Empêche , exdut, renr- Toye ; foras claudat, FoECLus : Exclus , empêché , hors d'état, àxé'yforas clusus, FloridanetEUinde n*estoieut mie tiforclus^ ne prirez du doux et agréable regard , ne de gracieuses devises de Tnng et de Tautre, qu'ils se parlassent et devisassent ensemble. Roman de Fhridan, FOR 6si Àmy , de Cêt joyes mondaine! , Ne me chault , et m*en XÀetufor^iu: Car ce sont plaisances sondalnet , Qui se passent et ne sont plus. Dialogue du Mondain. FoECLusioN : Empêchement, éloi- gnement , exclusion. FoEçoiEE : S'efforcer, exercer ses forces , en acquérir de nouvelles ; fortescere, FoEGOMANDEUE : Uiurpateur, qui dépouille le légitime possesseur. FoECOHSBiLLBE , foHrconsUlicr : Mal conseiller, priver de conseils, en donner de mauvais; de foras et de consilium; en bas. \al,forJtsconsiliare. FoEçoTEE : Éprouver, exercer sa force avec quelqu'un. FoEçuEE : Exaction , droit injuste et exigé par force. FoEii : Dehors , qui est dehors ; foras, FoEEiNs : Intérieur, reculé, éloi^ gné, repoussé, extérieur., Et comme il (Mojse) cliacereit son fouk ■• ^Xoêforeins lieux del désert , il ▼int à la moun- tague de Horeb. RiUe, Exode, chap. 3, 'vers. x. Ciunque minasset gregem ad interiora d»» serti, 'venit ad montem Dei Horeb. Et les fils du règne seront engetex ea ten^ hretjhreins, où sera pleurs et grindiemena de dens. Bible, S. Mathieu, ch. 8, 'vers, 19. FilU autem regni ejicientnr in tenebras exteriores: ibi erUfUtus et stridor dentium» FoEEL : Conduit, canal, fourreau; de forabilis -pour foramen, FoEBPEiSE : Excepté , hormis. ToKiLK^fourer : Fourrager, rava- ger, piller, gâter, percer, trouer, fourrer, pousser ;furari. Aller forer: Marauder, aller à la petite guerre ^ dérober. . FoEEsciPT : Droit d'un seigneur sur les choses trouvées dans ses do-^ maines. FoEEST : Il paroit que oe mot avoit encore une autre signîficatioa 621 FOR FOU que celle qa*on lui donne aujour- qn*il est Gaulois ; Ménage le dérirc «', /oi///i^/Y?; Commettre un crime, un ai litre tiltre par lequel le mesme mal faire , insulter quelqu'un , lui Boy donnoit aux Religieux , Abbé et faille tort, soit par paroles ou par €onv(!nt (couvent) de ce lieu, sa actions, faire du mal , nuire , roan- /oresV des poissons de la rivière d'Ais- quer à quelqu'un , perdre son bien , che (alias A'Ousche) ». Si ces titres son honneur, sa vie, par un crime, ont existé ou existent, ils seroient une mauvaise action, par iiupru- bons .à examiner. Quant à l'étymo- dencc ou par témérité , encourir la logie de ce mot , Du Tillet prétend confiscation de son bien y de ses mar- FOR ehandises 9 en manquant envers le Boi on son seigneur ; et suivant Mo- net , tacher, souiller ; de/oras et de facerey agir, faire contre la raison* Forfaire son mariage : Violer l'enga- gement que Ton a contracté ; àe foras et àefacere; d'où les mot% forfmct y forfaicture 9 forfait, forfaiture y forfet, forfeture : Crime , mauvaise action , prévarication , saisie , amende pour un crime , tort , blessure , insulte , perte de son bien , confiscation ; en anc. VroY. forfait etforfesouTy for^ S€Us, malfaiteur, accusé, condamné, mauvais sujet. Et come tous juneK, ne yoillea estre fait trate« com les ypocrites, car iXforfont lour facet qu'il aplergent as homes junaotz. Bible t S. Mathieu, chap, 6, 'vers, 16. Ctim autem jcjmnatis , noUte fieri sicut fypocritœ tristes : exterrainaut enim fades suas, ut appare€uit hominibus Jejunantes, Qui art mèson à essient il doit estre pen- dus , eX forfet toat le sien en la manière dessoa dite. Coutume de Beauyoisis, chap, 3o. FoEFÂMiLiER : Émanciper. FoEPÂNTE : Fourbe, hâbleur, char- latan , menteur , d*où forfanterie , fourberie , charlatannerie. FoEGAGE ^forgagement,forgaige : Rachat , action de retirer son enga- gement , de racheter un gage , ou ses effets engagés ; de foras et de vagina, suivant Barbazan. FoEGÂGEE , forgagier, forgaiger, forgaigier : Racheter un gk^e , se dé- gager, se délivrer, retirer ses gages , retirer son engagement. YoKCkcvjLiK^forgagnery fourga- gner : Confisquer, reprendre au fer- mier le bien qu'on lui avoit affermé , faute de paiement. Voyez Gaagnee. FoEGE : Fabrique , construction ; à^onforgementy fabrication des mon- noies; àtfabrica. FoECEEET : Petit coffre ^ écnn. Voy€Z FOECHIEE. FOR 6e3 FoEOiBE : Coffre , cassette. FoEGiEEE : Inventeur, fabricateur, qui complote, qui machine contre quelqu'un \ forgeron , artisan ; d•« «*»V tafroma^ûs _. , . , j 1 , j ^ ^ (ahas en Jonruuffiez) tôt est buen , li les et U Dégénérer de la valeur de ses ancè- )rromaiges senefie la miséricorde de Tfott«- tres , démentir sa race , son origine , Seigneur, qui norrit les simples gens qui » ri I ■ ■ horihis que , à moins que ', excepté que; de/oras, Forsque tant n'àucuns : Sinon cependant ^ue si quelqu'un. Foesselle: Fourchette ou ciseaux. FoESTALLEE : Fràudcr les droit* du souverain. FoESTEEGBiBE : Enlcver, arracher par force , saisir violemment. Fort : Difficile , pénible , mal-aifté ; Aefortis, Fort chose, chose difficile , fatigante ; /brf à croire, difficile à croire ; fort àfmre, difficile à faire; fort, au demeurant, an reste, au surplus; au plus fort, au pis-aller; un fort, un double denier ; forie monoye, ce nom se donnoit à toutes les monnoies qui avoieat plus de va« leur que la moniioie ordinaire; 1« denier Parisis étbitybrfe monoye , comparativement au tournois. Sui- vant Borel , qui dte Frodoard et kà- gueau , 2,^ forts sols valoient 4o sols». On trouve dans plusieurs titres , sois nivemois forts , sols tournois forts , mais personne n'explique cette dit*- férence. FoÈTABLEMBHT : Par forcé , àtèo violence. FoETAOE : Ce qu'on paye an sei- ^eur pour tirer des pierres dé jg^rès sur sa terre. t^oEtk-HEukÊ : Malheur, malheu- reux. Né à forte-heure : Né sous âne ma^eureuse étoile. FoETELEssB. : Fortcrcssc, château. FoETELKT : Un peu fort , qui coni- inence à prendre des forces. FoETELET : Fort, forteresse; de foriaiitium , fortcUitas ; et en ancien Prov. fortia, fortaUssq, l?*OETrnissE , fortfuire : ^tàte du hfuit, causer, parler à Toréillé. J« TOUS oujt tantott le Ctj De petitet tourlt , pipi Wortfuisans à mon oreille» Parmi ce iowa% «'estoit mggifljÛm, CofétUSnl, Whnol £ ti Botte dê/omg. a 628 FOR FonTiEA : Garde de bois. Voytz FOEXfTIEm. Fo&TimEsss CHAHFirmE : Château oa petit fort Uolé daDS la campagne ; en bas. lat. forterida, FoRTaiiaB yfortUre : S*ëloigner de la voie , da bon chemin, enleyer par force, s*emparer par finesse, séduire, anbomer; Toler, détourner quelque chose par yoies indirectes , faire quit- ter certaines habitudes , débaucher ; fortu trahere* Dans les Miracles de Notre-Dame , par Gautier de Coinsi , il 7 a un chapitre intitulé : D*une famé qui haoU (haîssoit) une autre famé, parce qu'elle luy fortraioit son baron (mari), eî que Nostre-Dame raccorda (reconcilia). FoETRAiT : Enleré par force , par finesse , volé \ détourné du bon che- min ; forcLS tractus, FoKTRESCHB : Fortification i ce qui •ert à fortifier et à défendre. FoRTUHABLE : Puissaut , fort , ro- ]>nste. FoRTTNAL : Furieux , orageux , qui fait courir risque , inconstant. Fortune : Orage , grand vent , tempête , accident ; hasard , chance ; épayes, trouvailles sur terre, ou dans la terre et sur mer. Fortune de guerre : Peste occasionnée par les maux de la guerre \fortuna ; en bas BreU/ortun. Ifons tx'a./oreune d'or, te il nVtt Rois, et %it% fortunes d*argf nt sont an Baroo, et a ceux eni ont gnnt jontise en lor terre fortune si est quant elle est trovée dedans terre , et terre en est affondrée. Eitabliss, de S. Louis, chap. 88, intitulé , de trouver aucune chose ^n fortune. Fortuné : Malheureux, accablé de peine , de chagrins , sujet , exposé aux variations et aux caprices de la fortune; àe fortuncaus. Je hex mes jours et ma TÎe dolente , Kt al ■awdia i*fare fut j« fus nts. FOS Tf ■lianftliMHfmff I Poor les touitas do«t je Eust.DeschtÊa^,j9L\^jeûL%, FoRTUNEL : Arrivé par hasard « non médité. FoRTUNER : Prospérer "yfortunarti en bas Bret. fortunya, Dana la cita- tion précédente, estre fortuné , c'est être malheureux. FoRTUNEUSEXEVT : Par accident » par malheur. FoRvÊTU , forspétu : Homme véta d*un habit aurdessus de sa conditioa, qu^on veut faire passer pour riche; de foras vestûus. FoRvoiER , fourvoier : S'égarer, se tromper , agir mal ; de foras et de via. Et porceo Seignor, tu chasties f^nKfient par parties , et dont il péccfaerat admonestes et aresonez , que léessée le loar Dialice , il créent Seignor en toj. BiUe, Sagesse, ehap, i%^ Ideoqueeos , quœexemn/L, ripis : et de quitus peccant , queris : ut reUcta maiidâ , credasu im le Domine, FossAiREs : Officiers d'égUae, dont remploi étoit de faire enterrer les maHl ; fossaru, AssE : Prison , lieu obscur , ca-> chot. Fosse cme , latrines , privé , garderobe ; jeter la clef sur la fosse, c'est renoncer à un héritage qu*oa croît chargé de dettes \fossa ; en bas firet. fos. Moult est grîès chose d*eschiiir Tabysme des rices et ItM fosses des criminals pcdiiet* Sermons de S Bernard, foL i33, V*, FossiER : Entourer de fossés. FOSSER UNE VIGNE : CultivCT , Ie- bourer, fouir la vigne. Fosserée : Autant de terre qu'on homme peut en fouir dans un jour. FossEU R yfossierey fossoer,fossour: Pioche , houe , instrument à remuer la terre. FOU F O U 619 FossET : Fossoyeur , pionnier ; de faire dés recherches dans la terre. fossor. Fou AILLE : Curée que Ton fait aux FossiEE : Celui qui fait des fossés; chiens , ainsi nommée parce qu'elle tt/bssoierie , Faction de les faire. se fait sur le feu. Fou , fous : Fontaine ; /ons. Fouâillee : Fouetter , fustiger ; Fou ^fouSffouteau ,foux ; Hêtre 9 flagellare, arbre 'y/agus, Yojez Fel. Fouâillee : Bûcher , lieu où l'on Fou, fuec : Feu, àtre , foyer j serre le hois ; /ocuiarium, ybcus. Voyez Foc. Fou âne :Gaule,houssine, baguette» Gîerei H hom ki rit U cercle de/on, ki vît Tov kWiOV Jouasse : Espèce de pain let ftngelet abîment repalrans tl ciel, sens blanc, gâteau. Voyez FoUÂCE. douoce, il ne pot pat ces choses Téoir se en Fouâree. Voyez FoÂEE. la lumière de Deu non. -n y* r ' r 1. r t DiaL de S, Grégoire, li^. a , chap. 35. ^^^^ '/^'"^^ ' fouejouk , foule , rvergo Dei, qui intuens glohum ignenm, /^«(* •' Groupe, assemblée, troupeau. angehs quoque ad cœlum redeunusvidebat, Barbazau dérive ce mot de Julare , htec procul dubio cernere non nisi in Dei réunir, appuyer, fortifier; ce qui iunùne pourat, confirme son opinion , c*est que dans Yonkc^^fouackeffouaissey/ouaS" le xii* siècle on disoit herde pour se, foucace y fougasse : Pain cuit sous troupeau, que ce mot vient d*hœrere, la cendre ; espèce de bouillie faite réunir , joindre , unir, et que plu- avec de la farine et des jaunes d*œufs: sieurs personnes réunies sont plus c'est dans ce sens que ce mot a été fortes que divisées et dispersées, entendu par Rabelais, liv. l, ch. 11, Pastours sarrindrent et les getterent : et lorsqu'il dit que Gargantua mangeoit Moyses salera et les pnceles défendues abe- aa /bxMXce sans pain: /bcK/a: en bas. ▼«»"* lour^w^. 1^/ y. • ^ • / T Biole, Exode, ehap, 9 , 'vers, 17. lAt. focaaa,foacia,foassa; en Lang. # — r » / fougasso , foujhasso. Supervenei^ pastores , et ejeeerunt eas: ^^^ui^iL*^o%j ,JuuJ,éf4^9^J. surrexitque Mcyses ^ et defensu puelUs , ad- FouÂCiEE : Marchand , ou faiseur aquavit oves earum, de fouaces. Prestres , soies fors , 6ers et fers , (fenne) Fou ÂGE , fouaige , foucage (droit Q«i lî l«n» p«' «» toi ne saille de) : Permission de couper dans une ^^/^/ «* ^« >*- *' ^» '^«"' ^ « . 1 « • » f Que dois mener es pastis rers forêt le bois nécessaire a sa consom- d„ ^y^^ ^ ^^ j. n^ Ç^j^nt faiUe. mation ; tribut imposé par le seigneur Boman de Charité^, strophe M. sur cliaque feu ou ménage , pour Et Abraham establît sept agnens femellea jouir de cette permission. On com- P» ^e la del>&«i. Genèse, chap. ax, v. a8. prenoit sous le nom de feu , une ^ ''«««^ Abraham feptem agnas gregU famille qui avoit au moins un revenu '**'^*"'*' de dix livres tournois en fonds de Fouchieee : Fougère, terre : ce fut sous Charles vu que ce Fouchok : Espèce de couteau de droit fut changé Jocagium, dtfocus; c^"*«- ^^^^^ Fâuchoii . en anc. Vtoy . fougajhé ; en bas Bret. ^ ^ou délit : Volupté , délices ; au foaich, figuré, gorges chaudes, mauvaises FouÂGE : Manière de préparer le plaia*nteries. cuir, en le mettant dans la fosse ^ Uqueile (Sara) rist priTéement, disamit depms que je suis anncienne , et mon Seigoor au tan. ^^^ TeilUrd, jeo donroy entente kfou délit, FouÂiOE : Fouille, l'action de fouir» Gçnèm, ehap, xS, nftrt, xs. 3 63o FOU Qtiœ risUoeeultè , tUcens : post^iuan eon- Sêmtij'eedàmùius meus vetulusett, Voloptat! opeNtni dàbo. Fou DOT : Vol , rapine. FouDRiBR ^fouldrier : Foudroyer, épouvanter, effrayer; de /ui^re , ablat. de/uigur^ en bas Bret.ybe/- drein , foueltra, FouÉE : Droit d'entrée sur le bois de chauffage , et sur chaque feu ; de focus. Faire fouées d* autrui : Acquit- ter les charges d'un autre. FouEB : Chauffage, bourrée, fagot. Fouies : Fouilles, racines d'arbres mbandoninées k celui qui les coupe. FouEiL : Fou , insensé. Voyez Fo. FouEL : Troupe, assemblée; curée qu'on fait à la chasse au sanglier. FouEH : Fontaine ; fons; foin , herbe , fourrage ; fenum. ^ouER : Mettre le cuir dans la fosse au tan ; fossare, FouERRES : Marchand de paille et de fourrage. FouERsis : Forces , ciseaux. FouEUR : Fossoyeur, laboureur , homme qui fouille la terre, qui fouit , pionnier \ fossor, FovEzihy/ouissis,Jbuisson : Fusil, morceau d'acier qui sert à faire du feu en le battant avec un caillou. Fou FOUNi AIRE , fonfounioire i Joueur de cornemuse; symphoniacus» FouGAGE. Voyez Fouace. FouGER : Séduire, suborner ; fouil- ler comme fait le cochon. FouGiER : Fouir, creuser, labourer \aLleTTtyfodicare,fodere, FouGiiER : Refuser, par foibleue, de faire quelque chose. FouGOif , fougqne, fougoux : La cuisine d'un vaisseau , d'une galère. FouifiR,/bu/er: Feu de cheminée, àlre, îovLTnedM'yfoeus; et cendrier» qui çarçte le {ojffi/ocanusJ FOU Ifaît pour ce que tn es «I fl^t lït't! ttèt-pourement restas , Feras le feu sous la chaudière. Yolentiers , fet-U, par Saint Pierre, Qoar de chaufTcr ai grant iBcatier - Atant s'aslst lès \c /buter , Si fet le feu dellvrement , Et chaufe tout à son talent. Fabliau de S, Pierre et dm Jbu^éor, Fouille : Espèce de pioche, de fourche. Fouiller : Barboter, fourgonner^ déranger, brouiller, boul\erser;yb- dicare ; en bas. \9X, fodiculare* Fouille USE ^fouillouse : Sac, po- che , besace ; folUculus. Fouiner : S*enfuir, échappexw FouiNETTE : Petite fourche. Fouir , foijre : Creuser, labourer, bêcher, retourner, remuer la terre ; fodercy fossare. Foulage : Droit de mouture dà au seigneur d'un moulin , par ceux qui sont obligés d'y moudre leurs bleds. Vin de fort foulage : Viu de première qualité , bon , excellent. Foulas y/olas : Extravagant , fou. Foule : Tourbe à brûler. Fouleir : Feu d'artifice ; en bas. la t. /biicularta. Foulerez (moulin) : Moulin à fou- ler les draps. FouLETÉouR : Esprit follet. FouLEURE : Imbécillité , sottise. FouLLE : Offense , blâme. FouLoiR , fouler : Opprimer, sur- charger, fouler, empêcher, nuire; de fuUo; et lasser, ai>attre , vaincK, mettre hors de combat. Les clievanlx à nos geus estoient fris , et les cheTaolx aus Turs estoient \k foulez, JoinviUef Mss.fol. 94. FouLOH : Folie , extraTagance , étourderie. ^ FouLz : Foudre, tonnerre ifulatri en bas Bret. fouUr. FocHDv : Fondé , copié» dMMé sus un modèle ; àt,/undare, FouifoiNEUx : Terrein rempli de champignons \ funginus. Foupi : Percé , troué , creusé. Foupia : Oter le lustre , délustrer» Four : Pain; à^far, FouRAOK : Toutes sortes de Ueds, de foins et autres herbes coupées et mêlées ensemble ; farrago, FovKÂQ^K i/ourrager : Ravagev, détruire , enlever, ruiner, dévaster, saccager ; de farrago. FousAisLKiiEVT : Déhvrance des choses promises, exécution d'un mar- ché, d'une stipulation. FouRBANsxR ^fowrbir : Éeurer, po- lir, nettoyer la vaisselle , les armes ; d'où le mot fourbisseur. Cj gist François , qai la Lice en Campalfoe , GfaiWes trenchftni, et hamois bien fburbu, Xjmm trop plus qae somptueux habite. Mont , Cimetière de François , Dauphin de France, Lors T^iisiex haubers rouUJer comonoBifliit , Becinets esdaircir , et fourbir genton^eat , Et tê^ti fourbir dont II aciers resplent. Vie de du Guescfin. FouEBiNNia : Bannir, exiler, pros- crire , expatrier ; en bas. lat. forùr- bannire, FouRBEUR : Fourbisseuc. FouRc : Angle aigu, l'endroit d'un arbre d'où sortent deux branches qui font la fourche; àe furca ; et boUe en Langued. FouacxLx, fourceUe, fourchette : Le creux de l'estomac, la poitrine, le ventre. Voyez Forcbl. FouRCELXR , fourceUer : Cacher, celer en fraude , tromper, frauder ; tondre avec des forces ou des ciseaux. FouRCHAGE : Nouvelle dinastie ou Branche de famille ; defurca, FouRCHE-rixRRx : Sorte d'anne offensive et, défensi^K^ FOU «9 quiere : Fourche à long manche pr9v pre à mettre les gerbes sur un chariot. FovRCKBL : Fourche , bâton four* chu. FouacHBLLxa : Tromper, frauder. FouRCHisL, fourchlery fourquier : Fourche , bâton fourchu. FonRCii.Lss : Petites fourches pa- tibulaires placées sur les grands dà^ mins pour effrayer les mallaiteurs ; furciUœ. Fo^^cioRK : RenvQjer, bannir, exclure ; ybror claudere* FouRCLos : Eenvx>yé , banni , eai* cl us ; foras clausus, C*est doaques bestialité De tant désirer une chose , Qui n*eit finale utilité ; Ains passe comme fleur de roM i Et par elle TAme t*ï fourcha D'aToir de Paradis 1 entrée , A quel fin elle fuat créée. La Dance aux ÂêW^iêi, FouRCOKSiLLUR : DoBOBTun mau- vais conseil. FouanouBLBT : Revanche , répa- ration d'un manquement. FouREL : Gaine, fourreau d'épée* Gérard tira Ven^Jhurelf hors du si assène à celui sor la ooefCe d*acier , un cop si grant , Se une oreille et la moitié du menton U atit sus U poictrine. Homan de Gérard de Nevers. FouRÉs : Bob , forêt. FouRBSTAGE : Droit d'usage dans vcoft forêt , redevance due pour ce droit ; tlfourestiery celui qui fait cette redevance. Four F AIT : Forfait , crime. FouRCAONEMBBT : Confiscation d'un héritage. FouBJUGiER : Priver par jugement ou sentence une personne de quelque diose. FouBJUB {îtJTe)ifour/urer : Décla- i;er. en justice et pi^: serment ,^qu'oa 4 6\o FOU Qmœ risitaeettUè , tlieem : pottftuan epn- S€nui,'et'dbTmHtts meus vetuws'êst, Voloptati opefûnidàbo, FouDOT : Vol , rapine. FouDRiBR yfouldrier : Foudroyer, épouTanter, effrayer; de fui^re , ablat. àe fulgur; en bas Bret,/be/- drein , foiieltra, FouKE : Droit d'entrée sur le bois de chauffage , et sur chaque feu ; de focus. Faire fouées <^ autrui : Acquit- ter les charges d'un autre. FouÉE : Chauffage, bourrée, fagot. Fouies : Fouilles, racines d'arbres mbandonnées à celui qui les coupe. FouEiL : Fou , insensé. Voyez Fo. FouEL : Troupe, assemblée; curée qa*on fait à la chasse au sanglier. FouEN : Fontaine ; fotu; foin , herbe , fourrage ; fenum, ^ouER : Mettre le cuir dans la fosse au izxL'yfossare, FoÛERRES : Marchand de paille et de fourrage. FouERSis : Forces , ciseaux. FouEUR : Fossoyeur, laboureur, homme qui fouille la terre, qui fouit , pionnier ; fossor, Foxj'EZih ^/buissis f /buisson : Fusil, morceau d'acier qui sert à faire du feu en le battant avec un caillou. FouFouNiAiRE , /onfouniaire : Joueur de cornemuse; symphoniacus. FouGAGE. Voyez Fouace. FouGER : Séduire, suborner ; fouil- ler comme fait le cochon. FouGiER : Fouir, creuser, labourer la iexTtyfodicaref fodere, FouGNER : Refuser, par foiblesse, àt faire quelque chose. FouGOTf , fougonCf fougoux : La cuisine d'un vaisseau , d'une galère. FouifiR,ybii/er .* Feu de cheminée, âlre, fourneau ;/bci/f; et cendrier, qui garde le foyer ',/ocaHus.' FOU IÇilt pour ce que tn et «1 n^ Ét'tS tr^poarement Veitus, Feras le feu sous Li chaudière. Yolentiers , fet-U, par SaLut Pierre, Qaar de chaufTer ai grant mcatier - Atant s'aslst lès \t /buter , Si fet le feu deltrremenl , Et chaofe tout à ton talent. Fabliau de S. Pierre et dm JamgjUor. Fouille : Espèce de pioche, de fourche. Fouiller : Barboter, fJourgonner^ déranger, brouiller, boulverser;yb- dicare ; en bas. latt, /oiUcuiare, FouiLLEusE ^/ouillouse : Sac , po- che , besace ; /olUculus. Fouiner : S'enfuir, échappeiw Foui NETTE : Petite fourche. Fouir , /oijre : Creuser, labourer, bêcher, retourner, remuer la terre ; /odere , /ossarc. Foulage : Droit de monture dA au seigneur d*un moulin , par ceux qui sont obligés d'y moudre leurs bleds. Vin de /ort foulage : Vin de première qualité , bon , excellent. Foulas ,yb/Ar : Extravagant, fou. Foule : Tourbe à brûler. Fouleir : Feu d'artifice ; en bas. la t. /oiicularta. Foulerez (moulin) : Moulin à fou- ler les draps. FouLETÉouR : Esprit follet. FouLEURE : Imbécillité, sottise. FouLLE : Offense , blâme. FouLoiR ^/ouler : Opprimer, sur- charger, fouler, empêcher, nuire; de /uUo ; et lasser , abattre , vaincre , mettre hors de combat. Lea clievaulx à nos gens estoîent frès , et les chevaolx aus Turs estoîent \t./outez, Joinville, Mss./bl, 94. Foulon : Folie , extraTagance , étourderie. , FouLz : Foudre, tonnerre ^/ulgur; en bas %et. /aulùr. FocvDU : Fondé , copié* dMSfé suv un modèle ; de^/umUire. FouKGiNEUx : Terrein rempli de champignons { /unginus. Fou PI : Percé , Ironé , crensé. Foupia : Oter le lustre , déhistren Fou a : Pain; dt/ar. Fou a ÂGE : Toutes sortes de bled», de foins et autres herbes coupées et mêlées ensemble ; farrago. FovukQZK i/ourrager : Ravager, détruire , enlever, ruiner, dévaster, saccager ; de farrago. FouaAisLKJiEirT : Délivrance des choses promises, exécution d*un mar- ché , d*une stipulation. FouaBÂNSEa ^fourbir : Écurer, po- lir, nettoyer la vaisselle, les armes; d*où le mot fourbisseur. Cj gitt François , qui la Lice en Campaîgne , Gbiret trenchana, et harnois hten fiurbu, AyBM trop plus qae somptueux hahita. Mont , Cimetière de François , Dauphin de France, Lors TQÎaaiei hanbers rouiller coBanémeiit , Bacinets esdaircir , ^t fourbir gentiment , Et tê^ti fourbir dont li aciers resplent. Vie de du Guesclin, FouaasKNia : Bannir, exiler, pros- crire , expatrier ; en bas» lat. forisr' bmtrùre. FouRBEua : FourbisseuB. Fou a G : Angle aigu, l'endroit d'un arbre d*où sortent deu% branches qui font la fourche; de furca ; et boUe en Langued. FouacBLx, fourcelle, fourcheUe : Le creux de Testomac, la poitrine, le ventre. Fojrez Foecel. FouacELEE , /burceller : Cacher, celer en fraude , tromper, frauder ; tondre avec des forces ou des ciseaux. FouacBAGB : Nouvelle dinastie ou Branche de famille ; de/urca, Fou&cHS-FiBERE : Sortc d'axoie offensive et dé&nsiiK^ FOU tt9 quiere : Fourche à long mancha prQv pre à mettre les gerbes sur un chariot. FovECKEL : Fourche , bÀton four- chu. FouacEBLLBE :Tromper,frauder. FouacHiBL, fourchiery fourquier : Fourche , bâton fourchu. FouaciLLBs : Petites fourches pa- tibulaires placées sur les grands ch^ mins pour effi'ayer ^ mallaiteurs ; furcillœ. Foi^]|GioEB : RenvQjer, bannir ^ exclure ; /bror claudere* FouacLos : Eenvx>yé , banni , eaft* clus;ybrar clausus. C*est donquet bestialité De tant désirer une chose , Qui n*eft finale utilité ; Ains passe comme flvur de roM s Et par elle Time etX fourckifû D*aToir de Paradia 1 entrée , A quel fin elle fuat créée. La Dance aux Àvêu^^» FouEcoHsiLLua : DoaoBr un mau- vais conseil. FouanouBLET : Revanche , répa- ration d'un mancptement. Fou BEL : Gaine, fourreau d'épée. Gérard tira Vet^/^urel; hors dn ai asê^e à celui sur U coefTe d*acier , un cop si grant , que une oreille et la moitié du menton U abatit SOS b poictrine. Boman de Gérard de Neyers, Fouais : Bois , forêt. FouBESTAGE : Droit d'usage dans uiy forêt , redevance due pour ce droit ; ttfourestier, celui qui fait cettt redevance. ^ FouBFAiT : Forfait , crime. Foubgâgmexbmt : Confiscation d'un lîéritage. FouBjuGiEB : Priver par jugement ou sentence une personne de quelque (^ose. FouBJua {(âlrt) ^/ourfurer : Déclft- ner en jnstice et j^ acmient^qu'oa 4 63% POU ftbandonne et qu'on renonce à une. chose. FouRLAssEVR : Fourbissenr. FouELOKOiTBE , /orilgner : Dégé- nérer. FouaM AGE i/ourmaige : Fromage ; et /ourmagier, celni qui les vend. Voyez Formage. Fourme : Siège , banc placé dans le chœur d*une église pour les chan- tre» \ forma ; en bas Bret. fourm. Fourme , d^ourmé : Bâtard. FouRMEif ER : Battre , mallrtiter. FouRMEMTAL : jQuî concemc le fro- ment. Fuere fourmental : Paille de .froment. ^ FouRMENTEL (vin) : Vin de cens et rente. FouRMENTEL, Froidmantel : La rue Froidmanteau , près le Louvre ; elle est appelée dans les anciens titres de S. Honoré , via Frigidi MantelU. Fourveuterie : Marché au bled. FouRMBVTE : Escabelle, petit banc. Fourhont: Sorte d'outil,tenailles. FouRMORTURE : Droit qu'a voit un •dgneur sur les biens des bâtards et autres, après leur mort. Four NAGE , foumiage : Droit de cuisson de pain dans les fours hsi,- Ji9iVLX 'y de /brnoji^ , /umus ; en basse Jat. /urnagium ; en Lang. foumajhë. FouRiiEHEifs : Ce que l'on est obligé de fournir tous les ans. FouRNER .fouméer,/ourmer : En- fourner, faire cuire au four, snivlnt la coutume d'Anjou et ceUe de Poi- tou ; au figuré , commencer un ou- Trage. Nous voilà aussi avancez ^u^oncquespuis nefournéasmes nous: 19'ous voilà aussi avancés qu'au com- mencement. Après en eat nng anltre Tieolx toaMenx , sommé maistre Jobelin Bridé , qai luj lent Bttgutîo, Greciune, le Doctrinal , lea Parts.. . et U Donm Sccurè , pear les featea. Et quele- POU OBoa anltrea d« scnKUUe fariae : m la lectvt deaqneh il deriot anaai aaige qa*Micqnca pais ne jfouméasmes noua. Rabeiais, iiv, i , ehap. 14. Yovez emetf le iiv. 3 , cJùip, aa , tbt mémmmmtemr. Fourni, ybicr/ii7.* Lieu où est aitué le four banal ou particulier, où Toa pétrit ordinairement la p4te et où on cuit le pain ; fumiUutn* FouRNiER : Celui qui tient un four banal , boulanger ^fumarius. Fou B NIL , fourmlle : Menu bois propre à chauffer le four ; il se dit aussi du bâtiment où est le four. Fournir : Exécuter , produiie , venir à bout. FouRNiRON : Garçon boolangfr. Fournissement : Séquestre d'une chose contentieuse en matière pos- sessoire. FouRON ,/ourou : Archer, goujat, domestique ; fur. FouRQ yfourcq : L'endroit où quel- que chose se partage en deux. FouRQUE : Chemin fourchu, l'en- droit où il se partage. FouRQUE : Bande, troupe; four- che ; furca. Four QUE FILE : Arme qui avoit la forme d'une fourche ; furdUa, FouRQUEs : Gibet exposé sur kl grands chemins. FouRQUET : Porte-balle , colpor- teur, marchand forain. FouBQuiER : Grande fourche ; fourquiUon, petite fourche. Fourra : Fouira , fossoyera la terre; àtfodere. Four R AGIR R , fourrier : Fourra- geur, pillard. Fourre : Fourrage. Voyez Foark. Skinner dérive le verbe fourcager , àe foras agere, parce qu'on va cher- cher les fourrages à la campagne; mais il vient deyomo^. V, Fouraokr* Fourre : Fourreau, étui* FQU FouRABR : Fossoyer, creuser, ou- Trir la terre, fourrager, piller ;/iw- sare^fodere; en bas. lat.yb^rore; en-anc. VTOY./ourëjhiiw. FouRRiE : Écurie , étable. Fourrière : Rembe pour le bois de chauffage. FoiTRsciLs : Vagabonds , bandits , vauriens , scélérats ; de furcifer. FouRSEH : Fossé sec. FouRSEMi , foursenné : Hors du sens , extravagant ; de foras et de sensus. * FouRSENER , foursenner : Extra- vaguer, être hors du sens. O! dancet désordonnées , Donlcement empoisonnées, Adonnées A perdicion entière I Vos notes passionnées Font œuTres mal maçonnées , Foursennées , Dont Tient mortelle litière, La Douce mux jiveugfes, FouRSOTEMEMT , fouTvoitmtnt : Égarement , inconduite , extrava- gance ; de foras et de via, FouRTOT : Petit fort , petite for- teresse. Fourtrâtre : Tromper, séduire. Four VOIR , fourvoyer : S'égarer, sortir de la voie , courir, cà et là ; foras viare. Père Aristote en la philosophie Et de tous ars et naturelle vie , Kn tons les faitz se sobmitt à raltoii , Par quoy scient fat sans compamlson ; €^ par icelle enquerant Terité Magnifia vertus et équité ; Et doit marcher sur l'homme et le CArdcr De trop menger, parler et broearMr, Et refréner sa Toa]«nté mobille , He fourvoyer au champs et à la TiUe , Pour non tomber au danger des brigant Ténébreux lieux du sonde latitans. P, Gringoirt , Mmuu propos, Mtrt 9999. FouscARiR : Soleil p&le. Fouttiis : Fossé, retranchement^ /ossa. FOT 633 FonssBLEA : Fossoyer, fabre dea fossés ; fossare, FoussouER , foussoir : Houe , in- strument à labourer la terre à la main. FouTi : Fidélité. Foy. FiALxi. FouTBAu : Arbre de haute futaie , hêtre ; fagus. Voyez Fou. FouTELÂiB : Lieu planté de fon- teaux ou de hêtres. FouTJBTRB : Fossoyeur, foiseur de fosses. FouTouBRS : Machine de guerre. FouTAAiRB : Foudroyer. Foutu : Parjure, qui a manqué à •on serment de fidélité. Foux , fouxs, fox : Soufflet d« forge ; foUiculus, Fovx^ fosce, fox : Cruel, fou, méchant. Voyez Fo. Fox fu , par Saint Thomat rap6ti« , Dex qui de tos fist son ap6tre , Petit i eonquesta d'anor. Fahl, de Pierre ttAnfot , ou du FiOam qui conquisi Paradis en plaidant. FouTER : Casanier , qui garde la maison ; le foyer, l'àtre d'une che- Ainée ; de focarius ; et imposer un droit sur chaque feu. Foute R,/otf^tf .- Certaine chasse qui se fait au feu. Foutre : Fourche. FouTR : Fuir, se SAuyer ;fugere» FoT : Serment de fidélité qu'un vassal doit à son seigneur féodal. Homme defoy , vassal. FoTAL. Foyez Féabls. FoTAULBs : Sincère, vrai, fidèle; fidelis. Mais si nos feoonoissons et regeissona Bos pechies , j*ai li yaissel de pnrifiement a« deffaront as rrais gens , car Deas ttxfoyauks, %1 nos pardonrat nos pechies et ki de tol« nalrestiet nos nattierat. Sermons de S, Bernard, foi» 94. Quàdsi eonfiteamur peeeata notira , mm deerunt veris j'udteis purifictuioms fydrûe : quoniam fidelîa est Deus, qui dimittet nokis p9^mm, m smsutdfitÊQêéié amni imifuim^ 634 F E i. FoTkVrà : Fidélité, sincérité. Foy, FoTiss D^AUTRUi (faire) : Acquit- ter les charges d*un autre. FoTEMEHT : Exécution testamen- taire ; fidèlement, sincèrement \fide- Mter. . FoTME : Fouine , petit animal qui mange les poules ; et fourche , espèce d*arrae, instrument de fer à plusieurs fourchons pour prendre le poisson. FoTifEÂULx : Goujat , terme de mépris , comme si on disoit , destiné à remuer ou vider le fumier d*une étable. FoTS NETTE : Petite fourche. FoYON ; Taupe ; de fossus, FoTR : Creuser, fouir, labourer la terre ; fodere , fossare, Fozisa : Éclair, foudre ; fulgur. Fhacon : Petit houx , arbrisseau. FaACTEua : Infracteur, celui qui xompt un traité , une convention. Frael : Balle , caisse. FaAOUXXR : Fraisier ; fnigaria , /ragus. Frai : Frêne , arbre de haute fi# taie ; fraxinus. FaAi : Eompu , brisé ; fractug, Fraiàus : Cabas, panier de jonc; /îscella. Frais : Union , jonction , action de ^\ïç\tT ^ fraie y fraies , œufs de poisson. pRAii (estre) : Etre constitué en frais. 'Ekâiia^ frayer : Fournir aux frais et à la dépense de quelque chose, de quelqu'un. Barbazan dérive ce mot à^frangere ; c'est , dit-il , avec la dépense que Ton rompt tous le^ obstacles. Fraier un chemin, c'est rompre tout ce qui embarrasse et nuit , afin de le tendre praticable. FaAiBRss : Fraises ; fraga , fra^ gorum. FaÀ Fraijov : Petit hpax , arbmsMa. Frails : Frêle, fragile, menui délicat ; fragLUs, Car nos tomes legîer por desoirsa, Ént por OTrer et firmile por rcsteir. Sfrmani d/i ^ Bernard , foL t|. Nom et faciles sumus ad s^dmeemdiÊm, f$ débiles ad operandum , et fragile^ ad #«»- tendwn, Frain , frains , frairUe , freims, frtins, freinu, frinte : Brait, dis- corde , fracas , rupture , tumulte que font plusieurs gens assemblé^ ; y}ae- mitusi frein , bride ; freuunu De U TîUe issent à grantyWuJtOr, Là iToit mainte bnce painte « £ mainte ensoigne de cendé , Haint esOH d*or d*asar bendé. Le Toitrapiemetu itjinteeknst. Frainghar : Sorte de mesure de bled. Fr ÂiNi^aa, freindrCffreitÊer: Rom- pre , casser, piler, tourner, enfrein- dre, briser, mettre en \i\^ci^,\ frat^ gère; en a ne. Prov. ^onAër. Suivant l'auteur du Glossaire des Chansons du Roi de Navarre, et, après loi, Lt- combe , ces mots auroient signifié, récompenser, reconnolirç ; mais ils se sont également trompé^ , et oe les ont ]pas entendus. Perrjeres et traies et moUons» Et engins de plntsors façons. Firent faire , et al mor hurler , Por Ip mur fiaiadre et elTondrer. Roman, dm BruU Fraint ^frait,fraite,/reii, fret : Rompu , cassé , mis en. pièces , ori^ , renversé ; fractus. Frainte : Bruit, tumulte, querelle. Frai RE : Frère ;yrai^r. Cousinfrai- reur : Cousin issu de germaio* Fraier : Affoihli, débile. Frairie : Fraternité , allîajify ^ li- ^ue , association pieuse , cqpfKéne , conventicule ; assemblée défend^ à /F R A F R 4 63Si eertaînf corp& de métiers ;/hi((f/7iiw; anz seigneurs. Il y aToit àe^francs" en anc. Prov. frairia, aleus nobles et d*antres roturiers ; ces FaAiscHE , froissé : Frêne 9 arbre derniers se partageoient comme tous de çharronnage ; fraxinus. les autres biens roturiers , excepté FaàisETTE : Gland , bouton en dans la Coutume de t^aris. où ils se forme de fraise ; àe/ragum^ partageoient comme fiefs , quand il y F&ÂisiL : Cendre du cbarbon de àyoit justice censÎYe ou fief qui en re- terre. IçToit ; Xtsfrancs^îeus nobles se par- FaAisoif : Faute, trahison, lâcheté, tageuient comme tous les autres biens Fraissengue : Truie qui a mis bas; nobles, {^o/. Ragaeau et Ducange. Il àfi fragiurn, y ayoit aussi, sâon la Note de M. de Frâitk : Ouverture, brèche, fente ; Laurière 4ur Eagueau, des coutumes .^Yzctcb; canal, réservoir, bras d*eau; où \e /riuic-aleu étoit possédé aans fretum ; et rompue ; àtfracta, selon titres,, comme à Auxerre , Chauicont Borel. en Bassigny et autres, dans lesquelles Feâitis tfraity : Friche , terre qui tous héritages étoient réputés franc^ n'est pas cultivée , pâturage. s*il n*y avoit point de titres ; au con- Feâitueâ j/raitora : Disette , be- traire , di^ns d*autres coutumes il n*y soin , nécessité , fatigue. i^voit point defrancs-aleus sans titres, Feâitueie : Avoir besoin, être parce qu*il étoit de règle générale dans le besoin. dans le royaume , qu*il n'y a nulle Fbaitueo , fraiturians : Qui est terre sans seigneur. Cependant de dans la peine , dans le besoin. Laurière cite un Arrêt du parlement FaiLATEa : Transvaser du vin; d^ Pariai, du 17 mars 1606, qni a d*oùyra/(a/^/7ie/t/, action de transva- jugé qu*ii ne pouvoit y avoir de ser du vin. On dit à yésent /re/aler, franc-tUeu sans titres. Ainsi conoume pour exprimer le mélange que font les terres ont été données à plusieurs les cabaretiers de différens vins. Bar- particuliers par les Rois et les Sei- bazan pense que ces mots pourroient gneurs , ils ne les ont données qu*à -venir de fraus ,/rauduieFUus , tronk', condition de certains cens, rentes perie , trompeur. et redevances, expliqués par les titres Feameille : Boucle , agrafe., p^n- de concession , ou donation , ou ajié* deloque. Voyez Feemal. nation ; et s'ils en ont donné quel* Feau c : Noble , libre , qui ne paye, ques - unes gratuitement , soit par point de taille, de cens, ni d'autres récompense 6u par considération, impôts ; monnoie de France vi^nt ils ont eu grand soin d'insérer dans 20 %xA% \ francus ; en ancien Prov. le contrat cet affranchissement, et franx. Au plus franc : Jeu que non^s, c'est ce qu'on appelle franc -aieu* nommons, franc du quarreau , selon Quant à l'étymologie du mot aleu , D. Carpentier ; franc s'est, dit aussi Ducange rapporte celles de Budé , dai pour, étable à pourceaux. Cujas, de Ragueau et autres, sans en FsAirc-ALEU ou j^LUE (tcrrcf en) : adopter aucunes , et propose la bass^ Terres libres qui ne pay oient pointée latinité aiodium , aUodium ; Barba* cens , héritages , domaines , posses- zan le fait venir d*aiiocatio. Ce qui sions, biens, en général, qui sont pos- le détermine à la proposer, est le pos- sédés sans payer aucunes^ i^edêvancfs sa^. s^^.ant, cité par Ducansî : Ptt* 636 F R A F R A rique è docHoribus exisdmant, 7>oeem Feancameht : Fnincliemeiit, esse primigeniam gallicam velFrun-' déguisement , sans détour. cicam, quœprœdium^ ac remproprie" FaAMC-AacHiBES , francs-arekim tario jure possessam dénotât; et que (troupe des) : Ce fut le premier cofpi &aUocaùo on a pu faire , par le chan- réglé d*infanterie françoise, mais <{h gement àxïc endy aUodatiOy placer, n*étoit pas soldé par le RoL Charles tu constituer, accorder, soit franche- leur accorda plusieurs exemptions, ment , soit quittement , ou soit à et comme ils tiroient de Tare , ils condition de certaines redevances, furent nommésyrâncx-onrAiV/r; et oa ou cens, ou rentes. Celle que je pro- leur donna ensuite le somom de pose ne sera peut-^tre pas trouvée la francs-taupins , parce que la plupart meilleure , mais au moins définit-elle étoient villageois et peu excirés à la hien la chose ; je dérive donc €Ueu guerre. Ce corps , composé de sdxe du Grec eleutherosy libre, maître de mille hommes, tomba dans Tavilis- soi. Des savans qui m'honorent de sèment, et fut supprimé par Louis n. leurs conseils, pensent que ce mot Y^kvck^TiL ^ franchar : Sorte de est composé d*â privatif, et de iodum mesure pour les grains, ou loilium, qui est exempt de lods FaANc- bâtir : Droit de prendre et ventes , et franc de tous droits ; ou du bois dans une forêt, pour b&txr oa de leudis et d*a privatif, dont on a entretenir les b&timens. fait aleudis , non vassal. Frah c-bourgade : Bien de rota- Or Téon. quîex usages ne rUent pas qoaat "«^^ P^^'' ^^T^^^ «n ne doit que qud- li Sires Toit aucun de ses songiex tenir hire- ques redevances OU rentes au sei- Cages, desquiex il ne rend à nuluî, cens, gneur, et qui est exempt de tOUteS rentes , ne redebrauces nulles . li Sires i puet charges féodales : c'cst CC Qu'on ap- jeter les majns et tenir conme sieues propres ; ut vu • • car nus selonc nostre coustnmc ne puet pas P«''« franche bCfurgeoiSie. tenir des alues, et on appelé alues ce qne FrANC-DEVOIR : Abonnement oa on tient sans fere nule rederance à nuUui; abrègement de fief, rachat de dom- etstliQuens s'aperçoit arant que nus de se. redevance annuelle, •ougier. que tel tiùies soit tenus en sa contée, /^ ^ '■^ ««««««., il les puet penrc cône siens , ne n'en est Charge OU redevance que les hommes tenus à rendre , ne à répondre fi nus de ses de condition libre dévoient ponr pt- sougicr pour che que il est Sires de son droit CSLS^ , panaffC , usa^e de bois , &C «t de tout che que il truere en aiues, et s« ^^^ .' ^„ . T ;k-^ ««--^ !_• t^ un de se. soug2x i aroit jette les main. , si ^ ^R AU CE : Libre , affranchie ; fraa- ne li doit pas demonrer , se U ne pmere Che , naïve , smcere. que che fu de son fief , ou de che qui deroit Franceis : François, né en France; éslre tenu de li , que il a trouvé concelé on Francus cfbrancliié, et se il ne le puet prouTcr, U : Affranchir, rendre libre; fiancer. Franchir une nr/ilr ; S*eu délivrer en la rachetant. F R A 637 Feavcbis : Libéral, généreux; li- bre, affranchi , maitre de ses actions. Franchise : Libéralité, largesse, générosité. Franchise si est vertu brge (grande enrie) de bien faire , ceste rertu , ce dist Senekes , tut en doner et en guerdonner. Premièrement ai tu doues, garde-tei de faitement doner, kar maintes gent snnt ke si Ten Inr demandie , il fîmt laide clûere, et toment^lors testes d*autro part, et fnnt senblant k*il soient de antr* cbose en b^oigne. Mttraiitez, Mss, fonds de fEgiise de Paris. TKkncmvK^francisey/ranquiesnte : Asile , lieu privilégié pour les cri- minels , où la justice perdoit ses droits ; sincérité , naïveté , bonne foi , véracité ; exemption , franchise ; sei- gneurie , puissance ; en basse latinité franchimenium, àefrangere; en anc. Prov. frcmkëza , fmnkëtat. Tenir franquiesnies : Tenir en franchise. Quant celé feste fu finée , Li Rois départit rassemblée Des Rois , et dea Ducs , et des Contes , 0 Dont esioit assez grans li contes, (nombre) Des autes gens et des menues Qui a la feste sont Tenues ; Moult lor ont doué brgement Cerax , et armes , et argent, Dras et pailes de maintes guises ; Pour ce qu*il ert de gnnt francise. Et por Eres qu*il ama tant , Htti mais porres oir avant. Roman étErée et étEnide. Faamchissembiit : Extinction on rachat d'une rente. FEANCHoiE,yra/icAM> : François , nom d*homme; et François , habitant de la France. Li Rois manda an Duc , que par la soe amor. Face tant az Pranchoiz, ^pe son nies ait Tonor , Et qn*il le recongnoissent à er et à Seignor. Boman du Rou,fol. 5g. Fbahc homme : Homme libre de* meurant dans un fief. Feancin : Sorte de vélin ou de parchemin. Frahciss : Franehise. 638 F R JL ^kk FaiilrcisQVjfe : Arme faite éh taçon B&rbaresctue , &c. dont se de lon^,*ue hache , dont se servôient les Européens dans les ÉchelTes iSt les anciiens François. Clovis fendit, Levant. avec ^là. francisque y la tète du soloat FrâmqîtiemÈ , /ra/i^ioexiRe ; Pn> qui a voit gardé le viasé de Soissohs. yilége ; terre exempte de tous droits. Voyez .Avçoif . F&aitquise : Franchise , titre et FEASrcNEBOURG ': Franckenberg , qualification des nobles. Ville de la Haute-Hesse ; Francoberga. Frans , Fransis : François ; franc , Featiçoier : t^arler f^ançois, agir libre, affranchi, maître de soi. à la fraiiçoise, selon D. Carpentier. FEAifTAUPàiNS : François des AI- T^kV'COnkirB, ^ frangomatc y fran^ pes, selon Borel et Ménage , on laa- homate : Libre, affranchi, esclave pes, parce qu'ils fossoyoient la terre; qui a ob tenu sa liberté. d'autres auteurs disent que c*étotent $e le Sftîgnor des céaof Tîlalhs ou rilaînei ^ ^ \r • v «« t. les làondé querre (tue Ton ne leâ doit «retter, I* E A^ÀIL , frappOlJ : BoIlCheS lEE- ne garantir pour reschaison de la paine que liles. lor» ne court; et pour céaua quî saroûent FeAPE : théine, punition. pour JTon.nmaees , ou esclat fraiiâîs , il doi- r? ^ .. • îent port^ lettres celée, don Tîscdnte . où f ^^^ON : Coup , tape, don BaUli de la contrée en quoi il» sont, FeapoUEUE :Quifrappefortement. cornent ils sont frans à c« que Tou ne les Feaeachaqe , jprarerge , fraraS" puisse arcff ter . chage, frarechoge, frareche , frarts- ''"""%^^:J^%^"^' cï^e , /rareuseté Jrerage : Partage entre frères et sœurs , héritage com- Feattc-ôeine : Libt*e et noblt mun entre frères et sœurs; en bas- d'origine. la t. frcwagium , fratriagium , formé Fe ANC - T AuriN s , fraucs- taupins. de f rater et ^hœres. Voyez Fhakc-aeghiees. p. ^vx^^^ .• -.• ... # ., ^ 11- f • l! x, chap, i38y dejrerages de /bus enfans. Faa&achauz yfraraschaux^frare^ éheurs , fraresches , fraresateurs , frcurescheux^frareurs/frareux: Gens qui possèdent des biens en partage et par indivis ; cohéritiers. F&ARtE : Fraternité, consangui- nité , société , confrérie , association pieuse ; fraterrùtas. Y^kiiiix^frarine: DepeudcYaleur, petit , menu , effilé. Diex qni lonfriitea c{ne Longina a Li nouTeanx fioU ,\^ fituwt , Tona feri el cora de la lance , Qni n*estoU pas bêle ne blanche , i^ne li sana Teu vint jusc*aua poina Qtte II tenoit enaamble Joins. fabl Mss. n* j^tÈfJbL 104. k( pour ce ne trootast-on galre Mnaitora qni oaaat meffiilre, K è Tltoleut mie de rapine i l^e greroient la gent frarint * , Tôt laboroient liëment Et Soient apurement. Èotkan de ÈohpaUi. * lltnn pcnplè , pânrrea gêna. FmAEiN : Infortuné , misérable. Temps frarin : Mauvais temps, triste sabon ^ temps variable. là oiael qni ae snnt téo , ^fwaX com n ont le froit éa. Et le tema direra txjrarin , ^nt en may , por le tena aerin , 01 liv. ••••••• * Roman dé iaitott, 'Vers 67. TtkSAin : Frêne, sorte d'arbre; de frêne , qui est de frêne \fraxintus. Faasbs. Voja FaAiBaxs, F R A éSg Faasmbl : Rejeton ciefirènè; jeune frêne. Fkiil^irz ^frasquêé y f naquit i t>is- pute , querella , débat \fracUo. Feâtsa : Jeune efaimrgien; bar- bier. V. Fkatui : Fraction , violence 1 ef- tection ; /ractio. FaiTtSTi: Dur, mdè à l'oreille. Featee : Frère , enfant du même père ou de la même mère \f rater. FeateIc ELLES ! Hérétiqucs âé la fin du xiti^ siècle. Feâtein : Fraternel. Feateisee : Fraternisei' , ViTre ten frèM , être de bon accord ; de/rater, /ratris. Fèau yfraus,/rawt ,/htthes,Jroe, fros y froty frou yfrotù , frouA yfrox : Terre inculte , en friche , lande , lietl stérile, déèert, chemin tn mauvais étAt , route tompue ; en bas. latin. froccus y friscum , de frangere. FEAtiDovàEMEHT : FraddulëuSe- ment , avec fourberie ; fmudàtenter. Èeatèî.. Fo/ez FàAUtrs. Featee : Effleurer , toucher k peine. FBATEASTEi : Beau-frèrc ; àe/ra-* temus. Featsse : Frêtie, sorte d'aigre; fraxinus ; truie qui a mis bas. FEAzi : Uni, poli, découT^rt, sé- paré , pelé. Borel l'expliqùepar potelé dé fraise , et cite Coquillart ; je crois qu'il ti'a jamais eu cette signification, même au passage des Droita nou- Tëanlx qu'il fapporte : Ung aain d*aaaex bonne haoltéiir, Ung œil de fiere regardure , Ung aourcilz de tÎtc paintnre. Une gorge blanche , tx/hué^, Ung ria getté à TaTenture, Ung maintien de femme maée. CoqmUarty Droiu noureaulm. 64o FRE Qa'dlc coa^BOÎMoit le Et qae c^eitOft nng beaa rOMaU, Fnoc , frab yfraM comme oag oigw» VEmqmette de CoqmBaru FRE FaiGOV : Petit houx, fourgon , nslouile de f o«r. Feciit : Bride , lien ^/remaam» Frju y DUK : Faire dn Iwoît^'iLign', / Et ne a«i*^ pM kiea Qui caydofe estre si rosé, D'sToir e*f é *i refusé , Mot qui uûb i^orgiat migao» , FnMte , tnit^fraiê coome ■■ Cofuiilart, MtmoL dm Puys, Feâzeure : Ce qui sert à broyer, à mettre en miettes. Fa£ : Frein , ligament ; frtman, FfifLàsJsEf/reasce : Sorte d*imp6t , de droit. Fe^âu : Cabas , panier. Feee^oue , /rebor, frébexour : Fourbisseur ; àtfervere. Fezc 9 frect : Beau , frais , neuf , bien ajosté , agréable 'y/rigus; pays, canton \frecum. YK%c.jLVkCY,^rectngée : Droit qu'on payoit en porc frais ou jeune , et sou- Tent en argent ; friscinga, FaiciiziE : Fléchir, plier, céder; fiectere. Feedàin E : Moquerie , suirant Bo- rel qui cite le blason des Faidces Amours ; fanfaronnade , action de Tanter, suivant D. Carpentier. Feede : Peine pécuniaire qu'on payoit au fisc pour avoir donné quel- que atteinte à la paix \fredum. Feedélus : Frileux , qui craint le froid ; frigidulus. FaEDm : Battre , maltraiter. Feéem bnt: Furieusement;yîi/70/^. Fe^sue : Peur , frayeur , effroi. Barba zan le dérive de fragor, bruit tumultueux qui excite la crainte , la terreur ; ou ûefrangere. Sire , por Dîen priez por mî Fet li enftf , j'ay itUfréeur Et tele dounce , et teie paenr , Que me fremient tuit li membre. Gautier de Cointi, Uy. t , chap, zS. le pi« et b eue, et Toa Ta à iMire , ea U Buierv coB tJcat Boift ea u Bùa, et les froie Fn à r Miraeia de S. Limis, ck^ %. Fezivdee : Casser , fendre , rom- pre , briser , craquer , faire le bmit de quelque chose qui se rompt; frangere. Feeihte , frémissement : Bruit , **P«g«» îrmc^s'yfremitiu. Feejschx : Terre en frkdie, pâ- turage. Feeisqite , /risque : Gai , vif, éveillé y alerte. Feeitox : Petite monnoie d'argent q;ui avoit cours au xii^ siècle. Feeits : Yvoiàj/ngus, /ngidus. Feejâu : Pierre dure et froide. Feejoue : Fraîcheur , froideur. Feelampiee : Frère lampier , homme de néant ; homme chargé dn soin des lampes ou lanternes dune communauté,d'un lieu public; et char- latan, suivant Borel. Ce mot éloit fort en usage à la fin du siècle de Louis xrv, on disoit un grant frelampier , pour un homme dérangé , un homme de peu de conséquence , qui ne dit pas beaucoup, homme inutile ; c'est l'avis de M« Brossette , dans ses notes vêt la X* satire de Boileau. Feelâtee : Transvaser , frelater, falsifier ; de/roits. Feele : Foible , fragile » mince , menu , déWé'Jragilis; à"oix/rele, jeune fille , jeune demoiselle , et freler^ rendre menu, délié ; plier, détendre. Feelin : Sorte de monnoie, la qua- trième partie d'un denier. FaELOQUE : Ornement en forme de FRE ]u)iipe ; d'où freloquié , ce qui a cet ornement. FaELoiiB : Perdu, gâté ; d*où estre /relore, être traversé , contrarié , dé- rangé dans nne partie , dans un pro- jet. — Pathelin Toulant se IcTcr PRE 641 Sam rîea ftire qui à pltitîr •ortitit » Et des olsemnlx le chant mâodleiUL' 8e changeroU en erf frénéskux. Complainte sur la mort de la Comtesse deCharohis, FaERETA , /rennier : Ouvrier qui ^Z \ '?'!f-. * "•""■ «•» •°"' ' " Taux ; ép«onnier ; deAnum. femme lui dit : 1? * r • FaBiroisiBussHBirT : Avec furie , en fureur, avec frénésie. F&ioa y/réour , /réours : Frayeur^ crainte, peur, effroi. FojrezFKi^VK. Bt 11 dm. Anglea lAtn ettoicn^ Pins que solans n*est en esté ; L*abéesse a grant pièce esté , Dt la clarté en gnnt/réour. Or n*alex mie de péonr» Fait nostre Dame , bêle amie. Gautier de Coinsi, liv. i , ckap, xx. Fbbppbrib : Friperie , habits ou meubles raccommodés. FâBQUBircB : Nombreuse assem-* blée, concours de modde, multitude , foule , abondance , fréquentation , habitude de faire quelque chose ^ frequeïïUia* Ke faittt TOt , ke Toa or li offres asa^f cst-U dons Bois? où est li roials sales et là sièges roials? où sont les cours et li roiala fréquence? Est dons sale estaole? siège U maingerre? cors \x fréquence de Joseph et do Harie. Je ne sçay s*il reviendra pobct; Ilenny dea , ne bouges encore ; If ostre fait serait toutfrehre , ■ S*il TOUS trooToit leré. Farce de PutkeHn, Frelu : Vaurien , larron , Tolenr. Fbbluches : Bagatelles. Feeluqce : Bouquet, flocon , petit paquet de cheveux ; à* oix freluquet , homme qui n*a pour tout mérite que sa parure. Car aujonrd*huy de àeax.freluques De chereulx, d*ung petit monceau^ Ilvemble qn^il y en ait jnsques An collet , et plaln nng boisseau. CbquiUart, Sermons de Si Bernard, foL 76 , parlant des Mages. Feem : Ferme , solide \firmus. Feem : Fermement ; firmiter. Feem , freme : Infirme , malade , languissant; infirmus, Feemadb : Femme mariée. Feem AIL , f remaille, f remaillet s Agrafe, boucle, fermoir, cadenas. Voyez Feemâl. FnRMAiLi.R • Pari Mff«ure défi. Q^idfaeiùs.quod et aurum offert? Ergo TEEMAILLE . l'an , gagCUrc , oen. ^^ estipse? et ubiauUregia, uHtkroniu? Feemae : Frémir \f réméré ; en bas uhicunœ regalis frequentia ? numquid auU Bret. frémi. est stabubun , thronus pnesepium ? curiœ Feemi : Fourmi , insecte \ formica; fr»T>M^ ^^P^ «' Maria f on prononce encore ainsi dans la Feeeage ,/rerexcAe ; Partage de Bourgogne. succession entre frères ou co-héri- Feemure : Fermeture, serrure. tiers; àef rater; d'oùfreragier, faire Feen AIE , frenajre : Lieu planté ce partage. de frênes \fraxinea. Frerastre : Beau-frère, frère d'un Y^ifii.iit.vx^freneUsieuXffrena' autre lit; en loLtig. frairtute. sieux : Hors des bornes , que rien ne retient, frénétique. Les âémens par laps de temps joyeulx , De son tre spa» scroienl trop socieux I. Feerb-bouet : Frère lai , frère conyers ; on appeloit aussi de ce nom celui qui faisoit Taloir la métairie d*un monastère. • s 64fl F & £ F&Emx DK BAST OU DE EAf : Bâ- tard , frère né hors de mariage , adultérin. Feere en lât ou Feeee en lot : Beau-frère. Feeee meNoe : Frère mineur « cordelier \f rater minor; en Langued. J'raire mënous, Freees âle sacs : Religieux dont l'iiabit ressembloit à un sac. Feeees des asnes : On nommoit ainsi les Mathurins , parce qu*its Yoyageoient ordinairement montés sur des ânes. Feeees pyes : Religieux ^étus de noir et blanc comme les pies. Feeeeux (cousin) : Cousin issu de germain. Feëeieco : De fer, qui est de fer; ferreus. Feeeot ^f rerotin : Petit ou jeune frère. Fn^ÊSkvcuY^/raissengue^/resange, /resenge ,/resse/ige : Jeune porc , et droit de porc dû eu certains lieux par les fermiers de la glandée , aux maî- tres des eaux et forêts ; en bas. lat. /rescenga, /rîscinga , friscengqglum* Item compete , et appartient aodit Seiçuear en laditf baroonie un autre droit appelle le droit de \%/ressenge , à cause dnqnel il a droH de prendre et percevoir par chacun an à chacune fekte de "Noël aur tous et chacons les manani» et habitans demeurans au terrouer du Boiscontati» •Tant pourceanx et truves jusques ao nombre de trois (les pourceaux de lait exccptéa) dei». sols tournois ; et ceux qui cachent ienra pour^ ceaux pour frauder ledit droit « doivent audit Seigneur .soixante suis tournoi» d'amende. Charte de i553, citée par Ragueau. Fresaxgeau : Jeune ]»orc. Feesâuoe ': Sorcière , enchante^ resse, magicienne. Feesas : Fèves dépouillées de leurs cosses; en bas. \%\.,/reza, Feesays : Oiseau ; ainsi dit du Latin prœsaga, parce qu*il étoit de FR£ mauTais augnie , on parée qu'il a une frèbe au cou. Voyez Ménage. Feescehgaoe ^fresengage : Droit qu*on payoit en p<»rc frais , et sou- vent en argent. Febsche : Rente dâe av seigneur d*un fief par des co-héiitiers soli- daires ; friche , terre incnlte. FEESCHEMEaT:Arinstant,d*abord. Feescbette : Fraicheur de teint , coloris; àe/rigidms* Comiae la rose ca sa? fres^e et Temeille, En un jour sa grand* fresckette pas^ , Cette beauté qa*OA dit lai WHapareillf , Pour nne fièvre qui voaa poÎDCt et travcillei Las pensés biea qoVUe est cantcMt changée. Triomphe des tkjwêet, FfijEscouE : FraUdieur. Feesh : Friche , terre inculte. FE£SiAL,au ^urieljresiaiijr. Borel dit qu*il croit que ce mot signifie fraîche , et cite ce vers de Gauviin : Les Damoiselles êont JresioMtx. Indépendamment que Borel a mal lu, cette citation est trop courte poor autoriser la signification de ce mot; il doit être ainsi écrit : Les OamoiseUef s*o«t (ai ont), ce qui veut dire, attaches, rubans, bandes, et vient de /ressus , brise, parce que les bandes sont des mor- ceaux coupés. Et Pavoit miaa En Tescn par grant alliance . Un blanc penoncel à sa lance , Attache Medame Amisté , A quatre Jresiaus de pitié , Que blanchi ot confesaion £» larmes de coupunction. Tournoiemene ifAnieehnst, Fa ESI NE : Affranchie. Feespeeie. Fofez Feeppxbie. Feesque : Soudain, subit. Cas de fresque : Querelle survenue sur-le- champ et sans dessein prémédité. FRE , FassQuzT : Froid , frai». Fasssiau : Joli y agréable , mignon. FaEssouoiR : Poêle à frire. Fa ESTE : Ouverture , brèche , pa»- sage. FaF.sTEL , /resteéuilx, fresùaulx , frestiaujc , fretel , freûaux : Flûte à sept tuyaux collés ensemble et Cou- pés en forme d*orgue, le premier plus long et plus gros que le second , et ainsi de suite en diminuant jus- qu au dernier ; la syrinx. des Latins. Là 8*a6s!st Pan le Dnx des béates , Et tint mxfnuel dé roaiaux , Si chalemeloit li dan&iaox. Philippe de Vittj , Méuun, tT Ovide, Mss* FaKSTELé , fretelé : Sali y crotté 9 taché, marqué. Feestelee , refresteler : Jouer du frestel , de la flûte. FaESTEE,yi!*^/r^ ; Faite, comble de maison; de/astigium, Feet : Rompu , ca&$é i/iractus, Fret^il : Soliveau. FaKTE : Espèce de flèche. . Faetel. Foj-ez Feestel. . Feeteler : Salir, crotter; rompre» briser, déchirer. Mais begnins à grana cliapperons , Aux chîerei basses et alizés^ Qoi ont ces larges robes grises Tonttê /retefées de crote». Roman de la Rose, vers ia663. TmtTT.Lie.r y /retillet : Petit bassin fait en losange. Feetee : Croiser, entrelacer. Fré- ter un navire , le poisser, l'apprêter. FRETïcfiEs. Fofez Feau. Feetil : Friche, terre inculte. Feetillans dedIjITs : Plaisfrs vifs. Un cœur haut et chrestien jamais ne s'aban- donne jLvxfretillans déduits que le inonde Ini donne. Tr€igéd, de la Guiiiade , parP, Matthieu, Feetiit : Les bleds et grains qui sont sur le bord des champs 'yfretum; d« là eé nom est passé au menu pois- F R I 643 aon qui se tient sur le bord des rivières ; Rarbazan le dérive de/ran- gere , /raclas. De ce mot sont venus frétillant et f replier, faire des petits mouvemens et fréquens. ¥ketiv y /reton : Petite monnoie d'argent , feuille d'argent. Feette : Ouverture, brèche , ]>as- sage. Freulb : Mince , frêle , grêle ; friabiUs. Frevol : Foible, infirme. FasvoLJBSA : Foiblesse , infirmité. Fréveibe : Mois de février ; yê« hruarius* Feezaitce. Voyez Feesaugbe. Feiavuee : Etre friand , délicat, manger des choses délicates. FaicANnEEiE : Friandise. Frichette. Voyez Fretil. Feicqcemewt , frisquement : A. l'instant, d'abord, lestement. Frie : Terre inculte , friche. Feiektx : Rruit , tumulte , sédi- tion ; fremitus. Feier : Frire, cuire dans une poêle. Et pren à toi nn pael de fer por/ner, et tu la mettras en un mnr de fer entre toi et la citée. Bible , Ezéchiel, chop. 4, *ven. 3. Et tu sume tibi sartaginem ferream , et pones eiÙn in murum firreurn inter le et inter eivitatem: Faixas : Frères, moines ;/>'a/reT. Fries,/)76z : Confins, alentours. Terre fries : Terre en frifche , inculte. FaïauL : Poêle à frire. Frieuleus : Fpileux , qui souflfra du froid.; à^fiigidulm. Frioalxe :. Se frotter, gratter; fricare. Qui pour galer exfrigaler. Tient galeux, n*est-il pas bien fol? Blason des Fausus Amùurs. Frzgaster yfrigedierffngtfieryfri' gésier : Refroidir, devenir froid ;/n- gesc€r€ifrigefacere,fiigses inducere. 644 F R I FmiGcn%,/ringoter: Oianter com- me an pinson; de/n'gilla ,/rùigiUa ; •ontrefkire le geai , la pie ^/ligulare. Tay oaî cfaaMcr MoÊêmAetf QmJriMgotoit, Qui s^eoToUoity Qak tnrlmoit , Ar«c ener gai , La haut ua été etpîaM. jinden JfoëL FaiLLEE : Avoir froid , trembler de froid ; y«]gvre. FaiLLousETi y/rilUuiHé: Sensibi- lité au froid ; frigorosUas ; d*oà /h7- iouiementyfriUeusementy froidement. FaiHBE : Geler , faire froid ; d'où frimas. As td teBpt que je toU frimer Let ari»ret et blanchoier. Gosse Brûles. FaivcnEa : Sauter, danser, s'agi- ter en dansant , prendre des libertés, un ton qui ne convient pas, avoir des manières évaporées ; fricare. Bfon amy , tu te rompt la teate , Et noiu debattoiM follement ; Car ne dettre qa*ettre en feste Et de TÎTre joyenaement : Aroir noarel abillement , Saillir, %KQXtx y fringuer , danctr. Et paaaer le temps plaiiamment. Dialogue du Mondain. FaiPE-LiPPE : Goinfre, glouton, dépensier. Fkivkk , /ripper : Dépenser, ava- ler, manger gloutonnement ; chiffon- ner, salir, souiller. Tf e fenit Jnuo que detionbx l'arc céleste Avec son Duc tendoit à la pipée : On laj eost faict ung toar si très-moleste Que de touts poincta elle eust ité/ripée, Rabelais, liv. i , chap. 9. FaiPEua , fripéour. : Homme qui fripe et gale tout , brouillon ^ fri- volarius. FaïQUE Criquet, f risque ff risquât : FRO Menu , léger, alerte, dâîcftt , nûgaoBt joli, agràble, beau, galant , «Ado- feux, leste, élégant, faica «juté; frais, neuf. Peimie toot confit ca ÔMages , ParUits oarrîcrs, graaa laîtriae l4^— , Toa)oars pensans , TcSana, A bastir qadqaes haalx ovTrages. CofmiBan, DroêU FaïQVEVSLLB : Coi|aette, jeune femme galante. FaïaE : Trembler, firémir, frisson- ner de peur ; fngere. FaiscinGATiQUE : Droit qu*en Bre- tagne on levoit sur les porcs ; en bas. lat. /nscengagium» FaisouM : Boucle de cbereux frisés. FaiSQUE : Joli, mignon, vif, éveillé, alerte , poli , galant , qui a bonne grâce ; d*où /nsquemeni, agréable* ment , galamment , avec grâce. FaiSTOFr : Frechtroff , anciesue abbaye de religieux située dans la Lorraine- Allemande , près Bonzon- ville. Fristorpb ,/wto .- Petit fief et sei- gneurie sur le terreinde laquelle on a bâti le château de Frescati , qui ap- partenoit aux évéques de Metz, et qui est situé proche de cette ville. FaiT : Penchement d'une muraille en dedans, selon Borel. Faite LET ^frttelet : Écusson , or- nement fretté ; bassin fait en losange. Frivole : Plaisanterie, raillerie^ frivola, Frivoleux : Qui est de peu de con- séquence , frivole , inutile. Frivoht (estrc) : Faire froid. Frixoir : Poêle à frire. Frixure : Friture. Fro , froc , froé : Terre inculte , chemin public près d'une ville. FaoaxaoE : Siibre, épée^ ksplvs PRO «stimées te fiûsoient i Cologne; froberga. Fhoc^ /rot : Lieu rompu, mauvais chemin; de/ractus. F&ocoLXT. Voyez FasTELST. Frosr : Briser, mettre en pièces. FaoïDxua, /ro/^ur : Froidure, froid ; frigus , frigorU, FaoïDuasux : Frileux, craignant le froid ; froid glacial. 4 L*aii Tingt et «cpt febrrler U/rvidumue, Eiut la saison plas claire et disposée Que marz ii*apTrJl. Marot. FaoïER , froer, froyer : Frotter , gratter ; /ricare ; rompre , broyer , pulvériser, briser, hacher ; /rangera. Faoïs : Frais , humide ; coloré , de bonne santé , robuste ; /rigidus. Faoïs : Rompu, émié, pulvérisé, brisé , haché ; /ractus; d*où ai/rois , orfrès, broderies des paremens d'au- tel , de croix et chapes ; aurum/mc- tunty et non aurum phrygium, comme le disent Ménage et Borel ; ce dernier cite ces deux passages du Roman de Perceval : D'orfirès samit estoît Testaë , Qui tu à lymceauj^ tlessuëé J*observe que dans Texemplaire (de ce Roman) dont je me suis servi , le second vers est ainsi : Qui fu à lionceaux tissue. La deuxième citation est ainsi : Une croix dorfroii y aTOÎt. Frôler : Toucher légèrement. From AGii ^/romagieZf /romaigiez, /roumigiez : Lait caillé dans lequel on émie du pain.. Voyez Formaice. Fromentace : Droit sur les terres a froment; àe/rumentum. Fromentée : Farine de froment pour la bouillie ; ragoût fait avec de la farine. FRO ^45 : 'FtiOUUAitz^/roument,/h)tuimans, /rumens : Bled , froment ;/rumentum. De U forett te départi. Mont a bonne terre trouée , HtJrommanZy d^aToînechargiée» Si comme en une abaie On de Cligni on de Citiax. Roman de Perceval, /oL aig. Frovc : Le front, le haut du vi« sage ; /rons. Fronce ^/ronche,/roncis,/ronse^ /ronsure : Ride, pli ; de/rons, suivant Borel, parce qu*on le ride volontiers ; de là le yerhe/roncerj/ronser, rider, plisser. Et (la chemise) n*ettoit polnety^vu^^ car la fronsure des chemises n*lin esté lUTcntée ainon depuis que les lingières , lors que U poincte de leur agueiUe estoU rompue » ont commencé beaongner du cul. BahelcM, U9, i , éhap. 8. Frovche y/roncle ^/rongjle : Clou , abcès, tumeur aboutissant en pointe; /urunculus; ce mot est encore usité eu Bourgogne. Fron CHERiRonfler, dormir, rêver. Fronchighe ; Instrument servant à la pèche. Froht (faire) 1 S'opposer. Frohtal y/ronieau , /rontei ,/ron» tier : Bandeau , ornement pour cou- vrir le front ; de /rons. Frontalier : Qui habite les fron- tières, les limites d'un royaume, d*un territoire ; d^on/rondèrey ce qui nous est opposé, ce qui nous résiste en face; en bas. lat.^^momi^ formé de /rons et de terra, Arbaleitriers r^a k% frontières , Derrière eus , et es deua costierea , Pour traire c*on ne leur mefface , Gdies les siTent par trace , Où maint bon seijant se retarde , Celea aont en l*arriere-garde. Guillaume Guiart. Frovtxlst : Bandeau de reli* gieuse. 3 Faovtisbb : Façade, frontis|$îce d*un édifice ; ornement du front. FuowTOYER : Côtoyer. FRONTUEusEUEiiT : Hardiment , avec effronterie; âe/rons, Froxx : Troupeau. ¥ROQVT.VK^Jroquier : Homme qui répare les chemins rompus , voyer ; en bas. \tkX,frocanus. Fa os , fios y frocs , frasques , frot , frots,froit,frouSyfrou.TyfrouZj froxy froz : Vide , vacant , qui n*est point rempli ; ftoscus , frostus ; terre in- culte, pâturage , lieux , chemins rom- pus ; àafrangere. Voyez Frau. FKo&st^^frosseiryfrossier : Creu- ser , faire un fossé ; fossare ; bâtir sur un terrein public et inculte. Frostkrie : Redevance pour avoir la permission de couper du bois dans une forêt -, d'où frostier, celui qui doit celte redevance. Frou. Vo/ez Fros. Froiichine : Servante de cuisine, domestique. Frouer : Rompre, briser, émier; frangere, Frou M AGE : Fromage. Froumigerie : Espèce de bouillie. Frouncir , frounzir : Froncer, sourciller, rider le front. Frountau : Bourrelet d'enfant ; de frons. Frouste y froustis y froux : Terre inculte , pâturage. Froustés : Inculte , en friche ; frustratus. Froustoirement ; En vain, vai- nement , inutilement ; frustra, Froyre : Meubles, ustensiles. Frucuerie : Fruiterie , endroit où l'on serre les fruits , marché aux fruits ; fructuarius. Frdcticoseux : Qui jette , qui •pousse plusieurs, rejetons '^ructuosus, F&uiEE£:Chaume,fourrage,paiUe* FRir FRnissER:Froisser,rompre, briser^ Fruit , fruiz : Usufruit , posses- sion, jouissance à vie. FauiTAGE : Fruit ;/rtfcfitf; en bas BreUf rouez. Car le prunier qui porte honfruiloffe Yaot mieux que cil qui ne porte qne fleurs. MaroL Fruiterie : Office chez le Roi qui fournissoit le fruit et la chandelle; fructuaria. Fruitier : Usufruitier, jouissant, possesseur, qui a le revenu. L'en dit que terTJse de Tome en fruix tû, lessiez , doit sivre ites los de hi tenéure par où cil Festabli , Ipie î ostroier et Tusage et le fruit, quar l'en ne doit pas Toier an fruitier par grâce de prandre Itêfhti* , ce n'est paa •errise , quar berrise ue pcust-étre déa aa fruitier solement , me s*!l est déu à La tentore, ïi fruitiers en usera. 3fss. de la Bibl. Imp. , m® 8407. Fruition : Jouissance , posses- sion; defructus. Tontes avoient sous vesture aecrette Un tein Temieil, une mine safrette , (msé<^ Sans point avoir d\mourfrnttion, Marot. Frusie : Humeur disgracieuse , mauvaise mine , hiide contenance , grimace \f rumen. Frumcfaire : Faire mauvaise mine. De biaus mos conter et retrelre Ne se doit-on mie retreire , Aiuz doit-on volentiers entendre Biaus mos , quar on i pnet apprendre Sens et cortoisie en Toir ; Dont bien se doivent esjoïr Li bons « quar c'est drois et cooatiiiiie » Mais li mauves en font \aifnune Esranment que il dire Toeut. * Le Lar tTArîstote. Frumeht : Rled , grain , fruit ; frumentum. De ce est ke Jeroboal TÎt Tangle quant il batoit \ofrument. FUE Frumentjuae : Marchand de bled; frumentarius, Frusquif , frisquin : Bien , for- tune , patrimoine, ce qu'on possède; de/rtistum. On àîl mon saint frusquiriy pour dire , tout mon bien , tout mon avoir. Fruste : Ce qoi reste de quelque chose ; frustum, Frusti^ : Effacé , rajé , raturé ; frustratus, FauTÂGE : Fruit, revenu, produit. FauTTUÂiRE : Usufruitier. Fu , fuc y fue , fuec , fuoc , fus , fuu y fuus yfuz : Feu , flamme , cha- leur, ardeur, incendie, embrasement; focus ; dans le Quercy/èc; en bas Bret. fu. FucE ^fucyfuie : Fuite, évasion, soustraction ; fuga, Fuoos : Le feu de la Saint- Jean. FusDALH : Émouchoir , chasse*" mouche. ¥\ii.t,^foées : Feu; il s'est dit prin- cipalement d*un grand feu ou d'un feu clair à la cheminée. FuELLE : Jeune fille ;/iÀa; feuille d'arbre ; /oUunt. FusLLES : Épines , broussailles , menus bois ; espèce de pioche. FuER y/uere yfuerre : Prix , taux , valeur, estimation, proportion; de forum. Voyez pour ces mots, Feur , FoÂRR , For. Au si com li un le bien loent , Kt Tont la bone geot loant. Le despisent U mesdisant , Quant U pis ne lor puéent fere , Quar envie est de lor afere , Qu^ele maint tout adès cl ca«r A cens qui sont mît en %f\fiÊtr\ Le Lajr dÀriitoU, Aliance qni est fête contre le quemun potirfit , li est : quant aucune manière de gent, fiancent , ou créantent , on courenaneent , que il n*ouTreront mais (tranûttcroatpas) à fi htihfuer coume devant, ains croissent Xt/uer dé Icnr autorité , et s*acordent que il i^ouvre- ront por meina. Coût, de MtamfoUiSp cA.'3o. FUE 64} Fv%fL^fuere,fuers : Hors, dehors ; foras y forts y chose de rien , qui mé^ rite d'être mise de côté. J nulfuer, en aucune manière , nullement ; mis fuers ou defuers, mis hors d'un lieu, chassé, expulsé; à mafuer, à ma manière. Quant rOiator (rautour) a prisé sa proie Tantost à son Seignor Testoie , Et ses Sire le cuer t*en donne ; Geste senefiance est bonne , Por ce li done t'il le cuer Et giete les entrailles ^«r, Qa*il le preigne autrefois plnstost » Et qu'il rerjegne an Seignor tost « . Les entrailles yiitfr en rue Qu*il ne reut que Tautre char pue : Ceste raison est bien aperte. Le Folucratre, FoEE : Chasser , expulser , fuir , s'enfuir ; fugare, FuEE : Cacher, fouiller, fouir ^ fodere. FcER ^fuere, fuerre : Étui , four- reau d'épée , de couteau , enveloppe de telle chose que ce soïi\ forulus , furellus. La nein destre aiat à Tepée, Si la fors àxx fuerre gitée , Àcesme soy por ax férir. Or sAnt anques près de morîr. « ttom, de Floire et Blancheflor, foL 204, /?**, col. i. FuEE : Fois , diction numérale , manière , occasion. Tousjours à paradis descrire , Et chascune langue puist dire , L*entention de chakcun cuer , Ne pourroit il jà à nxAfuer Conter en parole nVn rime , De la grant joie Ir milisme Que H plus pourfs i aura ; Honuis soit qui U ne sera , Car cil qui est en paradis , Ne Todroit pas estre à toi dis De tout le monde Rois poissans. L'Image du Monde, Fusa ^fuerre : Paille , fourrage, foin. Fojrez DxsçAxiiiiES. 4 FuEa&« : En troupe , tous à-la- fois y ensemble. Pierre de Doaay et Renîers de Trît et Aa- •iaiu de Chaca , et plosieors antres Cheratlers, 0*enTindrent derastPhinepople tokfiierre^^ovr les fourrierf garder, dont gardent dcTant iaas , fi ont les Blas Coisis qui toat i erent ea* talenté de lor faire anui et pesance. Filk'Hardouin. FuBRS : Excepté , hormis , à la réserve. Mais nais o jls ne vit , fuers ti , Sires , co- dent tu t*ajansis à romain cors dedens i*es- troît rentre de la Yirgine. Sermons de S. Bernard, fol. 3i. Sed tamen oculiu, Deus, non vûfiirabsque te , quomodo te intra vir^mei ventru angus» uns numano corpori conjunxistL FuET : Il cache , il fouille ; fodit; du verbe /i/cr. ¥ïjzr y/uete : Menu , (oihlt 'y/uiilis. FuETE : Autant de terre qu'un liomme en peut labourer ou fouir dans un jour. FuixÉ , féauté : Serment de fidé- lité d'un vassal envers son seigneur. FuEua (à) : Au fur et mesure. FuGiERE ^/uchere,./uchiere : Fou- gère , herbe qui vient dans Jes bois , plante dont on fait le verre. Yoirre ne fo mie /ugere. If i fugere ne fu pas roirre. Roman de la Rote, Dans d'autres manuscrits on trouve fuchere tt fougère. Fui : Je fus ; fui. Fuie , fuye : Volière , espèce de petit colombier qui n'est point à pied ; il n'y avoit que certaines terres titrées qui avoient le droit de colombier à pied. Fuie ^fuye : Fuite , évasion \fuga. PUI. QniàbyiMf mmtametm O TAposUt dt Daodete Si bien le (S. Lonis) fait celé bataiUe , Qu*à force comment qa*il en aille , La presse des ennemis route ; Iiors n*a nn tcnl contre U ar ronte , FviL , \\%KLfw4l: Fnt-il. Soies pour Diea et nns ^ Soies ponr Diea poor ttA teava : Pour fol fwàl tenos pour toi Pour toi en(-il faim et soi ( aotf). Gautier de Cûinû , Iv. z^cka^iM, FuiLE , futile : FeuiUe « bourrée , fagot ; foiium. FuiLLié : Gâteau feuilleté^/ô&tfw. FuiLs , fuis , fuiz : Fils ; fUitu. Fuie (se) : Se réfugier. FuiaET^yicÂno/i .* Furet; d*où est venu fuireteuTy pour gardien de mé- nagerie ; fitro, Fvuzkvs y fttisel : Morceaux de bois ; defusuf; m&t de Taisseau ; de fiistis, Nasclens TJt sur le lit trois /iiûeasii, INn estoit parmi le fost qui estoit del lonc del lit , et diantre part derrière en celé partie c*oa apiele Tesponde aroit un autre ^use/ichië et encherillté sur les deus autres. Roman du S. Grmal. FuisiciEH : Médecin ; physicus. FuisiL : Fusil, briquet, morceau d'acier qui sert à faire du feu en le battant avec un caillou ; d'où/iiûi^ iery faire du feu de cette manière , ou faire des fusils ou des briquets. FuisiQUE : L'art de la médecine. Voyez FisiQUE. FuisoN : Foison, abondance \fudo. Fuit : H fut , il étoit. Que fuit: Du temps passé. Fuite E : Mettre en fuite. FviTir y fuids yfurtis : Fugitif ;/«- giûpus; en IjàTkgxitA, fujhidis. L'en demande à Procnlns de celi (de Tes- dare) qui s*atapt en la méson por s*enfoIr ; et il dit qu'il eêtfmtù. Lettre de Jottice et de Fiet,/ôi. 89. FuLcia : Fournir, garnir, remplir. FuLia. Voyez Fuu.Lxi« FUR FoLomuoixm : Foudroyer, anéan- tir, pulyériter; fulgunre. » FuLsiR : Affermir, assurer ^if/airv» FuMAiOB : Redeyance sur les che- minées. FuM^AU , fumeUe : Femelle ; fe- mella. Fvuiz yfumiere : Colère , vapeur ; fumus; en ancien VroY^fuins; d'où fumer y fk\xT^et\fumare; tX. fumeux, sujet à la colère ; de fumus» FuMKiRon : Charbon à demi-con- sumé, fumeron. FuMEKT : Fournil , le lieu de la maison où est la cheminée ou le four. FuMiEEK : Fumier, trou à fumier; fumée ; fumarium, FuMUEz, fumueus : Rempli de fumée , fumant ; fumosus. FuN : Fumée ; fumus, Lî CheTsdîers la maUon rit Toiu famoex , ti s*e»bahjit , Por \tfun noir qu*eMir en roit» Arrettex «*est , ne rolt mouToir. Marie de France , Purgatoire de S. Patriae, FoHAMBnLB : Danseur de corde , Toltigeur ; funambulus. FuNCHiDx : Mare d'eau , trou à fumier. FuNBBEEux : Triste, effrayant, noir, funèbre ; y^/ie^nV. FuNEBB : Proche parente d'un mort , ou femme qu'on louoit pour ' pleurer aux enterremens , et pour faire les lamentations usitées en pa- reils cas ; pleureuse, chez les Romaina et les Gaulois ; funera, FuvicuLE : Mesure de six coudées; àitfumcula. FvNNB : Lieu où l'on £ùt les cor- des; àtfurUs. FuB ^fure,fur^€mplage : Estima- tion, prix , mesure. Afure, à mesorc. Voyez FuEB. FwE jfure. Voleur ; fur. FUR 649 FuaoxLLx : Le creux de Testomac, le Ycntre, la poitrine ;yîirci/2a. Yoy. FOBCEL. FuBDAucHAiVE : Éyénemeut sou- dain et fâcheux , qui arrive tout-^- coup, qui surprend et qui épouyante, FuBELiQUE : Petite monnoie noire. FuBEB : Dépouiller, dérober. FuBOEB : Fourgonner, attiser le feu , remuer avec une perche. Furger Us ongles : Les couper, les nettoyer. FuBOov : Fourgon, ustensile pour remuer le bois dans le four , et en retirer la braise. TvtamovD^uribondeuje: Furieux ; furibundus. FoBiLLEB : Fureter, regarder, examiner avec soin ; àefurojfurectus. FuBiNB : Sorte de maladie du cheval. FuBioBiT]^ ifuriosité: Fureur, fo- lie, transport ;/îirra. FuBMENT : Grain, bled, froment', seigle ; frumentum. En tant de feim kant anres à fer* , Si com arient en chierei annëet , Kant defante est par let contrées , Ke postes par ton porréer , Ta gent aider kant uns mester. Entent de botoigne de ykHf taces Ke socore coTÎent à tes cites ; Tôt celiert donket OTerer de?es, £ par ton règne et let cites Fere crier et pupUcr Forment, et greint par rettorer» Ceo grant cortite TeireaMot £ parréance al règne entement. Les Emeignement d^Aristote, FuaxEnT : Vigoureusement , cou- rageusement ; fordter. FvKOh jfuroie,furolie : Feu fol- let , feu volant , feu S. Elme. FoBBELiQUB.-Petitemonnoienoire. FuBT : Vol , larcin ; furainna* FuBT : En cachette , à la Aérobée « secrètement ; furtivè, FMTvms. Vax€* FomfvmB. 65o FUS Fos : Feu, flamme, incendie \focus. En une graot cambre c«lé« Fu fais il fus à cliemince , Et ce esto?t le mois de maj. De ce dire pas ne mVsmaî , Car ftovent fait en mai froidure La naît, par droit et par nature : Qui de ceralcier est lassez Plus Tolentiers »e cauffe assez, Car li/cij la dolor H oste. Roman de Dohpatos, Fus : Bois ; de fustis ; et fuseau pour filer ; fusus. Et les piez , et le« jambes , et les ciiisies cstoient au»! come se ce fusent deua fus sèa a»eur un tronc. Miracles de S. Loais , chap, 39. FusBKRTE : I/épée de Renaud de Montauban , qui passa à son cousin Maugis. Voyez £sp£e. Renaud accourt en brave cheyalier. De sa fusberte il frappe en vain l'acier. FusciAU , fusel : Fuseau, le bois d'une flèche ; fusus. Fusée : Sorte de bâton de défense, ainsi nommé à cause de sa forme. FusKLiKR : Faiseur de fuseaux. Fuser : Se répandre ^ de là les mots fusion, effusion. FusiHiER : Armurier. Fusil : Briquet. Le Varlet ja sachant que Ton dormoit par- tout , adyisa que temps et lieu ettoit d'accom- plir son désir , ou de S07 donner Toye arec «ntre cause de adrancer la mort que il desi- roit , si fist d*une pierre et d'un fiail qu'il portoit avec soi un pou de feu à bnchettes «nsouffrées, touchées à la mesche esprinse par le feu àa fusil. Boecace , V* Nouvelle , 3* Journée. Fusionnaire : Qui procure l'abon- dance; de fusîo. FusiTiEK, fusitain : Physicien", médecin ; pkysicus» Fusse : Soufflet , tape , coup de jnain sttr la joue. Voyez Buffe. FusT yfustuge : Morceau de bois, manche de lance , trgnc et corps d'un yus arbre , bûcfae , perche , b&toii ferré, tonneau , barrique , banc de bois sur lequel on s'assied ; fusùs , fustum; d'où le mol fustaie^fustaye; il signi-, fie aussi un navire, un vaisseau; en anc. Vroy.fustyfusta, L'autre met en xxïkfust sa TÎe, Et s'en fuit par mer à uavie. * Roman de la Rose , 'vers i638i. Dieu li coroanda et diat maaugaés de ches« cunes fiut de Paradis , si ne maungés acertcs àefust de science de bien et de mal. Genèse , chap. a , 'vers, 16. Prœcepieque ei dicens : ex omni ligno pa^*; eUsi eomede : de ligno autent scienikt fo« £t mali ne oomedas, FusTAioE : Querelle , débat. FusTAiNE : Sorte de vêtement, apparemment parce qu'il étoit de futaine. FusTAL , /listage , /tistailie, fus- toile : Boiserie , vase de bois à l'usage de la table , bois ouvragé ou non ou- vragé; tonneau, barrique à mettre le vin , le cidre , &c. ^fusticulus; en anc. Vtoy, fustalio. Fustâu : Bois de baule futaie; fustum, FusTE : Poutre, soliveau, pièce de bois , bâton ; et vaisseau , navire , selon Borel. FusTÉ , fuster, fustier : Charpen- tier, menuisier \fustuctrius* FusTsiL , fusté, fustel, /usuié : .Arbrisseau dont les teinturiers se ser- voient pour teindre en couleur de café ou de feuilles mortes ; de/us" ticulus, FusTER : Ravager, dévaster, piller, voler; battre de verges, fustiger;/i(f- tarcMpisfusté: Bois dégradé, dévasté. A graiit honte puissent-iU vÎTre, , Et leur pechié ort et terrible Leur soit dolourenx et pentJMe , ^iff pkr tôUa llenx fuster les faoe , Kt (pi*on les voie enmi la place. Roman de la fiotc,pm4as9t des Sosbmites, 6 A.2L FusTF.RKAU : Nacelle, petit bateau ; fustuarius, FusTERiB : Bâcher, chantier, en- droit où ron serre le hon\fustuarius; atelier de charpentier , menuiserie ; fustaria ors. FusTES : Petits meubles en bois ; de fustum. FusTiER : Charpentier, menuisier^ fustuarius, FusTivE : Qui est de bois. Fut à fut : Mesure rase , trèsr pleine. FuTERWE : Bâton noueux ; fut- tema, Borel prétend que c'est la fu- meterre. FuTis : Bois , bûche ; fustis. Lors alerent eosemble et rlndreot al Hep que Diea lut out monstre, enquel édifia uik •utier et i mJst lejutis dessus. Bible , Genèse , chap. aa , noerset 9. Et venerunt ad hcum quem ostenderat et G A A G5t Detitj m qruo œdificaivit altare, et detuper ligna eompo$»ùt, FuTuaiTioN : Destinée, ce qui doit arriver ; yii/i/rriiib. . FuxiKHT (ils) : Us fussent. Ne fujnierU mie : Ne fussent pas. FuTÂÏaE,yî(^ar«2Ar : Lâche, pol- tron , fuyard ; fu^tor. FuYE : Colombier dont les boulins ▼ont jusqu'à terre. Voyez Fuik. FuTNB : Fourche ; yi/xc//ia. FuTS : Hêtre \fagus. Fuz , fusi y fuUz : Forêt , bois. Voyez FusT. FuziK : Bâton de défense très-long, ainsi nommé à cause de sa forme ; fusùs, F Y : Espèce de lèpre , maladie des bœufs ; terme d'aversion et de mépris. Fyeux : Qui est attaqué du fy. F Y PI (mestre) : Vidangeur, cureur de latrines. G ijrnBLiER ; Receveur d'impôts ; de la bas. \^Ugablum,gabella, gabalum, rente ,, impôt , tribut , prestation ; de vcctigaly selon Barbazan. La gabelle est fort ancienne en France; on se servoit de ce terme pour désigner toute espèce d'imposition sur les deiï- rées , et ce n'est que très-postérieu- rement qu'on l'a appliqué seulement à l'impôt sur le sel. La gabelle n'étoit accordée par les États que dans les pressans besoins du royaume ; elle le fut en i358 après la prise de Poitiers par les Anglois , et fut continuée en 1 36o après la bataille de Bretigoy , pour servir à la rançon du Roi Jean ; mais Charles v, squ fils, ordonna que le droit de gabelle seroit réuni an domaine et levé dans tous les temps , ce qui a été exécuté. GjLàOHiBLS, gaagnage, gaagneriey gaagnesie, gaaiezy gaaignage, gaai- gnauld y gaaignauie y gaoingy gaaùt' gnagcy gaamy gagnable y gagrutge y gagnerie, gagnerisygaignagey gasam, €^J'^^ > K^f^^S> gtfûi/i : Ferme , mé- tairie , maison de laboureur, labou- rage , terre labourée et ensemencée où vont paitre les bestiaux , terre labourable, bien à la campagne ; gain, profit, utilité, avoir, profitable, qui peut être acquis; en bas. lat. wana- gàtm, ganagium, gagnagium, gaa- gnagium» Ce mot n*a jamais signifié , prés fauchés , pâturages , comme le dit Borel. ViguM i est et gaaigiutges, Graus rÎTierea et grans boachagea. Roman de Perceval. Lt flalgnew epà. mat «n sa main le fief teaa 65!i 6 A A de lut , aaqnel A y a des terrât embUvéct par «acun fermier, est tenu de lui rendre et rettt- taer ses feurs et semences , s*xl vent avoir lea gaaignages des terres. Coutume de Pans, art. 38. GâÀGKK : Le gain d*un procès. Gaagwe-Paik : Gagne - denier , homme qui nettoyoit les vases d*ëtain et raccommodoit les hanaps. Foyet Gaighe>pâin8. Gaackee , gaitgnier , gaaigner , gcuiingner f gamngmer y geuiugner , gaegner, gaegniery gagner, gaigner, gaingner, guagner, guaingner, ivaa» gner, waigner : Cultiver, labourer , donner à moitié profit, semer, plan- ter, moissonner, recueillir, acquérir, gagner, profiler , faire valoir, pren- dre, enlever, surprendre, dérober, escamoter , faire toutes sortes de gains , soit en marchandises ou au- trement. Je soupçonne que ce mot a eu dans le principe, une signification qui n'emportoit pas seulement Tac- quisitîon d*une chose, puisqu'on dit encore, gagner une maladie. Joseph et Marie gaagnoient De quoi liens et renfant TÎToient, Joseph estolt bons charpentiers , Ce estoit bien loyans mestiers ; Marie bonne cousturiere , L! voisin Tavoient moult chiere » Aus poures laboroit por Dieu, Kt an riches por aucun preu , Cortoisie point ne prenoit Se loyaumeot ne gaagnoit , De soie, de fil d*or ovroit, ^ ule autre dame n>n cremoit , Ainsi gaagnoiene endui Lor vivre par dongier d^antrui. Fie de la Vierge, Mis, fol, 5o. D*un marchéant qui par la terre , Aloit marchéandise qnerre , £n sa maison laissoit sa famé. Qui de son ostel estoit Dame; n gaaignoit à grant mesaise , Et ele estoit et bien et aise , Quant il ert alex gaaingnUr, Et ele se faisoit baignier Avec un Clerc de grant franchise , Où ele avoit s*entente mise. FabHau du Cavier, GA A Se Iv veof bbowcr em t€rre« Virgile doit lire et enqaerrcs Chil te aara bien enaigaîcr Qaes terres ta dois goagnitr, Trad, des DisL de Catom, de QttiemeX' GAAcmBES , gaagnierres , gam"- gnere, gaaingnere , gaigneuTy ged- gnier, gaingnere, gangnierres : Labou- reur, fermier, vigneron, cultivatenr. Lî premiers cas est quant famé bailc à moitié à gaaigmere les terrea qne die tiot en donaire ; car en cel cas se rie moert aia* chois que li biens soient deapouiUiés , li ge^ gmeres emporte sa moitié , se il n*cat aiad que li hoirs vnellent rendre «n gaapderts les coost raisnables qne il j « mis. Coutume de Beaut^oisis , cAap^ i3. Gaaig, cahedg, goagne, gaatgue, gaaing, gaangen'e, gaanz, gagneures, gahaig, gaians , gaignagc , gaims, gumanty saons, saiant , wahin : En- lèvement , prise , proie , capture , butin , pillage ; gain , profit ; saison où Ton recueille, l'automne. Foya Gaagnable. Les dez et la taverne amoît , Tout son gaaing i deapendoit. Fabliau de S. Pierre et du Jouglear, Gaaignaule : Terre laissée ou don- née à ferme. GkAiv^guaingne: Rente, bénéfice, émolument , revenu , le gain d^oa procès ; d'où gaaùtgnier, gagner son procès. Fojrez Gaagnable. Ce mot et les précédens viennent, suivant Barbazan , de vindicare. Vïndicen sibi aliquidy suivant Cicéron, c'est s'approprier une cbose, se l'attribuer ce mot n'est pas éloigné de THigùuu G A AI NE , guaine : Étui , fourreau, gaine; vagi/ta. Le paistre prist le pan de se coteDe , si couvri le teste dn sangler « puis ai traist Is contel de sa guaine, Roman des sept Sages de Rome, Gaant , gaens , gaùuu , gajatt , G AB fi«Xms> jayam : Géant; gigat, gi'- gantîs; eu bat Bret. gan et geani. Jhû% revlniit à Karlon norîele, (U noQTcUe) Qa« à IVadref (Ardret) m chité blele , Kitoit tm grans galons rtntn , Si avoit à noo Flernagoa , Si not tiemognent lea somea , (lea antenra) 11 aroit force de vingt homei. Phii, MousÂes ,foL i5a. Gab, gabanCy gabe, gabeiz, ga- bericy gabie, gabiere, gaboi, gabois, foboxt, gabs, gap , gus, gust, gaz , gàab, goep : "Plaisamime j raillerie, moquerie ; en basse lat. gabbatina , de cavilla; en Ital. gabbia , gabba; en anc. ProY. gab, querelle 9 bruit, tumulte. Gâbân : Manteau de feutre ou à longs poils , que l'on portoit pour se garantir de la pluie ; espèce de capote qui couTroit le corps et la tête; de capui.Yoyez Galvâeoiiib. A «on col tourne aa cornette. Sur son col met un grant gabam* Satires Chrétiennes, Gabakt : Moquant , raillant , plai- santant. Anieoae, yent en tu plat, Fet 3ymon« qui la ra gabant. Bien a abatu ton beubant , Sire Hainf par ceste mealée. Fab, de sire Hains et de dame jinieuse. Gabae : Faire du bruit , causer da tumulte. Gabaeb : Nacelle , sorte de bateau plat; cabarus* GABAmiEE y gabarrier : Batelier, conducteur de gabare , porte-faix , homme qui servoit à charger et dé- charger les gabares. Gabatink : Fourberie, ruse, su- percherie; en basse lat. gabbatina. Voyez Gab. Gabkl : Sarment de vigne. Gabblbb ygabeller, gaveier: Lever rimpôt sur le sel, distribuer le sel, GAB 65!) le mettre dans la gabelle , qu'on ap- pelle à présent grenier à sel, le fair« sécher. D. Carpentier dit qimgabeier s'est dit aussi pour, payer Timpôt appelé gabelle. GAhELiiLfi^gabeliaieur, gabeitator, gabeiieuje, gabeUier, gabloux , ga^ vêler : Officier de gabelle ou de l'im- pôt sur le sel ; homme qui le fait sécher , et celui qui est sujet au droit de gabelle. Voyez Gaablier. Gabelle : Impôt sur le sel , lieu 011 Ton garde et distribue le sel ; ferme , bail , ci toute espèce d'impôt. Gabee , gabber, gabeler : Railler, se moquer; d'où gaberie, dérision, moquerie ; caviUari; en Ital. gabbar. Com il alloit par U rôle , dea petita enfla^ iatjrent de U cité, et le gobaient, disants monte chaut , monte chana. if^g ZJy. des Rois, ckop, 9, 'vers, a5. Ciunquù oscenderet per viom ,'pueri porvi egressi swa de ciyitote, «rillndebant et, di- ventes : oscende calve, ascende cai^e, GABv,VKygabelei, gabeor, gabeour, gableur : Railleur, moqueur, plai- sant; cavillator; en bas. lat. gabator; en Ital. gabbalore. Gabiav : Oiseau de rivière, plon- geon. Gabie : Hune , ce qui est au haut d'un mât de vaisseau ; de cavea, cage ; en Ital. gabbia, Gabiole : Cage , prison ; caveola. Voyez Gaiole. Gables , gàbeler, gayeUr : Éten- dre du sel pour le faire sécher , et homme qui lève les impôts. Li malreh hom, li a Ter, li gabier, Kncuféor, mal plaidif , e loaenger, * Cil unt rareir e maineut le danger , Biais prodome ne se set dunt aider. Roman des Romans , strophe 7 1 . Gabois , guboùe : Raillerie , plai- santerie, dérision, tromperie. F. Gab. Gijioa : Tapeur } vapor. 654 G ^ F Gabitsea , gabttzer : Railler, trom- per, tourner en ridicule. Fojrez Ca- BUSE&. • Gâbuserib : Imposture, tromperie. Gâbusecb : Railleur , trompeur. Voyez Cabuseub. Cache : Quartier , partie d'une Yille ; et suivant Borel, en lAn^edoc, c'est le regard d*une borne. Gacre : Aviron , rame de bateau ; en bas. lat. gachum , morceau ou lame de fer qui sert à emboîter le pêne d*une serrure. Gâcher, gachier : Gros drap à l'usage des paysans. Gacheb : Ramer ; et broyer, dé- layer, détremper ; on dit encore gâ- cher du plâtre , et de là gâchis > eau répandue avec des ordures. Gâchette , gachil : Guérite , for- tifîcatîon. Gachiebe, gacheres y gacquiere ^ gascheresy gaschierey gaskiere, gas- quierey gauftiere, gucuquieres , gues^ quieres , jaschierc : Jachères , terres qu'on laisse reposer après avoir été labourées et avoir produit pendant deux ans ; sillons tracés par la char- rue , sillons d'un champ qui n'est pas encore semé; dejacere. U alla son chemin errant Par prez , par v igiies , par gachieres , Par monts , par vaus et par rivières. Roman de PercevaL Gadah : Lien pour attacher les Ixeufs à la charrue. G a DE : Chèvre; capra. Gadoue : Ordure , fumier , im- %nondices. Gaeng. Voyez Gaaig. i^kv^ gaffe : Croc, crochet, crochu, bâton armé d'un croc. Ce mot arbi- traire me paroit avoir été formé par )es gens de rivière , de ce qu'il imité en quel(}ue sorte le liruit- qu'on fait GAG lorsqu'on accroche pour remonls une rivière. Gaf : Impair, suiTUit BoireL Gafftellbiibht : Colle « enduit Gafn E : Sentier étroit , tortueux. Gage, goye : Le geai, oiseaa; garricus. Gage : Butin , ce qa*on a pris sur l'ennemi. Gage de la loi : Amende qu'on paye au bas-justicier. Gageaille : Enjeu , pari , gage. Gagées : Bétail trouvé en délit| et duquel on fait un rapport. Gagemekt , gtigeure , gaffe, gor giere , gaigemcnt , gaigiere, gajaillt : Acte , promesse , engagement , alié- nation , saisie ; rapport d'un garde champêtre sur un délit commis ; prise â gage , héritage réputé meuble en ce qui touche la liberté d*en disposer par trstament ou entie vif>, et le droit d'y succéder, en retenant sa qualité d'immeuble en ce qui regarde l'hypothèque; en bas. lat. vadium, guadium, Gaoe-pleige , goige-plege : As- semblée de vassaux relevant d*0A méiuc fief pour élire un prévôt, et reconnoitre les rentes dont chaque vassal est redevable ; et caution y sûreté. Gagée : Saisir, engager, aliéner, Couver quelqu'un ou quelque béte en délit champêtre , et en faire le Rapport. Gager regret y c'étoit exercer un recours de garantie; en bas. lat. Dadiarey gagiare; Barbazan le dérive de vagina ou de vadimoniuin. Kt quant le terme passera , On vieudra , oa uuus gagera , A^uanques aTOos nous sera oté. PatheHn. Gagée : Prendre des ga^es par sentence du jnge; vadiare. Gager t amende y la payer; gager servit e, déclarer à son seigneur qu*OQ lui rc- GAG ftise les devoirs de fîef » josqu^à ce qu'il ait fait droit à ce qu'on lui demande. Gaobee : Saisie et exécution de jBMubles qui deyiennent le gage du créancier; ^Isie faite par les messiers sur les personnes trouvées en délit dans les champs ou dans les bois ; en bas. la t. gageria. Gagere par ordon- futnçe du juge ^ saisie avec établisse- ment de commissaire ; gagere luxem^ ^urgeoise, vente à faculté de rachat* Gâgbee : Engagement , et bien engagé. Gages : Ce qu'on saisît pour preuve d*nn délit champêtre , et pour sûreté de l'amende ou de la réparation du dommage; vadium» Gagie : Aliénation , engagement ; gageure. Gagier : Saisir, engager; vadi€tre. Gagie E : Exécuteur testamentaire, dépositaire des gages. Gagiere. Voyez Gagement. Gagnagk : Terre labourée et en- semencée , les fruits dont la terre est couverte. Voyez Gaagnable. Gagneaue , gaignaux, gaignéaux, gaiméauxy gainéaujc, gainiaujCy gay* tnauxy gaytnéauxy genaux y guey^ tnauxy guimaux : Prés , prairies en rapport. Prés gaignéaux : Prés qui se fauchent deux fois par an , diffé- rens des prés pâture qui ne se fau- chent qu'une fois , après laquelle ils sont abandonnés pour la pâture des bétes. Gagner , gagnier : Venir à bout d'une chose, la finir. Gag5iage , gagnierie. Voyez Gaa- bVABLE. Gagnon , cagnoHy caignony gai'- gnon : Un chien mâtin , un chien de basse-cour; canis ; signifie aussi un petit de .toute es|>èce de. bête; de là GAI 655 et mot a- servi, au figuré, pour ex- primer un méchant homme, un mau- vais garnement. Truif pastor coie Kl vert gardcMt m proie Seule iADs compaignoa , N'ot od U for» uo gaignon Loiet de »a coroie. Li leus saat d*ua butitoa. Se li toit an noton Quiconque na« le vola. GhUbert de Bcrneville, Mss, dès Poètes Jrtmeais ayant x3oo, ft>m. a , />. 94 1. R est vne lettre qui gruifi^ne , Toi jors sa felouie eograigne p Sans & ne pnet<-on nomer Alclie maures , ne renomer Les uiauvestiez de son vil cos : Quant li guigrtons veut rungier Tos, S*uns antres chiens li vent reprendre, Sans R ne li peut deffendre , Tout antresi com li chiens reiUe, Voit-on li maures riche engresle» Si doivent estre compaiifuon Li manrès riche et li gaignon. Rois de Camàray, de la sîgnifiance de Gagui , gaguie : Gros , gras , po- , telé. Grousse gaguie : Bonne grosse femme , grosse dondon ; ces mots se sont dits aussi pour cuve , et quel- quefois pour cruche. Gahin : Uautomne, saison où Ton cueille les fruits appelés gains. Gai : Malheur ; va?. Gaia5 , Gaianien, Gaien : Nom propre ; Gaianus, Gaetanus. Gaiche : Aviron. Voyez Gâche. Gaiet : G2L\^}ojc}rL'y gaieté y gaiette, gaie , joyeuse ; gaudens. Gai F : Chose perdue , égarée , et qui n'est réclamée par personne. Gaigaille : Gageure , pari. Gaioe , gaige-ieige : Gage , sûreté, caution qu'on peut exiger par la loi ; vadium. Voyez GagE-pleige. Gaigement : Gage, nantissement. Voyez GAGEME5T. Gaigikr : Marguîllîer, exécuteur 656 GAI testamentaire ; de vadiare. Voyes Gagiez. Gâichace : Droits sur les fruits d*ane terre ; ferme , métairie. Pays de gaignage : Pays ennemi , que le droit de la guerre autorise à piller. Gaicha&t : Escroc , voleur. GA I Aatres dancent , trîpent et balleut Et vont à St. Marcel aux tripes; Ife ne prisent trésor deux pipes, AlnçoJs despendent en tayerne Toute leur gaigne et leur espergne. Roman de la Rote, Gaiche-pains, gagne-pain : Partie d'une armure , sorte d*épée propre aux tournois. Dont i est gaigne-pairu nomm^. Car par li est gagniés li pains. Pèlerinage du Monde, par GuignevUle, GAIG5KR : Cultiver, labourer, faire valoir, gagner. Gaigner l'amende , ÏA ^SLjer 'y guigner gro^ gaiges, avoir de forts appointemens. Gaignieb, gaignerre 9 gaigneur , gaigniere, gaignierres : Laboureur. Vojez Gaagiiiere. Gaigkon. Voyez Gagnon. Gaillarde : Sorte de petite mon- noie. Gaillerie : Galerie ; galeria, GAiLLOFRE:Rosse,mauvais cheval. Gaim E5TER , guementer^ guermen- ter, quemanter, quemcnter : Se plain- dre , se lamenter ; demander, cher- cher, quêter; queritari ; Barbazan le dérive de gemens, gemitus, Ponre gent et malade et sain , Tindrent léens trestult à plain , Cbascnn la plaint et la gaimente, Come se lor fust mère ou tante. Anris seroit à retrere, Qui couteroit toutte Tafere. > Rtuebeuf, Fie de Sainfe Eiitabeth, Gaihchir y àr, geuchir, guechir, guencherj _ chiTy guencir : Détourner, aller de côté, de travers , fléchir, pendMr. Et ceux à cheval Tinrent fcoaS ées «pt- rons, et n*oêerent asceoibler BmMm gaal 1 Eted, tàm^oU gainehireni j^mTwntxt eax, cC \ cavalerie vînt donnant det caperona,et n*oa point s'attaquer aoz noftrea , mats ib it |fi»* •erent par dtvers enx. JoimnOe , iiiu. de Si Lmb. Gains, géhenne : Gène , questioa, tourment, torture ; ^^irim. Gainc , gaaing : Aatomne , saison où Ton recueille les fruit de la terre» Gaingnaoe. Voyez Gaaohabli. GâiNCNER. Voyez Gaiovka. Gaiolb, cajole f gaioUe , gmok, e^yoley gayoUcy géole, géoUe,jaiok, jéole : Cage , prison ; ca%*ea, caveoUt; en bas. la t. gabia, gabioia, gajoia. Gaioler : Caqueter, babiller, jastf comme un oiseau en gaioU (en ca^)* Gaiolier : Geôlier, garde des pii- sons. Gaie : Garçon, jeune homme «pii n'est pas encore marié; vit, à TaUit viro, Gairdaii , gairdainy gairde : Cm- dien , garde , sentinelle ; en bas. lat. warda. Voyez Gait et Guicoua. 'Gai RE , guairey guayre , gueres, Siaire : Peu, guère; avare; ca inguedoc. gaïre. Bon est dVnpranrc à faire Dont Ten pnet à chief traire , Ce dit Salemons ; Qui pechié charge gaire , Tnit bien li sont contraire , Marcol li respont. Roman de ÂÊarcoui et Saiemum, foL 1 17, co/. I, A*. Gairoits. Voyez Gaie. Gairse : Fille, fosne gairse : Jeune fille. Gais, gattis : Patrouille; gué, passage de rivière ; vadum» Gaisti y gaisde, gaston, giasUm , GAI gtaûU, guatdon, guedde , gwde, guesde , gueade , vouede , waide , tvaùde, wede : Espèce de pUnie ter- Tant s U teinture ; c'eit celle qu'on nomme À Parii et en L«ngnedoc , paatel. Du Bartas l'a appelée herbe IBr mort d'acciiian, KkddKi gutt, cilra rubouna ddîob , Bien obrir, luioïc rictoira doont. EiuC. Desckamps, fol, a^y, eol. a. Mai* Irop rit malemiat j.nglara, Malabciuchc li Niutni-r : Jlloiuia la fait la gaîu i Can cil qui trctloni dooi aflaitr. Homan it la Ken. CAL 65? Girrz ■ , gailier, gaitur, gueter, guet- ter, aiaiter, waiiier: Garder, faire sen- tinelle, guetter, observe r , veiller , épier, défendre, préserver, se gar- der, ne pat faire une chose défendue; de cavere on de videre , selon Barba- un; nuis je croirois plutôt qu'ilt viennent A'aeiiere; en ancien Prov. gaitia, gâcha, VojYZ Acaitbk. El iTlrontimint at gueuruni ii camitia lai guptt. qui TOnt antor la> mort , Ratant leur cité. Coaim. sur le Samtitr, Pi. Si , V. ■], fol. Il», K'. Girdei qua tu ne maiparlei, ta oa uii qiù ta ga/tei , mat garde à ta boucto , laala tra lan-ai, fait à ta jangue nn doiitrc de lileoca. Miroir du Chreiden. Gdtibr , sttbst. : Espionnage , r^ard , examen, Gaitebux : Pauvre , misérable. G&m : Egarée, perdue. Chose* gaivet ; Choses perdues et non récla- méet. GtixoH : Son où il f a encore de U farine. GiL, gaiel, gau.T: Pierre, cail- lou; calculas i du Grec chalix; ea bas Bret. gai, cal; bois, forêt, cer- tains poids de laine , et enfin un coq i galtiu ; en Langued. et en Prov. gal^ gai , gaôu, jhall, coq. Galictofiob , galactophage , ga- lactopote : Qui se nourrit de laitage; galaclopata, galactophagus ; du Grec pcurfci , ne par ana n« iKmr mengicT (on galmditti , GoHlitr d* CoÎMii, b. T , ei^. t. GiLBK, galter : Danser , sauter , M réjoiùr, rire, t'amaier, célébrer une fête; du Grec gflao, iniTUit Borel , mai* il «îeot de -voeUlart. DntpCD 1 raiaOB , chail aiToln , Car chîl qaï gait«nC lar avoint Qnanl i]i a'oal maii qua gakr, EmUm- Ici fait buota aier. Adam de Gaitiuy , Trajact. dti Dût. de OuM. GALBxicrLB , galerieolit : Perru- que de femme ; gaiericulum. GaIiEbib : Réjouissance , diTcrtii- tement , joie bruyante. G&I.BK1IB : Vent du couchant et pluvieux; et non la bise, comme le di»ent plusieurs auteurs. GiLBscaB , gaUiee : Qui est du pays de Galles en Angleterre. La t3i a dod qui rit dalei Eipanuiee, par aoa droit nos. Et n'tM pli d* ncDor rooon . Aiochoii Ml ia artruoi i»bl««e«| Oûa la tniTirt da la ffuwi di Ifeny, Galxt : Gorge, gosier. foj-esGiL. G&LBts : Ce sont, dit fiorel, des ptcrrea plates dont il j a grande ^undté à CkUîs, an lien dit la Gale • GAZ. 659 fi^; d'où quelques-uns tirent le nom de Calais. De là vient aussi ga- lirœ ou petit gâteau plat ; d'autres tirent galette, de gateiel, diminatif do gAteeu, et encore ceux-cï, it pasie; mais, continue-t-il, je n'esthoe pas ces origines; je les tirerois ptui&t d« ysAa, lait, parce qu'en certains pala on pastrit les gAteaux avec du lait. Galbtkb : Galant , selon Borel. GttxTKB ; Faisceau , brassée , poi- gnée , gerbe , fagot. Quant lu Ktjtnt blrib an ton champ. aC ta nUiauBl «Tarai dagunpi ta gmie^itt, lu b* Bibir , DcUtérvBontt , ehtif. •4, v. 19. Qiumda.m Mtu, «aup lU loUai iUuB GujACB, galée, gatie, gafiou , gaUie : Vaisseau long , navire on ga- lère dont les bords sont plats. Quant U visrant praaqa'eiaai mm , ITd ligna Tircm moule bbct: Uuc ^îaA'a da lelB Tirent , Doat dnrtDirut ,'«0 e>l»liIr«Bt, Cil qui de 1> nef plai until , De la naficrl Sirea et lUîitr», De U mn- laroll bleu Ict aitrai. Seignaor, ftt-J, » ceit galit Ht prlic TM DU tue ail* , Sa Uin nel fet, ae U gaironj, Eliirclen'i li forilaruDi. Com MMt UilagBci «[ Qiliol. Chaicuiu qui ce dira li oi , La faca 1 toM lahiM et pUie. Cdt joiw lert ai faiMM, Si agn* et li acdr^ , Tle la pereart lait, et fralniiti, Da fara aMmi et da Tiurnii, De fura laitcei,de iott capiai. Gautier de Coinii, liv. a, chMf.^. Gâlicz >Calice, coupe; caiixt 6c unfMU de M aaliM Eut cb CoufeU 06o GAL GlLixa, galier, galUer : Se réjouir, s'amuser 9 se régaler , se donner du bon temps ; vaciUare ; au figuré , bat- tre , étriller , tromper , surprendre ; galUire., GAurax , galUfre : Grand man- geur. De Toîr aînû ee grand gaii/rt Dtiuer aux orgnet et «ox pifrc. Satyres Chrestiennet. GiLiMAao. Fofez Galemae. Galin AT : Poulet. Galih é : Jeune coq ; galUnaceus. GALiHiEa : Poulailler; goUina" rium. Galiophili&e : Giroflée. Galiot , gaUppe : Petit vaisseau 9 petit bateau long dont les bords sont plats , barque ; et pirate, corsaire , armateur ; matelot , marin , batelier. Voyez G ALI AGE. Gallande : Guirlande , couronne. Gall Air DOIS, GolUmdois : Peuple de la Gotbie. Galle (faire la) : Faire le galant , se plaire, se réjouir. Et Diea içet m onfiùct la galle , A mener dancer %t% bourgeoises; Ces dorelotx, ces gorgias, Menoient les meilleures Galoîses, On ne sentott que muglias. CoquUlart, MonoL du Pujrt, Gall^e : Compagnie, assemblée. Galleie. F oyez Galiacx. Galleudes : Sorte de parures, d*ajustemens. Voyez Gaelande. G ALLEE. Voyez Galiee. Galles , gallez , galliéz : Battus , rossés , étrillés , &c. Galletiee : Boulanger, pÀtissier. Galleue : Galant , ami du plaisir et de la joie. Gallices : Souliers,sortede chaus- sures dont la semelle étoit de bois , galoches dont se serroient les anciens Gaulois. Voyez GalIiOgbxs. GAL Gallib. Voyez GalMace* Gallihace : Yieilie et grosie poule ; gaUuuMcea. Galuotacb : Piraterie, métier de corsaire. Galliots : On nommoit ainsi â lâlle de jeunes ecdésisistîqiiei aspi- rant au vicariat de l'église conégiale de S. Pierre , et dans laquelle ils ser- ▼oient sans rétribution jusqu'à ce qu'ils fussent placés. Galliqub : Né en France , Fran- çais ; gallicus. Galliques , galUegues, galUeqaes, gaUîgues : Sorte de troupes e^- gnoles ; babitans de la Galice ; de GaUœd* Les gaOiegmes arec leurs banlu bo— Hi et presque tous deschaultx , tarqnettes , partai- sanes et parois en main descendirent dedaas Eege. Jehan tf Autan, Mu, de i5o3, AimÊSn de Louis XU, Gallochee : Tracasser, tourmen- ter , agir sans jugement , suiTtnt Monet. Galloches , galoches : Espèce de souliers ou chaussures dont la semelle étoit de bois , et dont l'usage étoit passé des Gaulois aux Romains ; gai- Ucœ calones. Galloge : Joyeux , réjoui. Galloie , galoie : Sorte de mesure pour les grains et les liquides. La sus m*attent en ce perin Je TOUS donrai du meiÔor rin , Qui soit céens une gaioie , Par conrant que yengié en soie. Fabliau de la Borgoise eTOrUoMS. Galloiee : Table très - longue et servant à jouer aux galets ; de ad- culus. Gallois , gcUeois, giUloys, galois : Gentil, aimable, galant, gaillard, gai, réjoui, plaisant, divertissant, complaisaiiti afiEdrie , joyeux » amou- G AL reax ; gallus, galiicus ; an Cirec geiao, geloios ; en bas Bret. gaU, Plonrra harpes et cort itmiinoli , La mort Mâchant la noble rethoriqne. Bnbebes , lenthf , Tielle , fTphonie, Psalterions, treatona inatmment coja, Rhotet , gniteme , flanatea , chalemie , TraTeraaJnes , et Tona nymphéa de boja, Timpanne , anaai mettei en eurre doîa ; Et le choro n*7 ait nnl qai le réplique Faictes devoir, plonrez, gentila gtàoU, La mort Mâchant la noble rethorlque. Eust, Deschamps ,/6i, a8 , eoL 3 ef 4. Galloise : Femme de maayaise ▼ie , adonnée à toutes sortes de vices ; étourdie , dévergondée ; complai- sante , affable. G4LL0K , galoingnie, gaulon, ^ait- ionée\.goaion , goualon , jail,jaile, jailoiK^ Jalon • Mesures serrant aux liquides , aux terres et aux grains ; Jaculum; en bas. lat. gah, galeta, gaUius. Céens a oatel k dévia , Qnanqne Ten vent i trueve 1 on , Oatea, traies àttoà jalon, Qnar je Taim monlt fret et noTel , Leqnet , trai lui à plein tonel Tont pur foi qne voni mi deres ; Ea ! tire Damoiaiana, bevez. * Wabt de Courtois ttjirras. Imitât, de r Enfant Prodigue, Gallon , gallois , gallot, galon , galojrs, walon : Gaulois , et habitant du pays de Galles en Angleterre; de Gallus; en bas Bret. GaU. Si cheTaucha le Connettable premièrement Bretaigne Bretonnant, pourtant qu*il la sen- toit toujours plni encline au Dnc Jehan de Montfort , qne Bretaigne gaUot, FrMStart^ li». i , Jol. 438. Galois : Fort, courageux, robuste. Galon. Voyez Gallon. Galonxe les cheveux : Cétoit les tresser avec des galons , des rubans. Galonnersa barbe, selon Borel, c*étoit la peigner, y mettre de petits glands au bout de chaque floquet , comme font les Dames de leurs cheveux. On G A L 66x faisoit cela ausii avec du fil â*or, ou bien on couvroit la barbe de paillettes ou de limaille d'or ; et si on étoit jeune et sans barbe , on s'en mettoit une fausse de fil d'or; mab cela ne se pratiquoit qu'aux enterremens des grands , pour rendre la -cérémonie plus majestueuse ; car la barbe a tou- jours marqué vénération. Galopin , happelopin , wailopin , walopin : Domestique de cuisine , marmiton ; goujat , bas valet. Chambre au déniera , gaîgea dn mojt Toni officea et k cenlx dea boya Quenz , Escniera • 11 Galopin , Chappellaina , Noblea Gêna , Bonrg'oya , Eacniers, Qerca, gardes tos loya» Fajctea obeiaaance au Tin. Eustaehe Desckampt ,/bL 486 , eoL s. Galos , galot : Le train le plus ra- pide ; galop d'un cheval ; de calpare. Barbazan le dérive de calopus, ani- mal de Syrie qui a de grandes cornes et très-véloce à la course. Onkea maia ne Téiatea tant de grant pechéonrs , Et ai ne pert on monde , trc^ eat de pechéoura Ki aont tnit eibahi anaai come li onra , Et fnient en enfer lea galos et lea coura. La Vie du Monde, strophe 6. Galose , galoset : Dr61e , vaurien. Galou : Coquin , de mauvaise foi, fripon. Galounbe. Voyez Galonbx lis CHEVEUX. Galot : Droit seigneurial sur les biens de ceux qui ne peuvent tester ou qui meurent sans héritiers légi- times. Galots : Nom qu'on donnoit à certains gendarmes. GALEiGACHE,^>a/n^c^^ galvache, garnache: Espèce de vin blanc étran- ger qui, en X 3 1 5 , pay oit 3o sols d'en- trée par queue , suivant les Ordon- nances des Rois de France, tom. a 9 66a G AM Et en Tott Ton aTOît taveraes et cabaretf anstî plant oreotement comme à Bmcelles et rîa de Rein, de Poicton et de France , gabi- fiches , MaUoIsilef et antret tûu estrangea , bon marché. Froissart, lip, ^^ foL .188. Gals : Prêtre»,, eunuques ; galU, Galureau , gallureau : Galant , godelureatfr Galvaadiice, caiuardine, galver- dîne y guaiverdine : Espèce d'habil- lement de paysan , manteau pour la pluie ; en bas. la t. gaivardina, Galyardine , calvardine : Perru- que; dç calvaria; le sommet de la tête ëtoit appelé calvaire. Or je deukaaHe icy nng cas , Qtii ▼ooldi'oU pour bonne cautelle. Comprendre ton» les trois estats Xn une robbe bien nouvelle , QneP robbe tous sembteroit belle , Qni tous les trois estatz désigne ? Par Dieu Je n'en s^ay point de telle , Que seroit nne gahardine , Le Bicoquet , la Capeline. Or donc que homme ne s*adWse, £n festcff, banqnetz, et esbata. Si il n'a sa galvardine mise , D'aller danc«r les trois estatz. Coqui/lart, Droits nouveaux. GAiiYAUDiBR : Poursuivre une af- faire avec ardeur ; de caballicare, Galvise. Vojrez Gagui. Galz : Poulet ; de gallus, Gamache : Guêtres de toile ou de laine que l'on mettoit sur les bas pour se garantir de la boue et du froid , sorte de chaussure « espèce de ][>ottines à Tusage des chevaliers 4 de campa ; en bas. la t. gamachœ, Gamafrer, gamaffrer : Blesser , frapper. Qui gamafre beste par ist , et plaine» ea «st , doit cinq sols , et rend le domage sans loyer. Ancienne Coutume ttOriéans, Gambadir , gambater, gambayer, gaihbeler, gambetery gambiery gam- hillcry garnbojery jambeter : Gamba- der, sauter 9 courir, se divertir, re- rouer les jambes, les jeter en Fair; de campa; en bas. lat. gamba. Moult Têissies Aagleîs tomber. Gésir à terre et gmmheter. Qui ne se poent relever. B»mam du SUm^fiL 369. Gambaoe , gaimbaige : Dl^it éta- bli en quelques pays sur la bière qu'on y brassoit; de camba; droit de jam- bage ; en bas. lat gambagium. Gambaiseure : Housse de cheval garnie de laine ou de coton. Gak SAISON , gabeson , gambais y gambéison , gambes, gambeson, gam- besoun y gambison y gamboisié , gam" boison, ganbessien, ganbùson, gau' beson, gatibùon , gaubùsony gohis- fon y gombesons , goubéson, àambaif, wambais , wambéison , wafkSais : Pourpoint garni et piqué qui se met- toit sur la chair et sur lequel on posoit le haubert ; c'ctoit un plastron delinge et d'étoupes qui empécboit que l'ar- mure ne fit du mal et ne blessAt celui qui le portoit ; en bas. lat. gambeso, gambiso ; de campa et de summum y selon Barbazan. Que chascun ait costes à armer , et gam- bison se Teaut ; et se il ne Téaut gambison, fl doit mètre devant son ventre une contre curM de tele ou de coton où débourre de Icae^td et si fort com il voudra. Les Assises de Jérusalem, ck. io3 ^foL s^S. n vestera justice pour gmmbesoun , et si prendra - il dreit jugement por béalme, si prendra-il escu qui ne porra estre Tcincu». TYod, de la Bible, Sagesse, ch. 5, 'vers. ig. Induet pro thorace justitiam , et aeeipiet pro galea judioitun certum , sumet seutum inexpugnabUe teçuitatem. On voit d'après ces deux citatioDS , que le gambaùon n'a pu signifier un cabassety qui est une armure de tète, et que Borel s'est trompé. Gambardes : Tours de souplesse. Gambaron : Jambe courte , sobri- quet donné à Robert » Duc de Nor- G A M mandie , parce qu'il avoit de grossea jambes sans mollets, et toutes rondes. GiM BK , cambe y gambie : Jambe ; campa; en bas. lat. et en Ital. gamba; du Grec hampe ; en bas Bret. gam, gumb, Gambbsi^ : Celui qui porte un gambaison. Voyez ce mot. Gambbter. Voyez Gàmbaoib. Gambette, ganbete : Petite jambe ; canne, bâton, béquille , petit couteau à manche ployant ; de campa. GkMBi^nEj jambière : Armure dea jambes , chaussure en fer, armes pré* serva tires qui couvroient les cuisses et les jambes ; en bas. lat. gamberia. Gambillee : Sauter , danser, boi- ter. FojreZ GArfBADIlL. Gambison , gamboison : Tétement contrepointé , long et pendant sur ki cuisses, sur lequel on endossoit la cuirasse et la cotte de mailles. Gambobsieb , gamboisier : Garnir de laine , ou piquer du eotou entre deux étoffes. Gambroisiv , cambresien , cam^ broisin : Monnoie frappée dans la ▼ille de Cambrai ; cameracensis. 'Game , gamme : Etat , situation, posture , Àprit ; de gamma. J*enteDf la resolatiou , Qui est <{ue vraje fOuifiMiice Est donnée un« fiction , Contre Fortnne en pourréance , Et qn*il convient avoir eonêtance, Poor meiipmer elle et ses tours , Et TÎTre sans verser tousjonrs. C*est ce qni tient en haidte game Tons les assouIBs de ce monde Et qui prépare gloire à TAme » Car elle fait le décès monde , Dont tant de bien enfin sur onde. Quel omme par ung tel csindo En a acquis béatitude. X>4WMe aux jiveyglês, Game : Pierre précieuse^ de gemma. Dame qui oncqnet ne sentis Petbié , ne ne k conseatit y G A «r 663 Yieiige , trèa-précieuse gttme , Très-^^rieuse , très-gentis. ** Cod. de Jehan de Meung, ifers i5^. Game : Voix. Car chascnn doit ettre ententia A toy loer à baulte game, * Uid. imn i6o5. GameZi, gamele : Ustensile de cui- sine , sorte de vaisseau. Gamion : Haquet , camion. Gamites , garmites : Espèce de fourrure de daim ; de damus; en bas. lat. gammuSf que Pline et d'autres naturalistes disent être une espèiie de cerf, mais plus petit ; de damus on a fait gammus, dit Barbazan , en chan- geant le d en g. Après ce que le Roy fu rcTenn d*ontremer, il se maintint si dcTOtement , que détour. 664 C^AN Car qimt me toîI à toi àtàvân , Ge U* traere m «nconbreue. Si greTaine et «t anniciue. Que ge n'en pois à chief Tcnîr : H e ▼ot t pni» à droit tenir , Tant me fêtes et tors et ganches. De bras , de tramiez et et lianchei , Et tant Tos alez detnertaat. ffe soi comment ce ra , fors tant Que bien toî que ma drucrie , Vt mes solax ne tos plest mie. * Roman de la Rose , 'vers goSo. *n parle d*one robe qui aroit coftté |>e«acoop. Biais la chose est si mal partie , Qne Chastée pert la partie , Quant assaut on quant se rereoche ; Tant set pot de luite et de guenche Qo*Jl li covient ses armes rendre , Qu*el n*a pooir de li deffendre , Contre bianté qni trop est fiere. * Ibid, , 'vers 9163. Ganchier : Gantelet soit en mailles ou en fer , armure de la main ; de vagina, Gi.NGHiEKE : Sorte ^e terroir, selon Borel, qui cite les deux ^ers suivans du Testament de Jehan de Meung : Par prés , par vignes , par gaiichieres , Par montaignes et par rivières. Ce mot n*a pas existé, ou Borel a mal lu , ou il y avoit faute dans son exemplaire; il devoit lire gachieres, gacquieresy terres labourables , terres «n jachères , qui se reposent ; quœ jacent, Ganghir : Chercher à fuir , k s'é- chapper, se détourner, s'esquiver, éviter adroitement. Voy. Guenchir. G AV DiLL-En, gatnchir y gandir, gen- ekir, gencir, guandir, gtienchir: Aller, Tenir, tourner, échapper, détourner, égarer , prendre à gauche. Gane , ganelee, ganellon, ganelios, ganelon , ganéon , ganes , ganilon , ganillon , gannes , ganrdllon , gue- nelloTiy waneloTiy wanneUon : Ces mots passés eh proverbes pour dési- gner, uiiparjuirey un traître» un per<- 6 AN fide 9 sont formés de celui d*iin seâé- rat indigne da nom François; il lim poor de Targent l'armée des François à Marsille , Roi des Sarraûns, et fiit cause de sa dé£aite à Ronoevaux. Charlemagne aussi sensible à ce mal- heur 9 qu'à la mort de son nevea , le fameux Roland , et à celle de plu- sieurs braves chevaliers, envoya ce lâche, recevoir le prix dû à son forfiit, à Aix-la-Chapelle , où il fut écartdé; en Lang. ganèlët; en bas Bret. ganas^ ganes. fiullet veut bien nous appren- dre que notre mot François dérive da bas Bret. ganas, ainsi que le verbe engeigner, tromper. £n travaillant à ses Mémoires sur la langue Celtiqae, et sur^tout à la première partie, com- bien il devoit se dire : Peste, oà prend mon eiprlt tonte* ces gc»> tillesses ? jÉmphùnaB. Autres! com oisel sVnfnît deTsnt faaomi , Gaenchissent entor lai les pnrens ^«uie&MK. Huon le Rvjr , parhmt des 7>aùres et it ChârleS'le-Chattve, Cil Demain«i qni molt ot seignorie, £ de richesse , e de chivaUerie , S*il ne fust dams d^orgneil et de ioDie, De cel lignage eu tant ot de bota^e Fn ganelios qni par sa tricherie En grant dolor miat France fti garnie » Quant en Espaigne fist la grant félonie Dont furent mort auvec gent Paénie , Li XXI Fer de France. Oï avez dire en mainte chançoa Que de la geste (rhistoire) qoî f a de ^ nellon , Furent atrait maint ChcTalier Baron , Fier et ardi , et de molt grant renon , Tuit Seignor fusent de France le Roion; S^en ans mist orgueil et traison , Biais por orgueil por voir le tos dison , Est trébuches autre maint haut hom , Einsi com furent (de Terté le sayons), Dou ciel li Angel qui per lor mesprison Trébuché furent en Tinfemal prison , Or il n'auront jamais se dolor n*on , De cel perdh'ent la sainte manaion , Et ansi firent li paran ganeUon , Qui tant eatoleut riche de grant renom » Se il a'ea lutat û pUia 4t tnâfoa G AN De cd image qai ne fi»t tl ottl «on Fu U seconde jeste. Roman de Girart de Vienne , /bi, i , col, X ef a, «• 7498. Gaice , ganelon , ganet: Jaune , de couleur fauve. Gàni&oh : Habitant d*une petite maison ; débauché , ivrogne ; de ga- neo; en bas. lat. ganeutn. Y. Boanx. GiNGiiAGK : Labourage , terres la- bourables , profit , produit des terres labourables. GANGNEa : Cultiver, labourer, faire valoir. Gànonbeie : Ferme , métairie. Gahgnieeee , gangneires , gart- gnere , gangnerre : Ouvrier, artisan, laboureur, fermier. Ganguil : Bregin , sorte de filet. Ganive , ganivet : Canif , petit couteau. Ganivetee : Couper, déchirer, la- cérer à coups de canif. Gau ivETiEE , gantwer : Ouvrier et marchand de canifs , coutelier. GAKifEAU : Terre bonne à labou- rer , à cultiver. Gans : Ancien droit seigneurial. Gans , wan, want : Gant, enve- loppe de la main ; vagina. C'est nom tvan castre \j a mil En langaige de son pays , ff^an caatre son nom de cuîr prend, Si peut Ten nommer autrement, Kar, carroy en Bretans, Pour ce quo il fut mesures O la corroie et compassés, ilomon du Rou,/6l, 53, F^, eoL a. Dans le même Mss. on lit tuan et tuan castre , pour la même signifi- cation. Gans : La récompense d'un valet qui apporte un présent. -^ Ici un valet amène un cheval de la part de sa maîtresse , au Roi Perceforest. PasMvtnt ditt U X07 » je vm doihi VM G A R 66S gans, mali ^ar me fois, j'en .ai ey endroit plus que Tons Foyez, mais tous tous trairez par^ dcTers Nenf-Cbastel et me attendrez là et là ferai enTers "von» ce que à Roy appartient. Roman de Perceforest , vol. ^^foL 46, R*, col 1. Vieng-ge , disl-ele , k point as gans^ Se ge Tos di bones noveles Totet fresches , totes noTeles 7 * Roman de la Rose , vers x5ï4o. Gahs , ganse , gante , gente : L'oie sauvage , la cigogne ; gansa ; en bas. latinité ganta. Gans a beoiches de fee : Gante- lets, armures de la main et de l'avant- bras , gant de fer. Gant : Droit dû à un seigneur à chaque mutation. Gante : Jante; et cigogne, selon Borel. Gantex : Parfumeur , gantier , marchand de gants ; de ganterius. Gantiee : Chantier. Gaole : Prison ; cavea , capeola. Gaoliee : Geôlier ; caveolus. Gaoug : Joie , plaisir ; gaudium. Gaoujhous , gaouchous , gaou- chouzo i gaoïyhouzo : Gai , joyeux , aimable , enjoué ; gaudens ; en bas. latin, gaudiosus, GAOVTknjLTygaoutat : Soufflet sur la joue. Gap , gt^s. Voyez Gab. Gap, gaps : Moquerie, raillerie. Foyez Gab. Borel l'explique par louange , et parfois blâme ; il cite les vers suivans du Roman de Perceval : Ne le tint à gap ne à fils. Bord s'est trompé , il auroit dû lire : Ne le tint à gaps ne k ria. Gae igard: Jardin ;-de la bas. lat. gardinum, Gaeancxb : Couleur de cerf. Gaeand (se mettre à) : Se mettre ea iurcté, se garantir, éviter. 666 G A R GAmAHDE , garende : Le gâte d'an cerf. Voyez GimEvirE. GÀB.ÀnmE y ganrentiscy garandtze, garaniage , garantison, garantissage, garendie , garentage, garentissement, gavantage, , guarantage , warantie , ivarandson : Garantie , protection , appui , sauve-garde, refuge , sûreté ; en bas. lat. garandia , garandisia. Voyez Créance. Pour che que ploriex lettres sont fetet, let nnes pour garandie d'hinrtaget , et let autres pour muebles et pour chatiex , nous devise- rons cj-aprèt deux formes de lettres. Coutume de Beauvoisis, chap. 35. Gàrandir , garander, gararUer, garaunter: Garantir, préserver, pro- mettre, déposer, assurer, affirmer, confirmer; en bas. lat. garandiare» Voyez CRÉAifTEa. Gàran DissERE , garandissierre , garanîisseresse : Garant , caution , protecteur. Garanxe : Vivier, lieu où la pèche est défendue. Voyez Garen he. Garantage. Voyez Garanoib. Garautter. Voyez Garandir. Garantigiés (instrumens) : Aotes obligatoires et authentiques. Garas : Menu bois, broussailles propres à faire des fagots. Qnar si eom raeonte li livres C*uo jor estoit Travers aies, » A uns boftchet iluec delez }*or fere amener des garas , ExTos que Uaimés et fiaras Aloient querro garison, S'asenerent à sa meson ; 5a famé ont trorée filant Cil qui vont le siècle gnilant , Dient , Dame , où est toc Barons? Celé ne qnenot les larrons ; Seignor , flst-ele , il est au boz Por fere amener des fagos. ♦ Pabl de Barat et Haimet, Garât « gorot, garreau, garreL Voyez Carrel. Gaebi , garbe : Gerbe de Ued. CAR Garbàgb : Droit de gerbet, ci Tac- tion de mettre le bled en ^rbes. Garbe : Bonne grace, adiesse, fierté , orgueil; de l'Ital. garhato. Garbbb , garbejer, gerber : Eogcp- ber , mettre le bled en gerbes , k ramasser, le Tecneillir; de carpert, Garber s*est dit aaasi pour, voler, emporter des gerbes. Garros, garboz : Kom d'une es- pèce de poisson. Carpes, becqs, diayennes, tniTtes, So&t par eus prisca et de»tr«ites ; Dards , gardons , garhoz , goiqoas* Ables, loches, et Terona. Le Livre de la Diahlerim , par Dmmerrel. Garbouil , garbouîllement : Que- relle , désordre , confusion. Garbouteau , pour barbouteau : Petit poisson , diminutif de barbeau; de garbola, Garçage : Droit seigneurial. Garçaille : Troupe d*enfans de Tun et Tautre sexe. Garç AILLER : Hanter , fréquenter les filles , qui anciennement étoient nommées garces. Garce , garceUe , garçote , gar- choife : Jeune fille , fille vierge. Quel contraste dans la signification de ce mot ! le nom de jeune fille descendu aux prostituées, tandb que le mot garçon qui, chez nos pères, désignoit en générât un mauvais sujet, un Tan- rien , est k présent celui d'un homme dans le célibat , quel €{u*ii soit , et quelqu'àgé qu'il soit , il n*j a que le mariage qui fait cesser d'être garçon. Dans l'Anjou , le Maine , une gyure 6st une fille en général , et une gar- cette est une fille au-dessous de douze ans. CTest ce que nous apprend Mont- foucon Toulousain , en ses Dm fniix, cités par Borel. Ainsi niTeUe est le temps , Le rnatlio est ^LM, j« ▼*<>**«* ^«* "•^' TcUlef que Diex f»i»oît par toi à Strai, k« tu garesû Tome kî U brai sToit colpé. Homan du S, GraoL Gàbet, giteret: Terre labourée, moissonnée , dépouillée de ses fruits ; veteretum. GàrAtee , garetier : Donner le dernier labour à une terre. Garez : Le temps de la moisson. Gaagàillol ,gvi/]^V/o^^ gargaite, gargameUe , garganie , gargaie , gar- geton, gargouble: Le gosier, lagorge, le col, la bouche; guttur, gujguUo; du Grec gargqreon ; en bas. lat. gar- gaiUus , gargalia ; en bas Breton gargaden. Rabelais ,liv. i, chap. 3 et 4 , s'est servi du mot de gargamelle pour exprimer une gourmande , car il donne pour femme à Gargantua , Gargamelle , fille du Roi de Parpail- los, qui étoit très-gourmande à tous égards , ainsi qu'il le dit au chap. 4 du i**" livre ; de là le moi gamelle par élision, pour signifier un ramas de différens ragoûts , et une bassine dans laquelle plusieurs personnes mangent ensemble. GjLTiQjLi%%^^garguesque, gargitesse, gregues , greguesque : Sorte de cu- lottes, espèce de haut-de-chausscs ; ces moU éloient une extension de grecques , parce que , disoit - on , c'étoient des culottes à la grecque. Gaboaeiton (dit) : Jargon des qnédecins. Trpp tout priiié , trop iont une (les mé- decinf) Il a, gingembre et aloë , En lor dye gargariton , C« aient, net on crai ohipOB G A R 669 Amerole miex que lor boittes « Qui- trop font conroufei et moistet, Kt c3 cpi Tîeat devers Seleme, Lor Tent Tessiet pour lanterne. La Bible Guiot. Gaeoàte , gargete : Gosier , la gorge , le col. Or Téels ke nos n*aTont paa leognef , et et parlons ; quar alsi com U disoit des regardana estre vent, ke jus trenciés les lengnes dé U racine , alsi com une fosse fu ouverte en ta gargote: et nekedent par vuldes boches plaiues parolef astoient formules entièrement. Dial. de S, Grégoire , Uv. 3 , chap. Sa. Ecce videte, fuia linguas non habemaSret loquimur ; videàatur enim à respicientibus , utferekat, quia abtcissis radicibus Unguis, quasi quoddam harathrum patebai in gnt- tnre : et tamen are 'vacuo pUna ad integrum 'verba Jormabantur, Gaegau ^jle : Rainure , ouver- ture d'un tonneau ; de gurguUo. Gaegoile , gargoille , gargole , gargouille, gargoule , garguel y guar- goule^jarguel: Égout d'un toit, ré- ceptacle d'eau des toits, tuyau de fontaine ; gurgulio. Gàegonee , gargonner, jargoner : Parler du gosier, avoir l'accent étran- ger , le mêler au langage ordinaire ; jaser comme les pies. Gaegottxe, gargouiller : Bouillir. Gàrguetoh : Calendre,charançon, insecte qui ronge les légumes et les bleds ; gurgulio , curculio. Gaeiement, gariment : Guérison ; garantie; curatio , en basse latinité garimentum, Gaeies : déne , arbre. Gaeieue : Caution, répondant, garant. Voyez Garanuissere. Gaeixent : Garantie , suivant Bo- rel qui cite la Coutume du Poitou. Gaeingal : Sorte d'épice. GAEiE,^W7>r: Guérir, vivre en santé, préserver, garantir, se sauver, se mettre en sûreté , prendre soin , laisser eu repos ; curare ; en bas, lat. garire. 670 G A R La loyanlté Ytloît mlex que traîr , £t amours Tent lea bons à droit partir , Encor porroi-Je à grant joie yeiiir ; Mais piti^ est en U si endormie , Qu*elle ne Telt me ocir ne garir, BlondUuu de Nesk. Garison , garizon y guarison , wa- rison : Garantie, salut, prévoyance, paiement, provision de vivres ; champ garni de ses fruits ; guérison ; curcuio, Gaeite : Guérite , loge où se place une sentinelle pour observer ; de W- derCf comme vedette ; d*où ganter y garidery garnir de guérites. Garlanoe, garlandeizy garllende: Guirlande, couronne; partie supé- rieure d*un bâtiment ; de gyrus ; en Langued. gàrlando; en bas. lat. gar- ianda; en bas Bret. garlantes. Qoe me rêvaient ces gaHkndes , Ces coiffes à dorées bendes. Et ces diorez treçoers , Et ers jTorJns miroers. Ces cercles d*or bien entaillez , Précieusement esmatUez , Et ces corones de fin or Dont enragier ne me fine or ? * Âoman de la Rose, 'vers 9469. Gaelahder : Greneler , fortifier ; gyrare, Garmenter, dementer, gaimen- tery garmentiery gramentery guarmen- ter y guementery guermenter: Se déso- ler^ s'affliger, se lamenter, se plaindre, gémir, marquer du mécontentement, ae donner des soins ; de gemens , gemere. Garmites. Voyez Gamites. Garnache , gamachelle : Sorte de vin ou de liqueur ; en bas. lat. gar- nachiay vemacium ; c'étoit encore le nom d'un habit long , d'une espèce de manteau. Gamache fanlt et gàmackeîle, Yîn Grec et du Tin muscade » Marvoisie elle a demandé , Vergus renlt avoir, rin gones. Ettttache Deschamps yfoL 5i6, col, i. G A R GARKEKBHTy^armit^ii^ garmde : Garniture d'habit , fourrure ,. équi- page , habillement , habit long , meu- ble , ornement , parure , vêtement, armes, munitions, proTiaions^; en bas. lat. wamitio , garnîtto ; de cura- do. Quand on dit à présent voilà un mauvais garnement, c*est unniauvaU meuble , un mauviais effet. Ainsi fait-on sonrent des menotrés, Poor leurs habits les Toot maint boBonal, Poure sont souvent appeUét Gentilhomme , ce font leur gamemtott Un mal Tcstn est appelle tniant. Eustache Desehamps , JoL a6i, co£ x. Garhesture , garnison , ganûise- ment : Frais » dépense , rembourse- ment ; nonr général donné à tout ce qui est utile ; vivres , tonte espèce de provisions de boudie et de ménage ; ce qui peut servir à la défense d'une ville assiégée ; en bas. lat. gamestÊtra, garnisioy wamfdo. Fourmes , bans , tables, tretianlx , Escuelles , poa , paHles , f^itiiulT , Il apes et touaiUes de Un , CueTre-chiefs, gamiton de via. Eustache Deschamps , Jol» 44s , eo/. 1. Gar9i , gamy : Prévenu , averti , assisté, aidé, muui de conseil, instruit pour répondre , garanti, préservé. Parquoi otcc serment il la gnvnta doacr qnecunque chose elle Inj demanderoit , eC tk araunt garnie de sa mère , dist : Donc à moi en une escuele la teste Jolian le Baptistrc. Biàle, S. Mathieu, chap, 14, vers. 7. Untii cum juramento potUcitus est et dvt quodcumque postolasset ah eo , at iUa pre- monita à matre sua : Da mihi, inqwM, hkÎB ditco caput Joaimis Baptistite. Garnir, gaanùry gqrnyr, guarmr, warnir : Munir, renforcer, fortifier, ravitailler une place , garantir , pré- server , prévenir , avertir , apréter , disposer^ instruire , enseigner , con- seiller, guérir , entourer, accompa- gner, assister > prendre garde, £stre G AH garni ; Etre initroit ; en bu. Ut. wantire; «n a»c. ProT. garmr. Et qac EgiptCTCitfdrai*(préKrT^)daI« f*mini iin icpl au qml^onl i icair, et ifo» U Wrra sa »it pu tnipnis bb poscrté. Bihit, G*nitt,clmf.it,vn.i6. Pnli Tint moniienr le Chincdier . Gani^iccunip*fiii)tea. Martial fAuvergm, F-igiki A Ciarla FB. S'orei d» rict* floii p«ri«r , Qui U Tinrent Ici Oriu jumir (Mifarcw), Et 1« batùUci maulcBir. Aonuii de lyo^tl. Gi.BiriMaMEi(T DK »Éiui : ActioB d'appoKt le* toetMK. GiBOBs : Le temps de la moisson. GikORizHs : Peuples d' Aquitaine, ainsi nommés de ce qu'ils habitoient les bords de la Garonne ; Garumni. GAKOiigareoi, garot , garot , gar- rau, garrtau, gatriau, gauroi, guarot: Gros bAton , dard , trait d'arbalète , flèche; pierres carrées qne l'on jeioit dans tes villes assi^ées, et qui se lan- çoienl par le moyen d'une espèce de bélier ; de quadratut. Voyec CiAaaL. GAaon : Soroer ; gerulphat, GiaoDiCB : Lieu de débauche o& l'on ne Ta que la nuit ou bien len cachette. GiBNa , gerpir. Voyei GoKKMa. GiantaoT : Bateau ; de cmraba*. Giaa&i (je) ; Je guérirai ; garm , guérira. GAR 671 GAKKtz , ferra/ .- Coodierai , se- lon BoreL GiBaa , garreau : Vache on bœuf de deui couleurs ; de ■virgaïut. Giaax : Guerre; de l'Hébreu gara, combattre. Guaca (un yaisscau) : Le cal- feutrer, le boucher arec de la mousse. Gaikics , garrigee , garrigues : Terres incultes, bronSMiltes, landes; de vetentHm,vareetum; en bas. lat. f« TOU fcToie hoBii et M Tetitti m'en ditei , je garrei *iMtre fiL Roman du itpt Saga de Bam». GiaBAS : Fagot , menu bois , bonrée. GaakMt , camam. Vojrca Giaot. GAaaici : Chêne, sorte d'arbre. Giaata : Remettre en aanté; eu- ■are. Voyez Gaaia. Gi&aoïT : Garantiroit , asinreroit. £1 H U paiiaet diicût qna U m* l'en croit Il tiertt partie drmouiToil ib paiina ioa Att- rtiaMigDor, ri liaiDua II nmit «a pange. EtabUu.diS. Loiiii, Ur. i,ckap, iij., GiaftOT : Trait d'arbalète , levier, ^OS biton ; en bas. lat. garrotmi. GiaaDS : Hous , sorte d'arbre. Gtas , garson , garz : PupiUe , jeune homme de quatorze ans et au- dcMons. Bm«1 dit que ce mot est un diminutif de l'Espagnol varo, c'est- à-dire , un petit homme , alors il Tiendroit et ternit formé de viro , ahlal. de viV,- mauvais sujet, vau- rien, débauché; homme de néant ; gars a aussi signifié mqjeur. Vojret G^acaoït. Gia» : Fille de douae ans et au- dessus. Foyei. Gabce. — Un procu- reur cherchoit une domestique : El Idj MUTlal qn'i Arrjacil, où il aroit qaelqoH «ignei , il ■•ail vrà ona jtuna jon* de l'aaga de 16 k 17 Ul uomm^ CiUalte, qai ettoit Alla d'une panTra femiM galpisnl ■■ Tie à filer de la laine. MwU caria gtrf tatoit omr* laoi* tiaplt Hslaln, Komalta qa'alt* 67% G A S fiut aisn bcOe de TÛage Mon proc»- Ttmr Hfiaada ccste jeoae ^onr i ta sere pour dumbiiere. Despériert , X* Nott^elk, Gabsee : Aimer et fréquenter les filles , courir après les filles. Et après quant ae poorpcnsa , D« «*alenie aoa ocl caaaa Dont il coosoit ta canchcmentc , Cil qui ai griement ae garsa Bfonatre qnea mana en regart a, Qnaot pour on aooffri tel toorment. l^iserere du Âecias de Moiieiu, strophe iZ^. Garsxe : Scarifier , piquer ou in- ciser la peau en plusieurs endroits a^ec une lancette. Garsktte : Jeune fille au-dessous de douze ans. Gaasoil : Gosier. Boire jusqu* au garsoii : S'enivrer. Gauson : Valet, goujat , vaurien, débauché , homme de néant. GARSoHNEa : Appeler ou traiter quelqu'un de valet, de goujat ou de ■vaurien. Garssohia : Bouffonerie , plaisan- terie. Gabt : U garde ; caveL Gaet-toy : Garde - toi , prends garde. Diex vos gart : Dieu vous garde. Qoi ne se set de col garder» si se gari de tous. Ancien Proverbe. Gar VACHE ygarnache : Habit long, sorte de manteau. Gas : Ruine , ravage , destruction; Tfostau'o, Gas , gabs , gaps, gaz : Geai , oi- seau; risée, badinage, plaisanterie, moquerie , dérision , raillerie ; ga- visus. Voyez Gab. Qnar mon mari est , je vous di. Bons mires*, je le vous au, * médecin. Certes, il scet plus de mécines Kt de vrais jagemens d*orine& Que onques ne sot Ypocras. Dame , dites le vous à g€U ? De gabcr, dikt-ele, nai cure. * Fabliau du Filain Mire, GAS. Gasgâbs , gasehe , gasckis , gÊt- eoms, gascueii : Flaque d*eaii, aait d'eau , mare. Gaschb , gaschis : Rame , aviron ; en bas. lat. guckiun, Gascwer : Ramer , agiter Tean. Gascviebe , gaschere : Terre la* boorée tout nonvelleinent,et non se- mée , qu*onlaisse reposer on an; de jacere* Si coame ae les gasekieres aont felcs aa ▼irant don Seigacor» et le dooairc à la Daaa 11 est assis en terres vnides , ai les gasdùera furent fêtes don sica et de aon Seignenr,!! etf bien raison qne die i last mia li fat renia it cbans qui enportcat l«a gtuckieres tenties £aites. Comtaume de GAscoHNEa : Prendre, enlever, escamoter. Gasee : Jaser 9 babiller, gaaouîlkr. Voyez Jas. Gaset : Jeune chat. GAsiLLiEEzDiscourir, s'entretenir. Gasqueeee : Donner le premier labour à une terre pour la laisser reposer une année ; deyoceiv. Gassendi : Premier officier de b bouche d'un prince^ commensal ;ea bas. lat. gassendus. Gast : Seigneur ; il s'est dit aussi pour, terre inculte ; vastus, Gast : Ruine , dévastation, ravage, dégât , dbsipation ; vaxiatio. Faire gàst, mettre à gast: Faire du dégât, ra- vager. On donne aussi le nom àtgast^ gat, aux jeunes garçons ; de vastaior. Borel , dit gast et garnison , c'est-à- dire, gens commis par la justice pour faire du dégât et de la dépense ; d'oà vient gastadours y gens qui font le dégât des bleds et vignes en temps de guerre. J'observerai que je ne crois pas que la justice ait jamais commis des gens pour faire des dégâts et de la dépense , mais bien pour les empê- cher , et les gens commis par la jus- tice n'ont jamais eu le nom de gas- G AS aaJourti il n'étoit pai même p«nnif à dei gens de guerre de faire dei dé- gAti , à moin* que ce ne fit dan» uu paj^s conquis que l'on vouloit tacca- get , et que l'on ne vouloit poiat garder, ou dans une TÏtle prUe d'à»- saut ; d'ailleurs le mot garnison n'est nullement analogue avec le mot gust. GisTiDoca : Pillard , destructeur, qui ravage , dissipateur ; pionnier , «jui aplanit les chemins , fourrageur ; vattator; en bas firet. goattadour. M. de la Monnoîe s'est trompa lors- qu'il a dit, dans se» Notes sur le* Contés de Despériers , que ce mot ve- noit de l'Ital. giuutatare. .Or \a gtuladoun iooamM tut Je canpi 1 c»U CUTI , qu'ili I* fuctnat , ci quiid «t qniad cnlcTèrcal nue grand pieca du couiei- Dtipéritn , A'oureiti XFt. GuTAK : Piller, ravager, détruire; Gàstb : Sec, aride, stérile, inculte, mauvais, miné, estropié; vaxtodu-; cn Lingued. gastous; en bas. lat. gtutMm, Gofle manage , maison rui- née; gaste tour, tour ruinée; giute terre , terre déserte , inculte. Gastbboiss : Terme de la fabrique de» monnoies. GuTi.t.,gastelet, watet : GAtean, ■orte de p&Iisscrie. Nicod le dérive de vatttu , quati vtutellum , parce qu'un gtteau est de large étendue ; en bas. hit. gasteliui ; Barbazanletirede^oi- tilitui un giteau, dit-il, à la grandeur près , ressemble à une pastille ; et d'antrei auteurs le font renir de pat- tellum , diminutif àcpastum. Gastrlekie : Droit que payoient an seigneur ceux qui faiioieut ou Tend oient des g&tesuz. Gastbi-ikk : PAtissier, bÏMur on marchand de gâteauz' CAS 673 GASTB-ifÂisoN ; MAsnre , maison ruinée ; de vastare. Gastbxbrt : Ruine , dissipation , perte , dégit , dépense ; lieu désert , en Friche ; vastaùu, Gastbk , gUJUter, watUr , water : Dévaster, détruire, piller, ravager, tourmenter, incommoder, fatiguer, dépenser, consommer; vtutare. Qui gaite 1» (icui lOiei, il requiert !•■ ' •uttul , ipuuit il n'a plu que gailer. Bnnelto Latini , lit. a. GiSTBB ; Le ventre , l'estomac ; mot Grec qui , en cette langue , a la même signiTication. Rabelais s'en est servi au liv. 4 1 cbap. 57, ainsi que La fontaine dans sa Fable des Mem- bres et de l'Estomac. GsSTEBEs, ^uffe/Tv, gatUur,gai- lier,gateur,guastier: Prodigue, dis- sipateur, ravageur, pillard et voleur i brigand, suivant la Somme rurale; vastator. GssTBsiMts : Étoffe de soie, GisiiBL , gaKeu ; Giteau. PhiL3îoaiàtt,Jol. iS3. Glstick , gantière : Messier, garde champêtre ; dans la Coutume d' Au- vergne,chap. 3i ,et dans Hagueau, ce sont ceui qui sont commis par la justice , i la nomination et requcsit des habitans du lieu , pour la garde des fruits sur terre , afin qu'ils ne soient point gastez par les bestiaux et volei par les hommes ; et suivant l'édit d'Henry 11 , de l'an iSSg, art»> de 5 , les gtuiieri étoient conjoints aux messiers pour la conservation des vignes et de* autres fruits. GuTtiiK ; Désert , lieu aride , terre inculte, wUlude. Fbj-eiGisvt. parla . 4o« 674 G A U Et Tima retmes et aies tm gÊUÙmê Toye de la Ronge mer. Bible , Dcutéromome g chéip, i, Wos atuem reverâimiMi et aHu in ■era per viam Maris ruhrL G ASTI s, geuture : I>éTasUtion d«t biens de la terre, difformilé ; ^HUtaùo. Gaston : Bâton. Gastos : Savant , sage « selon Bo- rel ; d'où , dit il , viennent les noms des anciens Gaulob , fVisogastus , Hiise^astus, Salegeutus et Losogtutus, qui écrivirent la loi saliqne. Gatr ^gatte : Jatte, vaisseau rond, ^ande écuelle ; gabeUa, Gatoillee : Chatouiller, toucher légèrement. Voyez Catillee. Gau : Coq ; gallus; moulin k fou- ler les draps. Gaubkssoh , gambeson , gaubeson, goubisson : Pourpoint garni et piqué qtii se portoit sous Tarmure. Voyez Gambaison. Or me advint , que je troa^at illec prêt an gaubeson d*étoappe< , qui avoit esté à on Sar^ razio , et je tonmai le fendn Tert mot, et en £• etco dn gaubeson dont grant besoin m'enst. Joinvitte , Mss. Dam T édition de 1761 , page 5a , ilx o, gamboison. Gauch : La fleur nommée souci des champs ; caltha arvensis. Gauche : Souci, chagrin; espèce de bêche , trou qu'une bêche fait dai^ la terre. Gauchiee , gauchir : Qui fait tout à gauche. Voyez Gandillee etGusv- GHIE. Gauchoie : Moulin à fouler les draps. Gaucher : Fouler les draps. Gaucouete : Sorte d'habillement, de robe courte. Gauo : Gai , gaillard , réjoui ; gaudens. Gaud , gaudcy gaudine, gault, gaut, gaux : Bosquet , bois , forêt , bocage , parc , jardin de plaisance \ ^6 CiSUtUm gttmdina» GA U buse lAtmitc gaméMS} ca De patrMoM «c deim ÂmÊÛ les satires et les IIms, Soot modt dolcss ca lor Onaat il perdcat par telles Gaddibillaux : Tripes , bovaai de bœufs gras , gras-double. Suivant Rabelais, Uv. 1 , cbap. 4, gatuleèù' loua: sont grasses tripes de coirau et coîraux sont bomls en^ressci à la crèche , et prez guimaolx. Gaudshcs : Réjouissance , alé- gresse, jouissance de quelque ûum\ gaudium ; en bas. lat. gaudentia, Gaudi : Réjoui, gai, gaillard, anv- sant; gaudens; et mocpié, selon Bord Gaudiv : Chanson gaillarde « joyeuse , fable , conte ; gaudiaiis. Gaudiite : XHyertissemeat, plaisir, lieu d'amusement; bois , forèu GAuniE,^ifibi&j^ pour choses gaies et plaisantes. Monsieur l'abbé, «t noasiear sod valet Sont faits égaux tous deux nomme ck drt , L*nn est grand fol, Tantre petit folet. L'un Tenlt railler, Tantre goMsdir et rire. Marot, Epigram. de l'Abbé eteleson VétL L'on n*a pas telz biens sans lalieur Et sans dangier, las! que feront. Quant le leur lairont à douleur; A cenlz 'a/ic) : Bon compagnon qui se réjouit bien. Gautrer : Errer , ne savoir où aller, courir les mers , lejpays. Gayar , gavarër : Buisson , taillis. Gayardine : Sorte d'habit de des- sus. Voyez Garnache. Gave : Grève , sable , rivage ; ^a- rea ; droit qu'on payoit à son sei- gneur pour avoir sa protection en temps de guerre. Gavel , gavelle , gaveu : Javelle , botte de sarmens de vignes ; de ca- pelluy diminutif de capus ; en bas. Isit. gavella , gavelum. Gave LÉ , gabelé : Resserré , ra- massé , rassemblé , desséché. Barba- zan avoit dérivé le mot gabelle de Tfectigal; ayant sans doute reconnu la fausseté de cette étymologie, il dit à ce mot , le sel est meilleur quand il a été gabelé ou gavelé , ce qui me détermine sur l'étymologie du mot gabelle , qui vient de cavea, lieu sou- terrain , lieu obscur ; tout le monde aait que les greniers à sel sont des lieux obscurs , il seroit même dan- gereux que le sel eût de l'air. G A Y Gayevhe. Foyez Gave. Gkyiov, gaî>ieie, gaviot: Le gosier, la gorge. Damoiselle Ad« La fille le Roy est nuilade , n a patte huit jort entiert • Que ne pot boiTre ne mengier, Quar une arette de poîasoa lÀ aresta ou gavion .* Or est li Rois si corocies S'il la pert , ne sera pas lies (gai). FahL du Fikdn Hire. Gavriêal : Râpe ; de gaurea. Gayrelot : Javdot. G AT : Geai , oiseau. G AT : Abandonné , délaissé. Gatable : Sabissable. Gatar : Bâton ou perche dont le bout est armé d'un croc de fer ; d'où gayer draps y le suspendre à un gayor, Gatard : Croc , crochet. Gâte , gayve , gaywon : Chose per- due , égarée , qu'on De réclame pas. Gâter , égayer : Abreuver, mener au gué d'une rivière, faire passer l'eau; d*aqua. Voyez Guater. Les blanchisseuses se serrent encore de ce mol. Gayer le linge , c'est le laver à la rivière , à une fontaine , lorsqu il a été à la lessive ou au saron. Je TOUS sailly dedans le pays » Qui estoit derant la fenestre; Je fis img grand flac dans Teau , Je coiday estre là gellé , Mais se n*eusse trouTé le aean» Par ma foy j*estoye noyé. Tantost après on vint tirer De Teaue pour gayer les chevanlx; Je ne sçaToye où me boater. Car je souffroye plusieurs ■»■»»«', CoquiUart, Monologue du Pufs, Gâterie : Joie, plaisir, gaieté « divertissement ; gaudium. Car pott i dort et monlt 1 veiDe^ Qu*ii Tait entre ses bras tenue Toute la nuit , et tonte nue , Par sonlas et par gafrerie , Toatc saiii^ et tonte gnerie. Honuvtdclaiitte» Dtea GAZ G £ H 677 Gâtstier : Joueur de cornemuse. Ge : Pour je , moi ; ego. ^ Gayw : L'automne , la saison où Eb cd meitme pont aUlment tesmonlat toi Ton récolte des fruits appelés gcdns ; tToir reconat ceat EtteTeoon coi ge devant dis. bled de cens ou de rente. ^^^ ^ ^ Grégoire ,lw,i^ chap, 35. Gathiee: Laboureur, CultiTateur. ^^ eodem quoque ponte hune quem prœ^ Gatnnerie : Le métier de galnier. j^^^^Suphanmsereeogno^îsie iestatmest. Gayofe : Expression injurieuse Gealloie j^a/Zo^^; Mesure pour qui répond à celles de pendard , vau- î** grains et les liquides. Foy, Galoit. rien , libertin, &c. Géaule : Prison ; caveola, Gatole : Cage , prison ; cavea , Gebecier , gibacier, gibaier^ gi^ caveola. hajrer , gibecier , giboier ^ gibojrer : Gatroier : Se divertir ; gaudere ; Chasser , aller à la chasse ; de cibare; ce mot est quelquefois pris pour^ et risquer, avanturer mal-à-propos, n*être pas d*accord , se contrarier , s'exposer. être d'opinion opposée. Q"* »»roit quel péril est de Dieu coorrecier, Gayt : Guet.patrouUle. ror.GAIT. ^ •* ^*»'' ainçoit par membre, depêcîer Gayver : Délaisser , abandonner. Car à nul autre gle«t% ife puet l'en Dî Gayvet : Canif, couteau. blecier. Gaywon. Foyez Gaye. * ^«'- *^ ^^^^^ ^ Meung, 'vers 197. GAZAONA,gvva/i^ ;Gagner, pro- Gebennes : Les Cévennes , pays fiter , bénéficier. de France ; Gebennœ, Gazai : Métayer chargé de nourrir Gecter , géeter , géiter , geteir , et d'entretenir le bétail des particu- gicter, gieter : Calculer , répartir , liers pour la moitié du profit. jeter , éviter ; de jactatum, participe Gazai LLE , gajaiUe : Bail de bes- de jactare. tiaux , gageure , amodiation , bail à Géet , ges, gest, gez , giete, giez : ferme à mpitié de fruits ; de gaza; «n Lacet , filet et bordure , les coutu*- bas. lat. gazalia; en anc. Prov. et en rières disent encore surjet ; yoc/ii^. Langued. gazalia et gazalio. Géez : Jeton. Por dix livrei fu U gaf ai/le Gehaike , géhenne , gehine, ge- Sana faire nule repentaUle, hjrnne, geine: Gène, tourment, ques- Par tel convent que il feroit tion , torture ; et par métaphore , Tote. lea foi. qai li plairoit ^^f^^ . g^^^na. FabL du Chev. qm fauou parler Us « ,. .. £t disoient lun à lautre le. gran. neceMÎtei , GktkV^gazanh: Gain, profit; ^SiX. Et cornent on le. ot en priM>n démenés , Gazer : Excuser , adoucir un fait. 1^* «» gehine mi. , et le. membre, tire* , Gazi : Tesument , hériUge ; gaza. 5î ^'* T «!"^,*!"" *^' \" P»** ^«*r"' ^ ' D ' e Et mandisaoïeiit 1 enre c on le. avoit menés GaziER : Tuteur nommé par tes- Ou Boyaome d*£.pagne ponr teUes cniauter. tament , exécuteur testamentaire ; La Fie tU du Guesdin. gazophylax. GEHiiiir gîter , gehener, gehiner: GkzovihhkTz^gazouilliz, gazoulUs : Mettre à la question , torturer, tour- Gazouillement , ramage , chant des menter. oiseaux. Gehen neux, gehenneuse : Gênant, Gazouiller, gaziller : Babiller, gênante , insupportable, s'entretenir, discourir, parler à demi* GEHiNEz:Mis à la gêne^àla torture, voix \ garire. Gehir 9 gehjr : ÀYOuer, confeisev 3 678 GEL G E BC un crime , déclarer ; et suiyant l'abbé Geldieee : Espèce de lance. Lenglet Dufresnoy, qui cite Jehan de Gkley DB^gkeleide, guelajr: San^ Meung, reposer, rester, demeurer ; conduit. Voyez Guiâce. jnais cet auteur n'a employé ce mot Gelinace : Droit sur les oiteanz que dans la signification d'ayouer, de basse-cour, les poules ;^/!ûu^ûfiR. dire , déclarer ; en parlant de la chut A Geline , galline , glaine : Poule ; -1^ o «: ,-1 A',», . ^galà'na; d'où geiimer, poulailler. Acroapiz s*est (le renard) en mi la We, Moult se donte que l'en net Toie, Porpense soi que se il saut As geiines , et il faut , n ert veux , et les geiines S« répondront soi Tes espines ^ Si porroit estre tost sorpris Ains qu*il eust gueres porquia. Roman du Renard, fol. 9. Gelin OTE : Poulette, jeune poak. Gelle : Sorte de mesure pour vin. Geloingnie, geloime, gelonngme: Mesure pour les grains et le sel. le de S. Pierre , il dit : Se Dieu qui tout scet ponrréoir Pi'éust laissié cestni chéotr Si fprandement comme il chëy, Il , oui Dieu donna son pooir £b terre, et qui deroit seoir Plui» hault qu^onques homs n*ot séy. Si com Dieu méismeft gehjr, Fast tant les pécheurs hay, Qu*à paine les daignast vtoir. * Codieile de Jehan de Meung, vers 8o5. AjBor me fait amer et qui ne m*aime mie» Dont ja n'aurai fors ennuf et pcsance, Ke ja nul jor ne TMerai gehir, Celi qui taut de max me fait sentir. Chanson de Gosse Brûlez, Gelok ONiÉ : Droit sur les bleds et Geindre , gtembre , giendre , gin-- le» autres grains vendus au marche. dre : Se plaindre , gémir ; gemere, Geloser : Jalouser, envier, desi- Gkir : Lgger , gîter, coucher avec rer; de zelosus , zelotes et zeiotjrpia, quelqu'un ;jacere, et non pas de l'Ital. gelosîa, comme Geis : Répartition de deniers. le dit Borel. Geistk : Gîte,- le droit qu'a un sel- Gklosie : Envie , désir, jalousie ; zelotypia, Kt quant la femelle a faon Se femelle est , femelle seit ; Mes se U pères aperceit Qu*il seit malle, ne large gaîrea Qui li cope ses genêt aires G ses deas , qner il ne velt mi* Et cui que soit gdhsie Que se o ses membres tant crenst» Que le haraz saillir peust. Le Bestiaire,* parlant de tAsne s€u»age* Gembe. Voyez Gàmbe. Gemblbt, gimbiet : Vfille, foret pour percer les tonneaux. Geme : Poix ou goudron ; d'où gneur de loger chez son vassal. Gelable : Sujet à être gelé. Gelàsin s : Les fossettes des joues ; de gelasinus. Gélatineux : Propre à faire de la gelée , qui y ressemble ; gelahilis, Gelde : Société, compagnie; d'où geldon , compagnon. Gelde, geldon, gesde , gesdon, geude , gheude y gient, gieut, guesson, gueude , guiele : Domestique » valet , compagnon ; paysan armé d'une fronde ; gens de guerre de la plus vile espèce , les goujats de l'armée , gens gemer, frotter avec de la poix. de pied ; en bas. lat. gesum , gesatus, Kar il i ehairent trente milie de gelde. Livre z'' des Rois , chap. 4 , vers. 10. Et eecidemmt de Israël triginta millia pe- Atom. Gkmk , ^/7ti/t^.* Gouvernante d'une jeune fille ; pierre précieuse; gemma, Geué , gemmtiéf gemn^é : Semé , orné, couvert de pierreries; gem* mans , gernmatus^ aussi ou C E N G £ N 679 ^Gbmbaus , gemeux, gemmetuix : GBirs^TAiRs , genetaire : Sorte de Jumeaux, de uxenfans nés de la même jayeline ou de lance. portée ; gemelU, Gbn bstrb , genestays : Genêt , „ , 11^ . j^ petit arbrisseau dont on fait des ba- TesdeuxiMuneUef fimt corne deux ^meux | . 3 n fonnet de chewi. **"> «t qui porte des fleurs jaunes; Cantique des Cttndquet, chap, 7, 'oert, 3. ST^uta. Duo uhera tua, sicut duo kùmuli gemelii -^ ^^^,^'^'» g^^'^ d'Rfpagne : Sorte capreœ. ^^ petit cheyal espagnol tres-prompt ^ , , . . * ^*^ course; de TËspag. ginete, Gen : Marc de raisins. Obn , fiV/W : Peuple , nation : /PC/W; . PuUl« passant par uocaultre grand* «Ue. A» Ko. B«^» — » '*■ "*"■ •** •■ chawbri*, rt retirant la poite, en Das Uret. gen. ^^^.^^ (dîit-il) les establ<>s qne demandes « Grnchie : Pencher, se détourner. Toiià mon genêt, ▼oilà mon goUdin, mon la- Voyez GUENCHIB. ▼edan, mon traquenard. Gbndee , générace , géniture : Rabelais, liv. i^chap. la. Genre , race , lignée , progéniture , Gi»BTâiBB , gé^steur, génete , génération , naissance ; gêner, genus, ^^^aire : Sorte de cavalier, suivant gemtura , generauo. Gendre s est dit p^aippe de Commines. — si pour, principal £:arçon meunier ^, t ^t •.. • yj^ 1 r o T Gbitbtaires : Les génitoires , par- ^ * ties nobles de l'homme ; degenàurus, Por ceo sacrifie jeo à Nostre-Seîgneor tote GBHiTHLiAQUB : Tireur d'horos- chose de mascnlin gendre que otrre le coun , 1 • 1 j «t totes les primea engendrés de mes fils n- COP« 1 a«^*n » astrologue ; de gène- chate. Bibie , Exode , chap, 1 3 , 'vers, 1 5. thliacus ; du Grec y iv 1 lAv. MriVri immo/o Domino omne çuodapeHt , GiHiTHLiOLOGîB : Espèce de di- nfulfom mascuiini êexuB f et omnia primogO' vination astrologique, par laquelle nita fiUorum meonun redimo, OU prétendoit connoitre par TéUt du Genurbr , générer : Engendrer, ciel , à la naissance de quelqu'un , ce concevoir, produire, procréer, met- V^^ ^«» ^«^^'^ ^'•"^er pendant le tre au monde; causer, exciter; coursdesavie;duGrecyifiéAi«Aeyi«. generare, Grhetin : Nom d'un vin blanc qui Génitaux , genaux : Astrologues , ▼ient d'Orléans, ainsi nommé du rai- tireurs d'horoscopes; de genethliaci. «^ avec lequel il se fait. GeAecier : Étui , coffre , gaine de Gbkglar : Jouer, badiner , fola- couteau. trer, s'amuser ; joculari, Geh ELLE : Fruit sauvage que nous Gekglb : Raillerie , plaisanterie , nommons prunelle; il est petit, rond, propos en l'air, babil ; yociz/Aûb. et presque noir. Foyez Cbwblle. GaiioLioR , gengléour, gengiere, G^iÊRÂUMENT , généreaument : gengierre, gengleur : Farceur^ raii- Généralement,engénéral;^/tera/rVer. leur, grand parleur, effronté , impu- GiiiiÉRÂUTÉ : Généralité. dent, jongleur, joueur d'instrumens, Generet, gênerai : Repas de moi- faiseur de tours 'yJocuUitor ; et selon nés où ils avoieut chacun leur plat ; Barbazan , de jugulus , juguUms. J^ ' . . _ . Quar li Rois créoit Tolentiers Genesghibr , gemcier : Soraer , Et gengléours et nouTcliers. enchanteur. Philippe Mouskes , fol 363. 4 68o G £ N Geholee : Mentir, railler, fiiire des tours 'y j'oculari; et non pas mé- priser, comme le dit Borel. GENGLEBCEiiKirT , gengleressC'-^ ment: Avec raillerie , en plaisantant, plaisamment ;/oci//ar/>er; et opiniâ- trement , selon Borel. Gengleresse : Femme de jon- gleur; au figuré, railleuse, babil- larde ; d'oùrient, ditBoi'eI,ya/7^u//7^ qui, en Langued. signifie , crier, cla- hauder outre mesure ; qui vient, con- tinue-t-il , de canis et de gula , étant corrompu de changoula, Genclerie , gen^ers , genglois : Paroles indiscrètes, babil, médisance, tromperie ; Joculatio. Genice , i^oMT génisse : Jeune .Tache. Gekiciee : Sorcier, enchanteur. Genieste : Genêt , arbrisseau ; genisfa, GÉNiEux : Ingénieux ; de genium, Genitâires : Cavalerie légère. GÉNiTEUE : Père , qui engendre j genitor. Geicitilles : Testicules, bourses; genitalia. Géniture : Ce que Ton a engen- dré. Voyez Gendre. Genne : Marc de raisins. Genoche : Sorcière , selon Borel , qui cite la loi salique. Genoiller , genouiller : Se mel- ' tre à genoux , plier les genoux ; de geniculurn. Genoilloit, geloignony genillon^ genoilon y genouillé y genouillony ge- nouUony genuillon, jenellon : A ge- noux , agenouillé ; geniculatus. Le mari et la famé viodrent A genUlons lez li se tindreat £t regehlrent lor pechié . Dont Maufez les ot entechië. Vk d€ Sainte JSUsaàeià de Thurimge, GEir Geitoxls , gênais, genox : Les ge- noux; geniculiy genua, Genoive : La ville de Grenève; Geneva, Genot : Terme injurieux qui ré- pondoit à chien, sorcier. Genou , genouil : Race , généra- tion , degré de parente. En dépècement de marimge por parenté, Ten doit conter les genou deçà et deû ; Légat puet faire iiida]|;ence. Un clieTaller se iwlL marié o une que il teignoit ou cinq^tfiioii, il empêtra iiidolgence de remanoir o loi, et Lt entendant qne II arolt cnfans ; cam il n*en eut eu que une fille qui estoit morte, dont K ETesqne du leu demanda que Ten en fera , et Ten li dist que bien la pot fessier ensemble. Mss, de la Bibl, Imp, n? 8407,^0/. loi. GENouraiEEE : Giroflée 'y àe ca- ryophjrllum, Genouilliee : Armure des ge- noux , genouillère ; de genuaîia, Gevs ^gent, gente, gentiès , ge/i" dex, adject. : Joli, aimable, beau, poli , gracieux , agréable ; gentUîs; en bas Bret. gen, La nuit fu fait li lis moult gens. En la chambre qui moult iert gente; Li clers qui mise eut grant entente En amer la gente pjicelle Qui moult estoit mignote et beUe Moult désira Paler gésir. Gautier dt Coinsi, iiy, z , ehap. is. Gensemil : Jasmin, fleur; gelst" minum, , Gent , gente, subst. : Nation , fa- mille, peuplade de gens, nations, peuples étrangers; gens ; génies. Toute Tostré gent Sont li pins joli du toamoiement. Ckans€m de €daei. Et li Dus quant none sona Fist provende as ccTax doncr Et au soir iist sa gent monter. Roman du Rou ,J6i, 227. A cel tens soleient alégier , La gent de truage paier , K as marchans grâce soleient fere Ke con versèrent ca celc terre > GEO D« lor rentes parties releMerent K lur mon , e eus gardèrent E défendirent, dunt d*înde le nnn, PopUé/inat est par celé raisnn , Marchans par tut i acnrcnt , £ la gent de la terre les honorent £ receÎTent e gainent citéins Riches e poures , e les foréins £ de ceo ▼ient en Térité Ke la rente le Rei est enoité. Enseignemens ttAristote, parlant des Mois, Gente : Oie» oison ; jante de roue; canthus. Voyez Gins. Gentkmeitt : Joliment , agréable- ment , poliment , gracieusement. Gen TiEU , gentil, Jentieu : Noble , poli , gracieux , qui a les manières nobles ; gentills. Vous ne me ferez jamais compaignée tant que vous aymerea par amours : car du gentii au Tilain est trop mauvaise la mesiée , si allez vostre chemin. Roman de Perceforest,/ol, xio, V^, col, a. Gentilesse, gentiiîce , gentilise , gentillesse : Noblesse , foi de gentil- homme, privilège, titre des nobles; gentilitas. Gentilfam E, gentifemme : Femme noble; de gentilis, Gentilbommerib : Qualité de gen- tilhomme. Gentilhommière : Petite maison, demeure d*un gentilhomme. Grntilitk : Les Païens , les Gen- tils ; Gendles ; paganisme ; gentilitas. Gentillastre : Gentilhomme. Genuler : Se mettre à genoux; geniculare» Genure : Plus jeune , cadet , puî- né ; junior; et race, génération; ^/tu^, Geo : Je , moi ; ego, Géoir : Giter, coucher ; jacere, Geolage, geolige, geoUage : Droit du geôlier pour la garde de chaque prisonnier. D. Carpentier dit que c>st le droit du seigneur, sur ceux qui sont mis en prison; de caveola. Geôle , gaiole, geolle : Prison , lieu de détention ; cayea , caveola. G £ R 68iL Barbazan dérive ces mots et geôlier^ de gazoph^'lacium et gazophylax , trésor, garde - meuble , lieu où l'on garde des hommes ; une prison n'est autre chose qu'un lieu où l'on garde soigneusement les détenus. Gazo- phylax, dit-il , est un trésorier, un garde de trésor; un geôlier garde des hommes, d'autant que nos anciens ont dit gaiolier, gcaolier. GioMANCE : Art de deviner par la terre; geomantia ; du Grec yy^ terre , et de fM^^r lU^ divination. Gepte : Taille , impôt. Gbr , gcirs , gers , jars : Oison , petite oie , grue ; du Grec geranos ; en bas Bret. garan, GERBAncE : Droit de gerbes. Gerbaige : Levée des gerbes d'un champ ; de germen; en bas. lat. garba. Gerb^e , garbée : Botte de paille de froment , dont le grain est ôlë. Gerber , garber : Ramasser, met- tre en gerbe. Faire gerbe defuerre k Dieu : Mal payer la dime , donner la plus mauvaise gerbe , celle dans la- quelle il n'y a que de la paille. Gerberie , gerbier : Grange , en- droit où l'on serre les gerbes , amas de gerbes. Gerbie : Sorte de lance courte. Geruin, gardin, gerding : Jardin. Gbrbt , goret : Jarret. Gbrfault, girfaus, gri^auSjguer- faut : Espèce d'oiseau de proie et de leurre, faucon; en bas. \9X,gyr(falco, gyrofalcusy de gyrare et àt/alco. Rencontrèrent deux Damoyselles montéea sur deux chevaulx blancs, fort Tcstnes et chascnne dVUes un petit manteau d'escarWtte à la Françoise , portans sur leur poing et Tune et Tautre un gerfault prest à voler : toutes fois ils ne pcnreat juger de leur beauté, parce qu^elles avoient les visages coarcrts d*nn taf- fetas noir pour le basle. Roman de Florès de Grèce ,Jol, io3 , r*. GxmoiAiE.'Mauvaise herbe, ivraie. 68s G £R Gergokke , jargonner : Parler k demi-Yoix , barbouiller, mal parler , marmotter entre les dents, chanter doucemept comme le geai et la pie. Gbrconnb , girgonne : Gorgon , nom d*homme. Gerlânde. Fojrez Gàrlâhde. Geeme : Jeune brebis , qui n*a pas encore porté ; gennen. , Germinanz , gernùnaunts : Qui pousse , qui produit , qui germe ; germinans, L«t filz Uraèl crtutrent et coin germinnunis ■ont multipliez et afforcex , trop raeinplerent la terre. Bible, Exode , chap, x , 'vers. 7. PiUi Israël ereverunt , et quasi germinaiitefl muliiplicati sunt : ac roàorati nimis , imph' eerunt ierram. Geemikee : Croître , augmenter, germer , produire , peupler ; ger^ minare» Geroit : Sein , giron ; grendum, Geronniée , gueronnée : Ce qu*un tablier peut contenir, ce qu'on peut y porter. Geroumet : Garçon marchand , courtaut de boutique. GEROUSYAiDE,^roi/ffa{V/^: Rouet, dévidoir ; de gyratus, Gerper , gerpir : Abandonner , laisser, quitter, renoncer; en bas. lat. werpire. Ge R R A : Couchera ; jacebit; gerray, co\xcYitT2À^jacebo; gerrez, coucherez. Lors s'en ira chez reitOTler, Mes jà ne cuve , ne cuvier Par aTcnture n*i querra , Mes o son ami se gerra. Se n*eit por ce qoe bon lor «emble Que baingnier se doivent cnsembl<*. * Roman de la Rose, 'vers 14819. Gerre : Genre, espèce , nature ; genus y generis» Gerreu : Abcès , apostume. Gerromet, groumet : Serviteur, l^arçon de marchand ou d'artisan. CES Ges : Je les. Ges prenrai : Je les prendrai. Ges , géets, geis, gies > giez : liens pour attacher les oiseaux de proie; de jactus ; Barbazan le dérirc de jaeere , jacio. Ges , gez : Gai , joyeux ; jocoau; s*est dit aussi pour, je les. Haï! comme cil Dieu aoat fort. Un Dieu porquoi ne me aecort , n m*est avis qoi n*ont pooir » Pneint il riens nenil porvoir , Puisque ges apel tos et pri , Et de moi n*ont nule merci. Roman de Narcisse , Joi, lao » il*, coL 3. Car je tîs en Conatantiaoble Qui tant ert bêle, riche et noble. En moina d*an et d'autre et demi. Quatre Empereres , pnîa les ▼! Dedans le terme tos morir De YÎl mort ; car gez tî meordrir. Bible GtuoL On disoit aussi gis ei ges, pour, point du tout. Gksant , gesante : Couché , ren- versé , gissant , reposant ; jacens. Gese : Espèce de dard, pique, lance ; gesum , gœsum , gessus, Gesine : État d*une feaune en cou- che , accouchement ; gesina, A Madame la Danphlne Rien n*assigne : Elle a ce qu^îl fault avoir : Mais je la voudrois bien voir En gesine. Marot, Estrene à Madame ia Dampkine. GcsiR, gehir, giser, gisir : Etre couclié , en couche , accoucher, en- fanter; être malade, être mort; ha- biter avec une femme, ou une femme avec un homme ; reposer, être gis- sant ; dormir, rester en place, sé- journer ;yûceré». Gesoitj éloit couché, Tt^osoii \ jacebat. Gesaieni, étoient couchés ; Jacebant. Une nuit gesoit en son lit , si s*apensa et estodia cornent il porroit aroir cel trésor, lois apela son fil aisné , et li dist : Va , si prea im G E T pîc , «t je en avrai un antra , ti nos en irons en la tor du croissant , si ferons tant qnc noiu aurons del trésor del Emperéoor. Boman dts sept Sages de Rome. GssiR , subst* : Action de se cou- cber ; lit , coucher. La Coutume de Beauvoisis , chap. 1 4 » quî traite du Douaire , dit : Qu'une femme après la mort de son baron (mari) , peut ])rendre une robe. « £e son lit tel coume elle l'avait accoustumé plus communément pour son gésir. Geskerech : Le mois d*aoùt. Gesmï. Voyez Gsmb. Gessàte , gesate : Gaulois qui se louoit pour servir hors de son pays ; gessata, gœsata. Gesse : Espèce de légume ; gout- tière. Gessiite : La cérémonie et le fes- tin des releyailles. Gessoriaque : La ville de Boulo- gne en Picardie , département du Pas-de-Calais; Gcssonacupi. Gest , giés : Lien, bande, attache. Geste : Jayet, espèce de bitume noir et luisant ; gagates. Geste , giste : Logement; de ja^ cere ; action , mouvement. Gens de geste : Notables , gens de consé- quence. Chanson de geste : Chanson historique, dans laquelle on célébroit les hauts faits des guerriers ; la geste, l'histoire ; de gestus ; en bas Bret. gest. Aussi avons-nous des François La conqneste et geite des Hois , Dont notre mémoire est iostmite , Depois la graot Troye destruite, Jusqoes à ce temps qui ores est. Eustache Deschamps, foL 54S, col, t. Gestre : Sorte de bob des Indes , ébène. Get. Voyez Gks. Getânt : Jusques à quand , jus- qu*À tant; de usque ad. GET 683 Poî arons gent et ne por quant De bataille ferrus senblant » Getant que veura au ferir. Partenopex de Bhis , foL x33, r*, col. i. GsTsiR : Garantir, vanter, exalter; jeter, lancer ; Jactare , dejicere. Gbteis, gecteisy getteis : Action de jeter ; jactus. Quant les deux osts s*entrencootrerent , Par grant fierté s*entremeslerent , De dars j ot grant lancers, £t de pierres grant geteis , Et de lances grant bouteis Et d*espée8 grant chapleis. Roman du Brut , fol, 19, V^, eol. s. Geter , gecter, getier, getter, gie^ ter, giiter : Jeter, calculer, supfTuter, compter ; mettre dehors , lancer , lâcher ; jactare, Geter Jus : Mettre k bas , jeter bas. Si U demanda par grant joie, Aporteajjtti riens ? par fol oie , Fet cU fu enide que ce feust Son frère qui parlé eoat. Or tost , dist-il , gete le jus , Mes coustiaus est bien esmolns , Jà aura copée la gorge. Fabliau ttEstula. Getoieb , gettoire : Pelle de bois. Geton : Rejet , rejeton ; jactus. Gettaison : Action de jeter. Gette : Taille, impôt, redevance; gettes; chantiers de caves, morceaux de bois qu'on met sous les tonneaux pour les empêcher de pourrir. Geter, faire la répartition d'un impôt ; getter canon , tirer le canon ; getteur, per- ceveur des tailles ou impôts. Getteis : Assaut à coupjs de pier- res qu'on jetoit avec les frondes; pierrières, selon Borei. Gbttoers , getoier, getouoir : let- tons à jouer et à compter ; dejacere^ jacio , selon Barbaian , qui rapports qu'on disoit à Paris , et que l'on dit encore en bien des endroits , jetter pour compter , et que sur cela il su dit encore un quolibet : // sait Utê^ 684 O £ U et écrire y et jetter des pierres. Cette ëtymologie est aussi appuyée par Ménage. Ils sont frîngans da bols levez. Et pois poor haoter entre gens , Leur boarce plaine de gettoers , Pour dire qn^ilz ont de i^argent. Coquillart , MonoL des Perrucques , parlant des Dtipeurs. Getz : Filet , embûche , engin ; de jactus. Voyez Gest. Geu, lisez geu: Couché, il a cou- ché , a accouché ; jcicuit. Maïs se aucuns a geu par force à Tierge , ou à uouata , ou à yeure » sont punis de peine capital. Anciennes Coutumes ttOriéans, Ele ala chez le prestre de Saint Ypolite , où il aToit une yielle fenune qui la conoissoit; car ele estoit assez plus près de Téglise , que de la mèson on ele aroit geû Tautrf nuit. MiracfM de S. Louis , Mss, , chap. 54* La Royne qui noveUement elR>It relcTë de Dame Blanche dont ele aroit ^îi. JoinviUe , Mss. Geu , lisez gcii : J*eus , j'ai eu. Certes le devant di Probo et altres religions bornes racoutans , conu-ge les choses cui geu cure d^ensengier del honorable père Stevenon es omelies de révangile. DitU. de S. Grégoire , / chap. xg. Prœdicîo etenim Probo aliisque retigiosis narrantibus viris , agnovi ea quœ indicare audientibits de 'venerabili pâtre Stephano in homiliis evangelii curavi, Geu : Lien , joug, attache ; y i/^//m. Geu : Juif , Israélite ; Judœus ; * au plurier Geus , Juifs) Judœi. lions arainons céoi ki Trai geu sont » céos qui sunt semence Abraham. Sermons de S. Bernard, fol, 57. D^arant ceu ke nostre Sires fust morz, offri- rent li geu mortes béestes, mais or vif ju , ce dist nostre Sires , ne voil mies la mort del pé- chéor, anz voil anzois k*il se conrertisset, et k*il vivet. Sermons de S. Bernard, fol. xo5. Morituro Domino Judaeus mortuas kostias offerebat : sedjam nunc vivo ego , dicit Do- minus, nolo mortem peccatoris ,sed ntagis ut convertatur et vivat. GEU Geu : Amusement , jeu , action de jouer , divertissement ; Jociu. — La Vierge demandant à une jeune fiDe si elle vouloit la servir, et la jeune fille ayant répondu que oui : Dunkes prist mânes de celei commasde- ment , k*eie jamaia ne feaist noie Icgière chose, ne alcune chose des meachines, k*dt aoi tenist de ris et de geus, Dial, de S. Grégoire , liv, 4, chap. 17. Ab eaprotinus mandatsun aecepit^utMUid uta^ levé etpuettare ageret. etàràuety^ abstmeret, Geune : Abstinence , jeune \ je- junium* Geuneie, geuner et gevneir, lises geuneir : Faire abstinence , jeûner ; jejunare. Et qnant au très-saint ismea satmedî , en en tôt li petit enfant gevnent, ge ne pont pas gevnez , si comencai à defalir plus de tristor, ke de enfermeté. Dialogues de S. Grégoire , Iw. 3 , ck. 33. jEr chm sacraiissimo sabbato , in fuo im- nés et parvuii pueri jcjnnant ; ego jejmtare non possem , ccepi plus inœrwre quàm ù^' mitate defecere. Geuse , geuses : Gorge , gosier; guttur; c^ là, dit Barbazan, notre mot gueux , sur lequel plusieurs au- teurs ont discuté. Un gueux n'est autre chose qu'un homme qui n*a que sa gueule , son gosier (guttur) en recommandation ; il ne travaille et ne demande que pour manger; sa gueule , continue-t-il , est son Dieni c*est un dévorateur de tous biens. Mais nostre Sire ne lor volt mie soffrir qu'il Tinnocent devor^sent, qui par s« graot pitiet delivret assi de lor gettscs céoa misaes qui ne desserrent mies qu'il delîvreit soîeut. Sermons de S. Bernard ,foL 141. Sed non patttur ab eis innoxiam deporari, qui ab ipsis eorum faucibus eam digntaUet eripuit etiam eripi non merentenu Plus douces sont tes paroles à mes geuses , ke mies ne aolt à ma boche. Jdem,foL 13^ GHI Quàm Julcia Craclbiis meis ehpUa tua, super mel ori meo, ( C« font lef p«roUs àa Pb.*xi8, t. xo3.) Geust, geut : Couclia ; j'acuit, fut couché. Et son per« eat à non Mal-fait Qui fu si Iildenx contrefait , Qa*onqaes aTeeqnet raison ne geuf. Mais de voir Honte en conccat , Qui puis enfanta diasteté. Roman de la Rose» Gbyeline : Jayeline. Gewir , gexeir : Etre enterré , re- poser, être situé , être placé ; Jacere» Gexeir iV enfant y accoucher. Gex , gez : Lien , attache ; de yo- cere y jacio, selon Barbazan. Geyndre : Garçon meunier ou boulanger. Gets, gis : Plâtre; gypsum. Gez : Je les. Car je Tis en Gon^antlnoble, Qni tant ert bêle, riche et noble. En moins d*an , et d*autre et demi Qoatre Empereres , puis les ▼! Dedans le terme tos morir , De TÎl mort ; car gez vi m«nrdrir. Bible Guiot. Graseeree : Labourer. Gheune : Poule; galUna; g^U- nette , petite poule , poulette. Foyez la citation d'OsToa. Ghencbie : Se détourner, éviter, esquiver. Gheenoit : Barbe , moustache. "Foyez Geenon. Gheepie : Délaisser, abandonner. Gbeeebdonner : Récompenser. Voyez GUEEDONNER. Gheudié : Société , compagnie , corps de métier. Ghiesquieee : Jachère , terre non ensemencée. Grile , ^Ue, ghitthe, gile, giUe : Tromperie, subtilité, fourberie, men- songe, supercherie. Foyez G\itLL%. Adonc Salehadina a ris St dût à •embUm d oamt lié : G I B 68S Vont tTez moût bien coumcncliié , Si TOUS donrai trestoat sans ghUe De bons besans chinquante mille. Ordêue de Chtmlerie, Guii^mvKjgmeur: Trompeur. Foy, GUILLEUE. Gris, ghise : Guise, façon, air, manière; de visas; en bas Bret. guis. Ghisaeme : Sorte de lance ou de pi§ue. Fojçffi GuiSAEME. Ghisele : Otage. GflizAjRs : Permission d'entrer et de passer dans un pays. F. Guiagk. GiAMAÏ : Jamais ; de jam et de magis, GiAEEE : Jarre, cruche où Ton conserve de Feau. GiBAciEE : Bourse de cuir large et ornée qu'on portoit devant soi , gibecière , non pas de gibbusy bosse , comme le dit Borel , mais de ciba- rium y comme le prouve Ménage; en l^s. lat. giberia» GiBBAE : Borel dit que dans la Xaintonge « ce mot signifie une ba- leine , et qu'il vient de gibbus, parce qu'elles sont comme bossues. GiBBE , gibéudtgibe : Sorte d'arme ; instrument propre à reniuer la terre, à arracher les herbes , à labourer. GiBBEE : Se débattre. GiBE : Sorte de paquet , ballot. GiBECBE , gibéery gibeier, gibeyer, giboer, giboier, giboyer : Chasser, aller à la chasse; de cibarium ; en bas. lat. gibicere, gibostare. Tant <|ue un sool Cberalier Tît, Qui gibecoit d*un esperrier , El pré devant le Cheralier. Roman de Gam^ain , cité par Borel, Et quant elle est en terre fidiée , Diable n'y piwt jvroie gecter, Ne giboer, ne fureter , G^ croix ne puet estre enforcée. Testant, de Jehan de Meung, GxBiLsz, gibtlety gibiet, gimbeUr, 686 . G I É gioblety gmmbelet , guinblei : Gibier ; cibarium; en bas Bret. gîboez. Cil amaînent pocios en roit. Oisons noTeax et gibrlet Tôt entremetlé de poulet. * Bataille de Karestne et de Chômage, GiRKR : Se débattre des pieds et des mains, s*agiter, \\kWe.x. Aller en giber : Chasser aux oiseaux. GiBKT (atour du) : Coiffure aKisi appelée, parce que, selon le Chevalier de la Tour, « elle estoit levée sur lon- gues espingles d'argent plus d*une couldée sur la teste ». Gibet : Gros bâton, espèce de fronde ou d'arme, selon D. Car- pentier. GiBoiKUS : Abondant en gibier. GiBOLKRs : Giboulées, pluies froi- des et passagères , qui sont souvent mêlées de grêle ou de neige. GiBouT : Bossu; gibbus ; instru- ment de labour; de la basse latinité gibetttm, bois. GiBOY v,v K ^ gibojrer : Chasseur; de cibarium, GiBK'E^ gibrée : Bruine, brouillard. GiE , gié, gi: Je, moi ; ego; j'ai, j'y ai. L'aurai-gie, l'aurai-je. lie furent paa tu coing fera Dont les monoles sont ioiaz , Les forges furent desloiax Ce cuit , où il furent forgié , Se Dicx mVit , eocor cnit gié Que li ouvrier furent malvaû. Tiex mil se fout lisicien , Qui n'en seveut Yoir ne que gié Li plus mettre sont moult cliargié De grant envie, nil n*est mettiers Dont il soit tant de mençongiers; 11 ocient uioult de la gent , Il a*ont ne ami ne parent Cui il Yonuissent trouver sain De ce resont*il trop vilain. Bible Gdfot, Gii : Source , jet d'eau, rejeton; jacttts. GIE - GiEV : Gdée; gelu, GiBFFEOT , Qe€^roi , Gerfroj , Giffroy , Giuff'roy : Diminntifi de Godefroy , nom propre d'homme ; Godefridus. GiEMDEE, geindre f giendre : Pleu- rer, gémir, se lamenter ; gemert, Cner qui de dolonr est forés Qui pour set péchiez gient et plocre, Et talent n*a que il recoarre Au vrai confez rencoulonres Et eo Dieu amour raaiourcz. Miserere du Reclus de MoUens, strophe aS6. GiEN (en) : En biais. GiEVHois : Monnoie du comté de Gien; Giemurn, Giennum, GiBRÂUGiE : Hiérarchie, les cboran ou ordres des anges. GisEE, gierre, lisez ^iere, g^ient: J'élois , je serai ; eram , ero. Dont Ta fi Sire% respondue , Par foi, fet-il, ce crot ge bien. Or vous estuet fere on rien : Au matin quant gVerre levea , Et vous aurez les us (portes) fermex, Ketes semblant de hors issir. Si la lessiez sole gésir. Le Dit étYmett. GiERES , gierres , adv. : Donc , alors , ainsi , partant ; igitur. Ce mot est très -fréquemment employé dans les Dialogues de S. Grégoire, qui ont été écrits dans le xii^ siècle. Gieres li Diakenes prist li enfaBSOus reme* nat al Veske. FoL 76, liv. x, chap. xo. Susceptos itsiifae puendos Diaconms udEfia- copum reduxit. Gieres quant cez choses furent fiaeies. Idem, foi, 77, AV. i, chap. 10. Mis igitnr expieds, Gieres despitiez les estuidea des lettm. laissié la maison et le» cliosea de son peirc, al soul Deu desiranz plaisir. Idem , liv, a , chap. i. Despectis itaque litterarum scudiis , reiicU domo rebusque patris, soU Deoplacert et- êiderans. " * * GIE Gixf , gfety gietz, gie» : lien , lacs , filet, attache, •onrroie pour attacher les oiseaux de proie; }tt;jactms. L*etpr«Tier qui Tit de loin l*Alo«te te bâtit dettiu le poing, Gérard UîMa les gitz û laltta l*e«preTier aller. Moman dt Gêrmrd tU Nèvêrt, GiEs, gieux : Jeu, amusement. Sa batailla nVst mie giêmx. Bomam de PeremmL GiBST : Taille , imp^ , taxe. GiET : Ordure , mousse , ce que jette la mer sur le rivage; jeton , compte , calcul. Frayez Gss. GiBTER. Fbjrez Gbtxx. GiETs, geu, gies, gieu, gieux , giex , giez , gu : Juif; Judœus; jeu , jocus, S VI ne vof rent amer» Toit aurea ploB bêle mie , Et s*el c'est de toi partie , D*aatre tel giem. li joes » Si Tos en partes. Car bien ▼oi , ja n*en jorrea. Poet. Franc, avant x3oo, tom, 4*/>* 14^5. Li gieut engendre estrif et ire. BrumeUo Latini, £r. s. Stê peuples mie ne le crent , Des gieux ainoois Tesprerent , Et pois le prirent et le lièrent , DeTsnt Piiate le menèrent. Le Bestiaire , parlant de /. C, GiETz : Saillie, avance, jet, bosse; gihba ; action de jeter, de lancer, chute ; jactus. Se ancnn geta nn antre , don pont en Tean , Cekns dist : S*il perist par cckt giet, on dt maintenant est nées, ou est Taincn par la force de Tean, il est tenus de ceste loi, avsint comme se aucuns eust fem un enfant contre ime chose. Lw. de Justice etdePlet,/ol 55, il*. GiEVAUcHE : Hiérarchie , chœurs des anges. Giis : Le seuil d'une porte» G I L 687 GirrAXDX : Joufflue* qui a de grosses joues, servante de cuisine. Chascnne se paint et se farde « If *i a torche-pot ne giffarde^ Tant ait dessous poTre fardel. Qui n*ait cuerrechiff et hardel. Et qui ne Tueil estre fardée. Gautier de Cùinsi, iw, i^ chap, 33. GiFFE, giffîe : Joue , et en langage populaire , un soufflet. GiGANTE : Truffe, pomme-de-terre; de gignenda, GicE , gigue : Sorte d'instrument de musique à vent GiGE , gigue : Espèce de danse. GiGB, gigue : La cuisse ; d^ischium, suivant Borel ; d*où est venu gigot. GiGiMBaAT , gimgemhr€U : Gin- gembre. GiGouT , Gengouls (sainct) : Saint Gengoù. GiouiouB, gigueur : Joueur de l'instrument appelé gigue ou gige» GiGUEB : Courir, sauter, gam- bader. GiGVBS : Fille gaie , vive , égril- larde, réjouie. Gii : Jeudi; dies Joçis. Gii , giif : Les Juifs; Judœi. n se conTertimnt li gii an Tcspre , en la fin deu siècle, cant il Terrunt <|Q*i] auront foie- ment musé. Comment, sur le SoMstier, foL z z8 , f^ ^, Ps, 58 , "verset 7. GiLBÀTHÂB : Le détroit de Gi- braltar. Lear propos feut dn trou de Sainct Patrice, De GÙbathar, et de mille anltres trous. Baèeiais, lie, t^ ehap, s. GiLBB : Instrument de labour, et espèce d*arme. GiLOB. Voyez GuBUDi. GiLioB , giUere , giliere : Oiarla- tan, faiseur de tours, bateleur, bouf- fon; fourbe, manquant de bonn^ foi , trompeur, voleur. F. Ghillos. 688 GIN Gii^zi^^ ghille,giie, gilleriey guiUe : Tromperie , supercherie , mensonge « fourberie ; d'où giler, gillery guiller, tromper, duper, mentir, attraper. iToyez Guile. GiLLEa , subst, : Attrape , embû- che, trébuchet. GiLOFER : Girofle; caryophyllum, GiLoux : Jaloux ; zelosus» GiMBELET : Vrille , foret , per- çoir en général. Gi M BE ET , gingerd : Persil, cerfeuil ; gingidium. GiMBLAs : Gaule, houssine. GiHPLE : Guimpe, partie de Tha- billement d'une femme, espèce de Toile qui cachoit le visage. Voyez GUIMPLE. Gin : Racine d'ellébore ; degignen- tia. Dans certaines provinces le gin est un ^îllou , un espace de terrein que chacun suit pour conter les ba- liveaux dans les bois. GiNFs : Fers , liens , entraves pour mettre aux pieds ; de gehenna. Et cil vtndrcnt outre le passage de la méer en la regioun des Erassens , et un home corust contre lui Issaimt de la Q«ef en an ord eipe- rlt , lequel ont sa mansioun en monument , et nul nel pooit lier de cheines , car cil sourent lié de gines et de cheines , out debrisë lea cheines et les gines, tX nul ncl pooit daunter. S. Marc , ckap. 5 , 'vers, i . JSt'venerunt trans fretum maris in regûh- nem Gerasenorum ; et exeunti et de navi , statim occtuTÏt de monumentis homo in spi- ritu immundo, qui domicilium habebat in monumentis , et neqne catenis jam quisquam poterat eum li^are : quoniam sœpè rompe- djbus et catenis Dinctiu , dirupisset catenas , et compedes comminuisset , etnemo pourat eum domare. GiNET : Peu à peu , petit à petit. GiirGAssE : Fiche , petit clou. - GiNoioLE , glngéoule : Le jujube , fruit de couleur rouge qui a la forme d'une olive ; de ziziphum. GI R Giif GRES , ginches : Gilles , nom propre d'homme; (Egfdius. GiiroivEs : Gencives ; gingivœ. GiNcuBT, ginguetis : Chose foible; petit vin fort aigre , foible , de mia- vaise qualité et fort verd ; babit qui n'est point ample, où on épai^ne l'étoffe. GiPE , gipon , gipoun , gipptm : Jupon , culotte , partie de l'habiDe- ment, souquenille; de l'Arabe ^'Mo; en bas. lat. gipo, g^^po i en Italien guippona. Furent deux hommes tempeates dont Tai fut tué tout mort , et sea aoidicra et ses chaas- aes , son gippon , fA^at toat desairez, et d n^aToit le corpa entamé et rentre hoone fut tout affolé. Journal de Paris, sous Ckaries riet VU, page^, GippoNNiBR : Tailleur, faiseur (k jupons. GiRAiE : Gérard , nom d'homme. GiRBON : Petite motte de gazou. GiREE , giroier, giroyer, gyrer, gyroier : Virer, tourner, pirouetter; gyrare ; en bas Bret. ^ra. GiRON : Sein, poitrine, ceintnn, le ventre ; de \k on appelle les vèle- mens qui sont dessus, un giron; de gremium. Giron s'est dit aussi pour, tour, circuit , enceinte ; partie d'une tente ancienne. GiRONVEE, g7o/?7?ee .' Autant qu'un tablier ou giron peut contenir. GiRouETTERiB .' Légèreté d'un es- prit inquiet et incertain , semblable à une girouette qui tourne à tout vent; gyratto, GiROUETTEus, giroueticuse , gr- rouetteux: Léger, volage, inconstant; gyrosus, GiRR : Habitera , couchera. Cil gnî girra OTesques jumente , il mom par morr. Bible, Exode, chap, jàa, 'vers. 19. Qui coîcrH cum jmmemÊO marêi moriamr. j GIS GiR&BZ : Reposerez » coucHerez ; jacebis. Par cheste caucheinente noire , C*atjex tout adèB e% mémoire La mort , et la terre où girrez , Dont Tenlstes et o& irex. Ordene de Chevalerie, GiRYiB. Voyez Gis arme. GiSÀiTT : Couché par Icàuse de ma- ladie ; malade , reposant ; au féminin gisante , accouchée ; jacenSf Et cil ki gisant pabt lea Engiti nos at en* oommenclet à taneir et si nos sanerat. Sermons de S. Bernard, Jbl. 6. GisARME, gizanne, guisarme : Hal- lebarde, pique, hache, arme ancienne. GiSARMiER. Voyez Guisarmxbr. GisGLET : Loquet de porte. GiSB : Façon , §^uise, manière. Giss : Aiguillon pour piquer les bœufs , les chevaux , les ânes. GiSE : Soit couché , qu'il repose ; subj. de gésir, gisir, jacere. Li cuer est tous tans en paonr et en an* Soisse , encore ^e. li cors tons les dras dores e soie y li cors repose petit. Jfirocr du Chresiien, GisiR : Reposer, demeurer, hale- ter, résider, être couché ; jacere, GiST : Situé, déposé; du verbe gésir, gisir, jacere ; il est encore en Tisage dans les épitaphes , cygist, hic Jtteet; et consiste , dépend. Tant grate chieTre que mal gist, Zn In langue gist la mort et la rie. Anciens Proverbes, GiSTE : Demeure , habitation , en- droit où Ton couche ; gislum. GiSTSR , giter : Assigner un gîte , une place, un logement ; jacere; giter s*est dit aussi pour, faire la réparti- tion d'un impôt. Gitter de ruine un pré : Le remettre en valeur. GisTERNE : La guitare, instrument de musique à cordes; dthara. GL A 689 Gîte : Jette , lance. Giie ta pensé en lui , et H te nurrira. Sermons de S Bernard, foU 40. Jacta in ewn oogitatum iumn, et ipse te eniitnet, Giteis , getteis , j'ect, fectement. Voyez Geteis. Giter , giûer : Jeter, lancer ; jac- tare , jacere. Cil qui escoutent et n*entendent Qu*espfjidu sont folement Lour dis , U où n*es entent Come qui giteroit mbis Entre pors où entre berbis. Bible Guiot^ GiTTE. Voyez Gette. Giv ^gius : Juif, Israélite ; Judœns, Del enfant à un giu çui se crestiena, A Bohorges ce tmis lisant D*nn giu Terrier mesdisant , Or entendes fines merretlles- Pie^ n'oïstes ses pareilles. Gautier de Coinsi,fol, 'jS, col. i. Gir , gius : Jeu , action de jone^ ; jocus, Giu parti, pour jeu parti , al- ternative. dus de dei est chis mons ponr Toir, Car quant on a d*aToir tel tas , Qu*on cuide qn*on ne puisse caoir. Dont Tint la mort par son pooir Qui tost toruê le sis en as. Le Despisement du Corps. GfULiQUE : La ville de Juliers ; JuUacutn, GiuLiQuois , guliquois : Habitant de la ville de Juliers; JuUacensis, G^usTE : Sorte de mesure. GivÉEiFlotte de bob, train de bois. Giz : La négation pas , point ; plâ- tre, chaux ; gypsum; du Grec gypsos; en bas Bret. gyp. Glacer, glacher, glachier, glacier, glaçofer, passer : Glisser, couler, passer, tomber, écouler; détourner un coup , Téviter ; de glacies. Paour Tescn getta encontre Qui saîatmcBt le coup rencontre, X X 690 G L A Si ne Ini gréra de ooiaiit , Le c©p e^iA pu ea giofoiamti Et Paoor tel coap m loi àoame Snr Teseo , qoe tonte TettoiiBC ; Moult t'en fanlt que pon ne TalTole, S'e»pée oa too esca lai Tole Dct poiogft , tant foraent Ta heartc. Roman delà Rose, 'vers x64a5. £■ soi corrir net ton estnîdc Paor, et Tescii gîete encontre. Qui taigement le cop eaeoBtv* : Si oe li gréra de noiant , Le cop chiet jus en glacoiant. Et Paor tel cop U redone Seur Tescu , que trestot retfone. ^Méme Roman et tnéme citation, v. 16044. Glachou : Sorte d*habit militaire. 0\.kcoi^^glaçofiier,glaçouer,gUu' souer : Garde-robe , latrines , caaal , égout , coiiduit 9 évier, gouttière \ de giaciare, Glacok : Partie de Farmure; c*étoit aussi une sorte de toile très-fine. Glaçoyeb : Glisser, courir fUr la glace. Gladiatiok : Bataille » combat. GLADiAToiaK (main) : Maim meur- trière, terrible dans les combats; de gladialura. Glagejl : Répandre des fleurs ou des herbes odoriférantes sur un che- min , comme on faisoit dans ces der- niers temps le jour de la Fête-Dieu. Glâi , glaiaire , glaie , gUdeul , glaiolai, glaisy glaiz, gtajoktis, giau, g^Jy ^^y^ y ê^y^^^ ' Sorte de fleur qu'on nomme à présent iris, qui étoit fort estimée chez nos aïeux; ils la plaçoient dans toutes leurs descrip- tions de lieux qu'ils Youloient rendre agréables. Nos romanciers et nos chansonniers n'auroient pas écrit sur le printemps, sans parler des/îors de glay. Comme ses feuilles sont longues et étroites, on forma les différent noms qu'on lui donna , de gladitts et de gladiolus ; en bas. la t. glaioius ; en Langued. gUUéJhoous. Glaiv, gltdne , giape, giesve , GL A ^li^fe -• (^arre , épée , sabre , contritt; gUuiiMs; en anc ProT. gUazi; ea faïf Bref. gUt^» Gi,AiHB:Glaiie» épismnaMés tprà la moisson » dont on Cût des pdito GLAurxa, Cerner ^ giesner : Giaaer, ramasser les épia laiasés dans ai dbuunp ; oe mot rient de gUt^u, dont on a fait grondée, giander et ^^oMr, ramasser du gland ; signiflcatioa tfu'en a dmt la mût e ntlaptée à l'ac- tion de ramasser te grain resté da» un champ moissonné. Ce mot est très-andoi dans notve langue; le lUelns de M oliaM Ta ea^ployé ti zn^ aiàde , dans son BiMaan de Charité. GLAiaiva , ghrteur : Glancir, eeloi qui nusasse les épb sqpvès U moisson. GLAiyaLOT» gUùneioi , gkM>ebi: Petit sabre, eonrie épée; jaT^ot; gkuUoùts. GLAirnaai , glandée : Abondance du gland, récoite da gland; à^gkm; droit de mener les porcs dans one forêt , pour qu'ils y mangent les glands ; en bas. lai. giandugittmu Oa comprenoit sous ce nom tons les fruits d'une forêt. GLÂirnuai : Espèce d'omemeat Glane (avoir) : Avoir permitsioa de glaner , de recueillir les épis qvi sont restés épars daaa un diamp d»Bt on a enleré la récolte. Glàithb (ayoir quelqu'un en tt) : C'est en être le maître , l'avoir à a disposition, lai faire faire tout ce qu'on veut. Glaon , glouon : Glayetd , espèce d'iris. 0« donei rotet TcrmeOIeCes , PrimerolM oa ' Tioletet , Ob h'mx gioùtu cm Is sticoo : £b ^mx éom n'a pM àasreàtom. '* MomeM ée ta Rot€, vef$ $iiS. Ce sont aussi de petiu brins de bois propres à faire des paniers , et dans lesquels on mettoit les fromages pour les égoQtter. On Vc tartM oa de ibons , On de froaagea en giaons. * MM. if€n II 1(9. Glap, glaps, gUu, gUUy i^tUst- ment : Aboiement d'un cbîen. GLfPEa, clapper, ^ofier, glapir, glappier , -gtappir , ^tir : Crier , aboyer ; catillare , glaeitare ; en Langned. giaii. Li cen t^enfuit , )i eîep gkuùêtni. Par les bot apr^ fc flatii^at. Roman du Bou ,fd, 246, il*. Glas : Couleur blcu«; f^Uun ; K^Ace , glaçon ; gUtcies, Glas , giajr ; Cri conlus de joie. Glas , clars , elas , glaù , glars , glass y ^Lassés, glat, giajr, giés : Soa des docbes pour annoncer la mort de quelqu'un ; ces mots dîlléroient suivant les pays dans lesquels on les employoit ; dans les uns , c'étpient les cloches qu'on nommoit ainsi , et dans les autres, ce n'étoit que le son qu'elles rendoient ; de classieum, sui- '▼ant Ménage ; de clamor, selon fiar- bazan ; et selon d'autres , de cUmgor; en bM- l^t. glasus , glassus ; en bas Bret. ^^ ; glas veut dire aussi, glaive , poignard ; gUuiius. Glasok , glazon , guazon , voazon , tvatow : Gazon , terre couverte d'her- ht , motte de terre herbue et taillée cntsarré ; ce mot vient peut-être du Grec glaukos , verd ; Ménage le dé- rive du Latin cespes, Glasoveux y glazonneits : Lieu 9 endroit où il croit beaucoup de ga- fton ; de glaucùuu. ChAÈêoiw^ fglassou^. T. Glaço». Glati» ; iiioyar ooawit font les G L A 691 chiens ; d'où gUuissement, le cri du chien. Glau , glajr : Glayeul , espèce d'iris. Voyez Glai. Glacoiol : Sorte de poisson , calmar. Glafs : *Herbe au lait , sorte de plante ; glaux. Glave , glavelot, glavlot : Lance , petite pique ; de gladius ; glave s'est dit aussi pour, homme armé, cava- lier armé d'une lance. Glat : Cri , chant , ramage , ga- zouillement des oiseaux ; clameur , douleur , plainte , bruit ; joie , féli- cité , honneur , gloire ; de clasticum ; et glaive , puissance , autorité , avan- tage; de gladius. Sondainement en mon lit m'etreSUj, Car à amonrf Todt rendre mon saint ; Ifaif d*ojtel n'oy diaaf on ne glaj (chant) Vora tenleÉieni qne le chant du cucn. , Eiutaehe peschamfSf foL iS;, co^ z. Prinçaà c«i«rt aont cenU qne nosiiné Tout af , Communément qui j mtinent grand gUtjr , (bruit) Qui ot banni traachite, amour et grâce. Bien et honeur , vaillance et ion etiay, Id€m,J6L 5a, c»/. 4. Aatrea gens n*ont en ce monde le ^iof (boi^ neur), Uf ont passé d*abAndance les lices , D*or et d'argent ont tant que je ne scay. Idem,f6L 290, col i. Car nulle justice ne scaf Que Seigneur sur le pajs face , Coureurs et robénrs ont le f^ajr (sTantage) Sur les cbaiapt, rhaKmi te poorchace Ln plas ^rt , le pins folUe 7 chace. iitm^fol* 554« çoL 9. Glat , glu , gluau : Verdure ; de glaudmts. GuLYjgiatiuement: Glapissement, aboiement de chiens. Glat (mener son) : Faire sa pra< tiqua, sa menée. Glats : Instrument de musique , espèce de cloche; de clasdcmn, 2 691 G L O Le Roy de Tkmet , le Rof de TVtmeMaA et le Roy de Bo^e , ▼indrent devant ACfiriqao em leurs eonirois, seloBC Icv coattame, à tout lean DMpicrcs « ubonn , cyaballet y fre- téanx et gla^ présentèrent U iMtalIle. Hit t. de Lojrs UI, Dme de Bomrbom, p, a^ Gl^ i^f ^iton : Le loir, sorte de petit rat, petit quadrupède; ^, Glèbe : Terre, territoire, héri- tage , terre assignée pour une dot , principalement d'une église ; gleba ; en bas Bret. gleb. Glehres (faire wc%) : Glaner. Glekok , gleu, gUU : Botte de paille, de foin, de légumes ; de gleba. Glesb , gàse, glize : Église, cler- gé ; ecclesia ; en Langued. glèio, BIjûs sodainement totet les portes ensemble de Deu dehenrteis et firant son ottTrircnt totef lei dosores de la ^ise, Dial, de S. Grégoire, Glete : Ordure , corruption. Glic , gUcq : Nom d'un jeu de cartes des anciens François. Gliceâu : Pelote , peloton de fil , de laine ; gleba, GLicHouEaE , glissoire : Endroit frayé sur la glace pour glisser, et conduit pour écouler l'eau. Fqjret Glâçoie. Glight : Plate-forme. Glictoe : La pivoine , plante qui produit une très-grosse fleur rouge ; glycyside, Glinsee : Glisser , couler. Gliseue : Marguillier, chargé de l'administration de la fabrique d'une église. Glisse : Grarier, sable, glace. Gloe , gloc : Poutre , bûche , pièce de bois. Gloict , glos, glote, gloton, glous, gloiu, gloute, glouxfgloz : Glouton, friand , gourmand , ayide ; àtgUao; en Langued. gloui* GLO Glami n'csgardc moj em d«an Ghmitel tria-, t». Glof : Boiteux ; clamdms* Gloeb , gtoriatiom , gfoHe,gfonnr seié : Gloire, dd, firmament ; renaoi, réputation ; giona. Ô! ta, dMittre cbars kclcrasti, •H avient qate ta de c«ctc «fane, aoycsbei- tcie ayere et jagieie à non di^ae. Strmomde Si Bermard , foL l^ Gloribr : Chercher 9 aimer k gloire ; ghriari; en anc. Proreacal gloiëiar, Gloeibttb : Prison ; gioneta; pe- tite maison de plaisance , cabinet de Terdure ; petite retraite ménagée 11- dessus du four d*an boulanger. Gloeiolette , gioneuss^é : Ytm gloire ; de gionola, , Gloeios , glonoux , giariax : Gb- rieux; glonàsus. Glose : Écriture , explication, in- terprétation de quelques mots ol»- ours d'une langue étrangère , par des termes plus connus et plus intelligi- bles ;^^xa. Se novs dUt Gerbera en sa gloee Qne cU qui de cett aiede part, Emporte molt petite part De ton aToir, ainçois le luasa : Id fenltt Gerbere m lalaae. * LeDietdeGroignetetfaiL Glosée : Apostillée , notée. Glossateue , glossographe : Cdoi qui compose une glose ou un glos- saire , commentateur ; gtossogHqJus. Glossement : Cri des poules; bruit qu'une liqueur fiait en tombsnt goutte à goutte. Glossee : Faire du bruit conune les poules , et comme Tean quand dk tombe goutte a goutte ; glacire, Glossinb , Glodsinde (Sainte): Sainte Glossinde; Glodessinâù. GLOTSim f ^oierme, giotome: GLO Gourmandise , intempérance , Tora* cité. Tnît cîl TÎndrent en one flote» Biais malt i ot bêle complote , Quant Lecherie Tint apr^, Lecherie inivoit de pi«t Clotemie aa tIm tuer» Un Cheralier de trop grant ener Outrage le fia gioiermâ. Tint aprèa Tournoiement ttAnteeritt. GLOTBaoK , glouteron : Bardane , plante qui produit des petites pelotes comme les chardons, et qui 's'atta- chent aux habits. GLOTia y giotttir : Avaler, abaisser, descendre , faire descendre ; gludre, Glotohin : Libertin , débauché ; gluto, Glouon : Mesure pour les grains, et qui contenoit à-peu-près un sep- tier. Voyez Glaon. Gloupe : Grorgée ; de giutus, GLoupEa : Couler goutte à goutte, tomber goutte à goutte, dégoutter. GLOuaiETTE : Ètuve de boulanger, endroit où l'on pétrit le pain. Fo/et Gloaiette. Glous : Égout , canal par lequel s'écoulent les immondices d'une » maison. Glous, gloie, gloui, gioute, glous, gioz : Gourmand, glouton, ayide, -vicieux, débauché, ivrogne ; giuto; en bas Bret. gioust, gioici , gioui , gluûi. Gioz, giout paroie : Injure, reproche offensant , glorieux, vain, présomptueux. Hol trop î a fora anémia, 8*11 n*î aToit que M ale-boiche ; C*eat cil qui plna an cner me toiche. C3 a lea antres eaméns , Jà n*i énate esté sens , Se li «ba ne chalemelatt. * Boman dt la itofe, n^en 745o. La nielle qni Bel-acneil garde Serres auaine , que malnen Tarde ! Antel fetea de Jalousie , Que softre Sire la awadîe \ GO B 593 La dolerenae* la savraige Qui tos jors d'antri joie enmige , Qn*ele eai ai cmense et si ^oU , Que tel chose Tnelt avoir tote. . . . * Ibtd, 'vers 7589. Si snnt-eles*, roir, presque totea CoToitenses de prendre, etghtes De ravir et de derorer. * Ibid. vers 847 3. * Lea femmes. Glouteenie : Débauche , liber- tinage. GLOUTOififi^ : Gourmandise. Gloutoyee : Manger goulûment ; gluitre. Glu, glui : Fourrage, paille de seigle triée pour accoler les vignes et lier les gerbes de bled ; ces mots sont encore en usage en Bourgogne. Selon D. Carpentier, ils ont été pris aussi pour dbaume. Gluiee , gluyeter : Trier la paille pour en former des liens ; ramasser du chaume et le mettre en botte. Gluy , gluyon , gluyot : Gerbe , botte de paille de seigle ; d'où ^if/o- toge , remploi du gluy. Glutee : CoUer, joindre ensemble. Ghac : Coup de dents. GifiEE , guigner: Qigner les jeux, les fermer à moitié ; coUineare, Ghostiqub : Savant, éclairé; ^tiox- ticus. Gif ui : La nuit; nox; nuée, nuage ; nubes. Gobait : Gaieté, belle humeur. GoBBiH : Petit bossu ; de gihbus* Gobe : Vain , fou , plein de vanité, enflé de gloire , d'ostentation , rempli ' de lui-même ; et gai , poli , officieux. Li bois recueTTcnt lor Yerdure , Qui sunt sec tant com jver dure | La terre méismes s*orgoiUe Por la ronsée qui la moille. Et oblie la porerté Où ele a tôt Tyrer esté. Lors derient la terre si gohe, Ql*el velt aToir noTele robe. * Bitmtui d$ la Motê , inerySS. 3 GOD 694 Mon est etie qui rniwat hft. Tout p«Bt U mort tt tovt atrape ? Tex U porte mmu •■ ehspo , Qui le etfSde aroir aioBlt saia , Tex U porte dédens ton sein , Qui moult eit fiers , cointe et gobe. Gauûer de Coimi , Iw. i, ckap. a8. GoBEAU , goblet : Verre à boire , coupe ; de cupa ; et par diminutif , cupella; en bas Bret. gob, goblet. GoBELiN, bobelin : Démon fami- lier , lutin , esprit follet , le diable ; en bas. lat. gobelinus. GOBELOT DE GLAND : Petit TtSt dans lequel le fruit du chêne, le gland est emboitë. GoBELOTEE : Boirc avec excès. GOBELOTEUE : BuTCur. GoBEE , gobiner : Prendre , saisir, avaler tout d*un coup , boire, te met* tre eu débauche; cupare, GoBET 9 gobete : Coup de cloche donné arec le battant et par inter- valle. GoBiN : BodiWy gibbus. GoBissoir , gaubesson : Pourpoint, espèce de vêtement qui alloit jus- qu'aux cubses. Voyez Gambaisoit. Goc^oN : Sorte d*habit de guerre. Gocés , gocet : Espèce de pupitre. GoGET : Colonne de lit qui repose sur des roulettes , et non pas petits chiens qu'on mettoit au pied du lit , comme le dit Borel ; en Langued. goût et gousset, chien. lie lit fn sbr gocés àiiis , Et U gocetêut quatre rooét. Roman de PereeeàL GoDALE : Mauvais vin , mauvaise boisson , petite bière. GooALE : Popiuace, canaille. GoDALiEB , godûiUer: Terme d'in- jure ; boire avec excès. Go D AN D AET, godcudac, godendasy godendaz , godenhoc , goudendart : Espèce d*arme tranchante, longue GO D jardifit , capèe» de bâtoft firré; ce mot vient d'outie-mer. Un de nos anciens poètes en donne la dcMrip* tion et Tem^i en ces tenncs : A grans haatOBf peasat ferres» A un loBC fer aga devant Voot ceux de France reeeraat. Tiex hastOBi q«*il portent en gÊÊftt, Ont voii goâaiidae en U terre. Godtndmc , e*est boa joor à dire • Qui Qp François le reut deacrire; Cil baatonf sont lotta ei^Crailis, Poar ferir à «Icoa: niinn Caitis ; Et qaant Ten en fanc au descendre , SI cil ffsà fiert , 7 reat entendre, Kt il en tache bien onvrer, TantMtpnet wdo. cop reenvrar. Et ferir shu •*«ler moqonnt ÏHi boat dcTant en eatoqoant Son eneml parmi le t^efitre. Et 11 fers est agna qni entre Legierenwnt de pUiinc ssaiete » Par tons les lieas où Ton en gietc , S*arméitres ne les détiennent. Cil qui les grans godtnAu tiennent, Qai Toiit à dcBX poinga eftpoigBea, Soat iiB po« des resnea ealoignea ; De bien ferir ne sont pas lascbes » Car les bnces dVos esloigmea , Les godenécu et les coigniea Mettent à mort es herlierjagca « Chevaliers , escoiers , et pages. GuiNaume Guart. GoDDOii : Homme ridie qai pffiâ toutes ses aises. Gode , godine , goudine , goudi- nette : Fainéante , paresaeiise , feiMM de mauvaise vie ; aituiiite , mnltreisft GoDKLKaKAu : Fainéant , qni s'a- muse à faire le joli cceur auprès da femmes. GoDEMARE : Gros Tentre. GoDiGHOH , Godiehone : Clande , ' Claudine , noms propres. GooiN : Beau , mignon , joli. GoDiN : Jeune taureau. GoDiirs , gode : Brebis qm ne peot plus porter, et qni n*est bonne quâ engraisser pour tuer. Voyez Gode. GbDtHà : Pillards et bandits qni ra- vageoientle Nivemoia, en i365. GO G GoDov , godoRe : Go«maiid» gou^ lu ; diminutif du nom propre Qaadej Claudius, GoE : Serpe à tailler le bon et ptiur cipalement la vigne. GoEBiv, ghoerin, goreton, goriUet^ goriUon, gorin, gorre, gorretf gouret, gourre : Porc, cochon ; goretus* GoBaK ER : Gouverner, conduire , maîtriser^ gubemare* Gois , goet : Sorte de raisin Uanc dont le grain est oblong. GoFFE , gqf : Mouillé, tiemy^» grossier, selon Borel ; et de peu de façon, de peu de grâce, maussade, mal composé , mal rangé , selon Mo* net. Antoine Duverdier dit , en par- lant, de Ifarot qui loue les (Bavres de Villon : lit je m'esmerreillfl eoiUM U • éèé ioMr «B ihmî goffk OQviimr et oaTrt^, et faire eae de cç qni ne Ttut rien ; quant à moi , je n*j ai trouvé chote qui Taille. GoppEMEiTT : Grossièrement,point solide ; misérablement. Duverdier parlant de Rabelais , dit : n me déplaît grandement qu'il me faille mettre en eette bflblioteqne ptatienn anteure , 4o*t les mu ont etcrit et goffwiment , aaemis impudiquementy et en toute lasâTeté, autrea hérétiquement. GoEPEB : Golfe ; il s*est dit aussi pour gauffre. GooAiLLB , gogue, goguette : Sot- tise, bagatelle, plaisanterie , raillerie , amusement , joie , plaisir , réjouis- sance ; gaudium» GoGATEE , gogojrer, goguayer, go- guer : Moquer, plaisanter ; prendre de tout en abondance , se réjouir ; de guiidere. GoGUE : Raillerie , plaisanterie. GoouES : Sorte de farce ou de ra- goût , composé d'œnfs , de lard , d*herbes et de fromage mêlés d'épioes, et du sang de mouton , que l'on met* G G L 695 toit cuire dans une panse de cet ani- mal ; faroe pour faire du boudin ; de botuius, selon Monet. GoHATEEEAU .' Goitreux , celui à qui il vient une grosse tumeur à la gorge. GoHEEiAUx:Cliarrette,tombereau. GoiAET, goî, goi/arty goios, goious, gois, goity goiis, goujart, gojrari : Gai, joyeux, enjoué, plaisant, agréa- ble ; de joculanusj jocosus. GoxAET, gode, goity goiot, gois , Eisie, goisset, gouet, gouy ^ goj : pèce de faux , serpe à main ; outil pour remuer la terre ; serpe emmaur chée d*un long manche pour couper les buissons et les longues bran- ches d'arbres hors de la portée d'un homme. GoiE : Joie , plaisir, réjouissance ; g€Uidium, GoiGNON : Cheville en fer ou de bois. GoiLAET : Sorte de monnoîe. GoiNOK , goignon : Porc, cochon. GoîE , gotur : Jouir, réjouir, badi- ner, plaisanter; jocari, gaudere, GoiTEOK : Gorge, gosier; et goitre, goitrie, grosseur de gorge. Goiz : Sorte d'épée ou de sabre. GoLE , goUe , goltée : Bouche , gueule , gosier, gorge ; gula ; en bas. lat. goterium; en anc. Proy. golairoi, gosier; ces mots signifloient encore, le haut ou l'ouverture d'une tunique, d'un habit. GroLENiE, goUenée : Mesure de graine fort petite. GoLioN : Sorte d'habit de guerre. Golf AEiN : Terme d'injure , sui- vant Borel. GohikKOygoUiardi goutard: Bouf- fon , gourmand , glouton , méchant , mauvais sujet, terme d'injure , mau- vais plaisant ; en bas. lat. goUardus ; an anc. Prov. gouiar, Fojrez Goiaet. 4 6g6 GOM GoLiAmmE : Fan»seté , tromperie. GoLOT : RaTÎn , chemia creux. GoLPiL : Renard; de vulpes. GoMBETTE : Loi composée par Gondebaud, Roi et Législateur des Bourguignons , au xi^ siècle. GoMDEBODiHCES : Nom qu*on don- noit aux personnes soumises à la loi gombette. GoxER : Chose de petite valeur , peut-être une petite monnoie. Du- cange explique ce mot par, paquet , sac de laine; sardna-lanœ, (Voyez Ducange au mot Goxeeia.) L'au- teur du Supplément au Glossaire du Boman de la Rose , dit que c'est le Jïaccifacto des Latins ; idem quod nihil facio, D'ajmer po?re homme ne \uj chaflle , n n*ett riens que poTre homme ▼aille , £c fttt-il Oride ou Hommer Ile Tauldroit-il pat uog gomer; JCe ne luy cbaille d^aymer hoste , Car ainsi comme il met et oste Son corps en divers hebergéages , .Ainsi leur est le caeur volages. Roman de la Rose, édit. de Leng^t Dufrenoy, 'vers 14^90. Dans les différens Mss. que j'ai par- courus, j'ai trouvé : D*amer ponre home ne li chaïUe , n n*e8t riens que ponre home vaille , Se dit Ovides et Homers, rCe les prise Teo deux deniers. Enfin , dans rexcellente édition que prépare M. M * * *, il y a : D*amer povre home ne li chaïUe , Qu*il n*est riens que povres bout vaille ^ Se c'iert Ovides ou Omers, 19 e vauroit-Il pas deux gomers, * Ibid. 'vers i4o65. Les anciens changeoient souvent le V en g, et vice versd ; ce dernier pense que la véritable signification du mot gomerti gortùvy est vomir, et goTnisscmerU y vomissement ; de vo- rnerc. On n'étoit pas difficile , dans ce temps-là, sur le choix des expressions; gqmir et gomissement sont même en- coir core ea usage dois filttnevn de aoi provinces. GoxME : Paquet, ballot ; coffire oà Ton conserve le poisson , et le troa au-dessous de la roue extérieuc. d'un moutip. GoHB, gonele , goneBe , gonne, goftneUey gauney gouneile, gtutele : Habillement d'homme et de femne , manteau de prêtre , robe de moine ; casaque on longue cotte qu'on net- toit sur l'armure , et qui desceodoit sur les mollets. Les goneles étoieat en soie ou en drap , et étoient bit- sonnées. Geoffroy , fils de Foulqaes- le-Bon, grand Sénéchal de Franee, eut le surnom de GHse-Goneiley ptne qu'il portoit ordinairement sa casa- que de couleur grise; en bas. ItL gaunaca y gaunacum y gonna , guwa; en anc. Prov. gonëla , gonèUa; ei Anglois gowne, GoNFALON , cotrferton y gqfamm, gomphalon y gonfanon , gonfemm, gontfalon y gontfanon , gottfaony goë- Janon,gouffanonygoi^enon : Écharpe ou bandelette terminée en pointe t et dont les chevaliers or noient leon lances ; oriflamme, étendard , ban- nière , enseigne , drapeau différent Anpennon on pannon, parce qu'ils étoient en drap ; depemnus. Les Rob portoient quelquefois eux-mêmes le gonfalon au bout de leurs lances près du fer. If *I a riche homCt ne Baron Ki n*ait lès lui êon^gonfiiiton , U gonfanon, u autre enseigac U U se maisnie reatrai^e. Roman du Rou ,Jol. as6. GoNFALONNZEE , goirfolomery gon- farder, gonfanordery gottfarmiery gw /anomer, goufanounier : Porte-en- seigne , porte-étendard , porte-dra- peau ; celui qui portoit le pennon d'un seigneur, la bamiière d'osc GO K église, selon U Ravallière^/imoj id est, vexiUum, Faûoît TcTetqae de Nordrich derant I117 porter les armes de TegUte , la bannière de À. Pierre , comme gonfiAmier àa Pape , et en ion pennou estoient «et armes. Proissart, voL 9 , ckap. a35> GoNiN : Maître fripon; ce mot Tiendroit-il du Grec Aoinos, com- mun? rien ne l'est tant que cette espèce de gens. GoNOLOGiB : Généalogie ^ genea- logia, GoouRET : Une bonle. Dans plu- sieurs provinces de la France , quel- ques hommes s'assemblent pour jouer, l'un tient une petite boule qu'il lâche , et elle a le nom de goret; chacun pousse ensuite sa boule après le goret, et celle qui en approche le plus , gagne. Cette boule s'appelle ailleurs le cochonet ; et en ce sens goret vient , suivant Borel et Barba- zan y de currere. Rime en gorjrety rime non riche, suivant Borel, qui cite l'ancien Art de Rhétorique , par Fabri. GopiL , gopils y gorpilz , gorpis , goupil, goupis , gouplz, goiupil, gourpis , verpil , vourpil, vourpis , werpily werpis 9 weipiz : Le renard^ vu^es. Prenez à nous toqs petiz gopiU letqnens destroJent lea visnes , car nottre Tisne floritt. dmeique des Cantiques ,ch.^, vers. i5. Capite nobis Tolpct parvuias, qtuedenfO' b'imtw vineasf nom vmea nostrafloriàt. Goupil en fais , et mattin en courage , LyeTre an deMouht , Ijon a ton dessni. Chas agaitans , tigre chire et sanyage » Bngles songans , ours rudes et Teins. Eustacht Deschamps , fol. 38, coL 1. GoaD, gors, gort, gorz, guort, regord : Espace d'une rivière où on a placé des pieux pour la pèche, pê- cherie ; de gurges; en bas. lat gordus. G G R 697 GoatoiN : Stupide, hébété, niais. GoanoiEa : Maltraiter, engourdir. n a tant mal que il n*énst Mestier de pis , s*il vos pl^t : Or ne Taies plus gordoiant. Que vos nU gaigneres noiant. * Roman de la Rose, vers 33a3. Goas , gorée : Truie ; goret, jeune cochon ; du Grec z^^fîy selon Borel. Voyez Gro£niir. GoaxT , g(>rre , gqrrin , gorron : Desséché, maigre , pauvre, gueux. Goao^As , gorgeres , gorgerette , gorgete, gorgias , gorgieres , gorgjras : Tour de gorge , colerette de femme ; de gurges, Annet de gorgete : Armure de la gorge. Fqyez Goegias. GoaoÉoua : Goulu , gourmand. GoEGEE : Railler, se moquer, in- sulter ; donner la pâtée aux oiseaux. GoEGEEÂiN , gorgere , gorgerete , gorgerette , gorgerin , gorgery , gor- gier : Partie de l'armure que nous appelons maintenant hausse - col , arme défensive dont on se couvroit la gorge; de gurges; en basse lat. go^ria. Bamoiff d*acier de double trempe , batn , blanc et bruni ; tous accomplits de toutea pièces de heaumes , avec les pennaches , ri- sieres, mentonnières, et barbutes, gorge^ rains , jasserans , colliers , haultes pièces , arant bras , gantelets , hanbers , corselets , plastrons , cuyrasses , grereset esclapes : avec autant d*escus triangulaires , dores et asuréa et peints de diyerses couleurs et figurés d'ar- moiries. Roman d^Aleetor,fol» 79 , it*. GoEOEEON , gourgoux : Gosier ; gurges ; en bas Bret. gory. GoEOiAS , gorgiais , gorgiase, gor-^ giasse , gorgiaz : Glorieux , vain , luxurieux , beau , joli , agréable , qui aime le faste , la parure , les habille- mens recherchés. Ge TOUS demande icj ung cas, En matière de paction , Vog applfcquant , un gorgias , Frisée, bien tmpoint, et mignm. 698 GO R Ung habîUe hoame , nag Qui le Tcnlt meUer 4m daacer. CoquiUarif DroUz momçeaulx. ' A ce povoir et mes aigret dwcon Je submès tout, graos , Empereon et Bojs, Princet et Ducs, et noble* CheraUert , Damea auMÎ, et leurs nobles arrojs , Damois'elles rÎTans à leor degoys ; Ces gorgias , ees gentils escniers Je fais courir par mes eatrois sentiers , Boargois , Tarlets toutes gens de meetiers , Biches , paissans , porres ou indigeaf , Sont tous à moy et se tiemeat mes gtaa. DmiK9 amx Aptmglm* Goagiâs , gorgiaz : Toar de gorge, fichu , fraise , mouchoir de cou. Ung maintien de femme rus^ , Tlng colet de femme erasée , Unes joues rondes et rermeilles , Ung gorgias à pointe usée Pour faire tetins à oreilles. CoçuiMart, Droiu mtmvemUx, GoRGiASE : Sorte de danse bouf- fonne , selon Borel. GoACiÂSEMENT .' Gracicusement , joliment , magnifiquement. CtOBCIaseté , gorgiasd^z , gorgia- site, gorgiasse : Beauté , parure , pompe , magnificence , Tanitë , lAe , et chose plaisante et bouffonne, se- lon Borel. On Terra bien par fringnerie , Porter maintz habits ehiequetez , Trouez, percez, fringuelotes, Fneilletez par joIliTetet , Ce sont grans gorgituetez , Par faulces de meschancetés. CoçmUart, Droitz nouvêaulx. OoRCiEBE : Ornement dont les femmes couvrent ou parent leur gorge ; hausse-col , partie de Tarmure. GoRGiBEE : Coup de poing , gour- made. GonoiEs, gorgiere : Hausse -col , tour de gorge. GoRGiEtJB : Fanfarop , moqueur, railleur. GoAOOTBB 9 gorgoier : Railler, se GOH moqner, iasiilm, cirer Taaité, m glorifier. GoBGUETTBm : Faire paaaer la li- queur du gosier à rettomac , avaler. GomiÉs : Geaa glorîciu « bîe» pa- rés ; gionoti. GoaiN. Fojes Gobb et Gokbiv. GoBL^ : Rmé, fin. GoaLBi : Cornet à jouer au dés. Lors me ior m ••diiqsier Qninae livres d'etterlina blaaa , Û g^fez ftt ridiea et graas Kt li aroir fm dedens asia. FaNmu dm Prestre et tTAHMom. GoEMANOia : Mander inuodé- rénient. GoB ni : Goitreux. GoEBB : Une truie, lu femelle du cochon, du porc; d*où gprret, petit eodion, jeune porc. GoBBB : Maladie dont on n'a pa découvrir les accidens , ni le nom qui a remplacé celui qu'elle aToit alors; luxe , vanité , pompe , magnificencv , ostentation. Favin , dans son théâtre d'Honn. tom. i , pag. 714, donne le nom de grande Gorre k Isabeau de Bavière , pour (dit-il ) se bobander en habits à VaUernande. GoBBEAn,^o#7oii .- Cochon de lait GoBB EB , gorrier, gorréere : Honuoe et femme recherchés dans leur toi- lette , gens glorieux, magnifiqnemeat parés , vêtus à la mode. GoBBXB , gorrier : Se louer , se vanter, se glorifier; gioriari. GoBBEs : Rubans, Uvréet des non* veatix mariés. GoBBiAu : Collier de chevaL GoBS , gort, gorz : Flot , golfe , gorgées, quantité. Si comme font maintes norricea Qai sunt si glotea et ai nicea , Qa*el gietent Tin ta gorge cmaan Tôt ainaine comme en one hoeae , Kt tant k grana gorz en entonent , Qu*el s*en confimdent et estoncnt. *JtonumdeimMom,'V€r9 iSSS). 60U n signifie aussi » le courant , le milieu d'un fleuve : Lt mÉttt paMtnt •! iTant , Qa*il se Tont el pUia^wrflaTMity £t de Vèêt qu*il ont te loent » Dout mintiiic se baignent et noent. * Tbid, n>ers 6i5i, GosSKT, gousset : Pièce de Tar- mure , laquelle étoit tellement dispo- sée , que lorsque le gendarme levoit le bras pour frapper, elle remplissoit le vide de Faisselle. GoTE : Goutte de quelque liqueur; guUa. Et en cette m^Bme neif ne chait ae» et «9e gote de ploje. Dimi. de S» Orégoire , Irir. 3 , ckap. 1 1. GoTC : Auprès , à c6té ; jttxtà. Gothique , gotgique : Ce qui est à la manière des Goths, des anciens François , et tout ce qui a rapport à eux; Gothictts, Goths : Peuples qui , primiti-^e- ment, habitoient le nord de l'Europe, et firent des incursions dans le midi de la France , y conquirent beaucoup d'états, et fondèrent plusieurs royau* mes ; Gothi. GouÂis , gouajs, goué, gojrs : Es- pèce de raisins ; et nom qu'on donnoit à certains séditieux , ainsi nommée parce qu'ils étoient armés d'une sorte de serpe qu'on appeloit gof. GouBKÂUT : Godet , petite tasse , gobelet , verre à boire. GouBELET : Espèce de pâtisserie. GouBEE : Conduire , gouYemer , braver; gubernare. GouBissoR : Robe , habit contre- pointe , long et pendant jusques aux jambes , et sur lequel on endossoit la cotte de mailles. Fo^ez Gambâisoh. GouQE, gmtckê, gaudkêi. Voyez GOSSET. GouDALi : Bière , boiiSQU ; d*où goudtUùr, brasseur. G O U 699 GovoENDàET :^Pique , longue ja- veline , bâton ferré. F, Godaitsart. GouDEE : S'accoster, fréquenter ; d'oûgouilinej femme de mauvaise vie. GouDESQUE : Gothique , suivant Borel. GoODEÂir : Goudron , poîJL ; de l'Arabe kUran. GouE : Grotte, caverne. Goui , goue , gouet : Serpe de bû- cheron, serpette, couteau, instru- ment propre à tailler. Goue E e , gouerre, gougère , gouîere, goyere : Sorte de pâtisserie , gâteau. GouPÂNON : Drap , lange , en cer- taines provinces ; étendard, drapeau. Fojrez GoKFALoir. GoupEL : Gond de porte. GouppoET, ^i^^irrr, gouffront , goifourt: Instrument, machine â lan- cer des pierres , sorte de bâton ferré, javelot ; gas^rlotus, Goupi, gOHffiy goifie, gomlfi : Bouffi , enflé , orgueilleux. GoupLE : Golfe , du Grec kolpos , en bas Bret. gfv^» GouFEB , goinfre : Gourmand. Gouge. Fojrez Go Y. GouoE , gouine : Fille , femme , et particulièrement femme de mauvaise vie, prostituée , femme de bas et da vil état , servante ; du Grec koinos , commun ; en Lang. goino. Y. Goui* Et en son ëage vtrilé eapMUâ Gargamelle^ fille dn Roy det Parpaiilos , ^niiiegougstt de bonne troigae. Rabelais, Uv. i , chap. 3. GouoiAS, goujon, gofarî : Gen- darme ; ce nom étoit donné aux va- lets qui portoîent les armes. GouGoir : Cheville de fer ou de bois , instrument de menuisier. GoouovEDB : Courge , citrouille ; cucmrbita, GoujÂET, goujat, gouger : Homme qui s'attache aux gouges ou filles de joie, el qui les fréquente. 700 G O U GouLÂF&E : Qui veut tout en- gloutir, qui est avide. GouLAftDiSE:Raillerie,plaisa]iterie. ^GouLK , goulée. Voyez Golc. GouLR : Bourse , gibecière ; il si- gnifie aussi , le commencement , le premier jour d'un mois ; et collet, la partie de Thabillement qui joint le cou ; de gula, GouLi&E : Ris démesuré, sottises proférées sans ménagement ; de gulcu Goulet : Ruisseau ; le cou d'une bouteille, ou de tout vase dont le cou est étroit ; de coUum, GouLLàED, govillefre y gouh^re , gouUi^re , goUliaret : Gourmand , homme avide de manger, débauché , de mauvaise vie ; de gula» Déftble sont tovt detroîé, Toat fors del êen% , tout (vanoti , Tout esçar^ , tont etperda , De ce qa*il ont testai perdu Qa*avoient pris et engoolé ; Bien sont bonis , bien sont bonté « lÀgoulafre, li recbignië. De ce que ainsi TaToient pris ; Bfa pncele de grant pris Coi tons li mons aenre et prise Lear a rescousse ceste prise. Gautier de Comsi, Iw. i, ehap. i. GouLiÂRDEE , goularder : Manger avidement et avec gloutonnerie. GouLiiEnEusEMEHT : A la façon des gourmands , des débauchés , des gens de mauvaise vie. GouLiAEDiE^ gouiliardise, goular^ dise , gouliardisey gouliardise : Gour- mandise , gloutonnerie , avidité ; dé- bauche , inconduite ; de gula, GouLiÂEnois : Bouffon, bateleur. GouLiAEET : Débauché , libertin , coureur de femmes de mauvaise vie. GouLiEEE : Poche,gousset,bourse. GouLouE , gouléeur : Arpenteur , mesureur. GouLocs : Gourmand , vorace , goulu , glouton ; gulasus. GO U GouLOvs , gauloËOc: Envieiix, oon- ▼oiteux , jaloux ; zelosus, GouLonsE : Jalousie « envie ; ai bas. lat. gelozàas, CrOULousi : Envié , désiré. GooLonsEE : Jalouser, envier, dé- sirer ardemment , convoiter. Barba- zan dérive ce mot de gula. Li Doiens pense qa*jl dit voir (rnu), Qa! molt gotilouse mntroî «Toir : Miex aime ans mors que quatre via (tinm), Dist ainsi comme 0 m*est mvia ; OO certes molt Tolentiers. * PabUiui du Bouehier ttAhhevSBk. GouLPETE : Tromperie, finesse, subtilité; de vulpes. GouLTÉ {y'vci) : Vin qui sort de h cuve par le seul affaissement du rai- tin, et sans qu'il soit foulé. GouLx : Raisins appelés gauU , et qui furent proscrits des vignes du pays Messin, en i338. GovME, pour gomme : Paquet, ballot. GouVELE, gouneUe. Voyez Govi. Goupil , goupieujc , goi^nlle « ^oa- pis y gqurpis , verpil , ivoupil : Le renard ; vulpes; de là , dit Barbazan, le mot goupillon ressemblant à U queue d'un goupil, d'un renard. Fay, GOPIL. Por le mont de Sion que perist « les gompUt entrèrent par dedens. • « Bille, Prière de Jérémie , 'vers. 18. Propter montem Sion quia disperiit, Tolpes ambiùaverunt in eo. Les goupils ont fossées , et les otséals des ciels lour nies , mais le fil del home ne ad oà redine soun cbief . S, Mathieu, chap, 8, ifers. so. Ynlpes fovèas habent, et tfobteres etti nidos : fiUus autem hominis non habet eH caput reclinet. Gou PILLAGE : Tromperie, subti- lité , finesse ; de vulpes. Goupillée : Se cacher, fuir, £ûre le poltron^ on a dit depuis comiUr, G ou GounLLEU& : Fuyard , lAdie ; et celui qui fait la chasse aux renards ; vulpecuUUor. Gouebâut : Goinfre, glouton; es- pèce de chien de chasse. GouacK : lieu couYert , rempli de buissons f buisson épais. GouED , gourde : Lourd , pesant , étourdi , sot , engourdi ; gurdus ; en bas Bret. gourdd; d'où gourdin, un gros bâton. GouEDAiiTB , gourdanne , gourelz : Engin pour pécher ; nom d'une an- cienne prison de Paris; espèce de barque , ainsi appelée à cause de son gros ventre en forme de courge » qu'on nommoit gourde. GouEDKE : Prendre quelqu'un à la gorge , la lui serrer* GouaniNB : Courtine, voile, ri- deau ; il signifie aussi , grotte , lieu retiré. GouEBLz : Filets à pécher. GouEFouLEE, gourfoler : Gâter « détruire, déraciner; maltraiter, bat- tre fortement, meurtrir. GouEGEEiT : Ornement dont les femmes couvrent et parent leurs gor- ges , ou la partie supérieure du sein. GouEOiE : filed d'automne, tardif. GouEGoif : Trait, dard, flèche; peut-être de gurges. CfOVtiGos%it^.j gourgouler, gourgou^ ser : Murmurer , parler du gosier , de la gorge et entre les dents, mar- quer du mécontement , gronder ; de gurges. GouECOE : Querelle , dispute. GouEGUE : Endroit ou tombe l'eau après avoir fait tourner un moulin; conduit, tuyau de plomb ou de bois ; de gurges. GouEMAKciEN : NécromaucieB 9 devin, astrologue. GouEMANUBif ENT, gourmondcne : GoumaadiK) gloutonnerie. G O U 701 GovEMANDEE : Larder uuc volaille; manger , gronder durement , tour- menter, maltraiter. GouEMAiTDEnE , gourmandetessc , gourmendeur : Gourmand , gour- mande. GouEMB DE CHÂMBEB : Nom d'un bas-officier des Ducs de Bretagne. GouEMET : Commissionnaire, voi- turier, garde de vin ou d'autres mar- chandises, pendant qu'ils sont en route. Gouaif AL , goumaut : Espèce de poisson de mer. GouEPiLLE : Renard ; vulpes» GouEEE (la) : Mal de Naples. GouEBEE : Voler, tromper. GoUET, gort, goust : Pêcherie; voleur, trompeur; stupide, lourd, hébété , sot , niais. Court à gqurt : Gré à gré. Voyez Goubd. GouspiLLEE : Gâter, abîmer; man- ger avec avidité , gaspiller. Gousset : Partie d'une armure qui se mettoit sous les aisselles. GousTEMENT : Goût , sEvcur, ac- tion de goûter, d'essayer; mets, viande; gustatio. GovsTKK ^ goutoier : Sentir, es- sayer, souffrir ; gustare. GouTE : Point, nullement, rien. n n« mVo dumlt pu d'un nîqaeC De la mort , et ne U crainf goûte. Fort dVttre print mu tretbochet Tout-à-conp que point ne m*en doute. Diaiogue du Mondain, Sire, por Dîen âles-Toat ent , Certef , je n'ij goûte d'arsent. FabL de S, Pierre et du JougUor. GouTE , goutereUe : Gouttière , égout, chute d'eau. GovTE blavche : Suif, graisse. GouTE FEitOHNEslE : Épilcpsie , mal caduc. GouTiis : Dégoût , répugnance. GouTELETTE : Petiu goutte d'eau ; tUÈtiltL • m»Êt—Êt^ 7oa G O U GofJTETfT : Trempé, mouîUé , qui tombe goutte à goutte ; de gutta. GouTEEAT, gouterei : Goattîère, divte d'ean. GouTEBON : La fourche qui est au- dessous de la gorge , et la partie de l'armure qui la couvroît. GocTROir : Goudron , yleux-oing , d*oà goutrenntr, graisser avec du goutron. Gouttière , goutiere : Penfe d'un cîel de lit , la courtine d*un parillon , d'une lente. GouvERNAircE , gouvcrnc : Juri- diction à laquelle préside le gouver- neur de la ville où elle est établie ; manière de virre , dépense ; guber- natio ; en Langued. gouvër, GouvEENAUS : Gouvernail de vais- seau; de gubernatio. En ces ntifs de Marseille a deax gouvemam qnîtont attachiez à deux tîaons si in«rTeI]]eu- •ement que %i tott coome rcn aoroit tourné UD roncÎD, Tea peut touraer la nef à dettre et à senestre. JoinviUe , Hist, de S. Louis. GouvEavÉ : I^^ourri , entretenu ; gtibernalus. Gouvernée , gouvicmer: Giuser, parler, entretenir, nourrir, alimen- ter, abreuver ; gubernare. GouvERMERESSE ; Gouvernante , femme qui gouverne ; gubematrùr, GouvERROUE , gouverncres : Gou* vemeur ; gubernator. Gouyemour ^un monastère, procureur. Sains Brandios dist ^ seiguenra ealiiai, lie travaHlex paa foleuient , Diex est gowerneres de tous , Laissiez , u nous menra bien tous. Fie de S. B rondin , Imt^ge du dÊomde, Gouvioif , goyan : Goujon, espèce de petit poisson ; gobio, GouxE : Crorze , petite ville située à trois ou quatre lieues de Mets ; (iofzia. GouTAULx : Morceau , reste "de pâte qu'on gratte dans le pétrin. 6R A GouTBR , gojr : Sorte de aerpt . GoTBHTB , gouverne, jo^eme : ici- netse ; juvenia. GoY, gokie, g^mn, geje : Boi- teux; claudus; petite serpe, petite bêche , iBitniment de berger poor creuser la terre, Caucilie, sorte d'arme en forme de terpe, ^pée; glediMs, YojeB Di. GoTBR , gouièr .* Gelm qui s'atta- che à une feipune de mauTaiac vie. GoYBRB : Espèce de tarte, gèteia. GoTMBRBx : Ceux qm devoicatdci corvées auxquelles ils satisfiÛMMat en travaillant avec la serpe, qii*oa aommoît goy- GoYNE : Femme dëbavchée. GoYB : Jouir, être en possession; d*où gojrvre, jouissance; de gaïklere. Gra AILLER, grediiier, gréeiUtr: Brèler, griller^ r«Vtir ; de craëcule. Graal, graille, gréai; au plnrid graux , gréaux : Bâton d*augure , hà- tôn pastoral, crosse d*ahbé, d'/évèi|Re. Graal , gréai; au pluriel ^foout, gréas , gréaux : Vase à boire ; grand plat , grand bassin creux , propre à servir des viandes , et non pas vsis- sean de terre , terrine , coome le dit Borel; quand il étoit de terre, on dîsoît un graal de terre ; qaai^ il étoit d'argent, on dîsoit un gréé d'argent; et quand il étoit d*amtre matière , on en ajontoit le nom an mot graal; de crater, craierm ; et aoa pas-, comme k pense Borel , de grmt, parce que ces vaisseaux , ajoute4-îl, sont de grès cuit; et qu'à Talote, Moiitanbiin et Gistres , on af^pelle sdon lui , une terrine un grasal, une grasale. Ce mot grais ne s*«st jamais écrit ainsi , mais grés, grez ; Monet , à ce sujet , dit , ^^^ ^res, espèce de pierre de roche, ftpre, graveleuse, îgros grain et raboteuse, servant, entre autres usages , à paver les ràt%^ 4 ■4 I G R A G a A 7o3 idis aux Romains , à pa\er et bor- m ont beaucoup parlé , et ont autant les grandes voies militaires. Les Tarie et discuté sur sa forme et sur r se rencontrent de deux sortes , aon emploi , que les théologiens des lurs, ou tendres ; ces derniers ser- xm' CFt xrr® siècles sur l'espèce du bois t de blocaille à la maçonnerie , et de la vraie croix ; si je donne un peu lurs, de carreaux aux pavés; parce d'estension k cet article, c'est que Ton fait des pots , des cruclies et non-seulement il pourra faire suite à res vases de grès , il ne s'ensuit la savante Dbsertation de M. Millin, que les graaux , gréaiut, fussent membre de l'Institut et conservateur \ de cette matière. Un passage des des Antiques du Cabinet Impérial , ises de Jérusalem , où il est traité sur le Santô Catino, qui n'est autre Offices et des Officianx du royau- que le Saînt Graal, mais encore parc« et premièrement du SénédiaJ, ne qu'il prouvera que l'on accorda long- era aucun doute sur le mot^mo/^ temps à plusieurs villes « l'honneur éddera que c'est un vase , en géh de posséder ce vase qui devoit être il , et de quelque matière que unique. oit : Borel dit qu'il a voulu débrouiller . , _^ » • V _^ ^* confusion qui étoit en la connois- lor don coroiiêmeBC,ieSeoeichiii peut tt ^^ ^ ^ ^. ^ i. . ,, >rae>er le nuiDgier don joiu-, et ^iit »"^ f « ^ ™0' > «* expliquer récUe- rrira celui joor en la manière que méant ment SI c'étoit un vaisseau OÙ fut reçu ihlera , et qnant le ftoj anra le sang de J. C. (qu'il appelle tantôt 'i doîtleSen^tnmangier, et sang «ffl/, royal, et tantôt sang I les escneles et lef «mutf en qne il anra ^ «.■ % • i.. i « « ,. . ^ le cor. don Roy àSa premier met (ter- agréable) ; mais bien loin de dissiper doîTent eitre touet (tiennef) plaiaM de les doutes , il les augmente , et n'est iande com le oon don Roy anra ctté pas lui-même très-déeidé sur ce qu'il cebi Jonr. àoit croire de la sic^nification de c© ' "^ ^ mot ; quant a moi , qui crois avoir le peut supposer que nos Rois démontré assez clairement dans l'ar- înt servis le jour de leur sacre , tide précédent ce qu'on entendoit §toit celui où ils déployoient le ^argroai, je vais rapporter ici lliis- de magnificence, avec de la vais- toire du saint vase d'aplrès nos an- et des vases de grès , et Ton ne cieiu romanciers , et prouver ensuite amera pas davantage qu'ils eu»- par un extrait de la Chronique de fait présent à leurs Sénéchaulx , Louis xix , par Jehan d'Autun , qu'il ilats et vases du premier service , n'est autre que le Santo Caiino. avoient été d'une matière aussi Joèeph d'Arimathie , qui étoit un nune et d'un aussi bas prix. disdple caché de Notre - Seigneur SAAL (Sainct) : Vaisseau dans (S. Mathieu, chap. 27, vers. 57.), se û J. C. tnangea l'agneau pascal , saisit de œ vase , le garda soigneuse- [u'il fit la cène avec ses Apôtres ; ment ,' et s'en servit pour recueillir le en forme de calice qui servit à sang et l'eau qui découlèrent des eîUir le sang et l'eau qui décou- plaies de J. C. ; suivant nos roman- it de ses plaies, et qui dans la ders, il emporta ce vase nommé le fut nommé saint, à cause de 5S«Mtf Graoi dans la Grand*- Btelagne, primitif usage et des miracles et s'en servit pour eoatvarkix las peu* opéra. NogKndtnsraaancierf plat à la Foi. 7o4 G R A Robert de Rouron, Burons ou Roi- ron , a composé, dans le xiii* siècle, nn Roman nommé le Saint Graai , dans lequel il donne cette notice sur Joseph : Aa jor ke li Mlreref del monde toffrî mort, fa mort destmite , et nostre Tie restqréc : ai cel jor «Ktoieot monlt poi de gent ki créU«eD( en lui , mais il était un Chevalier kl mroit à nom Joseph de Arrinuchie, (ce estoit nne chités en la terre de Aromate ki moult biele estoit.) Kn cde chité estoit Joseph nés, mais jl estoit venus en Jherusalem ni ans derant ce ke nostre Sires fu mis en crois et aroit raehaté le créanche Jhesu-Crist, mais il tktn. osoit faire' saroblant por les félons Jnis , il estoit plaint de sapienche; il estoit nés ( net » non sonîlié, mundus, ) dVnrie et d'orguel, il se- couroit les poures , totes ices bontés estoient en lui , et de lui parole le primier salme del gantier : Boin-enreus ki ne s^acordent mie M consaus dos félons. ( Beatus vir, qui non abiit in consilio impiorum, Ps. 1,7;. i.) Gl Joseph estoît en Jlierusalem entre lui et se feme, et sen enfant ki avoit à non Joseph , passa le lignage son père outremer ki ore ( à présent ) est apielée Rngleterre, et devant estoit apielé la Grandc-Bretaigne et le passa sans aviron an pan de sa chemise. Moult ot grant duel Joseph de la mort Jhesu-Cri&t, et se pensa k*il Tonnorroit. Enfin Joseph avoit été dans la maison où J. C. avoit fait la cène avec ses ApAtres , il 7 trouva Vescuelle ou lefiex Dieu atfoii mengié, si s'en sesist, il la porta chez lui et il s'en ser- Tit pour ramasser le sang qui coula du c6té , et des autres plaies , et celle escuelle est appel' iée le Saint Graal. Boman du S. Graal, foL 4 , V^ , col. a , Mss, de l'Eglise de Paris , «* 7. Celui Lucau fut fils de Joseph d*Arimathie duquel descendit le grant Lignaige par qui la Grant Bretaigne fu puis enluminée , car ils apportèrent le Sainct i^aal et convertirent les mescréans à la foy de Nostre Seigneur. Roman de Lancelot du Lac , tom, z, foL 36 > R*, col, 1. Le Sainct Grasd est le même que le saint vaisseau en forme de calice , qui n*estoit de metail , n*y de bois , n'y de corne , n'y d*oa, et dans lequel fost mis le sang de Nostre Seigneur. Même Roman , tom, a t/bL5i, V^, col. 2. Le Sainct Graal le méesme que le sainet Taissel dont on lit ici Thystoire; Itt doote GR A Apottres j aTment mangé Taignel le jidi abaoln (le jeudi aaint) et il fast conservé a Angleterre dans nœ tour bactie exprès s Coftenlcy. Rosmande Perce/ârest^toKLÙ, JoL lao, V^col.%. Un autre roman décide sans répli- qne que tous les anciens ont enteoda par le Saint Graai an vase qui iToit servi à recueillir le sang de J. C. aprèi sa passion. D'autres romanciers font Tojager Josephd'ArimatMe, et lefont séjourner dans la Grande-Rretagae, où il trouTe un seronrges (beau-frîm) qui se nommoit Broin , Bruns, leqid avoit douze enfans qu'il vouloit ëU- blir ; il consulte Joseph qui les dit venir devant lui ; onze consentent à se marier , mais le douzième lie ê'i acorda mie « aînçoîa dist qne fl icrsic Tirges tout son aage , et aerrlroit à la tsUt dn Saint Graal et garderoit à If ostrc Scia- gnour sa virginité ; quant Joseph 07 le pr«p«- •ement de Fenfant , 11 rebondi : B^ostre Sei- gnor si te tiengne en ceste volenté et iWNit me plest que tn soies serjans (acrvlcns) et meuistres du saint vessel» et pour ce qwr ta bées à servir si ententivement je te Ub ù grant honnour, que je t'en otroic la garer après ma mort. Roman de Tristan le Ltonois , n* 69^6, fd. I, F", composé par Ltsces, Ck- valier du Chastel du Gat, près dt Se- litières {Salisburyy, Enfin ce vase que trois à quatre villes d'Angleterre crurent posséder > se retrouve (dans les Annales de Louis xii) en 1 5o2 y à Gènes , où sui- vant le Mss. il a été apporté direct^ ment de la Terre-Sainte. Voici comme on en parle dans le cbapitre intitulé: QoTDmjàniïe SainctGraal îust monstre au Roy à Gennes , et conunant fut là aporté par les Gennevoys TGénob): Le jour ensuivant qui fut uag lundy XXIX jour du moys d'aonst feste de la Decollacion de Sainct Je- han Baptiste , le Roy fut oqyr messe dedans une chappelle dudict Sainct enréglÎM de Samct Laurens , qui est G R A G R ▲ 7o5 : domme et cathedralle eglize Jheriualem comme la pi as honnora- es , où fut par les chanoynes ble partye des troys 9 et pour mona» rès la messe monstre le riche trer de qnoy^ toutes les grandes portes i smaragdin ; c'est assavoir le de la saincte cyté prindrent et firent t plat ou quel Nostre Seigner mener à Pize ; lesquelles ancores y ist mangea avecques ses Ap- sont restuées deux que les Florentins le jour de sa ceine, et est celuy depuys leur ont toUues et ostées; pour *on appelle le Sainct Graal, retenir, toutes les forteresses, places, :elon le dire commun de Gen- chasteaulx leur furent baillez • et la e que j*en ay yen par lectre , possession de la seigneurie mise entre )porté pas les Gennevoys en les mains , laquelle ilz gardèrent par e cent et ung, et fut priz en la force contre le Souldan longue espace cyté de Jherusalem en la ma- de temps et d'icelle jouyrent paisi-* le vous orrez en Tan susdict blement ce que leur fut , et eust at et ung. Les Pizans qui lors esté à jamais ung tiltre d*honnorable : comme Roys en mer avec- louange si les meschans maleureux ne \ y enissyans et Genneroys , l'eussent par leur avarice vendue aux »utre-mer à tout grand navi- infidelles , ce qu*ilz firent ; donc com- presse armée et conquesterent myrent crime tant dampnable que Furcz et sur le Souldan plu- poar ce forfaict furent forclux de toute islles , isles et cbastéaulx , et grAce de bien faire, et de toute cure itres prindrent Antiocbe et de profficter en vertus tant que onc- iero, et occirent tous les infi- ques seigneurie , mais sont toujours li là rencontrèrent où gaigne- venus en deschéent de bon loz et lesses innumérables et incom- d*eureuse prospérit^or après qu'ilz . trésors. eurent ainsi choisi e^ris , les Venis- \ celle prise de Jherusalem , siains suyvirent, et come convoiteulx i fut entre les conquerans du de denaré , embourcerent Tor et Tar- appoincté entre eulx pour ce gent , et prindrent pierres précieuses , estoyent troys contendans , vaisselle , joyaulx , draps d*or et de troys partyes seroit divisé ; soye et de laine, et en somme tout ce avoir, la seigneurie et dom- de vallenr que emporter peurent ; >ur une, les trésors^ meubles restue seullement le sainct vaisseau ises pour Tautre , et le pre- lequel demeura pour le partaige des atd*esmeraudepour le tiers; G . ^ ' . . 'Il' *r*.j • . Description au àamct Graal fie lent travaille et faict de mises ^ ^ iictes conquestes, fut accordé ennes, Ix que iceulx Pizans auroient Celuy très-precieulx vaisseau dont des partyes, et que premiers j*ay parlé par avant , est une esme- entlamainaubutin,lesquelz raulde faicte et entaillée en manière 'oir sur ce advisé , prindrent d*ang grant plat en largeur de deux Ix la terre et seigneurie de palmes que nous Françoys appelions j^oG G R A espans de si irès-reluyftant lustre et tant verde couikur que toute autre esmeranlde auprès d'elle est obscur- cy c , effacée , et de nulle monstre sans vertus , et contient en ront au-dessus du plus large six palmes en quadra- ture; au fons dudict plat est ung autre petit ront faict au compas sçe- Ion la porpodon de sa grandeur et dès le bort de celui rondeau uicqnes au liault du plat , sont six quaréures faictes à la ligne , et pour soustenir celuy plat, au-dessouliz sont deux ances de mesme pierre , larges assez pour là passer la main d*ung homme, ce qui est ung ceuvre merveilleux à regarder, et faict par artifice tant sumptueulx quemyeulx semble mira- culeux que manuel , ansi est- il sçelou le dire de plusieurs et Tymaginer de chascun ; car Nostre Seigneur Dieu au jour de sa ceine come desprovëu de riche vaisselle pour menger Faî- gneau pascal, et voulant aux humains son pouvoir <^in magnifier , fist mi- raculeusement de terre ville celle précieuse pierre. O bon alquemiste oncques n'en fut ne ne sera de tel , ores ont les Gennevoys ce precienlx joyau que plus chier tiennent que tout l'br du monde , et de vray, c'est bien ung trésor d'incomparable ri- chesse et d'inestimable préciosité, le- quel est dedans le sacraire du grant domme de Sainct Laurent de Gennes soigneusement gardé. Cromques de Loys XII y par Jehan (fAuttm, an- née i5o2,/b/. III d lia, /t^97or. Les passages cités par Borel ne prouvent pas moins que c'étoit un vase , un vaisseau , et que lorsqu'on a écrit sangréal ou samgnuU, on a voulu désigner le vase de Joseph d'Arimathie , et non pas, comme il le dit , le sang royal de J. G. Borel n'a douté que parce qu'il ne les a pas en* GR A tendus , et cependant les passages ci- tés par lui sont très-clairs : Sënëfioît que II gréaus , Qui Unt est beaux et prcelcax , Que le saint sang giorifeux , D« Roy des Rois j fa reccos. Roman de Percepal ciiê par Bord. Un Gréai trcstont descouvert. Xt plis apporta un gréi Tout plein da lyerrea precicoses. Même SoMuau Et por ce Tappelon nos graml ^lï'SL. ^m as prodes homes. En cest vestel gîst le sasf de Jestts-Christ. Roman de MtrSm. Ce qui signifie : et nous appelons ce vaisseau , ce vase , parce qu'il pisit ainsi aux gens sensés , le Saini Grad parce qu'U renferme le sang de J. C L'autre passage n'est pas moins clair: Et fis dîstrent , et porrons dire du tomI qne nos Tétaies ; et eoaiaa le daneroa b« qui tant nos grée , cil ^ ly roadront ciswr, ne mètre non à nos esciens , le cUmerut le mal qai tant agrée: et quant cil Toynit.k olent,bien doit avoir nonciatreaséaux^nacr. Ce qui ne veut dire autre chose, si- non qu'il leur plait de nommer a vase , ce vaisseau , Saint Graal («âne- toin craierram ) j et cela parce qu'il renfermoit le sang de J. C. , que a vase , ce graal leur plait beaucoup, et qu'il mérite d'être nommé saint Rabelais, qui se moquent de tout, parle de cette prétendue relique dans son V* livre, chap. lo. Li (en Tisle de Cassade) auaaîi Mog iasque de saqg gréai choaa dîvîM d peu de gens oooone. Le Ducfaat a donné dans les méoMS idées et les mêmes doutes que Boitl. qu'il cite , et ce qu'il y a de certaia, c'est qu'aucun des manuscrits (bon les Chroniques de Louis zii) n'a dit de quelle matière étoit le Séèini GrmaL QKAAjKTZ^^gnuutntcr : Fromettre, Glt A accorder, a^éer, satisfoire. Voyez Craanter. Graats , graauts : Agréable, gra- cieux, satisfaisaot. Grabatâike : Malade alité. Grab^au : Choix , examen. Grabeleur : Qui choisit , qui exa- mine. Grabeller , grabuger : Discuter, éplucher, choisir; disputer, brouiller. Grabéughx , grabéuge , grabouU : Différend , bruit , querelle. Grâce , gratuité : Reconnoissanee , gré , volonté , faveur , pitié. Avoir en grâce : Accorder ses bonnes grâces , aimer, protéger \gratia ; en bas Bret. graec. Grâces îles Lombards : Jeu de dés. Gracelxtts : Diminutif de grâce. Rose merreill«tt« £|WB ta dooceor Poar me reinlre teur De u gracehi^, Poésies de Loys ie Ciuvn,fol, 63, f^, O^kciJLiXygracxejCf grassiex:ï}ouXf lionnéte , gracieux ; gratiosus. Gracier , grasseler : Gratifier , obliger , rendre service , faire grâce ; remercia, rendre grâces ; graùtare. Gracilité : Fréle, grêle , maigre; gracilis; msklgreur^ gradiitas, Grael : Graduel , livre d'église. Graer , gréer : Agréer , gratifier, remercier; graiitare, GtiAwwiJx^K^gri^gner, graphiner^ gfjffigner : Egratigner ; de graphium, Graffinurs : Jhlgratignure. Graffiok , grc/ion : Sorte de ce- rise qui ressemble au bigarreau. Graffon : Croc , pointe , crochet. GRAFiERE:Bnrin,stylet;^rapAt«m. Graice : Grâce, faveur; gratia, Per la graice de Deu: Par la grâce de Dieu. Graier , grajrer, gntjrer , verdier: Propriétaire d'une partie d'nn bois, GR A 'O^ garde* forêt ; de vfridia ; d*où graie^ rie, grairie, propriété d'une partie de bois. Graione : Graine , sorte d'épice- rie; granum, Graion rur , graindier, graimlre, graingneur, gregneur, grcgnor, gréi^ gner, gréigneur, gréignor, gréignour, greindre , grennor , grénour , gréy^ gneur^ gréjrnur, griener, grignéour, grignor , grinieur, grinour, groignet : Plus grand ; grandior; ces mots plus communément se prennent, non dans une idée de grandeur , mais dans une de convenance , de mérite , de prix. Et «e \i ûtf etcliéoit en celé année que 11 fief est de graigneur valeur, et H ne seroît pas réson qoe li Sire empotUst chelle année. Coutume de BeoBvoiais^ chap, a;. Qui autel vie avoir porrolt , • De aeilku' Uen ae a4^erroit« Qtt*il n*est nul grOgmor Paradis Qu^avpir amie à «un devis. ** Roman de Im Rote, 'vers 1S07. Lores m*en prist si grant envie Que ne lassasse por Pavie, Jfe por Paris que ^e n*alasse Là où ge ri la griignor masse. * Ihid. n>ers 1699. Grant sens est d^amis faire, et gréigmeur du gwrder. Mes pou ea fait et farde qui les Toclt «»- charder. Test, de Jehan de Meimg, iters 817. Gbail : Grille; de çrutiada. Graile , graele , graille, gtaisle, . gréU, greilie, grelle, gresle , grislc : Mince, menu , délié ; on donna ce nom à un instrument de musique dont le son étoit fort aigu ; gracÙis, à Tablatif gracile; en Lang. grailé, hautbois. Il n*ot plus belc Caofie el moadt ; Briefment el îu jonete et hloade , Sade , plaisant , aperte et cointe, Grasacte et gresU, gente et jointe. ' Rometn de la Rose, vers 10x9. Graille : La corneille noire , le pcai ; de graculus. 7oS GR A Graillee : Crier comme la cor- neille , comme le corbeau ; caqueter comme une poule ; gracillare; et gril- ler, rôtir ; de craticula. Toutes les fols qae le Roy tortoit de ton logis, trois corbeaux se Tenoient présenter devant lui , lesquels voletoient à Tentour de lui , graillant et croaissant de telle sorte , que le pauvre Prince avoit la teste rompue. Roman d'Enutus. Grain : Morceau , fragment. Grainoier : Accroître , augmen- ter ; grandire. Graindre : Plus âgé. Graine : Mal de tête appelé corn* munémeut migraine ; la cochenille , teinture d*écarlate ; de granum. Grainer , egretniller , gramer <, greiner, gremer, gremiUery gremir, grenef, grenier : Prendre la meilleure pâture des bois , ramasser le grain , égrainer, récolter ; de granum ; et au £guré , écraser, mettre en pièces , ré- duire en poudre. Gr AI n GE , grainccy grance: Grange , ainsi nommée des grains qu*on y ser- re ; de granea, Grainjette : Petite grange. Grairie : Droit que le roi exerçoit sur les bois particuliers, afin d*empé- cher que les propriétaires ne les fissent entièretnent abattre. Graisle : Menu , délicat , fluet ; gracilis* Graisler : Cuire » rôtir , griller ; de craticula. Grais-temps : Jour gras , le car- naval. Grajal : Auge , baquet ; grajalet , petite auge , petit baquet. Grajhëlants : Ralliant , plaisan- tant ; garriens. Grajhjêlar : Railler, plaisanter, se moquer , badiner ; ganire. Graloier : Jouer de Tinstrument nommé graile. Voyez ce mot. GR A Gramazi : Écrivain, greffier. Grambile : Bière , boisson* Grame: L*herbe appelée chiendent; gramen, Gramenter , garmenter, gronder, gramir , gramoier , gmmojrer : S* plaindre , se lamenter , se cbagrioer. être mécontent. Quant tant ai eu chant , si me font refroi£er, Lora me font en celé ère rerser et trebndiier, Si me corient trambler et la color cliangirr; Cil «ont de moi méiamea qui me font^rooMirr. Cil PrOTOt ett mon caer qui maine tel teapitr Mi dui œil «ont li autre qui font le destoi^ier. Fabliau de Gautier itAupais, n^ 7118. Grammeht , grandimeni , gnuo- ment , graumerU : Grandement , am- plement , beaucoup ; grandiur, Grams , gredms : Fàcbé, en colère^ abattu , affligé , chagrin , triste. Et quant il Ta 01 , a*en fa graims * et irîn Du liufi qu*ot de Caudace en a vers cosaïa- ciez. Bien fçz et bien rimex , bien dis et bien ditio, Encor sera don Conte Henri moult biea loin. La Vengeance ttj^tejcandre , par hkm li Nivelons, * Aliàa grams. Grange , granche : Grange , en- droit où Ton serre les grains aTint qu'ils soient dégagés de le«r paille; de granum. Une famé de la NueTe-Ville en Hex dist à n Bourjois en semblant d*eatre conrroncée ci preaence de bonne gent , roua me tolcs u terre , et mettes en Toatre granche che qae je deuase aroir et roua n'en jorrex jâ , car j« Toua enroieray en vostre granche lea roo^ carpentiers. Ne demeura paa demi-an que b feu fu bouté en chete granche , et ne teot nu qui Vj bouu, maia la presontion qui estoiî contre la famé par les manecbea deaans dites, ele fu prise , et li demanda Ten du fet, ele ait le fet et lea maneches et quant lea mancdie« furent provées, elle fu jngiée à ardoir, et ù fu arse , et par chelui jugement puet-on ta- Cendre le péril qu*eat en manecliler. Coutume de Beeutvoisis , chap, 6, p. 307. Granche (jeu de la) : Sorte de jes de dés , pour jeu de U chance. GR a: GrA5cax5ELle : Nom d'une an- tienne de rOffice de la Nadvité de la Sainte Vierge. Grand-coup : Beaucoup. Grande-sglise : Cathédrale. G^kiHDtscE^grandesse: Grandeur, arrogance , énormité ; granditas. Par la grandesce del pardon, paet apar- zoWre la grandesce de la Tenjance. Sermons de S. Bernard, foL 198. Ge A N Di E R , graindier : Augmenter, grandir , croître ; grandire. Grands - jours : Grands plaids. yojrez Plaids. Granequin , cranequin : Sorte cl*arbalète. Granes : Élevures, Tessies , boules d*eau qui viennent sur la peau ; de granum, Granoéage : Droit sur les granges. Grange RIE , grangéage : Ferme , métairie. Grange d'ainelz , étable d*agneaux. Voyez Grange. Grangier : Métayer, fermier. Granier (le fust) : La trémie d'un moulin. Graniiant : Long-temps, selon D. Carpentier. Granmeht : Beaucoup. Foyez Gramment. Grans , grarUy granz , grauni : Grand , ample , vaste ; grandis, Grans fa la noÎM et la cri^ , Nos hom 11*1 pooit autre entendre. Parole oîr ne raison rendre. Roman du Hou , foL a3o, V\ Gransoner : Murmurer, gronder. Voyez Groger. Grant : Gré , volonté, désir. Foy, Créant. Grant : Grandeur ; graruUtas, Granter. Foyez Créanter. Grantey : Paiement de ce c[u'on a eu à crédit. Foyez ÇiiiAiici. G R A 709 * Grahtoe : Donateur. Grant-pieça : Long- temps aupa* ravant. • Grants : Dons, cessions de bien. Grant-sire : Beau-pèae. Grant-terre (seigneur des cbetifs ou de la) : Chef d'une société de jeunes gens appelés les ckettfs ; de captivare, Granue : Croc, crochet. Granuler : Verser, répandre petit à petit dans de l'eau froide , un métal en fusion ; et égrainer ; de granum. Graou, gravas, gravo : Gravier, sable ; port , rade , baie ; de gradus, Grap , grape , grapin : Outil d'ar- tisan ; partie d'une lance. Grape R : Cueillir. Et dei etpis dei Mes frotoient , Et de« rottini et chan» grapoient, * Roman de la Rose, 'vers 8565. Grapeteur , grappeteux : Grap- pilleur. Grapher : Grever , surcharger ; gravure. Graphie R : Greffier, écrivain. Graphigner : Se gratter, égrati- gner, jouer de la main; faire des tours de filoux , prendre par force , voler , enlever ; de graphium ; de l'Hébreu garaph , suivant Borel. n ( Gargantua ) lenr mordoît lea aareîUet (aux chiens), îU lui graphimoient le net, il leur «ouffloit au cul , Uz liiy letchoient les ba- digoince». Rai^iais, liv, i^chap, ii. Grapier : Ce qui reste du froment après qu'il a été vanné et nettoyé. Grapis, grapoisy grapris : Sorte de poisson de mer. Grappe : Ulcère qui commence à sécher, qui est en croûte. Grappbr : Grappiller, vendanger, cueillir le raisin. Grappe UR , grappeteur : Grappil- leur, vendangeur. 3 710 GRA GftAmux : Gros vlUiii , sale , dé- goûtaoL GaAED, Guerard : Gérai^f i^i^ d*homine. Gaaaik ^ Certain droit qu'on a dans le» bois d*on autre. GftASAL : Jatte , sorte de plat. GaASELKR , grasier, grasseler, gra- tier : Faire grâce , pardonner, faire accueil , caresser ; remercier, rendre grâce ; gratias agcre. Voy. Geacike. Dont a prî!! congié à ITmper^rîf , et de grasie moitlt dcl bonnoar qu'il lui avoit faite. yiûe-Bardouùt, Gbâset : Huile , graisse. Gr As-Houc , grasbouc : Veau gras ; r.Vtoit aussi le cri des bouchers de Paris. GaAS-HVMi : Bouillon. Mais li Tilaîn» por garison , Aroitle koir prise poiion: (breorage) Taiit ot mcagté bon baef ans aas , Kt doo gr"' '**•» î«*i* ^^"^ ?"fî**^?"v ^ 1 , . ' , ^ riere sont le» atsêettet , il ni»t la bottche de Je dit Borei. > Teafant sut le tombel , et U pueele cria «ftfi GeÉAKTISE : Promesse , éilgage- comète ele fott pointe d^one grmjje. ment , assurance. Miracles de S. Loms, ckap. 6. Grecanisee , greciser : Mêler dans Geeffatte : Noix anguleuse qui est ses écrits des mots tirés du Grec , en fort petite , et dont la coque est ex- hérlsser la langue Françoise , comme trémement dure, le faisoicnt Ronsard, Baïf, Rabelais, Geefpeeib : Office, cbargo àe et autres auteurs du xyi* siècle ; greffier. grœcarL Geefts : Grief; gravis, Gr^e : Vieille. Geefvemeht : Grièyement ; gra^ Geeel : Graduel,* livre d'église; viter, grciduale , de gradion Borel dit , Greftes : Le gras des jambes, d'après Ménage, que les graduels Gbbftbs , ^mVe^ graiveire, gre^ sont certains pseaumes dits à^gradt" fttes,greve,grevetie,greviere:him\at bus, parce qu'ils vont en montant de de jambes. ton. Si c'étoit par cette raison que O^totit^ Grégeois y Grégois :Grte^ les pseaumes sont ainsi nommés , il' qui est de la Grèce ; Grœcusm Voyez f audroit toujours monter, ou hausser Gb é u . le ton en les chantant ; et par ce Gbboibb : Faire tort , fndomma- moyen, il y a tels pseaumes où il fau- ger, blesser, incommoder, tourmen- droit monter quelques centaines de ter, fatiguer, grtreri gravare. gammes ou octaves; d'ailleurs, en les Geboubs, greguesques : Hautnile- chantant , ne descend-on pas aussi chausses , eulottes dites à la grecque, bien comme on monte ? Ces pseaumes Barbazan croit que ce mot vient de graduels ont été ainsi appelés parce braies, bragues; en Latin braceœ, le qu'on les chantoit en mardiant ^ en b changé en g; parce que pour fiaire faisant la procession , et ils viennent sortir quelqu'un d'un endnnt , a disoît , et avoit juré sur Seins que il ne seroît jamex roingnez en guise de Cheralier » mèa porteroit grève , aussi comme les femmes fesoient jusques à tant qne il se Tcrroit rengié du Coûte de la Marciie , on par lui ou par au- trui. Joinville , Histoire de &, Louis, Grève : Peine , ennui , chagrin* Voyez Grevahge. Grever, griever : Chagriner, tour- menter , inquiéter , courroucer, in- commoder, affliger, nuire , faire tort, fatiguer, fâcher; gravure; en bas Bret. grei*a. Je prendmy bons eséqntevn A quy j*ai parfaicte fiance , Mes bons amys et serviteurs, Qui j feront à mon absence Tant que se jVstoye en presenoe» Doubte n*ea fail , quant » ce point , Aussi greverojreiU lei^ co^pience , L'amour au besoing ne fault point. Dialogue du Mondaim* Grevette : Bottine, armure det jambes. Grevbussbumbht: Avec dommage. Greveux , greveus , grevous ; au féminin greveuse, grevouse : De man« vaise humeur, fâclfeux , désagréable, lourd , pesant; gravis, gravatus; en anc. Prov. grèugat, grëujhot, Grevier : Égout , canal , fosië , conduit d'eau. 714 GRI Gresale : Baquet , jatte. GaiACB : Droit qu'on a dans les lK>is d*nn autre. GaiBouiLLB : Marchand de petits meubles , qui » suivant Borel , vient du Grec yfvmwmXtiç ; d*où vient, dit- il , fariboles , et frivole ; outre que ces deux mots ne viennent point de là, gribouille est un mot forgé pour désigner, un sot , un benêt , un idiot, un imbécille ; le petit peuple dit en- core , il fait comme gribouille , il se cache dans l'eau crainte de la pluie. Geik , gnecke, gnes, griet, griez: Fâcheux , incommode , inquiétant , grevé , vexé , tourmenté ; gravatus ; en anc. Prov. griévai; en bas Bret. griez. Kn c«le saison méismcs ariat qii« celui rail- lant homroe Raimont lî Cnens de Toalouse acoQcha d*aiie maladie griez et perillouse , et Tost erroit toutes roies et le portoit Tca en litière. Guiffaume de Tyr^fol 3a , V, Grieche , grief, grief ve , gricit , griesche y griesté, griety grieté : Af-. fliction , peine , chagiîn , tourment , incommodité , charge , redevance ; pesanteur , accablement ; gravaUo , gravitas, Griément : Dangereusement, griè- vement , difficilement , péniblement ; graviter; en anc. Prov. grëoumen , grëumën. Se tu as promis à un nome que tu seras ad- vocas en se «use , et devant çon tes fiex s'a- couche malade grieinent^ ce n*est pas contre Toffice de ta foi, ne contre vérité, f^e tu ne lais çon qn« tn dois. Brunetto Latini, Uv. 2. Griesche : Borel explique ce mot par y grecque ; d'où vient qu'on dit , une pie-griesche , et de Vortie-gries- ehe ; et quelquefois , ajoute-t-il , il Teut dire sauvage ; de itgria, Borel s'est évidemment trompé; nos an- ciens employ oient ce mot comme substantif et comme adjectif; comme substantif , il signifie , incommodité, CRI désagrément, ennui, chagrin ; charge, fardeau ; et comme adjectif, incom- mode, désagréaMe, pénible, en- nuyeux,déplaisant,onéreux, f&cfaenx. Rutebeuf a composé deux pièces in- titulées , l'une , ia Griesche éPesié^ et l'autre , la Griesche d^yver, dans les- quelles il décrit les incommodités de ces deux saisons ; en parlant de la dernière , il dit : Mon dit commence trop d'jrer De poure estoire , Ponre sens et ponre mémoire M*a Diex doné li Rois de gloir* Et |>oure rente , Et froit au cul quant bise Tente, Si vont mo rient, U vent me vente £t trop souvent. Dans celle d'été, il dit qu'il a trop chaud , et que la poussière l'incom- mode. D*anbe espine nous font rosier. Et d*ortie griesche fenoil. Gautier de Coinsi, Uv. i , chap. 2, parlant des Hypocrites. Ce qui vent dire que l'ortie est désa- gréable, incommode, parce qu'elle pique ; on dit xoLe pie-griesche^ parce que c'est un oiseau dont le jargon eA désagréable , disgracieux , et ce n &t pas parce qu'elle est de Grèce; aassi Ducangc, au mot griescha, l'explique par onus , gravatio « et il a raison . 1 ce mot venant de gretwire. Monet Ta j mal défini , quand il dit que griesckt | signifie, bigarré comme une pie. [ comme une perdrix ; ainsi , suivant lui , tout ce qui seroit d'une même couleur et qui seroit bigarré , seroh gfiesche, Grisstié : Doflunage , grief. Grixstxr , gfief^^er, griei-er : In- commoder, fâcher, nuire , chagriner, faire tort , accabler , tourmenter . causer des peines ; grm»are, Grieté : Fâcherie , pleine d'esprit, chagrin, diâlcolté. GRI Gaibu, grieux : L'auteur du Glos- saire du Roman de la Rose, explique grieux par, peine , affliction , et ren~ voie au vers 1236 du Testament de Jehan de Meung; mais il signifie, contre le gré , malgré. Pour ce que jà le monde ett TÎeulx , Tînt de «on ciel entre nooe Dieux » Aussi comme en |mûs de guerre ; Biais pour ce que fut en grieux , Des Sarrazins et des Ebrieux , Vint le Saint EsperH en terre , Pour la rie përie querre. Testament de Jehan de Meung^ édition de Lengiet Dufresnof, Grifaicnb , grifaine , grifaingne f griff oigne ^ griffaingne : Cruel , mé- chant, résolu, intrépide, fier, de mau- vaise humeur, prêt à jeter les griffes ; de gryphus; du Grec gryps; en bas. lat. griffus; en bas Bret. griff» Mes or soit posé que gel* praingne , A Jalosîe la grifcungne , Qu« U porrions-nos ore dire ? * Boman de la Bote , ifert iSiSq. Gai F AU : Oiseau de proie igrt/alco» GaiFENT, griffon, grifon : Croc, pointe , crochet ; gryphus. GaiFFONiE : Griffonnage, écriture mal faite. Griffons , Grifons , Grigéois : Grec , qui est de la Grèce ; Grœcus, GaiFFu : Armé de griffes. J)e ce monstre ^j^^ monstre trois fois testu. Par Charles nostre Hercule autrefois ahbatu. Trag. de ia Guisiade^parP, Matthieu. Gricieue : Lépreux, terme in- jurieux. Grigiton , grignette : Croûte gra- veleuse du pain , les tours et les bords d*un pain ; d*où gngnoner, grignoier, couper les bords du pain. Gn.icoïK'E y Crigore, Grigorie, Grin- gore : Grégoire , nom propre j Gre^ gorius. De^posa le Pape Grigorie , Ce nos raconte li «store. GRI 71S Par oquoîsson le misC en trappe. Pour çou que Grigore cil Pappe De son avoir ot acaté Le don de TApostolité Trois mile lÎTres de deniers. Phii.dtùiuk9$,fiiLiJ!ii. Grigois : La langue Grecque ; Un' gua Grœca, Gril : Criquet , grillon; gryllus. Geile. Voyez Geai le. Geiletb : Grenouille. Geimageeie : Grimace. Geime , grimelin : Grimaud , petit écolier. Geivoàlet ; Cheval maigre et aler- te. Borel dit qu*il n'a point entendu ce mot dans Percerai. Geincks : Plus grande ; de gran- dior; mais dans la citation suivante, il parott signifier, laide, désagréable. Bien se feront à pon de boire et de mengier. Mes qui ne se Tuelt fere honnir ou ledengier. Ou aroir gringne chiere • riotes ou dangîer, Joiaus ne belles robes ne leur face estrangier. * Test, de Jehan de Meung, 'vers x3i3. C'est ce que Ton appelle encore au- jourd'hui, une figure alongée. Geinooeibn : Pour Grégorien. GaiNooTEE, gringuenoter : Fre- donner, chanter; au figuré, railler, se moquer ; de/ringuUire; d'où grin» gotis y chant , ramage. J*ai oui chanter llossignolet Qui gringotoit Là bas sur ces espines* Aneieiu Noels. Grif , gripe : Vol , rapine ; et la mMn ; de graphos; petit bateau qui avoit de la ressemblance avec nos Ini- gantins actuda ; de gryphus. Geipee : Rapiner, dérober. • Gais : Grées. Geis , grisié, gris : Temps froid et noirâtre , couleur grise. Petit gris : Fourrure grise très-estimée ches nos aïeuxfde dnereus. Barbazan le dérive 7i6 GRO de varius ; en bas. Ut. griseus , gri^ $€um , grisius , gnsittm. Gruanche : Nom d*une grosse pièce de bois , dans le Màcoipois. GaisARD : Le biseau. Grises-dames : Religieuses Ber- siardines. Grisil : Gréle. Et Morte» tendi sa main et grisU ceêtertnt, ne outre ne dégoûta la ploie sur la terre. Pha- raon adecertei Toiant que la ploie cettast et le grisil et le thonairet , il enoita pechée en ton quoer. Trad. de la Bible, Exode, chap. 9, v, 33. Mojrses ietendit nuutus ad Donùnum : et mssaverunt umiirua et grando , nec ultra stU^ lavit plagia super terram, Videtu autem Pha- rao quhd cess€uset pluvia , et grando , et toni' trua, auxit peceatum. Grisletiê , grivelé : Cendré , mar- queté de gris. Grisopas : Sorte de pierre pré- deuse. Endroit de moi ne birai paa Que je ne die dou grisopas ; Sa color samble jns de pors , Si estincele come Tort ; D*Inde rient , monlt eat précieux, Cil qui le porte e«t graciens. Le Lapidaire. Grive : Méchante , mauvaise ; gravis. GaivEL^E , grivèlerie : Fraude , tromperie faite dans un emploi ou une commission dont on est chargé ; gravitas» Griveler : Commettre ce dé- lit , faire cette faute. GaivELEUR : Trompeur, celui qui fraude. Grobis : Plus grand , plus gi^s , une fois plus gros ; important , fier. Faire le grobis : Faire Timportant , sortir de son état. Grocer , gransoner y grochier ^ groignery groignier, groncer, gron- cher y gronder y grondeller, grondeUery grondier, grondillery grondiry gron* gniery gronsonnéiry gronsonnery grou" GRO cety grouchieTy grouciety grouuer: Gronder, reprocher, réprimander, murmurer, parier entre st% dents, se plaindre ; grundire, grunnire ; en bas Br^. grondai y gromdter, grongnal. If Oi maistrea noas et rarlets paient , Quelque greTance qollx en aient; Grouckier poerent et groueheroat, Ja aultre ^tose n*cn aront. Le seeomd Renard ,/i)l. 116. Groé : Lien, champ fermé de haies. Groenet : Fourchette de cuisine. Groffe : Espèce de lance ou de dard ancien, suivant Borel. Grog If ET, groignet : Sorte d^arme offensive. Grohan : Nom d'un château à la porte d'Angers, qu'on prétend avoir été bâti par César. Groigner. Voyez GaocEa. Groignette, groingnette : Sorte d'étoffe en laine ; collerette , fraise. Groihg : Cap, promontoire, lan- gue de terre qui avance dans la mer. Groingnet : Coup de poing, souf- flet , gourmade. Groirie : Bois , foret commune. Croisse : Grossesse. Grolée : Certain repas. Groler , groslery grouiller, groul" 1er y grufler : Remuer, changer de place. Groler : Rissoler, griller. * Grolle , agrailley graille, Voyei Graule. Gromeler : Gronder, murmurer, parler entre ses dents. Gromet , grometel : Serviteur , garçon de marchand ou d'artisan. Gromette : Gourmette de cheval. Comme ung cheval doulx à Tcstrille A qui on met la gromette. Plaidoyer de CoquiUart. Gromme : Serviteur, voiturier, on "^arde des vins. GR O GaoK : Giron , suivant Borel ; gremium, Geondilham£5s : Faux rapport , murmure, complot, chuchotement. GaoNDiLLEMEifT : Murmure, petit bruit. _ • Gronoiller : Gronder 9 mur- murer. GaoNDiNE : Voile , rideau. v Gronelle (terre) : Marécageuse. Groncee : Frapper du poing sous le menton ou sur le vuage. Geonnet : Propre , bien net. J*ay réu qa>stoye nûgnoonet , Chantant entre les damoisellei , * Ung corps fectis, sade, gronnet. Penses qu*aTOje des pins belles. Coquillart, Monol. du Puys» Geons : Giron , tablier. Geonsonéir, gronsoner, grouso" neir : Murmurer, gronder, se plain- dre; de grundircy grunnire. Voyez Geocee. Challot , Challot , bianlx dois amis , Vos estes ci à moi tramis Des noces mon conzin germain , BAais je croi bien, par Saint Germain, Que vos cuit tell diose doneir, Queque en doie gronsonéir. Qui m*a contes pins de cent sous Se je soie de Dieu assons. Fabliau de Chariot le Jmf, Geos : Poids très-léger dont on se sert pour les matières d*or et d'ar- gent. Borel dit qu'il valoit la drachme ou huichau , la huitième partie de ronce,qui sont trois deniers ou scru- pules; il ajoute qu'il ne sait si de là ne viendroit pas un marchand gn^s- sier, qui vend en détail, et conmie par gros : il me semble que c'est tout le contraire, car cette expression de marchand grossier signifie un mar- chand en gros , c'est-à-dire , qui ne détaille point. Gros : Monnoîe valant six blancs , ou deux sols six deniers. GRO 617 Gros : Largeur ; le produit des impôts sur une ville. Gros-bois : Piques , lances. Grosele de HAYE : Groseilles à maquereau. GroseUs tremées : Gro- seilles rouges et blanches qui sont par troches , par grappes. Groslée : Repas, festin. Grossairb : Secrétaire, écrivain qui met en grosse les actes. Grossat : Grand baquet. Grosse : Crosse , bâton crochu. Grossement : Grossièrement ; et amplement , selon D. Carpentier. L*une contrefaict la mignotte , L*antre a la manière trop sotte , L*une parie trop grassement , Et Tantre si est ung peu torte. Et se besse ung pen en avant. CoquUlart, Monol. du Pays, Grosser. Voyez Grocer. Grotte. Voyez Geaille. Geoucer , groucher , grouchier, groucier: Murmurer, gronder, parler entre ses dents , se plaindre. Groués (fruicts) : Fruits tombés ou abattus par le vent. Grougnaut : Le poisson appelé goujon. Grougnois : Sorte de fourrure. Grouiller : Remuer. Groules, grottes y groulles : Sa- vattes, pantouffles.' Geouliee : Savetier. Geoumel : L'humeur qui coule du nez , la morve. Geoumbt. Vo>yez Geombt. Geous : Je gronde ; grundio. Geous , graux y grouz : Gros , gras ; de crassus ; gros chien de chasse , chien , mâtin de la grosse espèce. Fox est 11 hom qui croit musarde S*or ariies autant d^aroir , Com li Rois de France , por voir, Se réussies abandoné ▲ une garce, et tout doué, 7i8 G R tJ S'ele Yoos t^U ■« dttoiu • Plut TÎl TOUS aurait qn« im ^xmis. * FMiau de Im HorttpkÙH de sens, G&oussiN : Petit bled. Ghousseh 9 grouser, grousoneir , groussier : Murmurer, se plaindre. Voyez Grocek. - Groussiee : Grossoyer , mellre au net. Geoye : Champ fermé de haies. Geu, grueaUi gf^^h gruez : Grain de rabin ; espèce d*orge, fruit sau- vage qui croit dans les forêts, comme le fatne , le gland , &c. ; grumus , grutum, Geuace , gruerie : Manière d*ex- ploiter et de Tendre les bois ; droit sur les forêts; juridiction dans les eaux et forêts , pour les bois des sei- gneurs; en basse latinité gruariurn. Voyez Dau. Grue : Fraise de veau. Gruel , greu , gruez : Gruau, fa- rine d'avoine et de froment ; de gru- tum* Barbazan récuse cette étymolo- gie , -et dit que le gruau est du son , que le son n'est autre chose que la croûte du pain, et que par consé- quent ce mot vient de crustum, Gruee , pour grever : Mettre un impôt, surcharger. Gruier : Sergent , garde forestier. Borel prétend que ce mot vient de druide , habitant des forêts ; en bas. lat. gruarius , gruerius, Gauia : Crier comme une grue , selon Monet. Gruis : Son, bruit, tapage. Gruler : Grelotter , trembler de froid. Grume : Toutes espèces de grains ; bois coupé qui a encore son écorce ; grumus. Grumel : Pelote , peloton ; gru^ mulus. GU A Grvmeler : Gronder, monniirrr, disputer. Voyez Grogkr. Et cil qui Toît M femme aler Kn lieu de gibier à Tescart , A-Û cause St grwmder. Frapper , on lui douaer sa part. Cofudlart, DroUz Jipuwaealr. Grcmer : Mastiquer avec lesdentt, mâcher vite , comme dans la crainte d'être apperçu. OROMIGELET : Petit peloton. Grun : Grain; granum. Grupee : Part , portion , prodnit. Grupkr : Accrocher, saisir, em- poigner. Grus : Femme débauchée ; bruit, son. Grust : Espèce d*orge propre à faire la bière. Gruter : Garde ou sergent d'une forêt , celui qui juge en première instance les délits commis dans les bois et dans les rivières. Seigmew gruyer: Seigneur qui a certains droits sur les bob de ses vassaux. Voyn Gruier. Grtache : Certain jeu de dés. GuAAiifoirE : Émolument , rcveou. GuACER : Prendre des gages par sentence de juge. GuAGEURE : Gageure. GuACoiir : Cochon de lait. GuAiOE : Fente , brèche près h bonde d'un étang, par où l'eau se -décharge. GvAiGE , guaigiere : Gage, sûreté, caution , nantissement. GuAiNE : Étui, fourreau ; vagina; en bas Bret. gwcdn. GuALiE , gaUe : Sorte de vaisseao. GuALiNE, gciine : Poule; galUna. GuANivsT : Canif, petit coutaau. GuARAGiioK : Cheval entier, éta- lon , suivant Borel. et D. Carpenlier- GuARDER , warder : Regarder, se garder, s'observer, préserver, conscr- G U B GUE 719 Ter, avoir U garde de quelque cbose; Go^cHii : Qui est louche, en bas. la t. wardare. Barbazan dérive Gukdb, guedelle, guesde, waisde : ces mots de vidert et de curare. Pastel , heribe moulue et réduite en Deeedit.S«k>a>o.u,detot suksi, .* Actiou , mé« lier de faite la guerre ; gruveuio. Jadis estoit Renars en pais En Ma^ertnÂs en son palaia ^ t«is8ié aToit le gOtrroter, h e Toloit làaif de tel meiffiér. ÎA Ù^fiisiOH ée àiehdtd, GuBBEOiBB : Faire la guerre, poiir- suivre quelqu'un , tourmenter, com- battre \ gravure ; en ancien ^ovenç. I^rëf?ui. GuBEROYEUB, guemeWT : Guer- rier , homme de guerre , militaire ; gravator. GuERBULLEE : QueTcller, injurieri de garruUtas y garriùdare, GuEsuB. Voyez Gaistb. GuESTiERE,^/ie^cAiere : Sorcière. GuESYBE, guever : Abandonner, délaisser, quitter, déguerpir; en bas. lat. werpire. Voyez Gubepib. GuETABLB : Qui fait le guet. GuBT-À-PBNS , guût-krpensé : Des- sein prémédité. GuETE,^elle: Sentinelle. K Gait. GuETEB , guetter : Voir, regarder, observer, veiller, épier; de vÙeréon de vigilare, suivant Burbaxan. Une guem l âTok , f«i là aUoît guetuieu. Pour le gmet resriUer alloit sonrent criant , GaideM au pîd im amt, «Des p»r-tont guetant, rkAdmettUeHtn. B B 71S GUI GUI GcïrLLB : GrKcsaov : Goàt, qualité de la diose que l'oii coûte ; g'istatio» GcEirx : Ifom donné dans les Pa j»- Bas, tant ans protestans qa'aox coctens da Gonvemcnient. «▼< Je paTr. GtiiEËxTiA : Témoignage » déposi- tion de témoins. . Gu is, guistel f guiUaux : Juif , petit Juif, enfant d*un Juif ; Judasus. Voy, Giu. GuisAEMB , gisarme , gumarme j guysiurmc , gjrsarme , Juisarme $ jur- sarme , quisarme : Pertuisane 9 hache a deux tranchans , espèce d*arma tranchante dont on se servoit au dé-* faut de répée ; arma acuia, Skinner dérive ce mot de bU armMi et Barl>a- zan , d'acuere ; en ancien Proyenç. gfUzarma, De maie -dagues de Bourdetux , Et d^espées de Clertttont, De dondaiaes et de cttuteaMa. D*acier» qui à Milan •• Ibnt» De Baiche à marte qnî confond , De ci*offQe pois ^ de «ei^ ee BuMe ^ D*arthefaie <|n*om jette et lance t De faussars, efpaphus^gMMmMrA Paist-iV aivotr pUine.ta panse Qui ma requerra de faire armes. Eustuche Desekamps , fiL Vto^€oL %• * GuTSÂEsrsE , gnisarmer, guizar- wmr : Homme de guerre ttnaé d'une guisarrne, ou hache à deux trunekaai. G U L 7dS GuifcUABU 9 guiscard : ¥in , rusé , adroit, ardent. GniscHET : Guichet , petite porte ; diminutif d*Aji/f; ostium. Guiscos : Artificieux , rusé. GuiscosiE : Ruse , artifice , piège. Fojez VoisoiE. GuisBLEE.'Donner caution, sûreté. Guisi : Qui y. GuiTECLiN : Le Connétahle du Guesclin. GuiTEEiTE , guinteme : Guitare , instrument de musique à cordes. U y avoit des guitares de plusieurs sor- tes, celle nommée turlureUe étoit aban- donnée aux mendians ; ciûuura. eus fosif } la Rojne des guiternet, A coup qu*el me soit approucbde. Je s^aj bien ^*eUe est accoucbéo De Tîngt et quattre gniteméanz , BnlMt de TaMé d'Ireméaux, Il me faut estre son coopère. Farce de PtUkeim, GuiTEBRE : Petit boucher fort lé* ger qui étoit de cuir ; cetra. GniTEEOX , guitterretut : Ceux qui portoient des guiterres, ou boucliers* GuiYEE , givre , vivre , wivre : Couleuvre , serpent ; de vipera. , GuizAEnoN : Présent , rétribution. GuizAT : Guidé , conduit , mené. GvLE, pilety goule, gouleron, gout- tât, goulot, guteron , guHe : Com* mencement du mois, le premier jour; collet d*habit ou de chemise; bourse, gibecière , la bouche d'un irase ; enfin toute espèce d'ouverture : de gula ; en bas Bret. gueauL Par ço k*i} ont talSeience ostén Est coTékiae en lur olMStel entré* ^ F. semUe bien obose malheur^ , K.*ele ad grans venins » et vient gule baëe. Bomaa du Romans , strophe laS» GvLMA : Aiguille ; eKulea. Gui^mis : Cetseou, aban^n. Fcj» GusanHX. 3 7iC H A A GcLm f gMFpir: Abandonner, quit- ter, c^er. GcoLE : Habillement , fourrure. GuopiLLEUE : Celni qni cbasse le renard. 'Gcomconsrc : Gibet, potence. GroY : Sorte de serpe on fànoDe. GcBCiz : La Géorgie , pajs d'Asie. GuEPizosr : Cession , délais&enient. Ggs , gujre : Gneux , mendiant. Pojrez GcEVAUx. GuTCEEL : Gorge , gosier ; guttur. GcTE , guvette : Chonette. GuTEVHois. Voyez Gcismrois. GuTEE : Mener , conduire. Voyez GUIEE. GuTETTE , guyete : Celui qui ûût le guet , sentinelle. GuTcsoir : Blalbenr , accident. GoTSÀExiEE : Celui qui étoitarmé d'une guisarme, Gdtstern EE : Jouer de la guiteme ou guitare. Gwae OE E : Conserver, garder, pro- téger , avoir en dépôt , retenir à son profit. AB .' Gué, bas fond; bdebrad Feeermmt ergQ fin tsrmet €ÙJi alfc* Gtloue : Trompeur, rosé, fripoB. Lt fiU uge ea li ««srigacomt de «M père, et cil qae cftt gjrtomr, a ne r est, mom Gt^tece : lieu destiné aux femafs, lieu où elles s*assemblent ; gjtnœctmm, gygnœceum ; du Grec yvMusJitf , de V^, femme. Gteeue : Tourneur, ouvrier qû travaille au tour ; de gyrrare. GTEOXAKtiE : Sorte de divinatioa qni se pratiquoit en tournant aatour d'un cercle sur la circonférence du- quel on avoit marqué des lettres oa d'autres caractères significatifs; gj- romanùa ; du Grec Ywfç , tour , cercle , et de futmim , divination. H Ju : Cette lettre a très-souvent pré- cédé les voyelles qui commençoient les mots : cet usage a duré jusqu'au XVI* siècle. Hà : Proportion possessive , il a ; hahet. Ha : Interjection ; ha , ah ! Ha! biaiu freret, biant doux aintt, Yotu m*arez liai e^K>eniëe, Onqae* pois IVare que foi née Ile fu mon curr plus à nulHÛte. FabL dit Peschéor de Pontsur-Saine, Haa : Terme employé , selon D. Carpentier, pour signifier une épée, à cause de la surprise qu'elle doit causer quand on la tire du fourreau. Haage : Age; €e%fttm. Toyex Aaci. Blatire de jea inent de conToitise, ne bon de haage , ne pneC apeler autre de qnoi à E joë , por ce qa*il pert ca digaccé de deaaa- der en ce qu'il a joé à li. Mss., BiU. Impér. n^ i^€»j,JbL 197. Haastie : Oser, avoir de la témé- rité, disputer la concurrence ; asêare. Roelant Pice lid aandoit qa*il 11 earoiatf trente' Cherallers pour cIkmi qve Lombait •Vstoient haati de Tenir aonr l&i » ai coa û faifott entendre en son eacrit , et que fl to> loiènt doa sien. FUte-Marthuin, Hss^foL 4a Habaavs : Regardant, aspirant, se^ Ion Borel. BAS HABÀHDosiri : libéral , g^énémix, prodigue , livré à tout le monde. Hjbihdohitemeht , habandon , ' kabandoiméemeia: A diicrétion, am- plement, en abondance, stcc profa- non, à Tolonlé, librement , entière- ment, résolument. J kabondon: A volonté, fojrez Abardobhembbt. Et pour es cnIdrrcDl niM durisicn que aotu rniMîan plu* loing de l'ÎUe de Cnirc que MigDe Hr d«ui la briiioa, poir Ce finotnfr- gar ktAaadoiiniemtnti dout il »iDI aiiui qna noiire aet hurta à uqe quena d< Mblon qal Joiitrillc , Biuoirt Jm S. Ltiuù. HiBiRooNREB ; Donner abon dam- ment, san* réierve, comUer de bieni; abundanter dçnare. HiBAifDaHHKK(3onliosteI): Ac- cepter qnelqn'un pour être de m mai- •on , l'agréer pour £tre son chevalier. HiBBE, kable , hauaire f havaire, havU , havreare , hai-rure : Havre, port, ouverture; aprrtura; en bas. Ut. havra ; en bas Bret. aber, haar. HiBEB : Avoir , prendre , saisir , s'emparer , garder , conserver ; ha- berei s'est dit aussi, selon D. Carpen- lier, pour ilétrnire, démolir. Habebbii;: Sorled'habitit'homme. Habebcioe , lisez kaberjage , ha- beij'aige, haberge, habergement, ha- bitacU, habitage, habilanet : Tente, habitation, logement, maison , éta- Ue, etc. kabùacutum , habitatio. HsaEaai. ^oj'cb Hebxboe. HiBCKOBB , habergëir, habergéoir, haber^er, hidbcrger, haihtrgier, har- bergier, hnubtrgéir, hauberger, àau- ber^'a-, k^trgtr, Aetergier, Majtr, H A B 727 herbeper, herbergier : Recevoir en sa maison; nourrir, élever, retirer, lo- ger, alimenter, entretenir de tontes choses; Aa&Vure ; en bas. lat. keri' bergart , herbergare ; en bas Bret. habitaff, herberchi. HiBKRs , kaherz : Cuirasse , cott« de mailles. Ccnei Boll rit plu oiIm ro U baUiUt 1! ia6er*, qui de fer eu , kc m Mil )i Tnlnra de lin. Sermoiu de 5. Bernard, /6i. 58. Ulilàr lijuidem ùi eoi^Sem lotit» fima, fuàm itola tinea. HsBiKB : Hallier, baie, buisson. HiBii.ETEB , habititer, habilloner: Rendre habile , rendre propre à quel- que chose , être capable ; d'habUit. HiBiLLEMBitT : Armurcs , équipa- ges de guerre ; d'Aabitusj en bas Bret, HsBiLLBB : Apprêter, préparer, ajuster, rassembler; panser des plaiea. Habilleteb ( s' ) : S'armer eis guerre. RABiLLOMHEa : Rendre propre à une chose , disposer. HtBiT : État, condition; demeura, habitation. Xd icri tni quant ge r«qai> lo momtier, sue vieille Kedemta par nom, eitiian* es hatit de niart nonaia, maDoil en cru bore ddeii la glUe de bicn-euroDie Mark tOB Dial. de S. Grégoire , lir. K,ckap. iS. Xo mmiHfae Wnporv fKo moiuuierium pe- tii,aniuqiiitdam Redtnua nomiite, in MmeU monù/i* hab^Iu eoAititHia, in urtt hac juxia iemUm Uariie temper virgiim etektiam nu- HsBiTsci.E , habit , habitage, ha- bilaige, /tabitance : Maison ; loge- ment , habitation ; droit de bourgeos- sie ; à^habitatio. Vojei UABRaoscE. SlaTOe «Ue redempte en cel mi'itmt htthit •ataientdaïudiKiplei, DDepai nom nnmnla, e aaa allrc ki eacor or rit , bqncile cerFo g% 72g H A B If^èffmëkt ptpoient Toirmcat ri« bMîm te rîebeces ck coastiupes , maâ ne^eoent poore ii^ ^afus ou puisus. En effet les mots but et bont existoient dans notre langue avant la basse latinité. Hacb : Haïsse, subj. du Terbehaîr. Hace , haichcy haische > haschc : Hadbe, instrument de fer tranchant; oscîm; en bas Bret. hach, h<ûch,hm§» Serapbt ae bi^t OMitre «a GhevalieT et U fiert de sa haee n maiiia ai doreipient , ke B C trei^che la destre caisse et Tarçon de sa sdk. Roman du S. Qraai ,Jol. a3. Hacetb : Lancette. Hache de crequk, danoise , lot- roise : Sorte d'arme. Hachée , hachie , hacie , huschie ^ hasquie : Peine , Catigue , pénitence , suppIice,tourment,peine imposée aux gens de guerre; hormisauiajy.AMks. Çachepit: Sorte de b^ton., échalas. ïiAcuovybaciar04iihkach€tu,i»' chon : Petite haehe. Hacquilbutx. ^oycz Haqctsbuti et Hocqusbute. HA-DàA,^-<2ea;^ ho-din, àa-diop, ha-dya : Exclamation Dieu ! ahDieul BÛnos. , hadol , fuuioux ^ hadoz : Espèce de poisfooa^ de mer. Ha^vox , bfù^ance , h^ngt , ké^ hUn^y hâs X h^ • Hwç y inimitié ; Radium. Or sMinea qaa V bon Dca hnsileiBent dn- fomat ses héMenges^ sLIa Cacit lo tôt poiatans Dans espoautablenient. 3iat. de S. Grégoire, //p. i, chap, %. Moxque ut, *vir Dei ejus odia kumilutr decHnaifit^ hune ûmmfo€m^t>emt îarrihêiiter BAI Uftf Kom attoit trareslluet de muk peuat aDTÎe d« son adreri aire , cni haenges josket i ce rampit fort que il à celui oient sachant 4onat Tenin en boivre. JDiaL éU S. Grégoire, Ut^ a , ckap, %>}. Quidam ^vif gnânssima aditersarii sut œ/nm* latione laborabat, eujus ad hoe usfue oditiM proÉ^pit^ u$ roits de haute-jus^ tice, rereuus nobles et seîgnemriamx ; d'altui et à' aliitudo. "' HiLXAiEB , haulxmire : Auxiliaire , qui aide, qui donne du secours; ^auxiliarius, Ham , kmmei , hamelei : Village , hameau bâti au milieu des duimp»; de r Arabe Alum, hhatdh; en bas. la t. ham, hameUmm ; en bas Bref. hameU. Barbazan le dérrre du Latin amèo , parce que rarement un hauKau est composé de plus de deux maisons, ou bien du Grec hama» Hambais , hambeU, Voye^ Gim* BATSOlf. , Hamboueg : Sorte de bière. HAMBEEcé DE VBE .* Cc qui gamift* soit les gantelets d*un chevalier. Ham^e : Maudie. Hamequin : Sorte de poids et de m^ure. . Hambve : Engin pour pMicr, qui diffère de l'hameçon ; à^harmxtus, Hamie : Hameçon , croc ; usten- •il# de cuisine ; kéêmuf, hmma. Hâmoiugnee, subst, : Exécution d*iube entreprise. HAMOiNGifEE : Amener, exécuter, H AN TOiîr à bo étoit auprès de S. Oportune , à Paris, au - delà du grand pont , dans la H âQ grande me , qui éioit U me Saînt- Hautih, hantain : Onde, aïeul. Foyez Ahtah. HàATia : Se jeter sur quelqu'ua, Fattaquer. Haoir : Haïr ; d'où haote , je haîi- aob ; haoit , il haissoit ; odire. Sire , il ot m Roi en PnîDe qui eatoit uÀo- mite , n kaoû famé tor tote riens , tant fi*3 enfla , et entra en grant maladie. Roman des sept Sages de iloac Haouer : Houer, essarter, ôter les mauvaises herbes , remuer la tore avec une houe ; haouée , terre honée. Hape : Hache ; d'où hapieite , hap- piette, petite hacbe. Hape LOPIN, happelopùi : Parasite, homme qui cherche à happer ; chien âpre à la curée. Voyez Galopin. Hapelou&de, happelourde: Chose qui a belle apparence eu dehors , et ne vaut rien en effet; chose trom- peuse par les apparences ; faute que l'on commet pour n'avoir pas assez examiné , assez réfléchi ; homme qui paroit , par sa tournure et ses ma- nières, devoir être quelque chose, et qui dans le fond n'est qu'un escroc Haplb, hasples y heple , hespie, hesples : Dévidoir; alabriun; hapU a aussi signifié , traîneau. Happé : Pris, attrapé. Happer : Prendre, se saisir, enle- ver, voler, se procurer. L'auteur des racines grecques le tire du Grec or- pazo y rapio. Le Roman de la Rose comparant la femme à nne anguille, qu'il est impossible de tenir quand die veut s'échapper, dit : Si qu'elle est tantost cscliaptpëe , Jà si fort ne l*anrott happée. Haque : Qiaval hongre; d^cquus; on le dérive aussi de nacci/s, Haqu^suts, hacquebute, fiaque- H AH butte, harquebouse, harquebuse, har- quebute : Arquebuse , espèce d'arba- lète pour lancer des flèches , des ja- Telots , et pour tirer au prix. On a ensuite appelé une arme à feu à-peu- près comme un fusD, de ce même nom , et qui sert encore à tirer au prix. Barbazan dérire ce mot d*arcus puisus, pour pousser au but, au bout. Haquebutibe : Armurier, arque- busier ; >t soldat armé d'une ar- quebuse. Je demanderoii ronlentiert^ Comme on diroît plus proprement , Ua de ces deux haçuebuturs Par mal Titer faut lourdement. Marot, Epigrammes, HiQUENix, hacquenée : Jument de prix , cheval de parade pour les dames; d*equuê, Haquet , hacquet : Petit cheval ; et sorte de voiture pour conduire des vins , des ballots. Sut , tut , aUez-Tona-en Jacquet, Et penses le petit hacquet; Et luj faictes bien sa littiere. CoquUUurt, Monol. du Pwfrs, ^ Haqubtisr : Conducteur de ha- quet. 9 Har , harcelé , hard , hardele , hardi. Voyez Hae celle et Hàbt. Hâragsnb : Né en Arabie, ce qui en vient. Voyez Arabi. Habangaisoit , harangeison, ha^ rangeson, haranguison : Temps de la pèche du hareng. Habangueub : Marchand de ha- rengs; à^harengusy formé ^harens, harescens. Habans : Troupeau de cochons ; de Iiara, Harasse : Grand Bouclier, espèce de targe. Les Cheraliers qui te combattent pour ■leurtre , ou pour homecide , se doirent cuB» battrt à pied et saoa «oilfe » et ettrt roîf aés H A R 735 à la réonde, et ettre restus de cottes vermeil- les , ta de chemises , et aroir chausses rer- meÛles de drap àestrier sans plus et une targue que Ton appelle haraue qui soit plus grant de loi de demi^ied, on plain paume. jisslset de Jérusalem , chap. 102. Harau, hareu , hari, haro^ harol, harou : Cri , clameur pour implorer du secours ou réclamer la justice ; invocation du nom de Raoul ; terme factice pour signifier , allez , allons. Ces mots viennent deAa^et àe Raoul, à cause de Raoul , i*** Duc de Nor- mandie , qui se rendit célèbre et cher à ses sujets , par son amour pour la justice et sa sévérité à la rendre. Voyez son Épitaphe rapportée dans le Journal de Verdun, février 1757, page i3o ; en Langued. hari, hary, terme dont se servent les àniers , pour exciter les mulets à marcher ; en bas Bret. harao* J*aî mis mon coer en un lien puis un pen Ma Dame dist , fuies, fuies hareu ^ Quant recorder je li TOeil mon afaire. Poésies deFroissart,foL 325 , coL i. Harauder , haroder : Crier haro ; au figuré , injurier, se moquer, crier après quelqu'un en le querellant* Celui qui voyoit commettre un crime capital, étoit obligé de harauder S crier haro) ; s'il ne le faisoit pas , il itoit condamné k payer une amende ; et pareillement, il lui étoit permis de faire enquête, s'il avoit criéà^ropos; si c'étoit sans sujet, il étoit encore condamné à l'amende ; ceux qui en- tendoient la clameur étoient obligés de prêter secours , d'arrêter le cou- pable , et de crier ?uiro avec les pre« miers. Haraux : Enlèvement qu'on fait des chevaux de la cavalerie ennemie, pendant qu'ils sont au pâturage ou au fourrage j à*harp€igatus, Harballxur. : QuertUeor , chi- caneur. ^36 H A R Haacelveie : Persécution , que- relle , dispute. Hakcblieek : Femme grondeuse, qui persécute tout le monde; d'arcere, Habckllk , harchelle, hard, har- dele : Attache faite avec des liges de bois , dont on se sert pour lier des- fagots ou autres choses , osier propre à faire des liens ; Barbasan le dérive du verbe hœrerey s'attacher, se join- dre. Ou a ensuite donné ce nom à la çprde, parce qu*elle sert à lier, k joindre ; et de là , dit-il , la peine de la tuird ou kart, prononcée par les Ordonnances; hordes y habits qui se rénnissoient en un faix par le moyen d'une hiirdy une corde ; horde, herde, troupeau ; hardeau , petit lien de fagot; hardeau, jeune garçon non encore formé , qui se plie comme un brin de jeune bdis ; hardele , jeune fille non encore formée ; harder, faire un paquet de ses hordes, les lier avec une Iiart, Ha&court : Qui a des haras de chevaux; qui provoque Tennemi au combat, escarmouchcur. Haruaille, hardeau, hardel, har- dot : Vaurien , hardi , fripon , co- quin ; d'ardens, Hardk , hairde : Troupeau com- munal ; troupe de bétes sauvages. F'oyez Herde. Hardée : Fardeau, charge, botte; €n bas. lat. heredum. Hardel , hardiau : Partie du vê- tement , habits , parures. Ces puUeutes qui se fardent Et qui a fuient ces Aardiatu , Font des plus sages rebnrdiaus, Tele se fait moult regarder Par son blanchir , par son farder , Qui plus est lede et plus est pesme , Que péchiez mortez en quaresme. Gautier dé Coimi, //V. % , ehttp, i. Hardel fAor^frai/ ; Jeune garçon ; liardelle , jeune, fille. It AR HâanKLlv, hardie : Troupe, mA- titude, cohue. Hardemen t: Hardiment; ttrdenter. Hardk MME itT , hardemanz , har- dément y hardiemene : Courage, ar> deur, hardiesse, audace ; d'arEfor;ffl bas firet. hard , hardehiaiit, hardis- der, hordisdet, hardison. Mont me muet de très-grant folie , Et d'ovtrage et de httrdcment, Qtiaut onques à nal jor eoTie , Me prist d*amer si hantement. Perrin tfAngecort, Amonrs qa! toatea choses paise Me donoit cner et hardement. De faire son commandeinent. Homan de Im Base. Harder : Troquer, changer, fain des marchés ; dans le principe oo n'employoit cette expression qae pour les échanges d*habits , mais en- suite on retendit à toutes les choses mobiliaires. Hardi (li) : Petite monnoie de cui- vre qui valoit trois deniers ; elle fnl ainsi nommée du surnom de Philippe- le-Hardi , qui la fit battre ; depuis par corruption , nous Tavons appelée Hard. Cette étymologie , donnée par Ménage et plusieurs iavans , ne peut être la véritable ; dans la basse lit. on distinguoit deux espèces de mon- j lioies , argentuin album , et argentam arsum , argent noir ou brûlé, jdob- , noie de cuivre ; on a dit li ors , H ards , dont on a fait un senl mot; origine arsum, partie. à!tirdere, Hardiau : Coquin , fripon , vau- rien. Voyez Hardel. Uardicort : Escarmoucfaenr, qai attaque , qui défie. Hardie (robe) : Sorte de vêtement commun aux hommes et aux femmes. Hardie R , hardoier , htirdojer, harrier : Provoquer , pousser , pi- quer, presser, aiguillonner, attaquer, harceler, enhardir, eacannouclier , BAH clurger; ardere ^ ardetcere. Se Aat- €iier, s*enhardir. li Comaln et U Blae et U Gricu de U terre dieraochiereiit rert aU , qaar il «Toient mult Î^rent gent, et Tiennent à Tarriere-garde, si et commencent à kardoUr mnlt durement. FiUû'Hardomn, Ha&diebx : Crémaillère d*inie che- minée de cuisine. n nos coTÎent no bacon cnire Se Tot Tolex qa*il nos remaîngne , Celé alnme le fa. de iaîngne ; Si met de Tere en la chaadiere , Puis le pendit à la héuxUere, * Fabliau de Barat et de Haimet, Hardie EE : Grosse corde , ou plu- sieurs cordes tortillées ensemble. Haedine : Sable , gravier. Haedo : Vaurien , mauvais sujet , emporté ; qui mérite le ^ort Hàedoiee. Fojrez Haediee. Haee : Terme employé dans les proclamations qui se faisoient aux grandes foires, ou à rétablissement d'une balle. Haeeleux : Rebelle , séditieux. Haeelle , Aarf/« : Association illi- cite , émeute , sédition , vexation » avanie ; suivant Borel , c'étoit le nom d'une sédition qui s'éleva à Rouen sous Charles vi ; en bas. lat. harelia, Haeenc : Hareng, petit poisson de mer ; Barbazan le dérive de haiejs, HARENGAisoir : Saison, temps de la pèche du hareng ; harengus, formé d^earens, earescens , qui devient sec, tiré à^hareo , haresco, qui s'est dit au- trefois pour areOf aresco, d'où le proverbe , sec comme un hareng. Hakengeeie : Marché au poisson. Haeemgiee : Marchand de harengs et de poisson de mer. Haree : Exciter, presser, pousser, tourmenter, animer, inciter contre quelqu'un ; à'ardere ; d'où l'on a fait haridelle, mauvais cheval, qu'on est obligé d^harer, d'exciter. H A A 737 Haree :Lid)ourer,cultiverla terre; arare. Voyez Arer. Haretz : Bord , extrémité. 11 avéra denx haretz en l'une et Tantre cos- tiere des hautesces qu'il résignent tut en un. Bible , Exode , ekap, a8, 'vers. 7. Duos oras junetas habebit in utroque la» Ure gummitatum ,utin umim retleant, Haeeu. Voyez Harau. Hareusement : En tumulte , sédi- tieusement. Harcan : Argent, monnoie, métal ; argerUum, Harcaus : Sorte de vêtement, d'ha- billement. Je leur fis tailler cottes et hargmu de rert. Joinville , /oL 243. Hargne , home : Mauvaise hu- meur, querelle , dispute , incitation à quereller, à disputer. Hargiter : Quereller, exciter à gronder , à disputer. Hargoter : Disputer avec opiniâ- treté , ergoter ; d'où hargoteur, diffî- cile , entêté , qui aime la dispute. Hargouler : Prendre quelqu'un a la gorge , ou p'ar la partie de l'habit qui joint le cou , et le secouer ; de gula; d'où hargoulement , secousse. Haribourras : Fatras, selon Borel; mais ce sont des colifichets de fem- mes , qu'elles mettoient dans les plis ' de leurs coiffures. Encore i refont-elles un grant haribourras , Car entre la touelle qui n*est pas de bourras y Et la temple, et les cornes porroit passer un ras. On la greigneor moostoîle qui soit jusquea Arras. * Test, de Jehan de Meung, nfer$ 1269. Haridelle : Sec , maigre. Harier : Importuner, presser, harceler, poursuivre , exciter, tour- menter ; et non pas , arriver, comme le dit Borel. Je change tout , je iotmie* je rarie , Jt fiûs chéoûr, rtUjff , et ahbatre» ▲ aa 738 H A E Sanê tTÎser qui laigement charie. Je mors , je poins i j*arguë et puis hiwie , A sy faiz jeux me plaît tousjotirs e&batre , Et ne me chanlt qui t'en vneille detbatre. Danee aux AveuglsM. HAaiGOT : Petite flûte , flageolet fait avec les os des pieds , ou tibia de chevreau et d*agneau, Hârigotbe : Terme obscène. Hâriquidam : Ce que paient les apprentis d*un métier pour leur bien- venue. Harissewaing : La Hasbaye , pays de la Flandre ; Hasbania, Harle : Hâle, air chaud. Harlee : Etre hâlé, brûlé du soleil. Harlez : Basané , séché , brûlé du soleil. Regardes qa*ll eat fort, qa'll a les polnga carrez , U est fors et polssaiu , camns , noiri et harht. Fie de du ÙuescUn, Harheré de MAUVAiSTié : Plein , rempli de méchanceté. Harhikr : Brandir, agiter forte* ment une arme , la présenter à quel- qu'un en le menaçant de Ten frapper; à^armare, Harmin, Hemiiriy Hermins : Qui est d* Arménie ; Hermine , qui est d'Hermine; Armeniusy Armenia; en bas. lat. Hermina, UermelUna, Her- mine. Harmoniqueur : Musicien ; d^har- monicus, Harnas , harneuxy hameix , hcu^ ^ nois , hemex , hemeys^ hemois, her^ noix : Armure complète , ornement ; meubles et ustensiles de ménage ; ba- gage , outils ; en bas. lat. harnesium. Movlt Tëissiez harnas floter , « Homèfi noter et afondrer. . '^oman du Rou,fol. aag, A°. Harne , hergne , herne : Maladie 9 descente des inî^slins ; henda. HAaNXGHxua :^oituri«r. HAR Harkois : Bruit, tumulte, traeu; et épée , arme offensive. Haro , harolj harou. Yoj, HimAU. Harodkb : Crier haro. Ha&okdb , harondele, harofiddU, herondelle, hyrundeUe : Hirondelle; hirundo^ Haroublettes, h€irouUeUes[fSâsi\ : Faire du train , de mauvaises plaisu» teries , faire charivari à la porte de deux époux mal assortis, on d*^e très-diâérent. Haroucv : Orgueilleux, chicaneur, qui veut avoir la préférence. Et dkt H lions , bÎMi frère , Di-moi par Tame de ton pera , Qni t*aprist si bien à partir ? Par Saint Estienne le Martir , Sire , nel toos cèlerai ja , Cil bachelicra qve je roi là » Qai si se fat fier et kanmee, Por ce qu^il a aumasse roage. Ija Compaignîe de Kenari, Harpail , harpaille y herpailk i Troupe , troupeau de bétes féroces; troupe de gueux qui se soulevèrent sous Charles vu , et qui voloient les paysans. Harpaillsr (s') : Se jeter Futi sur l'autre, se battre, se prendre, se saisir, voler ; hurpagctre. HARPAiLLEjaa , harpaiUan y har^ pailleux : Homme qui vole les gens de la campagne, gueux , mendiant, vagabond ; à^harpago. Harpaste : Ancien jeu de balle; harpastum. Harpe : Griffe , croc , harpon -, ai figuré, la main d*un voleur. Harper : Pincer de la harpe. Quant li hons est de bone vie , Adonc harpil si bien et chante , Que le» diables tons encbante , Si com DsTid les enchantoit Quant pour le Roi Saul harpoie, Gautier de Coinsi, liv, a, chap. 14. Hakpeur , harpéor : Joueur de harpe ; harpeur s'est dit aussi de celai qui pèche avec le haxpon. \ \ BAS HAft»ilLBm , harpeTf harpier, har- pigner : Prendre, ▼oler, piller ; har^ ptigare ; en Langued. arrapa ; en bas Bret. harpa. Se luuper : Se pren- dre, se saisir. Hàepin , harpis : Croc de batelier ; iuupago» HAaEBBANNB : Fille ou femme dé- bAuchée. Hàrribr: Molester, provoquer, Texer. Voyez Hardibr. Harriver , hanier : Garnir, meu- bler, fournir. Haes : Arc à tirer des flèches ; ar^ eus ; art , profession ; ars ; et les côtes, les flancs. Harsegaye : Arme , pique, demi- lance. Harsbl : Porte faite de branches entrelacées les unel dans lès autres , en forme de claie. Hart, hairde, har, harcelé, hard, horde , hardel, hardi, harte , hartei , hartelet : Corde , lien de fagot , arrêt , licol. Sur le hart: Sous peine d*étre pendu. Harto : Grandement , selon Borel. Has : Enjambée. Hasasins : Assassins. F. Haresins. Hasghée , Aarc^>> haschiere, has^ de : Morsure , plaie , douleur, tour- ment , déplaisir , espèce de punition ou de supplice ; ascia. Et pour Dien, poor choo m Toai mt«s lit grans haseies, et les grau» mal-^Uses qm nous souffrons là fors. ViUe-Uardouin , Mss./bl. 37. Et quint dame One Se senti des dent alâschie , Dont souffert ot si grant kaschWf Sagement trait à li son col. Si a bien regardé son toI , Sor un diesne a son cors garl. Faèlg du Lou et de FOie. Hase: Rustre, grossier, âne; asinui. Hase AU , hasel. Voyez Harsel. Haser : Irriter, piquer , f&cher , insulter, aiguillonner. HAS 7^9 Hasesins, hassesis : Assassins ; nom d'un peuple soumis à un Prince qu'on appeloit le Fiel de la montagne. Haseter : Terme du jeu de dés. Un beHenc aporte et trois des Delea le Jougléor s*asist Tout coiement , et se li dist : Amis, fet-il, reus-tu jouera Vois quel berlenc por haseter. Et 8*ai troi des qui sont plenier. Fabl. de S. Pierre et du JougUor, Hasoy : Hallicr, buisson, brous- sailles. Hasquie : Peine , tourment , sup- plice. Voyez Hascuée. Hast : r^om qu*ota donnoit a toutes les armes qui S'emmanchoient au bout d'un long b&ton, comme la pique, la lance , la hallebarde , &e. ; hasta. Haste, haie : Broche à rôtir, lance, pique, aiguillon; piquet, b&ton de croix , de crosse , manche à balai ; haste s'est dit âUssr pour, TÎande cuite k là broche ; hasta , hostile ; en anc. Prov. €uta, — Un Yilaiti ayant pris deux perdrix, est embatrassé sur la manière dont On les accommo- deroit : Sa famé les fist au ttxx ibetre , Ele l*ea sot bien entretnetre , Le feu a fet , la haste atome , Et li Tilains tantost sVn torne. Le DU des Pertn's ou des Perdriz. Hastklle , hastellet, hasiUley has-^ tiUon : Éclat , pieu, bûche , petit mor- ceau de bois, petite broche , cheville; il signifie aussi , une échinée de porc frais ; une certaine mesure de terre ; hostile, hastula. Voyez Estelle. Haste tLiER : Ce qu'on paie pour sa bien-venue dans une société ou un corps de métier. Haste R : Mesure de grains qui con- tenoit environ trente sepliers ; sorte de mesure de terre; haster s'est dit aussi pour faire Une haie de perches autour d'un héritage. Haster : FAchcr, irriter quelqu'un* a 74o HA S Hjjmx A r : Petite pîcce 4|«'oti Cnt dure a la Uotfe, r6ci, tùtAut^ Haatebkl, hagieroi , kateream , hateri^l : La umiiue au col , le denicrc de la tèt^i Tefimt an do* on de» ft'«ae a'ese hdU 4tt rlêa^ Et tiG«C le hautrei C«r pi** «• MTS »▼< Ee ftVI ■*€•! bde 4e ▼»•>(<, PImIot doît t4rB«r,coaMe >*^* 5c* bdc* tFCCc», t4oiir» cfcâcrc», Et t«C le hmierei derrière» , Qnat bel et bica trecâé le Sat HASTiTKTi : THaâté Q«e bisaté 4e cberdMrc. HiSTift , Aâ#£» .- Br&lé , desséché, trop long-temps resté à la broche. HASTEr A , hasder, hatear, hatier : H^tisseur , cnisÎDier qiii a soin de faire tourner les broches ; grand chenet de cnisine à plosîeors crans pour y re- ceroir des broches ; hastarius ; en bas. lat. hastelator, hastatorf en anc ProT. €utié. Uastie, hastille , hastUle : Dé* pouilles d*un porc dont on fait part a ses Toisins, comme andonîDes, bou- dins , et qu*on accompagne de quel- que pièce bonne à rôtir, a mettre à la haste (à la broche). Hastif : Prompt, colère , emporté, étourdi , piquant , acéré , pointu ; ardent, actif, empressé, téméraire, urgent, pressant. Et m: le betoing est hasdf, le Seignor pnct ferp ftpmondre Km home a oorp motie , on maint pnant mouvoir , »eloo ce que il en aara beftoing , et se il le Téant teinondre eoci , le aemooéor le doit semondre si conie eat de- Tant dit. Assises de Jérusalem , chap. a33. lUsTis : Vif, colère, emporté. Hatz. Voyt^ Hastk. Hatzmevuk : Côtelette, édûnce de porc frais. haterel : La nuque da cdL EaaS U toc poiacan Dcw cMoam In M»- lereica pcsaéa 4cft cbanwis «ivct le» 4e aa poiaMBce , parmci le» dfipitif i, dlki orgaHhoaseni— f soi éûàrnaA Ica roMiOT 4e la Tcriteit , la Tcritcis .wnn k» boBleo. 4e S. Origoine , Im. 3,dUyLis. Sic ommipoiem Dems eomirm. e^tas Bmm memtes , potetuùt Si pectos operatm-, ut^mism^ eepta veritads se tferUas per hianiies premuMt, Hatscr : Rôtisseur. HATiEa : Grand chenet de cnismc où Ton met plusieurs broches à-Ia- fois; de hasta; en anc. 'Pro'v. asteUé, Hatilles. Voyez Hastik. Hatipel , hadpUu : Soufflet , coup de poing , coup de bAton. Me» li Escnler qui serroient y Qai Tafere rén tToient , a doaereat giaat kacipku. RAU Si qB*fl le firent cbioir plat» Fièrent en tette et en l'escÛnt* FaU, du Prwost à rAummh» Hâti& 9 JuUer: FAcher, irriter, dit- puter, quereller, dire des injares. Hatisser : Leyer nn bâton ou une arme poar en frapper quelqu'un. Hativbmbvt : Promptement, Ttte, diligemment. Hativzt^ , hasiivité : Diligence , promptitude; acùvitas. Hattatkk : Querelle , dispute. Hàttiyéau : Fou, étourdL Hatute : Amorce , appftt , allèche- ment , suivant Borel , qui cite le Re- bours de Mathéolus. Hau : II* hait , qu'il haïsse. Haubby : Haquenée. Haubee, haberc, hal?ergéon, ha» hergon , haberjon , haberz , Jialherc, fuuiberc, haubercot ,'hauberff, hau- bergéon, haubergon, kaubcrs ^ hau- bert^ haubregon, hauibergéon , hiutl" bergon , kaulbert , haultbergéon , hauUbert : Cotte de mailles qui cou- Troit la poitrine jusqu'au défaut des côtes , et descendoit jusqu'aux ge- noux : les nobles et les chevaliers avoient seuls le droit de la porter; elle se mettoit sur le gambeson ; en bas. \at,haisberga,haubergeitum ; tu bas Bret. habrsitvn. Fauchet, liv. ii, de la Milice et des Armes , pag. 5a3 » croit que ce mot vient du Lat. albus; car, dit -il, albumen se tourne en François aulbin^ albumum, aubier, qui est le blanc de tout bois ; alba , aube, et autres semblables; et celui- ci en auber, parce que les mailles de fer bien polies, forbies et reluisantes , en sembloient plus blanches. Barbazan le dérive du Latin albarium, cou- verture , crépissure , enduit , dont s'est servi Pline , ou à^albumum , aubier; et qu'est-ce en effet que l'an- bier on le ha«bier ca iait de boiâ 9 H A IT 741 sinon , dit-il , ce qui couvre , envi- ronne, garantit le cœur du bois ? mais suivant Ragueau et Loiseau , ce mot vient de haui-ber, ou haut baron (aitusvir)y homme qui de voit servir le Souverain on le Prince duquel il étoit relevant, avec pleines armes, ou armé de toutes pièces. La cotte de mailles a été ainsi nommée , parce que le hautbert, ou seigneur du fief, en de- voit élre revêtu. Joinville le prouve , parce qu'il dit lui-même qu'en 124^ il ne l'avoît pas vêtu , n'étant pas encore chevalier. A la page 68 de son Hist. de S, Loidx, il fait même la dis- tinction du haubert de bataille , et du haubert à toumoier, c'est-à-dire, propre aux tournois. Et il aTÎnt en tote U citée de Jerotolimee gentz montes estre Tenz par qomrante jours lour corant entour , éiant estoUes endoréea , et lances si com coœpaigniet armées, et iea cours des cliÎTaux ordinex par ordre et poi- gnées, de maintenant d'estre fait à moe^e- mens des escus , et mnltitodes des Lalmes , brauncs agns , et launces , des dardes , et res- plendissement des armures eodorées et de chescnne menieres des haubergéons. Bible , //' £baut ; altissimus. Je Touf conjnr de Din mélsme Et de M grftikt,Terto hauHsme, Il est bui jor qoe Diex s'offri , Et que U mort en Crois souffri. Le Die du Barisel, Hauton : Le menu grain qui reste après que le grain est vanne. Hauts-hommes : Les grands vas- eux du royaume. Hauvre DUCHE : Le haut de la tète. HAuxAiaE : Huissier , sergent ; ostiarius. Ha V AGE f havée : Droit de prendre, dans les marchés ou halles , autant de grains ou de fruits qu'en peut contenir la main ; redevance sur les grains qu*on mesure; hauagium , hapodium ; en bas 'Rvtion havaich , hauv€igh. Ha V AIE s , kavréure, haprure : Ou- Terlure , port , havre , banc de sable ; apertura. Voyez Habbe. Hâve : Maigre, décharné. Havé : Je vous salue, je vous sou- haite le bonjo,ur \ ô^ave, Hav^e : Morceau , une poignée de quelque chose ; hapsus. Havel. Voyez Havet. Havene : Port , havre. Havkr , happer : Prendre , arra- cher, saisir avec le croc nommé ha^ vet; iïhabere, employé pour capere, Haveaez : Vous aurez. Havet , hauct, havets, havetz, ha^ 4net : Croc , crochet , pioche pour fouiller, fouir la terre ; hameçon. Lors mistreat 3s les aneus en chescone cot- tierei del rational^en Uqaéiie pendirent dent chéiues d*or, lesqoens ils enfermèrent as havets que apparurent en les angles del siip perhumeral. BiMe , Excde , chap, Sg, 'vers. i6. pATTD OMnuhs posuenmt in utrofue laure HAT mtitmaiis, è fmUmsjwmtitrvntdmifi reœ , qwuu imsemenpamatàaiêt qm mti^tr' Immeralis imgmU* etmmebami, Havette , hupette : Espèce de d» peate à Tusagedes hommes etdesgcas de guerre. Hati : Desséché^ maigre. HÂVia : Saisir, prendre , s'appro- prier, dessécher, brûler, épuiser; haurire. Barbazan le dérive d'oMu, aviditas, HàviiB' : Havre , port , halle. Havoie : Pour avoir ; habere, Havoh , havot : Mesure de gnis, en Flandre ; en bas. lat. havotus. HAYdHGKiE : Poignée, autant qu la main peut contenir. Hàvos : Yoleur, pillard. HAvoTiE : Mesure de terre qa*im ^c'orpeut ensemencer. HAwi : Courant d'eau , fosse, bns de rivière , &c. Hax : Enjambée. Hat : Ane; asinus. Hat : Cri pour appeler du secooit. Hatcee^ : Garni d'acier. Hâte : Haïsse; oéiiat. Or TOUS lerez tost , ai boachies Tons les pertnis de ceate haye , Faites que chascnn ai toqs ha/e Car il affiert à rostre nom Que Tos faciès a« anaî non. Roman de la Rose. Hate : Mouton^ chèvre; grue, instrument dont on se sert pour ea- foncer des pieux dans un endroit marécageux. Hâter : Mettre une terre en dé- fense , l'entourer , la fermer de haies. Hatcne : Haine , ressentiment ; odium. Cil que coQTe kqfrgne decéÎTaUenicnt , la naUce est demostrée en conseil. proverbes , ckap. 26, tperr. 36. Oui operie oàkam/rnndultnter, revtla^tar wuUitia ejus incondlio. HÉ A Hàt-rât : Amende imposée sur les gens convaincus d'avoir troublé, pendant la nuit , la tranquillité pu- blique par leurs cris. Haynb : Panier à mettre de la vo- laille ; Henri , nom propre. HàTOH : Échoppe portative,hangar. HATaoNNiBas : Endroit où Ton élève les hérons ; d^herodius. Hâz : Saut, enjambée. Je haz, je hais. HizAKOEa : Aimer passionnément les jeux de hasard ; d'où hazart, celui qui a cette passion. HAZBTsm : Terme du jeu de dés. Hazbteur : Meunier , ânier ; et marchand d*huile , selon D. Car* pentier. H^AAOK : Redevance due pour la maison qu*on habite. . H^ÀE , héîr, héire, her, hère, hoé', hoir: Héritier , en terme de pratique on dit encore hoir; hœres ; en bas Bret. heoTy her, Coostnme si ineflfre monlt bien que chelai que père et mère marient, ait pins qne il n*em- porteroit en m partie ; mes qne ce ne «oit trop outrageusement ; et chil outrages si doit ettre refrains par le juge à le requeste des antres hoirs, après la mort don père et de le mère. Coutume de Beawouit, Hé AS : Verge, bâton, gaule, hous- sine. Heaume, ^ai///t^^ elme, héàlme , héaulme , helmCp herme^ hiaume , hieltne , iaume : Casque à visière , armure de tête , sommet , toit ; de helmus , qui se trouve dans les lois ripuaires , pour gaiea ; en anc. Prov. èlm. Barbazan le dérive du verbe amicire f couvrir, ou du substantif amiclus , couverture , dont on a fait aimuda; aumusse et halme, héalme et heaume, pour couvrir la tète. Percerai mont fort s*amn»ervo«IWy Praot set armes et s'aparoîlk , H E C 745 Sam atargier le haubert vett, là iaume Uce sans nul arest , L*escu au col , Tetp^ an les » Besor son cheTal est montes. Roman de Pereeval,f6L a37, B?. Héaumeeie : Art de fabriquer les heaumes ; endroit où on les fait , où on les vend ; de là la rue de la Ecau- merie, k Paris, près S. Jacques-de- la-Boucherie , et donnant dans la rue Saint-Denis, où l'on fabriquoit ces sortes d'armures. Hé AUMiEE : Faiseur de heaumes , ouvrier en casques. HEsnoM ADiEE : Moine qui servoit ses confrères à table pendant une se- maine; hebdomadarius. Hebeege, hébergement, héberge^ rie, hebergie , heberiage , heberje , ^herberge, herbcrjage, herberje : Tente d'armée ; mesure pour désigner l'é- tendue d'un héritage ou d'un bien ; logis , demeure , hôtellerie , maison , auberge ; logement en général ; d'Aa- biiare, en bas. lat. heribergium, her* bergaria, herbergagium ; en bas Bret. herberch. Devant le tref le Roi nn héberge ot tendue Qui estoit de porpre Inde bien Uciée et menne, L^tntrée de devant fost tout à or batue. Ronuut des Vœux du Paon, Hebeegiee, héberger y heberjier : Héberger, loger, nourrir; et selon D. Carpentier, bAtir, construire , ré- parer un édifice. Foyet Habeegee. Vielz pechies fet novele honte , Et si com li proverbe cootp. De pechié que trop avons chieri Por ce nos devons chaAtifr; Qui son pechié uorit et couve L*aignel resemble qui la louve Herherge. La Vie des Pères, Heg , heche : Porte coupée en deux parties , dont celle d'en bas ne passe point l'estomac , porte qui clôt le bas de la baie , pour empêcher les bes- tiaux d'entrer dans les maisons ou en d'autres lieux. 74<^ ' H E I HxcQUsm : Faire une pointe , ren<» dre aigu nn morceau de bois. Hecquet : Porte de basse-cour. Hedard , hedar^ hederde : Vif , lé- ger, actif; de l'Arabe daraz^ aller vite. Hedaede : Vieux dieyal usé. Hée : Haïsse. Mais gart qaVIe ne soit si soto Pour riens qne clerc ac lay U note , Qae jà riens d^enchantencnt croie, Ne sorcerie, ne channoie. Ne Belenns , ne sa science , Ne magiqne , ne nigromancc. Que par ce pnist homcesnooToir, A ce qu*îl Taiin par estonvoir. Ne qae ponr loi nale antre hée. Roman de la Rose. Hésm : Pleurer, gémir, soupirer ; onomatopée des soupirs que Ton pousse en pleurant ; les Latins avoient aussi rinterjection heL Héee : Uaîr ; odire. Hef : Sorte de bâton en forme de fourchon , à l'usage des charretiers. Hehousse : Le houx. Héilighemevt : Mois de décembre. Héie , heire : Héritier j hœres. Un fils de Fonqnes démon ra , qui ot non Thibault , et vint en aage , et pois trere fn, et le Daron fu rendu as cresttens , et Othe Tint «Tant qui fu fiz de Pierre , et reqnist la sai- sine dn Darou com le plus droit héir apparant de Pierre qui fu Seignor don Daron et derai- nemeut en fu saisi. Assises de Jérusalem , chap, 64. Ft se le fié estoit de plusors ChcTaliers , il porroit partie doner pour partie dou serrice , et seroit enci le droit heir deshireté , et ses keirs de partie dou fié. ibiiL chap. i58. Heireau : Maison rustique, bâti- mens qui en dépendent. Heiree , heirrer : Aller, marcher, faire un voyage; ire, errare. Estant acouté sur son lit en oroison et se repoussoit sus sa courerture, si qn^ii av'int un matin qu'il deroient heirer, que cis qui dé- voient trousser et enunaller les lits , embrassa la converture et la robe qa*U cuidoit qii« U robt lÎMt c*eatoit HEL entortflliM dedcas U Ut, it F%e étismkeae de F^vHÊce. Hbxet : Porte de basse-coor. Hbl , heii : Champ fermé de haies, Terger ; poignée on pommeau d'épée. CbaacaB de govreracr ae pnÎAo An gouvernail qui la nef maiae. Aval le Ae/. si court aenestre. Et sns le kei pour coorre adestre* RomamduRnu,fi>L 85, V'^,ed.\. HEL£]fOT:Conte^iscours plaisant. Se TOUS me voles escoater Je TOUS dirai bon helemot , lUens ne Tant s« cfiascnna me m*ot , Qnar cil pert rnonk bien Tanlelnie. Qnl par un noiseoa le dcalnic , C'est por noient , m*i Candrai mie. * Fak. de sire Hauts et de dame jÊmkwse. HéLipoLE : Machine de guerre énorme , et faite en forme de tour ; helepoiis, Helle : Assemblée séditieuse ;hir- rière. Hellebic : Droit qn*on leroit, i Paris , sur le poisson de mer qu^on y vendoit. Hellequin : Lutin , esprit follet , fée , fantômes imaginaires de cheva* tiers qui combat toient dans les airs. Hellie ; heler y hetler , heliuer : Boire beaucoup , faire la débauche , faire grande chère , se réjouir ; htl- luari, Preatrta miez vient ta main périr , Que ordoier d*oume ferir. De fol tast , ne de caroler , De tremeler, ne de hellir, Tont chou faire , est Dien meascrvir. Qui on Toit tel mestier mener On nel doit preudome clamer. Mais pins en fait prestres à blasmer Qui n*a mains, fors c'a Dica serTîr. Prestres tu n*as droit en vener , Prestres ta main de chien mener S'ordoie , et de Toisel tenir. Roman de Charité, strophe 107. Helluation., helUation : Gour- mandise \ débauche \ hcUuaùo. H EN Hblluov , heUuion : Glouton , to- race , débauché ; helluo. Helmb. Voyez Héaulmb. Helmot : Vrai mot, jugement, sentence, Voyez Helbmot. Helt : Poignée , pommeau d'épée. Do bnme d*acler tu helt d*argeiit. Roman de Pereeval, Hexee : Ajuster, mirer, viser. Hemkeodeomb : Courrier de ca- binet , chargé de dépêches, postillon; hemerodromus. Hem I : Demi ; hemL Hemin : Arménien ; ArmeniuSy se- lon Borel. Hemine , hemmine : Mesure con- tenant la moitié du septier. Cette mesure s'employoit pour les liquides, car S. Benoit accorda à chacun de ses moines un demi-septier de Tin par jour; hetrdna, Hemiole : Proportion que deux choses ont entre elles ; hemiola. Hextb : Grosse corde, ou plu- sieurs cordes tortillées ensemble. Henap , henas. Voyez Hahap. Henàpieb , hennapier: Faiseur de Tases appelés hanaps, Hehdeurk. Voyez Helt et £v« BEADURB. Henueue : Furieux , enragé. Heneix , hanap de bombarde : AfTût de canon. Hen EL : Pieu , bûche , morceau de bois , pique ; hostile, Henepiée , hennepée : Le contenu d*un hanap, d'une coupe ; quelque- fois on dénommoit ainsi le hanap lui-même. Voyez ce mot. Uf.ngee : Fatiguer, presser; anr^ guriare, Aprèt •ejouma It oi de Franche à Jadret fout cel hiver , et Mchies Le 11 caert des cent ne furent mie à paît , car adiet baoit et AeM- jloftrliwMputie àchon qnelioa dapMbaeat, HËR 747 et U antre partie à chou que de ae tenist •nsanle («oaêmble). FiHe-Bcrdouin , Mu, , fol, 7. Hbhis : Anis , graine de fenouil , herbe odoriférante. Hbnnepibb : Étui d*une coupe ou d'un hanap. Henkbk : Incommoder, dans Bo- rel , qui cite Pathelin ; ce mot n'y est pas , il y a gehenner, Hevnin : Coiffure d'une hauteur démesurée. Hekoe. Voyez Honor. Hbkorbb : Honorer, respecter; honorare. H^HRZGiBNs : Hérétiques du xii* siècle , ainsi nommés de leur chef, qui s'appeloit Henri. Hent d'bspiLb : La poignée d'une ép^. Hehtzch : Clôture faite btcc des pieux. Henu : Chenu , chauve , qui a peu de chcTCux; canus, Hbntaux : Pieux , bûches , mor- ceaux de bois. HéoQUB : Sorte de filet pour pren- dre les oiseaux. Her : Héritier; héraut , messager. HiRABLB , heréable : Labourable ; arabilis, Héraob : Race, lignée, extraction, succession; hœreflitas. Herahoib , herandie : Embarras , inquiétude, malheur, infortune ; sou* quenille , casaque , mauvais habit , habit d'esclave , de bas domestique* Lors cherancha grant aléure , Les grans trof , non pas Tamblënre , Tant qu'il ataint aea charretiers. Seignor, dist-il, or est mestiers, Que me 'gardea mon palefroi , Ma robe et mon garçon Joflroy ; Car il me conrient à chief trcre D'une chose que j'ai affere. Lora a sa robe despoillie 748 H E R Eit TetU VM heramdt^ Qui ne Talott pat troU denltn* FM. de la Bomne pleine de sens. Hebauld, Harauld, Harolt, Hé- rault, Hérauz , Herold: Raoul , nom propre; Heraldus, Voyez Hàbau. Hebaulder : Animer, inciter. Hebàuloebie : Charge, office de héraut. Herbage : Tapisserie de verdure, l'herbe d*un pré lorsqu'elle est cou- pée ; herhaceay herharia. Herbâigeb : S*abonner pour le droit d*herbage ou de pâturage. Herbaire, Jierhéire : Empoison- neur ; herharius. Hebban : Corvée , ou ce qu'on paie pour en être exempt. Herbaument : Gaillardement , en folâtrant. Herbaus. Voyez Hebbout. Hebbaux : Devoirs et charges dus sur les héritages. Voyez Hebiban. HEBBKGàOE : Droit de prendre , dans une forêt, le bois nécessaire pour construire ou réparer une mai* son ; et droit sur le vin. Hebbeilleb : Brouter , pattre , manger de Therbe ; de herba. Heb BELER : Potion médicinale faite de jus d'herbes; herbilisy herhile, Hebbeline : Brebis maigre et éclo- pée , qu'on fait paître à part dans de bons pâturages; de herbilù. Hrbbeb : Joncher d'herbes, cou- per de l'herbe. Hebbbbage , herbergagc , herbe- riage, herberge, herbergement , her- berjage , herbregement , herbregerie : Logement , habitation , demeure , lo- gb, maison , bâtiment. V. Hebbbgb. S^aocans par sa rlcbetce , Ta genz déshéritant , Et autrui herberiage Par force porprenant. TiébauU de MaUU , fol Ii8. HER HxiBvmosm, Ae7fef)^Û9% herhngtr: Loger, habiter. Voyez HABKaGsa. Uaa^efl est en Normandie » Qoe i&en>. Hbbbieb, herherie, herhis : liei plein d*heri^s, pâturage, prairie; herbidus. HaBBism , herhiere : Marrhiad d'herbes , soit médicinales , toit po- tagères. Hebeoliseb : Herboriser; d*A€r- iHirius. Hebbout, herbaus : Famine, stéri- lité , année dans laquelle les terrei poussent beaucoup d*herbes et rm- dent peu de grains. On ae herbout deToit faillir , Qui ai féist lea biena faillir , Qne gens de fain morir déaaaeirt Por ce qae point de blé n'énaaent ; Tant en porroient retenir , Ainx que ce pénst arenir Deaz ana derant , on trois, on quatre, Qne bien porroit la fain abatrc Toz li poeples gros et menns , Quant U herbout seroit Tennz , Si com fiât Joseph eu Egipte Par son sens et par sa mérite. * Roman de la Rose , 'ver* 18097. Heb BU : Garni d*herbes , herbeux. Hebcenate : Arseune , nom de femme. Hebci&ob : Garçon de charroe, qui conduit la herse. Li ralles prant son chacéor , Et Ta là où U hercéor H<'rçeoint les terres aréea (labonrëai) , Où les aToines sont semées. Roman de Pereevtd ,fol, 1. Hebceb : Conduire la berse sur une terre labourée. Voyez HxacHEB. ) H£R Hkichb : Herse, machine armée de pointes, et dont on se sert lorsque les bleds* sont semés , pour écraser les petites mottes de terre , afin que les grains soient couverts également. HsacBBLLB : Brin d'osier ou d*au* très bois , lien , hart. HBacHBa : Écraser les mottes de terre avec la herse; au figuré, tour- menter. Barbazan le dérive à*€ircere, empêcher de passer outre ou de s*éle* Ter, ou de erciscere^ diviser, parta- ger : parce que la herse divise et partage les mottes de terre ; d'autres le font venir de herche qui vient de herpex, HsaciKiB , La Forêt Noire , située en-delà du Ahin , près de Fribourg en Brisgaw; Hercynia Sylva. HBacoTBCTOKiQUB : Art de Tar- chitecture militaire. Hbedal : Ce qui appartient au troupeau communal , ce qui lui est destiné , chemin herdal. Hbeub : Troupeau communal on aeigneurial , troupeau de vaches ; réunion d'animaux pour une foire; de hœrere , ou de l'ancien Allemand herde; le mot tierd, pour troupeau, est encore en usage dans la langue angloise. Quir à méîtme nottrt nchatéor fat dît de légion ki Tome tenoit: se tu nos gettes fort» CBToie nos en la herde des pors. Dm/, de S. Grégoire, liv.3t chap. ai. Ijl>si etenim redemptori nottro à legione quœ hominem tenebat^ dictum est: si ej'ieis mu , mine nos in gregem porcomm. HBEniBR : Pâtre , berger, vacher. Hbrb : Camp , armée , suivant Bo- rel ; ce mot signifie encore, un pauvre homme ; d^kerus ; en bas Bret. hear; héer. Barbazan dit qu'un />aicp/v hère 'est un pauvre héritier, un homme dépourvu des biens de la fortune, et d'une mauvaise santé; il le dérive, par syncope, d'/Mrr^nfangea. Test» de Jehan de Meung. Hebbsent : Désertion d'armée , déroute ; hœresis, Hbbesib : Sortilège, sorcellerie. Hbebstes ; Angles d'un mur. Heebux (temps) : Temps froid, temps désagréable. Voyez Hbee. Hebgaut : Habillement de dessus, à l'usage même des femmes. Heeonb : Défaut que l'on peut reprocher à quelqu'un. Ceste est Tilaine , ceste est foie , Et ceste nicement parole , Bfaleboucbe qui rien nVspergne , Treuve à cbascune quelque hergne, Moman de la Rase, parlant des femmes^ 75/> H E R Heicwv (faomine) : Homme cba- grin j de manvaise humeur , d'nn caractère triste ^ noir, mélancolique» HxRG5ER : Se plaindre , se lamen- ter, se tourmenter. Herchecz : Homme malade de hernie , de .descente de bo jaux ; dif- férent d^argneojc , querelleur ; de hemia, Heeibav , tierisban : Dans Borel , semonce , convocation ; d'où Tient arrière-ban , heri-harmus, H cite six -vers de Guillaume Guiart , dans ses Royaux Lignages , année 1 297, où ce mot n*est point , il j a riere ban ; d'ailleurs, l'étymologie est fausse. Quelle analogie peut^il exister entre herif hier, et arrière-ban? HEAicisa, Voyez Heepee. Heeienee , erener : Ereinter. Heriee : Terme obscène. Heriquet : Cahute , barraque , boutique , échoppe. Hérisson : Esprit , caractère bi- zarre ; erirmceusy tûrsuius, Heristàl : Logis , demeure , selon Borel. Je n'ai jamais vu ce mot , et je doute qu'il ait eu cette significa- tion ; on trouve seulement dans la Coutume de Bretagne, article 819, choses heritalles f pour biens aux- quels on peut succéder. Héritable : Héréditaire ; d'hêtre- ditarius. Biens héritahles : Biens aux- quels on peut succéder. Heritablement : heritaulement : A droit ou à titre de succession , par hérédité , héréditairement , par droit de succession et d'héritage. Ragueau dit qu'il signifie viagerement ^ dans la Coût, de Tlsle , titre i , art. 34 ^ hœrcditariè, Heritance , hérite, heritence, her- nrys , hiretage, hiretez : Succession , HER Mrîlage; hœrtdkas;eBL bu Rretoi Cest ceik nui qw 1m trichqi» Fait, et came les €uz plaideurs, Qm. wwintea fois par la Oat aax Taclcta, et au Leurs droites hérite* toUÔes; Car moidt eoortea et mo«lt croi Avoit les mains yecDe image. de Ugûie, Hérite , hérétique : Traître , dé- serteur; hœreticus. Dolaas scroie oltréemenC . Qae j^ai escolté folemeat , La parole c*ont vers moi dite Cil desloial , cil hérite , Si sont detloial malfaitor , Halvais larroa et traïtor , Lor barat et toute lor gîllr (iupfrcber^] Conott-on par tote Sexîle (Sicar) Ja , par aus plaidoica De fusse Se lor mcfiet tolfert coase. Boman de Dohpmtu. Hérita : Bien propre , succession. Hériter : Mettre en possession , faire jouir ; prendre domicile , s^éta- blir quelque part. Hbrlk (sonner une cloche à}: Sonner le tocsin. Herv, herme. Terre herme : Terrt inculte ; désert ; eremus; en bas. lat. herrna. Voyez Heaume. Hermès (terres) : Terres incultes, qui ne sont point cultivées. Hermine : Arménien ; Jrmenius, HERMiifNE : Hermine, fourrure de grand prix. Sor une coûte à flors d^argent L'ont asis , si le desarmerc'iit ; Un biau mantel li aporterent De drap de soie à panne herminne. Roman de Perceval , Jbl, no. Hermitain S : Hermite , solitaire. Hernets, herneijc y hernois , her^ noix : L'armure ou équipage d'un homme de guerre, harnois; meu^ blés, ustensiles de ménage. Hernoux : Pfom injurieux qu'on HER lionnoit aux maris dont les femmes étoient iiifidelles y on appeloit cela estre logé à fhostel S. Hernoux» Voy. Aenoul. Heeobs, heroez, heroz : Héros» grand , remarquable ; héros ; en bas Bret. haros. Et ne peotez qae U béatitude des heroës et ■eml dieux , qui «ont par les Champs Elysiens aolt en leur Asphodèle, on Ambroisie , on Nec- tar , oomme disent ces vieilles ici. Raàe/ais , Iw. i, ckap, i3. Heroide , heroede : Héroïne ; he^ rois, heroidis. Ce mot s'est conserré dans notre langue , mais non pas sous la même acception ; on appelle maintenant héroide une pièce de vers dans laquelle on célèbre les faits d'un héros. Heeois. Voyez Hkenets. Heeonder , herondier, heromer : Maigre » sec , décharné ; au féminin , heroniere; à^herodius , par analogie. HEROHDiNAiir : Ordre de religieux. Heepe : Herse , instrument de la- bour propre à concasser les mottes des terres erisemencées ; harpago ; en bas. lat. herpix y hirpex , herpex ; harpe , instrument de musique ; har^ pa ; en bas Bret. herp , hearp. Prince depuis que chantés d'arantura Donés acord , pileln chan et fioriture A l*humble fleur des Vierges espanie , Et TOUS orréf à la gloire future Herpe rendant souveraine armonle. Henri de Cre^, Heepee , Jiercher, hierper : Herser, flaire agir la herse ; pincer de la harpe ^ harpagare. Herpee, hericicr^ heruper : Frois- ser , hérisser , dresser les cheveux ; horripilare. Ce mot s'empioyoit aussi à l'égard des animaux. lii oisiax sor Tarbre sVuTole, Qui eschapez fu par parole, Mas estott et tons hericiez , Car laidement iert manoies, H £ S 7$! Temit et été contre laine, A son bec la plume ramaine. * lÀ Lais dé fOiselet , a^ 7a 1 8. Herr ATif Sy pour âraj^/te:Sabiière. Hers : Échafaud, estrade. Hersage : L'action de faire passer la herse sur les terres ensemencées. Hersb , hersse : Coulisse en forme de grille, qui servoit à fermer l'en- trée d'une ville. Vojrez Herpe. Hersoir : Hier au soir. Hertayb , hertojre : Terre inculte et non labourable ; en bas. lat. hertus. Hes : Mouches à miel ; apes, Hbs : Houe, instrument de labour. Hesart 9 hessart : Destruction , ruine ; mais dans tous les Mss. il 7 a essarfs , broussailles. Fojrez Essart. Tonsjours est-il nng senl phenis , Et Tit ainçoys qu'il soit finis Par cinq cens ans , et an dernier Fait nng feu très grant et plenier D*espines et 8*7 boute et s*art , Ainsi fait de son corps hesart. Roman de la Rose. Hesbargeoe : Maison , logement « lieu où l'on habite. Hbscaudel : Espèce de gâteau. Hescrjs : Écrit , acte ; seriptum. Hese : Porte, espèce de barrière faite avec des pieux en forme de claie, et qui sert à fermer les cours de mé- tairie , de chemins particuliers , &c. Voyez Herse et Herpe. Hesxer : Ajuster, viser, mirer. Hesperib : L'occident, le couchant du soleil, l'approche du soir; vesper, liesperusy hesperugo. Ursse : Hêtre ;/«[^itf. Hessr : Haïsse. Retral ton pée de la malsoun de ton proei- mc, que cil aisassiéepar aTenture netny he$m, BihUt Prorerbes, ckap. %S,if. i^, Subtrahe pedem tuum de dùtno proximi tm, mequando satiatus odcrit te. Hesser : Exciter, animer, hair, avoir en haine ; odùv. 75s H £ U HctTSÂV, hestiau : Banc, etcabeOe de hêtre , table, étau où l'on étale la marchandise a vendre. Hestevsiov : Montre, enqnéte, TÎsite. Hestoudbàu , hetoudeau , hetu-^ dtau : Poulet qu*on destine à devenir chapon ; leptdlaster des Latins. Het : Joie , plabir , gaieté ; A/Zo- ritas ; et la troisième personne du Terbe haïr, il hait. Uetaulx : Lieux à étaler des mar- chandises; stalli, Hkte ! keto : Hélas ! ?ieu. Heter , heder : Caresser , flatter , louer, aduler, idolâtrer; être gai, joyeux, gaillard. Hetique : Inepte, indigent, dé- pourvu de tout, maigre , décharné; hecdcus, Hetaiiulx (le) : Le foie; dans certains pays on appelle encore hat- terets , des morceaux de foie de porc que Ton fait cuire sur le gril. Voyez. UlSTEHElU. Heu : Hélas ! heu. Heu, huy : Aujourd'hui; hodie* Heu CE : Cheville de fer qui retient la roue sur Tessieu. Ueucque : Sorte de robe à J'usage d*homme et de femme. Heud : Mesure pour les grains , en usage en Flandre. Heuoeir : Laisser gâter, pourrir un drap ou du linge, l'entretenant en une sale crouste , et encuirassure de graisse , ou d'autre chose , en la- quelle il s'échauffe et gaste , suivant Monet. Heuer , heuher : Fouir la terre , la retourner avec une houe. Heuet : Houe, pioche. Heul : Aïeul. HsuLERié : Endroit où l'on fait de l'huile. _ Heulle : Huile; oleunki dos ou HEU Barteau d'une badM ; en bas. lat. kouia. HauMiEm. Voyez HiauMiKa. Hxuquk: Eqîèoede robe à Tnsage des deux texes. Esua : Bonheur, félicité ; da Latia hara, Hxums : Les dents , les 'i^fitfft da sanglier, Ui tête. Heure : Heoreox ; kettrée^ hea- rense; de hora, heure. On prit cette dénomination , parce que les astro- logues laisoient dépendre tous les événemens de U vie, de Thenre de la naissance ; de là les termes de mal heure , bonne heure , pour mauvaise ou bonne fortune ; en bas Bret. hear, heure, twra; heureus, heureux. Heure bisse : Le soir. Heurt dt ravaler, l'aprés dlnée ; heure de rwt ou de rissue, heure du goûter ; hemt tarde, sur le soir, crépuscule; heurt de remontée, heure de relevée, l'après dinée : cette dernière expression est encore en usage eu Picardie. Heurier : Chantre ga^ de l'église de Chartres. Heuros, /leurous : Heureux, qui a du bonheur. -~ Serment du Roi de Jérusalem , au Patriarche : Je deffendni les possesaîons et les ffu- chîies de U sainte yglise de Jenualem ma mère , de toutes les y gUses appartenaiu pria- cipsumeiit , lesqueOes ont accoostome à anûr jadis au tens des bons hewvus Rois nés de- vanciers , et que eles aqneront justemcot ça en avant en mon temps maintendroîs et def- fendrois les canoni<{nea et anciens pririlefts. AssUet de Jérusalem , ckàp. a88. Heurs. Voyez Heur. Heurt : Rocher , tertre , petite montagne , angle , tout ce qui peut faire heurter, à quoi on peut toucher. Heurt, heurteis : Choc, combat, dispute; ces mots viennent du verbe heurter, qui, selon Barbaxan, est formé du Latin hortari. Que signifie, \ HID iit-il, heurter à une porte? c'est exhorter pour nous l'ouvrir, c'est avertir qu'il y a quelqu'un à la porte qui désire entrer ; heurter une pierre, c'est être prévenu et averti qu'il faut s'en détourner , lever le pied , l'évi- ter 9 et se tenir sur ses gardes. Heus : Sorte de navire, suivant Borel; et aisse, cheville de fer qui contient la roue d'une voiture. HEn8E& : Mettre des heuses ou des bottines. Heuses, heusiaux : Bottines, chaus- sures. Foy^z Hautes - chausses et HOUSES. U 7 aYoit un Grieu (un Greo)ki moult ettoit inl«x de luy que tous 11 autres , et plot li ot cnorté à faire la bataille contre let Franchoia que nos, cil Grleai afoit à non Blarchnflef. Par le consentement des antres , un soir à le flBÎennit, 11 Empereres Alexis se dormoit en sa chambre ; Marchnfles et U antres le prisent en •on lit et le gleterent en une chartre en prison, •t Marchnfles canclia les heuses vermeilles par Vaïe et le consentement des autres Grienx , et fist de lui Emperéour ; après le couronerent à 8te Sophie. FiUê-HardouinfMu./oL i3, V. Heussient : Us eussent. Heut , pour helt, hent : Garde ou poignée d'épée. Heutb , heutich : Hutte , cabane. Heux : Cri de plusieurs personnes ensemble , sur-tout pour arrêter un criminel, àeus ; peut -être ce mot Tient-il du verbe hucher, Heuxee , heuxerer : Sortir; exire. Hetme: Grosse corde, ou plusieurs petites cordes tortillées ensemble. Heze : Porte faite avec des bran- ches entrelacées les unes dans les au- tres , en façon de claie. HiALME , hiaume : Casque. Voyez Heaume. HiBERif lE : L'Irlande ; Hiberma, HiBRiDE : Rude , grossier ; animal né de deux espèces différentes , com- me le mulet , &c. ; ibrida, HiDs, hUde, hyde : Mesura de HIL 753 terre qui contenoit cent acres ; por-* tion*de terre suffisante pour être cul- tivée chaque année par un seul hom- me ; en bas. lat. hida, HiDE : Frayeur, effroi, horreur. Mengier , ne bien avoir ne doit qui ne s*alde Alns tieog de soyHnélsme celui pour homecide. Qui se pert par peresse , que Clers daiment accide , C'«tt nns pechié mortel dont pou de gent ont hùù, CodicUe de Jehan de Meung, HiDEVE : Horreur, effroi, laideur, difformités Certes Joseph le cuer me tremble De ce que je Tois ci-dedens, A pou que je ye pers mon sens De peur et de hideur que j^aj. jyagéd, de la Vengeance de-J. C. HiE : Instrument pour enfoncer les pavés ; d'où on a âiit fUeur, pour paveur ; en bas. lat. lûator, de hiart, pousser son haleine avec effort. HiEEAEQUE : Prélat , pontife ; hie* rarchus» HiEES : Héronnière; d'herodius^ étable à cochons , hara; banc de terre, et aire , place ou l'on bat le bled ; {trea. HiEEES , hierre : Lierre, plante qui s'attache aux vieux arbres et aux vieux murs dans les endroits hu- mides ; hedera. Notre mot lierre s'est formé de ce qu'on disoit /i /n'erre. HiEEOSOLiME , Hi'erosoijrme , Hic" rusaient : La ville de Jérusalem; Hierosolyma. HiEU : Lui , elle , pronoms ; ille , ilia , gémtiî iilius;'et eux, illi, selon la Bible historiaux , qui , parlant de la ville de Ramoth , dit : Si envoya un messager à rencontre hieu, qui Ittj dit Donc enroyerent-ii à hieu, les pins grans de la cité. HiLAEiEUx, hilarious : Joyeu», gai ; hilans, . . HiLLB : Petit pavillon qui sert à couvrir It saint ciboire ; il se die Bbb 754 H I S ansii des rideaux qui sont anx c6téf de TauteL Huxixa : Marchand d'huile ; atea* rius; et flanc, côté; ilia. htê o» |>ar les htUiers U taillent. Bonuui de la Bote. HiLLOT y kiilonte , hiUou : Valet , serviteur, domestique. Ce mot est pris du nom que les Lacédémoniens donnoient à leurs esclaves , qu*iU appeloient heiotes, ilotes. HiEAumx, hiraverie : Casaque, souquenille, mauvais habit, haillons. Vojez Heraudie. Bfals quant il voit qoe la famÛM L*aMant , k*il ne te pnet dcffeadre , Si li cooTÎnt sa rohe rendre Et cangier , coiqne nos en die , A (contre) nnc ponre hiramàm. DU du Bantei. HiEAUx : Ceux qui récitoient pn- 1>liquement des fables et des romans. HiacosiTÉ : Odeur semblable à celle que répand le bouc ; d*hÙTus , bouc. HiEXTi : Hérédité, héritage; fuie- redùas, HiE05DE : Hirondelle ; hirundo. HiEPE : Herse ; ^/pear. V.Heeche. HiEPES : Espèce de «piège qu'on mettoit dans un gué , pour surpren- dre et arrêter rennemi ; hirpex. His : Sorte de casaque ou capote à Tusage des femmes. HisMA^LiciEifs : Ismaélites. Et il y soi assiitrent qa*ils eussent manngé de pain , si Toierent homes clieminanDts Hu- maéUciens Tenir de Gslaad. Bible, Genèse, chap. 87, if€rs. 35. Etsedentes ut comederent panem, nfidemnt IsmaeL'tas viatores 'venire de Galaad, . HispiDE : Sale, vilain, dégoûtant, hideux, difforme, affreux; d*/uspidus. Hisse : Habit de paysan , vête- ment fait d*UQe étoffa grossière ; hispidosut. HO B HiiTAE : JFriche « terreîii couvert de halHers. HivxEHACKx , hivemmge : Bled , seigle et vesee mêlés ensemble, et qae l'on sème aTsnl l'hiver : c'est ce qac l'on nomme en Picardie biavédke. HrrEEHAGx : La aaison de l'hiver. Hlodis : Looia , nom propre d'homme; en Latin Lmdoidcus; de Clovis, Ho : Interjection cpii sert à impoier silence , ou à arrêter une action. HoiB, hobette : Cage à poulets, cabane , maisonnette ; en bas. liu hoba, huba- HonxuiE , hobbiner, hobeUier, ho- biler, hobler, koblers r C^alier qui monte on cheval Écossois , qu'on nommoit andennement hobim. HoBBE , ober : Remner, mouvoir, levei*, changer de place ; obùr. Borel le dérive , d'après Nicod , du Grec sobein. n MtblentaiOé D*aYoir drap ! hdnaî 3 se Âobe.- U n*a md besoin robt, Jamab r*be ne vaatim Qne de blanc; ne ne pnrtim Dont il est, qne les pieds deTant. PatkeSiL m HoBEEEAiT : Gentilhomme sans fortune ; oiseau de proie ; de umbe- reUus, suivant BoreL HoBiLEES : Soldats armés légère- ment; archers qui combattoient avec l'arc et les flèdies ; en bas. lat. Ao- beUarii, HoBiN, haubin : Cheval Écossois dont l'allure est très-douce. Philippe de Commines , liv. 6, en £ait mention, et en parlant de Louis xi , il dit : Andit lien de Beaigen il reeént lettres conuaf la Duchesse d*Anstriche eftoit aorte d^one chéatte de cheral : car elle cfaeTaaciw>it ira Ao^iiiardaat;illafitdiéoir, et tomba snr «as grande pièce de bois. MéDâge prétend que, dans les haras HOC dû Duc d8 Mantoue , U y a niM race de chevaux qu'où appelle ubins , û'ubino, et qui vont l'amble naturel- lement. Le Duchat , dans se& Notes sur Rabelais, liv. i , chap. la, rap- porte que ce mot s'est dit aussi pour haubuin , haulbain , qui viennent d'Albanie, Albania^ nom que l'Ecosse a porté autrefois ; en bas Bret. hob* bie, hobbin. Hoc : Grappin, croc, crochet; eu bas. lat. hoccus, HoGSR , hocher, hochier : Remuer, hocher, secouer la téte^ il s'estdit aussi des arbres dont on secoue les bran- ches , pour en faire tomber les fruits. Oncquet ce vent ne pot tant qntrrt, Que le joing pentt etlochier , Xfe por bouter, de pour hochier. Boman du second Htnard^foU, 5 , it«. HocHs : Terre cultivée enfermée de haies ou de fossés , pièce de teixe auprès d'une habitation; espèce de jeu de hasard. HocHEBOS , hanqueboSf hocquebos, hokebos , hotrobos : Sorte de soldats anciens armés de piques , selon Frois- sart : c'étoit aussi le nom de la pique elle-même ; espèce de barque , petit vaisseau , selon Thièbaut de Marueil, HocHEBEiDE : Chcval fougueux qui secoue son mors. H0CE.BTT0UE : Trompeur. HoGLER , hocqueller : Faire des difficultés, vexer quelqu'un, élever des disputes , frauder au jeu ; d'où hocqueieur, chicaneur, fourbe , que- relleur, trompeur. HoGQUE BUTTE ▲ ceochÉt : Arquc- buse à croc. HocQUEMELLK : Empêchement , obstacle. HoGQUET : Houlette , bâton de ber* ger, fléau, crochet. HocQusTia: Ébranler en seeotiant. H O G 755 Honi : Lassé , fatigué ; de hodos , via, suivant Borel. Dans Monet il est pris pour, las , abattu. HoDEB : Fatiguer, lasser, incom- moder, importuner. HoE , haou, hocl, hoeie, hoie , houe, hojau : Pioche , pic de fer, soc pour remuer la terre et abattre des> murailles ; on le dérive de upupa , dont les Latins se sont servis pour la même signification. Car ta bataille fist jusqu*à tes murs aller, A liiquet et à hoes y fist assaut lirrer; Telement qœ le jor j fitt le mur troer. La rie de-du GaescKn. HoE : Oui. HoET , hoed : Mesure pour les grains, qui étoit en usage en Flandre. HoEtE , hœtu : Petite hoe. Voyez ce mot. HoBuvEE : Ouvrage, affaire ; cpus, HooE. Voyez Hocue. HooNEE , hoguiner, tèoigner, hon^ gner : Gronder, murmurer. HoGUB, hoge, hoguette : Élévation, colline, hauteur, entrée, loge; de faux, fauds : la lettre h a été sou- vent employée pour Vf; en bas. ïat. hoga, hogium, hogum; suivant Du- •ange , il vient de l'Allem. hooghoch» Ele ettoit nue en ta cliemiie , Où la trace du i anc tVtt mise , Qui du CheTalier degotet » Sor le chemin où il Tolet. Icel sentier erra et tint , Dec! ça une hoge rint. En cel hoge ot une entrer De ce sanc fu tonte aroser » If e pot avant nient véoir , Dont cuidoit ele bien saroir Que ses amis entrez i soit. Dedens se met i graot esploit , Kl n*i trouva nule clarté , Tant a le droit chemin erré , Que fors de la hoge est issue Et en uA moult biau pré vftmt , Du tano trora Terbe moilliée. LeDiid'romet. Lors le fils BtflJamjB te traîttrtat ensemble a 756 HOI Abner et s! eompaîgnan et cttoreat Mréefflenl case en eachielle el tumet de une hoge. II* Lw, des Rois , chap. a , *t>ers. aS. Congregati^ne stmt fila Denjamm ad Ah' ner: et conghbati in unum cuneum, steterumi in summitate tamuli unius HoGUEXENT, hoiquemani : Com- mandant, capitaine. HoGUETTB : Petit tonnean. HocuiHELLE , hoguinele : Tronpe de mendians. HocuiNEE : Fâcher, molester, en- iinyer , suivant Borel , qui le dérive de THébreu hog. Voyez HocNEa. HoGuiRÉua : Raillear, mauvais plaisant. Hoi, hoe : Oui; hoi^da, oui vrai- ment. HoiGHca : Étouffer. * HoicT : Huit ; octOé Hoi-djl : Oui vraiment , en vérité. HoiGNEK , hoingner : Foigner , gromeler à part , selon Monet. Ce mot est encore usité dans le vulgaire ; on le dit principalement des chiens, selou Barbazan. Voyez Hogn ee. HoiQUEMANT : Commandant , ca- pitaine. Hoia : Héritier ; hœres.Yoj. Ha^e. HoiE : Or, le plus précieux des métaux; aurum. HoiEiE, hoirrerie, horie : Héri- tage , succession ; hœreditas. Avctn- cement d'hoirie, est ce qu*un père et une mère donnent à leurs enfans lors de leur mariage , et à compte de leur succession future. HoiES (les) : Les enfans, les petits- enfans. HoiscHON, hoischeton : Paysan qui cultive ou possède une hosche y ou pièce de terre fermée de fossés ou de haies. HoisEz : Houx , houssine. HoissiEE : Jouer au jeu qu'on ap- pelle hoche* H G L HoiSTS : Hostie, la Satnte-Ea- charistie. HoEJLBOs : Lance , pique , suivast Borel. Voyez Hochkbos. HoLEE : Petite monnoie Allemande, de la grosseur de la tète d'un clou. HoLEEiE : Libertinage de Hiomme ou de la femme, débaache, mau- ▼aise conduite. Cil qpX «offre qae m famé face decpit H ■on inariage et est tenus à «offrir paiae «k aYOtire. Se famé dit qae ele ait fiit avoUre porce que son mari est koUers, ele veltale- gler son meffet , mes tex aqais nV*t pu recéos ; et porce cil qui est accusé d^avotire velt accuser le mari à la famé que il est hoHen il ne sera pas ois por ce qa*il fut arant accii< •ex. Se li maris accuse sa famé d*aTotire ea comon juiçement, Ten demande , se aUefme» ment de kolene mettra arrière le mari drl aocnsement, et je croi que nenîL La kolaie charge donc le mari » mais ele n*ezcu*e pas h famé ; et pour ce puet t*en demander , se c3 qui conoit Tavotire pnet enjoindre aa mari paine por la holerie , et je croi que oïL Car qoant Clandius uns nobles hons accosoit ta fiune, il fu decorers qo« il l'aToit retenue paisqa*elle aroit esté reprise en aTontire. £t C ^ Empereres Saroirs (Sérère) la condamna saoi nnlacnséor. Se uns estrange est accusez d'avo* tire , et n oppose à celui qui Taccose de criaM de holerie^ il ne •*«liege point , ne il ne soi- met pas le mari à paine. Mss, do la BibL imp. , n? 8407,/^ 191. HoLiEa, holeur, holleur, hoUier, houiier, houlleur, houiyer, houpier : Débauché , luxurieux , homme qai hante les mauvais lieux , qui fré- quente les femmes de mauvaise vie , et qui les procure , ministre des plas infftmes plaisirs ; heUuo ; en bas. lat. holeriuSj hullarius; en bas Bret. hou- iyer; enfin c'est quelqu'un qui res- semble au conseiller Bonneau : Et qu*îi la cour où tout se peint en beau. Nous appelions être rami da Prince , Biais qu*a la Tille , et sur-tout en province , Les gens grossiers ont nommé niaquer.... Voltaire. Ainsi sus deux niainent grant joie • El deux kotdigrt cuni la voie . HQM Iitîrent fort de la meMm, Font U kouUer Icist pr«adon , £tt-il or nez de vostre Tile? Voir, c*eftt mon onde, ditt MakQe » Dont Tooj aroie tant bien dit. FabL de Bomm de Protnns^ HoLLE DE TZAAB : Mesore ou pièce de terre. HoLLEE : Changer continuelle- mei^t de place , courir le pays , aller d'une foire à Tautre. HoLLiERE, holiere, houUere : Fem- ine débauchée , de mauvaise vie ; on la nommoit également houUer ; en bas Bret. houljreres, HoLLOK : âninence, hauteur j élé- yation de terre , rideau. • HoLLT , hoUeur, holUer : Homme à qui tout est bon , qui vole , qui mène une mauvaise conduite. /^.Houee. HoLos, helaz, holouz, holoz : Holà, qui va là , &c. Hou, home 9 homs , kon, hons , om , omme : Honune ; homo* LI cr^eres et U Stret de totet chotet rlat » et as homes Tint , et por les homes Tint , et home Tint. Sermons de S. Bernard. C'est à*fiom qu'on a fait la particule on, qui est d'un usage si général dans la langue françoise , on dit, on fait, c'est comme si l'on disoit, homme dit , homme fait. Malhom, lisez mo/- hom : Méchant homme. Barbazan dit qu'il ne sait pourquoi on a écrit ce mot avec deux m , n'en ayant qu'un «u Latin homo ; cela vient prolMble- ment de ce que tous les noms de la troisième déclinaison se sont formés de l'ablatif homine, et que l'on a fait de l'i et de Xn, le second m; de même le mot femme, àefemina^ nommer, de noniinare; &c. HoMAG^ : Ce qui est tenu sons hommage. HoMAGziE : Celui qui doit lion- .mage; d'homitgiumt HOM 757 HoMBAV , komeleis , homeitit, ho^ mons : Petit homme , homme de peu de valeur, de peu de conséquence , non distingué; dChomunculus , ho^ mundo. HoMECiDE : Homicide, nom qu'on donne à celui qui a tué un homme ou une femme ; hominis cisor» Lea Cheraliers qui le combatent ponr ■inrtre on pour homeeide , te doiiKBt coin- batre à pië et sana coiffe , et eitre roignét à U réonde. Assises deJérus€Uem , chap. 10% ^p, aSg. HoMis, hommée : La journée d'un homme , autant dé terre qu'un hom- me en peut labourer en un jour. HoMENACE , homenaige : Hom- mage, engagement que. l'on prend envers son seigneur, de le servir en toutes occasions , de combattre pour lui en certains cas , de le défendre de son propre corps \ en bas. lat. ho" magium et hominagium; du l^tin homo, et du verbe agere. Qui prent homenage , le doit prendre iasmt (ainai). Cil qui requiert, doit joindre le» maina et dire : Sire je devient TOttre home de bal (bail), te c*e.it bal ou dlieritage , se c*tfKt beritage , que ge foi et léauté Toua porterai cogie à mon Seigaor, et devien roatre bom à tel redeTance come le fies aporte ; et li Sire doit respondre : et ge vos recef à home, que ge foi Toa porterai , come à mon home et Toa en bese en nom de foi et doit dire de bal ou d'herilage. ifss. de la BlbL Imp. , n* 8407,^^/. 117. H0MICIDE& : Tuer un homme ; hominem cœdere. Hommage lige : Il différoit du simple ou plein hommage , en ce qu'il étoit très-solennel ; il se faisoit tète nue , les mains sur les évangiles , un genou en terre , sans ceinture , sans épée et sans éperons ; lige vient de Ugatus. Homme : Sujet d'une terre, d*nne seigneurie, d'une abbaye, vassal. Homme de corps, qui est de condi- 3 758 H O N tion serre ; homme d* estai ^ qui est de condition libre, qui est son maître ; homme defoyy vassal, qui doit foi et hommage à son seigneur \ homme de froment, celui qui doit des rede- Yances en froment; homme mctrtier, celui qui est sujet au droit de monture. Homme d'armes : Gentilhomme armé de toules pièces et à cheval , qui , outre ses valets , avoit deux écuyers à ses côtés , dont l'un tenoit une arbalète , et Tautre un arc ou une hache : tout ce monde étoit à cheval ; ainsi quand, dans nos anciens écrivains, on trouve, il y avoit cent hommes d'armes , il faut compter qu*il y avoit trois cents chevaux. Homme E : Certaine mesure de terre plantée en vigne , autant de vigne qu*un homme peut en cultiver en un jour à la bêche ou au croc. HoMOLOGVEiR , emologuer : Ap- prouver, confirmef un acte par au- torité de justice ; homologare ; du' Grec fiomologein y consentir. HoNGNK , hongerie , hongaerie : Gronderie, fâcherie. HoNGif EU : Gronder, être de mau- vaise humeur, murmurer, se plain- dre tout bas. Voyez Hogkea. HoiTGNRux : Grondeur , homme de mauvaise humeur, qui murmure. Borel dérive ces deux mots du Grec aphônia y ohtumescenUa^ Hongre , hungre : Sarrazin , héré- tique , brigand. Si com li hongre rlnvent en cett paît, CLr^fttieneté ont malement Uiëi, J'CS honmef mort et detrai t le pajs , Ils arcent fijùni et atitent Paris. Roman des Lokérens, HoMiyhoms, honni : Méprisé. HoifiR, honiery honnir y hontager, hontiry houniry hounnir : Mépriser, blâmer, déshonorer, maltraiter, dif- lamer. Voyez Cuscsua» HOP Lî qnareime homt Paa, Et U rendredis la tetnaint , Rt li ehapihres Tordre « Kt lî chaillok le fnmicr , Et li fiiaicn la riagac , Et la taopele pré. Et li lat roiaeU Et li «oiael le ccmun » Et la toi la mcaon* Et les lentes }ft chief ; Et U menoiaon les braies. Le Caneile ttJpottoSk, HoHHssTÉ : Honneur, dignité, rang. HoviTT : Méprisé, déshonoré. HoNOR, honnors, honorancey ho- norementy honour, hounurance : Hon- neur, fief , domaine; honor; en bas Bret. henor. HoN&AGE : Seigneurie , grand fieL HoHS : Homme. HoKTAGE : Affront» déshonneur, opprobre. Droiz dit par réson escriée Que pois que famé est mariée, Qn*on ne U doit qnerre kontmge. Pais qa*ele est par bien ascenee A oeloi eni on Ta donée. FM, du Qerc de Wioidrtd. Hontager, honiagéiry hontagier^ kontir : Déshonorer, faire honte, avoir honte. Hontex, homâex : Déshonoré, mé- prisé , avili , malhonnête , infamant Cil ert ainsi malTtia ou pire , Que conToitiae si est tiex , Qa*ele fait maint koaie honUjc, FttbL du C6u¥oitox, Mss,, m* ift3o. HoiTTOTER : Avoir honte , désho- norer. Qne me reste - il , chetif , poor hontqyer m race, Sinon qne me cacher, et dn TÎIain licol. De mes bonreiles mains haalt estraindre moa coL Trag, de Gaapard de CotÙgnL HooLE : Dos d*nn couteau. HoMTELiER, hospitalier : Ordre religieux. Porce qne templiers et kopiieUen fessoieat Bonlt deman» poar lor.prtviliifea, RMs H0& •«Ubll cl , qn*!! ne recetent m» qal t^eiiftnt por son feC. JJv, de Josdct et de Piet , foL 198. HoppE : Houpe , bonffette , sorte d^omement qa*on atuchoit aux ha- bits; upupa. HoQUELBEiz , hoquette : Irrésolu- tion , chicane , fourberie , tromperie. HoQUELiEEE , hoquetteuT, hoquel^ leux : Homme qui marchande f irré- sofu , qui ne sait ce qu'il doit faire , qui promet et ne tient pas, chica- neur, fourbe , querelleur, trompeur. Et 9*il vient aucuns proBMtierM , Soit loiax hont, on hoqueiieres Qui U Tueine d*«mors prier. Et par promeMO afoloîer. * Roman de la Rose, 'vers 14093. Hoquet : Houlette, bÀton de ber- ger; et l'action de lever l^^menton de quelqu'un , en lui portant la main dessous. HoQuzTEE : Ébranler en secouant. HoQUETOR , auqueton : Espèce de chemisette courte ; cotte d'armes , espèce de tunique; en Langued./o- coutL Borel dit que de là vient ja- quette, robe d'enfant; hoqueion vient, selon H. Etienne , du Grec hachùân. HoEBÉB : Certain espace de temps. Honii j hordéie , hordéis, hordel, hordéus, hordis, hort, ord : Salé , Mal-propre , vilain , horrible ; horri" dus ; et claie , barrière , palissade , retranchement; en bas. lat. horde- cium, hurdicium. Voyez Houe. Là porte firent cil de mèe erermtsr; El hordéii firent cil de mit boater Qne céaux dedena ea conrlnt atomer, Et cil de fora commencent à crier. Roman de Garin ,JoL 89 , il*. HoEDEE : Réparer, fortifier. Voy. HOUEDEE. HoEDEE , hordir : Sorder , entou- ftF, environnar ; du Latio ora, bord. H O R 7S9 rivage , selon Barbazan , qui ajoute : Rien n'étoit si fréquent ancienne- ment , que de voir la lettre h ajoutée devant toutes les voyelles, comme on peut s'en convaincre par tous les mots de cette lettre h; d*ora on a fait hore y hordéù; et comme ancienne-' ment Vh étoit presque semblable au 6 > on en a fait bord et border. L'Empertre Henri troura qoelechaatel ère abatn et ferma et horda le mostier Sainte* Sophie qui mult ère hali et biel. Fine'Hardoum,Mss.,/oLi6k. Hordiciee: Faire un sacrifice d'une vache pleine ; de hordicidia. HoKDi$ y hordois : Palissade. HoEDois : Saletés , ordures. HoEB : Fille ou femme prostituée; honùlà, HoEE : Heure; hora» HoE^E , eurée , horéie , horrée : Bourrasque de peu de duré^ , pluie qui ne dure qu'une heure , pluie d'orage ; horaria , hora. HoEEE : Prier ; orare , Vh ajouté. O7 ce k*eat ke noatre Sirea diat à U Pro- phète, de céoa ki enai koreni. Sermons de S, Bernard, foi, i ar. De his qui sic orant , asuli quidioqaaturad propkeuun Dominas, HoEES , ores : Maintenant , â pres- sent ; hoc hora. On disoit , des hores en avant; d'où l'on a fait dorénavant. HoEioK:Meurtrissure, coup qu'on reçoit à la tête ; mot corrompu d'orei- Ion, De boins horions : De grands coups. HoEU : Monnoie frappée en Bre- tagne. HoEisTB : Qui examine les heures , qui marque les heures ;d*horarium. HoEPiL : Renard; vulpes* Yoyea GOPIL. HoEE AILLE : Partie d'une charrue. HoEEiBLETi : Chose horrible , qui fait horreur , qui répugne. 4 I 760 HO s HoES, horz : Maintenant, i présent. Hors, hers : Échafaud , estrade. Hors : Dehors , de ce côtérci , par- la \ horsum, i , Merci cri«r ne lî vant rien. Hors le traient come nn mort dûen» Si Tont tor un fumier flati , £n la roeaon sont reverti. * PabL de la Borgoise ttOriiem, Hors : Oars , animal féroce ; ursus. L'en demande ae truies sont eontenuea en non de.bestes, et Labeon dit que oil; mes chien n'iert pas contenu , ne antres bestea assez , si comme hort , lions , penterei » oli- fanz, chaméaz. Lith de Jostice et de Plet,Jol, 54 , V^, HoRSBORc : Faubourg. Voy* Boec. HoRSBOUTER : Mettre hors de cour et de procès , débouter , de horsum et àe pulsare. Voyez Bouter. HoRSE PRISE : Exception , ce qu*on se réserve dans une cession ; hors pris, excepté. UoRT : Ce qui est tenu f>n possédé par plusieurs ; jardin ; hortus» HoRTALESSiE , hortolagc : Toutes espèces de plantes potagères; hor^ tensiœ, HoRTELiN : Jardinier, celui qui prend soin d'un jardin ; hortalanus. HoRZAiN : Étranger; hospiius. Ho s, hosi, hoste, hoz^ ost: Armée, camp , lieu où sont campés des sol- dats; d'hostis. Céo dist li Sejgnor. dés Ao|f» to jez , jéo •porterai sur ceste cil^e tous les maux que jéo parlai contre lui , car il endurcirent lour ïiaterel , et ne oïrent point mes paroles. Jérémie, chap. 19, n>eri, x5. Hœc dicit Dominus exercituum , ecce ego 'mducam super civitatem hane , univena mafa, qMte locutus sum adverskm eam : qiuh' niam induraverunt cerviccm suatn, ut non audirent scrmones mcos. . HoscELAiN, hostelaîn, hostellaine, hosteHeiriy hosteUier : Hôtelier, au- HOS faergUte ; hospes, hospitaUs; en bai. lat. hostaUxrius. Je ne metl paa eneor me taire , De. toi » très douce Mndelaime , Car. tu foa de ai bone nITnire » Que le fils Dieu rouit de toi faire Sa propre et prÎTée hastelame. Testament de Jeham de MemMg, HoscKE , hoche : Étendue de ter- rein^qu*on cultive près de la maison, et qui £ait partie de ses aisances; d'osca; et dent , entaille faite dans un corps quelconque ; fente ; crénean. HoscHER : Marquer par des hot- ches, ou entailles. HosE : Bottine. P^ojrez Hovses. HosEQUE.: Funérailles, obsèques. HospiTXS , hospiiies : Gens à qui un seigneur avoit donné des maisons, moyennant une redevance annudle; d'hospeÊ^ HossiT : Écurie , étable. HossYS : Vieillards qui veulent en- core faire les jeunes gens , et qui les contrefont gauchement. HosT , hoste , hostée , hostoye » housty hoz : Paysan , babitant de li campagne , sujet d*un seigneur féo- dal ; hôtel, maison ; camp , armée , service militaire , expédition à la- quelle on est occupé ; à!hostis. V. Ost. HosTAGE , hostetgiéy htystaige : Ksr surance , gage , otage ; obses. Celé m*a greyé trop longuement , Qui de mon cner ne prist onquea hostage Poisqu*ele Tôt* en son comnncïemeut. Geuse Brûlez, HosTiis, hosteil, hosteiile, hostéit, hostelage, hosteleuge, hosielée, hos- tels y hostiers, hostieuLr , hostieus , hosùex f hostiez , ostéit : Maison , lo- gis , hôtel , auberge, hôtellerie. Jus- qu'au XIV* siècle , on donna indiffé- remment ces noms a toutes les mai- sons , en général ; mais ensuite on désigna particulièrement ainsi , ccUes HO s des grands seigneurs , et les endroits où Ton loge en voyage; hospes, hos- pitalU, hospida; en bas. lat. hosta^ laria ; en Franc-Comtois outeau; en Langued. oustal; en Champ, osié* HosTELiÉE , hostelage, hosteilage : Tous les gens qui habitoient une même maison ; redevance , droit qu'on payoît an maître d*une maison pour son loyer. HosTELEE , hostelier : Loger , hé- berger quelqu'un , le recevoir dans sa maison ; haspUari, HosTELLAiR, hosteileîn : Auber- giste , cabaretier, hôtelier. HosTEE : Oter, retrancher. HosTiAGB : Chagrin , querelle , dis- pute ; à'hostilitas, HosTicB : Obligation d*aller à la guerre; d*hosticum. HosTiEL : Certaine mesure de grains. HosTiEz ; hostiéus : Maison , logis. HosTiL , hostillement : Outil , in- strument, ustensile; de utendle, selon Barbazan. Car qui «nra anjourdlioj plat d« Teor, Pourra demain par cai perdre la teste , Tex là comment toua met hostiU j*apreft«. L*omme fait de Ijmon ril Envoyé où grant conrtil , Pour i ton trenchant hottU CnltiTer TJgue royale. Dance aux Aveugles. Hostilement : £n ennemi, d*une façon hostile; hostiliter. Hostilement, hostiUemenz : Meu- bles, ustensiles, instrumens de labou- rage ; d'où hostiller, garnir, munir. Hostise : Demeure de celui qu'on appeloit hoste (paysan) , et ce qa*il devoit au seigneur; hospitium, Ho%risikZyhoustià'as : Maison d'un bomme qui demenroit, eu qualité d'hôte, dans la terre d*un seigneur; d*hospùiolum. HOU 761 HosToiBB, ^xAf^^er; Faire la guer* re; hosù're, U ne Tons dira mie rona futtei hostoier. Et en ettranges terres Sarrazina detraochier. BomandeThiihautdeMaim^JoL lao,^. HosTouEE , hotoier : Autour , oi* seau de proie ; astur; en bas. Bret« houtonnen HoT : Troupeau de moutons. HoTCHPOT : Rapport entre co- héritiers. HoTE (bétes à). Fajrez Chasteis et Chepteil. fioTELEE. Voyez HoSTELEE. fioTELLi : Logé) nourri dans une auberge. HoTXLLiXE ns MOMASTBEB : Maî- tre des bétes ; hospitaUs* HoTBE : Porter avec une hotte. HoTZEÉAiT , hoUril : La partie du tombereau qui contient ce qu'on vei^t ▼oiturer* HoTiEL. Fqyez Hostiel. HoTTEEET : Petite hotte. Hou AGE : Le prix qu'on donne pour faire labourer un terrein avec la houe. HoiTAME , houamei : Scélérat. HouBiLLEE : Traire une vache, una chèvre , &c Houe : Hameçon ; nom que porta une faction qui parut en Hollande. HoucHB , houce : Robe longue. HoucHiBB : Couvrir, envelopper comme fait une houche. Y. Hucheb. HouB : Robe longue; brebis de deux ans. Marchand de houes : Yo- lenr, fripon , coquin. HouB , houau, houel, houette : Ou- til dont les vignerons se serveni pour retourner la terre de leurs vignes. Fqjrez Hob. HouBB : Bêcher la terre , la retour- ner avec une boue; 76a HOU Car toml moa !»««• je ▼««il Come les labourean de terr«, La terre fouir et lumer. Et pois la ftemenee teaier. La Fomuùme dei Amomreux. HouETTE : Chonette , femdle da blbou , oiseau de nuit. HouGAH : Cette année ; hoc anao. H0UCUINBS9 ^ir^fiûi^/ ; Partie de Tarmure qni couvroit les caisses , les jai|ibes et les bras. HouLBE : Poosser, exciter. HouLETTEE : Sc battre ou badiner avec des hoalettes. HouLiEE 9 houieur, Yoy. Holibe. HouNEEAULE : Honorable. HouirouEÉ : Honoré, j^iein d'hon- neur et de probité ; honoraùu, Flre eft riche nuoTais que poorrct HOU ▼ard, leafiart, fortification, palis- sade; en bas. lat. hmrdicium, hatàif f d^ora, bocd. HocrpiéAu , houppier : OuTrîer qui peigne de la laine , et celui qui Tend la laine peignée. HoupiKR, houppier y hupier, hup^ jner : Arbre ébranché auquel on ne laisse que la tète , la cime , ce qui forme une espèce de bouquet, ou de houppe ; tètes d'arbres dont on a été les branches ; baliveau , jeune chènf réservé pour repeupler une forêt. Dans les eaux et forêts , on nomme ainsi un arbre dont la cime a été cas* aée par le vent , et à qui il ne reste plus que le tronc ; de upupa» HouppEGAY : Terme employé pour désigner on vol fait avec adresse , un tour de filou. HouppENBiEE : Sorte de bière , boisson. HouQUET : Chicane, dif Acuité. HouQUETOK : Hausse«col. Houe , ^oorr/e , hourd, hourdéis, hourdely hourdiezy hourdis : Echa* faud , théâtre , loge pour voir le^ tournois ; claies pour fermer ou en- tourer un camp, barricade > boukir TioU calncs d'as roîUcis. Si «m fira* M Aovd^û. Romumde HouEBAiiXEE, hourbtaUery homr- dMUer , hourdcbilUer : Battre , trai- ter durement, secouer. HoDEO ^homniCf kourdoir : Choc; et daie , barrière , palissade. Houe n AGE : Maçonnerie grosûère. Hoirani : Fourré, garni, enve- loppé , bordé de fourrore , envi- ronné ; d'ons. Mettmn qa*ellat foat bîcB, le nal appctiitoa; Car oe deni-cliiot, oo daû-peliaaoo, DoBt elles Mmt Aotfni^ aiaai c^wB berifMia, IiCS garde mainte foU de froit et de fiissoa. OnSeUe de Jehmm de MÊemmg. HouEDEXEiTT : ActiOQ dc palissa- der, de fortifier. HouEiiEE : Se fâcher, selon Bord, et f;amir de claies ^ selon D. Gir- pentier ; d'où se hourder, pour se renforcer. HouEUETEE, ^icn^cr, hourdoier: JBorder, doubler , entourer , renfor- cer, maçonner grossièrement ; en bas. lat. hurdare. Dont fn bien U nazies atoaraéet et hoV' déet, et rccoeillia les Tiandes des Pelerôu. FiUe-MmnkmiM , Mu.,/ôL i5. U fot arrêté «foant U fu umitié qve aoiu emporterions les pierres dont ils se koardoknL Même JUss,/bi. x33. HouEDiE : Palissader, fortifier, se retrancher, couvrir, envelo(^>er. HouEE : Cri dont on se sert à la (fiasse pour exciter les chiens. HouEET : Mauvais chien de chasse. HouEiEE , hounere : Honuae on femme qui vit daus la débauche , et quj^ 7 eatraine les antres. Hoiaisva : Débauché, libertin. • H OU HovaT : Échafaud , banc , siège ; finesse , ruse. Savoir du hourt : Etre rasé 9 fin , adroit ; il 8i|;nifie aussi , claie. HouaTE , hortie, hourtejre, hourtie. Voyez HoRD. Hous. Voyez HucuiMairT. HousK : Botté , guétré. Et sont housez parmj U vUle , Pour dire qu*ils ont àtê chcYanlz. Côquillarif Monol. éti Perruoques, H signifie aussi, souillé, gâté, sali. Toiu set membres jusque» au feste, Pies et maint, bras , costé et teste , Furent tuit de sauc arrousé Pour Uver m gent et sa geste , Qui par leur coutpe manifeste Estoient partout si houié , Et si ort , et si embouté. * Cod. de Jehan de Meung, i/ert 337. Housse , houzer : Mettre ses Aoif- ses , se botter. HousBS, heuses , houséaux, hou^ séis, housiaux, housséaux, housseries, houssetes , houssets , kousséys, hoU" zéaulx, houzéauxy houzeis, houzettes, houziauXf houaux, hueses: Guêtres, bottes , brodequins où les souliers tiennent ; couvertbre , étui , enve- loppe , housse ; bottines qui se fer- moient avec des boucles et des cour- roies , parce qu'elles étoient fendues d'un bout à Tautre ; c'est de là qu'est Tenu triguehouse , triqueouse* Souliers k Ists aussi houzéaulx. Ayez souvent fret et nouréanlx , Et qu*ils soient beaux et fetis, Ife trop larges, ne trop petis. Âoman de la Bote. U paroit que les houses étoient la chaussure des Parisiens. Dans le même Roman , Jehan de Meang par- lant de la manière dont PigiÈialion habilla sa statue , dit : K*ett pas de kousiamx MtrÎBét, Car ele n*est pat de Paris née , Trop par fust mde cancbtatBM A pucelle de tcle jouTcatc. H U 763 HouspiOHEa : Tirailler quelqu'un par l'habit , houspiller. HousPouiLLiEE , /iousse-paillier : Maraudeur, goujat. f^.UARPAiLLEua. Housse, housselin : Espèce de cou- verture à l'usage des paysans, pour les garantir de la pluie et du froid , robe longue. Houssi : Maltraité, battu. Cheval housse: Cheval couvert d'une housse. Voyez Housé. HoussÉAuz. Voyez Houses. Houss^E : Grosse pluie. V, Hoei^e. Housse PAILLER : Tirer quelqu'un par ses habits , les tirailler, les dé- chirer. HoussBPiLLEa : Maltraiter, vexer. Housses (les) : Sectateurs de Jean Hua, les Hussites. Houssiz : Épais , touffu , gros , grossier. HoussiEBE , housse : Forêt pleine d'arbrisseaux , comme le houx et Avt- très semblables. Houssu»: Épais, touffu , qui a beau- coup de cheveux , qui les a touffus. HoussuEE : Housse, couverture, enveloppe. Voyez Houses. HoussuEEE, AoirxCpr: Oter, enlever* HousT : Guerre , expédition mili- taire. HousTAL : Maison. Voyez Hosti&is. HousTE : Sujet d'un seigneur féo- dal. Voyez HosT. HousTiL : Casanier, qui reste tou* jours à la maison ; à*hospes. HouTiLLEMENT .* Menble,ustensile. HouvEx, houyer. Voyez HouEa* HouTxa : Gronder. V. HoHoiiBa. HouTOKs. Voyez Hossvs. HouzE , kouziau. Voyez Housbs* HoviE : Paysan. Voyez HiAm. Hot. Voyez Hu. Hos : Armée , suivant BoreU Hu , heu , huchet, hue, hus, huye : Sorte de chasse; cri employé dam la 764 H U B chAsse des oiseaux. A un 1m : Toat d'une Yoiv ; huée dérive de ce mot. C'étoit aussi le cri qu'on étoit oblige de faire quand on s'apperceyoit de quelque crime, afin qu'on vint au secours, et qu'on arrêtât le criminel ; vocatio; en bas. lat. huesium, hute- sium. Voyez Uugher. Li hus de U noîf « fo •! grint , que il tem- Vtk que terre foBdiit. VUie'HanUmm, Poarqaoy ce n*estoit mie chaste si chaude à Toe d*œll continuée en poursuivant i cry cl à ku. Bouteillie>'f Somme rurale, Uv.^^tit, 33. HuAGE : Corvée par laquelle les habitans d'un Heu étoient forcés, par le seigneur, à drier, pour tirer de son réduit l'animal que le seigneur tou- loit chasser. S*ensDtt ceux qui doîrent chasser en mes forests , à toutes grosses bestes, rouges , roua^ •es , noires , toutes fois que moi ou mes offi- ciers voulons diasser , et an^ ceux qui doi- vent le huaçe ausdltes grosaea bestes en mea forests. Aveu rendu par le Duc de la Tri- , .mouille, au Duc d'Anjou, en i473, cité par Ragueau , qui ajoute : Dei*Oir huage y c'est estre obligé de faire heu, comme on en trouve plus bas dans le même titre. HuAL.'Rayon d'une roue, jambage. HuAKD : Criard, braillaid. HuAu, huan, huei, huette : Hibou , milan , cliouette, à cause des cris que jettent ces oiseaux. HuBAJOLEE : Tracasser, totur- . menter. HuBiLLiER : Houspiller, tirailler. HuBiR : Venir à bout, achever, selon Borel ; mais selon Monet, Nicod et Oudin, qui l'écrivent hubirel ubir, c'est gouverner si bien une chose, qu'on en puisse venir à bout \ et bien Bourrir , en sorte que le nourrisson croisse et profite. H WC Et de faîet » aoodainem^t après furmiea homes joyeux , contents , aaioa , gaya » dms, kuèix , viogef , alaigrea, esbaii£x, gabas, galoia, gailUr^, g^^^t Iriaqnea, migaans, poupins , brusques. Despériers , NoaveOe XF*. Huc^Aus , huchéau : HuchI, petit coffre ; en bas. lat. huchia, HucER , huchery huquer : A^wkr à haute voix , crier ; T>ocare. Huche , huce , huchel , luuàet: Coffre à mettre le pain , à renfermer des papiers et autres choses, armoire, dépôt de l'argent public , garde-man- ger; en bas. lat. huchia; huche s'est dit aussi d'une sorte de navire. En lea dittes Ordenancea est qa*3 ae pÛN troTer un le plna vray livre des Assise» , c*est assavoir dou Conte de lafFe, et regarder)* par le Signor et aea homes et correger le , et mettre le au trésor de ryglise en one kmeht. Et quant les homes seront emaerex, leSeigaordois mander faire ourrir la Axice par quatre hooies et (aire porter le dit lirre pour ecUicir le dit cas. Préface des jéssises de Jinudkm. Mèa je Toi mie huche là , Espoir aucune chose î a Qui bone seroit à meagier. Roman du Renard, J6L 17, F^. Huche : Voile , couvre-chef, seloo Borel , qui cite le passage suivant da Roinan de Merlin : La Tenmiqne aToit semblance d*homBBe ca sa huche. Barbazan qui avoît lu ce Roman, n'avoit pas trouvé ce passage : je n'ai pas été plus heureux. HuGHÉ : Juohé , perché. HucHÉMENT, huchag&y huchéty huement, huerie : Qamenr , action d'appeler quelqu'un ; cri , proclama- tion; cri pour vendre du Tin; an- ciennement les taver niera a voient des aboyeurs qui crioient à lenr porte, id il y a bon vin et benne chère , et qui invitoient les passans à entrer. On prononce en Normandie et eu Picar- die ) huquée, Barbazan rapporte qoe f lorsqu'on demande aux Normands B*il y a encore loin pour parvenir à tel lieu, ils répondent qu*il n*y a plus qu'une petite huquée, c'est-à-dire, qu'en criant à l'endroit où l'on est , on peut être entendu de celui où l'on -va. D observe encore que les Picards «t les Normands prononcent tous les mots écrits par c^ comme un k ou un g; quevai, cheval; carrue, charrue ; €at, chat; quien^ chien; et qu'ils prononcent les mots écrits par un c simple 9 comme ch , chaisinier, cuisi- nier ; chœur, cœur, &c. vocaù'o ; en lias. lat. httcagium, HuGHEK, huchier, huchéir, huer, huyer, veucher, qu*on prononçoit vo- €her, voucher, huquer : Crier, siffler, appeler ; proclamer, annoncer, citer, assigner à un tribunal ; vocare; en bas. lat. hucciare; signifie au^icrieur, huissier ; de huis. Voyez ce mot. Tôt partot prêt chet om , tôt par tôt huchet om ke Jhetii-CriB 11 fib de Den est neiz eu Bel- léçm Jod«. Sermons de S, Bernard, foi, ai. Uhique , imquam , prœdicatur, ubique cU- Butur, quia /. C. nascitwr in Bethléem Judm, Soyez solaciet , ce ditt Deus U Stret , ce diit Emanuel Deas entemble nos* cea si huchet ti estantes , cea si huchet 11 maingeTre , les larmes et 11 drap ; 11 estaules huchet cum Ta- paraUlet arec romme k sanélr kl estoit cbaùs entre les lalrons. lâ maingeTre huchet cnm amlnistret en lel la pasture arec cel borne mlsmes kl estoit derenais semblanz as béestes; les larmes et 11 drap huchent qa*il sont por lavélr et por forbir les sanglantes plaies. Sermons de S Bernard, fol, Sg. Consolamini, dicitDominns Deus Ttester, di» eit hoc Emmanuel, Deusnohiscum, damât hoc stabuhun ,eWvaM.ipreesepe , tlKmàni lacrjrmœ, elamaot panni, clamât stahulum, curando sese homini, qui in latrones incidertU,prœpa- rari. Clamât prasepe, eidem homini, quij'U' mentis comparatus fuerat , pahuium minis' trarif clamant Uscrymœ, citmAut p€mni ejus' dem ipsius cruenta jam vulnera ablui et de- tergi, C*est l'Imitation d'Isaïe , ch. 4o, v. i. Yostre feo père. En passant, huehoit hien^ compère , Os ^t dîMa? «n ^e £fd«*tii ? HU C 765 lis Tons ne prises un Testa, Entre tous riches , poures boDomea. Pathelin. HucHEK : Ouvrier qui fait des hu« ches , des coffres ; d'où hucherie , la profession de celui qui fait ces sortes d'ouvrages. Huchet, hucquet, huquet : Cornet à jouer aux dés s de heus ; et petit cor ou cornet de chasseur , qui sert à appeler les chiens et à les exciter; suivant Monet , c'étoit aussi le son du cor. HucHiEa : Frapper à une porte, appeler ; vocare» Je sni assez plus coroitense Que TOUS n'estes del comencîer. Or n*i a fors que del huchier If os Toisins , certes ce n*a mon. PaSL de sire Moins et de dame Anieuse^ Hncouas : Cri simultané de plu- sieurs personnes ; vocatio. HucQUÊ : Tunique , sorte de robe à l'usage d'homme et de femme , se- lon D. Carpentier et Êorel. Chariot a une Tcrte hucque. Borel ajoute qu'il vient du mot hu-^ quéj qui signifie en Flamand une sorte de manteau , je crois qu'il s'est trom- pé. Fbjrez l'art, suivant. HucQUE , heugtte, houcque , kuc- quebille, hucquete , hugues , huque , huques , huquet : Sorte de bonnet , espèce de capuchon auxquels ont succédé les perruques; en bas. lat. Aifca; suivant les Statuts de Marseille, de l'an 1276, cités par Ducange. Hnca eum caputio ifel almussa cum pennis» Hnca cum sendato et caputio uel at/nussâu "Bueti de panno serico , ve/de camelotto cum eendato, Hucà frelata. De tous temps il y a eu des hommes chauves , et qui , pour suppléer au défaut de cheveux , avoient besoin de certaines coiffures ; on remédia à cic inconvénient en inventant la hucque^ ^[uiéto^ttu capacbonfait d'étofiies de 766 HUE différentes couleurs , on de peaux de divers animaux , comme de lièvres , chats, loutres et autres; la hucque et oit faite à-peu-près comme un casque, et couvroit presque tout le visage , elle ressembloit assez à ces capuchons dont se serrent les voyageurs pour se ga- rantir du froid ; ces hucques s'étoient conservées dans 1^ Bourgogne et le Gatinois jusqu'au commencement du xvin® siècle. On les nommoit cJuMnes: L*ttDg mengue le povre commnii, L^aoltre porte état non pareil, A lear parler tout est commun ; Tierrj dort tans tfroir aommetl, Hobin est Teatu de rermeU , Chariot a nne Terde hmcque^ Hector te pourmaine an soleil ^ Pour faire aecher sa perrueqne » Richard trenche du Taudelncqne, Michault a pourpoint si caduc<{ue Que le corps est tout dessiré. CoquiUart, MonoL des Perruques , p. 17a. Ceux, qui ont tournoie sous les bannières en droit soi, sont Testus de pourpoins pareils avec Aeu^iMi d*orfaTerie , ou autres habillemens. Jassée , Qu*onques n'en fn li voirres frais. Regrets de Nostre-Dame. HuMLE^EZfT : Humblement; hvf tniliter. HU R HuMBLy pour huméi humés , hu- mez : Bouillon. HuHEBES 9 humeresse : Vilain , terme d'injure. HuMEUES : Potion , breuvage mé- dicinal. HuMiEE : Usufruitier; à*humus, Barbazan pense qu'il a pu signifier , propriétaire, qui a le fonds de Ifi terre. Foy. les Coutumes de Namur y art. iZjt^Stt 56. HuMiEEE : Usufruit. HuMiLES : Humble 9 soumis; hu" tmlis, \ Aprenes à ml ke je tais taeyt et humiles de I coer. Sermons de S. Bernard, foL 104. I DUcUe à me, quia mitis sum et homillf corde, i Hune : Câble. I HuoN : Espèce de vêtement ou d'ornement ; et Hugues, nom propre. HuQUE : Espèce dé calotte qui a donné naissance aux perruques. Foy^, HUGQUE. HuQUEE : Appeler à haute voix. HuEAL : Bouffon. HuEÀUT : Bourru , brutal. Hue COITE : Espèce de houppe ou d'ornement d'habits. HuEE : Tête. Hure à hure: Téte-à- téte. Nos aïeux employoient ce mot pour désigner également les têtes d'hommes et d'animaux ; hure s'est dit aussi pour signe de moquerie 9 de dérision. Il estoît grans et merreillex , lEt maufes , et de laide hure, Fabl du Fiiain de BaUluel, 'vers 8. HuEEBEc : Chenille de vigne. HuEEPi , hurepais , hurepez , hu^ repois, hurepoix, hurichez, hurichîez, hurpé : Hérissé , qui a les cheveux hérissés ; d*hirsutus, hericîus, animal qui ressemble assez au porc-épic. Qoar niu TÎes aangUer hmiehes. Quant des chiens est bien aticies, I. HU S 7«9 ]l*est si cmens la lîooesse. Si traistre, ne si feloaetse. Roman de la Rase, A rermltflge rint hidenx et hurepez , La teste hurepée n'crt pas souvent bvée. La ConquesU et Outremer. HuEiE : Cri pour appeler du se- cours. HuEONS : Nom qu'on donnoit aux factieux de la Jacquerie y et ensuite un terme d'injure et de mépris. HuEous : Heureux. Voyez Heue^. HuEQUE : Sorte de navire. HuEEiEE : Débauché , libertin. HuEt , hurtage y hurteis , hurtis : Action de heurter, de frapper, choe, 'froissement ; coup de cloche ; avarie- i€ire ; en bas. lat. ortare. On a dit dans la bas. lat. hurtus , hurtardus, hurtadusy pou^ aries, Barbazan le dé- rive ô^hortari. Et ladite mère Tentendi , et s*aYertit , et oi on defroissement et hurteis aosi come se les os de sa ditte fille Imitassent Tun contre Tautre. Miracles de S, Louis, HuETEPiLLEE : Houspillcr, tirail- ler, maltraiter. HuRTEE : Frapper , battre. HuETis : L'action de frapper à une porte. HuETOuoiE:Partie d'une charrette. Hus, huz: porte; ostium, Hus , huz : Hors , dehors. Hus , huz : Criard , qui appelle et qui est appelé. Hus , huz : Cri , huée , clameur ; vocatio. Voyez Huchee et Hulee. Sonfraite arons de ros en cest pais , Et de ton frère le rassal Hemandin , Car Bordelols , Sire ,' nous tienneut à vil , Soient nos cacent et à A eu et à cris. Roman de Garin, Hus y husage , huz : Habitude , usage; usus. Âncion de serrise de rile aviant à nos k Tesemple de celés qni apartiennent à husage, et à frnis, que de reoonnoitsanee , que de niance. Mis, de la Bibl, Imp,, n* 84o7,^. i3* c ce 770 H U T Hvsiztiiz ^huysserieJV» Huisserie. HusTEBiLLER , hwtehiUer , hurte» billier : Chercher le mâle; heurter , choquer ; Yarietare des Latins. L'au- teur du Roman de la Rose s*en est servi dans racception de jouir d*une femme , procréer. Qui f«me prent au mien essient , Tans la volt gardant , nVtpiant , Et eutt dei iex nliM d*an milier Toutes ce font hurtebiller n n*est garde qui rien i raille. Roman de la Rose» HusTEis : Choc , froissement. Foy. HURT. HusTiN , hutiny huz : Bruit, que- relle , clameur , dispute , choc , com- bat , hostilité ; hostilitas. Moult ot en Romme elle nuit grant hustin , Au deslogier de la gent Apolin. JL Tajorner , quant la nuit ot pris fin , Erent monté Païen et Sarrazin. ■ Enfance éCOgier le Danois, fol. i oo, R^, coL a. Kn Tordre des ehenoines que fist Saint Augus- tins, K.i Tirent en pbnté sans noise et sans hustins, It lo qu^il lor souyengne du soir et du matin , X.e la char bien norrie porte à Vkxnt venin. La Vie du Monde, strophe 3x. HusTiNER , hutiner : Disputer , quereller , repousser , harceler , se battre , obstiner. HuTE : Petite maison. V. Osteis. HuTERiE , huz : Cri, huée. V. Hus. HuTiN , hutineux : Vif , brusque , emporté , querelleur , obstiné , opi- niâtre ; en bas. lat. hutinus ; en bas Bret. hutin» Bullet , qui voyoit par- tout du celtique , dit fort séneuse" ment y « que sous le régne de Louis x on parloit cette langue (la celtique) dans le gros de la nation ». C'est à quoi Ton ne s*attendoit guère. Meze- rai rapporte que Louis x fut sur- nommé HutiHy parce que, dès son enfance , il aimoit à quereller et à se battre, et que ce surnom lui fut H YB donné par allusion à uil petit maillet dont se servent les tonneliers, appelé hudnet y parce qu'il £ût beaucoup de bruit. HuTiNET : Espèce de maillet , ins- trument des tonneliers fait de bob ; le manche est environ de deux pieds de long , la cibole , la tête grosse comme à peu près un oeuf de poule. HuTRÉE : ChevDle de fer qui con- tient la roue sur l'essieu. HuTTiif : Emeute , sédition. HuvE : Ornement de tête , coiSure de femme. HnvB : La luette , Tentrée du go> sier; uva. Hu VESTE : Espèce de chapeau i l'usage des gens de guerre. HuvRELAs , huvrcleau : Auvent de boutique. HuxE : Huche. Foyez Hui$. HuT : Aujourd'hui , hodiè; porte, ùstium. Voyez Hui. Beaus amis ,. di»t-ele , or escoute , S*a ceste amours ne pues ateindre , Car aussi bien puet-il remaindre , Par ton deffaut com par l'aatrut , Je t enseignerai bien autre hiyr. Antres , non pas , mes ce méismes Dont chascnnx puet estre à méismes , Biais qu'il preigne Tentcuadement D'amour un pou plus largement Qu*il aime en généralité £t laist l'espéciauté. Roman de la Rose. HuY. FojrezHviaiE, HuYDART : La décbarge d'un moulin. HuYER : Crier, appeler avec force. HuYHo : Le mari dont la femme est infidèle. HuYTiLLEs : Outils, ustensiles, Huz. Ployez Hus. HuzE À HuzK : L'un à Tautre , face à face. Voyez Hure. Hyalme. Voyez Heaume. Hybernales , hyvcm^s : Pen- dant rbiver^ hiemaUs. HTE Htbeib : Vase à mettre de l'eau ; hjrdria, Htdaofobb : Qui porte Teau. Htdrofobis : Fête de cenx qui périrent dans le déluge ; ^hydropho' ria , formé de deux mots grecs , kuiidr, eau , et phoréé , j'emporte. HToaoupoTB , hydropote : Buyeur •d'eau ; hydropotes ; du Grec »/p«* «••Tiff. Ute, hie^ hyez : Houe, boyau , in-, atrumen t pour casser les pierres, pour fouir la terre ; au figuré , parole , vo- lonté , force , puissance. C*est U Tertneiue sq[>Ui]ie , Ost U mistérial Mpmaine Qui parfaictement aignifie Le court de nostre Tte honuûne : Ce sont let sept dont de deiaaine p Dn Sainct Esperlt c'est la hh Qui froisse , desrompt et esmie Orgueil et yre où Dieu a*est mie. Et gloatoanie la rillaine , Losore, peresce et enrie, HYR 771 Et avarice Tendurcie , Etloate leur pourrie graioe. * CodicUe de Jehan de Meung, Ders 97. HTMNAïas : Livre qui contient les hymnes qu'on chanteà l'église \ hym- narium, Htnb : Jument , cavale ; d'où hy- nerie, haras. Htpaitte y hypapante : Fête de la Purification de la Vierge ; la Présen- tation de J. C. dans le temple. Htpochas: Breuvage fort en usage anciennement , qui étoit fait avec du vin , du sucre , de la cannelle , du gingembre, du girofle, et différens autres ingrédiens. HTHCI.NINK : Quiestdel'Hyrcaniey aujourd'hui Mazanderan ou Tabaris- tan, pays barbare, situé le long et au sud de la mer Caspienne. Une femme ne t*a nourri Mais une tiffresse Hyreanine, • TYogédie de Gaspardde CoUgnL FIN DU PEEMIBB VOLUME. ERRATA. TOME PREMIER. JTaoi 6a, coL a, Hg. 9 et lo, Avmkrfm^t San AsvAçonu Page io8, coL x* lig* iQt ÂmBrrtMf ikts Abotiab. Page i33, col. a, lig. la, nfervieU, liaei «tnMc». Ffege i36,ooL i,lig. ix, mène eorre^jâoii. Page t4x , col. a, lig. a3, Bax, taffrimn ce not, je raroû tîié ds Mm. ^ S. Genaaia, n* i83o, où il a été mi», an lies èm ^mx, d*eiix. Page i5o, ooL I , lig. x4, Pietés» Utez Pictet. Pige i53, coL a, lig. a7, comme qui diioît, âÛRra e*ert4-«Ure. Page i55, eoL i, 1^. ao, corrompo 'whigoik^ liées eofiooipB d« ^HMigotk. Page i83, coL a, lig. i8, fomer, àive fonatr. Page 394, ooL x , «mt-deruèie ligne, Sisu : oe verbe n*a jamaxa existé ; je 1 ai pris d? Lacombe, qoi, trooTant dk, fOur dit et diae, a compote ce Terbe. Pige 418, ooL a, lig. 19, Dm, même obaerration. TOME SECOND. Pâak 437, 00I. a, lie. 34, rmêacomemier, caretier une femme, evpreasion favorire de Rabelaia, selon LfteoouM; cet antenr a'eat tiompé, ee mot numeoMaciil0r on naaconm- etUer ne te tfonire ^Huae fine dnne Rabelaia, an liT. ^, cbap. 3 ; et le Dvebar, dan» aa Notes, rexpliqne amai : On appelle Utctm, à Mets, le gim donble, et -k Génère c*est nne pièce de TÎrax cuir, de lltalien taecone, qn*Antoixie Ondin dit aignifier um bout à un soulier; mais ici, d«af le verbe rataconnicultr, qni signifie proprement rapUctr un soulier, il y a nne alloMon on à cunnicubu, on à deâx monosyllabes c et c. i